Référence internationale de la compétition publicitaire, le Cristal Festival est cette année placé sous le thème de l’Audace.
Pour l'événement, Le Dauphiné Libéré réalise chaque matin jusqu’à du 14 au 16 décembre une édition spéciale enrichie de l’actualité du festival et de Courchevel.
Le Dauphiné Libéré - Edition spéciale Cristal Festival - 15 12
1. édition spéciale
CRISTAL FESTIVAL
COURCHEVEL
FRANCE
17EME
EDITION
13 16
DÉCEMBRE
2017
Hello
Robot
C’est fou ce que l’intelligence artificielle
véhicule à la fois comme fantasmes et
appréhensions. Comme si nous étions in-
capables, nous autres humains, de contrô-
ler la fascination qu’exerce l’étendue de
son pouvoir. C’est pourtant bien le propre
de l’homme que de vouloir sans cesse
“repousser les frontières” du possible.
Cette quête audacieuse s’entrechoque
malheureusement - à tort ou à raison -
avec la crainte de voir certains s’appro-
prier le rôle du Créateur pour donner
naissance à cet “être” augmenté qui fait
tant cauchemarder les détracteurs de l’IA.
Ceux-ci devraient pourtant savoir qu’en
matière d’ingéniosité humaine le pire n’est
jamais certain. Et vous chers festivaliers,
de quoi avez-vous rêvé cette nuit ?
p.3 CRÉATIFS
EN AGENCE
Fautil craindre l’avènement
de la création publicitaire
“artificielle” ?
p. 4 INTERVIEW
Bertrand Piccard
Fondation Solar Impulse :
« Aller toujours plus loin
que ce que l’on pense
être possible. »
p.6 LE PALMARÈS
Les catégories : Film, Film Craft,
Integrated, Promo & Direct,
Press, Design, Brand Culture,
Corporate & PR.
2. 2 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
ÉTUDE
15 700 milliards
de dollars générés
par l’IA d’ici 2030
Dans une étude publiée il y
a quelques semaines, le
cabinet PwC estime que le
marché de l’intelligence
artificielle « est l’une des
plus importantes
opportunités économiques
des années à venir ». Les
voitures autonomes, les
assistants numériques ou
encore les robots
conversationnels (chatbots)
permettraient ainsi
d’accroître le PIB mondial
de 14 %. Au total, l’IA
pourrait générer 15 700
milliards de dollars d’ici
2030, soit les PIB cumulés
actuels de la Chine et de
l’Inde.
Les effets positifs devraient
d’abord se faire sentir en
Amérique du Nord, du fait
d’une plus grande maturité
visàvis de ces
technologies. Mais la Chine
pourrait creuser l’écart
dans une dizaine d’années,
dès lors que le pays aura
rattrapé son retard. Les
experts estiment ainsi que
l’IA permettrait
d’augmenter le PIB chinois
de 26 % à horizon 2030.
L’Europe et le reste de
l’Asie en profiteront aussi,
avec des hausses de PIB
d’environ 10 %, selon les
estimations de PwC.
À court terme, l’intelligence
artificielle va surtout
engendrer des gains de
productivité grâce à
l’utilisation de robots ou
encore de véhicules
autonomes. Ces bénéfices
sont estimés à 6600
milliards de dollars d’ici
2030. Mais les plus gros
gains économiques
attendus viendront de
l’augmentation induite de
la consommation grâce à
l’IA, chiffrés quant à eux à
9100 milliards de dollars,
et visibles à plus moyen
terme. L’étude table sur le
fait que les consommateurs
vont être davantage
poussés à acheter des
produits et services de
meilleure qualité et
personnalisés. Sur huit
secteurs analysés, les
premiers impactés seraient
la santé, la finance et
l’automobile.
DR
La France dispose d’un écosystè
me dans l’intelligence artificielle
très actif, avec des chercheurs et
des laboratoires reconnus mondia
lement, des formations prisées, un
tissu communautaire très étendu
et le soutien de fonds d’investisse
ment de plus en plus marqué.
Autant d’atouts qui font dire à Da
mien Gromier, fondateur de France
is AI que « notre pays dispose de
tous les éléments nécessaires pour
devenir d’ici à cinq ans un hub
international et la locomotive euro
péenne de l’intelligence artificiel
le ».
UNEACTIVITÉTRANSVERSALE
Lancé il y a tout juste un an pour
soutenir cet écosystème en pleine
ébullition, fédérer ses acteurs et
augmenter sa visibilité au niveau
national et mondial, France is AI
réalise une cartographie dynami
que couvrant tous ses acteurs.
« Pour mesurer son potentiel et son
impact futur sur la société, il faut
voir l’intelligence artificielle comme
une activité transversale, explique
Damien Gromier. L’IA n’est pas un
secteur en tant que tel, elle impac
te aussi bien la mobilité que les
télécoms, le ecommerce, le mar
keting, etc. Notre slogan est “par
l’écosystème, pour l’écosystème”,
poursuitil. Par conséquent, afin de
mieux le servir, nous pensons qu’il
faut comprendre les besoins et les
aspirations de chacun pour une
approche compréhensive et globa
le. C’est pourquoi nous avons
constitué un board représentatif de
cette diversité et composé de pro
fils variés : éducation, recherche,
communautés, startups, finance
ment… »
Autre mission clé pour France is AI,
construire des ponts avec les éco
systèmes étrangers, afin de faire
profiter aux uns et aux autres de
leurs différentes ressources et ta
lents. Chose dont la France ne
manque pas, se félicite Damien
Gromier : « Dans la recherche,
nous pouvons nous reposer sur
l’expertise de laboratoires comme
l’INRA et le CNRS, que nous devons
soutenir, à la fois sur la recherche
fondamentale et appliquée. Mais
pour être compétitif d’un point de
vue international, il est impératif de
renforcer la recherche privée et les
partenariats public/privé. »
Ces derniers temps, la France a par
ailleurs démontré son attractivité
en attirant sur son territoire plu
sieurs laboratoires de recherche de
grands groupes américains et chi
nois tels que Huawei, Facebook,
IBM, Fujitsu ou encore Xerox. Cons
cient que l’intelligence artificielle va
créer de la disruption et d’innom
brables opportunités, Damien Gro
mier milite pour que les grands
groupes investissent dans l’innova
tion, « car l’IA force déjà la plupart
des industries à se repenser », as
suretil.
NAO est un robot humanoïde, autonome et programmable, développé
par la société Aldebaran Robotics, une start-up française rachetée
par le groupe japonais SoftBank Robotics. Photo archives Le DL
Damien
Gromier,
fondateur
de France is AI.
DR
La France, bientôt leader
de l’intelligence artificielle ?
Les chatbots ou agents conver
sationnels sont un sujet de pré
occupation majeur des entrepri
ses. Qu’il s’agisse de natural
langage processing, d’intelli
gence artificielle, de machine
learning, de reconnaissance
textuelle, vocale, voire visuelle
ou d’intégration intersystèmes,
38 % des entreprises interro
gées sont en cours de déploie
ment d’un chatbot et 52 % y
réfléchissent “sérieusement”,
selon une étude signée Umanis
et réalisée par Konverso. La pre
mière utilisation d’un chatbot se
situerait au niveau des help
desk centre d’assistance et
support interne, suivie par l’aide
au service client pour 35 %
d’entre elles. Parmi les multi
ples enjeux de l’utilisation de
chatbots, l’acquisition/fidélisa
tion des clients par une relation
personnalisée est celui qui est
le plus souvent mentionné
(78 %), devant la réduction des
coûts (74 %) et la facilitation
du processus d’achat (68 %).
La maturité des entreprises fa
ce aux chatbots se révèle par
ailleurs encourageante puis
que 29 % d’entre elles sont en
phase de veille active sur les
solutions existantes et 38 %
déclarent avoir pris conscience
de leur intérêt en termes de
qualité de service et de désen
gorgement des services “hu
mains” déjà en place. Enfin,
parmi les innovations les plus
attendues par les entreprises,
la compréhension du langage
naturel (écrit, vocal, visuel) est
la plus régulièrement citée (par
28 % d'entre elles), devant
l’analyse des questions et
l’autoapprentissage (19 %), le
storytelling adapté aux diffé
rents profils d’utilisateurs
(16 %), l’automatisation des
tâches (14 %) et l’intégration/
interaction avec le système
d’information.Pourcentages des entreprises s’étant exprimées lors d’une étude Umanis réalisée in situ lors du 5 à 7
du 28 septembre 2017 consacré à ce sujet. 132 répondants.
Chatbots : les entreprises ne pensent qu’à ça
78% ACQUÉRIR, FIDÉLISER PAR
UNE RELATION PERSONNALISÉE
74% RÉDUIRE LES COÛTS
68% FACILITER LE PROCESSUS D’ACHAT
66% ACCOMPAGNER
SANS CONTRAINTES 24 / 7
62% APPORTER DES SERVICES INNOVANTS
À VOS UTILISATEURS / CLIENTS
60% AMÉLIORER LA TRAÇABILITÉ
DES ÉCHANGES
45% OPTIMISER L’EXPÉRIENCE UTILISATEUR.
FLUIDIFIER L’INTERACTION
43% DÉSENGORGER VOS SERVICES CLIENTS
SUPPORT IT
32% AUTOMATISER LES TÂCHES
À FAIBLES VALEURS AJOUTÉES
De multiples enjeux identifiés
2
3. 3édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
Ce jeudi 14 décembre est une date à marquer
d’une pierre blanche pour Fusalp puisque la
marque de prêtàporter inaugure à Courchevel
1850 un tout nouveau flagship de 200 m² im
planté rue des Verdons, à proximité de Prada et
Chanel. Un point de vente imaginé par un parte
naire local, Ski Service (Groupe Lepeudry) desi
gner d’espace de vente dédié à l’univers de la
montagne. « Cette boutique sera pour nous une
vitrine à l’international grâce à la forte fréquenta
tion étrangère de la station », indique le directeur
général de Fusalp, Alexandre Fauvet.
Depuis sa reprise par les héritiers Lacoste en
2013, la marque s’est attachée à construire un
réseau de distribution correspondant à son posi
tionnement premium intimement lié à son histoi
re et son ADN: « Fusalp, à l’origine, est l’alliance
d’un savoirfaire en matière de coupe puisque
la marque a été fondée par une famille de
tailleurs et d’un savoirfaire technique lié aux
matières, au service de la performance des
champions de ski », avance Alexandre Fauvet. Il
n’est donc pas anodin que la marque ait confié
les clés de sa nouvelle boutique à une ancienne
couturière, chargée de développer un concept
original, le “skicouture”, avant tout porté sur le
service. « Nous avons mis sur pied un service de
retouches qui s’inscrit dans la droite ligne de ce
que nous faisons dans nos ateliers à Annecy,
poursuit Alexandre Fauvet. Il ne s’agit pas de faire
du surmesure, mais de proposer à nos clients
des produits retouchés à leurs mesures », préci
setil. La boutique leur propose, par ailleurs, un
service de personnalisation des vêtements avec
la possibilité d’ y apposer leurs propres initiales.
Si l’ambition de la marque est bien entendu
mondiale, elle entend se concentrer d’abord sur
ses racines pour nourrir son image de marque :
« Nous n’avons pas encore les moyens suffisants
pour développer la notoriété de la marque à
l’étranger par le biais de grandes actions marke
ting, confie Alexandre Fauvet. Nous misons donc
sur l’attractivité touristique de la France pour
monter en puissance. Notre volonté a été de
nous implanter dans plusieurs stations emblé
matiques telles que Chamonix, Megève, Les Arcs
1950 ou La Clusaz, mais aussi suisses comme
Verbier et Zermatt, qui accueillent une clientèle
internationale aisée et dont la réputation dépas
se nos frontières, afin d’y exposer la marque et
préparer le terrain pour un développement à
l’international à partir de 2018. D’abord en An
gleterre, puis en Corée (Jeux olympiques d’hiver
oblige) et aux ÉtatsUnis. »
Une boutique de 200 m² implantée
rue des Verdons. DR
Courchevel: Fusalp inaugure son nouveau flagship
TÉMOIGNAGE
Séverine Nubel,
Global Brand
Director d’Orange
« La campagne qui, selon
moi, illustre
incontestablement le mieux
l’audace cette année est le
courtmétrage
d’Intermarché
#lamourlamour conçu par
l’agence Romance. Après la
campagne des légumes
moches, l’enseigne s’est
une nouvelle fois
démarquée sur un marché
en panique plombé par la
lutte pour les prix bas
depuis des années, qui doit
faire face à la défiance
croissante des
consommateurs et à
l’arrivée programmée
d’Amazon en physique.
Intermarché a
complètement pris de court
la concurrence grâce à une
campagne qui bouleverse
les codes en vigueur sur le
secteur : la marque ne se
limite pas à un énième
exercice de publicité
comparative ni aux
sempiternelles allusions
aux prix, mais fait preuve
d’un culot monstre. Jusqu’à
présent, aucune enseigne
ne s’était risquée à
communiquer sur un tel
format, ni à s’essayer à la
pure fiction sur un registre
aussi émotionnel. La vraie
réussite d’Intermarché,
c’est qu’il ose parler du
quotidien, un quotidien pas
fantasmé mais accessible à
tous et plus
particulièrement aux
Millennials, à qui on ne
peut pas raconter de
salades sous peine de se
faire retourner sa
campagne en deux tweets.
Le ton est dans la
simplicité, on ne survend
rien : ni un soutien aux
petits producteurs, ni une
promesse sur la baisse des
marges, ni des garanties
des prix ou autres
promesses cassegueule et
souvent juste bonnes à
faire le buzz. Le tour de
force de l’enseigne est
d’être parvenue à
démontrer que l’audace est
la meilleure façon de sortir
la tête de l’eau pour recréer
de la préférence de marque
et de la proximité, quitte à
être le porteparole de tout
un secteur. »
«Le Grand Cristal de la catégo
rie Film est attribué à Mc
Cann Japon et AICD B pour la
campagne Clorets Mint Tab. » Vous
imaginez une telle déclaration ce
soir à l’occasion de la cérémonie
de remise des prix du Cristal Festi
val ? Cela jetterait à coup sûr un
grand froid dans l’assistance, et on
n’ose imaginer le tsunami qu’elle
provoquerait dans l’écosystème de
la communication dans la minute
qui suit. Car, pour les nonavertis,
sachez qu’AICD B n’est autre que
le nom de l’intelligence artificielle
conçue par Shun Matzuzaka, plan
neur de l’agence japonaise, char
gée en mars dernier de concevoir
un spot de pub pour la marque de
pastille mentholée du groupe Mon
delez. Spot que quelques centai
nes de cadres du secteur publici
taire ont malgré tout préféré à celui
réalisé dans le même temps par le
véritable directeur de création de
l’agence, Mitsuru Kuramoto, qui a
pour sa part gagné le vote du pu
blic.
«NOUSENSOMMES
ENCORETRÈSLOIN»
Si l’expérience ressemble davanta
ge à un coup de com’ qu’à un
véritable séisme pour l’industrie
publicitaire, estil pour autant idiot
d’imaginer que les robots rempla
ceront un jour les créatifs ?
« Nous en sommes encore très
loin, affirme Stéphane Xiberras, di
recteur de la création et président
de BETC. La créativité procède de
l’instinct, de l’intuition, mais certai
nement pas d’une équation ma
thématique. L’esprit humain se
nourrit de quantité de stimuli issus
de l’expérience de la vie réelle qui,
pour une machine, ne sont d’aucu
ne utilité. Tant qu’on ne parviendra
pas à la confronter à une expérien
ce de la réalité et à la sortir du
cadre dans lequel elle a été con
çue, une machine ne pourra ja
mais se substituer à un créatif »,
expliquetil.
Une conviction partagée par Antho
ny Hamelle, directeur général de
Dan Paris, pour qui plus un métier
est créatif moins il a de chance
d’être remplacé par un agent artifi
ciel. « L’esprit humain est composé
d’une part d’irrationnel, ce que Spi
noza appelait la pensée inadéqua
te, c’estàdire une pensée mal for
mée, qui est en quelque sorte la
nature même d’une idée créative,
déclaretil. Tant qu’il n’y aura pas
une IA “globale” mais que des IA
spécialisées, les machines ne
pourront effacer l’homme. »
Pour Stéphane Xiberras, la part de
fantasme qui accompagne ce scé
nario ne doit pas faire perdre son
bon sens à chacun : « Il est néces
saire de revenir à la définition de ce
que l’on nomme la création, insis
teil. Créer, c’est innover, accoucher
d’une idée qui n’a jamais été réali
sée, ce qui est extrêmement rare
dans notre métier. Que je sache,
aucune AI n’a jamais sorti de créa
tion inédite. C’est pareil en humour,
aucune machine ne m’a encore fait
mourir de rire. »
Le dirigeant de BETC, à l’origine il y
a sept ans de la création de CAI
(Creative Artificial Intelligence), une
machine à produire de la publicité
imaginée dans le seul but de dé
noncer la standardisation de la
création publicitaire, concède
néanmoins avec ironie qu’une AI
bien renseignée et nourrie au ma
chine learning « pourrait tout à fait
sortir la moitié de la production
publicitaire actuelle tant elle est
pauvre ».
COMMENTUTILISERL’IA?
Si les robots ne sont pas près de
remplacer les créatifs, du moins
leur sontils d’une évidente utilité
dans leur quotidien. « Le véritable
enjeu aujourd’hui en agence, c’est
comment utiliser l’IA pour nous
soulager de tâches répétitives et
nous libérer du temps de création
justement, ou nous aider à trouver
de nouveaux insights, précise An
thony Hamelle. Mais cela s’appa
rente davantage à de l’optimisation
qu’à de la création. »
Comme le reconnaît Stéphane Xi
berras, la promotion de la série de
Canal + “The Young Pope” par la
plateforme AiMen n’aurait jamais
pu voir le jour sans l’aide de Wat
son, l’intelligence artificielle créée
par IBM. « Sauf que ce n’est pas la
bécane qui a eu l’idée de la cam
pagne », insistetil.
« Les créatifs basculeront en enfer
le jour où une majorité de Lions
seront glanés par des AI à Cannes,
s’amuse Anthony Hamelle, mais
sincèrement je ne pense pas que je
le verrai de mon vivant. »
Si les robots ne sont pas près de remplacer les créatifs, du moins
leur sont-ils d’une évidente utilité dans leur quotidien.
Demain, l’avènement
des robots créatifs ?
3
4. 4 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
On vous surnomme le “Saven-
turier”, cela vous correspond-il
vraiment ?
« Complètement, car pour moi
l‘aventure doit être scientifique et
au service d’une cause, elle doit
être utile. L’aventure pour l’aventure
ne m’intéresse pas. »
Vousnevivezdoncpasl’aventu-
re comme un accomplissement
personnel ?
« Pas du tout. Ce qui me motive
c’est de transmettre mon expérien
ce et de célébrer l’esprit pionnier,
c’estàdire considérer que ce que
l’on a appris ne nous suffit pas et
que l’on aimerait faire plus et diffé
remment. L’audace, c’est la permis
sion qu’on se donne d’essayer autre
chose dans sa manière de faire. À
travers mes explorations, j’ai énor
mément appris sur moi et sur cette
façon d’utiliser le doute pour stimu
ler ma créativité et aller toujours
plus loin que ce que je pensais être
possible. »
Cetétatd’esprits’adapte-t-il,
selonvous,àl’univers
del’entreprise ?
« Totalement, car quand on gère
une entreprise, on se doit d’être
dans un processus d’exploration
permanent. Si l’on ne fait qu’extra
poler le passé vers l’avenir, on finit
par être toujours en retard. Un diri
geant doit faire preuve de créativité,
de flexibilité et d’intuition. Mais il
faut le faire avec empathie, de
l’éthique et sagesse. »
Estimez-vous que l’audace est
suffisamment répandue au sein
desmarquesquevouscôtoyez ?
« Non, malheureusement elle ne
l’est pas du tout assez. C’est parti
culièrement criant sur les questions
de protection de l’environnement et
de transition énergétique, qui sont
deux des grands défis d’aujour
d’hui. Je constate que deux mon
des s’opposent : l’ancien, qui s’ac
croche à ce qu’il connaît et à ses
vieilles habitudes, refuse de chan
ger et se repose sur des énergies
polluantes et des processus indus
triels démodés ; et le nouveau, qui
entre dans la transition énergétique
et utilise les nouvelles technologies
pour protéger l’environnement,
ouvrir de nouveaux marchés indus
triels et créer une croissance pro
pre. La grande question est de sa
voir quand le second prendra le
dessus sur le premier. Certes, les
mentalités évoluent, mais trop
d’entreprises accompagnent cette
mutation davantage par opportu
nisme que par éthique. »
Quel discours tenez-vous aux
partenaires que vous sollicitez
pour financer vos expéditions ?
Privilégiez-vous les entreprises
qui ont déjà adopté votre philo-
sophie ?
« Je pars du principe qu’il ne faut
jamais essayer de convaincre, car
quand on s’y risque on lutte à coups
d’arguments contre la résistance
de la personne que l’on a en face
de soi. Ce que je préconise, c’est de
motiver, faire alliance avec la partie
de la personne qui a envie de dire
oui et d’avancer. C’est pourquoi je
m’efforce d’associer les entreprises
partenaires à un projet qui devien
dra autant le leur que le mien. »
Quereste-t-ilaujourd’hui
del’aventureSolarImpulse ?
« Le directeur général pour l’énergie
à la Commission européenne l’a
très bien résumé en déclarant lors
de la Cop23 à Bonn le mois dernier
que Solar Impulse avait changé la
perception que le monde politique
avait des énergies renouvelables. »
Au-delàdesmots,est-ce
uneréalitéquevousconstatez
concrètement ?
« Oui, j’ai noté une grande réceptivi
té du monde politique à ce nou
veau projet et c’est ce qui motive
aujourd’hui mon action dans la
Fondation Solar Impulse (voir ci
dessous). »
Commentaccueillez-vousleprix
quevousattribuecetteannée
leCristalFestival ?
« Être honoré de la sorte démontre
que l’impact de Solar Impulse va
bien audelà du monde de l’aviati
on et que c’est devenu un projet de
société. Par conséquent, cela me
permet d’amener le message au
niveau de la société civile, du mon
de de l’entreprise et plus particuliè
rement de la communication, qui
est un vecteur fantastique pour faire
comprendre au plus grand nombre
qu’il est temps de changer nos
comportements. »
BertrandPiccarddonnera
uneconférencecevendredià19h30
àl’auditoriumGillesdelaRoque.
Le célèbre aéronaute suisse,
Bertrand Piccard, Cristal d’Honneur
et de l’Audace. DR
« Aller plus loin que ce que
l’on pense être possible »
Solar Impulse – est de promouvoir des solutions
existantes permettant d’atteindre les objectifs en
matière de santé et d’environnement, afin
d’améliorer la qualité de vie sur Terre et de com
bler le fossé entre écologie et économie. « Il
n’existait jusqu’à présent aucune organisation
regroupant les parties prenantes mondiales du
secteur des technologies propres. C’est désor
mais chose faite », se félicite Bertrand Piccard.
L’alliance réunit startups, entreprises, institu
tions et organisations qui produisent des techno
logies propres, les exploitent ou en soutiennent
l’utilisation. Ensemble, les membres partagent
leurs expériences et créent des synergies en vue
de présenter 1000 solutions rentables et effi
cientes aux gouvernements pour les aider à at
teindre leurs objectifs environnementaux et les
encourager à adopter des politiques énergéti
ques et environnementales plus ambitieuses.
L’idée est que ces solutions, une fois expertisées
puissent bénéficier de la force de communica
tion et des contacts tissés lors de l’aventure Solar
Impulse, et de les proposer clé en main aux
investisseurs qui font partie de l’alliance.
Une alliance pour sauver la planète
Pour Bertrand Piccard, s’engager dans les tech
nologies propres est avant tout « logique » et non
« écologique ». En effet, même si le monde ne
connaissait aujourd’hui aucun changement cli
matique, les technologies à haut rendement
énergétique auraient tout autant leur place puis
qu’elles permettent de créer des emplois et de
stimuler la croissance économique, tout en ré
duisant les émissions de CO2 et en protégeant
les ressources naturelles. Dans ce contexte,
l’ambition globale de l’Alliance mondiale pour
les solutions efficientes – héritage direct du projet
TÉMOIGNAGE
Caroline Foster
Kenny, PDG
de l’EMEA (IPG
Mediabrands)
« Le secteur qui, selon moi,
fait actuellement le plus
preuve d’audace est
l’automobile. Les
constructeurs ont passé des
années à essayer de s’unir
les uns aux autres pour éviter
de disparaître mais, au cours
des douze derniers mois,
toute l’industrie a amorcé
une transformation majeure.
Ce secteur construit sur une
conception de voitures qui a
plus de 100 ans est
soudainement devenu plus
audacieux que jamais en
redistribuant complètement
les cartes du jeu. Ce qui est
grisant, c’est de constater
que ce ne sont pas les
grands constructeurs établis
qui mènent la danse, mais
des acteurs comme Tesla
qui, en novembre, a dévoilé
la voiture de série la plus
rapide au monde, la
Roadster 2 entièrement
électrique, dans une mise en
scène surprise où on la
voyait surgir de la remorque
du premier camion électrique
de la marque lors de son
lancement.
À la révolution de la voiture
électrique l’année dernière
succède aujourd’hui celle
des véhicules autonomes.
Uber a ainsi commandé à
Volvo 24 000 voitures sans
conducteur et les teste déjà
sur les routes de Pittsburgh
et de San Francisco.
L’industrie automobile ne
s’est jamais montrée avare
en matière d’innovation,
mais l’année dernière a
marqué un changement
sismique dans son
fonctionnement. Le secteur
investit dans de nouvelles
technologies qui ne nous
offrent pas seulement des
voitures plus rapides, des
salles de divertissement et
de meilleures attractions,
mais qui changent
fondamentalement la façon
dont les véhicules
fonctionnent. Et, à mon sens,
les véhicules électriques ont
le potentiel pour perturber le
secteur automobile aussi
fondamentalement que
l’arrivée de l’iPhone dans le
secteur des télécoms il y a
dix ans. »
4
5. On ne sait pas si la pendaison
de crémaillère organisée le
7 décembre par l’Union des an
nonceurs pour l’inauguration de
ses nouveaux locaux flambant
neufs du 251, boulevard Pereire,
baptisés “Transfo”, a provoqué
des plaintes du voisinage, mais le
moins que l’on puisse dire c’est
que la petite sauterie a causé un
joli ramdam dans la sphère com
municomédiatique. En annon
çant en grande pompe le lance
ment du plan d’action
Audace2020, JeanLuc Chetrit,
son directeur général a annoncé
la couleur : finie l’indécision. Face
aux enjeux de la transformation
digitale, l’UDA entend insuffler un
mouvement de rupture dans la
publicité en ligne en France, en
accompagnant ses adhérents sur
les grands sujets qui comptent et
qui fâchent, tels que la transpa
rence, l’efficacité et la connais
sance des publics. Le tout avec en
ligne de mire l’ambition de recréer
une relation de confiance entre
les marques et leurs publics.
Pour y parvenir, le programme
s’appuie sur huit initiatives que
l’UDA mènera en fédérant toutes
les parties prenantes d’un large
écosystème de la communication
et des médias : rapprochement
avec les startups, certification par
le label Digital Ad Trust, promotion
de la créativité publicitaire…
Parmi les premières réalisations
concrètes, l’activation de la QOP
(Quality Open Platform), une pla
teforme de mutualisation des da
tas clients des annonceurs. « La
mise en commun des données
consommateurs vise à partager
des connaissances qui permet
tront d’être plus précis dans notre
action et par conséquent de diffu
ser moins d’annonces mieux ci
blées, explique JeanLuc Chetrit.
D’ores et déjà, des annonceurs de
l’UDA se sont engagés dans une
phase pilote qui commencera dès
le début de l’année 2018. »
Autre priorité du programme, ré
soudre la question de la transpa
rence. « L’univers de la publicité
digitale est encore beaucoup trop
opaque, constate JeanLuc Che
trit. Les marques ne savent pas
toujours où elles sont présentes,
sur quels sites, ni dans quel envi
ronnement et quel contexte. La
chaîne de valeurs de cet univers,
en particulier dans les achats pro
grammatiques, n’est pas claire.
C’est pourquoi l’UDA avec ses
partenaires Ebiquity et les agen
ces médias de l’UDECAM ont
donc décidé de créer les condi
tions d’un choc de transparence
et de confiance. Ce programme
est à l’image d’Audace 2020 : il
ne s’agit pas de travailler dans
notre coin “contre” les autres
mais de travailler ensemble, avec
les annonceurs, les fournisseurs
de solutions, les éditeurs et les
régies pour faire avancer les cho
ses. »
PERTINENCE, JUSTESSE
ET EFFICACITÉ
Enfin l’UDA entend améliorer la
mesure de l’efficacité des campa
gnes et leur comparaison et va
créer pour cela un nouveau réfé
rentiel en partenariat avec Bearing
Point, Kantar, Médiamétrie, l’Ude
cam, le CESP et l’IREP. « Avec cet
outil, quel que soit son secteur
d’activité, l’annonceur pourra
s’appuyer sur un référentiel parta
gé avec tous ses partenaires et
qui le guidera dans l’évaluation de
la pertinence, de la justesse et de
l’efficacité de ses choix publicitai
res », précise l’association.
« La mise en commun des données consommateurs vise à partager des
connaissances qui permettront d’être plus précis dans notre action et par
conséquent de diffuser moins d’annonces mieux ciblées. »
Jean-Luc
Chetrit,
directeur
général de
l’Union des
annonceurs
(UDA). DR
Marques et consommateurs :
restaurer la confiance
Quel lien le Club entretientil
avec le Cristal Festival ?
« Nous sommes un partenaire fidèle, car
ce festival nous permet de sortir d’un
paysage monoculturel, de découvrir de
nombreuses campagnes étrangères que
l’on ne voit pas dans d’autres festivals. Le
Cristal favorise par ailleurs le contact
direct entre toutes les parties prenantes
de la création dans un contexte informel
qui favorise les échanges. Or, cette ap
proche fait également partie de l’ADN du
Club. »
Comment appréhendezvous
le thème de cette édition,
l’audace ?
« Avec l’avènement des réseaux sociaux,
les marques ne peuvent plus se permet
tre d’être dans le push et l’unidirection
nel. Les codes ont changé. Pour ne pas
perdre leur raison d’être, les marques
doivent s’insérer de façon intelligente et
fluide dans les communautés en leur
apportant de la valeur. Et il n’y a qu’en
bousculant leurs habitudes qu’elles y
parviendront. Nous ne sommes pas là
pour dire aux marques “l’audace c’est
génial”, mais pour les accompagner, les
stimuler, voire les provoquer, autour
d’axes majeurs comme la créativité des
contenus et des dispositifs d’influence. »
Comment les accompagnezvous
à travers cette mutation ?
« La montée en puissance des commu
nautés nécessite une analyse attentive
de leurs audiences et de leurs habitudes
culturelles, on revient d’ailleurs par cet
exercice à la vraie notion d’insight. Au
sein du Club, nous organisons régulière
ment des rendezvous pour permettre aux
marques de mieux appréhender les nou
velles formes de contenus, les nouveaux
talents, et les nouveaux médias.
Par ailleurs le rôle du Club est de tra
vailler sur les sujets de fond, comme les
datas media ou le native advertising, à
travers des workshops destinés à faire
émerger les tendances qui influenceront
la communication des marques. Enfin,
nous nous mobilisons pour favoriser les
échanges interpersonnel entre les mem
bres. »
HUBERT BLANQUEFORT D’ANGLARDS / PRÉSIDENT DU CLUB DES ANNONCEURS
« Faireémergerlestendancesquiinfluenceront
lacommunicationdedemain »
« Les marques
doivent s’insérer
de façon
intelligente et
fluide dans les
communautés. »
DR
TENDANCE
Le vrai,
valeur cardinale
de notre époque
S’il est un critère dont une
marque ne peut se départir
pour gagner la confiance et
la loyauté de ses clients,
c’est l’authenticité. Une
valeur qui, plus que jamais,
polarise les aspirations des
Français en 2018 si l’on en
croit les résultats de l’étude
menée par la régie 366 et
Kantar Public dans le nouvel
opus de leur série
“Françaises, Français, etc.”
Dans un monde de plus en
plus anxiogène et globalisé,
le besoin d’authenticité
irrigue massivement les
comportements individuels
et les représentations
collectives. Besoin de
s’ancrer localement pour
reprendre pied face à la
mondialisation, retour au
naturel, recherche des
origines, renouveau des
traditions ou encore besoin
d’harmonie sur les réseaux
sociaux… La quête du vrai
est un moyen de tenter, de
manière micro et non plus
macro, de reprendre la main
face à un monde complexe
et dématérialisé. Cette
accélération du temps fait
apparaître un net besoin de
déconnexion et de
désintoxication numérique,
un besoin de lenteur,
d’humain et d’éthique : ainsi
pour 74 % des Français, un
monde meilleur serait un
monde avec plus de
solidarité, de confiance et de
bienveillance.
Cette quête du vrai est
également une quête de
sens, le besoin d’être utile
socialement, et de se
reconnecter au présent :
87 % des Français font de la
recherche d’authenticité un
élément important de leurs
relations professionnelles. Et
sans doute parce qu’elle est
loin d’être toujours au
rendezvous, beaucoup
aspirent à changer de métier.
Bien entendu, l’enjeu est
fondamental pour les
marques de transformer ce
besoin d’authenticité en
puissant levier de confiance
et de croissance. Les
grandes entreprises sont les
premières concernées et,
pour elles, la mise en
cohérence des stratégies
d’entreprise avec les
stratégies de communication
est désormais vitale.
6. 6 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
DESIGN
NOM DE LA
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
BOOKS (PRINT & DIGITAL) ONE BOOK FOR PEACE
INTERRELIGIOUS COUNCIL IN
BOSNIA & HERZEGOVINA/
Y&R DUBAI
UNITED ARAB
EMIRATES GOLD
E. ENVIRONMENTAL DESIGN LIFE SAVING
SCARECROW
VARUNA PUMPS/
Y&R DUBAI
UNITED ARAB
EMIRATES GOLD
D. DIGITAL AND
AUDIOVISUAL DESIGN
THE MAGIC
WALLPAPER
CASTORAMA/
TBWAPARIS DAN PARIS
FRANCE GOLD
PHARMACY THE IMMUNITY CHARM
MINISTRY OF PUBLIC
HEALTH AFGHANISTAN/
MCCANN WORLDGROUP INDIA
INDIA
GOLD +
GRAND
CRISTAL
H. EFFECTIVENESS FEARLESS GIRL
STATE STREET GLOBAL
ADVISORS/
MCCANN NEW YORK
UNITED STATES
OF AMERICA GOLD
La ruée vers l’or ne sourit qu’aux audacieux, la preuve, avec les campagnes qui ont emballé les jurys
du Cristal Festival. (Pour une question d’encombrement, ne sont dévoilées ci-dessous que les campagnes primées d’un Cristal Gold).
Palmarès
INTEGRATED
NOM DE LA CAMPAGNE ANNONCEUR/
AGENCE PAYS PRIX
CAMELPOWER
NISSAN MIDDLE EAST /
TBWARAAD UNITED ARAB EMIRATES GOLD
ONE BOOK FOR PEACE
INTERRELIGIOUS COUNCIL OF
BOSNIA AND HERZEGOVINA/ Y&R
DUBAI
UNITED ARAB EMIRATES GOLD
FILM
NOM DE LA
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
NONALCOHOLIC DRINK THE LINE UP SONG COCA COLA/FP7/CAI PART OF
MCCANN WORLDGROUP
UNITED ARAB
EMIRATES
GOLD
MEDIA
POLAR+/
COAT MONKEY CANAL+/BETC FRANCE GOLD
MEDIA
POLAR+/
DISASTER GIRL
CANAL+/BETC FRANCE GOLD
BEAUTY / HYGIENE KENZO WORLD KENZO/KENZO PARFUMS FRANCE GOLD
LUXURY GOODS TIMELESS LACOSTE/BETC FRANCE GOLD
NGO / GREAT CAUSE /
CHARITY REFUGEES
C.N.R : COLLECTIVE FOR A
REFUGE NATION/BBDO PARIS FRANCE GOLD
RETAIL STORE /
ECOMMERCE
LIFE’S ADVENTURE
LEROY MERLIN/
BETC/BETC SHOPPER
FRANCE GOLD
PHARMACY / HEALTH CAPTURE
VERENA INTERNATIONAL CO.,
LTD./MCCANN WORLDGROUP
THAILAND GOLD
BRAND ENTERTAINMENT &
CONTENT FOR TV / CINEMA /
INTERNET
BEYOND MONEY
BANCO SANTANDER/
MRM//MCCANN
SPAIN
GOLD +
GRAND
CRISTAL
FILM CRAFT
NOM DE LA
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
BEST DIRECTION LIFE’S ADVENTURE LEROY MERLIN/
BETC/BETC SHOPPER FRANCE GOLD
BEST ART DIRECTION BORN RARE J&B/HEAVEN FRANCE GOLD
BEST SCRIPT WORLD’S BIGGEST
ASSHOLE
DONATE LIFE/
THE MARTIN AGENCY
UNITED STATES
OF AMERICA
GOLD
BEST SOUND DESIGN SOUNDS OF TRAUMA
DAVID LYNCH
FOUNDATION/HEREZIE
GROUP
FRANCE GOLD
BEST USE OF MUSIC THE LINE UP SONG COCA COLA/FP7/CAI PART OF
MCCANN WORLDGROUP
UNITED ARAB
EMIRATES
GOLD
BEST LUXURY FILM LACOSTE TIMELESS LACOSTE/BETC FRANCE GOLD
BRAND CULTURE
NOM DE LA
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE PAYS PRIX
BEST CONTENT BUY BACK THE BLOCK CHECKERS & RALLY’S/
FITZGERALD & CO
UNITED STATES
OF AMERICA
GOLD
+GRAND
PRIX
BEST ADVERTISING
CAMPAIGN
THE BANK OF NOW ORANGE BANK/HAVAS PARIS FRANCE GOLD
BEST INTEGRATED BRAND
CULTURE IMAGE_HACK
MINDSHARE DENMARK/
MINDSHARE UNITED KINGDOM GOLD
PRESS
NOM DE LA
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
NGO / GREAT CAUSE /
CHARITY
WORLD FOR ALL/
RABBIT
WORLD FOR ALL/
MCCANN WORLDGROUP
INDIA, MUMBAI
INDIA GOLD
NGO / GREAT CAUSE /
CHARITY
WORLD FOR ALL/
CAT
WORLD FOR ALL/
MCCANN WORLDGROUP
INDIA, MUMBAI
INDIA GOLD
NGO / GREAT CAUSE /
CHARITY
WORLD FOR ALL/
DOG
WORLD FOR ALL/
MCCANN WORLDGROUP
INDIA, MUMBAI
INDIA GOLD
CORPORATE & PR
NOM DE LA
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE PAYS PRIX
HEALTHCARE
ASPIRIN
“HEROSMITHS”
BAYER ASPIRIN/
ENERGY BBDO
UNITED STATES
OF AMERICA
GOLD
CORPORATE RESPONSIBILITY FEARLESS GIRL
STATE STREET GLOBAL
ADVISORS/
MCCANN NEW YORK
UNITED STATES
OF AMERICA
GOLD +
GRAND
PRIZE
CORPORATE RESPONSIBILITY THE RIGHT SEARCH LIBÉRATION/
IPG MEDIABRANDS
FRANCE GOLD
BEST USE OF SOCIAL MEDIA
THE WORLD’S MOST
ELIGIBLE BACHELOR
OL PEJETA CONSERVANCY/
OGILVY PR UNITED KINGDOM GOLD
BEST USE OF EVENT PROBABLY TEDX
CARLSBERG GROUP/
HAPPINESS / AN FCB
ALLIANCE
PORTUGAL GOLD
PROMO DIRECT
NOM DE LA
CAMPAGNE
ANNONCEUR/
AGENCE
PAYS PRIX
MEDIA AIMEN CANAL+/BETC FRANCE GOLD
BEST USE OF MOBILE UBERSCAPE TRANSAVIA/LES GAULOIS FRANCE GOLD
SWITCHED B10BEST USE OF
SOCIAL PLARFORMS
AIMEN CANAL+/BETC FRANCE GOLD
SWITCH TO DIRECT B07.
BEST USE OF DIGITAL
PLATFORMS
WHITE HATS WANTED U.S. ARMY/
MCCANN NEW YORK
UNITED STATES
OF AMERICA
GOLD +
GRAND
PRIX
6
7. 7édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
EN BREF
Des enneigeurs
“eco-friendly” !
Pour garantir un enneigement
optimal du début à la fin de
l’hiver, Courchevel bénéficie
du meilleur des outils.
Son “usine à neige” dispose
d’équipements de pointe,
ultramodernes et très peu
énergivores. Cet hiver, 115
enneigeurs nouvelle
génération viennent
moderniser le parc. Ces
équipements “ecofriendly”
représentent aujourd’hui
75% du parc.
La télécabine
de l’Ariondaz
fait peau neuve
C’est l’une des grandes
nouveautés de l’hiver à
Courchevel. L’ancienne
télécabine et les trois
téléskis situés sur le bas de
Moriond ont été remplacés
par une télécabine 8 places
ultramoderne, avec un débit
de 2400 personnes par
heure. Ce changement a
permis la disparition d’une
trentaine de pylônes.
L’appareil est le premier de
France à être éclairé à
l’extérieur et à l’intérieur
grâce à des petites LEDs
alimentées par des
panneaux solaires
embarqués. Cette nouvelle
télécabine est ouverte en
nocturne deux fois par
semaine pour la luge et pour
le ski.
Du changement
au restaurant
Le Pilatus
Changement de direction au
restaurant Le Pilatus de
l’altiport de Courchevel. C’est
Pascal et Léone Lémare qui
succèdent cette année à
Philippe et Patricia Thouin.
Pascal Lémare n’est pas un
inconnu puisqu’il a eu
l’occasion de diriger dans la
station des établissements
comme La Bergerie, le
restaurant de la piscine et un
restaurant du col de La Loze.
L’équipe de 20 personnes
qui l’accompagne est
pratiquement la même. Le
chef, Julien Chevalier, est
resté en place. Toutefois, un
chef pâtissier arrive, c’est
Guy Lamure bien connu des
Courchevellois.
DR
« On est fier de cette
candidature et de ce
projet » a affirmé samedi
9 décembre Laura Fles
sel à Val d’Isère, à l’oc
casion du Critérium de la
première neige. La mi
nistre des sports, ac
compagnée du president
de la Fédération françai
se de ski, Michel Vion,
venait de s’entretenir
avec les maires de Cour
chevel, Philippe Mugnier,
et de Méribel, Thierry Monin, de leur candidature commune
pour l’organisation des Mondiaux de ski alpin en 2023.
« De l’Etat à la FFS en passant par les collectivités locales,
tout le monde devra faire des efforts. Nous sommes à coûts
maîtrisés et cette intelligence de transversalité est pertinen
te. Notre dossier est bon, le savoirfaire français est reconnu
mais cela reste une compétition. »
On saura le 17 mai prochain qui de la Savoie ou de la station
autrichienne de SaalbachHinterglemm organisera ces Mon
diaux.
LauraFlesselsoutient
leticketCourchevel/Méribel
La ministre des Sports, Laura Flessel.
Photo Le DL
Courchevel est deve
nue une classique du
circuit de la Coupe
du monde féminine
de ski alpin. Chaque
hiver, juste avant les
fêtes, la station
olympique déroule le
tapis blanc pour les
meilleures skieuses
du monde. Après un
show pour le tirage
au sort des dossards
dans la patinoire,
place aux courses.
Du top niveau ! Avec d’abord un slalom géant le mardi 19 en
ouverture avec la double championne du monde Tessa
Worley dans le rôle de grande favorite à domicile. Sur la route
de l’or olympique, la HautSavoyarde entend enfin briller sur
le stade de slalom ÉmileAllais, comme Taïna Barioz, l’enfant
du pays. Le lendemain, place à un nouveau format de
compétition avec le slalom parallèle. Après des qualifica
tions en solo (13h), les seize meilleures s’affronteront en
duels dans un tableau à élimination directe (dès 18h). Avec
un casque serti de diamants comme lot toujours prestigieux
en jeu.
Worleyetlesreines
duskienpiste
Mardi 19 décembre, la championne Tessa
Worley, dans le rôle de grande favorite. Le DL
JeanPierre Fargeon, proprié
taire de l’hôtel Snow Lodge
à Courchevel, a toujours consi
déré Johnny comme un mem
bre de sa famille. En 1956, il
habite dans le Xe arrondisse
ment de Paris, avec son cousin
Willy, son aîné de deux ans,
qui deviendra le batteur du
chanteur débutant. C’est pour
JeanPierre l’occasion d’ap
procher de près Johnny, qui
devient son idole. De très près.
« Un vendredi soir, Willy l’avait
emmené chez sa mère, ma
tante, manger un couscous. »
INSOUCIANCE ET BONHEUR
« Je n’ai pas le souvenir d’avoir
connu par la suite autant d’in
souciance, autant de légèreté,
autant de bonheur de toute
ma vie », raconte JeanPierre,
70 ans. « J’ai assisté à des
spectacles par dizaines, dans
les coulisses, à des séances
d’enregistrement. C’était fas
cinant, surtout pour le gamin
d’à peine 13 ans que j’étais. »
Johnny a jalonné la suite de sa
vie. « J’ai dragué et séduit celle
qui allait devenir ma femme,
Claude, en l’emmenant, en
1964, à une première de Jo
hnny Hallyday à l’Olympia.
Donc mes trois filles sont un
peu celles de Johnny. »
UNE STATUE
DE 2,35 MÈTRES DE HAUT
Quand il a repris à son compte
son hôtel de Courchevel, il y a
trois ans, le premier objet de
décoration qu’a installé Jean
Pierre Fargeon, devant la porte
de l’établissement, est une
statue sculptée sur bois de
Johnny Hallyday de 2,35 m de
haut qui accueille les clients,
guitare à la main. Alors oui, la
mort de Johnny, la semaine
dernière, l’a beaucoup mar
qué : « Courchevel ne pourra
jamais oublier Johnny qu’il a
illuminée de sa présence fidè
le. Au Snow Lodge, ce chêne
qu’on a abattu se tient fière
ment debout devant notre éta
blissement. Il est Johnny pour
l’éternité et, ainsi, continuera
à nous illuminer. Merci Johnny
de nous avoir donné l’envie
d’avoir envie », expliquetil,
des larmes dans la voix.
Devant le Snow Lodge,
une immense sculpture de Johnny
accueille les clients. Le propriétaire
de l’hôtel, Jean-Pierre Fargeon
a toujours considéré le chanteur
comme un membre de sa famille.
Le DL
Une statue de Johnny
pour accueillir les clients
MONDIAUX2023DESKIALPIN
7
8. 8 édition spéciale CRISTAL FESTIVAL
Terrain de jeux reconnu au
niveau international, les 3
Vallées, avec ses 8 stations,
est le plus grand domaine
skiable du monde entière
ment relié.
600 km de pistes reliées skis aux
pieds, 328 pistes de ski alpin,
1512 hectares de pistes entrete
nues, 62 000 m de dénivelé cu
mulé, 166 remontées mécaniques
(dont 75 % adaptées aux person
nes à mobilité réduite), plus de
1200 enneigeurs, 35 000 hecta
res de nature et 105 km² de super
ficie : les chiffres parlent d’euxmê
mes. Avec 16 % de pistes vertes,
41 % de bleues, 32 % de rouges et
11 % de noires, les 3 Vallées
(SaintBon, les Allues et les Belle
ville), plus grand domaine skiable
du monde, traitent sur un pied
d’égalité les débutants et les
skieurs confirmés, qui trouvent tous
des reliefs adaptés à leur niveau et
à leurs envies, et ce, tout au long de
la saison, grâce à un enneigement
optimal (85 % des pistes des 25
sommets accessibles étant situées
audessus de 1800 m).
L’EMBARRASDUCHOIX
Chacune des 8 stations compo
sant le domaine possède ses pro
pres caractéristiques et spécifici
tés. À SaintMartindeBelleville,
village savoyard authentique domi
né par son clocher, sorte de porte
d’entrée des 3 Vallées, les visiteurs
sillonneront d’étroites ruelles à la
découverte de fermes habillées de
pierre et de bois, dans une atmos
phère conviviale.
Courchevel et ses 5 villages reliés
par des remontées mécaniques et
des navettes gratuites se découvre
entre forêts enchantées et panora
mas merveilleux, et se distingue
entre autres par son exceptionnelle
offre en matière de gastronomie et
d’hébergement de luxe.
Méribel, subtil mélange d’élégan
ce, de tradition et de modernité, est
davantage réputée pour son côté
sportif, accueillant chaque année
de grands événements de glisse.
BrideslesBains, elle, représente
plutôt la station “bon plan”, avec
des hébergements spacieux de
qualité à des prix attractifs.
Les Menuires, station de haute alti
tude offrant un enneigement ex
ceptionnel, est une véritable sta
tion “skis aux pieds”, où tout est
pensé pour faciliter les séjours
(commerces, hébergements, res
taurants, activités…).
Val Thorens, plus haut village d’Eu
rope (2300 m), reste le paradis de
la glisse sous toutes ses formes,
grâce à la configuration de ses
reliefs. On y trouve notamment un
snowpark, un boardercross, un sta
de de slalom accueillant les cour
ses les plus prestigieuses ou une
piste de luge de 6 km de long…
Orelle, village de charme et de
tradition, avec ses 10 hameaux
authentiques nichés en pleine na
ture, reste la porte d’accès la plus
facile du domaine, à moins de
deux heures de Lyon, Grenoble,
Chambéry et Annecy.
Enfin, La Tania, dernièrenée des 3
Vallées, a su garder une taille hu
maine et reste le lieu idéal pour des
séjours en famille (la station, entiè
rement piétonne, organise de mul
tiples activités pour les enfants).
Frédéric FATOUX
Les 3 Vallées, le plus grand domaine skiable du monde, traite sur un pied d’égalité les débutants et les skieurs
confirmés, qui trouvent tous des reliefs adaptés à leur niveau. Photo David ANDRÉ
Voyage au cœur des 3 ValléesÀ VOIR, À FAIRE
Concert
Machina Soul
A partir de 19 heures, au
bar du Chabichou, puis au
Chabotté jusqu’à 23h30,
Machina Soul déroulera
son répertoire, du jazz au
funk, en passant par le
blues, la pop et la variété…
Le Chabichou et le Chabotté, rue
des Chenus, SaintBon
Tarentaise. Entrée libre,
consommations payantes.
Tél. 04 79 08 00 55.
Piano-bar avec
Freddy Wilkens
À partir de 19 heures, le
pianiste et chanteur anglais
Freddy Wilkens proposera
aux mélomanes un voyage
dans l’univers du jazz, du
blues, de la pop et du rock.
Détente et dépaysement
garantis !
Bar de l’hôtel Strato, rue de
Bellecôte, SaintBonTarentaise.
Entrée libre, consommations
payantes. Tél. 04 79 41 51 91.
Nocturne au
Stars’n’bars
Une soirée inoubliable à
vivre en famille ou entre
amis avec DJ Germain.
Stars’n’bars, 1297, route des
Eauxvives, Courchevel village.
Entrée libre, consommations
payantes. Tél. 04 79 41 74 53.
TENDANCES MÉTÉOROLOGIQUES DANS LA RÉGION...
...ET À COURCHEVEL
LYON
ANNECY
CHAMBÉRY
GRENOBLE
GENÈVE
Chamonix
Albertville
St-Jean de M.
Bourg-St-
Maurice
Thonon
1 5
-2 2
1 4
0 4
0 4
3 6
0 3
0 4
-4 -1
-2 2
SAMEDI Confiance : 8/10
Giboulées et plus froid
LYON
ANNECY
CHAMBÉRY
GRENOBLE
GENÈVE
Chamonix
Albertville
St-Jean de M.
Bourg-St-
Maurice
Thonon
5 9
3 7
4 8
3 6
3 6
6 10
3 6
3 8
-1 0
1 2
VENDREDI Confiance : 8/10
Averses de neige en montagne
Matin
Après-midi
Lever Coucher
-11 -88H07 16H51
Matin
Après-midi
Lever Coucher
-3 -68H06 16H51
Matin
Après-midi
Lever Coucher
-9 -78H07 16H51
Votre météorologue en direct au téléphone:
7 jours sur 7, de 6h à 18h
Votre météorologue en direct au téléphone:
7 jours sur 7, de 6h à 18h
Météo News PRO
Votre nouvelle app météo
gratuite.
Scannez le code et
installez-là !
jour de l'annéee
e
semaine
Sainte
349
Ninon
50
minute de soleil
LEVER :
COUCHER :
08h06
16h51
-1
Pleine lune:
LEVER :
COUCHER :
05h07
15h33
02-01
LYON
ANNECY
CHAMBÉRY
GRENOBLE
GENÈVE
Chamonix
Albertville
St-Jean de M.
Bourg-St-
Maurice
Thonon
-1 3
-4 0
-1 3
-2 2
-2 2
0 4
-2 2
-2 3
-6 -2
-4 0
DIMANCHE Confiance : 7/10
Retour du soleil sur les pistes
8