Manifeste

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Article 1.
Aux livres de livres de livres de livres de livres de livres de livres de livres de livres de
livres de livres de livres de livres de livres de livres de livres de livres de livres de livres de

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livres de livres de livres de livres de livres recensés par la Bibliographie Philosophique
Universitaire nous ne voulons pas ajouter un seul livre.

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Article 2.
Sur les commentaires de commentaires de commentaires de commentaires de
commentaires de commentaires de commentaires de commentaires de commentaires de

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commentaires de commentaires de commentaires, nous ne voulons faire aucun
commentaire.

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Article 3.
A L’ORDRE
ALPHABETIQUE e ie, ou ooo ue éiue aaaèe !
l’rdr lphbtq DES ndx, ns ppsns n crtre nlphbt !
à oe aaéiue e INDEX, ou ooo ue éiue aaaèe !
l’rdr lphbtq ds ndx, NOUS ppsns n crtre nlphbt !
à oe aaéiue e ie, ou OPPOSONS ue éiue aaaèe !
l’rdr lphbtq ds ndx, ns ppsns UNE crtre nlphbt !
à oe aaéiue e ie, ou ooo ue ECRITURE aaaèe !
l’rdr lphbtq ds ndx, ns ppsns n crtre
ANALPHABETE !

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Article 4.
A l’idéalisme, au réalisme, à l’idéal-réalisme, au réal-idéalisme, à l’idéalisme idéal-réaliste,
au réalisme idéal-réaliste, à l’idéalisme réal-idéaliste, au réalisme réal-idéaliste, à l’idéal-
réalisme idéaliste, au réal-idéalisme réaliste, à l’idéal-réalisme réaliste, au réal-idéalisme
idéaliste, à l’idéal-réalisme réal-idéaliste, au réal-idéalisme idéal-réaliste, à l’idéal-réalisme
idéal-réaliste, au réal-idéalisme réal-idéaliste, à l’idéal-réal-idéalisme, au réal-idéal-réalisme, à
l’idéal-réal-réalisme, au réal-idéal-idéalisme, à l’idéal-réal-idéalisme idéaliste, au réal-idéal-
réalisme réaliste, à l’idéal-réal-idéalisme réaliste, au réal-idéal-réalisme idéaliste, à l’idéal-réal-
réalisme réaliste, au réal-idéal-idéalisme idéaliste, à l’idéal-réal-réalisme idéaliste, au réal-idéal-
idéalisme réaliste, à l’idéal-réal-idéal-idéalisme, au réal-idéal-réal-réalisme, à l’idéal-réal-idéal-
réalisme, au réal-idéal-réal-idéalisme, à l’idéal-réal-réal-idéalisme, au réal-idéal-idéal-réalisme, à
l’idéal-réal-idéal-idéalisme réaliste, au réal-idéal-réal-réalisme idéaliste, à l’idéal-réal-idéal-
réalisme idéaliste, au réal-idéal-réal-idéalisme réaliste, à l’idéal-réal-réal-idéalisme réaliste, au
réal-idéal-idéal-réalisme idéaliste, à l’idéal-réal-idéal-idéalisme idéaliste, au réal-idéal-réal-
réalisme réaliste, à l’idéal-réal-idéal-réalisme réaliste, au réal-idéal-réal-idéalisme idéaliste, à
l’idéal-réal-réal-idéalisme idéaliste, au réal-idéal-idéal-réalisme réaliste, à l’idéal-réal-idéal-
idéalisme réal-idéaliste, au réal-idéal-réal-réalisme idéal-réaliste, à l’idéal-réal-idéal-réalisme
idéal-réaliste, au réal-idéal-réal-idéalisme réal-idéaliste, à l’idéal-réal-réal-idéalisme réal-
idéaliste, au réal-idéal-idéal-réalisme idéal-réaliste, à l’idéal-réal-idéal-idéalisme idéal-réaliste,
au réal-idéal-réal-réalisme réal-idéaliste, à l’idéal-réal-idéal-réalisme réal-idéaliste, au réal-idéal-
réal-idéalisme idéal-réaliste, à l’idéal-réal-réal-idéalisme idéal-réaliste, au réal-idéal-idéal-
réalisme réal-idéaliste, à l’idéal-réal-idéal-idéal-réal-idéalisme, au réal-idéal-réal-réal-idéal-
réalisme, à l’idéal-réal-idéal-réal-idéal-réalisme, au réal-idéal-réal-idéal-réal-idéalisme, à l’idéal-
réal-réal-idéal-réal-idéalisme, au réal-idéal-idéal-réal-idéal-réalisme, à l’idéal-réal-idéal-idéal-
idéal-réalisme, au réal-idéal-réal-réal-réal-idéalisme, à l’idéal-réal-idéal-réal-réal-idéalisme, au
réal-idéal-réal-idéal-idéal-réalisme, à l’idéal-réal-réal-idéal-idéal-réalisme, au réal-idéal-idéal-
réal-réal-idéalisme, à l’idéal-réal-idéal-idéal-réal-idéalisme idéaliste, au réal-idéal-réal-réal-idéal-
réalisme réaliste, à l’idéal-réal-idéal-réal-idéal-réalisme réaliste, au réal-idéal-réal-idéal-réal-
idéalisme idéaliste, à l’idéal-réal-réal-idéal-réal-idéalisme idéaliste, au réal-idéal-idéal-réal-idéal-
réalisme réaliste, à l’idéal-réal-idéal-idéal-idéal-réalisme réaliste, au réal-idéal-réal-réal-réal-
idéalisme idéaliste, à l’idéal-réal-idéal-réal-réal-idéalisme idéaliste, au réal-idéal-réal-idéal-idéal-
réalisme réaliste, à l’idéal-réal-réal-idéal-idéal-réalisme réaliste, au réal-idéal-idéal-réal-réal-
idéalisme idéaliste, à l’idéal-réal-idéal-idéal-réal-idéalisme réaliste, au réal-idéal-réal-réal-idéal-
réalisme idéaliste, à l’idéal-réal-idéal-réal-idéal-réalisme idéaliste, au réal-idéal-réal-idéal-réal-
idéalisme réaliste, à l’idéal-réal-réal-idéal-réal-idéalisme réaliste, au réal-idéal-idéal-réal-idéal-
réalisme idéaliste, à l’idéal-réal-idéal-idéal-idéal-réalisme idéaliste, au réal-idéal-réal-réal-réal-
idéalisme réaliste, à l’idéal-réal-idéal-réal-réal-idéalisme réaliste, au réal-idéal-réal-idéal-idéal-
réalisme idéaliste, à l’idéal-réal-réal-idéal-idéal-réalisme idéaliste, au réal-idéal-idéal-réal-réal-
idéalisme réaliste, nous préférons l’idée et le réel.

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Article 5.
BOUCHELUC,
BOUCHELUC.

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Selon le paradigme dionysiaque des thérapies rituelles, seule la naissance de
l’enveloppe métamorphosique entaillée et cousue a même la matière vivante anorganique – la
cuisse divine placentaire –, la seconde naissance de l’enfant mort-né, est à même de guérir de
la mort. Il n’y a d’être que transformé. Pour dire son rapport critique à l’histoire séparée
(coloniale) de la philosophie européenne le groupe dit le paradigme grec dans une langue
africaine. Àjáso est le verbe par lequel, dans la langue et la pratique médicinale yoruba de
l’Afrique Occidentale, se dit l’action conjointe de séparer et de rassembler, l’unité en un seul
et même geste de la disjonction et de l’unification autour de laquelle tourne la dialectique
spéculative propre a la bibliographie philosophique et dont, addicte a elle-même, elle diffère
sans cesse l’exécution. L’action, dont Àjáso est le verbe, est la caractéristique de la matière
vivante des animaux – du cafard et de la sauterelle – et des plantes – de l’herbe a éléphant et
du bananier –, son pouvoir, dès lors qu’elle est rituellement travaillée et enveloppée. Àjáso est
aussi le nom et le verbe de la formule incantatoire qui accompagne le travail de seconde
naissance.

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bibliographique et d’immatérialisation (au sens où, d'une part, elle consiste toute
entière dans l’écriture de livres ordonnés a un objectif de recension et de citations
réciproques, datées et nominatives, et où, d'autre part, elle se passe de matières concrètes, de
gestes effectivement accomplis), le groupe Àjáso explore la voie d’une pratique de la
philosophie comme ensemble d’opérations, d'actes et de gestes concrets, instantanés,
indatables, impersonnels, inenregistrables et incitables, usant d'une matière vivante, verbale,
textuelle, sonore, visuelle, plastique, musicale ou cinématographique, empruntée ou créée,
spécialement agencée. Contrairement au projet même de l’institution bibliographique de la
philosophie, son projet n’est pas de solliciter par des lectures contagieuses l’adhésion ou la
conversion à une idée, mais de réaliser la philosophie comme expérience de métamorphose.
A toutes les problématiques dans lesquelles se décline la logique de la conversion, celles du
retour, du tournant, de l’ouverture, etc., qui toutes ont pour fond l’espérance d’un renouveau
ou d’une rencontre, il oppose une pratique de devenir immédiat et concret – affranchie de
toute espérance.
Son présupposé est matérialiste : il n’admet d’autre influence sur l’esprit que
l’influence de la matière dans la mesure où elle peut être activement manipulée, triturée,
disposée, ingérée, inhalée, appliquée... Il ne se propose pas de parler de ce matérialisme, de
développer une expertise professionnelle dans l’art d’en parler, mais de le mettre directement
en œuvre – seule manière de l’éprouver, physiquement et spirituellement. Son matérialisme
n’est pas dialectique, mais matériel, exclusivement gestuel. Non spéculatif, il effectue
concrètement tous les sens du verbe gerere : porter en soi et enfanter, faire, exécuter,
conduire, jouer un rôle. La matière est pour lui si peu un sans-image qu’il la rencontre
exclusivement en faisant l’expérience directe et saisissante de sa puissance psychotrope – de
sa puissance d’orienter la psukhè en induisant la formation d’images inédites, d’enclencher
une méditation exclusivement visuelle et sonore.
La pratique mise en oeuvre par le groupe Àjáso a immédiatement un double impact.
D'une part elle articule concrètement, sensiblement, non sans humour, la critique de
l'institution universitaire et de la place qui y est assignée à la philosophie comme science
royale, d’autre part elle donne lieu à la production d'une nouvelle textualité, d’un nouveau
style d'écriture. Soumis au titre d’élément matériel à la logique du dispositif audio-visuel, le
texte produit et lu dans le cadre de la performance-métamorphose s’en trouve affecté:
poètique, intimement impersonnel, affectible, fragile, collage de blocs de textes soustraits au
régime bibliographique, démembré, broyé, asyntaxique, purement sonore, glossolale, littéral,
photographique, cinématographique, cousu dans la texture d’une enveloppe-peau-écran
plutôt qu’inscrit sur la page d’un livre, il est, par la performance, libéré de la logique
signifiante qui le débilise et retrouve par elle sa vertu propre de substance active –
impubliable, seulement audible et visible, un incorporel éminemment tangible. C’est
seulement dans la mesure où il intègre le dispositif métamorphosique pour former un objet
actif que le texte mérite d'être qualifié de texte philosophique.

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La philosophie pratiquée dans la performance n’a en elle-même pas d’objet : elle est
l’objet actif lui-même, installé par le collectif comme dispositif technique éphémère de
traitement et de manipulation d’une matière concrète en vue de la seule expérience
métamorphosique. La philo-performance n’est pas un être-en-chemin-vers-le-réel, un retour-
ou un aller-aux-choses, mais un devenir-chose par un devenir-texte – un devenir vivant par
un devenir la matière vivante même du texte. Comme - , son amour n’aspire
pas au savoir, il est l’amour sans limite, désintéressé et inhumain, dévorant et féroce, du
vivant pour lui-même, pour la saveur brute du vivant. Une infinité de bestioles, de bactéries,
d’insectes, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères, pullule dans la texture même du texte que
devient son auteur-lecteur, dans la texture animale du texte qu’il devient. De sorte qu’est
concrètement accompli à travers le devenir-texte un devenir animal de même que par
l’installation de la performance comme objet actif et le devenir cet objet actif, porteur en soi
de la matière vivante qu’il enfante, est concrètement accompli un devenir femme. Les deux
identiques : le devenir texte accouchant de la matière vivante, pré-humaine, d’une multitude
innombrable d’espèces animales.
Selon le paradigme dionysiaque des thérapies rituelles, seule la naissance de
l’enveloppe métamorphosique entaillée et cousue à même la matière vivante anorganique – la
cuisse divine placentaire –, la seconde naissance de l’enfant mort-né, est à même de guérir de
la mort. Il n’y a d’être que transformé. Pour dire son rapport critique à l’histoire séparée
(coloniale) de la philosophie européenne le groupe dit le paradigme grec dans une langue
africaine. Àjáso est le verbe par lequel, dans la langue et la pratique médicinale yoruba de
l’Afrique Occidentale, se dit l’action conjointe de séparer et de rassembler, l’unité en un seul
et même geste de la disjonction et de l’unification autour de laquelle tourne la dialectique
spéculative propre à la bibliographie philosophique et dont, addicte à elle-même, elle diffère
sans cesse l’exécution. L’action, dont Àjáso est le verbe, est la caractéristique de la matière
vivante des animaux – du cafard et de la sauterelle – et des plantes – de l’herbe à éléphant et
du bananier –, son pouvoir, dès lors qu’elle est rituellement travaillée et enveloppée. Àjáso est
aussi le nom et le verbe de la formule incantatoire qui accompagne le travail de seconde
naissance.
*
PRELUDE
Les acteurs sont enfermés avec le public dans une vaste boîte sombre délimitée par de hautes tentures
noires. Un grand écran blanc, cinématographique, occupe tout un côté de la boîte.
Bande son : bruits de cheveux coupés, d’eaux, pisse, souffles, raclements, grondements sourds, cris
d’oiseau (bem-te-vi), bruits de moteurs, claquements saccadés, voix humaines…)
Affairement des acteurs pour le montage d’une tente métamorphosique dans un coin de la boîte :
empilement de pièces de bois, caisses, pneus, bassines, seaux, déchets, draps, chiffons, bâches, plus ou moins
souillés, plus ou moins opaques… montage d’une termitière-tente-enveloppe-fétiche, construire un objet actif
par arrachement, recyclage, transformation d’objets manufacturés ou de contenants conçus pour le transport
des matières. Tenter une forme pyramidale – en termitière.
Projection latérale sur la tente métamorphosique d’une vidéo – l’image apparaît, se fait et se refait
au gré du montage de l’objet-actif-enveloppe-boîte-termitière – s’incruste dans l’objet. Images d’eaux argileuses,
d’insectes, pullulement, reptiles, fermentations…

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Projection pendant toute la scène sur toute la largeur du mur-écran blanc de la danse serpentine de
Loïe Fuller.
Projection dans la tente d’une lumière vive, éclatante, solaire, blanche.
Deux acteurs se lèvent. Un homme et une femme. Déclament d’une voix forte un extrait d’Un
souffle de vie de Clarice Lispector.
L’HOMME (lisant, debout) : Je suis l’auteur d’une femme que j’ai inventée et que j’ai
nommée Angela Pralini. Angela a des ailes.
LA FEMME (allongée sur un canapé) : Aujourd’hui j’ai balayé la terrasse des plantes.
La poussière est fille des choses. Comme c’est bon de toucher les choses de ce monde. Je
suis profondément heureuse. Je suis en agonie : je veux le mélange bariolé, confus et
mystérieux de la nature. Que s’unissent algues et végétaux, bactéries, invertébrés, poissons,
amphibies, reptiles, oiseaux, mammifères pour conclure l’homme avec ses secrets.
Improvisation musicale au santûr par un acteur – très clair, perlé.
L’HOMME : Angela a un doux regard évaporé, velours humide, perles ternes mais
marron et parfois dures comme deux châtaignes. Parfois elle a des yeux comme ceux d’une
vache qu’on trait. Des yeux de sueur. Une abeille scintillante et melliflue qui volète au-dessus
de moi en quête de mon miel qu’elle cachera dans un cocon tout comme il était caché en
moi. Angela est encore un cocon fermé, comme si moi je n’étais pas encore né, et tant que je
ne m’ouvre pas en métamorphose, Angela sera à moi. Quand j’aurais la force de rester seul et
muet – alors je lâcherai définitivement le papillon du cocon.
L’HOMME : Et même s’il ne vit qu’un jour, ce papillon me sert déjà. Quand la
matinée n’est pas encore avancée, elle a tout l’air d’un papillon léger. Ce qu’il y a de plus léger
qu’un papillon. Un papillon est un pétale léger.
LA FEMME : La danse des invités. Irlande, tu ne me verras jamais. Malte, de Malte
tu es la prison. Un doigt saignant pointe en l’air. Et je me souviens du futur.
Néerlandaise – c’est ce que je suis. Et je suis septembre également.
L’HOMME : Angela est une courbe en spirale sans fin. Moi je suis droit, j’écris
triangulairement et pyramidalement. Mais ce qui est à l’intérieur de la pyramide – le secret
intouchable, dangereux et inviolable – c’est Angela. Ce que Angela écrit peut être lu à voix
haute : ses mots sont voluptueux et donnent un plaisir physique. Je suis géométrique, Angela
est une spirale de finesse. Elle est intuitive, je suis logique. Elle n’a pas peur de se tromper
dans l’emploi des mots. Et moi je ne me trompe pas. Je sais fort bien qu’elle est un raisin,
elle juteux, moi sec. Je suis équilibré et sensé. Elle se passe de l’équilibre qui pour elle n’est
pas nécessaire. Je suis contrôlé, elle ne se réprime pas – je souffre plus qu’elle parce que je
suis emprisonné dans une cage exigüe d’hygiène mentale forcée. Je souffre davantage parce
que je ne dis pas pourquoi je souffre.
LA FEMME : Et moi je suis tout au plus une promesse. Mais je suis une étoile. Je
sens que je suis une étoile.
L’HOMME : Angela ressemble beaucoup à mon contraire. Avoir en moi le contraire
de ce que je suis est par essence inéluctable. (la musique couvre presque sa voix) Je ne renonce pas
à ma lutte, ni à mon indécision, ni à mon échec – car je suis un grand raté –, l’échec me sert
de base pour exister !
Interruption brutale de la musique.
Silence.

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