1. No 292 / Janvier 2011
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e!
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pour la passion d u timbr
Afin d’assurer la survie de la revue, faites un don
au moyen de PayPal ou par chèque ou mandat-poste
Par chèque ou mandat-poste à l’ordre de : Philatélie Québec, 275 rue Bryant Sherbrooke (Québec),
Canada JIJ 3E6 ou au moyen de Pay Pal à l’adresse courriel suivante : editions_ddr@videotron.ca
2.
3. Dans ce numéro...
04 Éditorial 38 Jeanne d’Arc à Philaouest
07 Merci aux généreux donateurs 40 Ceux qui offrent des chansons
09 L’univers de l’orgue, partie 5 45 Petits bijoux d’une autre époque
23 Le carnet canadien Scott # BK 63 46 Assurance de collections
25 Les timbres-poste du Sud-Kasaï 47 Charles Vélain
32 Erreurs de conception et maximaphilie 48 Évocation d’une tragédie
L’équipe de production souhaite à tous
une BONNE ANNÉE 2011 avec Joie, Bonheur et Santé;
et, renouant avec la tradition, le Paradis à la fin de vos jours pour les croyants.
BONNE ANNÉE 2011!
Guy Desrosiers Marjorie Gosselin Lionel Laurens
Rédacteur en chef Rédactrice des textes Publicité
Marie-Claude Benoît Danielle Bousquet Luce Mathieu Emilie Gagnon
Webmestre Directrice artistique Infographiste Infographiste
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 3
4. Éditorial
Éditorial
Bonjour à vous tous,
Site Internet :
Chers Amis Lecteurs!
www.philateliequebec.com
Bilan de l’année 2010. Il est toujours de bon ton de faire
un bilan de l’année qui vient de se terminer. En janvier 2010 N° 292 (vol. XXXVIII, n° 1)
à Philatélie Québec, c’est le début d’une belle aventure sur Janvier 2011
la toile. La revue est passée de six à dix numéros par année
tout en gardant le même nombre de pages et bonne nouvelle, Rédacteur en chef : Guy Desrosiers
j’ai toujours trois numéros complets d’articles en banque. Le Rédactrice de textes : Marjorie Gosselin
compteur de visites indique une fréquentation des plus inté-
ressantes sur le site de la revue et les commentaires reçus Webmestre : Marie-Claude Benoît
au sujet de sa qualité de présentation ainsi que des articles Graphisme : Graphic-Art
et de leur qualité informative m’amènent à penser qu’il sera
Publicité : Lionel Laurens
difficile de faire beaucoup mieux dans le futur même s’il
demeure toujours possible d’y apporter des améliorations. Les textes publiés dans la revue Philatélie
Ce qui précède est le côté « crédits ». Québec n’engagent que leur auteur, en consé-
quence, la revue décline toute responsabilité à
cet égard. La direction se réserve en tout temps
Du côté « débit », je dois avouer que les dons à la revue pour le droit d’adapter les textes soumis pour publi-
lui permettre d’opérer ne sont pas tout à fait au rendez-vous. cation. L’emploi du genre masculin est utilisé
Les lecteurs sont satisfaits de la revue et ils le font savoir; sans aucune discrimination, uniquement dans
alors pourquoi ne pas le montrer et le démontrer en faisant le but d’alléger le texte.
un don à la revue soit au moyen de Paypal ou encore par
chèque ou mandat-poste. Pour nous joindre
(publicité, petites annonces, renseignement) :
Information. La revue est publiée dix fois par année mais… Philatélie Québec
et malheureusement, je me suis aperçu que, entre la paru- 275, rue Bryant, Sherbrooke QC J1J 3E6
editions_ddr@videotron.ca • www.philateliequebec.com
tion des numéros, il y avait un vide total relativement à
l’information qui pourrait et devrait être transmise aux philatélistes et aux clubs; vacuum, rien, nada. Et
pourtant, il s’en passe des choses entre les parutions. Afin de combler ce vide, j’ai décidé de prendre l’oc-
casion de la nouvelle année afin de débuter ce qui est appelé le Réseau info dernière heure. C’est la
réponse à la question : « Qu’est que la revue peut faire pour améliorer la déplorable situation du vacuum
d’information philatélique vécue dans le moment? »
Réseau info dernière heure. En même temps que la mise en ligne de la revue du mois de janvier, la revue
a mis sur pied son système baptisé « Réseau info dernière heure ». L’idée de réaliser ce réseau m’est
venue, il n’y a pas si longtemps, lors de l’annonce sur les faux timbres canadiens. Lors de cette annonce
au sujet des faux, les deux articles sur les faux timbres furent placés dès le lendemain matin sur le site
de la revue, mais il a fallu tout de même un temps certain avant que certains lecteurs en soient informés.
En opérant ce réseau, la revue pourrait, à titre d’exemples, faire parvenir aux personnes qui s’y sont ins-
crites : un rappel de la mise en ligne de la revue; les différents communiqués reçus (assurance à titre
d’exemple) et pas toujours publiés dans la revue; les scoops comme celui sur les faux; de la publicité pour
quiconque veut se payer une publicité; des événements philatéliques non annoncés au début du mois lors
de la mise en ligne; et, la liste peut être longue, très longue même.
4 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
5. Pour faire partie du « Réseau info dernière heure » et ainsi être mieux informé sans qu’il en coûte un
sou de plus, il suffit de faire parvenir votre adresse courriel à la revue et … le tour est joué. Le courriel
d’info reçu par le récipiendaire lui sera adressé personnellement et il ne contiendra pas l’adresse courriel
des autres membres du réseau; question de respecter tous et chacun dans cette réalisation. Génial; à vous
d’en profiter.
Assurance des collections. Un membre du club de Sherbrooke, aussi membre de La Royale, a reçu un
mémo au sujet des assurances de collections. Pour le bénéfice de tous nos lecteurs, ce mémo est repro-
duit intégralement dans ce numéro de la revue.
Expositions (chapitre 3). Les expositions OPHILEX et EXUP 30 se sont déroulées à l’automne; j’en ai
parlé dans mes précédents éditoriaux. Si la revue veut aider à promouvoir les expositions et autres
événements philatéliques, permettez-moi de mentionner que les organisateurs de ces événements pour-
raient peut-être s’aider eux aussi. On avait promis de me faire parvenir par internet et pour publication
dans la revue, des photos au sujet d’OPHILEX et des plis souvenir dans le cas d’EXUP. Je ne les ai
toujours pas reçu au moment d’écrire ces lignes. On comprendra qu’il devient très difficile d’aider les clubs
à promouvoir leurs événements dans ces circonstances.
Dans ce numéro. Benoit Carrier présente la partie 5, l’avant dernière, de sa collection « L’univers de l’orgue ».
L’article « Collection de petits bijoux d’une autre époque » présente un club dont les membres collectionnent
des enveloppes annonçant un décès; je vous assure que quelques-unes de ces pièces sont de vrais petits
bijoux. Tout se collectionne, n’est-ce pas? Quelques mots sur « Le carnet canadien Scott # BK 63 »; aspect
inconnu ou presque de certains timbres du Centenaire.
André Dufresne qui a déjà écrit dans la revue, nous revient avec un article de sa spécialité « Les timbres-
poste du Sud – Kasaï »; d’autres articles sont en préparation au sujet des timbres-poste de pays plus ou
moins éphémères et qui, malheureusement, sont tombés dans l’oubli; il en est de même pour leurs
timbres - poste.
Jean-Pierre Mangin présente « Erreurs de conception et maximaphilie ». Cet article avait déjà été publié
(en tout ou en partie) en noir et blanc, dans la revue copie papier; la couleur lui donne vraiment un tout
autre look. Jean-Pierre Crémier a fait parvenir à la revue des documents au sujet de « Jeanne d’Arc à
Philaouest, 18 et 19 septembre 2009 »; heureuse initiative à tous les points de vue. Finalement, le dernier
mais non le moindre, Henri Seurre publie « Ceux qui nous offrent des chansons »; il va s’intéresser à la
chanson au cours de quelques numéros.
Sur ce, bonne lecture! Pour me joindre :
275, rue Bryant
Sherbrooke QC J1J 3E6
editions_ddr@videotron.ca
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 5
6. Dons. Depuis le mois de janvier 2010, la être rémunérées pour garder un site internet à jour et
revue Philatélie Québec est publiée dix fois l’an, intéressant; que des coûts seront chargés à la revue
un numéro tous les mois sauf en juillet et en pour héberger son site internet et que des coûts
août, gratuitement et en couleur sur le web. La seront chargés à la revue pour tous les autres gugus
revue deviendra aussi accessible à tous, philaté- (sic) d’administration dont la liste est parfois longue
listes ou non. et surprenante.
La gratuité c’est très intéres- Alors afin d’assurer la survie et afin d’assurer une
sant. Cependant il ne faudra longue vie à la revue, pourquoi ne pas faire un don à
pas oublier que des person- l’ordre de la Revue Philatélie Québec et de faire
nes devront être rémunérées parvenir ce don à Revue Philatélie Québec, 275, rue
pour préparer le contenu de Bryant, Sherbrooke Qc Canada J1J 3E6.
chaque numéro de la revue;
que des personnes devront Merci d’avance.
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Petites annonces
Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite
nce • Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce •
La revue Philatélie Québec version copie papier ne Avec votre paiement, envoyer votre petite annonce à :
contenait pas, pour ainsi dire, de section petites Revue Philatélie Québec, 275, rue Bryant, Sherbrooke
annonces. Vous cherchez une pièce philatélique; Qc Canada J1J 3E6. Des copies / collées seront faites
vous voulez vendre une pièce philatélique; alors pour publication sur le web; à la revue, on ne retou-
pourquoi ne pas utiliser la revue Philatélie Québec chera pas les petites annonces reçues.
maintenant qu’elle sera consultée et lue sur toute
la planète. En voici des exemples :
Recherche pièces philatéliques Recherche pièces philatéliques
concernant le timbre de la GRC Scott concernant le timbre de la GRC Scott
# 223, émis le premier juin 1935. On # 223, émis le premier juin 1935. On
communique avec Guy Desrosiers communique avec Guy Desrosiers
à editions_ddr@videotron.ca à editions_ddr@videotron.ca
Coût par parution de cette petite Coût par parution de cette petite
annonce : $6.00 taxes incluses. annonce : $10.00 taxes incluses.
annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite annonce • Petite anno
Intermédiaires.
Vous avez un Penny Black à vendre ou vous voulez Vous avez une grosse collection à vendre…
acheter un Penny Black mais vous ne voulez faire
connaître vos coordonnées qu’à seulement et uni- C’est un service à développer et ce sera du cas par
quement la personne avec laquelle le marché sera cas. Il est entendu que la revue servira d’intermé-
conclus, alors pourquoi ne pas utiliser la revue diaire uniquement; la revue mettra en contact les
Philatélie Québec qui publiera l’annonce pour vous intéressés sans se porter garant du contenu de la
et mettra les parties en contact que pour la transac- vente ou de l’achat.
tion finale.
6 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
7. Merci à vous
MERCI aux généreux donateurs de la revue Philatélie Québec
1- Merci à Monsieur André Goyette de La Croche 11- Merci à Monsieur Paul-André Séguin de
QC, qui a fait un don en pièces philatéliques à la Saint-Lambert qui a fait un don à la revue.
revue et qui écrit : « Salutations philatéliques et
12- Merci à Monsieur André Giguère de Saint-
longue vie à la revue Philatélie Québec! ».
Hyacinthe qui a fait un don à la revue.
2- Merci à Monsieur Jacques Lebrun de Montréal
13- Merci à Madame Lise Lepage de Sainte-Anne
qui a fait un don à la revue.
des Monts qui a fait un don à la revue.
3- Merci et merci à Monsieur Lucien Lemonde
14- Merci à Monsieur Jean Robert de Wenth-
de Granby qui a fait un don à la revue et qui
worth Nord QC qui a fait un don à la revue.
écrit : « J’envois un don à la revue en disant que
mon âge avancé m’obligeait à abandonner mon 15- Merci à Monsieur Gérald Prince de Drum-
passe-temps favori ». mondville qui a fait un don à la revue et qui
écrit : « Longue vie à la revue Philatélie Québec ».
4- Merci à Monsieur Jean Lessard de Québec
qui a fait un don à la revue. 16- Merci à Madame Ghislaine Mc Crae de Saint-
Hyacinthe qui a fait un don à la revue.
5- Merci à Monsieur Jacques Charron de Lon-
gueuil qui a fait un don à la revue. 17- Merci à Monsieur Ted Papucciyan de Saint-
Lambert qui a fait un don à la revue.
6- Merci à Madame Danielle Tousignant de Sher-
brooke qui a fait un don à la revue par l’entemise 18- Merci à Madame Lucie Ménard de Gatineau
de PayPal et qui écrit : « Bonne continuité pour la qui a fait un don à la revue.
revue et j’espère que votre campagne de finance-
ment portera ses fruits. C’est vraiment un outil 19- Merci à Monsieur Jean Panneton de Montréal
intéressant pour tout philatéliste qui se respecte. » qui a fait un don à la revue.
7- Merci à Monsieur François Brisse qui a fait un 20- Merci à Madame Nicole Hébert de Longueuil
don en pièces philatéliques à la revue. qui a fait un don à la revue et qui écrit : « Bien
que je ne sois pas portée à lire sur la toile, je
8- Merci à Madame Carmelle Goupil de Saint- tiens à supporter la revue Philatélie Québec ».
Lazare de Bellechasse QC, qui a fait un don à
la revue. 21- Merci à Monsieur Guillaume Martin de Montréal
qui a fait un don à la revue.
9- Merci à Monsieur Pierre Genest de Saint-
Romuald qui a fait un don à la revue. 22- Merci à Monsieur André Sirois de Mont-Joli
qui a fait un don à la revue.
10- Merci à Monsieur Christian Thomassin de
Montréal qui a fait un don à la revue et qui écrit : 23- Merci à Monsieur Arthur Tasiaux de Québec
« Merci; ne lâchez pas! ». qui a fait un don à la revue.
Philatélie Québec No 291, décembre 2010 7
8. 24- Merci à Monsieur Maurice Paquin de Terre- 28- Merci à Monsieur André Rondeau de Gati-
bonne qui a fait un don à la revue et qui a pris neau qui a fait un don à la revue.
la peine de nous faire part de plusieurs commen-
29- Merci à Monsieur André Laliberté de Rox-
taires dans une belle lettre de trois pages que
boro qui a fait un don à la revue.
l’on ne peut malheureusement pas reproduire
intégralement ici. Ses commentaires sont très 30- Merci à Monsieur Bernard Goyette de Mont-
bien résumés dans une phrase tirée de sa lettre : réal qui a fait un don à la revue.
« Si l’on veut récolter, il faut semer ».
31- Merci à Madame Colette Mongeon de Lon-
25- Merci à Monsieur Gilles Valois de Dollard- gueuil qui a fait un don à la revue tout en sou-
des-Ormeaux qui a fait un don à la revue. haitant « Joyeux Noël et meilleurs vœux pour les
Fêtes à toute l’équipe de Philatélie Québec ».
26- Merci à Madame Olive Tremeer de Cantley
qui a fait un don à la revue. 32- Merci à Monsieur Paul Lafond de Saint-
Hyacinthe qui a fait un don à la revue.
27- Merci à Monsieur René Sauvageau de Saint-
Hyacinthe qui a fait un don à la revue.
MERCI aux généreux donateurs de la revue Philatélie Québec
8 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
9. L’univers de l’orgue, partie 5 par Benoit Carrier
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 9
23. Le carnet de timbres canadiens
Scott # BK 63
En juin 1971, le Service de philatélie des Postes canadiennes émet-
tait le communiqué suivant au sujet des « Carnets pour distribu-
teurs de timbres-poste appartenant à des particuliers ». Ayant
trouvé ce document récemment, il est reproduit ici (tel quel) au
bénéfice des lecteurs.
Nous avons reçu des demandes de renseignements à propos des
carnets de timbres vendus par les distributeurs automatiques de
timbres-poste qui appartiennent à la Opal Manufacturing
Compagny, 20, rue Sheffield, Toronto 385 (Ontario).
Les Postes canadiennes permettent à la maison Opal de vendre au
moyen de leurs propres distributeurs automatiques de timbres-
poste des carnets commerciaux qui contiennent quatre timbres de
2c. et quatre timbres de 3c. Le carnet se vend 25c., soit 20 p. 100
de plus que la valeur faciale des timbres, conformément aux règle-
ments du Ministère sur l’exploitation de distributeurs automatiques
de timbres-poste appartenant à des particuliers.
La maison Opal achète les timbres du Ministère à la valeur faciale.
Elle doit payer la différence entre les frais de fabrication des carnets
spéciaux et ceux des carnets ordinaires. Cette façon de procéder
est plus économique et plus pratique que les autres moyens ou
méthodes de fabrication de cahiers ou de carnets de timbres-poste.
De plus, elle procure d’autres avantages au ministère des Postes, y
compris le contrôle des revenus et de la sécurité.
Les renseignements suivants sur la fabrication et la distribution
des carnets en question intéresseront sans doute les collection-
neurs.
Imprimeur : la Canadian Bank Note Compagny d’Ottawa.
Les carnets sont faits d’une feuille simple qui comporte quatre timbres de 2c. et quatre timbres de
3c. et sont imprimés au moyen de nouvelles plaques préparées d’après les poinçons originaux.
Impression : gravure.
Imprimé en feuilles.
Pont de perforation de 12.
A l’origine, le feuillet du carnet comportait des perforations le long du pli central. On a fabriqué
environ 225,000 de ces carnets, mais on a abandonné cette méthode.
Les couvertures sont imprimées par feuilles et perforées le long du pli.
Chaque feuillet est attaché à la couverture du carnet au moyen d’une bordure.
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 23
24. Les carnets sont fermés par un point de colle.
Les carnets sont livrés en liasses de 50 carnets disposés en croix et sont insérés dans le distribu-
teur Opal.
On n’emploie pas d’autre méthode de livraison.
Tirage continu.
Le champ de distribution n’est pas limité. La maison Opal a inauguré un programme d’installation,
de service et d’entretien de ses propres distributeurs automatiques de timbres-poste dans la région
de Toronto. Si le programme connaît du succès, elle compte étendre graduellement ses opérations à
d’autres centres.
À cause de la nature commerciale du carnet et du profit de 20 p. 100 accordé en vertu des règlements
sur les distributeurs automatiques de timbres-poste appartenant à des particuliers, les carnets ne
seront pas vendus par le Service de philatélie. On peut se les procurer en d’adressant à la maison Opal.
24 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
25. Les timbres-poste du Sud-Kasaï Par : André Dufresne, AQEP
La décolonisation de l’Afrique entraîna l’émergence de nombreux nouveaux pays indépendants, mais
elle provoqua aussi certaines tentatives d’indépendance qui échouèrent. Rappelons-nous la longue
guerre du Biafra, de 1967 à 1970, ou la sécession du Katanga, de 1960 à 1962. Un cas moins connu
des philatélistes est celui du Sud-Kasaï. Moins connu d’abord parce que les timbres-poste émis par
cet État sont moins courants que ceux de son voisin, le Katanga. Moins connu surtout parce que la
« bible » des philatélistes nord-américains, le catalogue « Scott », ne les répertorie pas. Tout au
plus, nous dit l’auguste éditeur, « This part of a Congo province declared itself an autonomous state
and in 1961 issued several series of stamps, some of which were overprints on Congo (ex-Belgian)
stamps. Established nations did not recognize South Kasai as an independant nation. »
Pourtant, ce même catalogue n’a pas hésité à répertorier, dès leur émission, les timbres-poste émis
par l’État turc fédératif de Chypre, cette partie nord de l’île de Chypre occupée illégalement par les
forces turques, bien que ce pseudo-État ne soit reconnu par aucun pays. Les raisons réelles qui pous-
sent la maison Scott à répertorier ou non les timbres émis par (ou pour) un territoire sont presque
toujours illogiques, inconstantes et souvent injustifiées.
Le grand mouvement de décolonisation au Congo Belge s’effectua en toute hâte. Le roi Beaudoin, le
treize janvier 1959, s’était prononcé en faveur de l’indépendance du Congo, « sans atermoiements
funestes, mais sans précipitation inconsidérée». Le 27 janvier 1960, lors d’une table ronde à Bruxelles,
l’indépendance du Congo fut annoncée pour le 30 juin. Après la tenue d’élections du 23 au 27 mai,
l’indépendance du Congo fut proclamée le 30 juin 1960, avec Kasa Vubu comme président et Patrice
Lumumba comme premier ministre. Une des premières mesures du nouveau gouvernement fut l’afri-
canisation de l’armée, à laquelle s’opposèrent les blancs et les riches sociétés minières du Katanga.
Avec l’appui de ces dernières, Moïse Tshombé proclama l’indépendance de l’État du Katanga le
11 juillet 1960.
La province voisine du Katanga, le Kasaï, était peuplée d’une majorité de Luluas. Province minière,
elle avait vu les riches sociétés minières importer des régions adjacentes une main d’oeuvre consti-
tuée de Balubas, réputés pour leur capacité d’adaptation et leur compétence. C’est ce que raconte
Paul Gillet dans son histoire de la Compagnie du chemin de fer du Bas-Congo au Katanga : « Les
Balubas, au contraire, vont devenir les meilleurs
auxiliaires des blancs. » Les Luluas éprouvèrent
naturellement du ressentiment envers ces étrangers
qui prenaient leur place sur leur propre territoire.
L’imminence de l’indépendance poussa les Luluas à
exercer plus de pression sur les Balubas afin que
ces derniers retournent chez eux. Ces derniers
résistèrent, se défendirent et ripostèrent pour
conserver leurs acquis. De janvier à juin 1960,
l’état d’exception fut proclamé puis levé à plusieurs
reprises au Kasaï. Le 14 juin 1960, Albert Kalonji
déclara son intention de scinder la province du
Ill. 1 : Drapeau du Sud-Kasaï
Kasaï en deux, pour proclamer un État fédératif du
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 25
26. Sud-Kasaï pour l’ethnie Baluba, au sein du Congo. Le 8 août 1960, une autre province, l’Équateur,
proclama son indépendance. Le lendemain 9 août, Albert Kalonji déclara à son tour l’indépendance
de l’État Minier du Sud-Kasaï.
Sur fonds d’intervention des troupes des Nations-Unies, du Congo et de la Belgique, avec l’appui de
matériel militaire soviétique, l’État congolais tenta de réprimer les mouvements sécessionnistes du
Katanga et du Sud-Kasaï. Kalonji, qui était toujours député au parlement du nouvel État du Congo,
y siégeait malgré la proclamation d’autonomie du Sud-Kasaï. Il maintiendra par la suite que les ter-
mes « État » et « autonome » avaient été choisis soigneusement pour bien marquer qu’il ne s’agis-
sait pas d’une sécession du Congo, mais plutôt d’un ré-aménagement de l’organisation territoriale et
politique à l’intérieur du Congo. La constitution provisoire de l’État du Sud-Kasaï fut proclamée le 6
septembre 1960. Le 1er mars 1961, Albert Kalonji fut élu mulopwe (roi) des Balubas. Le 12 juillet
1961, l’assemblée législative du Sud-Kasaï adopta la constitution de l’État Fédéré du Sud-Kasaï, dont
l’article 1 précisait que : « L’État Fédéré du Sud-
Kasaï est un État souverain et démocratique et
l’un des États de la République fédérale du Congo
». En pratique cependant, depuis mars 1960
l’État utilisait le nom d’État autonome du Sud-
Kasaï. Albert Kalonji fut désavoué le 28 septem-
bre 1961 par une majorité parlementaire du
Kasaï. Les timbres-poste de la république du
Congo furent ré-introduits au Sud-Kasaï en octo-
bre 1961. L’autonomie du Sud-Kasaï prit fin offi-
ciellement le 2 octobre 1961.
Le Sud-Kasaï pouvait compter environ un million
d’habitants pour une superficie d’environ
30 000 kilomètres carrés. Sa capitale était
Bakwanga, rebaptisée Mbuji-Mayi.
Malgré les circonstances difficiles, dont la guerre
contre l’État central du Congo et contre les for-
ces des Nations-Unies, ainsi que la guerre civile
entre les ethnies Lulua et Baluba, une certaine
organisation civile subsista tant bien que mal. Ill. 2 : Carte du Sud-Kasaï
Celle-ci incluait le service postal, auquel nous nous intéresserons maintenant. Les premiers timbres-
poste produits pour le Sud-Kasaï furent surchargés sur les timbres-poste du Congo Belge. Dûment
autorisés par décision du gouvernement rapportée dans le Moniteur de l’État autonome du Sud-Kasaï,
ils ne furent cependant jamais distribués au Sud-Kasaï même. La totalité des stocks demeura entre
les mains de l’Agence philatélique de l’État autonome du Sud-Kasaï, qui avait pignon sur rue dans l’im-
meuble Rogier sur la place du même nom à Bruxelles. Mais comme ces timbres surchargés avaient été
dûment autorisés par le gouvernement du Sud-Kasaï et qu’ils y avaient cours légal, de nombreuses
personnes en ont expédié au Sud-Kasaï, où ils ont été utilisés pour l’affranchissement du courrier,
notamment à Bakwanga et à Luputa. On les connaît aussi sur plis philatéliques qui ont circulé et sur
d’autres qui n’ont pas circulé. Tous sont rares.
Avez-vous pensé de faire un don à la revue Philatélie Québec?
26 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
27. La première de ces séries porte les numéros 1 à 13 au Catalogue Officiel Belge. Elle a été produite
entre mars et mai 1961 par surcharge sur trois lignes des mots ETAT AUTONOME / DU / SUD-KASAÏ
sur la série « fleurs » de 1952 du Congo Belge, avec ou sans modification de valeur, comme suit :
10 c. 1 f. sur 15 c. 3 f. sur 20 c. 6,50 f. sur 40 c.
15 c. 1,50 f. sur 15 c. 4 f. sur 60 c. 7 f. sur 1 f.
25 c. sur 10 c. 2 f. sur 20 c. 6 f. sur 25 c. 10 f. sur 2 f.
50 c. du 10 c.
Il existe aussi un précurseur de cette série : on trouve en effet les valeurs de 15
c. et de 25 c. de cette série « fleurs » avec une surcharge qui se lit « État minier
du Sud-Kasaï », en typographie très fine. Il s’agit sans doute d’un essai qui a été
rejeté et il est très rare. Quelques exemplaires ont circulé sur lettre. Cette série
peut faire l’objet d’études spécialisées très intéressantes : en effet, la lettre « ï »
de « Kasaï » existe avec trémas, mais aussi avec un seul point au lieu de trémas,
et le point manquant peut aussi bien être celui de gauche que celui de droite. On
Ill. 3 : la trouve également sans point ni tréma. Une autre variété rare consiste en une
première série
minuscule croix au lieu du point après le « c. » ou le « fr. » exprimant la valeur
de la surcharge. Il va sans dire que de
constituer une série complète avec tréma,
une série complète avec un point gauche,
une série complète avec un point droit, et
une série complète sans point ni tréma
Ill. 3a : Ill. 3b : Ill. 3c :
constitue un défi de taille. Le spécialiste
Tréma Point droit Point gauche voudra aussi constituer chacune de ces
séries avec le point ou la croix après le
« c. » ou le « fr. » exprimant la valeur
de la surcharge.
Ill. 3d : Ill. 3e : Ill. 3f :
Sans tréma Point à 1 fr. Croix à 1 fr.
Toujours pour le spécialiste, trois valeurs ont été préparées mais non émises : il s’agit des valeurs
suivantes :
6,50 fr. sur 10 c. 7 fr. sur 25 c. 10 fr. sur 20 c.
Ces trois valeurs sont, bien sûr, très rares. Enfin, signalons une variété non répertoriée : je possède
la valeur 6,50 fr. sur 40 c. avec surcharge double, sur pli et je connais au moins un autre pli similaire.
La seconde série, produite en même temps que celle des fleurs, consiste en la surcharge du timbre
du Congo Belge de 3fr. « Coopération technique » de 1960, version française, et du même timbre
déjà surchargé le 3 septembre 1960 d’une valeur de 3,50 fr. pour la « République du Congo », sur
lequel ces trois mots sont oblitérés à l’aide d’une large barre
noire. Les deux timbres portent, en sus, le nom « ÉTAT
AUTONOME DU SUD-KASAÏ. Ils portent les numéros 14 et 15
au Catalogue Officiel belge :
3 fr. 3,50 fr. sur 3 fr.
Ill. 4 : 2e série
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 27
28. Troisième série : deux autres valeurs similaires ont été produites entre mars et mai 1961, en utili-
sant cette fois-ci les deux timbres du Congo Belge de 1960 sur la coopération technique : la version
française a été surchargée d’une faciale de 6,50 fr. avec la figure stylisée d’un éléphant, et la version
néerlandaise comporte une surcharge de 8 fr. avec la figure stylisée d’une tête de léopard, qui était
aussi l’emblème du Sud-Kasaï. Elles portent les numéros 16 et 17 au Catalogue Officiel belge. Ces
deux dernières vignettes existent interverties, c’est-à-dire
: l’éléphant à 6,50 fr. sur la version néerlandaise et le léo-
pard à 8 fr. sur la version française. On les trouve aussi
avec surcharge renversée, et il existe des épreuves de sur-
charge sur papier pelure et papier opaque.
6,50 fr. sur 3 fr. 8 fr. sur 3 fr. Ill. 5 : 3e série
Enfin, la quatrième et dernière série surchargée entre mars et mai 1961
consiste en deux valeurs de la série « Jeux olympiques de Rome » de
1960 du Congo Belge, avec surcharge :
2 fr. sur 50 c. + 25 c. 5 fr. sur 1,50 fr. + 50 c.
Il s’agit de la plus rare des quatre séries surchargées, Ill. 6 : 4e série
et elle porte les numéros 18 et 19 au Catalogue
Officiel belge.
Il existe des timbres des quatre séries précédentes
sur pli, oblitérés d’un cachet circulaire qui se lit :
Bakwanga – E.A.S.K. Il s’agit de faux, préparés par
un marchand belge et cette marque d’oblitération n’a
jamais été utilisée au Sud-Kasaï. On ne connaît pas
le tirage des séries surchargées, mais aucune n’est
vraiment commune.
Cinquième série : la série suivante fut mise en
vente le 20 juin 1961 au Sud-Kasaï et elle fut large-
ment utilisée sur le courrier durant le temps qu’elle
Ill. 7 : Pli philatélique du Sud-Kasaï avec timbres
fut en usage. On en trouve des valeurs oblitérées
surchargés
postalement, et sur pli, bien qu’elles ne soient pas
communes. Cette série, produite à la demande de l’État autonome du Sud-Kasaï
par Courvoisier s.a. en Suisse, est d’une très belle facture. Elle consiste en 5
valeurs d’usage courant à motif identique soit un léopard, l’emblème national,
dans un « V » (pour « victoire »?), chaque valeur ayant une couleur de fond dif-
férente :
1 fr. orange 3 fr. rouge 10 fr. vert
1,50 fr. bleu 8 fr. mauve
Ill. 8 : 5e série
Avez-vous pensé de faire un don à la revue Philatélie Québec?
28 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
29. Ces timbres-poste portent les numéros 20 à 24 dans le Catalogue Officiel belge.
Ill. 8a Pli international, usage commercial, tarif exact.
Ill. 8b Pli interne, usage commercial, tarif exact.
Avez-vous pensé de faire un don à la revue Philatélie Québec?
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 29
30. Le 8 septembre 1961 fut émise la sixième et dernière série officielle de l’État
autonome du Sud-Kasaï. Elle consiste en 4 valeurs à l’effigie d’Albert Kalonji,
alors roi du Sud-Kasaï, et d’un bloc-feuillet au même motif, non-dentelé, d’une
faciale de 50 fr. portant la mention « Aide aux réfugiés et à l’enfance malheu-
reuse du / SUD – KASAI. 5 exemplaires du bloc-feuillet ont fait l’objet d’un essai
de dentelure. Ces timbres-poste et ce bloc portent les numéros 25 à 29 au
Catalogue Officiel belge :
6,50 gris-bleu 14,50 fr. kaki 50 fr. prune (bloc-
9 fr. brun 20 fr. gris foncé feuillet non-dentelé) Ill. 9 : 6e série
On trouve à l’occasion des épreuves, des non-dentelés
et des paires inter-panneaux de cette série, plutôt
rares. Il existe aussi une très rare feuille premier jour,
sur laquelle le bloc-feuillet a été apposé au centre,
avec les 4 timbres poste au 4 coins, le tout oblitéré à
Bakwanga le 8 septembre 1961. Je me souviens aussi
avoir vu le bloc-feuillet utilisé postalement sur un
colis à destination des États-Unis. Bien que la poste
congolaise ait repris le monopole du courrier au Sud-
Kasaï en octobre 1961, il lui fallut encore quelques
semaines pour reprendre en mains le système postal.
Ce n’est que le 20 octobre 1961 qu’un télégramme fit
savoir aux bureaux de poste de l’intérieur qu’ils
devaient renvoyer à l’administration centrale les
valeurs du Sud-Kasaï. Cela concernait en principe les
bureaux de poste de Luputa, Gandajika, Miabi, Mwene
Ditu, Tshilenge, Katanda et Lukalaba. La dernière série
ne fut donc utilisée que 6 semaines, et la série d’usage
courant des léopards durant 4 mois seulement. Cette
courte période d’utilisation explique la rareté des pièces
Ill. 10 : 6e série, le bloc-feuillet utilisées postalement.
Cela aurait dû marquer, en principe, la fin des séries émises par, ou pour le Sud-Kasaï. Il existe pour-
tant quatre autres séries, dont aucune n’est répertoriée au Catalogue officiel belge. Les trois premiè-
res ont été produites par surcharge sur la série « léopard ».
Septième série : cette série existe en effet avec une première surcharge qui se lit « Pour les rapa-
triés », avec une surtaxe de + 5 fr. pour chaque valeur. La surcharge est apposée en noir sur les
valeurs de1 fr., 3,50 fr. et 10 fr., et en argent sur les 1,50 fr. et 8 fr.
Huitième série : on trouve la série « léopard » avec une deuxième surcharge qui se lit « Pour les
orphelins », chaque valeur étant frappée d’une surtaxe de + 5 fr., les couleurs étant les mêmes que
pour la série « Pour les rapatriés ».
Neuvième série : on la trouve enfin avec une troisième
surcharge qui se lit « Lutte / contre la malaria » avec un
moustique (anophèle) en gros plan et avec encore une
fois une surtaxe de + 5 fr. pour chaque valeur, les cou-
leurs étant toujours les mêmes.
Ill. 11 : Un timbre des 7e, 8e et 9e séries (non-émises)
30 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
31. Aucun de ces timbres n’a été vu utilisé postalement et on ne connaît rien de leur origine. La facture
est identique pour les trois séries et elle est très soignée. Cela pourrait donner à penser qu’il s’agit
de non-émis, préparés à la demande de l’État autonome du Sud-Kasaï, peut-être par Courvoisier. Il
pourrait aussi s’agir de faux, mais comme ils ne sont pas courants (particulièrement la série contre
la malaria), et compte tenu du soin qu’on a mis à faire cette surcharge, des coûts inhérents et du
marché très restreint pour ces timbres, on voit mal l’intérêt d’un faussaire.
Dixième série : il existe enfin une dernière série, tout à fait fictive, émise en 2005. Elle est fort bien
exécutée, et elle comporte 4 valeurs, multicolores :
5 fr., léopard 8,50 fr., rhinocéros 25 fr., bâtiment à 90 fr., éléphants.
Mbuji-Mayi
Ill. 12 : Faux timbres de 2005
De nombreux indices nous permettent d’identifier leur origine : d’abord, les trémas sont absents sur
tous ces timbres, ce qui dénote une méconnaissance du français et une faute que n’aurait peut-être
pas commis l’administration postale d’un pays francophone. Sur la valeur de 5 fr., le mot léopard est
orthographié « leopard », sans accent aigu. De même, sur le timbre à 8,50 fr., le mot « Rhinoceros
» est écrit sans accent aigu. Enfin, la valeur de 90 fr. porte en légende « Elephants africaines », sans
accents aigus, avec le mot « africaines » au féminin. De plus ces timbres ont exactement la même
facture que les timbres émis pour la soi-disant République de Raoul, pour le Sultanat d’Occussi-
Ambeno, et après 1967 pour l’État du Haut-Yafa de même que pour de nombreux autres États fictifs.
Tous ces timbres sont produits par Bruce Henderson (Imperial Stamp Company), de Nouvelle-Zélande.
Ainsi, si plusieurs timbres libellés au nom de l’État autonome du Sud-Kasaï ne méritent pas d’être
répertoriés au catalogue Scott, plusieurs autres ont réellement été émis par un État qui a existé, qui
avait un territoire de 30 000 kilomètres carrés et une population d’un million d’habitants, qui avait
un service postal fonctionnel et dont le courrier a réellement circulé tant localement qu’au niveau
international. Les éditeurs des catalogues mondiaux Michel et Stanley Gibbons semblent l’avoir com-
pris, eux. Mais il a fallu 40 ans aux éditeurs du catalogue Scott pour ouvrir leurs pages aux timbres
du Katanga, alors... soyons patients!
Bibliographie :
Blatter, Gil (dir.) : Catalogue officiel net de Belgique. Gillet, Paul : Compagnie du Chemin de fer du Bas-
Bruxelles, La Chambre professionnelle Belge des négo- Congo au Katanga 1906-1956. Bruxelles, Compagnie du
ciants en timbres-poste, 1995, 592 p. Chemin de fer du Bas-Congo au Katanga, 1956, 199 p.
Celis, Georges : La philatélie de transition : du Congo Hoorens, Émile R. : Histoire postale de l’État du
Belge au Congo. Du Ruanda-Urundi au Rwanda et au Katanga 1960-1963, Bruxelles, par l’auteur, 1997, 197 p.
Burundi. Bruxelles, 2e édition. par l’auteur, 1983, 113 p. Kalonji, Albert : Congo 1960, La sécession du Sud-
Kasaï. Paris, L’Harmattan, 2005, 343 p.
et collection de l’auteur.
Écrit pour l’Académie québécoise d’études philatéliques, à Laval, le 26 décembre 2007.
Publié dans "Les Cahiers de l'Académie - OPUS XV", 2008, aux pages 153 à 159.
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 31
32. Erreurs de conception
Par : Jean-Pierre Mangin
et maximaphilie de l’A.M.P.
Depuis plus de 10 ans, je recherche les erreurs de conception qui affectent certaines émissions phila-
téliques. Il ne s’agit pas de la recherche des variétés, qui sont des accidents de fabrication, mais de
celle des erreurs de documentation ou de réalisation qui touchent la totalité des émissions concernées.
Jusqu’à ce que je découvre les possibilités offertes par la maximaphilie, le seul moyen dont je dis-
posais pour démontrer philatéliquement une erreur, était la comparaison avec un timbre rectificatif
ou éventuellement correct. La carte maximum est devenue pour moi l’arme absolue qui prouve
l’erreur et rétablit la vérité d’une manière indiscutable.
Arc en ciel de fantaisie
Ce timbre des États-Unis représente un arc-en-ciel dont les couleurs sont représentées à l’envers.
Rappelons que de l’extérieur vers le centre, les couleurs doivent être rouge, orange, jaune, vert, bleu,
indigo et violet. La carte maximum prouve cette erreur.
Airbus, message erroné
Beaucoup d’inexactitudes sur ce timbre :
• Les mâts moteurs sont mal dessinés,
• La pointe arrière est celle d’un Boeing 747
• La cassure du nez qui caractérise l’Airbus a été omise
• Le carénage des antennes de navigation ADF au sommet du fuselage n’est pas raccordé ainsi dans
la réalité
32 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
33. • Le cockpit ne doit pas être éclairé en vol. La lumière doit être baissée à l’intérieur de la cabine
de pilotage
• La moustache décorative du cockpit est trop en avant (cf. Bruno Bouveret)
• Toutes ces erreurs sont démontrées par la carte maximum.
Avion fantaisiste
Ce timbre émis en 1936,
pour la poste aérienne
française, représente un
avion survolant Paris. Cet
avion serait bien incapa-
ble de voler, la représen-
tation de la dérive cau-
dale devant porter le
gouvernail de direction a
été omise. La carte maxi-
mum, aussi bien à tra-
vers la carte postale que
l’oblitération, montre
cette omission.
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 33
34. Contrevérité zoologique
Ce timbre d’usage courant émis en 1995 évoque la Camargue, alors que les taureaux représentés ne
sont pas camarguais, mais espagnols. Les taureaux camarguais se reconnaissent à leurs cornes poin-
tées vers le ciel, alors que leurs homologues espagnols les portent horizontales. Oblitération et carte
postale prouvent l’erreur.
Maximilien de Béthune, duc de Sully; date
de naissance et personnage erroné
Contrairement à ce qu’indique la légende de ce tim-
bre, ce n’est pas Sully qui est représenté, mais son
fils. Le graveur s’est inspiré d’une sanguine de du
Moustier, conservée au Musée du Louvre, qui repro-
duit les traits d’un fils de Sully, prénommé
Maximilien comme son père, mais né en 1583.
D’ailleurs, le personnage représenté sur le timbre
possède une superbe chevelure, alors que le
Ministre d’Henri IV était chauve. D’autre part, Sully
n’est pas né en 1560, mais en 1559. La carte
prouve ces deux erreurs.
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Philatélie Québec?
34 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
35. Message historique incomplet
Ce timbre émis par la Roumanie en hommage aux pionniers de l’aviation, véhicule un message his-
torique incomplet. Dans la réalité, le fuselage de cet avion était revêtu d’inscriptions qui ont été
omises sur le timbre. Il était indiqué « Fokker – Joséphine Ford – Byrd Arctic Expedition ». La carte
maximum comble la lacune du timbre.
Fantaisie architecturale
Sur ce timbre, Claude Durrens a ajouté, à droite, une aile au château de Hautefort. Cette fantaisie
est prouvée par la carte maximum.
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 35
36. Faute héraldique
La description héraldique du blason de Paris est la
suivante : « de gueules à la nef équipée d’argent,
voguant sur des ondes de même, mouvant de la
pointe en chef d’azur, semé de fleurs de lis d’or
». Il est donc bien clair que les fleurs de lis doi-
vent être d’or, alors que sur le timbre elles sont
d’argent. La maximaphilie est particulièrement
utile pour mettre en évidence ce type d’erreur.
Erreur de fabrication – inversion
Ce timbre a été réalisé d’après le tableau de
Frans Hals. Il est malheureusement repré-
senté à l’envers par rapport à l’œuvre origi-
nale. Ce type d’erreur est très aisément mis
en lumière par la maximaphilie.
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élie Québe
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36 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
37. Manipulation
politico-artistique
Entre le cliché de Gisèle Freud et ce
timbre, soixante ans se sont écoulés. La
Loi Evin qui interdit la publicité pour le
tabac est passée et l’influence des «
lobbies » antitabac a joué. La photo a
été prise en 1935 pour illustrer une
réédition de « la Condition Humaine
». Ainsi pour pouvoir figurer sur le tim-
bre émis le 23 novembre 1996, André
Malraux a dû abandonner sa cigarette.
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Philatélie Québec No 292, janvier 2011 37
38. Jeanne d’Arc à Philaouest,
18 et 19 septembre 2009*
Le club philatélique de Poitiers en France tint une
exposition philatélique, Philaouest, les 18 et 19
septembre 2009. Une carte postale souvenir et un
timbre – photo furent réalisés pour la circonstance.
La carte postale représente Jeanne d’Arc devant la
Commission théologique à Poitiers et le timbre –
photo montre la statue de Jeanne d’Arc par Réal del
Sarte, laquelle est conservée au Musée Sainte Croix.
Bref rappel historique des faits : Jeanne d’Arc est
née à Domrémy, Lorraine, en 1412. D’après son
témoignage, elle entendit des voix célestes qui l’in-
vitaient à sauver la France alors sous la domination
anglaise et bourguignonne. Elle obtint, en mars
1429, de se faire conduire auprès du roi Charles VII
à Chinon, le reconnut parmi la foule et parvint à le
convaincre de sa mission.
Plusieurs conseillers du Roi n’avaient
pas la même confiance envers
Jeanne d’Arc et plusieurs d’entre eux
l’interrogèrent et ses réponses leur
inspirèrent sérieuses réflexions. Le
Roi ordonna alors de conduire
Jeanne à Poitiers où elle serait inter-
rogée par une commission (théologi-
que) de docteurs. Et les commissai-
res « étaient dans l’admiration de
ses réponses et {…} ils croyaient
que ceci était inspiré par Dieu, vue
sa vie et sa conversation. Et finale-
ment il fut par lesdits clercs après
leurs examens et interrogatoires,
qu’il n’y avait aucun mal ni rien de
contraire à la foi catholique ».
*Merci à Monsieur Jean-Pierre
Crémier du club philatélique de
Poitiers d’avoir fait parvenir à la
revue, les documents permettant la
rédaction de cet article.
38 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
39. Vient de paraître
Historique du bureau postal de Berthierville,
par Jacques Nolet. Société d’histoire pos-
tale du Québec, 2010, 678 pages, ISBN
978-2-920267-43-5, 70$. Distributeur :
Fédération québécoise de philatélie, 4545,
avenue Pierre-de-Coubertin, Case postale
1000, Succursale M, Montréal, H1V 3R2, ou
fqp@philatelie.qc.ca
Cette recherche exhaustive de près de 700
pages sur le bureau postal de Berthierville
permet de mieux saisir et apprécier la
période héroïque de la poste ancienne et de
son développement au cours des années, à
partir d’une localité comme il en existait
tant au Québec. En janvier 1772 était créé
officiellement sous le nom de Berthier, le
quatrième bureau postal dans la province
britannique du Bas-Canada. Ce bureau de
poste séculaire a changé depuis sa fonda-
tion de nom : d’abord Berthier-en-Haut
(1832) et ensuite Berthierville (1928). L’Historique du bureau postal de Berthierville met en valeur le
travail des gens associés à la poste, et plus particulièrement les maîtres de poste. Abondamment
illustrée, riche en citations et en références bibliographiques et d’un intérêt particulier pour les
généalogistes et les collectionneurs de marques postales.
Dans son allocution, M. Jacques Rainville, président de la Corporation du patrimoine de Berthier, a
remercié chaleureusement Jacques Nolet et la Société d’histoire postale du Québec « d’avoir assumé
la publication de ce magistral document sur l’évolution historique du bureau postal de Berthierville ».
L’Historique du bureau postal de Berthierville (1772-2010) constitue le deuxième ouvrage de Jacques
Nolet, qui a aussi publié en septembre 2009 l’Historique du bureau postal de L’Assomption (1809-
2009). Les deux publications s’inscrivent d’ailleurs dans la nouvelle série d’ouvrages philatéliques de
la « Collection du bicentenaire ». M. Nolet se propose de poursuivre sa collaboration à cette collec-
tion en produisant des ouvrages sur les bureaux postaux de Trois-Rivières, Montréal et Québec, et ce
dès 2013, année du 250e anniversaire de la création de la première route postale dans la vallée du
Saint-Laurent, base du système postal public dans ce pays.
Un
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Philatélie Québec No 292, janvier 2011 39
40. Ceux qui nous offrent des chansons Par : Henri Seurre
Une chanson nécessite plusieurs intervenants : Un auteur qui écrit les paroles, un compositeur qui
crée la mélodie, un arrangeur qui imagine l’accompagnement orchestral, et bien sûr un interprète.
Plus tard viendront l’imprimeur, l’équipe d’enregistrement, les animateurs des lieux d’écoute et les
producteurs d’émissions radio ou télé qui vont favoriser ou non son passage sur les ondes. Au fil du
temps, la chanson sera peut-être reprise par d’autres interprètes, et tombera un jour dans l’oubli si
elle ne s’incruste pas dans la mémoire collective jusqu’à parfois devenir quasi-éternelle.
Dans cet article, nous nous intéresserons aux trois premiers, en les ramenant à deux étant donné la
quasi-impossibilité de trouver une illustration philatélique au rôle d’arrangeur. Auteur et composi-
teur sont souvent même personne, qui est aussi parfois leur propre interprète (A.C.I.) Il y en aura
quelques exemples. (Nous retrouverons d’autres A.C.I. dans des chapitres ultérieurs).
On trouve dans l’antiquité l’exemple de Sappho, poé-
tesse de Lesbos (Ill.1), ou de Pindare, poète grec, célè-
bre pour ses Odes (Ill.2). A remarquer que si les écrits
prouvent que leurs œuvres étaient des « chansons »
dont ils avaient composé la musique, celle-ci nous sera
pour toujours inconnue, faute d’avoir pu être écrite.
Ill. 1 Ill. 2
Sautons un bon millénaire pour arriver au Moyen Age, où
nous allons rencontrer vers l’An Mille, Abélard (Ill.3) en France,
dont Héloïse vantait « la grâce incroyable à chanter », et
Hildegarde de Bingen (Ill.4) en Allemagne, qui enseignait
ses hymnes sacrées et ses séquences (*) aux nonnes de
son couvent. (Note : les séquences seront expliquées au
chapitre de l’enseignement du chant.) Ill. 3 Ill. 4
Au 12ième siècle, les mœurs barbares du
Haut Moyen Age s’adoucissent, et appa-
raît la «courtoisie». Voici dans le Centre
et le Sud de la France les « Troubadours
», représentés ici par Jaufré Rudel (Ill.5)
et Bernard de Ventadour (Ill.6, voir page
suivante), tous deux protégés d’Aliénor
d’Aquitaine (Ill.7, voir page suivante).
Tous les artistes ont toujours eu besoin
de mécènes.
Ill. 5
40 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
41. Ill. 6
Ill. 7 Ill. 8 Ill. 9
Les troubadours font école en pays de langue d’oïl, où leurs
émules sont appelés «trouvères». Comme leurs maîtres, ils
sont de toutes les classes sociales. Parmi eux, un roi :
Richard Cœur de Lion, fils d’Aliénor (Ill.8), un chanoine de
la Cathédrale de Reims : Guillaume de Machault (Ill.9)
précurseur de la polyphonie, et, d’origine plus populaire,
Adam de la Halle, (Ill.10), inventeur des « jeux » qui sont
les ancêtres de l’Opéra Comique. L’un des plus célèbres
étant le « Jeu de Robin et Marion » (Idem, Ill.10).
Troubadours et trouvères interprétaient leurs chansons
dans le milieu de la noblesse. Elles étaient ensuite reprises
par les ménestrels qui les divulguaient auprès du public
populaire.
Ill. 10
Leur art se propage vers la Germanie, où
leurs disciples sont appelés «Minnesänger».
Ceux-ci sont aussi de toutes origines
sociales, du Roi Konradin (Ill.11) au
Hardegger (Ill.12). Si beaucoup ont des
noms à particule, comme Hartmann
von Aue (Ill.13), ce sont plus des
indications d’origine que des titres de
noblesse. La littérature désigne
Ill. 11 Ill. 12 Ill. 13 comme le plus célèbre Walther von der
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 41
42. Ill. 15 Ill. 16
Vogelweide (Ill. 14), mais ceux qui restent dans la mémoire
sont Wolfram von Eschenbach (Ill.15) et Der Tannhaüser
(Ill.16) : Ce sont les héros de l’opéra de « Tannhaüser » de
Ill. 14 Richard Wagner.
Les traditions du « minnesäng » ont perduré jusqu’au XVIème siècle
par les corporations des « meistersinger », dont le plus célèbre, Hans
Sachs (Ill.17) est le personnage central de l’avant-dernier opéra de
R.Wagner : « Les maîtres-chanteurs de Nüremberg » (Ill.18). Les min-
nesänger bénéficient d’une importante représentation philatélique en
Allemagne de l’Ouest, Berlin, Suisse, Liechtenstein, Autriche . Ill. 18
Ill. 17
À noter que l’écriture de la musique ayant été inventée vers l’An Mille, on connaît assez bien l’œu-
vre, préservée en grande partie, de toute cette génération. Il en existe de nombreuses transcriptions
en écriture musicale moderne, et de nombreux enregistrements.
42 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
43. Nous voici à la Renaissance, où une osmose permanente
s’établit entre auteurs (poètes) et compositeurs désormais
polyphonistes, certains cumulant comme leurs prédé-
cesseurs les deux fonctions. Ronsard disait d’ailleurs que
« Musique et Poésie sont inséparables ».
Bien que souvent ecclésiastiques, comme Guillaume Dufay
(Ill.19), chapelain du Duc de Bourgogne, ils nous ont laissé de
nombreuses chansons grivoises. Gilles Binchois (idem, Ill. 19)
attaché à la même cour, mit en musique des vers galants de
Charles d’Orléans (Ill.20). Clément Janequin (Ill.21) composa
Ill. 19 Ill. 20 sur des poèmes de Ronsard (Ill.22) et de Du Bellay (Ill.23).
Ill. 21 Ill. 22 Ill. 23
Ce mouvement musical, né dans le Nord (France, Flandre, Wallonie) essaima vers le Sud, donnant nais-
sance au «lied» en Allemagne et au « madrigal » en Italie, car ces auteurs – compositeurs voyageaient
beaucoup d’une cour à l’autre d’Europe. Notons au passage L. Marenzio, « Il divino compositore »
(Ill.24), G. da Palestrina ( ill.25), A. Willaert (Ill.26), C. Monteverdi (Ill.27), O. de Lassus (Ill.28),
J. Ockeghem (Ill.29), J. Obrecht (Ill.30)…
Ill. 24 Ill. 25 Ill. 26
Ill. 27
À suivre.
Ill. 28 Ill. 29 Ill. 30
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 43
44. Phila-folies
Phila-folies Par : René-Paul St-Laurent
Espèce disparue, erreur apparente
En automne 1989, les États-Unis émettaient quatre timbres se-tenant
représentant des reptiles préhistoriques. Un de ces reptiles était décrit
comme étant un brontosaure (ill. 1). En réalité, c’était un apatosaure.
Dans le catalogue Scott, il est expressément mentionné : « The correct
name for the Brontosaurus is Apatosaurus ». Et Scott a dû prendre la
peine de bien se renseigner avant d’inscrire une telle note!
Placé devant l’évidence, le porte-parole des Services Postaux Américains Ill. 1 - Scott n° 2425, Etats-
n’a rien trouvé de mieux à dire qu’on avait préféré « brontosaure » Unis, 1er octobre 1989, série
parce que les gens n’auraient pas pu retenir « apatosaure ». C’est à des Reptiles préhistoriques.
se demander comment ils font pour se souvenir du stégosaure et du
ptéranodon de la même série.
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44 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
45. Collection de petits bijoux d’une autre époque
La collection d
e
pièces philaté
liques,
plis ou timbre
s, qui
annoncent un
décès
vous intéresse
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Un club de philatélie
a été fondé en 2009
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Philatélie Québec No 292, janvier 2011 45
47. Par : Amicale philatélique de 02 Château-Thierry
Charles Vélain
Géologue né à Château-Thierry, (Aisne) le 16
mai 1845. Il fit ses premières études au collège
Jean de La Fontaine à Château-Thierry.
D’abord interne en pharmacie, il entra en 1869
comme préparateur de géologie à la Faculté des La maquette du timbre personnalisé; le portrait de Charles
Sciences de Paris et y devint successivement Vélain a été déplacé sur le modèle final.
maître des conférences (1877), puis professeur
suppléant (1888). Il fut à partir de 1892 titu-
laire de la chaire de géographie physique, ensei-
gnement qu’il avait créé en 1886.
Attaché en 1876 avec le titre de collaborateur
principal, au service de la Carte géologique de la
France au 80 000ème, Charles Vélain accomplit
plusieurs missions officielles :
1872-1873 : sur la route septentrionale
d’Afrique, du Maroc à la Tunisie.
1874-1875 : aux îles Saint-Paul et Amsterdam Étiquette de champagne réalisée par Roland Irolla à
dans l’océan indien. l’occasion de l’exposition tenue par l’Amicale philatélique
de 02 Château-Thierry en l’honneur de Charles Vélain.
Ses nombreux travaux sur la géologie, la pétro- Madame Ombredanne, arrière–arrière petite fille de Charles
graphie, la géographie physique et aussi sur le Vélain, était présente pour sabler le champagne.
volcanisme firent autorité en la matière et lui
valurent plusieurs récompenses. Il décéda à
Paris en 1925. Plusieurs montagnes dont une
aux Îles Kerguelen portent son nom.
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 47
48. Évocation d’une tragédie*
Imprimeur / Quantité :
Canadian Bank Note Company, Limited; 2 416 000
Dentelure : 12
Créateur(s) :
• Conçu par Herman Herbert Schwartz
• Scène gravée par Clifford H. Dawson
• Scène terminée par William F. Ford
Notice historique : Tout comme les précédentes
émissions de timbres de valeurs nominales élevées,
celle-ci évoque l’histoire et la géographie du
Canada. Vue des édifices du Parlement de la pro-
vince de la Colombie-Britannique, à Victoria. Ils furent construits entre 1893 et 1897 par l’architecte
Francis Mawson Rattenbury. En représentant la capitale de la Colombie-Britannique, ce dessin fait
référence, pour la première fois sur un timbre-poste canadien, à l’île de Vancouver et rend ainsi hom-
mage à la province du Pacifique.
Une anecdote peu ordinaire est reliée au timbre de 50 cents qui fut émis par les Postes canadiennes
le 1er juin 1935, une anecdote qui est de fait une tragique histoire. Le timbre a pour sujet l’hôtel du
Parlement de la Colombie-Britannique, à Victoria. En choisissant un sujet qui illustrerait cette
province de la Côte du Pacifique, les autorités postales étaient loin de se douter qu’elles allaient
décrire un édifice relié à un drame horrible. Cet épisode dramatique sera toujours associé à ce magni-
fique timbre pour les philatélistes informés. Il n’arrive pas souvent, en effet, qu’un timbre soit relié
directement à un meurtre, mais c’est le cas de celui-ci.
Les édifices du Parlement de la Colombie-Britannique (ce que les gens de Victoria appellent « Parlia-
ment Buildings » ) ont été conçus par un architecte de talent du nom de Francis Mawson Rattenbury,
un anglais qui exerça la profession d’architecte à Victoria, de 1895 à 1925, et qui fit les plans de plu-
sieurs édifices importants du Canadien Pacifique. Réputé millionnaire, Rattenbury préférait poursuivre
une occupation utile plutôt que perdre ses journées dans les environs charmants de la plus belle des
villes canadiennes, un endroit que même la plume conservatrice d’un Kipling ne décrivait qu’avec des
superlatifs.
L’hôtel du Parlement de Victoria, peut-être l’une des réalisations les mieux connues de Rattenbury,
est souvent décrit comme « le palais d’un conte féerique ». Il est tragique de penser qu’un homme
d’une telle valeur ait été victime d’un meurtre crapuleux, mais tel a été le cas, malheureusement.
Après un veuvage de quelques années, Rattenbury se remaria en 1927 avec une jeune femme, native
de Victoria, qui s’est taillée une bonne réputation comme parolière de chansons à la mode. Puis les
Rattenbury allèrent s’installer à Bournemouth, en Angleterre, un endroit de villégiature ressemblant
par plusieurs points à Victoria.
48 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
49. Le 24 mars 1935, donc peu avant l’émission du timbre de 50 cents, Rattenbury était découvert à
l’article de la mort dans son manoir anglais, la tête mutilée par une lourde pièce de bois. De toute
évidence, le malheureux architecte avait été victime de l’éternel triangle. Il devait succomber peu
après.
Le jeune chauffeur, âgé de 18 ans, Percy Stoner, s’avoua coupable du crime. Mais son épouse en fit
autant. Le jury eut à déterminer lequel disait vrai. Ce qu’il fit en acquittant la femme et en condam-
nant le jeune homme; solution arbitraire qui suscita un débat sur la différence à établir entre la res-
ponsabilité physique et morale d’un meurtre.
Le crime passionnait l’opinion mais le 2 juin, coup de théâtre, madame Rattenbury mettait fin à ses
jours comme si elle eût voulu expier le crime imputé à son jeune amant. La peine de mort infligée à
Stoner fut plus tard commuée en emprisonnement à vie.
Derrière ce timbre de 1935 se cache donc l’histoire tragique de trois vies ruinées, une autre dramatique
révélée par l’étude plus approfondie des timbres.
*N.D.L.R. : le présent article a été préparé à partir de deux sources différentes. La première,
« ArchiviaNet : Recherche en ligne » présente les données techniques du timbres, telles qu’elles
apparaissent sur le site internet de Bibliothèque et Archives Canada. La seconde est le texte intégral
d’un article « Évocation tragique » publié par feu Denis Masse dans Philatélie Québec, vol. 7, No 10,
juillet – août 1981, page 20; No 59 de la nouvelle numérotation.
Société d’histoire
de Sherbrooke
Le club de philatélie “Phila Sherbrooke”
avait fait faire un tampon spécial à l’oc-
casion de son exposition tenue les 2 et
3 octobre 2010; voir page 28, Philatélie
Québec No 291, décembre 2010. Ce tampon
a été officiellement remis à la “Société
d’histoire de Sherbrooke”.
Sur la photo : Madame Hélène Liard, archi-
viste à la Société d’histoire et Monsieur
Guy Desrosiers, président du club Phila
Sherbrooke.
Philatélie Québec No 292, janvier 2011 49
50. Oblitération “Premier Jour” de Tadoussac QC, le 04 octobre 2010
Un
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Par chèque ou mandat-poste à l’ordre de : Philatélie Québec, 275 rue Bryant Sherbrooke (Québec),
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50 Philatélie Québec No 292, janvier 2011
51.
52. Les revues Table des matières montrant :
de l’année 2010
(numéros 282 à 291)
contenues
+ 1- l’index des articles
2- la liste des auteurs
3- la liste des volumes
dans un seul CD mentionnés au cours
de l’année.
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Seuleme
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