3. 1) En toute sécurité, …
Lorsque nous entrons dans une chambre ou allons dans
un hôpital, il est primordial d’être renseigné par les
équipes soignantes des contraintes sanitaires à
respecter : c’est une question de sécurité pour
l’enfant mais aussi pour l’animateur.
Parfois une désinfection totale du matériel est
nécessaire…
2) …Le jeune ou l’adulte en tant que médiateur …
Les interventions rencontrent un public de 4 à 18 ans…
Nous intervenons dans les chambres qui accueillent 2 à
3 enfants.
3) …pratique…
« Planète Sciences met systématiquement le jeune en
situation de pratiquer ». Comment faire maniper un
jeune tétraplégique ? Comment faire expérimenter un
enfant qui revient de la réanimation et qui n’est pas
en possession de tous ses moyens à cause des
médicaments ?
4) …de manière autonome …
Certaines situations demandent un accompagnement
de la part de l’animateur, même dans la manipulation.
5) …et en équipe…
Les chambres sont composées de 2 enfants maximum
et qui sont regroupés en fonction de leur pathologie.
6) …une activité scientifique ou technique...
Nous abordons de nombreux domaines scientifiques ou
techniques qui placent le jeune en situation de
recherche : l’astronomie est la porte d’entrée, après
nous ouvrons sur la conquête spatiale, les fusées, etc.
7) ... expérimentale …
Nous proposons des activités qui permettent aux
enfants et aux jeunes de répondre à leurs propres
questions. La manipulation est toujours priorisée
même si, parfois, elle ne peut être réalisée par le
jeune directement.
8) …motivante…
L’activité doit aiguiser la curiosité du jeune et lui
donner l’envie de répondre à ses interrogations.
Nous avons un système solaire gonflable, à échelle, qui
est une très bonne accroche pour commencer à
susciter le questionnement.
9) …s’appuyant sur des méthodes …
En phase de sensibilisation, il est très difficile sur des
créneaux courts (on reste en moyenne 35 min dans une
chambre) de permettre la mise en œuvre de
méthodes. Le but ultime est d’arriver à trouver des
services ou des structures d’accueil, dans lesquelles les
enfants et les jeunes passent un peu plus de temps,
pour mettre en place une méthodologie de projet
complète. C’est ce que nous arrivons à faire en cadre
scolaire à l’hôpital National de St Maurice (94) ou en
temps de loisirs au service de rééducation pédiatrique
de l’hôpital Raymond Poincaré à Garches (92).
10) … et dont les résultats sont formalisés,
communiqués et valorisés à l’extérieur.
« L’activité doit toujours déboucher sur un ou des
résultats formalisés, quel qu’en soit l’aboutissement
final. » Quand la situation de mise en place de
partenariat le permet, nous organisons un temps de
valorisation des projets. Il est parfois frustrant de
valoriser des réalisations faites par des participants qui
sont sortis de l’hôpital. Tant mieux pour eux, me direz
vous…
Nous pouvons citer l’exemple du concours Aquamax,
fait à l’hôpital de Garches (92) avec les enfants de
différents services en juin dernier. Malheureusement,
lors de la « Semaine de la Science » à l’hôpital
Pellegrin à Bordeaux (33), nous n’avons pu ni
formaliser les résultats, ni valoriser en direction d’un
plus large public.
En somme, nos interventions auprès d'enfants
hospitalisés ne nous éloignent certainement pas de
notre projet éducatif ; plus justement elles offrent
l'opportunité, sinon la chance, d'en analyser les
potentialités dont celles et non des moindres, d'être
intégrées à un dispositif de soins.
Evaluation et perspectives
Les animations mises en place sur la semaine ont
informé et sensibilisé plus de 145 enfants et
adolescents, hospitalisés ou handicapés dans des
services très variés. L’intervention en chambre est un
travail de longue haleine car nous travaillons avec un
enfant à la fois. Nous recevons parfois des refus dus à
la fatigue, ou au manque d’intérêt de l’enfant pour la
thématique proposée.
Ce temps d’animation a été une grande avancée en
termes d’outils d’animation adaptés de par la mise en
place du planétarium et du chariot.
Nous avons travaillé de façon coordonnée avec les
bénévoles de l’association les Blouses Roses, ce qui
nous a garanti un succès dans la fréquentation.
Nous prévoyons d’inscrire dans la durée ces
interventions en partenariat avec l’association des
Blouses Roses pour intégrer la médiation scientifique
dans les pratiques culturelles de l’hôpital.
Sabria & Gabriel
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