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Département de la chirurgie dentaire ALGDENT Service de Parodontologie
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2.
3. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 2
Sommaire
Les Cours De Parodontologie 2EME Annee Pages
1 - Terminologie parodontale: les generalites en parodontologie……………………………. 5
2- La gencive…………………………………………………………………………………………………………… 8
3 - L'attache epitheliale………………………………………………………………………………………….… 16
4 - Le desmodonte…………………………………………………………………………………………………… 20
5- Le cement…………………………………………………………………………………………………………… 29
6- Le milieu buccal………………………………………………………………………………………………..… 34
Travaux Diriges Pages
1 - La gencive (TD)………………………………………………………………………………………………….…. 41
2 - L'attache epitheliale (TD)…………………………………………………………………………….………. 46
3 - Le desmodonte (TD)…………………………………………………………………………………………….. 49
5 - Le cement (TD)………………………………………………………………………………………….…………. 54
4 - Le collagene (TD)………………………………………………………………………………..……………….. 57
6 - L'os alveolaire (TD)…………………………………………………………………………………………..….. 59
Les Cours De Parodontologie 3 EME Annee Pages
1 - Les gingivopathies, lesions elementaires. Formes cliniques………………………………..…. 64
2 - Inflammation, etiopathogenie de la maladie parodontale………………………………….…. 76
3 - Classification des maladies parodontales………………………………………………………………. 88
4- Etiologie des parodontopathies: facteurs locaux et generaux…………………………........ 96
5 - Les parodontolyses…………………………………………………………………………………………………100
4. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 3
6 - La poche parodontale…………………………………………………………………………………………….. 108
7 - Detartrage et surfaçage radiculaire………………………………………………………………………... 114
Les Cours De Parodontologie 4EME Annee Pages
1 - Interrelations prothese parodontie………………………………………………………………………… 118
2 - Les parafonctions………………………………………………………………………………………….……….. 124
3 - La rehabilitation occlusale…………………………………………………………………..…………………. 131
4 - Le traumatisme occlusal….…………………………………………………………………………………….. 141
5 - Pathologies parodontales de l'enfant……………………………………………………………………… 148
6 - Le curetage parodontal………………………………………………………………………………………….. 157
7 - La chirurgie parodontale………………………………………………………………………………………… 160
8 - Le dysfonctionnement de l'appareil manducateur………………………………………………….. 165
9- Gingivectomie-gingivoplastie…………………………………………………………………………………… 176
10 - Interrelations endodontie-parodontie………………………………………………………………….. 180
11 - La chirurgie muco-gingivale………………………………………………………………………………….. 186
12- Interrelations orthodontie-parodontie…………………………………………………………………...192
13 - Chirurgie muco-gingivale, lambeaux-greffes…………………………………………………………. 199
14 - Mobilite dentaire et contention en parodontie…………………………………………………….. 209
15 - Cicatrisation parodontale……………………………………………………………………………………… 220
16 - Maintenance en parodontie…………………………………………………………………………………. 227
Les Cours De Parodontologie 5 EME Annee Pages
1 - Les therapeutiques non chirurgicales en parodontie……………………………..………………. 232
2 - Les defauts osseux parodontaux……………………………………………………………………………. 254
3 - Les furcations…………………………………………………………………………………………………………. 262
5. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 4
1 - Terminologie parodontale: les generalites en parodontologie
2- La gencive
3 - L'attache epitheliale
4 - Le desmodonte
5- Le cement
6- Le milieu buccal
1 - La gencive (TD)
2 - L'attache epitheliale (TD)
3 - Le desmodonte (TD)
5 - Le cement (TD)
4 - Le collagene (TD)
6 - L'os alveolaire (TD)
6. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 5
1 - Terminologie parodontale: les généralités en parodontologie
Plan du document:
I. Généralités et definitions
1. Définitions
1. L'appareil manducateur
2. Odonte
3. Parodontologie
4. Parodontie
5. Parodonte
II. Éléments du parodonte
1. Gensive
2. Os alvéolaire
3. Cément
4. Desmodonte
III. Autres définitions
1. L'occlusion
2. Bruxisme
3. Gingivopathies
4. Parodontolyses
IV. Conclusion
I Généralités et definitions
L'organe dentaire est constitué de :
• L'odonte ou dent
• Parodonte : tissus de soutien de la dent.
Ces deux éléments sont considérés comme une unité fonctionnelle faisant partie de l'appareil
manducateur(=appareil masticateur).
• Définitions
I.A.a.L'appareil manducateur
L'appareil manducateur comprend :
• odonte.
• les 2 maxillaires.
• les muscles masticateurs.
• le systeme neuro-musculaire.
• les articulations temporo-mandibulaires.
I.A.b.Odonte
7. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 6
Constitué par les tissus de la dent : émail, dentine et par la pulpe.
I.A.c.Parodontologie
Étude et science du parodonte
La parodontologie est l'une des spécialités médicales de la chirurgie-dentaire ou
médecine-dentaire, à côté de la pathologie bucco-dentaire, la prothèse
dentaire, l'odontologie conservatrice (O.C.), et l'orthopédie dento-maxillo-
faciale ou orthodontie.
I.A.d.Parodontie
Étude et traitement des éléments du parodonte
I.A.e.Parodonte
Constitué de 4 éléments :
• gencive
• os alveolaire
• desmodonte
• cément
Les maladies qui affectent un ou plusieurs de ces éléments parodontaux sont
appelés : “parodontopathies”.
II Éléments du parodonte
II.A.Gensive
C'est la maquette superficielle buccale, qui recouvre les procès alvéollaires et entoure le
collet des dents, elle présente 3 parties :
a : La gencive libre
b : La gencive attachée
c : la gencive papillaire
II.B.Os alvéolaire
Du maxillaire ou de la mandibule
II.C.Cément
Il est formé par le tissu calcifié qui constitue l'enveloppe extérieure de la racine
anatomique.
II.D.Desmodonte
ou ligament alvéolo-dentaire ou périodonte, c'est la partie conjonctive qui entoure la
racine et la rattache à l'os.
III Autres définitions
8. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 7
III.A.L'occlusion
On appelle occlusion tout état statique mandibulaire obtenu par des rapports de
contact entre les surfaces occlusales des arcades dentaires quelque soit la position de la
mandibule.
III.B.Bruxisme
Se traduit par des serrages des dents et des grincements diurnes ou nocturnes, qui se
produisent en dehors de la mastication.
III.C.Gingivopathies
Ce sont toutes les affections de la gencive, qu'elles soient d'origine inflammatoire,
hypoplasique, tumorale ou dégénérative.
III.D.Parodontolyses
Ce sont toutes les manifestations, qui se traduisent cliniquement et histologiquement
par une perte de substance.
IV Conclusion
L'étude de la Parodontologie au cours de la graduation des études universitaires en chirurgie-
dentaire comprendra :
• L'anatomie avec le milieu buccal et les moyens de défense,
• L'étiologie et la pathologie qui comprendra la description des atteintes du parodonte, et
leurs traitements par la prévention et la chirurgie parodontale.
9. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 8
2- La gencive
Plan du document:
I. Introduction
II. Définition
III. Embryologie
1. Condensation de l'ectomésenchyme
2. Formation de la lame primitive
3. Formation de la lame dentaire et la lame vestibulaire
4. Formation du bourgeon dentaire
5. Formation de la cupule dentaire
6. Formation de la cloche dentaire
7. Gencive attachée
IV. Anatomie
1. Gencive marginale
2. Gensive attachée
3. Papille interdentaire
V. Histologie
1. Épithélium
1. Épithélium buccal ou épithélium oral gingival
1. Couche basale ou stratum germinativum
2. Couche épineuse ou stratum spinosum
3. Couche granuleuse ou stratum granulosum
4. Couche superficielle cornée ou stratum corneum
2. Épithélium sulculaire ou épithélium oral sulculaire
3. Épithélium jonctionnel ou de jonction
2. La lame basale
3. Tissu conjonctif ou chorion
1. Substance fondamentale
2. Matrice extra cellulaire
3. Cellules
4. Fibres et leur orientation
1. Les fibres collagènes
1. Dento-gingival ou Cémento-gingival
2. Dento-périosté ou Cémento-périosté
3. Alvéolo-gingival
4. Groupe transseptale
5. Fibres circulaires
2. Les fibres réticulines
3. Les fibres élastiques
4. Les fibres oxytalanes
VI. Vascularisation
1. Les artérioles supra-périostées
2. les artérioles interdentaires
3. Les artérioles du desmodonte
VII. Innervation
VIII. Physiologie
1. Rôle de l'épithélium
2. Rôle du chorion
1. La fixation
2. La défense
3. Nutrition et rôle d'émonctoire
IX. Aspect clinique d'une gencive saine
X. Conclusion
10. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 9
I Introduction
Schroeder en 1981 a classé la muqueuse buccale en trois classes ou types :
• Type I, muqueuse bordante : palais mou, face ventrale de la langue, plancher
buccal, muqueuse alvéolaire, vestibule, lèvres, joues.
• Type II, muqueuse masticatoire : palais dur et gencive.
• Type III, muqueuse spécialisée : surface dorsale de la langue.
Le parodonte correspond à l 'ensemble des tissus de soutien de la dent. Il se compose de :
• La gencive,
• L'os alvéolaire,
• Le desmodonte,
• Le cément.
Du point de vue anatomo-fonctionnel, le parodonte peut être scindé en deux parties
distinctes :
• Le parodonte profond composé de : le cément, l'os alvéolaire et le desmodonte,
• Le parodonte superficiel représenté par : la gencive.
II Définition
La gencive est cette partie de la muqueuse masticatoire qui recouvre les procès
alvéolaires et entoure les dents dans leur partie cervicale.
La gencive acquiert sa forme et sa texture finale lors de l'éruption des dents.
III Embryologie
Le processus aboutissant à la formation de la gencive se produit comme suit :
III.A.Condensation de l'ectomésenchyme
Condensation de l'ectomésenchyme immédiatement au dessous de l'épithélium de
surface, au niveau des futures arcades dentaires.
III.B.Formation de la lame primitive
l'épithélium buccal adjacent à l'ectomésenchyme commence à proliférer et
s'enfoncer dans la condensation cellulaire sous jacente.
Cette prolifération épithéliale est appelée “lame primitive”,
III.C.Formation de la lame dentaire et la lame
vestibulaire
Tandis qu'elle continue de proliférer dans l'ectomésenchyme, la lame primitive
commence à envoyer une extension vestibulaire dans le mésenchyme adjacent.
• La première extension est maintenant appelée “lame dentaire”,
• et l'extension vestibulaire : lame vestibulaire.
III.D.Formation du bourgeon dentaire
À l'extrémité de la lame dentaire, la lame vestibulaire augmente de volume,
III.E.Formation de la cupule dentaire
La partie ectodermique du bourgeon dentaire tend à entourer la masse en
croissance des cellules ectomésenchymateuses de façon à produire une cupule,
11. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 10
III.F.Formation de la cloche dentaire
la croissance continue des cellules ectodermiques autour de la masse croissante
des cellules ectomésenchymateuses aboutit à l'organe de l'émail en forme de
cloche,
En même temps, les cellules centrales de la lame vestibulaire se lysent séparant
les versants gingivaux et labiaux dans les secteurs antérieurs, et les versants
gingivaux et jugaux dans les secteurs postérieurs.
C'est au cours de ce stade que se forme la gencive et que se creuse le vestibule.
Ainsi se forme le vestibule buccal qui sépare les joues et les lèvres de la
gencive.
III.G.Gencive attachée
Lorsque l'os alvéolaire parvient au voisinage du versant interne, une liaison ferme
s'établit entre le conjonctif sous épithélial et le tissu osseux, déterminant ainsi la
zone qui formera plus tard la gencive attachée.
• Au cours du développement et de la croissance de l'os alvéolaire, cette gencive
sera entraînée par l'os sous jacent entraînant un profondissement du vestibule
tandis que la muqueuse buccale subira un glissement sur la surface osseuse.
IV Anatomie
La gencive est classiquement subdivisée en différentes zones topographiques :
• Gencive libre,
• Gencive attachée,
• Gencive interdentaire.
Sur sa face externe, la gencive s'étend du sommet de la gencive marginale et du sommet
de la papille interdentaire jusqu'à la ligne muco-gingivale.
IV.A.Gencive marginale
La gencive marginale est la partie la plus couronaire de la gencive. Elle n'adhère
pas à la dent et forme la paroi tissulaire molle du sillon gingival ou sulcus.
La gencive marginale saine a un profil en lame de couteau, une consistance
ferme et une texture lisse.
Elle s'étend vers l'apex jusqu'au sillon gingival, dépression peu profonde de la
surface gingivale correspondant à la partie la plus couronaire de l'attachement
gingival à la dent.
IV.B.Gensive attachée
Elle se situe apicalement par rapport à la gencive marginale et au sillon gingival
libre, elle est fermement solidarisée à la dent et à l'os alvéolaire sous jacent.
La gencive attachée est de forme effilée, de texture granitée et de consistance
ferme.
La hauteur de cette gencive est variable d'une région de la bouche à l'autre et
peut aller de moins de 1 à 9mm.
IV.C.Papille interdentaire
C'est la partie de la gencive située dans l'espace interproximal créé par les dents
adjacentes en contact.
Elle est délimitée par 2 papilles : vestibulaire et linguale (ou palatine), ces deux
papilles sont
• accolées au niveau des dents antérieures
• et séparées au niveau des dents postérieures par une dépression sous forme
12. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 11
de cuvette appelée “col de la papille”.
V Histologie
Histologiquement, la gencive est composée d'un épithélium, d'un conjonctif ou chorion et
d'une membrane basale séparant l'épithélium du conjonctif
V.A.Épithélium
Il est du type pavimenteux, stratifié. Les cellules qui le composent sont :
• Les kératinocytes c'est les plus importantes, elles jouent un rôle dans la
synthèse de la kératine
• Les cellules claires ou non épithéliales
• Les mélanocytes
• Et les cellules de langerhans.
Les cellules sont reliées entre-elles par des desmosomes et des tonofilaments.
Cet épithélium peut être différencié en 3 types :
• L'épithélium buccal tapissant la cavité buccale
• L'épithélium sulculaire faisant face à la dent sans y adhérer
• L'épithélium jonctionnel réalisant l'adhésion entre la gencive et la dent
V.A.a.Épithélium buccal ou épithélium oral
gingival
Cet épithélium est kératinise, il présente des digitations épithéliales
dans le chorion gingival.
Il se compose de 4 couches à savoir:
1 Couche basale ou stratum germinativum
Dans cette couche, les cellules sont soit cylindriques, soit cuboïdes,
et sont en contact avec la membrane basale par l'intermédiaire des
hémidesmosomes et des tonofilaments.
Ces cellules possèdent la capacité de se diviser.
Lorsque 2 cellules filles ont été formées par division cellulaire, la
cellule adjacente ancienne est poussée dans la couche épineuse et
commence à traverser l'épithélium.
Au cours de leur migration vers la surface épithéliale, les cellules
basales s'aplatissent selon un grand axe parallèle à la surface
épithéliale et subissent des modifications.
2 Couche épineuse ou stratum spinosum
Constitué de 10 à 20 couches de cellules relativement larges,
polyédriques, munies de prolongements cytoplasmiques, courtes
ressemblant à des épines.
3 Couche granuleuse ou stratum
granulosum
Des corps de kératohyalines et des amas de granules contenant du
glycogène commencent à apparaître.
Ces granules sont en relation avec la synthèse de kératine.
4 Couche superficielle cornée ou stratum
13. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 12
corneum
La transition entre la couche granuleuse et la couche cornée est
nette.
La différenciation des cellules épithéliales est accompagnée de très
importantes modifications cytoplasmiques, caractérisées par la
disparition du noyau et les organelles cytoplasmiques.
V.A.b.Épithélium sulculaire ou épithélium oral
sulculaire
Il constitue la paroi du sulcus gingival, il s'étend du rebord de la gencive
marginale où il est continu avec l'épithélium oral gingival sans
démarcation, jusqu'à l'épithélium jonctionnel.
L'épithélium sulculaire est mince, non kératinisé, ses caractéristiques
structurales sont sensiblement similaires à celles de l'épithélium
buccal,sauf que les desmosomes sont moins nombreux et les
tonofilaments de densité moins importante.
V.A.c.Épithélium jonctionnel ou de jonction
C'est un épithélium non kératinisé, sans crête épithéliale.
Il forme un collet autour de la région cervicale de la dent et contigu à
l'épithélium sulculaire.
• Dans sa portion coronaire, il est constitué de 15 à 20 couches de
cellules
• par contre, dans sa partie apicale, il est très mince et ne comporte
qu'une à deux couches de cellules.
V.B.La lame basale
L'épithélium et le conjonctif sont séparés par la membrane basale décrite comme
une condensation de substance fondamentale et de fibres réticulines, enrobés dans
des composés homogènes.
Elle est constituée par :
• Une zone externe tournée vers le tissu conjonctif, c'est la “lamina densa”,
• Une zone claire, prés de l'épithélium, c'est la “lamina lucida”.
V.C.Tissu conjonctif ou chorion
C'est un tissu conjonctif hautement spécialisé et organisé, il est fermement
attaché à la région cervicale de la racine et aux structures osseuses des procès
alvéolaires sans interposition de sous muqueuse.
Il est constitué
• d'une substance fondamentale
• de cellules, les fibroblastes secrètent des fibres de collagènes
• de fibres
• de vaisseaux et de nerf
V.C.a.Substance fondamentale
C'est un gel polyssacharidique, hautement hydraté dans lequel sont
incluses les fibres matricielles et les cellules.
V.C.b.Matrice extra cellulaire
14. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 13
Elle est essentiellement constituée de protéines fibrillaires incluse dans la
substance fondamentale.
V.C.c.Cellules
Les différents types cellulaires sont :
• Les fibroblastes : c'est les plus importantes, elles sont impliquées
dans la synthèse de divers types de fibres conjonctives et contribue à la
production de la matrice du chorion,
• Les mastocytes, les macrophages, les leucocytes...
V.C.d.Fibres et leur orientation
Ils sont produits par les fibroblastes, on distingue :
1 Les fibres collagènes
C'est la protéine majeure de la matrice cellulaire, et c'est l'élément
essentiel de chorion gingival.
Les fibres sont disposées en faisceaux ou groupes.
En fonction de leur insertion, orientation et leur localisation, on
distingue divers groupes principaux de fibres gingivales :
1 Dento-gingival ou Cémento-gingival
qui est le plus important, ses fibres d'insèrent dans le cément
et font saillie à la manière d'un éventail, dans le tissu gingival
des surfaces vestibulaires, linguales et interproximales
2 Dento-périosté ou Cémento-périosté
S'insèrent dans la même partie cémentaire que les fibres dento-
gingivales, mais cheminent en direction apicale, par-dessus la
crête osseuse vestibulaire et linguale, et se termine dans la
gencive attachée,
3 Alvéolo-gingival
S'insèrent au niveau de la crête de l'os alvéolaire et se termine
dans la crête marginale.
4 Groupe transseptale
Ces fibres cheminent en ligne droite à travers le septum
interdentaire et s'insèrent dans le cément des dents
adjacentes.
Ces fibres relient aussi le cément supra-alvéolaire à la crête
de l'os alvéolaire,
5 Fibres circulaires
Elles cheminent de la gencive libre et encercle la dent à la
façon d'un anneau.
2 Les fibres réticulines
15. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 14
3 Les fibres élastiques
4 Les fibres oxytalanes
VI Vascularisation
La vascularisation de la gencive provient des branches des artères alvéolaires supérieures
et inférieures suivantes :
VI.A.Les artérioles supra-périostées
Sur les faces vestibulaires, linguales et palatines de l'os alvéolaire
VI.B.les artérioles interdentaires
Situées à l'intérieur de l'os interproximal et ressortant sur la crête des procès
alvéolaires interproximaux pour vasculariser la gencive
VI.C.Les artérioles du desmodonte
VII Innervation
La gencive est innervée par les branches maxillaires et mandibulaires du nerf trijumeau.
Les troncs nerveux suivent généralement le même trajet que les vaisseaux sanguins
VIIIPhysiologie
La gencive grâce à sa situation anatomique concourt au maintien de la santé
parodontale.
En effet, elle représente le premier élément en face de l'agression provenant du milieu
buccal.
• Ce rôle est assuré par l'ensemble de ses constituants.
VIII.A.Rôle de l'épithélium
La protection est assurée par l'organisation particulière de l'épithélium qui
contient:
• Des cellules en strates
• Des jonctions intercellulaires
• De la kératinisation
• Et de la régénération.
Cette organisation rend l'épithélium imperméable et résistant aux agressions
du milieu buccal.
16. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 15
VIII.B.Rôle du chorion
VIII.B.a.La fixation
grâce au différents groupes de fibres.
VIII.B.b.La défense
Il est assuré par les leucocytes et les lymphocytes existant au
sein du conjonctif.
VIII.B.c.Nutrition et rôle d'émonctoire
le chorion assure la nutrition de tous les constituants de la
gencive grâce à sa vascularisation terminale, cette dernière
confére à la gencive le rôle émonctoire (élimination des déchets)
.
IX Aspect clinique d'une gencive saine
Une gencive saine est de couleur rose corail, uniforme, avec un contour régulier qui suit
harmonieusement la forme des dents, ferme et de texture piqueté en peau d'orange.
X Conclusion
La gencive, avec les éléments du parodonte, présente une structure capable d'assurer le
maintien de l'intégrité de l'organe dentaire,
cependant, son atteinte peut se propager vers le parodonte profond et provoquer par
conséquent la maladie parodontale.
Il est donc indispensable de maintenir cette gencive en un état de
santé.
17. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 16
3 - L'attache Épithéliale
Plan du document:
I. Introduction
II. Définition
III. Formation de la jonction gingivo-dentaire
1. Avant l'éruption
1. La couche profonde
2. La couche superficielle
2. Au moment de l'éruption
IV. Histologie
1. Membrane basale interne
2. Hémidesmosoms
3. Produit organique
V. Position de l'attache épithéliale
VI. Rôles de l'attache épithéliale
VII. Conclusion
I Introduction
L'organe dentaire est constitué de l'odonte et du parodonte
L'union entre ces deux éléments est réalisée par un système d'attache
Ce dernier est composé de deux attaches
• L'une conjonctive
• L'autre épithéliale
II Définition
C'est l'union entre les cellules épithéliales d'une part, et la surface dentaire d'autre part
18. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 17
Cette union est constituée par les hémidesmosoms et la membrane basale interne
interposée entre les cellules épithéliales et la surface dentaire calcifiée.
III Formation de la jonction gingivo-dentaire
La jonction gingivo-dentaire est la portion de gencive adhérente à la dent
III.A.Avant l'éruption
La surface de la couronne est revêtue par un épithélium adamantin réduit.
Celui-ci est composé d'une double assise de cellules épithéliales:
III.A.a.La couche profonde
En contact de l'émail, est faite d'améloblastes, qui après avoir sécrété
l'émail, édifient une membrane basale sur laquelle ils s'implantent
solidement par des hémidesmosoms.
III.A.b.La couche superficielle
Faite de cellules épithéliales aplaties.
III.B.Au moment de l'éruption
Quand le sommet de la dent émerge dans la cavité buccale, les cellules
épithéliales buccal migrent vers l'Apex dentaire au dessus de l'épithélium
adamantin réduit
• Ainsi est formée l'attache épithéliale primaire.
Puis les améloblastes se transforment en “cellules malpighiènnes”, en conservant
leur attache à la surface de l'émail.
Les cellules de la couche superficielle de l'épithélium adamantin réduit se
transforment aussi en cellules malpighiènnes, mais elles conservent une activité
mitotique et forment le sillon gingival définitif.
IV Histologie
19. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 18
Histologiquement, l'attache épithéliale est constituée par
• Une membrane basale interne
• Des hémidesmosoms
• Un produit organique
IV.A.Membrane basale interne
Elle est constituée par
• Une lamina densa: en regard de la surface dentaire où les fibres organiques de
l'émail s'étendent jusqu'à la lamina densa.
• Une lamina lucida: face aux cellules épithéliales, à laquelle sont rattachées
par des hémidesmosoms.
IV.B.Hémidesmosoms
Ce sont des excroissances situées sur la face interne des cellules épithéliales
appelées “plaque d'attache”.
IV.C.Produit organique
C'est un produit polymuccosaccharidique sécrété par les cellules épithéliales.
V Position de l'attache épithéliale
L'attache épithéliale n'est pas statique, elle se situe à différents niveaux au cours de la vie
• Lorsque la dent est en place sur l'arcade, l'attache épithéliale est dans un premier
temps située sur l'émail
• Vers 20ans, l'attache épithéliale commence à migrer en direction apicale et se place
partiellement sur le cément cervical, le sulcus est toujours sur l'émail.
• L'attache épithéliale est au niveau du cément cervical, le fond du sulcus est situé au
niveau de la jonction émail-cément
• L'attache épithéliale et le fond du sulcus migrent sur le cément par suite de la
dénudation radiculaire
20. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 19
VI Rôles de l'attache épithéliale
L'attache épithéliale constitue une barrière protectrice du parodonte profond contre les
agressions.
Ce rôle est assuré par le :
• système d'adhésion,
• turn-over rapide des cellules épithéliales,
• dynamisme de l'attache épithéliale,
• potentiel de défense assuré par l'épithélium jonctionnel.
VII Conclusion
L'attache épithéliale est une barrière protectrice du parodonte profond, toute altération de
celle-ci constitue un point de départ de la maladie parodontale.
21. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 20
4 - Le desmodonte
Plan du document:
I. Définition
II. Organogénèse du desmodonte
III. Anatomie
1. Vascularisation
2. Innervation
IV. Histologie
1. Substance fondamentale
2. Cellules
3. Fibres desmodentales
1. Fibres de collagène
1. Fibres de la crête alvéolaire
2. Fibres horizontales
3. Fibres obliques
4. Fibres apicales ou radiaires
5. Fibres interradiculaires
2. Fibres de réticuline
3. Fibres élastiques, préélastique et “oxytalan”
V. Physiologie
1. Rôle mécanique et protecteur du desmodonte
2. Rôle nutritif
3. Rôle sensoriel
4. Rôle du desmodonte dans la cicatrisation du parodonte
5. Participation du desmodonte à l'immunité du parodonte
1. Macrophages
2. Mastocytes
3. Polynucléaires, lymphocytes, plasmocytes
VI. Conclusion
22. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 21
I Définition
Le desmodonte ou périodonte ou ligament alvéolo-dentaire (car il est principalement
constitué de fibres) est le tissu conjonctif spécialisé, constituée par l'ensemble des
éléments contenus dans l'espace desmodontale délimité entre
• la corticale interne de l'os alvéolaire
• et le cément.
II Organogénèse du desmodonte
Il se forme autour du germe dentaire, au contact de la gaine de Hertwig
Le conjonctif entourant la racine en cours de développement est lâche et non-spécialisé,
immédiatement avant l'éruption parfois après.
Les fibroblastes adjacents au cément du 1/3 coronaire de la racine s'alignent obliquement
par rapport au grand axe de la dent
Les molécules de collagène qu'ils synthétisent sont libérées dans le milieu
extracellulaire.
• Peu après ; les premiers faisceaux des fibres collagène desmodontales sont visibles au
niveau de la crête alvéolaire, à partir de la Jonction Émail Cément
• Plus apicalement on ne distingue pas d'organisation, mais il existe des fibres fines, en
brosses, perpendiculaire au cément.
Ces deux groupes poursuivent leur croissance, se rencontrent, se mélangent et fusionnent
au moment de l'éruption.
Au moment du premier contact occlusal,
• Le groupe des fibres principales du tiers cervical est pratiquement totalement
développé et s'est horizontalisé.
Ces fibres traversent l'espace interproximal en son centre pour rejoindre le cément des
dents voisines, ce qui donne l'impression d'un lacis, après épaississement des fibres.
• Les fibres obliques du tiers médian ne sont pas encore constituées en groupes.
Leurs maturation se poursuit, en direction apicale, tout au long de l'éruption et de
l'établissement de l'occlusion.
• Le groupe apical est formé le dernier et termine la constitution du tissu.
III Anatomie
23. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 22
Le desmodonte dans son ensemble à l'aspect d'un manchon fibreux qui entoure la surface
cémentaire
Son épaisseur varie selon le niveau considéré et selon l'âge du sujet
• Entre 1 et 4/10mm ; valeur moyenne : 0.2mm
L'espace desmodontal présente un rétrécissement au tiers apical qui lui donne l'aspect d'un
sablier
C'est à ce niveau que ce situe le “l'hypomochlion”
Ce ligament bien que résistant conserve cependant une certaine soulpesse liée à
l'orientation et à l'aspect des faisceaux fibreux
III.A.Vascularisation
Le desmodonte est très fortement vascularisé par un système artério-veineux et
lymphatique
Cette circulation connaît 3 origines
• L'artère alvéolaire d'où partent les artérioles qui pénètrent dans le
desmodonte au travers de la lamina-dura par des fines ouvertures
• Les vaisseaux nourriciers de la pulpe dérivant du paquet vasculo-nerveux
avant leur pénétration dans le foramen apical
• Les vaisseaux de la gencive qui s'anastomosent avec les vaisseaux du
desmodonte
Le système veineux du retour est parallèle au système artériel
Les vaisseaux lymphatiques partent du desmodonte et rejoignent l'os alvéolaire,
puis de là, les ganglions lymphatiques
Ils assurent avec le système veineux, l'élimination des déchets organiques
III.B.Innervation
Les nerfs suivent le trajet des vaisseaux dans les espaces conjonctives, ce sont des
nerfs sensitifs et proprioceptifs
• Ces derniers ont une grande importance, car ils renseignent le cortex sur la
position de la dent dans son alvéole.
Leur sensibilité est si grande qu'il peuvent apprécier une épaisseur de l'ordre de
1/100mm
24. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 23
IV Histologie
Les débrit épitéliaux de Malassez mis à part, les principaux élément du desmodonte sont
des éléments conjonctifs:
• La substance fondamentale
• Les cellules
• Les fibres
• Les vaisceaux
• Les nerfs
IV.A.Substance fondamentale
La gelé qui constitue la substance fondamentale est le véritable milieu intérieur.
• Les muco-polysaccharides y sont peu abondant, ils constituent seulement 0.5
à 5% du poids sec de la substance fondamentale.
• L'eau est un élément important.
Cette substance fondamentale présente un état colloïdal dont la viscosité varie en
fonction du métabolisme général du conjonctif et des conditions locales.
Cette viscoélasticité joue un rôle important dans l'amortissement des forces
exercées sur la dent.
IV.B.Cellules
Les fibroblastes sont les cellules les plus abondantes, elles sont responsables de la
formation des fibres parodontales
En moins grand nombre que les fibroblastes, en rencontre d'autres cellules
• Les ostéoblastes et les ostéoclastes le long de l'os
• Les cémentoblastes le long du cément
• Les cellules sanguines à l'intérieur des vaisseaux
• Des histiocytes
• Quelques lymphocytes
• Quelques mastocytes
25. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 24
IV.C.Fibres desmodentales
IV.C.a.Fibres de collagène
Ce sont les éléments fibreux les plus nombreux du desmodonte
(représentent en volume 70 à 80% du desmodonte)
Ces fibres desmodontaux sont constituées par des faisceaux de fibres,
dont chaque faisceau est lui-même constitué de fibrilles parallèle
À l'état de repos, elles présentent des ondulations caractéristiques qui
s'effacent lorsqu'une traction est exercée sur la dent
Elles sont orientée de façon à s'opposer à l'enfoncement et à
l'extrusion de la dent
Par leur direction oblique et parfois entrecroisée, elle empêche la
rotation de la dent autour de son axe longitudinal
On distingue 5 groupes
1 Fibres de la crête alvéolaire
Sont attachées à la partie cervicale des dents
2 Fibres horizontales
Sont située dans le 1/3 occlusal et réunissent à angle droit à l'axe
de la dent, le cément à l'os alvéolaire
3 Fibres obliques
Les plus nombreuses, partent de l'os vers le cément en direction
apicale
4 Fibres apicales ou radiaires
S'étendent du cément au fond de l'alvéole
26. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 25
5 Fibres interradiculaires
Existe à la bifurcation des multiradiculées
Elles vont de la crête du septum interradiculaire au sommet de
la bifurcation radiculaire et sont verticalement orientées
IV.C.b.Fibres de réticuline
• Elles sont rares ou absentes là où abondent les fibres de collagène
• Elles sont abondantes au début de l'histogenèse dentaire ou
osseuse
Dans le ligament parodontal adulte, elles se rencontrent au voisinage
de l'épithélium gingival et ailleurs exclusivement au niveau des canaux
vasculaires
IV.C.c.Fibres élastiques, préélastique et “oxytalan”
Les fibres élastiques ont rares et liées au système vasculaire.
Le terme “oxytalan” vient du fait que ces fibres résistent à la
dégradation par l'acide formique.
Ces fibres apparentées aux fibres élastiques sont assimilées à des
fibres préélastiques.
V Physiologie
Le desmodonte jour plusieurs rôles :
• Mécanique et protecteur par ces fibres
• Nutritif par son système artério-veineux
• Sensoriel par les éléments du système nerveux qu'il contient
• Rôle dans la cicatrisation du parodonte
• Participation à l'immunité
27. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 26
V.A.Rôle mécanique et protecteur du desmodonte
Le desmodonte à un double rôle
• Fixation de la dent dans son alvéole
• Transmission des forces occlusales à l'os en les amortissant (absorption du choc)
Le rôle mécanique est assuré par les fibres cémento-alvéolaires qui suspendent la
dent de la même manière dont un homme est suspendu dans un hamac (ou à un pont
suspendu).
Les fibres collagènes n'étant pas élastiques, l'effet amortisseur n'est obtenu qu'à la
faveur de leur disposition sinusoïdale.
Ces fibres, qui à l'état de repos ne sont pas en état de tension, présentent en effet
un aspect sinueux, c'est sous l'effet des pressions qu'elles se déploient, pour
retrouver leur disposition primitive dès que cessent les forces.
Il existe donc un premier effet amortisseur d'aspect mécanique dû à cette disposition
particulière des fibres cémento-alvéolaires et à leur possibilité de s'allonger par
déploiment.
Il s'y ajoutent un second aspect que l'on pourait qualifier, pour le differencier du
premier, d'effet “amortisseur hydraulique”.
Lorsque par suite d'une charge, les fibres alvéolaires se trouvent en état de
tension, elles provoquent par aplatissement, l'obstruction des espaces conjonctifs,
ce qui a pour conséquence de chasser le flux sanguin et lymphatique des vaisseaux
(vers les capillaires).
La pression artérielle en y opposant une certaine résistance, réalise un effet
amortisseur
V.B.Rôle nutritif
Il est assuré par le système artério-veineux
Il y a de nombreuses anastomoses entre les divers capillaires permettant une
irrigation très importante dont l'intérêt se manifeste surtout à proximité du cément
et de l'os (régions au cours de remaniements où l'activité cellulaire est grande)
L'irrigation sanguine assure donc à la fois la nutrition du conjonctif desmodontal et
les tissus minéralisés qui le bordent
Sans oublier que la gencive puise le principal de ses ressources dans la circulation
superficielle
V.C.Rôle sensoriel
28. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 27
L'innervation est sensitifs et proprioceptifs
• Cette dernière en particulier, fournit au système nerveux central, toute
information sur les positions et les mouvements des dents et conditionne donc les
mouvements réflexe
C'est grâce à ce système que certaine surcharge occlusale pourront être évitées,
d'une manière automatique, ce qui permettra de soustraire la dent et ses tissus de
soutien au trauma
V.D.Rôle du desmodonte dans la cicatrisation du
parodonte
Lors de la réparation des lésions parodontales ou après chirurgie, le desmodonte
fournit les cellules chargées de reconstituer les structures détruites
Les cellules indifférenciées vont donner
• Des fibroblastes qui vont produire des fibres de collagène
• D'autre vont se différencier en pré-cémentoblastes, puis cémentoblastes
• Enfin d'autres se différencient en ostéoblastes et ostéoclastes qui vont
participer au remodelage osseux
V.E.Participation du desmodonte à l'immunité du
parodonte
Sa défense est assurée par des cellules adultes, on rencontre des
V.E.a.Macrophages
Rôle essentiel est la présentation des antigènes et l'ingestion des
particules solides
V.E.b.Mastocytes
Ils interviennent essentiellement dans les processus inflammatoires et
sécatriciels
29. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 28
V.E.c.Polynucléaires, lymphocytes, plasmocytes
Rarement présent dans le desmodonte sain
VI Conclusion
Le desmodonte est un appareil conjonctif dérivé du sac folliculaire au cours de
l'organogenèse dentaire, relie le cément dentaire à l'os alvéolaire
Il est rétabli que ce tissu :
• Déclanche et soutient l'éruption des dents
• Amortit les forces exercées par les dents
• Fournit les cellules nécessaires à la régénération du parodonte superficiel et profond
• Contient un stock des cellules immunitaires
• Abrite les récepteurs proprioceptifs nécessaires au guidage de la croissance et des
trajectoires mandibulaires, ainsi qu'à la modulation des forces masticatoires
30. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 29
6- Le cément
Plan du document:
I. Définition
II. Cémentogenèse
III. Caractéristiques morphologiques
IV. Classification
1. Cément primaire ou acellulaire
2. Cément secondaire ou cellulaire
V. Structure microscopique
1. Fibres de collagène
1. Fibres de Sharpey
2. Fibres matricielles
2. Le cément primaire
3. Le cément secondaire
VI. Jonction amélo-cémentaire
VII. La composition chimique
1. Fraction organique
2. Fraction minérale
VIII. Physiologie du cément
IX. Pathologie du cément
1. Hypercémentose
2. Cémenticule
3. Cémentomes
4. Carie de cément
X. Conclusion
31. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 30
I Définition
C'est un élément du parodonte, constitué d'un tissu minéralisé et calcifié, qui recouvre la
surface radiculaire
Il est ni vascularisé, ni innervé, il ne subit pas de résorption physiologique ni de
remodelage mais il est caractérisé par une apposition progressive tout au long de la vie
Il permet l'insertion des fibres du ligament alvéolo-dentaire à la surface radiculaire donc il
participe au maintient de la dent dans son alvéole
II Cémentogenèse
La formation du cément débute avec la minéralisation des fibrilles de collagène
irrégulièrement disposés et éparpillés dans une substance fondamentale interfibrillaire.
Le cément s'épaissie par l'addition de substance fondamentale et par la minéralisation
progressive des fibrilles de collagène du ligament alvéolo-dentaire
Des cristaux d'hydroxyapatite se déposent tout d'abord à l'intérieur à la surface des
fibres puis dans la substance fondamentale.
Les cémentoblastes qui à l'origine sont séparées du cément par les fibrilles collagènes non
calcifiées après sont enfermés par un processus de minéralisation
Le cément continu de se déposer après l'éruption des dents jusqu'à leurs antagonistes
fonctionnelle
III Caractéristiques morphologiques
L'aspect morphologique du cément est variable selon divers facteurs
• L'âge de l'individu
• Les stimuli auquels est soumis au cours de la fonction occlusale
• La migration physiologique
L'épaisseur du cément est de
• 16 à 60 μm dans la moitié coronaire de la racine
• Il est beaucoup plus épais dans le 1/3 apical de l'ordre de ...
IV Classification
On distingue 2 types de cément, primaire et secondaire
32. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 31
IV.A.Cément primaire ou acellulaire
Se forme lors de la formation de la racine et de l'éruption de la dent
IV.B.Cément secondaire ou cellulaire
Se forme après la l'éruption de la dent, et en réponse aux exigences fonctionnelles
V Structure microscopique
Le cément primaire et secondaire sont constitués d'une matrice calcifiée inter-fibrillaire et
de fibrilles collagènes
V.A.Fibres de collagène
V.A.a.Fibres de Sharpey
Partie incluse des fibre principales du desmodonte, produites par les
fibroblastes
V.A.b.Fibres matricielles
2ème groupe des fibres produites par les cémentoblastes qui forme la
substance fondamentale inter-fibrillaire glycoprotéinique et fixent les
fibres de sharpey
V.B.Le cément primaire
Ne contient pas de cellules, c'est pour cette raison qu'il est appelé “cément
acellulaire”
On trouve ce cément dans la partie coronaire de la racine
Il se caractérise par des couches denses de collagènes calcifiée séparées par des
lignes de croissance qui sont des zones de matériaux interfibrillaires calcifiées
Les couches sont généralement parallèle au grande axe de la dent
33. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 32
V.C.Le cément secondaire
Contient des cellules, appelé “cément céllulaire”
Il se trouve plus dans les régions apicales des racines et dans les zones de furcation
et pluriradiculaire
À l'intérieur de la masse de cément cellulaire, on trouve des cémentocytes localisés
dans les lacunes
VI Jonction amélo-cémentaire
On distingue 3 types de relation émail-cément
• dans 5 à 10%, le cément et l'émail ne se rencontrent pas
• Dans 30% des cas, on trouve une jonction bord-à-bord
• Dans 60 à 65% des cas, le cément recouvrent l'émail
VII La composition chimique
Comme tous les tissus minéralisés, le cément est composée d'une matrice organique et
d'une fraction minérale
VII.A.Fraction organique
Contient une quantité importante d'hydroxyapatite, glycine, alanine et proline
La fraction non-collagénique de la matrice organique est principalement constituée
par un complexe de glycoprotéine et de muccopolysaccharides neutres et acides
VII.B.Fraction minérale
Elle est principalement constituée de phosphate, de Ca++ et de divers éléments
minéraux sous la forme de cristaux d'hydroxy-apatite
VIIIPhysiologie du cément
34. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 33
Le cément est un tissu ni vascularisé ni innervé mais il est probable qu'il participe aux
échanges avec la pulpe et le desmodonte
En effet c'est un tissu vivant, il possède une sélectivité de perméabilité suivant les
substrats et le sens de passage
Aux moyen des fibres de Sharpey, le cément assure l'attachement et la fixation de la dent
Le cément joue régalement un rôle de protection de la dentine et aussi il rentre dans les
processus de réparation des lésions radiculaires
• Dans certain cas, la résorption cémentaire liée à des microtraumatismes séparent par
l'apposition d'un cément de type cellulaire
IX Pathologie du cément
IX.A.Hypercémentose
C'est un épaississement saillant du cément, elle peut affecter une seule dent ou
un groupe de dents ou la totalité de la denture
Il est parfois difficile de faire la difference entre l'hypercémentose et un
épaississement physiologique du cément lié au vieillissement de l'individu
L'éthiologie est extrainement variée et l'hypercémentose est généralement
provoquée par:
• Une tension excessive dûe aux appareils d'O.D.F ou à des forces occlusales
• Absence des dent antagonistes
• Après dévitalisation pulpaire
IX.B.Cémenticule
Se sont des masses glandulaires du cément disposées en lamelles concentriques
qui adhérent à la surface radiculaire
35. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 34
7- Le milieu buccal
Plan du document:
I. Introduction
II. Définition du milieu buccal
III. Physiologie du milieu buccal
IV. La salive
1. Définition
2. Origine
3. Propriétés physiques
4. Composition
1. Composition minérale
1. Des cations
2. Des anions
2. Composition organique
1. Les globulines
2. Les glycoprotéines
3. Les enzymes
4. Les lysosyme
5. Autres éléments
5. Fonctions de la salive
V. Le fluide gingival
1. Définition
2. L'origine
3. Caractéristiques
4. Élements protéiniques
5. Composition du fluide gingival
VI. Défense du milieu buccal
1. Défense non spécifique du milieu buccal
2. Défense spécifique du milieu buccal
36. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 35
I Introduction
Le milieu buccal représente un compartiment ouvert sur deux côtés : les lèvres
et le larynx.
Il abrite :
• des éléments de transit qui sont l'air et les aliments ;
• des éléments propres mais provisoires
- soit constant comme la salive,
- soit inconstant tels que le fluide gingival et une flore buccale plus ou
moins spécifique, mobile ou fixée telle que la plaque dentaire.
Tous les constituants fixes bordant ce compartiment telles les gencives, les
muqueuses, la langue et les dents sont sensibles aux fluctuations du milieu.
II Définition du milieu buccal
Il se définit comme un environnement physico-chimique qu'occupe et influence
la cavité buccale.
III Physiologie du milieu buccal
Le milieu buccal protège la muqueuse, équilibre la flore buccale, dilue le bol
alimentaire, facilite la déglutition et participe à l'hydrolyse des hydrates de
carbone (représenté par le Saccharose).
Dans la salive, le principal élément qu'on trouve est la mucine salivaire.
• Cette mucine isole la muqueuse, et inhibe les bactéries.
Le milieu buccal possède un ensemble de propriétés qui permettent de
compenser les agressions mécaniques, physiques, chimiques et bactériennes.
IV La salive
IV.A.Définition
37. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 36
La salive est une substance liquide aqueuse qui représente un élément
important de l'environnement physico-chimique.
II se comporte comme un vecteur pour d'autres éléments qui sont les
aliments, les gaz dissous et les bactéries.
IV.B.Origine
La salive, liquide aqueux, fait de 99.4 à 99.5% d'eau, est issue:
• d'une part ; et pour 92 à 95% des glandes dites principales (la
parotide, la sous-maxillaire et la sub-linguale),
• et d'autre part; des glandes dites accessoires disséminées dans les
muqueuses : labiales, palatines et linguales.
La sécrétion est variable en fonction du moment de la journée et des
stimuli.
• La sécrétion est normalement diminuée au cours du sommeil,
• augmente au cours de la mastication et de l'élocution.
Elle peut être par ailleurs perturbée : (sialhorée, hyposialie, asialie).
IV.C.Propriétés physiques
La salive est un liquide transparent, incolore, visqueux et triant, le PH
varie entre 6.5 et 7.5.
La stabilité du PH est assurée par le pouvoir tampon de la salive.
- Ce pouvoir est dû aux carbonates, aux phosphates minéraux, aux
protéines et aux mucines.
- Le pouvoir tampon est individuel et stable chez un sujet en bonne
santé.
IV.D.Composition
IV.D.a.Composition minérale
Les principaux minéraux rencontrés dans la salive sont :
1 Des cations
Na+, Ca+, qui se fixent sur les protéines et qui jouent
un rôle important dans la calcification de la plaque
dentaire.
38. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 37
Le potassium (K+) joue un rôle moindre dans la
calcification.
2 Des anions
Tels les phosphates, les carbonates, les chlorures, les
fluorures et les sulfates
IV.D.b.Composition organique
Dans la salive, il existe plusieurs variétés de protéines
1 Les globulines
Ou protéines non spécifiques provenant du sang,
parmi lesquelles on trouve
• les immunoglobulines Ig dont le chef de file est
I'IgA salivaire.
• L'IgG et l'IgM existent en faible quantité.
Ces Ig jouent un rôle dans les mécanismes de défense
immunitaire.
2 Les glycoprotéines
Ils sont spécifiques à la sécrétion salivaire et
possèdent des propriétés particulières, qui semble-t-il,
lui font jouer un rôle dans le développement de la
plaque dentaire.
3 Les enzymes
Elles existent en faible quantité dans la salive.
On trouve également des protéases, des hydrolases,
des catalases, des phosphatases acides et alcalines.
On peut également trouver de la Lactoferrine (qui est
une protéine qui fixe le fer dans la salive, le lait et d'autres
sécrétions exocrines tel que la bile et le suc pancréatique)
39. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 38
4 Les lysosyme
Il s'agit d'une enzyme jouant un rôle dans la rupture de
la paroi bactérienne.
5 Autres éléments
• Ammoniaque et urée: en grande quantité dans la
salive
• Acides aminés: contribuant au pouvoir tampon de
la salive
• Vitamines C et B: en faible quantité
IV.E.Fonctions de la salive
La salive remplit des fonctions protectrices diverses, qui relèvent de
mécanismes non immunitaires tels que :
• Élimination des débris alimentaires et des micro-organismes de la
cavité buccale ;
• Protection des surfaces muqueuses contre le dessèchement et les
atteintes de l'environnement :
- Lubrification
- Action antimicrobienne.
• reminéralisation de l'émail préalablement déminéralisé.
V Le fluide gingival
V.A.Définition
Il peut se définir comme étant ce liquide qui sort du sulcus gingival une
minute après avoir iodé et séché une dent.
V.B.L'origine
L'origine vasculaire du fluide gingival a été démontré par plusieurs
études.
40. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 39
Le fluide traverse la paroi épithéliale de l'épithélitum jonctionnel et
sulculaire pour se déverser dans le sillon gingivo-dentaire.
Plusieurs expériences ont montré que le débit du fluide gingival
augmentait nettement lors des inflammations gingivales.
V.C.Caractéristiques
Le fluide gingival est considéré comme un élément propre au milieu
buccal et c'est aussi un élément provisoire car rapidement dégluti.
Il est inconstant puisqu'il est très dépendant du processus
inflammatoire de la gencive.
V.D.Élements protéiniques
• Parmi les protéines du fluide gingival, on retrouve les
immunoglobulines G, A et M à des concentrations comparables à celles
du plasma.
Ces globulines proviennent du plasma, et peut-être en partie des
cellules plasmatiques de la gencive, et tiennent certainement une place
importante dans la défense du sulcus.
• L'urée du fluide gingival, de concentration supérieure à celle du
plasma, contribue à l'installation du PH alcalin (7.5 à 8.5) dans le sillon
gingivo-dentaire (ou sulcus)
V.E.Composition du fluide gingival
• Eau
• Essentielement des enzymes (hyaluronidase, β-galactosidase,
phosphatases et protéases)
• Micro-organismes
• Métabolites issues du métabolisme du courant sanguin
• Électrolytes: Na+, K+, Ca++
VI Défense du milieu buccal
La cavité buccale est soumise en permanence à des stimuli étrangers
potentiellement anti-géniques et réagissent par une “réponse immunitaire”,
ayant pour but le rétablissement de l'équilibre écologique.
41. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 40
Le milieu buccal représente les conditions idéales pour la vie microbienne
que ce soit du point de vue humidité, température, teneur en oxygène ou PH.
VI.A.Défense non spécifique du milieu buccal
Toute une série de barrières s'oppose à la pénétration de l'agent
agresseur : il y a le rôle des différents mécanismes physiologiques tels :
• les mécanismes musculaires,
• le flux salivaire, le pouvoir tampon de la salive,
• les barrières muqueuses,
• enfin la desquamation
VI.B.Défense spécifique du milieu buccal
C'est le rôle des immunoglobulines.
IX.C.Cémentomes
Ce sont des masses de cément situées situées généralement apicalement par
rapport aux dent auxquels il peuvent ou non adhérer
Il s'agit d'un néoplasme d'origine dentaire ou d'une malformation du développement
radiculaire
On les découvre par suite d'un examen radiographique, ils peuvent parfois
déformer le contour de la mâchoire
IX.D.Carie de cément
Elles sont caractérisées par une déminéralisation diffuse des cristaux de la sub-
surface du cément par les acides du métabolisme bactérien
Cette carie survient après déchassement dentaire et poche parodentale qui
mettent à nu le cément
X Conclusion
Le cément est un tissu ni vascularisé ni minéralisé, son potentiel est très réduit de
remaniéments physiologiques
Malgré l'importance des travaux récents, certains aspect de la structure, de la
composition chimique du cément reste encore imprécis
42. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 41
Travaux dirigés
1 - La gencive (travaux dirigés)
Plan du document:
I. Introduction
1. La muqueuse buccal
2. Le parodonte
II. Définition
III. Anatomie
IV. Histologie
1. L'épithélium
2. Lame basale
3. Tissu conjonctif ou chorion
1. Fibres et leur orientation
V. Vascularisation
VI. Innervation
VII. Physiologie
1. Rôle de l'épithélium
2. Rôle du chorion
VIII. Aspect clinique d'une gencive saine
IX. Conclusion
43. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 42
I Introduction
I.A.La muqueuse buccal
La muqueuse buccale est de 3 types
• Type I : muqueuse bordante
• Type II : muqueuse masticatoire : palais dur et gencive
• Type III : muqueuse spécialisée
I.B.Le parodonte
Ensemble des tissus de soutien de la dent, il se compose de :
• La gencive
• L'os alvéolaire
• Le desmodonte
• Le cément
- Le parodonte profond composée de le cément, l'os alvéolaire et le desmodonte
- Le parodonte superficiel représentée par la gencive
II Définition
La gencive est cette partie de la muqueuse masticatoire qui recouvre les procès alvéolaire
et entoure les dents dans leur partie cervicale
III Anatomie
La gencive est classiquement subdivisée en différentes zones topographiques
• Gencive marginale
• Gencive interdentaire
• Gencive attachée
44. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 43
IV Histologie
Histologiquement, la gencive est composée :
• D'un épithélium
• D'un conjonctif ou chorion
• Et d'une membrane basale séparant l'épithélium du conjonctif
IV.A.L'épithélium
Cet épithélium peut être différencié en 3 types
• L'épithélium buccal tapissant la cavité buccale
• L'épithélium sulculaire faisant face à la dent sans y adhérer
• L'épithélium jonctionel réalisant l'adhésion entre la gencive et la dent
IV.B.Lame basale
Constituée par
• Une zone externe tournée vers le tissu conjonctif, c'est la Lamina densa
• Une zone claire prés de l'épithélium, c'est la Lamina lucida
IV.C.Tissu conjonctif ou chorion
Constitué de
• D'une substance fondamentale
• De cellules
• De fibres
• De vaisseaux et de nerf
45. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 44
• Fibres et leur orientation
Ils sont produits par les fibroblastes, on distingue :
• Dento-gingivale ou cémento-gingivale
• Dento-périosté ou cémento-périosté
• Alvéolo-gongival
• Groupe transseptal
• Fibres circulaires
V Vascularisation
• L'os alvéolaire
• Desmodonte
• Périoste
VI Innervation
La gencive est innervée par les branches maxillaires et mandibulaires du nerf trijumeau
VII Physiologie
VII.A.Rôle de l'épithélium
• Des cellules en strates
• Des jonctions intercellulaires
• De la kératinisation
• Et de la régénération
VII.B.Rôle du chorion
• La fixation
• De défense
46. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 45
• Nutrition
• Et rôle d'émonctoire
VIIIAspect clinique d'une gencive saine
La gencive est de couleur rose corail, uniforme avec un contour régulier qui suit
harmonieusement la forme des dents.
De forme et de texture piqueté en peau d'orange
IX Conclusion
La gencive présente une structure capable d'assurer le maintien de l'organe dentaire,
cependant son atteinte peut se propager vers le parodonte profond et provoquer par
conséquent la maladie parodontale
Il est donc indispensable de maintenir cette gencive en un état de santé
47. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 46
2 - L'attache Épithéliale (travaux dirigés)
Plan du document:
I. Introduction
II. Définition
III. Formation de la jonction gingivodentaire
1. Avant l'éruption
2. Au moment de l'éruption
IV. Histologie
V. Position de l'attache épithéliale
VI. Rôle de l'attache épithéliale
VII. Conclusion
I Introduction
48. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 47
L'organe dentaire est constitué de l'odonte et du parodonte ; l'union entre ces deux
éléments est assurée par un système d'attache.
Ce dernier comporte 2 partie
• L'une conjonctive
• L'autre épithéliale
II Définition
C'est l'union entre les cellules épithéliales d'une part et la surface dentaire d'autre part
Cette union est constituée par les hémidesmosomes et la membrane basale interne.
III Formation de la jonction gingivodentaire
III.A.Avant l'éruption
La surface de la couronne est revêtue par un épithélium adamantin réduit
constitué d'une couche profonde et une couche superficielle
III.B.Au moment de l'éruption
Quand le sommet de la dent émerge dans la cavité buccale, les cellules de
l'épithélium buccale migrent vers l'apex dentaire au dessus de l'épithélium
adamantin réduit.
• Ainsi se forme l'attache épithéliale “primaire”.
Puis les améloblastes se transforment en cellules malpighiennes en conservant leur
attache à la surface de l'émail.
Les cellules de la couche superficielle se transforment aussi en cellules
malpighiennes, mais elles conservent une activité mitotique et forment le sillon
gingival définitif
IV Histologie
Histologiquement l'attache épithéliale est constituée par :
• Une membrane basale interne
• Des hémidesmosomes
• Un produit organique
49. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 48
V Position de l'attache épithéliale
L'attache épithéliale n'est pas statique, elle se situe à différents niveaux au cours de la vie
• L'attache épithéliale est dans un premier temps située sur l'émail
• Vers 20ans, l'attache épithéliale commence à migrer en direction apical et se place
partiellement sur le cément cervical
Le sucus est toujours sur l'émail
• L'attache épithéliale est au niveau du cément cervical, le fond du sulcus est situé au
niveau de la jonction émail-cément
• L'attache épithéliale et le fond du sulcus migrent sur le cément par suite de la dénudation
radiculaire
VI Rôle de l'attache épithéliale
L'attache épithéliale constitue une barrière protectrice du parodonte profond contre les
agressions
Ce rôle est assuré par :
• Système d'adhésion
• Turn-over rapide des cellules épithéliale
• Dynamisme de l'attache épithéliale
• Potentiel de défense assuré par l'épithélium jonctionel
VII Conclusion
L'attache épithéliale est une barrière protectrice du parodonte profond;Toute altération de
celle-ci constitue un point de départ de la maladie parodontale.
50. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 49
3 - Le desmodonte (travaux dirigés)
Plan du document:
I. Introduction
II. Définition
III. Embryologie
1. Attache initiale
2. Avant l'éruption
3. À l'éruption
4. Après l'éruption
IV. Anatomie
V. Histologie
1. Cellules
1. Cellules conjonctives
2. Cellules épithéliales
3. Cellules de défense
2. Fibres
3. Substance fondamentale
VI. Vascularisation
VII. Innervation
VIII. Physiologie
IX. Conclusion
51. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 50
I Introduction
L'ensemble des structures tissulaires qui entourent la dent et lui servant de soutien
constitue le parodonte, ce dernier est composé :
• D'un parodonte superficielle : la gencive
• D'un parodonte profond : os alvéolaire, cément et le desmodonte et le ligament
parodontal ou encore ligament alvéolo-dentaire
II Définition
Le desmodonte est le tissu conjonctif mou qui entoure les racines des dents et unit le
cément et l'os alvéolaire
III Embryologie
Le ligament parodontal dérive des fibroblastes du follicule dentaire.
III.A.Attache initiale
Au début, l'espace entre cément et os alvéolaire est occupé par un tissu conjonctif
non organisé, peuplé de faisceaux courts de fibres collagènes.
C'est l'attache initiale de la dent à l'os alvéolaire.
III.B.Avant l'éruption
La crête de l'os alvéolaire est plus haute que la jonction émail-cément et les fibres
du ligament s'orientent obliquement.
III.C.À l'éruption
Lors de l'éruption, la crête alvéolaire est au même niveau que la jonction émail-
cément, les fibres du desmodonte sont alors horizontales
52. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 51
III.D.Après l'éruption
Quand la dent entre en fonction, la crête alvéolaire est plus basse que la jonction
émail-cément
• Les fibres redeviennent obliques
• Les fibres préexistantes s'épaississent
• De nouvelles fibres sont ensuite élaborées et réorientées en permanence par
les fibroblastes
IV Anatomie
Le desmodonte est la bande de tissu fibreux qui occupe l'espace compris entre la racine
dentaire et la paroi alvéolaire.
Il se situe à une distance de 1mm de la jonction émail-cément, avec une forme d'un sablier.
V Histologie
Histologiquement, le desmodonte est constitué :
• Cellules
• Fibres
• Substance fondamentale.
V.A.Cellules
V.A.a.Cellules conjonctives
• Fibroblastes
• Myofibroblastes
• Cellules mésenchymateuses
• Cellules osseuses et cémentaires
V.A.b.Cellules épithéliales
53. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 52
V.A.c.Cellules de défense
V.B.Fibres
Les plus importantes sont les fibres collagènes, elles ont un trajet sinueux
Elles sont sécrétées par les fibroblastes sous forme de fibrille, ces fibrilles se
groupent en fibres, elles même associées en faisceaux
Ces faisceaux sont classés en 5 groupes principaux
• Le groupe de la crête alvéolaire
• Le groupe horizontal
• Le groupe oblique
• Le groupe apical
• Le groupe interradiculaire
De chaque coté, les faisceaux sont encrés dans le cément et dans l'os alvéolaire.
• On donne à cette portion incluse le nom de “fibres de Sharpey”.
V.C.Substance fondamentale
Elle semble avoir un effet considérable sur la capacité de la dent à supporter des
pressions importantes.
VI Vascularisation
Elle provienne de trois voies
• Apicale
• Gingivale
• Osseuse
54. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 53
VII Innervation
Le desmodonte est vachement innervé, l'innervation sensitive provient des nerfs alvéolaire
supérieur et inférieur du trijumeau
VIIIPhysiologie
Le desmodonte assure
• Fixation de la dent à son alvéole
• Suspension de la dent pendant sa fonction occlusale,
• Rôle protecteur
- Rôle protecteur
- Rôle hydraulique : frein hydraulique de Wesky
• Rôle sensoriel
• Rôle hémostatique
• Rôle de réparation
• Rôle de défense
IX Conclusion
Le desmodonte permet le maintien de la dent dans son alvéole grâce à ses faisceaux de
fibres
Il permet également la transmission des forces exercées sur la dent au parodonte profond
en les amortissant
55. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 54
4 –
Le collagène (travaux dirigés)
Plan du document:
I. Définition
II. Différents types de collagène
1. Collagène fibrillaire
1. Type I
2. Type II
3. Type III
4. Type V
5. Type X
2. Collagène non fibrillaire
III. Distribution du collagène au niveau des tissus parodontaux
1. Au niveau de la gencive
2. Au niveau de l'os alvéolaire
3. Au niveau du cément
1. Fibres intrinsèques
2. Fibres extrinsèques
4. Désmodonte
I Définition
Le collagène constitue la protéine fibreuse la plus répondue de l'organisme puisqu'elle
représente environ 25 à 30% de ses protéines totales.
C'est un élément essentiel du tissu conjonctif et il entre dans la composition de tous les
tissus dentaires sauf l'émail.
II Différents types de collagène
56. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 55
II.A.Collagène fibrillaire
II.A.a.Type I
Le plus abondant, Il est composé de deux chaines α1 et α2, ce sont des
fibres épaisses, larges et résistantes à la traction.
II.A.b.Type II
Assure une résistance à la pression inter-mutante.
II.A.c.Type III
Il est composé de trois chaines α 1.
II.A.d.Type V
II.A.e.Type X
II.B.Collagène non fibrillaire
Le plus connu d'entres eux est le collagène de type IV.
III Distribution du collagène au niveau des tissus
57. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 56
parodontaux
III.A.Au niveau de la gencive
Le collagène est l'élément essentiel du chorion gingival et aussi la protéine
majeure de la matrice extra cellulaire du tissu conjonctif.
Le collagène de type I est le constituant de toutes les régions du chorion gingival et
le collagène de type III est principalement localisé au niveau des papilles de tissu
conjonctif gingival.
III.B.Au niveau de l'os alvéolaire
Après calcification de l'os alvéolaire seule la trame de collagène reste visible, On y
trouve le collagène de type I.
III.C.Au niveau du cément
III.C.a.Fibres intrinsèques
Elles constituent la matrice proprement dite du cément.
III.C.b.Fibres extrinsèques
Elles sont incluses dans toute l'épaisseur du cément sous forme de
fibres de Scharpy.
III.D.Désmodonte
Essentiellement faite de collagène de type I et d'un pourcentage de type III.
58. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 57
5 - Le cément (travaux dirigés)
Plan du document:
I. Définition
II. Classification
1. Le cément primaire
2. Le cément secondaire
III. Jonction amélo-cémentaire
IV. Physiologie
I Définition
C'est un élément du parodonte profond.
Il est constitué d'un tissu conjonctif calcifié et minéralisé.
Il entoure la racine dentaire en recouvrant la dentine radiculaire.
Il est ni vascularisé ni innervé.
Il ne subit pas de résorption physiologique ni de remodelage.
Il est caractérisé par une croissance en épaisseur par dépôt de couches successives tout au
long de la vie.
Il permet l'insertion des fibres du desmodonte à la surface dentaire donc il participe au
maintient des dents dans leur alvéole.
II Classification
59. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 58
II.A.Le cément primaire
Acellulaire, qui se forme lors du développement de la racine et de l'éruption de la
dent.
On le retrouve dans la partie coronaire des racines.
II.B.Le cément secondaire
Cellulaire, qui se forme après l'éruption.
On le retrouve dans la région apicale de la racine et dans les zones de furcation des
dents pluriradiculées.
III Jonction amélo-cémentaire
• 60-65% : le cément recouvre l'émail;
• 30% : le cément est en bout à bout avec l'émail;
• 5-10% : absence de contact entre l'émail et le cément.
IV Physiologie
• Fixation de la dent dans son alvéole par les fibres de Sharpey;
• Protection de la dentine radiculaire;
• Réparation des lésions radiculaire;
• Compensation de l'attrition dentaire (les dents gardent toujours leurs hauteur malgré
l'usure);
• Permet les échanges par sa perméabilité.
60. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 59
6 - L'os alvéolaire (travaux dirigés)
Plan du document:
I. Définition
II. Structure anatomique
1. Les tables osseuses
2. Les alvéoles dentaires
3. Septa inter dentaire, septa inter radiculaire
4. Crête alvéolaire
III. Histologie
1. Les corticales osseuses
1. Le tissu osseux lamellaire
2. Le tissu osseux haversien
2. Septa
3. Paroi alvéolaire
IV. Physiologie
V. L'effet des forces sur l'os alvéolaire
I Définition
L'os alvéolaire est un élément du parodonte profond.
Il est formé par l'extension des os maxillaire et mandibulaire qui forment et supportent les
alvéoles dentaires.
Il naît et disparaît avec la dent.
Il épouse parfaitement la forme des dents.
61. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 60
Il soutient l'organe dentaire.
II Structure anatomique
Elle est en étroite relation avec plusieurs facteurs:
• Anatomie dentaire: uni ou pluri radiculées;
• Position de la dent sur l'arcade;
• Les stimulations fonctionnelles occlusales;
• Anatomie vasculaire;
• Conditions physico-chimiques locales.
II.A.Les tables osseuses
Constituée d'une corticale interne et une corticale externe.
L'épaisseur des corticales est plus réduite au niveau du maxillaire qu'au niveau de la
mandibule et aussi réduit au niveau antérieure qu'au niveau postérieur des arcades
alvéolaires.
II.B.Les alvéoles dentaires
Se sont des logettes dans les quelles sont insérées les racines dentaires.
Elles sont situées entre deux corticales internes.
Leurs forme et leur profondeur sont conditionnées par:
• La forme et la longueur de la racine;
• La position de la dent sur l'arcade;
• La fonction occlusale.
Les alvéoles sont entourés d'une paroi osseuse appelée lame criblée ou lamina dura.
Au niveau des dents antérieures des deux maxillaires, cette paroi fusionne avec les
corticales sans interposition de tissu spongieux.
Au niveau du secteur pémolo-molaire le tissu osseux spongieux peut être interposé
entre la corticale et la paroi.
62. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 61
II.C.Septa inter dentaire, septa inter radiculaire
Les septa inter dentaire sont situés entre chaque alvéole.
Les septa inter-radiculaires cloisonnent les alvéoles des dents pluri-radiculées.
II.D.Crête alvéolaire
Située normalement à 1,5 à 2mm au dessous da la jonction émail-cément.
III Histologie
III.A.Les corticales osseuses
Constituées de tissu osseux compact lamellaire et de tissu osseux spongieux
haversien.
III.A.a.Le tissu osseux lamellaire
Il ne comporte que quelques lamelles séparées d'une ligne d'apposition
et les ostéocytes sont déposés régulièrement sur chaque lamelle.
III.A.b.Le tissu osseux haversien
Canaux de Havers et les ostéones.
III.B.Septa
Tissu osseux spongieux.
III.C.Paroi alvéolaire
63. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 62
Constituée de mince couche de tissu osseux fasciculé.
IV Physiologie
Fixation de la dent par les fibres de Sharpey;
Soutien ou calage de la dent;
Vascularisation et innervation;
Le frein hydraulique de Weski;
Remaniement osseux perpétuel (due à cause des forces occlusales*).
V L'effet des forces sur l'os alvéolaire
Physiologiquement il y a un équilibre entre la résorption et l'apposition;
S'il y a une force qui s'exerce en dehors de l'axe de la dent:
• Du coté opposé de la force exercée il y aura une apposition due à une tension au
dessous de l'hypomochlion et une résorption au dessus de ce dernier.
• Du même coté de la force exercée il y aura une résorption due à une pression au
dessous de l'hypomochlion et une apposition au dessus de ce dernier.
64. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 63
1 - Les gingivopathies, lésions élémentaires.
Formes cliniques
2 - Inflammation, étiopathogénie de la maladie
parodontale
3 - Classification des maladies parodontales
4- Étiologie des parodontopathies: facteurs locaux
et généraux
5 - Les parodontolyses
6 - La poche parodontale
7 - Détartrage et surfaçage radiculaire
65. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 64
1 - Les gingivopathies, lésions élémentaires.
Formes cliniques
Plan du document:
I. Introduction
II. Définition
III. Variations pathologiques de la muqueuse gingivale
1. Couleur
2. Volume
3. Transformation de la texture superficielle et de la consistance
4. Recession gingivale
5. Altération du contour gingival
1. Fissures de Stillmann
2. Festons de MacCall
6. Gingivorragies
IV. Classification
1. Suivant la répartition
1. Gingivite localisée
2. Gingivite généralisée
3. Gingivite marginale
4. Gingivite papillaire
5. Gingivite diffuse
2. Suivant le mode évolutif
1. Aiguë
2. Chronique
3. Suivant la lésion élémentaire
1. Erythème
2. Erosion
3. Ulcération
4. Nécrose
5. Gangrène
6. Vésicule
7. Pustule
8. Bulle
9. Kératoses
10. Tumeur
V. Formes cliniques
1. Gingivite érythémateuse
2. Gingivite ulcéreuse
3. Gingivite ulcéronécrotique
4. Gingivostomatite gangreneuses (noma)
5. Gingivite virale (herpétique)
VI. Accroissement gingivales
1. Hyperplasie gingivale compliquée d'hypertrophie gingivale
2. Hyperplasie gingivale d'origine médicamenteuse
1. Hyperplasie gingivale liée au Di-hydan
2. Hyperplasie liée à la cyclosporine A
3. Les antagonistes calciques
3. Hyperplasie gingivale idiopathique ou fibromatose
gingivale
VII. Gingivite hyperplasique de la grossesse
VIII. Hypertrophie gingivale liée à une carence en vitamine c
IX. Gingivite leucémique
X. Epulis gingivales
XI. Conclusion
66. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 65
I Introduction
Le terme de parodontopathie englobe dans un sens général toutes les maladies du
parodonte.
Les parodontopathies vont se subdiviser en:
• gingivopathies : qui affectent le parodonte superficiel
• parodontolyses : maladies qui affectent le parodonte profond
Du point de vue anatomopathologique, les parodontopathies vont se rattacher à l'un des 3
processus suivant:
• processus inflammatoire
• processus dégénératif
• processus hyperplasique et tumoral
II Définition
Les gingivopathies sont des lésions inflammatoires localisées à la gencive, ne
s'accompagnant pas d'alvéolyse, ni de modification de l'herméticité desmodontale.
Elles s'observent aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte.
Leurs causes sont locales et générales.
La gingivite peut être:
- vraie lorsque seule la gencive est atteinte,
- elle peut déborder le cadre gingival et s'étendre à la muqueuse buccale dans son
ensemble, c'est la gingivostomatite.
III Variations pathologiques de la muqueuse gingivale
Lors de l'examen clinique de la gencive, il est impératif de noter les changements de
couleur, volume, consistance, contour, texture, existence ou pas de gingivorragies.
III.A.Couleur
Le changement de couleur est un signe clinique très important dans les
gingivopathies.
67. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 66
Il varie suivant l'intensité de l'inflammation:
• dans l'inflammation aiguê : on note au début un érythème rouge vif, puis
quand l'inflammation devient plus sévère, il devient gris ardoisé brillant, qui
devient progressivement gris blanchâtre terne.
• dans l'inflammation chronique : elle débute par une légère rougeur, passe au
rouge sombre et parfois au rouge violacé.
L'érythème est la première réaction à l'irritation, produit par une dilatation des
capillaires et une augmentation du flux sanguin.
• la pigmentation métallique : comme l'absorption de bismuth, d'arsenic et de
mercure provoque un liseré noir qui suit le contour du rebord gingival
• le plomb -> pigmentation linéaire d'un rouge bleuté ou bleu foncé du rebord
gingival
• argent -> liseré marginal violet
Cette pigmentation provient de la précipitation péri vasculaire des sulfides
métalliques dans le tissu conjonctif sous-épithélial. Elle ne se produit que dans les
zones d'inflammation où la perméabilité accrue des vaisseaux sanguins irrités
permet au métal de s'infiltrer dans les tissus environnants.
Noter que certaines colorations de la muqueuse gingivale peuvent orienter
l'examen vers la recherche d'une affection générale:
• la pâleur évoquera l'anémie
• la cyanose évoquera la leucémie
• violacé évoquera le diabète
• tâches rouges diffuses = gingivite desquamative et gingivostornatite de la
ménopause
III.B.Volume
Il peut être augmenté et on parle d'hypertrophie (accroissement) gingivale, cette
augmentation localisée ou généralisée peut siéger sur la gencive marginale,
gencive papillaire, ou bien être diffuse et s'étendre à la gencive attachée.
L'augmentation du volume de la gencive peut être dûe à:
• Un oedème: c'est un exsudat inflammatoire des vaisseaux vers la région
inflammatoire, qui se manifeste cliniquement par une augmentation de volume de
la gencive plus ou moins importante.
• Une hypertrophie gingivale: il s'agit d'un accroissement gingival de nature
inflammatoire.
• Une hyperplasie gingivale: accroissement gingival de nature non inflammatoire.
68. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 67
III.C.Transformation de la texture superficielle et de la
consistance
L'aspect granité de la surface gingivale est un signe précurseur de la gingivite, la
surface devient lisse et brillante, la consistance devient molle en cas
d'inflammation gingivale.
III.D.Recession gingivale
Atrophie gingivale : c'est le retrait gingival laissant à nue la surface radiculaire des
dents. la récession peut être généralisée à l'ensemble de la gencive, c'est ce qu'on
appelle l'atrophie sénile.
On appelle position réelle de la gencive : niveau de l'attache épithéliale sur la dent
position apparente de la gencive : niveau de la crête du rebord gingival. (schéma
page)
C'est la position réelle de la gencive et non la position apparente qui détermine la
gravité de la récession.
III.E.Altération du contour gingival
III.E.a.Fissures de Stillmann
on entend par fissures de Stillmann, un type de récession gingivale
spécifique caractérisé par des fentes étroites partant de la gencive
marginale en direction apicale (schéma page 8)
III.E.b.Festons de MacCall
hypertrophie en forme de « bouée de sauvetage » sur la gencive
marginale.
III.F.Gingivorragies
C'est le saignement anormal des gencives, il peut être spontané (lors de la
phonation, la mastication ou la nuit pendant le sommeil) ou provoqué par le
brossage et le sondage du sulcus.
Les gingivorragies sont variables, suivant leur sévérité, leur durée et la facilité
avec laquelle elles sont provoquées.
69. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 68
Le saignement est un signe constant de l'atteinte gingivale.
IV Classification
Les gingivopathies s'observent aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte.
Leur causes sont locales et générales.
Des critères menant à une classification:
IV.A.Suivant la répartition
On parle de:
IV.A.a.Gingivite localisée
Concerne une dent ou un groupe de dents (ex:bloc incisivo-canin
supérieur).
IV.A.b.Gingivite généralisée
Concerne toutes les dents sans exception.
IV.A.c.Gingivite marginale
Seule la gencive marginale est atteinte.
IV.A.d.Gingivite papillaire
Seule la gencive interdentaire est atteinte.
70. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 69
IV.A.e.Gingivite diffuse
Atteint la gencive marginale, gencive attachée et gencive papillaire.
Le diagnostic sera posé de la manière suivante:
Ex: gingivite érythémateuse marginale localisée au bloc incisivo-canin
supérieur.Ou....généralisée à l'arcade inférieure. Ou.......généralisée aux 2
arcades.etc...
IV.B.Suivant le mode évolutif
La gingivite peut être:
IV.B.a.Aiguë
Manifestation soudaine, douloureuse, de courte durée.
IV.B.b.Chronique
S'installe progressivement, de longue durée, moins douloureuse.
I1 se produit dans ce cas un remaniement des rapports : épithélium-
tissu conjonctif.
L'épithélium prolifère et les digitations épithéliales s'allongent dans le
tissu conjonctif.
La gingivite chronique est un conflit permanent entre le processus
destructif et réparateur.
• D'une part, les irritants locaux persistants endommagent la gencive,
prolongeant l'inflammation et provoquant une perméabilité et une
exsudation vasculaire anormale, doù dégénérescence tissulaire.
• D'autre part, de nouvelles cellules et fibres de tissu conjonctif et de
nombreux vaisseaux sanguins se forment dans un effort constant de
réparation tissulaire.
Les actions réciproques de destruction et de réparation affectent donc
la couleur, le volume, la texture, le contour et la consistance de la
gencive.
71. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 70
IV.C.Suivant la lésion élémentaire
Pour pouvoir diagnostiquer une gingivite, il faut d'abord rechercher la lésion
élémentaire, qui peut être:
IV.C.a.Erythème
La gencive est souple, d'un rouge intense.
Il est soit localisé, soit généralisé.
Le signe caractéristique de cette lésion est donné par une pression
digitale faisant disparaître la coloration qui réapparaît dés que la
pression cesse (signe de godet).
IV.C.b.Erosion
Ce sont des pertes de substances limitées à l'épithélium.
IV.C.c.Ulcération
Ce sont des pertes de substances atteignant la membrane basale.
Le fond de la lésion est souvent d'un «enduit pseudo-membraneux » peu
adhérant.
IV.C.d.Nécrose
Portion tissulaire atteinte de mortification.
L'élimination des tissus nécrosés laisse une lésion irrégulière
cratériforme.
IV.C.e.Gangrène
La mortification: atteint les tissus jusqu'à l'os.
Il se forme des escarres pouvant laisser des pertes de substances
72. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 71
considérables.
IV.C.f.Vésicule
Soulèvement épidermique, gros comme une tête d 'épingle, rempli d'un
liquide clair.
IV.C.g.Pustule
Vésicule dont le contenu est purulent.
IV.C.h.Bulle
Soulèvement épidermique avec atteinte de la basale. Elle renferme un
liquide et peut atteindre un diamètre de 5mm.
IV.C.i.Kératoses
Il s'agit d'anomalies de la kératinisation de l'épithélium.
IV.C.j.Tumeur
Excroissance pathologique due à une prolifération de cellules.
V Formes cliniques
V.A.Gingivite érythémateuse
Lésion élémentaire: érythème.
On observe un liseré rouge au niveau du collet des dents accompagné d'oedème
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hyperplasié.
Signes fonctionnels : discrets. Prurit, gingivorragies provoquées.
V.B.Gingivite ulcéreuse
Lésion élémentaire : ulcération.
Toute la muqueuse gingivale peut être atteinte.
Les papilles sont décapitées, la gencive est recouverte d'enduits sanguinolentes
masquant les ulcérations.
Signes fonctionnels:
Constants avec douleurs gingivales spontanées ou provoquées par la mastication
d'aliments épicés.
La gencive a une hyper sialorrhée — haleine fétide, adénopathie constante.
V.C.Gingivite ulcéronécrotique
Lésion élémentaire : ulcération et nécrose.
Il s'agit d'une perte de substance cratériforme saignant au moindre contact. Les
lésions peuvent être plus ou moins étendues à la muqueuse buccale.
Signes fonctionnels:
Nettement marqués avec des douleurs diffuses spontanées, résistantes aux
antalgiques, mastication douloureuse — haleine fétide.
L'adénopathie est de règle.
Signes généraux : hyperthermie - insomnie — asthénie.
V.D.Gingivostomatite gangreneuses (noma)
Lésion élémentaire : gangrène.
Tissu osseux peut être atteint.
Ces lésions sont assez exceptionnelles.
Elles représentent le stade ultime d'une gingivostomatite.
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V.E.Gingivite virale (herpétique)
Lésion élémentaire: vésicule.
Survient le plus souvent chez l'enfant après une maladie infectieuse.
VI Accroissement gingivales
Les accroissements gingivaux peuvent être d'origine inflammatoires ou non inflammatoires
ou résulter de la combinaison de ces deux phénomènes (hyperplasie gingivale compliquée
d'hypertrophie gingivale).
- Dans le stade d'une hypertrophie, la gencive peut présenter un aspect oedémateux,
hypethermique, mou et une couleur rouge violacée, saignant facilement, de surface lisse et
brillante.
Le volume hypertrophié recouvrant une partie importante des couronnes, entraînant une
augmentation de la profondeur du sulcus sans migration apicale de l'épithélium de jonction.
On note l'importance des dépôts : plaque bactérienne et tartre.
- L'hyperplasie se caractérise, au contraire par une gencive ferme, dense, peu douloureuse,
dont la couleur presque normale.
Sur le plan histologique:
• L'hypertrophie implique l'augmentation du volume des cellules plutôt que leur nombre.
• L'hyperplasie: implique l'augmentation du nombre des éléments cellulaires du tissu
gingival.
VI.A.Hyperplasie gingivale compliquée d'hypertrophie
gingivale
Un processus inflammatoire peut être greffer sur une gencive hyperplasiée, les
poches gingivales ayant créé des niches à plaque. De rose pale, la gencive devient
alors rouge.
VI.B.Hyperplasie gingivale d'origine médicamenteuse
VI.B.a.Hyperplasie gingivale liée au Di-hydan
(diphényl hydantoine de sodium ou phénytoine)
Médicament utilisé dans le traitement de l'épilepsie.
Sur le plan clinique : on constate une hyperplasie généralisée de la
gencive marginale et interdentaire; l'hyperplasie peut progresser au
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point de recouvrir les dents et même d'interférer avec l'occlusion.
Les irritants locaux, s'il y en a, peuvent aggraver la réaction due au
médicament en entraînant une inflammation (et là on aura une
hyperplasie compliquée d'une hypertrophie)
VI.B.b.Hyperplasie liée à la cyclosporine A
Employée depuis 1984 pour prévenir les réactions de rejet de greffes
d'organes, et dans certaines maladies auto-immunes.
Le tissu conjonctif gingival subit une croissance, dont l'aspect clinique
se rapproche beaucoup de celui observé chez les patients sous
phénytoine.
VI.B.c.Les antagonistes calciques
En particulier la nifédipine (adalate R) employé dans le traitement de
l'angine de poitrine et de l'hypertension artérielle.
VI.C.Hyperplasie gingivale idiopathique ou fibromatose
gingivale
L'hyperplasie gingivale peut être considérable, recouvrant plus ou moins
complètement les couronnes des dents.
La gencive est dense, ferme et indolore.
Ce phénomène peut intervenir avant l'apparition des dents, parfois même à la
naissance, et gêner considérablement leur éruption.
L'étiologie en est inconnue. Atteinte de plusieurs membres de la même famille, une
composante génétique est évoquée
VII Gingivite hyperplasique de la grossesse
(gingivite gravidique)
Liée au complexe physiologique hypophyso-ovarien, l'hyperplasie est papillaire marginale ou
généralisée.
La gencive est de couleur rouge, de consistance molle, d'aspect lisse et brillant avec
tendance hémorragique.
Elle apparaît au 3ême mois de la grossesse et régresse après l'accouchement Elle nécessite
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obligatoirement la présence de la plaque bactérienne.
VIIIHypertrophie gingivale liée à une carence en vitamine c
(Scorbut)
Atteinte de la gencive marginale qui devient rouge bleuté, molle, avec surface lisse et
brillante. Elle saigne spontanément au moindre contact
IX Gingivite leucémique
On a une augmentation de volume de la gencive marginale ou diffuse localisée ou
généralisée.
Teinte violacée, surfaces brillantes et une forte tendance à l'hémorragie.
X Epulis gingivales
Cliniquement l'épulis désigne une excroissance gingivale hyperplasique localisée,
apparaissant sur la gencive marginale ou les procès alvéolaire, surtout le secteur antérieur
ou molaire.
On distingue des épulis vasculaires, épulis fibreuses et épulis à cellules géantes.
XI Conclusion
L'évolution des gingivites d'origine locale se fait vers la guérison par un traitement simple,
c'est à dire suppression de la cause et établissement d'une hygiène bucco-dentaire
convenable.
En absence de traitement complet, les gingivites négligées récidivent et peuvent devenir
chronique et évoluer en parodontite.
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2 - Inflammation, étiopathogénie de la maladie
parodontale
Plan du document:
I. Introduction
II. Définition de l'inflammation
III. Mécanismes de defense de l'hôte
IV. Les composantes des réponses inflammatoires et
immunitaires
1. Les Cellules
2. Les médiateurs chimiques de l'inflammation
3. Facteurs d'origine locale
1. Amines vasoactives: (histamine - sérotonine)
2. Prostaglangidines et leucotriènes:
3. Cytokines
4. Médiateurs circulants: (plasmatiques)
1. Le système des kinines
2. Le système du complément
3. Le système coagulation fibrinolyse
V. Phénomènes essentiels du processus inflammatoire
1. Inflammation aiguë
2. Inflammation chronique
VI. Inflammation de la gencive
1. Signes cliniques de l'inflammation gingivale
1. Oedème
2. Erythème:
3. Le saignement:
4. Formation de poches parodontales
1. Poche gingivale ou fausse poche
2. Poche parodontale ou vraie poche
3. Mobilité dentaire
4. Douleur
VII. Etiopathogénie des lesions inflammatoires du parodonte
VIII. Mécanismes pathogéniques de l'inflammation parodontale
IX. Histopathogénie des gingivites et parodontites (stades de
formation de la poche parodontale)
1. La lésion initiale
2. La lésion débutante
3. La lésion établie
4. La lésion avancée
X. Propagation de l'inflammation de la gencive aux tissus de
soutien parodontaux
1. Voies interproximales
2. Voies vestibulaires et linguales
XI. Modification des voies de l'inflammation provoquée par des
forces occlusales excessives
XII. Destruction de l'os dans la maladie parodontale
1. Histopathologie
2. Mécanisme de la destruction osseuse
1. La résorption lacunaire: (Ostéoclasie)
2. Halistérèse: (ostéolyse)
XIII. Conclusion
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I Introduction
L'inflammation constitue une réponse de défense dont le but est de limiter les effets de
l'argent agresseur,
Cette réaction peut malheureusement dépasser son objectif et être à l'origine d'un
processus perturbant le retour à la normale des tissus agressés.
Les lésions inflammatoires qui apparaissent au niveau de la gencive ne sont pas différentes
de celles qui apparaissent au sein d'autres compartiments tissulaires.
II Définition de l'inflammation
L'inflammation est l'ensemble de modifications tissulaires, vasculaires et humorales
produites dans un organisme en réponse à une agression:
• bactérienne,
• thermique
• ou physique.
L'inflammation se déroule essentiellement dans le tissu conjonctivo-vasculaire.
La présence d'éléments vasculaires est la condition nécessaire à une réaction
inflammatoire.
Le déclenchement de la réaction inflammatoire se fait quand:
• Il y a rupture de l'équilibre entre les différents germes de la flore bactérienne.
• Soit diminution de la résistance de l'organisme
• Soit introduction d'un germe pathogène.
III Mécanismes de defense de l'hôte
La défense de l'hôte comporte:
L'immunité non spécifique qui comprend les mécanismes de défense innés, comme la
peau et les muqueuses, les facteurs solubles à la surface de la muqueuse ou à l'intérieur
du sillon gingival qui interfèrent dans l'adhérence et la colonisation bactériennes et les
phagocytes.
L'immunité spécifique comporte les réponses immunitaires cellulaires (lymphocytes) et
humorales (anticorps) ainsi que les fonctions phagocytaires.
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Pour la défense du parodonte: la zone d'intérêt majeur contre les bactéries et leurs
produits est l'attache gingivo-dentaire.
Ces deux éléments (gencive et dent) agissent comme une barrière physique s'opposant à
la pénétration des agents étrangers dans les tissus sous-epithéliaux.
La barrière fonctionnelle constituée par la salive et le liquide sulculaire comporte les
neutrophiles migrateurs, la rapidité du turn-over de l'épithélium fonctionnel, la
desquamation constante des cellules épithéliales kératinisées, et le système immunitaire
sécrétoire.
IV Les composantes des réponses inflammatoires et
immunitaires
IV.A.Les Cellules
Les cellules de l'inflammation comprennent:
• Les lymphocytes: sont la mémoire de l'immunité acquise:
- Les lymphocytes B sécrètent les anticorps
- Les lymphocytes T sécrètent les cytokines
• Les mastocytes et polynucléaires basophiles
• Les cellules phagocytaires ou phagocytes: comprennent les polynucléaires
neutrophiles, les macrophages et monocytes
• Les fibroblastes: ont un rôle dans la cicatrisation.
IV.B.Les médiateurs chimiques de l'inflammation
Le déclenchement et la poursuite de l'inflammation, sa diffusion à partir du foyer
initial font appel à des facteurs qui sont synthétisés localement.
Suite à l'accumulation de plaque bactérienne à la surface des dents, certains
produits métaboliques, comme les lipopolysaccharides et les peptides peuvent
diffuser à travers l'épithélium jonctionnel
Ces produits ont une action sur plusieurs cellules endothéliales de la gencive
(macrophages, leucocytes, cellules endothéliales et épithéliales) et vont provoquer
le relâchement de nombreux médiateurs d'origine cellulaire et plasmatlque.
• Le rôle de ces médiateurs est de permettre une vasodilatation, avec fuite de
liquide dans l'espace extracellulaire et migration des leucocytes à travers
l'épithélium fonctionnel et jusque dans le sillon gingival.
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IV.C.Facteurs d'origine locale
IV.C.a.Amines vasoactives: (histamine -
sérotonine)
Elles sont stockées dans les mastocytes, les polynucléaires basophiles,
les plaquettes libérées dans l'espace extracellulaire, elles produisent
une vasodilatation et une augmentation de la perméabilité vasculaire
(congestion, oedème).
IV.C.b.Prostaglangidines et leucotriènes:
Sont des acides gras (présentés parfois comme des hormones
cellulaires), produits par les macrophages, les fibroblastes et les
eosinophiles.
Ils ont des effets marqués, locaux (vasodilatation, douleur,
chimiotactisme dans les phagocytose), et généraux (telle que la fièvre).
IV.C.c.Cytokines
Sont des peptides ou des protéines produites par de nombreuses
cellules, parmi lesquelles les lymphocytes, les monocytes et les
macrophages.
Les cytokines les plus actives sont l'interleukine-1 (IL-1) et le facteur
de nécrose des tumeurs (TNF-alpha).
Les cytokines ont de nombreux effets:
• médiation de l'immunité naturelle,
• régulation de l'activation, de la croissance et de la différenciation
des lymphocytes.
IV.D.Médiateurs circulants: (plasmatiques)
Les médiateurs circulants ne sont actifs qu'à la suite d'une cascade de réaction qui
permet d'en réguler la production.
IV.D.a.Le système des kinines
Les kinines sont de puissants vasodilatateurs. Elles augmentent la
perméabilité vasculaire.
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La bradykinine est un médiateur de la douleur,
IV.D.b.Le système du complément
Est un complexe de protéines sériques.
Il coopère avec les anticorps pour détruire (lyser) certaines
bactéries, augmenter la perméabilité capillaire et recruter les
cellules phagocytes sur le site de l'inflammation.
IV.D.c.Le système coagulation fibrinolyse
Le système de la coagulation qui aboutit au caillot. La fibrine est un
composé important de l'exsudat inflammatoire.
V Phénomènes essentiels du processus inflammatoire
Nous considérons la réaction inflammatoire aiguë et la réaction inflammatoire chronique.
V.A.Inflammation aiguë
Évolue selon un mode aiguë ou précoce de courte durée, où les troubles vasculo-
sanguin sont au premier plan.
On peut considérer l'inflammation aiguë comme la première ligne de défense
tissulaire qui apparaît au sein du tissu conjonctif à la suite d'une irritation ou d'une
agression de nature chimique, thermique ou mécanique.
Elle est caractérisée par l'apparition de modifications vasculaires et cellulaires,
qui aboutissent à une détérioration passagère ou permanente de constituants
tissulaire normaux (cellules, fibres et matrice).
Ceci a pour conséquence une altération ou une perte de la fonction normale du
tissu affecté.
On note:
• une dilatation des vaisseaux,
• diminution de vitesse du flux sanguin,
• augmentation de la perméabilité des vaisseaux,
• fuite des leucocytes, granulocytes neutrophiles et monocytes hors du système
vasculaire et leur pénétration dans le tissu conjonctif
- L'inflammation peut s'arrêter à ce stade, et se caractérise par une cicatrisation ;
la cicatrisation intervient lorsque l'agent déclenchant la réponse inflammatoire a été