2. PLAN DU COURS
• Généralités - Définition
• Intérêts de la question
• Rappel anatomique
• Etiopathogénie – Mécanisme
• Anatomopathologie
• Examen clinique
• Bilan radiologique
• Traitement
• Complications
• conclusion
3. Généralités – Définition
• Les fractures de l’extrémité
inférieure du fémur sont toutes les
fractures dont le trait intéresse le
tiers distal du fémur.
• On admet actuellement que
toute fracture située entre
l’interligne fémoro-tibiale en bas et
une ligne située a 12 cm ou six
travers de doigts en haut comme
fracture de l’EIF.
4. Ce sont toutes les fractures situées en dessous
de la bifurcation de la ligne âpre du fémur,
ainsi que les fractures sus condyliennes, inter
condyliennes et unicondyliennes du fémur.
ligne âpre : partie saillante du bord postérieur de
la diaphyse fémorale sur laquelle s'insèrent de
nombreux muscles et cloisons intermusculaires
6. • Font suites à un mécanisme de haute énergie
le plus souvent (accident de circulation ).
• Peuvent être associées à des lésions
cutanées et parfois vasculaires graves .
7. Intérêts de la question
• Fréquence: elles sont peu fréquentes, environ
10 % de la totalité des fractures fémorales.
• Gravité: Il s’agit de fractures graves par leur
complexité, souvent sont des fractures
articulaires, de traitement difficile souvent
chirurgical.
• Diagnostique: facile ,clinique confirmé par la
radiologie.
8. • Traitement:
Le traitement est le plus souvent chirurgical; il
sera en fonction de type et la complexité de la
fracture qui sera complété obligatoirement par
une rééducation passivo-active.
• Pronostic:
Les fractures de l’extrémité inférieure du fémur
sont a l’origine d’osteite, raideur et arthrose par
cal vicieux ou traumatisme du cartilage.
9. Rappel anatomo-physiologique
• Fémur : os le plus long et le plus
lourd du corps humain.
• L’épiphyse distale du fémur est
constituée d’une surface patellaire
en forme de poulie appelée
trochlée fémorale ; et de deux
éminences latérales appelées
condyles , séparés par une fosse
inter condylienne .
• Sur les condyles médial et latéral
s’insèrent respectivement le LCP et
le LCA .
10. • L’extrémité inférieure du
fémur forme avec
l’extrémité supérieure du
tibia l’articulation du genou.
• Les deux condyles :l’un
externe plus saillant en
arrière et plus bas que
l’interne qui est plus court
plus large s’articulent avec
les glènes tibiales
• Le rôle principal c’est
l’extension .
12. • Le fémur est
principalement vascularisé
par l’artère fémorale qui fait
suite à l’artère iliaque
externe .
• L’artère poplité est
constamment soumise lors
des mouvements du genou ;
elle est solidaire au plan
ostéo-articulaire par ses
connexion avec le muscle
grand adducteur et soléaire
ce qui la rend vulnérable
lors des fractures de L’EIF
13. Etiopathogénie – Mécanisme
Etiologies :
• Accidents de la voie publique et de la
circulation : sujet jeune +++ haute énergie ,
souvent violents engendrant diverses lésions
associées ( fr ouverte , polytraum)
• Chute banale : sujet âgé ++ basse énergie ,
ostéoporose
14. Mécanisme :
• Direct : écrasement par véhicule ou corps en
chute ; choc perpendiculaire ou oblique sur
sujet debout
• Indirect :le plus fréquent, choc direct sur un
genou en fléxion;
chute d’un sujet âgé ostéoporotique ; torsion
d’un membre neurologique (poliomyélite) ;
choc axial sur jambe tendue ou genou fléchi (
syndrome du tableau de bord )
15.
16. Anatomo-pathologie:
De très nombreuses classifications ont été proposées dans la
littérature prenant en compte le trait de fracture, le siège et la
communition du foyer fracturaire.
Selon le siège du trait de fracture: qui permet de différencier les
fractures supra-codyliennes extra-articulaires et les sus et inter-
condyliennes avec au moins un trait de refond articulaire.
17. • Selon la communition:
Elle siège plus volontiers a la région métaphysaire
interne et la région sus-trochléenne mais peut
s’étendre a la métaphyse:
• La classification de SOFCOT pour les fractures
supra condyliennes, sus et inter condyliennes; est
la plus utilisée élaborée en1988, elle comporte 7
types de fracture:
18.
19. • Type I : fracture supra condylienne simple.
• Type II :fractures supra condyliennes
comminutives mais conservant une console de
stabilité.
• Type III : fractures supra condyliennes complexes
sans console de stabilité.
• Type IV : fractures sus et inter condyliennes
simples.
• Type V : fractures sus et inter condyliennes à
comminution métaphysaire.
• Type VI : fractures sus et inter condyliennes à
comminution métaphysaire et épiphysaire
• Type VII : fractures diaphyso-métaphyso-
épiphysaire .
20. Fractures de l'extrémité distale du fémur : classification
AO :
Type A : fracture supracondylienne non articulaire
Type B : fracture unicondylienne articulaire
Type C : fracture sus et intercondylienne articulaire
21.
22. Les fractures unicondyliennes:
• Elles représentent 15 % de fractures de
l’extrémité inférieure du fémur
• Le mécanisme de ces fractures comporte un choc
antéro-latéral sur genou fléchi entrainant a la fois
un effet de cisaillement et écrasement.
• Elles se présentent sous trois formes:
-fracture de HOFFA: trait oblique
-fr de TRILLAT :trait horizontal
-fracture intermédiaire.
23.
24. Lésions associées :
- Ouverture cutanée; habituellement de dedans en
dehors due a l’embrochage du quadriceps par le
fragment proximal.
- Lésions ligamentaires souvent méconnue
intéressant souvent le LCA .
- Fractures associées :rotule ,plateaux tibiaux,
diaphyse tibiale et bassin
- Vasculaires : artère poplitée ( rare )
- Nerveuses : nerf sciatiques poplité externe
- Polytraumatisme
25. Clinique
1. Interrogatoire: va à la recherche de :
- l’état civil du patient, l’âge, la profession,
- l’heure de l’accident, le mécanisme, les modalités de ramassage et du transport.
- La prise en charge initiale, - L’heure du dernier repas, - Les antécédents médico chirurgicaux.
2. examen clinique
a-Signes fonctionnels objective : Une douleur violente du genou avec impotence fonctionnelle
totale du membre inférieur.
b-inspection objective : Un simple gonflement est parfois observé, Mais le plus souvent, il existe
une déformation importante du membre inférieur, qui est raccourci avec un genou volumineux et
un pied en rotation externe. Dans certains cas, on observe une saillie antérieure du fragment
proximal (attiré par le quadriceps) menaçant l’ouverture cutanée de dedans en dehors
c/palpation recherche :
- un choc rotulien lié à l’hémarthrose
- - les pouls périphériques
- - l’état hémodynamique du patient
d- l’examen recherche aussi la survenue de complications immédiates et des lésions associées.
26. Bilan radiologique
- Radiographie de face et de profil du genou
-Radiographie du fémur Face et Profil
-Radiographies sous traction.
-Clichets ¾ interne et externe si besoin
- Bassin de face systématique
27.
28. TRAITEMENT
BUT :
- Obtenir une réduction articulaire anatomique
- Restauration de l’axe normal du membre inférieur
et une stabilité suffisante
- Autoriser une rééducation précoce pour prévenir
le risque de raideur articulaire
29. 1/ Traitement orthopédique :
il trouve ses indications en cas de :
• Comminution majeure et étendue.
• Ostéoporose afin d’obtenir un montage solide par
l’ostéosynthèse.
• Traitement provisoire dans l’attente d’une ostéosynthèse.
Chez les patients dont la fracture passe au second plan en raison
d’autres lésions qui engagent le pronostic vital.
1.1 Immobilisation plâtrée : Le plâtre pelvi-pédieux peut être
envisagé pour des fractures sans déplacement ou pour un
décollement épiphysaire correctement réduit. L’inconvénient
majeur est le risque de raideur particulièrement chez le sujet âgé
.
.
30. • 1.2 Traction trans-tubérositaire tibiale continue :
réalise une restitution de l’axe du membre du fait de
l’extension et une mobilisation progressive du genou. Le
membre est installé sur une attelle , le genou étant fléchi à
90°, l’angulation de l’attelle doit être située sous le foyer de
fracture . La réduction est ainsi suivie au fil des jours sur les
radiographies de contrôle. La traction reste une méthode
efficace d’attente en cas d’intervention différée.
31. 2 / Traitement chirurgical :
a/ Délai opératoire : Une ostéosynthèse précoce est très
recommandée, avec un délai moyen de 48 heures nécessaire
pour stabiliser l’état général du patient .
b/ Moyens thérapeutiques et indications :
* Les fractures supra condyliennes : réduction anatomique et
ostéosynthèse par lame plaque ou vis plaque .
* Les fractures uni condyliennes : réduction +ostéosynthèse par
vissage et/ou embrochage, dans un plan perpendiculaire au
trait de fracture .
32. • Les fractures inter-condyliennes : La reconstitution du massif
articulaire est importante à réaliser en premier, suivie par une
solidarisation de l’épiphyse avec la diaphyse par vis plaque .
33.
34. - Le traitement chirurgical est la seule méthode
permettant d’atteindre le but l’ostéosynthèse
permet la stabilisation de la fracture, elle est
assuré:
par lame plaque, vis plaque, plaque vissée, vissage,
fixateur externe
- Les fractures unicondyliennes peuvent bénéficier
d’un vissage.
- Les décollements nécessitent un embrochage ou
un vissage.
- La rééducation doit être entreprise le plus
précocement
35. Complications :
Précoces :
-Déplacement du foyer fracturaire
-Infection post opératoire
-Embolie graisseuse et accidents thrombo- emboliques
Tardives :
-Pseudarthrose
-Cals vicieux
-Raideur du genou
- Arthrose du genou ( fémoro patellaire ++ )
36. conclusion
Les fractures de l’EIF sont des fractures rares et
graves dont le traitement est très délicat
nécessitant une technicité et rigueur
chirurgicale.
le pronostic est relativement sombre engageant
le pronostic vital chez les sujets âgés et le
pronostic fonctionnel chez le sujet jeune qui
sont le plus souvent articulaires ,complexes et
ouvertes.