1. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
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COURS DE COMPTABILITE GENERALE
Pour étudiants en 1ère Année
Economie-Gestion
Les étudiants de première année S1 et S2 (économie, gestion ou gestion)
devraient assimiler à l’issue de ces deux semestres les points suivants :
LES OBJECTIFS DE CE COURS
1. Placer la comptabilité générale dans le processus de management générale de
l’entreprise
2. Positionner la comptabilité générale
3. Le système d'information comptable
4. La règlementation comptable applicable
5. Découvrir le bilan
6. Décrire l'activité de l'entreprise : le compte de résultat (CPC)
7. Utiliser le plan comptable (PCGE)
8. Comptabiliser des écritures (Courantes et d’inventaire)
9. Se repérer dans l'organisation comptable (Système centralisateur)
10. Réaliser un cas complet d'entreprise
RIFKI Samira
Enseignant Chercheur de Sciences de
Gestion
Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Sociales
Mohammedia
Les concepts comptables fondamentaux
Les sources du droit comptable et les principes du
CGNC (Code général de normalisation comptable)
L’Utilité de la comptabilité Générale pour les entreprises
L’information financière et la performance des
entreprises
Les outils et schémas d’enregistrements comptables
Les états de synthèses (Bilan et CPC notamment)
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INTRODUCTION GENERALE
Le pilotage de l'entreprise, consiste à faire des choix, à prendre des décisions dans le but de
réaliser les objectifs. (L'objectif principal poursuivi par les entreprises est la réalisation d'un
profit financier).
La plupart des décisions sont des décisions courantes qui engagent l'entreprise sur le court
terme.
Exemple : achats de marchandises, ventes de marchandises, règlement des salaires…
D'autres décisions engagent l'entreprise sur le moyen terme et le long terme. On parle alors de
décisions stratégiques.
Exemple : Choix de produits, prix, distribution, communication, organisation humaine et
matérielle.
L'ensemble de ces décisions constitue la gestion.
Une gestion efficiente tient compte des contraintes économiques et juridiques propres à
l'environnement de l'entreprise et s'appuie sur des outils d'aide à la décision. La comptabilité
générale est un de ces outils.
La comptabilité est destinée, en outre, à représenter et traduire en terme de valeurs «monnaie»
l'activité de l'entreprise. Aussi convient-il tout d'abord de rappeler les traits caractéristiques de
cette activité.
La comptabilité générale est donc un système d'information permettant :
- de classer, saisir et traiter des informations,
- en vue de prendre des décisions.
Sur la base de cette définition, on peut se poser plusieurs questions :
- de quelles informations s'agit-il ?
- en quoi consiste le traitement des informations ?
- quels sont les destinataires des informations traitées ?
I- Analyse des opérations d'échange de l'entreprise
Une entreprise est un organisme financièrement indépendant qui produit des biens et services
afin de répondre aux besoins d'une demande c'est-à-dire un marché. Elle entretient un
ensemble de relations avec les agents qui lui sont externes. Ces relations sont appelées des
opérations d'échange.
Les opérations effectuées par l'entreprise sont de plusieurs types: (achats et ventes de
marchandises, acquisition et cession de machines, paiement des impôts...). Elles peuvent être
regroupées en deux catégories :
- Les opérations d'investissement -financement ;
- Les opérations de l’exploitation
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1- Les opérations d'investissement -financement
Pour réaliser ses objectifs économiques, une entreprise doit acquérir des biens d'équipement
durables (Terrains, constructions, matériels...). On appelle investissement l'acquisition de ces
biens. On désigne par immobilisation ces biens d'équipement.
Les opérations d'investissement ou acquisition d'immobilisation sont généralement financées:
- soit par les capitaux propres à l’entreprise: le capital
- soit par des dettes envers des prêteurs qu’on désigne par le nom de dettes de
financement.
2- Les opérations d'exploitation
Ces opérations concernent l'achat de marchandises, de matières premières, les ventes de
marchandises ou de biens produits, les règlements d'une dette, les paiements des
salaires,...Elles sont liées à un seul cycle d'exploitation.
II- Nécessité et obligation de la tenue de la comptabilité
1- Définition
La comptabilité est une technique destinée à enregistrer les divers flux caractéristiques de
l’activité de l’entreprise. A partir de ces enregistrements systématiques, elle pourra établir
périodiquement et au moins une fois par an des documents de synthèse décrivant l'activité de
la période et la situation qui en découle.
2- Rôle et utilité économique
La comptabilité permet de fournir les éléments nécessaires à la détermination du résultat.
C'est un outil indispensable à une série d'agents économiques: le chef de l'entreprise, les
pouvoirs publics, les partenaires de l'entreprise et les créanciers de l’entreprise.
- Pour le dirigeant de l'entreprise: la comptabilité est un instrument d'information qui
lui permet de connaître la structure de son patrimoine, le résultat de son activité.
...C'est aussi un instrument de décision et de gestion dans la mesure où elle lui fournit
des instruments de mesure qui lui permettent de piloter son entreprise.
- Pour les pouvoirs publics: la comptabilité fournit les éléments de calcul des sommes
dues au trésor au titre d’impôts et taxes.
- Pour les partenaires de l’entreprise : les employés cherchent par le biais de la
comptabilité à justifier une augmentation des salaires.
- Pour les créanciers: la comptabilité permet de faire le point sur la situation exacte de
l’entreprise.
3- Obligation de la tenue de la comptabilité
La comptabilité répond à un besoin juridique dans la mesure où sa tenue est une obligation
légale qui résulte à la fois des dispositions du droit comptable et de celles du droit fiscal.
L'article 1er
de la loi n° 9-88 dispose en effet que « toute personne physique ou morale ayant
la qualité de commerçant au sens du code de commerce est tenue de tenir une comptabilité...
». De même que la loi n° 30-85 relative à la T.V.A., la loi n° 24-86 relative à l’ I.S. et la loi n°
17-89 relative à 1'.I.R. imposent aux assujettis des obligations d'ordre comptable telles que la
tenue d'une comptabilité régulière.
II- L'entreprise et les flux économiques
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Afin que la comptabilité puisse produire les documents de synthèse, il est nécessaire de
préalablement saisir les différents flux résultant des échanges de l'entreprise avec ses
partenaires et des mouvements internes.
1°) Les partenaires de l'entreprise
2°) Les flux et leur analyse
On distingue :
- les flux physiques,
- les flux monétaires.
a) Les flux physiques
Externes
Internes
D’entrée
De sortie
Les flux
physiques
Apport de capitaux
Impôts
Services publics (1)
Remboursements
Prêts
Banques
Etat et
collectivités
publiques
Propriétaires
de l'entreprise
Prélèvements et dividendes
(1) Mise à disposition d'infrastructures publiques, subventions,…..
Travail
Salaires
Salariés
Paiement
Encaissement
Biens et services
Fournisseurs
ENTREPRISE
Clients
Biens et services
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Les flux physiques externes
FLUX PHYSIQUES EXTERNES D'ENTREE EXEMPLES
Les Flux de biens entrant
les marchandises achetées pour être revendues en l'état
les matières premières et fournitures achetées pour être
incorporées dans les produits fabriqués
les matières et fournitures consommables achetées pour le
fonctionnement courant de l'entreprise
Les flux de services entrant
les services consommés en provenance des tiers
le travail fourni par les salariés de l'entreprise
les services rendus par les banques
Les flux d'investissement
biens et services achetés pour un usage prolongé pendant
plusieurs années
Fournitures administratives, fournitures
d'entretien,……..
Services d'un transporteur, d'un expert-
comptable, d'un garagiste, d'une agence
d'intérim ………
En prêtant de l'argent, la banque rend un service
financier à l'entreprise.
Terrains, constructions machines-outils,
mobilier, matériels et logiciels informatiques,……
FLUX PHYSIQUES EXTERNES DE SORTIE EXEMPLES
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Les Flux de biens sortant
les ventes de marchandises,
les ventes de produits fabriqués
Les flux de services sortant
les prestations de services
Les flux sortant relevant d'une activité annexe ou effectués à
titre exceptionnel
Produit de l'activité principale d'une entreprise
commerciale
Produit de l'activité principale d'une entreprise
de production
Produit de l'activité principale d'une entreprise
de service
Location d'un immeuble propriété de
l'entreprise,…….;
Cession d'une machine usagée,….
Les flux physiques internes
La circulation des marchandises, matières, fournitures, services et produits dans la structure
de production et/ou de distribution de l'entreprise, constitue des flux internes.
Schéma des flux internes dans l'entreprise de transformation
b) Les flux monétaires
Les paiements effectués entre l'entreprise et ses partenaires constituent des flux monétaires.
Les flux monétaires peuvent être classés en :
- flux monétaires contrepartie des flux physiques externes,
- flux monétaires de financement
Produits finis
…………….
Stock de
Produits
Finis
Ateliers de
Production
Stock de
Matières
Stock de
fournitures
Matières
premières
Fournitures
Services
Flux externes Flux internes Flux externes
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Les flux monétaires contrepartie des flux physiques externes
LES FLUX MONÉTAIRES, CONTREPARTIE DES FLUX
PHYSIQUES EXTERNES.
EXEMPLES
Paiements reçus des clients
Paiements adressés aux fournisseurs
Salaires versés
Intérêts payés au banquier
Le versement d'intérêts est la
contrepartie du service financier
rendu par la banque qui a prêté
l'argent.
Les flux monétaires de financement
Ces flux apportent des ressources de financement à l'entreprise. Ils n'ont pas de contrepartie
physique.
LES FLUX MONÉTAIRES DE FINANCEMENT. EXEMPLES
Contrepartie des flux
physiques
externes
Flux monétaires
D’entrée
De sortie
D’entrée
De sortieDe financement
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Les apports des propriétaires de l'entreprise.
Les prélèvements des propriétaires de l'entreprise
Les emprunts et leurs remboursements
Les apports en capital constituent des
flux de financement qui entrent dans
l'entreprise.
Les prélèvements sont des flux de
financement qui sortent de
l'entreprise.
L'emprunt est un flux de financement
entrant, son remboursement est un
flux de financement sortant.
IV- Les principes comptables fondamentaux
Sept principes comptables sont retenus par le. Code Général de Normalisation Comptable
(C.G.N.C.). Le respect de ces principes ainsi que des règles contenues dans la Norme
Générale Comptable (N.G.C.) est une condition essentielle pour obtenir l'image fidèle de la
situation patrimoniale, de la situation financière et des résultats de l'entreprise. L'objectif
visé étant l'amélioration de l'information comptable au niveau interne et au niveau externe.
Ces principes sont les suivants :
1- Le principe de permanence des méthodes
Selon ce principe, l'entreprise doit établir ses états de synthèse en adoptant les mêmes règles
et méthodes d'évaluation et de présentation d'un exercice à l’autre.
2- Le principe de spécialisation ou indépendance des exercices
La vie économique et financière de l'entreprise est découpée en exercices comptables. Chaque
exercice correspond en principe à une période de douze mois. En vertu de ce principe, les
charges et les produits sont rattachés à l'exercice qui les concerne.
3- Le principe de continuité d'exploitation
Selon ce principe, l'entreprise doit établit ses états de synthèse dans la perspective d'une
poursuite normale de ses activités.
4- Le principe du coût historique
Le respect de ce principe implique que l'entreprise maintienne les éléments de son patrimoine
inscrits dans sa comptabilité à leurs valeurs d'entrée. Elle doit conserver ces valeur historiques
quand bien même leurs valeurs actuelles sont supérieures.
5- Le principe de prudence
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En application de ce principe, les produits ne sont comptabilisés que s'ils sont certains et
définitivement acquis à l'entreprise. En revanche, les charges sont à prendre en compte en
comptabilité dès lors qu'elles sont probables.
6- Le principe de clarté
En vertu de ce principe, l’entreprise doit éviter d’opérer des compensations entre différentes
opérations comptables qui doivent être inscrites dans les comptes et sous les rubriques
appropriés. L'application de ce principe impose à l'entreprise d'organiser sa comptabilité,
d’enregistrer ses opérations et de présenter ses états de synthèse conformément aux
prescriptions du C.G.N.C.
7- Le principe d'importance significative
Toute information susceptible d'influencer l'opinion que peut avoir un lecteur des états de
synthèse sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l'entreprise, est considérée
au regard de l'objectif d'image fidèle comme significative. A cet effet, cette information doit
figurer nécessairement sur les états de synthèse.
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Chapitre1 : le Bilan
Les fonctions de la comptabilité générale sont définies par le Plan Comptable Général
comme étant de faire apparaitre périodiquement, à travers les deux documents de synthèse
que sont le bilan et le compte de produits et charges :
la situation active et passive du patrimoine (bilan)
le résultat de la période considérée. (CPC)
La première fonction de la comptabilité générale est d'ordre juridique : le patrimoine est à la
date considérée, l'ensemble des droits et des obligations vis-à-vis des tiers, d'une entité
juridique qui peut être une société ou une entreprise individuelle. La deuxième fonction, qui
pourrait a priori sembler être d'ordre économique, est en fait étroitement liée à la première.
Le patrimoine :
Le patrimoine d'une entreprise recouvre l'ensemble de ses droits de propriétés corporels et
incorporels : terrains, bâtiments, installations, machines, stocks d'une part, fonds de
commerce, brevets, licences, actions et créances d'autre part ; l'ensemble de ces droits
constitue la situation active de l'entreprise ;
L’ensemble des droits détenus sur l'entreprise par les tiers, propriétaires et créanciers ;
l'ensemble de ces éléments constitue la situation passive de l'entreprise.
L'initiation à la comptabilité repose donc sur l’assimilation d’un certain nombre de concepts
de base qui sous-tendent la logique comptable. Ces derniers constituent le premier outil
permettant la classification fondamentale des opérations effectuées par une entreprise dans le
cadre de son activité.
Pour ce, nous allons, d'abord, délimiter le champ d'action de la comptabilité générale dans une
entreprise.
Ensuite, nous allons étudier les notions de ressources et d'emplois. Enfin, nous terminerons
par une analyse des flux économiques de l'entreprise en termes de ressources et d'emplois.
I. CHAMP D’ACTION DE LA COMPTABILITE GENERALE
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La comptabilité générale se charge de l’enregistrement de l’aspect financier des mouvements
internes et externes à l’entreprise. Cet enregistrement obéit à une logique fondée sur les
notions de ressources et d’emplois.
Mais, il convient de commencer par préciser le type d’opérations enregistrables en
comptabilité.
1. OPERATIONS ENREGISTRABLES PAR LA COMPTABILITE
GENERALE
L’activité de l’entreprise est faite d’opérations élémentaires de différentes natures. Seules sont
prises en charge par la comptabilité celles qui sont d’ordre quantitatif et générant une
contrepartie financière (Exception faite des écritures comptables à caractère interne.). Il s’agit
d’évènements dont seule la valeur est constatée en comptabilité.
Le tableau suivant donne quelques exemples d’opérations en faisant la distinction entre celles
qui peuvent être traduits en informations comptables et celles qui ne le sont pas.
OPERATION INFORMATION COMPTABLE ?
Achat d’un véhicule utilitaire oui
Nouvelle organisation du travail non
Accord d’un contrat commercial non
Achats de marchandises oui
Echange de matières et de produits
entre les différents services de
l’entreprise
non
Prévision du chiffre d’affaires de
l’exercice prochain
non
Ventes de marchandises oui
Remarque : certaines opérations ne sont considérées comme enregistrables en
comptabilité que dans la mesure où elles n’engendrent pas de contrepartie financière. Ainsi, la
signature d’un contrat commercial devient une information comptable si on considère ce qu'a
couté cette opération.
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2. PRINCIPALES PIECES COMPTABLES JUSTIFICATIVES
Les opérations effectuées par l’entreprise sont enregistrées sur la base de pièces comptables
justificatives attestant ainsi de leur réalisation et leur authenticité. Parmi ces pièces nous
allons passer en revue les plus courantes. Certaines seront examinées plus loin avec plus de
détails.
La quittance : document émis par un créancier attestant l’acquittement d’une dette
(loyer, électricité, téléphone, eau, etc.).
Le chèque : moyen de paiement à vue utilisant un compte en banque, à la poste ou au
trésor public.
L’avis bancaire : notification, adressée par la banque au titulaire d’un compte, suite à
une entrée de fonds (avis de crédit) ou à une sortie de fonds (avis de débit) par tout
autre moyen qu’un chèque ou une carte bancaire (effet, ordre de virement,
prélèvements bancaires de frais ou d’intérêts, etc.).
La facture de doit : document qu’établit le vendeur pour attester de la quantité, du prix
unitaire, du prix total, du nom de l’acheteur, des conditions de vente…des articles
vendus ;
La facture d’avoir : document qu’établit le vendeur pour constater des sommes dues à
son client suite à un retour de marchandises, une ristourne, etc.
L’effet de commerce ; moyen de paiement à terme dont les variantes les plus
courantes sont le billet à ordre et la lettre de change.
Pièces internes : ce sont toutes les pièces que les responsables de l’entreprise
établissent pour matérialiser des opérations qui ne peuvent l’être autrement (par
facture, quittance, etc.). Tel est le cas des petites dépenses en espèces.
3. ANALYSE DES FLUX ECONOMIQUES EN TERMES DE
RESSOURCES ET D’EMPLOIS
Les flux économiques établis entre l’entreprise et son environnement peuvent être
appréhendés par le biais des notions de ressources et d’emplois tant au niveau de l’entreprise
qu’au niveau de ses relations avec son environnement.
Pour exercer son activité, l’exploitant dispose de ressources qu’il affecte à des emplois.
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Chaque ressource a un emploi
Chaque emploi a une ressource
Il en découle la relation suivante :
a) Notion de Ressources :
Les ressources peuvent être définies comme l’ensemble des moyens dont dispose une
entreprise pour faire face à ses engagements.
On distingue deux types de ressources :
Ressources externes :
Ce sont celles qui sont mises à la disposition de l’entreprise, à plus ou moins longue échéance,
par des personnes (physiques ou morales) en tant qu’investisseurs ou créanciers.
Exemples : apports des actionnaires (capital), crédits bancaires, crédits fournisseurs.
Ressources internes :
Ce sont celles qui sont issues du cycle d’exploitation de l’entreprise sous forme de biens ou
services, produits ou de marchandises.
Exemples : produits finis, produits intermédiaires ou résiduels, marchandises.
b) Notion d’emplois :
Les emplois sont les différentes utilisations que l’entreprise peut faire des ressources dont elle
a disposée.
RESSOURCES EMPLOIS
Ressources
Apports de
l’exploitant
Capitaux propres
Crédits accordés
par des tiers
dettes
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On distingue deux types d’emplois :
Emplois intermédiaires :
Ce sont les emplois «réversibles», en ce sens qu’ils peuvent être à tout moment reconvertis en
ressources et réutilisés. Ils constituent l’ensemble des moyens de production de l’entreprise
(moyens matériels et financiers).
Exemples :
A la création d’une entreprise, l’alimentation du compte bancaire par l’argent
du capital, constitue un emploi intermédiaire. En effet, l’argent peut être retiré
de la banque, par la suite, pour différents usages.
L’achat d’un immeuble constitue également un emploi intermédiaire.
L’immeuble peut, à tout moment, être cédé pour récupérer des fonds qui
peuvent être réutilisés autrement.
Emplois définitifs :
Ce sont ceux qui correspondent à des utilisations «irréversibles» des ressources. Ils
constituent l’ensemble des ressources incorporées dans l’exploitation en vue de la réalisation
de produits (au sens comptable du terme).
Exemples :
Le paiement des salaires du personnel, le paiement de l’électricité, le règlement du loyer, le
paiement des impôts.
Synthèse :
EMPLOIS
BIENS
CREANCES
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II- Le bilan : définition
Ramené à sa forme la plus simple, le bilan peut être schématisé par un tableau à
deux colonnes :
Colonne gauche pour ce qui revient à l’entité donnée (l’entreprise, la
société) ;
Colonne droite pour ce qui revient aux tiers.
BIENS
CREANCES
CAPITAUX
PROPRES
DETTES
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Le bilan est un document toujours daté puisqu’il traduit la situation patrimoniale de
l’entreprise à un moment donné. Il comprend deux parties :
La partie gauche: ACTIF
La partie droite: PASSIF
ACTIF BILAN au (date) PASSIF
D’où viennent les
capitaux ?
EMPLOIS
BIENS
CREANCES
+ Ressources
Capitaux
propres
dettes
+
Pr RIFKI Samira 14
Comment sont
utilisés les capitaux ?
LES ELEMENTS ACTIFS : LES BIENS ET LES SERVICES
Les terrains, bâtiments et constructions à usage industriel, commercial, administratif
La clientèle: élément essentiel du fonds de commerce
Les différents matériels nécessaires à l’activité de l’entreprise: industriel, mobilier de
bureau, matériel de transport….
Les stocks cde marchandises, de matières premières, de produits finis.
Les créances, principalement sur les clients.
Les fonds déposés en banque
Les espèces en caisse.
LES ELEMENTS PASSIFS : LES DETTES
Les principales dettes proviennent :
D’emprunts effectués auprès d’une banque ou d’une société de financement;
De crédits (délais de paiement) accordés par des fournisseurs;
De paiements différés, à l’Etat, de taxes et d’impôts.
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Actif = PASSIF
Des égalités à retenir :
Approche économique:
EMPLOIS = RESSOURCES
Biens utilisés durablement dans
l’entreprise sans transformation.
Immobilisations:
en non valeurs
Incorporelles
Corporelles
financières
ACTIF
IMMOBILISE
biens transformés dans le cadre du cycle
d’exploitation:
Stocks
Créances
Trésorerie actif
ACTIF
CIRCULANT
ACTIF
PASSIF
CAPITAUX PROPRES
DETTES
Capitaux engagés par
l’exploitant dans son
entreprise
Crédits accordés par des tiers
(banques, fournisseurs,…)
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Approche juridique:
BIENS + SERVICES = CAPITAUX PROPRES + DETTES
Approche comptable:
Actif immobilisé + actif circulant = Capitaux propres + dettes
La structure du BILAN
L’actif se compose de 2 MASSES et 1 sous-MASSE:
L’actif immobilisé,
L’actif circulant (hors trésorerie),
La trésorerie-actif.
Le passif se compose de 2 MASSES et 1 sous-MASSE :
Le financement permanent;
Le passif circulant (hors trésorerie);
La trésorerie-passif.
Aussi bien pour l’actif que pour le passif :
Masse 1 ou plusieurs RUBRIQUES,
Rubrique 1 ou plusieurs POSTES.
Structure schématique du bilan
Actif Passif
Classe 2 : Actif immobilisé Classe 1 : Financement permanent
Classe 3 : Actif circulant hors trésorerie Classe 4 : Passif circulant hors trésorerie
Classe 5 : Trésorerie – actif Classe 5 : Trésorerie – passif
La conception financière du BILAN veut que de haut en bas, le classement des
éléments d’actif soit fait par liquidité croissante, Les éléments du passif, par exigibilité
croissante.
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Exemple : TERRAINS
Plus difficiles à transformer en argent liquide que les
stocks de marchandises et l’argent en banque
FINANCEMENT PERMANENET
Exemple : AUTRES DETTES DE FINANCEMENT
Remboursables dans un délai relativement long (2 à
plusieurs années)
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STOCKS
Exemple : MARCHANDISES
Plus difficiles à transformer en argent liquide que l’argent
détenu dans le compte bancaire
DETTES DU PASSIF CIRCULANT
Exemple : FOURNISSEURS
Remboursables dans quelques jours à quelques mois
TRESORERIE ACTIF
Exemple : BANQUES
Très facile à transformer en argent liquide
TRESORERIE PASSIF
Exemple : BANQUES (soldes créditeurs)
Remboursables dans quelques jours à quelques semaines
La conception fonctionnelle du bilan :
Actifs immobilisés: constituent la structure permanente de l’entreprise,
Actifs circulants: renouvelés par un mouvement cyclique.
Financement permanent : ressources non renouvelées,
Passifs circulants: ressources renouvelées par l’activité-même de l’entreprise.
III- Présentations officielles du bilan
Deux modèles:
Le Modèle normal pour toutes les entreprises se présente sur deux pages une pour
l’actif, l’autre pour le passif; (voir plan comptable générale)
Le Modèle simplifié dédié seulement pour les petites entreprises (chiffre
d’affaires<7,5 M DH) se présente sur une seule page ; en haut l’actif, en bas le passif.
(voir plan comptable générale)
Présentation schématique :
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Présentation schématique
ENTREPRISE…… Bilan au …………
Actif Passif
ACTIF IMMOBILISE FINANCEMENT PERMANENT
Total I Total I
ACTIF CIRCULANT (hors très)
PASSIF CIRCULANT(hors très)
Total II Total II
Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif
Total III Total III
Total général (I+ II+ III) Total général (I+ II+ III)
COMPTABILITE GENERALE S1
Pr.Samira RIFKI
Exemples :
23
Exemple
Le 2/01/N, trois associés décident de créer une librairie . Ils
apportent :
du mobilier : 8 000
des rayonnages : 16 200
du matériel informatique : 12 600
un stock de livres : 12 000
des liquidités déposées sur un compte bancaire : 1 200
Bilan au 2/01/N
Actif
(emploi des ressources)
N Passif
(origine des ressources)
N
Actif immobilisé
Rayonnages
Mobilier
Informatique
Actif circulant
Stocks
Disponibilités
Total Actif
16 200
8 000
12 600
12 000
1 200
50 000
Capitaux propres
Capital
Provisions pour risques et
charges
Dettes
Total Passif
50 000
50 000
COMPTABILITE GENERALE S1
Pr.Samira RIFKI
I. Le 2/01/N, trois associés décident de créer une librairie. Ils apportent :
o du mobilier : 8 000
o des rayonnages : 16 200
o du matériel informatique : 12 600
o un stock de livres : 12 000
des liquidités déposées sur un compte bancaire : 1 200
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II. Le 1er janvier N, la situation de l'entreprise SAFA se présente comme suit
:
- Capital 700 000 DH
- Un terrain évalué à 380 000 DH
- Un bâtiment à usage commercial 390 000 DH
- Un véhicule utilitaire 83 700 DH
- Divers matériels de bureau 12 640 DH
- Un stock de matières premières 143 000 DH
- Des fonds déposés en banque 16 150 DH
- Des espèces en caisse 9 370 DH
- Les clients lui doivent: 45 780 DH
- Elle a emprunté 300 000 DH à un établissement financier pour une durée de cinq ans.
- Elle doit 51 480 DH à ses fournisseurs et 29 160 DH de taxes à l'Etat.
Travail demandé : Présenter le bilan de l'entreprise SAFA au 01-01-N
III. Deux associés lors de la création de leur SARL ont réalisé les opérations
suivantes :
- Leurs apports portent sur :
Des fonds de 200 000 Dhs 80% déposés en banque et le reste en caisse (5141,
5161, 1111)
Une voiture de tourisme estimée à 120 000 (2340, 1111)
Du mobilier de bureau d’une valeur de 80 000 (2351, 1111)
- Règlement des frais de notaire 6 000 par chèque (2111, 5141)
- Règlement des frais de publicité légale 500 Dhs en espèces (2117, 5161)
- Acquisition d’un fonds de commerce 150 000 Dhs dont 20% est relatif à des
marchandises contre chèque. (3111, 2230, 5141)
- L’entreprise a contracté un emprunt auprès de la BMCE d’un montant de 250 000 Dhs
sur 5 ans. (1481, 5141)
- Acquisition de Matériel informatique 65 000 Dhs contre chèque (2355, 5141)
- Acquisition d’un Photocopieur 5 000 Dhs en espèces. (2352, 5161)
TAF : Elaborer le Bilan d’ouverture de l’entreprise
22. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
22
Exercices :
Exercice (1) : le 02 Janvier N, Mr. Lekhal crée un fonds de commerce de détaillant en
droguerie en faisant l’acquisition :
D’un magasin aménagé : 723 000 dont 457 000 représentant la valeur du local
proprement dit ;
De divers matériels de bureau : 12 890 ;
De mobilier de bureau : 9 810 ;
D’un stock de marchandises de 253 000 dont 40% sont payables fin Mars ;
Il dépose 150 000 dhs au compte bancaire ouvert au nom de son entreprise et met
2 500 dhs en caisse.
Toutes ces opérations ont été financées par un apport de 800 000 dhs et un emprunt de
250 000 dhs auprès d’un établissement financier.
Travail à faire : présenter le bilan de l’entreprise au moment de sa création.
Exercice (2) : le 1 er juillet N, Malek crée une entreprise de distribution de matériel de
bricolage, grâce à un emprunt de 400 000 dhs auprès de société générale. Il ouvre un compte
au nom de son entreprise auprès de cette même banque.
En (N-1) Malek avait acheté un terrain à 183 000 dus sur lequel il a fait construire un
bâtiment dans le but d’y exercer son activité commerciale : montant des travaux de
constructions : 408 000 dhs partiellement financés par un emprunt auprès du crédit zgricole.
Le 1er
Juillet N, le montant restant à rembourser s’élève à 172 000.
Il a fait l’acquisition de :
Différents mat »riels de bureau : 95 000 ;
Un camion : 86 000 ;
Un premier stock de marchandises : 352 000 ;
On admettra que la valeur d’apport du terrain et la valeur d’apport du bâtiment sont
égales à leur valeur d’origine.
Travail à faire :
1. Déterminer le montant de l’avoir en banque après toutes ces opérations ;
2. Présenter le bilan au 1er
Juillet.
Exercice (3) : Le 1er
janvier 2015, Mr Mehdi a décidé de créer une entreprise pour la
commercialisation de produits de droguerie. Pour cela, il a apporté un capital personnel de
700.000 en plus d’un emprunt à long terme de 300.000 dhs. Ces ressources ont été
employées pour l’acquisition des éléments suivants :
Un local à usage commercial……………… 450.000
Divers mobiliers de bureau………………... 25.000
Un matériel de transport…………………... 125.000
Un micro-ordinateur……………………..... 30.000
Des marchandises pour 300.000, réglées 70% comptant par chèque bancaire.
Le reste étant à crédit.
23. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
23
Le reste du capital est déposé pour 80% en banque et 20% en caisse.
Travail à faire :
Etablir le bilan d’ouverture de l’entreprise Mehdi au 01/ 01/ N.
Au 31/ 12/ 2015, après une année d’activité les éléments du bilan de l’entreprise Mehdi
sont les suivants :
Local commercial…………………………. 425.000
Mobilier de bureau……………………….... 40.000
Matériels de transport……………………... 100.000
Matériels de bureau……………………....... 20.000
Marchandises……………………………..... 370.000
Matériels informatiques…………………...... 50.000
Créances clients…………………….……… 60.000
Banque…………………………………….. 120.000
Caisse……………………………………..... 10.000
Emprunts…………………………………... 250.000
Fournisseurs………………………………... 75.000
Travail à faire : Etablir le bilan de clôture au 31/ 12/ N.
Exercice (4) : le 1er
Janvier N, M Dahmani ouvre un commerce à partir des éléments
suivants :
Diverses immobilisations corporelles : 845 000 ;
Un stock de marchandise : 142 000 ;
Ouverture d’un compte bancaire avec un dépôt de 33 000.
Le 31 Décembre N, après une année d’activité, la valeur des différents éléments est la
suivante :
Immobilisations corporelles : on admettra qu’elles ont conservé leur valeur d’origine ;
Stock de marchandises : 189 000 ;
Créances clients : 82 000 ;
Avoir en banque : 47 000 ;
Avoir en caisse : 4 000 ;
Emprunt : après remboursement partiel, il reste dû : 180 000 ;
Dettes fournisseurs.
Travail à faire :
1. Déterminer le montant de l’emprunt au 1er
Juillet N
2. Présenter le bilan au 1er
janvier N ;
3. Présenter le bilan au 31 Décembre N. En déduire le résultat de l’exercice N.
Exercice (5) : Disposant d’une somme de 1.500.000 DH, M. FADIL décide de créer une
entreprise industrielle.
24. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
24
Durant la phase de création, il a effectué les opérations suivantes :
Réalisation d’une étude de faisabilité à 30.000 ;
Achat d’un fonds commercial à 200.000 ;
Aménagement du local acquis à 25.000 ;
Obtention d’un crédit bancaire à long terme d’un montant de 400.000 ;
Règlement de différents frais bancaires : 3.500 ;
Achat d’une voiture de service : 100.000 ;
Réalisation des panneaux de contrôle et des installations électriques pour les
machines : 60.000 ;
Achat de machines industrielles : 1.400.000 ;
Achat de matières premières : 150.000 dont 100.000 à crédit.
A l’issue de ces opérations, les montants détenus en caisse et en banque sont, respectivement
de 11.500 dhs et 20.000 dhs.
Travail à faire :
Imputer d'abord les différentes opérations dans les comptes schématiques
correspondants.
Etablir le bilan de Création de l’entreprise FADIL sachant qu’elle a démarré
son activité le 15/10/2014.
Exercice (6) : L’entreprise EXPO est une société anonyme dont le capital s’élève à
4.200.000 DH. Elle a été créée entre le 10/03/N et le 25/09/0N moyennant les frais suivants
Honoraires d’un cabinet d’études : 40.000 DH ;
Honoraires du notaire : 12.000 DH ;
Frais de prospection commerciale : 25.000 DH
. Les éléments d’actifs acquis pour la création de l’entreprise se résument comme suit :
Immeuble industriel (terrain et constructions) :1.100.000 DH dont 600.000 de terrain;
Local administratif (terrain et construction) :450.000 DH dont 250.000 de terrain ;
Installations techniques : 100.000 DH, montant payé provisoirement par l’un des
associés ;
Divers équipements industriels : 2.500.000 DH dont 500.000 DH payable sur cinq ans
et 200.000 DH sur six mois ;
Une camionnette : 70.000 DH payable en dix mensualités à compter de la date
d’acquisition
Stock de matières premières : 300.000 DH dont la moitié crédit.
Sachant que le capital social a été entièrement versé par les associés, que 30.000 DH ont été
conservés en caisse et que le reste des fonds est déposé en banque, dresser le bilan de
constitution de cette entreprise.
Exercice (7) : indiquer sur le tableau suivant la réponse adéquate :
opération vrai faux Nature du solde Montant du
solde
signification
25. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
25
Livraison d’une M/se
constitue un flux réel
Un service rendu par un
banquier est un flux
monétaire
Le compte banque est un
compte d’actif ou de passif
Le compte résultat est
toujours inscrit au passif
Le total des débits d’un
compte client s’élève à
85 300, le total des crédits
s’élève à 45 300. Quelle est
la nature du solde ? quel est
son montant ? quelle est la
signification ?
Une ressource entraîne le
débit du compte
correspondant
Le résultat de l’exercice est
d’abord déterminé au niveau
du CPC ensuite transféré au
bilan.
26. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
26
Chapitre 2 : le compte
Traduction comptable des flux : les comptes de
situation et les comptes de gestion
Le flux est défini comme le mouvement d’une chose transférée d’un
agent économique vers un autre agent économique.
1. Les flux et leur contrepartie :
Généralement une opération commerciale entre deux agents économiques se traduit par deux
flux de sens contraire.
Flux réel
Marchandises
Chèque
Flux monétaire
2. L’enregistrement des opérations dans les
comptes : le principe de la partie double
Grossiste Détaillant
27. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
27
Ressource : La ressource est toujours un moyen de financement : elle
est à l’origine du flux.
Par convention, les ressources sont toujours portées au crédit du compte (partie droite).
En revanche, la ressource peut être un flux réel ou financier.
Emploi : L’emploi est toujours une utilisation de financement : il est
la destination du flux.
Par convention, les emplois sont toujours portés au débit du compte (partie gauche).
En revanche, l’emploi peut être un flux réel ou financier.
3. Généralisation :
Tout flux se traduit par le jeu de deux comptes :
Origine du flux : RESSOURCE CREDIT du compte
correspondant
Destination du flux : EMPLOI DEBIT du compte
correspondant
C’est le principe de la partie double
Concrètement c’est quoi un compte?
Conformément aux règles comptables préconisées par le CGNC; on fait appel aux comptes
Pour l'enregistrement comptable des opérations.
Définitions du CGNC :
Emploi
=
Ressource
Débit d’un compte
=
Crédit d’un compte
28. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
28
Un compte est un petit tableau à deux colonnes qui porte le nom de l’élément faisant l’objet
d’un suivi comptable et qui en enregistre les "entrées" dans une colonne et les "sorties" dans
l’autre.
Le compte est la plus petite unité retenue pour la classification et l'enregistrement des
éléments de la nomenclature comptable.
On distingue trois catégories de comptes : les comptes à colonnes séparées, les comptes à
colonnes mariées et les comptes schématiques.
Le compte à colonnes séparées
Débit Intitulé du compte Crédit
Dates Libellés Sommes Dates Libellés Sommes
Le compte à colonnes mariées
Intitulé du compte
Dates Libellés
Sommes Soldes
Débit Crédit Débit Crédit
Le compte schématique
29. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
29
D Intitulé du compte C
4. Fonctionnement d'un compte :
tout mouvement de ressource se traduit par un
"Crédit" et il est inscrit dans la colonne de droite d'un
compte;
Tout mouvement d'emploi se traduit par un "Débit" et
il est inscrit dans la colonne de gauche d'un compte;
5. Terminologie du fonctionnement d'un compte :
ouvrir un compte c'est y inscrire la première opération,
débiter (respectivement créditer) un compte, c'est inscrire une somme
dans sa colonne de gauche (respectivement de droite),
mouvementer un compte c'est y enregistrer des opérations au débit et/ou
des opérations au crédit,
solde d'un compte est la différence entre le total des sommes inscrites
au débit du compte et le total des sommes inscrites au crédit du compte.
• si total Débits> total des Crédits solde
(compte) débiteur (SD = total des débits –
total des crédits)
• si total des Crédits > total des Débits,
solde (compte) créditeur (SC = total des
crédits – total des dédits)
30. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
30
• si total des débits= total des crédits solde
est nul (compte soldé),
Arrêter ou fermer un compte : calculer et y inscrire le solde.
Rouvrir un compte : y inscrire à nouveau le solde obtenu lors du dernier
arrêt (ou clôture de ce compte).
Virer un montant d’un compte à un autre : débiter l’un et créditer
l’autre du même montant.
Application :
Le 1er
Mars, l’avoir en banque appelé « solde à nouveau » de l’entreprise Bassou
s’élève à 4 246 dhs.
Au cours du mois de Mars N, cette entreprise a effectué les opérations suivantes
:
Le 05/03 : versement d’espèces en banque : 5000 dhs
Le 12/03: remise à l’encaissement d’un chèque client Said en règlement
d’une facture : 2 430 dhs
Le 15/03 : chèque bancaire adressé au fournisseur Smail en règlement
d’une facture : 14 543 dhs
Le 20/03: virement bancaire du client Bachir en règlement d’une facture :
19 349
Le 23/03: règlement de frais de transport par chèque : 645 dhs
Le 30/03 retrait d’espèces : 8 000 dhs
31/03 : frais divers retenus par la banque : 150
Présenter uniquement le compte Banque. Mais d’abord analyser les
différentes opérations en emploi et ressources.
Analyse des opérations et des flux :
31. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
31
Le 05/03
Espèces
Ressource emploi
Espèces en caisse augmentation de l’avoir en banque
• Le 12/03
Chèque
Ressource emploi
Créance sur le client augmentation de l’avoir en banque
• Le 15/03
Chèque
Ressource emploi
Avoir en banque règlement du fournisseur
• Le 20/03
Virement
Ressource emploi
Créance sur le client augmentation de l’avoir en banque
• Le 23/03
Caisse Banque
Le compte banque
est débité
Client Said Banque
Le compte banque
est débité
Banque
Fournisseur
Smail
Le compte banque
est crédité
Client Bachir
Banque
Le compte banque
est débité
32. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
32
Espèces
Ressource emploi
Avoir en banque service rendu : transport
• Le 30/03
Retrait
d’espèces
Ressource emploi
Avoir en banque augmentation espèces en caisse
• Le 31/03
espèces
Ressource emploi
Avoir en banque service rendu : Tenue de compte
Banque Transporteur
Le compte banque
est crédité
Banque Caisse
Le compte banque
est crédité
Banque Banquier
Le compte banque
est crédité
33. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
33
Compte Banque à colonnes séparées
P. RIFKI traduction comptable des Flux : les comptes
24
dates libellés sommes dates libellés sommes
01/03
05/03
12/03
20/03
01/04
Soldes à nouveau
Versement d’espèces
C h/à l’encaissement
Virement Bachir
Solde à nouveau
4 246
5 000
2 430
19 349
31 025
7 687
15/03
23/03
30/03
31/03
31/03
Chèque n°
Chèque n°
Retrait d’espèces
Frais tenue compte
Solde débiteur
14 543
645
8 000
150
7 687
31 025
Débit Banque crédit
Compte Banque à colonnes mariées
01/03
05/03
12/03
15/03
20/03
23/03
30/03
31/03
Solde à nouveau
Versement d’espèces
C h/à l’encaissement
Chèque n°
Virement Bachir
Chèque n°
Retrait d’espèces
Frais tenue compte
4 246
5 000
2 430
19 349
31 025
14 543
645
8 000
150
23 338
4 246
9 246
11 676
16 482
15 837
7 837
7 687
2 867
P. RIFKI traduction comptable des Flux : les comptes 25
dates libellés Sommes
Débit crédit
Soldes
Débiteur créditeur
34. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
34
Le compte schématique :
compte en T
4 246
5 000
2 430
19 349
31 025
14 543
645
8 000
150
33823 338
SD : 7 687
P. RIFKI traduction comptable des Flux : les comptes 26
D BANQUE C
6. Les différentes catégories de comptes
Les comptes de situation (à partir du bilan)
Les comptes de gestion (à partir du compte produits et
charges CPC)
La structuration du plan de comptes
Comptes de bilan (classes 1 à 5)
Comptes de gestion (classes 6 et 7)
Comptes de résultats (classe 8)
Classe 1 : comptes de financement permanent
Classe 2 : comptes d’immobilisation
Classe 3 : comptes de l’actif circulant hors
trésorerie
35. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
35
Classe 4 : comptes du passif circulant hors
trésorerie
Classe 5 : comptes de trésorerie
Classe 6 : comptes de charges
Classe 7 : comptes de produits
La structure du PCG
Bilan Compte de produits et charges
Actif Passif Charges Produits
Actif
immobilisé
(classe 2)
Comptes de
financement
permanent
(classe 1)
Charges d’exploitation
(comptes : 61)
Produits d’exploitation
(comptes : 71)
Charges financières
(comptes : 63)
Produits financiers
(comptes : 73
Actif circulant
(classes 3, 4,5)
Passif circulant
(classes 4,5)
Charges non courantes
(comptes : 65)
Produits non courants
(comptes : 75)
29P. RIFKI traduction comptable des Flux : les comptes
7. Principe de la partie double et double flux
pour chaque opération on a:
36. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
36
Emplois = ressources
pour chaque opération on a:
Total débit = total crédit
pour l’ensemble des opérations on a:
Total des débits = total des crédits
8. L’analyse de l’activité en termes de charges et
de produits (le compte de produits et de
charges)
• Les charges
Emplois définitifs, source d’appauvrissement : ils diminuent le résultat
de l’entreprise.
• Les produits :
Ressources internes, source d’enrichissement : elles augmentent le
résultat de l’entreprise.
CPC schématique (modèle normal)
32
Entreprise : ………..… . CPC du … .…. Au ………
Montants
EXPLOITATION
Produits d’exploitation
P ostes à soldes non nuls x
Total I x
Charges d’exploitation
P ostes à soldes non nuls x
Total II x
Résultat d’exploitation (III) (I – II) x
FINANCIER
Produits financiers
P ostes à soldes non nuls
Total IV
Charges financières
P ostes à soldes non nuls
Total V x
Ré sultat financier (VI) (IV – V) x
Résultat courant (VII) (III + VI ) x
NON -COURANT
Produits non courants
P ostes à soldes non nuls
Total VIII x
Charges non courantes
P ostes à soldes non nuls
Total IX x
Résultat non courant (X) (VIII – IX ) x
Résultat avant impôts (XI) (VII + X ) x
Impôts s ur les résultats (XII) x
Résultat net (XI – XII) x
P.RIFKI Traduction des flux : les comptes
37. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
37
Principe de la partie double et la détermination du
résultat :
Le résultat de fin d’exercice (après 12 mois d’activité) mesure
l’enrichissement généré par l’activité pendant l’exercice
comptable. Contrairement à l’idée, malheureusement souvent
partagée, le résultat de l’exercice est d’abord déterminé au
niveau du CPC puis transféré au bilan pour rétablir l’équilibre
Actif = Passif. Donc :
Résultat de l’exercice = Produits – Charges
Constat sur le fonctionnement des comptes :
• Comptes de Charges et d’actif = emplois :
– hausse au débit
– baisse au crédit
• Comptes de Produits et de passif = ressources :
– hausse au crédit
– baisse au débit
38. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
38
résultat
P. RIFKI traduction comptable des Flux : les comptes 34
Comptes d’actif Comptes de passif
Compte de
Comptes de charges Comptes de produits
Comptes de bilan
Comptes de gestion
ou
Exemple :
• Ventes de marchandises pour 7 000 dhs réglées par chèque
bancaire par le client
• Ressource (crédit) : ventes de marchandises
• Emploi (débit) : chèque (encaissement)
Analyse :
• Crédit d’un compte de produit (hausse d’une ressource)
• Débit d’un compte d’actif (hausse d’un emploi)
D 5141-banque C D 711 – ventes de marchandises C
7 000 7 000
39. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
39
• Achats de marchandises pour 3 000 dhs réglés par chèque
bancaire au fournisseur
• Ressource (au crédit) : chèque (décaissement)
• Emploi (au débit) : achats de marchandises
Analyse :
• Crédit d’un compte d’actif (baisse d’un emploi)
• Débit d’un compte de charge (hausse d’un emploi)
• Application : Analyse comptable d’opérations
Au cours du mois d’octobre, une entreprise a effectué les opérations suivantes :
Le 03:achat à crédit au fournisseur Farid facture 2135, montant net à
payer: 12 543dhs
Le 05:règlement de frais de port en espèces pour un envoi de m/ses au clt
Saïd:230dhs
Le 07:règlement par chèque bancaire de la prime annuelle d’assurance: 8
540 dhs
Le 09:achat au comptant de m/ses réglé par virement bancaire:3 685 dhs
Le 12: vente à crédit au client Saïd, facture 6129, montant net à payer: 4
518 dhs (dont récupération frais de port : 230 dhs)
Le 14:encaissement par la banque de l’entreprise de coupons de titres :
650 dhs.
Le 15:ventes au comptant contre espèces: 1 214 dhs contre chèque
bancaire: 8 715 dhs
D 611-achats rev.de marchandises C D 5141-banque C
3 000 3 000
40. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
40
Le 21: règlement au comptant par chèque d’une facture du garagiste
relative à la réparation de la camionnette: 1 217 dhs
Le 25:virement bancaire à l’ordre du fournisseur Farid en règlement de la
facture 2 135
Le 28: chèque du client Saïd en règlement de la facture 6 129
Le 31: règlement par virement bancaire du salaire du vendeur: 1 450 dhs.
Il s’agit pour chaque opération de déterminer le ou les comptes à débiter et
le ou les comptes à créditer.
• Le 03 octobre
Débit : achats revendus de m/ses (augmentation compte de Charges) : 12 543
dhs
Crédit : fournisseur (augmentation compte de Passif) : 12 543 dhs
• Le 05 octobre
Débit : transports (augmentation compte de Charges) : 230 dhs
Crédit : caisse (diminution compte d’actif) : 230 dhs
• Le 07 octobre
Débit : primes d’assurances (augmentation compte de Charges) : 8 540 dhs
Crédit : Banque (diminution compte d’actif) : 8 540 dhs
• Le 09 octobre
Débit : achats revendus de m/ses (augmentation compte de Charges) : 3
685dhs
Crédit : Banque (diminution compte d’actif) : 3 685 dhs
• Le 12 octobre
Débit : clients (augmentation compte d’actif) : 4 518 dhs
Crédit : ventes de marchandises (augmentation compte de produits) : 4 288
dhs
Crédit : transports (diminution compte de charges) : 230 dhs
• Le 14 octobre
41. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
41
Débit : Banque (augmentation compte d’actif) : 650 dhs
Crédit : revenus des titres de participation (augmentation compte de
produits) : 650 dhs
• le 15 octobre
Débit : caisse (augmentation compte d’actif) : 1 214 dhs
Dédit : Banque (augmentation compte d’actif) : 8 715 dhs
Crédit : ventes de marchandises (augmentation compte de produits) : 10 029
dhs
• Le 21 octobre
Dédit: entretien et réparations (augmentation compte de charge) : 1 217 dhs
Crédit : banque (diminution compte d’actif) : 1 217 dhs
• Le 25 octobre
Dédit: fournisseur (diminution compte de passif) : 12 543 dhs
Crédit: banque (diminution compte d’actif)
• Le 28 octobre
Débit : banque (augmentation compte d’actif) : 4 518 dhs
Crédit : client (diminution compte d’actif) : 4 518 dhs
• Le 31 octobre
Débit : charges de personnel (augmentation compte de charge) : 1 450 dhs
Crédit : banque (diminution compte d’actif)
42. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
42
Plan de comptes :
COMPTES DE SITUATION
Sur la base du plan de comptes du CGNC, chaque entreprise élabore
son propre plan de comptes en fonction des besoins de son activité et
des informations souhaitées. En ce sens la Norme Générale Comptable
à édicté un certain nombre de dispositions à observer dont on reprend
l’essentiel ci-dessous :
Le plan de comptes de l’entreprise est un document qui donne la
nomenclature des comptes à utiliser, définit leur contenu et
détermine, le cas échéant, leurs règles particulières de
fonctionnement par référence au PCGE ;
Le plan de comptes de chaque entreprise doit être suffisamment
détaillé pour permettre l’enregistrement des opérations
conformément aux prescriptions du CGNC ;
Lorsque les comptes prévus par le PCGE ne suffisent pas à
l’entreprise pour enregistrer distinctement toutes ses opérations,
elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires ;
Inversement, si les comptes prévus par le PCGE sont trop
détaillés par rapport aux besoins de l’entreprise, celle-ci peut les
regrouper dans un compte global de même niveau, plus
contracté, conformément aux possibilités offertes par le PCGE
et à condition que le regroupement ainsi opéré puisse au moins
permettre l’établissement des états de synthèse dans les
conditions prescrites par le CGNC ;
43. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
43
Les opérations sont inscrites dans les comptes dont l’intitulé
correspond à leur nature ;
Toute compensation entre comptes est interdite sauf lorsqu’elle
est explicitement prévue par le CGNC.
Le CGNC a retenu une codification décimale telle que l’on peut la
constater dans le cadre comptable.
Un compte est identifié par quatre chiffres ou plus selon le niveau de
détail requis par l’activité de l’entreprise.
Le PCGE fournit une liste de comptes (plan de comptes) qui sont
codifiés à quatre ou cinq chiffres. A noter que le respect de cette
codification est obligatoire pour les comptes principaux (à quatre
chiffres), au-delà c’est suivant les besoins de l’entreprise.
On peut analyser la codification à cinq chiffres d’un compte
comme suit :
Premier chiffre : classe d’appartenance du compte ;
Deux premiers chiffres : rubrique d’appartenance du compte
Trois premiers chiffres : poste d’appartenance du compte ;
Quatre premiers chiffres : compte principal ;
Cinq premiers chiffres : compte divisionnaire.
Exemple :
3 pour Actif circulant (hors trésorerie), la classe
34 pour Créances de l’actif circulant, la rubrique
345 pour Etat débiteur, le poste
3455 pour Etat-TVA récupérable, le compte principal
44. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
44
34551 pour Etat-TVA récupérable sur les immobilisations.
Le compte divisionnaire
Codification comptable de position :
Pour les deux modèles (normal et simplifié) :
Masses ou classes (1 ère position) :
1xxx : compte de financement permanent
2xxx : compte d’actif immobilisé
3xxx : compte d’actif circulant (hors trésorerie)
4xxx : compte de passif circulant (hors trésorerie)
5xxx : compte de trésorerie
Rubriques (2 ème position) :
34xx : compte de créance
44xx : compte de dette
x7xx : compte d’écarts de conversion (pour les classes 1 à 4)
28xx : compte d’amortissement
x9xx : compte de provision (pour les classes 2, 3 et 5)
Postes (3 ème position) :
xx0x : compte issu d’un poste ayant le même intitulé que sa rubrique ;
xx8x : compte issu d’un poste intitulé «autres... » (À l’exception du
poste 118 «résultat en instance d’affectation »).
Pour le modèle simplifié :
Postes (3ème position) :
45. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
45
xx0x : compte d’un issu d’un poste correspondant au regroupement de
plusieurs postes du modèle normal (exception faite des postes : 350-
450-590)
xx7x : compte issu d’un poste intitulé «... divers » et correspondant au
regroupement de plusieurs postes du modèle normal.
Codification comptable parallèle
Entre comptes de créances et comptes de dettes :
Exemple :
148x, comptes du poste «autres dettes de financement » Et
248x : comptes du poste «autres créances financières »
Entre comptes d’écarts de conversion :
Exemple :
171x : comptes du poste «augmentation des créances
immobilisées » et
271x : comptes du poste «diminution des créances immobilisées
Au niveau des comptes principaux :
A ce niveau, on peut relever, pour l’essentiel, des codifications
comptables de position qu’on résume comme suit :
xxx0 :
compte global (pour le modèle normal)
compte regroupant plusieurs comptes du modèle normal (pour le
modèle simplifié)
xxx8 :
compte intitulé «autres... » ou «divers... » (pour les classes 1 à 5)
46. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
46
xxx9 :
compte fonctionnant en sens contraire d’un ou plusieurs autres
comptes issus du même poste.
principales caractéristiques des comptes de situation
Les comptes de situations présentent certaines caractéristiques quant à
leur fonctionnement dont les principales sont examinées ci-dessous.
Concernant l’imputation comptable
Pour les comptes d’actif :
Comptes dont la codification comporte un 8 ou un 9 en 2ème
position (comptes d’amortissements et de provisions) : ils
augmentent au crédit et diminuent au débit ;
Autres comptes : ils augmentent au débit et diminuent au crédit.
Pour les comptes de passif :
Comptes dont la codification comporte un 9 en 4ème position :
ils augmentent au débit et diminuent au crédit ;
Autres comptes : ils augmentent au crédit et diminuent au débit.
Concernant les soldes
Tous les comptes d’actif doivent présenter un solde débiteur ou
nul, à l’exception des comptes d’amortissements et de
provisions qui sont soit créditeurs soit soldés ;
Tous les comptes de passif doivent présenter un solde créditeur
ou nul à l’exception des comptes dont la codification comporte
un 9 en 4ème position qui sont soit débiteurs soit soldés ;
47. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
47
Les soldes de fin d’un exercice comptable sont reportés en
soldes de début de l’exercice qui suit pour chacun des comptes
de bilan concerné.
Concernant l’incidence sur le résultat
Toute opération qui fait intervenir uniquement des comptes de bilan
est sans incidence sur le résultat.
Ainsi une opération qui ferait intervenir uniquement deux ou plusieurs
comptes d’actif (respectivement comptes de passif), n’apporterait des
modifications qu’au niveau des postes et rubriques de l’actif
(respectivement passif) sans que le total général ne change. Une
opération qui ferait intervenir uniquement des comptes d’actif, d’une
part, et des comptes de passif d’autre part aurait pour incidence une
augmentation ou une diminution du total général de l’actif et du
passif.
Exercices :
I- Disposant d’une somme de 1.500.000 DH, M. FADIL décide de créer une
entreprise industrielle.
Durant la phase de création, il a effectué les opérations suivantes :
1- Réalisation d’une étude de faisabilité à 30.000 DH ;
2- Achat d’un fonds commercial à 200.000 DH ;
3- Aménagement du local acquis à 25.000 DH ;
4- Obtention d’un crédit bancaire à long terme d’un montant de 400.000 DH ;
5- Règlement de différents frais bancaires : 3.500 DH ;
6- Achat d’une voiture de service : 100.000 DH ;
48. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
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48
7- Réalisation des panneaux de contrôle et des installations électriques pour les
machines : 60.000 DH ;
8- Achat de machines industrielles : 1.400.000 DH ;
9- Achat de matières premières : 150.000 DH dont 100.000 à crédit.
A l’issue de ces opérations, les montants détenus en caisse et en banque sont,
respectivement, de 11.500 DH et 20.000 DH.
Travail à faire :
Etablir le bilan de Création de l’entreprise FADIL sachant qu’elle a
démarré son activité le 15/10/2014.
On imputera d'abord les différentes opérations dans les comptes
schématiques correspondants.
II- L’entreprise EXPO est une société anonyme dont le capital s’élève à
4.200.000 DH. Elle a été créée entre le 10/03/N et le 25/09/0N moyennant les
frais suivants :
- Honoraires d’un cabinet d’études : 40.000 DH ;
- Honoraires du notaire : 12.000 DH ;
- Frais de prospection commerciale : 25.000 DH.
- Les éléments d’actifs acquis pour la création de l’entreprise se résument
comme suit :
- Immeuble industriel (terrain et constructions) :1.100.000 DH dont 600.000 de
terrain;
- Local administratif (terrain et construction) :450.000 DH dont 250.000 de
terrain ;
- Installations techniques : 100.000 DH, montant payé provisoirement par l’un
des associés ;
- Divers équipements industriels : 2.500.000 DH dont 500.000 DH payable sur
cinq ans et 200.000 DH sur six mois ;
- Une camionnette : 70.000 DH payables en dix mensualités à compter de la
date d’acquisition ;
49. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
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49
- Stock de matières premières : 300.000 DH dont la moitié crédit.
Sachant que le capital social a été entièrement versé par les associés, que
30.000 DH ont été conservés en caisse et que le reste des fonds est déposé en
banque, dresser le bilan de constitution de cette entreprise.
COMPTES DE GESTION
Comme pour le bilan, deux types de présentations du CPC sont à
distinguer : une présentation officielle et une présentation
schématique.
Selon le CGNC, le CPC du modèle normal doit être présenté en deux
feuillets qui se lisent en liste (ou en cascade), les produits et les
charges de l'exercice tout en dégageant cinq résultats intermédiaires
(exploitation, financier, courant, non-courant et avant impôts) et le
résultat final qui est le résultat net dont le montant est le même que
celui figurant aux capitaux propres du bilan.
Le CPC du modèle simplifié doit être présenté en un seul feuillet
traduisant la formation du résultat net (même montant figurant au BL)
en dégageant, successivement, trois résultats intermédiaires (courant,
non-courant et avant impôts).
Pour les deux modèles, les dates du début et de clôture de l'exercice
doivent être expressément indiquées.
Sur le plan de l'architecture, quatre colonnes sont à servir :
· Colonne 1 : montants résultant d'opérations propres à l'exercice
· Colonne 2 : montants résultant d'opérations concernant les exercices
antérieurs ;
50. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
50
· Colonne 3 : totaux de l'exercice obtenus par la somme des montants
des deux premières colonnes ;
· Colonne 4 : montants de l'exercice précédent.
Les tracés fournis par le PCGE sont reproduits pour les deux modèles.
(Pages 48 et 53 du plan comptable)
Les comptes de gestion constituent la deuxième catégorie des
comptes définis par le CGNC. Ils permettent l’enregistrement des
produits, des charges et des résultats et, ainsi, l’établissement du CPC.
1. codification des comptes
Comme pour les comptes de situation, la codification comptable
retenue par le CGNC est définie dans un cadre comptable et un plan
de comptes. Les mêmes remarques faites plus haut, en ce qui concerne
le cadre comptable (comptes de situation) ainsi que le plan de comptes
de situation, demeurent valables en ce qui concerne les comptes de
gestion.
Rappelons que chaque entreprise élabore son propre plan de comptes
en fonction des besoins de son activité et des informations souhaitées,
mais dans le respect des prescriptions du CGNC.
Nous reprenons ci-dessous le cadre comptable du modèle normal
(comptes de gestion).
Pour le plan détaillé des comptes, voir plan comptable.
2. Constantes de codification
51. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
51
Comme pour les comptes de situation, on peut relever certaines
constantes de codification au niveau des comptes de gestion ;
lesquelles sont résumées ci-dessous :
Au niveau des masses, rubriques et postes :
Codification comptable de position :
Pour les deux modèles (normal et simplifié) :
Classes (1ère position) :
6xxx : compte de charges
7xxx : compte de produits
8xxx : compte de résultat
Rubriques (2ème position) :
x1xx : compte d’exploitation
x3xx : compte financier
x5xx : compte du non courant
Postes (3ème position) :
xx0x : compte issu d’un poste ayant le même intitulé que sa rubrique ;
xx8x : compte issu d’un poste intitulé « autres... »
Pour le modèle simplifié :
Postes (3ème position) :
xx0x : compte issu d’un poste correspondant au regroupement de
plusieurs postes du modèle normal (exception faite des postes 670-
810-840-850-860-880)
xx7x : compte issu d’un poste intitulé « ...divers » et correspondant au
regroupement de plusieurs postes du modèle normal.
Codification comptable parallèle :
52. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
52
Exemple :
618x : comptes du poste « Autres charges d’exploitation » et
718x : comptes du poste « Autres produits d’exploitation »
Au niveau des comptes principaux :
A ce niveau, nous pouvons relever, pour l’essentiel, des codifications
comptables de position que nous résumons comme ci-dessous :
xxx0 :
Compte global (pour le modèle normal)
Compte regroupant plusieurs comptes du modèle normal (pour
le modèle simplifié)
xxx8 :
compte intitulé « ...sur exercices antérieurs » (pour les classes 6
et 7)
xxx9 :
compte fonctionnant en sens contraire d’un ou plusieurs autres
comptes issus du même poste.
Principales caractéristiques des comptes de gestion
Comme pour les comptes de situation (de bilan), nous allons examiner
brièvement les comptes de gestion de point de leur fonctionnement en
général et de l’incidence de leurs mouvements sur le résultat.
Concernant l’imputation comptable
Pour les comptes de produits :
Comptes dont la codification comporte un 9 en quatrième position : ils
augmentent au débit et diminuent au crédit ;
53. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
53
Autres comptes : ils augmentent au crédit et diminuent au débit.
Pour les comptes de charges :
Comptes comportant un 9 en quatrième position : ils augmentent au
crédit et diminuent au débit ;
Autres comptes : ils augmentent au débit et diminuent au crédit.
Pour les comptes de résultats : ils augmentent au crédit et diminuent
au débit.
Concernant les soldes
Les comptes de produits doivent présenter des soldes créditeurs ou
nuls, à l’exception de ceux dont la codification comporte un 9 en
quatrième position qui sont débiteurs ou soldés ;
Les comptes de charges doivent présenter des soldes débiteurs ou
nuls, à l’exception de ceux dont la codification comporte un 9 en
quatrième position qui sont créditeurs ou soldés.
Les comptes de résultats, ils peuvent, selon les cas, être débiteurs,
créditeurs ou soldés.
Exercices :
Exercice 1 :
Le 1er Mars, l’avoir en banque appelé « solde à nouveau » de l’entreprise Bassou S’élève
à 4 246 dhs. Au cours du mois de Mars N, cette entreprise a effectué les Opérations
suivantes :
Le 05/03 : versement d’espèces en banque : 5000 dhs
Le 12/03: remise à l’encaissement d’un chèque client Said en règlement d’une facture
: 2 430 dhs
Le 15/03 : chèque bancaire adressé au fournisseur Smail en règlement d’une facture :
14 543 dhs
Le 20/03: virement bancaire du client Bachir en règlement d’une facture : 19 349
Le 23/03: règlement de frais de transport par chèque : 645 dhs
Le 30/03 : retrait d’espèces : 8 000 dhs
31/03 : frais divers retenus par la banque : 150
54. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
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Travail à faire : Présenter uniquement le compte Banque à colonnes séparées
Exercice2 : L’entreprise Jabrane est titulaire d’un compte à la société générale. Le 1er
septembre, ce compte présente un solde débiteur de 86 753 dhs. Les opérations effectuées
avec la banque au cours du mois septembre sont les suivants :
Le 06 : remise à l’encaissement d’un chèque du client Amine : 16 252 ;
Le 08 : retrait d’espèces : 10 000 ;
Le 15 : règlement par chèque adressé au fournisseur Rachid : 19 653 ;
Le 21 : versement d’espèces : 6 000 ;
Le 31 : règlement par chèque du salaire du vendeur : 5 218.
Travail à faire :
1. Présenter le compte banque à colonne séparées Banque au 30 Septembre N. le
rouvrir le 1er
octobre N.
2. Quelle est la signification de ce solde ? quelle est dans ce cas, sa place au bilan ?
Exercice 3 :
L’entreprise Damer est titulaire d’un compte au crédit du Maroc. Le 1er
Novembre, ce
compte présente un solde débiteur de 42 658. Les opérations suivantes ont été effectuées
pendant le mois de Novembre.
Le 05 : retrait d’espèces : 15 000 ;
Le 08 : remise à l’encaissement de différents chèques provenant des clients ; 18 725 ;
Le 12 ; règlement par chèque des cotisations de la CNSS : 14 243 ;
Le 15 : règlement par chèque envoyé au fournisseur Rayane : 48 925 ;
Le 16 : virement bancaire du client Rochdi : 12 429 ;
Le 18 : versement d’espèces : 8 000 :
Le 20 : achat d’un ordinateur réglé par chèque : 18 650 ;
Le 21 : règlement par chèque de la facture du garagiste : 2 420 ;
Le 30 : règlement par virement bancaire du salaire :
Du vendeur : 5 500 ;
Du comptable : 6 200.
Travail à faire :
1) Présenter le compte Banque à colonnes séparées au 30 Novembre ;
2) Quelle est la signification de ce solde ? quelle est dans ce cas sa place au Bilan ?
Exercice 4 :
Au cours du mois d’octobre, une entreprise a effectué les opérations suivantes
Le 03 : achat à crédit au fournisseur Farid facture 2135, montant net à payer: 12
543dhs
Le 05 : règlement de frais de port en espèces pour un envoi de m/ses au client Saïd :
230 dhs
Le 07 : règlement par chèque bancaire de la prime annuelle d’assurance : 8 540 dhs
Le 09 : achat au comptant de m/ses réglé par virement bancaire : 3 685 dhs
55. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
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55
Le 12 : vente à crédit au client Saïd, facture 6129, montant net à payer: 4 518 dhs
(dont récupération frais de port : 230 dhs)
Le 14 : encaissement par la banque de l’entreprise de coupons de titres : 650 dhs.
Le 15 : ventes au comptant contre espèces: 1 214 dhs contre chèque bancaire: 8 715
dhs
Le 21 : règlement au comptant par chèque d’une facture du garagiste relative à la
réparation de la camionnette: 1 217 dhs
Le 25 : virement bancaire à l’ordre du fournisseur Farid en règlement de la facture
2135
Le 28 : chèque du client Saïd en règlement de la facture 6129
Le 31: règlement par virement bancaire du salaire du vendeur : 1450 dhs.
Il s’agit pour chaque opération de déterminer les mouvements des flux réels et monétaires
(c.à.d. le ou les comptes à débiter et le ou les comptes à créditer.)
Exercice 5 :
Durant le mois d’octobre N, Mme Fadwa négociante en para médical, a effectué les
opérations suivantes :
Le 02 : règlement de la prime annuelle d’assurance : 12 600 ;
Le 04 : règlement par virement postal d’une annonce publicitaire dans un journal
local : 750 ;
Le 08 : encaissement de coupons provenant du portefeuille titre géré par la banque
populaire, banque de l’entreprise Fadwa : 785 ;
Le 10 : virement bancaire du client Jaber dont le compte a été débité à l’ocasion
d’une vente de marchandises le mois précédent : 6 282 ;
Le 11 : règlement par chèque de frais de transport : 1 450. Ces frais concernant la
livraison d’une vente de marchandise au client Badr ;
Le 14 : achat contre espèces de timbre-poste : 120 ;
Le 17 : le client Badr adresse un chèque en remboursement des frais de transport
avancé pour son compte : 1 450 ;
Le 19 : règlement par chèque de la facture du fournisseur Mansour dont le compte
avait été crédité en début de mois : 4 026 ;
Le 21 : encaissement du loyer d’un entrepôt appartenant à l’entreprise et mis en
location : 6000 ;
Le 26 : règlement par virement postal de la facture du garagiste concernznt
l’entretien de la camionnette de livraison : 1 245 ;
Le 28 : règlement par chèque de la taxe urbaine : 3 250 ;
Le 30 retrait d’espèces de la banque : 4000 ;
Le 31 : règlement par virement bancaire des salaires du mois : 43 250.
Travail à faire :
Présenter l’analyse comptable de toutes ces opérations.
56. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
56
CHAPITRE 3 : LE COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES
Le bilan fournit une information continue sur les variations des éléments du bilan et permet ta
détermination du résultat global. Cependant, d'un point de vue gestion, il est utile de connaître les
causes de la formation de ce résultat. Cette information nécessaire et complémentaire est donnée
par un document appelé Compte de Produits et Charges (C.P.C.).
En effet, de nombreuses opérations concourent à la formation du résultat. Certaines de ces
opérations rapportent des gains à l'entreprise ; elles sont appelées produits. D'autres engendrent
des pertes ; elles sont appelés Charges. Produits et charges sont regroupés dans un Document
appelé C.P.C.
La différence entre les produits et les charges donne le résultat de la période :
Résultat = Produits -Charges
Si le total des produits est supérieur au total des charges, on a un bénéfice Si total des produits est
inférieur au total des charges, on a une perte.
I- Structure du C.P.C
Charges (Classe 6) Produits (Classe 7)
Activité courante
Charges courantes Produits courants
Charges d’exploitation (61) Produits d’exploitation (71)
Résultat d’exploitation
Charges financières (63) Produits financiers (73)
Résultat financier
RE + RF = Résultat courant
Activité non courante
Charges Non courantes (65) Produits non courants (75)
57. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
57
Le C.P.C. est subdivisé en trois parties distinctes qui reprennent les opérations d'exploitation, les
opérations financières et les opérations non courantes.
1- Les opérations d'exploitation
Ce niveau constate les charges et les produits réalisés dans le cadre de l’objet social de l’entreprise.
A- Les charges d’exploitation : Elles enregistrent toutes les opérations réalisées dans le cadre d'un
exercice pour acheter les biens à revendre ou à transformer des services tels que le travail des
salariés, les taxes payées à l'Etat, le service bancaire, le transport,...
B.: Les produits d'exploitation : Ils correspondent à toutes les opérations d'exploitation effectuées
par l'entreprise durant un exercice, ils ont pour origine :
- La vente de marchandises ou de produits fabriqués par l'entreprise
- La fourniture de service à des tiers
- L'encaissement de subventions émanant des pouvoirs publics ou de tiers en liaison avec
l'objet social de l'entreprise.
Résultat d'exploitation = produits d'exploitation - charges d'exploitation
2- Les opérations financières
Ce niveau concerne tout ce qui est en rapport avec la trésorerie
A- Les charges financières: Elles concernent la rémunération de ceux qui prêtent de l'argent à
l'entreprise (intérêts), la rémunération des clients qui paient avant le terme normal convenu
( escompte de règlement accordé) et les charges résultantes de l'utilisation de trésorerie en
dirhams ou en devises.
B- Les produits financiers: Ils concernent les revenus des placements (exemple intérêt d'un
prêt), la rémunération de l'entreprise par les fournisseurs pour règlements anticipés
(escomptes de règlement obtenus) et les produits résultats de l'utilisation de trésorerie en
dirhams ou en devises.
Résultat financier = produits financiers -charges financières
Résultat courant = résultat d'exploitation + résultat financier
3- Les opérations non courantes
Ce niveau reprend tous les éléments qui ne sont pas assimilables à des opérations de gestion
courante.
A- Les charges non courantes : Elles comprennent en particulier
- Les charges supportées par l'entreprise lors de la vente d'une partie de ses immobilisations
- Le paiement par l’entreprise de pénalités en faveur de tiers.
B- Les produits non courants: Ils comprennent en particulier :
- Les produits réalisés par l'entreprise lors de la cession d'une partie de ses immobilisations
58. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
58
- Le paiement à l'entreprise de dédits par des tiers (exemple : subvention reçue,...).
Résultat non courant = produits non courants -charges non courantes
Résultat avant impôt = résultat courant + résultat non courant
II- Présentation du C.P.C.
Le compte de produits et charges est établi en liste, on peut présenter schématiquement le compte
de produits et charges de la manière suivante :
Exploitation
I. Produits d’exploitation
II. Charges d’exploitation
III. Résultats d’exploitation (I - II)
Financier
IV. Produits financiers
V. Charges financières
VI. Résultats financiers (IV- V)
VII. résultat courant (III+VI)
Non courant
VIII. Produits non courants
IX. Charges non courantes
X. Résultat non courant (VII- XI)
XI. Résultat avant impôt (VII + X)
XII. Impôt sur les bénéfices
XIII. Résultat net (XI- X)
On retrouve Le résultat net = Total des produits - Total des charges
III- Application
Au 31 décembre 2009, en fin d'exercice, les produits et les charges de l'entreprise SOFRA se
présentent ainsi :
- Achats d'emballages 6123 23 500 DH
- Droits d'enregistrement et de timbre 61671 11 200 DH
- Escomptes accordés 6386 2 000 DH
- Charges d'intérêt 6311 26 400 DH
- Achats de marchandises 6111 640 000 DH
- Déplacements, missions et réception 6143 82 500 DH
- Escomptes obtenus 7386 2 100 DH
- Achats de fourniture non stockables 6125 250 000 DH
- Frais postaux 6145 36 800 DH
- Locations versées 6131 78 000 DH
- Transport sur achat 61425 49 000 DH
- Pénalités et amendes 6583 600 DH
- Services bancaires : 6147 12 000 DH
- Dons non courants reçus 7586 1 000 DH
- Taxe d'édilité 6161 16 200 DH
- Ventes de marchandises 7111 1700 500 DH
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- Charges de personnel 6171 35 000 DH
- Produits des titres de participation 7328 3 400 DH
Travail demandé : Etablir le C.P.C. de l'exercice et déterminer le résultat de l'entreprise SOFRA.
I - Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 1700 500 DH
II - Charges d’exploitation
Achats d'emballages
Droits d'enregistrement et de timbre
Achats de marchandises
Déplacements, missions et réception
Achats de fourniture non stockables
Frais postaux
Locations versées
Transport sur achat
Services bancaires
Taxe d'édilité
Charges de personnel
23 500 DH
11 200 DH
640 000 DH
82 500 DH
250 000 DH
36 800 DH
78 000 DH
49 000 DH
12 000 DH
16 200 DH
35 000 DH
III - Résultat d’exploitation = I - II 466 300 Dhs
IV - Produits financiers
Escomptes obtenus
Produits des titres de participation
2 100 DH
3 400 DH
V - Charges financières
Escomptes accordés
Charges d'intérêt
2 000 DH
26 400 DH
VI - Résultat financier = IV - V - 22 900 Dhs
VII – Résultat courant = III + VI 443 400 Dhs
VIII – Produits non courants
Dons non courants reçus 1 000 DH
IX – Charges non courantes
Pénalités et amendes 600 DH
X – Résultat non courant = VIII – IX 400 Dhs
Résultat avant impôt = VII + X 443 800 Dhs
Exercices :
Exercice 1 :
Les différentes opérations d’exploitation réalisées par une petite entreprise
durant l’exercice 2013 se résument comme suit (montants en DH) :
Ventes de marchandises : 760.000 ;
Autres produits d’exploitation : 20.000 ;
60. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
60
Achats de marchandises : 370.000 ;
Charges de personnel : 36.000 ;
Impôts et taxes : 7.000 ;
Gains de change : 4.000 ;
Charges d’intérêt : 1.300 ;
Sachant que le taux d’impôt sur les résultats est de 35 %, que le stock
initial était de 400.000 et que le stock final était de 150.000, répondre aux
questions suivantes :
Calculer les achats revendus de marchandises de l’exercice 2013 ;
Etablir le CPC (tracé schématique) du 01/01/13au 31/12/13 de cette
entreprise.
Exercice 2 :
On a recensé les éléments suivants concernant l'exploitation de l'entreprise
Inter :
Assurances du matériel de transport : 30.000
Frais de téléphone : 25.000
Missions : 28.000
Variation de stocks de marchandises : -90.000
Variation des stocks de matières et fournitures : +19.000
Autres impôts, taxes et droits assimilés : 35.000
Ventes de marchandises : 2.250.000
Pénalités et amendes fiscales : 2.700
Redevances pour brevets : 14.000
Honoraires d'avocat : 22.500
Location et charges locatives diverses : 2.300
Achats de matière et fournitures : 220.000
Transports du personnel : 34.000
Intérêts bancaires : 6.300
Entretien et réparations de biens mobiliers : 76.000
61. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
61
Achats de marchandises : 1.300.000
Appointements et salaires : 165.000
En supposant que le taux d'impôt sur le bénéfice est de 35%, établir le
CPC de l'entreprise inter pour l'exercice 2013.
SOLUTION :
:
1- a- Calcul des achats revendus de marchandises :
Achats revendus de marchandises = Achats de marchandises – variation de stocks =
A.M. – (stock final – stock initial) = 370.000 – (150.000 – 400.000)
= 370.000 + 250.000 = 620.000.
b- CPC de l'entreprise du 01/01/N au 31/12/N :
CPC du 01/01/N au 31/12/N
EXPLOITATION Montants
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises
Autres produits d’exploitation
760.000
20.000
Total I 780.000
Charges d’exploitation
Achats Revendus de marchandises
Impôts et taxes
Charges du personnel
620.000
7.000
36.000
Total II 663.000
Résultat d’exploitation (I – II) 117.000
FINANCIER
Produits financiers
Gains de change 4.000
Total IV 4.000
Charges financières
Charges d’intérêt 1.300
Total V 1.300
Résultat financier (IV – V) 2.700
Résultat courant (III + VI) 119.700
NON-COURANT
Produits non-courants
Total VIII 0
Charges non-courantes
Total IX 0
Résultat non-courant (VIII – IX) 0
62. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
62
Résultat avant impôts (VII + X) 119.700
Impôts sur les résultats 41.895
Résultat net (XI –XII) 77.805
2- a- Les variations de stocks sont fournies, il ne reste qu'à calculer :
Achats revendus de Marchandises = 1.300.000 - (-90.000) = 1.300.000 + 90.000 =
1.390.000;
Ach. cons. de mat. et fourn. = 220.000 - 19.000 = 201.000.
CPC de l'entreprise Inter pour l'exercice N :
EXPLOITATION Montants
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises
Chiffre d’affaires : 2.250.000
2.250.000
Total I 2.250.000
Charges d’exploitation
Ach. Revendus de marchandises
Ach. consom. de mat. et fourn.
Autres charges externes
Impôts et taxes
Charges du personnel
1.390.000
201.000
231.800
35.000
165.000
Total II 2.022.800
Résultat d’exploitation (I – II) 227.200
FINANCIER
Produits financiers
Total IV 0
Charges financières
Charges d’intérêt 6.300
Total V 6.300
Résultat financier (IV – V) -6.300
Résultat courant (III + VI) 220.900
NON-COURANT
Produits non-courants
Total VIII 0
Charges non-courantes
Autres charges non-courantes 2.700
Total IX 2.700
Résultat non-courant (VIII – IX) -2.700
Résultat avant impôts (VII + X) 218.200
Impôts sur les résultats 76.370
Résultat net (XI –XII) 141.830
63. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
63
Exercice 3 :
Indiquer par une croix (x) dans la colonne qui convient la nature des comptes suivants :
Nom du compte Actif Passif Charge Produit
Achats revendus de
M/ses
Emprunts bancaires
Prêts
Ventes de produits
finis
Stock de matières
premières
Fournisseurs
Clients
Fournisseurs
d’immobilisations
Frais préalables au
démarrage
Gains de change
Rémunération du
personnel
64. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
64
Chapitre 4 : l’ORGANISATION COMPTABLE
LES TECHNIQUES D'ENREGISTREMENT COMPTABLE, LES SUPPORTS
COMPTABLES ...
Pour remplir sa mission de système d’information dans l’entreprise, la comptabilité doit être
adéquatement organisée.
la Norme Générale Comptable (NGC) a défini les procédures et les supports à adopter pour
une telle organisation.
Quels sont alors les principaux objectifs de l’organisation d’une comptabilité
normalisée ?
Quels sont les conditions de cette organisation ?
Pour répondre à ces deux questions, nous allons examiner, d’abord les objectifs et les
conditions de l’organisation comptable. Ensuite, nous exposerons les différents supports ainsi
que leur usage dans le processus comptable, conformément à cette organisation.
I. OBJECTIFS ET CONDITIONS DE L’ORGANISATION COMPTABLE
La NGC, a précisé les objectifs escomptés d’une organisation comptable ainsi qu’un certain
nombre de conditions à observer pour l’atteindre.
1. Objectifs de l’organisation comptable
Selon la NGC, l’organisation comptable est destinée à garantir la fiabilité des
informations fournies et leur disponibilité en temps opportun. Elle doit permettre :
De saisir, classer et enregistrer les données de base chiffrées ;
D’établir en temps opportun les états prévus ou requis ;
De fournir périodiquement, après traitement, les états de synthèse ;
De contrôler l’exactitude des données et des procédures de traitement.
2. Conditions fondamentales de l’organisation comptable :
La NGC a posé un certain nombre de conditions fondamentales de tenue d’une
comptabilité que toute entreprise doit respecter. Nous avons retenu essentiellement :
65. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
65
Tenir la comptabilité en monnaie nationale (Dirham) ;
Employer la méthode de la partie double ;
Respecter l’enregistrement chronologique des opérations ;
Tenir les livres et les supports permettant de générer les états de synthèses
prévus par le CGNC ;
Permettre, pour chaque enregistrement comptable, d’en connaître l’origine, le
contenu, l’imputation par nature, la qualification sommaire ainsi que la référence
de la pièce justificative qui l’appuie.
Tout cela passe impérativement par la tenue de supports comptables appropriés et l’adoption
de procédures d’enregistrement conformes aux prescriptions du CGNC.
II. SUPPORTS ET PROCESSUS D’ENREGISTREMENTS DE
L’ORGANISATION COMPTABLE
Pour tenir sa comptabilité, toute entreprise doit détenir des supports et des livres comptables
dont certains sont obligatoires et d’autres facultatifs. Ils jouent le rôle soit de «guides» (plan
de comptes, manuel de procédures), soit de supports au processus d’enregistrement
comptable.
1. Supports et livres comptables :
Nous allons passer en revue les principaux supports et livres comptables tout en précisant
ceux qui revêtent un caractère obligatoire et ceux qui sont d’ordre facultatif.
a. Plan de comptes (liste des comptes) de l’entreprise :
La loi comptable1 stipule clairement la nécessité d’un plan de comptes de l’entreprise qui doit
être établi à partir du plan de comptes du CGNC. (Voir chapitre 3)
b. Manuel de description des procédures et de l’organisation comptable :
la NGC stipule qu’il est nécessaire à la compréhension du système de traitement et à la
réalisation des contrôles, il n’est obligatoire que pour les entreprises dont le chiffre d’affaires
annuel est supérieur ou égal à 7,5 millions de Dirhams
c. Livre-journal:
Le journal est un registre qui est en fait, une vue des mouvements triés chronologiquement.
C’est un document obligatoire qui peut servir de preuve devant un tribunal : c’est pourquoi il
doit être relié et tenu sans blanc ni rature. Il doit être coté (muni de numéros de pages) et
paraphé (portant un cachet) par le tribunal de première instance du siège de l’entreprise
66. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
66
Chaque opération correspond à un article du journal qui comprend :
la date de l’opération,
les numéros de compte, le contenu de l’opération, la référence de la pièce justificative,
le montant crédité ou débité.
Le livre-journal est rendu obligatoire par la loi comptable.
Date
Code Compte (s) débité (s) montant(s)débité(s)
Code Compte (s) crédité(s) montant(s)crédité(s)
Libellé explicatif
d. Grand-livre :
Le grand livre est une vue des mêmes mouvements triés selon le plan de comptes de
l’entreprise.
On y reporte périodiquement les écritures comptables enregistrées dans le livre-journal.
e. Livre d’inventaire :
C’est un registre où sont transcrits le bilan et le compte de produits et charges (CPC) de
chaque exercice. Comme le livre-journal, il doit être coté et paraphé par le tribunal de
première instance du siège de l’entreprise (Article 8 de la loi comptable).
Remarques :
En cas de besoin, l’entreprise peut créer des journaux auxiliaires (journal Achats,
journal Ventes, journal Caisse, etc.) et des livres auxiliaires (livre Clients, livre
Fournisseurs, etc.).
Dans ce qui suit dans ce cours, seules seront considérées des présentations
schématiques du livre-journal et du grand-livre.
f. La balance :
La balance est un tableau qui reprend, dans l’ordre du plan comptable, pour chaque
compte et pour une période considérée, le solde au début de la période, le total des
mouvements du débit et du crédit, le solde à la clôture de la période pour chaque
compte du grand livre. Elle peut être :
Une balance de contrôle si elle est établie mensuellement ou
trimestriellement ;
67. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
67
Une balance avant inventaire, quand elle est établie en fin d’exercice mais
avant les travaux d’inventaire (amortissements, provisions, etc.) ;
Une balance après inventaire qui est établie après les travaux d’inventaire et
permet de passer directement aux états de synthèse en reportant les montants des
classes, rubriques et postes sur les tracés préconisés par le CGNC à cet effet.
Exemple de tracé de balance :
No
du
compte
(code)
Intitulé du compte Mouvements Soldes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
1xxx
2xxx
3xxx
x…...
La balance permet donc de vérifier le principe de la partie double :
Total des débits = total des crédits
Total des mouvements de la balance = total du journal
Total soldes débiteurs = total soldes créditeurs
2. Processus d'enchaînement du travail comptable :
Nous résumons ci-dessous le processus d’enregistrement comptable découlant directement de
l’organisation comptable dont nous avons décrit les supports et les livres. Il représente
l’essentiel du travail comptable effectué par l’entreprise au cours d’un exercice donné (12
mois d’activité).
Le schéma suivant donne une représentation simplifié dudit processus :
68. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
68
Au cours de l’exercice :
Doivent être conformes aux
prescriptions légales.
▼
Tri et classement
Enregistrement chronologique
Doit être coté et paraphé
(obligatoire)
▼
Report périodique des
écritures comptables
Obligatoire
▼
Report périodique
mouvements et soldes des comptes
Légalement facultative,
mais nécessaire dans la pratique.
Balance de contrôle
Balance avant inventaire
En fin d’exercice (31/12/N) :
Travaux d'inventaire
(Recensement, amortissements, provisions, …)
▼
▼
▼
▼
Etablissement des états de
synthèse (BL, CPC, etc.)
Pièces
comptables
Le livre journal
Pièces
comptables
Balance
Livre-journal
Grand-livre
Balance après
inventaire
69. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
69
L'enchaînement du travail comptable, résumé par le schéma ci-dessus, se déroule comme suit
:
1) Chaque entreprise établit son propre plan (ou liste) de comptes à partir du plan de
comptes du CGNC, en spécifiant notamment les comptes à utiliser parmi ceux des
classes 1à 8.
2) Les pièces justificatives des opérations effectuées pendant l’exercice sont
collectées, triées et classées par date. La loi comptable, dans son article premier,
autorise la récapitulation sur une seule pièce justificative des opérations de même
nature, réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée.
3) Il est procédé à la traduction des pièces justificatives en écritures comptables
sur un registre dénommé Livre-Journal en veillant à ce que :
Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation du
mouvement ainsi que les références de la pièce justificative qui l’appuie ;
Toute écriture affecte au moins deux comptes, l’un est débité et l’autre est crédité
d’une somme identique
Lorsqu’il est fait recours à des journaux auxiliaires, ces derniers sont centralisés
une fois par mois sur le livre-journal.
4) Les écritures du livre-journal sont reportés sur un registre dénommé grand-livre
ayant pour objet de les enregistrer selon le plan de comptes de l’entreprise. Lorsqu’il
est fait recours à des livres auxiliaires, ces derniers sont centralisés une fois par mois
sur le grand-livre .
5) Les écritures reportées sur le grand-livre donnent lieu à des mouvements et des soldes
des comptes, lesquels sont reportés à leur tour sur les états périodiques constitués par
les Balances.
Application :
Le patrimoine de l’entreprise Mansour, agence de voyage, au 01/01/N, date de sa création,
comporte les éléments suivants :
Liquidités en banque : 3 300 dhs
Matériel de bureau : 4 000 dhs
Mobilier : 6 200 dhs
70. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
70
Emprunt : 5 000 dhs
Espèces en caisse : 1 500 dhs
Capital : 10 000 dhs
Mansour commence son activité dès le mois de janvier. Par simplification, on ne tiendra pas
compte de la TVA.
03/01 : acquisition d’un ordinateur portable, 3 000 dhs à crédit
04/01 : frais de publicité, 410 dhs payés par chèque bancaire
07/01 : alimentation de la caisse par retrait bancaire, 300 dhs
08/01 : achats de séjours organisés auprès de fournisseurs, 2 000 dhs à crédit
10/01 : ventes de prestations au comptant, 2 500 dhs en espèces et 4 800 dhs par
chèque bancaire
11/01 : achats de séjours organisés auprès de fournisseurs, 3 000 dhs à crédit
13/01 : paiement du loyer, 1 800 dhs par chèque bancaire
17/01 : achats de fournitures de bureau, 300 dhs à crédit
20/01 : vente de l’ensemble des séjours organisés, 7 000 dhs à crédit
25/01 : paiement de fournisseurs, 2 000 dhs par chèque bancaire
30/01 : paiement des salaires, 1 800 dhs par chèque bancaire
Procéder à l’enregistrement comptable des opérations : journal grand-livre, balance,
bilan et compte de produits et charges.
1) Le journal :
2351
2353
5141
5161
111
148
01/01
Mobilier de bureau
Matériel de bureau
Banques
Caisse
Capital social ou personnel
Autres dettes de financements
Création de la société
6 200
4 000
3 300
1 500
10 000
5 000
2355
1486
03/01
matériel informatique
Fournisseurs d’immobilisations
Facture n°
3 000
3 000
6144
5141
04/01
Publicité, publications, relations publiques
Banques
Facture n°, chèque n°
410
410
5161
5141
07/01
Caisse
Banques
Pièce de caisse n°
300
300
6126
4411
08/01
Achats de travaux, études et de prestations de services
Fournisseurs
Facture n°
2 000
2 000
71. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
71
2) Le grand-livre :
5141
5161
712
10/01
Banques
Caisse
Ventes de biens et services produits
Facture n°, chèque n°, pièce de caisse n°
4 800
2 500
7 300
6126
4411
11/01
Achats de travaux, études et prestations de services
Fournisseurs
Facture n°
3 000
3 000
6131
5141
13/01
Locations et charges locatives
Banques
Quittance n°, chèque n°
1 800
1 800
6125
4411
17/01
Achats non stockés de matières et fournitures
Fournisseurs
Facture n°
300
300
3421
712
20/01
Clients
Ventes de biens et services produits
Facture n°
7 000
7 000
4411
5161
25/01
Fournisseurs
Banques
Chèque n°
2 000
2 000
6171
5141
30/01
Rémunération du personnel
Banques
Bulletin n°
1 800
1 800
A reporter 43 910 43 910
72. Pr. RIFKI SAMIRA Cours de Comptabilité Générale S1 et S2
ensemble 7 et 8
72
D 1111-capital C D 1481 – emprunts auprès des EC C
10 000 5 000
SC 10 000 SC 5 000
D 2352-matériel de bureau C D 2351 –mobilier de bureau C
4 000 6 200
3 000 SD 6 200
SD 7 000
D 4411-fournisseurs C D 1481 –fournisseurs d’immos C
2 000 2 000 3 000
3 000 SC 3 000
300
SC 3 300
D 5141-banques C D 5161- caisse C
3 300 410 1 500
4 800 300 300
1 800 2 500
2 000 SD 4 300
1 800
SD 1 790
D 6126-achats de trav de prest. service C D 6125-achats non stockés .mat C
2 000 300
3 000 SD 300
SD 5 000
D 6131-locations… C D 6144- publicité,... C
1 800 410
SD 1 800 SD 410
D 6171-rémunération P C D 712-ventes B/S C
1 800 2 500
SD 1 800 4 800
7 000
SC 14 300
D 3421-clients C
7 000
SD 7 000