4. Hypothyroïdies
Orientations diagnostiques – Examen
clinique
● Examen clinique de la thyroïde
Goitre ? Nodules ? Adénopathies satellites ?
Points sensibles ?
● Retentissement clinique (épisodes récents)?
Asthénie psychique / physique - Prise de poids,
Chutes des cheveux / Troubles du transit / Frilosité
5. Hypothyroïdies
Orientations diagnostiques – Bilan à réaliser
● Bilan biologique :
TSHus, T4l / T3l (AEG)
Ac anti-thyroperoxydase (Ac-anti TPO)
Thyroglobuline (Tg) : non . Ac-anti Tg : non
Ac anti-récepteur TSH (TRAK) : oui, si antécédent de Basedow
● Examens complémentaires
Echographie thyroïdienne : ancienne disponible?
Thyroïdite suspectée ? Nodule associé ? Basedow associé ?
6. Hypothyroïdies
Orientations diagnostiques
Bilan à réaliser
. Conséquences sur le métabolisme
Tolérance glucidique abaissée (glycémie augmentée)
Hypercholestérolémie - Anémie (avec hémodilution) - CPK élevée
[Masse musculaire protéique réduite - Consommation O2 réduite
Précipitation calcique osseuse élevée - Hypothermie
- Baisse du métabolisme basal → prise de poids]
7. Causes des hypothyroïdies
Thyroïdites lymphocytaires :
- postménopausique
- post-partum
– du post-partum
- Thyroïdite de Riedel (thyr chronique sclérosante, rare)
- Thyroïdite de De Quervain
Iatrogènes :
- post-iode radioactif
- postradiothérapie
8. Causes des hypothyroïdies
Iatrogènes :
– antithyroïdiens et lithium
– surcharge iodée
– cytokines
Congénitale : ectopie et athyréose
Congénitale : anomalie de l’hormonosynthèse
Insuffisance thyréotrope
Carence en iode - Syndrome de résistance à la TSH - Infiltration
métastatique
9. Hypothyroïdies basses- Diagnostic positif
Avérées : TSHus élevée (>10microUi/ml - donc non haute); T4l basse
Débutantes, frustes : TSU us élevée ; T4l normale
1.Thyroïdite d'Hashimoto
goitre ferme, Ac anti-TPO +++, Ac anti-thyroglobuline ++
antécédents familiaux ; maladies auto-immunes (insuff. surrénalienne, Biermer)
CAT si TSHus Nle et Ac anti-TPO + ? Grossesse - asthénie - …
2. Hypothyroïdies médicamenteuses (amiodarone, interféron, lithium, ATS)
Iodémie élevée; T4l et T3l effondrées ; Fixation I131 nulle
3. Hypothyroïdies post-chirurgie / post iode-radioactive
4. Hypothyroïdies par involution
marqueurs - ; écho : petite thyroïde ; médicaments iatrogènes =0
5. Hypothyroïdies par non-observance / erreurs de posologie
10. Hypothyroïdies - Traitements
. Traitement de la cause
. Traitement de substitution : besoin 1,6 µg/kg/j
Levothyroxine (Lévothyrox)- cp 25 à 200 µg
L-thyroxine goutte (1gtte = 5 µg)
Liothyronine (Cynomel, cp de L-T3 : 25 µg)
L-T3 + L-T4 (Euthyral 20/100)
. Effets secondaires
Aggravation possible de troubles cardiaques.
Rarement : réaction allergique cutanée.
Surdosage : tachycardie, insomnie, excitabilité, sueurs, amaigrissement rapide,
diarrhée.
. Générique : efficacité variable si traitement avec fortes doses (lié à l’adjuvant)?
11. Hypothyroïdies - Objectifs & Suivi
. Objectifs
Femme enceinte : TSHus < 2,5 mUI/ml
Sujets non- cardiaques : TSHus < 4,5 UI/ml
Sujets cardiaques, âgés : TSHus < 7 Ui/ml
. Suivi
Amélioration des symptômes
Surveillance clinique (goitre, involution, ...)
Traitement ponctuel / chronique ( le rappeler)
Doser : TSHus 1 fois/an quand objectif atteint
Ac anti-peroxydase: non, si ac anti-TPO + au dg
Echo thyroïdienne : si nodule(s) / GHN associé(s)
Scintigraphie : pas d’indication
12. Hypothyroïdie - Traitements nécessitant
l’augmentation de la lévothyroxine
– Interférences avec l’absorption intestinale de la T4
sulfate de fer (attention chez la femme enceinte), carbonate de calcium,
hydroxyde d’alumine,
• cholestyramine ;
– Augmentation de la clairance de la T4
phénobarbital, carbamazépine, rifampicine, phénytoïne, sertraline,
chloroquine ;
– Augmentation de la liaison aux protéines porteuses (TBG)
traitement œstrogénique
(instauration ou à l’arrêt du traitement hormonal de la ménopause).
13. Hypothyroïdie
Education thérapeutique
Le patient sait ce qu’est une hypothyroïdie et les conséquences sur sa santé en
l’absence de prise en charge médicale efficace.
Le patient connaît les manifestations qui doivent l’inciter à consulter pour
suspicion de sur ou de sous-dosages.
Le patient est l’acteur actif avec son médecin du suivi de sa maladie : délai
d’efficacité, rappel des examens de contrôle, les adaptations thérapeutiques et
les critères de stabilisation /guérison.
14. Hypothyroïdie - Points clés
• Le diagnostic de dysthyroïdie est fait par le dosage de la TSHus
• Les signes cliniques de l’hypothyroïdie sont nombreux, variés, non spécifiques et
inconstants : demander «facilement » le dosage de la TSH.
Les autres examens demandés en seconde intention ne sont utiles qu’au diagnostic
étiologique: les anticorps anti-TPO, l’échographie.
• Le dosage de la T3L et la scintigraphie ne sont d’aucune utilité.
Dans la thyroïdite d’Hashimoto, les taux d’anticorps anti-TPO sont souvent très élevés et on
retrouve un goitre ferme, nodulaire.
La présence d’autres maladies auto-immunes est à rechercher dans la famille du patient.
15. Hypothyroïdie
Points clés
• La thyroïdite atrophique, après 50 ans, est une étiologie
fréquente, d’évolution lente, avec présence fréquente d’anticorps
anti-TPO à des taux modérés.
• L’existence de thyroïdites iatrogènes par médicaments iodés
(amiodarone, interféron, etc.), après thyroïdectomie, après
traitement par l’iode 131 ou radiothérapie cervicale justifie le
contrôle annuel de la TSH.
16. Hypothyroïdie - Points clés
• Le traitement repose sur la lévothyroxine à visée substitutive, avec un suivi de la
TSH à 4-8 semaines jusqu’à obtention de l’euthyroïdie, puis un suivi annuel :
patience avant d’augmenter Lévothyroxine.
• L'hypothyroïdie périphérique est le dysfonctionnement thyroïdien le plus fréquent.
Sa prévalence est environ de 2 %. L'hypothyroïdie est plus fréquente chez la femme
que chez l'homme. Sa prévalence augmente avec l'âge pour atteindre 1,9 % chez les
sujets de plus de 65 ans.
• L'hypothyroïdie est le plus souvent due:
– à une thyroïdite auto-immune (54 %);
– à une cause médicamenteuse (15 %), en particulier au décours d'une surcharge en
iode (surtout chez les patients ayant un apport iodé suffisant).
• Le coma myxœdémateux est rare alors que l'hypothyroïdie subclinique est
fréquente. En revanche, l’hypothyroïdie centrale (d’origine hypohysaire, au niveau du
cerveau) est rare et représente moins de 5 % des hypothyroïdies diagnostiquées.