Voici le projet tuteuré que l'on a réalisé en deuxième année de Génie Biologique à la Roche sur Yon. Il avait pour but de présenter des méthodes de traitement des eaux à des classes de cinquième.
2. Remerciements
Nous adressons nos remerciements aux personnes qui nous ont aidé dans la
réalisation de notre mémoire de projet tuteuré.
Nous remercions tout particulièrement Madame Virginie LANGLOIS, professeur à
l’IUT de la Roche sur Yon et responsable de notre projet, pour son aide, son soutien et ses
conseils.
Nous remercions également Madame Jessica PELISSIER pour nous avoir transmis
des documents permettant de mieux appréhender le programme de chimie des cinquièmes.
Enfin, nous adressons nos remerciements à Madame Gwenaelle LEMOINE et à
Madame Florence GEFFROY, professeurs de physique chimie au collège Edouard
HERRIOT de La Roche sur Yon qui nous ont permis de réaliser nos activités devant leurs
élèves et nous ont apporté des conseils.
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4.
Introduction
Actuellement, on constate que la planète se dégrade en partie à cause des actions de
l'Homme. Notre environnement étant constitué majoritairement d'eau, les nouvelles
générations doivent donc être davantage sensibilisées à sa sauvegarde, élément essentiel à
notre survie. Cette sensibilisation commence par l'éducation prodiguée par les parents et
s'approfondit grâce à l'école. La chimie débutant en cinquième traite dans son programme
de l'eau dans l'environnement. C'est pourquoi nous avons choisi de traiter ce sujet dans
notre projet tuteuré.
Le thème de notre projet s'intitule « Réalisation d'animations scolaires pour les
cinquièmes en lien avec leur programme sur l'eau dans l'environnement ». Ces animations
auront pour but d'aider les professeurs et les élèves dans l'apprentissage d'une matière qui
semble parfois difficile, peu concrète et très théorique. Ainsi, ces activités davantage
tournées vers la pratique viendront compléter leur programme de chimie. Notre démarche
devra être à la fois ludique pour les intéresser mais aussi scientifique afin de poursuivre
leur apprentissage des sciences.
Pour répondre à notre thème, nous allons proposer des activités afin d'intéresser les
cinquièmes à ce programme de l'eau dans l'environnement. Nous allons donc traiter notre
problématique en trois parties distinctes. Dans un premier temps, nous allons aborder l'eau
dans l'environnement de façon théorique. Dans un second temps, nous expliquerons les
activités déjà réalisées au niveau de l'éducation nationale ainsi que les animations que nous
pourrions proposer. Dans un troisième temps nous présenterons nos activités réalisées
auprès des cinquièmes, les fiches pédagogiques pour les professeurs, et enfin, nous finirons
par les critiques des personnes concernées.
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5.
1. L'eau dans l'environnement
Dans le contexte de notre projet tuteuré, nous devons réaliser des animations. Dans
le but de nous aider, nous avons fait des recherches sur la présence de l'eau dans
l'environnement, en nous basant sur le programme de cinquième. L'eau étant présente
dans tous les domaines, il est alors intéressant d'étudier la présence de l'eau dans
l'environnement en se rapportant au programme de cinquième. Pour cela, nous allons
comprendre certains mécanismes fondamentaux comme le cycle de l’eau ou encore le
traitement de l’eau très important de nos jours.
1.1. Cycle de l’eau
Depuis que l’eau existe sur Terre, sa quantité n’a pas diminué ou augmenté mais
elle a simplement subi des transformations (changements d’états). C’est ce qu’on appelle le
cycle de l’eau car il n’y a pas de perte et ces opérations se reproduisent à l'identique
éternellement. (www.cieau.com)
Tout d’abord, dans les régions froides la vapeur d’eau qui est obtenue par exemple
par l’évapotranspiration des plantes se condense et forme les nuages. L’eau retombe sur
Terre sous forme de précipitations (par exemple de la pluie ou de la neige). Lorsque l’eau
arrive sur Terre, soit elle ruisselle à la surface soit elle s’infiltre dans le sol (ce qui forme
les nappes phréatiques qui sont d’importantes ressources en eau pour l’Homme tant
qu’elles ne sont pas polluées). L’eau retourne ensuite dans les mers ou dans les océans.
Cependant, le cycle subit l’action des hommes qui accélèrent l’évaporation en irriguant ou
construisant des barrages, ils prélèvent, utilisent et rejettent l’eau selon leurs besoins.
(www.cieau.com)
L’eau est présente sous trois états différents sur Terre : liquide, solide ou gazeux.
Le passage de l’état liquide à l’état gazeux s’appelle la vaporisation, de l’état gazeux à
l’état solide est la condensation, de l’état liquide à l’état solide est la solidification alors
que celui de l’état solide à l’état liquide est la fusion. Enfin, le passage de l’état solide à
l’état gazeux est la sublimation et celui de l’état liquide à l’état gazeux est la liquéfaction.
Un solide peut être saisi à la main, il possède une forme et un volume défini alors
qu'un liquide ne peut pas être saisi car il ne possède pas de forme propre. En effet, il prend
la forme du récipient dans lequel on le verse, sa surface est plane et horizontale. Enfin, un
gaz occupe tout l’espace qui lui est offert en changeant de forme et de volume, on ne peut
pas le saisir. (Coursleaudanslenvironnement.pdf)
Figure 1 : Résumé sous forme de schéma des différents états de l’eau (assistancescolaire.com)
4/46
6.
Figure 2 : Le cycle de l’eau (ecomet.fr)
1.2. Le traitement de l'eau
Pour continuer en approfondissant, nous allons étudier le traitement de l'eau.
Actuellement les eaux usées des habitations sont envoyées dans le toutàl’égout pour
ensuite être traitées par une station d’épuration. En revanche les habitations qui ne sont pas
reliées utilisent un système individuel comme la fosse septique ou la phytoépuration par
exemple. Les eaux de l’industrie sont dépolluées en interne puis envoyées dans le
toutàl’égout, les installations agricoles, quant à elles, ne sont pas reliées au toutàl'égout.
1.2.1. Tout à l'égout, station d'épuration
Tout d'abord le toutàl’égout est le réseau communal d’assainissement. Il collecte
toutes les eaux usées et établit le lien entre l’habitation et la station d’épuration de la ville.
D’après l’article L13311 du Code de la santé publique, “le toutàl’égout est obligatoire
dans un délai de deux ans, à partir de la mise en service du réseau public de collecte, si le
réseau d’égout est établi sous la voie publique et si l’habitation concernée a accès à cette
voie publique, soit directement soit par l’intermédiaire de voies privées ou des servitudes
de passage.” (http://www.legifrance.gouv.fr)
Ensuite, une fois que les eaux usées sont passées par le toutàl’égout, elles vont se
déverser dans la station d’épuration. La station d’épuration va ensuite traiter les eaux usées
pour qu’elles deviennent propres. Pour cela il existe un enchaînement de procédés qui vont
purifier l’eau petit à petit. Deux principales opérations sont effectuées pour le traitement de
l’eau. La première opération est le passage de l’eau par le prétraitement et le traitement
primaire. Ce traitement est séparé en quatre étapes. Pour commencer, il y a le dégrillage où
les gros déchets sont arrêtés (papiers, plastiques…) par un dégrilleur et sont envoyés en
décharge. Ensuite, le dessablage permet de retenir le sable et la terre qui auraient pu par la
suite endommager la pompe ou se déposer dans les autres bassins. Ils peuvent être enlevés
parce qu’ils se déposent dans le fond de ce bassin (principe de décantation). La boue
enlevée ici va être traitée par la suite. Puis le dégraissage permet d’enlever les graisses et
les huiles. Elles peuvent être enlevées car elles remontent à la surface grâce à des bulles
d’air envoyées. Un raclage en surface est alors réalisé pour les supprimer. Pour finir, la
décantation primaire a lieu. Les matières en suspension se déposent au fond du bassin sous
5/46
7. forme de boues, ces boues sont récupérées par simple pompage du fond du bassin. Une
étape de coagulationfloculation est ajouté au processus pour que la matière non décantable
soit décantable. Après ajout de floculant et de coagulant, des flocs se forment et deviennent
décantable. (http://www.eaurmc.fr et http://www.capcalaisis.fr)
Figure 3 : Schéma du prétraitement d'une station d'épuration
(http://www.capcalaisis.fr)
La deuxième opération est le traitement secondaire. Cette opération consiste à
éliminer principalement le carbone, l’azote et le phosphore présents dans l’eau. Pour
réaliser cette opération, il existe deux types de traitements : le traitement biologique et le
traitement physicochimique. Le traitement biologique est utilisé pour transformer les
matières organiques (biodégradables): l’eau arrive dans un bassin d’aération où des
microorganismes se développent. Ils utilisent la matière organique et le dioxygène de l’air
apporté pour se développer et dégrader la partie carbonée. Après cette étape, l’eau passe
dans un bassin de dénitrification (bactéries anaérobie) et de nitrification (bactéries aérobie).
Ici, l’azote est dégradé. La dernière étape du traitement biologique est la déphosphatation.
Les bactéries présentes dans ce bassin vont subir des cycles d’aérobiose et d’anaérobiose.
L'alternance de ces deux phases permet de faire stocker le phosphore dans les bactéries et
donc de l’éliminer. La décantation secondaire ou clarification commence à ce moment. Les
matières polluantes issues de la dégradation des microorganismes sont recueillies sous
forme de boue. A la fin de la clarification, des traitements physicochimiques peuvent avoir
lieu. (http://ecoledeleau.eauartoispicardie.fr)
Ces traitements permettent de transformer voire supprimer les polluants non
biodégradables et les éléments toxiques. Il existe plusieurs méthodes pour transformer les
matières non organiques. Comme dit précédemment, la floculation est utilisée pour
accélérer et compléter la décantation des matières en suspension. L'oxydation et la
réduction chimique peuvent également être utilisées. Elles transforment certains polluants
en substances non toxiques. La dernière technique la plus courante pour les traitements
physicochimiques est l'osmose inverse. C'est une filtration qui concentre les matières
polluantes. Tous les éléments qui sont récupérés lors de ces traitements forment des boues.
Maintenant l'eau a perdu de 80 à 90% de ses impuretés. Elle est ensuite soumise à des
analyses et des contrôles pour pouvoir être rejetée dans la rivière. Si cette eau est propre,
elle n'est cependant pas potable. Le peu de pollution restant dans l'eau est réabsorbé grâce à
l'épuration naturelle. (http://ecoledeleau.eauartoispicardie.fr)
Enfin, les boues produites lors de l'épuration de l'eau sont traitées. En moyenne,
deux litres de boues par habitant et par jour sont produits par la station. Ces boues
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8. proviennent de la décantation (boues dites primaires), du traitement biologique et de la
clarification. Il existe quatre types de boues. D'abord, les boues dites primaires proviennent
de la décantation des matières en suspension lors du traitement primaire. Ensuite, les boues
secondaires proviennent du dessablage et du dégraissage. Puis, les boues appelées « mixtes
» rassemblent les boues primaires et secondaires. Elles reçoivent un traitement de
stabilisation biologique. Pour finir, comme indique leur nom, les boues physicochimiques
proviennent des traitements physicochimiques. La plupart du temps, ces boues sont
utilisées comme engrais. Comme l'eau, les boues sont contrôlées pour observer l'efficacité
du traitement et pour pouvoir être valorisées. (http://www.eaurmc.fr et
http://www.capcalaisis.fr)
Figure 4 : Schéma du fonctionnement d'une station d'épuration
(http://www.capcalaisis.fr)
1.2.2. Fosse septique
La fosse septique sert essentiellement à un prétraitement des eaux usées avant que
cellesci soient traitées puis rejetées dans la nature. La fosse septique est un élément
destiné à recevoir les eaux usées (eaux ménagères et eaux vannes). Elle fait partie d’une
installation d’assainissement individuelle. La fosse septique est accompagnée d'un système
de traitement. Il est cependant nécessaire de distinguer la fosse septique « eaux vannes » de
la fosse septique « toutes eaux ». La fosse septique « eaux vannes » récupère uniquement
les eaux provenant des sanitaires. La fosse septique « toutes eaux » récupère l’ensemble
des eaux usées (les eaux vannes et les eaux ménagères). Certains systèmes présentent en
plus un bac à graisse où seules les eaux ménagères peuvent circuler.
(ComprendreChoisir.com/ Futura Sciences.com)
La fosse septique en ellemême est composée d’une cuve souvent en béton. Les
eaux usées arrivent par un tuyau dans la cuve et ressortent à l’autre bout afin d’être
envoyées pour un traitement plus poussé. Il existe différentes variantes de la fosse septique,
en effet, certaines contiennent plusieurs compartiments dans la cuve, d’autres sont plus
volumineuses ou bien certaines possèdent un système de ventilation. Tous ces paramètres
dépendent de la quantité de déchets produits par jour, du prix de la fosse, de sa capacité,
etc... (ComprendreChoisir.com)
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9.
Figure 5 : Schéma d'une fosse septique
(Bougepourtaplanète.fr)
Les eaux provenant de la maison subissent différents processus afin de les traiter.
Pour expliquer le fonctionnement de la fosse septique, nous choisissons de prendre
l’exemple d’une fosse « toutes eaux » à deux compartiments, possédant un système de
ventilation. Tout d'abord, dans le premier compartiment les eaux usées arrivent via un
tuyau. Les matières solides tombent au fond de la cuve et subissent une fermentation
basique ce qui produit des gaz (gaz carbonique, d’hydrogène et sulfureux, gaz de méthane).
A la surface de la cuve, des bulles emmènent les particules de graisse qui aboutissent à la
formation d’une croûte nommée « chapeau ». Afin d’éviter un surplus de matières solides
dans la cuve, celleci doit être vidangée régulièrement. (ComprendreChoisir.com)
Ensuite, une fois cela terminé, le deuxième compartiment reçoit l’eau plus propre,
qui ne contient que quelques résidus de graisse et de matières décantables. Ces eaux partent
alors dans un tuyau de la fosse. La fosse septique ne permet de réaliser qu’un
prétraitement et ne peut en aucun cas éliminer la pollution, les mauvaises bactéries, etc.
(ComprendreChoisir.com)
Enfin, après l’évacuation de la fosse, les eaux sont dirigées vers un système de
traitement (tranchée de drainage, filtres bactériens, lits filtrants …) afin qu’ait lieu un
traitement plus poussé. Ces systèmes annexes sont généralement obligatoires.
(ComprendreChoisir.com)
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10.
Figure 6 : Schémas du principe de la fosse septique, suivi d’un système de traitement par tranchée
de drainage (oiseau.fr)
1.2.3. Eau de pluie, phytoépuration
Eau de pluie
Tout d'abord l'eau de pluie provient du ruissellement des toitures, des terrasses, des
routes, etc. Le plus souvent, l'eau de pluie est rejetée directement dans la nature sans aucun
traitement. Cette eau n'est pas propre comme nous pouvons le penser. Elle a de nombreux
résidus, source de pollution comme les rejets des véhicules, les déchets jetés, les produits
provenant des lavages des véhicules, les produits phytosanitaires et les engrais provenant
du lessivage des parcelles agricoles. Les eaux pluviales sont contrôlées par les communes.
Le rejet pluvial en milieu urbain est contrôlé sur le plan quantitatif et qualitatif. Tout rejet
d'eau polluée est sanctionné par le Code de l'environnement. La gestion des eaux pluviales
permet la protection de l'environnement et la sécurité afin d’éviter les inondations.
(ADDRN, 2008)
Ensuite, la récupération d'eau de pluie a plusieurs objectifs. Cette récupération a
pour but d'économiser et de sécuriser l'alimentation en eau potable. Elle a également pour
objectif de satisfaire l'usage de l'eau de manière raisonnée et de sensibiliser les personnes
sur les économies d'eau. Le principe de récupération d'eau de pluie est simple. Lorsqu'il
pleut, l'eau tombe sur la toiture et va ensuite tomber dans la gouttière. La gouttière va
ensuite transporter l'eau dans une citerne (n°1 sur le schéma cidessous). Puis, l'eau est
filtrée grâce à un filtre situé avant le collecteur. Le développement de la vase et les débris
vont donc être éliminés (n°2). Lorsque la citerne est pleine, l'eau va être envoyée vers le
réseau d'eaux pluviales (n°3). Enfin, une pompe appelée groupe hydrophore va pomper
l'eau et l'envoyer dans les conduits d'eau de la maison (exemple : les sanitaires) (n°4).
Cependant, il est possible d'utiliser ce principe seulement si une déclaration a été faite à la
DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales). L'eau doit être
potable et doit donc être envoyée régulièrement au laboratoire départemental.
(CABRITLECLERC Sandrine, 2005) Un crédit d'impôt de 25% est mis en place pour les
personnes ayant installé un récupérateur d'eau de pluie (loi du 30 décembre
2006).(ADDRN, 2008)
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11. Figure 7 : Schéma du fonctionnement de récupération d'eau de pluie
(CABRITLECLERC Sandrine, 2005)
Phytoépuration
Si une habitation n'est pas reliée au toutàl’égout, la phytoépuration est une
solution pour traiter les eaux usées. C'est une technique d'épuration d'eau. Elle est utilisée
comme assainissement autonome individuel. C'estàdire qu'un système d'épuration est
utilisable par une seule habitation, contrairement à la station d'épuration. Sa mise en place
n’est possible seulement qu’après dérogation La phytoépuration reproduit les mécanismes
des écosystèmes naturels grâce à des zones humides artificielles. Ce système utilise les
bactéries présentes dans les racines des plantes pour épurer l'eau. Les bactéries vont
décomposer les matières organiques polluantes en matières minérales assimilables par les
plantes. Les plantes vont fournir de l'oxygène aux bactéries grâce à leurs racines. Il existe
différents systèmes de phytoépuration. Le système pour les habitations utilisant les toilettes
sèches possèdent un seul filtre avec un écoulement vertical. Le système double filtre
vertical possède deux filtres verticaux. Ce système est utilisé pour de grandes installations.
Le système pour les toilettes avec eau est composé de deux bassins. Le premier bassin
comporte un filtre « vertical » alors que le deuxième bassin comporte un filtre « horizontal
». (http://www.hydrorestore.fr)
Dans un premier temps, le filtre « vertical » est constitué d'une superposition de
couches successives de granulats. Les gros granulats sont déposés au fond puis plus nous
montons à la surface, plus les granulats sont fins. Un drain est également déposé au fond de
ce bassin pour que l'écoulement vertical ait lieu. Le filtre « vertical » permet la filtration
des matières au travers des graviers et des racines. Il permet le stockage d'une partie des
matières solides en suspension dans les eaux usées. C'est le prétraitement ou traitement
physique. Il permet également la dégradation biologique d'une partie des matières dissoutes
en éléments simples solubles dans l'eau. Les plantes (principalement des roseaux) se
10/46
12. nourrissent de ces éléments. C'est le traitement biologique. Cette dégradation est effectuée
par les bactéries présentes dans ce bassin. Enfin, il contient des roseaux pour favoriser le
développement des bactéries qui se fixent aux racines. Les tiges et les racines permettent
de percer la couche de dépôt. Cela évite le colmatage et créé des « ouvertures » pour le
maintien de conditions aérobies. Le vent qui agite les tiges va fissurer la couche
superficielle donc les matières organiques restées coincées en surface vont se décomposer.
(http://www.hydrorestore.fr)
Dans un deuxième temps le deuxième bassin comporte un filtre « horizontal ». À la
sortie de ce filtre un gabion (un casier rempli de pierre) avec des gros graviers est placé.
Un tuyau s'élève à la vertical pour permettre l'écoulement horizontal et pour régler la
hauteur d'eau dans le filtre. Ce tuyau est également placé à la sortie. Le reste du bassin est
composé de gravier de taille moyenne. Le traitement biologique commence dans le premier
bassin et se termine dans ce bassin. Ce filtre permet également la réduction du nitrate en
azote gazeux, moins toxique grâce aux bactéries. Ce filtre est aéré uniquement par l'action
des racines et par la diffusion gazeuse dans la partie superficielle non saturée. Donc
l'oxygène est inégalement réparti et est présent en faible quantité. Cela entraîne la
formation de zones anaérobies, aérobies et aéroanaérobies. Ceci favorise les mécanismes
biochimiques de dégradation de la matière organique et azotée. La faible quantité
d'oxygène limite la croissance des bactéries et donc limite la dégradation du carbone et de
l'oxydation des matières azotées. Cependant, les mécanismes aéroanaérobies et anaérobies
contribuent à la transformation des formes réduites de l'azote. Contrairement au premier
bassin, les plantes peuvent être plus variées. Les racines de ces plantes servent à aérer le
bassin et les plantes ont un rôle esthétique. (http://www.hydrorestore.fr)
Figure 8 : Schéma explicatif du fonctionnement du système pour les toilettes avec eau
(aggraconcept.com)
Pour finir, l'eau ressortie de ces différents systèmes possède une qualité d'eau de
baignade. La phytoépuration est économe en énergie et en entretien. Le système ne
nécessite pas de machine électrique (sauf si le terrain est en pente). Son entretien est très
simple : enlever la couche en surface une fois tout les 10 ans, couper les parties aériennes
11/46
13.
des plantes une fois par an. Les roseaux permettent une épuration toute l'année. Il faut une
surface entre 2 et 3 m² par personne. (CABRITLECLERC Sandrine, 2005)
2. État des lieux
Après avoir étudié le programme des cinquièmes sur le thème de l’eau dans
l’environnement avec une ouverture sur le traitement de l’eau, nous nous sommes
concentrés sur les activités réalisées dans le cadre de leur programme. C’est pourquoi, nous
proposons d’autres activités pour leur permettre d’aborder certaines notions avec un angle
différent. Dans cette partie, nous présentons tout d’abord les activités réalisées dans le
cadre du programme ainsi que les activités réalisées spécifiquement au collège Herriot. En
seconde partie seront présentées toutes les activités que nous souhaitions et que nous avons
réalisées durant nos interventions.
2.1. Les activités réalisées dans le programme de cinquième
Certaines activités sont déjà réalisées en classe dans le programme de cinquième,
notamment l’expérience avec le sulfate de cuivre anhydre qui est très pratiquée. D’autres
expériences peuvent être faites dans le cadre du cycle de l’eau, comme des activités
documentaires.
Programme de physique Chimie de Cinquième sur l’eau dans l’environnement (Cf Annexe
4)
2.1.1. Le sulfate de cuivre anhydre
Le sulfate de cuivre anhydre est une expérience permettant aux élèves de cinquième
de reconnaître la présence d’eau dans certains composés. Le sulfate de cuivre anhydre est
une poudre blanche qui, comme son nom l’indique, est sans aucune molécule d’eau. C’est
donc lorsqu’elle est en contact avec des molécules d’eau qu’elle s’hydrate et devient bleue
grâce à la présence des ions cuivres (Cu2+
). Cette expérience peut faire réfléchir en amont à
la présence d’eau dans certains composés et de montrer aux élèves l’importance de la
présence d’eau ou non (exemple : l’huile) dans ce que nous consommons au quotidien.
L’expérience peut se faire avec des éléments liquides comme l’eau (qui servira de témoin)
l’huile ou encore le liquide vaisselle. Elle peut également montrer la présence de l’eau dans
tout ce qui est élément solide comme les pommes de terre ou les pommes.
Pour réaliser cette expérience en classe, il faut prendre des précautions. En effet, le
sulfate de cuivre est nocif, irritant et dangereux pour l’environnement. C’est pour cela qu’il
faut le manipuler avec des gants ainsi que des lunettes pour éviter tout contact avec la peau.
De plus, de petites quantités sont nécessaires pour montrer la présence d’eau dans les
aliments par le fort changement de couleur de la poudre, il ne faut donc pas en prendre
beaucoup pour ne pas en gâcher et ne pas polluer l’environnement.
12/46
15.
2.1.2. Les états de l’eau
Plusieurs activités sont réalisées sur les différents états de l’eau. Tout d’abord il
peut y avoir des activités sous forme de questions réponses à partir d’un document. Par
exemple, pour une approche sur la répartition de l’eau sur terre, il est préférable de faire
une étude documentaire plutôt qu’une activité manuelle qui serait compliquée à réaliser.
Ces questions seraient portées sur la répartition de l’eau douce ou de l’eau salée. Elles
seraient appuyées de quelques définitions comme par exemple celle de l’hydrosphère.
Nous pouvons aborder les différents états de l’eau par des panneaux ou par des
documents visuels. Par exemple, pour le cycle de l’eau (cf image ci dessous) les élèves
peuvent placer différents mots tels que : évaporation, solidification, liquéfaction
directement sur le schéma. Cette méthode permet de mieux visualiser où et comment se
passent ces différentes transformations sur Terre.
Figure 12 : Le cycle de l’eau
(cieau.com, 2013)
D’autres activités sont proposées aux cinquièmes sur les différents états de l’eau.
Ces activités sont des activités manuelles. Généralement elles sont portées sur les états
physiques de l’eau. En effet, une des activités est de prendre un élément solide (glaçon)
dans deux récipients différents. L’élève remarque que l’objet a toujours la même forme
quel que soit le récipient qu’il utilise. Dans ces mêmes récipients, il introduit de l’eau
liquide et l’élève remarque donc l’inverse : l’élément liquide prend la forme du récipient
qui le contient.
14/46
16.
Figure 13 : Expérience avec l’eau liquide (ilephysique.net)
Maintenant, pour percevoir la forme d’un gaz, une activité consiste à faire bouillir
de l’eau dans un récipient et fermer le récipient avec un gant ou un ballon de baudruche.
Grâce à la vapeur d’eau le ballon ou le gant vont se gonfler. L’élève peut alors se rendre
compte que la vapeur d’eau (le gaz) se déplace pour aller dans le gant/ballon. Ce gaz est
donc invisible et il occupe tout l’espace qui lui est offert.
2.1.3. Les activités réalisées au collège Herriot
Durant l’année scolaire, les élèves de cinquièmes ont réalisés quelques expériences
sur le thème de l’eau dans l’environnement avec leur professeur de physiquechimie :
Expérience n°1 : “Toutes les boissons contiennentelles de l'eau ?”. Il s’agit du test avec le
sulfate de cuivre anhydre dont nous avons parler cidessus. Lors de cette expérience, les
élèves devront tester le sulfate de cuivre sur différents liquides comme de l’huile ou des
sodas.
Expérience n°2 : “Étude des changements d'état de l'eau, évolution de la température au
cours des changements d'état”. Cette expérience permet aux élèves d’aborder les notions
d’états de l’eau à travers une expérience sur la solidification et une autre sur l’ébullition.
Le graphique illustrant les différents états de l’eau accompagne le cours pour comprendre
les changements physiques.
Expérience n°3 : “Masse et volume”. L’objectif de cette expérience est de déterminer
quelle masse fait un litre d’eau.
Expérience n°4 : “Méthodes de séparation des constituants d'un mélange hétérogène”.
Cette expérience permet d’illustrer les notions de décantation et filtration. Elle est
étroitement liée avec celle que nous allons proposer et permettra d’aborder en amont les
notions de filtration dont nous parlerons lors de l’intervention. Lors de cette expérience, les
élèves fabriquent de l’eau de chaux.
Expérience n°5 : “Méthodes de séparation des constituants d'un mélange homogène”.
Cette expérience permet d’illustrer les notions de distillation et de chromatographie. Pour
cela, les élèves effectuent une chromatographie de colorants alimentaires avec des
smarties. A travers cette expérience, les élèves comprennent qu’un mélange qui semble
homogène (ex : une couleur verte d’un smarties) est en réalité composé de plusieurs
composés (ex : la couleur verte du smarties provient du jaune et du bleu qui sont deux
composés différents).
Expérience n°6 : “Dégazage d'une eau pétillante et identification du CO2 avec l'eau de
chaux”. Lors de cette expérience, les élèves font dégazer une bouteille de boisson gazeuse,
15/46
17.
ils récupèrent le gaz (pour cela ils utilisent différents moyens). Ils versent ensuite de l’eau
de chaux dans le gaz récupéré. Si jamais le gaz contient du CO2, l’eau de chaux forme de
fines particules blanches : elle devient trouble.
2.2. Les activités que nous souhaitions réaliser
Lors du troisième semestre, nous avons chercher différentes activités a réaliser pour
les cinquièmes afin de les aider dans la compréhension du programme. Nous en avons
trouvés trois, une expérience sur la filtration, une sur la floculation (celleci est davantage
une expérience complémentaire), et une sur le principe d’évaporationcondensation. Pour
aider à la compréhension de ces différentes activités, nous avons aussi eu l’idée de réaliser
des panneaux explicatifs.
2.2.1. Filtration et gamme étalon
Principe : La filtration sert à séparer un mélange hétérogène entre un liquide et un
solide. Le principe de la séparation repose sur la porosité du ou des filtres et sur la grosseur
des particules. La porosité est le pourcentage du volume de vide par rapport au volume
total. Les vides sont appelés pores. Plus les pores sont grands, plus les éléments peuvent
passer. À l’inverse, plus les pores sont petits, plus les particules vont être retenues. La
porosité est choisie suivant la taille des particules que nous souhaitons séparer de la
solution. Lorsque nous voulons mettre plusieurs filtres à la suite pour pouvoir séparer des
particules de tailles différentes, il faut que l’eau passe d’abord dans un matériau composé
de pores de grandes tailles sinon le filtre sera colmaté. Le dernier filtre qui sera traversé par
l’eau aura donc des pores plus petits que le premier. Les grosses particules (exemple : les
débris végétaux) vont être éliminées en premier. Si le filtre a des pores plus petits que la
taille des plus petites particules alors l’eau sera filtrée et sera homogène (sans particules).
La solution qui a été filtrée est appelée le filtrat. Les particules retenues sont appelées
résidus.
Figure 14 : Schéma de la porosité
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18. Figure 15 : Schéma de la filtration
http://physique.buil.pagespersoorange.fr
Expérience: Il faut commencer par faire une eau sale en y mettant de la terre, du
sable, des débris végétaux et des cailloux. Ensuite, un filtre global est réalisé. Ce filtre est
composé d’un filtre à café, du sable de Fontainebleau (très fin), du coton et du gravier.
L’eau préparée est filtrée. Les débris végétaux et les cailloux vont être arrêtés par le
premier filtre qui est du gravier. En effet, ce filtre a des pores de grande taille donc la terre
et le sable ne vont pas être arrêtés. Les autres filtres présents dans le filtre global vont
permettre une meilleure filtration. A la sortie du filtre global, l’eau va être plus claire.
L’eau est filtrée une deuxième fois pour améliorer la qualité. Ensuite, plusieurs filtres
seront testés séparément. Il y a un filtre de sable de Fontainebleau, un filtre en coton, un
filtre à café et un filtre à micropores. Suivant le filtre utilisé, l’eau sera donc plus ou moins
limpide. L’eau provenant du filtre à micropores sera la mieux filtrée et sera la plus claire.
On peut donc penser que l’eau est “propre”. Pour démontrer le contraire, l’expérience
suivante peut être réalisée.
Figure 16 : Photo des différents filtres utilisés et résultats
17/46
19. Gamme étalon
La gamme étalon sert pour déterminer la concentration massique de fer présente
dans l’eau à analyser. Les concentrations en fer des solutions (gamme étalon et eau à
analyser) doivent être comprises entre 0.01 et 5 mg/l. Pour les concentrations plus élevées,
il est nécessaire d’effectuer une dilution. De plus, l’eau à analyser doit être limpide pour ne
pas fausser la coloration. Si l’eau est colorée, une filtration sur Büchner sera nécessaire
afin de la rendre limpide.
Pour réaliser cette gamme étalon, il faut mélanger plusieurs réactifs. Il faut
commencer par mettre un volume variable (mais connu) d’une solution de fer (sel de
Mohr) a une concentration connue dans différents tubes à essais. Les tubes sont ensuite
complétés avec de l’eau distillée pour avoir un volume total de 10 ml. Puis la concentration
massique en fer est calculée pour chaque tube à essai. Ensuite, il est nécessaire de rajouter
une solution de chlorure d’hydroxylamine. Cette solution permet de réduire le fer III
présent notamment dans l’eau filtrée en fer II. L’ajout d’une solution tampon va imposer
un certain pH. Ce pH va permettre à la réaction entre la phénanthroline et le fer d’avoir
lieu. Pour finir, une solution de phénanthroline doit être introduite. Elle forme un complexe
rouge orangé avec le fer II. Plus le fer II est en grande quantité, plus le complexe va être
important donc plus l’intensité de la coloration va être importante. La gamme de solution
obtenue va avoir une coloration de plus en plus élevée. La même chose est réalisée pour
l’eau la plus limpide (celle filtrée avec le filtre à micropores). La coloration de cette eau
peut être comparée avec la gamme étalon pour avoir une idée de sa concentration en fer en
mg/l. Pour une concentration plus précise en fer, il faut déterminer l’absorbance de chaque
tube à essai (même celui de l’eau à analyser), puis tracer la droite étalon. Il suffit juste
ensuite de reporter l’absorbance de l’eau à analyser sur la droite étalon pour trouver sa
concentration en fer en mg/l.
Figure 17 : Gamme étalon de fer
http://www.colillillfurth.acstrasbourg.fr
Il est donc maintenant possible de se rendre compte qu’une eau limpide peut être polluée et
donc qu’elle n’est pas forcément potable.
18/46
20.
2.2.2. Floculation
La floculation est un processus chimique durant lequel des particules en suspension
s’agglomèrent. Cela permet de former des particules plus grosses nommées “flocs”. Ces
flocs, grâce à l’augmentation de leur densité sédimentent plus vite que les premières
particules et sont plus facilement visibles à l’oeil nu. C’est d’ailleurs pour cette raison que
nous avons décidé de montrer aux élèves de cinquième cette expérience. En effet, ils vont
pouvoir comprendre que des particules invisibles peuvent être extraites d’une eau par ce
système, en les agglomérant pour pouvoir les retirer par la suite.
Par exemple, dans une station d’épuration, les particules pourront être séparées de l’eau par
dépôt au fond des bassins. Sinon, elles resteront bloquées dans un tamis et pourront aussi
être séparées de l’eau.
Il existe deux types de floculation:
la floculation cationique
Des particules chargées positivement se fixent à des particules chargées
négativement (la plupart du temps de l’argile). L’idéal, c’est lorsque un cation a plusieurs
charges car cela lui permet de se lier à plusieurs particules négatives et ainsi former de plus
gros complexes.
Figure 18 : Schémas explicatifs de la floculation
la floculation sur polymère
C’est une méthode qui fonctionne avec un floculant chimique. Celuici va capter les
particules pour ensuite s’enrouler sur luimême et créer un floc.
19/46
21.
Figure 19 : Schéma explicatif de la floculation sur polymère
Nous sommes conscient que ce processus peut être difficile à comprendre pour des
cinquièmes. C’est pour cela que nous allons réaliser des panneaux pour faciliter leur
compréhension (cf partie 2.2.4). Nous leur expliquerons aussi que seulement le type de
floculation cationique est présent dans la nature.
En ce qui concerne l’expérience, nous allons dans un premier temps leur montrer une eau
d’apparence trouble (à cause de l’argile présente). Ensuite, une solution de floculant sera
ajouté dans cet échantillon (donc dans le cas de la floculation sur polymère). Ainsi, des
petits flocs d’argile vont se former pour ensuite s’agglomérer et sédimenter au fond. Les
élèves pourront alors observer que la couleur de l’eau provenait des particules d’argile
jusque alors invisibles. Nous ferons alors le rapprochement avec les polluants présents dans
l’eau en leur expliquant qu’ils peuvent ainsi être traités séparément.
2.2.3. Évaporation et condensation
Nous souhaiterions réaliser une expérience liée aux différents états physiques de
l'eau : solide, liquide, gazeux. Cette animation pourra intégrer les notions de cycle de l'eau,
d'ions, de solubilité et illustrer les différents passages d'un état vers un autre que nous
avons expliqué dans la partie I de notre projet tuteuré.
Après différentes recherches, nous avons essayer de réaliser une activité sur l'évaporation
et la condensation de l'eau.
Mise en place de l'expérience : on prend deux récipients de taille différente. On installe le
grand récipient sur une plaque chauffante. Dans le grand récipient, on met du sucre et du
sel en quantité suffisante de façon à ce qu'une couche se forme sur le fond, on verse dessus
de l'eau (le sel et le sucre doivent être dissous en totalité de façon à être invisible). On
dispose au centre un petit récipient dans le grand. Cependant, il doit être suffisamment
lourd pour ne pas flotter avec l'eau. On étale au dessus du grand récipient, un papier
cellophane, avec une pierre posée au dessus du petit récipient pour former une pente.
Principe : l'eau salée et sucrée contenue dans le grand récipient va s'évaporer grâce à la
chaleur procurée par la plaque chauffante, cependant, les ions ne s'évaporent pas. L'eau
20/46
22. arrive sur le papier cellophane et se condense. Avec la pente procurée par la pierre, l'eau va
doucement couler le long du cellophane et tomber au goutte à goutte dans le petit récipient
situé au centre du grand. Après un certain temps d'attente, toute l'eau se sera évaporée et
sera retombée.
Résultats : Dans le grand récipient, l'eau est partie mais pas les ions, on doit retrouver la
couche de sel et de sucre au fond. Dans le petit récipient, l'eau issue de l'évaporation et de
la condensation ne doit plus être ni salée, ni sucrée.
Après expérimentation, nous n'allons pas réaliser cette animation. En effet, l'évaporation de
la totalité de l'eau prend beaucoup trop de temps alors que nous avons seulement une heure
pour tout faire.
Figure 20 : Principe de l’expérience évaporation condensation
2.2.4. Panneaux explicatifs
Afin d’expliquer aux élèves de cinquièmes les différentes notions liées aux activités
proposées, nous avons réalisé des panneaux explicatifs sur la filtration et la floculation. Ces
panneaux seront interactifs et les élèves pourront venir les compléter au tableau afin de
mieux les assimiler (avant de réaliser l’expérience).
Pour l’activité sur la floculation, plusieurs panneaux sont fabriqués (ils sont présentés dans
la partie 2.2.2. Floculation)
Pour l’activité sur la filtration, deux panneaux sont fabriqués :
Panneau explicatif du principe de porosité
21/46
23. Figure 21 : Schéma explicatif du principe de porosité
Panneau explicatif d’un filtre :
Figure 22 : Schéma explicatif d’un filtre
2.2.5. Autres idées d’activités
En lien avec la première partie, des activités diverses et variées ont été imaginées
en plus de celles présentées précédemment. Elles permettront de compléter l’intervention
ou bien de remplacer les activités qui n’auront pas été appréciées. Ces activités
comprennent aussi celles qui ont été abandonnées, principalement pour cause de moyens.
Le charbon actif :
Ce projet repose sur la capacité qu’a le charbon actif à adsorber les molécules
organoleptiques (les odeurs notamment) : les élèves sentiront une eau contenant du parfum
de fleur d'oranger, ensuite ils vont la filtrer grâce au charbon actif, ils constateront que
l’odeur aura disparu.
Ce projet n’a pas pu aboutir, car le charbon actif est trop cher pour la quantité nécessaire.
22/46
24.
La maquette d’une station d’épuration :
Lors de la journée de l’environnement de 2015 à la Faute sur Mer (sur la plage des
chardons), un professionnel de Vendée Eau a présenté une maquette d’une station
d’épuration (allant de la maison jusqu’à la rivière, en passant par la station) à des écoles
primaires. Grâce à une pompe, il montrait par où l’eau passe, tout en expliquant chaque
étape de son traitement.
Cette activité nous a émis l’idée de réaliser une maquette pour expliquer de façon simple
aux élèves le chemin effectué par l’eau. Cependant, après réflexion, cela paraissait trop
long (et peutêtre trop compliqué) à réaliser mais aussi à présenter aux élèves dans le temps
qui nous était attribué. Après quelques recherches, ils s’est avéré que la maquette pouvait
être empruntée à Vendée eau après réservation.
Figure 23 : Photo de la maquette d’une station d’épuration
Cette maquette aurai pu servir d’introduction à l’intervention, permettant aux enfants de
visualiser concrètement le trajet de l’eau jusqu’à son traitement mais comme expliqué
auparavant, nous ne disposions pas d’assez de temps.
3. Les activités réalisées
Après avoir réalisé nos interventions au collège Herriot, nous allons expliquer les
séances réalisées auprès des cinquièmes. Grâce aux enquêtes, cela nous a permis de
connaître le ressenti des professeurs ainsi que celui des élèves qui nous permettent
d’améliorer certains points pouvant être négatifs. De plus, nous avons réalisé des fiches
pédagogiques pour permettre aux professeurs de recommencer nos activités avec leurs
élèves.
3.1. Les fiches pédagogiques
Nous avons réalisé une fiche pédagogique pour chaque activité que nous avons
proposée aux élèves : la première sur la filtration et la gamme étalon “eau propre, eau sale”
et la deuxième sur la floculation. Ces fiches pédagogiques sont destinées aux professeurs
23/46
25. de cinquième afin qu’ils puissent refaire les activités par euxmêmes. (cf Annexe 1 et
Annexe 2)
3.2. Réalisation des activités
Nos trois interventions auprès de trois classes d’élèves de cinquième se sont
déroulées au collège Herriot et ont eu lieu :
● le lundi 11 janvier à 8 h 30 en présence de Madame Gwenaelle LEMOINE,
professeur de Physique Chimie
● le lundi 18 janvier à 10 h 30 en présence de Madame Gwenaelle LEMOINE
● le lundi 18 janvier à 15 h en présence de Madame Florence GEFFROY, professeur
de Physique Chimie
La durée de l’intervention était d’environ 1 h 30 avec 30 minutes de préparation au
préalable des paillasses et du matériel. Chaque classe (environ 30 élèves) était découpée en
huit groupes de trois ou quatre élèves.
Déroulement de l’intervention :
Les élèves, encadrés par leur professeur se sont installés par petit groupe autour des
paillasses. Nous avons présenté les membres du groupe, notre formation. Nous avons
ensuite posé quelques questions aux élèves : “Savez vous sur Terre, quel est le pourcentage
de l’eau douce par rapport à l’eau salée ?” puis, “savez vous si on peut boire cette eau
douce ?”. Cette dernière question à permis d’ouvrir la séance sur la nécessité de traiter
l’eau et donc de la filtrer afin de pouvoir la boire.
Activité n° 1 : Filtration et gamme étalon “Eau sale, eau propre”
En premier lieu, nous avons démarré la première expérience sur la filtration. Nous avons
expliqué aux élèves qu’ils allaient devoir réaliser un filtre composé de sable, de graviers,
de coton et de filtres à café afin de filtrer l’eau sale déposée sur leur paillasse. Mais avant
cela, nous devions faire le schéma de la filtration ensemble afin d’avoir une base pour
fabriquer le filtre. Grâce au panneau explicatif sur la filtration, les élèves sont venus
déposés les étiquettes (sable, graviers, coton, filtres à café) sur le schéma du filtre disposé
sur le tableau. Une fois toutes les étiquettes mises, nous avons demandé si quelqu’un
voulait effectuer des changement (inverser deux étiquettes, changer complètement l’ordre,
etc). Les élèves pouvaient alors revenir au tableau pour faire les modifications. A ce
moment ci, nous avons alors expliqué le principe de porosité grâce au panneau explicatif
afin de comparer les différences de porosité entre les différents matériaux utilisés. Juste
après, nous leur avons montrer la correction du filtre à réaliser et donner les consignes pour
la réalisation de leur propre filtre.
En deuxième lieu, les élèves ont donc réaliser leur filtre par petit groupe dans des
bouteilles en plastique en guise de support. Il ont mis ainsi, de haut en bas, le filtre à café,
le sable, le coton puis le graviers. Une fois cela terminé, ils ont versé leur eau sale
doucement dans le filtre. L’eau récupérée après filtration est ensuite filtrée une deuxième
fois par les élèves. En attendant que les deux filtrations se fassent (car cela est long), nous
leur avons donné un quizz avec des textes à trous sur le principe de filtration, ils ont pu
compléter alors le premier paragraphe. Une fois le quizz terminé, nous avons fait la
correction, un élève lisait ce qu’il avait écrit pour voir si c’était juste, et pour que tout le
monde puisse prendre en note les réponses exactes.
24/46
26. En troisième lieu, une fois la filtration globale terminée, nous avons expliqué aux élèves
que chaque petit groupe allait devoir tester un filtre différent avec l’eau récupérée de la
première filtration. Deux groupes ont testés le filtre à café seul, deux autres le coton seul,
deux autres le sable puis les deux derniers groupes ont testés un filtre à 0,2 µm adapté sur
une seringue. La filtration avec des filtres différents allait leur permettre de comparer leurs
eaux et de savoir laquelle est la plus propre. Une fois cela terminé, nous avons expliqué à
toute la classe comment fonctionnait le filtre de 0,2 µm. Les explications terminées, ils ont
récupéré leur eau filtrée et ils l’ont mis dans un bécher pour le déposer sur la paillasse du
professeur en fonction du type de filtre utilisé. Les élèves sont ensuite venu pour comparer
les différentes eaux, et voir laquelle est la plus “propre”. A chaque intervention l’eau la
plus propre était celle obtenue avec le filtre de 0,2 µm de pores (appelé seringue par les
élèves).
Figure 24 : Comparaison des eaux obtenues par les élèves
En quatrième lieu, nous avons demandé aux élèves s’ils pensaient qu’on pouvait boire
l’eau issue du filtre à micropores et pourquoi. Nous avons alors transféré cette eau dans un
tube à essai en leur expliquant que avec l’ajout de réactifs, s’il y a présence de polluants
alors l’eau sera colorée (les réactifs colorent les polluants). En effet, si l’eau revenait
colorée rouge alors elle était polluée, sinon elle ne l’était pas. Un de nous a donc pris le
tube a essai et est parti dans la réserve pour mettre les réactifs. En attendant, le reste du
groupe a expliqué le principe de la gamme étalon, avec les différentes concentrations de
polluants. La personne de notre groupe qui est allée mettre les réactifs est donc revenue
avec une eau à moitié colorée et les élèves ont pu conclure que l’eau était polluée et donc
non buvable. Nous leur avons expliqué que l’eau devait subir de nombreux traitements plus
complexes par rapport à la simple filtration qu’ils avaient réalisée afin qu’elle arrive propre
à notre robinet et qu’elle puisse être rejeté dans l’environnement. Suite à cela, les élèves
ont pu compléter la dernière partie du quizz à trous qui portait davantage sur la gamme
étalon. Après quelques minutes, nous avons fait la correction.
25/46
27. Figure 25 : Comparaison de la pollution de l’eau issue du filtre à micropores avec différentes
concentrations de polluants
Activité n°2 : Floculation
Cette activité à été introduite par une question simple “Connaissezvous une autre méthode
pour enlever les particules d’une eau ?”. Les enfants ayant répondu la décantation, nous
leur avons poser une nouvelle question “Estil possible d’accélérer le processus de
décantation?”. Suite à cela, nous avons abordé la floculation. Nous avons réalisé
l’expérience sur la floculation en prenant deux béchers contenant de l’argile dont un avec
du floculant. En attendant que les produits agissent, nous avons expliqué le principe de
cette méthode grâce au panneau explicatif. Ensuite, nous avons pu leur montrer le résultat
de l’ajout du floculant avec l’argile dans le bêcher. Ils ont pu observer que les particules
avaient décanté dans le bécher contenant le floculant et non dans l’autre.
Une fois l’explication terminée, nous leur avons donné un nouveau quizz sur la filtration
pour voir ce qu’ils avaient retenu des expériences. Nous avons procédé à la correction de la
même manière que pour le précédent quizz. Ils leur serviront de trace écrite sur leur
classeur de cours. Pour terminer l’intervention nous avons fait passer une petite enquête
aux élèves pour voir s’ils avaient compris les expériences, le vocabulaire, s’ils avaient
aimé, etc. Ces enquêtes vont nous permettre d’avoir l’avis des élèves et des professeurs sur
les activités.
3.3. Avis sur l'activité
3.3.1. Du point de vue du professeur
Suite aux interventions, un questionnaire a été envoyé aux deux professeurs de
cinquième, pour avoir leur avis sur les interventions. Une seule réponse est revenue, celle
de Gwénaëlle LEMOINE. (Enquète du professeur : Cf Annexe 3)
3.3.2. Du point de vue des élèves
Avis des cinquièmes :
26/46
28. Comment avezvous trouvé les expériences ?
Très
intéressantes
Intéressantes
Moyennement
intéressantes
Pas du tout
intéressantes
Classes ayant fait
de la chimie (51)
22 28 1 0
Classe n'ayant
pas fait de la
chimie (26)
8 17 0 0
Exemples de commentaires :
Classe ayant fait de la chimie
« Très bien avec un petit peu de comique et de sérieux »
« Elles étaient bien, nous avons fait pleins de choses »
« C'était cool, les intervenants étaient sympas »
« Elles étaient très bien et très instructives »
« Très bien, j'ai appris beaucoup de choses, c'était très bien expliqué et bien animé »
« Je les ai trouvées bien car nous avons pas tous la même chose à faire, ça m'a beaucoup
plu, j'aimerais bien le refaire »
« Moi j'ai bien aimé, j'ai trouvé ça drôle et amusant et aussi très instructif »
« Je trouve que les expériences étaient très instructives et divertissantes. J'ai beaucoup aimé
»
« J'ai trouvé ça ludique »
« J'ai bien aimé faire les expériences. Cela change des cours »
« J'ai trouvé que c'était bien expliqué »
« J'ai trouvé les expériences intéressantes et intriguantes, je voulais toujours savoir la suite
»
Classe n'ayant pas fait de chimie
« c'était bien car ça nous a fait faire des manipulations et donc un cours où on apprend les
mêmes choses mais plus ludiquement »
« Je les ai trouvé bien mais j’étais déçu de ne pas avoir eu la seringue pour filtrer car je
trouvais ça plus rigolo »
« Oui car on a pu apprendre des choses intéressantes, dont faire d'une eau sale une eau
propre. C'était génial »
« C'était bien, on apprend des choses qui pourront nous être utile dans le futur, on a fait
beaucoup de pratique c'était minutieux et très intéressant »
« Je les ai trouvées très bien et en plus ça donne envie d'écouter car c'est plus facile
d'apprendre que ses leçons »
27/46
29. Avezvous compris les expériences et le vocabulaire ?
Oui Moyen Non
Classe ayant fait de la chimie (51) 43 8 0
Classe n'ayant pas fait de la chimie
(26)
23 3 0
Classe ayant eu de la chimie
« J'ai compris les expériences, mais j'ai moins compris le vocabulaire »
« Oui j'ai compris car c'était bien. Car ils nous ont beaucoup expliqué. Et maintenant je
comprend mieux mon cours »
« J'ai bien compris les expériences mais je n'ai pas trop compris le mot porosité »
« oui je les ai compris grâce à vos explications »
Classe n'ayant pas fait de chimie
« Oui ça peut aller, sauf quelques mots mais vous les avez expliqués après donc au final j'ai
réussi à comprendre »
« Oui c'était bien expliqué. Et le fait de réaliser les expériences permet de mieux
comprendre »
« Oui j'ai compris les expériences mais pas le vocabulaire, je n'ai pas trop compris »
« Oui j'ai tout compris, c'était très clair et facile à comprendre »
« Oui car les personnes ont bien expliqué tout en gardant un peu d'humour. C'était génial »
Avezvous appris de nouvelles choses ?
Oui Moyen Non
Classe ayant fait de la chimie (51) 46 4 1
Classe n'ayant pas fait de la
chimie (26)
24 1 1
Classe ayant fait de la chimie
« Oui j'ai appris de nouvelle choses, j'ai mieux compris ce que je savais déjà »
« Oui j'ai appris du vocabulaire, j'ai appris à filtrer avec des éléments : sable, cailloux,
coton »
« Oui comme l'eau qui n'est potable même quand elle est filtré plusieurs fois »
« Oui j'ai appris ce que c'était un pore, et l'ordre de l'emplacement des pores »
« Oui toutes les expériences qu'on a fait je ne les connaissait pas »
« bien sûr (porosité, floculation...) beaucoup de choses très intéressantes »
Classe n'ayant pas de chimie
« Oui j'ai appris plein de choses qui j’espère me servirons plus tard. Je trouve cette
démarche très bien et je le souhaite à d'autres classes »
« J'ai appris de nouvelles choses que j'ai trouvées très utiles. J'ai appris à me servir de
filtres de seringue. Ça me servira dans le métier que je veux faire plus tard. »
« Oui beaucoup de choses, mais je ne sais pas si je m'en rappellerais longtemps »
« Oui je pensais qu'il fallait mettre le coton avant le sable »
28/46
30. « Oui comme ça je ferai plus attention à l'eau »
« Oui les noms scientifiques des procédés pour purifier l'eau et la définition de la porosité »
« Oui nous avons appris à filtrer de différentes façons »
Autres commentaires
Classe ayant eu de la chimie :
« Bonne continuation aux étudiants, travaillez bien »
« Les étudiants étaient gentils. Il expliquaient bien »
« C'était bien expliqué »
« Les étudiants étaient très aimables, j'ai bien aimé cette séance. Je pense qu'ils pourraient
en faire leur métier dans le futur, je dis BRAVO ! Et merci beaucoup ! Pour cette
magnifique séance passée avec vous »
« J'ai bien aimé le quizz mais le temps était un peu long »
« La séance était bien, bien expliquée. J'ai trouvé ça bien et vous remercie d'être venu nous
apprendre des nouvelles choses. »
« Étudiants très avenants et bien dans leur futur métier, merci à vous, bonne continuation.
Vous êtes également très cool »
« Vous pouvez revenir »
Classe n'ayant pas eu de chimie
« On a fait beaucoup de pratique et j'ai adoré. Se servir de seringue de filtre, de bouteille
d'eau à été vraiment bien. Les présentations étaient bien faites. J'ai adoré »
« Rien à dire, c'était génial, j'espère qu'ils reviendrons m'apprendre d'autres choses »
« Les intervenants étaient très sympathiques et nous ont aidé dès qu'on en avait besoin »
Grâce à ces enquêtes nous avons pu constater que les cinquièmes ont apprécié en
majorité notre intervention. Les deux classes qui avaient fait de la chimie ont pu
approfondir leurs notions de chimie déjà acquises et ainsi, aller plus loin dans la
compréhension des notions de traitements des eaux. La classe n'ayant pas fait de chimie
auparavant a parfaitement compris les expériences que nous leurs avons proposées. Cette
intervention à donc été une bonne introduction à leur programme de chimie. Grâce à ces
enquêtes ainsi qu'à leurs deux professeurs, nous avons constaté que les cinquièmes ont plus
facilement apprécié cette matière notamment par la pratique des expériences. De plus, cela
a permis de les sensibiliser à l'environnement. En effet, les élèves savent maintenant qu'il
faut faire attention à l'eau, et que celleci a subit de nombreux traitements avant d'arriver
potable au robinet. (Quelques enquètes des élèves : Cf Annexe 5)
3.3.3. De notre point de vue
Tous d'abord, l'intervention nous a permis de mettre en application nos expériences
devant des cinquièmes et de savoir si toutes nos expériences pouvaient être réalisées dans
le temps qui nous était donné. Nous avons constaté que les expériences proposées étaient
adaptées à leur niveau. En effet, même les cinquièmes n'ayant jamais fait de la chimie
auparavant se sont intéressés à l'activité. Cependant, afin que tout le monde puisse
comprendre, nous avons pris le temps de tout expliquer avant la réalisation des
expériences.
29/46
31. Nous nous sommes rendus compte qu'il est difficile de réaliser des expériences
scientifiques compliquées d’une manière simple. D'une part, parce qu'une partie des élèves
n'avait pas fait de chimie, d'autre part car nous avions seulement une heure et demie pour
leur faire faire les expériences et enfin, tous les élèves n’ont pas le même niveau. Nous
avons choisi de commencer par l'expérience la plus simple qui était la filtration puis nous
avons fini par la floculation qui était plus difficile à assimiler. Pour facilité la
compréhension des phénomènes scientifiques, ils ont réalisé les expériences et nous nous
sommes aidé d'affiches pour les explications. Afin que tous les élèves puissent manipuler,
nous avons souhaité les répartir en groupe de trois ou quatre. Ceci a permis d'impliquer
tout le monde dans l'activité et donc d'éviter tout désintéressement.
Nous pensons que nos expériences leur ont plu puisque tout les élèves ont participé
avec enthousiasme. Ils posaient des questions lors des manipulations sur ce qu'ils n'avaient
pas compris et pour avoir des informations supplémentaires. De plus, les enquêtes
confirment notre pensée. Aussi, le filtre à micropores a captivé les élèves car il s’agit d’un
outil jamais utilisé durant leur cursus. Pour qu'il n'y ait pas de temps d'attente, ils nous a
semblé utile de leur donner un quizz. Cela leur permettra également d'avoir une trace dans
leur cahier et de pouvoir retenir les informations plus complexes à comprendre.
En ce qui concerne l'oral, il n'a pas été difficile de parler devant les cinquièmes,
nous avons été à l'aise. Nous n’avons pas eu de mal à les faire participer puisqu'ils ont
interagi dès le début. Ensuite, la mise en place de nos expériences devant des élèves de
cinquième a été intéressante et enrichissante pour notre projet puisque l'intervention nous a
permis de voir les améliorations à effectuer (confère partie 3.3.4. “Les améliorations à
apporter”). Nous retenons de cette intervention que la nouveauté et la simplicité conduit à
la bonne compréhension et permet d'intéresser tous les élèves.
3.3.4. Les améliorations à apporter
Lors de l'intervention, différents problèmes se sont posés. Le premier problème a eu
lieu le deuxième jour durant l'expérience de la filtration. Après la première filtration, l'eau
sale n'avait pas beaucoup changé de couleur. Autrement dit, les particules de terre
présentes dans l'eau ont été peu retenues. La différence entre l'eau filtrée et celle non filtrée
n'était pas très flagrante. Il est pourtant préférable d'avoir une bonne filtration pour que les
cinquièmes puissent se rendre compte de l'efficacité de la filtration. L'eau utilisée avait été
créée juste avant l'intervention. Cependant, la terre prise pour salir l'eau avait une faible
granulométrie. Les particules n'ont donc pas été retenues par le filtre global. Pour les autres
classes, nous avons utilisé de la terre avec une plus grande granulométrie et la filtration a
été plus efficace. Il est donc important de prendre une terre ayant des grains assez gros
pour réaliser l'expérience.
Le deuxième problème posé est le floculant utilisé pour la floculation des particules
d'argile. Ce floculant avait été préparé à l'IUT quelques jours auparavant. Lorsqu'il a été
introduit dans le bécher contenant de l'eau et de l'argile, les flocs d'argile ont mis plus de
temps que lors de nos essais. De plus, le nombre de floc formés était faible. Il a été décidé
de refaire une solution de floculant juste avant la réalisation de l'activité devant la seconde
classe de cinquième. Le résultat a été plus concluant que celui du premier jour. Il a
également été remarqué que l'efficacité du floculant sur les particules d'argile n'est pas plus
important lorsque la concentration en floculant est élevé. Au contraire en diminuant la
concentration de floculant, la floculation est plus efficace. Donc, il est nécessaire de
réaliser le floculant juste avant l'expérience et à faible concentration.
30/46
32.
Conclusion
Depuis janvier 2015, nous travaillons sur le projet ayant pour problématique
“quelles activités proposer pour intéresser les cinquièmes sur leur programme de chimie ?”.
À partir de là, nous avons commencé par faire des recherches sur le programme de
cinquième de chimie qui s’intitule “l’eau dans l’environnement”. Ayant remarqué que le
traitement de l’eau n’était pas abordé, c’est sur cette approche que nous avons décidé de
nous centrer. En effet, nous trouvions intéressant de proposer une ouverture à leur
programme tout en leur apportant une notion concrète pour une matière qui l’est parfois
peu. De plus, cette thématique permettait une sensibilisation à la protection de
l’environnement à travers la notion de “l’eau”.
Après avoir réalisé plusieurs expériences d’expérimentation, nous avons pu en
retenir deux, une traitant de la filtration et l’autre de la floculation. En effet, les autres
étaient soit trop compliquées, soit trop longues ou nécessitaient l’utilisation d’un matériel
trop onéreux (ex : charbon actif).
Ainsi, ce projet a permis aux élèves de découvrir les bases du traitement de l’eau
par une approche ludique que leur professeur n’aurait pas pu se permettre de réaliser avec
une classe d’une trentaine d’élèves. D’après les enquêtes que nous avons récupérées, les
retours sont pour la plupart positifs. En effet, les élèves ont appris de nouvelles notions et
cela a permis d’approfondir leur culture générale, de les sensibiliser à la protection de la
planète et de leur faire comprendre que tout un processus de potabilisation de l’eau est mis
en place avant que l’eau ne sorte du robinet. De plus, certains élèves recommandent cette
intervention pour d’autres classes.
En ce qui nous concerne, ce projet tuteuré nous a permis de nous rendre compte de
la difficulté de mettre en place des activités compréhensibles pour des élèves de
douzetreize ans n’ayant quasiment pas de vocabulaire de chimie et donc d’aborder un
sujet parfois compliqué de manière simple. De plus, il nous a incité à nous affirmer devant
une classe de trente personnes mais aussi de mieux savoir travailler en groupe, de nous
partager les tâches, de nous mettre d’accord ou tout simplement de réfléchir ensemble.
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Annexes
Annexe 1 : Fiche pédagogique “Eau sale, eau propre”
Fiche pédagogique n°1 Eau sale, eau propre
Objectif général
Aborder une méthode d’épuration de l’eau
Compétences visées
● Aborder une démarche d’investigation
● Comprendre des questions de traitement des eaux
● Maîtriser des connaissances dans les domaines de la propreté de l’eau
Préparation préalable à faire par l’enseignant
Préparer des groupes de 4 élèves
Déroulement Matériels
utilisés
Organisation
du groupe
Accueil
Présentation des différentes activités réalisés pendant
l’heure de TP
Classe
entière
Création d’une eau sale
Pour chaque sous groupe (34 élèves):
mettre de l’eau dans un grand bécher avec de la
terre, du sable et des débris végétaux
l’eau obtenue doit être trouble
Bécher ou
récipient, débris
végétaux, sable,
terre
Professeur
Nettoyer une eau sale
1ère partie :
Préparation d’un filtre global par les élèves dans
une bouteille d’eau coupée en deux.
Ordre de bas en haut : filtre à café sable coton
gravier.
La deuxième partie de la bouteille → récupération
du filtrat.
Filtrer deux fois
Bouteilles en
plastique, filtre :
coton, sable,
filtre à café,
gravier
Groupe de
34 élèves
Création de filtres individuels (un par sous groupe)
Chaque groupe d’élève → filtration de leur eau
grâce à un filtre individuel (sable, coton, filtre à café
3 Bouteilles en
plastique
Une seringue
avec un filtre de
micro
Professeur
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34. blanc ou seringue avec filtre à micro porosité).
Chaque groupe un type de filtre
Dans une demi bouteille (cf au dessus), faire le
filtre, utiliser un bécher pour récupérer l’eau.
! Mettre un collant pour retenir le sable
porosité , du
sable de
fontainebleau,
un collant, du
coton,
2ème partie de la filtration
Comparer le filtrat des différents groupes,
déterminer le meilleur filtre
Bécher Même
groupe que
pour
l’expérience
1
Vocabulaire à acquérir
Eau propre, eau potable, eau limpide, filtration, porosité, pollution dans l’eau, solubilité
Notions scientifiques abordées lors de l’animation
Cet atelier a pour but de faire comprendre aux élèves de cinquième qu’une eau peut
sembler être propre sans pour autant l’être. C’estàdire qu’une eau limpide peut contenir
différents types de saletés ou de polluants non visibles à l’oeil nu, cette eau d’apparence
limpide n’est alors pas pour autant potable. Grâce à la filtration, ils pourront comprendre la
notion de porosité en observant que les différentes particules ne peuvent pas toutes passer
par le même filtre.
Gamme étalon
Cette méthode est applicable pour des concentrations comprise entre 0.01 et 5mg/l. les
concentrations plus élevées peuvent être déterminées après dilution appropriée de
l’échantillon. La gamme étalon doit être réalisé en avance au préalable par le professeur.
Matériels nécessaire à la gamme étalon
● Béchers
● 6 tubes à essai
● Micro pipette
● Pipette gradué
Principe
La phénanthroline1.10 forme un complexe rouge orangé avec le fer ferreux, fer(II).
L’intensité de la coloration est proportionnelle à la quantité de fer(II) présent dans
l’échantillon. Pour le dosage du fer total, du chlorhydrate d’hydroxylamine est ajouté à la
prise d’essai pour réduire le fer(III) en fer(II)
La relation entre la concentration et l’absorbance est linéaire jusqu’à des concentrations de
5mg de fer par litre. Le maximum d’absorbance se situe à environ 510 nm.
Réactifs
Chlorydrate d’hydroxylamine à 10%
Dissoudre 20g de chlorydrate d’hydroxylamine pour analyse (à manipuler avec des gants)
dans 200 ml d’eau distillé, exempte de fer.
Solution tampon :
Dissoudre 3.4g d’acétate de sodium anhydre pour analyse dans de l’eau distillé exempte de
fer. Ajouter 1.45ml d’acide acétique pour analyse (d:1.044) et compléter à 25ml
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