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JE M’APPELLE BLANCHE COMME NEIGE
JEAN PAUL OLIVIER
Année 2002
Il y a la femme
Il y a les femmes
Il y a toutes les femmes
Et il y a moi.
Je sais
Je suis une femme
Je fais du social
Je suis une femme d’aujourd’hui
Libre et indépendante
Je sais
Ça fait très tendance quand on dit indépendante.
Mais le fait de vivre, sans attache,
Tout à fait sans attache, c’est génial
Vous pouvez me croire
Ou alors très peu attachée
Une heure ou deux
Une semaine ou deux
Un mois ou deux
Mais pas plus, après ça devient routinier
Et moi, dès que je suis attaché, j’me détache
Très facilement, un peu comme de la ficelle autour d’un rôti trop cuit.
Aujourd’hui, c’est sûr, il faut être moderne,
Mais je vous rassure, je n’ai pas toujours été comme ça,
Ce fût un long travail, ça m’a pris des années pour en parler aussi librement.
Maintenant que ma thérapie est finie, je ne suis plus très collante comme fille
Je n’ai plus rien à voir avec une pouf !
Ça aussi c’est tendance pouf !
Je sais qu’il existe des femmes qui pensent qu’il existe des hommes
Qui ressemble à du papier tue-mouche, mais moi,
Je ne suis pas une mouche, je suis une fine mouche.
page 2
Comme je le dis souvent,
Ce n’est pas parce qu’il y a un morceau de sucre sur la table
Qu’il faut se précipiter dessus.
Mais vous savez, le sucre, si on ne le mouille pas, il ne fond pas !
Ca me rappelle mon premier mari, KEVIN.
Qu’est-ce qu’il était enfantin KEVIN.
Il m’aimait !
Et je l’aimais depuis la maternelle.
Nous avons commencé très jeune, mais la maîtresse était au courant pour notre flirt.
Elle disait souvent à maman « votre fille ira loin, c’est une bonne petite »
Alors j’ai épousé KEVIN !
C était normal, on se l’était promis quand on avait 5 ans.
Sur les murs de sa chambre il y avait des portraits de moi partout,
Partout, partout, j’étais son doudou !
DOW… (soupirs) hum DOW…DOW…DOW...
Après notre mariage, le petit KEVIN me vouait un véritable culte !
Je dis petit par ce que qu’il était resté petit,
Il jouait avec moi de la même façon qu’il le faisait avec son premier jouet.
Vous savez bien, ce truc qu’on offre aux petits garçons quand ils ont 5 ans
Heu, ce truc fétiche
Heu, avec lequel ils s’endorment quand maman n’est pas là, heu
Heu, vous ne voyez pas, aidez moi, heu
Heu vous n’avez pas de gosses ?
Heu…, oui c’est ça, un camion de pompier !!!
Et bien avec moi c’était pareil ! Des bisous, des bisous, et hop ! Au lit !
On tire la couverture jusqu’aux oreilles et dodo.
page 3
Et oui ! C’était comme ça avec KEVIN ! J’avais beau faire pin-pon, pin-pon,
Pin-pon toute la nuit, rien à faire,
Quand un mec joue avec vous, et qu’il vous met le feu aux poudres
Et qu’ensuite il n’est pas capable de sortir la grande échelle
Pour éteindre le feu dans la cheminée
J’peux vous dire qu’à la longue c’est un petit peu agaçant, .
Bon d’accord
Une femme ne doit jamais être pressée, elle doit agir en temps voulu
A son heure !
Mon psy me dit souvent « BLANCHE, tu es en avance sur les autres »
Et bien tant mieux ! C’est toujours ça de pris !
Mais en réalité rien ne presse !
Regardez-moi, en réalité, j’ai tout mon temps.
(MIROIR – DOCTEUR)
Ah ! Docteur !!!
Je regrette sincèrement d’avoir vidé la salière dans votre aquarium.
Je vous promets de ne plus recommencer,
Maintenant, je sais, les poissons rouges ne survivent pas dans l’eau salée.
Je pensais qu’ils étaient beaucoup plus résistants.
Mais de vous à moi, on était encore loin du court bouillon !
Je plaisante docteur, c’est pour de rire !!
PASTILLE, HOTEL, BECASSE (France GALL –poupée de cire, poupée de son)
On pourrait croire que ça fait tendance, mais pas du tout, c’est pour le sourire,
C’est l’effet JET-SET.
J’aurais pu dire
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CABAS, VILLE, GODASSE,
On pourrait croire que ça fait tendance, mais pas du tout, c’est pour le sourire,
C’est l’effet JET-SET.
J’ai appris ça avec NORBERT, mon 5e
mari,
Du temps où j’étais mariée avec lui et avec… la JET-SET.
Vive les femmes indépendantes, fini les petits déjeuners en tête- à tête
Pris dans le fond de la cuisine entre la machine à laver qui tourne depuis 7 heures du matin
Et la serpillière qui attend sagement qu’on veuille bien la promener
Même le dimanche.
PASTILLE, HOTEL, BECASSE,
On pourrait croire que ça fait tendance,
Mais pas du tout, c’est pour le sourire,
C’est l’effet JET-SET.
page 5
(MIROIR – DOCTEUR)
Je me rappelle docteur, maman faisait souvent du canard le dimanche
Du canard à l’orange parce que c’est bon.
Moi, personnellement, je ne sais pas faire le canard à l’orange
Et mon DOW…DOW…s’en plaignait très souvent.
Maman disait toujours que pour tuer un canard.
il suffit de lui trancher le cou d’un bon coup de hache.
Vous savez au début, ce n’était pas évident,
Il y a toujours un moment d’hésitation
Mais après quand vous avez la hache bien en main,
Je peux vous dire que rien ne peut vous résister.
Qu’es-ce que je me suis fait comme canards !!!
L’expérience, il n’y a que ça qui compte dans la vie,
Le reste on s’en fout !
L’expérience ça peut toujours servir dans la vie d’une femme !!!
Par ce que vivre en tant que femme libre, c’est une lutte de chaque instant
Il y a encore des hommes qui pensent
qu’une femme qui prend la pilule est une femme névrosée.
Ben oui !!! C’est comme ça, la pensée des hommes à parfois des limites.
Ils n’imaginent pas deux secondes que si nous les femmes
Nous prenons la pilule, c’est pour qu’ils ne se reproduisent pas.
Une erreur dans la nature, ça suffit comme ça,
Et puis la femme n’est pas une photocopieuse !!!
Bon, d’accord, vous passez une soirée en compagnie d’HARRISON FORD
Vous connaissez HARRISON FORD, oui, et bien il n’y a plus de problème
Au bout de 5 minutes vous êtes enceinte jusqu’aux yeux.
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Mais tous les hommes ne ressemblent pas à HARRISON FORD ou RUSSEL CROW
Vous connaissez RUSSEL CROW, le beau gars, le gladiateur !
Ce qui veut dire les filles qu’il faut ouvrir l’œil et ouvrir le bon,
Par ce que la réalité mes chéries est bien souvent cruelle.
Après plusieurs années de mariage quand votre nounours sort de la salle de bain
En pyjama à rayures et traînant ses savates sur le plancher
Et qu’il se rapproche du lit la panse à l’air, et bien,
Il faut avoir beaucoup, beaucoup, beaucoup de courage
Pour jouer à la poupée !
Poupée, Poupée, Hé ! Hé ! Hé !
C était FRANCKY, mon deuxième mari
Il m’appelait « poupée » et lui il s’appelait RAOUL,
Mais je l’appelais FRANCKY
Avec lui ce n’était pas triste,
C’était cigarettes, whisky et petites tatas !!!
Ça m’a coûté 3 ans de psychanalyse.
Aujourd’hui, maintenant, là, devant vous, je peux en parler librement,
Oui, oui, oui, 3 fois oui,
J’ai épousé un homosexuel !
Vous devez vous dire,
Mais comment une jeune femme comme elle a-t-elle pu
Epousé un homosexuel !!!
Ben voyez-vous ce n’était pas marqué sur son front,
C’est pas comme le camembert où c’est marqué en gros sur la boite.
FRANCKY était tellement beau garçon, la séparation a été douloureuse,
C’est comme les bijoux de famille, on n’aime pas s’en séparer.
page 7
Alors j’ai tout pris sur moi !
Vous voyez, maintenant que j’y pense,
C’est là l’erreur.
Il était trop beau mon FRANCKY !
Mais ce n’est pas une raison pour tomber dans la délinquance morbide
Et se taper des moches, des boiteux, des tocards, des poussifs.
Tire-bouchon, pétard, on pourrait croire que ça fait tendance,
Mais pas du tout, c’est pour le sourire, c’est l’effet jet-set.
Et puis il y avait les enfants, parce que FRANCKY voulait des enfants
Et moi, je n’étais pas contre.
Alors nous avons fait des enfants !
Des jumeaux ! PAUL et VIRGINIE.
En tant que mari, FRANCKY a été remarquable.
Exemplaire, parfait, il adorait ses enfants.
D’ailleurs, c’est lui qui en a eu la garde.
Mais ne pensez pas que je suis une mauvaise mère,
Ils reçoivent leurs cadeaux pour noël comme tous les autres enfants.
D’ailleurs, on s’écrit très souvent,
Ils vivent chez leur grand-mère à VICHY ;
Unique mon FRANCKY, unique ! Du début jusqu’à la fin.
Mais on ne pouvait plus vivre ensemble, ce n’était plus possible.
Il faut me comprendre, je suis une femme,
Avec des envies de femme,
Avec des caprices de femme.
Et puis un jour, il m’a présenté JULIEN, mon remplaçant
Nous avons tout de suite sympathisé.
On ne dirait pas comme ça, mais j’ai un côté bonne copine,
Café - théâtre, art- déco, musique… et en plus, ils ont adorés
Mais vraiment adorés, mon nouveau copain.
page 8
Pourquoi les hommes sont-ils si différents des femmes ?
Pourquoi c’est toujours un homme qui épouse une femme
Et jamais le contraire.
Et dire que nous sommes fait pour nous entendre, nous nous aimer,
Pour partager les bons moments de la vie.
Je dis les bons moments parce que les mauvais
on n’est pas obligé d’en avoir.
Moi par exemple quand je vis avec un homme,
Ce n’est que pour les bons moments :
Je ne lave pas ses chaussettes, et la poubelle…
S’il ne veut pas dormir à côté eh bien c’est lui qui la descend.
Vous savez la vie c’est simple comme bonjour,
Il suffit juste de leur apprendre à parler :
Quand une femme vit avec un homme c’est pour le meilleur,
Le pire c’est pour les autres.
Aujourd’hui, les femmes travaillent. Elles travaillent même beaucoup.
Et quand je dis beaucoup, c’est beaucoup.
8 heures au bureau, plus 8 heures à la maison.
Comme je le dis souvent seul un homme peut faire les 35 heures.
Ce qui veut dire que nous les femmes on a pas le temps d’avoir
Une limace entre les jambes qui nous empêchent d’avancer !
Et puis sincèrement, le mariage, ce n’est pas fait pour arranger les choses.
Il suffit de voir le même bonhomme après 10 ans, après 15 ans, disons 20 ans
De mariage, mais c’est plus des abdominaux qu’in a le don juan,
C’est une vieille boite à ragoût, une timbale à cassoulet, 100/100 jus de canard.
Et en plus in aime le foot, que grand bien lui fasse,
Mais on voit bien que ce n’est pas lui qui court après le ballon.
Oh !!! Imaginez une seconde, je dis bien une seconde,
Le stade de France avec 1 boite de cassoulet sur chaque fauteuil,
Entre ceux qui pètent les fayots et ceux qui rotent le porc,
Bonjour l’ambiance !!!
ALLEZ SAUSSICE, ALLEZ SAUSSICE, ALLEZ
ALLEZ SAUSSICE, ALLEZ SAUSSICE, ALLEZ
Et où il est le gros bedon à sa mémère !!!
page 9
Tout ça pour vous dire qu’un homme peut partir
A la dérive plus vite qu’un bateau.
Le mieux c’est encore de le laisser partir à la dérive.
Si vous avez eu 3 gosses, et bien c’est lui qui porte le 4èime.
Il aura beau faire le chien de Pâques à Toussaint,
Il n’accouchera jamais, faites-moi confiance !
Si vous êtes lucide, vous l’égorgé dans son sommeil,
Vous le découpé en tranche et hop, hop, hop,
Au congélateur, ça vous fait de la bouffe pour tout l’hiver.
Mais non, je plaisante, vous divorcez, c’est plus simple.
Ensuite vous passez une annonce dans le chasseur français,
Vous testez les candidats et vous gardez le meilleur,
Le champion toutes catégories.
Je vois quelques sourires, vous pensez que le suivant
Etait comme l’ancien, et bien pas du tout !
Je suis sorti avec un super rugbyman, 1m90, 110kg,
Un dur de dur, un coriace mais très gentil au lit.
BENJAMIN…BIJOU !, il s’appelait BENJAMIN BIJOU !!!
C’était son vrai nom, parce que de nos jours, il y a des tas de sportifs
qui changent leurs noms pour des contrats publicitaires,
Ça se vend mieux, surtout dans le foot, et ça doit rapporter un max
Parce que sur toutes les chaînes de télévision, il y a du sportif
Qui grignotent du biscuit.
Mais mon BENJAMIN, ce n’était pas dans sa nature.
Bon d’accord, je vous fais une confidence, son meilleur pote
SEBASTIEN qui joue avant centre vit depuis 5 ans avec THIERRY
Qui lui est pilier droit. Mais il ne faut pas généraliser, ils ne sont pas tous
Comme ça dans le rugby.
BIJOU et moi sommes restés mariés 2 ans. Nous, nous sommes quittés
Pour un rien, je ne voulais plus de la troisième mi-temps à la maison.
Tous ces hommes qui sortaient de la douche complètement nus
Me rendait folle, non seulement ça me rendait folle,
Mais mon BENJAMIN ça me le mettait k.o, pour le reste de la semaine.
Ce n’est pas la peine d’être mariée avec un super étalon si vous ne pouvez pas
Faire quelques séances d’équitations ? C’est comme pour le poney club,
avec la carte d’abonnement vous consommez jusqu’au dernier jour.
C’est humain non ?
page 10
En tant que femme j’ai préféré vivre avec un rugbyman
Plutôt qu’avec un militaire.
D’ailleurs quand le choix c’est présenté j’ai suivi les conseils de maman,
Maman a toujours raison :
C’est normal, maman a été femme avant moi !
Elle a beaucoup milité pour la libération de la femme,
A l’époque où l’on militait !
Aujourd’hui, elle marmite.
Je suis d’accord, c’est pas pareil, mais ce n’est pas la même époque.
La femme d’aujourd’hui a perdu la notion de la bouffe,
Mon rugbyman adorait la bonne bouffe,
Mais ça ne posait aucun problème, c’était lui qui faisait la cuisine.
Entre un rugbyman et un militaire, il ne faut pas hésiter,
Prenez un rugbyman, c’est un conseil d’amie.
Parce qu’un militaire ça ne cuisine pas, ça commande.
De toute façon, à la maison, c’est moi qui porte la culotte,
C’est comme au cirque, je claque des mains est tout s’organise.
Avec BENJAMIN, ça m’a pris 2 mois pour le dressage
Dès que je l’ai eu bien en main, il n’y avait plus de problème.
Je frappais une fois des mains, il me demandait ce que je voulais,
Je frappais deux fois des mains, il m’achetait ce que je voulais.
Quand on s’est rencontré BIJOU et moi, il m’a dit de suite :
(Si tu veux vivre avec moi et que ça marche longtemps entre nous,
Il faut partir sur de bonnes bases !)
Là, il m’a expliqué toute sa théorie, ça ne tenait qu’en une seule phrase
Mais il la répétée plusieurs fois
Ensuite je l’ai pris par la main, je l’ai conduit dans la chambre, et là,
Je lui ai expliqué la mienne. Et pendant 2 ans de mariage ce fut : CLAC ! CLAC !
PASTILLE, HOTEL, BECASSE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE,
MAIS PAS DU TOUT, C’ EST POUR LE SOURIRE, C’ EST L’ EFFET JET- SET
N’oubliez jamais mes chéries, vous avez tous les défauts,
Même si vous êtes parfaites, même la plus belle des filles est une pétasse
Et je ne vous parle pas des autres.
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Souvent mon psy me dit
(Pense à DIEU, BLANCHE, DIEU c’est bon pour toi !)
Parfois même pour me rassurer en tant que femme, je dors avec mon psy.
Ca aussi c’est important pour l’épanouissement de la femme que je suis,
Et puis mon psy est vraiment un homme parfait,
C’est presque DIEU !!
Parce qu’un homme ne veut pas une femme, il veut toutes les femmes !
Il faut être inventive, il faut déployer des trésors d’imagination, pour plaire,
Pour émouvoir, pour garder un homme.
Parce que vous voyez mes chéries, un homme dans une conversation de femmes,
C’est amusant, c’est drôle, surtout aujourd’hui avec les mœurs anciennes
Qui nous envahissent, on se demande toujours si se sont de vrais… hommes !
( C’est comme pour les cyprès, ils sont parfois si loin que d’ici on ne sait si s’en sont ! )
Surtout que nous les femmes, nous n’avons pas a nous gêner,
Avec tout ce que l’on sait pris dans la gueule pendant des années.
Quand je dis cela, c’est drôle, je pense à NORBERT mon 5ème
mari,
Il écoutait très souvent cette émission très populaire, très, très culturelle
Tellement relle de chez relle que le cul n’était pas facultatif.
« LES GROSSES TETES »
Faut voir ce que les femmes se sont prises qans la tronche par tous
Ces mecs prétentieux, vantards, machos et putassiers ! Y en a qu’une
Qui a survécu, c’est AMANDA LEAR, mais elle c’est normal,
C’est une femme avec un cerveau d’homme :
page 12
Mais les autres femmes, c'est-à-dire, vous, moi,
Tous les jours nous avons été :
FEMME, chenille, pastille, pacotille
FEMME, hôtel, vaisselle, poubelle
FEMME, essuie-glace, godasse, bécasse
FEMME, boulot, frigo, mégot
FEMME, absente, indécente, évanescente
FEMME, érotique, plastique, hystérique
FEMME, tragédie, égérie, décatie
FEMME, dortoir, désespoir, FEMME suppositoire
FEMME, d’apparat, tracas, cabas
FEMME, éclipse, caprice, complice
FEMME, caresse, express, compresse
FEMME, culbute, FEMME bahut, FEMME scorbut
FEMME, parasite, église, factice
FEMME, dépanneuse, FEMME emmerdeuse, FEMME couveuse.
page 13
Et avec tout ça, pas un mot d’amour à part couveuse.
Et en plus il faut rester aimable,
Parce que les filles, si vous dites : « enceintes, moi jamais »
On vous traite d’ingrates !
Faut voir le comportement de certaines belles-mères, en même tant
Qu’elles vous embrassent la joue, elles vous caressent le ventre.
Comme je le dis souvent, elles vous ouvrent leurs portes, elles vous reçoivent
A table, mais en échange il faut pondre !!!
Maintenant que j’y pense PHILIPPE BOUVARD ressemble beaucoup
A mes belles-mères, voilà pourquoi je n’écoute jamais la radio.
Vous pensez que je suis folle, si je le vois bien,
Vous pensez que je suis folle, mais pas du tout,
Je ne suis pas folle, je suis une femme moderne,
Tenez, regardez dans ma valise, j’ai tout ce qu’il faut
Pour ne pas devenir folle, et puis ma thérapie est finie.
C’était la phrase préférée de mon JEAN JACQUES, mon 4ème
mari,
Il me répétait sans cesse :
(Mais non BLANCHE, tu n’es pas folle, t’es juste un petit peu fatiguée )
Avec lui c’était trop génial, il était tout le temps à la maison,
Et je ne vous parle pas de tous les avantages sociaux que j’ai eu grâce à lui. Oh !!!
Il connaissait toutes les astuces mon JEAN JACQUES !
Ce fut vraiment la belle vie pendant 4 ans, 5 ans, 3 ans, 4 oui c’est ça pendant 4 ans
PASTILLE, HOTEL, BECASSE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE
MAIS PAS DU TOUT, C’EST POUR LE SOURIRE, C4EST L’EFFET JEST-SET
Et puis un jour il y a eu le passage aux 35 heures.
Je dois reconnaître qu’in n’était pas préparé à ça mon JEAN JACQUES ;
D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi l’état n’a pas apporté
Une aide, un soutien psychologique aux fonctionnaires pour les aider au
Passage des 35 heures.
page 14
PASTILLE, HOTEL, BECASSE,
ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE, MAIS PAS DU TOUT.
Quand mon JEAN JACQUES et moi avons fait notre voyage de noce,
Nous avions choisi un charmant petit village dans le CANTAL,
Là où vit la mère de mon JEAN JACQUES
MADAME PASTILLE, hôtel de le bécasse ;
Alors quand je dis PASTILLE, HOTEL, BECASSE, c’est pour aller plus vite.
Evidement, placé dans un autre contexte ça fait sourire, c’est jet-set.
Parce que les 35 heures c’est bien beau, mais mon JEAN JACQUES
Ne comprenait pas qu’il lui faille passer une journée de moins à la maison.
Il ne pouvait plus aller si souvent dans le CANTAL voir sa mère, et ça,
Il n’a pas supporté, mais pas du tout, ça l’a tué mon JEAN JACQUES, les 35 heures.
Ses potes de bureau étaient peut-être plus forts, avec un entourage familial plus
Soudé, mieux entourés devant l’adversaire.
La mère de mon JEAN JACQUES, elle vivait dans le CANTAL, à 300 k m,
Ils avaient beau se téléphoner tous les jours, ça n’a pas suffit. Il était tellement gentil ;
Tellement dévoué, tellement plein d’astuces, pour moi comme pour les autres ?
Vous comprenez il était tellement pur.
CANARDS, EPONGE, PALACE,
ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE, MAIS PAS DU TOUT,
C’ EST POUR LE SOURIRE, C’ EST L’ EFFET JET – SET.
page 15
Les potes de mon JEAN JACQUES ont suivi des stages de mise en pratique,
Après les 32 heures, ils sont passés à 33 heures, à la rentrée prochaine
Ils commenceront les 34 heures. Mais mon JEAN JACQUES, c’était un pur,
Un combattant, un rebelle syndicaliste de la première heure.
Il arrivait de la fête de la bière de MUNICH, et moi j’arrivais
D’une kermesse de DEAUVILLE ? On s’est rencontré par hasard
Dans un meeting de la fête de l’huma ! Ca aussi c’est l’effet jet - set
Ce besoin de faire la fête, ce besoin de communiquer avec les autres.
J’aimais bien son esprit contestataire, un vrai fonctionnaire.
Et bien son cœur a lâché !
Bien sûr que je suis triste, d’ailleurs chacun a les émotions qu’il mérite.
Mais personne ne pouvait prévoir une réaction aussi foudroyante.
Tout ça c’est à cause de la télé oui c’est à cause d’elle
Qu’il est mort mon JEAN JACQUES.
Il était tranquillement assis avec son petit plateau sur les genoux,
Parce que chez nous, nous ne mangions pas dans la cuisine,
Nous on pique – niquait dans le salon ( c’était plus cool )
Et bien quand le porte parole du gouvernement eut fini son annonce
Pour officialiser le passage aux 35 heures, PAF !
Le cœur de mon JEAN JACQUES a lâché.
PAF ! PAF ! PAF ! JEAN JACQUES PAF !
Mais alors !!!
Il ne saura jamais si la sœur de MIKI, vous savez la cousine de MASON,
Mais si vous connaissez, elle joue dans les feux de l’amour,
Et bien il ne saura jamais si elle sera enceinte !
Tout ça à cause des 35 heures.
page 16
Parfois mon docteur me dit : « Pense à ta reconversion BLANCHE
C’est bon pour toi les médecines douces »
Souvent même pour me rassurer en tant que femme,
Je dors avec mon docteur.
Ca aussi c’est important pour l’épanouissement de la femme que je suis !
Et puis mon docteur est tellement gentil, je peux lui dire tous mes secrets,
Comme à l’ange GABRIEL, ah non ; pas lui, pas GABRIEL, c’est le jardinier
A lui je ne lui dis rien du tout c’est un vrai sans queue, ni tête.
Mais tous les hommes ne sont pas aussi fragiles que mon JEAN JACQUES
J’en ai connu un qui ne connaissait pas le mot travail. Il était passé directement
Du statut d’étudiant multirécidiviste à celui de jet-setter.
NORBERT mon 5e
mari ! Ah le con ! ! !
Indécrottable ! ! !, parce que indécrottable rime avec portable
Un accro de la téléphonie mobile,
J’ai remarqué que certains hommes tiennent leur portable
Comme s’ils tenaient une bite.
Si c’est pas une obsession ça, cette petite manie de téléphoner pour ne rien dire.
On dirait une petite incontinence,
et je l’enlève et je le remets, et je l’enlève et je le remets, et je l’enlève et je le remets,
jusqu’à ce qu’ils ressentent cette petite vibration jubilatoire.
Je ne vous parle pas des cambrioleurs parce que pour eux c’est vital,
C’est leur boulot, bisness, bisness,
Et puis il faut bien qu’ils continuent à jouer au chat et à la souris avec la police.
Les accros du portables ne téléphonent pas n’importe comment : d’abord le lieu ;
Il faut qu’il y ait du monde, du public, de la vitalité pour la motivation,
(terrasse de bar, bus, trains, toilettes publiques)
Pour utiliser son portable, il faut être vu, c’est important pour l’utilisateur.
Moi j’en ai connu un qui se téléphonait directement chez lui,
à lui-même, à son répondeur. ( si, si, ça existe )
En réalité je n’ai pas épousé un homme, non ! J’ai épousé un téléphone portable
Au bout du quel il y avait un homme, et croyez – moi, c’est pas la même chose.
page 17
Et j’appelle pour un oui, et j’appelle pour un non.
Un jour j’ai surpris NORBERT en train de fantasmer sur le calendrier des PTT.
En compagnie de son pote PIERRE ANTOINE.
Faut croire qu’il existe des prénoms féminins qui encouragent les érections téléphoniques.
Moi par exemple j m’appelle BLANCHE, c’est clair, sans équivoque,
Je sais que sexuellement ce n’est pas torride. BLANCHE, ça fait neige
Ça fait fille froide, et j’en passe. Même quand j’essaie de démontrer
Le contraire après plusieurs TEQUILAS frappés.
Quand on s’appelle BLANCHE, on s’appelle BLANCHE !
Et on ne peut pas lutter contre les GINETTE,
Les JOSIANES,
Les MARTINE,
Les BERNADETTE,
Les VERONIQUE nique – nique,
Les FERNANDE,
Les GERMAINE,
Les MARCELINE,
Les AUGUSTINES,
Les BLANDINE que l’on butine,
On ne peut pas lutter contre les LEA,
Les ZITA,
Les CLARISSE,
Les ROSELINE,
Les SABINE que l’on nique,
Les LUCIENNE,
Les MARIELLE,
Les CHARLOTTE,
Les SOPHIE,
Les AGNES que l’on fesse,
Les NINA,
Les LOUISA,
Les PHYLLIS,
Les GLAWDIS,
Les AIMEE que l’on a baisé.
page 18
Vous savez, NORBERT, c’était le genre grande gueule, alors au téléphone
Il a dû en rajouter un max pour faire mousser son pote au bout du fil.
Mais entre nous ce n’était pas terrible,
Et puis NORBERT dormait avec son portable, NORBERT faisait l’amour
Avec son portable. Et comme il en possédait plusieurs de différentes marques,
De différentes couleurs, parfois certaines nuits,
J’avais l’impression de dormir dans un club échangiste.
« Allô, oui , bouge pas, allô, oui, je vais jouir, ah ! C’est fait,
J’allume une cigarette, on rappelle.
Mariée en août, divorcée en septembre,
Et en octobre, j’ai rencontré mon 6e
mari,
C’est pas beau la vie ?
CANARD,EPONGE, PALACE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE
MAIS PAS DU TOUT, C’EST POUR LE SOURIRE, C’EST L’EFFET JET – SET.
NORBERT était du genre grande asperge, habillé en noir et blanc. Il portait de larges
Chemises blanches ouvertes jusqu’au nombril, style nouveau philosophe,
Genre B.H.L.
Après notre séparation, j’ai retrouvé par hasard le journal intime du NORBERT.
Croyez moi, c’est très amusant de lire les pensées profondes d’un homme
Qui est passé en courant d’air dans la vie la plus intime d’une femme.
C’est comment vous dire, presque une dédicace posthume.
Je vais vous en lire quelques unes !
(lecture au choix suivant les soirées entre 5 et 10)
page 19
FEMME CHENILLE
Pour celles qui ont toujours un temps de retard, même au boulot
FEMME PASTILLE
Très facile à reconnaître, elles ont toujours une pastille de menthe
collée sur le dentier pour masquer les odeurs d’ail
FEMME PACOTILLE
Toujours à courir dans les galeries marchandes
Toujours à l’affût du gros bijou, à 1 euro 26
FEMME HOTEL
De toute façon depuis que le monde est monde, il y en aura
Qui dormiront ailleurs que chez elles
FEMME VAISSELLE
Pour toute les femmes qui n’ont pas encore de lave – vaisselle
Incorporé dans leur nouvelle cuisine
FEMME POUBELLE
Les statistiques ont démontré depuis longtemps
que les hommes vont se coucher les premiers
pour ne pas encombrer les femmes dans leurs tâches ménagères
FEMME ESSUIE – GLACE
C’est comme pour le tennis, mais dans les rayons des supers marchés
FEMME GODASSE
Pratique pour faire les courses
FEMME BECASSE
Ne pas tirer après la chasse
FEMME BOULOT
Eh oui c’est comme pour les hommes, quand elles rentrent du travail
Elles ont aussi le droit d’être crevé
FEMME FRIGOS
Les statistiques ont démontré depuis longtemps que
Ce sont les femmes qui remplissent les frigos
page 20
FEMME MEGOT
Pour celles qui se réchauffent les lèvres en fumant n’importe quoi
FEMME ABSENTE
Il y a des hommes qui s’imaginent que si leurs femmes ne dorment
Pas chez elles, c’est qu’elles dorment chez leur mère
FEMME INDECENTE
Pourquoi garder un vêtement alors que c’est si simple de l’ôter
Surtout quand il fait chaud
FEMME EVANESCENTE
C’est comme la fumée de cigarette,
On la voit, on la voit plus
FEMME EROTIQUE
Oui c’est moi
FEMME PLASTIQUE
Indispensable pour continuer à faire (jolie)
Remarquez il y a de plus en plus de femmes siliconées, généralement
Ça va de paire avec l’installation des airbags dans les voitures, pour
Les mecs accros de sensations ( fortes ), ça leur permet de piloter leur
Femme sans prendre de risques en terrains glissants,
la ceinture de sécurité n’est pas obligatoire au plumard
FEMME HYSTERIQUE
Sans commentaire
FEMME TRAGEDIE
Si, si, coméchiant(é), tragéchiant(é)
Comme à la SCALA DE MILANO, si
FEMME EGERIE
En trois syllabes, alors que boudin n’en prend que deux
FEMME DECATIE
Femme bien mûre, non fertile
FEMME DORTOIR
Bonne dormeuse, mais pas pantouflarde
page 21
FEMME DESESPOIR
Genre cocker aux yeux bleus, idéal pour collecter des fonds
FEMME SUPPOSITOIRE
Acariâtre, pingre même dans leurs pets
FEMME D’APPARAT
Partout où il y a du cocktail, ça bouffe à l’œil, midi et soir
FEMME TRACAS
Toujours élégante dans l’annonce de catastrophes,
Genre ROGER GIQUEL, mais en tailleur CHANEL
FEMME ECLIPSE
Dans le genre cadre dynamique entreprenante
Jamais disponible, ça frôle à 100/100 la crise d’adultère
FEMME CAPRICE
Jamais satisfaite
FEMME COMPLICE
En un seul mot, tu prends, tu jettes
FEMME CARESSE
Pour celle qui n’en reçoivent jamais
FEMME EXPRESS
Style cheval de course, la jambe haute et le mollet ferme,
Idéale pour la randonnée ( colchiques dans les prés, lalilalilala )
FEMME COMPRESSE
C’est comme complice, en un seul mot
Tu prends et tu gardes
FEMME CULBUTE
Toujours couchée, toujours disponible, jamais fatiguée
FEMME BAHUT
115, 115, 115
FEMME SCORBUT
Economique, ça ne mange pas
page 22
FEMME PARASITE
Il y en a une dans chaque immeuble, elle se faufile partout
Même dans les boites aux lettres
FEMME EGLISE
La pire
FEMME FACTICE
Tellement tout ce que je n’aime pas
FEMME DEPANNEUSE
Ça c’est la bonne copine qui couche avec votre mari,
Pour lui rendre service,
Quand vous êtes en vacances à la mer avec vos enfants
FEMME EMMERDEUSE
Ça existe mais je ne mange pas avec
FEMME COUVEUSE
Indispensable pour la reproduction des hommes
(énumération des maris)
1-KEVIN …PAF !
2-FRANCKY …PAF !
3-BENJAMIN… PAF !
4-JEAN JACQUES… PAF !
5-NORBERT …PAF !
6-(soupir) …PAF !
7-(soupir)… PAF
page 23
Quand une femme vit à 100 à l’heure sa vie de femme,
Il lui arrive parfois d’être désappointée. C’est normal
Avec toutes les nouvelles technologies qui sont mises à sa disposition
La femme n’a pas toujours le réflexe de mettre le pied sur la pédale de frein.
La vie d’aujourd’hui, c’est un peu les 24 heures du MANS ou le
Grand prix d’AMERIQUE. Il faut aller toujours plus loin,
Toujours plus vite, courir après les performances.
Le plus beau mariage,
Le mari qui rapporte le plus de fric à la maison,
Le gosse le plus intelligent,
Le meilleur jardinier,
La meilleure belle – mère,
La meilleure voisine, ben oui, parfaitement, ça compte
Aussi dans la vie d’une femme d’avoir une voisine ultra top.
A supposer que votre mariage soit ultra merdique,
Que votre gosse soit un gros nul,
Que votre mari soit chômeur professionnel,
Que le jardinier ne fasse pas la différence entre un melon
Et une citrouille,
Que la bonne couche avec votre père
Et que votre belle – mère soit une pintade label rouge ?
Je vous assure que la petite tasse de thé à 17 h chez votre voisine
Ultra top, c’est ce qui peut vous arriver de mieux
si vous avez oui à toutes les cases du programme.
Moi par exemple, ma voisine, je la connais depuis l’école primaire ;
Avec le temps ça crée des liens, on finit par se rendre visite, on échange
Une tranche de pain, du sel. Au fil du temps nos appartements n’ont plus
De secrets ni pour l’une, ni pour l’autre. C’est à cela que l’on reconnaît
Une bonne voisine.
La mienne s’appelle MEGA JAUNE parce qu’elle adore le jaune,
De janvier à décembre elle s’habille en jaune, de la petite cuillère
A l’abattant des chiottes, du jaune, du jaune, du jaune.
page 24
NORBERT, mon 5e
mari, disait toujours :
« Ha ! Ce qu’elle est bonne la voisine ! )
et moi je disais :
« laquelle »
et lui répondait :
« la jaune »
et moi je disais :
« pourquoi ? »
et NORBERT répondait :
« parce que chez la jaune même en plein nuit la lune brille comme le soleil »
Que voulez – vous, une fille dont les parents on passé
Les ¾ de leur vie dans l’armée du salut ne peu que rendre service.
Mon docteur m’a bien fait comprendre que la femme libérée
Que je suis a le droit d’avoir la migraine, ce n’est pas défendu
Que je sache.
D’ailleurs, je n’en ai jamais voulu, ni à NORBERT, ni à MEGA JAUNE,
La femme que je suis à droit aussi aux 35 heures
Même pour les services de nuit.
On ne plaisante pas avec ça, surtout si vous suivez une thérapie,
Ou si vous avez l’intention d’en suivre une.
Laissez tombez les tests dans les magazines,
Ce n’est pas comme le loto, ça ne rapporte rien,
Non seulement vous pouvez perdre la santé, mais en plus
Vous pouvez y perdre la tête !
page 25
Et c’est comme ça que j’ai rencontré mon 6e
amour,
En plein mois de décembre dans la baie de SOMME ;
J’avais le doigt gelé sur la gâchette de mon fusil,
Prête à tirer les canards, quand tout à coup,
Le pote qui était couché sur la dune, à 5 mètres m’a dit :
« Tu veux que je te réchauffe petite »
J’ai fait celle qui n’avait rien entendue.
J’ai fait comme mon chien j’ai baissé l’oreille, on ne sait jamais.
J’étais couché sur le sable, sous une bâche, parce que
Dans la baie de SOMME en décembre on se les gèle,
Et puis, j’avais un fusil entre les mains et là, ça change tout.
Car une femme armée peut – être dangereuse,
Quand tout à coup, j’ai senti sa main gauche
Sur ma fesse droite, comme quoi,
La chasse aux canards vous fait vivre des vertiges incroyables.
Pendant 20 secondes, disons 2 bonnes minutes,
Je me suis demandée si ce n’était pas les effets du calva
Dans ma bouteille thermos.
Comme mon doigt n’était plus tout à fait gelé sur la gâchette
J’en ai profité pour ôter le filet de camouflage
De l’intrépide chasseur et là, surprise, VALERIANE.
Comme le froid était intense, elle m’a proposé de prendre
Un godet de vin chaud dans sa maison de COMPIEGNE,
Une sorte de grand loft 600 m2 sur 2 étages.
Après le vin chaud et le bain moussant,
Après les vertiges de la chasse, après les vertiges de l’amour,
Nous sommes parties tout naturellement en discothèque
A DEAUVILLE.
PASTILLE, HOTEL, BECASSE,
ON POURRAIT CROIRE QU CA FAIT TENTANCE,
MAIS PAS DU TOUT, C’EST POUR LE SOURIRE,
C’EST L’EFFET JET – SET…
page 26
Et là il s’est passé quelque chose d’intense entre nous,
Un coup de foutre inexplicable,
Après la boite,
Nous avons laissé la PORSCHE
Nous conduire au cœur de la nuit magique.
Nous étions invités à des raves,
Musiques, champagne, jusqu’au levé du soleil,
Un vrai conte de fée.
Nous avons été les premières à nous pacser,
Mon Dieu quelle fête. Inoubliable,
Je sais, c’est très jet – set.
Je sais, je suis très imprégnée de lecture populaire,
Genre (VOICI, GALA, LE CHASSEUR FRANÇAIS)
Mais avec VALERIANE, ce fut vraiment la vie rêvée,
Du matin au soir et du soir au matin,
Du matin au matin.
Mais il faut que je vous dise un truc de vrai.
On ne vivait pas à 100 à l’heure tout le temps,
Entre la bouteille de champagne à l’ANGE BLEU
Derrière l’OPERA, et le petit verre de rhum
Chez PEPETTE derrière la place CLICHY
Faut dire la vraie vérité.
On se faisait chier,
On s’emmerdait
On restait là suspendues à la fenêtre, comme des morues,
A attendre le facteur, tout ça pour une invitation chez Tartenpion.
Je ne vous dis pas quand l’invitation était bonne, oulala dis donc !
Je me rappelle qu’après la savonnette la chose la plus importante,
C’était de trouver des fringues convenables.
Qu’est – ce que c’était bon !!!
page 27
A me voir ainsi dans cette chambre en peignoir éponge,
Vous pensez peut-être que je suis une accro du bistouri,
Et que ça fait 20 ans que je viens dans cette clinique,
Toujours dans la même chambre comme d’habitude,
Et que je change de visage après chaque divorce,
Et qu’aujourd’hui encore on va me tirer la peau
Dans cette chambre de clinique qui empeste la javel,
Où je passe des jours à manger des pastilles pour retendre les muscles,
Devant un tas de valises qui me rappelle ma vie, mes emmerdes.
Je dois vous paraître un peu fofolle de vouloir faire plus jeune.
Comme je l’ai toujours dis, s’ils m’ont quitté un jour
Et que l’on ne retrouve pas de trace d’eux, personnellement,
Je ne suis pas fautive.
Mais il était hors de question de garder tout le monde à la maison,
Il fallait bien qu’ils s’en aillent pour faire de la place aux autres.
Le seul que la police a pu identifier, c’était mon JEAN JACQUES,
Mais pour lui ce fût facile, ils l’on retrouvé mort
Dans le joli canapé que sa mère nous avait offert.
Madame PASTILLE, vous savez PASTILLE, HOTEL, BECASSE,
On pourrait croire qu’elle était triste, mais pas du tout,
Elle n’a rien perdu dans cette affaire,
Parce que le même jour, je lui ai rendu et son fils et son canapé.
page 28
MIROIR / DOCTEUR
Pendant dix ans mon psy m’a dit :
« BLANCHE, il faut que tu oublies toutes ces années cruelles.
Tu t’accroches à un monde qui ne veut plus de toi.
Il faut que tu analyses ce sentiment de rejet,
Sinon, jamais tu ne pourras revivre une nouvelle histoire d’amour.
Tu es forte BLANCHE, tu dois briser tes chaînes.
Je sais que tu peux le faire. Tu dois le faire.
Maintenant tu peux le faire. Je sais que tu es forte BLANCHE,
Tu dois vaincre pour aller plus loin. »
Mais comment repartir à zéro quand : on a jamais travaillé de sa vie.
Ce n’est pas de ma faute à moi, si je suis une PICASSIETTE,
la LANDRU des petits fours,
la CALLAS du shopping,
la DANTON des supers marchés.
PASTILLE, HOTEL, BECASSE,
ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE,
MAIS PAS DU TOUT.
page 29
Quand VALERIANE montait dans sa voiture,
Avant même de mettre le contact, elle prenait toujours
Une pastille de menthe dans la sachet qui traînait dans la boite à gants.
VALERIANE partait souvent 2 ou 3 jours pour son travail,
Soit à PARIS soit à BRUXELLES.
Et un jour, je me suis aperçu qu’elle mangeait des bonbons à la fraise.
Tout de suite, je n’ai pas compris ce qui ce passait,
Parce que VALERIANE disait tout le temps que j’étais fraîche comme
Une pastille de menthe.
Alors quand je l’ai vu acheter un deuxième paquet de fraises,
Mon sang n’a fait qu’un tour,
Et quand BLANCHE a des doutes rien ne peu lui résister.
PARIS tremblait et BRUXELLES ( bruxellait).
Elle a pris l’avion, j’ai pris la PORSCHE.
Finalement on s’est retrouvé devant le même hôtel,
A PARIS rue de COURCELLES,
Mais elle n’était pas seule la salope,
Elle était accompagnée d’une bécasse blonde décolorée,
Genre BARBIE MONOPRIX.
Mais pas folle la guêpe, j’ai du vécu,
Je sais reconnaître quand il y a tromperie
Et dans ce cas précis il y avait tromperie.
BLANCHE a vu noir.
Alors quand je dis PASTILLE, HOTEL, BEACASSE,
C’est pour aller plus vite,
Sinon placé dans un autre contexte, ça fait sourire,
C’est l’effet jet – set.
page 30
A me voir ainsi dans cette chambre
Vous pensez peut –être que je suis une criminelle,
Et que j’ai passé 20 ans derrière les barreaux d’une prison
Pour avoir supprimé les 7 personnes qui ont partagé ma vie de femme.
Et qu’aujourd’hui, on me libère pour bonne conduite
Que je suis une pauvre conne, dans une chambre d’hôtel,
Qui sent la naphtaline,
Qui mange des pastilles, devant un tas de valises,
Qui lui rappelle sa vie, ses emmerdes.
Comme je l’ai toujours dis, s’ils m’ont quitté un jour
Et que la police n’a jamais pu découvrir de trace d’eux,
Personnellement, Je n’y suis pour rien.
Le seul que la police a pu identifier c’était mon JEAN JACQUES,
Mais lui ce fût normal, ils l’on retrouvé mort dans le joli canapé
Que sa mère nous avait offert.
Et un jour, vous vous réveillez dans une grande chambre qui n’est pas la votre,
Habillé avec un peignoir blanc qui n’est pas le votre.
Après la grande promenade dans le jardin,
On vous donne des tas de bonbons de toutes les couleurs, et là,
Vous vous sentez bien, bien, tellement bien,
Que vous dormez jusqu’à la prochaine promenade.
Moi ce que j’ai préféré dans ce programme vacance,
Ce sont les 12 dernières semaines, car vous rencontrez
Une coordinatrice de management.
C’est comme une technicienne de surface mais avec le bac.
J’étais sa petite souris préférée !!!
Elle m’a appris comment faire pour dialoguer sur internet.
Alors j’en ai profité un maximum. Après ces grandes vacances
J’ai continué chez moi à jouer sur internet et c’est comme ça que
J’ai rencontré celui qui allait devenir mon 7e
et dernier mari. ;
page 31
Pendant 6 mois nous avons échangé des e – mails,
Notre vraie première rencontre fut surprenante,
Nous avons choisi un petit village anonyme de la FRANCE profonde.
Lui il vivait dans la grande ville de LONDRES,
Moi, je vivais à l’époque à PARIS.
Alors nous avons choisi un village rien qu’à nous,
On a fait 40/60 pour le voyage.
40 pour moi et 60 pour lui afin qu’il conserve une petite satisfaction masculine.
Ce fut CAYEUX dans la baie de SOMME, en plein hiver.
Nous avons fait de longues promenades sur la plage,
Faut dire qu’en plein hiver, à part un con d’anglais
Et une parisienne émotionnellement fragile,
Personne ne se promène à CAYEUX.
L’air était frais et l’eau était bonne,
Mais nous nous sommes pas baigné,
Parce que DOW ne voulait pas déranger les canards.
Il me disait : « regarde les petits coin –coin »
Et là je ne sais plus trop bien ce qui s’est passé,
50 chasseurs nous sont tombés dessus
Enfin quand je dis dessus, à côté.
Ils étaient terrifiants, armés jusqu’aux dents
Avec leurs fusils para commando.
Sincèrement j’ai eu très peur
Mais DOW a eu une idée de génie,
Il a… !, Il a… !,C’est pas facile à dire,
Il a ouvert sa braguette !!! Et bien là les 50 chasseurs
Ont compris qu’ils n’étaient pas de taille à lutter
Même avec leurs fusils.
page 32
Qu’est – ce qu’ils sont inventifs ces anglais !
Je comprends mieux WATERLOO maintenant,
De retour à l’hôtel, j’ai dis a DOW - DOW qu’il était génial,
Pas DOUDOU,
DOW - DOW c’est très différent.
DOUDOU ça fait africain,
Sorte de grand sauvage qui sort de la savane habillé avec une peau
De panthère et qui pu le crottin d’éléphant.
DOW ! C’est très différent, il était anglais,
Il vivait sur PICADILLY STREET.
DOW était très beau mais pas trop,
L’expérience me fait choisir des hommes qui ont
Quelques cicatrices.
DOW était noir !!!, mais anglais !!!.
Quand il disait bonjour il enlevait ses gants.
HUM !!! DOW – DOW – DOW
Après la chasse aux canards, nous avons vécu 3 ans
De mariage parfait, mais DOW était tellement anglais
Qu’il dormait avec ses gants.
CANARDS, EPONGE, PALACE,
ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE,
MAIS PAS DU TOUT, C’EST POUR LE SOURIRE, C’EST L’EFFET JET – SET.
DOW adorait les canards et comme il avait sympathisé avec les chasseurs
On revenait souvent à CAYEUX dans la baie de SOMME, pour le repas des chasseurs.
Et à chaque fois, il rentrait à l’hôtel bourré comme un âne. Et à chaque fois nous
Nous faisions virer du palace pour tapage nocturne.
Mais comme nous étions prévoyants, on s’habillait avec les peignoirs éponges
Avant d’être foutu dehors.
Alors quand je dis CANARDS, EPONGE, PALACE, c’est pour aller plus vite,
Evidemment, placé dans un autre contexte, ça fait sourire, c’est jet – set.
page 33
Il était mon 7e
mari,
huuuum, DOW ! DOW !
Et moi j’étais sa 6e
femme.
Nous vivions dans la banlieue de LONDRES,
Dans une grand maison,
Les chambres étaient réparties sur 2 étages.
Sur la porte de ma chambre il y avait marqué ( SAMEDI )
Mais en réalité je le voyais beaucoup plus souvent,
Parce que, ( LUNDI )
Travaillait de jour et dormait la nuit,
( MARDI et MERCREDI ) étaient enceintes,
( JEUDI ) prenait souvent des vacances,
( VENDREDI ) avait souvent la migraine,
Et ( DIMANCHE ) c’était la salle à manger.
Evidement, notre mariage n’a duré que trois ans.
A raison d’une copulation par semaine,
Ça fait 156 bonnes raisons de divorcer,
Il faut me comprendre,
JE SUIS UNE FEMME.
D’ailleurs depuis mon divorce d’avec DOW
Je ne joue plus sur internet,
Fini la petite souris,
Fini les pastilles,
Fini les magazines,
Maintenant,
JE CHASSE LE CANARD DANS LA BAIE DE SOMME.
PASTILLE
HOTEL
BECASSE
FIN
Jean-Paul Olivier - 2003
page 34
Rappel :
"Je m'appelle Blanche comme neige" a été créée au Théâtre de poche à Toulouse et jouée, en
partie, durant le Printemps du Rire 2003. Ainsi, 2 ans après le succès de Mon canari se
savonne sous le douche, présenté à ce même Festival, une nouvelle œuvre était présentée
devant un vaste public.
Lors du Printemps du Rire 2003, ce monologue était en compétition pour le Trophée du Rire
dans la catégorie "théâtre". Si le "Trophée du Rire" ne lui a pas été attribuée, cette pièce a, en
revanche, obtenue une "Mention Spéciale" de la part du Jury.
Une mention exceptionnelle pour cette pièce qui révèle un réel coup de cœur de la part du
Jury du Printemps du Rire 2003 (Directeur du Jury : Gérard Coulon, Directeur du Service
Culturel de la Mairie de Toulouse).

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Blanchecommeneige

  • 1. JE M’APPELLE BLANCHE COMME NEIGE JEAN PAUL OLIVIER Année 2002
  • 2. Il y a la femme Il y a les femmes Il y a toutes les femmes Et il y a moi. Je sais Je suis une femme Je fais du social Je suis une femme d’aujourd’hui Libre et indépendante Je sais Ça fait très tendance quand on dit indépendante. Mais le fait de vivre, sans attache, Tout à fait sans attache, c’est génial Vous pouvez me croire Ou alors très peu attachée Une heure ou deux Une semaine ou deux Un mois ou deux Mais pas plus, après ça devient routinier Et moi, dès que je suis attaché, j’me détache Très facilement, un peu comme de la ficelle autour d’un rôti trop cuit. Aujourd’hui, c’est sûr, il faut être moderne, Mais je vous rassure, je n’ai pas toujours été comme ça, Ce fût un long travail, ça m’a pris des années pour en parler aussi librement. Maintenant que ma thérapie est finie, je ne suis plus très collante comme fille Je n’ai plus rien à voir avec une pouf ! Ça aussi c’est tendance pouf ! Je sais qu’il existe des femmes qui pensent qu’il existe des hommes Qui ressemble à du papier tue-mouche, mais moi, Je ne suis pas une mouche, je suis une fine mouche. page 2
  • 3. Comme je le dis souvent, Ce n’est pas parce qu’il y a un morceau de sucre sur la table Qu’il faut se précipiter dessus. Mais vous savez, le sucre, si on ne le mouille pas, il ne fond pas ! Ca me rappelle mon premier mari, KEVIN. Qu’est-ce qu’il était enfantin KEVIN. Il m’aimait ! Et je l’aimais depuis la maternelle. Nous avons commencé très jeune, mais la maîtresse était au courant pour notre flirt. Elle disait souvent à maman « votre fille ira loin, c’est une bonne petite » Alors j’ai épousé KEVIN ! C était normal, on se l’était promis quand on avait 5 ans. Sur les murs de sa chambre il y avait des portraits de moi partout, Partout, partout, j’étais son doudou ! DOW… (soupirs) hum DOW…DOW…DOW... Après notre mariage, le petit KEVIN me vouait un véritable culte ! Je dis petit par ce que qu’il était resté petit, Il jouait avec moi de la même façon qu’il le faisait avec son premier jouet. Vous savez bien, ce truc qu’on offre aux petits garçons quand ils ont 5 ans Heu, ce truc fétiche Heu, avec lequel ils s’endorment quand maman n’est pas là, heu Heu, vous ne voyez pas, aidez moi, heu Heu vous n’avez pas de gosses ? Heu…, oui c’est ça, un camion de pompier !!! Et bien avec moi c’était pareil ! Des bisous, des bisous, et hop ! Au lit ! On tire la couverture jusqu’aux oreilles et dodo. page 3
  • 4. Et oui ! C’était comme ça avec KEVIN ! J’avais beau faire pin-pon, pin-pon, Pin-pon toute la nuit, rien à faire, Quand un mec joue avec vous, et qu’il vous met le feu aux poudres Et qu’ensuite il n’est pas capable de sortir la grande échelle Pour éteindre le feu dans la cheminée J’peux vous dire qu’à la longue c’est un petit peu agaçant, . Bon d’accord Une femme ne doit jamais être pressée, elle doit agir en temps voulu A son heure ! Mon psy me dit souvent « BLANCHE, tu es en avance sur les autres » Et bien tant mieux ! C’est toujours ça de pris ! Mais en réalité rien ne presse ! Regardez-moi, en réalité, j’ai tout mon temps. (MIROIR – DOCTEUR) Ah ! Docteur !!! Je regrette sincèrement d’avoir vidé la salière dans votre aquarium. Je vous promets de ne plus recommencer, Maintenant, je sais, les poissons rouges ne survivent pas dans l’eau salée. Je pensais qu’ils étaient beaucoup plus résistants. Mais de vous à moi, on était encore loin du court bouillon ! Je plaisante docteur, c’est pour de rire !! PASTILLE, HOTEL, BECASSE (France GALL –poupée de cire, poupée de son) On pourrait croire que ça fait tendance, mais pas du tout, c’est pour le sourire, C’est l’effet JET-SET. J’aurais pu dire page 4
  • 5. CABAS, VILLE, GODASSE, On pourrait croire que ça fait tendance, mais pas du tout, c’est pour le sourire, C’est l’effet JET-SET. J’ai appris ça avec NORBERT, mon 5e mari, Du temps où j’étais mariée avec lui et avec… la JET-SET. Vive les femmes indépendantes, fini les petits déjeuners en tête- à tête Pris dans le fond de la cuisine entre la machine à laver qui tourne depuis 7 heures du matin Et la serpillière qui attend sagement qu’on veuille bien la promener Même le dimanche. PASTILLE, HOTEL, BECASSE, On pourrait croire que ça fait tendance, Mais pas du tout, c’est pour le sourire, C’est l’effet JET-SET. page 5
  • 6. (MIROIR – DOCTEUR) Je me rappelle docteur, maman faisait souvent du canard le dimanche Du canard à l’orange parce que c’est bon. Moi, personnellement, je ne sais pas faire le canard à l’orange Et mon DOW…DOW…s’en plaignait très souvent. Maman disait toujours que pour tuer un canard. il suffit de lui trancher le cou d’un bon coup de hache. Vous savez au début, ce n’était pas évident, Il y a toujours un moment d’hésitation Mais après quand vous avez la hache bien en main, Je peux vous dire que rien ne peut vous résister. Qu’es-ce que je me suis fait comme canards !!! L’expérience, il n’y a que ça qui compte dans la vie, Le reste on s’en fout ! L’expérience ça peut toujours servir dans la vie d’une femme !!! Par ce que vivre en tant que femme libre, c’est une lutte de chaque instant Il y a encore des hommes qui pensent qu’une femme qui prend la pilule est une femme névrosée. Ben oui !!! C’est comme ça, la pensée des hommes à parfois des limites. Ils n’imaginent pas deux secondes que si nous les femmes Nous prenons la pilule, c’est pour qu’ils ne se reproduisent pas. Une erreur dans la nature, ça suffit comme ça, Et puis la femme n’est pas une photocopieuse !!! Bon, d’accord, vous passez une soirée en compagnie d’HARRISON FORD Vous connaissez HARRISON FORD, oui, et bien il n’y a plus de problème Au bout de 5 minutes vous êtes enceinte jusqu’aux yeux. page 6
  • 7. Mais tous les hommes ne ressemblent pas à HARRISON FORD ou RUSSEL CROW Vous connaissez RUSSEL CROW, le beau gars, le gladiateur ! Ce qui veut dire les filles qu’il faut ouvrir l’œil et ouvrir le bon, Par ce que la réalité mes chéries est bien souvent cruelle. Après plusieurs années de mariage quand votre nounours sort de la salle de bain En pyjama à rayures et traînant ses savates sur le plancher Et qu’il se rapproche du lit la panse à l’air, et bien, Il faut avoir beaucoup, beaucoup, beaucoup de courage Pour jouer à la poupée ! Poupée, Poupée, Hé ! Hé ! Hé ! C était FRANCKY, mon deuxième mari Il m’appelait « poupée » et lui il s’appelait RAOUL, Mais je l’appelais FRANCKY Avec lui ce n’était pas triste, C’était cigarettes, whisky et petites tatas !!! Ça m’a coûté 3 ans de psychanalyse. Aujourd’hui, maintenant, là, devant vous, je peux en parler librement, Oui, oui, oui, 3 fois oui, J’ai épousé un homosexuel ! Vous devez vous dire, Mais comment une jeune femme comme elle a-t-elle pu Epousé un homosexuel !!! Ben voyez-vous ce n’était pas marqué sur son front, C’est pas comme le camembert où c’est marqué en gros sur la boite. FRANCKY était tellement beau garçon, la séparation a été douloureuse, C’est comme les bijoux de famille, on n’aime pas s’en séparer. page 7
  • 8. Alors j’ai tout pris sur moi ! Vous voyez, maintenant que j’y pense, C’est là l’erreur. Il était trop beau mon FRANCKY ! Mais ce n’est pas une raison pour tomber dans la délinquance morbide Et se taper des moches, des boiteux, des tocards, des poussifs. Tire-bouchon, pétard, on pourrait croire que ça fait tendance, Mais pas du tout, c’est pour le sourire, c’est l’effet jet-set. Et puis il y avait les enfants, parce que FRANCKY voulait des enfants Et moi, je n’étais pas contre. Alors nous avons fait des enfants ! Des jumeaux ! PAUL et VIRGINIE. En tant que mari, FRANCKY a été remarquable. Exemplaire, parfait, il adorait ses enfants. D’ailleurs, c’est lui qui en a eu la garde. Mais ne pensez pas que je suis une mauvaise mère, Ils reçoivent leurs cadeaux pour noël comme tous les autres enfants. D’ailleurs, on s’écrit très souvent, Ils vivent chez leur grand-mère à VICHY ; Unique mon FRANCKY, unique ! Du début jusqu’à la fin. Mais on ne pouvait plus vivre ensemble, ce n’était plus possible. Il faut me comprendre, je suis une femme, Avec des envies de femme, Avec des caprices de femme. Et puis un jour, il m’a présenté JULIEN, mon remplaçant Nous avons tout de suite sympathisé. On ne dirait pas comme ça, mais j’ai un côté bonne copine, Café - théâtre, art- déco, musique… et en plus, ils ont adorés Mais vraiment adorés, mon nouveau copain. page 8
  • 9. Pourquoi les hommes sont-ils si différents des femmes ? Pourquoi c’est toujours un homme qui épouse une femme Et jamais le contraire. Et dire que nous sommes fait pour nous entendre, nous nous aimer, Pour partager les bons moments de la vie. Je dis les bons moments parce que les mauvais on n’est pas obligé d’en avoir. Moi par exemple quand je vis avec un homme, Ce n’est que pour les bons moments : Je ne lave pas ses chaussettes, et la poubelle… S’il ne veut pas dormir à côté eh bien c’est lui qui la descend. Vous savez la vie c’est simple comme bonjour, Il suffit juste de leur apprendre à parler : Quand une femme vit avec un homme c’est pour le meilleur, Le pire c’est pour les autres. Aujourd’hui, les femmes travaillent. Elles travaillent même beaucoup. Et quand je dis beaucoup, c’est beaucoup. 8 heures au bureau, plus 8 heures à la maison. Comme je le dis souvent seul un homme peut faire les 35 heures. Ce qui veut dire que nous les femmes on a pas le temps d’avoir Une limace entre les jambes qui nous empêchent d’avancer ! Et puis sincèrement, le mariage, ce n’est pas fait pour arranger les choses. Il suffit de voir le même bonhomme après 10 ans, après 15 ans, disons 20 ans De mariage, mais c’est plus des abdominaux qu’in a le don juan, C’est une vieille boite à ragoût, une timbale à cassoulet, 100/100 jus de canard. Et en plus in aime le foot, que grand bien lui fasse, Mais on voit bien que ce n’est pas lui qui court après le ballon. Oh !!! Imaginez une seconde, je dis bien une seconde, Le stade de France avec 1 boite de cassoulet sur chaque fauteuil, Entre ceux qui pètent les fayots et ceux qui rotent le porc, Bonjour l’ambiance !!! ALLEZ SAUSSICE, ALLEZ SAUSSICE, ALLEZ ALLEZ SAUSSICE, ALLEZ SAUSSICE, ALLEZ Et où il est le gros bedon à sa mémère !!! page 9
  • 10. Tout ça pour vous dire qu’un homme peut partir A la dérive plus vite qu’un bateau. Le mieux c’est encore de le laisser partir à la dérive. Si vous avez eu 3 gosses, et bien c’est lui qui porte le 4èime. Il aura beau faire le chien de Pâques à Toussaint, Il n’accouchera jamais, faites-moi confiance ! Si vous êtes lucide, vous l’égorgé dans son sommeil, Vous le découpé en tranche et hop, hop, hop, Au congélateur, ça vous fait de la bouffe pour tout l’hiver. Mais non, je plaisante, vous divorcez, c’est plus simple. Ensuite vous passez une annonce dans le chasseur français, Vous testez les candidats et vous gardez le meilleur, Le champion toutes catégories. Je vois quelques sourires, vous pensez que le suivant Etait comme l’ancien, et bien pas du tout ! Je suis sorti avec un super rugbyman, 1m90, 110kg, Un dur de dur, un coriace mais très gentil au lit. BENJAMIN…BIJOU !, il s’appelait BENJAMIN BIJOU !!! C’était son vrai nom, parce que de nos jours, il y a des tas de sportifs qui changent leurs noms pour des contrats publicitaires, Ça se vend mieux, surtout dans le foot, et ça doit rapporter un max Parce que sur toutes les chaînes de télévision, il y a du sportif Qui grignotent du biscuit. Mais mon BENJAMIN, ce n’était pas dans sa nature. Bon d’accord, je vous fais une confidence, son meilleur pote SEBASTIEN qui joue avant centre vit depuis 5 ans avec THIERRY Qui lui est pilier droit. Mais il ne faut pas généraliser, ils ne sont pas tous Comme ça dans le rugby. BIJOU et moi sommes restés mariés 2 ans. Nous, nous sommes quittés Pour un rien, je ne voulais plus de la troisième mi-temps à la maison. Tous ces hommes qui sortaient de la douche complètement nus Me rendait folle, non seulement ça me rendait folle, Mais mon BENJAMIN ça me le mettait k.o, pour le reste de la semaine. Ce n’est pas la peine d’être mariée avec un super étalon si vous ne pouvez pas Faire quelques séances d’équitations ? C’est comme pour le poney club, avec la carte d’abonnement vous consommez jusqu’au dernier jour. C’est humain non ? page 10
  • 11. En tant que femme j’ai préféré vivre avec un rugbyman Plutôt qu’avec un militaire. D’ailleurs quand le choix c’est présenté j’ai suivi les conseils de maman, Maman a toujours raison : C’est normal, maman a été femme avant moi ! Elle a beaucoup milité pour la libération de la femme, A l’époque où l’on militait ! Aujourd’hui, elle marmite. Je suis d’accord, c’est pas pareil, mais ce n’est pas la même époque. La femme d’aujourd’hui a perdu la notion de la bouffe, Mon rugbyman adorait la bonne bouffe, Mais ça ne posait aucun problème, c’était lui qui faisait la cuisine. Entre un rugbyman et un militaire, il ne faut pas hésiter, Prenez un rugbyman, c’est un conseil d’amie. Parce qu’un militaire ça ne cuisine pas, ça commande. De toute façon, à la maison, c’est moi qui porte la culotte, C’est comme au cirque, je claque des mains est tout s’organise. Avec BENJAMIN, ça m’a pris 2 mois pour le dressage Dès que je l’ai eu bien en main, il n’y avait plus de problème. Je frappais une fois des mains, il me demandait ce que je voulais, Je frappais deux fois des mains, il m’achetait ce que je voulais. Quand on s’est rencontré BIJOU et moi, il m’a dit de suite : (Si tu veux vivre avec moi et que ça marche longtemps entre nous, Il faut partir sur de bonnes bases !) Là, il m’a expliqué toute sa théorie, ça ne tenait qu’en une seule phrase Mais il la répétée plusieurs fois Ensuite je l’ai pris par la main, je l’ai conduit dans la chambre, et là, Je lui ai expliqué la mienne. Et pendant 2 ans de mariage ce fut : CLAC ! CLAC ! PASTILLE, HOTEL, BECASSE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE, MAIS PAS DU TOUT, C’ EST POUR LE SOURIRE, C’ EST L’ EFFET JET- SET N’oubliez jamais mes chéries, vous avez tous les défauts, Même si vous êtes parfaites, même la plus belle des filles est une pétasse Et je ne vous parle pas des autres. page 11
  • 12. Souvent mon psy me dit (Pense à DIEU, BLANCHE, DIEU c’est bon pour toi !) Parfois même pour me rassurer en tant que femme, je dors avec mon psy. Ca aussi c’est important pour l’épanouissement de la femme que je suis, Et puis mon psy est vraiment un homme parfait, C’est presque DIEU !! Parce qu’un homme ne veut pas une femme, il veut toutes les femmes ! Il faut être inventive, il faut déployer des trésors d’imagination, pour plaire, Pour émouvoir, pour garder un homme. Parce que vous voyez mes chéries, un homme dans une conversation de femmes, C’est amusant, c’est drôle, surtout aujourd’hui avec les mœurs anciennes Qui nous envahissent, on se demande toujours si se sont de vrais… hommes ! ( C’est comme pour les cyprès, ils sont parfois si loin que d’ici on ne sait si s’en sont ! ) Surtout que nous les femmes, nous n’avons pas a nous gêner, Avec tout ce que l’on sait pris dans la gueule pendant des années. Quand je dis cela, c’est drôle, je pense à NORBERT mon 5ème mari, Il écoutait très souvent cette émission très populaire, très, très culturelle Tellement relle de chez relle que le cul n’était pas facultatif. « LES GROSSES TETES » Faut voir ce que les femmes se sont prises qans la tronche par tous Ces mecs prétentieux, vantards, machos et putassiers ! Y en a qu’une Qui a survécu, c’est AMANDA LEAR, mais elle c’est normal, C’est une femme avec un cerveau d’homme : page 12
  • 13. Mais les autres femmes, c'est-à-dire, vous, moi, Tous les jours nous avons été : FEMME, chenille, pastille, pacotille FEMME, hôtel, vaisselle, poubelle FEMME, essuie-glace, godasse, bécasse FEMME, boulot, frigo, mégot FEMME, absente, indécente, évanescente FEMME, érotique, plastique, hystérique FEMME, tragédie, égérie, décatie FEMME, dortoir, désespoir, FEMME suppositoire FEMME, d’apparat, tracas, cabas FEMME, éclipse, caprice, complice FEMME, caresse, express, compresse FEMME, culbute, FEMME bahut, FEMME scorbut FEMME, parasite, église, factice FEMME, dépanneuse, FEMME emmerdeuse, FEMME couveuse. page 13
  • 14. Et avec tout ça, pas un mot d’amour à part couveuse. Et en plus il faut rester aimable, Parce que les filles, si vous dites : « enceintes, moi jamais » On vous traite d’ingrates ! Faut voir le comportement de certaines belles-mères, en même tant Qu’elles vous embrassent la joue, elles vous caressent le ventre. Comme je le dis souvent, elles vous ouvrent leurs portes, elles vous reçoivent A table, mais en échange il faut pondre !!! Maintenant que j’y pense PHILIPPE BOUVARD ressemble beaucoup A mes belles-mères, voilà pourquoi je n’écoute jamais la radio. Vous pensez que je suis folle, si je le vois bien, Vous pensez que je suis folle, mais pas du tout, Je ne suis pas folle, je suis une femme moderne, Tenez, regardez dans ma valise, j’ai tout ce qu’il faut Pour ne pas devenir folle, et puis ma thérapie est finie. C’était la phrase préférée de mon JEAN JACQUES, mon 4ème mari, Il me répétait sans cesse : (Mais non BLANCHE, tu n’es pas folle, t’es juste un petit peu fatiguée ) Avec lui c’était trop génial, il était tout le temps à la maison, Et je ne vous parle pas de tous les avantages sociaux que j’ai eu grâce à lui. Oh !!! Il connaissait toutes les astuces mon JEAN JACQUES ! Ce fut vraiment la belle vie pendant 4 ans, 5 ans, 3 ans, 4 oui c’est ça pendant 4 ans PASTILLE, HOTEL, BECASSE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE MAIS PAS DU TOUT, C’EST POUR LE SOURIRE, C4EST L’EFFET JEST-SET Et puis un jour il y a eu le passage aux 35 heures. Je dois reconnaître qu’in n’était pas préparé à ça mon JEAN JACQUES ; D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi l’état n’a pas apporté Une aide, un soutien psychologique aux fonctionnaires pour les aider au Passage des 35 heures. page 14
  • 15. PASTILLE, HOTEL, BECASSE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE, MAIS PAS DU TOUT. Quand mon JEAN JACQUES et moi avons fait notre voyage de noce, Nous avions choisi un charmant petit village dans le CANTAL, Là où vit la mère de mon JEAN JACQUES MADAME PASTILLE, hôtel de le bécasse ; Alors quand je dis PASTILLE, HOTEL, BECASSE, c’est pour aller plus vite. Evidement, placé dans un autre contexte ça fait sourire, c’est jet-set. Parce que les 35 heures c’est bien beau, mais mon JEAN JACQUES Ne comprenait pas qu’il lui faille passer une journée de moins à la maison. Il ne pouvait plus aller si souvent dans le CANTAL voir sa mère, et ça, Il n’a pas supporté, mais pas du tout, ça l’a tué mon JEAN JACQUES, les 35 heures. Ses potes de bureau étaient peut-être plus forts, avec un entourage familial plus Soudé, mieux entourés devant l’adversaire. La mère de mon JEAN JACQUES, elle vivait dans le CANTAL, à 300 k m, Ils avaient beau se téléphoner tous les jours, ça n’a pas suffit. Il était tellement gentil ; Tellement dévoué, tellement plein d’astuces, pour moi comme pour les autres ? Vous comprenez il était tellement pur. CANARDS, EPONGE, PALACE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE, MAIS PAS DU TOUT, C’ EST POUR LE SOURIRE, C’ EST L’ EFFET JET – SET. page 15
  • 16. Les potes de mon JEAN JACQUES ont suivi des stages de mise en pratique, Après les 32 heures, ils sont passés à 33 heures, à la rentrée prochaine Ils commenceront les 34 heures. Mais mon JEAN JACQUES, c’était un pur, Un combattant, un rebelle syndicaliste de la première heure. Il arrivait de la fête de la bière de MUNICH, et moi j’arrivais D’une kermesse de DEAUVILLE ? On s’est rencontré par hasard Dans un meeting de la fête de l’huma ! Ca aussi c’est l’effet jet - set Ce besoin de faire la fête, ce besoin de communiquer avec les autres. J’aimais bien son esprit contestataire, un vrai fonctionnaire. Et bien son cœur a lâché ! Bien sûr que je suis triste, d’ailleurs chacun a les émotions qu’il mérite. Mais personne ne pouvait prévoir une réaction aussi foudroyante. Tout ça c’est à cause de la télé oui c’est à cause d’elle Qu’il est mort mon JEAN JACQUES. Il était tranquillement assis avec son petit plateau sur les genoux, Parce que chez nous, nous ne mangions pas dans la cuisine, Nous on pique – niquait dans le salon ( c’était plus cool ) Et bien quand le porte parole du gouvernement eut fini son annonce Pour officialiser le passage aux 35 heures, PAF ! Le cœur de mon JEAN JACQUES a lâché. PAF ! PAF ! PAF ! JEAN JACQUES PAF ! Mais alors !!! Il ne saura jamais si la sœur de MIKI, vous savez la cousine de MASON, Mais si vous connaissez, elle joue dans les feux de l’amour, Et bien il ne saura jamais si elle sera enceinte ! Tout ça à cause des 35 heures. page 16
  • 17. Parfois mon docteur me dit : « Pense à ta reconversion BLANCHE C’est bon pour toi les médecines douces » Souvent même pour me rassurer en tant que femme, Je dors avec mon docteur. Ca aussi c’est important pour l’épanouissement de la femme que je suis ! Et puis mon docteur est tellement gentil, je peux lui dire tous mes secrets, Comme à l’ange GABRIEL, ah non ; pas lui, pas GABRIEL, c’est le jardinier A lui je ne lui dis rien du tout c’est un vrai sans queue, ni tête. Mais tous les hommes ne sont pas aussi fragiles que mon JEAN JACQUES J’en ai connu un qui ne connaissait pas le mot travail. Il était passé directement Du statut d’étudiant multirécidiviste à celui de jet-setter. NORBERT mon 5e mari ! Ah le con ! ! ! Indécrottable ! ! !, parce que indécrottable rime avec portable Un accro de la téléphonie mobile, J’ai remarqué que certains hommes tiennent leur portable Comme s’ils tenaient une bite. Si c’est pas une obsession ça, cette petite manie de téléphoner pour ne rien dire. On dirait une petite incontinence, et je l’enlève et je le remets, et je l’enlève et je le remets, et je l’enlève et je le remets, jusqu’à ce qu’ils ressentent cette petite vibration jubilatoire. Je ne vous parle pas des cambrioleurs parce que pour eux c’est vital, C’est leur boulot, bisness, bisness, Et puis il faut bien qu’ils continuent à jouer au chat et à la souris avec la police. Les accros du portables ne téléphonent pas n’importe comment : d’abord le lieu ; Il faut qu’il y ait du monde, du public, de la vitalité pour la motivation, (terrasse de bar, bus, trains, toilettes publiques) Pour utiliser son portable, il faut être vu, c’est important pour l’utilisateur. Moi j’en ai connu un qui se téléphonait directement chez lui, à lui-même, à son répondeur. ( si, si, ça existe ) En réalité je n’ai pas épousé un homme, non ! J’ai épousé un téléphone portable Au bout du quel il y avait un homme, et croyez – moi, c’est pas la même chose. page 17
  • 18. Et j’appelle pour un oui, et j’appelle pour un non. Un jour j’ai surpris NORBERT en train de fantasmer sur le calendrier des PTT. En compagnie de son pote PIERRE ANTOINE. Faut croire qu’il existe des prénoms féminins qui encouragent les érections téléphoniques. Moi par exemple j m’appelle BLANCHE, c’est clair, sans équivoque, Je sais que sexuellement ce n’est pas torride. BLANCHE, ça fait neige Ça fait fille froide, et j’en passe. Même quand j’essaie de démontrer Le contraire après plusieurs TEQUILAS frappés. Quand on s’appelle BLANCHE, on s’appelle BLANCHE ! Et on ne peut pas lutter contre les GINETTE, Les JOSIANES, Les MARTINE, Les BERNADETTE, Les VERONIQUE nique – nique, Les FERNANDE, Les GERMAINE, Les MARCELINE, Les AUGUSTINES, Les BLANDINE que l’on butine, On ne peut pas lutter contre les LEA, Les ZITA, Les CLARISSE, Les ROSELINE, Les SABINE que l’on nique, Les LUCIENNE, Les MARIELLE, Les CHARLOTTE, Les SOPHIE, Les AGNES que l’on fesse, Les NINA, Les LOUISA, Les PHYLLIS, Les GLAWDIS, Les AIMEE que l’on a baisé. page 18
  • 19. Vous savez, NORBERT, c’était le genre grande gueule, alors au téléphone Il a dû en rajouter un max pour faire mousser son pote au bout du fil. Mais entre nous ce n’était pas terrible, Et puis NORBERT dormait avec son portable, NORBERT faisait l’amour Avec son portable. Et comme il en possédait plusieurs de différentes marques, De différentes couleurs, parfois certaines nuits, J’avais l’impression de dormir dans un club échangiste. « Allô, oui , bouge pas, allô, oui, je vais jouir, ah ! C’est fait, J’allume une cigarette, on rappelle. Mariée en août, divorcée en septembre, Et en octobre, j’ai rencontré mon 6e mari, C’est pas beau la vie ? CANARD,EPONGE, PALACE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE MAIS PAS DU TOUT, C’EST POUR LE SOURIRE, C’EST L’EFFET JET – SET. NORBERT était du genre grande asperge, habillé en noir et blanc. Il portait de larges Chemises blanches ouvertes jusqu’au nombril, style nouveau philosophe, Genre B.H.L. Après notre séparation, j’ai retrouvé par hasard le journal intime du NORBERT. Croyez moi, c’est très amusant de lire les pensées profondes d’un homme Qui est passé en courant d’air dans la vie la plus intime d’une femme. C’est comment vous dire, presque une dédicace posthume. Je vais vous en lire quelques unes ! (lecture au choix suivant les soirées entre 5 et 10) page 19
  • 20. FEMME CHENILLE Pour celles qui ont toujours un temps de retard, même au boulot FEMME PASTILLE Très facile à reconnaître, elles ont toujours une pastille de menthe collée sur le dentier pour masquer les odeurs d’ail FEMME PACOTILLE Toujours à courir dans les galeries marchandes Toujours à l’affût du gros bijou, à 1 euro 26 FEMME HOTEL De toute façon depuis que le monde est monde, il y en aura Qui dormiront ailleurs que chez elles FEMME VAISSELLE Pour toute les femmes qui n’ont pas encore de lave – vaisselle Incorporé dans leur nouvelle cuisine FEMME POUBELLE Les statistiques ont démontré depuis longtemps que les hommes vont se coucher les premiers pour ne pas encombrer les femmes dans leurs tâches ménagères FEMME ESSUIE – GLACE C’est comme pour le tennis, mais dans les rayons des supers marchés FEMME GODASSE Pratique pour faire les courses FEMME BECASSE Ne pas tirer après la chasse FEMME BOULOT Eh oui c’est comme pour les hommes, quand elles rentrent du travail Elles ont aussi le droit d’être crevé FEMME FRIGOS Les statistiques ont démontré depuis longtemps que Ce sont les femmes qui remplissent les frigos page 20
  • 21. FEMME MEGOT Pour celles qui se réchauffent les lèvres en fumant n’importe quoi FEMME ABSENTE Il y a des hommes qui s’imaginent que si leurs femmes ne dorment Pas chez elles, c’est qu’elles dorment chez leur mère FEMME INDECENTE Pourquoi garder un vêtement alors que c’est si simple de l’ôter Surtout quand il fait chaud FEMME EVANESCENTE C’est comme la fumée de cigarette, On la voit, on la voit plus FEMME EROTIQUE Oui c’est moi FEMME PLASTIQUE Indispensable pour continuer à faire (jolie) Remarquez il y a de plus en plus de femmes siliconées, généralement Ça va de paire avec l’installation des airbags dans les voitures, pour Les mecs accros de sensations ( fortes ), ça leur permet de piloter leur Femme sans prendre de risques en terrains glissants, la ceinture de sécurité n’est pas obligatoire au plumard FEMME HYSTERIQUE Sans commentaire FEMME TRAGEDIE Si, si, coméchiant(é), tragéchiant(é) Comme à la SCALA DE MILANO, si FEMME EGERIE En trois syllabes, alors que boudin n’en prend que deux FEMME DECATIE Femme bien mûre, non fertile FEMME DORTOIR Bonne dormeuse, mais pas pantouflarde page 21
  • 22. FEMME DESESPOIR Genre cocker aux yeux bleus, idéal pour collecter des fonds FEMME SUPPOSITOIRE Acariâtre, pingre même dans leurs pets FEMME D’APPARAT Partout où il y a du cocktail, ça bouffe à l’œil, midi et soir FEMME TRACAS Toujours élégante dans l’annonce de catastrophes, Genre ROGER GIQUEL, mais en tailleur CHANEL FEMME ECLIPSE Dans le genre cadre dynamique entreprenante Jamais disponible, ça frôle à 100/100 la crise d’adultère FEMME CAPRICE Jamais satisfaite FEMME COMPLICE En un seul mot, tu prends, tu jettes FEMME CARESSE Pour celle qui n’en reçoivent jamais FEMME EXPRESS Style cheval de course, la jambe haute et le mollet ferme, Idéale pour la randonnée ( colchiques dans les prés, lalilalilala ) FEMME COMPRESSE C’est comme complice, en un seul mot Tu prends et tu gardes FEMME CULBUTE Toujours couchée, toujours disponible, jamais fatiguée FEMME BAHUT 115, 115, 115 FEMME SCORBUT Economique, ça ne mange pas page 22
  • 23. FEMME PARASITE Il y en a une dans chaque immeuble, elle se faufile partout Même dans les boites aux lettres FEMME EGLISE La pire FEMME FACTICE Tellement tout ce que je n’aime pas FEMME DEPANNEUSE Ça c’est la bonne copine qui couche avec votre mari, Pour lui rendre service, Quand vous êtes en vacances à la mer avec vos enfants FEMME EMMERDEUSE Ça existe mais je ne mange pas avec FEMME COUVEUSE Indispensable pour la reproduction des hommes (énumération des maris) 1-KEVIN …PAF ! 2-FRANCKY …PAF ! 3-BENJAMIN… PAF ! 4-JEAN JACQUES… PAF ! 5-NORBERT …PAF ! 6-(soupir) …PAF ! 7-(soupir)… PAF page 23
  • 24. Quand une femme vit à 100 à l’heure sa vie de femme, Il lui arrive parfois d’être désappointée. C’est normal Avec toutes les nouvelles technologies qui sont mises à sa disposition La femme n’a pas toujours le réflexe de mettre le pied sur la pédale de frein. La vie d’aujourd’hui, c’est un peu les 24 heures du MANS ou le Grand prix d’AMERIQUE. Il faut aller toujours plus loin, Toujours plus vite, courir après les performances. Le plus beau mariage, Le mari qui rapporte le plus de fric à la maison, Le gosse le plus intelligent, Le meilleur jardinier, La meilleure belle – mère, La meilleure voisine, ben oui, parfaitement, ça compte Aussi dans la vie d’une femme d’avoir une voisine ultra top. A supposer que votre mariage soit ultra merdique, Que votre gosse soit un gros nul, Que votre mari soit chômeur professionnel, Que le jardinier ne fasse pas la différence entre un melon Et une citrouille, Que la bonne couche avec votre père Et que votre belle – mère soit une pintade label rouge ? Je vous assure que la petite tasse de thé à 17 h chez votre voisine Ultra top, c’est ce qui peut vous arriver de mieux si vous avez oui à toutes les cases du programme. Moi par exemple, ma voisine, je la connais depuis l’école primaire ; Avec le temps ça crée des liens, on finit par se rendre visite, on échange Une tranche de pain, du sel. Au fil du temps nos appartements n’ont plus De secrets ni pour l’une, ni pour l’autre. C’est à cela que l’on reconnaît Une bonne voisine. La mienne s’appelle MEGA JAUNE parce qu’elle adore le jaune, De janvier à décembre elle s’habille en jaune, de la petite cuillère A l’abattant des chiottes, du jaune, du jaune, du jaune. page 24
  • 25. NORBERT, mon 5e mari, disait toujours : « Ha ! Ce qu’elle est bonne la voisine ! ) et moi je disais : « laquelle » et lui répondait : « la jaune » et moi je disais : « pourquoi ? » et NORBERT répondait : « parce que chez la jaune même en plein nuit la lune brille comme le soleil » Que voulez – vous, une fille dont les parents on passé Les ¾ de leur vie dans l’armée du salut ne peu que rendre service. Mon docteur m’a bien fait comprendre que la femme libérée Que je suis a le droit d’avoir la migraine, ce n’est pas défendu Que je sache. D’ailleurs, je n’en ai jamais voulu, ni à NORBERT, ni à MEGA JAUNE, La femme que je suis à droit aussi aux 35 heures Même pour les services de nuit. On ne plaisante pas avec ça, surtout si vous suivez une thérapie, Ou si vous avez l’intention d’en suivre une. Laissez tombez les tests dans les magazines, Ce n’est pas comme le loto, ça ne rapporte rien, Non seulement vous pouvez perdre la santé, mais en plus Vous pouvez y perdre la tête ! page 25
  • 26. Et c’est comme ça que j’ai rencontré mon 6e amour, En plein mois de décembre dans la baie de SOMME ; J’avais le doigt gelé sur la gâchette de mon fusil, Prête à tirer les canards, quand tout à coup, Le pote qui était couché sur la dune, à 5 mètres m’a dit : « Tu veux que je te réchauffe petite » J’ai fait celle qui n’avait rien entendue. J’ai fait comme mon chien j’ai baissé l’oreille, on ne sait jamais. J’étais couché sur le sable, sous une bâche, parce que Dans la baie de SOMME en décembre on se les gèle, Et puis, j’avais un fusil entre les mains et là, ça change tout. Car une femme armée peut – être dangereuse, Quand tout à coup, j’ai senti sa main gauche Sur ma fesse droite, comme quoi, La chasse aux canards vous fait vivre des vertiges incroyables. Pendant 20 secondes, disons 2 bonnes minutes, Je me suis demandée si ce n’était pas les effets du calva Dans ma bouteille thermos. Comme mon doigt n’était plus tout à fait gelé sur la gâchette J’en ai profité pour ôter le filet de camouflage De l’intrépide chasseur et là, surprise, VALERIANE. Comme le froid était intense, elle m’a proposé de prendre Un godet de vin chaud dans sa maison de COMPIEGNE, Une sorte de grand loft 600 m2 sur 2 étages. Après le vin chaud et le bain moussant, Après les vertiges de la chasse, après les vertiges de l’amour, Nous sommes parties tout naturellement en discothèque A DEAUVILLE. PASTILLE, HOTEL, BECASSE, ON POURRAIT CROIRE QU CA FAIT TENTANCE, MAIS PAS DU TOUT, C’EST POUR LE SOURIRE, C’EST L’EFFET JET – SET… page 26
  • 27. Et là il s’est passé quelque chose d’intense entre nous, Un coup de foutre inexplicable, Après la boite, Nous avons laissé la PORSCHE Nous conduire au cœur de la nuit magique. Nous étions invités à des raves, Musiques, champagne, jusqu’au levé du soleil, Un vrai conte de fée. Nous avons été les premières à nous pacser, Mon Dieu quelle fête. Inoubliable, Je sais, c’est très jet – set. Je sais, je suis très imprégnée de lecture populaire, Genre (VOICI, GALA, LE CHASSEUR FRANÇAIS) Mais avec VALERIANE, ce fut vraiment la vie rêvée, Du matin au soir et du soir au matin, Du matin au matin. Mais il faut que je vous dise un truc de vrai. On ne vivait pas à 100 à l’heure tout le temps, Entre la bouteille de champagne à l’ANGE BLEU Derrière l’OPERA, et le petit verre de rhum Chez PEPETTE derrière la place CLICHY Faut dire la vraie vérité. On se faisait chier, On s’emmerdait On restait là suspendues à la fenêtre, comme des morues, A attendre le facteur, tout ça pour une invitation chez Tartenpion. Je ne vous dis pas quand l’invitation était bonne, oulala dis donc ! Je me rappelle qu’après la savonnette la chose la plus importante, C’était de trouver des fringues convenables. Qu’est – ce que c’était bon !!! page 27
  • 28. A me voir ainsi dans cette chambre en peignoir éponge, Vous pensez peut-être que je suis une accro du bistouri, Et que ça fait 20 ans que je viens dans cette clinique, Toujours dans la même chambre comme d’habitude, Et que je change de visage après chaque divorce, Et qu’aujourd’hui encore on va me tirer la peau Dans cette chambre de clinique qui empeste la javel, Où je passe des jours à manger des pastilles pour retendre les muscles, Devant un tas de valises qui me rappelle ma vie, mes emmerdes. Je dois vous paraître un peu fofolle de vouloir faire plus jeune. Comme je l’ai toujours dis, s’ils m’ont quitté un jour Et que l’on ne retrouve pas de trace d’eux, personnellement, Je ne suis pas fautive. Mais il était hors de question de garder tout le monde à la maison, Il fallait bien qu’ils s’en aillent pour faire de la place aux autres. Le seul que la police a pu identifier, c’était mon JEAN JACQUES, Mais pour lui ce fût facile, ils l’on retrouvé mort Dans le joli canapé que sa mère nous avait offert. Madame PASTILLE, vous savez PASTILLE, HOTEL, BECASSE, On pourrait croire qu’elle était triste, mais pas du tout, Elle n’a rien perdu dans cette affaire, Parce que le même jour, je lui ai rendu et son fils et son canapé. page 28
  • 29. MIROIR / DOCTEUR Pendant dix ans mon psy m’a dit : « BLANCHE, il faut que tu oublies toutes ces années cruelles. Tu t’accroches à un monde qui ne veut plus de toi. Il faut que tu analyses ce sentiment de rejet, Sinon, jamais tu ne pourras revivre une nouvelle histoire d’amour. Tu es forte BLANCHE, tu dois briser tes chaînes. Je sais que tu peux le faire. Tu dois le faire. Maintenant tu peux le faire. Je sais que tu es forte BLANCHE, Tu dois vaincre pour aller plus loin. » Mais comment repartir à zéro quand : on a jamais travaillé de sa vie. Ce n’est pas de ma faute à moi, si je suis une PICASSIETTE, la LANDRU des petits fours, la CALLAS du shopping, la DANTON des supers marchés. PASTILLE, HOTEL, BECASSE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE, MAIS PAS DU TOUT. page 29
  • 30. Quand VALERIANE montait dans sa voiture, Avant même de mettre le contact, elle prenait toujours Une pastille de menthe dans la sachet qui traînait dans la boite à gants. VALERIANE partait souvent 2 ou 3 jours pour son travail, Soit à PARIS soit à BRUXELLES. Et un jour, je me suis aperçu qu’elle mangeait des bonbons à la fraise. Tout de suite, je n’ai pas compris ce qui ce passait, Parce que VALERIANE disait tout le temps que j’étais fraîche comme Une pastille de menthe. Alors quand je l’ai vu acheter un deuxième paquet de fraises, Mon sang n’a fait qu’un tour, Et quand BLANCHE a des doutes rien ne peu lui résister. PARIS tremblait et BRUXELLES ( bruxellait). Elle a pris l’avion, j’ai pris la PORSCHE. Finalement on s’est retrouvé devant le même hôtel, A PARIS rue de COURCELLES, Mais elle n’était pas seule la salope, Elle était accompagnée d’une bécasse blonde décolorée, Genre BARBIE MONOPRIX. Mais pas folle la guêpe, j’ai du vécu, Je sais reconnaître quand il y a tromperie Et dans ce cas précis il y avait tromperie. BLANCHE a vu noir. Alors quand je dis PASTILLE, HOTEL, BEACASSE, C’est pour aller plus vite, Sinon placé dans un autre contexte, ça fait sourire, C’est l’effet jet – set. page 30
  • 31. A me voir ainsi dans cette chambre Vous pensez peut –être que je suis une criminelle, Et que j’ai passé 20 ans derrière les barreaux d’une prison Pour avoir supprimé les 7 personnes qui ont partagé ma vie de femme. Et qu’aujourd’hui, on me libère pour bonne conduite Que je suis une pauvre conne, dans une chambre d’hôtel, Qui sent la naphtaline, Qui mange des pastilles, devant un tas de valises, Qui lui rappelle sa vie, ses emmerdes. Comme je l’ai toujours dis, s’ils m’ont quitté un jour Et que la police n’a jamais pu découvrir de trace d’eux, Personnellement, Je n’y suis pour rien. Le seul que la police a pu identifier c’était mon JEAN JACQUES, Mais lui ce fût normal, ils l’on retrouvé mort dans le joli canapé Que sa mère nous avait offert. Et un jour, vous vous réveillez dans une grande chambre qui n’est pas la votre, Habillé avec un peignoir blanc qui n’est pas le votre. Après la grande promenade dans le jardin, On vous donne des tas de bonbons de toutes les couleurs, et là, Vous vous sentez bien, bien, tellement bien, Que vous dormez jusqu’à la prochaine promenade. Moi ce que j’ai préféré dans ce programme vacance, Ce sont les 12 dernières semaines, car vous rencontrez Une coordinatrice de management. C’est comme une technicienne de surface mais avec le bac. J’étais sa petite souris préférée !!! Elle m’a appris comment faire pour dialoguer sur internet. Alors j’en ai profité un maximum. Après ces grandes vacances J’ai continué chez moi à jouer sur internet et c’est comme ça que J’ai rencontré celui qui allait devenir mon 7e et dernier mari. ; page 31
  • 32. Pendant 6 mois nous avons échangé des e – mails, Notre vraie première rencontre fut surprenante, Nous avons choisi un petit village anonyme de la FRANCE profonde. Lui il vivait dans la grande ville de LONDRES, Moi, je vivais à l’époque à PARIS. Alors nous avons choisi un village rien qu’à nous, On a fait 40/60 pour le voyage. 40 pour moi et 60 pour lui afin qu’il conserve une petite satisfaction masculine. Ce fut CAYEUX dans la baie de SOMME, en plein hiver. Nous avons fait de longues promenades sur la plage, Faut dire qu’en plein hiver, à part un con d’anglais Et une parisienne émotionnellement fragile, Personne ne se promène à CAYEUX. L’air était frais et l’eau était bonne, Mais nous nous sommes pas baigné, Parce que DOW ne voulait pas déranger les canards. Il me disait : « regarde les petits coin –coin » Et là je ne sais plus trop bien ce qui s’est passé, 50 chasseurs nous sont tombés dessus Enfin quand je dis dessus, à côté. Ils étaient terrifiants, armés jusqu’aux dents Avec leurs fusils para commando. Sincèrement j’ai eu très peur Mais DOW a eu une idée de génie, Il a… !, Il a… !,C’est pas facile à dire, Il a ouvert sa braguette !!! Et bien là les 50 chasseurs Ont compris qu’ils n’étaient pas de taille à lutter Même avec leurs fusils. page 32
  • 33. Qu’est – ce qu’ils sont inventifs ces anglais ! Je comprends mieux WATERLOO maintenant, De retour à l’hôtel, j’ai dis a DOW - DOW qu’il était génial, Pas DOUDOU, DOW - DOW c’est très différent. DOUDOU ça fait africain, Sorte de grand sauvage qui sort de la savane habillé avec une peau De panthère et qui pu le crottin d’éléphant. DOW ! C’est très différent, il était anglais, Il vivait sur PICADILLY STREET. DOW était très beau mais pas trop, L’expérience me fait choisir des hommes qui ont Quelques cicatrices. DOW était noir !!!, mais anglais !!!. Quand il disait bonjour il enlevait ses gants. HUM !!! DOW – DOW – DOW Après la chasse aux canards, nous avons vécu 3 ans De mariage parfait, mais DOW était tellement anglais Qu’il dormait avec ses gants. CANARDS, EPONGE, PALACE, ON POURRAIT CROIRE QUE CA FAIT TENDANCE, MAIS PAS DU TOUT, C’EST POUR LE SOURIRE, C’EST L’EFFET JET – SET. DOW adorait les canards et comme il avait sympathisé avec les chasseurs On revenait souvent à CAYEUX dans la baie de SOMME, pour le repas des chasseurs. Et à chaque fois, il rentrait à l’hôtel bourré comme un âne. Et à chaque fois nous Nous faisions virer du palace pour tapage nocturne. Mais comme nous étions prévoyants, on s’habillait avec les peignoirs éponges Avant d’être foutu dehors. Alors quand je dis CANARDS, EPONGE, PALACE, c’est pour aller plus vite, Evidemment, placé dans un autre contexte, ça fait sourire, c’est jet – set. page 33
  • 34. Il était mon 7e mari, huuuum, DOW ! DOW ! Et moi j’étais sa 6e femme. Nous vivions dans la banlieue de LONDRES, Dans une grand maison, Les chambres étaient réparties sur 2 étages. Sur la porte de ma chambre il y avait marqué ( SAMEDI ) Mais en réalité je le voyais beaucoup plus souvent, Parce que, ( LUNDI ) Travaillait de jour et dormait la nuit, ( MARDI et MERCREDI ) étaient enceintes, ( JEUDI ) prenait souvent des vacances, ( VENDREDI ) avait souvent la migraine, Et ( DIMANCHE ) c’était la salle à manger. Evidement, notre mariage n’a duré que trois ans. A raison d’une copulation par semaine, Ça fait 156 bonnes raisons de divorcer, Il faut me comprendre, JE SUIS UNE FEMME. D’ailleurs depuis mon divorce d’avec DOW Je ne joue plus sur internet, Fini la petite souris, Fini les pastilles, Fini les magazines, Maintenant, JE CHASSE LE CANARD DANS LA BAIE DE SOMME. PASTILLE HOTEL BECASSE FIN Jean-Paul Olivier - 2003 page 34
  • 35. Rappel : "Je m'appelle Blanche comme neige" a été créée au Théâtre de poche à Toulouse et jouée, en partie, durant le Printemps du Rire 2003. Ainsi, 2 ans après le succès de Mon canari se savonne sous le douche, présenté à ce même Festival, une nouvelle œuvre était présentée devant un vaste public. Lors du Printemps du Rire 2003, ce monologue était en compétition pour le Trophée du Rire dans la catégorie "théâtre". Si le "Trophée du Rire" ne lui a pas été attribuée, cette pièce a, en revanche, obtenue une "Mention Spéciale" de la part du Jury. Une mention exceptionnelle pour cette pièce qui révèle un réel coup de cœur de la part du Jury du Printemps du Rire 2003 (Directeur du Jury : Gérard Coulon, Directeur du Service Culturel de la Mairie de Toulouse).