Computer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptx
Atlantikwall à Clohars Carnoët
1. Le Mur de l’Atlantique
Clohars Carnoët
1942 - 1945
par Gil Van Meeuwen
2. Le Pouldu et les éperons
rocheux de la côte cloharsienne
sont le bastion avancé de la
défense de la forteresse de
Lorient et de sa base de sous
marins
La bataille de l’Atlantique
3. Les fortifications sur le littoral
• En Juin 1940 l’amiral Karl Dönitz B.D.U.(Befehlshaber der U-Boote : chef des
sous-marins) décide d’installer la 2ème puis la 10e Flottille (1942) de U
Boote à Lorient.
• Dès 1941 la Kriegsmarine érige une puissante base de sous-marins doté
d’un arsenal protégé et un aérodrome.
• Près de 15 000 ouvriers construisent successivement trois vastes blocs
bétonnés aux dimensions impressionnantes.
• De telles installations supposent une défense efficace déployée sur trois
axes : le blocage des accès maritimes par une puissante artillerie côtière, la
protection antiaérienne par de nombreuses batteries de D.C.A. et la
défense des plages pour empêcher toute intrusion par la mer.
4. Cliché RAF 1943
Vue aérienne de la base des sous-
marins de Lorient pendant la guerre.
5. Croquis du Général Wilhelm Fahrmbacher
Lorient. Entstehung und Verteidigung des Marine-Stützpunktes : 1940/1945.
6. K2
• Après le raid du 27 Septembre 1940
effectué par la R.A.F. : construction de
deux dom-cathédrales près des slipway
et d'un U-Bunker à l’arsenal.
• Le 25 Octobre est décidée la
construction d’une Base Sous-Marine à
Lorient ainsi qu’à La Pallice, Brest et
Saint-Nazaire.
• Pour Lorient le site choisi est la
presqu'île de Kéroman près du port de
pêche (20 hectares).
• La construction commence en Février
1941.
7. Seconde phase : les fortifications sur le
littoral - Atlantikwall
• Au mois de juin 1941, les Allemands
attaquent l’URSS
• Hitler craint un débarquement allié anglo-
américain sur les côtes ouest de l’Europe.
• Il charge l’organisation Todt de fortifier le
littoral.
• En Bretagne où trois importantes bases de
sous-marins sont implantées, sont
construits près de 2 800 ouvrages
(blockhaus et abris divers).
• Les ports les plus importants, Brest, Saint-
Nazaire et Lorient, sont transformés en
véritables forteresses.
8. Festung Lorient.
• En juillet 1944, près de 500 ouvrages sont construits .
• Artillerie de marine, pièces de campagne, canons antichar, armes automatiques sous
coupoles blindées, mitrailleuses, mortiers et lance-flammes.
• Lorient était entouré d'un fossé antichar ( 3,5 m de large sur 2,5 m de profondeur ).
• Succession de points fortifiés formaient une ligne de feux ininterrompue du Kerfany à
Carnac.
• A Lorient, ces fortifications étaient également destinées à regrouper les troupes anti-
débarquement, et devaient stocker armes, vivres et munitions pour permettre de
résister 12000 hommes à 2 mois de siège.
• En fait la base de Lorient, et ses 25 000 hommes de troupe, est encerclée pendant 9
mois, du 7 août 1944 au 10 mai 1945.
9. Dans le secteur de Lorient sur près de 600 ouvrages prévus 420
sont achevés en juillet 1944, dont 26 de classe A(3,5m
d’épaisseur des murs ), 38 pour tourelles ou coupoles
cuirassées, 12 positions de batteries sous embrasures, plus de
100 ouvrages pour canons antichar, mitrailleuses, mortiers,
lance-flammes et postes de transmissions. Tout cela sans
inclure un grand nombre de tobrouks (trou individuels
bétonnés) parsemant le dispositif.
10.
11. Batterie de Loqueltas – Quatre canons de 164,7 mm.
Batterie Seydlitz – Groix – deux
tourelles de 203 mm de
marine
Batterie de Plouharnel -
Trois canons français de
340 mm – 180 ouvrages sur
le site
12. Le 264è groupe d'artillerie de marine et la 4e Brigade de DCA de marine
• Les batteries côtières lourdes étaient organisées en
points d'appui indépendants capables d'assurer
seules leur défense rapprochée.
• Autour des casemates principales, on trouvait
d'autres abris, pour la garnison, les munitions, des
blockhaus pour mitrailleuse ou canon antichar et des
tobrouks pour la protection rapprochée.
• Ces positions étaient sous la protection de la FlaK
lourde.
• Chaque point fortifié dispose de pièces légères pour
se défendre contre les avions évoluant à basse
altitude.
• Chaque batterie disposait de groupes électrogène,
et de projecteurs.
13. A Clohars
• Les Cloharsiens de 1940 à 1944 sont les témoins
des efforts de construction de l’imposante base
de U.Boote de Lorient-Keroman.
• L'ingénieur en chef de ces constructions
militaires, Fritz Todt , loge au Bas Pouldu , lors de
ces visites à Lorient en 1941.
• Les nombreux chantiers de Mur de l'Atlantique
mettent la côte en effervescence.
• L'accès du bord de mer est réglementé, les
plages sont minées.
• Les gens du Pouldu assistent au balai incessant
des barges des sabliers sur la côte de Guidel, et
des petits trains qui chargent et déchargent les
matériaux.
14. • Les anciens se souviennent encore des
incroyables « feux d'artifice » les nuits de
bombardements sur Lorient.
• Des avions alliés sont parfois touchés par la
terrible Flak, ils passent en flamme dans le
ciel de Clohars pour s'écraser quelques
dizaines de kilomètres plus loin ou pour
s'abîmer en mer.
• Des pêcheurs de Doëlan ont récupéré ainsi,
des pilotes anglais; mais les douaniers
allemands veillent, et les attendent sur le quai
du port pour remettre les aviateurs aux
feldgendarmes.
• Il arrive aussi que des avions allemands soient
abattus par la chasse anglaise, et s'écrasent
en forêt de Carnoët.
Tirs de DCA lors du bombardement d’une
base de sous-marins en Bretagne
15. La construction des blockhaus à Clohars
débute en 1942
• Le coulage du béton est assuré par l'Organisation Todt, et l'équipement des
bunkers relève des compétences des hommes du génie de forteresse, les
Festungs pionnier.
• Les bâtisseurs des blockhaus de la région dépendent ainsi, pour l'organisation
Todt de l'OBL Mitte; pour les blindages, l'équipement et l'armement du 17e Etat-
major du génie de forteresse (17e festungs pionier stab) de la XIXè région du
génie (de l'Orne à la Loire).
• Dans notre région, les zones côtières sont divisées en secteurs défensifs rattachés
au groupement défensif de Lorient.
• A partir de Clohars-Carnoët la Todt coordonne un sous groupement qui s'étend
de Kerfany au Pouldu.
17. L’organisation Todt (ou OT),
créée par l’ingénieur et
général Fritz Todt, est chargée
de construire les ouvrages
fortifiés.
Déclaration d’accident du
travail sur le chantier du point
fortifié du Pouldu le 15 mai
1944.
19. Sur la côte cloharsienne, l'armée allemande construit
63 ouvrages militaires bétonnés, Ils sont implantés
sur 5 sites repérés Lo :
• L008, Doëlan
• L010, Porsac’h
• L011, Le Kerrou
• L012 – 13, Le Pouldu (Bellangenêt - Grands Sables)
• L014, Fort Clohars et le Bas Pouldu
20. Sur la ligne de défense côtière on
distingue trois catégories de
casemates :
- Catégorie A : Murs extérieurs et
plafond en béton armé de 3,5 m
d'épaisseur. Murs intérieurs de 1 m à
0,80 m. (Batteries lourdes) ;
- Catégorie B : Murs extérieurs et
plafond en béton armé de 2 m
d'épaisseur. Murs intérieurs de 1m à
0,80 m ;
- Catégorie B1 : Murs extérieurs et
plafond de 1, 2 m d'épaisseur.
Chaque ouvrage est protégé sur son
pourtour extérieur par une couche de
pierres et de terre de 2 à 3 m
d'épaisseur, cela permet d'amortir
l'effet d'un coup direct.
Type de blockhaus de catégorie B -
Doëlan – le Kérou – Fort Clohars
21. • Toutes ces fortifications sont reliées
directement par un réseau téléphonique au
centre opérationnel installé à l’hôtel des Dunes,
siège de la Kommandantur.
• Deux bataillons du génie du Landes-Bau-
Bataillon 17 (de janvier 1943 à août 1944) –
1ère et 2è compagnie) basées au Pouldu - sont
affectées à leur construction.
L'organisation Todt a normalisé la construction
des bunkers suivant leur usage et les contraintes
locales : le Regelbau.
22. En 1944 les blockhaus de Clohars sont tenus par l’Ost-Bataillon 634 du 895e Régiment de la 265e Division d’infanterie .
(Illustration : Ostgruppen - Secteur de Lorient)
24. A partir de 1943, l’organisation
Todt construit les premiers
blockhaus.
En mars, son unité 13 426 / V A
occupe le manoir de Kersimon.
25. Relevé de la position de
Doëlan par la Marine
Française le 23 mars 1945
26. Le point fortifié de Beg an Tour
• Le nid de résistance est situé à l'ouest du port, au lieu-dit Beg an Tour.
La petite presqu'île est fortifiée et armée de pièces légères; elle surveille l'accès
maritime de Doëlan.
• Au centre du périmètre défensif se tient un abri double pour 20 hommes. Sa façade
garde la trace d'impact de tir d'artillerie légère et d'armes automatiques. Il est
probable que ce soit le fait de soldats américains de passage pendant la poche de
Lorient, qui testèrent l'efficacité de leurs armes.
Les blockhaus au-dessus du port
• Au-dessus de l'ancienne cale (actuelle glacière) se trouvent de 2 casemates pour
canons de type antichar. Celles-ci sont épaulées par des tobrouks placés sur la
falaise et des abris pour la troupe et les munitions un peu en retrait.
En vis à vis, près du phare vert se tiennent des emplacements de combat et 3
postes de tirs bétonnés pour mitrailleuses reliés par un réseau de tranchées.
30. Ce modèle de pièce d’artillerie
était un canon pris aux Russes
par les Allemand
sur le front de l’Est.
Dénomination Allemande
5,7cm PaK 208(r)
En position
à Doëlan et au Kerrou.
Canon antichar de 57 mm modèle 1943 (ZiS-2)
31. Beg an Tour
Poste d’observation et de tir.
Plateforme pour canon de 50 mm
32. Ouvrage fortifié à Beg an Tour particulièrement bien camouflé dans la roche.
33. • Le 4 août 1944, vers 14 h la garnison constituée principalement de
Russes Blancs quitte ses postions après avoir réquisitionné les voitures
des environs.
• Il emportent une partie de leur armement et se dirigent vers Lorient
sans commettre de destructions.
35. Relevé de la position par la
Marine Française en 1946
36.
37. 3 / Abri bétonné pour
un groupe de combat
(Regelbau type 501 –
comme à Doëlan)
4 / Baraquements
(incendiés par les
Allemands lors de leur
retraite)
5 / Puits sous abri
bétonné -- 6 /
Epaulement en terre
pour armes légères
7 / Trou individuel
bétonné (Tobrouk) -- 8
/ Poste de guet
9/ Mortier
38. Portes métalliques montées sur rouleaux et chevillées entre elles
(Barrières Cointet) 2017 vestige du réseau de
barbelés à Pors’ach
39. Abri bétonné pour un groupe de combat au centre de la position
Tobrouk dans le prolongement de l’abri
41. • La cinquantaines d'hommes tenant la position
quittent l’endroit le 4 août 1944.
• Ils emportent armes et munitions après avoir incendié
leur baraquements et se dirigent vers Le Pouldu,
• Il sont accrochés à Croas Ar Gall par les maquisards
F.T.P de Clohars.
Michel Bonnaire
44. • Le point fortifié est établi sur le promontoire Est de la plage à un kilomètre
à l’ouest du Pouldu.
• Il est constitué d’une casemate de flanquement armée d’un canon de 5, 7
cm PaK 208 russe, d’une cuve avec un canon de 20 mm FlaK et de postes
de mitrailleuse.
• Au centre se trouve un abri de pour 2 groupes de combat et un poste de
télémétrie.
• Un mortier en tobrouk couvre la plage de Bellangenêt, la « maison des
douaniers » est pourvue de meurtrières.
La troupe est cantonnée dans un ouvrage en béton léger.
Des obstacles anti-débarquement et des barrières Cointet obstruent les
grèves est et ouest.
45. Le 10 février 2016, alors qu’il se
promenait sur la plage du Kerrou,
Pierre-Yves Tréhin, Maritime
photographer, a découvert des
vestiges des anciennes portes
Maginot aussi appelées barrières
Cointet que les Allemands avaient
installées pour empêcher un
éventuel débarquement allié.
46. Vue actuelle du bunker - Son canon contrôlait directement la plage du Kerrou.
Casemate de même type en 1944
47. Vue actuelle de la plage du Kerrou prise en enfilade depuis la
casemate à mitrailleuse.
Cuve pour canon de 2cm antiaérien Flak.
Orienté vers la plage du Kerrou.
48. Abri à personnel pour 2 groupes de combats (20 hommes)
Poste de
télémétrie
51. • La Wehrmacht s'installe au Pouldu dès l'été 1940, et ne place au début de l'occupation qu'un petit poste de
surveillance. En 1941, de par la proximité de la base de Lorient, la station balnéaire apparaît comme un
débouché possible pour une action amphibie anglaise.
• Le Pouldu prend une importance stratégique relative, et reçoit plusieurs bataillons en garnison.
L'effectif des troupes allemandes varie avec les événements de la guerre ( front de l'Est )
La garnison nombreuse se loge dans les hôtels et les maisons du voisinage, et des baraquements sont
construits derrière les dunes. Le commandant de cette portion de front de mer réside à l'hôtel des Dunes; le
réseau téléphonique des bunkers de la côte depuis Doëlan y est relié.
• En 1942, l'organisation Todt entreprend la construction d'un point fortifié qui doit empêcher tout
débarquement sur les plages du Pouldu et de Bellangenêt.
• Au-dessus de la plage du Pouldu deux casemates sont construites et pourvues de pièces d’artillerie sur
roue. Des plateformes sont prévues pour une mise en batterie de ces canons à l’air libre et leur permettre
de tirer sur 360°. Selon un témoin, les canons n’étaient mis à leurs postes qu’en période d’exercice ou de
menace, les abris en béton n’étaient occupés par la troupe que pendant les alertes.
• Au centre du dispositif défensif, au point culminant de la dune centrale, se tient un bunker pourvu d’un
mortier automatique de forteresse de 50 mm.
53. Le bunker R 633 accueille 10 soldats et dispose d'une cloche de
tir blindée.
Au centre du dispositif une arme redoutable
54. Cadence de tir : 30/60 coups/minutes en
manuel, 120 en alimentation électrique
135 exemplaires auraient été construits
Poids de la cloche : 33 tonnes
Local à munitions, à l’intérieur d’un Bunker R 633.
55. En 2017 ne reste visible que la sortie du périscope de visée.
56. Tobrouk pour canon ou mortier
(les marquages de tir étaient encore
visibles sur le pourtour intérieur avant qu’il
ne soit comblé et enterré)
57. Vestige discret d’une cuve
de tir à l’entrée de la
plage de Bellangenet.
Encuvement Bf 1694 en forme d'octogone situés le plus
proche de l'océan.
Ces positions de tirs circulaires avaient une cuve pour pièce
d'artillerie ou autre armement.
Présents aussi à Doëlan et au Kerrou.
58. En 1944, les deux casemates 1 et 3 situées au-dessus de la
plage de Bellangenêt sont détruites par l’armée américaine
pour tourner un film de propagande sur un débarquement de
commandos.
59.
60. Casemate au dessus de la cale des dériveurs
Elle était équipée d’un canon de 75 Pak mm orienté vers la
plage des Grands Sables.
61. 75 PAK 40
Caractéristiques :
- Calibre 75mm.
- Longueur du tube : 3220mm.
- Poids du projectile : 4,400 à 6,600kg.
- V° : 790 à 975m/s.
- Champ de tir horizontal : 65°.
- Poids : 1450kg.
- Performances : 3/4 coups en 10
secondes.
-- à 1800m perfore 97mm de blindage à
incidence 0° 82mm à incidence 30°.
-- à 500m perfore 132mm de blindage à
incidence 0°.
63. Depuis cette casemate (qui est actuellement au-dessus de la
cale des dériveurs), on peut viser directement la plage des
grands Sables, les hôtels et les maisons du Pouldu.
65. A flanc de falaise (Karreg ar Raned), près de la villa des Roches,
une petite casemate pour pièce de 50mm
Actuellement murée. Accès dangereux.
66.
67. • Début août 1944, à l’annonce de l’arrivée des Américains, les pièces
d’artillerie mobiles sont amenées vers Lorient, les armes et
installations restantes sont sabordées.
• Les abris bétonnés restés intactes sont occupés une quinzaine de
jours plus tard par des fusiliers marins français en ligne face à la
Poche de Lorient.
• Quelques semaines après son arrivée l’armée américaine tourne un
film de propagande relatant un débarquement de commandos, elle
fait sauter à cette occasion les deux casemates situées au-dessus de
la plage de Bellangenêt.
68. 5 - De Fort-Clohars (Fort-Lamond)
jusqu’au Bas-Pouldu LO 14
69. • L'ancienne batterie de Fort Clohars est un fortin du 19e siècle, ce poste d’artillerie
devait contrôler l'accès de la Laïta.
• A partir de 1940, les Allemands occupent cette position qui domine l’embouchure de
la Laïta et les plages de Guidel. Les Allemands réactivent l'intérêt stratégique du site
dans le cadre du Mur de l'Atlantique.
• Autour du réduit fortifié, la Wehrmacht fait construire 2 blockhaus, et les falaises sont
garnies de 3 casemates. Une ligne de tranchées relie des ouvrages de diverses sortes;
poste de mitrailleuse, artillerie, D.C.A. légère, mortier, lance-flammes.
• Cinq bunkers servent d'abri pour la troupe (100 hommes ) et les munitions. La
position allemande de Fort Clohars domine ainsi la côte basse de Guidel et complète
les plans de feux en vis à vis.
• Commencés en 1942, les ouvrages sont achevés en 1944.
70. • Début août 1944, un peu avant l’arrivée des Américains, les Allemands (une centaine
environ) franchissent la Laïta avec leurs armes et leurs matériels. Ils se replient vers la
poche de Lorient.
Mais le lendemain, ne voyant personne venir un important détachement revient pour
évacuer le matériel et les vivres. A l’occasion, ils capturent des jeunes gens qui célèbrent
prématurément la libération du Pouldu. Ils les emmènent à Kerhop en Guidel et les
libèrent quelques jours plus tard.
• Le 11 août, des soldats américains de la 4è division blindée « sans doute les hommes
du 25è groupe de reconnaissance », suppose Pierre Le Thoër, arrivent à Clohars. Ils
positionnent des canons au Pouldu, et ils bombardent vers Lorient. Puis ils se retirent
précipitamment, sans attendre la riposte.
• Le 4ème régiment de fusiliers-marins du Morbihan, commandé par le lieutenant de
vaisseau Le Hénaff tient la position durant le siège de la Poche de Lorient. (mon
grand-père en faisait partie)
71. 1 - Fort Clohars proprement dit;
2 -Une casemate bétonnée R 669,
armée d’un canon de campagne de 75
mm;
3 - Deux abris bunker pour 6 hommes,
modèle R 668;
4 - Trois abris (ou soutes) bétonnés,
enterrés;
5 - Deux casemates bétonnées pour
canon antichar de 50mm, à flanc de
falaise;
6 - Une cuve pour canon de 2 cm Flak ;
7 - Cinq tobrouks ou Ringstand ;
8 - Six plateformes non bétonnées
pour canon ; Pièces de 155 mm;
9 - Un épaulement en terre pour arme
légère ;
10 - Postes de combat;
11 - Un baraquement, disparu;
12 - Un puits bétonné, sous abri;
72. Le fort, qui a remplacé sous la IIe République un ouvrage défensif érigé au siècle précédent, est défendu par
quatre canons protégés par des talus, et placés sur un glacis.
Entièrement voûté, il comprend six salles réparties sous une terrasse. Deux réserves à munitions sont placées
au sud, et deux grandes pièces pour la garnison et les chevaux sont situées au centre, tandis qu'au nord sont
disposées la cuisine et son annexe. Le fort est désaffecté, puis vendu en 1899. Un fourreur de Nantes, qui le
nomme Fort-Lamond, lui adjoint sur la terrasse une grande villa. Le fort devient par la suite la résidence de
l'écrivain Louis Kervran.
Fort Lamond en 1946
78. Autre bunker
un peu en
retrait du fort
Tobrouk d’observation près de
la falaise – aujourd’hui disparu
79. En juillet 1943, au Pouldu (Fort Clohars) une batterie d'artillerie
de campagne du 2è groupe d'artillerie de 265è division
d'infanterie. (Quatre pièces de 155 mm, modèle 1917
Schneider) est positionnée. Cette batterie part rejoindre le
front de Normandie le 8 juin 1944, à 21 h 40
80. Dans chaque secteur : Doëlan Porsac’h, Le Kerrou, Le Pouldu et Fort-Clohars, l’organisation TODT avait construit un puits
bétonné.
Hitler ancien combattant de la première guerre mondiale qui avait souffert de la soif dans les tranchées avait notifié que chaque
point d’appui ait son approvisionnement en eau potable.
81. Les soldats qui tenaient garnison dans ses fortifications
n’étaient pas des robots …
82. Autres aspects de la défense allemande
Une partie de la population de Clohars est mobilisée sur
le chantier du Mur de l’Atlantique, mais aussi, les
habitants doivent se plier à des corvées en tout genre
pour assurer la défense de leur territoire contre les
incursions des alliés :
- Surveiller les lignes téléphoniques jusqu’à Kersalut ;
- Creuser des tranchées ;
- Aménager un abri souterrain (dans le jardin actuel de
M. Michel Audren) ;
- Créer un faux terrain d’aviation dans la lande de
Kersalut jusqu’à Keranna et Quilimar. Il est éclairé la nuit,
et il porte des avions en bois qui servent de leurres (pour
éviter le bombardement de Lann Bihoué, sans doute).
On prétend que les aviateurs anglais, bien renseignés,
auraient même largué une bombe en bois sur cet
aérodrome fantôme ;
- Construire des miradors en face de Kermerrien (altitude
58 m) ;
Faux avions – Fausse bombe
84. Des champs de mines protègent les
positions allemandes
85. Entre 1941 et 1942, pour faciliter la communication entre les deux rives de la Laïta, l’organisation Todt, construit un
pont de bois sur la Laïta, à proximité du château de Saint Maurice. Elle n’hésite pas à démolir le moulin de la Porte
de Saint-Maurice pour élargir le passage devant l’ancienne abbaye.
86. Une pile du pont (Détails)
(Collection de M. Antonin Flecher)
87. Cet ouvrage sera partiellement détruit le 6 août 1944.
Puis démoli après le 8 mai 1945.
88. Un vestige du Mur de l’Atlantique
mis au jour en 1998 à Doëlan
89.
90.
91. LE MUR DE L'ATLANTIQUE DE DOELAN A KERFANY
1 / KERAMPELLAN – LO 07
A Kerampellan, des tranchées, des
postes de mitrailleuses, un réseau de
barbelé surplombait la petite crique de
Porz-Teg.
Un blockhaus en cours de terrassement
resta inachevé
2 / MERRIEN – LO 06
L'embouchure et le port furent mis sous la garde d'un petit
point d'appui sur la rive droite.
L'entrée de la rivière, pointe de Kersecol, était sous la
surveillance d'un canon de 50 mm installé dans une cuve en
béton placée sur un bunker.
Des tobrouks pour mitrailleuses complétaient la position.
Sur la rivière, une mitrailleuse cachée dans une niche cimentée
voisinait un canon de 47 mm sur une plate-forme en terre.
Un observatoire sur le point culminant marquait le centre des
fortifications, et des baraquements en planche servaient de
caserne.
Le quai du port était couvert par une tourelle de char R 35
montée sur tobrouk.
Début août 1944, la vingtaine d'hommes de la garnison
(principalement des « russes ») partit vers Lorient, emportant
ses armes et ses munitions.
92. 3 / BRIGNEAU - Creïz ar Hoat – LO 05
Le point fortifié est sur son côté ouest.
La position disposait d'un bunker pour 10 hommes,
de 3 plates-formes de D.C.A. légère, de 4 tobrouks
avec affût de mitrailleuses sur rail circulaire, de
lance-flammes, d'un puit sous abri et d'un batterie
d'artillerie de campagne de canons de 75 mm. La
troupe était cantonnée dans des baraquements.
Une casemate en bois, sans doute un leurre,
s'exposait aux vues du large.
LO 04 : L'ancien sémaphore de Beg-Moch est détruit
par les Allemands, qui établissent à sa place un poste
de veille, avec un petit corps de garde.
4 / PLAGE DE TRENEZ / L'ILE PERCEE LO 03
Sur la plage de Trenez se tient l'île percée qui est
aménagée en mini forteresse ( voir plan ).
A l'est de cette position sur la petite plage de
Kerglouanou des obstacles anti-débarquements
sont installés « Portes Cointet »
93. 5 / KERFANY – LO 01 – LO 02
La plage de Kerfany débouchait directement sur la route de
Moëlan, elle fut fermée par 2 murs antichars en béton; le
premier de 50 mètres barrait la grève, l'autre très court était
placé en travers de la route.
Sur le promontoire Est, une casemate pour canon de 105, fut
construite mais elle ne reçut aucun armement.
Un projecteur était dissimulé sur la pointe pour éclairer la petite
rade de l'Aven et du Belon. Un groupe électrogène était à
proximité dans une guérite.
Des tobrouks pour mitrailleuses et mortier, et une petite
casemate pour canon, antichar couvraient la plage de Kerfany.
La garnison vivait dans les villas voisines et dans les 4 bunkers de
la positions.
Sur la rive ouest, à l'entrée de la rivière du Belon, nichés dans la
falaise, un canon de 50 mm en cuve sur un bunker, des tobrouks
à mitrailleuses et 2 abris à personnel tenait le vis à vis.
C'est près de ce point fortifié que furent fusillés 20 patriotes,
prisonniers de la Gestapo.
Casemate pour 50 mm de Merrien
identique à celle de Kerfany - 1945
La 1° compagnie du 8° bataillon du génie est à
Kerfany à partir de septembre 1942.