1. Communication Affichée
Traumatismes opératoires des voies biliaires : facteurs de risque
et prise en charge
Ahmed Ben Mahmoud1,3, HoucineMaghrebi1,3, Anis Haddad1,3, Seif Boukriba2,3, Wassim
Frikha2,3, Youssef Chaker1,3, Montasser Jameleddine Kacem1,3
1Service de Chirurgie Générale “A”, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie
2Service de Radiologie, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie
3Faculté de médecine de Tunis, Université Tunis El-Manar, Tunis, Tunisie
2. INTRODUCTION
Le traumatisme opératoire des voies biliaires (TOVB) est une complication
redoutable rencontrée principalement après réalisation des cholécystectomies
(CH), qu’elles soient laparoscopiques (CH-L) ou ouvertes (CH-O).
En l’absence de réparation chirurgicale, l’évolution peut être désastreuse
pouvant même mettre en jeu le pronostic vital.
Cependant, et même après réparation, des complications tardives peuvent
survenir.
La prévention d'un tel accident reste le meilleur moyen d'éviter les
conséquences fâcheuses qu'il engendre.
Le but du travail était d’identifier les caractéristiques étiopathogéniques et
diagnostiques de cette complication afin d’établir des règles pratiques pour la
prévention.
3. METHODES
Il s’agissait d’une étude:
Uni-centrique
Rétrospective
Menée au service de chirurgie générale A de l'hôpital la Rabta de Tunis
Sur une période de 10 ans
Incluant:
Tous les malades consécutifs de plus de 15 ans
Pris en charge pour un traumatisme des voies biliaires quelque soit le
délai du diagnostic et quelque soit le mode de révélation.
4. RESULTATS
La source principale des TOVB reste les chirurgies
hépatobiliaires au premier rang desquelles on retrouve la
cholécystectomie laparoscopique.
Nous avons répertorié huit malades dont 6 malades référés
d’autres structures pour réparation primaire ou secondaire.
L’indication initiale était essentiellement :
Une lithiase vésiculaire simple chez trois malades.
Une cholécystite aigue chez quatre malades.
Une lithiase vésiculaire associée à une lithiase de la voie
biliaire principale chez un seul patient
5. RESULTATS
Les principaux facteurs favorisants étaient
La cholécystite aigue
La cholécystite chronique scléro-atrophique
Le Syndrome de Mirizzi.
Des difficultés opératoires étaient retrouvées chez six malades
Une variation anatomique chez une patiente : Canal hépatique droit aberrant.
6. RESULTATS
Le diagnostic est fait en per-opératoire chez 2 malades
Le diagnostic a été fait en postopératoire chez 6 malades dont :
Postopératoire précoce (< 45 jours) : Un ictère rétentionnel était révélateur du diagnostic chez 3
malades, une fistule biliaire externe chez 2 malades
Postopératoire tardif (> 45 jours) : Les manifestations cliniques ont été à type d’ictère
cholestatique après 2 mois chez un malade
7. RESULTATS
Les lésions biliaires étaient classées selon la classification de Strasberg :
Type C dans 12.5 % des cas
Type D dans 50 % des cas
Type E2 dans 37.5% des cas.
8. RESULTATS
Le diagnostic de traumatisme biliaire à été porté en per-opératoire chez 2
malades, et la réparation a été faite dans le même temps
1. Une suture sur un drain de Kehr dans un cas
2. Une suture de bout en bout dans un cas.
Une réparation différée a été réalisée pour 6 malades:
1. Une anastomose hépatico-jéjunale termino-latérale sur anse en Y chez 3
patients devant une lésion classée E2,
2. Une suture sur un drain de Kehr dans un cas
3. Une suture de la plaie sur un drain transcystique dans un cas
4. Une toilette péritonéale avec suture de la plaie sur un drain de Kehr dans un cas
de péritonite biliaire.
Un large drainage sous hépatique a été fait chez tous les malades opérés.
9. RESULTATS
Le séjour moyen : 14 jours (7-21 jours)
Mortalité : nulle
Morbidité : compliquées chez 3 malades :
Saignement - reprise - sténose de la VBP traité par une prothèse endoscopique.
Bilome : traitement non opératoire.
sténose de AHJ avec destruction du lobe gauche > lobectomie gauche +AHJ
10. CONCLUSIONS
Personne n’est à l’abri de cet accident, quelque soit
son expérience.
La prévention des TOVB passe obligatoirement par
l’application rigoureuse des règles de la chirurgie
biliaire et laparoscopique.
Ceci nécessite une bonne maitrise de la technique de
cholécystectomie qu’elle soit réalisée par voie
classique ou par voie coelioscopique.