2. Sypnosis
• Alors que Lola, jeune fille
transgenre de 18 ans, apprend
qu’elle va enfin pouvoir se
faire opérer , sa mère, qui
devait la soutenir
financièrement, décède.
• Afin de respecter ses dernières
volontés, Lola et son père, qui
ne se sont pas vus depuis deux
ans et que tout oppose, sont
obligés de se rendre jusqu’à la
côte belge. En chemin, ils
réaliseront que l’issue du
voyage n’est peut-être pas
celle à laquelle ils
s’attendaient…
3. Réalisateur:Laurent Micheli
• Laurent Micheli fait des études de interprétation
dramatique à l’INSAS puis travaille comme acteur
pendant dix ans.
• Au théâtre, il joue dans des pièces classiques ou
contemporaines aussi bien en Belgique qu'en
France. Voulant développer ses propres projets,
il se tourne aussi la mise en scène, notamment
avec le collectif belge Madame Véro (Les
Trublions en 2008 et Ouasmok en 2010).
• Au cinéma, après un atelier scénario de La Femis
à Paris en 2016, il développe un premier long
métrage, Even Lovers Get the Blues, qui sort en
2017. Ce film est sélectionné́ dans de nombreux
festivals internationaux et obtient plusieurs
récompenses, ainsi que deux nominations aux
Magritte du cinéma de 2018. Laurent Micheli est
également lauréat de l’atelier Émergence en
2018.
• En 2019, il sort son deuxième long métrage, Lola
vers la mer, avec Benoît Magimel et Mya Bollaers
dans les rôles principaux.
5. Mya Bollaers
Mya Bollaers a 23 ans. Elle est
belge et tient le premier rôle de
Lola vers la mer, deuxième long-
métrage de Laurent Micheli. C’est
la première fois qu’elle fait du
cinéma. "Révélation", "Naissance".
Si ces termes ont parfois perdu de
leur valeur, trop usés à décrire
l’apparition de chaque nouvelle
tête, ils font ici (doublement) sens.
D’abord parce que Mya Bollaers est bouleversante dans la peau de Lola, jeune femme
trans - comme elle - obligée, après un deuil, de renouer avec un père (Benoît
Magimel) qui n’accepte pas qui elle est. Ensuite, parce que quand nous la
rencontrons en cet après-midi de novembre, elle est déjà - et très sûrement -
devenue actrice. Elle est née comme telle, quelques mois plus tôt sur le tournage du
film. Sa vie passée est sa chasse gardée, nous n’en saurons pas davantage.
6. “L’idéal serait que des
personnes trans puissent
jouer des personnes cis”
• « Faire ce film était, un peu, un acte
militant. Je me mets en avant donc
forcément je sais bien que je vais être
un peu prise comme représentation
des communautés LGBT et plus
globalement de la communauté
trans.
• Mais je n’aime pas forcément qu’il y
ait une revendication militante dans
chaque acte. J’ai beaucoup travaillé
sur la déconstruction de la féminité,
de la masculinité, la déconstruction
des genres, des identités.
• Je crois qu’il ne faut pas chercher à
mettre le mot militantisme partout.
Accueillir des personnes dans la
société comme représentants d’une
communauté, cela permet de voir
que ces personnes existent, de mieux
les accepter. »
• Mya Bollaers
7. Benoît Magimel
• Benoît Magimel grandit à Paris. A l'âge de 12
ans il décroche le rôle principal de la
comédie à succès de Etienne Chatiliez La Vie
est un long fleuve tranquille. Ayant arrêté
ses études à 16 ans pour se consacrer
définitivement au métier de comédien, il
incarne en 1995 le fiancé de Virginie Ledoyen
dans La Fille seule (1995) et fait une
apparition dans La Haine.
• C'est André Techiné qui relance la carrière de
Benoît Magimel en lui confiant le rôle d'un
voyou, face à Daniel Auteuil et Catherine
Deneuve, dans Les Voleurs en 1996. Benoît
Magimel affectionne d'ailleurs les rôles de
composition, puisqu'on le retrouve en Alfred
de Musset dans Les Enfants du siècle.
• Avec intensité et sens de la nuance, le
fiévreux Magimel incarne l'amant de
Nathalie Baye dans Selon Matthieu de Xavier
Beauvois et celui d'Isabelle Huppert dans La
Pianiste de Michael Haneke.
8. • En 2007, Benoît Magimel il retrouve Florent Emilio Siri
pour un troisième film, L'Ennemi intime. L'année 2008
confirme son goût pour les sujets plus troubles et les
films d'auteurs avec Inju, la bête dans l'ombre, un
thriller de Barbet Schroeder sélectionné pour la 65ème
Mostra de Venise. Dans La Possibilité d'une île (2008),
écrit et adapté à l'écran par Michel Houellebecq, il
incarne le personnage principal, Daniel.
• Après celle d'un homme d'affaires rongé par la
culpabilité dans Sans laisser de traces (2009) aux côtés
de François-Xavier Demaison, Magimel se glisse dans la
peau d'un quarantenaire en plein doute sur sa sexualité
dans Les Petits mouchoirs (2010) de son ami Guillaume
Canet.
• La même année, Benoît Magimel renoue avec le drame
en incarnant un homme devant faire face à la
disparition soudaine de son épouse dans Des vents
contraires, le deuxième film comme réalisateur de Jalil
Lespert adapté du roman éponyme d'Olivier Adam.
• Le comédien continue d'enchaîner les films aussi bien
dans le drame (Pour une femme) que dans le polar (La
French, dans lequel il retrouve ses acolytes des Petits
Mouchoirs, Jean Dujardin et Gilles Lellouche). En 2015,
Benoît Magimel est sur plusieurs fronts. Tout d'abord
dans La Tête haute d'Emmanuelle Bercot qui fait
l'ouverture du Festival de Cannes puis dans On voulait
tout casser, comédie sur l'amitié masculine où il donne
la réplique à Kad Merad et Charles Berling.
9.
10. Sami Outalba
• Il est né le 19 mars
1999.
• Il a suivi pendant deux
ans cours de théâtre à
Verneuil sur Seine
• C’est un acteur connu
par Les Tuches (2011),
Mortal (2019) et Les
grands (2016).
12. Delphine Bibet
• Delphine Bibet, née le 1er
octobre 1965, est une actrice
de cinéma, de télévision et de
théâtre belge.
• Filmographie
• 1991 : La Partie d'échecs de
Yves Hanchar (rôle : Suzanne)
• 2003 : Rire et Châtiment
d'Isabelle Doval
• 2006 : Nue Propriété de
Joachim Lafosse
• 2019 : Ceux qui travaillent
d'Antoine Russbach
13. Anemone Valcke
• Anemone Valcke, née à
Gand le 27 septembre 1990,
est une actrice belge
flamande.
• Elle étudie l'art dramatique
au Conservatoire royal de
Gand, d'où elle sort
diplômée en 2013.
• En 2014, elle joue dans
Wijven (qu'on pourrait
traduire par Les Femelles),
mis en scène par Alexander
Devriendt, avec cinq autres
femmes de la compagnie
théâtrale gantoise
Ontroerend Goed.
14.
15. Critiques
• Lola, jeune fille née garçon, vient de perdre sa mère. Elle était son unique soutien
moral et financier à la veille de son opération. Ecartée par son père des funérailles,
Lola va devoir renouer des liens très distendus avec ce dernier.
• Sur le papier, cette fiction de haine-amour et de réconciliation programmée paraît
sans réelle surprise. Mais la mise en scène, nourrie par la rage de vie et de
reconnaissance de Lola, efface cette réserve. Un premier film avec de belles
digressions (une scène bouleversante dans un bordel belge) et les magistrales
compositions des deux comédiens : la très prometteuse Mya Bollaers et Benoît
Magimel, impressionnant de nuances dans le rôle monolithique du père bourru.
L‘Obs
16.
17. • Certains films dialoguent et se complètent sans l’avoir cherché. Comme ce Lola vers la mer et Girl. Leurs
héroïnes sont deux jeunes transgenres en plein processus de réattribution sexuelle. Mais si la Lara de
Lukas Dhont vivait cette transition avec le soutien de son père, la Lola de Laurent Micheli se retrouve, elle,
isolée avant l’opération, car sa mère qui l’épaulait vient de mourir.
• À son enterrement, elle retrouve un père hostile qu’elle n’a pas vu depuis deux ans et avec qui elle
entreprend pourtant, comme le souhaitait sa mère, un voyage pour disperser ses cendres, au cours duquel
ces deux contraires vont apprendre non sans heurts à s’apprivoiser.
• Malgré ses maladresses, ce premier long mû par une sensibilité à fleur de peau est avant tout porté par un
duo magnifique : la révélation Mya Bollaers et Benoît Magimel, déchirant en père dépassé par les
événements.
• Première
18.
19. Après « Girl », de Lukas Dhont, on
pouvait craindre que la
transsexualité ado ne devienne le
nouvel os à ronger des
réalisateurs.
Couplé à une chronique sur le
deuil et l’errance, ce récit d’une
quête identitaire entravée laisse
d’abord perplexe, mais, très vite,
Micheli dynamite les écueils du
film-dossier pour laisser place à un
puissant face-à-face père-fille,
offrant une émouvante partition à
son duo d’acteurs :
Mya Bollaers (elle-même en transition) et Benoît
Magimel, qui n’en finit plus de signer son retour
gagnant.
Paris-Match