1. Introduction :
La ville d’aujourd’hui a connue un tournant décisif dans son développement durant la
révolution industrielle. Ce qui a induit la naissance de nouveaux phénomènes urbains tel que
l’implosion de la ville, puis plus tard, son explosion ; ce qui a engendré une extension rapide
et anarchique de la ville. Cette situation a suscité plusieurs réflexions consacrées à la maîtrise
de l’évolution des systèmes urbains dont le but est de conduire la croissance vers une
meilleure organisation spatiale en préconisant une vie plus descente pour les citadins.
le projet urbain émerge et trouve ces racines, comme un outil d’intervention intermédiaire
entre le plan d’urbanisme et le projet architectural, et comme une nouvelle manière de
repenser la ville et son extension. Il se veut un rapprochement entre la ville et l’architecture
afin d’assurer la continuité entre la ville, le quartier, et le projet architectural. Actuellement, le
développement des villes a donné naissance à une nouvelle terminologie des villes, à savoir,
la métropole, mégapole, mégalopole… ces villes, et de part leurs importance spatiale qui
marque une nouvelle étape dans l’extension de la ville, renvoient à une nouvelle stratégie de
son développement ; la métropolisation qui se base sur la centralité, la technologie et
l’innovation architecturale et urbaine.
I/Les éléments de réflexion
La métropole:
ville - mère (de mêtêr -mère- et Polis –ville-) selon Jean-François Troin.
Ville de grande taille, dotée de multiples fonctions, centre politique économique et financier
au rôle international. Elle Constitue un pôle culturel tant par son patrimoine que par les
activités qu’elle crée et anime. Elle a par ces fonctions et équipements la capacité
d’entreprendre, de contrôler les échanges, outre l’aspect quantitatif de ces villes cette notion
indique aussi une nouvelle stratégie de développement un aspect qualitatif.
La métropolisation :
C’est un processus de réorganisation et de développement d’un espace urbanisé. Ce processus
est caractérisé trois phases de développement
1- La phase de pré développement : la ville analyse ses capacités de développement.
2- La phase de développement : phase de mutation et de mise en place d’une
structure urbaine métropolitaine par l’élaboration et la réalisation des projets.
3- La phase de post développement : c’est l’étape de contrôle et de gestion de la
métropolisation.
Centre :
Le centre c’est un lieu d’activités économiques et sociales intenses, c’est un point focal dans
la ville.
Selon Kevin Lynch, le centre c’est le carrefour des éléments secondaires à forte hiérarchie ; il
subit généralement les meilleurs traitements. La notion de « centre » exige la hiérarchisation.
Il existe deux formes de centres :
-une forme mononucléaire : constituée par un seul noyau
-une forme polynucléaire : constituée par plusieurs noyaux (dans une grande ville).
Centralité :
Selon Zucchelli, qualifie l’action d’un élément central sur sa périphérie. Elle est définit
comme une notion hiérarchisée de desserte et d’attraction. Elle dépond de pouvoir d’attraction
ou de diffusion de cet élément qui repose à la fois sur l’efficacité du pole central et sur son
accessibilité.
La crise de la ville :
Jean-François Troin. Les métropoles de la méditerranée. Ed. Edisud- Alif- Toubkal. P.16.
2. La ville contemporaine est en crise, due aux pertes des caractères de l’urbain, faute de
l’incapacité du savoir urbanistique, architectural et les techniques de contrôle de guider le
développement de la ville et ses transformations.
Tout le désordre et la baisse de la qualité de l’habitat urbain ont engendré aujourd’hui un
bilan lourd par la pratique courante de l’urbanisme et de l’architecture de ces dernières
années.
Le débat de ces dernières années met en évidence certaines questions cruciales dont
l’importance doit être signaler à savoir :
La perte d’identité de la ville, notamment son existence et continuité.
L’élimination des éléments architectoniques, des espaces publico collectifs.
Pratique de plusieurs activités incompatibles avec la ville d’aujourd’hui.
L’idéologie de la modernité et la nouveauté à tout prix.
Rapport ville/ architecture :
L’une des conséquences de la crise de la ville d’aujourd’hui, est la rupture entre elle est
l’architecture. Ce lien qui, jadis, reliait l’implantation au paysage en engendrant des espaces
aux caractères variés et riches.
C’est pour prendre compte de la complexité spatiale et symbolique de la ville, que
l’indissociabilité de la ville/architecture s’impose. Ou l’architecture prend en considération la
formation de l’espace urbain dans sa dimension politico- économique, sociale, symbolique,
fonctionnelle…, et perd toute signification à partir du moment ou elle s’isole du système
symbolique qui ordonne la ville. La ville ne peut se passer de l’architecture puisque c’est à
travers elle que transitent toutes les valeurs « monumentales » de la collectivité.
« Le qualificatif d’urbain est volontairement associé à celui d’architecture pour signifier que
celle-ci ne peut se dérouler qu’à l’intérieur de son cadre normal : la ville… leur sort étant
indissociable, le sauvetage de l’architecture passe par la défense de la ville… ».1
Alger état des lieux :
1-Choix de la ville d’Alger :
Le choix s’est porté sur la ville d’Alger de part son effet de capitale, sa complexité
architecturale et sa stratification historique et culturelle, ainsi que la dimension des projets
structurants d’envergure internationale.
2- Présentation de la ville d’Alger :
Alger l’antique Icosium surnommée « El Bahdja », « El Mahroussa » ou encore Alger
« La Blanche » est la capitale de l’Algérie et la plus grande métropole du pays. Située au
bord de la mer méditerranée.
L’avenir d’Alger est enraciné dans son histoire, dans le processus qui a conduit à ses
caractéristiques économiques, sociales et spatiales actuelles. L’évolution des modes de
vie de la localisation des populations, des entreprises et des équipements engendre une
redistribution des fonctions urbaines sur le territoire métropolitain. Ces mutations
s’observent en particulier à travers la recomposition de son sol.
Les paramètres liés au développement d’Alger, en tant que pôle national et métropole
méditerranéenne, L’importance du brassage des flux financiers, pourraient être de nature à
favoriser la réalisation de projets urbains de grande envergure.
1
3. PRESENTATION EL MOUHAMMADIA :
1) Choix du site :
Notre choix s’est fixé sur El Mohammadia, Elle offre des éléments de repère tel que les trois
tours d’affaire, le pont des bananiers la cite des bananiers, les deux barres de la cite des dunes,
le ministère du commerce et des potentialités importantes, voir sa proximité d’un important
réseau routier (gare ferroviaire, gare routière aéroport).
2) Rappel historique :
Pour mieux comprendre le système d'organisation du tissu urbain actuel d'El-
Mohammadia, et sa logique de formation, nous avons jugé nécessaire de connaître les
différentes étapes de sa croissance et de sa structuration.
Faisant partie de l'ex-quartier de Maison Carrée jusqu'à un passé récent, la commune d'El-
Mohammadia a connu une succession de vocations avant d'atteindre son image actuelle.
Avant 1830:
-présence des forets et des batteries militaires qui faisait parti d’un système défensif globale
protégeant la façade maritime
D’Alger (bordj el kantara)
-présence d’un axe territorial Alger/Constantine.
En 1830 :
-l’occupation de bordj el kantara par les
français.
Ils lui donnent le nom de maison carrée.
1833-1875 :
-création du monastère saint Josef.
-création d’un marché aux bestiaux en 1862
-construction de la voie ferrée longeant l’oued d’El
Harrach.
1921-1935 :
Implantation d’unités industrielles le long des deux
Berges de l’oued.
1954-a nos jours :
-Construction des deux barres dunes et construction
Des grands ensembles : cité 760 logements, cité Khlifi
Abd el Hamid, cité 632 logements ….
Situation et limites :
-La commune d’El Mohammedia se situe au cœur de la baie d’Alger à 9km
Du centre d’Alger avec un étalement sur le front
De mer de 3,2 km et une superficie de 799ha. Cette situation lui permet d’être, un centre
d’échange très animé.
-Elle est délimitée par :
-Au nord : par la mer méditerranéenne
-Au sud : par les communes El Harrach, Bab ezzouar oued Smar et la route
nationale RN 5
-A l’ouest : par la commune Hussein Dey et Oued el Harrach
4. -A l’est : par la commune Bordj El Kiffan et Beb Azouar
Périmètre d’étude :
Etude préliminaire :
- La topographie
C’est un site de plaine qui s’étend sur une seule unité topographique et morphologique avec
des altitudes comprises enter 25 et 30 mètres. Cet écart très faible de points hauts et bas donne
une idée sur la planéité du terrain qui contribue à la stabilité des ouvrages projetés.
Le site du POS, étant plat, fait partie sur le plan morphologique de la première catégorie.
-Climatologie :
Le climat d’Alger, Région surtout influencée par la mer méditerranée, bénéficie d’un climat
maritime tempéré. Il se caractérise par un hiver doux et humide, un printemps précoce et
plutôt pluvieux, un été avec coïncidence de la chaleur, de la sécheresse et de l’ensoleillement,
et un automne, pluvieux avec des orages parfois très violent, de courtes durées et d’intensité
forte.
-Contexte géologique local :
L’analyse est faite sur la base de la carte géotechnique d’Alger. Les principales formations
géologiques recensées sur le terrain ont les caractéristiques suivantes :
-Quaternaire : Il correspond à des argiles jaunes ou grises avec quelques cailloux et lentilles
de gravier. Il occupe l’extrémité sud du périmètre du POS.
-Pléistocène supérieur : il présente un faciès de dunes .On le trouve aux deux extrémités Nord
et Sud.
-Pléistocène inférieur : il est constitué de poudingues et grès marins dans son ensemble .il
influe légèrement sur en bordure sud ouest et nord est.
-Les dépôts récents : couvrent la majorité du périmètre du POS. Ce sont essentiellement des
sables argileux.
-Sismicité :
La prise en compte de l’aléa sismique classe la commune de Mohammadia en zone III de
sismicité forte des règles parasismiques actuellement applicables.
Principaux éléments dominants du site :
-Les trois tours ABC
-la foire d’Alger
-la cité les bananiers
-le nouveau pont
-la cité des dunes
Délimitation de périmètre d’étude :
Diagnostic sur le site :
1/ A l’échelle de la ville d’Alger :
a. Potentialité :
-Accessibilité : un accès au site très rapide fait par l’autoroute de l’Est qui renforce la
liaison (Alger- EL MOHAMMADIA), et EL MOHAMMADIA avec les autres
centres.
La proximité des infrastructures de transports et de communication (Aéroport,
Gare ainsi que la station du tramway) fait d’EL MOHAMMADIA un point de
transition important
5. La présence des deux équipements à caractère d’échange (la Foire internationale
d’Alger, et l’hôtel Hilton)
b. Contraintes :
2/ A l’échelle de la commune elle-même :
a. Potentialité :
Une accessibilité à l’intérieure du site très rapide faite par les deux échangeurs de
l’autoroute de l’Est et les deux nœuds de la RN5
Présence des équipements rentables comme la foire internationale d’Alger,
L’hôtel Hilton, représentant des sources économiques de la commune.
Site plat, facile à exploiter, en plus d’une disponibilité du foncier.
b. Contraintes :
le transport à l’intérieur de la commune est mal défini
L’autoroute de l’Est fait perdre à la commune son homogénéité car elle la divise en
deux parties distinctes.
Une rupture entre les différentes entités de la commune
La présence d’une entité à caractère d’échange mal définie
déséquilibre entre la Foire d’Alger (R+2) et l’Hôtel d’Alger (R+13) de point de
vue gabarit
Les deux barres de "Les Dunes" : deux bâtiments trapus malgré leur hauteur
importante (R+13)
Absence totale d’espaces publics
6. La présence des deux équipements à caractère d’échange (la Foire internationale
d’Alger, et l’hôtel Hilton)
b. Contraintes :
2/ A l’échelle de la commune elle-même :
a. Potentialité :
Une accessibilité à l’intérieure du site très rapide faite par les deux échangeurs de
l’autoroute de l’Est et les deux nœuds de la RN5
Présence des équipements rentables comme la foire internationale d’Alger,
L’hôtel Hilton, représentant des sources économiques de la commune.
Site plat, facile à exploiter, en plus d’une disponibilité du foncier.
b. Contraintes :
le transport à l’intérieur de la commune est mal défini
L’autoroute de l’Est fait perdre à la commune son homogénéité car elle la divise en
deux parties distinctes.
Une rupture entre les différentes entités de la commune
La présence d’une entité à caractère d’échange mal définie
déséquilibre entre la Foire d’Alger (R+2) et l’Hôtel d’Alger (R+13) de point de
vue gabarit
Les deux barres de "Les Dunes" : deux bâtiments trapus malgré leur hauteur
importante (R+13)
Absence totale d’espaces publics