Le Briefing de Bruxelles sur « L’avenir de l’alimentation et de la transformation agricole » organisé par le CTA, la Commission européenne/EuropeAid, le Secrétariat ACP et CONCORD s’est tenu le mercredi 26 février 2020 de 9h00 à 13h00 au Secrétariat ACP, 451 Avenue Georges Henri, 1200 Bruxelles, Salle C.
Ce briefing a partagé diverses perspectives sur les systèmes alimentaires durables et sains, l’avenir du travail dans l’agriculture et le besoin de nouvelles compétences dans des chaînes alimentaires très complexes, les effets des innovations, les chaînes de valeur et le commerce équitables et inclusifs.
Le public était composé de décideurs politiques des pays ACP et de l’UE, de groupes de la société civile, de réseaux de recherche et de praticiens du développement, du secteur privé et d’organisations internationales basé à Bruxelles ainsi que des représentants d’organisations régionales ACP.
2. STRUCTURE DE LA PRÉSENTATION
A. LES PEID ET LEURS CARACTÉRISTIQUES
B. PROBLÈMES SYSTÉMIQUES LIÉS À LA TAILLE DES PEID
C. URGENCE CLIMATIQUE
QUELLE EST L'INCIDENCE DE CES THÉMATIQUES SUR LE SECTEUR
AGRICOLE ?
3. IDENTIFICATION DES PEID EN TANT QUE GROUPE
PARTICULIER DE PAYS EN DÉVELOPPEMENT
PREMIÈRE CONFÉRENCE MONDIALE SUR LE
DÉVELOPPEMENT DURABLE DES PETITS ÉTATS
INSULAIRES EN DÉVELOPPEMENT (1994) ET PLAN
D’ACTION DE LA BARBADE (PAB)
4. 59 PAYS : 69,9 MILLIONS D’HABITANTS
< 1 % DE LA POPULATION MONDIALE
5. DANS L’ENSEMBLE, LA POPULATION DES
PEID NE FAIT PAS PARTIE DES PLUS
DÉMUNIES
De nombreux PEID affichent des indices de développement humain
relativement élevés.
64 % des habitants des PIED appartiennent à la classe moyenne.
Dans les Caraïbes, tous les pays, à l'exception d'Haïti, sont à revenu
moyen. Il s'agit de la plus forte concentration.
7. PARFOIS, LE PARADIS N’EST QU’UNE
FAÇADE
Les PEID font face à des défis de taille dans leur quête
de développement, de modernisation sociale et de
bien-être pour leur population.
8. CARACTÉRISTIQUES SYSTÉMIQUES
IMPLICATIONS EN MATIÈRE DE
DÉVELOPPEMENT
• ÉCOSYSTÈMES FRAGILES SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL
• RÉSERVOIR DE RESSOURCES LIMITÉ
• DÉPENDANCE ACCRUE VIS-À-VIS DES RESSOURCES NATURELLES
POUR LA PRODUCTION DE BIENS ET DE SERVICES
• RATIOS MER/TERRE ÉLEVÉS
10. D'UNE EXTRÊME VULNÉRABILITÉ SUR LES
PLANS ENVIRONNEMENTAL ET
ÉCONOMIQUE
Localisation dans les tropiques : exceptionnellement vulnérables
aux cyclones tropicaux capables d'anéantir en quelques heures
des années de croissance du PIB et de balayer les logements et
les infrastructures.
11. IMPACT CONSIDÉRABLE SUR LE PIB
Exemples :
2004, ouragan Ivan de catégorie 5 à la Grenade : 900 millions de dollars
de dégâts en 20 heures, 200 % du PIB
2015, cyclone tropical Pam de catégorie 5 : 692 $ de dégâts au Vanuatu +
décès
2012, ouragan Sandy, côte est des États-Unis : 70,2 milliards de dollars
de dégâts pour un PIB de 16 160 milliards de dollars – Impact sur le PIB
américain : 0,4 %
12. LACUNES SOCIALES ET ÉCONOMIQUES
• Les PEID font partie des pays les plus endettés au monde
• Leurs économies sont très ouvertes et vulnérables aux chocs
extérieurs Conséquences de l'effondrement des marchés
financiers en 2008 et 2009 : Antigua-et-Barbuda -12 %,
Anguilla -18 %, faillite des banques nationales
• Taux de chômage élevés
• Les rapports de la Banque mondiale indiquent que certains PEID
des Caraïbes enregistrent les taux de chômage des jeunes les
plus élevés au monde (près de 38 % pour certains pays)
13. CARACTÉRISTIQUE DÉTERMINANTE : LA
TAILLE
Au sein du groupe des PEID, la taille est un concept
relatif :
Cuba : 11,4 millions d’habitants
Niue : 1610 habitants
14. LA TAILLE, UN FACTEUR CONTRAIGNANT
La petite taille des PEID :
• Limite la taille des marchés intérieurs et augmente le coût unitaire de la
production et des intrants tels que le capital et l'énergie ;
• Affecte la capacité d'absorption des technologies ;
• Se fait ressentir dans la taille de la main-d'œuvre et les qualifications
disponibles ;
• Topographie : autres conséquences en matière de développement, y
compris pour l'agriculture ;
• Pas d’économie d’échelle : répercussions sur la compétitivité et manque
de mesures de recherche et de développement.
15. MINI ÉTUDE DE CAS 1
L'OR VERT : LES BANANES
DES ÎLES DU VENT
16. ENJEU POLITIQUE : UN OUTIL DE MOBILITÉ
SOCIALE
• Dans les années 60 et 70, les pays des Caraïbes orientales ont
acheté des plantations appartenant à la multinationale
britannique GEEST. Ces plantations ont été divisées en petites
exploitations et distribuées aux paysans afin de sortir les
populations de la pauvreté et de créer une classe de
propriétaires d'actifs ayant des perspectives de mobilité sociale
et des moyens de subsistance décents.
• La production de bananes s'est avérée viable pour GEEST
puisque la société possédait toutes les plantations des Caraïbes
orientales et disposait d'une intégration verticale : moyens de
transport (navires), distributeurs, capitaux. La main-d'œuvre
était le facteur de production variable.
17. TRANSFORMATION RADICALE DE LA VIE
RURALE
• Des voies d'accès et des maisons en dur ont été construites
• Les agriculteurs ont acheté des camions pour transporter leurs
récoltes vers les ports
• Ayant obtenu des chaussures, les enfants ont pu se rendre à
l’école
• L'exode rural s'est stabilisé
20. DE L'OR VERT, MAIS PAS D’ÉCONOMIE
D’ÉCHELLE
• Les bananes des îles du Vent représentaient < 0,04% de la
production mondiale de bananes
• Au total, les producteurs de bananes des Caraïbes
représentaient 3 % des exportations mondiales et 7 % des
importations de l'UE
• 300 000 tonnes/an pour une production de 12 millions de
tonnes/an
• Les coûts de production étaient deux à trois fois plus élevés
que ceux des gros producteurs d'Amérique centrale
21. UNE PRODUCTION RELATIVEMENT FAIBLE,
MAIS UN EFFET CONSIDÉRABLE AU NIVEAU
LOCAL
• 25 000 agriculteurs aux effets multiplicateurs significatifs
• Représentant 50 % des exportations de la Dominique, 41 % des
exportations des îles du Vent et > 50 % de la main-d'œuvre
dans certaines îles
22. EN 1993, L'UE A ANNONCÉ LA MISE EN PLACE
D'UN TRAITEMENT PRÉFÉRENTIEL POUR LES
BANANES PROVENANT DES ANCIENNES
COLONIES
• Les États-Unis (qui ne sont pas producteurs de bananes) ont saisi
l'OMC au nom de Chiquita et Dole, dénonçant le caractère
discriminatoire de l’accès accordé aux bananes des Caraïbes, et ce,
en dépit de la petite taille des exploitations des Caraïbes, dont la
production était principalement destinée au marché britannique.
• Chiquita et Dole sont les principaux producteurs d'Amérique centrale
et appliquent un modèle social différent reposant sur le recours à la
main-d'œuvre paysanne dans de vastes plantations
• L’Amérique centrale assurait 94 % de l'approvisionnement en bananes
fraîches des États-Unis
23. GRANDS PRODUCTEURS DE BANANES VERSUS PETITS
AGRICULTEURS
Taille moyenne des exploitations agricoles :
• Caraïbes : 1,5 acres (0,6 hectare)
versus
• Équateur : 5000 agriculteurs – 300 000 acres (125 000 hectares)
24. DÉFAITE DE L'UE DEVANT L'OMC
EFFONDREMENT DE LA PRODUCTION DE
BANANES
• Sans accès préférentiel, les petits producteurs des Caraïbes ne
pouvaient pas concurrencer les pays d'Amérique latine aux
capacités de production plus importantes et moins onéreuses
• Conséquences catastrophiques pour les îles du Vent : les
agriculteurs ont perdu leurs exploitations, leurs camions, leurs
maisons, leurs moyens de subsistance, et les gouvernements
ont vu leurs recettes baisser. Cette situation a donné lieu à une
période de grande instabilité économique, sociale et politique.
25. LA CONCURRENCE EST DIFFICILE POUR LES
PEID
Une histoire similaire s'est produite avec le sucre des Caraïbes.
À Saint-Kitts-et-Nevis, le taux de dépendance des ménages au
sucre était de 68 % au début des années 2000.
Le démantèlement des mesures préférentielles a eu des
conséquences dévastatrices pour la sécurité et la stabilité
politique, économique et sociale des îles.
26. DES OBSTACLES À SURMONTER ET DES CHANCES
À SAISIR
LIEN ENTRE LE TOURISME ET L'AGRICULTURE
Ce lien apparaît clairement, car le tourisme est un secteur vital
pour les îles. Il s'est substitué au sucre et aux bananes dans
de nombreuses îles et représente plus de 50 % du PIB de
certaines d'entre elles.
Forte demande de nourriture provenant des établissements
touristiques
Situation optimale pour les liens en amont et en aval entre
l'agriculture, l'agroalimentaire et le tourisme
27. « Le secteur du tourisme repose principalement sur les
importations de denrées alimentaires, et non sur l'accès
au marché local. Même si le tourisme se développe
depuis de nombreuses années, la production et les
chaînes de valeur nationales ne parviennent pas à
satisfaire la demande touristique. »
28. UN FILON PROMETTEUR MAL EXPLOITÉ
LE CAS DES CARAÏBES ORIENTALES
Demande du secteur touristique des États des Caraïbes
orientales
Moins de 30 % de la demande est satisfaite localement
Plaintes des hôteliers : imprévisibilité de l'offre, de la qualité et
du volume
29. LA NAVIGATION DE PLAISANCE : UN SECTEUR
INEXPLOITÉ
Exemple :
LA NAVIGATION DE PLAISANCE EST UN SECTEUR QUI GÉNÈRE DES
MILLIONS DE DOLLARS. ELLE REPRÉSENTE UNE FORTE DEMANDE EN
ALIMENTS FRAIS, EN BANANES ET EN FLEURS DANS LES ÎLES VIERGES
BRITANNIQUES
LE SECTEUR ÉTAIT APPROVISIONNÉ QUOTIDIENNEMENT PAR CHIQUITA
& DOLE DEPUIS PORTO RICO. CEPENDANT, LES IVB FAISAIENT PARTIE
DE LA RÉGION QUI SE BATTAIT POUR SAUVER SES PLANTATIONS DE
BANANES
SELON LES COMPAGNIES DE YACHTS, LES LIAISONS DE TRANSPORT
RÉGIONALES ÉTAIENT INSUFFISANTES
30. SECTEUR AGRICOLE : DES OBSTACLES À
SURMONTER DANS DE NOMBREUX PEID
COMME L’ATTESTENT CERTAINS DOCUMENTS, LES TRANSPORTS
INSUFFISANTS SONT UN OBSTACLE AU COMMERCE
INTRARÉGIONAL
LE SECTEUR AGRICOLE EST ESSENTIELLEMENT CARACTÉRISÉ PAR
DE PETITS PRODUCTEURS QUI ACCÈDENT DIFFICILEMENT AU
CRÉDIT, AUX SEMENCES, AU STOCKAGE RÉFRIGÉRÉ, À DE
MEILLEURES VARIÉTÉS ET À L'IRRIGATION
31. CARACTÉRISTIQUES AGRICOLES DE
NOMBREUX PEID
• MOYENS TECHNOLOGIQUES ET NIVEAU D'ENTREPRENEURIAT
ENCORE PEU DÉVELOPPÉS
• FAIBLE PRODUCTIVITÉ
• FAIBLE CAPACITÉ À RESPECTER LES NORMES MODERNES DE
SÉCURITÉ ET DE QUALITÉ ALIMENTAIRES
• COÛTS DE PRODUCTION ET DE COMMERCIALISATION ÉLEVÉS
32. AUTRES ÉLÉMENTS
• LA MOYENNE D’ÂGE DES AGRICULTEURS EST DE PLUS DE 55
ANS
• DANS L’OPINION GÉNÉRALE, LE MÉTIER D'AGRICULTEUR EST
CONSIDÉRÉ COMME UN MÉTIER SUBALTERNE
• LES GOÛTS ONT ÉVOLUÉ AVEC UNE PRÉFÉRENCE POUR LES
ALIMENTS IMPORTÉS
33. LES IMPORTATIONS DE DENRÉES
ALIMENTAIRES ONT UN COÛT ÉLEVÉ
EXEMPLE DE LA CARICOM :
IMPORTATIONS DE DENRÉES ALIMENTAIRES : 2,08 MILLIARDS DE
DOLLARS – 4,25 MILLIARDS DE DOLLARS EN 2011
BIEN PARTI POUR ATTEINDRE 8 À 10 MILLIARDS DE DOLLARS EN
2020
34. QUEL SONT LES CONSÉQUENCES DES
IMPORTATIONS DE DENRÉES
ALIMENTAIRES ?
L'AGRICULTURE NATIONALE EST SUPPLANTÉE
LES RÉSERVES DE CHANGE SONT ACCABLÉES
LA CONSOMMATION D’ALIMENTS TRANSFORMÉS AUGMENTE
LES NIVEAUX DE MNT LIÉS À L'ALIMENTATION AUGMENTENT
LA PAUVRETÉ RURALE AUGMENTE
DES EMPLOIS DISPARAISSENT
35. LA CONTRIBUTION INÉGALE DE
L'AGRICULTURE AU PIB
L'agriculture représente 2 % du PIB des Bahamas et 36 % du PIB de
la Papouasie-Nouvelle-Guinée
PIB MOYEN DE 7 À 17 % POUR LES CARAÏBES (SAUF HAÏTI)
ÉCHANGES COMMERCIAUX INTRARÉGIONAUX DANS LE SECTEUR
AGRICOLE < 17,3 % EN 2000 ET 12,7 % EN 2010
37. 2 : LES PEID ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
EN PREMIÈRE LIGNE DE L’URGENCE CLIMATIQUE
LE TEMPS PRESSE
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE REPRÉSENTE UNE MENACE
SYSTÉMIQUE POUR LES PEID EN RAISON DE LEUR TAILLE. POUR
CERTAINS, IL S'AGIT MÊME D'UNE MENACE EXISTENTIELLE
39. LA VULNÉRABILITÉ, UNE CARACTÉRISTIQUE
FONDAMENTALE DES PEID
LES PEID ONT ÉTÉ FRAPPÉS DE PLEIN FOUET PAR
LA CRISE FINANCIÈRE MONDIALE DE 2008-2010,
LES CRISES ALIMENTAIRE ET ÉNERGÉTIQUE DE 2007-2008,
ET LES CATASTROPHES NATURELLES EN 2009-2010 ET 2015-
2017.
IL EXISTE TRÈS PEU DE FILETS DE SÉCURITÉ POUR AMORTIR LES
CHOCS
LES PEID NE SONT PAS RÉSISTANTS SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE
40. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EXACERBE LEUR
VULNÉRABILITÉ
Le changement climatique est une menace existentielle pour les ÎLES
DU PACIFIQUE
TUVALU, NAURU, KIRABTI, MALDIVES, ÎLES MARSHALL ET AUTRES
• DISPARITION DES INFRASTRUCTURES CÔTIÈRES
• DÉTÉRIORATION DES RESSOURCES ET ÉCOSYSTÈMES PROCHES DES
CÔTES
41. CE QUE NOUS DISENT LES SCIENCES
CLIMATIQUES
• PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES PLUS EXTRÊMES :
SÉCHERESSES, INONDATIONS, CYCLONES
LES MODIFICATIONS DU BIOME AFFECTENT DÉJÀ 25 % DE LA
PLANÈTE
D'ICI 2050, PRESQUE TOUS LES PAYS SERONT CONCERNÉS :
RÉPERCUSSIONS SUR LES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES, LES
HABITATS ET LES MOYENS DE SUBSISTANCE
42. 2017, L'ANNÉE LA PLUS DIFFICILE DANS
L’HISTOIRE DES CARAÏBES
10 ouragans
6 ouragans majeurs (de catégorie 3 ou +)
3 364 décès
Environ 295 milliards de dollars de dégâts
Les PEID sont constamment en train de construire et de
reconstruire, alors même qu'ils ont une dette publique
concernant les infrastructures (les assurances privées sont rares).
46. LES PAYS LES PLUS PAUVRES SONT LES PLUS
MENACÉS
Dans les différentes régions, les communautés et les
populations les plus pauvres sont généralement les
plus vulnérables face aux aléas climatiques. Elles
manquent souvent de moyens financiers ainsi que de
soutien de la part d'organismes publics ou privés.
47. LE PROCESSUS D'ADAPTATION EST EN COURS,
MAIS SON RYTHME ET SON AMPLEUR DEVRONT
AUGMENTER CONSIDÉRABLEMENT
L'ADAPTATION POURRAIT SE HEURTER À DES LIMITES
TECHNIQUES ET À DES COÛTS ÉLEVÉS
DES DÉCISIONS DIFFICILES DEVRONT ÊTRE PRISES
« QUI ET QUOI PROTÉGER ? », « QUI ET QUOI
DÉLOCALISER ? »
49. ● Augmentation des parasites et des maladies agricoles
● Effets des phénomènes extrêmes sur les infrastructures, les moyens de
subsistance et les biens agricoles
● Baisse de la disponibilité des ressources en eau
● Réduction de la qualité de l'eau en raison de l'intrusion saline dans les
nappes phréatiques
● Accélération de l'érosion des sols en raison de la présence de phénomènes
extrêmes (inondations, ouragans, etc.)
● Réduction de la fertilité des sols due à la salinisation des sols provoquée
par l'élévation du niveau de la mer
CONSÉQUENCES SUR L’AGRICULTURE
50. • Baisse du rendement des récoltes
● Dégradation des infrastructures et des biens agricoles
● Bouleversements profonds de la sécurité alimentaire
● Perte d'emplois et de revenus
● Perte de devises étrangères
● Augmentation de la demande de devises étrangères pour
l'importation de denrées alimentaires
52. UNE RESSOURCE PRÉCIEUSE !
Les pêches de capture sont une richesse pour de nombreux
PEID, en particulier les PEID du Pacifique, où la pêche peut
représenter jusqu'à 10 % du PIB.
Sur les 2,4 millions de tonnes de thon pêchées dans
l'océan Pacifique occidental, 1,4 million (58 %) ont été
capturées dans les eaux des PEID du Pacifique, pour
une valeur de 2,8 milliards de dollars.
53. AUGMENTER LA PART DES PEID, UN
VÉRITABLE DÉFI
La part prélevée réellement par les flottes nationales
des PEID et/ou transformée dans les installations des
PEID reste relativement limitée.
54. DES MESURES SONT PRISES
EN OCTOBRE 2019, LE VANUATU A ANNONCÉ SON INTENTION
D'EXPORTER 1,5 TONNE D'ALBACORE ET DE THON ROUGE PAR
SEMAINE VERS LES ÉTATS-UNIS ET LA NOUVELLE-ZÉLANDE PAR LE
BIAIS DE L'ENTREPRISE COMMUNE SINO-VAN FISHERIES LTD
55. ÉVALUATION DE LA FAO : LES CARAÏBES
ONT BESOIN D'UNE RÉVOLUTION BLEUE
Selon le document de la FAO sur la pêche et l'aquaculture, les Caraïbes
ont besoin d'une révolution bleue et cette révolution est possible.
Le développement de l'aquaculture permettrait d'augmenter de 30 % la
production totale de poisson dans les États de la CARICOM en l'espace
de 10 ans.
Quelles sont les conditions requises ? Des investissements dans des
cadres politiques et juridiques favorables à l'aquaculture, soutenus par
la recherche appliquée, le renforcement des capacités et l'information.
56. INITIATIVES EN FAVEUR DE LA CROISSANCE
BLEUE
• L'aquaculture a été proposée comme une solution pour
RENFORCER la sécurité alimentaire des PEID du Pacifique.
• Le Réseau pour l'aquaculture en Micronésie (MASA) fournit
actuellement un soutien juridique et technique au
développement de l'aquaculture.
57. COMPÉTENCES, TECHNOLOGIES ET
INFRASTRUCTURES
IL FAUT INVESTIR DAVANTAGE DANS LES COMPÉTENCES, LES
TECHNOLOGIES ET LES INFRASTRUCTURES
Application de normes scientifiques pour le poisson et les produits de
la pêche et mise en œuvre du CODEX, de l'éco-étiquetage, de mesures
de durabilité et de traçabilité pour lutter contre la pêche illicite, non
déclarée et non réglementée.
CONSEILS SUR LES TENDANCES ET LES PRIX DU MARCHÉ
58. TIRER PARTI DES LIENS ENTRE LE TOURISME
ET L'ENVIRONNEMENT MARIN
Soutenir davantage les PEID dans la promotion de l'écotourisme
et de l'utilisation durable des ressources marines
59. TOURISME ET ENVIRONNEMENT MARIN
• Création de coopératives pour la gestion des stocks de
lamantin au Belize.
• Les Fidji combinent le développement de complexes
touristiques et de villages de pêcheurs traditionnels le long du
littoral.
• Les sites d'aquaculture et les cultures traditionnelles sont
associés à diverses activités de tourisme maritime telles que la
plongée avec tuba, la plongée sous-marine, la pêche, la voile et
le surf.
• Les parcs marins des Caraïbes soutiennent les activités
60. L'EXEMPLE DE L'ÎLE LOMBOK EN INDONÉSIE
La mise en œuvre de l'initiative Croissance bleue sur l'île de
Lombok (Indonésie) est citée comme un modèle pour le
déploiement de l'initiative dans les PEID.
Activités de pêche du thon, culture des crevettes, des huîtres
perlières et d'algues marines, transformation et
commercialisation, marais salants, rizipisciculture, forêts de
mangroves, tourisme maritime.
61. AGRITECHNOLOGIES ET PEID ?
Les technologies ont un rôle à jouer dans le progrès de
l'agriculture : on parle beaucoup des variétés résistantes au
changement climatique, de l'utilisation de la blockchain et
d'autres techniques numériques pour garantir la qualité des
produits, etc.
Les technologies ont joué un rôle important dans le contrôle de
la pêche illégale au Vanuatu.
63. CIBLER SPÉCIFIQUEMENT LES PETITS
PRODUCTEURS
• FOURNIR UN SOUTIEN TECHNIQUE ET FINANCIER POUR ASSURER LA
COMMERCIALISATION ET L'INCLUSION DANS LES MARCHÉS
ALIMENTAIRES LIÉS AU TOURISME
• FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DES COOPÉRATIVES AGRICOLES ET
DES ORGANISATIONS DE PETITS PRODUCTEURS
• ENVISAGER DE METTRE EN PLACE UN SOUTIEN CENTRALISÉ À LA
COMMERCIALISATION
• ENCOURAGER LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET
L'ENTREPREUNARIAT
64. RENFORCER
LES MARCHÉS INTÉRIEURS ET RÉGIONAUX
• RENFORCER LES LIENS ENTRE L'AGRICULTURE NATIONALE ET LE TOURISME
• DÉVELOPPER ET EXPLOITER DES CHAÎNES DE VALEUR RÉGIONALES : CRÉER
UNE ÉCONOMIE D'ÉCHELLE
• INVESTIR DANS LES SYSTÈMES DE TRANSPORT MARITIME
• ADOPTER DES BONNES PRATIQUES ET DES TECHNOLOGIES APPROPRIÉES
• DÉCLENCHER DES CHANGEMENTS DE COMPORTEMENT, DES PRODUCTEURS
AUX CONSOMMATEURS
• SE CONCENTRER SUR LES POLITIQUES INTÉRIEURES : HYGIÈNE, SÉCURITÉ,
ÉTIQUETAGE DES ALIMENTS
65. IL EST POSSIBLE DE MIEUX EXPLOITER LES
ÉLÉMENTS À NOTRE DISPOSITION
• SENSIBILISER LES CONSOMMATEURS AUX BIENFAITS POUR LA SANTÉ
DE LA CONSOMMATION ET DE L'ACHAT DE PRODUITS LOCAUX
• ENCOURAGER LES VISITEURS À SOUTENIR LES EXPLOITATIONS
AGRICOLES LOCALES ET À EXPLORER DIFFÉRENTES CULTURES
• DÉVELOPPER DES MARCHÉS DE NICHE TELS QUE LA NAVIGATION DE
PLAISANCE
• TISSER DES LIENS ENTRE LES PETITS AGRICULTEURS ET LE TOURISME
VILLAGEOIS
• DÉVELOPPER DES POLITIQUES QUI RÉCOMPENSENT ET VALORISENT
L'AGRICULTURE
66. QUELQUES RÉFLEXIONS FINALES ?
Derrière l’image paradisiaque des PEID se cachent de
vraies personnes, qui mènent une existence réelle, ont
besoin d'un emploi et tentent de joindre les deux
bouts.
67. LES PEID AURONT TOUJOURS DES
OBSTACLES À SURMONTER ET DES
CHANCES À SAISIR
Parfois, en cherchant à saisir des opportunités
lointaines, nous passons à côté de celles qui se
trouvent sous nos yeux.
EN CES TEMPS DE GRANDES DIFFICULTÉS, IL EST NÉCESSAIRE
D'ACCORDER ENCORE PLUS D'ATTENTION À LA GESTION – PLUS
EFFICACE – DES ÉLÉMENTS SUSCEPTIBLES DE PRODUIRE DE RÉELS
RÉSULTATS.