2. Fiche technique
Titre : Pas son genre
Réalisation : Lucas Belvauux
Scénario : Lucas Belvaux
d'après le roman éponyme de
Philippe Vilain
Photographie : Pierric
Gantelmi d'Ille
Montage : Ludo Troch
Musique : Frédéric Vercheval
Producteur : Patrick Quinet et
Patrick Sobelman
Coproducteur : Arlette
Zylberberg
Production :Agat Films& Cie,
Artemis Production, France 3
Cinéma, RTBF et Belgacom
Distribution : Diaphana
Distribution et Films
Distribution
Pays
d'origine : France, Belgique
Genre : Comédie romantique
Durée : 111 minutes
3. Lucas Belvaux
Lucas Belvaux grandit à Namur. Enfant, il passera
très souvent ses vacances avec ses parents et ses
frères, dans le petit hameau des Fonds, à côté de
Sévérac-le-Château dans l'Aveyron.
En 1979, il fugue et descend à Paris en auto-stop pour
devenir comédien.
En 1981, il obtient le premier rôle dans Allons
z'enfants d'Yves Boisset, aux côtés de Jean Carmet,
dans lequel il joue un jeune insoumis obligé de
devenir enfant de troupe. Il tourne également avec
Claude Chabrol dans Poulet au vinaigre face à Pauline
Lafont et Jean Poiret en inspecteur de police peu
scrupuleux.
Il est aussi un réalisateur et, en particulier, auteur de
la trilogie constituée des films Un coupl épatant,
Cavale et Après la vie. Ces trois films dont les actions
s'entrecoupent, racontent les mêmes événements sur
le mode comique dans Un couple épatant, policier
dans Cavale, et dramatique dans Après la vie. Avec
cette trilogie, Lucas Belvaux remporte le Prix Louis-
Delluc en 2003.
En 2009, il réalise Rapt, un film librement inspiré de
l'affaire Empain.
En 2014, il tourne la comédie romantique franco-
belge . »Pas son genre »
4. Synopsis et détails
Clément, jeune professeur de
philosophie parisien est affecté à
Arras pour un an. Loin de Paris
et ses lumières, Clément ne sait
pas à quoi occuper son temps
libre. C'est alors qu'il rencontre
Jennifer, jolie coiffeuse, qui
devient sa maîtresse. Si la vie de
Clément est régie par Kant ou
Proust, celle de Jennifer est
rythmée par la lecture de romans
populaires, de magazines
« people » et de soirées karaoké
avec ses copines. Cœurs et corps
sont libres pour vivre le plus beau
des amours mais cela suffira-t-il
à renverser les barrières
culturelles et sociales ?
5. Rôles titres
Émilie Dequenne:
Naissance 29 août 1981
Nationalité Belge. Profession Actrice.
Films notables Rosetta
Le Pacte des loups
Oui, mais...
L'Équipier
A perdre la raison
Pas son genre
Loïc Corbery:
Naissance 9 juin 1976
Nationalité Français
Films notables
Marthe ou la promesse du jour
Terminale
Fragile
Musée haut, musée bas
Sur quel pied danser
6. Émilie Dequenne
Emilie Dequenne est une actrice belge,
révélée par le film Rosetta des frères
Dardenne.Tout en suivant une formation de
science politique Émilie Dequenne rêve d’une
carrière d’actrice.
En 1989, elle intègre l'académie de Musique de
Baudour et suit des cours de diction et de
déclamation. En 1993, à l'âge de douze ans, elle
prend en plus les cours de l'atelier théâtral de
l'académie, et rejoint aussi la troupe de théâtre
amateur « La relève » de Ladeuze. Elle termine
ses humanités en 1998. Elle décroche son tout
premier rôle à 17 ans dans Rosetta des frères
Dardenne qui lui vaut le Prix d'interprétation
féminine au Festival de Cannes 1999.
Elle se présente au casting du film des frères
Dardenne, Rosetta. Dotée d’une détermination
impressionnante elle décroche le rôle titre, celui
d’une jeune femme prête à tout pour conserver
son emploi.
Les débuts d’Emilie Dequenne prennent des
allures de conte de fée lorsqu’elle décroche en
1999 le prix d’interprétation au festival de Cannes.
En 2001, on la retrouve dans Le Pacte des loups de
Christophe Gans. Elle remporte le Prix del’espoir
féminin au Festival du film de Cabourg la même
année.
7. En 2007, on a aperçu la comédienne
dans la compilation de courts
métrages Chacun son cinéma de
Théo Angelopoulos, Ecoute le temps
de Alanté Kavaïté ou le film chorale
de Marc Fitoussi La vie d’artiste.
En 2008, elle fait partie du jury du
49e Festival International du film de
Thessaonique, sous la présidence de
Michel Ondaatje.
Lors du Festival de Cannes 2012,
elle gagne le prix d’interprétation
féminine dans la catégorie « Un
certain regard » pour son rôle dans
À perdre la raison, film de Joachim
Lafosse relatant le drame d’une
femme qui tue ses quatre enfants.
En 2015, l'actrice est nommée au
César de la meilleure actrice pour
son rôle dans le film Pas son genre.
8. Loïc Corbery:
Loïc Corbery, né le 9 juin 1976 à Avignon, est un
acteur et metteur en scène français. Entré à la
Comédie-Française en 2005, il en est sociétaire
depuis 2010.
Originaire d'Avignon, il découvre rapidement le
théâtre grâce à ses parents. À l'âge de six ans, il
rencontre par hasard Agnès Varda, qui le fait jouer
dans le court métrage qu'elle tournait alors à
Avignon. Le court-métrage s'intitule 7 pièces cuisine
et salle de bain.
Après son baccalauréat, il part pour Paris afin de
suivre des études théâtrales au cours Périmony. Il
intègre ensuite le Conservatoire national supérieur
d'art dramatique, où il étudie de 1997 à 2000, dans
les classes de Stuart Seide et de Jacques Lassalle.
En 2003, il joue dans Le jour du destin et décroche
une nomination aux Molières 2004 pour la
révélation théâtrale masculine. En plus du théâtre,
on peut l'apercevoir dans plusieurs séries télévisées
françaises, le plus souvent le temps d'un épisode,
mais il a aussi tenu des rôles récurrents, comme
dans la série Commissaire Valence, diffusée sur TF1,
avec Bernard Tapie dans le rôle titre.
9. Il entre à la Comédie-Française en 2005, où il a notamment été remarqué pour ses
interprétations dans Le Cid de Pierre Corneille, mis en scène par Brigitte Jaques et
La Mégère apprivoisée de Shakespeare, mis en scène par Oskaras Koršunovas. Il
en est devenu sociétaire en 2010.
La direction artistique de l'hommage à Molière lui a été confiée en 2009. En 2014,
il est à l’affiche d’À coup sûr, premier long-métrage de l'écrivaine Delphine de
Vigan, et décroche le rôle-titre de la romance Pas son genre, réalisée par Lucas
Belvaux, où il interprète un professeur de philosophie parisien affecté à Arras.
10. Récompenses
Festival du film de Cabourg
2014 : Swann d’or du meilleur
film, de la meilleure actrice et
du meilleur acteur
Magritte 2015 :
Meilleur scénario original ou
adaptation
Meilleure actrice
Meilleur son
Nominations et sélections
Festival international du
film de Toronto 2014 :
sélection « Contemporary
World Cinema »
Césars 2015 :
Meilleure actrice pour Émilie
Dequenne
Meilleure adaptation
11. Philippe Vilain
Pas son genre est un court roman de
Philippe Vilain basé sur l’histoire
d’amour – impossible ? – entre
François, un professeur de
philosophie, et Jennifer, une
coiffeuse. Le roman est écrit à la
première personne, du point de vue
de ce prof parisien affecté, bien
malgré lui, dans le nord de la France.
Les jours passés à Arras semblent
interminables pour ce jeune homme
nostalgique du tumulte de la capitale
qu’il retrouve chaque week-end. Pour
tromper son ennui, François, qui a
toujours eu du mal à s’engager dans
une relation sentimentale stable, jette
son dévolu sur la charmante Jennifer
qu’il rencontre au salon de coiffure
où il a pris ses habitudes.
Très vite, les deux amants découvrent
que tout les oppose : leur milieu
social, leurs ambitions, leur façon de
parler, leurs centres d’intérêt…
Il a été publié en 2011
12. CRITIQUES
"Pas son genre" a l'art et la manière de nous charmer, voire de nous ensorceler complètement et ceci rien que par le jeu d'Emilie Dequenne,
terriblement présente, authentique et vivante et celui également de Loïc Corbery, lunaire et rêveur ! Et pourtant ce titre à l'apparence limitée,
cache bien son jeu car au delà des deux acteurs et de leur interprétation franchement étonnante, se dissimule un film attachant, profond et
d'une intelligence bien trop rare... Car cette relation entre deux êtres que tout oppose, qui aurait pu rester basée sur des stéréotypes et y surfer
simplement, commence en effet par installer des clichés bien ancrés pour ainsi mieux les dépasser et s'en débarrasser au fur et à mesure de
l'histoire... C'est ainsi que Jennifer tout en goûtant le bonheur du temps présent en croquant la vie à pleine dent, va déstabiliser Clément en le
mettant face aux contradictions de ses certitudes, de son déterminisme de classe et de son éducation, car elle-aussi a son mot à dire sur ce
qu'elle ressent face à l'œuvre de Zola, et que reconnaît finalement le prof de philo... Car la coiffeuse Jennifer, sait de quoi elle parle et sait ce
qu'elle a à dire envers et contre tout, en le faisant d'ailleurs très bien ! À ce propos, l'écriture des dialogues est d'une recherche et d'une
richesse peu courante pour qu'on s'en régale avec un grand plaisir... Er de plus, l'étude des sentiments et des attentes respectives de chacun
est fort bien démontrée avec tout ce décalage qui les accompagne
13. L'attente du Prince Charmant, du partage et bien sûr de l'Amour pour Émilie et le refus de se
prononcer et de s'engager pour Clément qui s'interdit tout projet, par peur, par lâcheté, par
crainte de casser son image de marque ! Que de moments révélateurs d'un malaise, d'une
incompréhension totale entre Jennifer qui a soif d'être reconnue et aimée pour ce qu'elle est,
pour ce qu'elle représente, et Clément qui lui s'enferme, se contient et accumule erreur sur
erreur... Et pourtant l'amour est bien là des deux côtés et ne demande qu'à vibrer chez tous les
deux ! On suit donc avec bonheur ce couple à travers les difficultés, les doutes, les différences
qui les attirent et les séparent à la fois ! Petit bémol cependant quant à certains jugements de
valeur injustifiés, qu'il aurait été judicieux d'éviter comme par exemple, la ville d'Arras et
l'auteure Anna Gavalda, bien égratignées et stigmatisées inutilement, alors que d'autres
solutions étaient tout à fait envisageables ! Du très beau cinéma que nous offre là Lucas
Belvaux, dont on sort ému et véritablement chamboulé ! Emilie Dequenne lumineuse et vraie,
irradie littéralement !