2. Quel est le but de ce séminaire?
Le but premier de ce séminaire est de savoir:
• En quoi consiste la vérification des états
financiers;
• Comment réaliser un mandat d’audit
financier.
3. Deux questions essentielles:
Quoi? Quels travaux doit on entreprendre et
dans quel cadre?
comment? Comment réaliser concrètement
ces travaux?
4. Ce séminaire est structuré ainsi:
Chapitre I:Nature, rôle et frontières de l’audit
financier;
Chapitre II: Les normes de l’audit financier
Chapitre III:Le contrôle interne;
Chapitre IV:Les méthodes de l’audit financier;
Chapitre V:Les techniques de l’audit financier
5. Chapitre 1 : Nature, rôle et frontières de l'audit financier
6. 1- Bref historique de l’audit
Pourquoi l’audit a pris de l’importance et s’est imposé dans le monde de
l’entreprise ; au point qu’il est devenu même obligatoire ?
Deux raisons essentielles sont à la base de cette propagation de l’audit
dans les milieux de l’entreprise :
L’audit au sens moderne du terme est lié au développement du
capitalisme industriel et financier ;
L’émergence de la fonction d’audit interne et du concept d’audit
opérationnel
7. Raisons liées au développement du capitalisme industriel et
financier
L’utilité de l’audit s’est affirmée progressivement, dans les pays
industrialisés, pour deux raisons essentielles :
Raisons structurelles ;
Raisons circonstancielles.
8. - Des raisons structurelles :
La dissociation à partir des années vingt, dans les grandes sociétés
par actions, entre d’une part les apporteurs de fonds et d’autre
part, les dirigeants a rendu nécessaire la présence d’auditeurs
indépendants des parties chargées d’authentifier les informations
financières et comptables émanant des seuls dirigeants.
Ces informations financières se sont progressivement enrichies au
fil des années et les utilisateurs se sont diversifiés ; à leur tour, les
administrations, le personnel, les créanciers les ont réclamées en
souhaitant un haut degré de crédibilité. Ainsi, de mandataires des
seuls actionnaires, les auditeurs ont été conduits à assumer une
fonction sociale de plus en plus large au profit de nombreux
utilisateurs.
9. - Des raisons circonstancielles : le désastre financier de 1929 et les scandales de
l’histoire financière, le craquement du système bancaire, expliqué largement par une
information trompeuse et de qualité insuffisante ont poussés à un renforcement des
systèmes de surveillance et d’alerte dans lesquels les auditeurs sont un élément clé.
11. «L'audit est l'examen professionnel d'une information, en vue d'exprimer
sur cette information une opinion responsable et indépendante, par référence à
un critère de qualité ; cette opinion doit accroître l'utilité de l'information»
12. 2-1-L'audit est un examen professionnel
Le caractère professionnel de l'examen se manifeste par :
• Une méthode : la démarche générale pour conduire l'examen ;
• Des techniques et des outils à utiliser dans le cadre de la méthode.
L'auditeur est un professionnel compétent à double titre :
• II a une connaissance suffisante des activités et informations qui font
l'objet de son examen.
• II connaît les méthodes et les techniques de l'audit.
13. 2-2-L'audit porte sur des informations
La notion d'information est ici conçue de façon très extensive (financières,
commerciales, sociales, etc.). Les différentes catégories d'informations sur
lesquelles peut porter l'audit sont :
• Informations analytiques ou synthétiques ;
• Informations historiques ou prévisionnelles ;
• Informations internes ou externes à l'entité émettrice ;
• Informations quantitatives ou qualitatives ;
• Informations formelles ou informelles.
Ainsi cette grande variété d'informations qui peuvent être soumises à
l'audit montre la très large ouverture de son champ d'application.
14. 2-3-L'expression d'une opinion responsable et indépendante
L'opinion formulée par l'auditeur est une opinion responsable car elle
l'engage de façon personnelle. Elle est également indépendante, tant à l'égard de
l'émetteur de l'information qu'à l'égard des récepteurs.
15. 2-4-La référence à un critère de qualité
L'expression d'une opinion implique toujours la référence à un critère de
qualité connu et accepté de l'émetteur, des récepteurs et de l'auditeur de
l'information. Parmi les critères de qualité les plus connus on distingue :
• la régularité : c'est la conformité à une règle ;
• la sincérité avec laquelle les faits ont traduits l'information
conformément aux règles admises ;
• l'efficacité : : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherché
ont été atteints.
• efficience : rapport entre les biens ou services produits d'une part et les
ressources utilisées pour les produire d'autre part. C’est l'économie dans
l'acquisition des ressources humaines et matérielles mises en œuvre dans un
projet.
16. 2-5-L'accroissement de l'utilité de l'information
L'audit doit contribuer à accroître l'utilité de l'information sur laquelle il
porte. Le principal apport de l'audit concerne la crédibilité et la sécurité que l'on
peut attacher à l'information. Ces éléments peuvent être appréciés tant par les
utilisateurs internes de l'information que par les utilisateurs externes.
18. L’audit peut ainsi s’appliquer à toutes sortes d’informations et à toutes
sortes d’entités. C’est pourquoi on peut retenir trois catégories d’audit :
L’audit financier ;
L’audit opérationnel ;
L’audit à objectif étendu.
19. 3-1- L’audit financier
Plusieurs définitions sont données à l'audit financier, et qu'on peut
synthétiser dans la définition suivante : «l'audit financier est l'examen
auquel procède un professionnel compétent et indépendant, en vu
d'exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et la fidélité
avec laquelle les comptes annuels d'une entité traduisent sa situation à la
date de clôture et ses résultats pour l'exercice considéré, en tenant compte
du droit et des usages du pays où l'entreprise a son siège.»
20. L’audit financier peut être accompli :
? dans le cadre de dispositions légales : ainsi la loi sur les sociétés
commerciales prévoit obligatoirement l’existence d’un commissaire aux
comptes dans les SA ainsi que dans la SARL d’une certaine taille.
? dans le cadre d’un contrat : ainsi une entreprise peut elle se soumettre à
un audit pratiqué par un auditeur externe. Ainsi, à la demande d’un banquier ou
d’un actionnaire majoritaire l’entreprise pourrait faire l’objet d’un audit.
22. «Fondamentalement, l’audit opérationnel n’est rien de plus que
l’application de l’audit à un ensemble d’opération plutôt qu’à un ensemble de
données financières.»(L.Sawer)
L’audit opérationnel est généralement effectué pour aider la direction à
améliorer les performances de l’entité.
24. L’audit à objectif étendu est un concept qui a été développé par le Général
Accounting Office (G.A.O).
25. le G.A.O a précisé la nature de l’audit à objectif étendu. Celui-ci comporte
trois éléments :
26. ?L’audit financier et de conformité pour déterminer :
- si les états financiers de l’entité, objet de l’audit, présentent fidèlement la
situation financière et le résultat des opérations financières conformément aux
principes comptables généralement admis ;
- si l’entité s’est conformée aux lois et règlements pouvant avoir un effet
important sur les états financiers.
27. ?L’audit d’économie et d’efficience pour déterminer :
- si l’entité gère et utilise ses ressources économiquement et avec efficience ;
- les causes depratiques non efficientes ou non économiques ;
- si l’entité s’est conformée aux lois et règlements relatifs à l’économie et
l’efficience.
28. ?L’audit des résultats des programmes pour déterminer :
- si les résultats ou bénéfices souhaités, fixés par le corps législatif ou par un
autre organe officiel sont atteints ;
- si l’entité a envisagé des solutions pouvant permettre d’obtenir les résultats à
moindre coûts.
29. On constate, par conséquent, que outre l’élément «financier et de
conformité», l’audit à objectif étendu comprend les éléments d’économie,
d’efficacité et d’efficience.
30. L’appellation d’audit des 3 E (Economy, Efficiency, Effectiveness) est
souvent utilisée par les professionnels américains pour désigner l’audit à objectif
étendu.
32. L’audit financier
Plusieurs définitions sont données à l'audit financier, et qu'on peut
synthétiser dans la définition suivante : «l'audit financier est l'examen
auquel procède un professionnel compétent et indépendant, en vu
d'exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et la fidélité
avec laquelle les comptes annuels d'une entité traduisent sa situation à la
date de clôture et ses résultats pour l'exercice considéré, en tenant compte
du droit et des usages du pays où l'entreprise a son siège.»
33. • Les normes générales.
• Les normes de travail.
• Les normes de rapport.
L'audit financier se définit aussi par un certains nombres de normes. on
abordera dans ce module successivement trois catégories de normes :
34. 1- Les normes générales
La compétence de l’auditeur;
L’indépendance de l’auditeur;
La qualité du travail de l’auditeur;
Le secret professionnel;
35. 11- La compétence de l’auditeur
L’auditeur est compétent à double titre:
•Bien maîtriser les techniques d’audits
•Connaître bien le secteur d’activité de
l’entreprise à auditer
37. 13- La qualité du travail
L’auditeur doit exercer sa fonction :
• Avec conscience professionnelle;
• Avec la diligence demandée.
38. 14- Le secret professionnel
L’auditeur est astreint au secret professionnel
concernant le dossier de l’entreprise au
quelle il opère.
39. Les normes de travail
Prise de connaissance générale de l’entité à auditer ;
Appréciation du contrôle interne en vigueur ;
Contrôle des comptes ;
Obtention d’éléments probants ;
- Examen
- Recherche d’informations
- Revue analytiques (recoupement, estimation…)
- Observation physique
- Confirmation
- calcul
Organisation des travaux d’audit
- Exercice personnel, travail en équipe et supervision ;
- Planification
- Dossiers de travail
40. L’auditeur doit avoir:
• Une connaissance globale de l’entreprise;
• Une connaissance du secteur d’activité de
l’entité auditée.
Prise de connaissance générale
de l’entité à auditer
41. 22- Appréciation du contrôle
interne
L’auditeur doit:
• Comprendre les procédures;
• Vérifier le fonctionnement de ces procédures
42. 23- Obtention des éléments
probants
L’obtention des éléments probant concerne:
• Le contrôle des comptes;
• L’examen des comptes annuels;
43. Contrôle des comptes
L’auditeur doit s’assurer que sont respectées:
Les dispositions légales et réglementaires ;
La tenue des registres obligatoires
Etc.
44. Organisation des travaux d’audit
Programme de travail ;
Répartition des travaux ;
Informations réciproques sur les travaux effectués et leurs conclusions ;
Constitution et contenu du dossiers de travail ;
Etc.
45. 3- Les normes de rapport
L’auditeur établit, à la fin de sa mission, un
rapport qui peut comporter l’une des
conclusions suivantes:
• Certification avec réserve;
• Certification sans réserve;
• Refus de certification;
47. Définition
«Le contrôle interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise
de l'entreprise. Il a pour but d'assurer, d'un côté, la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre, l'application des instructions
de la direction et de favoriser l'amélioration des performances. Il se manifeste
par l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de
l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci»
48. 2- Les objectifs du contrôle
interne
2-1- Objectifs comptables
2-2- Objectifs administratifs
2-3- Objectif de protection du patrimoine
49. 2-1- L’objectif comptable
Il regroupe toutes les procédures qui favorisent
l’établissement de comptes sincères et réguliers et
favorisant la qualité des travaux comptables. En
effet:
• Il doit garantir l’intangibilité des enregistrements et
des pièces justificatives.
• Il doit constituer un ensemble de contrôles qui
jouent normalement.
50. 2-2- L’objectif administratif
Il comprend l’ensemble des procédures
d’organisation pour promouvoir l’efficacité
de l’exploitation et l’exécution de la politique
définie par la direction.
Il s’agit à titre d’exemple: du contrôle de
qualité, du contrôle des horaires, de la
politique de recrutement, de la politique
d’achat, de production, de distribution…
51. 2-3- Protection du patrimoine
Il s’agit de protéger les biens de l’entreprise de la
détérioration et du vol. Pour ce faire un ensemble
de mesures doivent être mises en place dont:
• Limitation des accès aux biens de l’entreprise;
• Prévoir des clôtures et des portes qui ferment
• Coffres forts
• Entretiens périodiques;
• Etc.
52. 3- Les grands principes de
contrôle interne
Parmi les grands principes de contrôle interne
on distingue:
• La division des tâches;
• L’autocontrôle;
• Le contrôle d’exactitude;
• Le contrôle sur le personnel
53. 3-1- La division des tâches
Il s’agit de confier une tâche particulière à une
personne, et d’éviter le plus que possible le
cumul des fonctions.
54. 3-2- L’autocontrôle
Ce qui signifie que le travail de l’un se vérifie
par le travail de l’autre.
Ainsi, les erreurs et les fraudes ont de fortes
chances d’être éliminées.
55. 3-3- Le contrôle d’exactitude
C’est la vérification des calculs et des
enregistrements comptables
56. 3-4- Le contrôle sur le
personnel
Doit consister à un double contrôle:
3-4-1- Contrôle hiérarchique
3-4-2- Contrôle réciproque
57. 3-4-1- Le contrôle hiérarchique
Il s’agit de veiller sur l’application d’un ensemble de
procédures dont:
• Procédures d’autorisation: la réalisation d’une action doit
être effectivement subordonnée à l’accord de la personne
habilité à l’entreprendre;
• La supervision des travaux: les travaux effectués par les
exécutants doivent faire l’objet d’une vérification;
• La politique de personnel: la présence d’un personnel
compétant et intègre est l’une des conditions de base du
contrôle interne;
• La réglementation de l’accès aux biens de l’entreprise
58. 3-4-2- Le contrôle réciproque
Pour être fiable, un contrôle doit avoir un
caractère «mécanique». De ce point de vue,
l’autocontrôle que réalise la séparation des
tâches apparaît comme une composante du
contrôle interne.
59. 4- Les éléments de base du CI
41- Au niveau organisationnel
42- Au niveau comptable
43- Au niveau du contrôle sur le personnel
60. 41- Au niveau organisationnel
Trois éléments conditionnent la réalisation d’un CI efficace dans une entreprise.
Il s’agit :
de l’existence d’un plan systématique d’organisation ;
de l’existence d’une documentation satisfaisante ;
de la présence d’un personnel compétent et intègre.
61. A- L’existence d’un plan systématique d’organisation ;
Qui doit se traduire en particulier :
Par une définition rigoureuse des tâches ;
Par une définition rigoureuse des pouvoirs et des responsabilités
Par une circulation des documents élaborée et précise
62. B- L’existence d’une documentation satisfaisante ;
Cet élément recouvre :
La production des informations :
l’existence d’instructions écrites (ex. manuel des procédures), présentera pour
l’auditeur une sérieuse garantie ;
La conservation de l’information :
la «mémoire» d’une organisation est un élémentessentiel
de son CI
63. C- La présence d’un personnel compétent et intègre.
Ces deux qualité sont évidemment essentielles particulièrement au niveau des postes de
responsabilités
64. 42- Au niveau comptable
ILvise à garantir à l’auditeur :
Que toutes les opérations ont fait l’objet d’un enregistrement
(exhaustivité) ;
Que tout enregistrement est justifié par opération (réalité) ;
Qu’il n’y a pas d’erreurs dans la comptabilisation des montants
(exactitudes)
65. Contrôle de l’exhaustivité
Quatre techniques de CI sont couramment utilisées :
L’existence et le respect de séquences numériques ;
Le rapprochement des documents afférents à la même opération ;
Constitution de fichiers ;
Classement mnémotechnique
66. Contrôle de la réalité
Deux techniques essentielles :
Contrôles physiques
Validation par recoupement externe
67. Contrôle de l’exactitude
Deux techniques essentielles :
Les comparaisons globales de données ;
Les contrôles arithmétiques : refaire systématiquement certain calculs
68. 43- Au niveau du contrôle sur le personnel
Un bon CI doit observer les dispositions suivantes :
Procédures d’autorisation ;
Supervision des travaux ;
Une politique de personnel ;
69. 4- Analyse du CI des
principaux cycles
L’analyse doit faire ressortir:
• La division des responsabilité dans
différentes opérations;
• La localisation des points d’action et de
vérification
• La description des documents utilisés
71. La démarche de l’auditeur est guidée essentiellement par deux
éléments essentiels :
Nature des informations financières ;
Nature des risques
72. 1- Nature des informations financières.
Celles-ci sont de nature différentes :
• des données répétitives, résultantes d'opérations courantes
• des données ponctuelles
• des données exceptionnelles
73. 2- Nature des risques.
L’appréciation du risque permet d’établir
l’étendu et le calendrier de la vérification
Les risques sont multiples dont les plus importants sont :
74. Les risques liés aux objectifs de régularité et de sincérité.
Une information financière doit remplir les
critères suivant: exhaustivité; réalité;
propriété;évaluation correcte; enregistrement
dans la bonne période; imputation correcte;
totalisation et centralisation correcte; justifiée
Toute opération traitée est porteuse du risque potentiel que ces critères (ou
l'un d'eux) ne soient pas remplis.
75. Risques dus au secteur d'activité
Les risques liés au secteur activité sont multiples dont :
• la conjoncture économique
• La réglementation en vigueur
• L'évolution de la technologie :
• Les méthodes comptables propres au secteur
• La concurrence
• Les tendances et les ratios
Il appartient donc à l'auditeur, avant de réaliser sa mission, d'inventorier
ces risques spécifiques et d'en apprécier les incidences possibles sur la nature et
l'étendue de ses travaux.
76. Les risques dus à la nature des opérations.
Selon leur nature, les informations financières sont porteuses de risque différent
Ainsi, et à titre d'exemple :
• Dans le cas des opérations répétitives, si le système de traitement
fonctionne mal, toutes les opérations traitées par ce système risquent
d'être erronées.
• Pour les opérations ponctuelles, si elles sont mal organisées ceci
pourrait aboutir à des résultats non exacts.
• Pour les opérations exceptionnelles, il n'existe pas de critères
préalablement définis, ni de chiffres comparatifs permettant
d'identifier des variations anormales. Il existe donc plus de risque
77. Les risques propres à l'entreprise
L'auditeur doit connaître les spécificités de chaque entreprise pour
pouvoir identifier la cohérence des chiffres qui lui seront présentés.
• Dans une entreprise à cycle de production court, une rotation de stocks
peu rapide sera un indice de l'existence d'un problème.
Ainsi à titre d'exemple :
• Dans une activité de vente de matériel, il sera a priori anormal de ne
pas avoir de provision pour garantie.
78. Risques dus à la valeur des opérations
Plus la valeur (individuelle ou cumulée) d'un type d'opération est forte,
plus, si une erreur se produit, il y aura de risques qu'elle ait une incidence
significative sur l'information financière. L'auditeur devra donc porter ses
efforts en priorité sur les opérations à forte valeur.
79. Risque dus à la conception du système
certains facteurs peuvent accroître les risques liés au système, tel que
• Une rotation excessive du personnel ;
• Un système trop complexe ;
• Absence de formation du personnel et de supervision ;
80. Risques dus au fonctionnement du système
Même si la conception d'un système est théoriquement bonne, il peut
exister toujours un risque que son fonctionnement réel soit défaillant (contrôle
prévu mais non exécuté).
81. Les risques propres à l'auditeur
sont ceux qui peuvent l'amener à
• à émettre une opinion sans réserve sur des informations financières
erronées de façon significatives
• à émettre des réserves sur des informations financières sincères et
régulières.
82. 3- La démarche de l’auditeur
Le but fondamental de l’auditeur est de
recueillir les éléments de preuve nécessaires
pour étayer son opinion. Pour ce faire il
emprunte les étapes suivantes (schéma)
83. 31- Phase préliminaire
Permet à l’auditeur de comprendre le contexte
général de l’entreprise, d’évaluer les risques
dus au secteur d’activité et aux
caractéristiques générales de l’entreprise
(Schéma)
84. Le diagnostic
Il s’agit de collecter des informations de base
sur l’entreprise:
• Description de l’entreprise: nom; forme
juridique; objet social; tendance du secteur…
• Organisation;
• Fonctions significatives sur lesquels le travail
devra être concentré.
85. La prise de connaissance générale de l'entreprise
L'objectif de l'auditeur est d'avoir une vue et une compréhension d'ensemble
suffisante pour orienter sa mission en fonction des particularités de l'entreprise.
87. Budget détaillé
Celui-ci doit comprendre :
• Une évaluation du temps nécessaire pour effectuer les contrôles ;
• Une répartirions de ce temps par niveau de collaborateur ;
• Une valorisation de ces temps par niveau de collaborateur en fonction
des taux horaires pratiqués par le cabinet.
88. La lettre de mission
Confirmation par écrit au client, des éléments
relatifs à la mission:
• L’objet de la mission;
• La période d’intervention;
• Les délais à respecter
• Les conditions financières
• Les intervenants (au niveau du dossier)
89. La planification
la planification des travaux doit se faire à deux niveaux :
• Au niveau du dossier : en effet il est nécessaire de fixer pour chaque
dossier les dates d'intervention, et informer 1' entreprise des dates
d'intervention, suffisamment tôt pour qu'elle puisse prendre ses
dispositions.
• Au niveau du cabinet : il est indispensable d'établir un planning pour
l'ensemble du cabinet afin d'éviter les chevauchements et/ou les
périodes creuses, au niveau global ou pour certains collaborateurs.
90. 32- Appréciation du contrôle
interne
• L'appréciation du contrôle interne : permet de comprendre le système
de production de l'information financière, et d'identifier les risques
liés à sa conception et à son fonctionnement.
L'objectif dans cette étape est de s'assurer que le contrôle interne de
l'entreprise est suffisant pour que :
•Toutes les opérations soient enregistrées (exhaustivité).
• Chaque opération enregistrée soit : réelle; correctement évaluée ;
enregistrée dans la bonne période ; correctement imputée ;
•Toutes les opérations enregistrées soient : correctement totalisées et
correctement centralisées.
91. 33- Analyse préalable des
données exceptionnelles
Elle permet d'apprécier les risques propres à chaque fait, d'anticiper le
problèmes éventuel et de préparer un programme de vérification adapté.
92. 34- Contrôle des comptes
En fonction de sa connaissance de l’entreprise,
des forces et faiblesses du CI et de l’origine
des informations financières significatives, le
chef de mission prépare un programme
adapté de contrôle des comptes.
93. 35- Examen des comptes
annuels
L’examen des comptes annuels a pour objet de
vérifier qu’ils:
• Sont cohérents, compte tenu de la
connaissance générale de l’entreprise;
• Concordent avec les données comptables;
• Respectent les règles de présentation;
94. 35- Les travaux de fin de
mission
Travaux de fin de mission : permettent à l'auditeur de synthétiser ses
conclusions et d'étayer définitivement son opinion en s'assurant qu'il a
bien évalué l'incidence réelle des risques qu'il avait identifiés.