1. Prologue : Pourquoi et pour qui ce diaporama
« le Développement Durable ? Comprendre et Agir »
?
Ce diaporama « le Développement Durable ? Comprendre et Agir »
peut structurer une conférence ou un exposé sur le développement durable :
– Il s’adresse à l’ensemble des étudiants quelle que soit leur filière,
– il les sensibilise aux enjeux, contenus et actions du développement durable,
– Il souhaite leur faire prendre conscience qu’il est possible d’agir à leur échelle,
dans leur formation, dans leur consommation et leurs activités quotidiennes.
Ce diaporama est adaptable au contexte, à la formation et au degré de maturité des
étudiants auxquels on souhaite s’adresser.
Le conférencier, non forcément spécialiste du développement durable, pourra compléter ces
informations sur les sites suivants (liste non exhaustive) : www.toutsurlenvironnement.fr l’information publique
environnementale - http://www.developpementdurable.gouv.fr ministère de l’Ecologie et du DD - http://www.actu-environnement.com actualités sur
l’environnement et le dd - www.comite21.org association française spécialisée dans le DD - www.association4d.org association « dossiers et débats pour un
DD » - www.ademe.fr informations pour réduire ses impacts environnementaux - http://www.refedd.org Réseau français des étudiants pour le DD -
http://www.campusresponsables.com/ et - ttp://www.fondaterra.com/ actions de mise en œuvre du DD dans l’enseignement supérieur - www.agora21.org site
francophone sur le DD - www.mediaterre.org système d’information francophone sur le DD
19/03/12
1
2. LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ?
COMPRENDRE ET AGIR
Diaporama - Version pilote juin 2010
Les initiateurs :
Le REFEDD et le ministère du Développement Durable
Ont participé à son élaboration :
l’ADEME et l’UVED,
Fondaterra et Campus Responsable,
la Conférence des Grandes Ecoles,
la Conférence des Présidents d’Université,
le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche,
le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Jacques BREGEON, fondateur du CHEE&DD, Collège des Hautes Etudes du D.D.
19/03/12
2
3. LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
COMPRENDRE ET AGIR
• Étape 1 : COMPRENDRE
– Enquête… avec un objet du quotidien
– Les enjeux du monde actuel
– Une réponse : le développement durable ?
• Étape 2 : AGIR
– Le développement durable : objectifs et actions
– Et moi ?
– Et mon établissement ?
– Et localement ?
3
4. ETAPE 1 : COMPRENDRE
– Enquête… avec un objet du quotidien
– Les enjeux du monde actuel
– Une réponse : le développement durable ?
4
5. QUI SUIS-JE ?
Mon premier : Essentiel dans le tiers monde, je fais
aussi partie du quotidien des pays du Nord
Mon second : Grâce à moi, en Afrique, malades,
femmes enceintes et agriculteurs isolés accèdent à
des informations vitales pour eux
Mon troisième : Je finance la guerre civile en
République Démocratique du Congo
Mon quatrième : Je suis à l’origine de pollutions au
cyanure de certains sols et cours d’eau
5
10. LE PORTABLE A DES IMPACTS
Avez-vous déjà réfléchi aux impacts environnementaux,
économiques et sociaux d’un portable tout au long de
sa vie ?
Impacts Impacts Impacts sociaux
environnementaux économiques
1 – pollutions, 1 – création de 1 – santé,
2 - ressources richesses, 2 – culture,
naturelles, 2 – emplois, 3 - lien social et
3 – biodiversité, 3 – innovations gouvernance,
4 - gaz à effet de 4 – connaissances et
serre éducation
10
11. L’EXTRACTION DES MATIERES PREMIERES DU
PORTABLE : DES IMPACTS
Un téléphone portable nécessite moins de
matières premières qu’un téléphone filaire.
Environnement Mais l’extraction de 5g d’or génère jusqu’à 20t
de gravats, surtout traités au cyanure.
L’extraction est une source de devises
nécessaires au développement du pays.
Mais cette «manne» peut être cause
Économie
d’instabilité politique chronique ou favoriser
une économie de rente au détriment d’une
économie de production pour le pays.
L’exploitation de mines permet l’augmentation
du niveau de vie local par les salaires
versés.
Social Mais la population peut souffrir de problèmes de
santé et de mauvaises conditions de travail
dans les mines.
11
12. LA FABRICATION DU PORTABLE : DES IMPACTS
La production (extraction MP +
fabrication) est la phase la plus
Environnement polluante du cycle de vie du portable.
Mais, l’industrie du portable crée de la
richesse et est source d’innovations,
facteurs de développement.
Économie
Grâce aux salaires versés, le niveau de
vie de la population augmente.
Mais des substances dangereuses pour
la santé et l’environnement continuent
Social d’être utilisées dans les usines.
12
13. LA DISTRIBUTION ET COMMERCIALISATION DU
PORTABLE : DES IMPACTS
Le transport du portable est contributeur
de la destruction de la couche
Environnement d’ozone où il génère 10 % de la
pollution.
Forte croissance du marché du portable
sur l'Asie (39%), le Moyen-Orient et
l'Afrique.
Économie
Concentration en oligopoles et
spéculation sur les nouvelles
technologies
Conditions de travail des vendeurs de
portables et problèmes de souffrance
Social au travail.
Problème des libertés publiques et de la
géo-localisation.
13
14. L’USAGE DU PORTABLE : DES IMPACTS
Responsable de 1 à 19% des impacts selon les
Environnement indicateurs environnementaux.
Essentiel dans les PVD pour les contacts
professionnels et sociaux.
Quasi immédiateté et accès facilité aux
informations mais aussi connections et
astreintes illimitées, sources de stress
Économie
La diffusion de modules individuels de
formations : le M.blended
Outil d’expression démocratique mais aussi de
cyber-intimidation, d’atteinte aux libertés
publiques, d’intrusion dans la sphère privée.
Social Quid de la nocivité des hautes fréquences ?
Responsable de nombreux accidents de la
route.
14
15. LE RECYCLAGE, LA VALORISATION ET
L’ELIMINATION DU PORTABLE : DES IMPACTS
Environnement
En France, 5% des portables sont recyclés.
Des tonnes de déchets européens exportés en
Inde, en Chine, en Afrique et en Thaïlande,
eux-mêmes gros consommateurs.
En France, internalisation du coût du
Économie recyclage : éco-participation de 0,01 € pour
l’achat d’un téléphone mobile.
Recyclage, réparation, revente : opportunité
de création d’emplois et de richesses ? En
France plus de 2.000 points de collecte.
Social
Réseaux de dons, d’échanges, …
Rapporter son portable = un geste civique?
15
16. RESUME N°1
L’analyse du cycle de vie, c’est :
une analyse globale des impacts,
positifs et négatifs, d’un objet, d’une
activité, etc.
- s’y intéresser de sa conception jusqu’à sa
mort
- considérer ses impacts environnementaux
mais aussi économiques et sociaux.
16
17. ETAPE 1 : COMPRENDRE
– Enquête… avec un objet du quotidien
– Les enjeux du monde actuel
– Une réponse : le développement durable ?
17
18. LES ENJEUX DU MONDE ACTUEL
Des pressions de plus en plus
fortes sur la planète :
1 – l’évolution de la démographie
2 – l’effondrement de la biodiversité
3 – le changement climatique
18
19. 1- L’EVOLUTION DE LA DEMOGRAPHIE
Projection 2025 (Population < 15 ans en 2000)
19
20. 1- L’EVOLUTION DE LA DEMOGRAPHIE
Comment assurer la Sécurité
alimentaire ?
• Démographie / 2050 : + 50% ,
+3 milliards !
• Qualité de l’alimentation, malnutrition
Doubler la production ??
+ 100 % ???
20
22. 2- L’EFFONDREMENT DE LA BIODIVERSITE
• Plus de 12 000 espèces sont
menacées d’extinction dans le
monde
• Le rythme de disparition constaté est
de 100 à 1000 fois > au rythme
naturel
• Le changement climatique pourrait
induire une perte de 30 à 50 % des
espèces d’ici 2050 22
23. 3- LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Réchauffement enregistré entre 1960 et 2004
23
24. 3- LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
• Montée du niveau des mers
• Déplacement des zones climatiques et des biotopes
• Répartition des ressources en eau agriculture
• Difficultés d’adaptation des écosystèmes et des hommes
• Evénements météo « contrastés » (cyclones,
inondations…)
Europe : effets mitigés
Afrique : stress hydrique, pertes de superficies agricoles
Asie : risques de famine
Amérique du Sud : aridité, fonte des glaciers andins
Amérique N : événements extrêmes
24
25. RESUME N°2
L’évolution de la
démographie
2 points de
tension :
L’effondrement de la
- La sécurité alimentaire
biodiversité
et énergétique
- La pauvreté
Le changement
climatique
25
27. ETAPE 1 : COMPRENDRE
– Enquête… avec un objet du quotidien
– Les enjeux du monde actuel
– Une réponse : le développement durable ?
27
28. UNE REPONSE : LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
Comment concilier…
équilibre naturel de la planète
efficacité économique
justice sociale ?
28
29. UNE REPONSE : LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
? ? ?
? ?
? ?
? ?29
30. UNE REPONSE : LE DEVELOPPEMENT DURABLE ?
Selon Gro Harlem BRUNDTLAND, « Our
common future », 1987
Un développement qui
réponde aux besoins du
présent sans
compromettre la capacité
des générations futures
à répondre aux leurs.
30
31. LES AVANCEES A L’ONU
2010: projet Cancun
2009: Conférence de
Copenhague
2005: ratification pour la mise en œuvre
du Protocole de Kyoto
2002: Sommet mondial sur le Développement
durable, Johannesburg
1997: Conférence de Kyoto
1992: Conférence de Rio
1987: Rapport Brundtland, définition du concept de
« développement durable »
1972: Stockholm naissance du « concept d’éco
développement » 31
32. LES AVANCEES EN FRANCE
2010-2013: Stratégie Nationale
du Développement Durable
« Vers une économie verte et
équitable »
2010: Loi Grenelle 2
2009: Loi Grenelle 1
2007: Grenelle de l’Environnement
2005: Charte de l’Environnement intégrée à la
Constitution de la République Française
2003: 1ère Stratégie Nationale du Développement Durable
1978: 1er Ministère de l’Environnement 32
33. ETAPE 2 : AGIR
– Le développement durable :
objectifs et actions
– Exemple pratique avec le téléphone
portable
– Et moi ?
– Et mon établissement ?
– Et localement ?
33
34. LE DEVELOPPEMENT DURABLE : OBJECTIFS ET ACTIONS
Répondre
Nourrir Mieux consommer
aux divers besoins
9 milliards et plus sobrement
humains et en garantir
De personnes d’ici à 2050
l’égalité d’accès
Assurer l’équilibre Répondre à la
de la biodiversité: demande par des
espèces animales, moyens matériels
végétales respectueux
et milieux naturels de l’environnement
Limiter l’impact de Réduire
l’Homme sur le la consommation
réchauffement d’énergies
climatique fossiles et de
matières premières
Favoriser l’innovation
Utiliser les ressources technologique et le
naturelles de manière développement des
durable énergie
34
renouvelables
35. LE DEVELOPPEMENT DURABLE : OBJECTIFS ET ACTIONS
Les principales pistes d’action
• La lutte contre le changement climatique
• La préservation des milieux naturels et de la
biodiversité
• La sobriété de la consommation et la
production durable
• L’émergence d’une responsabilité
écologique
35
36. 1. LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Contrôle international des quotas et
des marchés « carbone »
Une réduction des
émissions de GES :
Diffusion des meilleures technologies
dont les énergies renouvelables
Rappel : l’énergie la moins émettrice et la moins
polluante est celle qui n’est pas consommée
36
37. RAPPEL : LES EMISSIONS ANNUELLES DE GAZ A EFFET DE
SERRE PAR SECTEUR
37
38. 2. LA PRESERVATION DES MILIEUX NATURELS ET DE LA
BIODIVERSITE
Limiter la perte et la pollution des ressources
naturelles : l’eau, l’air, les sols…
Préserver la nature
Concilier protection de la biodiversité
et efficacité économique
38
39. 3. LA SOBRIETE DE LA CONSOMMATION ET LA
PRODUCTION DURABLE
Modification des comportements
de consommation
Une consommation
et une production Eco conception
« responsables » Eco fonctionnalité
Limitation des déchets
39
40. 4. L’EMERGENCE D’UNE RESPONSABILITE ECOLOGIQUE
Accentuer la production
et l’accès à la connaissance
« On protège ce que
l’on connaît et aime »
Donner une place à l’implication
et à la participation
40
41. ETAPE 2 : AGIR
– Le développement durable : objectifs et
actions
– Exemple pratique avec le
téléphone portable
– Et moi ?
– Et mon établissement ?
– Et localement ?
41
42. EXEMPLE PRATIQUE
Le DD pour
le
TELEPHONE
PORTABLE ?
Quelles
actions
possibles ? 42
43. LE DD POUR LE TELEPHONE PORTABLE ?
Quelles actions possibles ?
POUR DES NOUVELLES LOIS INTERNATIONALES ET
NATIONALES ? :
• sur l’exploitation environnementale, sanitaire et les conditions
de travail
• des mines,
• des usines de fabrication,
• des systèmes de collecte et de recyclage.
• Sur la prise en compte de la souffrance et du stress au travail
• Sur le respect de la vie privée et des libertés publiques,
l’interdiction des géo-localisations
• …
43
44. LE DD POUR LE TELEPHONE PORTABLE ?
Quelles actions possibles ?
POUR DES NOUVELLES PRATIQUES DU BUSINESS ? :
- une notation « développement durable » de chaque entreprise
du cycle de vie du portable (extractive, fabricante, acheteuse,
transporteuse, vendeuse, recycleuse)
- la professionnalisation des circuits et des métiers pour la
collecte et le recyclage des portables
- la régulation des oligopoles et le lancement de politiques
d’investissement sur les réseaux
- l’adoption de transports moins contributeurs de GES : bateau,
train, cabotage
- …
44
45. LE DD POUR LE TELEPHONE PORTABLE ?
Quelles actions possibles ?
POUR DE NOUVELLES INNOVATIONS ?
- l’Eco-conception des appareils (bambou, etc) …
POUR PLUS DE CONNAISSANCES ?
- la multiplication d’enquêtes épidémiologiques …
POUR L’EVOLUTION DES COMPORTEMENTS DE
CHACUN ?
- un code d’usage du portable …
- « Rapporter, échanger un vieux contre un neuf, … » devient un
geste civique ? …
45
46. ET MOI ?
Pour moi ? Etudiant ?
M’interroger sur mon comportement d’achat ?
ne pas acheter ? acheter moins ? acheter mieux ?
M’interroger sur un usage responsable ?
ne pas l’utiliser ?
tenir compte des dangers liés à son utilisation : accidents de la
route, stress, libertés publiques, ondes ?
lui donner une seconde vie ?
M’interroger sur les implications dd du portable
dans ma future profession ?
Si je deviens juriste, manager, designer … ?
46
47. ETAPE 2 : AGIR
– Le développement durable : objectifs et
actions
– Exemple pratique avec le téléphone
portable
– Et moi ?
– Et mon établissement ?
– Et localement ?
47
48. JE MULTIPLIE MES GESTES POUR LE
DEVELOPPEMENT DURABLE
défi 1 – pour une UNE OPPORTUNITE POUR défi 7 – pour porter attention à
consommation respectueuse ma santé et à la qualité de mon
Ø Faire des économies ;
des hommes, de ma santé et de environnement social et
l'environnement Ø Préserver ma santé ; naturel.
défi 2 – pour toujours plus de Ø Favoriser des rencontres ;
savoirs, de connaissances et
d’expériences à mon actif Ø Multiplier les expériences sur
mon CV ;
défi 3 – pour prendre part à la
société française en Ø Trouver des débouchés
m’engageant de mille et unes professionnels ;
manières. Ø …
-défi 4 – pour réduire mes défi 8 - pour éviter de pratiquer
différentes consommations soi-même, ou d’être victime,
d’énergie. des exclusions dues
notamment au sexe, aux
défi 5 – pour utiliser les
handicaps, à la pauvreté, à
transports les moins
l’âge, à l’insuffisance
consommateurs en gaz à effet
d’éducation et de formation,
de serre et les moins polluants.
aux origines ethniques, etc.
défi 6 – pour préserver la ETRE RESPONSABLE DE MES défi 9 - pour soutenir la lutte
biodiversité et les ressources CHOIX ET DE MES ACTES contre la pauvreté partout dans
naturelles qui sont essentielles le monde.
En faisant le lien au quotidien
à la satisfaction de mes
entre mes propres gestes et
besoins humains les plus
l’impact qu’ils ont sur moi-même,
vitaux : respirer, boire, se
les autres et la nature. · 48
nourrir, se soigner, etc.·
49. ETAPE 2 : AGIR
– Le développement durable : objectifs et
actions
– Exemple pratique avec le téléphone
portable
– Et moi ?
– Et mon établissement ?
– Et localement ?
49
50. QUELLES SONT LES ACTIONS DU PLAN VERT
DANS MON ETABLISSEMENT ?
Défi 1 - Consommation et Défi 4 - Changement climatique et Défi 6 - Conservation et gestion
production durables énergies - Un Bilan Carbone des durable de la biodiversité et des
bâtiments et des activités ? Des ressources naturelles - Moins
Moins de papiers ? Moins de
actions d’économie d’énergie ? … d’eau gaspillée ? Un observatoire
déchets ? Du bio à la cantine ? …
des animaux du campus ? Moins
d’herbicide sur les plantations ?
…
Défi 2 – Formations et recherches Défi 7 - Santé publique, prévention
sur le développement durable et gestion des risques - Des
actions contre les MST, drogues,
Des conf, des cours, des TP, des
tabac, déséquilibres alimentaires,
formations, des thèses, un labo …
stress, harcèlements ? …
sur les questions du DD ?
Défi 3 – Gouvernance - Implication Défi 5 - Transport et mobilité Défi 8 - Démographie,
de la direction, des personnels et durables - Un Bilan Carbone des immigration, inclusion sociale Des
des étudiants dans les actions DD transports des étudiants et des actions pour la parité ? Des
de l’établissement, charte DD, personnels ? Des actions pour projets de lutte contre
rapport annuel DD, évaluation et réduire les déplacements ? Un l'exclusion? … Quoi d’autre ?
labellisation des actions DD, … parking à vélos ? …
Défi 9 - Défis internationaux en
matière de développement
durable et de pauvreté dans le
monde. Quelles actions ? 50
51. ETAPE 2 : AGIR
– Le développement durable : objectifs et
actions
– Exemple pratique avec le téléphone
portable
– Et moi ?
– Et mon établissement ?
– Et localement ?
51
52. LOCALEMENT, QUELLES ACTIONS DD ?
– Qui ? la collectivité locale, des entreprises,
des associations, des établissements
publics, ont des démarches DD ?
– Lesquelles ? Agenda 21, Plan Climat,
RSE…?
– Quelles actions DD me concernent moi et
mon établissement?
– Dans lesquelles puis-je m’investir ?…
52
Hinweis der Redaktion
Ce diaporama, produit d’un an de travail (sept. 2009/nov. 2010) entre les partenaires cités sur la diapositive, a pour objet de présenter aux étudiants, quelle que soit leur filière, le Développement durable comme l’une des réponses qui émerge dans le monde, et plus spécialement en Europe et en France, pour faire face à la conjonction inédite des grands enjeux écologiques, économiques et sociétaux du monde. Ce diaporama, conçu à « géométrie variable », est avant tout un document-support adaptable au contexte, à la formation et au degré de maturité des étudiants auxquels on souhaite s’adresser. Ce diaporama a vocation à structurer une conférence ou un exposé sur le développement durable : « le Développement Durable ? Comprendre et Agir » . Cette conférence peut s’intégrer dans un dispositif plus large de sensibilisation des étudiants au développement durable sous la forme d’une JOURNEE TRONC COMMUN DE CONNAISSANCES SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE Les trois temps souhaités de la journée « Tronc commun de connaissances sur le développement durable » Le matin : la conférence sur « le Développement Durable ? Comprendre et Agir » Le midi : un repas responsable L’après-midi : une ou des animations autour des actions DD de l’étudiant, de l’établissement et localement. Les objectifs de cette conférence et de cette journée Sensibiliser l’ensemble des étudiants aux enjeux, aux contenus et aux actions du développement durable Leur faire prendre conscience qu’il est aussi possible d’agir à leur échelle, dans leur consommation et leurs activités quotidiennes Des informations et notes pédagogiques sont proposées au conférencier, non forcément spécialiste du dévelopement durable, sous forme de commentaire pour chaque diapositive. Il ou elle pourra par ailleurs compléter ces informations sur les sites suivants (liste non exhaustive) : www.toutsurlenvironnement.fr l’information publique environnementale http://www.developpementdurable.gouv.fr ministère de l’Ecologie et du DD http://www.actu-environnement.com actualités sur l’environnement et le dd www.comite21.org association française spécialisée dans le DD www.association4d.org association « dossiers et débats pour un DD » www.ademe.fr informations pour réduire ses impacts environnementaux http://www.refedd.org Réseau français des étudiants pour le DD http://www.campusresponsables.com/ et http://www.fondaterra.com/ actions de mise en œuvre du DD dans l’enseignement supérieur www.agora21.org site francophone sur le DD www.mediaterre.org système d’information francophone sur le DD
Ce diaporama, produit d’un an de travail (sept. 2009/nov. 2010) entre les partenaires cités sur la diapositive, a pour objet de présenter aux étudiants, quelle que soit leur filière, le Développement durable comme l’une des réponses qui émerge dans le monde, et plus spécialement en Europe et en France, pour faire face à la conjonction inédite des grands enjeux écologiques, économiques et sociétaux du monde. Ce diaporama, conçu à « géométrie variable », est avant tout un document-support adaptable au contexte, à la formation et au degré de maturité des étudiants auxquels on souhaite s’adresser. Ce diaporama a vocation à structurer une conférence ou un exposé sur le développement durable : « le Développement Durable ? Comprendre et Agir » . Cette conférence peut s’intégrer dans un dispositif plus large de sensibilisation des étudiants au développement durable sous la forme d’une JOURNEE TRONC COMMUN DE CONNAISSANCES SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE Les trois temps souhaités de la journée « Tronc commun de connaissances sur le développement durable » Le matin : la conférence sur « le Développement Durable ? Comprendre et Agir » Le midi : un repas responsable L’après-midi : une ou des animations autour des actions DD de l’étudiant, de l’établissement et localement. Les objectifs de cette conférence et de cette journée Sensibiliser l’ensemble des étudiants aux enjeux, aux contenus et aux actions du développement durable Leur faire prendre conscience qu’il est aussi possible d’agir à leur échelle, dans leur consommation et leurs activités quotidiennes Des informations et notes pédagogiques sont proposées au conférencier, non forcément spécialiste du dévelopement durable, sous forme de commentaire pour chaque diapositive. Il ou elle pourra par ailleurs compléter ces informations sur les sites suivants (liste non exhaustive) : www.toutsurlenvironnement.fr l’information publique environnementale http://www.developpementdurable.gouv.fr ministère de l’Ecologie et du DD http://www.actu-environnement.com actualités sur l’environnement et le dd www.comite21.org association française spécialisée dans le DD www.association4d.org association « dossiers et débats pour un DD » www.ademe.fr informations pour réduire ses impacts environnementaux http://www.refedd.org Réseau français des étudiants pour le DD http://www.campusresponsables.com/ et http://www.fondaterra.com/ actions de mise en œuvre du DD dans l’enseignement supérieur www.agora21.org site francophone sur le DD www.mediaterre.org système d’information francophone sur le DD
Ce diaporama est construit en boucle : Étape 1 : COMPRENDRE (diapo 3 à 31) il démarre sur l’analyse d’un objet qui appartient au quotidien de l’étudiant puis se tourne vers les enjeux plus généraux de la notion de développement durable Étape 2 : AGIR (diapo 32 à 51) et sur les pistes de solution qui s’en dégagent Enfin retour vers l’étudiant : 1: sa vie quotidienne (guide d’auto-évaluation) 2: son établissement (plan vert) 3: localement (partenaires du territoire)
Il va s’agir d’étudier un objet du quotidien pour mieux comprendre en quoi consiste une démarche de développement durable
En interrogeant de la sorte, sous forme de devinette, il s’agit de faire prendre conscience aux étudiants : de la notion d’impact qu’il existe plusieurs sortes d’impacts qui touchent tant les sociétés humaines que leurs environnements qu’ils peuvent se révéler positifs comme négatifs , selon le point de vue d’où l’on se place
Le téléphone portable, sorte de mini radio qui envoit et reçoit des signaux UHF (ultra haute fréquence) de très faible puissance en utilisant de l’énergie, a révolutionné notre vie quotidienne en nous permettant de communiquer sans fil, partout où il y a un réseau de téléphonie mobile. Que nous dit le mot ? TELEPHONE (dictionnaire Petit Larousse) : « nom masculin singulier – appareil transmettant au loin la parole» Il existe plusieurs sortes de téléphones (Dictionnaire Collaboratif - http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/t%C3%A9l%C3%A9phone): filaire : téléphone raccordé au réseau par fil (par opposition à portable) - fixe : téléphone fixe, par opposition au portable - MMS : message pouvant contenir des images, du son ou du texte transmis par téléphone portable - ordiphone : téléphone portable intégrant des fonctions de traitement de l'information - smartphone : téléphone portable intégrant des fonctions de traitement de l'information - SMS : court message écrit transmis par téléphone portable - taxiphone : boutique proposant différents services de télécommunications (téléphone, fax, Internet...) On parle aussi de « portable » ou de « mobile » pour désigner le téléphone portable.
Il est proposé aux étudiants une analyse du bien de consommation : « téléphone portable » sous l’angle du développement durable. Nous vous proposons de découvrir les impacts environnementaux, économiques et sociaux, positifs comme négatifs, de cet outil tout au long de son cycle de vie.
Vers une analyse du « téléphone portable » sous l’angle du développement durable. 1/ l'analyse du cycle de vie : Il s’agit de prendre en considération qu’un téléphone portable est le résultat d’une série de processus de production, de transformation, de transport, etc. jusqu’à son élimination. C’est raisonner « en boucle » ou « du berceau à la tombe ».
Exemple de l’impact « émission de gaz à effet de serre » à chaque étape du cycle de vie du portable. Source : étude de l’ADEME http://www.ademe.fr/internet/telephone-portable/site-web/portable.pdf
Vers une analyse du « téléphone portable » sous l’angle du développement durable. 2/ l'analyse des impacts environnementaux, économiques et sociaux : Le Développement durable nous propose d’analyser tout bien de consommation, toute action, tout projet, toute politique à travers le filtre de ses impacts (positifs et négatifs) sur les champs économiques, sociaux et environnementaux et les alternatives doivent être évaluées à l’aune des critères et indicateurs ad hoc. Il s’agit de rappeler quelle peut être la nature d’un impact selon qu’il concerne l’environnemental, l ’économique ou le social. Cette nature est toute relative puisqu’elle est dépendante des états de la sciences et des priorités qui sont données – par ex. il y a 10 ans, les émissions de gaz à effet de serre n’étaient pas comptabilisées.
Le téléphone portable contient : · matière plastique (coque et clavier) qui représente 63 % des matériaux d'un portable · métaux non ferreux (cartes électroniques et câbles), · métaux lourds · substances chimiques. · plus de 40 matières premières dont le lithium, le béryllium, le titane, le chrome, le nickel, le cuivre, l’arsenic, l’argent, l’or, le platine, le silicium, le soufre, le bore, le chlore, le tantale, le palladium et l’indium (élément important pour la production d’écrans plats et d’écrans tactiles pour les ordinateurs et mobiles) qu’il s’agit donc de prélever du milieu naturel dans des conditions souvent difficiles pour l’environnement et surtout pour les populations. 1. Les impacts environnementaux du prélèvement des matières premières du portable Pollutions - L’extraction de la quantité d’or, nécessaire, par exemple, à la fabrication de l’équivalent d’une alliance, génère environ 20 tonnes de déchets, dont la majeure partie est constituée de gravats traités au cyanure utilisé pour séparer l’or de la pierre. Le principal problème est que les gravats traités au cyanure dégagent de l’acide sulfurique durant de longues périodes. Par exemple, les mines que les Romains exploitaient dans l’Antiquité en France libèrent encore aujourd’hui de l’acide sulfurique. - Les substances acides, les méthodes d’extraction électrique et les lessiveuses de minerai d’une mine de cuivre peuvent causer une pollution majeure de l’air. Réduction des ressources naturelles Téléphones mobiles, écrans plats ou cellules photovoltaïques n’existeraient pas sans certains métaux rares. Ils sont souvent utilisés en infimes quantités dans des alliages avec d’autres métaux. Ils coûtent généralement chers et ne sont disponibles qu’en faible quantité dans la nature. Par exemple, le tantale, un métal rare et précieux, est très demandé aujourd’hui car la majeure partie du tantale est utilisée pour produire de minuscules condensateurs électrolytiques à grande capacité qui se retrouvent partout dans la microélectronique moderne, par exemple dans les téléphones mobiles et la construction automobile. Perte de la biodiversité L’exploitation de mines sont à l’origine de la déforestation et d’atteintes multiples au milieu naturel. Emissions de gaz à effet de serre Le bois est une des matières premières les plus importantes pour la construction et l’énergie. C’est pourquoi des forêts tropicales sont déboisées dans le monde entier. Mais les forêts tropicales stockent d’immenses quantités de dioxyde de carbone (CO2), le gaz essentiellement à l’origine du changement climatique. Si les arbres sont déracinés, ce CO2 sera libéré lors de leur combustion ou plus tard lors de leur décomposition. Le déboisement des forêts tropicales représente près de 20 % des émissions mondiales de CO2. Il s'agit de la deuxième source de gaz à effet de serre. 2. Les impacts économiques du prélèvement des matières premières du portable Création de richesses - La rareté des ressources naturelles disponibles, conjuguée aux exigences du développement et de l’industrialisation des pays émergents, amènent une augmentation du prix des matières premières sur le marché. Par exemple, 200 tonnes de platine, présente dans le téléphone portable, sont extraites chaque année – dont 90 % en Russie et en Afrique du Sud. L’extraction du métal est très chère. Pour obtenir 30 grammes de platine, il faut traiter jusque dix tonnes de minerai. - Pour certains pays du Sud, le fait de posséder d’importantes ressources de matières premières peut favoriser ce qu’on désigne comme une « économie de la rente ». L’économie de la rente traduit la dépendance vis à vis des recettes régulières liées aux matières premières. La rente peut financer d’importantes bureaucraties, et se transférer à l’étranger sur des comptes privés. Elle évite de faire les efforts d’éducation et de productivité indispensables dans une économie moderne et surtout de diversifier ses activités économiques. - L’exploitation des mines est souvent le fait, dans les pays du sud, de situations où la population locale a le sentiment d’être dépossédée par une entreprise privée, généralement étrangère, à qui a été concédée l’extraction, parfois la transformation et l’exportation des minerais et matériaux nationaux. Dans ce contexte, on peut observer un développement exacerbé de la corruption. Innovation Très peu, sinon pas d’innovations, sont développées actuellement par les entreprises d’extraction ou de transformation des matières premières nécessaires à la fabrication d’un téléphone portable. VERIFIER 3. Les impacts sociaux du prélèvement des matières premières du portable santé Jamais, sinon peu protégés, les travailleurs dans les mines subissent des émanations toxiques lors des activités d’extraction et de transformation des matières premières nécessaires au téléphone portable. Par exemple, l ’extraction du cuivre [1] peut provoquer des émissions de dioxyde de soufre. Le cuivre peut provoquer l’infertilité et à forte dose, peut entrainer la nécrose du foie. culture Dégradation des paysages : la population locale subit la dégradation de son environnement patrimonial, culturel et naturel lien social/gouvernance Corruption, conflits armés, instabilités politiques pour accéder aux « pactole » que représente ces sources de matières premières. La fragilité des régimes politiques de certains pays et les inégalités sociales peuvent conduire à des systèmes d’instabilité chroniques. Ainsi, il existerait un lien causal direct entre ce commerce des minerais en provenance de l'est de la RDC et les atrocités perpétrées à l’encontre des civils congolais [2] . De récentes enquêtes menées par Global Witness http://www.globalwitness.org/ et le Groupe d’experts des Nations Unies révèlent que les principaux groupes armés impliqués dans les combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) se financent tous par le commerce de minerais de grande valeur. Ces minerais permettent de produire des métaux, dont l’étain et le tantale, qui entrent dans la fabrication des téléphones portables. Il semblerait que le conflit dans l’est du Congo ait été alimenté en partie par la hausse mondiale dans la demande pour les téléphones portables ( Du sang dans nos portables , Patrick Forest Dossier pédagogique: http://www.e-media.ch/dyn/2626.htm) conditions de travail - racket, violence, prostitution - travail des enfants Une grande partie de la main d’œuvre vit et travaille dans des mauvaises conditions physiques et sociales. Certaines associations dénoncent des abus des droits de l’homme dans ces industries extractives : travail forcé, déplacements de populations, tortures, viols, salaires de misère, etc. [1] http://ecophilopat.fr/index.html [2] www.alliancesud.ch/fr/documentation/dossiers/portable/production
Les lieux de fabrication majoritairement en Chine 1. Les impacts environnementaux de la fabrication du téléphone portable pollutions et émissions de gaz à effet de serre La fabrication est la phase la plus polluante du cycle de vie [1] des appareils électroniques, car très gourmande en eau, en énergie et en produits chimiques. Une étude de l’ADEME [2] sur le téléphone portable a permis de démontrer que la phase la plus impactante pour l’environnement est la phase de fabrication, suivie de la phase d’utilisation, celle liée aux transports étant « quasiment » négligeable. La phase de fabrication est celle qui impacte le plus d’un point de vue environnemental. L’étude de l’ADEME [ 4 ] a permis d’identifier les éléments du téléphone qui sont responsables de la majorité des impacts liés à la phase de fabrication. Ceux-ci sont par ordre d’importance : L’écran LCD - L’ensemble électronique hors batterie et écran - La batterie Lithium-ion - Le chargeur 2. Les impacts économiques de la fabrication du téléphone portable création de richesses - Un téléphone mobile sur deux est produit en Chine - Les principaux vendeurs de mobiles ont tous des usines de production en Chine, Tianjin, Beijing et Shenzhen étant les trois villes où le plus de mobiles sont produits avec plus de 100 millions de terminaux conçus en moyenne. Dans la production chinoise, il faut compter celle de Taiwan [5] qui a progressé à elle seule de plus de 40%, atteignant les 29,9 millions d'unités. Les cinq plus gros fabricants de mobiles ont représenté à eux seuls 87,4 millions des téléphones portables produits en Chine, mais il est à noter que les fabricants purement chinois ont également fortement progressé grâce à de nombreux contrats avec des opérateurs mobiles occidentaux et des marchés émergents ; ils écoulent toujours plus de terminaux sur les marchés extérieurs, essentiellement sur le segment de l'entrée de gamme, mais peu à peu aussi sur des terminaux plus élaborés. Un marché de 40 milliards de dollars en 2010. Forte de 640 millions de clients au téléphone mobile, la Chine est très convoitée par les équipementiers télécoms. En janvier 2009, les trois opérateurs nationaux, China Mobile, China Unicom et China Telecom , [6] ont chacun décroché une licence pour déployer leur propre réseau de téléphonie mobile de troisième génération (3G). Dans l'empire du Milieu, les équipementiers nationaux devraient absorber la moitié des commandes des trois opérateurs, selon un cabinet d'études chinois. Huawei, premier fabricant d'équipements de télécommunications du pays, devrait se tailler la part du lion. Il serait suivi par son concurrent ZTE dont le nom signifie « prospérité de la Chine » en mandarin. Monde : les revenus de l'industrie mobile (en milliards de dollars) Source : Strategy Analytics, 2006 Années Montant des revenus Evolution annuelle 2005 562,1 -- 2006 623,9 + 11 % Emplois - problématique des délocalisations des lieux européens et français de production vers la Chine pour une raison de travail à bas coût - plus de 50% des téléphones portables sont fabriqués dans des centres de productions chinois [7] [8] , la Chine est plus que jamais la plaque tournante de la fabrication des téléphones portables . Les combinés GSM restent le gros de la production, même si les terminaux CDMA ont connu un regain d'intérêt sur les marchés émergents en Afrique, en Inde et sur certains d'Asie Centrale. - Au Sud, la croissance de la consommation impacte sur les lieux de fabrication. Les pays du Sud deviennent eux-mêmes des consommateurs de plus en plus friands d’appareils électroniques, et en particulier de téléphones portables. Avec plus de 1 milliard d’habitants, l’Inde représente un marché énorme et en forte croissance. Les trois premiers fabricants mondiaux l’ont vite compris et, après la Chine, investissent massivement dans des centres de production indiens. La plus grande partie de la production est destinée au marché intérieur. Innovations Innovations techniques : vers un téléphone mobile toujours plus léger, plus petit, plus puissante : « de troisième génération » ou « 3G ». Innovation économique avec l’Internalisation économique des coûts environnementaux dans le produit avec le principe « Pollueur-Payeur » : Appliqué au domaine des déchets, le principe du pollueur payeur implique que tout producteur de déchets en paie l’élimination dans le respect de l’environnement. Ce principe, énoncé dans une directive européenne (DEEE), oblige les fabricants soit à mettre en place un système individuel de collecte sélective des déchets, soit à contribuer financièrement à un système existant. L’idée étant d’amener le producteur à concevoir dès l’origine des produits moins toxiques et plus faciles à recycler. Une directive européenne (RoHS) restreint l’utilisation de plusieurs substances toxiques – six au total – dans les équipements électroniques. Le plomb, le cadmium ou le mercure, notamment, sont ainsi bannis des nouveaux appareils commercialisés en Europe. L’application de cette directive a en fait des répercussions à l’échelle mondiale. L’industrie électronique étant globalisée – les pièces qui composent un ordinateur ou un téléphone portable peuvent provenir des cinq continents – les fabricants ont été contraints d’appliquer la directive à l’ensemble de leurs sites de production, y compris chez leurs sous-traitants. Malgré cette évolution positive, d’importantes lacunes subsistent. En premier lieu, la restriction de l’utilisation des substances toxiques ne s’applique qu’au produit final. Les fabricants recourent encore à des produits toxiques pour la production des pièces électroniques qui, bien qu’imperceptibles dans le produit final, continuent à polluer. Par ailleurs, un certain nombre de substances dangereuses [9] pour la santé et l’environnement n’apparaissent pas dans la liste des produits bannis, et sont toujours utilisées. 3. Les impacts sociaux de la fabrication du téléphone portable Fabrication en Chine - La Chine, plaque tournante de la fabrication des téléphones portables. [10] Santé - santé au travail (cf OIT) Culture - destructuration des tissus sociaux et familiaux chinois du fait des migrations rurales vers les villes Lien social/gouvernance - destructuration des tissus sociaux et familiaux chinois du fait des migrations rurales vers les villes Connaissance/éducation – accès à l’éducation pour les travailleurs pauvres dans les usines chinoises ? Conditions de travail – cf articles et rapports de l’OIT. [1] L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) est une méthodologie qui permet d’évaluer les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service sur l’ensemble de son cycle de vie. [2] www.ademe.fr [3] Le produit étudié est un téléphone portable « moyen » de deuxième génération. Sa masse est de 383 grammes : le téléphone pèse 133g, l’emballage 130g et le chargeur 120g. Ce téléphone possède les fonctionnalités suivantes : Appels entrant et sortant, SMS entrant et sortant, Répertoire, Réveil et Calculatrice. Ce téléphone est utilisé durant 2 ans, à raison de 5,5 heures d’appels entrants et sortants par mois et en étant mis en charge en moyenne 45 minutes chaque jour. [4] www.ademe.fr - http://www.ademe.fr/internet/telephone-portable/site-web/portable.pdf [5] http://www.generation-nt.com/production-terminaux-convergents-doublement-taiwan-actualite-65575.html [6] http://www.lefigaro.fr/societes-etrangeres/2008/05/27/04011-20080527ARTFIG00249-telecoms-la-chine-va-lancer-le-mobile-du-futur-.php [7] http://www.generation-nt.com/s/chine+moitie+production+mondiale+telephones+portables/?or [8] http://www.generation-nt.com/chine-moitie-production-mondiale-telephones-portables-actualite-65684.html [9] Notamment béryllium, chlorure de polyvinyle (PVC) et tous les retardateurs de flamme bromés (pour l’heure deux types de retardateurs sont interdits). [10] Wang Chuanfu, un pactole amassé sur les chapeaux de roue , Philippe Grangereau, Libération, 29 octobre 2009 [L'homme qui détient la moitié du marché mondial des batteries de téléphone portable] http://www.liberation.fr/economie/0101599265-wang-chuanfu-un-pactole-amasse-sur-les-chapeaux-de-roue La Chine, nouvel eldorado des télécoms , Marc Cherk, Le Figaro, 23 mars 2009 http://www.lefigaro.fr/societes/2009/03/21/04015-20090321ARTFIG00632-la-chine-nouvel-eldorado-des-telecoms-.php
Il s’agit des activités de vente des téléphones portables en magasins, via internet, autres …. 1. Les impacts environnementaux D’après l’étude de l’ADEME ( http://www.ademe.fr/internet/telephone-portable/site-web/portable.pdf ), la phase de transport paraît proportionnellement très faiblement contributrice aux impacts sur l’ensemble des indicateurs environnementaux, sauf pour la destruction de la couche d’ozone où elle génère 10 % de la pollution. 2. Les impacts économiques L’explosion de la demande découle du sous-développement initial des réseaux de télécommunication filaire dans les pays du Sud. création de richesses : l'Asie représente 39 % du marché mobile mondial en volume - La moitié de la population mondiale serait équipée d'un téléphone mobile en 2010. En 2007, 1,1 milliard de téléphones mobiles ont été vendus dans le monde (22 millions en France). Forte croissance du marché sur l'Asie, le Moyen-Orient et l'Afrique. Baisse en Europe. concentration en oligopoles et spéculation sur les nouvelles technologies (crash de l’industrie des télécommunications en 2001-2002 d’où la destruction de dizaines de milliers d’emplois) - L’industrie du téléphone mobile, presque totalement déréglementée, est en position fragile et sa chute pourrait avoir un impact sur l’économie mondiale La téléphonie sans fil bénéficie d’investissements massifs en matière d’innovation et de marketing, beaucoup moins en infrastructures Monde : Les investissement publicitaires sur le mobile Source : Informa et Telecom, Reuters, septembre 2006 Années Montant des investissements (en milliards de dollars) 2011 (estimations) 11,35 2007 (estimations) 1,50 2006 (estimations) 0,87 le paradoxe du marché des télécommunications : la concurrence exacerbée a engendré une énorme surcapacité au niveau global et un sous-investissement chronique au niveau local. - La faiblesse des réseaux de communication mobile a une origine structurelle : les relais sont dépourvus de générateurs de secours, un problème que ne connaît pas le réseau filaire, puisque le courant passe en même temps que les communications. Cela nécessite des investissements colossaux qu’aucun opérateur ne peut envisager sans risquer la faillite. risque de morcellement du marché avec des standards incompatibles (impossible d’utiliser un seul appareil pour passer des appels, télécharger des données, consulter Internet, recourir au visiophone...) La compétition qui se déchaîne autour des prochaines générations de technologies mobiles pourrait amplifier ces problèmes. marché inondé par des téléphones à bas prix – stratégie commerciale suivie : offre client, points-fidélité, tarifs attractifs pour l'achat du dernier modèle... les fabricants et les opérateurs rivalisent d'ingéniosité pour faire acquérir un nouveau mobile. Innovation : l e progrès de la miniaturisation : ajout de composants électroniques plus nombreux (images, sons et vidéos) vers un téléphone mobile toujours plus léger, plus petit, plus puissant (&quot;de troisième génération&quot; ou «3G ») mais le détourne de ses fonctions primaires. Aujourd’hui, il pèse à peine 60 grammes et il est devenu : agenda électronique, appareil photo, navigateur Internet, baladeur, console de jeux, enregistreur vidéo et son, télévision, etc. Dans l’avenir, nouvelles fonctionnalités de localisation automatique (guidage pour piétons et informations locales), des systèmes de paiement (porte-monnaie électronique déjà utilisé au Japon) et devenir de véritables &quot;couteaux suisses numériques&quot; cumulant une multitude de fonctions. 3. Les impacts sociaux Les nouvelles fonctions technologiques, les offres clientèles, les points de fidélité et des tarifs attractifs pour l’acquisition d’un nouveau modèle poussent les consommateurs à avoir &quot;le téléphone dernier cri&quot; ou &quot;le téléphone de technologie de pointe&quot;. conditions de travail des vendeurs de portables –la souffrance au travail. lien social/gouvernance Le problème des libertés publiques parce que les réseaux de téléphonie mobiles sont centralisés, ils sont plus facilement contrôlables que l’internet.. la possession de l’objet « portable » tient lieu de statut social. La banalisation de l’objet est en train de marginaliser socialement et professionnellement les individus qui n’en possèdent pas. Deux fantasmes nourris par le marketing : le «contact permanent » - communiquer avec le monde entier tout en se déplaçant. transgresser les normes et les pratiques dominantes - grâce à la téléphonie mobile, l’individu pourrait échapper à sa place ordinaire dans la société. Culture : le principe « d’utilité » à la base de la possession d’un téléphone portable. Quid du statut de « l’inutile » et de « l’inutilité » - auparavant perçus comme le summum « du vivre bien » (« perdre son temps », par exemple, revendiqué comme un espace de richesse intérieure, de libertés et d’apprentissages structurants, idem pour « s’ennuyer », etc). connaissance/éducation : impact du téléphone mobile sur les contenus et les modes d’apprentissage
Pour quels usages ? : L'utilisateur ayant souscrit à un abonnement auprès d'un opérateur de télécommunications peut passer un appel téléphonique à un destinataire également raccordé en composant son numéro . Outre la communication téléphonique classique, le téléphone mobile a développé d'autres fonctionnalités telles que l'envoi de textes courts ( SMS ), la photographie ou la vidéo numérique , l'accès au Web . Le téléphone portable connaît un succès important : le nombre d'abonnés est passé de deux à plus de quatre milliards sur la planète depuis 2007. On parle d’une augmentation annuelle du nombre d’abonnés de 7 à 8 %. L’innovation technologique et les offres tarifaires sont généralement présentées comme à l’origine de cette accroissement. Le téléphone portable sur la vie quotidienne a apporté quantités de progrès : il permet de faire circuler l'information malgré la censure et la répression, transformer les réseaux sociaux et économiques dans nombre de pays... Mais des méfaits sont aussi à signaler : cyberintimidation, happy-slapping... 1. Les impacts environnementaux pollutions - D’après l’étude de l’ADEME( http://www.ademe.fr/internet/telephone-portable/site-web/portable.pdf ), la phase d’utilisation du portable est responsable de 1 % à 19 % des impacts selon les indicateurs environnementaux. Il est rappelé que même lorsqu’il n’est pas en train de recharger, s’il est resté branché, le chargeur du téléphone continue de consommer de l’électricité. - En outre, il y a aussi la pollution sonore dans l’espace public lorsqu’il y a utilisation permanente de cet outil à proximité d’autres personnes sans en tenir compte. 2. Les impacts économiques Top 10 des pays en fonction de leur nombre d'abonnements mobiles (en millions) Source : Informa Telecoms & Média, avril 2006 Pays Nombre d'abonnés mobiles en 2005 Chine 376,3 Etats-Unis 208,2 Russie 126,2 Japon 90,2 Brésil 86,9 Inde 77,6 Allemagne 74,8 Italie 69,3 Royaume-Uni 65,1 France 47,2 Cinq milliards d’abonnés au téléphone mobile en 2010 La planète compte plus de 5 milliards d’abonnés au téléphone mobile. L’Asie connaît la plus forte croissance. l’évolution du nombre d’abonnements mobiles dans le monde ( Sources multiples : Idate, EMC, ART, etc.) 1992 : 23 millions 1996 : 140 millions 2000 : 720 millions 2004 : 1,7 milliard 2008 : près de 4 milliards 2009 : environ 4,6 milliards 2010 : plus de 5 milliards (dont plus de 800 millions pour la Chine) ATTENTION : Annoncer qu’il y a 5 milliards d’abonnements ne signifie pas qu’il y a 5 milliards d’abonnés différents. De nombreuses personnes, particulièrement dans les pays en voie de développement, comptent plusieurs cartes SIM prépayées (2, 3, 4, voire plus), ceci afin de profiter des meilleurs tarifs selon les opérateurs. Cela explique pourquoi certains pays ont des taux de pénétration supérieurs à 100 %. Comparer ce nombre, aussi symbolique soit-il, au total de la population mondiale (entre 6,8 et 7 milliards), n’est donc pas parfaitement adéquat. De plus, dans certains pays en développement un abonnement mobile coûte moins cher qu'une ligne fixe, et la famille entière profite alors de l'abonnement. Donc annoncer que 5 milliards de personnes ont un abonnement à la téléphonie mobile, est tout simplement faux. - 1,3 abonnement par abonné mobile en 2010 - Le nombre d'abonnements par abonné à des services mobile s'établissait à 1,29 en 2007 dans le monde. Celui-ci ne devrait progresser que très légèrement, à 1,32 en 2013. - En 2004, les abonnés américains ont passé plus de 15 milliards d’heures sur leur téléphone cellulaire ; les Européens ont envoyé 113 milliards de SMS (Short Message Services), et la Chine, avec 220 milliards de messages texte, se classe en tête de cette catégorie. création de richesses : le mobile, un support pour diffuser de nouveaux services payants Au vu des profits générés, les opérateurs se bousculent pour proposer des « services » partout dans le monde : 6,7 milliards de revenus pour les applications mobiles en 2010 – Près de 18 % des applications mobiles téléchargées seraient payantes, elles pourraient peser 6,7 milliards de dollars au niveau mondial en 2010 et 29,4 milliards en 2013. Exemple : au Japon, en 2004, le leader japonais du secteur aurait tiré 20 % de ses revenus, soit 9 milliards de dollars, des téléchargements effectués par les 42 millions d’utilisateurs du service Internet i-mode (horoscopes, jeux et, surtout sonneries). L' Europe en tête du marché de la téléphonie mobile - Avec 400 milliards de dollars de revenus générés par les opérateurs de téléphonie mobiles, la région Europe et Moyen-Orient (EMEA) était en tête en 2005, quid en 2010 ? développement économique Dans les PVD, moyen essentiel de télécommunication pour les contacts professionnels et sociaux. Il peut appuyer des réformes agricoles (informe les paysans sur les prix, les semences, la météo…) et sauver la vie de malades et de femmes enceintes en zone rurale Amener les téléphones vers les campagnes pour aider le développement des pays du Sud : Dans les pays du Sud, le téléphone mobile est pour la plupart de ses utilisateurs le premier et souvent le seul moyen d’accès aux télécommunications. Il permet également d´établir et de maintenir des contacts professionnels et sociaux plus facilement : - ouverture de centres téléphoniques et internet haut débit ruraux pour appuyer la réforme de l’agriculture : les informations sur les prix, la disponibilité des semences et engrais, les prévisions météorologiques sont ainsi accessibles. - Internet et le téléphone portable auraient fait chuter le nombre de décès maternels, selon des responsables sanitaires du Ghana. - L’Applications Laboratory de la banque Grameen, a travaillé avec le Service de santé du Ghana (GHS) pour fournir des téléphones à un prix abordable aux femmes enceintes dans la région du Haut Ghana oriental. Les femmes reçoivent des réponses à des questions anténatales et post-natales classiques, ainsi que des rappels pour des examens médicaux et des vaccinations. [1] innovation - Face au tassement des revenus générés par les services voix et la pression sur les SMS, de nombreux opérateurs s’orientent vers les réseaux sociaux. Au travers des partenariats avec MySpace ou Facebook, 4 pistes de revenus : - les téléchargements de musique et les produits de personnalisation. - l’optimisation de l’accès par le mobile aux réseaux sociaux. - la publicité géolocalisée - la publicité contextuelle constituent pour les opérateurs deux autres moyens de stimuler les réseaux sociaux. Bien au-delà des revenus directs que peuvent générer les réseaux sociaux, ce qui compte le plus sont les avantages indirects que les opérateurs peuvent espérer retirer des partenariats qu’ils auront conclus. « Le segment de consommateurs qu’il faut cibler, c’est celui qui achètera les services à valeur ajoutée de prochaine génération ». - Les réseaux sociaux géo-localisés (cad une géo-localisation combinée aux réseau-sociaux) : un nouveau marché prometteur mais qui pose de vraies questions sur le respect de la vie privée et les libertés publiques. - Afin d’être plus durables d’un point de vue écologique, et plutôt que d’être remplacés et jetés, les appareils devraient être conçus pour des mises à jour potentielles, telles que la possibilité d’ajouter de la mémoire sur les ordinateurs ou d’adapter un téléphone portable à différentes normes de communication. 3. Les impacts sociaux Santé – impacts sanitaires - impact de la téléphonie sans fil et des relais - des risques sanitaires ? à compléter INPES –(cf AFSSET et Grenelle des Ondes) Recommandations scientifiques internationales du Rapport BIOINITIATIVE (Août 2007) Hautes/Hyper Fréquences : 0,6 volt/mètre et même 0,02 V/m à l'intérieur et zones de repos (soit 1 microWatt/m²) - Voir aussi : la Résolution de Salzbourg - ( doc Word en anglais ) : 1 mW/m² [ = 0,614 V/m ] Normes officielles françaises Décret n°2002-775 du 3 Mai 2002 téléphonie mobile GSM 900 : 41 volt/mètre téléphonie mobile GSM 1800 : 58 volt/mètre téléphonie mobile UMTS 2200 (3G) : 61 volt/mètre Soit de 100 à 400 fois les recommandations scientifiques Source : http://www.demain-conseils.com/progs/main.php ? - les téléphones portables seraient responsables d’accidents de la route (en 2002, responsables de 6% des accidents aux Etats-Unis) d’où l’interdiction en France d’utiliser le portable en voiture. Santé – qualité de vie - Face à l’allongement de la durée du travail, au chômage, à la destruction des services publics qui rendent plus pénibles la vie des habitants, ceux-ci se tournent vers la communication mobile pour tenter de surmonter, individuellement, des difficultés quotidiennes. Aux Etats-Unis, la journée de labeur a progressé de 20 % depuis 1970, principalement à cause de la baisse du pouvoir d’achat des salaires. Pour les femmes, l’entrée sur le marché du travail s’est ajoutée aux tâches domestiques, dont elles conservent le quasi-monopole. Le développement des télécommunications mobiles a souvent coïncidé avec cette dégradation de la qualité de vie, le recul des services publics forçant les foyers à jongler en permanence et en temps réel entre les nécessités du travail, des courses, de la garde des enfants et du soin apporté aux personnes âgées. Avec ses 269 millions d’abonnés, la Chine est devenue le plus grand territoire de la téléphonie mobile. Ce développement vertigineux est autant lié à la constitution d’une classe moyenne urbaine qu’aux vastes migrations internes provoquées par l’entrée du pays dans le marché planétaire. Des millions de personnes quittent leur lieu de naissance pour trouver un travail. La plupart sont surexploités : selon le directeur adjoint du Bureau chinois de l’inspection du travail, « dans le delta de la Rivière de perles, seuls 30 % des gens travaillent 8 heures par jour, et 46 % travaillent 14 heures» . - le problème du stress surcharge mentale – être continuellement sous astreinte de communication – « la connection sans fin » Esclaves volontaires du téléphone portable - le téléphone portable s’est répandu jusqu’à devenir le moyen de communication le plus convoité, voire même un véritable phénomène de société. culture - Avec la généralisation du téléphone mobile, il se définit les règles d’un nouveau mode de communication qui semble très pratique et agréable, mais également intrusif au point de devenir parfois insupportable. Un tel bouleversement culturel nécessite l’invention de nouveaux codes appropriés à la conversation téléphonique : comment commencer, finir, laisser parler l’interlocuteur, etc. La généralisation de ce nouveau médium engendre des changements profonds dans les rapports entre le domicile et le travail, entre les hommes et les femmes – et entre les classes sociales. - Apprendre à se satisfaire d’un service médiocre - Le développement anarchique d’un marché perpétuellement saturé crée de nombreux problèmes. Aux Etats-Unis, le nombre des plaintes portant sur la qualité du service et les pratiques de facturation des opérateurs explose (près de 11 % des abonnés). En 2002, 60 % des abonnés s’étaient d’ailleurs plaints au moins une fois auprès des services clientèle. En 2003, un rapport gouvernemental imputait au sous-investissement la faiblesse de la couverture, le parasitage des fréquences et la saturation des réseaux qui interrompent les appels : un cinquième des usagers ont vu plus d’une communication sur dix s’interrompre inopinément. La médiocrité du service s’explique surtout par le fait que « les téléphones portables sont bien moins performants que leurs ancêtres fixes» . Les performances du réseau sans fil semblent nettement inférieures à celles du vieux réseau filaire qui avait été conçu selon des standards de fiabilité surpassant largement tout ce qui se fait aujourd’hui. Dans le monde entier, les jeunes générations apprennent à se satisfaire d’un service tout juste médiocre. lien social/gouvernance - Le perfectionnement des appareils impacte la fonction sociale du téléphone. Par exemple, le site de réseau social est en train de devenir une véritable plaque tournante des communications et du divertissement pour le consommateur ; il intègre en effet tous les outils de communication : e-mail, messagerie instantanée, texte, voix sur IP, partage de contenus, etc. - Les téléphones portables se sont répandus d'une manière fulgurante dans les pays en développement, créant ainsi des possibilités de mobilisation et de connexion pour les citoyens. Mais si les informations ne sont pas vérifiées ou pas fiables, ce nouveau moyen d'action perd toute sa crédibilité - accès facilité à l’autre : bonne ou mauvaise chose ? effet de tribu : le devenir de la liberté individuelle qui se construit dans la « vacance ». connaissance/éducation - présence en tous lieux : l’école, l’entreprise, etc – problèmes de concentration des élèves, affaiblissement du pacte social, - apprendre la désimplication, la lecture d’image, de rythme etc … - Le téléphone portable est une nouvelle forme de communication pour les jeunes. Même si la plupart des comportements sont positifs, de plus en plus d’enfants et d’adolescents l'utilisent pour harceler et intimider les autres : la cyberintimidation. conditions de travail : problème de fatigue et de stress liés à une astreinte permanente, à une connection perpétuelle Une des principales conséquences de cette nouvelle phase de privatisation par la mobilité est l’évolution du rapport entre vie privée et travail. Ce processus n’a rien de simple ni d’univoque. Ainsi, le téléphone portable permet de consacrer quelques minutes de sa journée de travail à sa vie personnelle. Mais, dans le même temps, il permet à la hiérarchie de « tenir » le salarié plus étroitement. Les instants éphémères de liberté offerts par le portable viennent alors s’insérer dans un dispositif plus global d’intrusion du travail dans la sphère privée. [1] Utilisation croissante du téléphone cellulaire pour le planning familial , http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=5583
Le téléphone portable, à l’état de déchet, est une problématique écologique proportionnel à sa durée de vie qui diminue constamment. En France, la périodicité serait de 20 mois en moyenne pour le renouvellement d’un portable (10 mois pour les 12-17 ans, 33 pour les plus de 60 ans). Par conséquent, les utilisateurs auraient en moyenne cinq portables à leur actif. Après utilisation, 44 % des Français le laissent dans un tiroir, 25% le donnent aux proches, 16 % le revendent, 4 % le jettent à la poubelle et 5 % les recyclent. 1. Les impacts environnementaux Pollutions de l’air, de l’eau, des sols – atteinte de la biodiversité - http://blog.greenpeace.fr/toxiques/les-dechets-electroniques-menacent-de-plus-en-plus-la-sante-et-lenvironnement Les téléphones mobiles renferment entre 500 et 1.000 composants électroniques à base de minerais précieux (or, cuivre, argent) et métaux ordinaires (cuivre, métaux ferreux), Ils sont également composés de matière plastique (coque et clavier), de métaux non ferreux (cartes électroniques et câbles), de métaux lourds et de substances chimiques dangereux pour l’environnement (cadmium, retardateurs de flamme bromés (RFB), PVC…) En Inde, en Chine, en Afrique et en Thaïlande (eux-mêmes gros consommateurs) : croissance des déchets nationaux et …étrangers En Europe, la récupération et le recyclage des déchets est de 2,1 millions de tonnes sur les 8,7 millions de tonnes produites annuellement. Les téléphones portables nécessitant très peu de réparations sont remis en état de marche et testés. Ils seront proposés aux associations solidaires ou seront vendus, à prix réduit, aux pays émergents. Aux États-Unis, la filière de recyclage des déchets électroniques est quasi inexistante. 2. Les impacts économiques Pour financer le tri, la collecte et le traitement des téléphones mobiles (classés dans la catégorie des produits gris), imposés aux fabricants par une directive européenne de 2005, la réglementation française prévoit une contribution environnementale applicable à tout achat d’un équipement électrique et électronique neuf. Son montant est en fonction de l’équipement et du barème mis en place par les trois éco-organismes concernés : Ecologic, Eco-systèmes et ERP. L’éco-participation pour l’achat d’un téléphone mobile, chargeur ou accessoires est fixée à 0,01 €. Depuis le 13 août 2005, ces produits sont marqués du pictogramme &quot;Poubelle barrée&quot; . Le coût des différentes obligations des fabricants et: 1. Le producteur (fabricant et importateur) doit : - Prendre en charge le financement de la fin de vie des équipements électriques et électroniques qu’il met sur le marché (collecte et traitement). - Renforcer l’éco-conception des nouveaux produits par une conception et une fabrication facilitant leur recyclage et ne plus utiliser de &quot;substances réglementées&quot; susceptibles de nuire à l’environnement (lorqu’une alternative technologique existe). - Marquer d’un pictogramme spécifique (poubelle barrée) les nouveaux produits qui ne doivent plus être jetés à la poubelle, ainsi qu’un marquage permettant d’identifier son fabricant. 2. Le distributeur doit : - Reprendre un produit usagé contre l’achat d’un produit neuf. C’est l’obligation dite du &quot;un pour un&quot;. - Informer le consommateur sur les filières DEEE, notamment la collecte sélective. - Afficher et facturer une &quot;éco-participation&quot; correspondant au coût de collecte et de recyclage du produit, de façon visible et séparée de son prix de vente. Il existerait en France plus de 2.000 points de collecte Le cercle vertueux : collectés, que devraient devenir les téléphones portables ? créations de richesses – l’économie du déchet - Plus de 5 milliards de piles et accus sont vendus chaque année en Europe. Grâce au recyclage de 1.000 kg de piles, peuvent être récupérées : 200 kg de zinc, 0,3 kg de mercure, 300 kg de ferromanganèse, 50 à 100 kg de matières organiques, 50 à 100 kg de carbone, 50 à 100 kg d’eau et de sels. - Depuis quelques années, de 85 à 90% en moyenne des composants d'un mobile seraient recyclables . Depuis 2009, les batteries sont broyées et les différents matériaux séparés pour être réemployés . Les métaux précieux (platine, or, argent et cuivre) sont récupérés pour en faire des bijoux, des tuyaux en cuivre, etc. Avec 200 téléphones portables récupérés, il est possible de fabriquer une bague en or. Le nickel (batterie) est réutilisé pour la fabrication des casseroles en inox. Le cadmium présent dans les batteries est de nouveau employé pour fabriquer des accumulateurs . Le fer, le cuivre et le zinc sont revendus à des industries qui en feront des tuyaux, bouilloires, des bancs publics, des amalgames dentaires ou des instruments de musique en métal. En revanche, ce qui ne peut être utilisé est brûlé pour produire de l'énergie et 1 % de résidu est éliminé. La généralisation du recyclage de portable permettrait à l'échelle de la planète, et si tous les consommateurs recyclent au moins l'un de leur appareil, de récupérer quelques 240.000 tonnes de matières premières. Emplois : des opportunités de créations d’emplois en France – l’industrie du déchets – à développer. 3. Les impacts sociaux Les téléphones mobiles contiennent des éléments dangereux pour la santé : le mercure , l e plomb , l e cadmium, les retardateurs de flamme bromés (RFB), le béryllium , le PVC … Culture : faire évoluer le statut du « déchet » Lien social/gouvernance : c réation de réseaux de dons, d’échanges, de vide-greniers qui alimentent et enrichissent les liens inter-personnels et de solidarité non « misérabilistes et plutôt tendances. connaissance/éducation : transmetre le réflexe du « papier de bonbon dans la poubelle et non sur le trottoir » conditions de travail : dans les pays du Sud, des populations, pour un salaire de misère, sans protection sanitaire et sans limitation d’âge (enfants) désossent les portables pour récupérer les métaux rares et autres matières recyclables (Cf Synthèse du rapport (en français) &quot; Déchets électroniques. Pas de ça chez moi &quot; (Greenpeace, 2008).
Du « berceau à la tombe »
Après avoir étudié l’exemple des impacts d’un portable, de sa naissance à sa mort, nous ouvrons le regard sur les enjeux qu’affronte la planète aujourd’hui. C’est l’imbrication de ces enjeux, humains et naturels, qui disqualifie toute réponse linéaire et oblige à une logique systémique et globale.
Ces trois pressions (démographie, biodiversité et changement climatique) sont les plus communément et scientifiquement mises en avant. Il n’empêche, que de ces trois « grands » types de pressions découlent d’autres tensions : l’alimentation suffisante pour tous, l’accès à l’énergie, la réduction de la pauvreté, les risques naturels, l’appauvrissement des sols, …
Si la population humaine a quadruplé au cours du XXe siècle, les démographes envisagent une population de l’ordre de 9,5 milliards d’habitants en 2050, soit 3 milliards de plus qu’aujourd’hui. A moins qu’une politique de planning familial dynamique ne permette de limiter cette progression… NB/ La démographie est le paramètre majeur du problème. C’est celui qui gouverne tous les autres, comme les besoins en énergie et donc les émissions de GES. En 2025, la Chine et l’Inde représenteront ensemble la moitié de la population mondiale, mais l’Inde dépassera alors la Chine dont la population s’effondrera du fait de la limitation à un seul enfant par foyer. Quant à l’Afrique, sa population demeurera très dynamique malgré les sécheresses, les maladies tropicales et le Sida… L’espérance de vie du continent est de l’ordre de 45 ans, et la moitié de la population y a moins de 20 ans.
L’inégal accès à la nourriture dans le monde L’enjeu fondamental : Nourrir des humains toujours plus nombreux, toujours plus exigeants avec des sols agricoles restreints, appauvris et pollués Malgré l’augmentation constante de la production agricole, près d’un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim aujourd’hui; les équilibres alimentaires sont tendus alors que, chaque année, il faut nourrir 80 millions de personnes de plus. Qu’adviendra-t-il si plusieurs mauvaises récoltes se succèdent ? Les deux colosses asiatiques ont des pieds d’argile; leurs ressources en eau, essentielles pour l’agriculture, sont inférieures de 30% à la moyenne mondiale et les réserves chinoises sont polluées à 75% ! Avec l’amélioration de niveaux de vie et sous l’influence de la mondialisation, des populations chaque année plus nombreuses changent de régime alimentaire, privilégiant la viande aux céréales. Or, il faut 10 kg de céréales pour produire 1 kg de viande bœuf… cette tendance a pour effet d’accélérer l’insécurité alimentaire, de nouvelles famines sont à redouter. Quelles sont les variables dont tenir compte ? : - apports protéiques / besoins nutritionnels - concurrence des agro-carburants - adaptation des cultures (eau, OGM…) - structures de production, marchés, aides - effet de serre GES, environnement, appauvrissement des sols, chute de la biodiversité, …
La démographie est le paramètre clef; c’est elle qui détermine les besoins alimentaires et d’équipement, donc les activités agricoles et industrielles. Comme on ne sait pas produire propre, ce sont toujours plus de déchets, de pollutions et d’émissions de gaz à effet de serre qui viennent dégrader encore davantage le milieu naturel. Pour rendre compte des conséquences et des impacts sur l’environnement d’un mode de vie, un chercheur, Mathis Wackernagel, a eu l’idée d’un indicateur synthétique, l’empreinte écologique. Selon cet indicateur, il fallait en 1999 environ 10 hectares de planète pour supporter le mode de vie d’un Américain moyen, environ 5 ha pour un Européen et moins de 2 ha pour un Asiatique. Cet indicateur est sans doute assez peu scientifique par sa construction; il a cependant un intérêt pédagogique réel et permet de prendre conscience des évolutions, sachant que le ratio par habitant n’est plus de 1,9 ha comme en 1999, mais de 1,7 ha compte tenu d’un accroissement démographique de 10% en 10 ans.
Le risque d’un effondrement de la biodiversité au cours du XXIe siècle est sérieux; il est d’une ampleur comparable aux extinctions majeures constatées par les paléontologues et qui ont permis de distinguer les étages géologiques. La biodiversité est un paramètre essentiel des conditions de vie de l’humanité; il suffit de rappeler ici que la production agricole repose pour environ 40% sur la pollinisation par les abeilles. Rappelons aussi la pharmacopée et le services gratuits rendus par la nature à l’humanité, comme l’épuration des eaux par les sols…
Le changement climatique est une donnée scientifique avérée; le GIEC, groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, créé par l’ONU, a publié 4 rapports depuis 1988 qui témoignent 1/ de la réalité du réchauffement climatique, 2/ de son lien direct avec la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère 3/ et de l’impact des émissions anthropiques de GES. En outre, le GIEC après avoir étudié les conséquences prévisibles de ces phénomènes se penche également sur les mesures d’adaptation nécessaires pour faire face. Même si les émissions de GES décroissaient rapidement à partir de 2050, compte tenu de la durée de vie de molécules de CO2 (100 à 300 ans), la concentration ne se stabiliserait qu’après au moins un siècle et cela à quel niveau ? Tout dépendra de la vigueur des politiques de réduction des GES. Idem pour la température. Pour le XXIe siècle la montée du niveau des mers pourrait être de l’ordre de 80 à 100 cm sous l’effet des phénomènes de dilatation des océans et de fonte des glaces continentales. NB/ La fonte de la banquise n’a pas d’effet sur le niveau des mers mais a un impact sur les régions circum polaires.
Ces évolutions climatiques commencent à se traduire par des phénomènes observables à l’échelle d’une vie, voire d’une décennie (fonte des glaciers de montagne, migrations d’espèces animales et de variétés végétales…) Ce sont les conditions de vie de l’humanité qui vont se trouver affectées; certains territoires, ceux qui sont déjà fragiles, vont subir ces évolutions de plein fouet. L’Europe sera relativement épargnée, mais en fait, exposée aux conséquences indirectes de ces évolutions sur les autres continents.
Voici rassemblés les principaux enjeux du monde. Cette illustration essaye de montrer la nécessité d’une approche globale et systémique; pour cela, il nous faudrait davantage investir dans les interfaces, dans des logiques inter et transdisciplinaires. La conjonction de ces enjeux favorise des déséquilibres géopolitiques et pourrait entraîner des risques de tensions, voire de conflits, qui pourraient menacer la paix. Deux enjeux écologiques planétaires: l’effondrement de la biodiversité et le changement climatique Croisés avec la poussée démographique et le développement économique nécessaire pour répondre aux besoins non couverts aujourd’hui, cela conduit à deux autres enjeux mondiaux: 1 : la sécurité alimentaire, parce que les capacités de production et de distribution ne sont pas adaptées aux besoins actuels et à venir. l’approvisionnement en énergie, parce qu’on ne sait pas se développer sans énergie 2 : la lutte contre la pauvreté – premier ressort historique du principe du développement durable NB/ Tous ces enjeux sont interdépendants NB/ Le « peak oil » (Cf. Théorie de Hubbert) correspond au moment où la production de pétrole ne sera plus en mesure d’équilibrer l’augmentation de la consommation; les prix du pétrole augmenteront pour des raisons structurelles. Le problème de l’énergie n’est pas, à court terme, un risque de pénurie, mais au contraire la consommation rapide des réserves d’énergies fossiles disponibles. En effet, cette consommation croissante sous la pression des économies émergentes aura pour conséquence directe un fort accroissement des émissions de GES et donc un renforcement du réchauffement climatique. NB/ Les réserves de charbon disponible correspondent à près de deux siècles de consommation au rythme actuel. Or, l’électricité produite par une centrale thermique au charbon, émet 20% de GES de plus que par une centrale fonctionnant au fuel. Aujourd’hui l’essentiel de l’électricité chinoise est produite par des centrales au charbon.
Rappelons que l’objectif premier du développement durable est la lutte contre la pauvreté. L'Indicateur de Développement Humain, ou I.D.H., a comme objectif d'essayer de mesurer le niveau de développement des pays, sans en rester simplement à leur poids économique mesuré par le P.I.B. ou le P.I.B. par habitant. Il intégre donc des données plus qualitatives. C'est un indicateur qui fait la synthèse (on l'appelle indicateur composite ou synthétique) de trois séries de données : l'espérance de vie à la naissance (qui donne une idée de l'état sanitaire de la population du pays) le niveau d'instruction mesuré par la durée moyenne de scolarisation et le taux d'alphabétisation le P.I.B. réel (c'est-à-dire corrigé de l'inflation) par habitant, calculé en parité de pouvoir d'achat (PPA - c'est-à-dire en montant assurant le même pouvoir d'achat dans tous les pays) le P.I.B. par habitant donne une indication sur le niveau de vie moyen du pays. L'I.D.H. est calculé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (P.N.U.D.). Il se présente comme un nombre sans unité compris entre 0 et 1. Plus l'I.D.H. se rapproche de 1, plus le niveau de développement du pays est élevé. Le calcul de l'I.D.H. permet l'établissement d'un classement annuel des pays. L'I.D.H., s'il est sans doute un meilleur indicateur du niveau de développement d'un pays que le P.I.B. par habitant, n'est cependant pas exempt de faiblesses, en particulier parce qu'il inclut celui-ci et on sait que la mesure du P.I.B. pose de nombreux problèmes. D'autre part, il faudrait sans doute prendre en compte davantage de critères qualitatifs, en particulier en ce qui concerne les inégalités.
Le concept de développement durable vise à réconcilier le développement économique et social, la protection de l'environnement et la conservation des ressources naturelles et s’articule autour de trois grands vecteurs interdépendants et complémentaires : - un vecteur environnemental, qui cherche à préserver l’intégrité écologique ainsi qu’à améliorer et valoriser l'environnement et les ressources naturelles sur le long terme. - un vecteur économique, qui vise des objectifs de développement et d'efficacité économiques ; - un vecteur social, qui tend à satisfaire les besoins humains et à répondre à des objectifs de cohésion et de justice sociales entre les nations, les individus et les générations ; il englobe notamment les questions de santé, de logement, de consommation, d'éducation, d'emploi, de culture …
L’équation du développement durable : DURABLE = VIABLE + EQUITABLE + VIVABLE Cette représentation montre la valeur ajoutée des interfaces entre les trois champs que sont l’environnement, l’économie et le social. Le viable, le vivable et l’équitable sont trois notions qui font place à l’humain. Quant au « durable » (en première approche) il correspond à l’interface triple et conjugue les trois notions précédentes. Il s’agit de : Apprendre à conjuguer les temps: politique, économique, social, biologique, écologique… Développer une réflexion prospective sous contrainte majeure Arbitrer entre urgences et priorités , jouer sur plusieurs tableaux
Le développement durable se définit comme un développement &quot;qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs&quot;. Il se doit, comme le souligne Madame Gro Harlem Brundtland, présidente de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, de satisfaire &quot;les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins&quot;. Son rapport : &quot;Our Common Future&quot; publié en 1987 est l’un des documents fondateurs du développement durable et a servi de socle au premier sommet de la Terre à Rio en 1992. Pour cela, le concept de développement durable répond aux principes : - de solidarité (entre les peuples et les générations; le développement doit profiter à toutes les populations) ; - de précaution (se donner la possibilité de revenir sur des actions lorsque leurs conséquences sont aléatoires ou imprévisibles) ; - et de participation (associer la population aux prises de décision). Pour être effectif, le développement durable doit être compris comme une combinaison hiérarchisée des axes économie, environnement et société, où le développement social est considéré comme un objectif, l’économie comme un moyen, et l’intégrité de l’environnement comme une condition. Cette définition de référence n’en est pas une ! Mme Brundtland nous seulement indiqué quelles sont les finalités du Développement durable sans préciser quelles en sont les voies. Cela donne toute liberté aux différentes nations de définir les leurs selon leur culture, leurs besoins, leurs ressources, leur niveau de développement etc. L’important, c’est le souci des générations futures. C’est cette préoccupation qui révolutionne nos visions et nos décisions.
Flèche du temps, pour souligner que le Développement durable trouve ses racines dans le concept d’éco développement. Concept inventé par René Dubos, père spirituel de la première conférence internationale sur l’environnement qui s’est tenue à Stockholm en 1972. Les années 1980 ont marqué les premiers constats scientifiques du changement climatique. En 2005, l’ONU impulse la mise en œuvre concrète du protocole de Kyoto signé en 1997, 25 années se sont alors écoulées entre la signature du protocole et son effectivité ! Des accords internationaux ont bien été mis en œuvre mais face aux conflits d’intérêts politiques et commerciaux, le développement durable à l’échelle mondiale a encore un long chemin devant lui. On peut prendre pour exemple la conférence de Copenhague …
La stratégie nationale du développement durable reprend les 9 défis de la stratégie européenne du développement durable en les adaptant aux réalités et projets français « Vers une économie verte et équitable » : 1. Consommation et production durables 2. Société de la connaissance 3. Gouvernance 4. Changement climatique et énergies 5. Transport et mobilité durables 6. Conservation et gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles 7. Santé publique, prévention et gestion des risques 8. Démographie, immigration, inclusion sociale 9. Défis internationaux en matière de développement durable et de pauvreté dans le monde
Après l’étape 1 : « comprendre », il est temps de passer à l’étape 2 : « agir ».
Pour toute entité, pour tout projet, pour toute politique et à toute échelle, le Développement durable consiste : 1. à déterminer l’optimum entre l’équitable, le viable et le vivable 2. à le mettre en œuvre en respectant des règles de bonne gouvernance : précaution, responsabilité, solidarité et équité 3. Le faire pour aujourd’hui et aussi pour demain, c’est à dire sans hypothéquer le développement des générations futures et leur droit à bénéficier d’un environnement sain. Ce qui suppose 1/ d’a voir une réflexion prospective 2/d’arbitrer entre les urgences, les priorités et les actions à réaliser sur la durée COMPLEMENT : A l’échelle des Nations Unies, le Contrat mondial (Global compact) est une synthèse des droits de l’homme, des droits du travail et de la protection de l’environnement. La lutte contre la corruption a été ajoutée en cours de route… Contenu du Global Compact, éthique universelle ? Droits de l’homme : p révention et protection des droits de l’homme Droits du travail : liberté d’association et droit à la négociation collective élimination de toute forme de travail forcé et obligatoire abolition effective du travail des enfants non discrimination / emploi et activité professionnelle Protection de l’environnement : application du principe de précaution responsabilité et pratiques soucieuses de l’environnement développement des technologies propres et sobres Lutte contre la corruption
Limiter les émissions de carbone et autres gaz à effet de serre à la source (bâtiments, transports, productions industrielles). Encourager le développement des énergies renouvelables et la recherche dans le domaine de l’efficacité énergétique.
Toute activité humaine émet des GES; il faut donc réviser tous les processus de production, distribution, consommation pour réduire le plus possible et le plus rapidement les émissions de GES.
Nous sommes en train de gaspiller l’énergie et les ressources naturelles que l’on croyait surabondantes. Régulation des consommations et lutte contre les pollutions Préservation des milieux naturels aquatiques De nouvelles façons de produire grâce à l’évolution des techniques ( Agriculture bio, Polycultures locales …) Protéger les mers et les littoraux de la montée des eaux et la prolifération des espèces exogènes (algues…)
La modification des comportements Du local au global Individuels et collectifs Quotidiens et permanents Ces phénomènes planétaires ne peuvent trouver de solution que par le changement de comportement de chaque individu; encore faut-il que la société lui donne le moyen de le faire. La société durable ne se mettra pas en place sans les citoyens et sans les élus qu’ils désigneront pour cela. Tendre vers une consommation plus sobre en matières premières et en impacts environnementaux, économiques et sociaux. Eco fonctionnalité: dématérialisation, décarbonisation des produits et des services du produit au service, intégration amont – aval, dématérialisation, décarbonation Éco conception des activités et des structures: Eco conception: redéfinition des activités et des structures sur le plan de la redistribution et de la mobilité ex: distribution, mobilité… Éco efficacité énergétique , neutralité Carbone Écologie industrielle , la logique du vivant économie circulaire Nous avons tellement gaspillé l’énergie et les ressources naturelles que l’on croyait surabondantes, qu’il nous est tout compte fait assez facile d’être bien meilleurs, alors même que nous disposons d’un ensemble de concepts et de méthodes efficaces encore très peu diffusés. Mettons-les en œuvre et nous améliorerons considérablement les performances de l’appareil de production et de distribution.
Accès à la Connaissance: Intégration dans les programmes scolaires et informations auprès de la population (évaluations et expertises scientifiques, travaux de recherches, observatoires des milieux naturels, épidémiologie) Capacité à participer/ implication dans des programmes de recherche grand public, dans les instances de représentation et dans le domaine financier.
Le tableau Les 3 impacts des 5 étapes de la vie d’un bien de consommation qui suit récapitule les différentes lectures que nous avons évoquées en tout début du diaporama (« Enquête avec un objet du quotidien »). On découvre alors que le développement durable n’est pas un dogme mais le produit d’une négociation éclairée entre plusieurs intérêts et enjeux (lignes et colonnes du tableau). La lecture croisée qui est proposée a vocation à définir de façon plus évidente le champs des négociations dans le cadre du Développement durable : par exemple, faut-il privilégier telle option plutôt que telle autre alors que leurs impacts diffèrent ? Les 3 impacts des 5 étapes de la vie d’un d’un bien de consommation (objet ou service) Ses impacts environnementaux Ses impacts économiques Ses impacts sociaux 1 - Le prélèvement des 1 – pollutions, 1 – création de richesses, 1 – santé, matières premières 2 - ressources naturelles, 2 – emplois, 2 – culture, et leurs transformations 3 – biodiversité, 3 – innovations 3 - lien social/gouvernance, 4 - gaz à effet de serre 4 - connaissance/éducation, 5 - conditions de travail 2 - Le transport des Idem Idem Idem matières premières et la fabrication du téléphone portable 3 - La distribution et la Idem Idem Idem commercialisation du téléphone portable 4 - L’usage du téléphone Idem Idem Idem portable 5 – Le recyclage, Idem Idem Idem la valorisation et l’élimination du téléphone portable
Rappel : Le développement durable n’est pas un dogme mais le produit d’une négociation éclairée entre plusieurs intérêts et enjeux environnementaux, économiques et sociaux.
une notation « développement durable » peut s’appuyer sur la RSE (responsabilité sociale et environnementale) ou Iso 26.000 de l’entreprise
Intégrer ces problématiques dans son comportement d’achat : Acheter moins = Prolonger la durée de vie du téléphone Acheter mieux = Eviter d’acheter un téléphone portable avec un grand écran, privilégier les fonctionnalités essentielles (éviter les téléphones avec clapet et/ou fonctionnalité GPS,FM et vidéo) Utiliser son téléphone de manière responsable se renseigner sur les dangers potentiels liés à l’utilisation (ref de site) Privilégier le dépôt du téléphone dans un point de collecte Dans mes études, quelles qu’elles soient, droit, médecine, commerce, maths, art…, et pour mes futures orientations professionnelles, j’ai l’occasion d’apprendre et d’expérimenter cette lecture « développement durable »
Le cœur du diaporama : aider l’étudiant à s’interroger sur : ses propres impacts ses propres actions
Ces 9 gestes dd proposés sont issus des 9 défis de la stratégie nationale du développement durable 2010-2013 Le guide d’auto-évaluation qui permet d’intégrer le dd dans son quotidien reprend ces neuf gestes et en propose des déclinaisons sur lesquelles l’étudiant peut s’évaluer et s’engager. UN QUIZ (papier et internet) « QUELS SONT MES GESTES POUR LE DD ? » JE M’’EVALUE EN DEBUT ET EN FIN D’ANNEE au 1 er TRIMESTRE 1 – Je réalise une évaluation « développement durable » de mes gestes au quotidien. 2 – J’en adopte de nouveaux au 3 ème TRIMESTRE 3 – je fais le point sur mes nouveaux gestes – cela marche-t-il ?
C’est l’occasion de rappeler aussi que l’étudiant est membre d’une même communauté rassemblant étudiants, administrations et enseignants qui ont depuis 2009 l’obligation de se doter d’une politique de développement durable
Lors des rencontres du Grenelle en 2007, le rôle essentiel de l’enseignement supérieur avait été rappelé dans la sensibilisation et la formation de la population aux enjeux et aux objectifs du dd LE PLAN VERT EST OBLIGATOIRE POUR MON ETABLISSEMENT L’article 55 de la Loi Grenelle 1 du 3 août 2009 : « Les établissements d’enseignement supérieur élaboreront, pour la rentrée 2009, un «Plan vert» pour les campus. Les universités et grandes écoles pourront solliciter une labellisation sur le fondement de critères de développement durable ».
Bien sûr, le territoire sur lequel est implanté l’établissement et/ou le logement de l’étudiant a une responsabilité et des actions en matière de développement durable.
Le territoire peut déployer le développement durable dans sa politique de l’emploi, de la culture, de l’aménagement du territoire, des transport, du tourisme, de l’urbanisme, etc