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édition spéciale
CRISTAL FESTIVAL
COURCHEVEL
FRANCE
17EME
 EDITION
13 ­ 16 
DÉCEMBRE
2017
Hello
Robot
C’est fou ce que l’intelligence artificielle
véhicule à la fois comme fantasmes et
appréhensions. Comme si nous étions in-
capables, nous autres humains, de contrô-
ler la fascination qu’exerce l’étendue de
son pouvoir. C’est pourtant bien le propre
de l’homme que de vouloir sans cesse
“repousser les frontières” du possible.
Cette quête audacieuse s’entrechoque
malheureusement - à tort ou à raison -
avec la crainte de voir certains s’appro-
prier le rôle du Créateur pour donner
naissance à cet “être” augmenté qui fait
tant cauchemarder les détracteurs de l’IA.
Ceux-ci devraient pourtant savoir qu’en
matière d’ingéniosité humaine le pire n’est
jamais certain. Et vous chers festivaliers,
de quoi avez-vous rêvé cette nuit ?
p.3 CRÉATIFS    
            EN AGENCE
Faut­il craindre l’avènement 
de la création publicitaire 
“artificielle” ?
 p. 4 INTERVIEW
 
  Bertrand Piccard ­
  Fondation Solar Impulse  :  
  « Aller toujours plus loin 
  que ce que l’on pense 
  être possible. » 
p.6 LE PALMARÈS
Les catégories : Film, Film Craft, 
Integrated, Promo & Direct, 
Press, Design, Brand Culture, 
Corporate & PR. 
2 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
ÉTUDE
15 700 milliards
de dollars générés
par l’IA d’ici 2030
Dans une étude publiée il y
a quelques semaines, le 
cabinet PwC estime que le 
marché de l’intelligence 
artificielle « est l’une des 
plus importantes 
opportunités économiques 
des années à venir ». Les 
voitures autonomes, les 
assistants numériques ou 
encore les robots 
conversationnels (chatbots)
permettraient ainsi 
d’accroître le PIB mondial 
de 14 %. Au total, l’IA 
pourrait générer 15 700 
milliards de dollars d’ici 
2030, soit les PIB cumulés
actuels de la Chine et de 
l’Inde.
Les effets positifs devraient
d’abord se faire sentir en 
Amérique du Nord, du fait 
d’une plus grande maturité
vis­à­vis de ces 
technologies. Mais la Chine
pourrait creuser l’écart 
dans une dizaine d’années,
dès lors que le pays aura 
rattrapé son retard. Les 
experts estiment ainsi que 
l’IA permettrait 
d’augmenter le PIB chinois
de 26 % à horizon 2030.
L’Europe et le reste de 
l’Asie en profiteront aussi, 
avec des hausses de PIB 
d’environ 10 %, selon les 
estimations de PwC. 
À court terme, l’intelligence
artificielle va surtout 
engendrer des gains de 
productivité grâce à 
l’utilisation de robots ou 
encore de véhicules 
autonomes. Ces bénéfices 
sont estimés à 6600 
milliards de dollars d’ici 
2030. Mais les plus gros 
gains économiques 
attendus viendront de 
l’augmentation induite de 
la consommation grâce à 
l’IA, chiffrés quant à eux à 
9100 milliards de dollars, 
et visibles à plus moyen 
terme. L’étude table sur le 
fait que les consommateurs
vont être davantage 
poussés à acheter des 
produits et services de 
meilleure qualité et 
personnalisés. Sur huit 
secteurs analysés, les 
premiers impactés seraient
la santé, la finance et 
l’automobile.
DR
La France dispose d’un écosystè­
me dans l’intelligence artificielle
très actif, avec des chercheurs et 
des laboratoires reconnus mondia­
lement, des formations prisées, un 
tissu communautaire très étendu 
et le soutien de fonds d’investisse­
ment  de  plus  en  plus  marqué. 
Autant d’atouts qui font dire à Da­
mien Gromier, fondateur de France
is AI que « notre pays dispose de 
tous les éléments nécessaires pour
devenir  d’ici  à  cinq  ans  un  hub 
international et la locomotive euro­
péenne  de  l’intelligence  artificiel­
le ».
UNEACTIVITÉTRANSVERSALE
Lancé il y a tout juste un an pour 
soutenir cet écosystème en pleine 
ébullition,  fédérer  ses  acteurs  et 
augmenter sa visibilité au niveau 
national et mondial, France is AI 
réalise  une  cartographie  dynami­
que couvrant tous ses acteurs.
« Pour mesurer son potentiel et son
impact futur sur la société, il faut 
voir l’intelligence artificielle comme 
une activité transversale, explique 
Damien Gromier. L’IA n’est pas un 
secteur en tant que tel, elle impac­
te aussi bien la mobilité que les 
télécoms, le e­commerce, le mar­
keting, etc. Notre slogan est “par 
l’écosystème, pour l’écosystème”, 
poursuit­il. Par conséquent, afin de
mieux le servir, nous pensons qu’il 
faut comprendre les besoins et les 
aspirations  de  chacun  pour  une 
approche compréhensive et globa­
le.  C’est  pourquoi  nous  avons 
constitué un board représentatif de
cette diversité et composé de pro­
fils  variés :  éducation,  recherche, 
communautés, start­ups, finance­
ment… »
Autre mission clé pour France is AI,
construire des ponts avec les éco­
systèmes  étrangers,  afin  de  faire 
profiter aux uns et aux autres de 
leurs différentes ressources et ta­
lents.  Chose  dont  la  France  ne 
manque  pas,  se  félicite  Damien 
Gromier :  « Dans  la  recherche, 
nous  pouvons  nous  reposer  sur 
l’expertise de laboratoires comme 
l’INRA et le CNRS, que nous devons
soutenir, à la fois sur la recherche 
fondamentale et appliquée. Mais 
pour être compétitif d’un point de 
vue international, il est impératif de
renforcer la recherche privée et les 
partenariats public/privé. »
Ces derniers temps, la France a par
ailleurs  démontré  son  attractivité 
en  attirant  sur  son  territoire  plu­
sieurs laboratoires de recherche de
grands groupes américains et chi­
nois  tels  que  Huawei,  Facebook, 
IBM, Fujitsu ou encore Xerox. Cons­
cient que l’intelligence artificielle va
créer de la disruption et d’innom­
brables opportunités, Damien Gro­
mier  milite  pour  que  les  grands 
groupes investissent dans l’innova­
tion, « car l’IA force déjà la plupart 
des industries à se repenser », as­
sure­t­il.
NAO est un robot humanoïde, autonome et programmable, développé
par la société Aldebaran Robotics, une start-up française rachetée
par le groupe japonais SoftBank Robotics. Photo archives Le DL
Damien
Gromier,
fondateur
de France is AI.
DR
La France, bientôt leader
de l’intelligence artificielle ?
Les chatbots ou agents conver­
sationnels sont un sujet de pré­
occupation majeur des entrepri­
ses.  Qu’il  s’agisse  de  natural
langage  processing,  d’intelli­
gence  artificielle,  de  machine
learning,  de  reconnaissance
textuelle,  vocale,  voire  visuelle
ou d’intégration inter­systèmes,
38 %  des  entreprises  interro­
gées sont en cours de déploie­
ment  d’un  chatbot  et  52 %  y
réfléchissent  “sérieusement”, 
selon une étude signée Umanis
et réalisée par Konverso. La pre­
mière utilisation d’un chatbot se
situerait  au  niveau  des  help
desk ­ centre d’assistance ­ et
support interne, suivie par l’aide
au  service  client  pour  35 %
d’entre  elles.  Parmi  les  multi­
ples  enjeux  de  l’utilisation  de
chatbots,  l’acquisition/fidélisa­
tion des clients par une relation
personnalisée est celui qui est
le  plus  souvent  mentionné
(78 %), devant la réduction des
coûts  (74 %)  et  la  facilitation
du processus d’achat (68 %).
La maturité des entreprises fa­
ce aux chatbots se révèle par
ailleurs  encourageante  puis­
que 29 % d’entre elles sont en
phase  de  veille  active  sur  les
solutions  existantes  et  38 %
déclarent avoir pris conscience
de  leur  intérêt  en  termes  de
qualité de service et de désen­
gorgement  des  services  “hu­
mains”  déjà  en  place.  Enfin,
parmi les innovations les plus
attendues par les entreprises,
la  compréhension  du  langage
naturel (écrit, vocal, visuel) est
la plus régulièrement citée (par
28 %  d'entre  elles),  devant
l’analyse  des  questions  et 
l’auto­apprentissage (19 %), le
story­telling  adapté  aux  diffé­
rents  profils  d’utilisateurs
(16 %),  l’automatisation  des
tâches (14 %) et l’intégration/
interaction  avec  le  système
d’information.Pourcentages des entreprises s’étant exprimées lors d’une étude Umanis réalisée in situ lors du 5 à 7
du 28 septembre 2017 consacré à ce sujet. 132 répondants.
Chatbots : les entreprises ne pensent qu’à ça
78% ACQUÉRIR, FIDÉLISER PAR
UNE RELATION PERSONNALISÉE
74% RÉDUIRE LES COÛTS
68% FACILITER LE PROCESSUS D’ACHAT
66% ACCOMPAGNER
SANS CONTRAINTES 24 / 7
62% APPORTER DES SERVICES INNOVANTS
À VOS UTILISATEURS / CLIENTS
60% AMÉLIORER LA TRAÇABILITÉ
DES ÉCHANGES
45% OPTIMISER L’EXPÉRIENCE UTILISATEUR.
FLUIDIFIER L’INTERACTION
43% DÉSENGORGER VOS SERVICES CLIENTS
SUPPORT IT
32% AUTOMATISER LES TÂCHES
À FAIBLES VALEURS AJOUTÉES
De multiples enjeux identifiés
2
3édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
Ce jeudi 14 décembre est une date à marquer 
d’une pierre blanche pour Fusalp puisque la 
marque de prêt­à­porter inaugure à Courchevel 
1850 un tout nouveau flagship de 200 m² im­
planté rue des Verdons, à proximité de Prada et 
Chanel. Un point de vente imaginé par un parte­
naire local, Ski Service (Groupe Lepeudry) desi­
gner d’espace de vente dédié à l’univers de la 
montagne. « Cette boutique sera pour nous une 
vitrine à l’international grâce à la forte fréquenta­
tion étrangère de la station », indique le directeur
général de Fusalp, Alexandre Fauvet. 
Depuis sa reprise par les héritiers Lacoste en 
2013, la marque s’est attachée à construire un 
réseau de distribution correspondant à son posi­
tionnement premium intimement lié à son histoi­
re et son ADN: « Fusalp, à l’origine, est l’alliance 
d’un savoir­faire en matière de coupe ­ puisque 
la  marque  a  été  fondée  par  une  famille  de 
tailleurs ­ et d’un savoir­faire technique lié aux 
matières,  au  service  de  la  performance  des 
champions de ski », avance Alexandre Fauvet. Il 
n’est donc pas anodin que la marque ait confié 
les clés de sa nouvelle boutique à une ancienne 
couturière, chargée de développer un concept 
original, le “ski­couture”, avant tout porté sur le 
service. « Nous avons mis sur pied un service de 
retouches qui s’inscrit dans la droite ligne de ce 
que nous faisons dans nos ateliers à Annecy, 
poursuit Alexandre Fauvet. Il ne s’agit pas de faire
du sur­mesure, mais de proposer à nos clients 
des produits retouchés à leurs mesures », préci­
se­t­il. La boutique leur propose, par ailleurs, un 
service de personnalisation des vêtements avec 
la possibilité d’ y apposer leurs propres initiales. 
Si l’ambition de la marque est bien entendu 
mondiale, elle entend se concentrer d’abord sur 
ses racines pour nourrir son image de marque : 
« Nous n’avons pas encore les moyens suffisants
pour développer la notoriété de la marque à 
l’étranger par le biais de grandes actions marke­
ting, confie Alexandre Fauvet. Nous misons donc
sur l’attractivité touristique de la France pour 
monter en puissance. Notre volonté a été de 
nous implanter dans plusieurs stations emblé­
matiques telles que Chamonix, Megève, Les Arcs
1950 ou La Clusaz, mais aussi suisses comme 
Verbier et Zermatt, qui accueillent une clientèle 
internationale aisée et dont la réputation dépas­
se nos frontières, afin d’y exposer la marque et 
préparer le terrain pour un développement à 
l’international à partir de 2018. D’abord en An­
gleterre, puis en Corée (Jeux olympiques d’hiver 
oblige) et aux États­Unis. »
Une boutique de 200 m² implantée
rue des Verdons. DR
Courchevel: Fusalp inaugure son nouveau flagship
TÉMOIGNAGE
Séverine Nubel,
Global Brand
Director d’Orange
« La campagne qui, selon 
moi, illustre 
incontestablement le mieux
l’audace cette année est le
court­métrage 
d’Intermarché 
#lamourlamour conçu par 
l’agence Romance. Après la
campagne des légumes 
moches, l’enseigne s’est 
une nouvelle fois 
démarquée sur un marché 
en panique plombé par la 
lutte pour les prix bas 
depuis des années, qui doit
faire face à la défiance 
croissante des 
consommateurs et à 
l’arrivée programmée 
d’Amazon en physique. 
Intermarché a 
complètement pris de court
la concurrence grâce à une
campagne qui bouleverse 
les codes en vigueur sur le
secteur : la marque ne se 
limite pas à un énième 
exercice de publicité 
comparative ni aux 
sempiternelles allusions 
aux prix, mais fait preuve 
d’un culot monstre. Jusqu’à
présent, aucune enseigne 
ne s’était risquée à 
communiquer sur un tel 
format, ni à s’essayer à la 
pure fiction sur un registre 
aussi émotionnel. La vraie 
réussite d’Intermarché, 
c’est qu’il ose parler du 
quotidien, un quotidien pas
fantasmé mais accessible à
tous et plus 
particulièrement aux 
Millennials, à qui on ne 
peut pas raconter de 
salades sous peine de se 
faire retourner sa 
campagne en deux tweets. 
Le ton est dans la 
simplicité, on ne survend 
rien : ni un soutien aux 
petits producteurs, ni une 
promesse sur la baisse des
marges, ni des garanties 
des prix ou autres 
promesses casse­gueule et
souvent juste bonnes à 
faire le buzz. Le tour de 
force de l’enseigne est 
d’être parvenue à 
démontrer que l’audace est
la meilleure façon de sortir
la tête de l’eau pour recréer
de la préférence de marque
et de la proximité, quitte à 
être le porte­parole de tout
un secteur. »
«Le Grand Cristal de la catégo­
rie  Film  est  attribué  à  Mc­
Cann  Japon  et  AI­CD  B  pour  la 
campagne Clorets Mint Tab. » Vous 
imaginez une telle déclaration ce 
soir à l’occasion de la cérémonie 
de remise des prix du Cristal Festi­
val ? Cela jetterait à coup sûr un 
grand froid dans l’assistance, et on
n’ose imaginer le tsunami qu’elle 
provoquerait dans l’écosystème de
la communication dans la minute 
qui suit. Car, pour les non­avertis, 
sachez qu’AI­CD B n’est autre que 
le nom de l’intelligence artificielle 
conçue par Shun Matzuzaka, plan­
neur de l’agence japonaise, char­
gée en mars dernier de concevoir 
un spot de pub pour la marque de 
pastille mentholée du groupe Mon­
delez. Spot que quelques centai­
nes de cadres du secteur publici­
taire ont malgré tout préféré à celui
réalisé dans le même temps par le 
véritable directeur de création de 
l’agence, Mitsuru Kuramoto, qui a 
pour sa part gagné le vote du pu­
blic.
«NOUSENSOMMES
ENCORETRÈSLOIN»
Si l’expérience ressemble davanta­
ge  à  un  coup  de  com’  qu’à  un 
véritable  séisme  pour  l’industrie 
publicitaire, est­il pour autant idiot 
d’imaginer que les robots rempla­
ceront un jour les créatifs ?
« Nous  en  sommes  encore  très 
loin, affirme Stéphane Xiberras, di­
recteur de la création et président 
de BETC. La créativité procède de 
l’instinct, de l’intuition, mais certai­
nement pas d’une équation ma­
thématique.  L’esprit  humain  se 
nourrit de quantité de stimuli issus 
de l’expérience de la vie réelle qui, 
pour une machine, ne sont d’aucu­
ne utilité. Tant qu’on ne parviendra 
pas à la confronter à une expérien­
ce de la réalité et à la sortir du 
cadre dans lequel elle a été con­
çue,  une  machine  ne  pourra  ja­
mais se substituer à un créatif », 
explique­t­il.
Une conviction partagée par Antho­
ny  Hamelle,  directeur  général  de 
Dan Paris, pour qui plus un métier 
est créatif moins il a de chance 
d’être remplacé par un agent artifi­
ciel. « L’esprit humain est composé 
d’une part d’irrationnel, ce que Spi­
noza appelait la pensée inadéqua­
te, c’est­à­dire une pensée mal for­
mée, qui est en quelque sorte la 
nature même d’une idée créative, 
déclare­t­il. Tant qu’il n’y aura pas 
une IA “globale” mais que des IA 
spécialisées,  les  machines  ne 
pourront effacer l’homme. »
Pour Stéphane Xiberras, la part de 
fantasme qui accompagne ce scé­
nario ne doit pas faire perdre son 
bon sens à chacun : « Il est néces­
saire de revenir à la définition de ce
que l’on nomme la création, insis­
te­il. Créer, c’est innover, accoucher
d’une idée qui n’a jamais été réali­
sée, ce qui est extrêmement rare 
dans notre métier. Que je sache, 
aucune AI n’a jamais sorti de créa­
tion inédite. C’est pareil en humour,
aucune machine ne m’a encore fait
mourir de rire. »
Le dirigeant de BETC, à l’origine il y 
a sept ans de la création de CAI 
(Creative Artificial Intelligence), une
machine à produire de la publicité 
imaginée dans le seul but de dé­
noncer  la  standardisation  de  la 
création  publicitaire,  concède 
néanmoins avec ironie qu’une AI 
bien renseignée et nourrie au ma­
chine learning « pourrait tout à fait 
sortir  la  moitié  de  la  production 
publicitaire  actuelle  tant  elle  est 
pauvre ».
COMMENTUTILISERL’IA?
Si les robots ne sont pas près de 
remplacer  les  créatifs,  du  moins 
leur sont­ils d’une évidente utilité 
dans leur quotidien. « Le véritable 
enjeu aujourd’hui en agence, c’est 
comment  utiliser  l’IA  pour  nous 
soulager  de  tâches  répétitives  et 
nous libérer du temps de création 
justement, ou nous aider à trouver 
de nouveaux insights, précise An­
thony Hamelle. Mais cela s’appa­
rente davantage à de l’optimisation
qu’à de la création. »
Comme le reconnaît Stéphane Xi­
berras, la promotion de la série de 
Canal + “The Young Pope” par la 
plateforme AiMen n’aurait jamais 
pu voir le jour sans l’aide de Wat­
son, l’intelligence artificielle créée 
par IBM. « Sauf que ce n’est pas la
bécane qui a eu l’idée de la cam­
pagne », insiste­t­il.
« Les créatifs basculeront en enfer 
le jour où une majorité de Lions 
seront glanés par des AI à Cannes,
s’amuse  Anthony  Hamelle,  mais 
sincèrement je ne pense pas que je
le verrai de mon vivant. »
Si les robots ne sont pas près de remplacer les créatifs, du moins
leur sont-ils d’une évidente utilité dans leur quotidien.
Demain, l’avènement
des robots créatifs ?
3
4 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
On vous surnomme le “Saven-
turier”, cela vous correspond-il
vraiment ?
« Complètement,  car  pour  moi 
l‘aventure doit être scientifique et 
au service d’une cause, elle doit 
être utile. L’aventure pour l’aventure 
ne m’intéresse pas. »
Vousnevivezdoncpasl’aventu-
re comme un accomplissement
personnel ?
« Pas du tout. Ce qui me motive 
c’est de transmettre mon expérien­
ce et de célébrer l’esprit pionnier, 
c’est­à­dire considérer que ce que 
l’on a appris ne nous suffit pas et 
que l’on aimerait faire plus et diffé­
remment. L’audace, c’est la permis­
sion qu’on se donne d’essayer autre
chose dans sa manière de faire. À 
travers mes explorations, j’ai énor­
mément appris sur moi et sur cette 
façon d’utiliser le doute pour stimu­
ler ma créativité et aller toujours 
plus loin que ce que je pensais être 
possible. » 
Cetétatd’esprits’adapte-t-il,
selonvous,àl’univers
del’entreprise ?
« Totalement,  car  quand  on  gère 
une  entreprise,  on  se  doit  d’être 
dans  un  processus  d’exploration 
permanent. Si l’on ne fait qu’extra­
poler le passé vers l’avenir, on finit 
par être toujours en retard. Un diri­
geant doit faire preuve de créativité,
de flexibilité et d’intuition. Mais il 
faut  le  faire  avec  empathie,  de 
l’éthique et sagesse. »
Estimez-vous que l’audace est
suffisamment répandue au sein
desmarquesquevouscôtoyez ?
« Non,  malheureusement  elle  ne 
l’est pas du tout assez. C’est parti­
culièrement criant sur les questions
de protection de l’environnement et
de transition énergétique, qui sont 
deux  des  grands  défis  d’aujour­
d’hui. Je constate que deux mon­
des s’opposent : l’ancien, qui s’ac­
croche à ce qu’il connaît et à ses 
vieilles habitudes, refuse de chan­
ger et se repose sur des énergies 
polluantes et des processus indus­
triels démodés ; et le nouveau, qui 
entre dans la transition énergétique
et utilise les nouvelles technologies 
pour  protéger  l’environnement, 
ouvrir de nouveaux marchés indus­
triels et créer une croissance pro­
pre. La grande question est de sa­
voir  quand  le  second  prendra  le 
dessus sur le premier. Certes, les 
mentalités  évoluent,  mais  trop 
d’entreprises accompagnent cette 
mutation davantage par opportu­
nisme que par éthique. » 
Quel discours tenez-vous aux
partenaires que vous sollicitez
pour financer vos expéditions ?
Privilégiez-vous les entreprises
qui ont déjà adopté votre philo-
sophie ?
« Je pars du principe qu’il ne faut 
jamais essayer de convaincre, car 
quand on s’y risque on lutte à coups
d’arguments  contre  la  résistance 
de la personne que l’on a en face 
de soi. Ce que je préconise, c’est de
motiver, faire alliance avec la partie 
de la personne qui a envie de dire 
oui et d’avancer. C’est pourquoi je 
m’efforce d’associer les entreprises 
partenaires à un projet qui devien­
dra autant le leur que le mien. » 
Quereste-t-ilaujourd’hui
del’aventureSolarImpulse ?
« Le directeur général pour l’énergie
à la Commission européenne l’a 
très bien résumé en déclarant lors 
de la Cop23 à Bonn le mois dernier
que Solar Impulse avait changé la 
perception que le monde politique 
avait des énergies renouvelables. » 
Au-delàdesmots,est-ce
uneréalitéquevousconstatez
concrètement ?
« Oui, j’ai noté une grande réceptivi­
té du monde politique à ce nou­
veau projet et c’est ce qui motive 
aujourd’hui  mon  action  dans  la 
Fondation Solar Impulse (voir ci­
dessous). » 
Commentaccueillez-vousleprix
quevousattribuecetteannée
leCristalFestival ?
« Être honoré de la sorte démontre 
que l’impact de Solar Impulse va 
bien au­delà du monde de l’aviati­
on et que c’est devenu un projet de 
société. Par conséquent, cela me 
permet d’amener le message au 
niveau de la société civile, du mon­
de de l’entreprise et plus particuliè­
rement de la communication, qui 
est un vecteur fantastique pour faire
comprendre au plus grand nombre 
qu’il  est  temps  de  changer  nos 
comportements. »
BertrandPiccarddonnera
uneconférencecevendredià19h30
àl’auditoriumGillesdelaRoque.
Le célèbre aéronaute suisse,
Bertrand Piccard, Cristal d’Honneur
et de l’Audace. DR
« Aller plus loin que ce que
l’on pense être possible »
Solar Impulse – est de promouvoir des solutions 
existantes permettant d’atteindre les objectifs en
matière  de  santé  et  d’environnement,  afin 
d’améliorer la qualité de vie sur Terre et de com­
bler le fossé entre écologie et économie. « Il 
n’existait jusqu’à présent aucune organisation 
regroupant les parties prenantes mondiales du 
secteur des technologies propres. C’est désor­
mais chose faite », se félicite Bertrand Piccard.
L’alliance  réunit  start­ups,  entreprises,  institu­
tions et organisations qui produisent des techno­
logies propres, les exploitent ou en soutiennent 
l’utilisation. Ensemble, les membres partagent 
leurs expériences et créent des synergies en vue 
de présenter 1000 solutions rentables et effi­
cientes aux gouvernements pour les aider à at­
teindre leurs objectifs environnementaux et les 
encourager à adopter des politiques énergéti­
ques et environnementales plus ambitieuses. 
L’idée est que ces solutions, une fois expertisées 
puissent bénéficier de la force de communica­
tion et des contacts tissés lors de l’aventure Solar
Impulse, et de les proposer clé en main aux 
investisseurs qui font partie de l’alliance.
Une alliance pour sauver la planète
Pour Bertrand Piccard, s’engager dans les tech­
nologies propres est avant tout « logique » et non
« éco­logique ». En effet, même si le monde ne 
connaissait aujourd’hui aucun changement cli­
matique,  les  technologies  à  haut  rendement 
énergétique auraient tout autant leur place puis­
qu’elles permettent de créer des emplois et de 
stimuler la croissance économique, tout en ré­
duisant les émissions de CO2 et en protégeant 
les  ressources  naturelles.  Dans  ce  contexte, 
l’ambition globale de l’Alliance mondiale pour 
les solutions efficientes – héritage direct du projet
TÉMOIGNAGE
Caroline Foster
Kenny, PDG
de l’EMEA (IPG
Mediabrands)
« Le secteur qui, selon moi, 
fait actuellement le plus 
preuve d’audace est 
l’automobile. Les 
constructeurs ont passé des
années à essayer de s’unir 
les uns aux autres pour éviter
de disparaître mais, au cours
des douze derniers mois, 
toute l’industrie a amorcé 
une transformation majeure.
Ce secteur construit sur une 
conception de voitures qui a
plus de 100 ans est 
soudainement devenu plus 
audacieux que jamais en 
redistribuant complètement 
les cartes du jeu. Ce qui est 
grisant, c’est de constater 
que ce ne sont pas les 
grands constructeurs établis
qui mènent la danse, mais 
des acteurs comme Tesla 
qui, en novembre, a dévoilé 
la voiture de série la plus 
rapide au monde, la 
Roadster 2 entièrement 
électrique, dans une mise en
scène surprise où on la 
voyait surgir de la remorque 
du premier camion électrique
de la marque lors de son 
lancement.
À la révolution de la voiture 
électrique l’année dernière 
succède aujourd’hui celle 
des véhicules autonomes. 
Uber a ainsi commandé à 
Volvo 24 000 voitures sans 
conducteur et les teste déjà 
sur les routes de Pittsburgh 
et de San Francisco.
L’industrie automobile ne 
s’est jamais montrée avare 
en matière d’innovation, 
mais l’année dernière a 
marqué un changement 
sismique dans son 
fonctionnement. Le secteur 
investit dans de nouvelles 
technologies qui ne nous 
offrent pas seulement des 
voitures plus rapides, des 
salles de divertissement et 
de meilleures attractions, 
mais qui changent 
fondamentalement la façon 
dont les véhicules 
fonctionnent. Et, à mon sens,
les véhicules électriques ont
le potentiel pour perturber le
secteur automobile aussi 
fondamentalement que 
l’arrivée de l’iPhone dans le 
secteur des télécoms il y a 
dix ans. »
4
On ne sait pas si la pendaison
de  crémaillère  organisée  le
7 décembre par l’Union des an­
nonceurs  pour  l’inauguration  de 
ses  nouveaux  locaux  flambant 
neufs du 251, boulevard Pereire, 
baptisés  “Transfo”,  a  provoqué 
des plaintes du voisinage, mais le
moins que l’on puisse dire c’est 
que la petite sauterie a causé un 
joli ramdam dans la sphère com­
munico­médiatique.  En  annon­
çant en grande pompe le lance­
ment  du  plan  d’action 
Audace2020,  Jean­Luc  Chetrit, 
son directeur général a annoncé 
la couleur : finie l’indécision. Face
aux enjeux de la transformation 
digitale, l’UDA entend insuffler un 
mouvement  de  rupture  dans  la 
publicité en ligne en France, en 
accompagnant ses adhérents sur 
les grands sujets qui comptent et 
qui fâchent, tels que la transpa­
rence,  l’efficacité  et  la  connais­
sance des publics. Le tout avec en
ligne de mire l’ambition de recréer
une  relation  de  confiance  entre 
les marques et leurs publics.
Pour  y  parvenir,  le  programme 
s’appuie  sur  huit  initiatives  que 
l’UDA mènera en fédérant toutes 
les parties prenantes d’un large 
écosystème de la communication
et  des  médias :  rapprochement 
avec les start­ups, certification par
le label Digital Ad Trust, promotion
de la créativité publicitaire…
Parmi  les  premières  réalisations 
concrètes, l’activation de la QOP 
(Quality Open Platform), une pla­
teforme de mutualisation des da­
tas clients des annonceurs. « La 
mise  en  commun  des  données 
consommateurs  vise  à  partager 
des  connaissances  qui  permet­
tront d’être plus précis dans notre
action et par conséquent de diffu­
ser moins d’annonces mieux ci­
blées, explique Jean­Luc Chetrit. 
D’ores et déjà, des annonceurs de
l’UDA se sont engagés dans une 
phase pilote qui commencera dès
le début de l’année 2018. »
Autre priorité du programme, ré­
soudre la question de la transpa­
rence. « L’univers de la publicité 
digitale est encore beaucoup trop
opaque, constate Jean­Luc Che­
trit. Les marques ne savent pas 
toujours où elles sont présentes, 
sur quels sites, ni dans quel envi­
ronnement  et  quel  contexte.  La 
chaîne de valeurs de cet univers, 
en particulier dans les achats pro­
grammatiques,  n’est  pas  claire. 
C’est  pourquoi  l’UDA  avec  ses 
partenaires Ebiquity et les agen­
ces  médias  de  l’UDECAM  ont 
donc décidé de créer les condi­
tions d’un choc de transparence 
et de confiance. Ce programme 
est à l’image d’Audace 2020 : il 
ne  s’agit  pas  de  travailler  dans 
notre  coin  “contre”  les  autres 
mais de travailler ensemble, avec 
les annonceurs, les fournisseurs 
de solutions, les éditeurs et les 
régies pour faire avancer les cho­
ses. »
PERTINENCE, JUSTESSE
ET EFFICACITÉ
Enfin  l’UDA  entend  améliorer  la 
mesure de l’efficacité des campa­
gnes  et  leur  comparaison  et  va 
créer pour cela un nouveau réfé­
rentiel en partenariat avec Bearing
Point, Kantar, Médiamétrie, l’Ude­
cam, le CESP et l’IREP. « Avec cet 
outil,  quel  que  soit  son  secteur 
d’activité,  l’annonceur  pourra 
s’appuyer sur un référentiel parta­
gé avec tous ses partenaires et 
qui le guidera dans l’évaluation de
la pertinence, de la justesse et de
l’efficacité de ses choix publicitai­
res », précise l’association.
« La mise en commun des données consommateurs vise à partager des
connaissances qui permettront d’être plus précis dans notre action et par
conséquent de diffuser moins d’annonces mieux ciblées. »
Jean-Luc
Chetrit,
directeur
général de
l’Union des
annonceurs
(UDA). DR
Marques et consommateurs :
restaurer la confiance
Quel lien le Club entretient­il 
avec le Cristal Festival ?
« Nous sommes un partenaire fidèle, car
ce  festival  nous  permet  de  sortir  d’un
paysage mono­culturel, de découvrir de
nombreuses campagnes étrangères que
l’on ne voit pas dans d’autres festivals. Le
Cristal  favorise  par  ailleurs  le  contact
direct entre toutes les parties prenantes
de la création dans un contexte informel
qui favorise les échanges. Or, cette ap­
proche fait également partie de l’ADN du
Club. »
Comment appréhendez­vous 
le thème de cette édition, 
l’audace ?
« Avec l’avènement des réseaux sociaux,
les marques ne peuvent plus se permet­
tre d’être dans le push et l’uni­direction­
nel. Les codes ont changé. Pour ne pas
perdre  leur  raison  d’être,  les  marques
doivent s’insérer de façon intelligente et
fluide  dans  les  communautés  en  leur
apportant de la valeur. Et il n’y a qu’en
bousculant  leurs  habitudes  qu’elles  y
parviendront.  Nous  ne  sommes  pas  là
pour  dire  aux  marques  “l’audace  c’est
génial”, mais pour les accompagner, les
stimuler,  voire  les  provoquer,  autour
d’axes majeurs comme la créativité des
contenus et des dispositifs d’influence. »
Comment les accompagnez­vous 
à travers cette mutation ?
« La montée en puissance des commu­
nautés  nécessite  une  analyse  attentive
de leurs audiences et de leurs habitudes
culturelles, on revient d’ailleurs par  cet
exercice  à  la  vraie  notion  d’insight.  Au
sein du Club, nous organisons régulière­
ment des rendez­vous pour permettre aux
marques de mieux appréhender les nou­
velles formes de contenus, les nouveaux
talents, et les nouveaux médias.
Par  ailleurs  le  rôle  du  Club  est  de  tra­
vailler sur les sujets de fond, comme les
datas media ou le native advertising, à
travers  des  workshops  destinés  à  faire
émerger les tendances qui influenceront
la  communication  des  marques.  Enfin,
nous nous mobilisons pour favoriser les
échanges inter­personnel entre les mem­
bres. »
HUBERT BLANQUEFORT D’ANGLARDS / PRÉSIDENT DU CLUB DES ANNONCEURS
« Faireémergerlestendancesquiinfluenceront
lacommunicationdedemain »
« Les marques
doivent s’insérer
de façon
intelligente et
fluide dans les
communautés. »
DR
TENDANCE
Le vrai,
valeur cardinale
de notre époque
S’il est un critère dont une 
marque ne peut se départir 
pour gagner la confiance et 
la loyauté de ses clients, 
c’est l’authenticité. Une 
valeur qui, plus que jamais, 
polarise les aspirations des 
Français en 2018 si l’on en 
croit les résultats de l’étude 
menée par la régie 366 et 
Kantar Public dans le nouvel
opus de leur série 
“Françaises, Français, etc.”
Dans un monde de plus en 
plus anxiogène et globalisé, 
le besoin d’authenticité 
irrigue massivement les 
comportements individuels 
et les représentations 
collectives. Besoin de 
s’ancrer localement pour 
reprendre pied face à la 
mondialisation, retour au 
naturel, recherche des 
origines, renouveau des 
traditions ou encore besoin 
d’harmonie sur les réseaux 
sociaux… La quête du vrai 
est un moyen de tenter, de 
manière micro et non plus 
macro, de reprendre la main
face à un monde complexe 
et dématérialisé. Cette 
accélération du temps fait 
apparaître un net besoin de 
déconnexion et de 
désintoxication numérique, 
un besoin de lenteur, 
d’humain et d’éthique : ainsi
pour 74 % des Français, un 
monde meilleur serait un 
monde avec plus de 
solidarité, de confiance et de
bienveillance.
Cette quête du vrai est 
également une quête de 
sens, le besoin d’être utile 
socialement, et de se 
reconnecter au présent : 
87 % des Français font de la
recherche d’authenticité un 
élément important de leurs 
relations professionnelles. Et
sans doute parce qu’elle est
loin d’être toujours au 
rendez­vous, beaucoup 
aspirent à changer de métier.
Bien entendu, l’enjeu est 
fondamental pour les 
marques de transformer ce 
besoin d’authenticité en 
puissant levier de confiance 
et de croissance. Les 
grandes entreprises sont les
premières concernées et, 
pour elles, la mise en 
cohérence des stratégies 
d’entreprise avec les 
stratégies de communication
est désormais vitale.
6 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
DESIGN
  NOM DE LA 
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
BOOKS (PRINT & DIGITAL) ONE BOOK FOR PEACE
INTERRELIGIOUS COUNCIL IN 
BOSNIA & HERZEGOVINA/
Y&R DUBAI
UNITED ARAB 
EMIRATES GOLD
E. ENVIRONMENTAL DESIGN LIFE SAVING 
SCARECROW
VARUNA PUMPS/
Y&R DUBAI
UNITED ARAB 
EMIRATES GOLD
D. DIGITAL AND 
AUDIOVISUAL DESIGN
THE MAGIC 
WALLPAPER
CASTORAMA/
TBWAPARIS ­ DAN PARIS
FRANCE GOLD
PHARMACY THE IMMUNITY CHARM
MINISTRY OF PUBLIC 
HEALTH AFGHANISTAN/
MCCANN WORLDGROUP INDIA
INDIA
GOLD + 
GRAND 
CRISTAL
H. EFFECTIVENESS FEARLESS GIRL
STATE STREET GLOBAL 
ADVISORS/
MCCANN NEW YORK
UNITED STATES 
OF AMERICA GOLD
La ruée vers l’or ne sourit qu’aux audacieux, la preuve, avec les campagnes qui ont emballé les jurys 
du Cristal Festival. (Pour une question d’encombrement, ne sont dévoilées ci-dessous que les campagnes primées d’un Cristal Gold).
Palmarès
INTEGRATED
NOM DE LA CAMPAGNE ANNONCEUR/
AGENCE PAYS PRIX
CAMELPOWER
NISSAN MIDDLE EAST / 
TBWARAAD UNITED ARAB EMIRATES GOLD
ONE BOOK FOR PEACE
INTER­RELIGIOUS COUNCIL OF 
BOSNIA AND HERZEGOVINA/ Y&R 
DUBAI
UNITED ARAB EMIRATES GOLD
FILM
 
NOM DE LA 
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
NON­ALCOHOLIC DRINK THE LINE UP SONG COCA COLA/FP7/CAI PART OF
MCCANN WORLDGROUP
UNITED ARAB 
EMIRATES
GOLD
MEDIA
POLAR+/
COAT MONKEY CANAL+/BETC FRANCE GOLD
MEDIA
POLAR+/
DISASTER GIRL
CANAL+/BETC FRANCE GOLD
BEAUTY / HYGIENE KENZO WORLD KENZO/KENZO PARFUMS FRANCE GOLD
LUXURY GOODS TIMELESS LACOSTE/BETC FRANCE GOLD
NGO / GREAT CAUSE / 
CHARITY REFUGEES
C.N.R : COLLECTIVE FOR A 
REFUGE NATION/BBDO PARIS FRANCE GOLD
RETAIL STORE / 
E­COMMERCE
LIFE’S ADVENTURE
LEROY MERLIN/
BETC/BETC SHOPPER
FRANCE GOLD
PHARMACY / HEALTH CAPTURE
VERENA INTERNATIONAL CO.,
LTD./MCCANN WORLDGROUP
THAILAND GOLD
BRAND ENTERTAINMENT & 
CONTENT FOR TV / CINEMA /
INTERNET
BEYOND MONEY
BANCO SANTANDER/
MRM//MCCANN
SPAIN
GOLD + 
GRAND 
CRISTAL
FILM CRAFT
  NOM DE LA 
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
BEST DIRECTION LIFE’S ADVENTURE LEROY MERLIN/
BETC/BETC SHOPPER FRANCE GOLD
BEST ART DIRECTION BORN RARE J&B/HEAVEN FRANCE GOLD
BEST SCRIPT WORLD’S BIGGEST 
ASSHOLE
DONATE LIFE/
THE MARTIN AGENCY
UNITED STATES 
OF AMERICA
GOLD
BEST SOUND DESIGN SOUNDS OF TRAUMA
DAVID LYNCH 
FOUNDATION/HEREZIE 
GROUP
FRANCE GOLD
BEST USE OF MUSIC THE LINE UP SONG COCA COLA/FP7/CAI PART OF
MCCANN WORLDGROUP
UNITED ARAB 
EMIRATES
GOLD
BEST LUXURY FILM LACOSTE TIMELESS LACOSTE/BETC FRANCE GOLD
BRAND CULTURE
  NOM DE LA 
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE PAYS PRIX
BEST CONTENT BUY BACK THE BLOCK CHECKERS & RALLY’S/
FITZGERALD & CO
UNITED STATES 
OF AMERICA
GOLD 
+GRAND 
PRIX 
BEST ADVERTISING 
CAMPAIGN
THE BANK OF NOW ORANGE BANK/HAVAS PARIS FRANCE GOLD
BEST INTEGRATED BRAND 
CULTURE IMAGE_HACK
MINDSHARE DENMARK/
MINDSHARE UNITED KINGDOM GOLD
PRESS
 
NOM DE LA 
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
NGO / GREAT CAUSE / 
CHARITY
WORLD FOR ALL/
RABBIT
WORLD FOR ALL/
MCCANN WORLDGROUP 
INDIA, MUMBAI
INDIA GOLD
NGO / GREAT CAUSE / 
CHARITY
WORLD FOR ALL/
CAT
WORLD FOR ALL/
MCCANN WORLDGROUP 
INDIA, MUMBAI
INDIA GOLD
NGO / GREAT CAUSE / 
CHARITY
WORLD FOR ALL/
DOG
WORLD FOR ALL/
MCCANN WORLDGROUP 
INDIA, MUMBAI
INDIA GOLD
CORPORATE & PR
 
NOM DE LA 
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE PAYS PRIX
HEALTHCARE
ASPIRIN 
“HEROSMITHS”
BAYER ASPIRIN/
ENERGY BBDO
UNITED STATES 
OF AMERICA
GOLD
CORPORATE RESPONSIBILITY FEARLESS GIRL
STATE STREET GLOBAL 
ADVISORS/
MCCANN NEW YORK
UNITED STATES 
OF AMERICA
GOLD + 
GRAND 
PRIZE
CORPORATE RESPONSIBILITY THE RIGHT SEARCH LIBÉRATION/
IPG MEDIABRANDS
FRANCE GOLD
BEST USE OF SOCIAL MEDIA
THE WORLD’S MOST 
ELIGIBLE BACHELOR
OL PEJETA CONSERVANCY/
OGILVY PR UNITED KINGDOM GOLD
BEST USE OF EVENT PROBABLY TEDX
CARLSBERG GROUP/
HAPPINESS / AN FCB 
ALLIANCE
PORTUGAL GOLD
PROMO DIRECT
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CAMPAGNE
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MEDIA AIMEN CANAL+/BETC FRANCE GOLD
BEST USE OF MOBILE UBERSCAPE TRANSAVIA/LES GAULOIS FRANCE GOLD
SWITCHED B10BEST USE OF 
SOCIAL PLARFORMS 
AIMEN CANAL+/BETC FRANCE GOLD
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BEST USE OF DIGITAL 
PLATFORMS
WHITE HATS WANTED U.S. ARMY/
MCCANN NEW YORK
UNITED STATES 
OF AMERICA
GOLD + 
GRAND 
PRIX
6
7édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
EN BREF
Des enneigeurs
“eco-friendly” !
Pour garantir un enneigement
optimal du début à la fin de 
l’hiver, Courchevel bénéficie 
du meilleur des outils. 
Son “usine à neige” dispose 
d’équipements de pointe, 
ultramodernes et très peu 
énergivores. Cet hiver, 115 
enneigeurs nouvelle 
génération viennent 
moderniser le parc. Ces 
équipements “eco­friendly” 
représentent aujourd’hui 
75% du parc.  
La télécabine
de l’Ariondaz
fait peau neuve
C’est l’une des grandes 
nouveautés de l’hiver à 
Courchevel. L’ancienne 
télécabine et les trois 
téléskis situés sur le bas de 
Moriond ont été remplacés 
par une télécabine 8 places 
ultramoderne, avec un débit
de 2400 personnes par 
heure. Ce changement a 
permis la disparition d’une 
trentaine de pylônes. 
L’appareil est le premier de 
France à être éclairé à 
l’extérieur et à l’intérieur 
grâce à des petites LEDs 
alimentées par des 
panneaux solaires 
embarqués. Cette nouvelle 
télécabine est ouverte en 
nocturne deux fois par 
semaine pour la luge et pour
le ski.
Du changement
au restaurant
Le Pilatus
Changement de direction au
restaurant Le Pilatus de 
l’altiport de Courchevel. C’est
Pascal et Léone Lémare qui 
succèdent cette année à 
Philippe et Patricia Thouin.
Pascal Lémare n’est pas un 
inconnu puisqu’il a eu 
l’occasion de diriger dans la 
station des établissements 
comme La Bergerie, le 
restaurant de la piscine et un
restaurant du col de La Loze.
L’équipe de 20 personnes 
qui l’accompagne est 
pratiquement la même. Le 
chef, Julien Chevalier, est 
resté en place. Toutefois, un 
chef pâtissier arrive, c’est 
Guy Lamure bien connu des 
Courchevellois.
DR
«  On  est  fier  de  cette
candidature  et  de  ce
projet » a affirmé samedi
9 décembre  Laura Fles­
sel à Val d’Isère, à l’oc­
casion du Critérium de la
première  neige.  La  mi­
nistre  des  sports,  ac­
compagnée du president
de la Fédération françai­
se  de  ski,  Michel  Vion,
venait  de  s’entretenir
avec les maires de Cour­
chevel, Philippe Mugnier,
et de Méribel, Thierry Monin, de leur candidature commune
pour l’organisation des Mondiaux de ski alpin en 2023.
« De l’Etat à la FFS en passant par les collectivités locales,
tout le monde devra faire des efforts. Nous sommes à coûts
maîtrisés et cette intelligence de transversalité est pertinen­
te. Notre dossier est bon, le savoir­faire français est reconnu
mais cela reste une compétition. » 
On saura le 17 mai prochain qui de la Savoie ou de la station
autrichienne de Saalbach­Hinterglemm organisera ces Mon­
diaux. 
LauraFlesselsoutient
leticketCourchevel/Méribel
La ministre des Sports, Laura Flessel.
Photo Le DL
Courchevel est deve­
nue une classique du
circuit  de  la  Coupe
du  monde  féminine
de ski alpin. Chaque
hiver, juste avant les
fêtes,  la  station
olympique déroule le
tapis  blanc  pour  les
meilleures  skieuses
du monde. Après un
show  pour  le  tirage
au sort des dossards
dans  la  patinoire,
place  aux  courses.
Du top niveau ! Avec d’abord un slalom géant le mardi 19 en
ouverture  avec  la  double  championne  du  monde  Tessa
Worley dans le rôle de grande favorite à domicile. Sur la route
de l’or olympique, la Haut­Savoyarde entend enfin briller sur
le stade de slalom Émile­Allais, comme Taïna Barioz, l’enfant
du  pays.  Le  lendemain,  place  à  un  nouveau  format  de
compétition avec le slalom parallèle. Après des qualifica­
tions en solo (13h), les seize meilleures s’affronteront en
duels dans un tableau à élimination directe (dès 18h). Avec
un casque serti de diamants comme lot toujours prestigieux
en jeu. 
Worleyetlesreines
duskienpiste
Mardi 19 décembre, la championne Tessa
Worley, dans le rôle de grande favorite. Le DL
Jean­Pierre Fargeon, proprié­
taire de l’hôtel Snow Lodge
à Courchevel, a toujours consi­
déré Johnny comme un mem­
bre de sa famille. En 1956, il
habite dans le Xe arrondisse­
ment de Paris, avec son cousin
Willy,  son  aîné  de  deux  ans,
qui  deviendra  le  batteur  du
chanteur débutant. C’est pour
Jean­Pierre  l’occasion  d’ap­
procher  de  près  Johnny,  qui
devient son idole. De très près.
« Un vendredi soir, Willy l’avait
emmené  chez  sa  mère,  ma
tante, manger un couscous. »
INSOUCIANCE ET BONHEUR
« Je n’ai pas le souvenir d’avoir
connu par la suite autant d’in­
souciance, autant de légèreté,
autant  de  bonheur  de  toute
ma vie », raconte Jean­Pierre,
70  ans.  «  J’ai  assisté  à  des
spectacles par dizaines, dans
les  coulisses,  à  des  séances
d’enregistrement.  C’était  fas­
cinant, surtout pour le gamin
d’à peine 13 ans que j’étais. »
Johnny a jalonné la suite de sa
vie. « J’ai dragué et séduit celle
qui  allait  devenir  ma  femme,
Claude,  en  l’emmenant,  en
1964, à une première de Jo­
hnny  Hallyday  à  l’Olympia.
Donc mes trois filles sont un
peu celles de Johnny. »
UNE STATUE
DE 2,35 MÈTRES DE HAUT
Quand il a repris à son compte
son hôtel de Courchevel, il y a
trois ans, le premier objet de
décoration qu’a installé Jean­
Pierre Fargeon, devant la porte
de  l’établissement,  est  une
statue  sculptée  sur  bois  de
Johnny Hallyday de 2,35 m de
haut qui accueille les clients,
guitare à la main. Alors oui, la
mort  de  Johnny,  la  semaine
dernière,  l’a  beaucoup  mar­
qué :  «  Courchevel  ne  pourra
jamais  oublier  Johnny  qu’il  a
illuminée de sa présence fidè­
le. Au Snow Lodge, ce chêne
qu’on a abattu se tient fière­
ment debout devant notre éta­
blissement. Il est Johnny pour
l’éternité et, ainsi, continuera
à nous illuminer. Merci Johnny
de  nous  avoir  donné  l’envie
d’avoir  envie  »,  explique­t­il,
des larmes dans la voix.
Devant le Snow Lodge,
une immense sculpture de Johnny
accueille les clients. Le propriétaire
de l’hôtel, Jean-Pierre Fargeon
a toujours considéré le chanteur
comme un membre de sa famille.
Le DL
Une statue de Johnny
pour accueillir les clients
MONDIAUX2023DESKIALPIN
7
8 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
Terrain de jeux reconnu au 
niveau international, les 3 
Vallées, avec ses 8 stations, 
est le plus grand domaine 
skiable du monde entière­
ment relié.
600 km de pistes reliées skis aux 
pieds,  328  pistes  de  ski  alpin, 
1512 hectares de pistes entrete­
nues, 62 000 m de dénivelé cu­
mulé, 166 remontées mécaniques
(dont 75 % adaptées aux person­
nes  à  mobilité  réduite),  plus  de 
1200 enneigeurs, 35 000 hecta­
res de nature et 105 km² de super­
ficie : les chiffres parlent d’eux­mê­
mes. Avec 16 % de pistes vertes, 
41 % de bleues, 32 % de rouges et
11  %  de  noires,  les  3  Vallées 
(Saint­Bon, les Allues et les Belle­
ville), plus grand domaine skiable 
du  monde,  traitent  sur  un  pied 
d’égalité  les  débutants  et  les 
skieurs confirmés, qui trouvent tous
des reliefs adaptés à leur niveau et
à leurs envies, et ce, tout au long de
la saison, grâce à un enneigement 
optimal (85 % des pistes des 25 
sommets accessibles étant situées
au­dessus de 1800 m).
L’EMBARRASDUCHOIX
Chacune  des  8  stations  compo­
sant le domaine possède ses pro­
pres  caractéristiques  et  spécifici­
tés.  À  Saint­Martin­de­Belleville, 
village savoyard authentique domi­
né par son clocher, sorte de porte 
d’entrée des 3 Vallées, les visiteurs 
sillonneront d’étroites ruelles à la 
découverte de fermes habillées de 
pierre et de bois, dans une atmos­
phère conviviale.
Courchevel et ses 5 villages reliés 
par des remontées mécaniques et 
des navettes gratuites se découvre 
entre forêts enchantées et panora­
mas  merveilleux,  et  se  distingue 
entre autres par son exceptionnelle
offre en matière de gastronomie et 
d’hébergement de luxe.
Méribel, subtil mélange d’élégan­
ce, de tradition et de modernité, est
davantage réputée pour son côté 
sportif, accueillant chaque année 
de grands événements de glisse.
Brides­les­Bains,  elle,  représente 
plutôt la station “bon plan”, avec 
des  hébergements  spacieux  de 
qualité à des prix attractifs.
Les Menuires, station de haute alti­
tude  offrant  un  enneigement  ex­
ceptionnel, est une véritable sta­
tion “skis aux pieds”, où tout est 
pensé  pour  faciliter  les  séjours 
(commerces,  hébergements,  res­
taurants, activités…).
Val Thorens, plus haut village d’Eu­
rope (2300 m), reste le paradis de
la glisse sous toutes ses formes, 
grâce  à  la  configuration  de  ses 
reliefs. On y trouve notamment un 
snowpark, un boardercross, un sta­
de de slalom accueillant les cour­
ses les plus prestigieuses ou une 
piste de luge de 6 km de long…
Orelle,  village  de  charme  et  de 
tradition,  avec  ses  10  hameaux 
authentiques nichés en pleine na­
ture, reste la porte d’accès la plus 
facile  du  domaine,  à  moins  de 
deux  heures  de  Lyon,  Grenoble, 
Chambéry et Annecy.
Enfin, La Tania, dernière­née des 3 
Vallées, a su garder une taille hu­
maine et reste le lieu idéal pour des
séjours en famille (la station, entiè­
rement piétonne, organise de mul­
tiples activités pour les enfants).
Frédéric FATOUX
Les 3 Vallées, le plus grand domaine skiable du monde, traite sur un pied d’égalité les débutants et les skieurs
confirmés, qui trouvent tous des reliefs adaptés à leur niveau. Photo David ANDRÉ
Voyage au cœur des 3 ValléesÀ VOIR, À FAIRE
Concert
Machina Soul
A partir de 19 heures, au 
bar du Chabichou, puis au 
Chabotté jusqu’à 23h30, 
Machina Soul déroulera 
son répertoire, du jazz au 
funk, en passant par le 
blues, la pop et la variété…
Le Chabichou et le Chabotté, rue 
des Chenus, Saint­Bon­
Tarentaise. Entrée libre, 
consommations payantes. 
Tél. 04 79 08 00 55. 
 
Piano-bar avec
Freddy Wilkens
À partir de 19 heures, le 
pianiste et chanteur anglais
Freddy Wilkens proposera 
aux mélomanes un voyage 
dans l’univers du jazz, du 
blues, de la pop et du rock.
Détente et dépaysement 
garantis !
Bar de l’hôtel Strato, rue de 
Bellecôte, Saint­Bon­Tarentaise. 
Entrée libre, consommations 
payantes. Tél. 04 79 41 51 91. 
 
Nocturne au
Stars’n’bars
Une soirée inoubliable à 
vivre en famille ou entre 
amis avec DJ Germain.
Stars’n’bars, 1297, route des 
Eaux­vives, Courchevel village. 
Entrée libre, consommations 
payantes. Tél. 04 79 41 74 53.  
TENDANCES MÉTÉOROLOGIQUES DANS LA RÉGION...
...ET À COURCHEVEL
LYON
ANNECY
CHAMBÉRY
GRENOBLE
GENÈVE
Chamonix
Albertville
St-Jean de M.
Bourg-St-
Maurice
Thonon
1 5
-2 2
1 4
0 4
0 4
3 6
0 3
0 4
-4 -1
-2 2
SAMEDI Confiance : 8/10
Giboulées et plus froid
LYON
ANNECY
CHAMBÉRY
GRENOBLE
GENÈVE
Chamonix
Albertville
St-Jean de M.
Bourg-St-
Maurice
Thonon
5 9
3 7
4 8
3 6
3 6
6 10
3 6
3 8
-1 0
1 2
VENDREDI Confiance : 8/10
Averses de neige en montagne
Matin
Après-midi
Lever Coucher
-11 -88H07 16H51
Matin
Après-midi
Lever Coucher
-3 -68H06 16H51
Matin
Après-midi
Lever Coucher
-9 -78H07 16H51
Votre météorologue en direct au téléphone:
7 jours sur 7, de 6h à 18h
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7 jours sur 7, de 6h à 18h
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jour de l'annéee
e
semaine
Sainte
349
Ninon
50
minute de soleil
LEVER :
COUCHER :
08h06
16h51
-1
Pleine lune:
LEVER :
COUCHER :
05h07
15h33
02-01
LYON
ANNECY
CHAMBÉRY
GRENOBLE
GENÈVE
Chamonix
Albertville
St-Jean de M.
Bourg-St-
Maurice
Thonon
-1 3
-4 0
-1 3
-2 2
-2 2
0 4
-2 2
-2 3
-6 -2
-4 0
DIMANCHE Confiance : 7/10
Retour du soleil sur les pistes
8

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Le Dauphiné Libéré - Edition spéciale Cristal Festival - 15 12

  • 1. édition spéciale CRISTAL FESTIVAL COURCHEVEL FRANCE 17EME  EDITION 13 ­ 16  DÉCEMBRE 2017 Hello Robot C’est fou ce que l’intelligence artificielle véhicule à la fois comme fantasmes et appréhensions. Comme si nous étions in- capables, nous autres humains, de contrô- ler la fascination qu’exerce l’étendue de son pouvoir. C’est pourtant bien le propre de l’homme que de vouloir sans cesse “repousser les frontières” du possible. Cette quête audacieuse s’entrechoque malheureusement - à tort ou à raison - avec la crainte de voir certains s’appro- prier le rôle du Créateur pour donner naissance à cet “être” augmenté qui fait tant cauchemarder les détracteurs de l’IA. Ceux-ci devraient pourtant savoir qu’en matière d’ingéniosité humaine le pire n’est jamais certain. Et vous chers festivaliers, de quoi avez-vous rêvé cette nuit ? p.3 CRÉATIFS                 EN AGENCE Faut­il craindre l’avènement  de la création publicitaire  “artificielle” ?  p. 4 INTERVIEW     Bertrand Piccard ­   Fondation Solar Impulse  :     « Aller toujours plus loin    que ce que l’on pense    être possible. »  p.6 LE PALMARÈS Les catégories : Film, Film Craft,  Integrated, Promo & Direct,  Press, Design, Brand Culture,  Corporate & PR. 
  • 2. 2 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL ÉTUDE 15 700 milliards de dollars générés par l’IA d’ici 2030 Dans une étude publiée il y a quelques semaines, le  cabinet PwC estime que le  marché de l’intelligence  artificielle « est l’une des  plus importantes  opportunités économiques  des années à venir ». Les  voitures autonomes, les  assistants numériques ou  encore les robots  conversationnels (chatbots) permettraient ainsi  d’accroître le PIB mondial  de 14 %. Au total, l’IA  pourrait générer 15 700  milliards de dollars d’ici  2030, soit les PIB cumulés actuels de la Chine et de  l’Inde. Les effets positifs devraient d’abord se faire sentir en  Amérique du Nord, du fait  d’une plus grande maturité vis­à­vis de ces  technologies. Mais la Chine pourrait creuser l’écart  dans une dizaine d’années, dès lors que le pays aura  rattrapé son retard. Les  experts estiment ainsi que  l’IA permettrait  d’augmenter le PIB chinois de 26 % à horizon 2030. L’Europe et le reste de  l’Asie en profiteront aussi,  avec des hausses de PIB  d’environ 10 %, selon les  estimations de PwC.  À court terme, l’intelligence artificielle va surtout  engendrer des gains de  productivité grâce à  l’utilisation de robots ou  encore de véhicules  autonomes. Ces bénéfices  sont estimés à 6600  milliards de dollars d’ici  2030. Mais les plus gros  gains économiques  attendus viendront de  l’augmentation induite de  la consommation grâce à  l’IA, chiffrés quant à eux à  9100 milliards de dollars,  et visibles à plus moyen  terme. L’étude table sur le  fait que les consommateurs vont être davantage  poussés à acheter des  produits et services de  meilleure qualité et  personnalisés. Sur huit  secteurs analysés, les  premiers impactés seraient la santé, la finance et  l’automobile. DR La France dispose d’un écosystè­ me dans l’intelligence artificielle très actif, avec des chercheurs et  des laboratoires reconnus mondia­ lement, des formations prisées, un  tissu communautaire très étendu  et le soutien de fonds d’investisse­ ment  de  plus  en  plus  marqué.  Autant d’atouts qui font dire à Da­ mien Gromier, fondateur de France is AI que « notre pays dispose de  tous les éléments nécessaires pour devenir  d’ici  à  cinq  ans  un  hub  international et la locomotive euro­ péenne  de  l’intelligence  artificiel­ le ». UNEACTIVITÉTRANSVERSALE Lancé il y a tout juste un an pour  soutenir cet écosystème en pleine  ébullition,  fédérer  ses  acteurs  et  augmenter sa visibilité au niveau  national et mondial, France is AI  réalise  une  cartographie  dynami­ que couvrant tous ses acteurs. « Pour mesurer son potentiel et son impact futur sur la société, il faut  voir l’intelligence artificielle comme  une activité transversale, explique  Damien Gromier. L’IA n’est pas un  secteur en tant que tel, elle impac­ te aussi bien la mobilité que les  télécoms, le e­commerce, le mar­ keting, etc. Notre slogan est “par  l’écosystème, pour l’écosystème”,  poursuit­il. Par conséquent, afin de mieux le servir, nous pensons qu’il  faut comprendre les besoins et les  aspirations  de  chacun  pour  une  approche compréhensive et globa­ le.  C’est  pourquoi  nous  avons  constitué un board représentatif de cette diversité et composé de pro­ fils  variés :  éducation,  recherche,  communautés, start­ups, finance­ ment… » Autre mission clé pour France is AI, construire des ponts avec les éco­ systèmes  étrangers,  afin  de  faire  profiter aux uns et aux autres de  leurs différentes ressources et ta­ lents.  Chose  dont  la  France  ne  manque  pas,  se  félicite  Damien  Gromier :  « Dans  la  recherche,  nous  pouvons  nous  reposer  sur  l’expertise de laboratoires comme  l’INRA et le CNRS, que nous devons soutenir, à la fois sur la recherche  fondamentale et appliquée. Mais  pour être compétitif d’un point de  vue international, il est impératif de renforcer la recherche privée et les  partenariats public/privé. » Ces derniers temps, la France a par ailleurs  démontré  son  attractivité  en  attirant  sur  son  territoire  plu­ sieurs laboratoires de recherche de grands groupes américains et chi­ nois  tels  que  Huawei,  Facebook,  IBM, Fujitsu ou encore Xerox. Cons­ cient que l’intelligence artificielle va créer de la disruption et d’innom­ brables opportunités, Damien Gro­ mier  milite  pour  que  les  grands  groupes investissent dans l’innova­ tion, « car l’IA force déjà la plupart  des industries à se repenser », as­ sure­t­il. NAO est un robot humanoïde, autonome et programmable, développé par la société Aldebaran Robotics, une start-up française rachetée par le groupe japonais SoftBank Robotics. Photo archives Le DL Damien Gromier, fondateur de France is AI. DR La France, bientôt leader de l’intelligence artificielle ? Les chatbots ou agents conver­ sationnels sont un sujet de pré­ occupation majeur des entrepri­ ses.  Qu’il  s’agisse  de  natural langage  processing,  d’intelli­ gence  artificielle,  de  machine learning,  de  reconnaissance textuelle,  vocale,  voire  visuelle ou d’intégration inter­systèmes, 38 %  des  entreprises  interro­ gées sont en cours de déploie­ ment  d’un  chatbot  et  52 %  y réfléchissent  “sérieusement”,  selon une étude signée Umanis et réalisée par Konverso. La pre­ mière utilisation d’un chatbot se situerait  au  niveau  des  help desk ­ centre d’assistance ­ et support interne, suivie par l’aide au  service  client  pour  35 % d’entre  elles.  Parmi  les  multi­ ples  enjeux  de  l’utilisation  de chatbots,  l’acquisition/fidélisa­ tion des clients par une relation personnalisée est celui qui est le  plus  souvent  mentionné (78 %), devant la réduction des coûts  (74 %)  et  la  facilitation du processus d’achat (68 %). La maturité des entreprises fa­ ce aux chatbots se révèle par ailleurs  encourageante  puis­ que 29 % d’entre elles sont en phase  de  veille  active  sur  les solutions  existantes  et  38 % déclarent avoir pris conscience de  leur  intérêt  en  termes  de qualité de service et de désen­ gorgement  des  services  “hu­ mains”  déjà  en  place.  Enfin, parmi les innovations les plus attendues par les entreprises, la  compréhension  du  langage naturel (écrit, vocal, visuel) est la plus régulièrement citée (par 28 %  d'entre  elles),  devant l’analyse  des  questions  et  l’auto­apprentissage (19 %), le story­telling  adapté  aux  diffé­ rents  profils  d’utilisateurs (16 %),  l’automatisation  des tâches (14 %) et l’intégration/ interaction  avec  le  système d’information.Pourcentages des entreprises s’étant exprimées lors d’une étude Umanis réalisée in situ lors du 5 à 7 du 28 septembre 2017 consacré à ce sujet. 132 répondants. Chatbots : les entreprises ne pensent qu’à ça 78% ACQUÉRIR, FIDÉLISER PAR UNE RELATION PERSONNALISÉE 74% RÉDUIRE LES COÛTS 68% FACILITER LE PROCESSUS D’ACHAT 66% ACCOMPAGNER SANS CONTRAINTES 24 / 7 62% APPORTER DES SERVICES INNOVANTS À VOS UTILISATEURS / CLIENTS 60% AMÉLIORER LA TRAÇABILITÉ DES ÉCHANGES 45% OPTIMISER L’EXPÉRIENCE UTILISATEUR. FLUIDIFIER L’INTERACTION 43% DÉSENGORGER VOS SERVICES CLIENTS SUPPORT IT 32% AUTOMATISER LES TÂCHES À FAIBLES VALEURS AJOUTÉES De multiples enjeux identifiés 2
  • 3. 3édition spéciale CRISTAL FESTIVAL Ce jeudi 14 décembre est une date à marquer  d’une pierre blanche pour Fusalp puisque la  marque de prêt­à­porter inaugure à Courchevel  1850 un tout nouveau flagship de 200 m² im­ planté rue des Verdons, à proximité de Prada et  Chanel. Un point de vente imaginé par un parte­ naire local, Ski Service (Groupe Lepeudry) desi­ gner d’espace de vente dédié à l’univers de la  montagne. « Cette boutique sera pour nous une  vitrine à l’international grâce à la forte fréquenta­ tion étrangère de la station », indique le directeur général de Fusalp, Alexandre Fauvet.  Depuis sa reprise par les héritiers Lacoste en  2013, la marque s’est attachée à construire un  réseau de distribution correspondant à son posi­ tionnement premium intimement lié à son histoi­ re et son ADN: « Fusalp, à l’origine, est l’alliance  d’un savoir­faire en matière de coupe ­ puisque  la  marque  a  été  fondée  par  une  famille  de  tailleurs ­ et d’un savoir­faire technique lié aux  matières,  au  service  de  la  performance  des  champions de ski », avance Alexandre Fauvet. Il  n’est donc pas anodin que la marque ait confié  les clés de sa nouvelle boutique à une ancienne  couturière, chargée de développer un concept  original, le “ski­couture”, avant tout porté sur le  service. « Nous avons mis sur pied un service de  retouches qui s’inscrit dans la droite ligne de ce  que nous faisons dans nos ateliers à Annecy,  poursuit Alexandre Fauvet. Il ne s’agit pas de faire du sur­mesure, mais de proposer à nos clients  des produits retouchés à leurs mesures », préci­ se­t­il. La boutique leur propose, par ailleurs, un  service de personnalisation des vêtements avec  la possibilité d’ y apposer leurs propres initiales.  Si l’ambition de la marque est bien entendu  mondiale, elle entend se concentrer d’abord sur  ses racines pour nourrir son image de marque :  « Nous n’avons pas encore les moyens suffisants pour développer la notoriété de la marque à  l’étranger par le biais de grandes actions marke­ ting, confie Alexandre Fauvet. Nous misons donc sur l’attractivité touristique de la France pour  monter en puissance. Notre volonté a été de  nous implanter dans plusieurs stations emblé­ matiques telles que Chamonix, Megève, Les Arcs 1950 ou La Clusaz, mais aussi suisses comme  Verbier et Zermatt, qui accueillent une clientèle  internationale aisée et dont la réputation dépas­ se nos frontières, afin d’y exposer la marque et  préparer le terrain pour un développement à  l’international à partir de 2018. D’abord en An­ gleterre, puis en Corée (Jeux olympiques d’hiver  oblige) et aux États­Unis. » Une boutique de 200 m² implantée rue des Verdons. DR Courchevel: Fusalp inaugure son nouveau flagship TÉMOIGNAGE Séverine Nubel, Global Brand Director d’Orange « La campagne qui, selon  moi, illustre  incontestablement le mieux l’audace cette année est le court­métrage  d’Intermarché  #lamourlamour conçu par  l’agence Romance. Après la campagne des légumes  moches, l’enseigne s’est  une nouvelle fois  démarquée sur un marché  en panique plombé par la  lutte pour les prix bas  depuis des années, qui doit faire face à la défiance  croissante des  consommateurs et à  l’arrivée programmée  d’Amazon en physique.  Intermarché a  complètement pris de court la concurrence grâce à une campagne qui bouleverse  les codes en vigueur sur le secteur : la marque ne se  limite pas à un énième  exercice de publicité  comparative ni aux  sempiternelles allusions  aux prix, mais fait preuve  d’un culot monstre. Jusqu’à présent, aucune enseigne  ne s’était risquée à  communiquer sur un tel  format, ni à s’essayer à la  pure fiction sur un registre  aussi émotionnel. La vraie  réussite d’Intermarché,  c’est qu’il ose parler du  quotidien, un quotidien pas fantasmé mais accessible à tous et plus  particulièrement aux  Millennials, à qui on ne  peut pas raconter de  salades sous peine de se  faire retourner sa  campagne en deux tweets.  Le ton est dans la  simplicité, on ne survend  rien : ni un soutien aux  petits producteurs, ni une  promesse sur la baisse des marges, ni des garanties  des prix ou autres  promesses casse­gueule et souvent juste bonnes à  faire le buzz. Le tour de  force de l’enseigne est  d’être parvenue à  démontrer que l’audace est la meilleure façon de sortir la tête de l’eau pour recréer de la préférence de marque et de la proximité, quitte à  être le porte­parole de tout un secteur. » «Le Grand Cristal de la catégo­ rie  Film  est  attribué  à  Mc­ Cann  Japon  et  AI­CD  B  pour  la  campagne Clorets Mint Tab. » Vous  imaginez une telle déclaration ce  soir à l’occasion de la cérémonie  de remise des prix du Cristal Festi­ val ? Cela jetterait à coup sûr un  grand froid dans l’assistance, et on n’ose imaginer le tsunami qu’elle  provoquerait dans l’écosystème de la communication dans la minute  qui suit. Car, pour les non­avertis,  sachez qu’AI­CD B n’est autre que  le nom de l’intelligence artificielle  conçue par Shun Matzuzaka, plan­ neur de l’agence japonaise, char­ gée en mars dernier de concevoir  un spot de pub pour la marque de  pastille mentholée du groupe Mon­ delez. Spot que quelques centai­ nes de cadres du secteur publici­ taire ont malgré tout préféré à celui réalisé dans le même temps par le  véritable directeur de création de  l’agence, Mitsuru Kuramoto, qui a  pour sa part gagné le vote du pu­ blic. «NOUSENSOMMES ENCORETRÈSLOIN» Si l’expérience ressemble davanta­ ge  à  un  coup  de  com’  qu’à  un  véritable  séisme  pour  l’industrie  publicitaire, est­il pour autant idiot  d’imaginer que les robots rempla­ ceront un jour les créatifs ? « Nous  en  sommes  encore  très  loin, affirme Stéphane Xiberras, di­ recteur de la création et président  de BETC. La créativité procède de  l’instinct, de l’intuition, mais certai­ nement pas d’une équation ma­ thématique.  L’esprit  humain  se  nourrit de quantité de stimuli issus  de l’expérience de la vie réelle qui,  pour une machine, ne sont d’aucu­ ne utilité. Tant qu’on ne parviendra  pas à la confronter à une expérien­ ce de la réalité et à la sortir du  cadre dans lequel elle a été con­ çue,  une  machine  ne  pourra  ja­ mais se substituer à un créatif »,  explique­t­il. Une conviction partagée par Antho­ ny  Hamelle,  directeur  général  de  Dan Paris, pour qui plus un métier  est créatif moins il a de chance  d’être remplacé par un agent artifi­ ciel. « L’esprit humain est composé  d’une part d’irrationnel, ce que Spi­ noza appelait la pensée inadéqua­ te, c’est­à­dire une pensée mal for­ mée, qui est en quelque sorte la  nature même d’une idée créative,  déclare­t­il. Tant qu’il n’y aura pas  une IA “globale” mais que des IA  spécialisées,  les  machines  ne  pourront effacer l’homme. » Pour Stéphane Xiberras, la part de  fantasme qui accompagne ce scé­ nario ne doit pas faire perdre son  bon sens à chacun : « Il est néces­ saire de revenir à la définition de ce que l’on nomme la création, insis­ te­il. Créer, c’est innover, accoucher d’une idée qui n’a jamais été réali­ sée, ce qui est extrêmement rare  dans notre métier. Que je sache,  aucune AI n’a jamais sorti de créa­ tion inédite. C’est pareil en humour, aucune machine ne m’a encore fait mourir de rire. » Le dirigeant de BETC, à l’origine il y  a sept ans de la création de CAI  (Creative Artificial Intelligence), une machine à produire de la publicité  imaginée dans le seul but de dé­ noncer  la  standardisation  de  la  création  publicitaire,  concède  néanmoins avec ironie qu’une AI  bien renseignée et nourrie au ma­ chine learning « pourrait tout à fait  sortir  la  moitié  de  la  production  publicitaire  actuelle  tant  elle  est  pauvre ». COMMENTUTILISERL’IA? Si les robots ne sont pas près de  remplacer  les  créatifs,  du  moins  leur sont­ils d’une évidente utilité  dans leur quotidien. « Le véritable  enjeu aujourd’hui en agence, c’est  comment  utiliser  l’IA  pour  nous  soulager  de  tâches  répétitives  et  nous libérer du temps de création  justement, ou nous aider à trouver  de nouveaux insights, précise An­ thony Hamelle. Mais cela s’appa­ rente davantage à de l’optimisation qu’à de la création. » Comme le reconnaît Stéphane Xi­ berras, la promotion de la série de  Canal + “The Young Pope” par la  plateforme AiMen n’aurait jamais  pu voir le jour sans l’aide de Wat­ son, l’intelligence artificielle créée  par IBM. « Sauf que ce n’est pas la bécane qui a eu l’idée de la cam­ pagne », insiste­t­il. « Les créatifs basculeront en enfer  le jour où une majorité de Lions  seront glanés par des AI à Cannes, s’amuse  Anthony  Hamelle,  mais  sincèrement je ne pense pas que je le verrai de mon vivant. » Si les robots ne sont pas près de remplacer les créatifs, du moins leur sont-ils d’une évidente utilité dans leur quotidien. Demain, l’avènement des robots créatifs ? 3
  • 4. 4 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL On vous surnomme le “Saven- turier”, cela vous correspond-il vraiment ? « Complètement,  car  pour  moi  l‘aventure doit être scientifique et  au service d’une cause, elle doit  être utile. L’aventure pour l’aventure  ne m’intéresse pas. » Vousnevivezdoncpasl’aventu- re comme un accomplissement personnel ? « Pas du tout. Ce qui me motive  c’est de transmettre mon expérien­ ce et de célébrer l’esprit pionnier,  c’est­à­dire considérer que ce que  l’on a appris ne nous suffit pas et  que l’on aimerait faire plus et diffé­ remment. L’audace, c’est la permis­ sion qu’on se donne d’essayer autre chose dans sa manière de faire. À  travers mes explorations, j’ai énor­ mément appris sur moi et sur cette  façon d’utiliser le doute pour stimu­ ler ma créativité et aller toujours  plus loin que ce que je pensais être  possible. »  Cetétatd’esprits’adapte-t-il, selonvous,àl’univers del’entreprise ? « Totalement,  car  quand  on  gère  une  entreprise,  on  se  doit  d’être  dans  un  processus  d’exploration  permanent. Si l’on ne fait qu’extra­ poler le passé vers l’avenir, on finit  par être toujours en retard. Un diri­ geant doit faire preuve de créativité, de flexibilité et d’intuition. Mais il  faut  le  faire  avec  empathie,  de  l’éthique et sagesse. » Estimez-vous que l’audace est suffisamment répandue au sein desmarquesquevouscôtoyez ? « Non,  malheureusement  elle  ne  l’est pas du tout assez. C’est parti­ culièrement criant sur les questions de protection de l’environnement et de transition énergétique, qui sont  deux  des  grands  défis  d’aujour­ d’hui. Je constate que deux mon­ des s’opposent : l’ancien, qui s’ac­ croche à ce qu’il connaît et à ses  vieilles habitudes, refuse de chan­ ger et se repose sur des énergies  polluantes et des processus indus­ triels démodés ; et le nouveau, qui  entre dans la transition énergétique et utilise les nouvelles technologies  pour  protéger  l’environnement,  ouvrir de nouveaux marchés indus­ triels et créer une croissance pro­ pre. La grande question est de sa­ voir  quand  le  second  prendra  le  dessus sur le premier. Certes, les  mentalités  évoluent,  mais  trop  d’entreprises accompagnent cette  mutation davantage par opportu­ nisme que par éthique. »  Quel discours tenez-vous aux partenaires que vous sollicitez pour financer vos expéditions ? Privilégiez-vous les entreprises qui ont déjà adopté votre philo- sophie ? « Je pars du principe qu’il ne faut  jamais essayer de convaincre, car  quand on s’y risque on lutte à coups d’arguments  contre  la  résistance  de la personne que l’on a en face  de soi. Ce que je préconise, c’est de motiver, faire alliance avec la partie  de la personne qui a envie de dire  oui et d’avancer. C’est pourquoi je  m’efforce d’associer les entreprises  partenaires à un projet qui devien­ dra autant le leur que le mien. »  Quereste-t-ilaujourd’hui del’aventureSolarImpulse ? « Le directeur général pour l’énergie à la Commission européenne l’a  très bien résumé en déclarant lors  de la Cop23 à Bonn le mois dernier que Solar Impulse avait changé la  perception que le monde politique  avait des énergies renouvelables. »  Au-delàdesmots,est-ce uneréalitéquevousconstatez concrètement ? « Oui, j’ai noté une grande réceptivi­ té du monde politique à ce nou­ veau projet et c’est ce qui motive  aujourd’hui  mon  action  dans  la  Fondation Solar Impulse (voir ci­ dessous). »  Commentaccueillez-vousleprix quevousattribuecetteannée leCristalFestival ? « Être honoré de la sorte démontre  que l’impact de Solar Impulse va  bien au­delà du monde de l’aviati­ on et que c’est devenu un projet de  société. Par conséquent, cela me  permet d’amener le message au  niveau de la société civile, du mon­ de de l’entreprise et plus particuliè­ rement de la communication, qui  est un vecteur fantastique pour faire comprendre au plus grand nombre  qu’il  est  temps  de  changer  nos  comportements. » BertrandPiccarddonnera uneconférencecevendredià19h30 àl’auditoriumGillesdelaRoque. Le célèbre aéronaute suisse, Bertrand Piccard, Cristal d’Honneur et de l’Audace. DR « Aller plus loin que ce que l’on pense être possible » Solar Impulse – est de promouvoir des solutions  existantes permettant d’atteindre les objectifs en matière  de  santé  et  d’environnement,  afin  d’améliorer la qualité de vie sur Terre et de com­ bler le fossé entre écologie et économie. « Il  n’existait jusqu’à présent aucune organisation  regroupant les parties prenantes mondiales du  secteur des technologies propres. C’est désor­ mais chose faite », se félicite Bertrand Piccard. L’alliance  réunit  start­ups,  entreprises,  institu­ tions et organisations qui produisent des techno­ logies propres, les exploitent ou en soutiennent  l’utilisation. Ensemble, les membres partagent  leurs expériences et créent des synergies en vue  de présenter 1000 solutions rentables et effi­ cientes aux gouvernements pour les aider à at­ teindre leurs objectifs environnementaux et les  encourager à adopter des politiques énergéti­ ques et environnementales plus ambitieuses.  L’idée est que ces solutions, une fois expertisées  puissent bénéficier de la force de communica­ tion et des contacts tissés lors de l’aventure Solar Impulse, et de les proposer clé en main aux  investisseurs qui font partie de l’alliance. Une alliance pour sauver la planète Pour Bertrand Piccard, s’engager dans les tech­ nologies propres est avant tout « logique » et non « éco­logique ». En effet, même si le monde ne  connaissait aujourd’hui aucun changement cli­ matique,  les  technologies  à  haut  rendement  énergétique auraient tout autant leur place puis­ qu’elles permettent de créer des emplois et de  stimuler la croissance économique, tout en ré­ duisant les émissions de CO2 et en protégeant  les  ressources  naturelles.  Dans  ce  contexte,  l’ambition globale de l’Alliance mondiale pour  les solutions efficientes – héritage direct du projet TÉMOIGNAGE Caroline Foster Kenny, PDG de l’EMEA (IPG Mediabrands) « Le secteur qui, selon moi,  fait actuellement le plus  preuve d’audace est  l’automobile. Les  constructeurs ont passé des années à essayer de s’unir  les uns aux autres pour éviter de disparaître mais, au cours des douze derniers mois,  toute l’industrie a amorcé  une transformation majeure. Ce secteur construit sur une  conception de voitures qui a plus de 100 ans est  soudainement devenu plus  audacieux que jamais en  redistribuant complètement  les cartes du jeu. Ce qui est  grisant, c’est de constater  que ce ne sont pas les  grands constructeurs établis qui mènent la danse, mais  des acteurs comme Tesla  qui, en novembre, a dévoilé  la voiture de série la plus  rapide au monde, la  Roadster 2 entièrement  électrique, dans une mise en scène surprise où on la  voyait surgir de la remorque  du premier camion électrique de la marque lors de son  lancement. À la révolution de la voiture  électrique l’année dernière  succède aujourd’hui celle  des véhicules autonomes.  Uber a ainsi commandé à  Volvo 24 000 voitures sans  conducteur et les teste déjà  sur les routes de Pittsburgh  et de San Francisco. L’industrie automobile ne  s’est jamais montrée avare  en matière d’innovation,  mais l’année dernière a  marqué un changement  sismique dans son  fonctionnement. Le secteur  investit dans de nouvelles  technologies qui ne nous  offrent pas seulement des  voitures plus rapides, des  salles de divertissement et  de meilleures attractions,  mais qui changent  fondamentalement la façon  dont les véhicules  fonctionnent. Et, à mon sens, les véhicules électriques ont le potentiel pour perturber le secteur automobile aussi  fondamentalement que  l’arrivée de l’iPhone dans le  secteur des télécoms il y a  dix ans. » 4
  • 5. On ne sait pas si la pendaison de  crémaillère  organisée  le 7 décembre par l’Union des an­ nonceurs  pour  l’inauguration  de  ses  nouveaux  locaux  flambant  neufs du 251, boulevard Pereire,  baptisés  “Transfo”,  a  provoqué  des plaintes du voisinage, mais le moins que l’on puisse dire c’est  que la petite sauterie a causé un  joli ramdam dans la sphère com­ munico­médiatique.  En  annon­ çant en grande pompe le lance­ ment  du  plan  d’action  Audace2020,  Jean­Luc  Chetrit,  son directeur général a annoncé  la couleur : finie l’indécision. Face aux enjeux de la transformation  digitale, l’UDA entend insuffler un  mouvement  de  rupture  dans  la  publicité en ligne en France, en  accompagnant ses adhérents sur  les grands sujets qui comptent et  qui fâchent, tels que la transpa­ rence,  l’efficacité  et  la  connais­ sance des publics. Le tout avec en ligne de mire l’ambition de recréer une  relation  de  confiance  entre  les marques et leurs publics. Pour  y  parvenir,  le  programme  s’appuie  sur  huit  initiatives  que  l’UDA mènera en fédérant toutes  les parties prenantes d’un large  écosystème de la communication et  des  médias :  rapprochement  avec les start­ups, certification par le label Digital Ad Trust, promotion de la créativité publicitaire… Parmi  les  premières  réalisations  concrètes, l’activation de la QOP  (Quality Open Platform), une pla­ teforme de mutualisation des da­ tas clients des annonceurs. « La  mise  en  commun  des  données  consommateurs  vise  à  partager  des  connaissances  qui  permet­ tront d’être plus précis dans notre action et par conséquent de diffu­ ser moins d’annonces mieux ci­ blées, explique Jean­Luc Chetrit.  D’ores et déjà, des annonceurs de l’UDA se sont engagés dans une  phase pilote qui commencera dès le début de l’année 2018. » Autre priorité du programme, ré­ soudre la question de la transpa­ rence. « L’univers de la publicité  digitale est encore beaucoup trop opaque, constate Jean­Luc Che­ trit. Les marques ne savent pas  toujours où elles sont présentes,  sur quels sites, ni dans quel envi­ ronnement  et  quel  contexte.  La  chaîne de valeurs de cet univers,  en particulier dans les achats pro­ grammatiques,  n’est  pas  claire.  C’est  pourquoi  l’UDA  avec  ses  partenaires Ebiquity et les agen­ ces  médias  de  l’UDECAM  ont  donc décidé de créer les condi­ tions d’un choc de transparence  et de confiance. Ce programme  est à l’image d’Audace 2020 : il  ne  s’agit  pas  de  travailler  dans  notre  coin  “contre”  les  autres  mais de travailler ensemble, avec  les annonceurs, les fournisseurs  de solutions, les éditeurs et les  régies pour faire avancer les cho­ ses. » PERTINENCE, JUSTESSE ET EFFICACITÉ Enfin  l’UDA  entend  améliorer  la  mesure de l’efficacité des campa­ gnes  et  leur  comparaison  et  va  créer pour cela un nouveau réfé­ rentiel en partenariat avec Bearing Point, Kantar, Médiamétrie, l’Ude­ cam, le CESP et l’IREP. « Avec cet  outil,  quel  que  soit  son  secteur  d’activité,  l’annonceur  pourra  s’appuyer sur un référentiel parta­ gé avec tous ses partenaires et  qui le guidera dans l’évaluation de la pertinence, de la justesse et de l’efficacité de ses choix publicitai­ res », précise l’association. « La mise en commun des données consommateurs vise à partager des connaissances qui permettront d’être plus précis dans notre action et par conséquent de diffuser moins d’annonces mieux ciblées. » Jean-Luc Chetrit, directeur général de l’Union des annonceurs (UDA). DR Marques et consommateurs : restaurer la confiance Quel lien le Club entretient­il  avec le Cristal Festival ? « Nous sommes un partenaire fidèle, car ce  festival  nous  permet  de  sortir  d’un paysage mono­culturel, de découvrir de nombreuses campagnes étrangères que l’on ne voit pas dans d’autres festivals. Le Cristal  favorise  par  ailleurs  le  contact direct entre toutes les parties prenantes de la création dans un contexte informel qui favorise les échanges. Or, cette ap­ proche fait également partie de l’ADN du Club. » Comment appréhendez­vous  le thème de cette édition,  l’audace ? « Avec l’avènement des réseaux sociaux, les marques ne peuvent plus se permet­ tre d’être dans le push et l’uni­direction­ nel. Les codes ont changé. Pour ne pas perdre  leur  raison  d’être,  les  marques doivent s’insérer de façon intelligente et fluide  dans  les  communautés  en  leur apportant de la valeur. Et il n’y a qu’en bousculant  leurs  habitudes  qu’elles  y parviendront.  Nous  ne  sommes  pas  là pour  dire  aux  marques  “l’audace  c’est génial”, mais pour les accompagner, les stimuler,  voire  les  provoquer,  autour d’axes majeurs comme la créativité des contenus et des dispositifs d’influence. » Comment les accompagnez­vous  à travers cette mutation ? « La montée en puissance des commu­ nautés  nécessite  une  analyse  attentive de leurs audiences et de leurs habitudes culturelles, on revient d’ailleurs par  cet exercice  à  la  vraie  notion  d’insight.  Au sein du Club, nous organisons régulière­ ment des rendez­vous pour permettre aux marques de mieux appréhender les nou­ velles formes de contenus, les nouveaux talents, et les nouveaux médias. Par  ailleurs  le  rôle  du  Club  est  de  tra­ vailler sur les sujets de fond, comme les datas media ou le native advertising, à travers  des  workshops  destinés  à  faire émerger les tendances qui influenceront la  communication  des  marques.  Enfin, nous nous mobilisons pour favoriser les échanges inter­personnel entre les mem­ bres. » HUBERT BLANQUEFORT D’ANGLARDS / PRÉSIDENT DU CLUB DES ANNONCEURS « Faireémergerlestendancesquiinfluenceront lacommunicationdedemain » « Les marques doivent s’insérer de façon intelligente et fluide dans les communautés. » DR TENDANCE Le vrai, valeur cardinale de notre époque S’il est un critère dont une  marque ne peut se départir  pour gagner la confiance et  la loyauté de ses clients,  c’est l’authenticité. Une  valeur qui, plus que jamais,  polarise les aspirations des  Français en 2018 si l’on en  croit les résultats de l’étude  menée par la régie 366 et  Kantar Public dans le nouvel opus de leur série  “Françaises, Français, etc.” Dans un monde de plus en  plus anxiogène et globalisé,  le besoin d’authenticité  irrigue massivement les  comportements individuels  et les représentations  collectives. Besoin de  s’ancrer localement pour  reprendre pied face à la  mondialisation, retour au  naturel, recherche des  origines, renouveau des  traditions ou encore besoin  d’harmonie sur les réseaux  sociaux… La quête du vrai  est un moyen de tenter, de  manière micro et non plus  macro, de reprendre la main face à un monde complexe  et dématérialisé. Cette  accélération du temps fait  apparaître un net besoin de  déconnexion et de  désintoxication numérique,  un besoin de lenteur,  d’humain et d’éthique : ainsi pour 74 % des Français, un  monde meilleur serait un  monde avec plus de  solidarité, de confiance et de bienveillance. Cette quête du vrai est  également une quête de  sens, le besoin d’être utile  socialement, et de se  reconnecter au présent :  87 % des Français font de la recherche d’authenticité un  élément important de leurs  relations professionnelles. Et sans doute parce qu’elle est loin d’être toujours au  rendez­vous, beaucoup  aspirent à changer de métier. Bien entendu, l’enjeu est  fondamental pour les  marques de transformer ce  besoin d’authenticité en  puissant levier de confiance  et de croissance. Les  grandes entreprises sont les premières concernées et,  pour elles, la mise en  cohérence des stratégies  d’entreprise avec les  stratégies de communication est désormais vitale.
  • 6. 6 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL DESIGN   NOM DE LA  CAMPAGNE ANNONCEUR/ AGENCE PAYS PRIX BOOKS (PRINT & DIGITAL) ONE BOOK FOR PEACE INTERRELIGIOUS COUNCIL IN  BOSNIA & HERZEGOVINA/ Y&R DUBAI UNITED ARAB  EMIRATES GOLD E. ENVIRONMENTAL DESIGN LIFE SAVING  SCARECROW VARUNA PUMPS/ Y&R DUBAI UNITED ARAB  EMIRATES GOLD D. DIGITAL AND  AUDIOVISUAL DESIGN THE MAGIC  WALLPAPER CASTORAMA/ TBWAPARIS ­ DAN PARIS FRANCE GOLD PHARMACY THE IMMUNITY CHARM MINISTRY OF PUBLIC  HEALTH AFGHANISTAN/ MCCANN WORLDGROUP INDIA INDIA GOLD +  GRAND  CRISTAL H. EFFECTIVENESS FEARLESS GIRL STATE STREET GLOBAL  ADVISORS/ MCCANN NEW YORK UNITED STATES  OF AMERICA GOLD La ruée vers l’or ne sourit qu’aux audacieux, la preuve, avec les campagnes qui ont emballé les jurys  du Cristal Festival. (Pour une question d’encombrement, ne sont dévoilées ci-dessous que les campagnes primées d’un Cristal Gold). Palmarès INTEGRATED NOM DE LA CAMPAGNE ANNONCEUR/ AGENCE PAYS PRIX CAMELPOWER NISSAN MIDDLE EAST /  TBWARAAD UNITED ARAB EMIRATES GOLD ONE BOOK FOR PEACE INTER­RELIGIOUS COUNCIL OF  BOSNIA AND HERZEGOVINA/ Y&R  DUBAI UNITED ARAB EMIRATES GOLD FILM   NOM DE LA  CAMPAGNE ANNONCEUR/ AGENCE PAYS PRIX NON­ALCOHOLIC DRINK THE LINE UP SONG COCA COLA/FP7/CAI PART OF MCCANN WORLDGROUP UNITED ARAB  EMIRATES GOLD MEDIA POLAR+/ COAT MONKEY CANAL+/BETC FRANCE GOLD MEDIA POLAR+/ DISASTER GIRL CANAL+/BETC FRANCE GOLD BEAUTY / HYGIENE KENZO WORLD KENZO/KENZO PARFUMS FRANCE GOLD LUXURY GOODS TIMELESS LACOSTE/BETC FRANCE GOLD NGO / GREAT CAUSE /  CHARITY REFUGEES C.N.R : COLLECTIVE FOR A  REFUGE NATION/BBDO PARIS FRANCE GOLD RETAIL STORE /  E­COMMERCE LIFE’S ADVENTURE LEROY MERLIN/ BETC/BETC SHOPPER FRANCE GOLD PHARMACY / HEALTH CAPTURE VERENA INTERNATIONAL CO., LTD./MCCANN WORLDGROUP THAILAND GOLD BRAND ENTERTAINMENT &  CONTENT FOR TV / CINEMA / INTERNET BEYOND MONEY BANCO SANTANDER/ MRM//MCCANN SPAIN GOLD +  GRAND  CRISTAL FILM CRAFT   NOM DE LA  CAMPAGNE ANNONCEUR/ AGENCE PAYS PRIX BEST DIRECTION LIFE’S ADVENTURE LEROY MERLIN/ BETC/BETC SHOPPER FRANCE GOLD BEST ART DIRECTION BORN RARE J&B/HEAVEN FRANCE GOLD BEST SCRIPT WORLD’S BIGGEST  ASSHOLE DONATE LIFE/ THE MARTIN AGENCY UNITED STATES  OF AMERICA GOLD BEST SOUND DESIGN SOUNDS OF TRAUMA DAVID LYNCH  FOUNDATION/HEREZIE  GROUP FRANCE GOLD BEST USE OF MUSIC THE LINE UP SONG COCA COLA/FP7/CAI PART OF MCCANN WORLDGROUP UNITED ARAB  EMIRATES GOLD BEST LUXURY FILM LACOSTE TIMELESS LACOSTE/BETC FRANCE GOLD BRAND CULTURE   NOM DE LA  CAMPAGNE ANNONCEUR/ AGENCE PAYS PRIX BEST CONTENT BUY BACK THE BLOCK CHECKERS & RALLY’S/ FITZGERALD & CO UNITED STATES  OF AMERICA GOLD  +GRAND  PRIX  BEST ADVERTISING  CAMPAIGN THE BANK OF NOW ORANGE BANK/HAVAS PARIS FRANCE GOLD BEST INTEGRATED BRAND  CULTURE IMAGE_HACK MINDSHARE DENMARK/ MINDSHARE UNITED KINGDOM GOLD PRESS   NOM DE LA  CAMPAGNE ANNONCEUR/ AGENCE PAYS PRIX NGO / GREAT CAUSE /  CHARITY WORLD FOR ALL/ RABBIT WORLD FOR ALL/ MCCANN WORLDGROUP  INDIA, MUMBAI INDIA GOLD NGO / GREAT CAUSE /  CHARITY WORLD FOR ALL/ CAT WORLD FOR ALL/ MCCANN WORLDGROUP  INDIA, MUMBAI INDIA GOLD NGO / GREAT CAUSE /  CHARITY WORLD FOR ALL/ DOG WORLD FOR ALL/ MCCANN WORLDGROUP  INDIA, MUMBAI INDIA GOLD CORPORATE & PR   NOM DE LA  CAMPAGNE ANNONCEUR/ AGENCE PAYS PRIX HEALTHCARE ASPIRIN  “HEROSMITHS” BAYER ASPIRIN/ ENERGY BBDO UNITED STATES  OF AMERICA GOLD CORPORATE RESPONSIBILITY FEARLESS GIRL STATE STREET GLOBAL  ADVISORS/ MCCANN NEW YORK UNITED STATES  OF AMERICA GOLD +  GRAND  PRIZE CORPORATE RESPONSIBILITY THE RIGHT SEARCH LIBÉRATION/ IPG MEDIABRANDS FRANCE GOLD BEST USE OF SOCIAL MEDIA THE WORLD’S MOST  ELIGIBLE BACHELOR OL PEJETA CONSERVANCY/ OGILVY PR UNITED KINGDOM GOLD BEST USE OF EVENT PROBABLY TEDX CARLSBERG GROUP/ HAPPINESS / AN FCB  ALLIANCE PORTUGAL GOLD PROMO DIRECT   NOM DE LA  CAMPAGNE ANNONCEUR/ AGENCE PAYS PRIX MEDIA AIMEN CANAL+/BETC FRANCE GOLD BEST USE OF MOBILE UBERSCAPE TRANSAVIA/LES GAULOIS FRANCE GOLD SWITCHED B10BEST USE OF  SOCIAL PLARFORMS  AIMEN CANAL+/BETC FRANCE GOLD SWITCH TO DIRECT B07.  BEST USE OF DIGITAL  PLATFORMS WHITE HATS WANTED U.S. ARMY/ MCCANN NEW YORK UNITED STATES  OF AMERICA GOLD +  GRAND  PRIX 6
  • 7. 7édition spéciale CRISTAL FESTIVAL EN BREF Des enneigeurs “eco-friendly” ! Pour garantir un enneigement optimal du début à la fin de  l’hiver, Courchevel bénéficie  du meilleur des outils.  Son “usine à neige” dispose  d’équipements de pointe,  ultramodernes et très peu  énergivores. Cet hiver, 115  enneigeurs nouvelle  génération viennent  moderniser le parc. Ces  équipements “eco­friendly”  représentent aujourd’hui  75% du parc.   La télécabine de l’Ariondaz fait peau neuve C’est l’une des grandes  nouveautés de l’hiver à  Courchevel. L’ancienne  télécabine et les trois  téléskis situés sur le bas de  Moriond ont été remplacés  par une télécabine 8 places  ultramoderne, avec un débit de 2400 personnes par  heure. Ce changement a  permis la disparition d’une  trentaine de pylônes.  L’appareil est le premier de  France à être éclairé à  l’extérieur et à l’intérieur  grâce à des petites LEDs  alimentées par des  panneaux solaires  embarqués. Cette nouvelle  télécabine est ouverte en  nocturne deux fois par  semaine pour la luge et pour le ski. Du changement au restaurant Le Pilatus Changement de direction au restaurant Le Pilatus de  l’altiport de Courchevel. C’est Pascal et Léone Lémare qui  succèdent cette année à  Philippe et Patricia Thouin. Pascal Lémare n’est pas un  inconnu puisqu’il a eu  l’occasion de diriger dans la  station des établissements  comme La Bergerie, le  restaurant de la piscine et un restaurant du col de La Loze. L’équipe de 20 personnes  qui l’accompagne est  pratiquement la même. Le  chef, Julien Chevalier, est  resté en place. Toutefois, un  chef pâtissier arrive, c’est  Guy Lamure bien connu des  Courchevellois. DR «  On  est  fier  de  cette candidature  et  de  ce projet » a affirmé samedi 9 décembre  Laura Fles­ sel à Val d’Isère, à l’oc­ casion du Critérium de la première  neige.  La  mi­ nistre  des  sports,  ac­ compagnée du president de la Fédération françai­ se  de  ski,  Michel  Vion, venait  de  s’entretenir avec les maires de Cour­ chevel, Philippe Mugnier, et de Méribel, Thierry Monin, de leur candidature commune pour l’organisation des Mondiaux de ski alpin en 2023. « De l’Etat à la FFS en passant par les collectivités locales, tout le monde devra faire des efforts. Nous sommes à coûts maîtrisés et cette intelligence de transversalité est pertinen­ te. Notre dossier est bon, le savoir­faire français est reconnu mais cela reste une compétition. »  On saura le 17 mai prochain qui de la Savoie ou de la station autrichienne de Saalbach­Hinterglemm organisera ces Mon­ diaux.  LauraFlesselsoutient leticketCourchevel/Méribel La ministre des Sports, Laura Flessel. Photo Le DL Courchevel est deve­ nue une classique du circuit  de  la  Coupe du  monde  féminine de ski alpin. Chaque hiver, juste avant les fêtes,  la  station olympique déroule le tapis  blanc  pour  les meilleures  skieuses du monde. Après un show  pour  le  tirage au sort des dossards dans  la  patinoire, place  aux  courses. Du top niveau ! Avec d’abord un slalom géant le mardi 19 en ouverture  avec  la  double  championne  du  monde  Tessa Worley dans le rôle de grande favorite à domicile. Sur la route de l’or olympique, la Haut­Savoyarde entend enfin briller sur le stade de slalom Émile­Allais, comme Taïna Barioz, l’enfant du  pays.  Le  lendemain,  place  à  un  nouveau  format  de compétition avec le slalom parallèle. Après des qualifica­ tions en solo (13h), les seize meilleures s’affronteront en duels dans un tableau à élimination directe (dès 18h). Avec un casque serti de diamants comme lot toujours prestigieux en jeu.  Worleyetlesreines duskienpiste Mardi 19 décembre, la championne Tessa Worley, dans le rôle de grande favorite. Le DL Jean­Pierre Fargeon, proprié­ taire de l’hôtel Snow Lodge à Courchevel, a toujours consi­ déré Johnny comme un mem­ bre de sa famille. En 1956, il habite dans le Xe arrondisse­ ment de Paris, avec son cousin Willy,  son  aîné  de  deux  ans, qui  deviendra  le  batteur  du chanteur débutant. C’est pour Jean­Pierre  l’occasion  d’ap­ procher  de  près  Johnny,  qui devient son idole. De très près. « Un vendredi soir, Willy l’avait emmené  chez  sa  mère,  ma tante, manger un couscous. » INSOUCIANCE ET BONHEUR « Je n’ai pas le souvenir d’avoir connu par la suite autant d’in­ souciance, autant de légèreté, autant  de  bonheur  de  toute ma vie », raconte Jean­Pierre, 70  ans.  «  J’ai  assisté  à  des spectacles par dizaines, dans les  coulisses,  à  des  séances d’enregistrement.  C’était  fas­ cinant, surtout pour le gamin d’à peine 13 ans que j’étais. » Johnny a jalonné la suite de sa vie. « J’ai dragué et séduit celle qui  allait  devenir  ma  femme, Claude,  en  l’emmenant,  en 1964, à une première de Jo­ hnny  Hallyday  à  l’Olympia. Donc mes trois filles sont un peu celles de Johnny. » UNE STATUE DE 2,35 MÈTRES DE HAUT Quand il a repris à son compte son hôtel de Courchevel, il y a trois ans, le premier objet de décoration qu’a installé Jean­ Pierre Fargeon, devant la porte de  l’établissement,  est  une statue  sculptée  sur  bois  de Johnny Hallyday de 2,35 m de haut qui accueille les clients, guitare à la main. Alors oui, la mort  de  Johnny,  la  semaine dernière,  l’a  beaucoup  mar­ qué :  «  Courchevel  ne  pourra jamais  oublier  Johnny  qu’il  a illuminée de sa présence fidè­ le. Au Snow Lodge, ce chêne qu’on a abattu se tient fière­ ment debout devant notre éta­ blissement. Il est Johnny pour l’éternité et, ainsi, continuera à nous illuminer. Merci Johnny de  nous  avoir  donné  l’envie d’avoir  envie  »,  explique­t­il, des larmes dans la voix. Devant le Snow Lodge, une immense sculpture de Johnny accueille les clients. Le propriétaire de l’hôtel, Jean-Pierre Fargeon a toujours considéré le chanteur comme un membre de sa famille. Le DL Une statue de Johnny pour accueillir les clients MONDIAUX2023DESKIALPIN 7
  • 8. 8 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL Terrain de jeux reconnu au  niveau international, les 3  Vallées, avec ses 8 stations,  est le plus grand domaine  skiable du monde entière­ ment relié. 600 km de pistes reliées skis aux  pieds,  328  pistes  de  ski  alpin,  1512 hectares de pistes entrete­ nues, 62 000 m de dénivelé cu­ mulé, 166 remontées mécaniques (dont 75 % adaptées aux person­ nes  à  mobilité  réduite),  plus  de  1200 enneigeurs, 35 000 hecta­ res de nature et 105 km² de super­ ficie : les chiffres parlent d’eux­mê­ mes. Avec 16 % de pistes vertes,  41 % de bleues, 32 % de rouges et 11  %  de  noires,  les  3  Vallées  (Saint­Bon, les Allues et les Belle­ ville), plus grand domaine skiable  du  monde,  traitent  sur  un  pied  d’égalité  les  débutants  et  les  skieurs confirmés, qui trouvent tous des reliefs adaptés à leur niveau et à leurs envies, et ce, tout au long de la saison, grâce à un enneigement  optimal (85 % des pistes des 25  sommets accessibles étant situées au­dessus de 1800 m). L’EMBARRASDUCHOIX Chacune  des  8  stations  compo­ sant le domaine possède ses pro­ pres  caractéristiques  et  spécifici­ tés.  À  Saint­Martin­de­Belleville,  village savoyard authentique domi­ né par son clocher, sorte de porte  d’entrée des 3 Vallées, les visiteurs  sillonneront d’étroites ruelles à la  découverte de fermes habillées de  pierre et de bois, dans une atmos­ phère conviviale. Courchevel et ses 5 villages reliés  par des remontées mécaniques et  des navettes gratuites se découvre  entre forêts enchantées et panora­ mas  merveilleux,  et  se  distingue  entre autres par son exceptionnelle offre en matière de gastronomie et  d’hébergement de luxe. Méribel, subtil mélange d’élégan­ ce, de tradition et de modernité, est davantage réputée pour son côté  sportif, accueillant chaque année  de grands événements de glisse. Brides­les­Bains,  elle,  représente  plutôt la station “bon plan”, avec  des  hébergements  spacieux  de  qualité à des prix attractifs. Les Menuires, station de haute alti­ tude  offrant  un  enneigement  ex­ ceptionnel, est une véritable sta­ tion “skis aux pieds”, où tout est  pensé  pour  faciliter  les  séjours  (commerces,  hébergements,  res­ taurants, activités…). Val Thorens, plus haut village d’Eu­ rope (2300 m), reste le paradis de la glisse sous toutes ses formes,  grâce  à  la  configuration  de  ses  reliefs. On y trouve notamment un  snowpark, un boardercross, un sta­ de de slalom accueillant les cour­ ses les plus prestigieuses ou une  piste de luge de 6 km de long… Orelle,  village  de  charme  et  de  tradition,  avec  ses  10  hameaux  authentiques nichés en pleine na­ ture, reste la porte d’accès la plus  facile  du  domaine,  à  moins  de  deux  heures  de  Lyon,  Grenoble,  Chambéry et Annecy. Enfin, La Tania, dernière­née des 3  Vallées, a su garder une taille hu­ maine et reste le lieu idéal pour des séjours en famille (la station, entiè­ rement piétonne, organise de mul­ tiples activités pour les enfants). Frédéric FATOUX Les 3 Vallées, le plus grand domaine skiable du monde, traite sur un pied d’égalité les débutants et les skieurs confirmés, qui trouvent tous des reliefs adaptés à leur niveau. Photo David ANDRÉ Voyage au cœur des 3 ValléesÀ VOIR, À FAIRE Concert Machina Soul A partir de 19 heures, au  bar du Chabichou, puis au  Chabotté jusqu’à 23h30,  Machina Soul déroulera  son répertoire, du jazz au  funk, en passant par le  blues, la pop et la variété… Le Chabichou et le Chabotté, rue  des Chenus, Saint­Bon­ Tarentaise. Entrée libre,  consommations payantes.  Tél. 04 79 08 00 55.    Piano-bar avec Freddy Wilkens À partir de 19 heures, le  pianiste et chanteur anglais Freddy Wilkens proposera  aux mélomanes un voyage  dans l’univers du jazz, du  blues, de la pop et du rock. Détente et dépaysement  garantis ! Bar de l’hôtel Strato, rue de  Bellecôte, Saint­Bon­Tarentaise.  Entrée libre, consommations  payantes. Tél. 04 79 41 51 91.    Nocturne au Stars’n’bars Une soirée inoubliable à  vivre en famille ou entre  amis avec DJ Germain. Stars’n’bars, 1297, route des  Eaux­vives, Courchevel village.  Entrée libre, consommations  payantes. Tél. 04 79 41 74 53.   TENDANCES MÉTÉOROLOGIQUES DANS LA RÉGION... ...ET À COURCHEVEL LYON ANNECY CHAMBÉRY GRENOBLE GENÈVE Chamonix Albertville St-Jean de M. Bourg-St- Maurice Thonon 1 5 -2 2 1 4 0 4 0 4 3 6 0 3 0 4 -4 -1 -2 2 SAMEDI Confiance : 8/10 Giboulées et plus froid LYON ANNECY CHAMBÉRY GRENOBLE GENÈVE Chamonix Albertville St-Jean de M. Bourg-St- Maurice Thonon 5 9 3 7 4 8 3 6 3 6 6 10 3 6 3 8 -1 0 1 2 VENDREDI Confiance : 8/10 Averses de neige en montagne Matin Après-midi Lever Coucher -11 -88H07 16H51 Matin Après-midi Lever Coucher -3 -68H06 16H51 Matin Après-midi Lever Coucher -9 -78H07 16H51 Votre météorologue en direct au téléphone: 7 jours sur 7, de 6h à 18h Votre météorologue en direct au téléphone: 7 jours sur 7, de 6h à 18h Météo News PRO Votre nouvelle app météo gratuite. Scannez le code et installez-là ! jour de l'annéee e semaine Sainte 349 Ninon 50 minute de soleil LEVER : COUCHER : 08h06 16h51 -1 Pleine lune: LEVER : COUCHER : 05h07 15h33 02-01 LYON ANNECY CHAMBÉRY GRENOBLE GENÈVE Chamonix Albertville St-Jean de M. Bourg-St- Maurice Thonon -1 3 -4 0 -1 3 -2 2 -2 2 0 4 -2 2 -2 3 -6 -2 -4 0 DIMANCHE Confiance : 7/10 Retour du soleil sur les pistes 8