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Parmi les objectifs de CroissancePlus , il en est un qui vise à favoriser la création
de richesse et de valeur en France en améliorant le financement des entreprises de
croissance. Aujourd’hui, le recours à un prêt bancaire reste une source essentielle
de financement des PME mais face aux restrictions des conditions d’octroi, les
entrepreneurs cherchent à diversifier leurs modes de financement, ce qui explique la
nette progression des demandes adressées aux représentants des nouvelles sources
de financement comme le Corporate venture.
En effet, le financement des PME à fort potentiel de croissance et/ou innovantes,
pour lesquelles les perspectives de financement à long terme continuent d’être
préoccupantes, est un sujet majeur. Déterminer les besoins de financement des PME
en capital reste difficile.
C’est pourquoi le financement des PME est devenu ces derniers mois un enjeu majeur
de la croissance en France. C’est également la principale préoccupation de nos
entreprises de croissance. Devant les multiples sources de financement mises en
place, les entrepreneurs sont souvent désarmés face aux problématiques de levées
de fonds. Ce guide recense les différentes entrées dans la chaîne de financement
d’une entreprise à tous les stades de son développement. A chaque étape de
croissance correspond un type de financement précis. Il y a d’abord les financements
pour la création et l’amorçage de l’entreprise, le capital-développement s’adresse
aux entreprises ayant atteint leur seuil de rentabilité, enfin l’introduction en Bourse est
un moyen d’accéder à une plus grande notoriété. Cependant, de nouvelles étapes
se sont intercalées dans cette chaîne de financement et c’est la grande nouveauté
de ce support.
Ce guide pratique a été pensé pour les entrepreneurs et offre de nombreux points
d’entrée dans la chaîne de financement afin d’aborder la croissance de votre
entreprise avec ambition.
Bonne lecture !

[

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Stanislas de BEN ancePlus
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Le capital est le nécessaire accélérateur de croissa nce des entrep ri se : clé
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Ces dernières années, la crise est venue accentuer l’idée que ce finan cem ent
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[

Franck SEBAG
Associé EY

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Edito …....................………...………..........………….......……………..…………………………[02]
…
Avant-propos …………...………..........………….......……………..…………………………[03]
…
Sommaire ….....………...………..........………….......……………..…………………………[04]
…
Les sources de financement dites "traditionnelles"
Premiers pas : le capital d’amorçage …...................................................................……....…[05]
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Love Money ....................................................................................................................................................[05]
Business angels ...............................................................................................................................................[05]
Autres fonds d’amorçage ...........................................................................................................................[08]

Le capital-investissement ...........................................................................................……....…[08]
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Le capital-risque .............................................................................................................................................[10]
Le capital-développement ..........................................................................................................................[13]

Intro uction en bourse (IPO) ....................................................................................……....…[15]
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Les nouvelles voies du financement en capital
Financement pa tic
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.....................................[26]
[ ]

Emprunts obligataires groupés .....................................................................................................................[26]
Offre obligataire dédiée aux PME-ETI ........................................................................................................[27]

Fonds d’investissement étrangers ... ............................
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........[ ]
Le renouveau des financeme
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.................................................................[30]
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Nouv
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s sour s
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.....
....[ ]

Remerciements ….....................................................................................……………[35]
....
....
....
....
[ ]
Partenaires …..........................……………
…………………....……………………………….……[36]
…. .
…………
4
Ces fonds constituent le premier apport en capital d’une entreprise.
e
Parfois réunis avant même la création de l’entreprise, ils sont
e
généralement utilisés pour financer tous les frais préalables à la mise
sur le marché du premier produit ou service de la société : frais de
recherche et développement, création de prototype, business plan,
e
conseils juridiques, loyers, etc.

● Love money
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible
Montant accordé

Prêt / Prise de participation
Création / Amorçage
TPE / PME
Besoins inférieurs à 500 K€

La source première de financement pour les jeunes entreprises se trouve
t
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souvent auprès de leurs familles, amis et proches : c’est ce qu’ appelle
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la « love money ». Au tout début de l’aventure entrepreneuriale, les
e
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garanties que l’on peut apporter aux investisseurs sont li
limitées : fai
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appel à des fonds extérieurs est donc peu aisé. L’appo financier de
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son entourage proche, basé sur la confiance, est alors plus oppo un
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à ce stade. Ayant ainsi constitué leur capital social de démarra e, les
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entrepreneurs peuvent ensuite se tourner vers les business ang
ngels.

● Business angels
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible
Montant accordé
A qui s’adresser ?

Prise de participa n miinoritaire
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Création / Amorçage
TPE / PME
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Les sources de financement dites "traditionnelles "

Premiers pas : le capital d’amorçage

Besoins inférieurs à 500 K€
France Angels - www.franceangels.org

Investissant une part de leur patrimoine à titre privé, les bu ine angels
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peuvent jouer un rôle majeur en phase de création de la société pour
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dirigeants, ces investisseur sont en mesure d’apporter, en complément
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en relation d’investisseurs potentiels et d’entrepr neurs.
l
potentiel
d entrepreneurs
5
TEMOIGNAGE

Alexia de Bernardy, Fondatrice de Filapi
(garde d’enfants et centres de loisirs)
-

A quelles sources de financement votre entreprise a-t-elle
eu recours ?

Filapi a bénéficié de sources traditionnelles comme de nouvelles sources
de financement. En phase d’amorçage, nous avons réuni 40 business
angels, dont certains ont investi jusqu’à 5 fois dans l’entreprise, lors de
six augmentations successives de capital. Nous avons également fait
appel aux sources publiques avec des subventions du programme
PM’up de la Région Ile-de-France et le FGIF (Fonds de garantie à l’initiative des femmes).
Nous avons aussi bénéficié d’un prêt interentreprises par le biais d’une convention de
revitalisation avec SANOFI via un prêt associé et bien sûr de plusieurs prêts bancaires.

Qu’est-ce qui a motivé le choix de ces solutions ?

Nous avons opté pour le multi-financement pour tabler sur toutes les sources possibles. Par
exemple, le business angel finançant le BFR et la prise de risque, le banquier finançant
les travaux… Nous sommes aussi à la recherche permanente d’opportunités comme les
conventions de revitalisation car le financement est notre souci perpétuel. Filapi est en
effet en phase de croissance continue depuis 7 ans.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?

Oui, nous avons atteint notre objectif en matière de financement car nous avons été très
tenaces sur le sujet. Bien que nous ayons parfois été déçus par les banquiers, nous avons
toujours fonctionné de manière à avoir plusieurs cordes à notre arc.

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

Il nous a fallu convaincre les investisseurs de financer une innovation de service dans le
monde de l’enfance ; cela est très complexe car il existe encore beaucoup de préjugés à
dépasser sur ce marché perçu comme naïf. Nous avons donc opté dès le début pour une
démarche très professionnelle, avec des objectifs ambitieux et une stratégie clairement
affichée de croissance. Le fait d’être une femme dans ce domaine a rendu la tâche
encore plus difficile car cela créé un a priori supplémentaire, mais nous avons toujours
atteint nos objectifs de financement.

Et si c’était à refaire ?

Je tâcherais d’anticiper la trésorerie d’un an, car tout cela prend énormément de
temps ! Personnellement, cela a occupé 25 % de mon temps sur les 6 premières années
de l’entreprise.

6
Les business angels EN QUELQUES CHIFFRES
On dénombre aujourd’hui un peu plus de 4 000 business angels en France, contre plusieurs dizaines
de milliers au Royaume-Uni et centaines de milliers aux Etats-Unis.
En France, les business angels consentent des investissements allant de 5 000 à 1 million d’euros, avec
une moyenne de 114 000 € par entreprise en 2012. Ces cinq dernières années, les business angels ont
investi près de 200 M€ dans 1 500 entreprises. En 2012, l’investissement global réalisé par les business
angels s’est élevé à 40 M€ pour 352 entreprises, contre 44,5 M€ en 2011, contribuant néanmoins à la
création de près de 2 600 emplois directs.
Si la loi TEPA a permis de multiplier les business angels en France, leur nombre et le montant de leur
investissement unitaire restent encore en deçà des besoins en termes de financement d’amorçage.
Ils représentent pourtant une ressource fondamentale pour les jeunes créateurs d’entreprise.
La collecte des fonds offrant une réduction d’ISF a connu une forte baisse en 2012 (-20 % par rapport
à 2011), s’élevant à 237 M€ contre 571 M€ en 2008, année de mise en place du dispositif. Les capitaux
levés par les Fonds d’investissement de proximité (FIP) et les Fonds commun de placement dans
l’innovation (FCPI) sont en net repli, avec des montants moyens recueillis de respectivement 5,7 M€
et 4,3 M€ dans chacun des véhicules.

Localisation des entreprises financées par les business angels
p
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Secteurs d’activité des entreprises financées par les business angels

Source : FranceAngels, statistiques 2012

7
● Autres fonds d’amorçage
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible
Montant accordé

Prise de participation minoritaire

A qui s’adresser ?

AFIC – Association Française des Investisseurs
pour la Croissance - www.afic.asso.fr

Amorçage
PME
Besoins inférieurs à 1 000 K€

Les fonds « early stage » concernent les entreprises en phase de démarrage dont
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les besoins sont inférieurs à 1 million d’euros. Les entreprises à caractère innovant et
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technologique sont les bén ciaires privilégiés de ce type de fonds.
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Peuvent intervenir à ce stade les « family office », structures spécialisées dans la
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réserver, voire accroître, leurs investissements personels, peuvent
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investir dans des PME (souvent de secteurs d’activité plutôt traditionnels), dans une
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perspective de long terme.
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La loi TEPA de 2007 a ouvert la po
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à des beso
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hypothèses ; en sont exclu s les activités financières, immobilières et solaires. Le
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montant global des réductions en matière d’ISF est plafonné à 45 000€.
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Le capital-investissement
Le cap
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d’entrer au capital d’une société, peut répondre aux besoins en capitaux propres
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d’une entreprise.
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Le capital-investiss
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8
TEMOIGNAGE

Louis Godron, Président de l’AFIC

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(Association Française des Investisseurs pour la Croissance)
L’ENTREPRISE ET LE CAPITAL-INVESTISSEMENT,
PLUS QU’UN PARTENARIAT : UN ENGAGEMENT !
Des entreprises soutenues par le capital-investissement

Près de 5 000 entreprises sont actuellement accompagnées par le
capital-investissement. En 2012, le capital-investissement a soutenu 1 548 nouveaux projets
d’entreprises en France, un record en Europe devant l’Allemagne (1 291 entreprises
soutenues en 2012) et le Royaume-Uni (1 009 entreprises soutenues).
Le montant de l’engagement financier du capital-investissement dans ces projets s’est
élevé à 6,1 milliards d’euros cette même année, pour un engagement moyen par entreprise
de l’ordre de 4 millions d’euros.
Le capital-investissement peut donc s’affirmer comme un acteur économique à part entière,
créateur de richesse dans l’entreprise et dont l’impact socio-économique s’inscrit au niveau
national. Les entreprises accompagnées par le capital-investissement ont créé 76 000 emplois
nets en 2011, leur chiffre d’affaires a progressé de 9,1 % (contre 6, 3 % pour les entreprises du CAC
Mid & small)* et leurs effectifs de 5,2 % (contre 4,0 % pour les PME françaises d’après l’INSEE)*.

80 milliards d’euros investis dans les PME françaises

Deuxième source de financement des entreprises derrière le financement bancaire, quatrième
source d’actionnariat des entreprises à côté de l’actionnariat boursier, de l’actionnariat
familial et de l’actionnariat industriel, le capital-investissement en France est représenté par
271 sociétés, rassemblant 3 000 professionnels. Ils gèrent plus de 80 milliards d’euros investis
dans environ 5 000 entreprises, parmi lesquelles plus de 80 % sont des PME et 18 % des ETI.

Un partenariat sur le long terme

Au-delà des chiffres, il est important de souligner que le partenariat entreprise-capital
investisseur dépasse le seul investissement financier, s’agissant surtout d’une relation
exceptionnelle à bien des égards. C’est un partenariat qui s’inscrit dans le temps, pour 5
ans en moyenne. Un temps précieux, consacré au développement d’un projet commun
axé autour de l’entreprise, ses projets et ses ambitions, ses équipes, et surtout son avenir.

Quatre métiers pour une réponse adaptée aux entreprises

Quatre types de capital-investissement permettent de répondre efficacement aux attentes
des entreprises. Le capital-innovation accompagne les projets de création d’entreprise ;
le capital-développement, les projets de croissance des entreprises matures ; le capitaltransmission permet aux entrepreneurs d’assurer la survie de leur entreprise dans le cadre
d’une cession ou d’un départ à la retraite ; enfin le capital-retournement soutient les
entreprises en difficulté en leur apportant les moyens humains et financiers pour rebondir.

Le capital-investissement : capital pour la croissance !

Quel que soit le projet d’accompagnement, le cycle de vie de l’entreprise, la conjoncture
- et tout particulièrement en période de crise économique, le capital-investisseur est une
source indispensable de fonds. Mais il apporte également des compétences en matière de
stratégie et de management, essentielles pour améliorer les performances de l’entreprise,
préserver les actifs et les emplois. Le capital-investissement est capital pour la croissance !
* sociétés investies pour lesquelles l’AFIC possède l’information (50 % des entreprises en portefeuille environ en 2011)

9
TEMOIGNAGE

Geoffroy de Becdelièvre, PDG fondateur, PlanetVeo
(Créateur de voyages sur mesure)
Quelles solutions de financement avez-vous choisies et
quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?
Quelle solution avez-vous choisie ?

Nous venons d’être financés par le fonds Iris Capital et Gimv, qui ont
investi un peu plus de 15M€ en juin 2013. Nous avons choisi l’apport en
capital (zéro dettes) qui nous permettait plus de souplesse.

Quels étaient vos objectifs et motivations ?

L’objectif principal était de financer notre développement et de réaliser un cash out pour les
actionnaires historiques (VC et business angels).
Quels sont les avantages et inconvénients de cette solution ?
Avantages : nous n’avons pas le risque de ne pas pouvoir rembourser les intérêts d’emprunts
(contrairement aux LBO), ce qui est sécurisant dans un secteur très exposé aux risques
économiques, environnementaux, politiques etc.
Inconvénient : pas d’effets de leviers et dilution plus forte des actionnaires existants

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?
Oui : ce fût une levée de fonds bien réalisée, et une valorisation correcte !

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

La lenteur du processus est la principale difficulté à laquelle nous avons dû faire face.
Sur un processus d’un an, il est difficile de maintenir une croissance élevée (Planetveo fait
80% de croissance annuelle en moyenne depuis 5 ans), et en parallèle il s’agit d’être « hyper
disponible » aux fonds, avocats, conseils.

Et si c’était à refaire ?

Oui à 300% ! Mais je passerai plus de temps en amont avec la banque d’affaires pour bien
cibler les partenaires pouvant être intéressés et donc faire un pré matching poussé.
Dans le passé, nous avons également fait des distributions d’actions gratuites à l’ensemble des
collaborateurs, mais hélas l’évolution de la fiscalité les a rendues presque impossibles.

● Le capital-risque
Type de produit

Prise de participation min ritaire mais montée au
articip o mino
ntée au
té
ca
capital possible

Stade d’utilisation du financement
Cible
Montant accordé

Démarrage / Développement

A qui s’adresser ?

AFIC – Association Française des Investisseurs
C A
e des In
s
pour
pou la Croissance - www.afic.asso.fr
nce

10

Activité inno nte et/
é innova
et/ou à forte croissance
c
Besoins supérieurs à 1 M€
Le capital-risque, ou « venture
capital », est sollicité pour le
financement de sociétés à forte
croissance et innovantes. Il offre à
ces entreprises la possibilité de lever
entre 1 M€ et 10 M€.
L’activité de capital-risque est
exercée par des sociétés de gestion
spécialiséesqui utilisent les ressources
des fonds d’investissement (FCPI,
FCPR, SCR FIP) dédiés à cette
catégorie d’entreprises.
Dans les situations de financement
par le capital-risque, la croissance
est au cœur du partenariat entre
l’entrepreneur
et
l’investisseur,
l’investissement étant prioritairement
destinés à financer celle-ci. Le
partenaire financier apporte son
soutien pour favoriser la réalisation
du projet d’entreprise et il est associé
dans les décisions structurantes.

Le capital-risque
EN QUELQUES CHIFFRES
Les investissements dans le secteur du capitalrisque en France sont à leur plus bas niveau
depuis 2005. En 2012, les montants investis en
capital-risque ont encore connu un repli de -26%,
s’élevant à 443 M€ contre 597 M€ en 2011 (365
entreprises soutenues contre 371).
Ce type de financement est particulièrement
fragile en France : les FCPR (Fonds commun de
placement à risque) souffrent du désengagement
des institutionnels, autant freinés par les
mauvaises performances du capital-risque (-1,5
% en 2011) qu’échaudés par les nouvelles normes
prudentielles de Bâle III et Solvabilité II. Quant
à l’incitation fiscale en faveur des dispositifs FIP
et FCPI, elle a été largement revue à la baisse,
passant de 25 % à 22 % en 2011, puis à 18 % en
2012.
Autre tendance observée dernièrement : le
capital-risque français va de moins en moins aux
investissements d’amorçage de jeunes start-up
(destinés aux études de marché, à la R&D…) et
de plus en plus à des sociétés plus matures qui en
sont au moins à leur 2e levée de fonds.

TEMOIGNAGE

Sources : AFIC, EY

Edouard Rencker, Président Directeur Général, Makheia
(groupe de communication indépendant)

A quelles sources de financement votre entreprise a-t-elle
eu recours ?
En 2011, nous étions à la recherche de financement pour accompagner
la croissance du groupe, et notamment pouvoir financer des
acquisitions afin d’accélérer la mutation de nos métiers. Nous avons
levé 1,5 millions d’euros par voie de placement privé auprès de fonds d’investissement de
proximité gérés par BNP Paribas Private Equity.

Quels ont été les avantages et inconvénients des solutions choisies ?

Nous avons analysé et étudié les différentes modalités de financement qui s’offraient à
nous : endettement bancaire, augmentation de capital, fonds ISF... Après avoir « épuisé »
les solutions bancaires classiques qui s’avéraient longues, difficiles - et peu transparentes sur
les modalités d’acceptation ou de refus du dossier- nous avons décidé de choisir d’autres
modes de financement. Dès lors, nous nous sommes fait accompagner par une banque
d’affaires qui nous a conseillé sur deux aspects majeurs : le choix et les enjeux des différents
financements, et l’organisation des présentations et « road shows » indispensables à la
11
recherche de fonds. Après avoir constitué un dossier présentant, outre l’historique et la
stratégie de l’entreprise, nos besoins de financement et les « effets » attendus, nous avons
présenté notre stratégie à une vingtaine d’investisseurs potentiels.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?

Nous avons assez rapidement trouvé un partenaire, BNP Paribas Private Equity, et discuté
des modalités d’une augmentation de capital. En moins de 6 mois, nous avions les fonds et
avons pu, dans les semaines qui ont suivies, réaliser notre première acquisition (une agence
web spécialisée dans les applications tactiles et mobiles). Depuis, nous avons fait une autre
acquisition dans le domaine du conseil en stratégie corporate.

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

Nous avons eu peu de difficultés, sauf l’exigence « extrême » à démontrer sur la qualité
du dossier, tant financier que stratégique et la nécessité de présenter avec une grande
rigueur la stratégie de l’entreprise. Le processus spécifique d’une augmentation de capital
« réservée » n’est pas particulièrement complexe, mais il faut le confier à un avocat
spécialisé. Seule conséquence à anticiper, tant en termes de communication que de
gestion, la dilution des actionnaires consécutive à l’augmentation de capital. Nous avons
gagné, en contrepartie, l’arrivée au capital d’un actionnaire de référence : BNP Paribas.
C’est le gage pour le groupe d’une « image financière » rigoureuse et fiable, d’une certaine
maturité.

Sources : AFIC, Activité du capital-investissement 2012

12
● Le capital-développement
Type de produit

Prise de participation minoritaire mais montée au
capital possible

Stade d’utilisation du financement

PME / ETI matures, cotées ou non

Cible

Sociétés ayant atteint un seuil de rent
ntabilité et
dégageant des profits

Montant accordé

Besoins supérieurs à 5 M€

A qui s’adresser ?

AFIC – Association Française des Investisseurs
t
pour la Croissance - www.afic.asso.fr

Principal levier des entreprises en expansion, ce mode de financement s’adresse
a
res
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aux sociétés matures, cotées ou non, ayant atteint un seuil de rentabilité.
e
Ce segment du capital-investissement joue un rôle primordial pour l’apport en fonds
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n o d
propres aux PME. Il peut permettre de lever des fonds d’un montant supérieur à 5
o
ieur
M€, destinés à augmenter les capacités de production ou développer de nouveaux
e
o v a
produits et services.
Le capital-développement intervient majoritairement auprès de PM
e PME et
d’entreprises ayant leur centre de décision en France. En 20
2011, 84 % des entr prises
e ntre
ayant bénéficié de cette source de financement sont des PME (chi e d’affaires
hiffre
inférieur à 50 millions € et effectif inférieur à 250 salariés). 90 % ont le r siè
és)
leur iège social
en France, et près de 60 % sont implantées en régions1.
n
Le capital-développement investit dans des secteurs d’activité diversifiés et affiche
r
e
er
h
une prédominance dans l’industrie, les activités spéciallisées, scientifiques et
t
isé s,
s
techniques, de l’information et de la communication.
c

Le capital-développement EN QUELQUES CHIFFRES
Parmi les 1 548 entreprises soutenues par le capital-investissement en 2012, 871 ont bénéficié du soutien
du capital-développement, pour un montant total de 1,95 Mds€. Malgré un net recul par rapport à
2011, cette source de financement s’est montré la plus résistante face aux cycles économiques : sur
la période 2008-2012, le capital-développement a vu ses investissements progresser en moyenne de
23 % en nombre d’entreprises et de 18 % en montants investis.
Le capital-développement français a affiché une performance de +6 % sur l’année 2012, très
supérieure aux indices boursiers quelles que soient les périodes de référence. Sa performance
est également bien supérieure à celle du capital-développement en Europe, qu’il s’agisse de la
moyenne européenne (+3 %) ou des performances enregistrées dans les principaux pays de la zone
euro (Allemagne : -2,7 %, Espagne : -2,1 %, Italie, -7,6 %).
Sources : AFIC, Grant Thornton, EY

1 ] Source : AFIC

13
TEMOIGNAGE

Alexandre Pham, Co-président d’Alphyr
(intérim et recrutement en franchise)
De quelles sources de financement votre entreprise a-t-elle
bénéficié ? Quels sont les avantages et inconvénients de
ces solutions ?

Notre société a obtenu en 2011 un financement de 1,5 million d’euros
sous la forme d’obligations convertibles, souscrites par le fonds A Plus
Finance. Nous avons complété ce financement par un prêt participatif
d’Oséo à hauteur d’1 million d’euros, souscrit en 2012.

Créée en 2009, notre société ne disposait pas d’actifs tangibles permettant de donner des
garanties suffisantes aux banques, et nous n’avions pas assez d’historique pour démontrer
notre capacité de remboursement. Les associés ne souhaitaient pas non plus se porter caution
personnelle ou nantir leurs biens. Nous n’avions donc pas accès à un financement bancaire à
la hauteur de nos besoins. Nous avons alors fait appel à un cabinet de levée de fonds, qui nous
a permis d’obtenir plusieurs offres de financement, sous la forme d’augmentation de capital
ou d’obligation convertible.
Le schéma est le suivant : l’obligation convertible a une échéance de cinq ans. Au bout des
cinq ans, Alphyr a la possibilité de rembourser l’emprunt ou, si elle ne rembourse pas, permet
au fonds d’investissement de prendre une part minoritaire dans son capital sous la forme
d’augmentation de capital. L’obligation convertible est par ailleurs porteuse d’intérêts, dont
une partie est payable au semestre et une partie est capitalisée.
Bien que le taux d’intérêt soit très élevé par rapport à de la dette bancaire, le taux de
rendement exigé reste bien inférieur aux rendements attendus par des investisseurs en capital.
Nous avons aussi l’option, si notre situation de trésorerie le permet, de rembourser l’obligation
et de conserver le contrôle du capital.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?

Le financement a été un succès pour nous. Il nous a permis de nous développer de façon
sereine et de rassurer nos partenaires, surtout en période de crise. Par ailleurs, nous avons pu
lever 1 million d’euros supplémentaire de la part d’Oseo sous la forme de prêt participatif avec
un taux plus intéressant.

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

La solution mise en place pour notre entreprise est similaire à une levée de fonds en capital. Le
fonds se livre à une due diligence poussée de la société et suit son investissement régulièrement.
La relation est toutefois beaucoup moins « invasive » que celle d’un investisseur en capital : le
fonds étant créancier de la société et non actionnaire, il ne s’ingère pas dans les décisions
opérationnelles. Enfin, son seul objectif est de s’assurer que l’on remboursera sa créance. Il
n’est pas particulièrement regardant si l’on est en-dessous du budget indiqué initialement, tant
que l’on génère du cash !
En revanche, la société doit respecter des covenants semestriels et doit par conséquent
s’astreindre, sauf dérogation, à maintenir une rentabilité suffisante au cours de son
développement.

Et si c’était à refaire ?

Je pense que c’est un choix très intéressant pour des sociétés rentables, en croissance et qui
n’ont pas accès à des financements bancaires satisfaisants.

14
Introduction en bourse (IPO)
Type de produit

Prise de participation minoritaire mais montée au
capital possible

Stade d’utilisation du financement

PME / ETI matures, cotées ou non

Cible

Sociétés ayant atteint un seuil de rent
ntabilité et
dégageant des profits

Montant accordé

Besoins supérieurs à 5 M€

A qui s’adresser ?

AFIC – Association Française des Investis
tisseurs
pour la Croissance - www.afic.asso.fr

Parmi les sources de financement, l’introduction en bourse (IPO) peut venir
e
prendre le relais des investisseurs historiques de type capital-risque et capitala
a t
développement. Procédure assez complexe, porteuse de certaines contraintes
e
tra es
financières et d’obligations légales et réglementaires, elle peut idéalement
e
a m n
répondre aux besoins des entreprises souhaitant lever des fonds importants El
o
a ts. Elle
peut aussi permettre aux PME et ETI d’accéder aux marchés financiers en levant
é
v
des montants à partir de 10 M€.
Chaque étape d’une IPO doit faire l’objet d’une vigilance particuli re et d’un
a
uliè e
accompagnement spécifique, du lancement du projet à la cotation, en passant
o
par la préparation du dossier, son instruction et la phase d’introduction. La durée du
e
ctio .
projet et ses chances de réussite seront conditionnées par le niveau de préparation
s
e
n
de l’entreprise, son environnement juridique, les conditions de marché et la capacité
d
a hé
é
ité
à trouver les ressources internes et externes permet
ettant de me r à bien le projet.
mener
ojet
Outre financer la croissance, l’introduc ti o n en bo u rse p eut avoir pl s ie
c tio
o
plus ieurs
objectifs : consolider les fonds propres , d iversifier le so u rces de finan ce m ent,
s
les o
n e
accroître la notoriété de l’entrep rise ou offr ir une sortie aux in vestisseur s
epri
r
ne
inve
urs
historiques. Elle peut aussi avo ir un impact imp o r
o
ct
p ortant sur la m o ti v ation d e s
tiv
salariés de l’entreprise et su r l’optimisati on de s o organisation .
sur
tion e son
on
n
Les marchés fina
é
nanciers peuvent également être une source importa
e
ae
sou
mportante de
refinancement pour les sociétés déjà cotées.
fi
ciété é

15
EnterNext :
un dispositif remanié pour favoriser les introductions en bourse des PME-ETI
Face au constat de marc hés insuffisamment accessibles aux PME et ETI,
e u
c
une no u velle filiale de NYS E Euronext a été lancée en 2013, s’adressant aux
nou
S
capita l i s ations inférieures à 1 milliard d’euros. Objectif affiché de cette filiale
tali
a
ap pelé e EnterNext : triple les introductions en bourse sur le segment PMEé
ler
E
ET I d’ic i à trois ans. Cet te source de financement pourrait concerner 750
c
tt
e ntrepri s e s actuellement cotées sur Euronext ou Alternext.
ris
i
t
Euro xt s e décompose actuellement en trois compartiments d’entreprises
ronext
e
selo n l’im p ortance de leu r capitalisation : compartiment A supérieur à 1 milliard
o
m
u
d’euro c om partiment B supérieur à 150 millions d’euros, compartiment C
ros, o
pour les c ap
es apitalisations in férieures.
n
EnterNex t of fr
ext o frira la possibi lité aux entreprises, sous certaines conditions de
b
communic a tio n financière notamment, d’être introduites en bourse à la fois
ica o
e
sur le march é ré glementé ( co mpartiments B et C d’Euronext) et sur le marché
ch é
h
c
o
or ganisé (Al te rnex t).
l e e
Po ur encourage r so dévelo pp ement, le groupe NYSE Euronext a indiqué
ou
ge son
e
op
la d otation de « res
essources hu
humaines propres » à sa nouvelle filiale afin
d
d’ acc ompagner l’ a cè des entr
c
l’ac cès
treprises aux marchés financiers, notamment
en rég io De même , de mesures tarifaires incitatives sont prévues pour les
n g ion.
e des
s
entre prise : les frais de co tation y se ront abaissés de 10 %, ceux de transfert
e ses
e o
e
de 50 %. E nf in, en terme s de financeme
% n
e
e
ment, le budget initial de 18 M€ dédié à
c
ce tte filii al e re
a représente une a ug
ne ugmentatio de 15 % par rapport aux moyens
ion
actu
ac tuelleme nt m is en œuvre pa r Eu
en
e p Euronext pou les PME et ETI.
our

16
Les IPO EN QUELQUES CHIFFRES
En 2012, 12 nouvelles introductions en bourse ont été réalisées sur NYSE Euronext Paris (6 sur
Euronext et 6 sur Alternext). Il s’agit du même nombre d’opération qu’en 2011, mais pour un
montant de 260 M€ de capitaux levés (contre 122 M€ l’année précédente).
Introductions en bourse NYSE Euronext Paris – Nombre d’opérations

Introductions en bourse NYSE Euronext Paris – Capitaux levés (M€)

Source : EY

17
Les nouvelles voies du financement en capital

Financement participatif (“crowdfunding”)
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible
Montant accordé
A qui s’adresser ?

Prise de participation
Création / Amorçage
TPE / PME
Variable
http://financeparticipative.org (collectif de
plateformes)
www.amf-france.org

Fruit d’une mutation progressive de l’écosystème du financement des
u
PME, sur fond de crise financière et de montée en puissance des nouvelles
technologies, le crowdfunding met les particuliers à contribution, via Internet,
te
e
pour lever des montants modestes permettant notamment de financer des
o
jeu
jeunes pousses entrepreneuriales.
A
Aux Etats-Unis, depuis maintenant plusieurs années, des start-up financent
ep
leur lan
e ancement et leur développement par le biais de ces plateformes de
l
financem
an ement particip
ipatif. Les avantages du crowdfunding sont nombreux :
les levées de fonds peuvent se faire rapidement et la démarche permet de
ev s
e
tester l’i érêt du marché pour le produit. La jeune entreprise peut également
r ’intér
hé
gagner en vi
r
visibilité et ain i attirer, dans un second temps, les investisseurs
ains
traditionnels. Sig
e
igne que la recette pourrait connaître le même succès
qu’outre-Atla tiqu les poids lourds américains du secteur (Indiegogo ou
tlan ique,
tl
i
K
Kickstarter) com encent à se déployer en Europe, en s’installant à Londres.
ommen
om
A titre indicatif, en moi s de 4 ans, Kickstarter a financé 30 000 projets pour
t
moin
ns,
p s
plus de 350 millions de do
s
dollars.
En France, le crowdfundin tém
anc
ding émoigne déjà d’un fort potentiel, avec une
di
jà
trentaine de plateformes (dont Ulule, Wiseed, KissKissBankBank, Babyloan...)
tr
ed
do
o
ule,
issKi
ayan
ayant permis une collecte cumulée d’e viron 40 M€ po 60 000 projets.
y
m n
mulé d’en
mu
pour
Si ce mo
mode de fina
nancement était initialemen plutôt cantonné au secteur
t init
nitia ment
n
culturel – production musicale notamment avec MyMajorCompany – il
el
tion m
mm
e
commence à bénéficier à de jeunes PME ou des micro-entrepreneurs et
ce
ier
u
icro e
repr
rep ésente à n’en pa douter une belle piste d’avenir pour l’entrepreneu
e pas
t
nir pour
i
t epreneuriat
au sen large. Le financement du BFR en crowdfunding sera bientôt possib
ens
fina ce
bientô possible.
tôt
Preuve supp émentaire de l’essor du crowdfunding français, des entreprises
ve uppl
ire d ’ess
crowd
owdf
prises
du secteur ont créé l’association Financement Participatif France (FPF), avec
ur n r
iatio Fina
n Part
rtic
un double objectif : représenter les acteurs de ce mode de financement
bject
ctif
t r
cteur
ode d
aupr
au rès des autorités et faire progresser la réglementation en vigueur afin de
és faire
er réglement
eur afin
l’adapter aux différentes formes de finance participative.
adapter aux
s formes
m
particip tive
A l’occasion de la clôture des Assises de l’Entre reneuriat, les pouvoirs
occas
lôtur
ises
l’Entrep
ouvoirs
publics ont an
t annoncé la mise en place prochaine d’un cadre juridique
c
ise
chain
’un cadr
sécurisé pour favoriser l’essor de la financ participative en France. Dans
orise ’essor d
finance
i
rance
l inte
l’intervalle, l’AMF et l’ACP ont rédigé un guide permettant aux porteurs de
A
édigé
i
erme

18
projet de connaître les règlementations qui s’appliquent aujourd’hui en fonction des
n
modalités choisies.

TEMOIGNAGE

Mais il manque encore au crowdfunding un cadre harmonisé en Europe. En effet, si par
r
exemple le prêt rémunéré en ligne de pair à pair est libre en Grande-Bretagne, cette
r
tte
voie de développement nécessite en France l’obtention d’une licence bancaire. Fin
e
Fin
2012, une trentaine de plateformes ont adressé conjointement une demande à la
nt
Commission européenne en vue d’obtenir un statut unifié de « courtier en financement
u
e
participatif » et une réglementation permettant de favoriser l’essor du secteur. La
e
Commission vient d’ouvrir un chantier sur le sujet.

A
Arnaud Poissonnier, Fondateur et Président de Babyloan
(
(1er site européen de microprêts solidaires)

Babyloan s’est spécialisée dans les nouvelles sources de
financement : lesquelles et pourquoi ?

Babyloan est une plateforme de crowdfunding de microcrédit, c’està-dire qu’elle permet aux internautes de financer par le prêt des
micro-entrepreneurs en phase de lancement ou de développement
de leur activité. C’est à la fois un outil de solidarité et de financement
efficace de la micro-activité. Nous nous sommes spécialisés dans ce type de financement
car au-delà de notre culture philanthropique, nous sommes convaincus que l’insertion par
l’entrepreneuriat et l’un des outils les plus efficaces de la lutte contre le chômage. Cette
approche doit être financée notamment par des sites comme les nôtres.

Quels sont vos objectifs et motivations ?

L’objectif à terme est de créer une véritable banque citoyenne universelle, autour de
laquelle les internautes du monde se fédèrent pour prêter de l’argent à des porteurs de
projets en France et dans le monde. Nous comptons aujourd’hui 25 000 membres prêteurs
qui ont financé 14 000 projets en près de cinq ans ; notre objectif et d’en financer 100 000
à l’horizon de 3 ans.

Quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?

L’avantage est de permettre aux porteurs de projets habituellement rejetés par les
banques de trouver des financements alternatifs. La limite de ces plateformes tient au
timing de leur montée en puissance qui, même s’il est impressionnant, n’est pas encore
suffisant pour répondre aux besoins des projets.

Avez-vous obtenu les résultats attendus ?

Babyloan, parmi une petite trentaine de plateformes de ce type dans le monde, est
devenue la plus grande communauté européenne de prêt solidaire et la seconde au
monde, ce qui évidemment est un succès. Cependant les demandes de nos partenaires
sur le terrain (les institutions de microfinance) sont telles que nous pourrions quadrupler
notre taille sans aucun problème. Reste donc à convaincre davantage de Français de
prêter. Nous allons par ailleurs aller plus loin en lançant, dans les prochains mois sans
19
doute, des applications de financement d’entrepreneurs des cités et plus largement
du secteur de l’économie sociale et solidaire, actuellement en grande peine de
financement.

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

Les difficultés rencontrées sont de deux ordres. Le premier tient au marketing et à la
communication : nous sommes en France la seule plateforme qui communique activement
auprès du grand public sur le prêt solidaire, nous sommes donc les seuls à évangéliser ce
bel outil, cela prend du temps. La seconde contrainte est d’ordre réglementaire. Nombre
de réglementations en France et en Europe sont des freins à notre activité ; pire, certains
pays en Europe refusent la diffusion de nos plateformes au prétexte des règlementations
locales relatives à l’appel public à l’épargne et à l’activité bancaire. Babyloan enfin est une
start-up Internet sociale, or en France le caractère d’entreprise sociale est une contrainte
en termes de levées de capitaux. Les outils destinés à « l’impact investing » devraient être
améliorés et promus.

Et si c’était à refaire ?

On referait tout et tout de suite ! C’est une aventure tellement passionnante et utile. Aux
jeunes entrepreneurs qui lancent une nouvelle activité, j’ai coutume de leur suggérer
de n’avoir peur de rien. Je leur conseille aussi de structurer leur plan de financement de
manière à pouvoir financer leur montée en puissance sur une période plus longue de deux
ou trois ans par rapport à leurs prévisions initiales...

TEMOIGNAGE

Valérie Milward, Présidente Associée, RestoVisio
(guide vidéo hôtels restaurants)
Quelles solutions de financement avez-vous choisies et
quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?

Le crowdfunding est dans les gènes de RestoVisio. Parce que l’on est
attiré par tout ce qui est nouveau et que de nombreuses personnes
nous ont demandé d’être actionnaires, cette solution était la bonne.
En plus, au sein de l’équipe, la notion de « partage » est essentielle et
nous voulions partager notre aventure! Le crowdfunding ça fonctionne bien dans d’autres
pays, alors pourquoi pas en France ! Et surtout je soutiens tout ce qui peut permettre à la
France d’entreprendre. Nous avons réalisé notre levée de fonds avec la plateforme Anaxago.
Le crowdfunding permet d’apporter une certaine diversité d’actionnaires qui rééquilibre les
relations entre entrepreneurs et investisseurs. Mes actionnaires sont constamment à mes côtés,
ils ont chacun une mission et m’apportent tous quelque chose.

Quels sont les avantages et inconvénients de cette solution ?

Il s’agit d’un projet très récent donc on ne perçoit pas encore d’inconvénients, mais la législation
peut encore changer. Les seuls freins étaient la mise en place du processus conforme aux
obligations et la possible évolution de la législation.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?

Nous avons clôturé une première tranche très récemment mais nous ne sommes pas fixés de

20
délais, même si nos objectifs ont été atteints. J’ai également un board d’experts, composés
d’entrepreneurs dont certains sont membres de CroissancePlus et des actionnaires très
impliqués.
J’ai deux fonds atypiques, Risques & Sérénité une financière familiale, mon premier et principal
investisseur qui a une expérience dans la restauration et Linossier participations. Chaque
actionnaire a une mission, ils sont constamment à mes côtés. Je ne prends d’ailleurs un
actionnaire que s’il peut m’apporter « un vrai plus ».

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

Attention à être prudent vis-à-vis des personnes avec lesquelles vous vous associez. Le
crowdfunding est une nouvelle technique de financement qu’il faut découvrir progressivement
et avec vigilance. Mais c’est aussi un formidable booster.

Et si c’était à refaire ?

Je recommanderais à 100 % cette méthode de financement. C’est génial autant pour les
entrepreneurs que pour les investisseurs !

“
“Super Business Angels”
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible
A qui s’adresser ?

Prise de participation minorit
ritaire
Amorçage / Développement
TPE / PME
Isai - www.isai.fr
Kima Ventures - www.kimaventures.com
Jaïna Capital - www.jaina.fr

Les « Super Business Angels » sont le plus souvent des entrepreneurs ayant déjà mené
us
s
re
e
nt éjà
né
avec succès de grandes aventures entrepreneu ales et qui utilisent une partie de
es
euriales
t une
e
leurs deniers personnels pour entrer au capital de jeu
r ent
pital e eunes sociétés prometteuses. Ces
o
ses
dernières années, on a pu trouver par ex
exemple ce type d’investisseurs (après avoir
ple
pl
estiss
a rès
fait carrière chez PayPal, LinkedIn ou Yahoo dans les premiers tours d’entreprises
chez
I
ahoo)
h
emier
d’en
telles
telles que Groupon ou Twitter, ou créant des fonds pour in
itter
créa
éan
ou intervenir dan Skype ou
u
n
ans
u
Facebook.
En France, le phénomène a émergé il y a quelques ann es sous la forme de fonds
rance, phéno
quel
nnée s
rme d
d’entrepreneurs mis en place par des chefs d’e treprise ayant déjà fait leurs
d’entr
ar es
’entrep
n déjà
preuves, comme le créateur de Free (Kima Venture créé par Xa
ur
r
F
ma entu
par Xavier Niel) ou le
u
fondateur de Meetic (Jaïna Capital par Marc Simoncini).
eeti (Jaï
tic
al
arc S
i).
Jaïna, tructure
Jaïna, structu dotée de 30 M€ de fon
ïna
onds propres en juin 2013, a pou objectif
es
jui
our objec
d’investir 100 M€ da des start-up du web, en France mais aussii à l’étranger
dans es
t
b
u
’ét
ger.
Le fonds Isai, créé fin 20
d
réé
2008 par Pierre Ko ciusko-Morizet (Price Minister), Geo froy
e Kosciusk
(Pric
niste ) Geof
Roux
Roux de Bé
Bézieux (Virgin Mobile), Stéphane Treppoz (Sa enza) et Ouriel Ohayon
obile) téph
poz (Sarenza)
urie
(ex-TechCrunch.fr) et présidé par Jean-David Ch
ch.fr),
résidé
David Chamboredon, a aujourd’hui sous
bore n,
g s ion
gestion 70 M€.
21
Pour le mo
ur
moment, surtout présen dans le secteur de l’Internet, ces acteurs
ents
pour r ien t occuper en France une place croissante auprès des jeunes pousses,
urra n
e
nota mm e nt pour financer le s phases d’amorçage.
amm
e

TEMOIGNAGE

Jean-David Chamboredon,
Président Exécutif Isai Gestion SAS
(le fonds des entrepreneurs internet)
En tant que gérant du fonds d’entrepreneurs Isai, vous
financez les entreprises de croissance : comment et à
quels stades vous impliquez-vous dans la chaîne de
financement ?

Isai intervient via deux fonds dans deux « zones » mal couvertes de la chaîne de financement:
• un fonds de capital-risque post-amorçage pour les tours de l’ordre de 750 k€ - 1,5 M€.
Ce type d’opérations se situe dans la zone à mi-chemin entre « angel/seed round »
et « Series A round » souvent appelée « vallée de la mort » ;
• un fonds de capital-développement/OBO dédié au secteur Internet et exécutant
des transactions de 1 M€ à 5 M€. Ce positionnement est justifié par la faible « culture
Internet » des acteurs généralistes du capital développement/OBO.

Quels sont les avantages et inconvénients de ce type de financement ?

Accueillir Isai à son capital, c’est d’abord bien entendu augmenter les ressources financières de
son entreprise. C’est également accueillir un partenaire qui connaît très bien le secteur et peut
mobiliser des entrepreneurs « qui l’ont déjà fait » (les fonds Isai sont majoritairement souscrits
par des entrepreneurs du web). Ce partenaire est à la fois encombrant et bienveillant... un
entrepreneur qui ne souhaiterait pas ce type d’accompagnement mais juste un partenaire
financier ne doit pas s’adresser à Isai.

Quelles sont vos recommandations pour les entrepreneurs ?

Isai aime investir dans des projets conduits par une équipe (pas de « one man show »), avec un
modèle de business efficace capitalistiquement (permettant une ambition progressive) et une
capacité de différenciation solide (pas de « copycat »). Comme tout investisseur connaisseur
de son secteur, nous recommandons aux entrepreneurs nous approchant de partager
honnêtement avec nous les challenges qui sont les leurs. Aucun succès entrepreneurial n’est
facile ou garanti, nous le savons...

22
TEMOIGNAGE

Frédéric Mazzella, PDG de Blablacar
(site de covoiturage)

«

Quelles solutions de financement avez-vous choisies et
quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?

Si par nouvelle source de financement vous entendez le fonds ISAI, alors
oui nous avons fait appel à eux. Mais nous avons également travaillé avec
Accel Partners London, capital risqueur plus « traditionnel », notamment
investisseur de Facebook, Dropbox, Spotify, Prezi, Kayak, , Rovio...

Quelle solution avez-vous choisie ?

Nous sommes allés chercher du financement auprès de capitaux-risqueurs spécialisés dans
notre domaine d’activité, l’internet.
Les avantages :
• disposer de conseils très pertinents (et contemporains) par rapport à notre activité
que les capitaux-risqueurs connaissent très bien, et qui nous aident à grandir ;
• des financements importants, obtenus rapidement, nous permettant de nous
concentrer sur notre activité et non sur la recherche permanente de fonds.
Les inconvénients : Je n’en ai pas encore vu...

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?
Oui. Plus que le business plan, nos investisseurs regardaient surtout 3 choses :
1. Y avait-il vraiment un marché ?
2. Quel business model pouvait fonctionner ?
3. Formions-nous l’équipe qui allait réussir à exécuter les ambitions ?

Ensuite, le business plan n’était qu’une conséquence des hypothèses de départ avec
beaucoup de chiffres en découlant, et n’offrait donc pas d’intérêt particulier étant donné le
nombre d’incertitudes qu’il y avait sur le parcours. Le plan marketing quant à lui découlait des
choix stratégiques. Les éléments importants étaient la manière avec laquelle nous comptions
attirer nos premiers membres dans chaque nouveau pays, et l’investissement que cela pouvait
représenter. C’est particulièrement sur la dernière levée qui portait sur l’expansion internationale
que le plan marketing a eu son importance puisque la stratégie devait faire en sorte que le
service soit utilisé rapidement par suffisamment de monde pour qu’il soit intéressant (atteindre
la liquidité de la place de marché) et grandisse naturellement ensuite.
Quand on a une idée dans l’internet, il faut rapidement faire un premier prototype, et le livrer
aux internautes. Les premiers utilisateurs seront vos meilleurs amis, car ils vous indiqueront les
améliorations à apporter. Essayer de choyer un produit pendant des mois avant d’en sortir une
première version est dangereux et est souvent une perte de temps. Il vaut mieux initialement
sortir rapidement un produit imparfait et écouter les conseils des utilisateurs pour l’améliorer,
qu’essayer de deviner en amont quelles seraient ces demandes alors que l’on n’a pas encore
d’utilisateurs.

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

La principale difficulté était de trouver initialement des investisseurs qui croyaient notre histoire
possible. Il ne s’agissait pas de créer un business dans un marché existant, et encore moins de
copier un business existant quelque part pour le déployer ailleurs. Il s’agissait véritablement de
convaincre à la fois qu’il existerait un marché du covoiturage dans les années à venir (alors que
ce marché n’existait nulle part), que nous trouverions un business model permettant de s’adapter

23
à cette opportunité et cette ambition, et enfin que nous étions les bons entrepreneurs pour
réaliser tout cela. Bref, cela faisait beaucoup d’inconnues, et au final ce sont des investisseurs
extrêmement expérimentés auprès des startups internet qui ont su nous suivre, car ils avaient
eux-mêmes des repères leur permettant de se convaincre que l’histoire que nous racontions
pourrait se produire.
Les autres difficultés rencontrées sont ensuite plus techniques, car il s’agit d’être capable
d’articuler la vision avec tous les angles d’observation : positionnement image, angle financier,
angle humain avec le dimensionnement de l’équipe, angle internationalisation, angle
technique et robustesse, etc.

Et si c’était à refaire ?

Le seul moyen de savoir si un bateau flotte, c’est de le mettre à l’eau !

“Corporate venture”
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible

Prise de participation minoritaire
Sociétés en croissance
TPE / PME

Face à la raréfaction du financement en capital-risque, les fonds de corporate
ac
o
u
e
ventu e montent en puissance. Cette catégorie d’investisseurs représente une
ntur m
sa
tte
opportu ité réciproque, auta pour les grands groupes auxquels ces fonds sont
rtun t
a tant
s
a
adossés que pour les start-up en recherche de financement.
q
p
-u
u
he
Pour les gra ds groupes, inv tir en minorita re dans des petites sociétés en
o
rand
nvestir
nv
itai
croissance présent des intérêts multip es : s’assure une veille stratégique, s’ouvrir
oissa
résente
ts
ltipl
urer
à des procédés innov
s pro
n ovants, intégrer une nouvelle dime
er
r
mension entrepreneuriale dans
la culture d’entreprise.
re
rise.
e
Pour la PME, le fonds corporate est en prem er lie synonyme d’apport financier ;
M
f
corpo
remi r ieu
e
m
mais il lui permet également de développer son activité, d’élargir son réseau, de
met g
en
er o
ctiv
répondre à des appels d’offre en bénéficiant d’un ac mpagnement sectoriel et
épond
ppels
p
r e
’un accompa
t riel
technolog que.
nologi
o
S
Si le corporate ve
ate venture reste enco marginal dans le paysage du capital risque
t
ncore
gina
in
apital-risqu
f ança
franç is, le phénomè
hénomène prend sans co
d a conteste de l’ampleur. Le marché français
l
nçais
du corpo
rporate venture est aujourd’hui évalué à 10 % du capital-risque, avec une
u
h
alué
c
vingtaine de structures d’invest
tain
d’investissement opé tionn lles2.
v
t pérationne

24

2] Observatoire PME Finance
Quelques exemples de fonds Corporate français :
Type de fonds

Acteurs

Spécialité

Dotation

OP Ventures

Orange /
Publicis / Iris
Capital

Numérique

300 M€

Aster Capital

Alstom / Solvay
/ Schneider
Electric /
European
Investment Fund
d

Cleantech

107 M€

Electranova
Capital

EDF/ Allianz /
Idinvest Partners
s

Energie et
cleantech

60 M€

Technocom 2

Seb Alliance
/ Orange /
Alcatel-Lucent
/ Soitec /
Fonds national
d’amorçage
(CDC
Entreprises)

Numérique
é

31 M€
1

Ecomobilité
Ventures

Association

Nom

SNCF / Total /
Orange

M
e
Mobilité durable

25 M€

Blue Orange

Véhicule
Vé
propre

Suez

SFR
D
Développement
t

SFR

Total Energy
gy
Vent
Ventures
ntur

Tota
Totall

Nouvelles
uvelles
uv
v
tech
echnologies
de l’eau et des
déchets
Téléphonie,
Internet,
c
communication,
distribution,
s
santé, nouveaux
x
contenus.
Energie/
cleantech
ntec
c

50 M€

40 M€ investis
depuis 2006

N/A
A

Sources : AFIC, Activité du capital-investissement 2012

25
Ce rt e les montants disponib
e rtes es
ibles en France sont encore modestes en
comp aison de ce qui existe aux Etats-Unis. En 2010, 1,5 milliard de dollars ont
mparai
e
été in e s tis en corporate ve n ture, contre 40 millions en France. Le seul fonds
inve
e
Intel C api tal a investi 10 Mds ces dix dernières années ; l’enveloppe du fonds
l
p
ds$
OP V e nt ures, la plus consé q uente à ce jour, s’élève à 300 M€.
t
é
Trois se cteurs concentre nt particulièrement ce type de financement :
e
e
l
l’ écono mie numérique, le s sciences de la vie et les énergies propres. Mais l’on
o
e
peut ima
pe
maginer que de n ombreux autres pourraient à terme être concernés
ma
par
pa cet o util qui est auta nt une source de création de valeur pour les grands
a
gro upes qu ’une nouve ll e alternative pour les entrepreneurs en quête de
o
s q
el
fina nc em en t.
an me

Financement obligataire
Face au désengagement rela des banques du financement de l’économie, les
é n
latif
e
entreprises recourent désormais de plus en plus à des mécanismes désintermédiés,
c re
a
notamment les émis
o
s é issions obligataires.
a
Mais si le marché oblig taire constitue une source de financement importante et
ai
é
liga
n
efficace pour les gr d s entrepris s en France, il joue encore un rôle trop limité
ac
grande
rise
pour le financement des ETI et il est quasiment absent de celui des PME.
ou e
n
sE
tq

● Emprunts obligataires groupés
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible
Montant accordé

Emp
mprunt obligataire
Développement
PME / ETI cotée
E ET
tées
De 3 M€ à 20 M€

Afin d’avoir plus facilement accès au marché obligataire les ent eprises qui
’avoi
v
ilemen
m
ès
gataire, s entr p
ta
n’empruntent individuelllement que de faibles montants ont tou intérêt à
tent n
n
ement
e
ont tout
térêt
se regrouper pour émettre de ob g tions en créant un véhicule dédié. Ce
our
des obliga n e
l dédié.
dié
regroupe
regroup ment peut ré
eut réduire sensiblement le coût unitaire d’émission pour les
nsiblement
ût n
entreprises concernées et mutualiser le risque pour les investisse
trep ises
é
m
risq e
vestisseurs.
e i
C’est d s e
C’est dans cette log
ogique qu’a été mis en place le fonds Mic do France 2018,
a été mis
e
f d Mica
2018
8
à l’initiative conjo
iative
njointe d’A
’Accola, Investeam, MiddleNext et Por zamparc Ges ion.
esteam, M
Port
parc Gest
Quatorze valeurs moyennes fra çaises cotées se son regroupées pour émettre
aleurs oyen
fran
otées
ont
é s our émet
d
des obligations, achetées par un Fond commun de placement (FCP) créé à cet
chet s par
onds
n
cemen
effet,
effet, dont les parts sont sou ites par des investisseurs professionnels Si l’objectif
nt ouscrites p des inve
rofession ls.
objec
initial de tail e globale de ce fonds obligataire était de 300 millions d’euros, il s’est
aill
fonds obligata était
d’euros s est
26
élevé au final à 60 millions d’euros. En juin 2013, un deu
euxième fonds obligatair «
aire
Micado 2019 » a été annoncé avec une douzaine d’investisseurs institutionnels.
nv
n
L’objectif de l’opération est de recueillir de 60 à 100 mi
millions d’euros. Pour les
e
entreprises émettrices, les financements s’élèveront de 4 à 5 millions avec l’intérê
érêt
d’être remboursable in fine dans 6 ans.
De son côté, le groupement d’emprunts GIAC, bien qu’existant depuis 1961, a
s
relancé en juillet 2012 le financement des PME avec un fonds de 80 M€, levé,
n
v
en partenari at avec Oséo, auprès de BPCE, CDC Entreprises, Natixis et Neufliize
s
Vie. C’est la septième opération du genre pour le groupement d’emprunts et,
e
face à l’intensification des demandes, la constitution d’un prochain fonds est déj
c
éjà
prévue pour la fin de l’année 2013. GIAC propose aux PME en quête de fonds pour
se développer un financement sur le long terme (huit à dix ans), à taux modéré,
n
d
avec un différé d’amortissement en capital de trois à cinq ans.
s

● Offre obligataire dédiée aux PME – ETI
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible
Montant accordé

Emprunt obligataire
Développement
PME / ETI
NYSE Euronext - europeanequities.nyx.com

NYSE Euronext, de son côté, propose désormais un nouvel ou po permettre aux
outil pour
e ux
PME et ETI de lever de la dette auprès des particuliers, l’IBO (Initial Bond Offer
,
O
fer).
Cette nouvelle offre obligataire dédiée s’ad
adresse aux en ep
entrep
eprises souhaitant éla
a
largir
leurs sources de financement tout en réd
éduisant leur dépend
endance vis-à-vis du crédit
v
bancaire. Elle leur permettra aussi de renforcer leur visii
r
sibilité et de s’adresser à un
’adre
public élargi.
Les sociétés cotées sur les marchés euro ens de NYSE Euronext mais aussi les
e
uropéen
n
o xt,
ussi
sociétés non encore cotées, pourront ainsi accéder directement et larg
core
urro
n
ecte
e
rgement
aux investisseurs individuels, grâ
aux investisse
, râce à la mise en œuvre d’une campagne de
vre
camp
communication ciblée. A fin juin 201 ce dispositif a permis à trois PME cotées
ée.
juin 013,
n
t
troi
tées
françaises (AgroGé ration, Ca
AgroGénération Capelli et Homair Vaca
n
acances) d’em
) d emprunter 36 milllions
lio
d’euros depuis un an
d’
puis
an.

27
Fonc
onctionnement de l’IBO :
em
Emetteurs cotés
Prospectus
Pas d’obligation
additionnelle
Emission standardisée
Notation obligatoire

Intermédiaires

Communication Financière

Conseil Financier / PSI

Campagnes de publicité dédiées
pour l’investisseur individuel

Avocats / Audit

Information de souscription disponible
sur le site de l’émetteur

Agence de Com.
E-brokers / Brokers

Souscription

Négociation

Souscription auprès des
e-brokers / Banques
Principe de souscription :
identique à celui d’une IPO

Investisseurs
Grand Public
Private Equity
Family Office
Institutionnels

Admission au Trading

Centralisation

Option : Contrat de liquidité
PSI

Fonds d’investissement étrangers
Type de produit
Stade d’utilisation du financement
Cible
Montant accordé

Prise de participation
d
Amorçage / Développement
TPE / PME, coté ou non
otée
Besoins supérieurs à 50 M€

De plus en plus, les « pépites » de l’entrepre
en
es
l’en preneuriat français se tournent vers des
’e
ança
financements extra-europé ns pour des besoins sup rieurs à 50 M€ Parmi les exemples
ents
ropée
p
es
supé
0 M€.
récents de ce mouv
é
mouvement, on pourra citer la levée de fonds de 150 M€ de la banque
n
levé
o
0
d’im g
d’images Fotolia auprè du fonds américain KKR, ou celle de 100 M€ de Deezer via
m
a u rès
on
n
R o
le
D ezer
Access Ind
e ndustries, fonds appartenant au milliardaire russo-am ricain Len Blavatnik.
n
p
an
usso-amé icain
o
P
Plusieurs fonds d’i vestisseme t étrangers semblent à l’écoute de ces besoins et
nd d’in
d
ment t
s e
ces beso
t
comm
com encent à se to
tourner vers l’Europe avec de no
s Europe
nouvelles offres. Ainsi l’américaiin
méricain
Acce Partners a annoncé pour 2013 le lance ent d’un nou
Accel Pa
c
noncé
nc
3
ncem
d’un ouveau fonds dans lequel
n
500 millions de dollars seront déd aux start0 millions
eront édiés
t
start-up européennes. Ces dernières années,
urop
s Ces d
Acce déjà nvest
Acc l a déj investi 60 M$ en France, notamment dans Show oomprivé et Blablacar,
n France,
a
ent d
howr
é Blablacar,
abla
avec des dotations dans certains cas inférieures à 20 M€
ec e otati s ans
n érie
M€.
L’avenir du financement des en
financement
entreprises devra aussi co
vra a ssi compter avec les acteurs
cteurs
provenant des marchés émergen s. La CIC (China Investment Corporation), principal
pr
chés é
gent a CIC
estme Corporat
fonds so
d souverain chinois, prévoit ainsi de multiplier ses investissements dans des PME
révoit n
iplier
ments a des PME
européennes à forte croissance via le fonds A Capitall.
éennes
fonds C p
28
TEMOIGNAGE

Parmi les autres fonds souverains ayant fait une entrée remarquée dans le paysage
e
s
français du financement des entreprises, la Qatar Investm nt Authority (QIA). Fin
stme
novembre 2012, la QIA s’est alliée à la CDC pour financer le PME françaises via un
les
véhicule de 300 millions d’euros abondé à parité.

Nicolas d’Hueppe, Directeur général de Cellfish Media
Quelles solutions de financement avez-vous choisies et
quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?

En 2006, nous avons réalisé une levée de fonds auprès de fonds
canadiens (Desjardins, Caisse des dépôts du Québec & FTQ),
pour un montant de 60 M$.
L’enjeu était d’accéder à des fonds capables de mobiliser une
somme importante dans le digital et de profiter de connexions
business dans les télécoms en Amérique du nord.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?

L’apport de ces fonds a été essentiel financièrement mais également dans le
management où ils nous ont beaucoup apporté dans la structuration de la société
et dans la diffusion d’une culture de management nord-américaine.

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

Les difficultés ont essentiellement été juridiques, les USA étant un pays particulièrement
procédurier.

Et si c’était à refaire ?

TEMOIGNAGE

On referait. L’apport de fonds étrangers peut faciliter le plan d’internationalisation
de l’entreprise. Dans le digital, mais également dans des secteurs comme le
software, il est primordial d’être bien connecté aux USA au-delà d’un certain seuil
de développement. L’entrée d’investisseurs nord-américains peut être une aide
précieuse.

Thierry Timsit, Directeur général délégué,
Astorg Partners (Fonds de capital-investissement)
En tant que gérant du fonds Astorg Partners, vous financez
les entreprises de croissance : comment et à quels stades
vous impliquez-vous dans la chaîne de financement ?

Nous intervenons le plus souvent au moment de la transmission des
entreprises familiales, en apportant des solutions sur mesure pour
permettre à l’entrepreneur de réaliser tout ou partie ou partie
de son patrimoine professionnel, le plus souvent en associant l’équipe de direction
qui l’accompagne. Nous pouvons aussi intervenir en capital développement, pour
financer les phases «transformantes» de croissance organique ou externe.
29
Quels sont les avantages et inconvénients de ce type de financement ?

Notre mode d’intervention présente de nombreux avantages : nous adaptons
précisément la structure de financement aux objectifs patrimoniaux (combinaison
de fonds propres et quasi-fonds propres, calendrier de transmission en biseau,
etc…) ou managériaux (association de l’équipe de management à la reprise)
de l’entrepreneur; nous définissons, avant l’opération et conjointement avec le
dirigeant, une stratégie et une feuille de route consensuelle, qui assure un bon
alignement entre actionnaire et management; nous assurons l’indépendance et
la pérennité des entreprise que nous accompagnons. Pour finir, en apportant nos
réseaux d’affaire et notre savoir-faire de management, en plus de nos financements,
nous permettons aux entreprises de franchir un cap : de taille, d’institutionnalisation
ou de présence internationale.
Pour l’entrepreneur, ces avantages sont acquis au prix d’un partage du capital,
donc du pouvoir, et d’une communication financière plus contraignante.

Quelles sont vos recommandations et avertissements pour les entrepreneurs ?

Un investisseur en capital est un associé et non un banquier de l’entreprise : l’intuitu
personae est donc essentiel. L’entrepreneur doit être sûr d’accepter les contraintes
liées à l’entrée d’un tiers à son capital, et conscient des objectifs de rendement et de
durée de détention des fonds, souvent différents de ceux d’actionnaires fondateurs.
Il doit s’assurer de l’adéquation du fonds en taille, style d’investissement, couverture
géographique, avec son projet.

Le renouveau des financements publics
Type de produit

Subvention / Prêt / Avance / Prise de
tion
participation
o

Stade d’utilisation du financement

Tous les stades de développement

Cible

Petite et moyennes entreprises innovantes,
tites
nt
in
industrie
rielles ou souhaitant se développer à
nt s
l’inte
l’international
nt
ona

Montant accordé

Banque Publique d’investissement – BPI
http://www.bpifrance.fr
http://investissement-avenir.gouvernement.fr

L’État a his
t
istoriquement offe aux PME un grand nombre de di
n o fert
M
e
dispositifs pour augmenter
itifs p
leur capitall : subventions, fonds régionaux, prêts Oséo… Le financement public peut
it
t
fonds
o
naux,
u
nanc
ncem t public
a
ainsi intervenir à tous les stad s de développ
n
tades
elopp
oppement de l’entreprise : amorçage,
ise a orçag
déve
développement et tra
t t ransmission. Ces aides institutio nelles, complémentaiires de
n
stitution
tuti
e
l’investisse
l’investissement privé, sont destinées à être mises en œuvre avant, ou en parallèle de
é sont
n
t mise
uvre
la levée de fon s. Mais la multip ication des opé ateurs et des dispositif a rendu ces
v
fond
l
u tipl
des opérateu
dispositifs
spos
dern
dernières années le système complexe et peu lisible po r les entrepreneurs.
s anné
complexe
p
sible pour
s
Dans ce contexte, la Banque publique d’investissem
ontex e
que p
’inv stissement (Bpifrance) a été créée en
ce)
éée
2013 avec pour amb ion d’apporter plus de cohér ce aux dispositifs existants et
mbition d
porter
ohé
érence
i tants
de devenir l’un des piiliers d’une pl eform unifiée du financement des PME et des
liers
n plateforme
nanc
ent des
ETI. Son objectif annoncé : investir environ 12 milliards d’euros d’icii à 2017 dans les
inves
nviro
milliard
d’ic
2017
entreprises françaises.
ises franç
30
Bpifrance, en regroupant OSEO, CDC Entreprises, FSI et FSI Régions, offre des solutions
S
t
de financement pour chaque étape de la vie de l’entreprise :
ris
• Premiers besoins : amorçage, garantie, innovation ;
• Soutien de la croissance : capital-risque et dévelop
oppement, « build-up »,
p
co-financement, garantie ;
• Développement et internationalisation : capital développement et
et
transmission, co-financement, crédit export, accompagnement ;
a
• Rayonnement des grandes entreprises et stabilisation du capital : capita
tal
ta
transmission, co-financement crédit export, accompagnement.
gn
Bpifrance a effectué récemment sa première opération d’importance dans le
m
s
domaine du capital risque en investissant 11M€ (sur un tour de table total de 24 M€)
a
4
dans la société française Withings. Bpifrance Investissement (ex-FSI) a égaleme
x
ment
m
annoncé sa participation à l’augmentation de capital de Supe
perSonic Imagine – à
n
hauteur de 14 M€ – destinée à accélérer le déploiement commercial international du
e
o a
groupe ainsi que ses efforts de R&D.

TEMOIGNAGE

Bpifrance joue également un rôle fondamental dans la mise en œuvre des
v
Investissements d’avenir, et s’est ainsi vue confier par l’Etat divers fonds dédiés au
s édi
d
financement des PME et ETI :
• Contrats de développement participatif (1 Md€) ;
• Financement des entreprises innovantes : Prêts verts bonifiés (500 M€), Fonds
s 00
0
Ambition Numérique (300 M€), Fonds Ecotechnologies (150 M€), Fonds
e
s 5
Biothérapies innovantes et maladies rares (50 M€);
0
• Fonds National d’Amorçage (FNA - 600 M€) ;
€
• Aide à la réindustrialisation (200 millions d’
d’euros) ;
• Appel à projets R&D structurants des pôles de compétitivité (300 M€) ;
o
étit
ét
€)
• Renforcement de la compétitivité des PME et des filières ind strielles
vité
ME t
ndus
stratégiques, suite aux Etats géné
énéraux de l’industrie, appel à projets (30 M€) ;
n
ie,
jet 300
• Fonds propres de Bpifrance Financement pour renforcer sa capacité
anc
e
t
e a
cité
d’intervention au profit des entreprises (140 M€).
ofit
ises 4

Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance
(Banque publique d’investissement)
Quels vont être les nouveaux apports de Bpifrance ?

Entreprise publique, Bpifrance est le fruit du rapprochement
des métiers de financement d’OSEO (innovation, garantie,
financement) et d’investissement exercés par le FSI, FSI Régions
et CDC entreprises. Bpifrance est le bras armé de l’Etat au service
de la compétitivité et de la croissance des entreprises. C’est une
force de frappe considérable mise à la disposition des entreprises. Il répond à une
ambition nationale de premier plan portée par le Président de la République : aider
les entreprises à innover, investir, grandir et exporter.
31
Auprès de quelles entreprises Bpifrance intervient-il ?

Bpifrance a vocation à intervenir auprès d’un spectre très large d’entreprises, allant
des start up aux ETI et elle est le grand partenaire public des PME, tout au long de leur
développement. Bpifrance aura également la possibilité de stabiliser l’actionnariat
de grandes entreprises.
Quels types de financement propose Bpifrance, et quels en sont les avantages ?
Les interventions de Bpifrance prennent plusieurs formes :
• le financement de l’innovation ;
• la garantie des prêts et des investissements en fonds propres ;
• le financement de l’investissement, des PME et ETI, en partenariat avec les
banques et le financement du cycle d’exploitation ;
• l’investissement en fonds propres et en quasi-fonds propres, directement et
via des fonds partenaires, dans les PME, les ETI et les grandes entreprises ;
• la distribution de l’ensemble des produits financiers à l’export, notamment
ceux d’Ubifrance et de Coface, via Bpifrance export.
Bpifrance, en partageant le risque aux côtés de ses partenaires privés et publics, en
particulier les régions, apporte un continuum de financement aux entreprises, du
court terme jusqu’aux fonds propres, à chaque étape de leur cycle de vie, de leur
création à leur transmission.
Son rôle est de combler les défaillances du marché et de proposer aux entrepreneurs
les réponses les plus adaptées à leurs besoins avec un objectif constant : assurer à
ses interventions le maximum d’effet d’entraînement sur l’initiative privée, avec le
souci du meilleur emploi de chaque euro public mobilisé.
Agissant dans les régions, Bpifrance s’appuie sur un réseau décentralisé de 37
implantations régionales, au contact direct de ses clients entrepreneurs : 90 % des
décisions sont prises dans les territoires.

TEMOIGNAGE

Alexandre Crosby, Associé Fondateur
et Directeur des Opérations, Carbox
(autopartage B2B)

Quelles solutions de financement avez-vous choisies et
quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?

Nous avons privilégié le programme PM’up qui est porté par la région
Ile-de-France pour accompagner les PME sur une durée de trois ans.
Ce programme est particulièrement avantageux car l’enveloppe peut
monter jusqu’à 250 K€. Un autre intérêt est de prendre en charge des
dépenses de personnel, de conseil… bref, de structuration de la société, ce qui pour une Jeune
Entreprise Innovante offre une parfaite complémentarité avec les programmes plus courants
de financement de l’innovation (CIR, AIR, Oséo Innovation…).

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?
Il est un peu tôt pour y répondre car nous sommes en phase finale.

32
Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

Comme pour tous ces programmes, il y a un temps de production du dossier non négligeable
mais finalement assez limité. Le dossier peut être rempli par un manager n’ayant pas de
connaissances techniques spécifiques, à la différence des autres programmes de financement
de l’innovation. La récupération des subventions nécessitera en revanche une organisation à
mettre en place dans la production des justificatifs.

Et si c’était à refaire ?

TEMOIGNAGE

Nous nous faisons généralement accompagner par un conseil pour l’obtention des subventions
ou des financements. Or dans le cas du programme PM’up et compte tenu des raisons évoquées
ci-dessus, il est très simple pour un manager de gérer le dossier en autonomie et je n’aurais
donc pas dû faire appel à mon conseil, dont la valeur ajoutée a été faible au regard du coût.

Thibaut Bechetoille, PDG de Qosmos
(logiciels de Network intelligence)
Quelles solutions de financement avez-vous choisies et
quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?

Qosmos a bénéficié de plusieurs sources de financements : des
aides OSEO, du crédit d’impôt recherche et des aides Jeune
Entreprise Innovante.
Plusieurs solutions ont été choisies :
• Subvention directe de la part d’Oséo ;
• Prêt remboursable OSEO ;
• ou CIR.
Les objectifs étaient d’anticiper nos investissements afin d’accélérer la croissance de
Qosmos. L’avantage est de diversifier nos sources de financement mais les dossiers
sont très procéduriers donc assez consommateurs de temps pour les équipes.
De plus, en 2011, Qosmos a fait un tour de table de 20 M€ en partie en secondaire
(sortie de l’investisseur intial, Sofinnova) et en partie en nouvel investissement dans la
société. Le FSI (BPI France aujourd’hui) participe ainsi au développement d’un leader
dans les technologies de Network Intelligence. Cet investissement en capital permet
à Qosmos de se développer aux US et en Asie, d’investir dans le développement de
ses produits et potentiellement de pouvoir réaliser des acquisitions ciblées.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?

Oui, nos demandes ont abouti favorablement et nous ont permis d’anticiper certains
investissements ou recrutements.

Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ?

Le plus important a été pour nous de justifier l’utilisation précise, les dates et les
montants investis avec l’aide reçue ou à recevoir.

Et si c’était à refaire ?

Demander plus et anticiper les freins et retards liés à la validation de notre demande.

33
Nouvelles sources de financement : et demain ?
Plan d’épargne en actions - PME
Parmi les mesures issues des Assises de l’Entrepreneuriat, le lancement d’un « PEAm s
PME » devrait permettre d’orie
de
rienter l’épargne vers les petites et moyennes entreprises
européennes d’une capitaliisation boursière inférieure à 1 milliard d’euros.
pée
s
C
Ce dispositif, qui devrait être débattu dans les prochains textes budgétaires afin d’être
po
o
e
lancé en 2014, permettra de relancer l’intérêt pour l’épargne longue en actions de
la
n
PME
PM et d’accompagner les petites valeurs qui créent de la richesse et des emplois.
es
Fonds de prêts à l’économie
Le pre er fonds de prêts à l’économie, lancé en juillet 2013 sous le nom de « Novo »,
remier o
vise à accorder 1 milliard d’euros de prêts aux entreprises de taille intermédiaire. Il est
od
organisé en deux compartiments (Novo 1 et Novo 2), dont la gestion a été confiée
é n
ti
à Tikehau et BNP Paribas IP. Aux côtés de la Caisse des Dépôts, qui investit à la fois
u
P.
en propre et via les fonds d’épargne qu’elle gère (Livret A), dix-sept compagnies
ia
d’assurances ont souscrit à ce fonds.
e
t
e
R
Rendu possible par une réforme du Code des assurances, Novo diversifie les sources de
be
r
e
financement en per
n ermettant aux assureurs de prêter plus simplement aux entreprises
u
de taille moyenne no cotées. Le prêts, compris entre 10 et 50 millions d’euros, ont
e
n non
Les
voca
cation à financer des investissements « de croissance » et leur durée sera comprise
ce e
e
m
entre 5 et 7 ans.
en
Contrats « euro-croissance »
L
Les contrats eur
a uro-croissance sont de contrats d’assurance-vie de nouvelle génération,
o des
s
destinés
destin à mieux contribuer au financement de l’é onomie française. Cette mesure,
s
ieux
u
nc
l’éc
qui fait partie des recommandation du rapport des députés Berger et Lefebvre, remis
fait
des ec
ions u
en avril 201 3, pourr it être incluse dan le pr
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dans e projet de loii de finances 2014. L’épargne
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présente sur ce type de contrat s’oriente ait en partie vers les entreprises de taille
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intermédiaire afin d’accompagner le développement de l’industrie française.
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34

3]

Dynamiser l’épargne financière des ménages pour financer l’investissement et la compétitivité
é ti
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000211/index.shtml
Nous tenons à remercier également Jean-David Chamboredon (Isai),
d
Nicolas Dufourcq (bpifrance), Louis Godron (AFIC) et Thierry Timsit
r
(Astorg Partners).
Merci aux équipes de CroissancePlus et d’EY qui ont contribué à la
b
a
coordination et à la rédaction de ce guide.

Remerciements

CroissancePlus et EY remercient tous les membres de la commission
e
n
Création & Financement de CroissancePlus ainsi que les entrepreneurs
s
qui ont accepté de témoigner dans ce guide :
Thibaut Bechetoille, Geoffroy de Becdelièvre, Alexia de Bernardy
e
y,
Alexandre Crosby, Nicolas d’Hueppe, Valérie Glotin-Milward Frédéric
rd,
c
Mazzella, Alexandre Pham, Arnaud Poissonnier et Edouard Rencker.

35
Partenaires

Quelques mots sur EY :

EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité
et du droit, des transactions. Partout dans le monde, notre expertise
e
et la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de
d
l
la confiance dans l’économie et les marchés financiers. Nous faisons
grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations
n
vers une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif
e
a
dans la construc
uction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos
équ p
équipes, nos clients et la société dans son ensemble.
e
www.ey.com/fr
Contacts
Franck Seb
ck ebag, Associé EY
k
i
Rudolphe Pen
h
he ennec, Responsable Marketing
p

36
Quelques mots sur CroissancePlus :
Premier réseau français des entrepreneurs de croissance, CroissancePlus réu ni t
e
un
une nouvelle génération de 350 entrepreneurs innova nts afin de réforme r
a
mer
l’environnement économique, social, juridique et fiscal, et favoriser la créatio n
t
o
d’entreprises et d’emplois en France.
Présidée par Stanislas de BENTZMANN, CroissancePlus agit au quotidie n
e
comme force de propositions et de lobbying en formula nt de nombreuse s
a
e
recommandations auprès des pouvoirs publics et des leade rs d’opinion.
e
Lieu d’échanges et de Networking, CroissancePlus s’impose également da ns
e
an
le débat public à travers l’organisation de nombreux évén ements autour d e
n
ur
personnalités politiques et économiques de tout premier pll an .
a
Porter toujours plus haut l’esprit d’entreprise et faire ent endre la voix de s
t
x e
entrepreneurs dans les medias, telle est la volonté de CroissancePlus qu i
u
accompagne les dirigeants d’entreprise dans leur dévelop pement en F r a n c e
p
et à l’international.
Les missions de CroissancePlus :
1. Etre une force de propositions reconnue des pouvoirs publics

Les propositions de CroissancePlus émanent d’hommes et de femmes de terrain,
m
m e
es
de commissions et groupes de travail qui se réunis
nissent réguliè ement dans les
lière
s
domaines suivants : création et financement / juridique et fisca / so
d
cal social et emploi /
o
oi
recherche innovation et propriété intellectuelle / relations Grands groupes-PM
l
ns a
PME
/ international / Croissance partagée et édu
ducation et cu ure entrepreneur e.
cultur
ure
uriale
Propositions et Livre blanc consultab les sur www.croissanceplus.com.
b

2. Constituer un réseau performant d’entrepreneurs

ment un lieu rec o nnu d’échan ge et d e
eu ec
c
an ges
n
CroissancePlus est égaleme
rencontres permettant de dévelop pe de s synergies en tr ep
t
p per e
n r epreneur i a le
uri les,
des compétence s te
e techniques ou to s im
u tout implement part a g e r exp ér ie nc et
t
p érie nce
e
bonnes p ra tiq ues.
rati q

Les nombreux événe ments - gr and s déjeuners, dî ne rs-débat s , p etits-déjeun e r s
neme
gran d
dîne
e
ats
n ers
thémat ique s , Be to B e, d éjeuners mensu e l s busine s s e tc
atiq ues
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tc… sont a ut
utant
d’oc ca sion s d’ ac c ueillir des personnall it és d e tout p remi plan et c on tr
c casi ons d acc
t
mier
o tribuer
à la n otoriété de CroissancePlus e t d e ses mem b res
t
de
emb es.
Parmi les invités de CroissancePlus : Jea n- M arc A yrault, Mi ch el S apin, Arna ud
a n-M rc
i h
a
Montebourg, Nico le B ri c q, Fleur Pe ll eri n, Ch ristine Laga rd e, M anuel Valls , Jea ncole ric
e ller i Chri
a rde,
s
a
Clau
Cl au de M ai lly, Gilles Péliss on, Pier re L aurent, Fr a n ço is Fillon, H er v é N ov e li,
aude
aill
sson
erre
Fra çois
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Nicolas de Tav erno st, Fran çoi s Hollande, L u c C h atel, Nic ol e Nota t , X av ie r
aver nost
anço i
,
c ole
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v ier
B e rtra nd, Franck R ib oud , Claude Bé bé a r, Fr a nçois Chérè q ue, B er n ard T hi b ult
t
d
ck ibou d
é béa , Fra
rèq
ern rd hiba
et d ’a utres personnalités...
t
..
Pour en savoir plus, www.croissanceplus.com
37
38

Notes
39
Réalisation : www.nicolas-martin.fr

Ne pas jeter sur la voie publique

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Nouvelles sources de financement pour les entreprises

  • 1.
  • 2. Parmi les objectifs de CroissancePlus , il en est un qui vise à favoriser la création de richesse et de valeur en France en améliorant le financement des entreprises de croissance. Aujourd’hui, le recours à un prêt bancaire reste une source essentielle de financement des PME mais face aux restrictions des conditions d’octroi, les entrepreneurs cherchent à diversifier leurs modes de financement, ce qui explique la nette progression des demandes adressées aux représentants des nouvelles sources de financement comme le Corporate venture. En effet, le financement des PME à fort potentiel de croissance et/ou innovantes, pour lesquelles les perspectives de financement à long terme continuent d’être préoccupantes, est un sujet majeur. Déterminer les besoins de financement des PME en capital reste difficile. C’est pourquoi le financement des PME est devenu ces derniers mois un enjeu majeur de la croissance en France. C’est également la principale préoccupation de nos entreprises de croissance. Devant les multiples sources de financement mises en place, les entrepreneurs sont souvent désarmés face aux problématiques de levées de fonds. Ce guide recense les différentes entrées dans la chaîne de financement d’une entreprise à tous les stades de son développement. A chaque étape de croissance correspond un type de financement précis. Il y a d’abord les financements pour la création et l’amorçage de l’entreprise, le capital-développement s’adresse aux entreprises ayant atteint leur seuil de rentabilité, enfin l’introduction en Bourse est un moyen d’accéder à une plus grande notoriété. Cependant, de nouvelles étapes se sont intercalées dans cette chaîne de financement et c’est la grande nouveauté de ce support. Ce guide pratique a été pensé pour les entrepreneurs et offre de nombreux points d’entrée dans la chaîne de financement afin d’aborder la croissance de votre entreprise avec ambition. Bonne lecture ! [ TZMANN Stanislas de BEN ancePlus ss ésident de Croi Pr ]
  • 3. Le capital est le nécessaire accélérateur de croissa nce des entrep ri se : clé a p r ses é de leur développement, il leur permet de grandir e t d’atteindre u n e taille le critique ; clé de leur capacité d’investissement, il est s ou rce de compé titivité o pé é té, et donc de croissance et d’emploi. En France, le financement de nos start-up, PME et ETI se trouve aujour e urd’hu i à ur u un point de rupture. Ces dernières années, la crise est venue accentuer l’idée que ce finan cem ent e n m était en panne. Raréfaction du crédit, réduction des app orts de fonds p rop p s opres : les entrepreneurs souhaitant augmenter leur capital font f ac e à de no m br euses a o r difficultés. Les conditions exigées pour l’emprunt banca caire se rév è len t trop v n rigoureuses pour que les entreprises en bénéficient plein ement. Co n fro n Con rontés à des contraintes réglementaires strictes, les acteurs institu tionnels ré d ui s ent leur u é uis exposition aux marchés et se font frileux. Ces dernières années, les m ontants s , es s levés par les fonds d’investissement restent dangere usement in fé rieurs aux e t nf ux montants investis. Par ailleurs, les incitations fiscales pe rm e rmettant aux particulie rs nt ux x e de financer les entreprises sont régulièrement remise s en qu es ti e u esti tion, selon les n choix et les impératifs budgétaires des gouverneme n ts. e Mais ce contexte difficile ne doit pas conduire au d é coura ge m ent, ca r il inc ite a e a c aussi les entrepreneurs et les investisseurs à diversi sifier à l ’e v i les instru e n ts et ’env rume sources de financement – voire à en inventer d e nouv e au x De plu s, ill s emble v u ux. u le que la voix des entrepreneurs, qu’elle ait été p ortée p a r des indi v idu ou d es é e div dus collectifs relayés par les médias, se soit élevée avec s uf f i s mmen t de force pour e c f fisa n e faire réagir les pouvoirs publics et susciter de s initiati v e s salutair e s. L es en tr e prises e tiv r . n tre disposent désormais d’un guichet uniqu e pour a c c u ur ccéder a u x d iffé re ux é rents type s e de financement public avec la BPI. De s Ass ises d e l’en tr eprene u riat tenu e s e ssis es n trep ne e u début 2013 sont sorties des mesures prom et t e s m t teuses, co m me lle PEA PM E ou o e e ME M l’encadrement du crowdfunding. E t les ma r chés se mblent a voir éga lement s mar semb nt t gale ga répondu à l’appel, avec le lan c eme nt récent d e la n o n ment t t de nouvelle p lateform e e m EnterNext pour faciliter l’introdu o n en bours e de PM E et ETI . ductio s des M I Entre le désengagement d e certai certains typ es d’i nv estisseurs et l’ap pa riti n d e t yp e p ’in nve eurs u app i tion pa nouveaux acteurs, vers q ui les entrepris es peuvent-e ll e au s es s r s es euve elle aujourd’ hui se tou rd hui ourner ? Face au risque de tari ement de certain s modes de financement, qu a rissemen n erta er n s nceme quelles sont o les alternatives ? D an s un environnement compl exe où i l es t souv n n onnemen n nt mplex est uvent diffic ile de ficil s’y retrouver, C rois sa nc r, oiss ncePlus et E Y ont conçu ce gui de , ap portant co san s et ont conç nçu i de, app conseils et s témoig nages con crets, comme un bous s le p our le s entrepreneurs cherchant gnag oncr com mme une bou usso our e neu r hant à au g menter le cap it . aug ente leur ap ital. e apit [ Franck SEBAG Associé EY ]
  • 4. Edito …....................………...………..........………….......……………..…………………………[02] … Avant-propos …………...………..........………….......……………..…………………………[03] … Sommaire ….....………...………..........………….......……………..…………………………[04] … Les sources de financement dites "traditionnelles" Premiers pas : le capital d’amorçage …...................................................................……....…[05] a e o Love Money ....................................................................................................................................................[05] Business angels ...............................................................................................................................................[05] Autres fonds d’amorçage ...........................................................................................................................[08] Le capital-investissement ...........................................................................................……....…[08] tiss m . Le capital-risque .............................................................................................................................................[10] Le capital-développement ..........................................................................................................................[13] Intro uction en bourse (IPO) ....................................................................................……....…[15] ntrod c se e O) . Les nouvelles voies du financement en capital Financement pa tic an e participatif (“crowdfu ng”) ..........................................................................[18] dfunding . “Super Busin u iness Ange s” ........................................ ngels .. .....................................................................[21] . “Corporate ventur ” .............. enture .. .............................................. ...... ........................................................[24] .... Finance ent obligataire ................... ............................... .... ancem a aire . .... .... ................ .....................................[26] [ ] Emprunts obligataires groupés .....................................................................................................................[26] Offre obligataire dédiée aux PME-ETI ........................................................................................................[27] Fonds d’investissement étrangers ... ............................ Fo tissemen m e ........ ............................................................. [28] ........[ ] Le renouveau des financeme e ouve ancements publics .. s .............. .................................................................[30] ...... . Nouv Nouvelles sou ces de financement : et demain ? .............................................................[34] s sour s ment ...... ..... ....[ ] Remerciements ….....................................................................................……………[35] .... .... .... .... [ ] Partenaires …..........................…………… …………………....……………………………….……[36] …. . ………… 4
  • 5. Ces fonds constituent le premier apport en capital d’une entreprise. e Parfois réunis avant même la création de l’entreprise, ils sont e généralement utilisés pour financer tous les frais préalables à la mise sur le marché du premier produit ou service de la société : frais de recherche et développement, création de prototype, business plan, e conseils juridiques, loyers, etc. ● Love money Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible Montant accordé Prêt / Prise de participation Création / Amorçage TPE / PME Besoins inférieurs à 500 K€ La source première de financement pour les jeunes entreprises se trouve t e souvent auprès de leurs familles, amis et proches : c’est ce qu’ appelle u’on la « love money ». Au tout début de l’aventure entrepreneuriale, les e es garanties que l’on peut apporter aux investisseurs sont li limitées : fai aire appel à des fonds extérieurs est donc peu aisé. L’appo financier de port er e son entourage proche, basé sur la confiance, est alors plus oppo un o portun à ce stade. Ayant ainsi constitué leur capital social de démarra e, les rage entrepreneurs peuvent ensuite se tourner vers les business ang ngels. ● Business angels Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible Montant accordé A qui s’adresser ? Prise de participa n miinoritaire cipation no Création / Amorçage TPE / PME E Les sources de financement dites "traditionnelles " Premiers pas : le capital d’amorçage Besoins inférieurs à 500 K€ France Angels - www.franceangels.org Investissant une part de leur patrimoine à titre privé, les bu ine angels nt art itre business peuvent jouer un rôle majeur en phase de création de la société pour peuvent jo as s ion pou soutenir des activités innovantes à fort potentiel. Cet investissemen ntes otent el. issement précoce, non dénué de risque, comporte dans la plupart des cas une é risq i mport ans t dimension coup dimension « coup de cœur ». Souvent anciens entrepreneurs ou cadres nsio . Souv n anci epreneurs e dirigeants, ces investisseur sont en mesure d’apporter, en complément vestisseurs o pporter ément de fonds en capital, leu expérience, un soutien opérationnell et un onds p tal, eur , outie onne réseau elationnel au profit de la société Les business angels sont réseau relatio ociété. siness ngels o généralement organisés en réseaux, par secteur ou par région, (France rganisés réseaux ur régi (Fran Angel p exemple, édère 85 réseaux locaux) qui permettent la mise An ls, par exemple, féd a ) e mette en relation d’investisseurs potentiels et d’entrepr neurs. l potentiel d entrepreneurs 5
  • 6. TEMOIGNAGE Alexia de Bernardy, Fondatrice de Filapi (garde d’enfants et centres de loisirs) - A quelles sources de financement votre entreprise a-t-elle eu recours ? Filapi a bénéficié de sources traditionnelles comme de nouvelles sources de financement. En phase d’amorçage, nous avons réuni 40 business angels, dont certains ont investi jusqu’à 5 fois dans l’entreprise, lors de six augmentations successives de capital. Nous avons également fait appel aux sources publiques avec des subventions du programme PM’up de la Région Ile-de-France et le FGIF (Fonds de garantie à l’initiative des femmes). Nous avons aussi bénéficié d’un prêt interentreprises par le biais d’une convention de revitalisation avec SANOFI via un prêt associé et bien sûr de plusieurs prêts bancaires. Qu’est-ce qui a motivé le choix de ces solutions ? Nous avons opté pour le multi-financement pour tabler sur toutes les sources possibles. Par exemple, le business angel finançant le BFR et la prise de risque, le banquier finançant les travaux… Nous sommes aussi à la recherche permanente d’opportunités comme les conventions de revitalisation car le financement est notre souci perpétuel. Filapi est en effet en phase de croissance continue depuis 7 ans. Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Oui, nous avons atteint notre objectif en matière de financement car nous avons été très tenaces sur le sujet. Bien que nous ayons parfois été déçus par les banquiers, nous avons toujours fonctionné de manière à avoir plusieurs cordes à notre arc. Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? Il nous a fallu convaincre les investisseurs de financer une innovation de service dans le monde de l’enfance ; cela est très complexe car il existe encore beaucoup de préjugés à dépasser sur ce marché perçu comme naïf. Nous avons donc opté dès le début pour une démarche très professionnelle, avec des objectifs ambitieux et une stratégie clairement affichée de croissance. Le fait d’être une femme dans ce domaine a rendu la tâche encore plus difficile car cela créé un a priori supplémentaire, mais nous avons toujours atteint nos objectifs de financement. Et si c’était à refaire ? Je tâcherais d’anticiper la trésorerie d’un an, car tout cela prend énormément de temps ! Personnellement, cela a occupé 25 % de mon temps sur les 6 premières années de l’entreprise. 6
  • 7. Les business angels EN QUELQUES CHIFFRES On dénombre aujourd’hui un peu plus de 4 000 business angels en France, contre plusieurs dizaines de milliers au Royaume-Uni et centaines de milliers aux Etats-Unis. En France, les business angels consentent des investissements allant de 5 000 à 1 million d’euros, avec une moyenne de 114 000 € par entreprise en 2012. Ces cinq dernières années, les business angels ont investi près de 200 M€ dans 1 500 entreprises. En 2012, l’investissement global réalisé par les business angels s’est élevé à 40 M€ pour 352 entreprises, contre 44,5 M€ en 2011, contribuant néanmoins à la création de près de 2 600 emplois directs. Si la loi TEPA a permis de multiplier les business angels en France, leur nombre et le montant de leur investissement unitaire restent encore en deçà des besoins en termes de financement d’amorçage. Ils représentent pourtant une ressource fondamentale pour les jeunes créateurs d’entreprise. La collecte des fonds offrant une réduction d’ISF a connu une forte baisse en 2012 (-20 % par rapport à 2011), s’élevant à 237 M€ contre 571 M€ en 2008, année de mise en place du dispositif. Les capitaux levés par les Fonds d’investissement de proximité (FIP) et les Fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) sont en net repli, avec des montants moyens recueillis de respectivement 5,7 M€ et 4,3 M€ dans chacun des véhicules. Localisation des entreprises financées par les business angels p p Secteurs d’activité des entreprises financées par les business angels Source : FranceAngels, statistiques 2012 7
  • 8. ● Autres fonds d’amorçage Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible Montant accordé Prise de participation minoritaire A qui s’adresser ? AFIC – Association Française des Investisseurs pour la Croissance - www.afic.asso.fr Amorçage PME Besoins inférieurs à 1 000 K€ Les fonds « early stage » concernent les entreprises en phase de démarrage dont e d les besoins sont inférieurs à 1 million d’euros. Les entreprises à caractère innovant et b ins technologique sont les bén ciaires privilégiés de ce type de fonds. hn g giq énéfi Peuvent intervenir à ce stade les « family office », structures spécialisées dans la ent n e ta gestion du patrimoine des grandes fortunes familiales françaises. Les familles qui du a s souhaitent pré e réserver, voire accroître, leurs investissements personels, peuvent e investir dans des PME (souvent de secteurs d’activité plutôt traditionnels), dans une n de e perspective de long terme. e o La loi TEPA de 2007 a ouvert la po 0 possibilité de déduire de l’ISF une partie des montants inve vestis en capiita da des PME européennes non cotées, via des véhicules dits tal dans a ME « Holdings ISF ». Sous réserve du respect des critères fiscaux et d’un versement ol S s u effectif ef ctif des fonds, ce investissement peut apporter au souscripteur une réduction cet nv en d’im ôt à hauteur de 50 % des sommes investies. Les holdings ISF peuvent répondre ’impô e e à des beso e esoins de financeme dont le montant peut être limité en fonction des nc ment e hypothèses ; en sont exclu s les activités financières, immobilières et solaires. Le hè s clues és m montant global des réductions en matière d’ISF est plafonné à 45 000€. globa tio e i Le capital-investissement Le cap apital-investissemen activité financière qui permet à un ou plusieurs investisseur(s) issement, vité t erme m n tisseur(s) d’entrer au capital d’une société, peut répondre aux besoins en capitaux propres trer r d’un é e ux e o c d’une entreprise. ntrepr e L Le capital-investiss vestissement se décline notamment sous la forme du capital-risque pour s é line ment me capiita risque tal finan financer le démarrage de nouvelles entreprises, et du capital-développement pour en marrag age elles ntre t c t pour financer la croissance. nanc n e 8
  • 9. TEMOIGNAGE Louis Godron, Président de l’AFIC ( (Association Française des Investisseurs pour la Croissance) L’ENTREPRISE ET LE CAPITAL-INVESTISSEMENT, PLUS QU’UN PARTENARIAT : UN ENGAGEMENT ! Des entreprises soutenues par le capital-investissement Près de 5 000 entreprises sont actuellement accompagnées par le capital-investissement. En 2012, le capital-investissement a soutenu 1 548 nouveaux projets d’entreprises en France, un record en Europe devant l’Allemagne (1 291 entreprises soutenues en 2012) et le Royaume-Uni (1 009 entreprises soutenues). Le montant de l’engagement financier du capital-investissement dans ces projets s’est élevé à 6,1 milliards d’euros cette même année, pour un engagement moyen par entreprise de l’ordre de 4 millions d’euros. Le capital-investissement peut donc s’affirmer comme un acteur économique à part entière, créateur de richesse dans l’entreprise et dont l’impact socio-économique s’inscrit au niveau national. Les entreprises accompagnées par le capital-investissement ont créé 76 000 emplois nets en 2011, leur chiffre d’affaires a progressé de 9,1 % (contre 6, 3 % pour les entreprises du CAC Mid & small)* et leurs effectifs de 5,2 % (contre 4,0 % pour les PME françaises d’après l’INSEE)*. 80 milliards d’euros investis dans les PME françaises Deuxième source de financement des entreprises derrière le financement bancaire, quatrième source d’actionnariat des entreprises à côté de l’actionnariat boursier, de l’actionnariat familial et de l’actionnariat industriel, le capital-investissement en France est représenté par 271 sociétés, rassemblant 3 000 professionnels. Ils gèrent plus de 80 milliards d’euros investis dans environ 5 000 entreprises, parmi lesquelles plus de 80 % sont des PME et 18 % des ETI. Un partenariat sur le long terme Au-delà des chiffres, il est important de souligner que le partenariat entreprise-capital investisseur dépasse le seul investissement financier, s’agissant surtout d’une relation exceptionnelle à bien des égards. C’est un partenariat qui s’inscrit dans le temps, pour 5 ans en moyenne. Un temps précieux, consacré au développement d’un projet commun axé autour de l’entreprise, ses projets et ses ambitions, ses équipes, et surtout son avenir. Quatre métiers pour une réponse adaptée aux entreprises Quatre types de capital-investissement permettent de répondre efficacement aux attentes des entreprises. Le capital-innovation accompagne les projets de création d’entreprise ; le capital-développement, les projets de croissance des entreprises matures ; le capitaltransmission permet aux entrepreneurs d’assurer la survie de leur entreprise dans le cadre d’une cession ou d’un départ à la retraite ; enfin le capital-retournement soutient les entreprises en difficulté en leur apportant les moyens humains et financiers pour rebondir. Le capital-investissement : capital pour la croissance ! Quel que soit le projet d’accompagnement, le cycle de vie de l’entreprise, la conjoncture - et tout particulièrement en période de crise économique, le capital-investisseur est une source indispensable de fonds. Mais il apporte également des compétences en matière de stratégie et de management, essentielles pour améliorer les performances de l’entreprise, préserver les actifs et les emplois. Le capital-investissement est capital pour la croissance ! * sociétés investies pour lesquelles l’AFIC possède l’information (50 % des entreprises en portefeuille environ en 2011) 9
  • 10. TEMOIGNAGE Geoffroy de Becdelièvre, PDG fondateur, PlanetVeo (Créateur de voyages sur mesure) Quelles solutions de financement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? Quelle solution avez-vous choisie ? Nous venons d’être financés par le fonds Iris Capital et Gimv, qui ont investi un peu plus de 15M€ en juin 2013. Nous avons choisi l’apport en capital (zéro dettes) qui nous permettait plus de souplesse. Quels étaient vos objectifs et motivations ? L’objectif principal était de financer notre développement et de réaliser un cash out pour les actionnaires historiques (VC et business angels). Quels sont les avantages et inconvénients de cette solution ? Avantages : nous n’avons pas le risque de ne pas pouvoir rembourser les intérêts d’emprunts (contrairement aux LBO), ce qui est sécurisant dans un secteur très exposé aux risques économiques, environnementaux, politiques etc. Inconvénient : pas d’effets de leviers et dilution plus forte des actionnaires existants Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Oui : ce fût une levée de fonds bien réalisée, et une valorisation correcte ! Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? La lenteur du processus est la principale difficulté à laquelle nous avons dû faire face. Sur un processus d’un an, il est difficile de maintenir une croissance élevée (Planetveo fait 80% de croissance annuelle en moyenne depuis 5 ans), et en parallèle il s’agit d’être « hyper disponible » aux fonds, avocats, conseils. Et si c’était à refaire ? Oui à 300% ! Mais je passerai plus de temps en amont avec la banque d’affaires pour bien cibler les partenaires pouvant être intéressés et donc faire un pré matching poussé. Dans le passé, nous avons également fait des distributions d’actions gratuites à l’ensemble des collaborateurs, mais hélas l’évolution de la fiscalité les a rendues presque impossibles. ● Le capital-risque Type de produit Prise de participation min ritaire mais montée au articip o mino ntée au té ca capital possible Stade d’utilisation du financement Cible Montant accordé Démarrage / Développement A qui s’adresser ? AFIC – Association Française des Investisseurs C A e des In s pour pou la Croissance - www.afic.asso.fr nce 10 Activité inno nte et/ é innova et/ou à forte croissance c Besoins supérieurs à 1 M€
  • 11. Le capital-risque, ou « venture capital », est sollicité pour le financement de sociétés à forte croissance et innovantes. Il offre à ces entreprises la possibilité de lever entre 1 M€ et 10 M€. L’activité de capital-risque est exercée par des sociétés de gestion spécialiséesqui utilisent les ressources des fonds d’investissement (FCPI, FCPR, SCR FIP) dédiés à cette catégorie d’entreprises. Dans les situations de financement par le capital-risque, la croissance est au cœur du partenariat entre l’entrepreneur et l’investisseur, l’investissement étant prioritairement destinés à financer celle-ci. Le partenaire financier apporte son soutien pour favoriser la réalisation du projet d’entreprise et il est associé dans les décisions structurantes. Le capital-risque EN QUELQUES CHIFFRES Les investissements dans le secteur du capitalrisque en France sont à leur plus bas niveau depuis 2005. En 2012, les montants investis en capital-risque ont encore connu un repli de -26%, s’élevant à 443 M€ contre 597 M€ en 2011 (365 entreprises soutenues contre 371). Ce type de financement est particulièrement fragile en France : les FCPR (Fonds commun de placement à risque) souffrent du désengagement des institutionnels, autant freinés par les mauvaises performances du capital-risque (-1,5 % en 2011) qu’échaudés par les nouvelles normes prudentielles de Bâle III et Solvabilité II. Quant à l’incitation fiscale en faveur des dispositifs FIP et FCPI, elle a été largement revue à la baisse, passant de 25 % à 22 % en 2011, puis à 18 % en 2012. Autre tendance observée dernièrement : le capital-risque français va de moins en moins aux investissements d’amorçage de jeunes start-up (destinés aux études de marché, à la R&D…) et de plus en plus à des sociétés plus matures qui en sont au moins à leur 2e levée de fonds. TEMOIGNAGE Sources : AFIC, EY Edouard Rencker, Président Directeur Général, Makheia (groupe de communication indépendant) A quelles sources de financement votre entreprise a-t-elle eu recours ? En 2011, nous étions à la recherche de financement pour accompagner la croissance du groupe, et notamment pouvoir financer des acquisitions afin d’accélérer la mutation de nos métiers. Nous avons levé 1,5 millions d’euros par voie de placement privé auprès de fonds d’investissement de proximité gérés par BNP Paribas Private Equity. Quels ont été les avantages et inconvénients des solutions choisies ? Nous avons analysé et étudié les différentes modalités de financement qui s’offraient à nous : endettement bancaire, augmentation de capital, fonds ISF... Après avoir « épuisé » les solutions bancaires classiques qui s’avéraient longues, difficiles - et peu transparentes sur les modalités d’acceptation ou de refus du dossier- nous avons décidé de choisir d’autres modes de financement. Dès lors, nous nous sommes fait accompagner par une banque d’affaires qui nous a conseillé sur deux aspects majeurs : le choix et les enjeux des différents financements, et l’organisation des présentations et « road shows » indispensables à la 11
  • 12. recherche de fonds. Après avoir constitué un dossier présentant, outre l’historique et la stratégie de l’entreprise, nos besoins de financement et les « effets » attendus, nous avons présenté notre stratégie à une vingtaine d’investisseurs potentiels. Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Nous avons assez rapidement trouvé un partenaire, BNP Paribas Private Equity, et discuté des modalités d’une augmentation de capital. En moins de 6 mois, nous avions les fonds et avons pu, dans les semaines qui ont suivies, réaliser notre première acquisition (une agence web spécialisée dans les applications tactiles et mobiles). Depuis, nous avons fait une autre acquisition dans le domaine du conseil en stratégie corporate. Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? Nous avons eu peu de difficultés, sauf l’exigence « extrême » à démontrer sur la qualité du dossier, tant financier que stratégique et la nécessité de présenter avec une grande rigueur la stratégie de l’entreprise. Le processus spécifique d’une augmentation de capital « réservée » n’est pas particulièrement complexe, mais il faut le confier à un avocat spécialisé. Seule conséquence à anticiper, tant en termes de communication que de gestion, la dilution des actionnaires consécutive à l’augmentation de capital. Nous avons gagné, en contrepartie, l’arrivée au capital d’un actionnaire de référence : BNP Paribas. C’est le gage pour le groupe d’une « image financière » rigoureuse et fiable, d’une certaine maturité. Sources : AFIC, Activité du capital-investissement 2012 12
  • 13. ● Le capital-développement Type de produit Prise de participation minoritaire mais montée au capital possible Stade d’utilisation du financement PME / ETI matures, cotées ou non Cible Sociétés ayant atteint un seuil de rent ntabilité et dégageant des profits Montant accordé Besoins supérieurs à 5 M€ A qui s’adresser ? AFIC – Association Française des Investisseurs t pour la Croissance - www.afic.asso.fr Principal levier des entreprises en expansion, ce mode de financement s’adresse a res e aux sociétés matures, cotées ou non, ayant atteint un seuil de rentabilité. e Ce segment du capital-investissement joue un rôle primordial pour l’apport en fonds o n o d propres aux PME. Il peut permettre de lever des fonds d’un montant supérieur à 5 o ieur M€, destinés à augmenter les capacités de production ou développer de nouveaux e o v a produits et services. Le capital-développement intervient majoritairement auprès de PM e PME et d’entreprises ayant leur centre de décision en France. En 20 2011, 84 % des entr prises e ntre ayant bénéficié de cette source de financement sont des PME (chi e d’affaires hiffre inférieur à 50 millions € et effectif inférieur à 250 salariés). 90 % ont le r siè és) leur iège social en France, et près de 60 % sont implantées en régions1. n Le capital-développement investit dans des secteurs d’activité diversifiés et affiche r e er h une prédominance dans l’industrie, les activités spéciallisées, scientifiques et t isé s, s techniques, de l’information et de la communication. c Le capital-développement EN QUELQUES CHIFFRES Parmi les 1 548 entreprises soutenues par le capital-investissement en 2012, 871 ont bénéficié du soutien du capital-développement, pour un montant total de 1,95 Mds€. Malgré un net recul par rapport à 2011, cette source de financement s’est montré la plus résistante face aux cycles économiques : sur la période 2008-2012, le capital-développement a vu ses investissements progresser en moyenne de 23 % en nombre d’entreprises et de 18 % en montants investis. Le capital-développement français a affiché une performance de +6 % sur l’année 2012, très supérieure aux indices boursiers quelles que soient les périodes de référence. Sa performance est également bien supérieure à celle du capital-développement en Europe, qu’il s’agisse de la moyenne européenne (+3 %) ou des performances enregistrées dans les principaux pays de la zone euro (Allemagne : -2,7 %, Espagne : -2,1 %, Italie, -7,6 %). Sources : AFIC, Grant Thornton, EY 1 ] Source : AFIC 13
  • 14. TEMOIGNAGE Alexandre Pham, Co-président d’Alphyr (intérim et recrutement en franchise) De quelles sources de financement votre entreprise a-t-elle bénéficié ? Quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? Notre société a obtenu en 2011 un financement de 1,5 million d’euros sous la forme d’obligations convertibles, souscrites par le fonds A Plus Finance. Nous avons complété ce financement par un prêt participatif d’Oséo à hauteur d’1 million d’euros, souscrit en 2012. Créée en 2009, notre société ne disposait pas d’actifs tangibles permettant de donner des garanties suffisantes aux banques, et nous n’avions pas assez d’historique pour démontrer notre capacité de remboursement. Les associés ne souhaitaient pas non plus se porter caution personnelle ou nantir leurs biens. Nous n’avions donc pas accès à un financement bancaire à la hauteur de nos besoins. Nous avons alors fait appel à un cabinet de levée de fonds, qui nous a permis d’obtenir plusieurs offres de financement, sous la forme d’augmentation de capital ou d’obligation convertible. Le schéma est le suivant : l’obligation convertible a une échéance de cinq ans. Au bout des cinq ans, Alphyr a la possibilité de rembourser l’emprunt ou, si elle ne rembourse pas, permet au fonds d’investissement de prendre une part minoritaire dans son capital sous la forme d’augmentation de capital. L’obligation convertible est par ailleurs porteuse d’intérêts, dont une partie est payable au semestre et une partie est capitalisée. Bien que le taux d’intérêt soit très élevé par rapport à de la dette bancaire, le taux de rendement exigé reste bien inférieur aux rendements attendus par des investisseurs en capital. Nous avons aussi l’option, si notre situation de trésorerie le permet, de rembourser l’obligation et de conserver le contrôle du capital. Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Le financement a été un succès pour nous. Il nous a permis de nous développer de façon sereine et de rassurer nos partenaires, surtout en période de crise. Par ailleurs, nous avons pu lever 1 million d’euros supplémentaire de la part d’Oseo sous la forme de prêt participatif avec un taux plus intéressant. Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? La solution mise en place pour notre entreprise est similaire à une levée de fonds en capital. Le fonds se livre à une due diligence poussée de la société et suit son investissement régulièrement. La relation est toutefois beaucoup moins « invasive » que celle d’un investisseur en capital : le fonds étant créancier de la société et non actionnaire, il ne s’ingère pas dans les décisions opérationnelles. Enfin, son seul objectif est de s’assurer que l’on remboursera sa créance. Il n’est pas particulièrement regardant si l’on est en-dessous du budget indiqué initialement, tant que l’on génère du cash ! En revanche, la société doit respecter des covenants semestriels et doit par conséquent s’astreindre, sauf dérogation, à maintenir une rentabilité suffisante au cours de son développement. Et si c’était à refaire ? Je pense que c’est un choix très intéressant pour des sociétés rentables, en croissance et qui n’ont pas accès à des financements bancaires satisfaisants. 14
  • 15. Introduction en bourse (IPO) Type de produit Prise de participation minoritaire mais montée au capital possible Stade d’utilisation du financement PME / ETI matures, cotées ou non Cible Sociétés ayant atteint un seuil de rent ntabilité et dégageant des profits Montant accordé Besoins supérieurs à 5 M€ A qui s’adresser ? AFIC – Association Française des Investis tisseurs pour la Croissance - www.afic.asso.fr Parmi les sources de financement, l’introduction en bourse (IPO) peut venir e prendre le relais des investisseurs historiques de type capital-risque et capitala a t développement. Procédure assez complexe, porteuse de certaines contraintes e tra es financières et d’obligations légales et réglementaires, elle peut idéalement e a m n répondre aux besoins des entreprises souhaitant lever des fonds importants El o a ts. Elle peut aussi permettre aux PME et ETI d’accéder aux marchés financiers en levant é v des montants à partir de 10 M€. Chaque étape d’une IPO doit faire l’objet d’une vigilance particuli re et d’un a uliè e accompagnement spécifique, du lancement du projet à la cotation, en passant o par la préparation du dossier, son instruction et la phase d’introduction. La durée du e ctio . projet et ses chances de réussite seront conditionnées par le niveau de préparation s e n de l’entreprise, son environnement juridique, les conditions de marché et la capacité d a hé é ité à trouver les ressources internes et externes permet ettant de me r à bien le projet. mener ojet Outre financer la croissance, l’introduc ti o n en bo u rse p eut avoir pl s ie c tio o plus ieurs objectifs : consolider les fonds propres , d iversifier le so u rces de finan ce m ent, s les o n e accroître la notoriété de l’entrep rise ou offr ir une sortie aux in vestisseur s epri r ne inve urs historiques. Elle peut aussi avo ir un impact imp o r o ct p ortant sur la m o ti v ation d e s tiv salariés de l’entreprise et su r l’optimisati on de s o organisation . sur tion e son on n Les marchés fina é nanciers peuvent également être une source importa e ae sou mportante de refinancement pour les sociétés déjà cotées. fi ciété é 15
  • 16. EnterNext : un dispositif remanié pour favoriser les introductions en bourse des PME-ETI Face au constat de marc hés insuffisamment accessibles aux PME et ETI, e u c une no u velle filiale de NYS E Euronext a été lancée en 2013, s’adressant aux nou S capita l i s ations inférieures à 1 milliard d’euros. Objectif affiché de cette filiale tali a ap pelé e EnterNext : triple les introductions en bourse sur le segment PMEé ler E ET I d’ic i à trois ans. Cet te source de financement pourrait concerner 750 c tt e ntrepri s e s actuellement cotées sur Euronext ou Alternext. ris i t Euro xt s e décompose actuellement en trois compartiments d’entreprises ronext e selo n l’im p ortance de leu r capitalisation : compartiment A supérieur à 1 milliard o m u d’euro c om partiment B supérieur à 150 millions d’euros, compartiment C ros, o pour les c ap es apitalisations in férieures. n EnterNex t of fr ext o frira la possibi lité aux entreprises, sous certaines conditions de b communic a tio n financière notamment, d’être introduites en bourse à la fois ica o e sur le march é ré glementé ( co mpartiments B et C d’Euronext) et sur le marché ch é h c o or ganisé (Al te rnex t). l e e Po ur encourage r so dévelo pp ement, le groupe NYSE Euronext a indiqué ou ge son e op la d otation de « res essources hu humaines propres » à sa nouvelle filiale afin d d’ acc ompagner l’ a cè des entr c l’ac cès treprises aux marchés financiers, notamment en rég io De même , de mesures tarifaires incitatives sont prévues pour les n g ion. e des s entre prise : les frais de co tation y se ront abaissés de 10 %, ceux de transfert e ses e o e de 50 %. E nf in, en terme s de financeme % n e e ment, le budget initial de 18 M€ dédié à c ce tte filii al e re a représente une a ug ne ugmentatio de 15 % par rapport aux moyens ion actu ac tuelleme nt m is en œuvre pa r Eu en e p Euronext pou les PME et ETI. our 16
  • 17. Les IPO EN QUELQUES CHIFFRES En 2012, 12 nouvelles introductions en bourse ont été réalisées sur NYSE Euronext Paris (6 sur Euronext et 6 sur Alternext). Il s’agit du même nombre d’opération qu’en 2011, mais pour un montant de 260 M€ de capitaux levés (contre 122 M€ l’année précédente). Introductions en bourse NYSE Euronext Paris – Nombre d’opérations Introductions en bourse NYSE Euronext Paris – Capitaux levés (M€) Source : EY 17
  • 18. Les nouvelles voies du financement en capital Financement participatif (“crowdfunding”) Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible Montant accordé A qui s’adresser ? Prise de participation Création / Amorçage TPE / PME Variable http://financeparticipative.org (collectif de plateformes) www.amf-france.org Fruit d’une mutation progressive de l’écosystème du financement des u PME, sur fond de crise financière et de montée en puissance des nouvelles technologies, le crowdfunding met les particuliers à contribution, via Internet, te e pour lever des montants modestes permettant notamment de financer des o jeu jeunes pousses entrepreneuriales. A Aux Etats-Unis, depuis maintenant plusieurs années, des start-up financent ep leur lan e ancement et leur développement par le biais de ces plateformes de l financem an ement particip ipatif. Les avantages du crowdfunding sont nombreux : les levées de fonds peuvent se faire rapidement et la démarche permet de ev s e tester l’i érêt du marché pour le produit. La jeune entreprise peut également r ’intér hé gagner en vi r visibilité et ain i attirer, dans un second temps, les investisseurs ains traditionnels. Sig e igne que la recette pourrait connaître le même succès qu’outre-Atla tiqu les poids lourds américains du secteur (Indiegogo ou tlan ique, tl i K Kickstarter) com encent à se déployer en Europe, en s’installant à Londres. ommen om A titre indicatif, en moi s de 4 ans, Kickstarter a financé 30 000 projets pour t moin ns, p s plus de 350 millions de do s dollars. En France, le crowdfundin tém anc ding émoigne déjà d’un fort potentiel, avec une di jà trentaine de plateformes (dont Ulule, Wiseed, KissKissBankBank, Babyloan...) tr ed do o ule, issKi ayan ayant permis une collecte cumulée d’e viron 40 M€ po 60 000 projets. y m n mulé d’en mu pour Si ce mo mode de fina nancement était initialemen plutôt cantonné au secteur t init nitia ment n culturel – production musicale notamment avec MyMajorCompany – il el tion m mm e commence à bénéficier à de jeunes PME ou des micro-entrepreneurs et ce ier u icro e repr rep ésente à n’en pa douter une belle piste d’avenir pour l’entrepreneu e pas t nir pour i t epreneuriat au sen large. Le financement du BFR en crowdfunding sera bientôt possib ens fina ce bientô possible. tôt Preuve supp émentaire de l’essor du crowdfunding français, des entreprises ve uppl ire d ’ess crowd owdf prises du secteur ont créé l’association Financement Participatif France (FPF), avec ur n r iatio Fina n Part rtic un double objectif : représenter les acteurs de ce mode de financement bject ctif t r cteur ode d aupr au rès des autorités et faire progresser la réglementation en vigueur afin de és faire er réglement eur afin l’adapter aux différentes formes de finance participative. adapter aux s formes m particip tive A l’occasion de la clôture des Assises de l’Entre reneuriat, les pouvoirs occas lôtur ises l’Entrep ouvoirs publics ont an t annoncé la mise en place prochaine d’un cadre juridique c ise chain ’un cadr sécurisé pour favoriser l’essor de la financ participative en France. Dans orise ’essor d finance i rance l inte l’intervalle, l’AMF et l’ACP ont rédigé un guide permettant aux porteurs de A édigé i erme 18
  • 19. projet de connaître les règlementations qui s’appliquent aujourd’hui en fonction des n modalités choisies. TEMOIGNAGE Mais il manque encore au crowdfunding un cadre harmonisé en Europe. En effet, si par r exemple le prêt rémunéré en ligne de pair à pair est libre en Grande-Bretagne, cette r tte voie de développement nécessite en France l’obtention d’une licence bancaire. Fin e Fin 2012, une trentaine de plateformes ont adressé conjointement une demande à la nt Commission européenne en vue d’obtenir un statut unifié de « courtier en financement u e participatif » et une réglementation permettant de favoriser l’essor du secteur. La e Commission vient d’ouvrir un chantier sur le sujet. A Arnaud Poissonnier, Fondateur et Président de Babyloan ( (1er site européen de microprêts solidaires) Babyloan s’est spécialisée dans les nouvelles sources de financement : lesquelles et pourquoi ? Babyloan est une plateforme de crowdfunding de microcrédit, c’està-dire qu’elle permet aux internautes de financer par le prêt des micro-entrepreneurs en phase de lancement ou de développement de leur activité. C’est à la fois un outil de solidarité et de financement efficace de la micro-activité. Nous nous sommes spécialisés dans ce type de financement car au-delà de notre culture philanthropique, nous sommes convaincus que l’insertion par l’entrepreneuriat et l’un des outils les plus efficaces de la lutte contre le chômage. Cette approche doit être financée notamment par des sites comme les nôtres. Quels sont vos objectifs et motivations ? L’objectif à terme est de créer une véritable banque citoyenne universelle, autour de laquelle les internautes du monde se fédèrent pour prêter de l’argent à des porteurs de projets en France et dans le monde. Nous comptons aujourd’hui 25 000 membres prêteurs qui ont financé 14 000 projets en près de cinq ans ; notre objectif et d’en financer 100 000 à l’horizon de 3 ans. Quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? L’avantage est de permettre aux porteurs de projets habituellement rejetés par les banques de trouver des financements alternatifs. La limite de ces plateformes tient au timing de leur montée en puissance qui, même s’il est impressionnant, n’est pas encore suffisant pour répondre aux besoins des projets. Avez-vous obtenu les résultats attendus ? Babyloan, parmi une petite trentaine de plateformes de ce type dans le monde, est devenue la plus grande communauté européenne de prêt solidaire et la seconde au monde, ce qui évidemment est un succès. Cependant les demandes de nos partenaires sur le terrain (les institutions de microfinance) sont telles que nous pourrions quadrupler notre taille sans aucun problème. Reste donc à convaincre davantage de Français de prêter. Nous allons par ailleurs aller plus loin en lançant, dans les prochains mois sans 19
  • 20. doute, des applications de financement d’entrepreneurs des cités et plus largement du secteur de l’économie sociale et solidaire, actuellement en grande peine de financement. Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? Les difficultés rencontrées sont de deux ordres. Le premier tient au marketing et à la communication : nous sommes en France la seule plateforme qui communique activement auprès du grand public sur le prêt solidaire, nous sommes donc les seuls à évangéliser ce bel outil, cela prend du temps. La seconde contrainte est d’ordre réglementaire. Nombre de réglementations en France et en Europe sont des freins à notre activité ; pire, certains pays en Europe refusent la diffusion de nos plateformes au prétexte des règlementations locales relatives à l’appel public à l’épargne et à l’activité bancaire. Babyloan enfin est une start-up Internet sociale, or en France le caractère d’entreprise sociale est une contrainte en termes de levées de capitaux. Les outils destinés à « l’impact investing » devraient être améliorés et promus. Et si c’était à refaire ? On referait tout et tout de suite ! C’est une aventure tellement passionnante et utile. Aux jeunes entrepreneurs qui lancent une nouvelle activité, j’ai coutume de leur suggérer de n’avoir peur de rien. Je leur conseille aussi de structurer leur plan de financement de manière à pouvoir financer leur montée en puissance sur une période plus longue de deux ou trois ans par rapport à leurs prévisions initiales... TEMOIGNAGE Valérie Milward, Présidente Associée, RestoVisio (guide vidéo hôtels restaurants) Quelles solutions de financement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? Le crowdfunding est dans les gènes de RestoVisio. Parce que l’on est attiré par tout ce qui est nouveau et que de nombreuses personnes nous ont demandé d’être actionnaires, cette solution était la bonne. En plus, au sein de l’équipe, la notion de « partage » est essentielle et nous voulions partager notre aventure! Le crowdfunding ça fonctionne bien dans d’autres pays, alors pourquoi pas en France ! Et surtout je soutiens tout ce qui peut permettre à la France d’entreprendre. Nous avons réalisé notre levée de fonds avec la plateforme Anaxago. Le crowdfunding permet d’apporter une certaine diversité d’actionnaires qui rééquilibre les relations entre entrepreneurs et investisseurs. Mes actionnaires sont constamment à mes côtés, ils ont chacun une mission et m’apportent tous quelque chose. Quels sont les avantages et inconvénients de cette solution ? Il s’agit d’un projet très récent donc on ne perçoit pas encore d’inconvénients, mais la législation peut encore changer. Les seuls freins étaient la mise en place du processus conforme aux obligations et la possible évolution de la législation. Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Nous avons clôturé une première tranche très récemment mais nous ne sommes pas fixés de 20
  • 21. délais, même si nos objectifs ont été atteints. J’ai également un board d’experts, composés d’entrepreneurs dont certains sont membres de CroissancePlus et des actionnaires très impliqués. J’ai deux fonds atypiques, Risques & Sérénité une financière familiale, mon premier et principal investisseur qui a une expérience dans la restauration et Linossier participations. Chaque actionnaire a une mission, ils sont constamment à mes côtés. Je ne prends d’ailleurs un actionnaire que s’il peut m’apporter « un vrai plus ». Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? Attention à être prudent vis-à-vis des personnes avec lesquelles vous vous associez. Le crowdfunding est une nouvelle technique de financement qu’il faut découvrir progressivement et avec vigilance. Mais c’est aussi un formidable booster. Et si c’était à refaire ? Je recommanderais à 100 % cette méthode de financement. C’est génial autant pour les entrepreneurs que pour les investisseurs ! “ “Super Business Angels” Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible A qui s’adresser ? Prise de participation minorit ritaire Amorçage / Développement TPE / PME Isai - www.isai.fr Kima Ventures - www.kimaventures.com Jaïna Capital - www.jaina.fr Les « Super Business Angels » sont le plus souvent des entrepreneurs ayant déjà mené us s re e nt éjà né avec succès de grandes aventures entrepreneu ales et qui utilisent une partie de es euriales t une e leurs deniers personnels pour entrer au capital de jeu r ent pital e eunes sociétés prometteuses. Ces o ses dernières années, on a pu trouver par ex exemple ce type d’investisseurs (après avoir ple pl estiss a rès fait carrière chez PayPal, LinkedIn ou Yahoo dans les premiers tours d’entreprises chez I ahoo) h emier d’en telles telles que Groupon ou Twitter, ou créant des fonds pour in itter créa éan ou intervenir dan Skype ou u n ans u Facebook. En France, le phénomène a émergé il y a quelques ann es sous la forme de fonds rance, phéno quel nnée s rme d d’entrepreneurs mis en place par des chefs d’e treprise ayant déjà fait leurs d’entr ar es ’entrep n déjà preuves, comme le créateur de Free (Kima Venture créé par Xa ur r F ma entu par Xavier Niel) ou le u fondateur de Meetic (Jaïna Capital par Marc Simoncini). eeti (Jaï tic al arc S i). Jaïna, tructure Jaïna, structu dotée de 30 M€ de fon ïna onds propres en juin 2013, a pou objectif es jui our objec d’investir 100 M€ da des start-up du web, en France mais aussii à l’étranger dans es t b u ’ét ger. Le fonds Isai, créé fin 20 d réé 2008 par Pierre Ko ciusko-Morizet (Price Minister), Geo froy e Kosciusk (Pric niste ) Geof Roux Roux de Bé Bézieux (Virgin Mobile), Stéphane Treppoz (Sa enza) et Ouriel Ohayon obile) téph poz (Sarenza) urie (ex-TechCrunch.fr) et présidé par Jean-David Ch ch.fr), résidé David Chamboredon, a aujourd’hui sous bore n, g s ion gestion 70 M€. 21
  • 22. Pour le mo ur moment, surtout présen dans le secteur de l’Internet, ces acteurs ents pour r ien t occuper en France une place croissante auprès des jeunes pousses, urra n e nota mm e nt pour financer le s phases d’amorçage. amm e TEMOIGNAGE Jean-David Chamboredon, Président Exécutif Isai Gestion SAS (le fonds des entrepreneurs internet) En tant que gérant du fonds d’entrepreneurs Isai, vous financez les entreprises de croissance : comment et à quels stades vous impliquez-vous dans la chaîne de financement ? Isai intervient via deux fonds dans deux « zones » mal couvertes de la chaîne de financement: • un fonds de capital-risque post-amorçage pour les tours de l’ordre de 750 k€ - 1,5 M€. Ce type d’opérations se situe dans la zone à mi-chemin entre « angel/seed round » et « Series A round » souvent appelée « vallée de la mort » ; • un fonds de capital-développement/OBO dédié au secteur Internet et exécutant des transactions de 1 M€ à 5 M€. Ce positionnement est justifié par la faible « culture Internet » des acteurs généralistes du capital développement/OBO. Quels sont les avantages et inconvénients de ce type de financement ? Accueillir Isai à son capital, c’est d’abord bien entendu augmenter les ressources financières de son entreprise. C’est également accueillir un partenaire qui connaît très bien le secteur et peut mobiliser des entrepreneurs « qui l’ont déjà fait » (les fonds Isai sont majoritairement souscrits par des entrepreneurs du web). Ce partenaire est à la fois encombrant et bienveillant... un entrepreneur qui ne souhaiterait pas ce type d’accompagnement mais juste un partenaire financier ne doit pas s’adresser à Isai. Quelles sont vos recommandations pour les entrepreneurs ? Isai aime investir dans des projets conduits par une équipe (pas de « one man show »), avec un modèle de business efficace capitalistiquement (permettant une ambition progressive) et une capacité de différenciation solide (pas de « copycat »). Comme tout investisseur connaisseur de son secteur, nous recommandons aux entrepreneurs nous approchant de partager honnêtement avec nous les challenges qui sont les leurs. Aucun succès entrepreneurial n’est facile ou garanti, nous le savons... 22
  • 23. TEMOIGNAGE Frédéric Mazzella, PDG de Blablacar (site de covoiturage) « Quelles solutions de financement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? Si par nouvelle source de financement vous entendez le fonds ISAI, alors oui nous avons fait appel à eux. Mais nous avons également travaillé avec Accel Partners London, capital risqueur plus « traditionnel », notamment investisseur de Facebook, Dropbox, Spotify, Prezi, Kayak, , Rovio... Quelle solution avez-vous choisie ? Nous sommes allés chercher du financement auprès de capitaux-risqueurs spécialisés dans notre domaine d’activité, l’internet. Les avantages : • disposer de conseils très pertinents (et contemporains) par rapport à notre activité que les capitaux-risqueurs connaissent très bien, et qui nous aident à grandir ; • des financements importants, obtenus rapidement, nous permettant de nous concentrer sur notre activité et non sur la recherche permanente de fonds. Les inconvénients : Je n’en ai pas encore vu... Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Oui. Plus que le business plan, nos investisseurs regardaient surtout 3 choses : 1. Y avait-il vraiment un marché ? 2. Quel business model pouvait fonctionner ? 3. Formions-nous l’équipe qui allait réussir à exécuter les ambitions ? Ensuite, le business plan n’était qu’une conséquence des hypothèses de départ avec beaucoup de chiffres en découlant, et n’offrait donc pas d’intérêt particulier étant donné le nombre d’incertitudes qu’il y avait sur le parcours. Le plan marketing quant à lui découlait des choix stratégiques. Les éléments importants étaient la manière avec laquelle nous comptions attirer nos premiers membres dans chaque nouveau pays, et l’investissement que cela pouvait représenter. C’est particulièrement sur la dernière levée qui portait sur l’expansion internationale que le plan marketing a eu son importance puisque la stratégie devait faire en sorte que le service soit utilisé rapidement par suffisamment de monde pour qu’il soit intéressant (atteindre la liquidité de la place de marché) et grandisse naturellement ensuite. Quand on a une idée dans l’internet, il faut rapidement faire un premier prototype, et le livrer aux internautes. Les premiers utilisateurs seront vos meilleurs amis, car ils vous indiqueront les améliorations à apporter. Essayer de choyer un produit pendant des mois avant d’en sortir une première version est dangereux et est souvent une perte de temps. Il vaut mieux initialement sortir rapidement un produit imparfait et écouter les conseils des utilisateurs pour l’améliorer, qu’essayer de deviner en amont quelles seraient ces demandes alors que l’on n’a pas encore d’utilisateurs. Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? La principale difficulté était de trouver initialement des investisseurs qui croyaient notre histoire possible. Il ne s’agissait pas de créer un business dans un marché existant, et encore moins de copier un business existant quelque part pour le déployer ailleurs. Il s’agissait véritablement de convaincre à la fois qu’il existerait un marché du covoiturage dans les années à venir (alors que ce marché n’existait nulle part), que nous trouverions un business model permettant de s’adapter 23
  • 24. à cette opportunité et cette ambition, et enfin que nous étions les bons entrepreneurs pour réaliser tout cela. Bref, cela faisait beaucoup d’inconnues, et au final ce sont des investisseurs extrêmement expérimentés auprès des startups internet qui ont su nous suivre, car ils avaient eux-mêmes des repères leur permettant de se convaincre que l’histoire que nous racontions pourrait se produire. Les autres difficultés rencontrées sont ensuite plus techniques, car il s’agit d’être capable d’articuler la vision avec tous les angles d’observation : positionnement image, angle financier, angle humain avec le dimensionnement de l’équipe, angle internationalisation, angle technique et robustesse, etc. Et si c’était à refaire ? Le seul moyen de savoir si un bateau flotte, c’est de le mettre à l’eau ! “Corporate venture” Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible Prise de participation minoritaire Sociétés en croissance TPE / PME Face à la raréfaction du financement en capital-risque, les fonds de corporate ac o u e ventu e montent en puissance. Cette catégorie d’investisseurs représente une ntur m sa tte opportu ité réciproque, auta pour les grands groupes auxquels ces fonds sont rtun t a tant s a adossés que pour les start-up en recherche de financement. q p -u u he Pour les gra ds groupes, inv tir en minorita re dans des petites sociétés en o rand nvestir nv itai croissance présent des intérêts multip es : s’assure une veille stratégique, s’ouvrir oissa résente ts ltipl urer à des procédés innov s pro n ovants, intégrer une nouvelle dime er r mension entrepreneuriale dans la culture d’entreprise. re rise. e Pour la PME, le fonds corporate est en prem er lie synonyme d’apport financier ; M f corpo remi r ieu e m mais il lui permet également de développer son activité, d’élargir son réseau, de met g en er o ctiv répondre à des appels d’offre en bénéficiant d’un ac mpagnement sectoriel et épond ppels p r e ’un accompa t riel technolog que. nologi o S Si le corporate ve ate venture reste enco marginal dans le paysage du capital risque t ncore gina in apital-risqu f ança franç is, le phénomè hénomène prend sans co d a conteste de l’ampleur. Le marché français l nçais du corpo rporate venture est aujourd’hui évalué à 10 % du capital-risque, avec une u h alué c vingtaine de structures d’invest tain d’investissement opé tionn lles2. v t pérationne 24 2] Observatoire PME Finance
  • 25. Quelques exemples de fonds Corporate français : Type de fonds Acteurs Spécialité Dotation OP Ventures Orange / Publicis / Iris Capital Numérique 300 M€ Aster Capital Alstom / Solvay / Schneider Electric / European Investment Fund d Cleantech 107 M€ Electranova Capital EDF/ Allianz / Idinvest Partners s Energie et cleantech 60 M€ Technocom 2 Seb Alliance / Orange / Alcatel-Lucent / Soitec / Fonds national d’amorçage (CDC Entreprises) Numérique é 31 M€ 1 Ecomobilité Ventures Association Nom SNCF / Total / Orange M e Mobilité durable 25 M€ Blue Orange Véhicule Vé propre Suez SFR D Développement t SFR Total Energy gy Vent Ventures ntur Tota Totall Nouvelles uvelles uv v tech echnologies de l’eau et des déchets Téléphonie, Internet, c communication, distribution, s santé, nouveaux x contenus. Energie/ cleantech ntec c 50 M€ 40 M€ investis depuis 2006 N/A A Sources : AFIC, Activité du capital-investissement 2012 25
  • 26. Ce rt e les montants disponib e rtes es ibles en France sont encore modestes en comp aison de ce qui existe aux Etats-Unis. En 2010, 1,5 milliard de dollars ont mparai e été in e s tis en corporate ve n ture, contre 40 millions en France. Le seul fonds inve e Intel C api tal a investi 10 Mds ces dix dernières années ; l’enveloppe du fonds l p ds$ OP V e nt ures, la plus consé q uente à ce jour, s’élève à 300 M€. t é Trois se cteurs concentre nt particulièrement ce type de financement : e e l l’ écono mie numérique, le s sciences de la vie et les énergies propres. Mais l’on o e peut ima pe maginer que de n ombreux autres pourraient à terme être concernés ma par pa cet o util qui est auta nt une source de création de valeur pour les grands a gro upes qu ’une nouve ll e alternative pour les entrepreneurs en quête de o s q el fina nc em en t. an me Financement obligataire Face au désengagement rela des banques du financement de l’économie, les é n latif e entreprises recourent désormais de plus en plus à des mécanismes désintermédiés, c re a notamment les émis o s é issions obligataires. a Mais si le marché oblig taire constitue une source de financement importante et ai é liga n efficace pour les gr d s entrepris s en France, il joue encore un rôle trop limité ac grande rise pour le financement des ETI et il est quasiment absent de celui des PME. ou e n sE tq ● Emprunts obligataires groupés Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible Montant accordé Emp mprunt obligataire Développement PME / ETI cotée E ET tées De 3 M€ à 20 M€ Afin d’avoir plus facilement accès au marché obligataire les ent eprises qui ’avoi v ilemen m ès gataire, s entr p ta n’empruntent individuelllement que de faibles montants ont tou intérêt à tent n n ement e ont tout térêt se regrouper pour émettre de ob g tions en créant un véhicule dédié. Ce our des obliga n e l dédié. dié regroupe regroup ment peut ré eut réduire sensiblement le coût unitaire d’émission pour les nsiblement ût n entreprises concernées et mutualiser le risque pour les investisse trep ises é m risq e vestisseurs. e i C’est d s e C’est dans cette log ogique qu’a été mis en place le fonds Mic do France 2018, a été mis e f d Mica 2018 8 à l’initiative conjo iative njointe d’A ’Accola, Investeam, MiddleNext et Por zamparc Ges ion. esteam, M Port parc Gest Quatorze valeurs moyennes fra çaises cotées se son regroupées pour émettre aleurs oyen fran otées ont é s our émet d des obligations, achetées par un Fond commun de placement (FCP) créé à cet chet s par onds n cemen effet, effet, dont les parts sont sou ites par des investisseurs professionnels Si l’objectif nt ouscrites p des inve rofession ls. objec initial de tail e globale de ce fonds obligataire était de 300 millions d’euros, il s’est aill fonds obligata était d’euros s est 26
  • 27. élevé au final à 60 millions d’euros. En juin 2013, un deu euxième fonds obligatair « aire Micado 2019 » a été annoncé avec une douzaine d’investisseurs institutionnels. nv n L’objectif de l’opération est de recueillir de 60 à 100 mi millions d’euros. Pour les e entreprises émettrices, les financements s’élèveront de 4 à 5 millions avec l’intérê érêt d’être remboursable in fine dans 6 ans. De son côté, le groupement d’emprunts GIAC, bien qu’existant depuis 1961, a s relancé en juillet 2012 le financement des PME avec un fonds de 80 M€, levé, n v en partenari at avec Oséo, auprès de BPCE, CDC Entreprises, Natixis et Neufliize s Vie. C’est la septième opération du genre pour le groupement d’emprunts et, e face à l’intensification des demandes, la constitution d’un prochain fonds est déj c éjà prévue pour la fin de l’année 2013. GIAC propose aux PME en quête de fonds pour se développer un financement sur le long terme (huit à dix ans), à taux modéré, n d avec un différé d’amortissement en capital de trois à cinq ans. s ● Offre obligataire dédiée aux PME – ETI Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible Montant accordé Emprunt obligataire Développement PME / ETI NYSE Euronext - europeanequities.nyx.com NYSE Euronext, de son côté, propose désormais un nouvel ou po permettre aux outil pour e ux PME et ETI de lever de la dette auprès des particuliers, l’IBO (Initial Bond Offer , O fer). Cette nouvelle offre obligataire dédiée s’ad adresse aux en ep entrep eprises souhaitant éla a largir leurs sources de financement tout en réd éduisant leur dépend endance vis-à-vis du crédit v bancaire. Elle leur permettra aussi de renforcer leur visii r sibilité et de s’adresser à un ’adre public élargi. Les sociétés cotées sur les marchés euro ens de NYSE Euronext mais aussi les e uropéen n o xt, ussi sociétés non encore cotées, pourront ainsi accéder directement et larg core urro n ecte e rgement aux investisseurs individuels, grâ aux investisse , râce à la mise en œuvre d’une campagne de vre camp communication ciblée. A fin juin 201 ce dispositif a permis à trois PME cotées ée. juin 013, n t troi tées françaises (AgroGé ration, Ca AgroGénération Capelli et Homair Vaca n acances) d’em ) d emprunter 36 milllions lio d’euros depuis un an d’ puis an. 27
  • 28. Fonc onctionnement de l’IBO : em Emetteurs cotés Prospectus Pas d’obligation additionnelle Emission standardisée Notation obligatoire Intermédiaires Communication Financière Conseil Financier / PSI Campagnes de publicité dédiées pour l’investisseur individuel Avocats / Audit Information de souscription disponible sur le site de l’émetteur Agence de Com. E-brokers / Brokers Souscription Négociation Souscription auprès des e-brokers / Banques Principe de souscription : identique à celui d’une IPO Investisseurs Grand Public Private Equity Family Office Institutionnels Admission au Trading Centralisation Option : Contrat de liquidité PSI Fonds d’investissement étrangers Type de produit Stade d’utilisation du financement Cible Montant accordé Prise de participation d Amorçage / Développement TPE / PME, coté ou non otée Besoins supérieurs à 50 M€ De plus en plus, les « pépites » de l’entrepre en es l’en preneuriat français se tournent vers des ’e ança financements extra-europé ns pour des besoins sup rieurs à 50 M€ Parmi les exemples ents ropée p es supé 0 M€. récents de ce mouv é mouvement, on pourra citer la levée de fonds de 150 M€ de la banque n levé o 0 d’im g d’images Fotolia auprè du fonds américain KKR, ou celle de 100 M€ de Deezer via m a u rès on n R o le D ezer Access Ind e ndustries, fonds appartenant au milliardaire russo-am ricain Len Blavatnik. n p an usso-amé icain o P Plusieurs fonds d’i vestisseme t étrangers semblent à l’écoute de ces besoins et nd d’in d ment t s e ces beso t comm com encent à se to tourner vers l’Europe avec de no s Europe nouvelles offres. Ainsi l’américaiin méricain Acce Partners a annoncé pour 2013 le lance ent d’un nou Accel Pa c noncé nc 3 ncem d’un ouveau fonds dans lequel n 500 millions de dollars seront déd aux start0 millions eront édiés t start-up européennes. Ces dernières années, urop s Ces d Acce déjà nvest Acc l a déj investi 60 M$ en France, notamment dans Show oomprivé et Blablacar, n France, a ent d howr é Blablacar, abla avec des dotations dans certains cas inférieures à 20 M€ ec e otati s ans n érie M€. L’avenir du financement des en financement entreprises devra aussi co vra a ssi compter avec les acteurs cteurs provenant des marchés émergen s. La CIC (China Investment Corporation), principal pr chés é gent a CIC estme Corporat fonds so d souverain chinois, prévoit ainsi de multiplier ses investissements dans des PME révoit n iplier ments a des PME européennes à forte croissance via le fonds A Capitall. éennes fonds C p 28
  • 29. TEMOIGNAGE Parmi les autres fonds souverains ayant fait une entrée remarquée dans le paysage e s français du financement des entreprises, la Qatar Investm nt Authority (QIA). Fin stme novembre 2012, la QIA s’est alliée à la CDC pour financer le PME françaises via un les véhicule de 300 millions d’euros abondé à parité. Nicolas d’Hueppe, Directeur général de Cellfish Media Quelles solutions de financement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? En 2006, nous avons réalisé une levée de fonds auprès de fonds canadiens (Desjardins, Caisse des dépôts du Québec & FTQ), pour un montant de 60 M$. L’enjeu était d’accéder à des fonds capables de mobiliser une somme importante dans le digital et de profiter de connexions business dans les télécoms en Amérique du nord. Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? L’apport de ces fonds a été essentiel financièrement mais également dans le management où ils nous ont beaucoup apporté dans la structuration de la société et dans la diffusion d’une culture de management nord-américaine. Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? Les difficultés ont essentiellement été juridiques, les USA étant un pays particulièrement procédurier. Et si c’était à refaire ? TEMOIGNAGE On referait. L’apport de fonds étrangers peut faciliter le plan d’internationalisation de l’entreprise. Dans le digital, mais également dans des secteurs comme le software, il est primordial d’être bien connecté aux USA au-delà d’un certain seuil de développement. L’entrée d’investisseurs nord-américains peut être une aide précieuse. Thierry Timsit, Directeur général délégué, Astorg Partners (Fonds de capital-investissement) En tant que gérant du fonds Astorg Partners, vous financez les entreprises de croissance : comment et à quels stades vous impliquez-vous dans la chaîne de financement ? Nous intervenons le plus souvent au moment de la transmission des entreprises familiales, en apportant des solutions sur mesure pour permettre à l’entrepreneur de réaliser tout ou partie ou partie de son patrimoine professionnel, le plus souvent en associant l’équipe de direction qui l’accompagne. Nous pouvons aussi intervenir en capital développement, pour financer les phases «transformantes» de croissance organique ou externe. 29
  • 30. Quels sont les avantages et inconvénients de ce type de financement ? Notre mode d’intervention présente de nombreux avantages : nous adaptons précisément la structure de financement aux objectifs patrimoniaux (combinaison de fonds propres et quasi-fonds propres, calendrier de transmission en biseau, etc…) ou managériaux (association de l’équipe de management à la reprise) de l’entrepreneur; nous définissons, avant l’opération et conjointement avec le dirigeant, une stratégie et une feuille de route consensuelle, qui assure un bon alignement entre actionnaire et management; nous assurons l’indépendance et la pérennité des entreprise que nous accompagnons. Pour finir, en apportant nos réseaux d’affaire et notre savoir-faire de management, en plus de nos financements, nous permettons aux entreprises de franchir un cap : de taille, d’institutionnalisation ou de présence internationale. Pour l’entrepreneur, ces avantages sont acquis au prix d’un partage du capital, donc du pouvoir, et d’une communication financière plus contraignante. Quelles sont vos recommandations et avertissements pour les entrepreneurs ? Un investisseur en capital est un associé et non un banquier de l’entreprise : l’intuitu personae est donc essentiel. L’entrepreneur doit être sûr d’accepter les contraintes liées à l’entrée d’un tiers à son capital, et conscient des objectifs de rendement et de durée de détention des fonds, souvent différents de ceux d’actionnaires fondateurs. Il doit s’assurer de l’adéquation du fonds en taille, style d’investissement, couverture géographique, avec son projet. Le renouveau des financements publics Type de produit Subvention / Prêt / Avance / Prise de tion participation o Stade d’utilisation du financement Tous les stades de développement Cible Petite et moyennes entreprises innovantes, tites nt in industrie rielles ou souhaitant se développer à nt s l’inte l’international nt ona Montant accordé Banque Publique d’investissement – BPI http://www.bpifrance.fr http://investissement-avenir.gouvernement.fr L’État a his t istoriquement offe aux PME un grand nombre de di n o fert M e dispositifs pour augmenter itifs p leur capitall : subventions, fonds régionaux, prêts Oséo… Le financement public peut it t fonds o naux, u nanc ncem t public a ainsi intervenir à tous les stad s de développ n tades elopp oppement de l’entreprise : amorçage, ise a orçag déve développement et tra t t ransmission. Ces aides institutio nelles, complémentaiires de n stitution tuti e l’investisse l’investissement privé, sont destinées à être mises en œuvre avant, ou en parallèle de é sont n t mise uvre la levée de fon s. Mais la multip ication des opé ateurs et des dispositif a rendu ces v fond l u tipl des opérateu dispositifs spos dern dernières années le système complexe et peu lisible po r les entrepreneurs. s anné complexe p sible pour s Dans ce contexte, la Banque publique d’investissem ontex e que p ’inv stissement (Bpifrance) a été créée en ce) éée 2013 avec pour amb ion d’apporter plus de cohér ce aux dispositifs existants et mbition d porter ohé érence i tants de devenir l’un des piiliers d’une pl eform unifiée du financement des PME et des liers n plateforme nanc ent des ETI. Son objectif annoncé : investir environ 12 milliards d’euros d’icii à 2017 dans les inves nviro milliard d’ic 2017 entreprises françaises. ises franç 30
  • 31. Bpifrance, en regroupant OSEO, CDC Entreprises, FSI et FSI Régions, offre des solutions S t de financement pour chaque étape de la vie de l’entreprise : ris • Premiers besoins : amorçage, garantie, innovation ; • Soutien de la croissance : capital-risque et dévelop oppement, « build-up », p co-financement, garantie ; • Développement et internationalisation : capital développement et et transmission, co-financement, crédit export, accompagnement ; a • Rayonnement des grandes entreprises et stabilisation du capital : capita tal ta transmission, co-financement crédit export, accompagnement. gn Bpifrance a effectué récemment sa première opération d’importance dans le m s domaine du capital risque en investissant 11M€ (sur un tour de table total de 24 M€) a 4 dans la société française Withings. Bpifrance Investissement (ex-FSI) a égaleme x ment m annoncé sa participation à l’augmentation de capital de Supe perSonic Imagine – à n hauteur de 14 M€ – destinée à accélérer le déploiement commercial international du e o a groupe ainsi que ses efforts de R&D. TEMOIGNAGE Bpifrance joue également un rôle fondamental dans la mise en œuvre des v Investissements d’avenir, et s’est ainsi vue confier par l’Etat divers fonds dédiés au s édi d financement des PME et ETI : • Contrats de développement participatif (1 Md€) ; • Financement des entreprises innovantes : Prêts verts bonifiés (500 M€), Fonds s 00 0 Ambition Numérique (300 M€), Fonds Ecotechnologies (150 M€), Fonds e s 5 Biothérapies innovantes et maladies rares (50 M€); 0 • Fonds National d’Amorçage (FNA - 600 M€) ; € • Aide à la réindustrialisation (200 millions d’ d’euros) ; • Appel à projets R&D structurants des pôles de compétitivité (300 M€) ; o étit ét €) • Renforcement de la compétitivité des PME et des filières ind strielles vité ME t ndus stratégiques, suite aux Etats géné énéraux de l’industrie, appel à projets (30 M€) ; n ie, jet 300 • Fonds propres de Bpifrance Financement pour renforcer sa capacité anc e t e a cité d’intervention au profit des entreprises (140 M€). ofit ises 4 Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance (Banque publique d’investissement) Quels vont être les nouveaux apports de Bpifrance ? Entreprise publique, Bpifrance est le fruit du rapprochement des métiers de financement d’OSEO (innovation, garantie, financement) et d’investissement exercés par le FSI, FSI Régions et CDC entreprises. Bpifrance est le bras armé de l’Etat au service de la compétitivité et de la croissance des entreprises. C’est une force de frappe considérable mise à la disposition des entreprises. Il répond à une ambition nationale de premier plan portée par le Président de la République : aider les entreprises à innover, investir, grandir et exporter. 31
  • 32. Auprès de quelles entreprises Bpifrance intervient-il ? Bpifrance a vocation à intervenir auprès d’un spectre très large d’entreprises, allant des start up aux ETI et elle est le grand partenaire public des PME, tout au long de leur développement. Bpifrance aura également la possibilité de stabiliser l’actionnariat de grandes entreprises. Quels types de financement propose Bpifrance, et quels en sont les avantages ? Les interventions de Bpifrance prennent plusieurs formes : • le financement de l’innovation ; • la garantie des prêts et des investissements en fonds propres ; • le financement de l’investissement, des PME et ETI, en partenariat avec les banques et le financement du cycle d’exploitation ; • l’investissement en fonds propres et en quasi-fonds propres, directement et via des fonds partenaires, dans les PME, les ETI et les grandes entreprises ; • la distribution de l’ensemble des produits financiers à l’export, notamment ceux d’Ubifrance et de Coface, via Bpifrance export. Bpifrance, en partageant le risque aux côtés de ses partenaires privés et publics, en particulier les régions, apporte un continuum de financement aux entreprises, du court terme jusqu’aux fonds propres, à chaque étape de leur cycle de vie, de leur création à leur transmission. Son rôle est de combler les défaillances du marché et de proposer aux entrepreneurs les réponses les plus adaptées à leurs besoins avec un objectif constant : assurer à ses interventions le maximum d’effet d’entraînement sur l’initiative privée, avec le souci du meilleur emploi de chaque euro public mobilisé. Agissant dans les régions, Bpifrance s’appuie sur un réseau décentralisé de 37 implantations régionales, au contact direct de ses clients entrepreneurs : 90 % des décisions sont prises dans les territoires. TEMOIGNAGE Alexandre Crosby, Associé Fondateur et Directeur des Opérations, Carbox (autopartage B2B) Quelles solutions de financement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? Nous avons privilégié le programme PM’up qui est porté par la région Ile-de-France pour accompagner les PME sur une durée de trois ans. Ce programme est particulièrement avantageux car l’enveloppe peut monter jusqu’à 250 K€. Un autre intérêt est de prendre en charge des dépenses de personnel, de conseil… bref, de structuration de la société, ce qui pour une Jeune Entreprise Innovante offre une parfaite complémentarité avec les programmes plus courants de financement de l’innovation (CIR, AIR, Oséo Innovation…). Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Il est un peu tôt pour y répondre car nous sommes en phase finale. 32
  • 33. Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? Comme pour tous ces programmes, il y a un temps de production du dossier non négligeable mais finalement assez limité. Le dossier peut être rempli par un manager n’ayant pas de connaissances techniques spécifiques, à la différence des autres programmes de financement de l’innovation. La récupération des subventions nécessitera en revanche une organisation à mettre en place dans la production des justificatifs. Et si c’était à refaire ? TEMOIGNAGE Nous nous faisons généralement accompagner par un conseil pour l’obtention des subventions ou des financements. Or dans le cas du programme PM’up et compte tenu des raisons évoquées ci-dessus, il est très simple pour un manager de gérer le dossier en autonomie et je n’aurais donc pas dû faire appel à mon conseil, dont la valeur ajoutée a été faible au regard du coût. Thibaut Bechetoille, PDG de Qosmos (logiciels de Network intelligence) Quelles solutions de financement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? Qosmos a bénéficié de plusieurs sources de financements : des aides OSEO, du crédit d’impôt recherche et des aides Jeune Entreprise Innovante. Plusieurs solutions ont été choisies : • Subvention directe de la part d’Oséo ; • Prêt remboursable OSEO ; • ou CIR. Les objectifs étaient d’anticiper nos investissements afin d’accélérer la croissance de Qosmos. L’avantage est de diversifier nos sources de financement mais les dossiers sont très procéduriers donc assez consommateurs de temps pour les équipes. De plus, en 2011, Qosmos a fait un tour de table de 20 M€ en partie en secondaire (sortie de l’investisseur intial, Sofinnova) et en partie en nouvel investissement dans la société. Le FSI (BPI France aujourd’hui) participe ainsi au développement d’un leader dans les technologies de Network Intelligence. Cet investissement en capital permet à Qosmos de se développer aux US et en Asie, d’investir dans le développement de ses produits et potentiellement de pouvoir réaliser des acquisitions ciblées. Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Oui, nos demandes ont abouti favorablement et nous ont permis d’anticiper certains investissements ou recrutements. Quelles sont les difficultés que vous avez dû surmonter ? Le plus important a été pour nous de justifier l’utilisation précise, les dates et les montants investis avec l’aide reçue ou à recevoir. Et si c’était à refaire ? Demander plus et anticiper les freins et retards liés à la validation de notre demande.  33
  • 34. Nouvelles sources de financement : et demain ? Plan d’épargne en actions - PME Parmi les mesures issues des Assises de l’Entrepreneuriat, le lancement d’un « PEAm s PME » devrait permettre d’orie de rienter l’épargne vers les petites et moyennes entreprises européennes d’une capitaliisation boursière inférieure à 1 milliard d’euros. pée s C Ce dispositif, qui devrait être débattu dans les prochains textes budgétaires afin d’être po o e lancé en 2014, permettra de relancer l’intérêt pour l’épargne longue en actions de la n PME PM et d’accompagner les petites valeurs qui créent de la richesse et des emplois. es Fonds de prêts à l’économie Le pre er fonds de prêts à l’économie, lancé en juillet 2013 sous le nom de « Novo », remier o vise à accorder 1 milliard d’euros de prêts aux entreprises de taille intermédiaire. Il est od organisé en deux compartiments (Novo 1 et Novo 2), dont la gestion a été confiée é n ti à Tikehau et BNP Paribas IP. Aux côtés de la Caisse des Dépôts, qui investit à la fois u P. en propre et via les fonds d’épargne qu’elle gère (Livret A), dix-sept compagnies ia d’assurances ont souscrit à ce fonds. e t e R Rendu possible par une réforme du Code des assurances, Novo diversifie les sources de be r e financement en per n ermettant aux assureurs de prêter plus simplement aux entreprises u de taille moyenne no cotées. Le prêts, compris entre 10 et 50 millions d’euros, ont e n non Les voca cation à financer des investissements « de croissance » et leur durée sera comprise ce e e m entre 5 et 7 ans. en Contrats « euro-croissance » L Les contrats eur a uro-croissance sont de contrats d’assurance-vie de nouvelle génération, o des s destinés destin à mieux contribuer au financement de l’é onomie française. Cette mesure, s ieux u nc l’éc qui fait partie des recommandation du rapport des députés Berger et Lefebvre, remis fait des ec ions u en avril 201 3, pourr it être incluse dan le pr il 013 urra dans e projet de loii de finances 2014. L’épargne d présente sur ce type de contrat s’oriente ait en partie vers les entreprises de taille e ur pe enter t e rs e intermédiaire afin d’accompagner le développement de l’industrie française. ea c p elopp me p trie 34 3] Dynamiser l’épargne financière des ménages pour financer l’investissement et la compétitivité é ti http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000211/index.shtml
  • 35. Nous tenons à remercier également Jean-David Chamboredon (Isai), d Nicolas Dufourcq (bpifrance), Louis Godron (AFIC) et Thierry Timsit r (Astorg Partners). Merci aux équipes de CroissancePlus et d’EY qui ont contribué à la b a coordination et à la rédaction de ce guide. Remerciements CroissancePlus et EY remercient tous les membres de la commission e n Création & Financement de CroissancePlus ainsi que les entrepreneurs s qui ont accepté de témoigner dans ce guide : Thibaut Bechetoille, Geoffroy de Becdelièvre, Alexia de Bernardy e y, Alexandre Crosby, Nicolas d’Hueppe, Valérie Glotin-Milward Frédéric rd, c Mazzella, Alexandre Pham, Arnaud Poissonnier et Edouard Rencker. 35
  • 36. Partenaires Quelques mots sur EY : EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité et du droit, des transactions. Partout dans le monde, notre expertise e et la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de d l la confiance dans l’économie et les marchés financiers. Nous faisons grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations n vers une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif e a dans la construc uction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos équ p équipes, nos clients et la société dans son ensemble. e www.ey.com/fr Contacts Franck Seb ck ebag, Associé EY k i Rudolphe Pen h he ennec, Responsable Marketing p 36
  • 37. Quelques mots sur CroissancePlus : Premier réseau français des entrepreneurs de croissance, CroissancePlus réu ni t e un une nouvelle génération de 350 entrepreneurs innova nts afin de réforme r a mer l’environnement économique, social, juridique et fiscal, et favoriser la créatio n t o d’entreprises et d’emplois en France. Présidée par Stanislas de BENTZMANN, CroissancePlus agit au quotidie n e comme force de propositions et de lobbying en formula nt de nombreuse s a e recommandations auprès des pouvoirs publics et des leade rs d’opinion. e Lieu d’échanges et de Networking, CroissancePlus s’impose également da ns e an le débat public à travers l’organisation de nombreux évén ements autour d e n ur personnalités politiques et économiques de tout premier pll an . a Porter toujours plus haut l’esprit d’entreprise et faire ent endre la voix de s t x e entrepreneurs dans les medias, telle est la volonté de CroissancePlus qu i u accompagne les dirigeants d’entreprise dans leur dévelop pement en F r a n c e p et à l’international. Les missions de CroissancePlus : 1. Etre une force de propositions reconnue des pouvoirs publics Les propositions de CroissancePlus émanent d’hommes et de femmes de terrain, m m e es de commissions et groupes de travail qui se réunis nissent réguliè ement dans les lière s domaines suivants : création et financement / juridique et fisca / so d cal social et emploi / o oi recherche innovation et propriété intellectuelle / relations Grands groupes-PM l ns a PME / international / Croissance partagée et édu ducation et cu ure entrepreneur e. cultur ure uriale Propositions et Livre blanc consultab les sur www.croissanceplus.com. b 2. Constituer un réseau performant d’entrepreneurs ment un lieu rec o nnu d’échan ge et d e eu ec c an ges n CroissancePlus est égaleme rencontres permettant de dévelop pe de s synergies en tr ep t p per e n r epreneur i a le uri les, des compétence s te e techniques ou to s im u tout implement part a g e r exp ér ie nc et t p érie nce e bonnes p ra tiq ues. rati q Les nombreux événe ments - gr and s déjeuners, dî ne rs-débat s , p etits-déjeun e r s neme gran d dîne e ats n ers thémat ique s , Be to B e, d éjeuners mensu e l s busine s s e tc atiq ues o sue els e tc… sont a ut utant d’oc ca sion s d’ ac c ueillir des personnall it és d e tout p remi plan et c on tr c casi ons d acc t mier o tribuer à la n otoriété de CroissancePlus e t d e ses mem b res t de emb es. Parmi les invités de CroissancePlus : Jea n- M arc A yrault, Mi ch el S apin, Arna ud a n-M rc i h a Montebourg, Nico le B ri c q, Fleur Pe ll eri n, Ch ristine Laga rd e, M anuel Valls , Jea ncole ric e ller i Chri a rde, s a Clau Cl au de M ai lly, Gilles Péliss on, Pier re L aurent, Fr a n ço is Fillon, H er v é N ov e li, aude aill sson erre Fra çois erv ovel Nicolas de Tav erno st, Fran çoi s Hollande, L u c C h atel, Nic ol e Nota t , X av ie r aver nost anço i , c ole tat v ier B e rtra nd, Franck R ib oud , Claude Bé bé a r, Fr a nçois Chérè q ue, B er n ard T hi b ult t d ck ibou d é béa , Fra rèq ern rd hiba et d ’a utres personnalités... t .. Pour en savoir plus, www.croissanceplus.com 37
  • 39. 39
  • 40. Réalisation : www.nicolas-martin.fr Ne pas jeter sur la voie publique