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MARGUERITE DURAS


  JENNIFER PEDRAZA NOVALBOS
            FRANCÉS
         2ºBACH.CCNN.
INDEX
• BIOGRAPHIE
  – Son roman
• CONTEXTE: LE ROMAN DEPUIS 1940
  – Autour de la guerre de 1939-1945
  – Tradition et expériences
  – Le nouveau roman
• SES OEUBRES LES PLUS IMPOURTANTANTES
  – Le Vice-consul
  – Moderato Cantabile
  – L’amant
• CONCLUSION
• BIBLIOGRAPHIE
BIGRAPHIE
•   Marguerite Duras, de son vrai nom Marguerite Donnadieu, est
    née le 4 avril 1914 à Gia Dinh, une ville de la banlieue Nord de
    Saïgon. A l'âge de 5 ans la jeune Marguerite vit toujours à Saïgon
    lorsque son père Emile meurt, en France. Deux ans plus tard, en
    1923, sa mère s'installe avec ses trois enfants à Vinh Long, une
    ville située dans le delta du Mékong.

•   En 1932, alors qu'elle vient d'obtenir son baccalauréat, elle quitte
    Saïgon et vient s'installer en France pour poursuivre ses études.
    Elle obtient en 1963 une licence en droit.
    Cette même année elle rencontre un certain Robert Antelme
    qu'elle épousera en 1939. De cette union naîtra en 1942 un
    premier enfant malheureusement mort-né.

•   En 1943 Marguerite et Robert Antelme déménage, ils s'installent à
    Paris, dans le quartier de St Germain des Près. Marguerite publie
    un premier ouvrage sous le pseudonyme de Marguerite Duras :
    "Les Impudents". L'année suivante elle passe chez Gallimard et
    fournit son deuxième ouvrage, "La Vie tranquille". 1944 est
    l'année qui marque l'arrestation de son mari Robert, déporté à
    Dachau. Marguerite s'inscrit alors au PCF, la Parti Communiste
    Français. A la libération Robert Antelme est libéré dans un état
    critique, il rejoint son épouse dans son domicile parisien. En 1947
    Marguerite Duras divorce et se remarie avec Dionys Mascolo dont
    elle aura rapidement un enfant prénommé Jean.
SON ROMAN
•   Les premiers romans de Marguerite Duras sont encore des
    récites traditionnels, où conservent leur place la narration, la
    description et les personnages. Déjà pourtant, dans Un barrage
    contre le Pacifique (1950), l’évocation du « mirage colonial »
    tend á supplanter la peinture des relations entre colonisateurs
    et colonisés pour donner naissance à une atmosphère irréelle
    qui contredit le réalisme du détail.

•   L’évolution de la romancière s’accentue avec Le Marin de
    Gibraltar (1952), Les Petits chevaux de Tarquinia (1953), Le
    Vice-consul (1966).

•   La primauté accordée au dialogue confère au langage le pouvoir
    de suggérer un monde intermédiaire que hante l’obsession de la
    déperdition , l’obsession aussi de l’impuissance du dialogue à
    rendre compte d’une relation (en général la relation
    amoureuse) qui existe peut-être ou peut-être n’existe pas.

•   Marguerite Duras s’est tournée aussi vers le théâtre (Le Square;
    Les Viaducs de Seine-et-Oise, 1960) et surtout vers le cinéma
    (scénario de Hiroshima mon amour d’Alain Resnais, 1959; Une
    aussi longue absence, 1961; La Musica, 1966).
CONTEXTE
LE ROMAN DEPUIS 1940
•   Depuis 1940, le roman a été marqué par les
    événements (un certain retour à la barbarie, dans
    siècle « civilisé ») ; par l’expérience surréaliste et
    la psychologie du moi profond ; par des doctrines
    philosophiques nouvelles (phénoménologie,
    existentialisme, philosophie de « l’absurde ») ;
    sur le plan de technique, par le cinéma ; enfin, en
    un temps d’angoisse, de révolte et d’exigeante
    lucidité, par la remise en question des structures,
    des genres et du verbe lui-même, comme de la
    notion de nature humaine.

•   Ainsi a-t-on pu parler d’antiroman, comme
    d’Apoèmes (titre d’Henri Pichette), d’antithéâtre
    ou d’alittérature. « Il s’agit, écrit Jean-Paul Sarte,
    de contester le roman par lui-même, *…+ d’écrire
    d’un roman qui ne se fait pas, qui ne peut pas se
    faire. » (Cf. Les Faux-monnayeurs, p.686), risquait
    de conduire à une impasse ; elle aboutit en fait à
    des œuvres comme Degrés, de Michel Butor
    (1960), Histoire, de Claude Simon (1967) ou Le
    Procès-verbal, de J.-M.-G. Le Clézio (1963).
AUTOUR DE LA GUERRE DE 1939-1945
•   Des écrivains qui ont témoigné par l’action et le sacrifice sont morts trop tôt, hélas ! pour nous
    livrer leurs impressions sur les événements de la seconde guerre mondiale, tels Paul Nizan, tué
    au combat, Jean Prévost et Jacques Decour, martyrs de la Résistance, ou Simone Weil, auteur
    de La Pesanteur et la Grâce (posthume, 1948), décédée en Angleterre où elle était agent de la
    France Libre. Aux survivants cette guerre a inspiré des ouvrages aussi divers que le fut, à
    l’époque, l’expérience de leurs auteurs : témoignages de combattants de toutes les armes
    (Pierre Clostermann, Le Grand Cirque ; Jules Roy, La Vallée Heureuse ; André Soubiran, J’étais
    médecin avec les chars ; Robert Merle, Week-end à Zuydcoote) ; souvenirs de prisonniers,
    volontiers humoristiques (Francis Ambrière, Les Grandes Vacances ; Jacques Perret, Le Caporal
    épinglé), ou peintures atroces de « l’univers concentrationnaire » (David Rousset, Les Jours de
    notre mort ; Pierre Gascar, Le Temps des Morts, Les Femmes) ; récits dictés par l’esprit de
    résistance (Vercors, Le Silence de la Mer) ou par la lutte clandestine (Rémy, Mémoires d’un
    agent secret de la France Libre ; Roger Vailland, Drôle de Jeu) ; chroniques de l’occupation,
    souvent pittoresques et amusées (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs ; J.-L.
    Bory , Mon village à l’heure allemande ; J.-L. Curtis, Les Forêts de la Nuit).
TRADITION ET EXPÉRIENCES
•   Tandis que de nombreux auteurs
    poursuivaient l’exploration des domaines
    traditionnels, en vivifiant par une réflexion
    originale et « actuelle » les thèmes de
    l’action, de l’analyse ou
    l’autobiographie, sous la forme du
    Journal, des Mémoires ou des
    « Antimémoires », on a pu voir Aragon
    renouveler sa conception du
    roman, Gracq, Pieyre de
    Mandiargues, Vailland cueillir les fruits du
    surréalisme, ou bien se multiplier, avec
    Beckett, Queneau, Marguerite Duras, Boris
    Vian et une pléiade de jeunes écrivains, les
    expériences diverses et hardies, et se
    constituer, sous le signe du « nouveau
    roman », sinon un groupe uni ou un corps
    de doctrine, du moins faisceau de
    tendances convergentes.
LE NOUVEAU ROMAN
•   Pour doter notre époque de roman qui lui convient, Alain
    Robbe-Grillet, Michel Butor, Nathalie Sarraute, Claude
    Simon refusent des notions qu’ils estiment périmées : le
    personnage, l’histoire, l’engagement, la distinction entre
    forme et contenu.

•   Le nouveau roman ne se présente pas comme un exposé ou
    une relation linéaire, mais comme une recherche. Un
    constant va-et- vient dans le temps, la juxtaposition
    d’instantanés, de versions divergentes de la même scène, la
    présence obsédante des objets, un « double mouvement de
    création et de gommage » peuvent déconcerter le lecteur ;
    mais celui-ci doit comprendre que l’auteur attend de lui une
    participation plus active. « Ce qu’il lui demande, écrit
    Robbe-Grillet, ce n’est plus de recevoir tout fait un monde
    achevé, plein, clos sur lui-même, c’est au contraire de
    participer à une création, d’inventer à son tour l’œuvre – et
    le monde – et d’apprendre ainsi à inventer sa propre vie. »
    (Pour un nouveau roman).
SES OUBRES PLUS
 IMPOURTANTS
LE VICE-CONSUL
•   Le Vice-Consul est un roman publié en 1966 aux
    éditions Gallimard.

•   En 1972, Marguerite Duras reprendra le thème et les
    personnages du roman pour écrire la pièce de théâtre
    India Song.
HISTOIRE
•   Si le Vice-Consul recèle une histoire, c'est celle de la
    mendiante de Calcutta racontée par le narrateur
    anonyme et par le personnage d'écrivain Peter
    Morgan.
•   Le personnage de la mendiante revêt une importance
    particulière puisqu'il est directement issu d'un
    souvenir réel de l'auteur. Alors qu'elle est encore
    petite, Marguerite Duras assiste à la vente de son
    enfant par une mère mendiante. Ce souvenir
    obsédant constitue « le centre et le coeur » du Vice-
    consul. Réutilisé dans différentes œuvres, il
    fonctionne à la manière d'une « cellule
    génératrice »propice au déclenchement créatif.
    L'écriture tente ainsi « d'épuiser un inépuisable
    référent ».
•   Rien d’autre, dans ce texte, ne tient de l’histoire ou
    du récit. Il s'agit plutôt d'un assemblage de
    personnages et de situations avec une relative unité
    de lieu (Calcutta et de temps (le début de la
    mousson) très relative.
L’ESPACE
•   Ce roman opère un retour vers des espaces liés à l'enfance de
    l'auteur : l'espace indochinois et l'espace indien.

•   L'espace indochinois est ponctué de noms propres. Il est
    identifié de façon relativement précise bien qu'il ne comporte
    pas vraiment de points de repère.

•   L'espace indien, lui, est beaucoup plus abstrait, réduit aux
    deux pôles de Calcutta et Lahore, qui se confondent parfois.
    Une facture picturale, composée de notations sur les lignes et
    les couleurs, caractérise sa représentation. L'Inde artificielle
    empreinte d'exotisme alterne avec une Inde plus authentique
    imprégnée de misère et de souffrances.

•   L'espace indochinois est illimité tandis que l'espace indien est
    clos, fermé sur lui-même. Le premier est géographiquement
    plus vraisemblable que le deuxième mais dans les deux cas la
    géographie reste très imaginaire. Il s'agit d'un espace
    reconstruit et mythifié, étroitement lié aux expériences
    affectives personnelles de l'auteur.
PERSONNAGES ET TRAJECTOIRES
•   La mendiante : née au Cambodge, elle a été chassée de chez elle jeune fille, enceinte d’un
    premier enfant. Après des années de pérégrinations affamées, elle a fini par arriver à pieds à
    Calcutta, en Inde, où elle dort parmi les lépreux au bord du Gange. Folle, elle ne conserve de
    son passé qu’une chanson et un mot : Battambang. En dehors de la mendicité, elle vit aussi
    des poissons qu’elle chasse à la nage dans le fleuve ou dans la mer.
•   Peter Morgan : écrivain, c'est lui qui imagine et raconte l’histoire de la mendiante ; il est
    également membre de la suite qui entoure Anne-Marie Stretter, l’autre femme du roman.
•   Jean-Marc de H. : ex-vice-consul de France à Lahore, il a été rappelé à Calcutta pour avoir
    tiré avec une arme à feu sur les mendiants des jardins de Shalimar, afin d’y attendre une
    nouvelle affectation.
•   Anne-Marie Stretter : femme de l’ambassadeur, elle cristallise autour d’elle tous les désirs
    masculins. Elle a une réputation de femme volage, nourrie par la cour d’admirateurs qui se
    presse autour d’elle, mais aussi des enfants . Elle joue très bien du piano.
•   Charles Rossett : jeune fonctionnaire des Affaires étrangères, il vient d’arriver à Calcutta où
    il est attaché à l’Ambassade de France ; à ce titre, il côtoie l’ambassadeur, sa femme et le
    vice-consul.
•   M. Stretter : ambassadeur de France à Calcutta et mari d’Anne-Marie Stretter, qui l’a
    accompagné sur plusieurs postes en Asie; diplomate de carrière et mari complaisant, il
    hésite à statuer sur le sort du vice-consul.
STRATÉGIE DÉCEPTIVE
         •   Le titre crée une attente concernant le
             personnage du vice-consul. Or, celui-ci apparaît
             relativement tard dans le roman. Il y a donc un
             fort décalage entre ce que promet le titre et ce
             que réalise le contenu du texte.

         •   De la même façon, Marguerite Duras esquisse
             des intrigues qu'elle ne résout pas. Alors qu'on
             pourrait s'attendre à une histoire d'amour entre
             Anne-Marie Stretter et le vice-consul, il ne se
             produit rien d'autre entre eux qu'une
             conversation évasive. Pareillement, le roman
             semble s'engager dans la voie de l'intrigue
             policière lorsqu'il évoque les mystérieux crimes
             du vice-consul, mais il ne s'agit encore que
             d'une ébauche sans véritable dénouement.

         •   Tout cela participe d'une stratégie déceptive
             visant à perturber les attentes du lecteur.
L’ESTHÉTIQUE
•   Par ses descriptions lacunaires, ses péripéties incertaines toujours
    évoquées de manière allusive, et ses multiples voix difficilement
    identifiables, la narration apparaît de façon extrêmement brouillée.

•   Le narrateur opère également un brouillage entre le phantasme et la
    réalité en s'introduisant dans l'imaginaire et les rêves des personnages.

•   Les dialogues participent de cette opacité. Ainsi, les paroles du vice-
    consul se mêlent indistinctement aux souvenirs de l'interlocuteur qui
    reçoit sa confidence. Des conversations anonymes rajoutent à la
    confusion.

•   L'esthétique de l'opacité est servie par la syntaxe elle-même. Des
    répétitions abondantes, de tournures orales, des juxtapositions de
    mots sans connecteurs logiques, ainsi que l'utilisation fréquente des
    deux points renforcent l'effet chaotique du texte.

•   A l'image du personnage de la mendiante, le lecteur est contraint à une
    errance dont il ne sait où elle va le conduire. Il doit accepter de se
    perdre dans le texte. Cette esthétique opaque est en rupture avec
    l'esthétique romanesque traditionnelle.
TEXTE
  - Il y en a qui ne s’habituent jamais ? reprend le vice-consul.
Elle s’écarte un peu de lui, elle n’ose pas encore le regarder. Elle dira que quelque chose l’a frappée dans la voix.
Elle dira : Est-ce cela une voix blanche ? On ne sait pas s’il vous questionne ou s’il vous répond. Elle sourit
gentiment, lui parle.
  - C’est-à-dire… il y en a … rarement rarement remarquez, mais cela arrive…la femme d’un secrétaire, chez
        nous, au consulat d’Espagne, elle devenait folle, elle croyait qu’elle avait attrapé la lèpre, il a fallu la
        renvoyer, impossible de lui enlever cette idée de la tête.
Charles Rossett se tait parmi les danseurs. Son regard bleu-bleu est fixe, baissé sur les cheveux. L’expression de
son visage et un peu angoissée tout à coup. Ils se sourient, ils sont sur le point de se parler, mais ils ne le font
pas.
  - Si personne ne s’habituait, dit le vice-consul – il rit.
On pense : le vice-consul rit, ah comment ? comme dans un film doublé, faux, faux.
Elle s’est de nouveau écartée et ose le regarder.
  - Non, rassurez-vous, tout le monde s’habitue.
  - Mais, au fait, avait-elle la lèpre cette femme ?
Alors elle s’écarte et, tout en évitant de le regarder, elle se rassure, elle croit avoir découvert enfin quelque
sentiment familier chez le vice-consul : la peur.
  - Oh ! dit-elle, je n’aurais pas dû vous parler de ça…
  - C’est-à-dire… comment ne pas y penser ?
 Elle essaie de rire un peu. Il rit, lui. Elle l’entend et cesse de rire.
COMENTAIRE DU TEXTE
•   Nous sommes à Calcutta, dans le milieu diplomatique, où un
    VICE-CONSUL introduit une sorte de gêne énigmatique, que
    ressent particulièrement la femme de l’ambassadeur, ANNE-
    MARIE STRETTER. Elle voudrait résoudre l’énigme du vice-consul.




                                                •   Mais chaque conversation qu’elle a avec
                                                    une lui ne fait qu’accentuer la distance
                                                    séparant le vice-consul d’un milieu d’où
                                                    il se trouve absent par l’incertitude
                                                    même de son être ; et au fer et à
                                                    mesure que se développe cette
                                                    « situation », malgré l’apparente
                                                    banalité de la conversation, une
                                                    angoisse naît de l’incertitude dont cette
                                                    banalité est le signe.
MODERATO CANTABILE
•   Moderato cantabile est un roman de Marguerite Duras paru en 1958 aux éditions de Minuit.
L’HISTOIRE

•   Un meurtre a lieu dans un café au-
    dessus duquel Anne Desbaresdes
    accompagne son fils à sa leçon de piano
    – il rechigne à jouer la sonatine de
    Diabelli et s'obstine à ignorer la
    signification de moderato cantabile.
    Dans ce café elle rencontre un homme
    – il lui dira s'appeler Chauvin – qu'elle
    interroge chaque jour à propos du
    crime passionnel, dont ils ne savent rien
    l'un et l'autre, lors de fins d'après-midi
    qui s'étirent. Le dialogue entre la jeune
    bourgeoise et l'ancien employé de son
    mari, répétitif et rythmé de verres de
    vin, les rapproche dans leur ennui.
PERSONNAGES PRINCIPAUX
•   Anne Desbaresdes est l'épouse du directeur d'une des usines de la ville ; elle appartient à
    une bourgeoisie aisée. À partir du jour où elle entend le cri qui accompagne le crime, elle se
    rend chaque jour au café : « Ce cri était si fort que vraiment il est bien naturel que l'on
    cherche à savoir. J'aurais pu difficilement éviter de le faire, voyez-vous. » Mais ses dialogues
    avec Chauvin ne leur apprennent rien, et l'amènent à se livrer à cet homme qui l'invite à
    confirmer ce qu'il semble savoir d'elle. Ces rencontres s'accompagnent de verres de vin, de
    plus en plus nombreux jusqu'à la griser le soir où elle a organisé chez elle à une réception à
    laquelle elle arrive en retard .
•   Chauvin est un ancien employé du mari d'Anne Desbaresdes, qui ne travaille visiblement pas.
    Ses propos montrent qu'il s'intéresse à Desbaresdes depuis longtemps, l'espionne sans
    doute : « Quand les troènes crient, en été, vous fermez votre fenêtre pour ne plus les
    entendre, vous êtes nue à cause de la chaleur. »
•   L'enfant d'Anne Desbaresdes ; c'est le cas de tous les personnages, hormis sa mère, son
    professeur de piano et Chauvin. Il n'aime pas les leçons de piano, même s'il a du talent. Il est
    le prétexte des promenades de sa mère, qui le conduisent au café, où Anne Desbaresdes
    l'abandonne à ses jeux sur les quais.
•   Mademoiselle Giraud est le professeur de musique du fils d'Anne Desbaresdes. Elle
    désapprouve la tolérance dont cette dernière fait preuve à l'égard de son enfant
STRUCTURE
•   Le roman est divisé en huit chapitres, sans titre.

•   Le premier chapitre se déroule d'abord dans l'appartement de Mademoiselle Giraud où l'enfant
    d'Anne Desbaresdes suit sa leçon de piano hebdomadaire, pendant laquelle « dans la rue, en
    bas de l'immeuble, un cri de femme retentit. » Après la leçon, Anne Desbaresdes est témoin de
    l'arrivée de la police, et surtout du spectacle donné par le meurtrier et sa victime : « Au fond du
    café, dans la pénombre de l'arrière-salle, une femme était étendue par terre, inerte. Un
    homme, couché sur elle, agrippé à ses épaules, l'appelait calmement. »

•   Dans le chapitre deux, Anne Desbaresdes revient avec son fils dans le café où le crime
    passionnel a été commis. Elle y fait la rencontre de Chauvin, qui semble bien la connaître
    (« Vous avez une belle maison au bout du boulevard de la Mer. Un grand jardin fermé »). Les
    chapitres trois à six hormis le cinquième, qui se relate la séance de piano chez Mademoiselle
    Giraud) sont centrés autour du même dialogue toujours recommencé, ponctué de verres de
    vin, qui tourne autour des raisons qui ont conduit au meurtre, dont ils ignorent tout, mais
    amène également Anne Desbaresdes à parler de son existence. Progressivement, les positions
    psychologiques ont évolué… et le goût du vin est devenu plus prononcé chez la jeune femme.

•   Le dernier chapitre est la dernière rencontre entre Chauvin et Anne Desbaresdes, qui vient sans
    l'enfant, et se referme par le départ d'Anne après l'échange d'un bref baiser.
ANALYSE ET CRITIQUE
•   Outre le style des descriptions et des dialogues, l'intérêt du livre réside dans sa structure. À la
    fin du récit, aucun des mystères soulevés au début du récit n'est apparemment élucidé. Seule
    reste la liberté d'interprétation laissée au lecteur, extrêmement large. Moderato cantabile est
    parfois considéré comme faisant partie des œuvres les plus réussies du Nouveau Roman, bien
    que l'appartenance de ce livre à cette mouvance ne soit pas réellement établie. L'intrigue
    minimale au service d'une idée directrice, la répétition languissante de scènes banales mais qui
    dessinent une atmosphère, l'économie de moyens pour évoquer un désir trouble, ont été
    saluées par une partie de la critique.

•   À la publication du livre, les critiques ne sont pas en tout cas pas indifférents.
•   Dans Libération du 1er mars 1958, Claude Roy estime qu'il s'agit du « meilleur livre » de
    Marguerite Duras.
     « C'est un récit d'un extraordinaire dépouillement, construit avec une rigueur formelle
    admirable, et qui pourtant ne laisse jamais le souci d'architecture, le métier rigoureux étouffer
    ou atténuer l'émotion. »
     S'il reconnaît que Duras, « qui ne ressemble finalement à personne », tend à se rapprocher des
    « phénoménologues du roman « nouveau », acharnés à porter sur le monde et les êtres un
    regard objectif et froid comme le verre d'un objectif », Roy voit en elle un « écrivain de tête »
    qui « écrit raisonnablement ce que dicte celui qui a des raisons que la raison ne connaît pas ».
ADAPTATION
•   En 1960, Peter Brook réalise un film
    portant le même titre, Moderato
    cantabile, adapté du roman par
    Marguerite Duras elle-même en
    collaboration, pour les dialogues, avec
    Gérard Jarlot.

•   Le rôle de Chauvin est joué par Jean-Paul
    Belmondo et celui d'Anne Desbaresdes
    par Jeanne Moreau qui reçoit pour ce
    rôle le prix d'interprétation féminine au
    festival de Cannes de 1960. L

•   e film de Peter Brook est représentatif de
    la Nouvelle Vague cinématographique
    comme le livre de Marguerite Duras
    l'était du Nouveau Roman en littérature.
L’AMANT
•   L'Amant est un roman autobiographique français de
    Marguerite Duras publié en 1984 aux Éditions de Minuit. Il
    valut à son auteur le Prix Goncourt la même année et le Prix
    Ritz-Paris-Hemingway (meilleur roman publié en anglais) en
    1986. Vendu à 2 240 000 exemplaires toutes éditions
    confondues, il fut aussi adapté au cinéma par Jean-Jacques
    Annaud en 1992 dans le film L'Amant.
L’HISTOIRE
•   Il s'agit de l'histoire d'une adolescente qui découvre le
    sexe, et pas vraiment l'amour en fait, avec un japonais
    dans l'Indochine française.

•   Les français sont les colons, les japonais occupent une
    bonne partie de l'Asie. La famille est propriétaire bien sûr
    mais on ne sait pas trop de quoi, des champs, des
    moulins... La mère est complètement à côté de la plaque.
    Elle ne s'occupe pas de ses enfants. Son aîné semble
    violent, maltraitant. Il y a comme une odeur d'inceste
    entre la mère et l'aîné. La fille est la dernière et est
    complètement délaissée. Elle s'abandonne dans les bras de
    cet homme comme dans un suicide. Elle revendique
    presque son geste. Et pourtant personne n'en parle.

•   L'ambiance générale m'a fait l'effet d'une société
    décadente, en fin de règne. Une supériorité qui n'existe
    plus reste tolérée par les ex-inférieurs. Les colons végètent.
COMENTAIRE
•   L'Amant est une œuvre complexe ; il ne faut pas seulement y voir l'histoire d'une jeune fille qui
    trouve un riche amant chinois et qui a des difficultés familiales.

•   Duras n'a pas la volonté de la réalité, ainsi les lieux, les noms, et tous les éléments
    « accessoires » ne sont pas forcément inscrits dans la vie réelle de Marguerite Duras. Le reste
    est imaginé, mais l'imagination, sous l'influence de l'inconscient, donne une piste à Duras pour
    retrouver la jeune fille de 15 ans et demi qu'elle était.

•   L'Amant est un véritable récit de formation. L'héroïne a des obstacles à franchir : des interdits.
     Elle a des opposants : sa famille, le père du Chinois, la société coloniale qui n'accepte pas les
    relations entre Asiatiques et Européens. Elle doit passer une épreuve physique, un premier
    rapport sexuel. L'écriture de L'Amant exprime les incertitudes de cette quête de soi et la
    volonté de diriger seule sa vie. La transformation en écriture de sa première expérience
    physique est un signe de la prise de pouvoir de Marguerite Duras sur elle-même, il s'agit d'une
    libération.

•   Le personnage de la mère a deux facettes : elle aime sa fille d'un amour sain, mais
    pourtant, son envie d'argent, qu'elle a transmise à ses enfants, mais jamais ce sujet n'est
    explicitement abordé ; elles jouent un jeu fondé sur des non-dits.
EXTRAITS
•   "J’ai quinze ans et demi, il n’y a pas de saisons dans ce pays-là, nous sommes dans une saison
    unique, chaude, monotone, nous sommes dans la longue zone chaude de la terre, pas de
    printemps, pas de renouveau.«

•   "Je porte une robe de soie naturelle, elle est usée, presque transparente. Avant, elle a été une robe
    de ma mère, un jour elle ne l’a plus mise parce quelle la trouvait trop claire, elle me l’a donnée.
    Cette robe est sans manches, très décolletée. Elle est de ce bistre que prend la soie naturelle à
    l’usage. C’est une robe d’on je me souviens. Je trouve qu’elle me va bien.«

•   "L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune
    fille au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers elle lentement. C’est visible, il est
    intimidé. Il ne sourit pas tout d’abord. Tout d’abord, il lui offre une cigarette. Sa main tremble. Il y a
    cette différence de race, il n’est pas blanc, il doit la surmonter, c’est pourquoi il tremble. Elle lui dit
    qu’elle ne fume pas, non merci. Elle ne dit rien d’autre, elle ne lui dit pas laissez moi tranquille.
    Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu’il croit rêver. Elle ne répond pas. Ce n’est pas la peine qu’elle
    réponde, que répondrait-elle ? Elle attend.«

•   "Il répète que c’est tout a fait extraordinaire de la voir sur le bac. Si tôt le matin, une jeune fille
    belle comme elle l’est, vous ne vous rendez pas compte, c’est très inattendu, une jeune fille blanche
    dans un car indigène."
CONCLUSION
•   Marguerite Duras est une grande écrivant
    du XX siècle. Ses ouvres sont très connues
    pour tout le monde et constituent un
    élément indispensable du littérature
    universelle.

•   Elle écrivait plus des ouvres comme
    L’amant, Le vice-consul, Hiroshima mon
    amour… Tout ces ouvres traitent le thème
    amoureuse comme rideau de fond. Ces
    histoires tournent sur la relation
    amoureuse et passionnel comme dans
    L’amant où une jeune se convertit en une
    femme quand connaît un homme plus âgé.

•   La plupart de ses ouvres sont situées dans
    ambiances asiatiques comme Indochine ou
    Inde. Cette ambiances sont très exotiques et
    ont une atmosphère chargée de mystère.
BIBLIOGRAPHIE
•   L´information pour élaborer ce travail appartient à les suivantes pages Web:
     – es.wikipedia.org/wiki/Marguerite_Duras
     – www.lecturalia.com/autor/3850/marguerite-duras
     – www.escritorasypensadoras.com/fichatecnica.php/89
     – www.lecturalia.com/libro/20467/moderato-cantabile
     – libros.literaturalibre.com/el-viceconsul/
     – www.lecturalia.com/libro/20462/el-amante
     – www.proverbia.net › Autores › D

•   Aussi les photocopies de cours.
FIN
  TRABAJO REALIZADO POR:
JENNIFER PEDRAZA NOVALBOS
       2ºBACH.CCNN.

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Marguerite duras

  • 1. MARGUERITE DURAS JENNIFER PEDRAZA NOVALBOS FRANCÉS 2ºBACH.CCNN.
  • 2. INDEX • BIOGRAPHIE – Son roman • CONTEXTE: LE ROMAN DEPUIS 1940 – Autour de la guerre de 1939-1945 – Tradition et expériences – Le nouveau roman • SES OEUBRES LES PLUS IMPOURTANTANTES – Le Vice-consul – Moderato Cantabile – L’amant • CONCLUSION • BIBLIOGRAPHIE
  • 3. BIGRAPHIE • Marguerite Duras, de son vrai nom Marguerite Donnadieu, est née le 4 avril 1914 à Gia Dinh, une ville de la banlieue Nord de Saïgon. A l'âge de 5 ans la jeune Marguerite vit toujours à Saïgon lorsque son père Emile meurt, en France. Deux ans plus tard, en 1923, sa mère s'installe avec ses trois enfants à Vinh Long, une ville située dans le delta du Mékong. • En 1932, alors qu'elle vient d'obtenir son baccalauréat, elle quitte Saïgon et vient s'installer en France pour poursuivre ses études. Elle obtient en 1963 une licence en droit. Cette même année elle rencontre un certain Robert Antelme qu'elle épousera en 1939. De cette union naîtra en 1942 un premier enfant malheureusement mort-né. • En 1943 Marguerite et Robert Antelme déménage, ils s'installent à Paris, dans le quartier de St Germain des Près. Marguerite publie un premier ouvrage sous le pseudonyme de Marguerite Duras : "Les Impudents". L'année suivante elle passe chez Gallimard et fournit son deuxième ouvrage, "La Vie tranquille". 1944 est l'année qui marque l'arrestation de son mari Robert, déporté à Dachau. Marguerite s'inscrit alors au PCF, la Parti Communiste Français. A la libération Robert Antelme est libéré dans un état critique, il rejoint son épouse dans son domicile parisien. En 1947 Marguerite Duras divorce et se remarie avec Dionys Mascolo dont elle aura rapidement un enfant prénommé Jean.
  • 4. SON ROMAN • Les premiers romans de Marguerite Duras sont encore des récites traditionnels, où conservent leur place la narration, la description et les personnages. Déjà pourtant, dans Un barrage contre le Pacifique (1950), l’évocation du « mirage colonial » tend á supplanter la peinture des relations entre colonisateurs et colonisés pour donner naissance à une atmosphère irréelle qui contredit le réalisme du détail. • L’évolution de la romancière s’accentue avec Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits chevaux de Tarquinia (1953), Le Vice-consul (1966). • La primauté accordée au dialogue confère au langage le pouvoir de suggérer un monde intermédiaire que hante l’obsession de la déperdition , l’obsession aussi de l’impuissance du dialogue à rendre compte d’une relation (en général la relation amoureuse) qui existe peut-être ou peut-être n’existe pas. • Marguerite Duras s’est tournée aussi vers le théâtre (Le Square; Les Viaducs de Seine-et-Oise, 1960) et surtout vers le cinéma (scénario de Hiroshima mon amour d’Alain Resnais, 1959; Une aussi longue absence, 1961; La Musica, 1966).
  • 6. LE ROMAN DEPUIS 1940 • Depuis 1940, le roman a été marqué par les événements (un certain retour à la barbarie, dans siècle « civilisé ») ; par l’expérience surréaliste et la psychologie du moi profond ; par des doctrines philosophiques nouvelles (phénoménologie, existentialisme, philosophie de « l’absurde ») ; sur le plan de technique, par le cinéma ; enfin, en un temps d’angoisse, de révolte et d’exigeante lucidité, par la remise en question des structures, des genres et du verbe lui-même, comme de la notion de nature humaine. • Ainsi a-t-on pu parler d’antiroman, comme d’Apoèmes (titre d’Henri Pichette), d’antithéâtre ou d’alittérature. « Il s’agit, écrit Jean-Paul Sarte, de contester le roman par lui-même, *…+ d’écrire d’un roman qui ne se fait pas, qui ne peut pas se faire. » (Cf. Les Faux-monnayeurs, p.686), risquait de conduire à une impasse ; elle aboutit en fait à des œuvres comme Degrés, de Michel Butor (1960), Histoire, de Claude Simon (1967) ou Le Procès-verbal, de J.-M.-G. Le Clézio (1963).
  • 7. AUTOUR DE LA GUERRE DE 1939-1945 • Des écrivains qui ont témoigné par l’action et le sacrifice sont morts trop tôt, hélas ! pour nous livrer leurs impressions sur les événements de la seconde guerre mondiale, tels Paul Nizan, tué au combat, Jean Prévost et Jacques Decour, martyrs de la Résistance, ou Simone Weil, auteur de La Pesanteur et la Grâce (posthume, 1948), décédée en Angleterre où elle était agent de la France Libre. Aux survivants cette guerre a inspiré des ouvrages aussi divers que le fut, à l’époque, l’expérience de leurs auteurs : témoignages de combattants de toutes les armes (Pierre Clostermann, Le Grand Cirque ; Jules Roy, La Vallée Heureuse ; André Soubiran, J’étais médecin avec les chars ; Robert Merle, Week-end à Zuydcoote) ; souvenirs de prisonniers, volontiers humoristiques (Francis Ambrière, Les Grandes Vacances ; Jacques Perret, Le Caporal épinglé), ou peintures atroces de « l’univers concentrationnaire » (David Rousset, Les Jours de notre mort ; Pierre Gascar, Le Temps des Morts, Les Femmes) ; récits dictés par l’esprit de résistance (Vercors, Le Silence de la Mer) ou par la lutte clandestine (Rémy, Mémoires d’un agent secret de la France Libre ; Roger Vailland, Drôle de Jeu) ; chroniques de l’occupation, souvent pittoresques et amusées (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs ; J.-L. Bory , Mon village à l’heure allemande ; J.-L. Curtis, Les Forêts de la Nuit).
  • 8. TRADITION ET EXPÉRIENCES • Tandis que de nombreux auteurs poursuivaient l’exploration des domaines traditionnels, en vivifiant par une réflexion originale et « actuelle » les thèmes de l’action, de l’analyse ou l’autobiographie, sous la forme du Journal, des Mémoires ou des « Antimémoires », on a pu voir Aragon renouveler sa conception du roman, Gracq, Pieyre de Mandiargues, Vailland cueillir les fruits du surréalisme, ou bien se multiplier, avec Beckett, Queneau, Marguerite Duras, Boris Vian et une pléiade de jeunes écrivains, les expériences diverses et hardies, et se constituer, sous le signe du « nouveau roman », sinon un groupe uni ou un corps de doctrine, du moins faisceau de tendances convergentes.
  • 9. LE NOUVEAU ROMAN • Pour doter notre époque de roman qui lui convient, Alain Robbe-Grillet, Michel Butor, Nathalie Sarraute, Claude Simon refusent des notions qu’ils estiment périmées : le personnage, l’histoire, l’engagement, la distinction entre forme et contenu. • Le nouveau roman ne se présente pas comme un exposé ou une relation linéaire, mais comme une recherche. Un constant va-et- vient dans le temps, la juxtaposition d’instantanés, de versions divergentes de la même scène, la présence obsédante des objets, un « double mouvement de création et de gommage » peuvent déconcerter le lecteur ; mais celui-ci doit comprendre que l’auteur attend de lui une participation plus active. « Ce qu’il lui demande, écrit Robbe-Grillet, ce n’est plus de recevoir tout fait un monde achevé, plein, clos sur lui-même, c’est au contraire de participer à une création, d’inventer à son tour l’œuvre – et le monde – et d’apprendre ainsi à inventer sa propre vie. » (Pour un nouveau roman).
  • 10. SES OUBRES PLUS IMPOURTANTS
  • 11. LE VICE-CONSUL • Le Vice-Consul est un roman publié en 1966 aux éditions Gallimard. • En 1972, Marguerite Duras reprendra le thème et les personnages du roman pour écrire la pièce de théâtre India Song.
  • 12. HISTOIRE • Si le Vice-Consul recèle une histoire, c'est celle de la mendiante de Calcutta racontée par le narrateur anonyme et par le personnage d'écrivain Peter Morgan. • Le personnage de la mendiante revêt une importance particulière puisqu'il est directement issu d'un souvenir réel de l'auteur. Alors qu'elle est encore petite, Marguerite Duras assiste à la vente de son enfant par une mère mendiante. Ce souvenir obsédant constitue « le centre et le coeur » du Vice- consul. Réutilisé dans différentes œuvres, il fonctionne à la manière d'une « cellule génératrice »propice au déclenchement créatif. L'écriture tente ainsi « d'épuiser un inépuisable référent ». • Rien d’autre, dans ce texte, ne tient de l’histoire ou du récit. Il s'agit plutôt d'un assemblage de personnages et de situations avec une relative unité de lieu (Calcutta et de temps (le début de la mousson) très relative.
  • 13. L’ESPACE • Ce roman opère un retour vers des espaces liés à l'enfance de l'auteur : l'espace indochinois et l'espace indien. • L'espace indochinois est ponctué de noms propres. Il est identifié de façon relativement précise bien qu'il ne comporte pas vraiment de points de repère. • L'espace indien, lui, est beaucoup plus abstrait, réduit aux deux pôles de Calcutta et Lahore, qui se confondent parfois. Une facture picturale, composée de notations sur les lignes et les couleurs, caractérise sa représentation. L'Inde artificielle empreinte d'exotisme alterne avec une Inde plus authentique imprégnée de misère et de souffrances. • L'espace indochinois est illimité tandis que l'espace indien est clos, fermé sur lui-même. Le premier est géographiquement plus vraisemblable que le deuxième mais dans les deux cas la géographie reste très imaginaire. Il s'agit d'un espace reconstruit et mythifié, étroitement lié aux expériences affectives personnelles de l'auteur.
  • 14. PERSONNAGES ET TRAJECTOIRES • La mendiante : née au Cambodge, elle a été chassée de chez elle jeune fille, enceinte d’un premier enfant. Après des années de pérégrinations affamées, elle a fini par arriver à pieds à Calcutta, en Inde, où elle dort parmi les lépreux au bord du Gange. Folle, elle ne conserve de son passé qu’une chanson et un mot : Battambang. En dehors de la mendicité, elle vit aussi des poissons qu’elle chasse à la nage dans le fleuve ou dans la mer. • Peter Morgan : écrivain, c'est lui qui imagine et raconte l’histoire de la mendiante ; il est également membre de la suite qui entoure Anne-Marie Stretter, l’autre femme du roman. • Jean-Marc de H. : ex-vice-consul de France à Lahore, il a été rappelé à Calcutta pour avoir tiré avec une arme à feu sur les mendiants des jardins de Shalimar, afin d’y attendre une nouvelle affectation. • Anne-Marie Stretter : femme de l’ambassadeur, elle cristallise autour d’elle tous les désirs masculins. Elle a une réputation de femme volage, nourrie par la cour d’admirateurs qui se presse autour d’elle, mais aussi des enfants . Elle joue très bien du piano. • Charles Rossett : jeune fonctionnaire des Affaires étrangères, il vient d’arriver à Calcutta où il est attaché à l’Ambassade de France ; à ce titre, il côtoie l’ambassadeur, sa femme et le vice-consul. • M. Stretter : ambassadeur de France à Calcutta et mari d’Anne-Marie Stretter, qui l’a accompagné sur plusieurs postes en Asie; diplomate de carrière et mari complaisant, il hésite à statuer sur le sort du vice-consul.
  • 15. STRATÉGIE DÉCEPTIVE • Le titre crée une attente concernant le personnage du vice-consul. Or, celui-ci apparaît relativement tard dans le roman. Il y a donc un fort décalage entre ce que promet le titre et ce que réalise le contenu du texte. • De la même façon, Marguerite Duras esquisse des intrigues qu'elle ne résout pas. Alors qu'on pourrait s'attendre à une histoire d'amour entre Anne-Marie Stretter et le vice-consul, il ne se produit rien d'autre entre eux qu'une conversation évasive. Pareillement, le roman semble s'engager dans la voie de l'intrigue policière lorsqu'il évoque les mystérieux crimes du vice-consul, mais il ne s'agit encore que d'une ébauche sans véritable dénouement. • Tout cela participe d'une stratégie déceptive visant à perturber les attentes du lecteur.
  • 16. L’ESTHÉTIQUE • Par ses descriptions lacunaires, ses péripéties incertaines toujours évoquées de manière allusive, et ses multiples voix difficilement identifiables, la narration apparaît de façon extrêmement brouillée. • Le narrateur opère également un brouillage entre le phantasme et la réalité en s'introduisant dans l'imaginaire et les rêves des personnages. • Les dialogues participent de cette opacité. Ainsi, les paroles du vice- consul se mêlent indistinctement aux souvenirs de l'interlocuteur qui reçoit sa confidence. Des conversations anonymes rajoutent à la confusion. • L'esthétique de l'opacité est servie par la syntaxe elle-même. Des répétitions abondantes, de tournures orales, des juxtapositions de mots sans connecteurs logiques, ainsi que l'utilisation fréquente des deux points renforcent l'effet chaotique du texte. • A l'image du personnage de la mendiante, le lecteur est contraint à une errance dont il ne sait où elle va le conduire. Il doit accepter de se perdre dans le texte. Cette esthétique opaque est en rupture avec l'esthétique romanesque traditionnelle.
  • 17. TEXTE - Il y en a qui ne s’habituent jamais ? reprend le vice-consul. Elle s’écarte un peu de lui, elle n’ose pas encore le regarder. Elle dira que quelque chose l’a frappée dans la voix. Elle dira : Est-ce cela une voix blanche ? On ne sait pas s’il vous questionne ou s’il vous répond. Elle sourit gentiment, lui parle. - C’est-à-dire… il y en a … rarement rarement remarquez, mais cela arrive…la femme d’un secrétaire, chez nous, au consulat d’Espagne, elle devenait folle, elle croyait qu’elle avait attrapé la lèpre, il a fallu la renvoyer, impossible de lui enlever cette idée de la tête. Charles Rossett se tait parmi les danseurs. Son regard bleu-bleu est fixe, baissé sur les cheveux. L’expression de son visage et un peu angoissée tout à coup. Ils se sourient, ils sont sur le point de se parler, mais ils ne le font pas. - Si personne ne s’habituait, dit le vice-consul – il rit. On pense : le vice-consul rit, ah comment ? comme dans un film doublé, faux, faux. Elle s’est de nouveau écartée et ose le regarder. - Non, rassurez-vous, tout le monde s’habitue. - Mais, au fait, avait-elle la lèpre cette femme ? Alors elle s’écarte et, tout en évitant de le regarder, elle se rassure, elle croit avoir découvert enfin quelque sentiment familier chez le vice-consul : la peur. - Oh ! dit-elle, je n’aurais pas dû vous parler de ça… - C’est-à-dire… comment ne pas y penser ? Elle essaie de rire un peu. Il rit, lui. Elle l’entend et cesse de rire.
  • 18. COMENTAIRE DU TEXTE • Nous sommes à Calcutta, dans le milieu diplomatique, où un VICE-CONSUL introduit une sorte de gêne énigmatique, que ressent particulièrement la femme de l’ambassadeur, ANNE- MARIE STRETTER. Elle voudrait résoudre l’énigme du vice-consul. • Mais chaque conversation qu’elle a avec une lui ne fait qu’accentuer la distance séparant le vice-consul d’un milieu d’où il se trouve absent par l’incertitude même de son être ; et au fer et à mesure que se développe cette « situation », malgré l’apparente banalité de la conversation, une angoisse naît de l’incertitude dont cette banalité est le signe.
  • 19. MODERATO CANTABILE • Moderato cantabile est un roman de Marguerite Duras paru en 1958 aux éditions de Minuit.
  • 20. L’HISTOIRE • Un meurtre a lieu dans un café au- dessus duquel Anne Desbaresdes accompagne son fils à sa leçon de piano – il rechigne à jouer la sonatine de Diabelli et s'obstine à ignorer la signification de moderato cantabile. Dans ce café elle rencontre un homme – il lui dira s'appeler Chauvin – qu'elle interroge chaque jour à propos du crime passionnel, dont ils ne savent rien l'un et l'autre, lors de fins d'après-midi qui s'étirent. Le dialogue entre la jeune bourgeoise et l'ancien employé de son mari, répétitif et rythmé de verres de vin, les rapproche dans leur ennui.
  • 21. PERSONNAGES PRINCIPAUX • Anne Desbaresdes est l'épouse du directeur d'une des usines de la ville ; elle appartient à une bourgeoisie aisée. À partir du jour où elle entend le cri qui accompagne le crime, elle se rend chaque jour au café : « Ce cri était si fort que vraiment il est bien naturel que l'on cherche à savoir. J'aurais pu difficilement éviter de le faire, voyez-vous. » Mais ses dialogues avec Chauvin ne leur apprennent rien, et l'amènent à se livrer à cet homme qui l'invite à confirmer ce qu'il semble savoir d'elle. Ces rencontres s'accompagnent de verres de vin, de plus en plus nombreux jusqu'à la griser le soir où elle a organisé chez elle à une réception à laquelle elle arrive en retard . • Chauvin est un ancien employé du mari d'Anne Desbaresdes, qui ne travaille visiblement pas. Ses propos montrent qu'il s'intéresse à Desbaresdes depuis longtemps, l'espionne sans doute : « Quand les troènes crient, en été, vous fermez votre fenêtre pour ne plus les entendre, vous êtes nue à cause de la chaleur. » • L'enfant d'Anne Desbaresdes ; c'est le cas de tous les personnages, hormis sa mère, son professeur de piano et Chauvin. Il n'aime pas les leçons de piano, même s'il a du talent. Il est le prétexte des promenades de sa mère, qui le conduisent au café, où Anne Desbaresdes l'abandonne à ses jeux sur les quais. • Mademoiselle Giraud est le professeur de musique du fils d'Anne Desbaresdes. Elle désapprouve la tolérance dont cette dernière fait preuve à l'égard de son enfant
  • 22. STRUCTURE • Le roman est divisé en huit chapitres, sans titre. • Le premier chapitre se déroule d'abord dans l'appartement de Mademoiselle Giraud où l'enfant d'Anne Desbaresdes suit sa leçon de piano hebdomadaire, pendant laquelle « dans la rue, en bas de l'immeuble, un cri de femme retentit. » Après la leçon, Anne Desbaresdes est témoin de l'arrivée de la police, et surtout du spectacle donné par le meurtrier et sa victime : « Au fond du café, dans la pénombre de l'arrière-salle, une femme était étendue par terre, inerte. Un homme, couché sur elle, agrippé à ses épaules, l'appelait calmement. » • Dans le chapitre deux, Anne Desbaresdes revient avec son fils dans le café où le crime passionnel a été commis. Elle y fait la rencontre de Chauvin, qui semble bien la connaître (« Vous avez une belle maison au bout du boulevard de la Mer. Un grand jardin fermé »). Les chapitres trois à six hormis le cinquième, qui se relate la séance de piano chez Mademoiselle Giraud) sont centrés autour du même dialogue toujours recommencé, ponctué de verres de vin, qui tourne autour des raisons qui ont conduit au meurtre, dont ils ignorent tout, mais amène également Anne Desbaresdes à parler de son existence. Progressivement, les positions psychologiques ont évolué… et le goût du vin est devenu plus prononcé chez la jeune femme. • Le dernier chapitre est la dernière rencontre entre Chauvin et Anne Desbaresdes, qui vient sans l'enfant, et se referme par le départ d'Anne après l'échange d'un bref baiser.
  • 23. ANALYSE ET CRITIQUE • Outre le style des descriptions et des dialogues, l'intérêt du livre réside dans sa structure. À la fin du récit, aucun des mystères soulevés au début du récit n'est apparemment élucidé. Seule reste la liberté d'interprétation laissée au lecteur, extrêmement large. Moderato cantabile est parfois considéré comme faisant partie des œuvres les plus réussies du Nouveau Roman, bien que l'appartenance de ce livre à cette mouvance ne soit pas réellement établie. L'intrigue minimale au service d'une idée directrice, la répétition languissante de scènes banales mais qui dessinent une atmosphère, l'économie de moyens pour évoquer un désir trouble, ont été saluées par une partie de la critique. • À la publication du livre, les critiques ne sont pas en tout cas pas indifférents. • Dans Libération du 1er mars 1958, Claude Roy estime qu'il s'agit du « meilleur livre » de Marguerite Duras. « C'est un récit d'un extraordinaire dépouillement, construit avec une rigueur formelle admirable, et qui pourtant ne laisse jamais le souci d'architecture, le métier rigoureux étouffer ou atténuer l'émotion. » S'il reconnaît que Duras, « qui ne ressemble finalement à personne », tend à se rapprocher des « phénoménologues du roman « nouveau », acharnés à porter sur le monde et les êtres un regard objectif et froid comme le verre d'un objectif », Roy voit en elle un « écrivain de tête » qui « écrit raisonnablement ce que dicte celui qui a des raisons que la raison ne connaît pas ».
  • 24. ADAPTATION • En 1960, Peter Brook réalise un film portant le même titre, Moderato cantabile, adapté du roman par Marguerite Duras elle-même en collaboration, pour les dialogues, avec Gérard Jarlot. • Le rôle de Chauvin est joué par Jean-Paul Belmondo et celui d'Anne Desbaresdes par Jeanne Moreau qui reçoit pour ce rôle le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes de 1960. L • e film de Peter Brook est représentatif de la Nouvelle Vague cinématographique comme le livre de Marguerite Duras l'était du Nouveau Roman en littérature.
  • 25. L’AMANT • L'Amant est un roman autobiographique français de Marguerite Duras publié en 1984 aux Éditions de Minuit. Il valut à son auteur le Prix Goncourt la même année et le Prix Ritz-Paris-Hemingway (meilleur roman publié en anglais) en 1986. Vendu à 2 240 000 exemplaires toutes éditions confondues, il fut aussi adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1992 dans le film L'Amant.
  • 26. L’HISTOIRE • Il s'agit de l'histoire d'une adolescente qui découvre le sexe, et pas vraiment l'amour en fait, avec un japonais dans l'Indochine française. • Les français sont les colons, les japonais occupent une bonne partie de l'Asie. La famille est propriétaire bien sûr mais on ne sait pas trop de quoi, des champs, des moulins... La mère est complètement à côté de la plaque. Elle ne s'occupe pas de ses enfants. Son aîné semble violent, maltraitant. Il y a comme une odeur d'inceste entre la mère et l'aîné. La fille est la dernière et est complètement délaissée. Elle s'abandonne dans les bras de cet homme comme dans un suicide. Elle revendique presque son geste. Et pourtant personne n'en parle. • L'ambiance générale m'a fait l'effet d'une société décadente, en fin de règne. Une supériorité qui n'existe plus reste tolérée par les ex-inférieurs. Les colons végètent.
  • 27. COMENTAIRE • L'Amant est une œuvre complexe ; il ne faut pas seulement y voir l'histoire d'une jeune fille qui trouve un riche amant chinois et qui a des difficultés familiales. • Duras n'a pas la volonté de la réalité, ainsi les lieux, les noms, et tous les éléments « accessoires » ne sont pas forcément inscrits dans la vie réelle de Marguerite Duras. Le reste est imaginé, mais l'imagination, sous l'influence de l'inconscient, donne une piste à Duras pour retrouver la jeune fille de 15 ans et demi qu'elle était. • L'Amant est un véritable récit de formation. L'héroïne a des obstacles à franchir : des interdits. Elle a des opposants : sa famille, le père du Chinois, la société coloniale qui n'accepte pas les relations entre Asiatiques et Européens. Elle doit passer une épreuve physique, un premier rapport sexuel. L'écriture de L'Amant exprime les incertitudes de cette quête de soi et la volonté de diriger seule sa vie. La transformation en écriture de sa première expérience physique est un signe de la prise de pouvoir de Marguerite Duras sur elle-même, il s'agit d'une libération. • Le personnage de la mère a deux facettes : elle aime sa fille d'un amour sain, mais pourtant, son envie d'argent, qu'elle a transmise à ses enfants, mais jamais ce sujet n'est explicitement abordé ; elles jouent un jeu fondé sur des non-dits.
  • 28. EXTRAITS • "J’ai quinze ans et demi, il n’y a pas de saisons dans ce pays-là, nous sommes dans une saison unique, chaude, monotone, nous sommes dans la longue zone chaude de la terre, pas de printemps, pas de renouveau.« • "Je porte une robe de soie naturelle, elle est usée, presque transparente. Avant, elle a été une robe de ma mère, un jour elle ne l’a plus mise parce quelle la trouvait trop claire, elle me l’a donnée. Cette robe est sans manches, très décolletée. Elle est de ce bistre que prend la soie naturelle à l’usage. C’est une robe d’on je me souviens. Je trouve qu’elle me va bien.« • "L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers elle lentement. C’est visible, il est intimidé. Il ne sourit pas tout d’abord. Tout d’abord, il lui offre une cigarette. Sa main tremble. Il y a cette différence de race, il n’est pas blanc, il doit la surmonter, c’est pourquoi il tremble. Elle lui dit qu’elle ne fume pas, non merci. Elle ne dit rien d’autre, elle ne lui dit pas laissez moi tranquille. Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu’il croit rêver. Elle ne répond pas. Ce n’est pas la peine qu’elle réponde, que répondrait-elle ? Elle attend.« • "Il répète que c’est tout a fait extraordinaire de la voir sur le bac. Si tôt le matin, une jeune fille belle comme elle l’est, vous ne vous rendez pas compte, c’est très inattendu, une jeune fille blanche dans un car indigène."
  • 29. CONCLUSION • Marguerite Duras est une grande écrivant du XX siècle. Ses ouvres sont très connues pour tout le monde et constituent un élément indispensable du littérature universelle. • Elle écrivait plus des ouvres comme L’amant, Le vice-consul, Hiroshima mon amour… Tout ces ouvres traitent le thème amoureuse comme rideau de fond. Ces histoires tournent sur la relation amoureuse et passionnel comme dans L’amant où une jeune se convertit en une femme quand connaît un homme plus âgé. • La plupart de ses ouvres sont situées dans ambiances asiatiques comme Indochine ou Inde. Cette ambiances sont très exotiques et ont une atmosphère chargée de mystère.
  • 30. BIBLIOGRAPHIE • L´information pour élaborer ce travail appartient à les suivantes pages Web: – es.wikipedia.org/wiki/Marguerite_Duras – www.lecturalia.com/autor/3850/marguerite-duras – www.escritorasypensadoras.com/fichatecnica.php/89 – www.lecturalia.com/libro/20467/moderato-cantabile – libros.literaturalibre.com/el-viceconsul/ – www.lecturalia.com/libro/20462/el-amante – www.proverbia.net › Autores › D • Aussi les photocopies de cours.
  • 31. FIN TRABAJO REALIZADO POR: JENNIFER PEDRAZA NOVALBOS 2ºBACH.CCNN.