L'Observateur FT, parution du mois de mai 2013
Le qatari Ooredoo et l'émirati Etisalat entrent en ligne
La BCE toujours prête à agir
Le président irlandais avertit des risques de turbulence
Accord nucléaire entre le Japon et la Turquie
Comment la Crise Financière a-t-elle Changé le Marché pour les Partenariats S...
L'Observateur FT - mai 2013
1. Par Camilla Hall et Daniel Thomas
Economie internationale. Syndication FINANCIAL TIMES
P. 3
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P. 7
AVEC LE SOUTIEN DE LA BANQUE POPULAIRE
UE
Le président
irlandais avertit
des risques de
turbulence
Par Jamie Smyth
à Dublin
TURQUIE
Accord nucléaire
entre le Japon
et la Turquie
Par Daniel Dombey
à Istanbul, Jonathan
Soble à Tokyo et Hugh
Carnegy à Paris
UE
LaBCEtoujours
prêteàagir
Par Michael Steen
à Bratislava
Traduction Jamila Arif
Rachat de Maroc Telecom
le qatari Ooredoo et l’émirati
Etisalat entrent en ligne
Abdeslam Ahizoune
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2. Économie Internationale Syndication Financial Times1
L’
émirati Etisalat et le qatari
Ooredoo visent à étendre
leur portée régionale, rap-
portent Camilla Hall et
Daniel Thomas.
Ces deux opérateurs publics de télécom-
munications ont soumissionné à l’appel
d’offres lancé par Maroc Telecom. Une op-
portunité bienvenue dans un secteur très en
vue où les multinationales du Golfe avaient
subi une série de revers à l’international.
Dans l’une des plus grandes opérations ré-
gionales d’acquisition de ces dernières an-
nées, l’émirati Etisalat et le Qatari Ooredoo
cherchent à étendre leur portée régionale
par le rachat de la participation de Vivendi
(53%) dans l’opérateur de télécommunica-
tions Maroc Telecom.
Les analystes soutiennent que le projet de
rapprochement ne peut être qu’un signe en-
courageant après le recul qu’ont connu les
Etats du Golfe en matière d’acquisitions
dans le secteur des télécoms durant la
crise financière. Néanmoins beaucoup
d’autres se demandent si l’industrie
pourrait encore raviver la confiance
expansionniste du boom pré-2009.
«C’est un très bon baromètre indiquant
que les opérateurs arabes régionaux
visent de nouveau l’expansion de leurs
activités dans ce domaine», explique
Jawad Abbassi, fondateur et directeur
général de Arab Advisors Group, ana-
lyste en télécoms. «Mais, cette époque
[le boom] est révolue depuis longtemps,
non seulement en raison de la crise fi-
nancière, mais parce qu’il y a beaucoup
moins de possibilités d’expansion que
dans la période pré-2008».
Vivendi a indiqué avoir reçu le 24 avril
les offres de ces deux opérateurs. Le
groupe français – en plein processus de
restructuration de ses intérêts commerciaux
depuis un an- devrait sélectionner le «pre-
ferred bidder » incessamment et entamer
ensuite les négociations exclusives. Oore-
doo et Etisalat ont tous les deux constitué
des pools bancaires pour financer cette ac-
quisition.
Bien que le crédit puisse aller facilement
vers les entreprises de télécommunications
du Golfe, beaucoup d’entre elles font face
à une concurrence plus grande une fois de
retour au pays que durant la période où elles
pouvaient poursuivre leur croissance inter-
nationale à partir d’une position de mono-
pole national.
Les groupes émirati et qatari, soutenus
par les États intensifient leurs efforts au
moment où d’autres se sont retranchés.
L’opérateur koweiti Zain, l’un des premiers
leaders de télécoms dans la région du Golfe,
a été contraint de vendre des actifs lorsque
RACHAT DE MAROC TELECOM
Le qatari Ooredoo et l’émirati
Par Camilla Hall et Daniel Thomas
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3. Économie Internationale Syndication Financial Times 2
la crise financière a touché ses actionnaires.
Sous la pression de céder des actifs ailleurs,
ces actionnaires ont forcé la cession des
actifs africains de Zain.
Alors que l’opérateur Etisalat est plus im-
portant en termes de capitalisation boursière
qu’Ooredoo, ce dernier gagne, néanmoins,
rapidement du terrain. Sa capitalisation
boursière a presque doublé en 2012 pour
atteindre 12,3 milliards de dollars, selon le
fournisseur de données Zawya. Compara-
tivement à une capitalisation boursière de
19,5 milliards de dollars à Etisalat à la fin
de 2012.
Sur papier, Ooredoo et Etisalat ne sont
pas différents. Les deux sont notés A+ par
Fitch Ratings, l’Etat du Qatar détient 68%
d’Ooredoo et Les Emirats détiennent 60%
d’Etisalat. Avec un tel support étatique, ni
l’un ni l’autre n’aurait de difficultés pour
lever les milliards de dollars nécessaires au
financement de cette acquisition.
Les deux entreprises ont été rentables en
2012 et profitent en plus des avantages
d’une concurrence restreinte dans leurs
marchés intérieurs.
Ooredoo, le plus jeune des deux opéra-
teurs a été créé en 1987. Coté à Lon-
dres à travers des instruments tels que
les (GDR) Global depositary receipts, à
Doha et à Abu Dhabi. Etisalat, créé en
1976, se négocie à Abu Dhabi.
«Cela se résume au montant que les pré-
tendants sont prêts à payer» dans cette
transaction, indique M. Abbassi.
L’acquisition doit également être sou-
mise à l’approbation du gouvernement
marocain, qui détient un peu moins
d’un tiers du capital de Maroc Tele-
com. Certains analystes suggèrent que,
bien que les deux gouvernements en-
tretiennent de bonnes relations avec
le Maroc, Abu Dhabi est peut être le plus
proche. Les membres de la famille régnante
d’Abu Dhabi choisissent de passer leurs
vacances au Maroc et y possèdent des biens
immobiliers.
Le directeur de la stratégie d’Ooredoo,
Jeremy Sell, a minimisé les obstacles poli-
tiques à l’aboutissement de l’offre, sachant
que certains analystes soulignent que le
droit de veto détenu par Rabat pourrait fina-
lement décider de l’adjudication.
Il a aussi déclaré qu’« Ooredoo et Eti-
salat sont tous les deux les bienvenus au
Royaume du Maroc ».
Ooredoo a connu une expansion extrême-
ment dynamique l’année dernière. Il a
augmenté sa participation dans l’opérateur
koweiti Wataniya à 92,1%.
Il a aussi renforcé sa participation et celle
de Wataniya dans Tunisiana, l’opérateur tu-
nisien, tout en augmentant sa participation
dans l’opérateur iraqien Asiacell.
M. Sell a déclaré au Financial Times que
le groupe qatari avait monté une offre com-
pétitive pour Vivendi, et avait aligné «plu-
sieurs banques» en vue de financer entière-
ment l’offre par la dette.
Et d’ajouter que le groupe envisagerait de
couvrir ces prêts sur les marchés de capi-
taux si l’offre devait être couronnée de suc-
cès, que ce soit par l’émission d’obligations
ou d’actions.
«Nous sommes très exigeants sur les termes
et conditions. Nous n’avons pas de pro-
blèmes de financement. Il s’agit d’une of-
fre prête à être mise en adjudication. Nous
avons évalué [Maroc] équitablement. Nous
avons un bilan remarquable dans la clôture
des soumissions».
Le prochain champ de bataille serait
l’Afrique sub-saharienne, où Ooredoo tient
à se développer. « Nous aurions l’expertise,
les compétences et le bilan qu’il faut pour
pénétrer l’Afrique sub-saharienne ».
Maroc Telecom est coté à Casablanca et
à Paris et détient des participations ma-
joritaires dans quatre autres opérateurs de
télécommunications en Afrique de l’Ouest❚
i Etisalat entrent en ligne
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4. Économie Internationale Syndication Financial Times3
L
a Banque centrale européenne
a abaissé son principal taux
directeur le 2 mai, mais
l’opposition d’un représentant
allemand, de l’intérieur même du sanc-
tuaire bancaire, a mis en évidence les
contraintes d’une telle action.
Face au recul des perspectives d’une re-
prise économique au sein du bloc plongé
dans une profonde récession, la BCE a
abaissé son principal taux de refinance-
ment d’un quart de point à 0,50%. Mario
Draghi, le président de la BCE a déclaré
que la banque «reste disposée à interve-
nir en cas de besoin».
Il ajoute, en des termes plus
conciliants, qu’il gardait un «esprit
ouvert» quant à l’application des taux
d’intérêt négatifs, en vertu desquels
les banques commerciales seraient
amenées à payer pour déposer leur
argent à la banque centrale. Le pré-
sident de la BCE avait déjà exprimé
des réserves sur les conséquences im-
prévues d’une telle démarche. L’Euro
a chuté de 1% par rapport au dollar à
moins de 1,31 $.
La baisse des taux d’intérêt par la BCE
est la première en 10 mois. La décision
a fait l’objet d’ «un très, très large con-
sensus», a déclaré M. Draghi. «Et d’un
autre consensus en faveur d’une baisse
de 25 points de base », a-t-il ajouté.
M. Draghi a aussi indiqué que les 23
membres du conseil, qui préfère agir à
l’unanimité, ont voulu aller plus loin
avec une baisse de 50 points de base, tan-
dis qu’au moins un membre était opposé
à toute action.
Jörg Asmussen, qui siège également au
conseil d’administration de la BCE, com-
posé de six membres et allié indéfectible
de Draghi, a voté contre la baisse, selon
des sources proches des délibérations. M.
Asmussen a publiquement remis en ques-
tion l’efficacité d’une telle baisse avant le
vote.
Jens Weidmann, le président de la
La BCE toujours prête à agir
Par Michael Steen à Bratislava
Mario Draghi
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5. Économie Internationale Syndication Financial Times 4
Bundesbank, le seul autre allemand au
sein du Conseil des gouverneurs, a voté
pour la baisse des taux.
Mais la Bundesbank a partagé le scep-
ticisme de M. Asmussen quant aux ef-
fets de la baisse du taux directeur sur
les taux d’intérêt du marché.
«Ce [vote] reflète la difficulté de dé-
gager un consensus. La BCE subi la
contrainte des divisions au conseil
d’administration », a déclaré Ken
Wattret, économiste chez BNP
Paribas.«Aujourd’hui,ilsontfinalement
approuvé une baisse des taux de refi-
nancement qui aurait été appropriée
dès décembre de l’année dernière ».
La dissidence de M. Asmussen suit les
commentaires d’Angela Merkel, la se-
maine dernière, indiquant que la BCE
augmenterait les taux si elle considérait
l’Allemagne d’une manière isolée. M.
Draghi a déclaré qu’il croyait que «trop
de choses ont été faites sur la base de
ce commentaire», estimant que Mme
Merkel a tout simplement souligné que
la conjoncture n’était pas la même dans
tous les pays de la zone.
«Cette [baisse des taux]
augmente le risque d’une augmenta-
tion d’investissements qui ne sont pas
forcément rentables sur le long terme
dans les Etats les plus performants de
la zone euro», a déclaré l’association
qui représente les banques coopéra-
tives allemandes.
La BCE a présenté une position ferme
sur l’assainissement budgétaire, en
exhortant les gouvernements à ne pas
« percer » la réduction du déficit.
La banque a également révélé des
mesures provisoires visant à favoriser
le fonctionnement du marché des
« assets backed securities » (ABS)
tout en s’engageant à maintenir le mé-
canisme spécial d’octroi de liquidité
ouvert jusqu’à l’été prochain. Relancer
les prêts aux PME est un objectif clé
de la BCE❚
Jörg Asmussen
La réunion du Conseil des gouverneurs à Bratislava.
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6. Économie Internationale Syndication Financial Times5
L’
UE doit abandonner
son modèle économique
“hégémonique” et réform-
er la Banque centrale eu-
ropéenne sinon elle risque d’affronter des
bouleversements sociaux et une perte de
légitimité populaire, avertit le chef d’Etat
Irlandais.
Michael D Higgins a déclaré au
Financial Times que l’UE a fait face à une
«crise morale» aussi difficile que la crise
économique et les dirigeants européens
devraient se faire une opinion sur le type
d’union qu’ils veulent. «Ou on est une
Union ou on ne l’est pas», a-t-il indiqué,
ajoutant qu’il n’y aurait pas d’«avenir
radieux» pour une Union européenne
qui a permis aux divisions d’éclater
entre les Etats.
M. Higgins, poète de gauche et militant
des droits de l’homme, a été élu prési-
dent à la suite de la crise financière de
l’Irlande en Octobre 2011 avec le plus
grand suffrage dans l’histoire des élec-
tions présidentielles. Il intervient pen-
dant que les manifestants du Premier
mai envahissent les rues à travers la zone
euro, sous l’impulsion d’une hostilité
croissante à l’austérité.
En Slovaquie, le premier ministre Robert
Fico a fait valoir qu’il n’était «pas possi-
ble. . . de réduire les finances publiques et
attendre que le gouvernement puisse avoir
assez de ressources pour soutenir la crois-
sance économique».
M. Higgins, dont la position est essenti-
ellement honorifique, a fait valoir qu’il
y avait un besoin d’une «économie radi-
cale» et une «refonte» de la façon dont
UELe président irlandais avertit
Par Jamie Smyth à Dublin
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7. Économie Internationale Syndication Financial Times 6
les dirigeants de l’UE ont géré la crise
économique.
«Il y a un vrai problème dans ce qui éta-
it supposé être un modèle hégémonique
unique », a-t-il soutenu. «Le profil du
chômage en Grèce est différent du pro-
fil de chômage en Irlande. On a besoin
d’un pluralisme dans les approches ».
pour M. Higgins, les obligations de la
zone euro émises conjointement pour-
raient créer de l’espace pour un redres-
sement. Il a critiqué la réaction de la
BCE envers la crise, affirmant qu’elle
devrait agir pour stimuler la crois-
sance: «Nous avons 26 millions de
chômeurs...112 millions de personnes
en risque de pauvreté, une contraction
de l’investissement et une demande en
berne ».
Le président irlandais a également cri-
tiqué les dirigeants européens pour
ne pas séparer la dette bancaire de la
dette souveraine. Les finances pub-
liques de l’Irlande ont été dépassées
en 2010, lorsque Dublin a renfloué les
banques du pays, mais n’a pas imposé
les pertes aux créanciers obligataires.
« ça aurait été un avantage immense à
la croissance, à la création d’emplois
et à l’investissement si… l’engagement
de séparer la dette bancaire de la dette
souveraine a en effet été mis en place »,
a déclaré M. Higgins.
L’Irlande, qualifiée de patient
modèle de sauvetage en zone
euro, avait fait une exception en
acceptant d’aussi grandes coupes.
« La version polie est que nous sommes
pragmatiques », a déclaré M. Higgins❚
t des risques de turbulence
Michael D Higgins
Robert Fico
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8. Économie Internationale Syndication Financial Times7
L
e Japon est sur le point de
construire sa première cen-
trale nucléaire à l’étranger
depuis la catastrophe de
Fukushima il y a deux ans. A cet ef-
fet, Shinzo Abe, le Premier ministre, a
signé un accord avec Recep Tayyip Er-
dogan, son homologue turc.
Cependant, un officiel japonais a
déclaré que, malgré la décision de la
Turquie d’accorder au consortium
dirigé par le Japon les droits de né-
gociations exclusives pour l’offre de
20 milliards de dollars, il y avait en-
core «un long chemin à parcourir»
sur le plan financier. La France aurait
également un rôle central dans cet ac-
cord.
S’exprimant avant la visite de M. Abe
en Turquie, M. Erdogan a déclaré
au journal japonais Nikkei que «les
Japonais vont construire cette cen-
trale.LeJaponestdotédel’expérience
et du savoir-faire dans la gestion des
tremblements de terre».
Un accord pour construire la
deuxième centrale nucléaire de la
Turquie serait économiquement et
symboliquement important pour le
Japon. De nombreux experts se sont
demandés si Tokyo pourrait effective-
ment commercialiser sa technologie à
l’étranger malgré le coup dur qu’a subi
sa réputation en termes de sécurité. Le
projet boostera également l’industrie
nucléaire française.
Deux sources proches des négocia-
tions ont déclaré que la Turquie détien-
drait une participation de 50% dans la
Accord nucléaire entre lePar Daniel Dombey à Istanbul, Jonathan Soble à Tokyo et Hugh Carnegy à Paris
Sinop
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9. Économie Internationale Syndication Financial Times 8
centrale de 4.500 mégawatts sur le site
de Sinop situé au bord de la mer Noire.
Mitsubishi Heavy Industries s’apprête
à prendre 30% du consortium avec
GDF Suez, qui exploitera la centrale,
en détenant les 20% restants, selon une
source du côté français. La technologie
pour les quatre réacteurs serait fournie
par la société française Areva.
Selon des analystes, la structure de la
transaction marque une concession
de la part de la Turquie qui avait re-
fusé d’accorder des garanties du Trésor
public pour des projets nucléaires
pendant trois décennies. La décision
d’Ankara de prendre une participation
est un signe de confiance dans l’énergie
nucléaire en Turquie.
«Nous voulons être dans ce projet»,
affirme un officiel turc. «C’est notre
choix».
Ce n’est pas la première fois qu’un
consortium japonais obtient des droits
de négociations exclusives pour
Sinop. Une offre dirigée
par Toshiba a échoué après le
retrait de son partenaire Tokyo Electric
Power, suite à l’accident de
Fukushima. L’annonce intervient égale-
ment après le resserrement des liens tur-
co-français sous la présidence de Fran-
çois Hollande, qui a partiellement levé
le blocage sur les négociations autour
de l’adhésion de la Turquie à l’Union
européenne, imposé par son prédéces-
seur, Nicolas Sarkozy❚
Japon et la Turquie
Recep Tayyip ErdoganShinzo Abe Fukushima
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