2. SYPNOSIS
Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son
grand-père algérien qui vit désormais en maison de retraite. Elle adore et admire ce
pilier de la famille, qui l’a élevée et surtout protégée de la toxicité de ses parents. Les
rapports entre les nombreux membres de la famille sont compliqués et les rancœurs
nombreuses... Heureusement Neige peut compter sur le soutien et l’humour de
François, son ex. La mort du grand-père va déclencher une tempête familiale et une
profonde crise identitaire chez Neige. Dès lors elle va vouloir comprendre et
connaître son ADN.
3.
4. RÉALISATRICE: MAÏWENN
Néé en 1976 à Lilas, Seine-Saint-
Denis. Maiwenn le Besco passe une
enfance marquée par la présence d'une
mère, l'actrice et journaliste d'origine
kabyle Catherine Belkhodja En 1981, elle
apparaît pour la première fois à l'écran, à 5
ans, dans L'Année prochaine... Si tout va
bien de Jean-Loup Hubert. A 7 ans, elle
joue le rôle d'Isabelle Adjani enfant dans
L' Eté meurtrier de Jean Becker. Dans
Lacenaire, elle interprète Hermione, un
personnage qu'elle partage avec sa jeune
soeur débutante, Isild Le Besco.
5. A 15 ans, elle rencontre le réalisateur Luc
Besson qui la fera tourner dans Léon et Le
Cinquième élément (1996). En 2003 elle
incarne, en compagnie de Cécile de France,
l'une des héroïnes du film d'horreur très
remarqué Haute tension d'Alexandre Aja.
Pardonnez-moi est le premier long
métrage réalisé par Maïwenn, sorti en 2006.
Dans une veine tout aussi personnelle, elle
signe en 2009 son deuxième long métrage, Le
Bal des actrices, réflexion drôle et décalée sur
les comédiennes et les images qu'elles
véhiculent.
6. En 2011, elle fait sensation avec Polisse, film
qu'elle réalise, scénarise et interprète, qui obtient
le Prix du Jury à Cannes. A mi-chemin entre le
documentaire et la fiction, ce film raconte, d'une
manière très réaliste, le quotidien d'une Brigade
de Protection des Mineurs dans laquelle on
retrouve le rappeur Joey Starr.
Quatre ans plus tard, la cinéaste présente en
Compétition à Cannes son quatrième long
métrage, Mon Roi, porté par Vincent Cassel et
Emmanuelle Bercot . On y suit une histoire
d'amour tumultueuse entre deux personnages
qui s'aiment et se déchirent.
9. FANNY ARDANT
Fanny Ardant est une actrice, réalisatrice et scénariste française, née
en1941 à Saumur en Maine-et-Loire.
Diplômée de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence dans la
section « Relations internationales », elle décide assez tardivement de devenir
actrice afin d'assouvir sa passion pour le théâtre et joue notamment Racine,
Claudel et Montherlant.
Fanny Ardant tourne divers films pour la télévision, dont certains,
comme Les Dames de la côte de Nina Companeez, attirent l'attention de
François Truffaut, qui cherche une actrice et fait d'elle le premier rôle de La
Femme d'à côté (1981) et de Vivement dimanche ! (1982).
Fanny Ardant travaille aussi avec Vittorio Gassman dans Benvenuta
(1983) d'André Delvaux et La vie est un roman (1983) d'Alain Resnais. Après
la mort de Truffaut en 1984, elle participe aux films Un amour de Swann
(1984), Conseil de famille (1986) de Costa-Gavras, et à La Famille (1986),
d'Ettore Scola, à nouveau avec Gassman.
10. Après quelques films mineurs, elle rejoint Mastroianni dans Les Cent et Une Nuits (1995)
d'Agnès Varda, puis remporte le César de la meilleure actrice pour la comédie Pédale douce
(1996) de Gabriel Aghion. Elle rejoint la distribution du film choral Le Dîner (La Cena, 1998)
d'Ettore Scola, dernière variation sur le couple Ardant-Gassman avant la disparition de ce dernier
Les années 2000 lui offrent des rôles importants dans Sin noticias de Dios (2001), Huit femmes
(2002), de François Ozon, Callas Forever de Franco Zeffirelli (2002) et L'Odeur du sang (2003)
avec Michele Placido.
11.
12. En 2009, Fanny Ardant réalise son premier film
Cendres et Sang et, en 2010, met en scène Chimères
absentes, court-métrage dans lequel elle interprète le
premier rôle, et qui s'inscrit dans son combat en
faveur de la communauté rom en Europe .
En 2015, elle interprète la sulfureuse comtesse de
Castiglione dans La Séance, le premier court-métrage
d'Edouard de La Poëze.
En 2020, à la 45e cérémonie des César, elle reçoit le
césar de la meilleure actrice dans un second rôle, pour
le film La Belle Époque.
13.
14. LOUIS GARREL
Louis Garrel, né en 1983 à Paris, est un acteur, réalisateur et
scénariste français.
Après des études littéraires passées au lycée Fénelon à Paris,
il se détourne de la voie classique et renonce au baccalauréat afin
de poursuivre ses études au Conservatoire national supérieur d'art
dramatique de Paris, dont il sort diplômé en 2004.
Louis Garrel poursuit sa carrière au cinéma en tournant
notamment dans deux évocations de mai 68 : Innocents - The
Dreamers de Bernardo Bertolucci en 2003 avec Eva Green et Les
Amants réguliers de Philippe Garrel en 2005
Il devient l'acteur fétiche du cinéaste Christophe Honoré,
avec lequel il collabore à cinq reprises.
15. En 2008 il se lance dans la mise en scène en réalisant son
premier court-métrage, Mes copains. Deux ans plus tard, il réalise
un second court-métrage, Petit Tailleur.
Christophe Honoré le rappelle en 2009 pour un second rôle
dans Non ma fille tu n'iras pas danser. Lauréat du Prix Patrick
Dewaere, il fait une apparition dans Les Amours imaginaires le
second film deXavier Dolan sorti en 2010. .
En 2011, il réalise un troisième court-métrage, La Règle de
trois, avec Vincent Macaigne et Golshifteh Farahani, qu'il présente
au Festival de Locarno.
En 2014, il interprète Jacques de Bascher, l'amant de Karl
Lagerfeld et d'Yves Saint Laurent dans le film de Bonello, Saint
Laurent.
Son premier long métrage, Les Deux Amis, coécrit avec
Christophe Honoré et interprété par Golshifteh Farahani, Vincent
Macaigne et lui-même sort au cinéma en 2015.
16. Marine Vactch , née en 1991 à Paris, est une actrice et
mannequin française. .
Cédric Klapisch la remarque et lui confie un rôle dans son
film Ma part du gâteau (2011). Mais, en 2013, François Ozon lui
confie le rôle principal de son film Jeune et Jolie, présenté lors du
Festival de Cannes où il reçoit un accueil favorable de la part de
la critique, qui salue, entre autres, le choix audacieux et fort de la
jeune actrice. Elle a été nommée en 2014 au César du meilleur
espoir féminin pour son rôle dans ce film.
Après une pause de deux ans, elle incarne en 2015 le rôle de
Louise dans le film Belles Familles de Jean-Paul Rappeneau.
En 2017, elle collabore une deuxième fois avec François
Ozon pour le film L'Amant double, présenté lui aussi au Festival de
Cannes.
MARINE VACHT
17. DYLAN ROBERT
Dylan Robert, né en 2000 à Marseille , est un acteur
français.
Alors qu'il est incarcéré pour des faits de délinquance,
une éducatrice lui parle d'une audition du réalisateur Jean-
Bernard Marlin pour la distribution de rôles du film
Shéhérazade. Durant tout le tournage, un éducateur
pénitentiaire l'accompagne . Dylan Robert effectue plusieurs
séances d'orthophonie avant le tournage . Il obtient à 18 ans
le César du meilleur espoir masculin pour le film
Shéhérazade.
Depuis le tournage de celui-ci, il a joué dans plusieurs
courts-métrages Lovers et Bonsoir jeune homme et dans la série
Vampires.
18. ALAIN FRANÇON
Alain Françon, né en 1945 à Saint-Étienne, est un auteur et metteur en scène de
théâtre français.
Il fonde la compagnie Le Théâtre éclaté à Annecy en 1971. Pendant près de vingt
ans, il y monte entre autres Marivaux, Sade, Ibsen, Strindberg, Brecht et Michel
Vinaver. En 1989, il dirige le Centre dramatique national de Lyon - Théâtre du
Huitième. Il y monte notamment Britannicus et Hedda Gabler.
Entre 1992 et 1995, il dirige le Centre dramatique national
de Savoie où il monte Edward Bond, Tchekhov.
En 1996, il est nommé directeur du Théâtre national de la
Colline. Son mandat est prolongé jusqu'en janvier 2010,
date à laquelle Stéphane Braunschweig lui succède.
Il crée sa compagnie Le Théâtre des nuages de neige.
19.
20. CRITIQUES
ADN est un film très personnel et donc totalement
clivant. Là où certains ne verront que les effets de
style alambiqués, le risque d’une mise en scène
racoleuse, la plupart percevront l’authenticité d’une
grande réalisatrice qui se bat avec ses démons et qui
fait de l’art cinématographique un appel à la tolérance
et au multiculturalisme On pense à Chéreau dans sa
variation sur le deuil dans Ceux qui m’aiment ne
prendront pas le train ou à Pialat, dans sa vision si
froide et cruelle de la famille. Maïwenn confirme
encore qu’elle est une grande réalisatrice française.
A voir A lire
21. Jusqu’à quel point notre famille, notre génétique nous définit ? Question loin
d’être dénuée d’intérêt, mais que Maïwenn, avec son nouveau film, peine à
rendre intéressante. ADN s’ouvre pourtant sur de relatives belles promesses,
notamment autour de la perte d’un grand-père, volontairement expéditive. On
saisit alors bien, notamment grâce à la performance de Dylan Robert, que l’on
est ravi de retrouver après Shéhérazade, toute la puissante dramatique de ce
décès.
ADN se déroule alors sous les auspices d’une famille désunie, que rien ne
semble rapprocher, si ce n’est les liens du sang. Mais à défaut de traiter cette
famille comme un organisme vivant, pluriel et complexe, à la manière d’un La
Graine et le Mulet, Maïwenn se concentre sur la crise existentielle de son
propre personnage : Neige. Problème, le film ne se concentre que sur cette
crise, qui n’inclut quasiment pas les autres membres de sa famille. Devant cette
configuration familiale dysfonctionnelle, Neige cherche ses propres origines,
qui ne sont pas celles a priori escomptées.
Le bleu du miroir