L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLE
Fake news
1. Propagation des rumeurs et
désinformation sur Internet
ETUDIER, COMPRENDRE ET SE PROTÉGER DES FAKE NEWS
2. Présentation
• Nicolas Hochet – URFIST Nice
• nicolas.hochet@univ-cotedazur.fr
• Tour de table
• Attentes et niveau de connaissances
• Objectifs
3. Définitions
• Rumeur : Nouvelle, bruit qui se répand dans le public, dont l'origine est inconnue ou
incertaine et la véracité douteuse (Larousse 2018)
• Désinformation : Fait d’utiliser les médias pour faire passer un message susceptible de
tromper ou d'influencer l'opinion publique (Larousse 2018)
• Fake news : informations délibérément fausses ou truquées émanant en général d'un ou
plusieurs médias, d'un organisme ou d'un individu (Wikipédia). Terme médiatique popularisé
lors de la dernière campagne présidentielle aux Etat Unis et utilisé à de nombreuses
reprises par D.Trump. Il est aujourd’hui galvaudé et peu clair.
la rumeur n’est pas « identifiable » et est difficilement traçable : démarche pas
nécessairement volontaire
la désinformation est recherchée et ses canaux sont identifiés (les médias) : démarche
volontaire
Fake News = désinformation (nous utiliserons donc les 2 termes sans distinction)
4. L’enjeu : la maîtrise de l’information
Rôle clef de l’information et de sa maîtrise :
La maitrise du savoir est un enjeu essentiel dans les sociétés développées,
c’est le moteur de l’innovation scientifique et technique (veille stratégique,
intelligence économique, essor des bases de données, de l’industrie de
l’information…)
A partir du moment ou l’information devient une « matière première » sa
valeur et sa fiabilité deviennent de + en + cruciales
L’essor d’internet accélère considérablement la diffusion de l’information et
pose avec une acuité inégalée la question de la fiabilité de l’information
relayée sur les réseaux : La numérisation généralisée du savoir et de
l’information change totalement la donne.
Fake news : le terme est à la mode mais il recouvre une réalité déjà ancienne
accentuée par internet et aujourd’hui décuplée par les réseaux sociaux
« Leslie Moonves on DonaldTrump : “It May Not Be Good for American, but It’s
Damn Good for cbs” », HollywoodReporter.com, 29 février 2016.
5. Typologie de la rumeur
• « L’humour » : A l’origine des premières Fakenews humroristiques « The
Onion », média parodique américain créé en 1988 qui a inspiré « Le Gorafi » en
France en 2012. (Notons qu’il préexiste à cela une longue tradition de presse humoristique ou parodique
dans les démocraties européennes et aux états unis - comme la célèbre émission d’Orson Welles « War of the
Worlds », en 1938 par exemple)
• Problème : Plusieurs articles du Gorafi (et d’autres médias parodiques) ont été pris au
sérieux par des lecteurs crédules :
• «Toulouse: il se fait abattre de 46 balles dans le corps pour avoir demandé un « pain au chocolat » (Le Gorafi -
20/03/2013) : relayé tel quel par des milliers d’internautes (le Gorafi double son audience mensuelle avec cet
article +800,000 vues)
• « Emmanuel Macron : « Quand je serre la main d’un pauvre, je me sens sale pour toute la journée » (Le Gorafi -
01/06/2016). L’article ressort pendant la campagne présidentielle en 2017, il est repris par de nombreux sites
d’extrême droite et relayé par de très nombreux internautes. E. Macron est même pris à partie à Amiens chez
Whirlpool le 26 avril à ce sujet.
• et certains ont même eu un écho dans la presse traditionnelle… :
• Christine Boutin cite le Gorafi pour réagir au retrait de la loi Famille (BFMTV 03/02/2014)
• « Construire un mur autour de la France et le faire payer par l’Algérie » une promesse de campagne de Marine Le
Pen, inventée par le site d’information parodique… et reprise par « El Hayat » 14/02/2017
6. Typologie de la rumeur
Si la version « humoristique » de la fake news existe encore, elle a aujourd’hui
évolué vers un aspect beaucoup plus grave (depuis la campagne présidentielle
américaine principalement) :
• La duperie qui peut avoir plusieurs motivations :
• Financières : des informations “inventées” ou dénaturées pour gagner de l’argent
buzztrucs.com, cool-buzz.net, topibuzz.com, topastuces.net (+400.000 like), Empire
News, NBC. com.co … Objectif : diffuser de « l’information » insolite, sensationnelle
afin de générer du clic et donc du revenu publicitaire. Pas de visée politique sauf si
cela génère du buzz et donc du clic : jusqu’à 1000$ en quelques heures pour une fakenews selon un article
du NYT « From Headline to Photograph, a Fake News Masterpiece By SCOTT SHANEJAN. 18, 2017 “
• Politiques : des informations volontairement biaisées afin de présenter les faits sous
un angle précis. L’objectif n’est pas de divertir mais d’influencer le débat public.
Depuis l’élection US en 2016 de faux comptes apparaissent à chaque élection
d’importance en Europe, ils sont souvent attribués à la Russie :
• Campagne du Brexit : 150.000 comptesTwitter suspectés d’origine russe ou pro-russe (la
plupart automatisés). Le Monde, 16/11/2017
• Catalogne : La ministre de la défense, Maria Dolores de Cospedal, accuse des « entités »
basées en Russie d’avoir mené une campagne de désinformation le 13/11/2016 à Bruxelles
• France : Mai 2017, diffusion de documents piratés de la campagne d’E. Macron (attribuée à la
Russie) par des groupes d’extrême droite notamment surTwitter. Des sites pro-russes sont
également accusés par E. Macron de dénigrement : RussiaToday, Sputnik…
7. Typologie de la rumeur
Dernier point, ancien mais qu’Internet ne fait que renforcer :
• Le conspirationnisme (ou complotisme, théorie du complot…).
• Aujourd’hui 3 grandes paroles d’autorité sont contestées² :
• La parole politique de l’état (et de la politique en général) et de l’école (ex. L'Escarène)
• La parole des médias traditionnels
• La parole scientifique
• La contestation de la science est particulièrement inquiétante car elle remet
en cause des faits qui ne semblaient pas contestables au nom d’intérêts
divers (politiques, religieux, économiques…). Qqs exemples édifiants :
• Théorie de la « terre plate » !! Bien que risible elle compte des adeptes et a fait le tour
des médias
• Contestation de l’exploration de la lune
• Contestation du réchauffement climatique au + haut niveau (D.Trump notamment)
• Remise en cause de la théorie de l’évolution par des fondamentalistes religieux…
². Josset, Raphaël, Rudy Reichstadt, et Emmanuel Taïeb. « Le conspirationnisme 2.0. Entretien avec Raphaël Josset et Rudy Reichstadt », Quaderni, vol. 95, no. 1, 2018, pp. 79-94.
8. Typologie de la rumeur
• L’ avènement du contenu « généré par les utilisateurs » (Web 2.0) a
permis au-delà des blogs et des forums, une déferlante de théories
complotiste en les sortant de la marginalité via la viralité des réseaux.
• Le développement d’internet, et notamment des plateformes de vidéo,
a ainsi permis a chacun de spéculer depuis chez lui sur le réel et de le
remettre en cause.
• En France une prise de conscience a eu lieu au lendemain des attentats
2015 avec le constat que bcp d’élèves mettaient en doute la réalité des
faits en s’appuyant sur des sources « alternatives »
• Le flux d’informations continue a contribué à banaliser cette
information, à la diluer et donc à rendre + floue la frontière entre le vrai
et le faux. Le « fake » n’est jamais loin et tout peut être contesté.
². Josset, Raphaël, Rudy Reichstadt, et Emmanuel Taïeb. « Le conspirationnisme 2.0. Entretien avec Raphaël Josset et Rudy Reichstadt », Quaderni, vol. 95, no. 1, 2018, pp. 79-94.
10. « L’alchimie » Facebook/Fakenews
Comment tant de personnes peuvent elles prendre connaissance presque
simultanément de ces fausses informations ?
Une fake news ne vaut que si elle prend de l’ampleur et devient une tendance;
elle doit donc s’amorcer et croître rapidement et il existe des outils pour cela !
• Les réseaux sociaux vont « naturellement » propager + facilement une
nouvelle « sensationnelle » qu’une autre information : Ex.Twitter
• Des « bots » peuvent accentuer le phénomène rapidement en le relayant et
il est possible de truquer la diffusion de l’information via des achats de clics
ou de like afin de booster l’audience d’une publication : « Fermes à clics »
• L’industrie de la publicité en ligne « officielle » est économiquement liée aux
fake news qui génèrent du trafic et donc du revenu. Est-il possible en
conséquence de compter sur l’autorégulation afin de limiter le phénomène ?
11. Le rôle des « bots »
Définition : Programme informatique agissant de façon autonome, ou
semi-autonome, conçu pour effectuer des tâches répétitives
« simples » à la place des humains :
• Simuler des joueurs dans un jeu vidéo (partenaires « virtuel »)
• Effectuer des tâches d’indexation, ex: « Googlebot » utilisé pour détecter et
mettre à jour les pagesWeb du moteur de recherche
• Simuler des réponses automatiques de chat « bonjour, que puis-je faire pour vous ? » ;-) : un
« chatbot » évolué pourra ainsi répondre à des questions classiques pour un support client par exemple
avant de passer la main à un humain si nécessaire.
• Envoyer des messages automatisés afin d’accroitre la notoriété d’une marque
ou d’une idée
• Automatiser des « clics » ou de « like »
12. Les conséquences dans la société
Quelques faits :
• Selon un enquête menée par une équipe de sociologues du CNRS auprès de 7.000
élèves de seconde en 2016 dans 23 établissements de quartiers sensibles : 38% de
l’échantillon pense que le 11 Septembre a été fomenté par la CIA (64% pour
l’échantillon se déclarant de confession musulmane) « LaTentation radicale. Enquête auprès des
lycéens », sous la direction d'Olivier Galland et Anne Muxel – 2018
• Des millions d’américains on cru (et continuent de croire) que Barack Obama est
musulman et n’est pas né aux USA- Matthew Mosk, « An Attack that Came Out of the Ether », TheWashington Post,
28 juin 2008.
• « Les vaccins peuvent causer l’autisme » : L’étude d’ Andrew Wakefield en 1998 a
depuis été invalidée totalement par la communauté scientifique et il a révélé en
2007 avoir été payé par un avocat qui souhaitait poursuivre le laboratoire…
Pourtant l'exposition médiatique dont il avait bénéficié à l’époque a durablement installé le
doute dans une partie de l’opinion occidentale et aux Etats-Unis on estime aujourd’hui qu’un
parent sur quatre croit encore que les vaccins peuvent provoquer des troubles autistiques…
13. Faisons un test :
• 1) Durant les vingt dernières années, la part de la population
mondiale vivant dans l'extrême pauvreté... A) a presque doublé B) est
restée stable C) a presque diminué de moitié ?
• 2) Quelle est actuellement l'espérance de vie dans le monde ?
A) 50 ans B) 60 ans C) 70 ans.
• 3) Dans les pays à faibles revenus, quelle est la part des filles qui
finissent l'école primaire ? A) 20 % B) 40 % C) 60 %.
• 4) Combien de personnes dans le monde ont un accès à l'électricité ?
A) 20 % B) 50 % C) 80 %.
14. Les faits et leurs perception :
Vous avez répondu systématiquement C ? Bravo, vous avez une bonne
connaissance de l'état de la planète. Mais vous êtes une extrême minorité…
Selon un test mené en 2017 par la Fondation Gapminder sur 12 000 personnes
dans 14 pays, seuls 7 % des sondés (4 % chez les Français....) ont conscience
d'une des évolutions les plus remarquables de notre époque :
• la part de la population mondiale vivant dans l'extrême pauvreté a diminué
de près de 50 % en 20 ans.
• Sur l'espérance de vie, même les personnes les plus éduquées l'estiment
majoritairement à 60 ans, une réponse qui aurait été correcte en... 1973 !
• Seuls 4 % des Français ont répondu correctement à la question 3 sur la
scolarité des filles, et 20 % à la question 4 sur l'électricité
Le Point, 24/04/2018 à propos du livre Factfulness :Ten ReasonsWe'reWrong About theWorld - And WhyThings Are BetterThanYou
Think (Hans Rosling Flatiron Books – 2018)
15. Les causes du problème
Nous avons vu les vecteurs : La généralisation d’internet, les réseaux
sociaux, la publicité en ligne, les groupes de pression, la « sociologie »
séduisante de la fake news…
Mais le vrai problème ne serait-il pas plutôt les raisons pour lesquelles
les gens acceptent (subissent ?) (et relaient) ces fake news ?
1. La marginalisation des médias traditionnels (50% des américains déclarent
s’informer sur les réseaux sociaux - 40% des français-) Nic Newman et al., « Reuters Institute Digital
News Report 2017 », et ce phénomène est exponentiel chez les plus jeunes :
16. Les causes du problème
• Le double jeu des politiques et la manipulation de l’opinion publique :
…D.Trump ne cesse de les dénoncer :
17. Les causes du problème
… Mais dans le même temps il a mené sa campagne en accumulant les
« approximations » et les contre-vérités : «Trump’s Lies »
- Le populisme qui se nourrit de la critique permanente des médias et des
experts (phénomène commun aux extrêmes) Soit en France 40% au 1er
tour de la présidentielle 2017.
- La puissance communicante des lobbys et des « hyper-militants » (par
exemple la « fachosphère ») dans la propagation d’idées ou de rumeurs
multi-relayées (« il n’y a pas de fumée sans feu… ») : « Ali-Juppé, E. Macron
et M. Gallet, loyer payable par les propriétaires…
- La radicalisation des idées qui induit une consultation quasi-exclusive de
sources partisanes et une méfiance de + en + importante des médias
traditionnels.
18. Les causes du problème
- La sollicitation constante des « Cybercitoyens » par des forces
cherchant à les transformer en produits ou à les exploiter
politiquement
- La nécessaire temporalité de la pensée analytique comparée à la
vitesse à laquelle les fake news circulent : L’émotion prend alors le pas
sur l’analyse
- L’effort qu’induit la consultation de plusieurs sources et l’étude
comparative d’une information
19. Prise en compte du problème
• Nous avons vu que les attentats de 2015 avaient permis une prise de
conscience de la portée des fake news dans l’opinion, et notamment
chez les + jeunes.
• Un certain nombre de mesure sont ainsi envisagées par l’éducation
nationale (éducation de jeunes aux médias, création de « référents
numériques, rôle accru du service civique…).
• Menaces de suppression de la publicité (ex. : Unilever et Procter &
Gamble sur les plateformes insuffisamment responsables).
• Préparation de 2 projets de loi "la confiance et la fiabilité de
l'information« : procédures d’urgence, déréférencement de sites,
fermetures de comptes suite à une procédure en référé, devoir de
coopération…
20. La réponse juridique
• Elle existe déjà en partie car en droit français, la diffusion de fausse
nouvelle est une infraction pénale consistant à publier, diffuser ou
reproduire, par n'importe quel moyen, des informations fausses, des pièces
fabriquées, falsifiées voire mensongères et basées sur la mauvaise foi, du
moment que celles-ci ont été reconnues comme de nature à troubler l'ordre
public
• Le projet de loi* annoncé par le président de la République vise à la
renforcer et à la compléter mais ce dernier est contesté :
• Nombre de juristes ont réagit à cette déclaration du Président en déclarant qu'il
existe déjà un délit de fausse nouvelle en France et que de nombreux textes
l’encadrent.
• Beaucoup de journalistes s’inquiètent également des possibilités de dérive de ce
projet qui est également contesté au plan politique et parfois présenté comme
liberticide.
* adoptée le 20/11/2018 mais saisine du conseil constitutionnel le 21/12/18 par 140 sénateurs LR, UDI, Modem
21. Les dérives possibles
• Au-delà des problèmes réels que nous venons d’évoquer, il existe
toutefois un risque de « surinterprétation » qu’il faut garder à l’esprit :
• Les « complots » politiques et économiques sont une réalité historique (affaire
Dreyfus, nuit des longs couteaux, les blouses blanches, armes de destruction
massives irakiennes…) . Il est donc dangereux de jeter systématiquement le
discrédit sur toute théorie non officielle. Sans volonté polémique, est-on certain
de connaître toute la vérité des « affaires » JFK, Clearstream, DSK, Kadhafi,
Fillion…
• Sur le plan scientifique, doit-on rappeler le sort qui a été réservé à l’origine aux
théories de Copernic,Galilée (réhabilité en 1996 par l’église…), Darwin…?
• La popularité du terme « fake news » qui peut servir à décrédibiliser une
information géante pour un acteur économique, politique… en la renvoyant au
même niveau que le « bruit » courant d’internet. Le mélange des genres peut être
dangereux.
22. Les dérives possibles
• Au plan scientifique, la multiplication des « fausses » études
(incomplètes, biaisées, partielles…) pourtant publiées dans des
revues parfois renommées peut également semer le trouble dans le
public et le faire douter de la science :
• Les taux de retrait des articles publiés est en forte augmentation : Etude Plos One
en 2013, Nature en 2011… (cf. Retraction Watch)
• Les médias sont inondés « d’études » pseudo-scientifiques (mais ils les diffusent
souvent…) au titre accrocheur mais à la méthodologie discutable, notamment
dans les domaines de la nutrition et de la santé : bienfaits du régime
méditerranéen, risques de cancer avec un verre quotidien de vin rouge, études
sur le café, le chocolat… (voir étude de J.P Loannidis de 2005 notamment)
23. Les évolutions nécessaires de la société
Un rapport de la commission européenne de Mars 2018 donne un certain nombre de
piste à étudier (12 Mars 2018 - Final report of the High Level Expert Group on Fake News and Online Disinformation) :
• La culture de l’information et des médias numériques – autrement dit une lecture
critique de leurs contenus, […] doit devenir une «compétence essentielle» pour une
citoyenneté active et la participation à la sphère publique numérique. […] Cette
culture doit être introduite «à une échelle massive» dans les programmes scolaires
et la formation des enseignants, précise le texte.
• Les experts soulignent la puissance des technologies dans la propagation de
l’information (vraie ou fausse) mais également qu’aucune technologie ne peut
résoudre seule un problème social et politique et que des personnes sont
responsables de la manière dont ces technologies sont développées
• Les pouvoirs publics doivent favoriser l’environnement d’une presse pluraliste, tant
privée que publique dans un contexte difficile pour la presse écrite notamment.
• Il faut « démonétiser » la diffusion de fausses informations (interdire la publicité sur
des pages internet dont le contenu est faux).
• Informer clairement l’internaute de ce qu’une information, surtout présentée en
priorité a été payée, par qui et dans quels objectifs (publicité commerciale,
propagande politique…) et donc qu’elle ne provient pas d’une source journalistique.
24. Outils & méthodes de vérification :
Les images
Méthodes de vérification d’images
• En effectuant une recherche inversée :
• S’agit-il d’une photo originale (que l’on vous a envoyée par exemple) ? Dans ce
cas elle ne doit apparaitre nulle part dans la recherche
• Si c’est une photo provenant d’internet, la légende, la localisation, le contexte
sont-ils corrects ?
• Google Reverse Image Search (https://reverse.photos)
• Tin Eye (https://www.tineye.com/)
• En repérant les images retouchées : Forensically (https://29a.ch/photo-
forensics/#forensic-magnifier) mais il vous faudra quelques connaissances en retouche d’image…
• Exemple de retouches : Manipulation par l’image
• Exemple de recherche image inversée (capture R. Dati)
25. Outils & méthodes de vérification :
Les contenus (FB, Twitter, mail…)
La vérification d’un contenu s’apparente à une enquête et nécessite une
méthode et des outils.
Les points clefs à déterminer sont :
• Origine : Est-ce un contenu original ou une reprise?
• Source : Qui l’a mis en ligne en premier ?
• Date : Quand a-t-il été créé, mis en ligne ?
• Lieu : D’où provient-il, le lieu est-il identifiable ?
26. Origine et provenance
Les moyens de contrôle
Le contrôle d’une information douteuse (mail, site, réseau social…) :
comment s’assurer de son originalité et de son authenticité ?
- « valider » l’auteur : SurTwitter ou FB le système des comptes vérifiés
- Ce n’est jamais une garantie à 100% (processus opaque) – mais avec
la multiplication des faux comptes c’est un outil à ne pas négliger.
27. Origine et provenance
Les moyens de contrôle
• Mener « l’enquête » et rechercher des historiques :
• Fonction « rechercher » deTwitter (termes exacts d’un tweet douteux par
exemple » pour remonter l’historique d’un tweet (ou son inexistence),
• Confirmation de l’identité d’un site Web et de son registrar : Whois (si disponible)
• Exemples : …
• Confirmation d’une adresse : Google Maps / Streetview (si disponible…)
(en cas de doute sur la localisation d’une photo également)
• Vérification de la date, de l’heure (fuseau horaire), de la météo
28. Quelques outils (liste discutable, non exhaustive et non scientifique (hors dernier point)
• CLEMI (centre pour l’éducation aux médias et à l’information)
• EDUSCO L : Compétences numériques et informationnelles
• Decryptimages : Apprendre à voir
• Le decodex (le Monde), les Observateurs (France 24)
• Hoaxbusters : site de vérification de rumeurs
• Retraction Watch : Blog de veille sur les retraits d’articles scientifiques
• Articles de presse : The conversation (exemple)
• Google Reverse Image Search (https://reverse.photos), TinEye…
• Guide de bonnes pratiques (http://verificationhandbook.com/book_fr)
• Whois,
• Empreinte numérique d’une personne : Pipl.com, Webmii.com…
• Adblock et autres (voir liste d’outils sur verificationhandbook)
• Et un outil de base : …