2. Karine Tuil
Karine Tuil, née en 1972 à Paris,
est une romancière française. Ses
livres ont pour thèmes les
contradictions des individus et
les hypocrisies de la vie
contemporaine, en proposant
une analyse sans complaisance
de la société.
Elle naît à Paris d'un père
d'origine juive tunisienne.
Après son baccalauréat, elle
entreprend des études de droit,
obtient un DEA (Droit de la
communication) à l'Université de
Paris II (Panthéon Assas) . Elle
exerce la profession de juriste et
prépare une thèse qu'elle ne
soutient pas . Elle décide alors de
se consacrer à l'écriture.
3.
Premiers romans
Les thèmes en sont la mélancolie, la crise
existentielle, l'humour et le rapport au
judaïsme, souvent abordés à la première
personne du singulier.
Son premier roman publié, Pour le Pire,
est remarqué par Jean-Marie Rouart . Il
relate la lente décomposition d'un couple.
Son second roman publié, Interdit, (Plon
2001) - récit burlesque de la crise
identitaire d'un vieux juif - connaît un
succès critique et public. Sélectionné pour
plusieurs prix dont le prix Goncourt,
Interdit obtient le prix Wizo. Il est traduit
en plusieurs langues et adapté au théâtre
par Salomé Lelouch en 2014 sous le titre
Le mariage de Mr Wessmann.
Le sens de l'ironie et de la tragi-comédie,
l'humour juif se retrouvent encore dans
Du sexe féminin en 2002 - une comédie
acerbe sur les relations mère-fille, ce
troisième roman concluant sa trilogie sur
la famille juive.
4.
Les « romans sociaux » chez
Grasset
En 2003, elle rejoint les éditions
Grasset où elle publie son quatrième
roman Tout sur mon frère qui explore
les effets pervers de l'autofiction
(nommé pour les prix des libraires et
finaliste du prix France-Télévision).
En 2005, elle publie Quand j'étais drôle
qui raconte les déboires d'un comique
français à New-York.
En 2007 paraît Douce France, un roman
social qui évoque le fonctionnement
des centres de rétention
administrative.
En 2008, sort son septième roman, La
domination, pour lequel elle reçoit la
Bourse Stendhal du ministère des
Affaires étrangères. Il évoque les jeux
de pouvoir dans le milieu de l'édition
à travers les prismes de l'identité. Il a
fait partie des premières sélections du
prix Goncourt, prix Goncourt des
lycéens et du prix de Flore.
5.
Le tournant des années
2010
En 2010, son roman , six jours fait partie de la
première et deuxième sélection du prix Goncourt
2010, de la première sélection du prix Interallié et
du prix Goncourt des lycéens. Il a obtenu en 2011, le
prix littéraire du Roman News .
Son neuvième roman intitulé L'Invention de nos vies
paraît en 2013 aux éditions Grasset. Le roman se
penche sur
« l'histoire d'un jeune homme d'origine arabe,
Samir, qui, pour réussir sa carrière d'avocat
d'affaires à New York, a
« emprunté » une partie de l'identité de son meilleur
ami d'enfance, un Juif nommé Samuel». L'invention
de nos vies est traduit dans plusieurs pays.
Son roman L'Insouciance est publié en 2016. Le
roman obtient le Prix Landerneau des lecteurs.
L'ouvrage est bien accueilli par la critique .
Les Choses humaines est publié en 2019 aux éditions
Gallimard. Consacré à une affaire de viol, l'auteure
y évoque aussi des thèmes tels que l'ascenseur social
et les rapports de domination. Présent dans
plusieurs sélections pour les prix littéraires
d'automne, dont le prix Goncourt et le prix Femina,
il est en définitive le lauréat du prix Interallié et du
prix Goncourt des lycéens cette même année 2019.
6.
Les Farel forment un couple de
pouvoir. Jean est un célèbre
journaliste politique français ; son
épouse Claire est connue pour ses
engagements féministes. Ensemble, ils
ont un fils, étudiant dans une
prestigieuse université américaine.
Tout semble leur réussir. Mais une
accusation de viol va faire vaciller
cette parfaite construction sociale.
Le sexe et la tentation du saccage, le
sexe et son impulsion sauvage sont au
cœur de ce roman puissant dans
lequel Karine Tuil interroge le monde
contemporain, démonte la mécanique
impitoyable de la machine judiciaire
et nous confronte à nos propres peurs.
Car qui est à l’abri de se retrouver un
jour pris dans cet engrenage ?
7.
Les choses humaines
Film
Synopsis
Un jeune homme est accusé
d’avoir violé une jeune femme.
Qui est ce jeune homme et qui
est cette jeune femme ? Est-il
coupable ou est-il innocent ?
Est-elle victime ou uniquement
dans un désir de vengeance,
comme l’affirme l’accusé ?
Les deux jeunes protagonistes
et leurs proches vont voir leur
vie, leurs convictions et leurs
certitudes voler en éclat mais…
8.
9.
Réalisateur: Ivan Attal
Elève au Cours Florent après une enfance à Créteil, Yvan
Attal débute en 1988 sur scène, dans la pièce "Biloxi
Blues" de Neil Simon, et dans un téléfilm d'Elie
Chouraqui, Parlez-moi d'amour. Mais c'est sa rencontre
avec Eric Rochant qui va lancer sa carrière. Sa première
apparition à l'écran, en ami squatteur d'Hippolyte
Girardot dans Un monde sans pitié, lui vaut en 1989 le
Prix Michel-Simon et, l'année suivante, le César du
Meilleur espoir masculin.
Rochant confie à Attal le rôle principal de ses deux films
suivants : Aux Yeux du monde, et Les Patriotes, film
d'espionnage tourné sur sa terre natale, Israël. Jouant
volontiers les héros tourmentés et les mauvais garçons,
de Cantique de la racaille à Bon voyage, Yvan Attal, lauréat
du prix Jean-Gabin en 1997, s'illustre aussi dans un
registre plus sentimental, chez Doillon, Winterbottom ou
Marion Vernoux (Love etc.).
En 1997, Yvan Attal passe derrière la caméra avec I got a
woman. Ce sera le point de départ de son premier long
en tant que réalisateur, Ma femme est une actrice, dans
lequel il se met en scène aux côtés de sa muse Charlotte
Gainsbourg. Après cette comédie pétillante, qui reçoit
un accueil très chaleureux, il signe en 2004 le plus
ambitieux Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, film
choral qui réunit notamment, autour du couple Attal-
Gainsbourg, Alain Chabat et Emmanuelle Seigner.
10.
Yvan Attal semble afficher une prédilection pour
les thrillers (Anthony Zimmer, Le Serpent), mais on le
retrouve aussi en Serge Klarsfeld pour le petit écran,
ou encore devant la caméra de ses collègues Niels
Arestrup et Valeria Bruni Tedeschi.
Mari trompé dans Partir, amant passionné dans Les
Regrets, Yvan Attal campe un homme d'affaires
kidnappé dans Rapt de Lucas Belvaux. Son goût
pour les rôles physiques se confirme avec des films
tels que R.I.F. ou Dans la tourmente, sorti en 2012.
Cette même année marque également ses
retrouvailles avec Lucas Belvaux (38 témoins), la
sortie de son premier film de commande, Do Not
Disturb et son grand retour au théâtre dans la pièce
"Race" de David Mamet.
A l'affiche des méconnus Son épouse et Le Dernier
diamant, Yvan Attal campe un méchant burlesque
dans la lucrative comédie de Dany Boon RAID
Dingue avant de réaliser Ils sont partout où il
démonte, à travers une galerie de personnages
truculents, les différents clichés à propos des Juifs.
Rapidement après, le cinéaste livre son cinquième
long métrage, la comédie Le Brio, dans lequel le
professeur de droit aux méthodes provoquantes
Daniel Auteuil prépare l'étudiante Camélia
Jordana à un prestigieux concours d’éloquence.
11. Le tournage
C'est le 7e long métrage d'Yvan
Attal. Le tournage a eu lieu en Ile-
de-France (Paris, Créteil). La
musique a été composée par
Mathieu Lamboley. L'interprète du
personnage masculin accusé de
viol, Ben Attal (Mon chien Stupide,
Le Brio), est le fils de Charlotte
Gainsbourg et Yvan Attal
12.
Pendant l’écriture des Choses humaines,
Yvan Attal a rencontré des juges, des
policiers et des avocats pour saisir au plus
près leur champ d’action et leur conception
du métier. Si le roman lui a fourni une belle
matière dramatique, le réalisateur avait
besoin de s’imprégner du système. Il
explique : "La salle du procès est ce qui m’a
le plus marqué : il y règne un silence, une
tension très forte. Ce n’est pas une salle de
spectacle. Les avocats se livrent
évidemment à des « performances », parfois
théâtrales, mais leur objectif est de frapper
fort et de convaincre parce que l’enjeu est
immense. J’ai assisté à un procès pour viol."
Sidney Lumet pour référence
Yvan Attal avait pour référence principale le
cinéma du New Yorkais Sidney Lumet (et
notamment son film de procès 12 hommes en colère)
pour sa façon de filmer en étant toujours juste
avec ses personnages, sans vouloir à tout prix
délivrer un message. Le cinéaste développe :
"Mais la scène de la perquisition, par exemple,
s’inspire de la façon dont Woody Allen filme en
plan séquence dans les appartements. Je n’ai pas
de chapelle. J’aime les films noirs comme la
comédie. (...) C’est Douze hommes en colère qui m’a
le plus influencé, parce que Sidney Lumet
s’enferme avec les jurés dans une petite salle et
n’en bouge pas pour se concentrer sur la
complexité humaine."
13.
14. Excellent film sur la triste réalité du viol. Un grand film de Yvan Attal un de ces
meilleurs car change de registre complément. Son fils Ben Attal est impressionnant
dans le rôle d'un des protagonistes, naturel à l'aise on y croit a fond..il a pris les
gènes parentales..il est le clou du film..une révélation..les autres que ce soit Pierre
Arditi , Charlotte Gainsbourg ou Matthieu Kassovitz..casting parfait pour film à
voir absolument même si le sujet d'actualité est très dur.
DanDan Allociné
15.
16.
Avec ce film judiciaire, donc sociétal, où les relations volent en
éclat en même temps que les convictions des uns et des autres,
Yvan Attal traduit l’atmosphère parfois indicible des procès, et
s’appuie sur des acteurs de haute voltige. Et ce sont deux
grands premiers rôles, et néanmoins complexes, qu’il offre aux
jeunes Suzanne Jouannet et Ben Attal.
Rolling Stone