30. Resultats saillants (Arachide, Koulikoro) Facteurs favorables à l’action collective des femmes Appui à la mise en place des groupes d’épargne-crédit par l’ONG CAEB dans le cercle de Kolokani Existence de groupes féminins de tontine et/ou d’épargne-crédit Arachide : base de l’alimentation Coopératives /Associations féminines Cercles de Kolokani Productrices et Producteurs Primaires Consommateurs national Et sous régional Intermédiaires Acheteurs Marché local Commerçants Transformatrices Marché local Consommateurs au niveau local Inexistence d’un marché organisé Faibles capacités d’influence des prix avec les intermédiaires/acheteurs Inexistence de structures d’appui à la filière Attribution aux femmes des terres non fertiles Non accès au matériel agricole en temps opportun Inacessibilité aux semences à court cycle (3 mois) et à fort rendement Facteurs qui défavorisent l’action collective des femmes
31. COFRN ACOD Nyetaso Approvisionnement intrants, Commercialisation Cotisation Appui fonctionnement Secteur agricole Formation Fonds de roulement équipement Appui conseils Echange d’information Coopérative Teriya de Niena Formation/ information Cotisation CRA Epargne/ Crédit Productrices : Femmes courageuses et engagées Groupe tèguèrèni Liens entre structures: Riz, Sikasso Réseau des femmes
36. Key findings AC présents au niveau de toutes les chaînes de valeur des différentes filières: Plus marquée pour des filières structurées comme le sésame, le pois sucré et le karité. La prédominance des femmes dans certaines filières (karité) et chaînes de valeur (transformation) ; Une forte préférence exprimée dans certaines communes pour les groupements féminines Des contraintes limitant l’accélération de la création d’AC féminines facilitant l’accès aux marchés : ex: pesanteurs sociales, le faible taux d’alphabétisation des femmes, l’absence d’équipements et d’infrastructures appropriés ; Des inversions de tendances : les effets positifs de certaines actions collectives féminines réussies contribuent à démolir certains tabous
37. Recommandations pour la phase III A Sikasso, le choix à Oxfam GB. A Koulikoro, la filière du sésame la plus appropriée. A l’atelier national, outils d’analyse validés applicables à d’autres filières. Dans tous les cas la prise en compte de l’importance des femmes (individuellement ou collectivement) et la durabilité des actions collectives devraient figurer dans les futures critères de différenciation des filières
Au Mali, environ 70% de la population vit en milieu rural et dépend de l’agriculture, de l’élevage, et de la pêche. Les femmes représentent plus de 50% de la population totale et 78% d’entre elles vivent en milieu rural, assurant plus de 70% de la production alimentaire. Elles participent activement à l’exploitation agricole mais ont une marge limitée dans le contrôle des ressources communes. Cependant elles disposent d’une autonomie de gestion, comme tout autre membre de la famille, sur la production de leurs champs individuels.Dans de nombreux foyers ruraux et pauvres, le rôle des femmes dans l'exploitation et la production agricoles est souvent méconnu et sous-estimé. En plus du travail domestique (cuisine et entretien des enfants), elles sont utilisées comme main d’œuvre familiale non rémunérée dans les travaux de préparation du sol, du semis, de l’entretien et de la récolte des cultures. Au Mali, les exploitations agricoles sont essentiellement gérées par les hommes. Le nombre d'exploitations gérées par des femmes représente 3% du nombre total des exploitations agricoles même si elles représentent 70% des personnes qui travaillent la terre. Les terres gérées par les femmes sont généralement des veuves ou divorcés ayant la responsabilité de la prise en charge des enfants³. Les exploitations gérées par les femmes ont généralement de petites superficies : 54% ont moins d’un hectare, contre 17 % pour les hommes. La superficie moyenne des parcelles des femmes chefs d’exploitation est nettement inférieure à celle des hommes (0,5 ha contre 1,5 ha). Accès au crédit 9% F- 22% HAccès aux intrants semences F/H : 7%/21%, engrais 14%/31%Accès au conseil agricole F/H : 29%/41%
Voir aussi informations aux Tableau 6... A completer.Au Mali, le pois sucré est cultivé dans la région de Sikasso, plus précisément dans les cercles de Sikasso et Kadiolo (concentration géographique de la production). La culture du pois sucré qui était autrefois une culture féminine, occupe aujourd’hui la troisième place après le coton et la pomme de terre dans les sources de revenus des producteurs de cette région. La production du pois sucré était une activité féminine par opposition au coton qui était réservée aux hommes. Avec la forte demande du pois sucré sur le marché extérieur (Espagnol, Ghana, Liberia, Burkina Faso, Sénégal) et le profit qu’on peut tirer de ce produit, les hommes se sont lancés dans cette culture, avec pour conséquence l’accroissement des superficies cultivées et le regroupement des producteurs en coopérative. Les femmes (70%) restent encore dominantes dans la production par rapport aux hommes (30%). Malgré la faible proportion d’hommes, ils sont les plus grands producteurs à cause de leur accès aux moyens de production (terre et matériel agricole). Dans les ménages, en plus de leur rôle de production, les femmes constituent aussi de la main d’œuvre familiale non rémunérée pour les hommes dans les travaux de production. L’ensemble des activités économiques de la filière est menée autour de trois segments ou maillons essentiels: la production, la transformation et la commercialisation. La structure de la filière fait que la commercialisation est la responsabilité des coopératives (collecte et mise à disposition de l’union). Du faite de leur faible implication au niveau des postes de responsabilité surtout pour les coopératives mixtes, les femmes sont faiblement impliquées dans le dispositif de commercialisation coopératives-union-exportateurs. En marge de ce circuit formel, les femmes commercialisent une partie importante de leur production sur les différents marchés au niveau local aux commerçants/intermédiaires pour satisfaire les besoins immédiats.La transformation qui n’est pas encore très développée est exclusivement assurée par les femmes. Elle était menée sous forme d’action collective par les femmes, mais suite à des contraintes liées au manque d’équipement et la difficulté de conservation des produits (jus) la transformation à du mal à se développer. La filière pois sucré est structurée en deux unions : Jèkafo et Nimpagatiè. Les AC adhérentes presque toutes sont des coopératives formelles (mixtes 76%, féminines 14% et masculines 10%) . Les coopératives assurent la production et la collecte du pois sucré tandis que les deux unions assurent l’approvisionnement en intrants et la recherche de marché. Les femmes sont moins présentes au niveau des postes de responsabilité des coopératives mixtes, donc elles ont moins d’informations sur les relations avec les partenaires. Les activités menées de façon collectives se rapportent à la production du pois sucré (champ collectif et commercialisation). En plus des activités dans la filière, les coopératives font d’autres activités comme les prestations agricoles pour alimenter la caisse et renforcer la capacité financière.
En constraste avec la filiere pois sucree, tres structure, avec des groups specialises, et une forte demande externe, l’autre extreme c’est l’arachide. Dans la filière arachide, les AC sont aussi bien formelles qu’informelles, mixtes et féminines. L’action collective consiste :Soit à la production (et vente) collective de l’arachide ou de prestations agricoles pour alimenter la caisse collective d’épargne-créditSoit au développement de système d’épargne crédit à partir de cotisations individuelles (provenant des revenus de la production et vente individuelle de l’arachide et/ou autres spéculations)Dans le cercle de Kolokani, la plupart de ces AC, bénéficient de l’appui du ACEB pour le développement de l’épargne-crédit. Il n’existe pas d’AC arachide à proprement dit. Les AC presentes dans la filieresont surtout des AC féminines multifonctionnelles. Les activités d’épargne-crédit de ces AC permettent aux membres de disposer de fonds pour réinvestir dans les activités agricoles, dont la culture de l’arachide.Certaines de ces AC produisent de façon collective, et alimentent leurs fonds d’épargne-crédit avec les revenus issus de la vente. Le principal facteur limitant à cette production collective est l’impossibilité pour les femmes d’accéder en temps opportun au matériel agricole (dans le village). Le circuit principal de commercialisation du produit brut et des feuilles (utilisées pour l’alimentation du bétail) se fait dans les villages et/ou lors des foires par le biais d’intermédiaires/acheteurs pour les commerçants basés à Bamako.La transformation de l’arachide en sous-produits alimentaires (pâte, poudre, huile, croquettes…) et en savon se fait aussi bien dans les villages que dans les centres urbains. Les travaux post-récolte de l’arachide sont assez faciles par rapport aux autres produits agricoles (mil, sorgho, sésame…) ; de plus, il s’agit d’un aliment de base, ce qui fait de l’arachide la culture principale des femmes. Les femmes transforment l’arachide en sous-produits alimentaires (pâtes, poudre...) pour la consomption humaine et animale qu’elles commercialisent localement.Pour l’arachide, ce sont les productrices qui assurent la commercialisation. Les productions sont vendues tout au long de l’année, aux acheteurs/intermédiaires dans les villages ou lors des foires. Les acheteurs/intermédiaires/commerçants (qui sont pour la plupart des hommes) achètent et stockent pour revendre avec des marges importantes en période de soudure. Le fait que cette filière ne soit pas organisée a pour double conséquence que les femmes soient soumises aux fluctuations des prix et qu’elles ne disposent pas des capacités de négociation suffisantes pour influencer les intermédiaires/acheteurs.Il y a aussi une manque de structures d’appui a la filieres. (d’autres details sur le genre en Tableau en p 32-33) Pour la filière arachide, les bénéfices sont faibles (pas de vrai soutien) ; c’est surtout l’activité d’épargne crédit (provenant d’une partie des revenus)qui permet aux femmes des AC de subvenir à leurs dépenses quotidiennes et surtout de financer les activités de production. Les femmes investissent ces crédits dans les champs individuels, l’élevage ovin, le stockage-commercialisation des céréales (mil/sorgho) et de l’arachide.
ExplainACRONYMs : COFRN, ACOD, CRA : And describewhat organisations are. Diapobasee sur diagramme de venndeveloppe par participants dans les discussions de groupe a (quelle commune, cercle?) a Sikasso. Illustre les divers liens institutionnels entre -differents types d’actions collectives (credit/ epargne, cooperatives, reseau des femmes etc)AC et structures d’appuis (CRA, ACOD, COFRN etc) Assez typiques qu’une seule AC aient beaucoup de liens et sources d’appui... Ici assez complementaire... COFRN commercialise le riz et fourni les intrants .. ACOD fournit fonds de roulement... Et equipment avec formation, autres sources aussi de formation/ appui conseil. Mais on se pose la question de la durabilite de la structure?
Contraintes le plus transversale – accès limite aux moyens de production - commun a tous sauf le karité (nature de la filière) D’autres contraintes varient par filiere - pour les culture vivrieres c’est le manque et moyen de transport (riz, mil-sorgho)Pour les cultures d’exportation dependent de marche concentre – c’est le retard de paiement (pois sucre, karité) Baisse de prix a la récolte problème pour mil/sorgho et arachide.
Variété de types de bénéfices – matériels et non matériels Pour la plupart, l’existence et l’importance du bénéfice varient par filière. Sauf pour cohésion sociale – importance élevé pour toutes les filières. Autres varient: Seulement Karité facilite l’acces a la propriété foncière ? Seulement sésame accès aux équipements de production. Lies aux types d’intervention? Arachide: peu de bénéfices en termes d’acces aux marches, revenus Pas étonnant que c’est les cultures d’exportation de niche ou non-traditionnel (sésame, karité, pois sucre) qui donnent plus de bénéfices en termes d’acces au marche et revenus? La filiere qui semble donner plus de benefices aux femmes: Karite. Le moins – arachide. L’analyse qualitative des grands types de bénéfices par rapport aux filières étudiées permet de relever quelques points :Les bénéfices ayant trait à une augmentation de la production et la productivité sont jugés importants au niveau de toutes les filières à part celle de l’arachide. Cela est dû à la spécificité des AC autour de cette filière pour laquelle l’activité de production est essentiellement pratiquée de manière individuelle par les membres, et également à cause du fait que c’est surtout l’activité d’épargne/crédit qui soutient l’existence des AC de cette filière.Les ventes groupées sont inexistantes au niveau de la filière arachide et moyennes au niveau de celle du riz. Pour l’essentiel la production de riz par les femmes est faite sur de petites superficies (riziculture de bas-fonds) et la vente est individuelle. Seules certaines organisations de femmes pratiquant la production collective au niveau de périmètres aménagés (Niéna et Kléla) et la vente groupée.L’importance marquée du sésame pour la contribution aux charges familiales, l’accroissement du patrimoine et l’augmentation du capital social de la femme par rapport aux autres filières (notamment le pois sucré et le karité) pourrait s’expliquer par : L’importance du marché du sésame, son très bon niveau d’organisation et les revenus tirés (les femmes peuvent gagner individuellement entre 250.000 et 500.000 FCFA/récolte) ;
A noter que les organisations mixtes (a dominance hommes?) sont trespresents dans l’acces aux intrants (surtout) et la commercialisation. Groupement femininetrespresents dans les autres maillons.
Le tableau reflète les caractéristiques principales des AC par filières.Deux types de statut d’AC (formelle ou informelle) sont observés au niveau de toutes les filières. Sur les filières fortement marchandes comme le sésame et le pois sucré, le niveau organisationnel est plus élevé avec des coopératives et des unions, voir des Fédération. Cela pourrait s’expliquer par la nécessité de répondre aux critères d’éligibilité au crédit institutionnel, pour faire face aux charges de productions plus importantes et ‘important soutien extérieur dont bénéficie ces filières. Dans ces cas, les AC sont de type mixte et l’implication effective des femmes dans la gouvernance de ces organisations est relativement faible (ce qui est peut-être lié aux enjeux financiers importants). Les AC féminines sont surtout présente au niveau des filières karité, riz, mil/sorgho et arachide. Selon les responsables de Fokolo, les AC sont une opportunité pour acquérir de l’expérience en matière de communication et gestion du personnel, donc le nombre limité de femmes alphabétisées constitue souvent un handicap au fonctionnement autonome de ces AC. La pratique de l’épargne/crédit est un élément déterminant dans le fonctionnement des AC autour de filières peu soutenues comme l’arachide et le mil/sorgho.
Une présence effective, à des degrés variables, d’actions collectives et surtout des femmes au niveau de toutes les chaînes de valeur des différentes filières. Toutefois cette présence est plus marquée pour des filières fortement valorisées et mieux structurées comme le sésame, le pois sucré et le karité.La prédominance des femmes dans certaines filières (karité) et chaînes de valeur (transformation) ;Des avancées majeures comme la prise en compte de la spécificité genre au niveau nationale (Loi d’Orientation Agricole) et dans les programmes de développement régionauxDes contraintes limitant l’accélération de la création d’actions collectives féminines facilitant l’accès des femmes aux marchés : application insuffisante des décisions politiques, pesanteurs sociales, le faible taux d’alphabétisation des femmes, l’absence d’équipements et d’infrastructures appropriés ;Des inversions de tendances : les effets positifs de certaines actions collectives féminines réussies contribuent à démolir certains tabous : accès des femmes à la propriété foncière, au droit à l’investissement, amélioration de la participation «officielle» des femmes aux débats et à la gouvernance publique, acceptation du leadership féminin.