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e programme Intercom-
munal de gestion dura-
ble de l’eau et de
l’assainissement (PIGEDEA)
est un ambitieux programme
né de la volonté des Maires de
Dschang, Douala 5, Kye-ossi,
Nkong-zem, et Fongo-tongo. Il
se donne pour objectif d’ac-
croitre le taux d’accès à l’eau
et assainissement dans chacune
de nos localités de l’ordre de
20 % d’ici à la fin du pro-
gramme en 2019 et compte sur
la totale implication des exécu-
tifs communaux, de l’élite lo-
cale, des conseillers
municipaux, des hommes de
médias et des populations bé-
néficiaires. Il est en fait ques-
tion d’engager l’ensemble des
acteurs concernés par les
questions de l’eau et de l’as-
sainissement dans le relève-
ment de ce service de
manière à faire jouer à chacun
sa partition pour un accès du-
rable à l’eau et l’assainisse-
ment et par ricochet un
développement inclusif et du-
rable de nos localités. C’est à
cette fin que ce programme est
né.
Est-il encore besoin de rappe-
ler qu’au Cameroun, le
contraste entre l’immensité de
la ressource en eau et le taux
d’accès des ménages reste une
sérieuse préoccupation pour
les décideurs aussi bien au ni-
veau national que local. Les
statistiques affichent un taux
de couverture en eau potable
en milieu urbain de 85.2%
contre un taux d’accès direct
des ménages de 29% au niveau
national (Source: MINEPAT DSCE
2010). Au niveau local, la situa-
tion est très peu reluisante et le
niveau de desserte est de 21%
pour les six communes du Dé-
partement de la Menoua . Le
secteur de l’assainissement en
général et spécifiquement celui
de l’accès aux latrines mo-
dernes constitue pour de nom-
breux ménages une véritable
faiblesse .
Il nous appartient donc exécu-
tifs municipaux que les popu-
lations regardent, de nous
approprier les enjeux de la si-
tuation de l’eau et assainisse-
ment dans nos localités
respectives. Il nous faut les
porter au cœur des préoccupa-
tions qui sont les nôtres au
quotidien, dans nos échanges
formels au niveau du conseil
municipal, il nous faut délibé-
rer sur la question, et prendre
des décisions efficaces et effi-
cientes pour faciliter l’accès
durable à l’eau potable à nos
populations. Nous devons le
faire en ayant à l’esprit que les
enjeux autour de la ressource
eau sont inscrits dans les Ob-
jectifs de Développement Du-
rable (ODD).Le PIGEDEA par
de petits pas nous accompa-
gnera dans cet ambitieux et
noble devoir. Relever substan-
tiellement le service de l’eau et
l’assainissement dans nos
communes respectives.
ela fait exactement six mois que les communes de
Dschang, Douala 5, Kyeossi, Nkongzem, et Fongo-tongo
ont décidé de cheminer ensemble, d’échanger leurs ex-
périences et de se soutenir mutuellement pour améliorer les ser-
vices de l’eau et de l’assainissement de base dans leurs localités
respectives. elles le font dans le cadre d’une convention de finan-
cement signée entre l’UE et la commune de Dschang bénéficiaire
principal, pétrie d’expérience en matière de coopération décen-
tralisée et les autres communes co bénéficiaires pour la mise en
œuvre du Programme Intercommunal de gestion durable de l’eau
et de l’assainissement ( PIGEDEA). En effet, dans son sens pre-
mier, l'intercommunalité permet aux communes géographique-
ment proches de se regrouper au sein d'un établissement public
(syndicat ou groupement) soit pour assurer certaines prestations
(ramassage des ordures ménagères, assainissement, transports ur-
bains...), soit pour élaborer de véritables projets de développe-
ment économique, d'aménagement ou d'urbanisme. Dans le cadre
de ce programme pionnier, il s’agit de susciter à travers voyages
d’échanges, ateliers de réflexion et de renforcement des capaci-
tés, recrutement d’un personnel compétent, l’amélioration du
service de l’eau et l’assainissement de base dans lesdites com-
munes. C’est un programme d’implémentation de la gouvernance
de l’eau et l’assainissement de base
dans les autres communes à partir
de l’expérience de Dschang. Ce fai-
sant, il est également question de
susciter à terme la création de trois
intercommunalités autour des com-
munes de Dschang, Kye-ossi, et
douala 5 pour épouser une forme ju-
ridique appropriée et reconnue par la
loi afin bénéficier des opportunités
d’appui et d’accompagnement dispo-
nibles.Pour ce faire, le programme a prévu de réaliser dans les 3
années qu’il durera, le diagnostic du service de l’eau et de l’as-
sainissement de base dans les communes bénéficiaires, d’élaborer
de façon participative les stratégies communales de gestion de
l’eau et l’assainissement en intégrant les possibilités de mutuali-
sation des ressources dans le cadre d’un syndicat ou groupement,
de donner au service ainsi créé la forme juridique la plus adaptée
au contexte et enfin de procéder à quelques chantiers école de ré-
habilitation et d’entretien d’ouvrages. A terme, le projet devra bé-
néficier à une population totale de 961 608 habitants dont 834
689 ruraux et 245 000 élèves.
L’intercommunalité: une valeur ajoutée à nos communes
S.M Beaudelaire Donfack
Maire de Dschang
Pascal A. MBOKOUOKO
Coordonnateur PIGeDEA
2
Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017
La vie
e PIGeDEA a officiellement été
lancé à Dschang, à l'esplanade du
musée de civilisation le jeudi 23 fé-
vrier 2017. C’est Monsieur Mooh Simon
Emile, Secrétaire Général des Services du
Gouverneur de la Région de l’Ouest, re-
présentant le Ministre de l’Administration
Territoriale et de la Décentralisation (MI-
NATD) empêché, qui a procédé à ce lan-
cement devant autorités administratives,
élites intérieures et extérieures, chefs tra-
ditionnels de la Menoua, et les différentes
délégations conduites par les Maires des
cinq communes bénéficiaires de l'action.
Dans son discours de lancement, le repré-
sentant du MINATD a tenu tout d'abord à
féliciter les cinq communes partenaires
pour la vision qui les a guidée lors de la
conception de ce programme avant de rap-
peler que les fonds alloués à ce pro-
gramme sont des fonds publics et de ce
fait, méritent d’être gérés dans les règles
de l’art. Il leur a prescrit la rigueur dans le
pilotage de cet ambitieux programme,
toute chose qui pourra permettre la dupli-
cation de cette initiative.
"...Autant il demeure constant pour nos
collectivités qu’assurer une mission de
service public de l’eau et de l’assainisse-
ment est une nécessité absolue, autant as-
surer la pérennité et la durabilité dudit
service demeure une donnée constante…
", a fait observer SM Donfack Beaude-
laire, Maire de la commune hôte dans son
allocution de bienvenue, Pour sa part, Dr
Marco, consultant technique à l’associa-
tion EUROBIOPARK et représentant de
l’ambassadeur de l’Union Européenne, a
annoncé que le bailleur principal se mon-
trera intransigeant et particulièrement ri-
gide, sur des principes à ses yeux
importants, des principes qui ont été re-
groupés en deux grands axes : le respect
des délais initialement calés d’accord par-
ties dans le chronogramme d’activités ; la
nécessité pour chaque commune de rem-
plir pleinement ses obligations financières.
Ces deux mesures ont été si impératives
aux yeux du Dr Marco, qu’il a ajouté que
l’obtention des financements à venir dé-
pendra du respect ou non de ces principes.
Nantes Métropole en France, la ville de
Vasanello en Italie et l’association EURO-
BIOPARK, tous trois partenaires finan-
ciers associés, vont intervenir à hauteur de
cinq pour cent (5%), les quinze pour cent
(15%) non disponibles devront constituer
l’apport propre des communes bénéfi-
ciaires, au prorata de leurs responsabilités.
Outre les maires titulaires des communes
bénéficiaires et leurs délégations susmen-
tionnées, la cérémonie de lancement offi-
cielle du PIGeDEA a connu la présence
effective du Directeur Régional Ouest du
FEICOM, du Coordonnateur de la Cellule
Régionale Ouest du PNDP, des Préfets de
la Menoua et de la Vallée du Ntem.
Le programme lancé en grande pompe à Dschang
Les Maires du PIGeDEA outillés
Permettre aux Maires des communes bénéficiaires du PIGeDEA
de mieux jouer leur rôle pour un développement inclusif et dura-
ble de leurs localités. Voilà tout le sens
donné à l'atelier de formation des mem-
bres des exécutifs et receveurs des 5 com-
munes engagées dans le PIGeDEA que la
ville de Kye-ossi a accueilli les 30 et 31
mai 2017. Cette formation qui a porté sur
le thème " Enjeux stratégiques de l’eau et
assainissement dans les Collectivités Terri-
toriales Décentralisées (CTD) en rapport
avec les Objectifs de Développement Dura-
ble (ODD)" a été lancée par ..... Préfet de la
vallée du NTEM qui a marqué la satisfaction
de la tutelle qu'il représentait de recevoir un tel programme qui
traite de l'eau et de l'assainissement, Dieu seul sait si nos
Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017
communes, nos populations dans les campagnes rencontrent des
problèmes liés à ces questions, a-t-il ajouté. Plus spécifiquement,
l'atelier de Kye-ossi a permis aux exécutifs municipaux de s'ap-
proprier les objectifs et résultats poursuivis par le PIGeDEA , ils
ont été édifiés sur les principes de base de la maitrise d’ouvrage
à mobiliser pour la mise en œuvre des activités du PIGeDEA , ils
appréhendent désormais mieux les enjeux stratégiques du secteur
eau et assainissement en rapport avec les réalités locales ; Cet
atelier faisait suites à celui de Douala qui a formé les techniciens,
et donc des points focaux du programme.
e mardi 1er aout 2017, le coordinateur du PIGeDEA a pris
part en compagnie d’autres responsables en charge de la
mise en œuvre des contrats de subvention UE aux autori-
tés locales et ONG, à un atelier de formation organisé par la DUE
dans ses locaux sis au quartier Etoa Meki. Cet atelier, animé par
Emmanuel NJIKAM, Expert de l’Equipe Facilité Société Civile
et Communes, avait pour objectif de renforcer la compréhension
et les compétences des partenaires de la DUE en matière de ges-
tion administrative et financière des projets. Deux sessions ont
ponctué la formation notamment, une première sur les procédures
de gestions des subventions et une seconde sur les procédures de
passation des marchés. En matière de procédure de gestion, la
quinzaine de participants invités à cette rencontre ont longuement
échangé en matinée sur les questions relatives aux responsabilités
principales des deux parties (DUE et bénéficiaires) dans la mise
en œuvre du projet, les éléments, la forme et les délais de sou-
mission des rapports narratifs et financiers, la demande de paie-
ment, les rapports de vérification et la ventilation des dépenses,
les conflits d’intérêt, la visibilité du projet, la modification du
contrat, l’éligibilité des coûts, la comptabilité et le contrôle tech-
nique et financier. Un exercice de groupe portant sur les procé-
dures de gestion des subventions a clôturé cette première
articulation de la formation. En début d’après-midi, l’animateur
a introduit la deuxième session portant sur les procédures de pas-
sation des marchés. Les échanges ont ainsi porté sur les principes
généraux qui président à l’activité de passation des marchés, l’éli-
gibilité aux marchés, les problèmes récurrents et les exemples à
éviter. L’animateur a ensuite insisté sur l’obligation qu’ont les
responsables des projets de bien conserver les documents du
projet, de bien les classer et d’archiver méthodiquement les dos-
siers pour faciliter les vérifications ultérieurs qui peuvent se faire
sur une période qui peut aller jusqu’à 5 ans après la fin de la mise
en œuvre du projet . Trois exercices de groupe sur la passation
d’un marché de fourniture, de service et de travaux ont permis
aux participants de consolider les acquis théoriques sur le sujet.
L’atelier qui a commencé à 8h 45 s’est achevé à 18h15 sur une
note de satisfaction générale.
Gestion administrative et financière du PIGeDEA
Les compétences du coordonnateur renforcées
3
4
Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017
a distance parcourue par les mé-
nages de la commune de Kye-ossi
pour accéder à l'eau potable est re-
lativement longue, elle est de plus de 3
km. il faut débourser en moyenne 100 frs
pour puiser de l'eau dans un bidon de 20
litres. l'information ressort du rapport du
diagnostic concerté fait par le PIPAD et
présenté aux parties prenantes du pro-
gramme PIGEDEA le 29 mai 2017 à Kye-
ossi.
Après le lancement à Dschang le 23 fé-
vrier 2017 du programme Intercommunal
pour la Gestion Durable de l'Eau et de l'as-
sainissement, le PIPAD(l'une des OSC en-
gagées dans ce programme) s'est jeté sur
le terrain en vue de faire le diagnostic et
l'état des lieux de l'accès à l'eau et à l'as-
sainissement dans la commune de Kye-
ossi. Il s'est agit pendant trois mois d'une
concertation avec les acteurs des différents
secteurs dans le but d’identifier les solu-
tions aux problèmes liés a l’eau et à l’as-
sainissement de base, de l'identification
des ouvrages existants et des ressources en
eau mobilisables, et de l'inventaire des
modes d’assainissement de base dans cette
commune;
Ce que l'on retient est que le service est
cher et pour y accéder, les ménages les
plus éloignés parcourent plus de 3 Km; la
principale difficulté est liée à l'indisponi-
bilité du matériel pour le dépannage et les
pompes qui tombent très souvent en
panne. En guise de suggestion, le rapport
succinct du PIPAD pense à une campagne
de sensibilisation des populations sur la
façon d'utiliser les robinets afin de limiter
les pannes sur ceux-ci et demande aux uti-
lisateurs de prendre des mesures pour
maintenir toujours propre l’espace de pui-
sage.
Au niveau des villages, il faudra installer
des forages durables; réhabiliter ceux qui
sont en panne; utiliser le matériel de bonne
qualité pour les pompes des forages et
creuser des puits suffisamment profonds;
former les populationspour le dépannage
des ouvrages et leur donner une caisse à
outils; Aménager les sources qui sont
proches des habitations; capter les sources
en brousse et refouler dans un château
pour alimenter les bornes fontaines dans
le village; réhabiliter l’AEP qui avait jadis
été construite par les missionnaires à FE-
NETE et ajouter un nouveau château pour
alimenter toute la chefferie; construire des
latrines modernes dans le village. Installer
des forages dans les écoles; construire un
château d’eau qui va alimenter le maxi-
mum de bornes fontaines dans les établis-
sements; se rassurer de la qualité de l’eau
distribuée aux élèves; Installer des forages
aux endroits où il est impossible de
construire un château d’eau;
pour le reste, le bon point réside en le fait
que les populations de Kye-ossi soient
déjà habituées à payer pour avoir de l'eau
potable, elles parcourent d'ailleurs des ki-
lomètres pour se procurer le précieux li-
quide; ce rapport de diagnostic fait savoir
que la vente d'eau dans cette commune en-
gagée dans le PIGeDEA est une activité
bien florissante("50 – 100 frs le bidon de
20 litres, cela leur permet plus facilement
d’acheter le carburant pour faire fonction-
ner leur pompe").C'est dire que ce qui s'ap-
parente comme un model à Dschang
pourra bien trouver un terrain fertile à
Kye-ossi, le payement du service de l'eau
dans le cadre des comités locaux de ges-
tion mis en place et encadrés par un éta-
blissement aux missions semblables à
celles de l'AMEE(Agence Municipale de
l'Eau et de l'Energie de la Commune de
Dschang)
En guise de statistiques, l'on note un fo-
rage privé et fonctionnel à NSANA; 33
forages communautaires dont 21 fonction-
nels; 12 non fonctionnels; 19 comités de
gestion dont la plupart non fonctionnel; 04
Puits communautaires Equipés et fonc-
tionnels; 03 Puits privés Equipés et fonc-
tionnels
Dans le chapitre des sources aménagea-
bles; les statistiques montrent un total de
63 rencontrées surtout en zone rurale et
qui sont sujettes pour la plupart à la pol-
lution par les eaux de ruissèlement et les
feuilles d’arbres ;en plus de la pollution
des sources, le chemin pour y accéder est
pour la plupart long, enherbé et accidenté
(pente très abrupte et glissante)
Pour ce qui est des toilettes publiques, le
service est bien fonctionnel à Kye-ossi, il
faut débourser entre 50 –et 100 frs pour y
accéder. Parmi les 3 latrines de la com-
mune, une est pour l'instant pleine et par
conséquent fermée et une deuxième est
presque pleine. On note un manque d’eau
pour le nettoyage; une absence d’un ser-
vice de vidange; les gestionnaires ne sont
pas formés sur les pratiques d’hygiène;
une insuffisance d’équipements appropriés
pour le travail;
Les latrines traditionnelles prédominent et
présentent un risque important d’effondre-
ment associé aux odeurs et à l’impossibi-
lité d’y aller lorsqu’il a plut.
Pour améliorer la situation, le rapport sug-
gère d'Installer des forages aux points stra-
tégiques du marché; multiplier les points
de vente d’eau et réduire le prix de l’eau;
recruter un bon gestionnaire des points
d’eau; arranger la route d’accès au marché
pour permettre aux pousseurs et moto de
plus facilement venir livrer les com-
mandes d’eau; vidanger les latrines déjà
pleines; construire de nouvelles latrines
dans le marché; Construire des latrines
modernes dans les établissements en fonc-
tion de l’effectif de cet établissement; sen-
sibiliser les élèves sur les pratiques
d’hygiène et l’entretient des latrines;
construire des latrines modernes dans les
centres de santé.
à
Etat des lieux de l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les communes
partenaires du PIGeDEA
Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017
hefs de Groupements,
de villages et de quar-
tiers se sont retrouvés
autour du sous-préfet et le
Maire de Fongo-Tongo le
mardi 20 juin 2017 à l'effet de
vivre la restitution du diagnos-
tic des acteurs et des ouvrages
hydrauliques et d'assainisse-
ment fait par l'AME(Alliance
pour la Maitrise de l'Eau et de
l'énergie). Cet atelier qui a eu
pour cadre le foyer commu-
nautaire de Fongo-Tongo s'est
tenu sous le regard vigilant de
Pascal Aimé MBOKOUKO,
coordonnateur de ce pro-
gramme qui rassemble 5 com-
munes camerounaises autour
d'un même objectif, garantir
l'accès durable à l'eau potable
et à l'assainissement sur leurs
territoires respectifs dans un
esprit d'intercommunalité et
donc d'échanges et partages
d'expériences.
l'on retient de atelier que:
-Des 12 forages réalisés dans
la commune de Fongo-Tongo,
seulement 05 fonctionnent;
-Seulement 25 réseaux d'AEP
sur les 113 existant fonction-
nent ;
-Sur 07 puits aménagés, 02
fonctionnent;
-23 sources non aménagés
fonctionnent;
-55 points de puisage fonction-
nent et 101 sont à l'abandon
Grosso modo, le rapport de ce
diagnostic signale une discon-
tinuité dans l'approvisionne-
ment en eau dont la qualité
reste incertaine; l'insuffisance
et la mauvaise répartition spa-
tiale des ouvrages qui sont
pour la plupart mal gérés.
En ce qui concerne l'assainis-
sement, pour un échantillon de
3505 habitants de Fongo-
Tongo, repartis dans 4OO mé-
nages enquêtés, le rapport du
diagnostic de l'AME men-
tionne 401 latrines dont 155
sont modernes et 246 tradition-
nelles, ce qui correspond en
termes de rapport à 39% de la-
trines modernes contre 61% de
latrines traditionnelles sur tout
le territoire de Fongo-Tongo, la
situation est presque alarmante
quand on sait que plus de 40%
des populations de cette com-
mune emprunte régulièrement
le chemin des porcheries et/ou
des buissons pour se soulager.
les équipes de l'AME ont tra-
vaillé dans 39 établissements
scolaires de cette commune.
06(16%) fonctionnent avec des
latrines traditionnelles tandis
que 29(74%) ont des latrines
modernes, il y'a 04(10%) qui
ne disposent pas de ces ou-
vrages essentiels pour l'assai-
nissement.
C'est dire qu'au regard de ces
chiffres présentés, il y'a lieu de
saluer l'action de l'Union Euro-
péenne via le PIGeDEA avant
d'attirer l'attention des com-
munes partenaires sur la gra-
vité de la situation qu'elles
vont tenter d'améliorer et la né-
cessité de trouver d'autres
sources de financement devant
compléter les efforts de ce pro-
gramme de coopération inter-
communal
à
à
a commune de Nkong-zem ne dispose pas d’une couver-
ture CDE-CAMWATER. L’accès à l’eau potable repré-
sente un réel problème pour les populations de cette
commune. Pour pallier à ces problèmes, plusieurs types d’ou-
vrages d’eau ont été construits : les Forages, les Puits aménagés,
les Sources et les AEP. Cette commune engagée dans le PIGe-
DEA selon les résultats du diagnostic réalisé par l'AME sur les
ouvrages d'eau et d'assainissement compte 14 sources aménagées
qui sont toutes exploitées mais qui malheureusement tarissent
toutes en saison sèche; elle compte 49 puits aménagés dont 41
sont fonctionnels et 8 non fonctionnels. 19 d’entre eux disposent
d’un comité de gestions et 11 comités de gestion sont fonction-
nels. L'on dénombre 78 forages dont 55 sont fonctionnels et 23
non fonctionnels. 38 d’entre eux disposent d’un comité de ges-
tions et 30 comités de gestion sont fonctionnels.
Les AEP à Nkong-Zem représentent 33% des points de puisage
dont dispose la commune. Il y'a 13 AEP (69 bornes fontaines)
dont 7 (41 bornes fontaines) sont fonctionnels et 6 (28 bornes
fontaines) non fonctionnels. 5 d’entre elles disposent d’un comité
de gestion et 4 comités de gestion sont fonctionnels.
Le diagnostic réalisé par l'AME dans le cadre du PIGeDEA ren-
seigne de ce que:
• De nombreux ouvrages neufs sont constamment solli-
cités dans les programmations et construits à côté de plusieurs
autres qui restent non fonctionnels et dont les diagnostics ne sont
ni envisagés ni réalisés ;
• Plusieurs ouvrages nouvellement construits tombent
eux-aussi en panne, gonflant ainsi le nombre des ouvrages non
fonctionnels et par conséquent pas d’amélioration de l’accès à
l’eau potable aux populations ;
• La répartition des points d’eau sur le territoire de la
Commune n’est pas équilibrée ;
• Présence des maladies d’origine hydriques et des risques
de pollution de certaines sources.
5
6
Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017
Coté assainissement, l'on note qu'en dehors des services admi-
nistratifs nouvellement construits et quelques particuliers qui dis-
posent des fosses septiques, il est difficile de rencontrer sur le
territoire de la Commune de Nkong-Zem ces outils, l'absence
d'un service de vidange serait la principale cause. Il existe une
grande diversité de latrines à fond perdu groupées en deux entités
selon la nature des matériaux utilisés pour la dalle de couverture
: les latrines modernes et les latrines traditionnelles.
Des 430 latrines familiales recensées, on dénombre 167 mo-
dernes et 263 traditionnelles(Il s’agit ici des latrines à fond perdu
d’une profondeur moyenne de 2 m dont la dalle de couverture est
faite en planche ou morceaux de bois).
à à è
L’insuffisance des fonds, du
matériel et des compétences
techniques sont les principales
contraintes auxquelles font
face les 5 acteurs de l’offre en
matière de service d’accès à
l’eau potable et 2 acteurs de
l’offre de services d’assainisse-
ment de base ;
Les 5 catégories d’acteurs
de la demande attendent avec
impatience l’eau potable, les
infrastructures d’assainisse-
ment;
La CDE et les forages
(40,60%) sont les principales
sources d’approvisionnement
d’eau de boisson par bon nom-
bres de ménages dans les quar-
tiers et villages
Les forages équipés de
pompes électriques (57 au
total; dont 34 voir 59,64% sont
non fonctionnels) sont la prin-
cipale source d’eau de boisson
où les ménages s’approvision-
nent à près de 80%. Ces fo-
rages approvisionnent les
ménages par raccordement au-
près des opérateurs privés ou
par ravitaillement quotidien à
des différents points des vil-
lages peu ou pas du tout des-
servis par le réseau CDE. Il ést
à noter que bon nombre de mé-
nages ne traitent pas l’eau
avant de la consommer.
Les bornes fontaines (72
bornes fontaines dont 26 voir
36,11% non fonctionnels) ces
bornes fontaines sont plus ren-
contrées dans les quartiers et
villages ayant des comités de
développement et de gestion
des ouvrages hydrauliques
communautaires.
Les citernes Camwater (15
au total tous fonctionnels dont
100%) installées dans les quar-
tiers fortement peuplé et dans
les villages éloignés dont l’ac-
cès à l’eau potable est très dif-
ficile. Ces citernes étaient
approvisionnées par les agents
de la camwater en fonction du
taux de fréquentation des mé-
nages à ces différents points de
ravitaillement.
Les forages équipés de type
PMH (30 au total dont 20 voir
66,66% non fonctionnels) ces
forages sont présent dans la
majorité des quartiers et village
de la commune de Douala
5ème.
De manière générale en
zone urbaine et rurale, les po-
pulations sont insatisfaites de
l’accès à l’eau potable et assai-
nissement,
Le principal mode d'évacua-
tion des excrétas en milieu ur-
bain est la latrine à fond perdu
aménagé utilisé dans les mé-
nages, et les latrines modernes
utilisées dans les hôtels, au-
berges et grands immeubles.
Des toilettes publiques
payantes fonctionnelles instal-
lées dans des milieux pu-
bliques (marchés, gares etc...)
L’expérience de la Commune de Dschang
qui est mise en avant dans le PIGeDEA est
portée par un établissement public que
cette collectivité a créé par arrêté munici-
pal en 2011 à la faveur de la promulgation
des lois n° 2004/017 du 22 juillet 2004
d’orientation de la décentralisation et n°
2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les rè-
gles applicables aux Communes qui au-
gure des transferts de compétences par
l’Etat aux Collectivités Territoriales Dé-
centralisées locales au rang desquelles la
gestion des réseaux et services urbains.
L’agence municipale de l’eau et de l’éner-
gie de la Commune de Dschang(AMEE)
est la structure qui, sur le plan technique
interviendra dans le cadre de la formation
des comités locaux de gestion des toilettes
écologiques et des points d’eau qui seront
construits et/réhabilités dans le cadre de ce
programme mis en œuvre avec l’appui de
l’Union Européenne.
La solution trouvée et qui fait l’unanimité
de tous à Dschang consiste donc à impli-
quer les populations cibles et bénéficiaires
dans la gestion quotidienne des ouvrages
réalisés. Cette implication se traduit sur le
terrain par la création et l’animation des
comités locaux de gestion autour de
chaque point d’eau aménagé par la Com-
mune et ses partenaires. L’AMEE travaille
à former les membres de ces comités afin
qu’ils puissent intervenir sur les réseaux
qu’ils sont appelés à gérer en cas d’inci-
dents, elle tient chaque mois des réunions
de concertation et d’évaluation des activi-
tés pour permettre à ceux-ci de mutualiser
leurs expériences.
Accès durable à l’eau et à l’assainissement :
Le cas modèle de Dschang que le PIGeDEA tentera de dupliquer dans les autres communes
Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017
L’AMEE : Comment ça fonc-
tionne ?
L’AMEE dispose pour son fonctionne-
ment :
• d’un conseil d’administration ;
• d’une coordination locale ;
• d’un directeur ;
• d’un animateur ;
• d’une secrétaire comptable ;
• d’une section eau ;
• d’une section énergie ;
• d’une section assainissement.
Missions de l’AMEE
• Organiser et gerer les compétences trans-
férées en matière d’accès à l’eau, d’assai-
nissement de base et d’énergie ;
• Fournir aux populations de la Commune
de Dschang d’une eau potable de qualité
et de manière continue ;
• Fournir de l’énergie électrique partout où
besoin se fait sentir ;
• Assurer une bonne gestion des toilettes
publiques dans la ville de Dschang ;
• Accompagner les populations dans la
maintenance et la gestion des ouvrages
d’approvisionnement en eau et en énergie
•Assurer la maîtrise d’œuvre des projets
d’AEP, d’électrifications et d’assainisse-
ments dans la commune de Dschang ;
• Élaborer les nouveaux projets et recher-
cher des financements ;
•Apporter un appui conseil aux autres col-
lectivités et opérateurs ;
• Organiser des sessions de formation des
populations aux techniques simples de
potabilisations de l’eau et d’entretien des
puits, forages et captages
Quelques réalisations de l’AMEE
• Plus de 20 comités locaux de gestion des
points d’eau créés,formés et accompagnés;
• 07 mini-réseaux d’AEP réhabilités ;
• 05 puits et 03 forages réhabilités ;
• 03 sources aménagées ;
• Une micro-centrale hydroélectrique ré-
habilitée et deux autres en construction;
• 06 toilettes publiques fonctionnelles ;
• 49 comités d’hygiène créés dans les
écoles ;
• 20 artisans réparateurs formés ;
• Participation à plusieurs ateliers organi-
sés sur le territoire camerounais pour
l’échange d’expérience (GIZ, MINEE,
etc.)
Interviews
Il y’a péril sur la ressource en eau à Fongo-Tongo:
Pr NGOUNE, enseignant au département de chimie à l'Université de Dschang, élite et conseiller municipal à
Fongo-Tongo.
"je relève le fait de la position géographique de Fongo-Tongo qui
naturellement peut à tout moment se trouver sans eau ni à boire,
ni pour cultiver du fait des pratiques agricoles des populations de
tout bord, je m'arrête là pour inviter les populations à changer ces
pratiques, les changer, c'est cesser de cultiver les eucalyptus parce
que leur vente va certes nous donner de l'argent mais attention!,
cesser d'éliminer les raphias qui hier étaient les sources de reve-
nus parce qu'on récoltait du vin...si on détruit les raphias, on a
détruit l'eau et on ne peut même plus boire, on ne peut plus avoir
l'argent des eucalyptus.
C'est facile de comprendre, les raphias ont cette capacité de ré-
tention d'eau dans leur environnement, les eucalyptus ont cette
capacité à absorber l'eau même à plus de 20 m, les racines sont
faites de cette manière là, facilement, on peut comprendre que si
vous avez un arbre comme ça qui peut prendre 50 litres d'eau
par jour à côté de l'homme qui
ne boit pas cette quantité par
jour, il y'a péril sur la res-
source, je tire donc sur la son-
nette d'alarme, j'invite les
populations de Fongo-Tongo à
cesser les mauvaises pratiques
et respecter
l'environnement...Il y'a 30 ans,
on avait l'eau en abondance en
toute saison aujourd'hui, de par
ces pratiques d'élimination des
raphias, de plantation des eu-
calyptus, on arrive plus à avoir
de l'eau sur un mois.
Le PIGeDEA est un partenariat d'un autre type financé par l'UE
FOUNGTONG Samuel, Chef d'agence régionale FEICOM du Sud
l'intercommunalité permet de met-
tre ensemble plusieurs communes
qui ont les intérêts dans la quête du
développement de leurs localités,
ces communes se réunissent parce
que plus on est réunie, on est fort et
aussi parce que l'union fait la force;
moins on est uni, on est faible, les
communes se mettent ensemble
pour lever des fonds nécessaires à la mise en place des outils de
développement au sein de leur coopération.
il y'a d'abord une convention qui permet de formaliser et officia-
liser cette intercommunalité; toutes les communes doivent néces-
sairement être d'accord avec leurs conseils municipaux de la
nécessité pour leurs maires de se mettre avec d'autres maires pour
former ce qu'on appelle un groupement de communes à l'effet de
solliciter des fonds auprès de certains bailleurs qui comme le FEI-
COM financent la décentralisation;
Nous souhaitons vivement que les porteurs de ce programme se
mettent ensemble pour revoir le dispositif à l'effet de l'arrimer à
la version nationale qui est le syndicat des communes qui est
pourtant prévu dans les lois de la république et pour lequel le FEI-
COM est disposé à financer les projets portés par cet ensemble
de communes réunies autour des syndicats.
Par conséquent, Il est urgentissime que le PIGeDEA revoie sa
façon de fonctionner en ce moment pour l'adapter aux condition-
nalités que le FEICOM attend. Tant que les cinq communes sont
regroupées autour du Maire de Dschang qui est maitre d'ouvrage
tel que je l'ai entendu, ça va être difficile.
Il faut une convention dans laquelle on voit les préoccupations,
les conditionnalités, l'apport de chaque commune, les délibéra-
tions qui autorisent les maires à faire partie de cette corporation
et qu'ils introduisent maintenant des dossiers et on finance le pro-
jet sans problème. on l'a fait avec le syndicat des communes du
Mbam et INOUBOU dans le cadre de l'assainissement, on l'a fait
avec les autres communes que je ne citerai pas ici. Il y'a INTER-
COM, ce sont des financement au FEICOM qui sont dédiés aux
projets issus de l'intercommunalité.
7
8
Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017
Il s’agit des nouveaux outils de financement du FEICOM, qui
ont été présentés aux magistrats municipaux le 8 avril 2015, à
l’occasion de la 3e édition du Salon des Communes de l’Ouest
(SACO), tenue du 02 au 12 avril 2015 à Bandjoun. Le FEICOM,
qui en était le sponsor officiel, a présenté ses nouveaux outils de
financement et ceux qui ont été révisés. Parlant des nouveaux, il
s’agit notamment des outils INTERCOM et METROPOLE. Ils
permettront aux maires d’obtenir des concours financiers plus
consistants pour la réalisation des projets de développement de
leurs communes.
La création d’INTERCOM se justifie par le souci de prendre en
compte la notion d’intercommunalité dans les outils de finance-
ment. Il concerne donc tout projet initié par un syndicat de com-
munes ou tout regroupement des communes ayant une existence
légale. Un montant n’excéde pas 10% de son budget d’investis-
sement est alloué annuellement à ce programme par le FEICOM.
METROPOLE est une ligne de crédit mise en place en vue d’ac-
corder des facilités de caisse aux Communautés Urbaines et
Communes. Est éligible à METROPOLE, toute collectivité locale
dont le montant annuel du budget est égal ou supérieur à 300 mil-
lions de Fcfa.
Le Directeur Général du FEICOM, Philippe Camille Akoa, a in-
diqué lors de son exposé que les 40 communes que compte la ré-
gion de l’Ouest ont bénéficié d’un montant de financement de
364 projets pour un coût global de plus de 19 milliards de Fcfa
depuis 1980. En 2014, l’Ouest a été classée première en matière
d’investissement avec 11% de l’enveloppe globale du fonds. La
principale inquiétude des élus locaux est venue du relèvement de
l’apport propre des communes dans le financement des projets.
Mais le DG du FEICOM a rassuré sur le fait que, le relèvement
de 10% à 20% permet aux différentes parties d’assurer un renou-
vellement constant de la trésorerie de la banque des communes.
Source:www.feicom.cm
Roger Baourou
Alim:Préfet de
la vallée du
Ntem
Nous sommes
content de recevoir
un tel programme
qui traite de l'eau
et de l'assainisse-
ment, Dieu seul
sait, nos com-
munes, nos popu-
lations dans les
campagnes ren-
contrent des problèmes liés à ces questions.
S.M. Beaudelaire Donfack,
Maire de Dschang
La commune de Dschang attend du PIGeDEA
qu'il renforce ses capacités pour ce qui est de la
gouvernance de l'eau et surtout de l'assainisse-
ment, il faut rendre hommage à l'Union Euro-
péenne pour l'accompagnement du Cameroun et
ses communes dans la quête des objectifs de dé-
veloppement durable.Nous avons prescrit
comme maitres mots dans la gestion de ce pro-
gramme, l'efficience et l'efficacité parce que nous
entendons continuer après les trois années de ce
programme, développer des projets transversaux
pour pouvoir apporter une solution durable aux
problèmes de nos populations
INTERCOM et METROPOLE, ça vous dit quelque chose ? Voilà les vo-
cables auxquels, les maires du PIGeDEA devront se familiariser.
Les résultats du diagnostic du service de l’eau et l’assainissement de base
dans la commune de Dschang
Les synthèses des stratégies municipales concertées de l’eau et l’assainisse-
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  • 1. e programme Intercom- munal de gestion dura- ble de l’eau et de l’assainissement (PIGEDEA) est un ambitieux programme né de la volonté des Maires de Dschang, Douala 5, Kye-ossi, Nkong-zem, et Fongo-tongo. Il se donne pour objectif d’ac- croitre le taux d’accès à l’eau et assainissement dans chacune de nos localités de l’ordre de 20 % d’ici à la fin du pro- gramme en 2019 et compte sur la totale implication des exécu- tifs communaux, de l’élite lo- cale, des conseillers municipaux, des hommes de médias et des populations bé- néficiaires. Il est en fait ques- tion d’engager l’ensemble des acteurs concernés par les questions de l’eau et de l’as- sainissement dans le relève- ment de ce service de manière à faire jouer à chacun sa partition pour un accès du- rable à l’eau et l’assainisse- ment et par ricochet un développement inclusif et du- rable de nos localités. C’est à cette fin que ce programme est né. Est-il encore besoin de rappe- ler qu’au Cameroun, le contraste entre l’immensité de la ressource en eau et le taux d’accès des ménages reste une sérieuse préoccupation pour les décideurs aussi bien au ni- veau national que local. Les statistiques affichent un taux de couverture en eau potable en milieu urbain de 85.2% contre un taux d’accès direct des ménages de 29% au niveau national (Source: MINEPAT DSCE 2010). Au niveau local, la situa- tion est très peu reluisante et le niveau de desserte est de 21% pour les six communes du Dé- partement de la Menoua . Le secteur de l’assainissement en général et spécifiquement celui de l’accès aux latrines mo- dernes constitue pour de nom- breux ménages une véritable faiblesse . Il nous appartient donc exécu- tifs municipaux que les popu- lations regardent, de nous approprier les enjeux de la si- tuation de l’eau et assainisse- ment dans nos localités respectives. Il nous faut les porter au cœur des préoccupa- tions qui sont les nôtres au quotidien, dans nos échanges formels au niveau du conseil municipal, il nous faut délibé- rer sur la question, et prendre des décisions efficaces et effi- cientes pour faciliter l’accès durable à l’eau potable à nos populations. Nous devons le faire en ayant à l’esprit que les enjeux autour de la ressource eau sont inscrits dans les Ob- jectifs de Développement Du- rable (ODD).Le PIGEDEA par de petits pas nous accompa- gnera dans cet ambitieux et noble devoir. Relever substan- tiellement le service de l’eau et l’assainissement dans nos communes respectives. ela fait exactement six mois que les communes de Dschang, Douala 5, Kyeossi, Nkongzem, et Fongo-tongo ont décidé de cheminer ensemble, d’échanger leurs ex- périences et de se soutenir mutuellement pour améliorer les ser- vices de l’eau et de l’assainissement de base dans leurs localités respectives. elles le font dans le cadre d’une convention de finan- cement signée entre l’UE et la commune de Dschang bénéficiaire principal, pétrie d’expérience en matière de coopération décen- tralisée et les autres communes co bénéficiaires pour la mise en œuvre du Programme Intercommunal de gestion durable de l’eau et de l’assainissement ( PIGEDEA). En effet, dans son sens pre- mier, l'intercommunalité permet aux communes géographique- ment proches de se regrouper au sein d'un établissement public (syndicat ou groupement) soit pour assurer certaines prestations (ramassage des ordures ménagères, assainissement, transports ur- bains...), soit pour élaborer de véritables projets de développe- ment économique, d'aménagement ou d'urbanisme. Dans le cadre de ce programme pionnier, il s’agit de susciter à travers voyages d’échanges, ateliers de réflexion et de renforcement des capaci- tés, recrutement d’un personnel compétent, l’amélioration du service de l’eau et l’assainissement de base dans lesdites com- munes. C’est un programme d’implémentation de la gouvernance de l’eau et l’assainissement de base dans les autres communes à partir de l’expérience de Dschang. Ce fai- sant, il est également question de susciter à terme la création de trois intercommunalités autour des com- munes de Dschang, Kye-ossi, et douala 5 pour épouser une forme ju- ridique appropriée et reconnue par la loi afin bénéficier des opportunités d’appui et d’accompagnement dispo- nibles.Pour ce faire, le programme a prévu de réaliser dans les 3 années qu’il durera, le diagnostic du service de l’eau et de l’as- sainissement de base dans les communes bénéficiaires, d’élaborer de façon participative les stratégies communales de gestion de l’eau et l’assainissement en intégrant les possibilités de mutuali- sation des ressources dans le cadre d’un syndicat ou groupement, de donner au service ainsi créé la forme juridique la plus adaptée au contexte et enfin de procéder à quelques chantiers école de ré- habilitation et d’entretien d’ouvrages. A terme, le projet devra bé- néficier à une population totale de 961 608 habitants dont 834 689 ruraux et 245 000 élèves. L’intercommunalité: une valeur ajoutée à nos communes S.M Beaudelaire Donfack Maire de Dschang Pascal A. MBOKOUOKO Coordonnateur PIGeDEA
  • 2. 2 Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017 La vie e PIGeDEA a officiellement été lancé à Dschang, à l'esplanade du musée de civilisation le jeudi 23 fé- vrier 2017. C’est Monsieur Mooh Simon Emile, Secrétaire Général des Services du Gouverneur de la Région de l’Ouest, re- présentant le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MI- NATD) empêché, qui a procédé à ce lan- cement devant autorités administratives, élites intérieures et extérieures, chefs tra- ditionnels de la Menoua, et les différentes délégations conduites par les Maires des cinq communes bénéficiaires de l'action. Dans son discours de lancement, le repré- sentant du MINATD a tenu tout d'abord à féliciter les cinq communes partenaires pour la vision qui les a guidée lors de la conception de ce programme avant de rap- peler que les fonds alloués à ce pro- gramme sont des fonds publics et de ce fait, méritent d’être gérés dans les règles de l’art. Il leur a prescrit la rigueur dans le pilotage de cet ambitieux programme, toute chose qui pourra permettre la dupli- cation de cette initiative. "...Autant il demeure constant pour nos collectivités qu’assurer une mission de service public de l’eau et de l’assainisse- ment est une nécessité absolue, autant as- surer la pérennité et la durabilité dudit service demeure une donnée constante… ", a fait observer SM Donfack Beaude- laire, Maire de la commune hôte dans son allocution de bienvenue, Pour sa part, Dr Marco, consultant technique à l’associa- tion EUROBIOPARK et représentant de l’ambassadeur de l’Union Européenne, a annoncé que le bailleur principal se mon- trera intransigeant et particulièrement ri- gide, sur des principes à ses yeux importants, des principes qui ont été re- groupés en deux grands axes : le respect des délais initialement calés d’accord par- ties dans le chronogramme d’activités ; la nécessité pour chaque commune de rem- plir pleinement ses obligations financières. Ces deux mesures ont été si impératives aux yeux du Dr Marco, qu’il a ajouté que l’obtention des financements à venir dé- pendra du respect ou non de ces principes. Nantes Métropole en France, la ville de Vasanello en Italie et l’association EURO- BIOPARK, tous trois partenaires finan- ciers associés, vont intervenir à hauteur de cinq pour cent (5%), les quinze pour cent (15%) non disponibles devront constituer l’apport propre des communes bénéfi- ciaires, au prorata de leurs responsabilités. Outre les maires titulaires des communes bénéficiaires et leurs délégations susmen- tionnées, la cérémonie de lancement offi- cielle du PIGeDEA a connu la présence effective du Directeur Régional Ouest du FEICOM, du Coordonnateur de la Cellule Régionale Ouest du PNDP, des Préfets de la Menoua et de la Vallée du Ntem. Le programme lancé en grande pompe à Dschang Les Maires du PIGeDEA outillés Permettre aux Maires des communes bénéficiaires du PIGeDEA de mieux jouer leur rôle pour un développement inclusif et dura- ble de leurs localités. Voilà tout le sens donné à l'atelier de formation des mem- bres des exécutifs et receveurs des 5 com- munes engagées dans le PIGeDEA que la ville de Kye-ossi a accueilli les 30 et 31 mai 2017. Cette formation qui a porté sur le thème " Enjeux stratégiques de l’eau et assainissement dans les Collectivités Terri- toriales Décentralisées (CTD) en rapport avec les Objectifs de Développement Dura- ble (ODD)" a été lancée par ..... Préfet de la vallée du NTEM qui a marqué la satisfaction de la tutelle qu'il représentait de recevoir un tel programme qui traite de l'eau et de l'assainissement, Dieu seul sait si nos
  • 3. Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017 communes, nos populations dans les campagnes rencontrent des problèmes liés à ces questions, a-t-il ajouté. Plus spécifiquement, l'atelier de Kye-ossi a permis aux exécutifs municipaux de s'ap- proprier les objectifs et résultats poursuivis par le PIGeDEA , ils ont été édifiés sur les principes de base de la maitrise d’ouvrage à mobiliser pour la mise en œuvre des activités du PIGeDEA , ils appréhendent désormais mieux les enjeux stratégiques du secteur eau et assainissement en rapport avec les réalités locales ; Cet atelier faisait suites à celui de Douala qui a formé les techniciens, et donc des points focaux du programme. e mardi 1er aout 2017, le coordinateur du PIGeDEA a pris part en compagnie d’autres responsables en charge de la mise en œuvre des contrats de subvention UE aux autori- tés locales et ONG, à un atelier de formation organisé par la DUE dans ses locaux sis au quartier Etoa Meki. Cet atelier, animé par Emmanuel NJIKAM, Expert de l’Equipe Facilité Société Civile et Communes, avait pour objectif de renforcer la compréhension et les compétences des partenaires de la DUE en matière de ges- tion administrative et financière des projets. Deux sessions ont ponctué la formation notamment, une première sur les procédures de gestions des subventions et une seconde sur les procédures de passation des marchés. En matière de procédure de gestion, la quinzaine de participants invités à cette rencontre ont longuement échangé en matinée sur les questions relatives aux responsabilités principales des deux parties (DUE et bénéficiaires) dans la mise en œuvre du projet, les éléments, la forme et les délais de sou- mission des rapports narratifs et financiers, la demande de paie- ment, les rapports de vérification et la ventilation des dépenses, les conflits d’intérêt, la visibilité du projet, la modification du contrat, l’éligibilité des coûts, la comptabilité et le contrôle tech- nique et financier. Un exercice de groupe portant sur les procé- dures de gestion des subventions a clôturé cette première articulation de la formation. En début d’après-midi, l’animateur a introduit la deuxième session portant sur les procédures de pas- sation des marchés. Les échanges ont ainsi porté sur les principes généraux qui président à l’activité de passation des marchés, l’éli- gibilité aux marchés, les problèmes récurrents et les exemples à éviter. L’animateur a ensuite insisté sur l’obligation qu’ont les responsables des projets de bien conserver les documents du projet, de bien les classer et d’archiver méthodiquement les dos- siers pour faciliter les vérifications ultérieurs qui peuvent se faire sur une période qui peut aller jusqu’à 5 ans après la fin de la mise en œuvre du projet . Trois exercices de groupe sur la passation d’un marché de fourniture, de service et de travaux ont permis aux participants de consolider les acquis théoriques sur le sujet. L’atelier qui a commencé à 8h 45 s’est achevé à 18h15 sur une note de satisfaction générale. Gestion administrative et financière du PIGeDEA Les compétences du coordonnateur renforcées 3
  • 4. 4 Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017 a distance parcourue par les mé- nages de la commune de Kye-ossi pour accéder à l'eau potable est re- lativement longue, elle est de plus de 3 km. il faut débourser en moyenne 100 frs pour puiser de l'eau dans un bidon de 20 litres. l'information ressort du rapport du diagnostic concerté fait par le PIPAD et présenté aux parties prenantes du pro- gramme PIGEDEA le 29 mai 2017 à Kye- ossi. Après le lancement à Dschang le 23 fé- vrier 2017 du programme Intercommunal pour la Gestion Durable de l'Eau et de l'as- sainissement, le PIPAD(l'une des OSC en- gagées dans ce programme) s'est jeté sur le terrain en vue de faire le diagnostic et l'état des lieux de l'accès à l'eau et à l'as- sainissement dans la commune de Kye- ossi. Il s'est agit pendant trois mois d'une concertation avec les acteurs des différents secteurs dans le but d’identifier les solu- tions aux problèmes liés a l’eau et à l’as- sainissement de base, de l'identification des ouvrages existants et des ressources en eau mobilisables, et de l'inventaire des modes d’assainissement de base dans cette commune; Ce que l'on retient est que le service est cher et pour y accéder, les ménages les plus éloignés parcourent plus de 3 Km; la principale difficulté est liée à l'indisponi- bilité du matériel pour le dépannage et les pompes qui tombent très souvent en panne. En guise de suggestion, le rapport succinct du PIPAD pense à une campagne de sensibilisation des populations sur la façon d'utiliser les robinets afin de limiter les pannes sur ceux-ci et demande aux uti- lisateurs de prendre des mesures pour maintenir toujours propre l’espace de pui- sage. Au niveau des villages, il faudra installer des forages durables; réhabiliter ceux qui sont en panne; utiliser le matériel de bonne qualité pour les pompes des forages et creuser des puits suffisamment profonds; former les populationspour le dépannage des ouvrages et leur donner une caisse à outils; Aménager les sources qui sont proches des habitations; capter les sources en brousse et refouler dans un château pour alimenter les bornes fontaines dans le village; réhabiliter l’AEP qui avait jadis été construite par les missionnaires à FE- NETE et ajouter un nouveau château pour alimenter toute la chefferie; construire des latrines modernes dans le village. Installer des forages dans les écoles; construire un château d’eau qui va alimenter le maxi- mum de bornes fontaines dans les établis- sements; se rassurer de la qualité de l’eau distribuée aux élèves; Installer des forages aux endroits où il est impossible de construire un château d’eau; pour le reste, le bon point réside en le fait que les populations de Kye-ossi soient déjà habituées à payer pour avoir de l'eau potable, elles parcourent d'ailleurs des ki- lomètres pour se procurer le précieux li- quide; ce rapport de diagnostic fait savoir que la vente d'eau dans cette commune en- gagée dans le PIGeDEA est une activité bien florissante("50 – 100 frs le bidon de 20 litres, cela leur permet plus facilement d’acheter le carburant pour faire fonction- ner leur pompe").C'est dire que ce qui s'ap- parente comme un model à Dschang pourra bien trouver un terrain fertile à Kye-ossi, le payement du service de l'eau dans le cadre des comités locaux de ges- tion mis en place et encadrés par un éta- blissement aux missions semblables à celles de l'AMEE(Agence Municipale de l'Eau et de l'Energie de la Commune de Dschang) En guise de statistiques, l'on note un fo- rage privé et fonctionnel à NSANA; 33 forages communautaires dont 21 fonction- nels; 12 non fonctionnels; 19 comités de gestion dont la plupart non fonctionnel; 04 Puits communautaires Equipés et fonc- tionnels; 03 Puits privés Equipés et fonc- tionnels Dans le chapitre des sources aménagea- bles; les statistiques montrent un total de 63 rencontrées surtout en zone rurale et qui sont sujettes pour la plupart à la pol- lution par les eaux de ruissèlement et les feuilles d’arbres ;en plus de la pollution des sources, le chemin pour y accéder est pour la plupart long, enherbé et accidenté (pente très abrupte et glissante) Pour ce qui est des toilettes publiques, le service est bien fonctionnel à Kye-ossi, il faut débourser entre 50 –et 100 frs pour y accéder. Parmi les 3 latrines de la com- mune, une est pour l'instant pleine et par conséquent fermée et une deuxième est presque pleine. On note un manque d’eau pour le nettoyage; une absence d’un ser- vice de vidange; les gestionnaires ne sont pas formés sur les pratiques d’hygiène; une insuffisance d’équipements appropriés pour le travail; Les latrines traditionnelles prédominent et présentent un risque important d’effondre- ment associé aux odeurs et à l’impossibi- lité d’y aller lorsqu’il a plut. Pour améliorer la situation, le rapport sug- gère d'Installer des forages aux points stra- tégiques du marché; multiplier les points de vente d’eau et réduire le prix de l’eau; recruter un bon gestionnaire des points d’eau; arranger la route d’accès au marché pour permettre aux pousseurs et moto de plus facilement venir livrer les com- mandes d’eau; vidanger les latrines déjà pleines; construire de nouvelles latrines dans le marché; Construire des latrines modernes dans les établissements en fonc- tion de l’effectif de cet établissement; sen- sibiliser les élèves sur les pratiques d’hygiène et l’entretient des latrines; construire des latrines modernes dans les centres de santé. à Etat des lieux de l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les communes partenaires du PIGeDEA
  • 5. Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017 hefs de Groupements, de villages et de quar- tiers se sont retrouvés autour du sous-préfet et le Maire de Fongo-Tongo le mardi 20 juin 2017 à l'effet de vivre la restitution du diagnos- tic des acteurs et des ouvrages hydrauliques et d'assainisse- ment fait par l'AME(Alliance pour la Maitrise de l'Eau et de l'énergie). Cet atelier qui a eu pour cadre le foyer commu- nautaire de Fongo-Tongo s'est tenu sous le regard vigilant de Pascal Aimé MBOKOUKO, coordonnateur de ce pro- gramme qui rassemble 5 com- munes camerounaises autour d'un même objectif, garantir l'accès durable à l'eau potable et à l'assainissement sur leurs territoires respectifs dans un esprit d'intercommunalité et donc d'échanges et partages d'expériences. l'on retient de atelier que: -Des 12 forages réalisés dans la commune de Fongo-Tongo, seulement 05 fonctionnent; -Seulement 25 réseaux d'AEP sur les 113 existant fonction- nent ; -Sur 07 puits aménagés, 02 fonctionnent; -23 sources non aménagés fonctionnent; -55 points de puisage fonction- nent et 101 sont à l'abandon Grosso modo, le rapport de ce diagnostic signale une discon- tinuité dans l'approvisionne- ment en eau dont la qualité reste incertaine; l'insuffisance et la mauvaise répartition spa- tiale des ouvrages qui sont pour la plupart mal gérés. En ce qui concerne l'assainis- sement, pour un échantillon de 3505 habitants de Fongo- Tongo, repartis dans 4OO mé- nages enquêtés, le rapport du diagnostic de l'AME men- tionne 401 latrines dont 155 sont modernes et 246 tradition- nelles, ce qui correspond en termes de rapport à 39% de la- trines modernes contre 61% de latrines traditionnelles sur tout le territoire de Fongo-Tongo, la situation est presque alarmante quand on sait que plus de 40% des populations de cette com- mune emprunte régulièrement le chemin des porcheries et/ou des buissons pour se soulager. les équipes de l'AME ont tra- vaillé dans 39 établissements scolaires de cette commune. 06(16%) fonctionnent avec des latrines traditionnelles tandis que 29(74%) ont des latrines modernes, il y'a 04(10%) qui ne disposent pas de ces ou- vrages essentiels pour l'assai- nissement. C'est dire qu'au regard de ces chiffres présentés, il y'a lieu de saluer l'action de l'Union Euro- péenne via le PIGeDEA avant d'attirer l'attention des com- munes partenaires sur la gra- vité de la situation qu'elles vont tenter d'améliorer et la né- cessité de trouver d'autres sources de financement devant compléter les efforts de ce pro- gramme de coopération inter- communal à à a commune de Nkong-zem ne dispose pas d’une couver- ture CDE-CAMWATER. L’accès à l’eau potable repré- sente un réel problème pour les populations de cette commune. Pour pallier à ces problèmes, plusieurs types d’ou- vrages d’eau ont été construits : les Forages, les Puits aménagés, les Sources et les AEP. Cette commune engagée dans le PIGe- DEA selon les résultats du diagnostic réalisé par l'AME sur les ouvrages d'eau et d'assainissement compte 14 sources aménagées qui sont toutes exploitées mais qui malheureusement tarissent toutes en saison sèche; elle compte 49 puits aménagés dont 41 sont fonctionnels et 8 non fonctionnels. 19 d’entre eux disposent d’un comité de gestions et 11 comités de gestion sont fonction- nels. L'on dénombre 78 forages dont 55 sont fonctionnels et 23 non fonctionnels. 38 d’entre eux disposent d’un comité de ges- tions et 30 comités de gestion sont fonctionnels. Les AEP à Nkong-Zem représentent 33% des points de puisage dont dispose la commune. Il y'a 13 AEP (69 bornes fontaines) dont 7 (41 bornes fontaines) sont fonctionnels et 6 (28 bornes fontaines) non fonctionnels. 5 d’entre elles disposent d’un comité de gestion et 4 comités de gestion sont fonctionnels. Le diagnostic réalisé par l'AME dans le cadre du PIGeDEA ren- seigne de ce que: • De nombreux ouvrages neufs sont constamment solli- cités dans les programmations et construits à côté de plusieurs autres qui restent non fonctionnels et dont les diagnostics ne sont ni envisagés ni réalisés ; • Plusieurs ouvrages nouvellement construits tombent eux-aussi en panne, gonflant ainsi le nombre des ouvrages non fonctionnels et par conséquent pas d’amélioration de l’accès à l’eau potable aux populations ; • La répartition des points d’eau sur le territoire de la Commune n’est pas équilibrée ; • Présence des maladies d’origine hydriques et des risques de pollution de certaines sources. 5
  • 6. 6 Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017 Coté assainissement, l'on note qu'en dehors des services admi- nistratifs nouvellement construits et quelques particuliers qui dis- posent des fosses septiques, il est difficile de rencontrer sur le territoire de la Commune de Nkong-Zem ces outils, l'absence d'un service de vidange serait la principale cause. Il existe une grande diversité de latrines à fond perdu groupées en deux entités selon la nature des matériaux utilisés pour la dalle de couverture : les latrines modernes et les latrines traditionnelles. Des 430 latrines familiales recensées, on dénombre 167 mo- dernes et 263 traditionnelles(Il s’agit ici des latrines à fond perdu d’une profondeur moyenne de 2 m dont la dalle de couverture est faite en planche ou morceaux de bois). à à è L’insuffisance des fonds, du matériel et des compétences techniques sont les principales contraintes auxquelles font face les 5 acteurs de l’offre en matière de service d’accès à l’eau potable et 2 acteurs de l’offre de services d’assainisse- ment de base ; Les 5 catégories d’acteurs de la demande attendent avec impatience l’eau potable, les infrastructures d’assainisse- ment; La CDE et les forages (40,60%) sont les principales sources d’approvisionnement d’eau de boisson par bon nom- bres de ménages dans les quar- tiers et villages Les forages équipés de pompes électriques (57 au total; dont 34 voir 59,64% sont non fonctionnels) sont la prin- cipale source d’eau de boisson où les ménages s’approvision- nent à près de 80%. Ces fo- rages approvisionnent les ménages par raccordement au- près des opérateurs privés ou par ravitaillement quotidien à des différents points des vil- lages peu ou pas du tout des- servis par le réseau CDE. Il ést à noter que bon nombre de mé- nages ne traitent pas l’eau avant de la consommer. Les bornes fontaines (72 bornes fontaines dont 26 voir 36,11% non fonctionnels) ces bornes fontaines sont plus ren- contrées dans les quartiers et villages ayant des comités de développement et de gestion des ouvrages hydrauliques communautaires. Les citernes Camwater (15 au total tous fonctionnels dont 100%) installées dans les quar- tiers fortement peuplé et dans les villages éloignés dont l’ac- cès à l’eau potable est très dif- ficile. Ces citernes étaient approvisionnées par les agents de la camwater en fonction du taux de fréquentation des mé- nages à ces différents points de ravitaillement. Les forages équipés de type PMH (30 au total dont 20 voir 66,66% non fonctionnels) ces forages sont présent dans la majorité des quartiers et village de la commune de Douala 5ème. De manière générale en zone urbaine et rurale, les po- pulations sont insatisfaites de l’accès à l’eau potable et assai- nissement, Le principal mode d'évacua- tion des excrétas en milieu ur- bain est la latrine à fond perdu aménagé utilisé dans les mé- nages, et les latrines modernes utilisées dans les hôtels, au- berges et grands immeubles. Des toilettes publiques payantes fonctionnelles instal- lées dans des milieux pu- bliques (marchés, gares etc...) L’expérience de la Commune de Dschang qui est mise en avant dans le PIGeDEA est portée par un établissement public que cette collectivité a créé par arrêté munici- pal en 2011 à la faveur de la promulgation des lois n° 2004/017 du 22 juillet 2004 d’orientation de la décentralisation et n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les rè- gles applicables aux Communes qui au- gure des transferts de compétences par l’Etat aux Collectivités Territoriales Dé- centralisées locales au rang desquelles la gestion des réseaux et services urbains. L’agence municipale de l’eau et de l’éner- gie de la Commune de Dschang(AMEE) est la structure qui, sur le plan technique interviendra dans le cadre de la formation des comités locaux de gestion des toilettes écologiques et des points d’eau qui seront construits et/réhabilités dans le cadre de ce programme mis en œuvre avec l’appui de l’Union Européenne. La solution trouvée et qui fait l’unanimité de tous à Dschang consiste donc à impli- quer les populations cibles et bénéficiaires dans la gestion quotidienne des ouvrages réalisés. Cette implication se traduit sur le terrain par la création et l’animation des comités locaux de gestion autour de chaque point d’eau aménagé par la Com- mune et ses partenaires. L’AMEE travaille à former les membres de ces comités afin qu’ils puissent intervenir sur les réseaux qu’ils sont appelés à gérer en cas d’inci- dents, elle tient chaque mois des réunions de concertation et d’évaluation des activi- tés pour permettre à ceux-ci de mutualiser leurs expériences. Accès durable à l’eau et à l’assainissement : Le cas modèle de Dschang que le PIGeDEA tentera de dupliquer dans les autres communes
  • 7. Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017 L’AMEE : Comment ça fonc- tionne ? L’AMEE dispose pour son fonctionne- ment : • d’un conseil d’administration ; • d’une coordination locale ; • d’un directeur ; • d’un animateur ; • d’une secrétaire comptable ; • d’une section eau ; • d’une section énergie ; • d’une section assainissement. Missions de l’AMEE • Organiser et gerer les compétences trans- férées en matière d’accès à l’eau, d’assai- nissement de base et d’énergie ; • Fournir aux populations de la Commune de Dschang d’une eau potable de qualité et de manière continue ; • Fournir de l’énergie électrique partout où besoin se fait sentir ; • Assurer une bonne gestion des toilettes publiques dans la ville de Dschang ; • Accompagner les populations dans la maintenance et la gestion des ouvrages d’approvisionnement en eau et en énergie •Assurer la maîtrise d’œuvre des projets d’AEP, d’électrifications et d’assainisse- ments dans la commune de Dschang ; • Élaborer les nouveaux projets et recher- cher des financements ; •Apporter un appui conseil aux autres col- lectivités et opérateurs ; • Organiser des sessions de formation des populations aux techniques simples de potabilisations de l’eau et d’entretien des puits, forages et captages Quelques réalisations de l’AMEE • Plus de 20 comités locaux de gestion des points d’eau créés,formés et accompagnés; • 07 mini-réseaux d’AEP réhabilités ; • 05 puits et 03 forages réhabilités ; • 03 sources aménagées ; • Une micro-centrale hydroélectrique ré- habilitée et deux autres en construction; • 06 toilettes publiques fonctionnelles ; • 49 comités d’hygiène créés dans les écoles ; • 20 artisans réparateurs formés ; • Participation à plusieurs ateliers organi- sés sur le territoire camerounais pour l’échange d’expérience (GIZ, MINEE, etc.) Interviews Il y’a péril sur la ressource en eau à Fongo-Tongo: Pr NGOUNE, enseignant au département de chimie à l'Université de Dschang, élite et conseiller municipal à Fongo-Tongo. "je relève le fait de la position géographique de Fongo-Tongo qui naturellement peut à tout moment se trouver sans eau ni à boire, ni pour cultiver du fait des pratiques agricoles des populations de tout bord, je m'arrête là pour inviter les populations à changer ces pratiques, les changer, c'est cesser de cultiver les eucalyptus parce que leur vente va certes nous donner de l'argent mais attention!, cesser d'éliminer les raphias qui hier étaient les sources de reve- nus parce qu'on récoltait du vin...si on détruit les raphias, on a détruit l'eau et on ne peut même plus boire, on ne peut plus avoir l'argent des eucalyptus. C'est facile de comprendre, les raphias ont cette capacité de ré- tention d'eau dans leur environnement, les eucalyptus ont cette capacité à absorber l'eau même à plus de 20 m, les racines sont faites de cette manière là, facilement, on peut comprendre que si vous avez un arbre comme ça qui peut prendre 50 litres d'eau par jour à côté de l'homme qui ne boit pas cette quantité par jour, il y'a péril sur la res- source, je tire donc sur la son- nette d'alarme, j'invite les populations de Fongo-Tongo à cesser les mauvaises pratiques et respecter l'environnement...Il y'a 30 ans, on avait l'eau en abondance en toute saison aujourd'hui, de par ces pratiques d'élimination des raphias, de plantation des eu- calyptus, on arrive plus à avoir de l'eau sur un mois. Le PIGeDEA est un partenariat d'un autre type financé par l'UE FOUNGTONG Samuel, Chef d'agence régionale FEICOM du Sud l'intercommunalité permet de met- tre ensemble plusieurs communes qui ont les intérêts dans la quête du développement de leurs localités, ces communes se réunissent parce que plus on est réunie, on est fort et aussi parce que l'union fait la force; moins on est uni, on est faible, les communes se mettent ensemble pour lever des fonds nécessaires à la mise en place des outils de développement au sein de leur coopération. il y'a d'abord une convention qui permet de formaliser et officia- liser cette intercommunalité; toutes les communes doivent néces- sairement être d'accord avec leurs conseils municipaux de la nécessité pour leurs maires de se mettre avec d'autres maires pour former ce qu'on appelle un groupement de communes à l'effet de solliciter des fonds auprès de certains bailleurs qui comme le FEI- COM financent la décentralisation; Nous souhaitons vivement que les porteurs de ce programme se mettent ensemble pour revoir le dispositif à l'effet de l'arrimer à la version nationale qui est le syndicat des communes qui est pourtant prévu dans les lois de la république et pour lequel le FEI- COM est disposé à financer les projets portés par cet ensemble de communes réunies autour des syndicats. Par conséquent, Il est urgentissime que le PIGeDEA revoie sa façon de fonctionner en ce moment pour l'adapter aux condition- nalités que le FEICOM attend. Tant que les cinq communes sont regroupées autour du Maire de Dschang qui est maitre d'ouvrage tel que je l'ai entendu, ça va être difficile. Il faut une convention dans laquelle on voit les préoccupations, les conditionnalités, l'apport de chaque commune, les délibéra- tions qui autorisent les maires à faire partie de cette corporation et qu'ils introduisent maintenant des dossiers et on finance le pro- jet sans problème. on l'a fait avec le syndicat des communes du Mbam et INOUBOU dans le cadre de l'assainissement, on l'a fait avec les autres communes que je ne citerai pas ici. Il y'a INTER- COM, ce sont des financement au FEICOM qui sont dédiés aux projets issus de l'intercommunalité. 7
  • 8. 8 Les Echos du PIGeDEA-N°1 Juillet 2017 Il s’agit des nouveaux outils de financement du FEICOM, qui ont été présentés aux magistrats municipaux le 8 avril 2015, à l’occasion de la 3e édition du Salon des Communes de l’Ouest (SACO), tenue du 02 au 12 avril 2015 à Bandjoun. Le FEICOM, qui en était le sponsor officiel, a présenté ses nouveaux outils de financement et ceux qui ont été révisés. Parlant des nouveaux, il s’agit notamment des outils INTERCOM et METROPOLE. Ils permettront aux maires d’obtenir des concours financiers plus consistants pour la réalisation des projets de développement de leurs communes. La création d’INTERCOM se justifie par le souci de prendre en compte la notion d’intercommunalité dans les outils de finance- ment. Il concerne donc tout projet initié par un syndicat de com- munes ou tout regroupement des communes ayant une existence légale. Un montant n’excéde pas 10% de son budget d’investis- sement est alloué annuellement à ce programme par le FEICOM. METROPOLE est une ligne de crédit mise en place en vue d’ac- corder des facilités de caisse aux Communautés Urbaines et Communes. Est éligible à METROPOLE, toute collectivité locale dont le montant annuel du budget est égal ou supérieur à 300 mil- lions de Fcfa. Le Directeur Général du FEICOM, Philippe Camille Akoa, a in- diqué lors de son exposé que les 40 communes que compte la ré- gion de l’Ouest ont bénéficié d’un montant de financement de 364 projets pour un coût global de plus de 19 milliards de Fcfa depuis 1980. En 2014, l’Ouest a été classée première en matière d’investissement avec 11% de l’enveloppe globale du fonds. La principale inquiétude des élus locaux est venue du relèvement de l’apport propre des communes dans le financement des projets. Mais le DG du FEICOM a rassuré sur le fait que, le relèvement de 10% à 20% permet aux différentes parties d’assurer un renou- vellement constant de la trésorerie de la banque des communes. Source:www.feicom.cm Roger Baourou Alim:Préfet de la vallée du Ntem Nous sommes content de recevoir un tel programme qui traite de l'eau et de l'assainisse- ment, Dieu seul sait, nos com- munes, nos popu- lations dans les campagnes ren- contrent des problèmes liés à ces questions. S.M. Beaudelaire Donfack, Maire de Dschang La commune de Dschang attend du PIGeDEA qu'il renforce ses capacités pour ce qui est de la gouvernance de l'eau et surtout de l'assainisse- ment, il faut rendre hommage à l'Union Euro- péenne pour l'accompagnement du Cameroun et ses communes dans la quête des objectifs de dé- veloppement durable.Nous avons prescrit comme maitres mots dans la gestion de ce pro- gramme, l'efficience et l'efficacité parce que nous entendons continuer après les trois années de ce programme, développer des projets transversaux pour pouvoir apporter une solution durable aux problèmes de nos populations INTERCOM et METROPOLE, ça vous dit quelque chose ? Voilà les vo- cables auxquels, les maires du PIGeDEA devront se familiariser. Les résultats du diagnostic du service de l’eau et l’assainissement de base dans la commune de Dschang Les synthèses des stratégies municipales concertées de l’eau et l’assainisse- ment de base dans les 5 communes bénéficiaires du PIGeDEA Les recommandations du premier comité de pilotage du programme Dans