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SRADDT 
2009 
– 
2030 
ACTUALISATION 
Juin 
2014 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
2 
SOMMAIRE 
Introduction 
P.3 
La 
méthode 
mise 
en 
oeuvre 
: 
une 
démarche 
participative 
P.4 
Les 
évolutions 
majeures 
portées 
par 
l’actualisation 
et 
présentation 
de 
la 
nouvelle 
architecture 
P.6 
Les 
défis 
transversaux 
P.17 
Le 
défi 
de 
l’attractivité 
P.19 
Le 
défi 
du 
numérique 
P.29 
Le 
défi 
des 
transitions 
écologique 
et 
énergétique 
P.36 
Le 
défi 
de 
la 
gouvernance 
P.50 
Les 
orientations 
P.57 
L’Auvergne, 
un 
nouveau 
monde 
P.58 
Axe 
1 
: 
Une 
Auvergne 
singulière, 
rayonnante, 
reconnue 
et 
attractive 
P.58 
Axe 
2 
: 
Une 
Auvergne 
ouverte 
et 
collaborative 
P.68 
L’Auvergne 
une 
terre 
d’accueil 
et 
du 
vivre 
ensemble 
P.71 
Axe 
1 
: 
L’alliance 
des 
diversités 
territoriales 
P.71 
Axe 
2 
: 
Des 
bassins 
de 
vie 
dynamiques 
et 
attractifs 
P.80 
Axe 
3 
: 
Des 
territoires 
de 
solidarités 
et 
d’épanouissement 
P.93 
L’Auvergne, 
un 
nouveau 
modèle 
économique 
au 
service 
de 
l’homme 
(emploi) 
et 
des 
territoires 
P.103 
Axe 
1 
: 
Une 
économie 
performante 
et 
durable, 
ancrée 
dans 
les 
territoires 
et 
fondée 
sur 
des 
ressources 
exceptionnelles 
P.103 
Axe 
2 
: 
Un 
environnement 
favorable 
à 
la 
compétitivité 
et 
à 
la 
performance 
du 
modèle 
économique 
auvergnat 
P.122 
L’Auvergne, 
une 
offre 
de 
mobilité 
plus 
durable, 
plus 
performante 
et 
plus 
accessible 
P.135 
Axe 
1 
: 
Une 
offre 
coordonnée, 
des 
réseaux 
et 
services 
interconnectés 
(au 
niveau 
régional 
et 
interrégional) 
P.135 
Axe 
2 
: 
Des 
mobilités 
plus 
durables 
P.139 
Axe 
3 
: 
Une 
région 
mieux 
connectée 
aux 
réseaux 
internationaux 
et 
nationaux 
P.144 
Axe 
4 
: 
Des 
dessertes 
régionales 
performantes 
P.150 
Axe 
5 
: 
Des 
bassins 
de 
vie 
disposant 
d’offres 
locales 
de 
mobilité 
adaptées 
et 
innovantes 
P.152 
Glossaire 
du 
numérique 
P.155
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
3 
Mesdames, 
messieurs, 
Choisissant 
d’être 
au 
plus 
près 
de 
la 
réalité 
des 
territoires, 
le 
Conseil 
Régional 
d’Auvergne 
a 
souhaité 
actualiser 
sa 
stratégie 
dans 
une 
démarche 
de 
co-­‐construction 
innovante 
et 
ouverte. 
La 
crise 
économique 
et 
sociale 
qui 
n’épargne 
pas 
la 
région, 
mais 
aussi 
le 
développement 
des 
infrastructures, 
le 
cadre 
budgétaire 
contraint 
des 
collectivités 
sont 
des 
éléments 
que 
nous 
devons 
intégrer 
dans 
cette 
stratégie 
renouvelée 
avec 
le 
potentiel 
que 
recèle 
l’entrée 
dans 
l’ère 
numérique. 
Nous 
avons 
décidé 
de 
consulter 
largement. 
Tous 
nos 
partenaires 
institutionnels, 
économiques 
et 
associatifs 
ont 
été 
associés 
au 
travers 
d’ateliers 
et 
de 
cahiers 
d’acteurs, 
mais 
il 
fallait 
aller 
plus 
loin 
car 
nous 
pensons 
que 
les 
citoyens 
ont 
un 
avis 
sur 
les 
grandes 
questions 
stratégiques 
et 
qu’ils 
veulent 
le 
partager 
pour 
autant 
qu’on 
leur 
donne 
la 
parole. 
Lors 
des 
journées 
citoyennes, 
les 
Auvergnates 
et 
les 
Auvergnats 
se 
sont 
projetés 
vers 
l’avenir, 
10 
000 
citoyens 
ont 
pris 
le 
temps 
de 
répondre 
à 
un 
questionnaire 
permettant 
d’identifier 
les 
enjeux 
de 
l’Auvergne 
et 
les 
attentes 
de 
la 
population 
pour 
2030. 
C’est 
durant 
cette 
démarche 
de 
co-­‐construction 
que 
le 
Président 
de 
la 
République 
a 
annoncé 
une 
fusion 
des 
régions. 
Cette 
réforme, 
qui 
sera 
soumise 
au 
Parlement, 
renforce 
la 
nécessité 
de 
se 
donner 
des 
objectifs 
et 
une 
vision 
pour 
2030. 
Ce 
schéma 
stratégique 
est 
le 
meilleur 
outil 
de 
négociation 
et 
de 
co-­‐construction 
de 
la 
future 
grande 
région 
que 
nous 
avons 
à 
disposition. 
Toutes 
nos 
ambitions 
partagées 
pour 
le 
développement 
de 
l’Auvergne 
dans 
le 
cadre 
d’une 
nouvelle 
région 
Rhône-­‐Alpes-­‐Auvergne 
sont 
à 
l’intérieur. 
Maintenant 
commence 
une 
nouvelle 
ère, 
nous 
devons 
prendre 
notre 
destin 
en 
main, 
construire 
l’avenir 
de 
l’Auvergne 
quelles 
que 
soit 
l’organisation 
administrative 
à 
venir. 
René 
Souchon
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
4 
La 
méthode 
mise 
en 
oeuvre 
pour 
l’actualisation 
: 
Une 
démarche 
participative
1 
-­‐ 
Les 
instances 
de 
pilotage 
du 
processus 
d’actualisation 
Si 
la 
maîtrise 
d’ouvrage 
du 
processus 
d’actualisation 
a 
été 
portée 
par 
le 
Conseil 
régional 
d’Auvergne, 
deux 
instances 
partenariales 
de 
pilotage 
ont 
été 
constituées 
: 
Un 
Comité 
de 
pilotage 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
5 
dont 
la 
composition 
était 
la 
suivante 
: 
o Président 
du 
Conseil 
régional 
o Présidents 
des 
4 
groupes 
politiques 
du 
Conseil 
régional 
o Présidents 
des 
Conseils 
généraux 
de 
l’Allier, 
du 
Cantal, 
de 
la 
Haute-­‐Loire 
et 
du 
Puy-­‐de-­‐ 
Dôme 
o Présidents 
des 
Communautés 
d’agglomérations 
d’Aurillac, 
Clermont-­‐Ferrand, 
Le 
Puy-­‐en-­‐ 
Velay, 
o Montluçon, 
Moulins, 
Vichy 
o Président 
du 
CESER 
o Présidents 
des 
Agences 
régionales 
de 
Développement 
(ARDE, 
ARDTA, 
CRDTA, 
le 
Transfo) 
o Président 
de 
l’Agence 
d’urbanisme 
et 
de 
développement 
Clermont 
Métropole 
o Président 
du 
Syndicat 
mixte 
Clermont 
Vichy 
Auvergne 
o Directeur 
de 
l’IADT 
Un 
Comité 
technique 
composé 
des 
Directions 
générales 
de 
chacune 
des 
institutions 
du 
comité 
de 
pilotage. 
Chaque 
instance 
s’est 
réunie 
à 
4 
reprises 
durant 
la 
démarche. 
Réunions 
du 
COTECH 
Réunions 
du 
COPIL 
§ 4 
novembre 
2013 
§ 2 
décembre 
2013 
§ 20 
mars 
2014 
§ 24 
avril 
2014 
§ 20 
mai 
2014 
§ 18 
décembre 
2013 
§ 28 
avril 
2014 
§ 26 
mai 
2014 
§ 11 
juin 
2014 
Tous 
les 
travaux 
ont 
été 
préparés 
et 
restitués 
devant 
les 
instances 
de 
pilotage 
tout 
au 
long 
de 
la 
démarche. 
Les 
membres 
des 
ces 
instances 
ont 
été 
destinataires 
le 
19 
mai 
d’un 
document 
de 
travail, 
ayant 
servi 
de 
support 
à 
la 
seconde 
vague 
d’ateliers, 
puis 
le 
2 
juin 
d’une 
première 
version 
du 
SRADDT 
actualisé 
et 
enfin 
le 
13 
juin 
de 
la 
version 
définitive 
ayant 
pris 
en 
compte 
l’ensemble 
des 
remarques, 
avis 
et 
ajustements 
énoncés 
lors 
du 
dernier 
du 
COPIL 
du 
11 
juin.
2 
-­‐ 
Les 
étapes 
du 
processus 
d’actualisation 
Le 
Conseil 
régional 
et 
l’ensemble 
des 
partenaires, 
membres 
des 
instances 
de 
gouvernance, 
ont 
souhaité 
que 
cette 
démarche 
d’actualisation 
puisse 
être 
menée 
selon 
une 
démarche 
fortement 
participative 
tant 
vis 
à 
vis 
des 
institutionnels, 
des 
acteurs 
économiques 
et 
sociaux 
que 
des 
citoyens. 
Pour 
y 
parvenir 
les 
étapes 
suivantes 
ont 
été 
mises 
en 
oeuvre 
: 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
6 
• Un 
Forum 
régional 
de 
lancement 
a 
été 
organisé 
le 
25 
octobre 
2013 
afin 
de 
présenter 
la 
démarche 
devant 
une 
centaine 
d’acteurs 
institutionnels 
et 
acteurs 
socio-­‐économiques 
régionaux. 
Ils 
ont 
pu 
échanger 
autour 
de 
deux 
tables 
rondes 
consacrées 
aux 
grands 
enjeux 
auxquels 
l’Auvergne 
est 
confrontée. 
• Conférence 
sur 
démarche 
prospective 
nationale 
: 
Territoires 
2040 
par 
la 
DATAR, 
le 
14 
janvier 
2014 
à 
l’IADT 
qui 
a 
réuni 
plus 
de 
120 
participants 
autour 
de 
3 
interventions 
: 
o Stéphane 
Cordobès, 
DATAR 
o Laurent 
Rieutort, 
directeur 
de 
l’IADT, 
CERAMAC 
o André 
Loechel, 
président 
de 
la 
fondation 
des 
territoires 
de 
demain 
• Début 
janvier 
2014 
début 
de 
mission 
pour 
le 
groupement 
en 
charge 
de 
l’assistance 
à 
maitrise 
d’ouvrage1 
avec 
la 
réalisation 
: 
o D’une 
quarantaine 
d’entretiens 
auprès 
de 
personnes 
ressources 
(élus 
et 
directions 
de 
collectivités 
locales 
et 
de 
PNR, 
consulaires, 
agences 
de 
développement, 
services 
de 
l’Etat, 
experts… 
o D’un 
bilan 
évaluatif 
sur 
les 
réalisations 
des 
objectifs 
du 
SRADDT 
initial, 
depuis 
2009, 
afin 
de 
servir 
de 
support 
aux 
analyses 
et 
aux 
ateliers 
o Analyse 
documentaire 
pour 
prise 
en 
compte 
des 
nouveaux 
schémas, 
nouvelles 
stratégies 
o Travail 
préparatoire 
des 
ateliers 
avec 
des 
membres 
du 
Comité 
technique 
• Les 
ateliers 
de 
travail. 
En 
février 
et 
mai 
se 
sont 
tenus 
deux 
séries 
d’ateliers, 
soit 
12 
journées 
de 
travail, 
qui 
ont 
rassemblé 
plus 
de 
500 
participants 
(représentants 
: 
des 
collectivités 
locales, 
CESER, 
services 
de 
l’Etat, 
PNR, 
grands 
opérateurs 
publics, 
agences, 
associations, 
opérateurs 
économiques 
et 
touristiques, 
consulaires, 
fédérations 
professionnelles, 
acteurs 
sociaux, 
universitaires, 
experts, 
membres 
de 
conseils 
de 
développement…). 
Ces 
ateliers 
ont 
permis 
de 
poser 
et 
comprendre 
les 
tendances, 
les 
enjeux 
et 
les 
opportunités 
de 
développement 
auxquels 
il 
faut 
répondre 
dès 
aujourd’hui 
mais 
aussi 
à 
l’horizon 
de 
2030. 
Ils 
ont 
également 
été 
un 
temps 
et 
une 
possibilité 
d’échanges, 
de 
connaissance, 
de 
confrontation 
de 
points 
de 
vue 
entre 
des 
acteurs, 
des 
représentants 
des 
territoires, 
qui 
ne 
se 
croisent 
pas 
souvent. 
1 
Groupement 
constitué 
des 
cabinets 
: 
ETHEIS 
Conseil, 
EDATER 
et 
Destinature
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
7 
• Des 
cahiers 
d’acteurs 
Afin 
de 
compléter 
les 
travaux 
en 
atelier, 
de 
permettre 
aux 
acteurs 
qui 
n’avaient 
pas 
pu 
se 
rendre 
aux 
ateliers 
il 
a 
été 
lancé 
en 
mars 
et 
avril 
un 
appel 
à 
« 
cahier 
d’acteurs 
». 
Plus 
d’une 
trentaine 
de 
cahiers 
d’acteurs 
ont 
été 
produits, 
auxquels 
sont 
venues 
s’ajouter 
une 
dizaine 
de 
contributions 
libres. 
Ces 
cahiers 
d’acteurs 
et 
contributions 
ont 
été 
une 
source 
précieuse 
d’apports 
pour 
la 
construction 
de 
la 
nouvelle 
stratégie. 
Tous 
les 
cahiers 
d’acteurs 
sont 
consultables 
en 
ligne 
sur 
le 
site 
: 
www.auvergne.fr/imaginons2030/ 
• Une 
large 
enquête 
auprès 
des 
auvergnats 
pour 
que 
chacune 
et 
chacun 
puisse 
s’exprimer 
sur 
l’avenir 
de 
l’Auvergne. 
Le 
questionnaire 
comptait 
plus 
de 
150 
questions 
couvrant 
une 
dizaine 
de 
thématiques. 
Cette 
enquête 
a 
été 
diffusée 
via 
le 
magazine 
« 
L’Auvergne 
en 
Grand 
» 
-­‐ 
n°18 
de 
Février 
2014 
-­‐ 
sous 
un 
format 
papier, 
mais 
il 
était 
également 
possible 
de 
répondre 
en 
ligne. 
Près 
de 
10 
000 
questionnaires 
ont 
été 
reçus 
et 
ont 
permis 
de 
mieux 
cerner 
les 
attentes, 
les 
préoccupations 
et 
les 
propositions 
des 
auvergnat(e)s. 
L’ensemble 
des 
réponses 
mobilisées 
pour 
l’analyse 
est 
disponible 
sur 
http://opendata.auvergne.fr/. 
Les 
résultats 
et 
l’analyse 
de 
l’enquête 
sont 
également 
disponibles 
sur 
le 
site 
: 
www.auvergne.fr/imaginons2030/ 
8677 
réponses 
ont 
pu 
être 
exploitées 
dont 
3046 
issues 
de 
l’enquête 
en 
ligne 
(soit 
99% 
d’exploitabilité 
des 
réponses) 
et 
5631 
réponses 
issues 
de 
l’enquête 
papier 
(94% 
d’exploitabilité). 
Le 
profil 
des 
répondants 
permet 
de 
considérer 
les 
réponses 
comme 
étant 
représentatives 
de 
la 
population 
auvergnate. 
Localisation 
et 
nombre 
de 
répondants. 
Source 
et 
cartographie 
ETHEIS 
Conseil
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
8 
Quelques 
exemples 
de 
résultats 
de 
la 
consultation 
: 
Etes-­‐vous 
satisfait 
de 
vivre 
en 
Auvergne 
? 
Considérez-­‐vous 
les 
thèmes 
suivants 
comme 
des 
points 
forts 
(en 
vert) 
ou 
des 
points 
faibles 
(en 
rouge) 
? 
Dans 
les 
années 
futures, 
quelles 
doivent 
être 
les 
priorités 
pour 
l’Auvergne 
?
• Les 
4 
Journées 
Citoyennes 
Pour 
compléter 
ces 
données, 
des 
journées 
citoyennes 
ont 
été 
organisées. 
Le 
principe 
? 
Des 
citoyens, 
sélectionnés 
au 
hasard 
invités 
à 
débattre 
toute 
une 
journée 
sur 
des 
thématiques 
balayant 
l’ensemble 
des 
aspects 
de 
la 
vie 
des 
habitants 
et 
des 
habitantes 
de 
la 
région. 
Plus 
de 
160 
personnes 
ont 
ainsi 
participé 
à 
ces 
journées 
organisées 
simultanément 
à 
Aurillac 
et 
au 
Puy 
le 
5 
avril 
et 
à 
Montluçon 
et 
Riom 
le 
12 
avril 
2014. 
Pour 
garder 
une 
trace 
de 
leurs 
échanges, 
les 
citoyen(ne)s 
regroupés 
par 
5 
ou 
6 
sous 
la 
forme 
« 
d’ateliers 
en 
ruche 
»2 
ont 
conçu 
des 
Unes 
de 
journaux 
que 
l’on 
pourrait 
lire 
en 
…avril 
2030. 
Les 
échanges 
ont 
été 
riches 
et 
fructueux, 
animés 
entre 
des 
personnes 
qui 
ne 
se 
connaissaient 
pas, 
qui 
n’avaient 
pas 
forcément 
les 
mêmes 
points 
de 
vue. 
Mais 
cette 
mixité 
a 
été 
productrice 
de 
créativité 
et 
les 
résultats 
de 
cet 
exercice 
ont 
permis 
de 
compléter, 
de 
façon 
qualitative, 
les 
données 
quantitatives 
obtenues 
avec 
le 
questionnaire. 
2 
Technique 
d'animation 
qui 
permet 
une 
expression 
créative, 
un 
travail 
collaboratif 
: 
par 
petits 
groupes, 
les 
participants 
échangent, 
en 
s'appuyant 
sur 
des 
supports 
concrets 
à 
réaliser 
(en 
l’espèce 
des 
Unes 
de 
journaux 
mais 
de 
2030). 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
9
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
10 
• Schémas 
récapitulatifs 
de 
la 
démarche
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
11 
Les 
évolutions 
majeures 
portées 
par 
l’actualisation 
et 
présentation 
de 
la 
nouvelle 
architecture
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
12 
Le 
17 
novembre 
2009, 
le 
Conseil 
régional 
d’Auvergne 
adoptait 
son 
Schéma 
Régional 
de 
Développement 
Durable 
des 
Territoires 
(SRADDT). 
Sur 
la 
base 
d’une 
analyse 
du 
contexte 
auvergnat 
et 
des 
grandes 
tendances 
à 
l’oeuvre, 
la 
Région 
et 
ses 
partenaires 
ont 
affirmé 
l’ambition 
de 
« 
faire 
de 
l’Auvergne 
une 
région 
attractive, 
diversifiée 
et 
préservée 
». 
Le 
scénario 
retenu 
prévoyait 
de 
conforter 
la 
qualification 
et 
le 
rayonnement 
de 
ses 
fonctions 
urbaines 
(développement 
des 
fonctions 
métropolitaines 
et 
amélioration 
de 
l’accessibilité 
externe) 
et 
d’organiser 
un 
fonctionnement 
en 
réseau 
permettant 
une 
meilleure 
organisation 
des 
services, 
une 
amélioration 
et 
une 
coordination 
des 
liaisons. 
L’ambition 
pour 
la 
région 
était 
basée 
sur 
: 
à 
3 
objectifs 
prioritaires 
: 
-­‐ Le 
redressement 
démographique. 
-­‐ L’accessibilité 
par 
la 
grande 
vitesse 
et 
le 
désenclavement 
des 
territoires. 
-­‐ Le 
développement 
durable 
spécifique 
tenant 
compte 
aussi 
des 
faibles 
densités. 
à 
3 
valeurs 
partagées 
: 
-­‐ Solidarités 
territoriales 
et 
sociales. 
-­‐ Préservation 
des 
équilibres 
écologiques. 
-­‐ L’ouverture 
de 
la 
société 
aux 
autres 
cultures. 
à 
5 
grands 
principes 
d’actions 
: 
-­‐ La 
mise 
en 
oeuvre 
de 
politiques 
différenciées. 
-­‐ Une 
organisation 
clarifiée 
des 
outils 
de 
gouvernance. 
-­‐ L’appropriation 
et 
la 
promotion 
d’une 
image 
décomplexée 
de 
l’Auvergne. 
-­‐ L’innovation 
pour 
atténuer 
les 
contraintes 
du 
territoire 
et 
optimiser 
ses 
atouts. 
-­‐ Le 
développement 
de 
liens 
avec 
les 
territoires 
européens. 
La 
mise 
en 
oeuvre 
de 
la 
stratégie 
se 
déclinait 
en 
5 
orientations 
: 
• Un 
espace 
vivant 
: 
conforter 
la 
démographie 
et 
les 
dynamiques 
économiques, 
rendre 
la 
société 
plus 
solidaire. 
• Une 
économie 
robuste 
: 
consolider 
et 
diversifier 
le 
socle 
économique. 
• Des 
villes 
rayonnantes 
et 
des 
territoires 
durables 
: 
qualifier 
les 
fonctions 
urbaines 
et 
favoriser 
leur 
rayonnement 
dans 
une 
perspective 
de 
durabilité. 
• Des 
espaces 
ruraux 
diversifiés 
: 
favoriser 
la 
structuration 
des 
espaces 
ruraux 
autour 
des 
bourgs 
centres 
tout 
en 
développant 
un 
cadre 
de 
vie 
de 
qualité. 
• Un 
environnement 
d’exception: 
préserver 
et 
valoriser 
les 
ressources 
naturelles 
et 
patrimoniales. 
Le 
SRADDT 
comporte 
également 
un 
volet 
Transports, 
décliné 
dans 
un 
document 
distinct 
qui 
constitue 
le 
Schéma 
Régional 
des 
Infrastructures 
et 
des 
Transports 
(SRIT).
Les 
évolutions 
proposées 
sont 
issues 
de 
la 
capitalisation 
de 
l’ensemble 
des 
investigations 
et 
travaux 
réalisés 
depuis 
janvier 
2014 
(entretiens, 
ateliers, 
journées 
citoyennes, 
enquête 
habitant, 
cahiers 
d’acteurs 
et 
contributions…), 
du 
processus 
de 
co-­‐construction 
avec 
les 
partenaires. 
Les 
évolutions 
majeures 
qui 
marquent 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
13 
l’actualisation: 
o Intégration 
des 
nouvelles 
stratégies 
: 
Schéma 
Régional 
Climat 
Air 
Energie, 
Schéma 
Régional 
de 
Cohérence 
Ecologique, 
Stratégie 
économique 
(incluant 
la 
S3 
et 
premières 
pistes 
sur 
le 
SRDEII), 
Schéma 
Régional 
de 
l’Enseignement 
supérieur, 
de 
la 
Recherche 
et 
de 
l’innovation, 
Stratégie 
touristique 
o Intégration 
de 
toute 
la 
réflexion 
et 
ambitions 
sur 
le 
numérique 
o Intégration 
des 
évolutions 
législatives 
et 
réglementaires 
en 
vigueur 
à 
ce 
jour 
(y 
compris 
Loi 
MAPAM 
de 
janvier 
2014) 
o Intégration 
et 
mise 
en 
cohérence 
avec 
les 
stratégies 
fondements 
des 
futurs 
Programmes 
Opérationnels 
Européens 
o Mise 
en 
cohérence 
avec 
la 
démarche 
Nouveau 
Monde 
et 
le 
souhait 
d’une 
plus 
grande 
ouverture 
à 
l’extérieur 
o Une 
nouvelle 
architecture 
qui 
articule 
mieux 
le 
transversal 
et 
le 
sectoriel, 
plus 
simple 
et 
plus 
lisible 
o Un 
marquage 
plus 
fort 
des 
singularités 
et 
atouts 
de 
l’Auvergne 
o Une 
stratégie 
qui 
prend 
mieux 
en 
compte 
les 
aspirations 
citoyennes 
et 
sociétales 
pour 
que 
l’Auvergne 
offre 
un 
autre 
mode 
de 
développement 
(plus 
humain, 
plus 
durable, 
plus 
ancré 
sur 
les 
ressources 
et 
le 
territoire) 
o Une 
développement 
territorial 
fondé 
sur 
l’alliance 
des 
diversités 
et 
la 
fertilisation 
croisée 
o Une 
stratégie 
plus 
ambitieuse 
(attractivité 
et 
croissance 
démographique, 
création 
de 
valeurs, 
protection 
et 
valorisation 
des 
ressources, 
modes 
de 
vie…) 
et 
plus 
équitable 
(territorialement 
et 
socialement) 
o Une 
stratégie 
plus 
prospective, 
qui 
s’inscrit 
dans 
l’avenir 
(pour 
les 
modes 
de 
vie, 
la 
recherche, 
l’économie, 
les 
mobilités, 
la 
prise 
en 
compte 
des 
nouvelles 
valeurs 
des 
aménités 
et 
ressources…) 
o L’intégration 
du 
défi 
de 
la 
gouvernance 
et 
de 
la 
volonté 
de 
refonder 
la 
démocratie 
territoriale 
Actualisacon 
2014 
Novembre 
2009 
adopcon 
SRADDT/SRIT
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
14 
La 
nouvelle 
architecture 
La 
capitalisation 
et 
le 
croisement 
de 
l’ensemble 
des 
analyses, 
contributions 
et 
réflexions 
ont 
conduit 
à 
proposer 
une 
actualisation 
fondée 
sur 
une 
nouvelle 
architecture 
permettant 
d’intégrer 
les 
évolutions 
citées 
précédemment. 
Il 
a 
donc 
été 
proposé 
de 
fonder 
cette 
nouvelle 
stratégie 
autour 
de 
4 
grands 
défis 
transversaux 
et 
de 
4 
orientations. 
4 
défis 
transversaux 
qui 
doivent 
irriguer 
les 
orientations 
et 
les 
objectifs 
stratégiques 
qui 
seront 
à 
mettre 
en 
oeuvre. 
L’attractivité 
: 
c’est 
la 
finalité 
majeure 
qui 
anime 
ce 
schéma. 
L’Auvergne 
doit 
poursuivre 
et 
amplifier 
son 
attractivité 
résidentielle, 
économique, 
touristique, 
culturelle. 
Cette 
attractivité 
sera 
source 
de 
croissance 
démographique 
qui 
devra 
se 
faire 
au 
bénéfice 
de 
tous 
les 
territoires 
et 
en 
veillant 
plus 
particulièrement 
à 
rajeunir 
la 
population 
par 
l’accueil 
de 
jeunes 
actifs. 
Toutes 
les 
orientations 
doivent 
contribuer 
à 
renforcer 
l’attractivité 
Les 
transitions 
écologiques 
et 
énergétiques 
: 
ce 
défi 
est 
essentiel 
pour 
l’avenir 
mais 
doit 
être 
relevé 
dès 
aujourd’hui. 
Les 
enjeux 
environnementaux, 
sociaux 
et 
économiques 
liés 
aux 
ressources 
naturelles 
et 
à 
l’énergie 
sont 
immenses 
et 
si 
ils 
sont 
de 
niveaux 
planétaire 
(alimentation 
mondiale, 
changement 
climatique, 
épuisement 
des 
énergies 
fossiles, 
biodiversité 
en 
diminution…) 
l’Auvergne 
est 
aussi 
particulièrement 
concernées 
car 
ses 
spécificités, 
ses 
singularités 
environnementales 
sont 
ses 
premiers 
atouts 
et 
nécessitent 
d’être 
préservés 
et 
valorisés. 
Mais 
ce 
sont 
aussi 
des 
potentiels 
de 
développement 
économique 
et 
de 
bien 
être 
considérables 
sur 
lesquels 
il 
faut 
s’appuyer 
mais 
dans 
une 
exigence 
de 
durabilité. 
Le 
défi 
du 
numérique 
est 
au 
coeur 
des 
nouvelles 
politiques 
de 
l’Auvergne. 
Le 
volontarisme 
de 
la 
Région, 
des 
4 
Départements 
et 
des 
6 
agglomérations 
pour 
équiper 
le 
territoire 
permet 
aujourd’hui 
de 
porter 
une 
véritable 
ambition 
atour 
du 
numérique. 
Celui-­‐ci 
imprègne 
progressivement 
et 
modifie 
en 
profondeur 
le 
quotidien 
du 
citoyen, 
il 
représente 
aussi 
un 
levier 
incontournable 
de 
modernisation 
de 
l’action 
publique 
et 
enfin 
il 
est 
le 
moteur 
d’une 
économie 
nouvelle. 
Sa 
dimension 
transversale 
à 
l’ensemble 
des 
politiques 
publiques 
imposait 
de 
le 
positionner 
comme 
un 
défi. 
Le 
défi 
de 
la 
gouvernance 
permet 
de 
poser 
des 
ambitions 
et 
des 
objectifs 
non 
seulement 
pour 
faciliter 
et 
garantir 
la 
bonne 
mise 
en 
oeuvre 
du 
SRADDT 
mais 
bien 
au 
delà 
pour 
mieux 
« 
gouverner 
» 
collectivement 
le 
territoire 
et 
faire 
progresser 
les 
politiques 
publiques. 
Dans 
un 
contexte 
paradoxal 
d’aspiration 
des 
citoyens 
à 
participer 
mais 
aussi 
de 
défiance 
vis 
à 
vis 
des 
responsables 
politiques, 
il 
est 
nécessaire 
de 
« 
gouverner 
» 
autrement 
et 
de 
refonder 
la 
démocratie 
territoriale. 
Les 
4 
orientations 
L’orientation 
1 
« 
L’Auvergne 
un 
monde 
nouveau 
» 
regroupe 
plusieurs 
objectifs. 
Tout 
d’abord 
valoriser 
les 
singularités 
et 
les 
atouts 
de 
l’Auvergne 
(positionnement 
géostratégique, 
atouts 
environnementaux 
et 
ressources 
naturelles, 
richesses 
patrimoniales, 
ressources 
humaines…) 
qui 
constituent 
tout 
à 
la 
fois 
son 
ADN 
mais 
aussi 
de 
formidables 
leviers 
de 
développement 
et 
d’attractivité. 
C’est 
mettre 
en 
oeuvre 
une 
politique 
d’attractivité 
plus 
partagée, 
cohérente 
et 
plus 
volontariste 
visant 
une 
croissance 
de 
10% 
de 
la 
population 
d’ici 
2030 
et 
en 
s’appuyant 
sur 
les
valeurs 
et 
le 
marque 
« 
Auvergne 
Nouveau 
Monde 
». 
L’ambition 
portée 
par 
cette 
orientation 
cherche 
aussi 
rendre 
l’Auvergne 
plus 
ouverte 
sur 
l’extérieure, 
plus 
collaborative 
vis 
à 
vis 
des 
territoires 
voisins 
(poursuivre 
la 
dynamique 
massif 
central, 
coopérer 
avec 
les 
régions 
voisines) 
mais 
aussi 
à 
l’échelle 
nationale, 
européenne 
et 
même 
internationale 
en 
s’inscrivant 
dans 
les 
réseaux, 
dans 
des 
dynamiques, 
en 
portant 
des 
projets 
ambitieux 
et 
marqueurs. 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
15 
L’orientation 
2 
« 
l’Auvergne 
une 
terre 
d’accueil 
et 
du 
vivre 
ensemble 
» 
porte 
des 
objectifs 
de 
nature 
à 
se 
doter 
de 
meilleurs 
conditions 
pour 
que 
tous 
les 
territoires 
de 
l’Auvergne 
soient 
plus 
dynamiques. 
Si 
la 
démarche 
métropolitaine 
est 
considérée 
comme 
un 
atout 
à 
renforcer 
pour 
le 
bénéfice 
de 
toute 
la 
région, 
les 
autres 
territoires 
qu’ils 
soient 
urbains 
ou 
ruraux, 
denses 
ou 
peu 
denses 
doivent 
aussi 
pouvoir 
continuer 
à 
mener 
des 
politiques 
qui 
respectent 
et 
valorisent 
leurs 
spécificités. 
C’est 
l’alliance 
des 
diversités 
territoriales 
qui 
permettra 
à 
tous 
les 
territoires 
de 
se 
développer 
harmonieusement. 
Ne 
pas 
se 
développer 
les 
uns 
contre 
les 
autres 
ou 
les 
uns 
à 
côté 
des 
autres 
mais 
se 
développer 
en 
complémentarité, 
pour 
que 
les 
bassins 
de 
vie 
soient 
dynamiques 
et 
attractifs, 
telle 
est 
l’ambition 
portée 
par 
le 
SRADDT. 
Si 
les 
territoires 
sont 
des 
espaces 
à 
produire, 
ils 
sont 
aussi 
des 
territoires 
à 
vivre 
et 
cette 
orientation 
vise 
à 
leur 
permettre 
d’être 
encore 
plus 
des 
territoires 
de 
solidarité 
et 
d’épanouissement 
pour 
les 
femmes 
et 
les 
hommes 
qui 
y 
vivent. 
L’orientation 
3 
« 
L’Auvergne, 
un 
nouveau 
modèle 
économique 
au 
service 
de 
l’homme 
(emploi) 
et 
des 
territoires 
» 
a 
pour 
ambition 
de 
porter 
un 
modèle 
de 
développement 
économique 
tout 
à 
la 
fois 
plus 
durable 
(fondé 
sur 
les 
nombreuses 
ressources 
et 
respectueux 
de 
leur 
gestion 
et 
de 
leur 
devenir, 
en 
développant 
l’économie 
circulaire, 
en 
prenant 
en 
compte 
les 
transitions 
écologiques 
et 
énergétiques), 
plus 
offensif 
(permettre 
et 
accompagner 
toutes 
les 
entreprises 
sur 
des 
marchés 
d’avenir 
en 
valorisant 
leurs 
spécificités, 
en 
développant 
l’économie 
collaborative 
et 
les 
partenariats 
publics-­‐privés 
et 
en 
intégrant 
le 
défi 
du 
numérique) 
mais 
aussi 
qui 
valorise 
l’atout 
de 
l’Auvergne 
de 
disposer 
d’une 
économie 
diversifiée 
(industrielle 
et 
productive, 
résidentielle 
et 
touristique). 
C’est 
aussi 
chercher 
à 
développer 
plus 
de 
valeur 
ajoutée, 
à 
partir 
des 
productions 
locales 
et 
des 
savoir-­‐faire, 
sur 
le 
territoire 
régional 
plutôt 
que 
de 
les 
voir 
partir 
ailleurs. 
C’est 
également 
s’appuyer 
sur 
le 
développement 
de 
l’économie 
sociale 
et 
solidaire 
et 
sur 
le 
potentiel 
de 
la 
silver 
économie. 
Des 
stratégies 
de 
soutien 
et 
de 
développement 
seront 
ainsi 
portées 
par 
les 
acteurs 
et 
responsables 
publics 
en 
partenariat 
avec 
le 
monde 
économique. 
Mais 
pour 
soutenir 
ces 
stratégies 
qui 
visent 
à 
créer 
des 
richesses 
pour 
les 
territoires 
et 
de 
l’emploi 
(première 
priorité 
pour 
les 
auvergnats) 
il 
faut 
aussi 
développer 
un 
environnement 
favorable. 
Cela 
passe 
par 
un 
soutien 
actif 
à 
l’enseignement 
supérieur, 
à 
la 
recherche 
et 
à 
l’innovation 
qui 
sont 
des 
facteurs 
de 
croissance 
et 
d’attractivité. 
C’est 
aussi 
améliorer 
la 
mobilisation 
et 
la 
qualification 
des 
ressources 
humaines 
par 
la 
formation 
et 
l’anticipation. 
Enfin 
c’est 
développer 
des 
outils 
adaptés 
et 
innovants 
pour 
mieux 
répondre 
aux 
besoins 
des 
entreprises. 
L’orientation 
4 
« 
L’Auvergne, 
une 
mobilité, 
plus 
durable, 
plus 
performante, 
plus 
accessible 
» 
a 
pour 
ambition, 
dans 
un 
contexte 
de 
raréfaction 
des 
ressources 
publiques 
mais 
aussi 
dans 
un 
monde 
où 
les 
besoins 
et 
les 
modes 
de 
mobilité 
évoluent, 
de 
continuer 
à 
poursuivre 
la 
construction 
d’une 
offre 
de 
mobilité 
mieux 
adaptée 
aux 
enjeux, 
plus 
durable 
(économiquement, 
socialement 
et 
environnementalement) 
et 
qui 
réponde 
mieux 
aux 
besoins 
des 
usagers.
Le 
SRADDT 
veut 
ainsi 
mieux 
coordonner 
l’offre, 
les 
réseaux 
et 
les 
services 
grâce 
au 
développement 
de 
la 
multimodalité 
et 
de 
l’intermodalité 
et 
en 
s’appuyant 
sur 
le 
développement 
du 
numérique. 
C’est 
aussi 
viser 
une 
meilleure 
connexion 
aux 
réseaux 
nationaux 
et 
internationaux 
: 
dessertes 
aériennes, 
raccordement 
au 
TGV, 
améliorer 
la 
qualité 
et 
optimiser 
le 
temps 
de 
parcours 
avec 
la 
capitale 
et 
avec 
Lyon 
et 
avec 
d’autres 
villes 
périphériques 
(Bourges, 
Limoges, 
Toulouse…), 
améliorer 
le 
réseau 
routier 
sur 
les 
grands 
axes 
nationaux 
structurants. 
C’est 
aussi 
à 
l’intérieur 
de 
l’Auvergne 
disposer 
de 
dessertes 
régionales 
performantes 
(liaisons 
directes, 
meilleure 
qualité 
de 
service…). 
Enfin 
c’est 
permettre 
que 
chaque 
bassin 
de 
vie 
dispose 
d’offres 
locales 
de 
mobilité 
adaptées 
et 
innovantes 
par 
le 
renforcement 
de 
l’offre 
de 
transports 
urbains 
dans 
les 
principales 
agglomérations 
mais 
c’est 
aussi 
soutenir 
la 
constitution 
d’offres 
locales 
de 
mobilité 
dans 
les 
zones 
moins 
denses 
(mutualisation, 
transports 
à 
la 
demande, 
covoiturage, 
autopartage…). 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
16 
Le 
schéma 
de 
la 
nouvelle 
architecture
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
17 
LES 
4 
DÉFIS 
TRANSVERSAUX
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
18 
LE 
DÉFI 
DE 
L’ATTRACTIVITÉ 
La 
population 
Auvergnate 
a 
fortement 
varié 
tout 
au 
long 
des 
deux 
derniers 
siècles, 
du 
fait 
de 
l’histoire 
et 
des 
dynamiques 
économiques 
et 
sociales. 
Année Population Année Population Année Population 
1801 1 206 069 1872 1 497 874 1936 1 291 067 
1806 1 322 436 1876 1 520 797 1946 1 267 303 
1821 1 362 365 1881 1 535 474 1954 1 246 711 
1826 1 398 836 1886 1 557 351 1962 1 273 162 
1831 1 422 035 1891 1 544 984 1968 1 311 943 
1836 1 456 209 1896 1 530 537 1975 1 330 479 
1841 1 458 379 1901 1 510 787 1982 1 332 678 
1846 1 498 774 1906 1 496 840 1990 1 321 214 
1851 1 491 599 1911 1 459 406 1999 1 308 878 
1856 1 490 962 1921 1 329 822 2006 1 335 938 
1861 1 478 885 1926 1 343 570 2010 1 347 387 
1866 1 498 509 1931 1 319 627 2013 1 355 630 
En 
1801 
l’Auvergne 
comptait 
1 
206 
000 
habitants 
soit 
150 
000 
de 
moins 
qu’aujourd’hui. 
En 
1886 
elle 
comptait 
1 
557 
000 
habitants, 
son 
plus 
haut 
niveau 
d’habitants 
avec 
200 
000 
habitants 
de 
plus 
qu’aujourd’hui. 
De 
1886 
à 
1999 
elle 
a, 
sans 
cesse, 
perdu 
de 
la 
population 
(mises 
à 
part 
quelques 
variations 
à 
la 
hausse) 
pour 
atteindre 
1 
308 
000 
habitants. 
A 
partir 
de 
1999 
jusqu’à 
ce 
jour 
elle 
a 
réussi 
à 
retrouver 
une 
dynamique 
positive 
gagnant 
en 
14 
ans 
plus 
de 
46 
000 
habitants 
(+ 
3,6% 
soit 
une 
moyenne 
annuelle 
de 
+ 
0,26%). 
Durant 
la 
même 
période 
la 
population 
française 
progressait 
de 
11%. 
Si 
l’attractivité 
était 
la 
finalité 
majeure 
du 
SRADDT 
initial3 
adopté 
en 
2009 
(Faire 
de 
l’Auvergne 
une 
région 
attractive, 
diversifiée 
et 
préservée), 
elle 
le 
demeure 
dans 
la 
présente 
actualisation. 
En 
effet, 
les 
enjeux 
démographiques 
(nécessaire 
croissance 
et 
rajeunissement), 
les 
enjeux 
économiques 
(renforcer 
l’économie 
présentielle 
par 
les 
résidents 
et 
les 
touristes, 
attirer 
des 
créateurs 
d’entreprises 
et 
des 
entreprises 
qui 
souhaitent 
se 
délocaliser 
et/ou 
se 
relocaliser, 
des 
centres 
de 
recherche, 
des 
chercheurs, 
des 
étudiants…), 
les 
enjeux 
sociaux 
(mixité 
sociale, 
équilibre 
démographique..) 
et 
les 
enjeux 
territoriaux 
(combattre 
les 
décrochages 
et 
permettre 
à 
tous 
les 
bassins 
de 
vie 
d’être 
à 
minima 
en 
situation 
de 
stabilité 
ou/et 
puis 
de 
croissance) 
imposent 
à 
l’Auvergne 
de 
poursuivre 
et 
d’amplifier 
fortement 
son 
attractivité, 
ses 
attractivités. 
Pour 
71% 
des 
auvergnats 
l’Auvergne 
est 
devenue 
plus 
attractive 
et 
pour 
93% 
l’Auvergne 
doit 
continuer 
à 
accroître 
son 
attractivité 
3 
Dans 
le 
précédent 
SRADT 
« 
2000-­‐2015 
» 
la 
relance 
démographique 
constituait 
déjà 
le 
premier 
objectif 
prioritaire
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
19 
En 
effet 
l’Auvergne 
se 
veut 
attractive 
auprès 
de 
différentes 
« 
cibles 
» 
: 
• Attractive 
pour 
accueillir 
de 
nouvelles 
populations 
et 
ainsi 
augmenter 
sa 
croissance 
démographique. 
Ces 
nouvelles 
populations 
peuvent 
être 
très 
diverses 
: 
actifs 
et 
non 
actifs, 
créateurs 
et 
porteurs 
de 
projets 
(économique, 
sociaux, 
culturels…), 
étudiants, 
chercheurs… 
• Attractive 
pour 
les 
entreprises 
qui 
souhaitent 
se 
relocaliser 
en 
France 
ou 
s’implanter 
dans 
un 
territoire 
qui 
répond 
à 
leurs 
besoins 
• Attractive 
pour 
les 
clientèles 
touristiques 
françaises 
et 
étrangères 
L’attractivité 
ne 
se 
décrète 
pas, 
elle 
est 
la 
résultante 
d’un 
ensemble 
de 
facteurs 
intrinsèques 
au 
territoire 
d’accueil 
et 
d’actions 
volontaristes, 
différenciantes 
et 
innovantes 
qui 
permettent 
de 
l’atteindre. 
Depuis 
plus 
d’une 
décennie 
en 
Auvergne, 
les 
acteurs 
publics 
et 
particulièrement 
les 
collectivités 
locales 
ont 
agi 
pour 
mettre 
en 
place 
les 
conditions 
d’une 
attractivité. 
Cela 
a 
commencé 
à 
porter 
ces 
fruits 
puisque 
le 
déclin 
démographique 
a 
été 
enrayé. 
Mais 
il 
l’a 
seulement 
été 
d’un 
point 
de 
vue 
global 
et 
régional 
car 
de 
fortes 
disparités 
infrarégionales 
existent 
aujourd’hui. 
Ainsi 
sur 
la 
période 
récente 
2006 
/ 
2011 
on 
constate 
les 
différences 
suivantes. 
Échelle 
territoriale 
2006 
2011 
% 
d’évolution 
sur 
5 
ans 
Auvergne 
1 335 938 
1 
350 
682 
+ 
1,1% 
Allier 
343 
309 
342 
729 
-­‐ 
0,2% 
Cantal 
149 
682 
147 
577 
-­‐ 
1,4% 
Haute-­‐Loire 
219 
484 
224 
907 
+ 
2,5% 
Puy-­‐de-­‐Dôme 
623 
463 
635 
469 
+ 
1,9% 
L’Auvergne 
est 
face 
à 
diverses 
et 
importantes 
disparités 
démographiques 
: 
o Nombre 
d’habitants 
par 
département 
(de 
1 
à 
4) 
o Evolution 
démographique 
(de 
-­‐1,4% 
à 
+2,5%) 
très 
contrastée 
entre 
départements 
mais 
aussi 
en 
infra-­‐départemental 
o Pyramide 
des 
âges 
très 
différente 
selon 
les 
territoires 
L’attractivité 
recherchée 
doit 
donc 
viser 
plusieurs 
objectifs 
: 
• Une 
attractivité 
diversifiée 
en 
termes 
de 
« 
cibles 
» 
• Une 
attractivité 
qui 
renforce 
la 
croissance 
démographique 
• Une 
attractivité 
qui 
vise 
à 
corriger 
les 
déséquilibres 
démographiques 
(rajeunir 
la 
population, 
tendre 
vers 
un 
solde 
naturel 
positif) 
• Une 
attractivité 
qui 
bénéfice 
à 
tous 
les 
territoires 
• Une 
attractivité 
qui 
contribue 
à 
une 
image 
positive 
et 
dynamique 
Pour 
y 
parvenir 
cela 
impose 
de 
bien 
analyser 
et 
comprendre 
la 
situation 
actuelle, 
les 
tendances 
pour 
pouvoir 
définir 
les 
leviers 
d’actions.
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
20 
I 
– 
Les 
enjeux 
de 
la 
démographie 
auvergnate 
Rappel 
des 
projections 
et 
analyses 
démographiques 
du 
SRADDT 
initial 
de 
2009 
Le 
SRADDT 
pointait 
une 
stabilisation 
récente 
d’un 
recul 
démographique 
prolongé 
observé 
en 
région, 
avec 
un 
phénomène 
de 
vieillissement 
plus 
accentué 
qu’au 
niveau 
national. 
Les 
projections 
de 
l’INSEE 
à 
l’horizon 
20304 
prévoyaient 
que 
la 
population 
auvergnate 
resterait 
stable 
avec 
1 
328 
700 
habitants5. 
Grâce 
à 
un 
solde 
migratoire 
positif, 
elle 
continuerait 
à 
progresser 
jusqu’en 
2015, 
pour 
décliner 
par 
la 
suite 
sous 
l’effet 
du 
vieillissement. 
On 
constaterait 
alors 
une 
très 
forte 
progression 
de 
la 
population 
de 
plus 
de 
60 
ans, 
tandis 
que 
la 
population 
active 
et 
les 
moins 
de 
20 
ans 
connaîtraient 
un 
recul 
sensible 
engendrant 
in 
fine 
une 
tendance 
structurelle 
à 
la 
baisse 
de 
la 
part 
des 
effectifs 
de 
la 
population 
en 
âge 
de 
travailler 
(20 
-­‐59 
ans). 
Selon 
ces 
projections, 
la 
hausse 
de 
population 
devait 
être 
concentrée 
sur 
les 
espaces 
à 
dominante 
urbaine 
(urbain 
/ 
périurbain) 
tandis 
que 
les 
espaces 
à 
dominante 
rurale 
devaient 
afficher 
un 
déclin 
démographique. 
Le 
risque 
de 
baisse 
de 
la 
population 
active 
identifié 
ci-­‐avant 
serait 
plus 
accentué 
sur 
les 
territoires 
ruraux 
régionaux, 
caractérisés 
par 
un 
solde 
migratoire 
négatif 
(retrait 
démographique) 
engendrant 
un 
vieillissement 
accru 
de 
leur 
population. 
En 
réponse 
à 
ces 
différents 
phénomènes, 
le 
scénario 
de 
référence 
ciblé 
par 
le 
SRADDT 
initial 
se 
fixait 
un 
objectif 
de 
progression 
de 
population 
de 
6 
% 
à 
l’horizon 
2030, 
soit 
80 
100 
habitants 
supplémentaires. 
Il 
visait 
l’amélioration 
de 
la 
capacité 
régionale 
à 
attirer 
des 
jeunes 
et 
des 
actifs, 
avec 
un 
impact 
positif 
permettant 
de 
modérer 
les 
évolutions 
de 
la 
pyramide 
des 
âges 
dessinées 
par 
le 
scénario 
tendanciel 
: 
légère 
baisse 
des 
effectifs 
des 
moins 
de 
20 
ans 
(et 
non-­‐réduction 
de 
près 
de 
10 
% 
telle 
qu’inscrite 
dans 
les 
projections 
INSEE) 
et 
baisse 
plus 
limitée 
des 
actifs 
(-­‐ 
6,8 
% 
au 
lieu 
de 
-­‐ 
15 
%). 
En 
revanche, 
il 
prévoyait 
que 
la 
progression 
des 
plus 
de 
60 
ans 
resterait 
très 
marquée. 
Ce 
scénario 
qui 
supposait 
une 
stratégie 
volontariste 
de 
développement 
centrée 
sur 
les 
agglomérations 
et 
les 
pôles, 
devait 
accentuer 
les 
tendances 
observées 
en 
matière 
de 
répartition 
infrarégionale 
de 
la 
population. 
Ainsi, 
les 
espaces 
à 
dominante 
urbaine 
devaient 
regagner 
de 
la 
population 
(+ 
90 
000 
habitants). 
Inversement, 
l’espace 
à 
dominante 
rurale, 
considéré 
dans 
sa 
globalité 
(pôles 
de 
l’espace 
rural 
et 
espace 
rural 
hors 
pôles), 
perdaient 
environ 
20 
000 
habitants. 
Ce 
chiffre 
était 
légèrement 
plus 
favorable 
que 
l’évolution 
prévue 
par 
l’INSEE 
(environ 
25 
000 
habitants 
de 
moins 
en 
2030 
par 
rapport 
à 
1999). 
4Projections 
Omphale 
calées 
sur 
le 
recensement 
2005. 
5Très 
légère 
baisse 
de 
ses 
effectifs 
(-­‐ 
0,2 
%).
Ce 
que 
disent 
les 
dernières 
notes 
de 
conjoncture 
démographique 
de 
l’INSEE 
Des 
projections 
plus 
favorables 
qu’en 
2005 
Dans 
sa 
lettre 
d’actualisation 
des 
projections 
démographiques 
en 
date 
de 
Décembre 
2010 
(n°67) 
l’Insee 
Auvergne 
précise 
que 
« 
les 
tendances 
démographiques 
constatées 
ces 
dix 
dernières 
années 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
21 
conduisent 
à 
réviser 
à 
la 
hausse 
les 
projections 
basées 
sur 
la 
période 
1990-­‐2005 
». 
De 
1999 
à 
2007, 
l’Auvergne 
a 
retrouvé 
une 
croissance 
démographique 
grâce 
à 
un 
net 
renforcement 
de 
son 
attractivité 
et 
un 
bilan 
migratoire 
désormais 
favorable 
dans 
tous 
les 
départements 
auvergnats 
dans 
un 
contexte 
de 
mobilité 
accrue 
sur 
l'ensemble 
du 
territoire. 
Comme 
le 
montre 
le 
tableau 
ci-­‐ 
dessous, 
l’évolution 
constatée 
vient 
contredire 
les 
projections 
de 
2005 
relatives 
aux 
moins 
de 
20 
ans 
du 
fait 
d’une 
hausse 
de 
la 
fécondité 
qui 
est 
venue 
accompagner 
cette 
dynamique. 
Ces 
nouvelles 
projections 
ne 
doivent 
pas 
faire 
oublier 
les 
tendances 
lourdes 
qui 
marqueront 
les 
prochaines 
années 
: 
vieillissement 
de 
la 
population, 
déséquilibres 
grandissants 
entre 
les 
espaces 
gagnés 
par 
la 
périurbanisation 
et 
les 
espaces 
plus 
ruraux. 
Tranches 
d’âge 
2005 
1er 
Janvier 
2013 
Evolution 
constatée 
Evolution 
à 
2030 
projetée 
en 
2005 
Evolution 
à 
2040 
projetée 
en 
2010 
Moins 
de 
20 
ans 
291 
500 
294 
767 
1,12% 
-­‐1,9% 
293 
400 
0 
% 
20 
à 
59 
ans 
708 
500 
673 
176 
-­‐4,99% 
-­‐6,8% 
641 
600 
– 
9 
% 
Plus 
de 
60 
ans 
331 
400 
387 
687 
16,98% 
+40,3% 
512 
600 
+ 
49 
% 
Dont 
80 
ans 
ou 
plus 
75 
440 
168 
000 
+ 
103 
% 
Ensemble 
1 
331 
400 
1 
355 
000 
1,82% 
+6% 
1 
447 
600 
+ 
8 
% 
Source 
: 
projections 
Insee 
2005/2010 
et 
population 
au 
1er 
Janvier 
2013, 
EDATER 
Un 
infléchissement 
de 
la 
progression 
démographique 
qui 
n’annule 
pas 
les 
prévisions 
de 
croissance 
démographique 
Malgré 
le 
fléchissement 
du 
regain 
de 
population 
constaté6, 
les 
publications 
de 
l’INSEE 
les 
plus 
récentes7 
apparaissent 
toujours 
plus 
favorables 
à 
l’Auvergne 
que 
celles 
de 
2005 
: 
la 
population 
croîtrait 
de 
5 
% 
à 
l’horizon 
2030, 
deux 
fois 
moins 
vite 
qu’au 
niveau 
national 
cependant. 
Une 
croissance 
démographique 
qui 
bénéficie 
principalement 
aux 
grandes 
aires 
urbaines 
auvergnates 
Si 
des 
déséquilibres 
s’observent, 
entre 
2006 
et 
2011, 
la 
croissance 
démographique 
reste 
fortement 
concentrée 
sur 
les 
aires 
urbaines 
(+0,4%) 
notamment 
celles 
de 
Clermont-­‐Ferrand 
(+ 
0,5% 
légère 
baisse 
par 
rapport 
à 
1999-­‐2006), 
Vichy 
(+ 
0,3% 
légère 
hausse), 
le 
Puy-­‐en-­‐Velay 
(+ 
0,3% 
légère 
baisse) 
et 
Issoire 
(+ 
0,7% 
légère 
baisse). 
Inversement, 
La 
dynamique 
démographique 
de 
l’aire 
urbaine 
aurillacoise 
s’est 
fortement 
détériorée 
(de 
+0,2 
à 
-­‐0,2%). 
6 
Avec 
une 
progression 
de 
+ 
0,2 
% 
par 
an 
entre 
2006 
et 
2011 
(+14 
750 
habitants 
pour 
une 
population 
totale 
de 
1 
350 
700), 
la 
croissance 
de 
la 
population 
auvergnate 
s’est 
légèrement 
infléchie 
par 
rapport 
à 
la 
période 
précédente 
(+ 
0,3 
% 
entre 
1999 
et 
2006). 
7.
Attractivité 
des 
couronnes 
des 
aires 
urbaines 
En 
Auvergne 
comme 
en 
France, 
les 
années 
2006-­‐2011 
se 
situent 
dans 
le 
prolongement 
des 
trois 
décennies 
précédentes 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
22 
marquées 
par 
l’extension 
de 
l’étalement 
urbain 
et 
la 
tendance 
au 
renforcement 
des 
couronnes8. 
Offrant 
à 
la 
fois 
une 
proximité 
des 
fonctionnalités 
urbaines 
et 
un 
cadre 
de 
vie 
rural, 
la 
croissance 
démographique 
est 
la 
plus 
forte 
dans 
les 
communes 
situées 
sous 
l’influence 
directe 
des 
principaux 
pôles 
économiques. 
Cette 
croissance 
démographique 
des 
couronnes 
périurbaines 
est 
particulièrement 
dynamique 
dans 
l’Allier9 
alors 
qu’elle 
se 
stabilise 
autour 
d’Aurillac 
voir 
s’atténue 
un 
peu 
dans 
les 
aires 
de 
Clermont-­‐Ferrand, 
d’Issoire 
et 
du 
Puy-­‐en-­‐Velay. 
Autour 
de 
Moulins, 
de 
Montluçon 
et 
d’Aurillac, 
les 
gains 
de 
population 
des 
couronnes 
périurbaines 
restent 
néanmoins 
insuffisants 
pour 
assurer 
la 
croissance 
démographique 
des 
aires 
urbaines 
… 
Au 
détriment 
des 
centralités 
(centre-­‐villes 
et 
centre-­‐bourgs) 
A 
l’inverse, 
en 
Auvergne 
comme 
dans 
la 
plupart 
des 
centres 
urbains 
du 
centre 
de 
la 
France, 
la 
situation 
démographique 
des 
pôles 
urbains 
pris 
dans 
leur 
ensemble 
se 
détériore10 . 
Ceci, 
s’explique 
en 
partie 
par 
le 
vieillissement 
de 
la 
population 
qui 
entraîne 
une 
détérioration 
du 
solde 
naturel 
mais 
aussi 
par 
une 
désertification 
des 
centre-­‐villes 
et 
de 
nombreux 
centre-­‐bourgs 
(coût 
foncier/immobilier, 
qualité 
de 
l’offre, 
envie 
d’espace…). 
En 
Auvergne, 
seuls 
les 
pôles 
de 
Clermont-­‐ 
Ferrand 
et 
d’Issoire 
gagnent 
encore 
de 
la 
population. 
Des 
dynamiques 
variables 
dans 
les 
espaces 
intermédiaires 
ou 
multipolarisés 
Dans 
les 
espaces 
intermédiaires, 
on 
constate 
un 
ralentissement 
de 
la 
croissance 
dans 
le 
« 
couloir 
central 
» 
délimité 
du 
nord 
au 
sud 
par 
les 
aires 
de 
Vichy, 
Clermont-­‐Ferrand, 
Issoire 
et 
Brioude 
et 
de 
la 
périurbanisation 
stéphanoise 
en 
Haute-­‐Loire 
ainsi 
qu’une 
nette 
progression 
démographique 
entre 
Riom 
et 
Vichy. 
Les 
petites 
aires 
en 
perte 
de 
vitesse 
Dans 
les 
territoires 
qui 
échappent 
à 
l’influence 
d’un 
grand 
pôle 
urbain, 
la 
baisse 
démographique 
tend 
à 
s’accentuer 
(-­‐0,2% 
entre 
2006 
à 
2011). 
Cette 
tendance 
est 
très 
marquée 
pour 
les 
petites 
villes 
et 
leur 
éventuelle 
couronne. 
Toutes 
les 
petites 
aires 
auvergnates 
perdent 
des 
habitants, 
à 
l’exception 
de 
celles 
de 
Saint-­‐Flour, 
de 
Langeac 
et 
de 
l’Yssingelais. 
Le 
déficit 
démographique 
s’accentue 
dans 
les 
zones 
rurales 
L’évolution 
démographique 
des 
petites 
communes 
rurales 
isolées 
se 
détériore. 
Sur 
la 
période 
2006-­‐2011, 
leur 
population 
diminue 
en 
moyenne 
de 
0,4 
% 
par 
an, 
contre 
– 
0,3 
% 
entre 
1999 
et 
2006. 
Inversement 
à 
ce 
que 
prévoyaient 
les 
projections 
de 
2005 
cela 
est 
dû 
à 
une 
aggravation 
du 
déficit 
naturel 
engendré 
par 
le 
fort 
vieillissement 
de 
la 
population 
alors 
même 
que 
ces 
communes 
continuent 
d’attirer 
de 
nouvelles 
populations. 
Dans 
certaines 
zones 
du 
Cantal 
et 
du 
Puy-­‐de-­‐Dôme, 
le 
bilan 
démographique 
s’est 
plus 
particulièrement 
dégradé. 
8 
En 
Auvergne, 
41 
% 
des 
personnes 
habitant 
dans 
une 
aire 
urbaine 
résident 
dans 
sa 
couronne, 
soit 
2 
points 
de 
plus 
qu’en 
2006. 
En 
2011, 
359 
400 
Auvergnats 
habitent 
en 
périphérie 
d’une 
grande 
agglomération, 
soit 
27 
% 
de 
la 
population. 
Cette 
part 
ne 
cesse 
d’augmenter. 
Elle 
était 
de 
24 
% 
en 
1999 
et 
de 
26 
% 
en 
2006. 
9 
Depuis 
2006, 
la 
population 
des 
couronnes 
de 
Montluçon 
et 
de 
Moulins 
progresse 
annuellement 
de 
0,9 
% 
contre 
0,5 
% 
entre 
1999 
et 
2006, 
0,7 
% 
à 
1,0 
% 
pour 
l’aire 
urbaine 
de 
Vichy. 
10 
Les 
pertes 
se 
sont 
accentuées 
dans 
les 
pôles 
urbains 
de 
Montluçon, 
Moulins 
et 
Aurillac 
entre 
2006 
et 
2011.
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
23 
Différents 
phénomènes 
devraient 
aboutir 
à 
une 
hausse 
de 
la 
demande 
de 
logement 
Cette 
croissance 
démographique 
localisée 
sur 
le 
territoire 
régional 
(hausse 
marquée 
dans 
les 
territoires 
de 
projection 
suivants 
: 
Grand 
Clermont, 
Monistrol-­‐sur-­‐Loire/Yssingeaux 
et 
Issoire), 
entraînera 
une 
augmentation 
du 
nombre 
de 
ménages 
(32 
000 
des 
78 
000 
nouveaux 
ménages 
prévus 
en 
2030 
par 
les 
projections). 
Elle 
sera 
accompagnée 
par 
différents 
phénomènes 
sociétaux 
qui 
devraient 
entraîner 
une 
évolution 
des 
comportements 
en 
matière 
de 
cohabitation. 
Comme 
dans 
le 
reste 
de 
la 
France, 
l’Auvergne 
devrait 
connaître, 
à 
un 
rythme 
moins 
élevé 
cependant, 
une 
hausse 
de 
la 
part 
des 
résidents 
seuls 
(+38% 
entre 
2009 
et 
2030) 
notamment 
impactée 
par 
l’augmentation 
de 
l’âge 
moyen, 
l’augmentation 
du 
nombre 
de 
familles 
monoparentales 
(+8%) 
ou 
l’affaiblissement 
de 
la 
vie 
en 
couple. 
En 
2030, 
la 
part 
des 
personnes 
vivant 
seules 
devrait 
être 
équivalente 
à 
celle 
des 
couples 
(45 
contre 
46% 
contre 
36/54% 
actuellement). 
Ces 
évolutions 
devraient 
entraîner 
une 
hausse 
de 
la 
demande 
de 
logement 
notamment 
dans 
les 
espaces 
périurbanisés 
qui 
resteraient 
donc 
attractifs 
en 
2030. 
Plus 
qualitativement, 
ces 
phénomènes 
devraient 
entraîner 
des 
évolutions 
dans 
les 
types 
de 
logements 
recherchés 
: 
adaptés 
aux 
problématiques 
d’autonomie 
pour 
les 
séniors, 
moins 
grands 
pour 
les 
personnes 
seuls, 
… 
Ces 
évolutions 
sont 
à 
prendre 
en 
considération 
avec 
une 
très 
grande 
attention 
car 
ils 
vont 
impacter 
la 
vie 
sociale, 
le 
vivre 
ensemble 
mais 
aussi 
la 
politique 
de 
l’habitat, 
l’évolution 
des 
offres 
de 
services. 
Pour 
exemples 
: 
o l’augmentation 
du 
nombre 
de 
ménages 
âgés 
soulève 
plusieurs 
questions 
: 
accompagnement 
de 
la 
dépendance, 
lutte 
contre 
l’isolement, 
offre 
de 
parcours 
résidentiel, 
adaptation 
des 
logements... 
o la 
production 
de 
logements 
doit 
être 
mesurée 
en 
fonction 
de 
ces 
données 
car 
la 
capacité 
d’accueil 
de 
population 
nouvelle 
doit 
conduire 
à 
une 
production 
supérieure 
à 
celle 
déjà 
nécessaire 
pour 
accueillir 
le 
desserrement 
et 
l’évolution 
des 
ménages 
déjà 
présents 
sur 
le 
territoire 
(notion 
de 
point 
mort). 
Cela 
va 
donc 
avoir 
de 
très 
fortes 
conséquences 
sur 
l’urbanisme 
et 
la 
maitrise 
de 
la 
consommation 
d’espaces. 
Pour 
accroître 
l’offre 
de 
logement 
sans 
une 
production 
nouvelle, 
différentes 
solutions 
peuvent 
être 
mobilisées 
selon 
les 
territoires 
: 
remise 
sur 
le 
marché 
de 
logement 
vacants, 
réhabilitation, 
partage 
de 
parcelles 
déjà 
construites… 
Si 
la 
stratégie 
régionale 
intègre 
ces 
évolutions 
à 
venir 
il 
est 
impératif 
que 
chaque 
territoire, 
dans 
sa 
propre 
stratégie, 
intègre 
également 
ces 
facteurs 
démographiques 
majeurs, 
se 
fixe 
des 
objectifs 
et 
ses 
moyens 
d’actions 
en 
cohérence 
avec 
le 
cadre 
régional.
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
24 
II 
– 
Les 
leviers 
pour 
une 
démographie 
dynamique 
et 
renouvelée 
Objectif 
n°1 
– 
Suivre 
au 
plus 
près 
les 
dynamiques 
démographiques, 
en 
comprendre 
les 
causes, 
identifier 
les 
leviers 
pertinents 
en 
fonction 
des 
types 
de 
territoires 
L’évolution 
de 
la 
démographie 
régionale 
et, 
en 
lien 
direct, 
de 
l’attractivité 
du 
territoire 
régional 
seront 
des 
éléments 
majeurs 
de 
la 
capacité 
du 
territoire 
auvergnat 
à 
s’inscrire 
dans 
une 
dynamique 
de 
développement 
régional 
positive 
à 
l’horizon 
2030. 
L’attractivité 
d’un 
territoire 
et 
les 
dynamiques 
démographiques 
qui 
en 
découlent, 
sont 
le 
résultat 
d’interactions 
complexes 
entre 
caractéristiques 
des 
territoires 
(densité, 
localisation 
géographique, 
desserte, 
cadre 
de 
vie, 
…), 
dynamiques 
économiques 
(dynamisme 
du 
bassin 
d’emploi, 
attractivité 
présentielle, 
niveaux 
de 
revenus 
des 
habitants, 
…) 
et 
évolutions 
des 
modes 
de 
vie 
(comment 
les 
différentes 
tranches 
d’âges 
de 
la 
population 
se 
retrouvent, 
ou 
pas, 
dans 
les 
modes 
de 
vie 
que 
permettent 
d’adopter 
chaque 
type 
de 
territoire 
: 
mobilités, 
famille, 
relations 
sociales, 
activités 
culturelles,… 
Tout 
territoire 
régional 
est 
soumis 
à 
la 
concurrence 
de 
régions 
limitrophes 
et 
doit 
tirer 
parti 
au 
mieux 
des 
atouts 
qui 
sont 
les 
siens. 
Pour 
ce 
faire, 
il 
convient 
d’être 
en 
capacité 
de 
suivre 
et 
d’observer 
de 
manière 
réactive 
et 
en 
continu 
les 
dynamiques 
résidentielles 
dans 
et 
en 
dehors 
du 
territoire 
régional 
afin 
de 
comprendre 
quels 
leviers 
doivent 
être 
activés 
en 
priorité 
en 
fonction 
des 
caractéristiques 
des 
territoires. 
Il 
sera 
donc 
nécessaire 
: 
• de 
suivre 
au 
plus 
près 
les 
évolutions 
à 
l’oeuvre 
dans 
les 
dynamiques 
démographiques 
au 
niveau 
national 
et 
international 
et 
de 
diffuser 
l’information 
aux 
acteurs 
de 
l’accueil 
; 
• de 
suivre 
au 
plus 
près 
les 
évolutions 
à 
l’oeuvre 
dans 
les 
dynamiques 
démographiques 
au 
niveau 
régional 
et 
infra-­‐régional 
et 
de 
diffuser 
l’information 
aux 
acteurs 
de 
l’accueil 
; 
Il 
conviendrait 
de 
renforcer 
l’observatoire 
des 
territoires 
pour 
qu’il 
soit 
plus 
actif 
et 
plus 
proactif, 
en 
cohérence 
et 
avec 
l’appui 
des 
missions 
et 
des 
données 
des 
observatoires 
territoriaux 
existants, 
et 
qui 
pourrait 
ainsi 
jouer 
ce 
rôle 
de 
veille, 
d’analyse 
et 
de 
diffusion 
de 
l’information 
condition 
impérative 
pour 
alimenter 
les 
stratégies 
et 
être 
en 
capacité 
d’agir 
et 
de 
réagir. 
Objectif 
n°2 
– 
Définir 
une 
stratégie 
régionale 
cohérente 
et 
inciter 
à 
sa 
déclinaison 
dans 
les 
projets 
de 
territoire 
L’intégration 
de 
ce 
défi 
de 
manière 
transversale 
dans 
le 
SRADDT 
a 
pour 
objectif 
de 
mettre 
au 
premier 
plan 
cet 
enjeu 
de 
renouvellement 
démographique 
qui 
conditionnera 
en 
grande 
partie 
l’évolution 
régionale 
dans 
les 
années 
à 
venir. 
Sur 
la 
base 
d’une 
connaissance 
fine 
des 
dynamiques 
existantes 
et 
leviers 
contributeurs 
de 
l’attractivité 
résidentielle 
des 
territoires 
auvergnats 
il 
sera 
nécessaire 
de 
concevoir 
de 
manière 
partagée 
et 
mettre 
en 
application 
une 
stratégie 
globale 
visant 
à 
amplifier 
la 
dynamique 
positive 
amorcée 
au 
début 
des 
années 
2000.
Pour 
ce 
faire, 
il 
s’agira 
notamment 
(nous 
rappelons 
ici 
sous 
l’angle 
démographique 
des 
éléments 
qui 
figurent 
dans 
la 
stratégie 
du 
SRADDT) 
: 
déployer 
une 
stratégie 
de 
développement 
qualitatif 
des 
territoires 
auvergnats 
visant 
à 
mettre 
en 
valeur 
les 
éléments 
patrimoniaux 
marqueurs 
de 
son 
histoire 
et 
de 
son 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
25 
• d’amplifier 
la 
mobilisation 
autour 
d’une 
stratégie 
de 
marketing 
territorial 
devant 
permettre 
de 
« 
faire 
exister 
» 
l’Auvergne 
en 
tant 
que 
destination 
d’accueil 
résidentielle, 
de 
projets 
de 
vie 
et 
économiques. 
Il 
pourrait 
notamment 
s’agir 
de 
la 
continuation 
de 
la 
démarche 
autour 
d’Auvergne 
Nouveau 
monde 
mais 
plus 
globalement, 
d’intégrer 
l’enjeu 
du 
« 
faire 
parler 
de 
» 
ou 
« 
faire 
savoir 
» 
dans 
l’ensemble 
des 
initiatives 
prises 
en 
région 
et 
qui 
pourraient 
permettre 
de 
véhiculer 
une 
image 
positive 
de 
l’Auvergne, 
notamment 
auprès 
des 
publics 
cibles 
: 
renforcer 
la 
communication 
sur 
les 
évènements 
culturels, 
communiquer 
sur 
les 
initiatives 
de 
politiques 
publiques 
ou 
entrepreneuriales 
innovantes, 
valoriser 
les 
atouts 
du 
territoire 
(cadre 
de 
vie, 
qualité 
de 
la 
main 
d’oeuvre, 
…). 
Il 
faudra 
prendre 
des 
risques, 
montrer 
des 
postures 
iconoclastes, 
innovantes 
et 
expérimentales 
afin 
de 
donner 
envie 
aux 
porteurs 
de 
projets 
de 
venir 
s’installer 
en 
Auvergne 
; 
• d’inciter 
à 
l’inscription 
de 
volet 
accueil 
dans 
les 
stratégies 
de 
territoire, 
diffuser 
les 
expériences, 
positive 
ou 
négatives, 
en 
matière 
d’accueil 
de 
nouvelles 
populations 
et 
favoriser 
l’appropriation 
de 
la 
culture 
de 
l’accueil 
(Cf-­‐ 
objectif 
4) 
; 
• de 
connecter 
encore 
plus 
l’Auvergne 
aux 
régions 
limitrophes, 
aux 
grands 
flux 
nationaux 
et 
au 
monde 
par 
tous 
les 
moyens 
de 
communication 
existants 
physiques 
ou 
à 
distance. 
L’Auvergne 
souffre 
encore 
d’un 
enclavement 
qui 
nuit 
fortement 
à 
son 
image 
et 
qui 
est 
un 
facteur 
limitant 
majeur 
pour 
de 
nombreuses 
dynamiques 
sociétales 
aujourd’hui 
en 
développement 
(retour 
des 
baby-­‐boomers 
dans 
leur 
région 
d’origine 
ou 
recherche 
d’un 
cadre 
de 
vie 
agréable 
pour 
la 
retraite, 
recherche 
d’installation 
de 
cadres 
urbains 
dans 
des 
territoires 
moins 
denses 
en 
proximité 
d’axes 
de 
communication 
leur 
permettant 
de 
se 
projeter 
rapidement 
en 
dehors 
du 
territoire 
ou 
leur 
permettant 
d’occuper 
un 
emploi 
hors 
région, 
installation 
de 
start-­‐up 
ou 
entreprises 
recherchant 
une 
connexion 
performante 
dans 
une 
économie 
mondialisée, 
…). 
A 
cet 
égard, 
l’amélioration 
des 
connexions 
physiques 
avec 
Lyon 
et 
Paris, 
vecteurs 
d’une 
ouverture 
de 
l’Auvergne 
à 
l’international, 
devront 
être 
traitées 
de 
manière 
prioritaire 
; 
• de 
identité. 
L’Auvergne 
dispose 
de 
potentiels 
importants 
à 
cet 
égard 
notamment 
dans 
la 
mise 
en 
tourisme 
et 
la 
labellisation 
de 
sites 
historiques, 
naturels 
ou 
paysagers. 
Les 
initiatives 
récentes 
(labellisation 
du 
Puy-­‐de-­‐Dôme 
Grand 
site 
de 
France 
début 
2008, 
candidature 
à 
l’Unesco 
pour 
la 
Chaine 
des 
Puys, 
labellisation 
Grand 
site 
de 
France 
Puy 
Mary 
…) 
ou 
en 
cours 
devront 
être 
suivies 
par 
d’autres. 
Notamment, 
il 
s’agira 
d’inventorier 
les 
sites 
porteurs 
de 
potentiel 
pour 
trouver 
un 
accueil 
favorable 
et 
faire 
écho 
au 
niveau 
national 
et 
international 
afin 
d’enclencher 
des 
opérations 
ambitieuses 
de 
mise 
en 
tourisme 
(Gergovie, 
vallée 
de 
l’Allier, 
Châteaux 
de 
l’Allier, 
Plus 
Beaux 
Villages 
de 
France…). 
Pour 
ce 
faire, 
il 
sera 
nécessaire 
de 
définir 
une 
liste 
de 
projets 
d’intérêt 
régional 
sur 
la 
base 
d’une 
grille 
de 
critères 
permettant 
d’étudier 
leur 
potentiel 
en 
tant 
qu’ambassadeurs 
de
l’Auvergne. 
Au 
niveau 
plus 
local, 
les 
initiatives 
de 
restauration 
/ 
valorisation 
du 
patrimoine 
devront 
être 
démultipliées 
afin 
de 
donner 
aux 
territoires 
auvergnats 
une 
image 
de 
qualité 
(petit 
patrimoine, 
sites 
paysages, 
…). 
Les 
territoires 
de 
PNR 
devront 
être 
particulièrement 
actifs 
à 
cet 
égard 
et 
assurer 
un 
transfert 
d’expérience 
à 
l’ensemble 
du 
territoire 
régionale 
(guide 
de 
rénovation 
du 
bâti, 
…) 
; 
• d’accompagner 
l’accueil 
de 
nouvelles 
populations 
par 
une 
stratégie 
globale 
en 
matière 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
26 
de 
planification 
territoriale, 
d’urbanisme, 
de 
logement 
et 
d’habitat. 
L’Auvergne 
connaît 
une 
forte 
concentration 
de 
la 
dynamique 
démographique 
sur 
les 
franges 
de 
ses 
grandes 
aires 
urbaines, 
entraînant 
des 
phénomènes 
ayant 
des 
impacts 
négatifs 
sur 
la 
qualité 
du 
territoire 
(mitage, 
périurbanisation, 
artificialisation 
des 
sols, 
…). 
Le 
cadre 
de 
vie 
rural, 
l’accessibilité 
du 
foncier, 
… 
sont 
des 
facteurs 
clés 
dans 
les 
recherches 
des 
nouveaux 
installés. 
Il 
s’agira 
donc 
de 
mobiliser 
l’ensemble 
des 
acteurs 
autour 
d’une 
stratégie 
régionale 
visant 
à 
renforcer 
l’attractivité 
des 
centralités 
auvergnates. 
A 
cet 
égard, 
des 
actions 
devront 
être 
menées 
différents 
niveaux 
: 
réalisation 
ou 
révision 
des 
plans 
locaux 
d’urbanisme 
au 
niveau 
intercommunal 
avec 
fixation 
d’objectifs 
de 
densification 
urbaine 
et 
de 
concentration 
des 
constructions 
nouvelles 
dans 
la 
continuité 
des 
centres 
bourgs, 
réhabilitation 
et 
adaptation 
des 
logements 
existants 
(réduire 
la 
vacance) 
et 
construction 
de 
nouveaux 
logements 
adaptés 
aux 
modes 
de 
vie 
d’aujourd’hui 
et 
de 
demain 
(performance 
thermique, 
connexion 
internet, 
taille 
des 
ménage, 
enjeu 
de 
l’autonomie 
des 
personnes 
âgées, 
…) 
tout 
en 
répondant 
aux 
critères 
de 
recherche 
des 
nouveaux 
arrivants 
(nouveaux 
modèle 
d’habitat 
semi-­‐collectif, 
partagé, 
…); 
opérations 
de 
redynamisation 
de 
centre-­‐bourgs 
(OPAH, 
ORAC, 
…) 
associées 
à 
des 
démarches 
de 
maintien 
ou 
d’installation 
de 
commerces 
de 
proximité 
(multiple 
rural, 
…). 
Il 
s’agira 
de 
redonner 
une 
attractivité 
aux 
centres 
urbains 
des 
agglomérations 
en 
jouant 
sur 
l’ensemble 
des 
leviers 
existants 
pouvant 
permettre 
de 
constituer 
une 
offre 
de 
vie 
en 
milieu 
urbain 
renouvelée 
: 
redynamisation 
de 
la 
vie 
commerciale 
(petits 
commerces, 
bars, 
restaurants, 
…) 
en 
facilitant 
l’installation 
et 
la 
relocalisation 
des 
commerces 
en 
centre-­‐ville 
(foncier), 
dynamiques 
culturelle 
et 
sociale 
à 
travers 
le 
soutien 
aux 
initiatives 
associatives 
permettant 
de 
faire 
vivre 
les 
quartiers 
urbains 
et 
l’organisation 
de 
manifestations 
culturelles 
tout 
au 
long 
de 
l’année. 
Objectif 
n°3 
– 
Fixer 
un 
objectif 
ambitieux 
en 
matière 
de 
croissance 
démographique, 
décliné 
en 
fonction 
des 
types 
de 
territoires 
Le 
SRADDT 
initial 
de 
2009 
fixait 
un 
objectif 
de 
croissance 
démographique 
de 
6% 
à 
l’horizon 
2030, 
soit 
80 
100 
habitants 
supplémentaires. 
Comme 
le 
montre 
l’état 
des 
lieux 
dressé 
ci-­‐avant, 
les 
projections 
les 
plus 
récentes 
prévoient 
une 
hausse 
de 
5% 
à 
cette 
échéance. 
Il 
démontre 
aussi 
un 
réel 
déséquilibre 
dans 
cette 
dynamique 
avec 
certains 
territoires 
dont 
la 
population 
devrait 
stagner 
voir 
décliner. 
Ø Afin 
de 
fixer 
un 
cap 
mobilisateur, 
il 
pourrait 
être 
proposé 
d’augmenter 
l’objectif 
de 
croissance 
démographique 
à 
10% 
à 
échéance 
2030 
soit 
135 
500 
habitants 
supplémentaires 
et 
de 
calculer 
le 
taux 
de 
croissance 
démographique 
annuel 
moyen 
qui 
devra 
être 
obtenu 
sur 
la 
période 
(soit 
0,56%).
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
27 
Ø Afin 
d’assurer 
sa 
contribution 
à 
la 
dynamique 
de 
développement 
régional, 
de 
lui 
adjoindre 
des 
déclinaisons 
plus 
qualitatives 
: 
maintenir 
une 
évolution 
positive 
des 
moins 
de 
20 
ans 
; 
viser 
à 
stabiliser 
la 
part 
des 
20-­‐59 
ans 
(ou 
à 
limiter 
son 
évolution 
afin 
qu’elle 
ne 
diminue 
pas 
de 
plus 
de 
5%), 
… 
Ø Afin 
de 
mobiliser 
l’ensemble 
des 
acteurs 
régionaux 
et 
qu’elle 
bénéficie 
à 
l’ensemble 
du 
territoire 
régional, 
une 
déclinaison 
géographique 
de 
cet 
objectif 
de 
croissance 
démographique 
pourrait 
aussi 
être 
retenue 
: 
inverser 
la 
dynamique 
de 
hausse 
de 
la 
part 
des 
personnes 
habitant 
dans 
une 
aire 
urbaine 
résident 
dans 
sa 
couronne 
; 
atteindre 
un 
solde 
démographique 
neutre 
ou 
positif 
dans 
les 
communes 
rurales 
isolées, 
… 
Il 
reviendra 
aux 
Départements 
et 
aux 
territoires 
de 
déterminer 
leurs 
propres 
objectifs 
en 
cohérence 
avec 
cet 
objectif 
régional. 
L’Allier 
se 
fixe 
un 
objectif 
de 
croissance 
de 
6 
% 
d’ici 
2030 
et 
le 
Cantal 
de 
+1 
%. 
Objectif 
n°4 
– 
Mobiliser 
l’ensemble 
des 
territoires 
auvergnats 
autour 
de 
l’objectif 
d’attractivité 
résidentielle, 
partager 
les 
expériences 
et 
mutualiser 
les 
outils 
Depuis 
10 
ans, 
différents 
outils 
de 
soutien 
et 
d’accompagnement 
à 
la 
déclinaison 
de 
ces 
politiques 
dans 
les 
territoires 
régionaux 
mais 
aussi 
vis-­‐à-­‐vis 
d’autres 
régions 
ont 
été 
mis 
en 
place 
: 
Politique 
d’accueil 
du 
Massif 
central, 
ARDTA, 
Auvergne 
Nouveau 
Monde, 
stratégies 
locales 
en 
matière 
d’accueil 
de 
population 
(Mission 
Accueil 
Allier 
/ 
démarches 
qualité 
mise 
en 
place 
avec 
l’ARDTA 
: 
la 
Communauté 
de 
communes 
en 
Bocage 
Bourbonnais, 
la 
Communauté 
de 
communes 
de 
l’Emblavez, 
le 
Conseil 
général 
de 
l’Allier, 
le 
Pays 
de 
Saint 
Flour 
Haute 
Auvergne, 
la 
Communauté 
de 
communes 
de 
la 
Vallée 
de 
l'Ance, 
la 
Communauté 
de 
communes 
du 
Pays 
de 
Murat, 
le 
Parc 
des 
Volcans 
d'Auvergne, 
la 
Mission 
Accueil 
du 
Pays 
Lafayette 
et 
la 
Communauté 
de 
communes 
du 
Pays 
de 
Montsalvy 
sont 
certifiés 
avec 
l’ARDTA. 
Le 
Pays 
d’Issoire 
Val 
d’Allier 
Sud 
et 
le 
Pays 
des 
Combrailles 
appliquent 
la 
démarche 
tandis 
que 
la 
communauté 
de 
communes 
du 
Pays 
de 
Maurs, 
la 
Communauté 
de 
communes 
de 
Commentry 
Néris 
les 
Bains 
ou 
encore 
la 
Communauté 
d'agglomération 
du 
Bassin 
d'Aurillac 
utilisent 
la 
méthode 
au 
quotidien 
et 
participent 
activement 
à 
la 
qualité 
de 
l'accueil 
en 
Auvergne) 
Le 
déploiement 
de 
ces 
politiques 
rencontre 
des 
succès 
variables 
en 
fonction 
des 
territoires. 
Les 
partenaires 
constatent 
que 
ces 
enjeux 
et 
objectifs 
ne 
sont 
pas 
encore 
suffisamment 
appropriés 
par 
les 
élus 
et 
habitants. 
Les 
élus 
sont 
encore 
trop 
centrés 
sur 
des 
approches 
aujourd’hui 
en 
partie 
dépassées 
(création 
de 
zones 
d’activité) 
alors 
que 
serait 
nécessaire 
un 
travail 
d’animation 
quotidien 
et 
de 
valorisation 
de 
leur 
territoire. 
Il 
convient 
par 
ailleurs 
de 
rattraper 
un 
certain 
retard 
stratégique 
dû 
au 
caractère 
récent 
de 
ces 
politiques 
en 
Auvergne. 
Enfin 
si 
des 
politiques 
d’accueil 
ont 
été 
mis 
en 
place 
par 
certains 
territoires, 
la 
région 
n’est 
pas 
totalement 
couverte 
par 
ce 
type 
d’initiative 
ce 
qui 
constitue 
une 
faiblesse 
au 
vu 
des 
enjeux. 
Chaque 
territoire 
doit 
intégrer 
de 
manière 
innovante 
et 
prospective 
ce 
type 
de 
question. 
Il 
faut 
faire 
évoluer 
les 
mentalités, 
moderniser 
les 
approches. 
Des 
incitations 
plus 
importantes 
à 
l’intégration 
de 
ce 
type 
d’approche 
dans 
les 
stratégies 
de 
territoire 
pourraient 
être 
mises 
en 
place.
Il 
pourrait 
par 
ailleurs 
être 
pertinent 
de 
rechercher 
à 
mettre 
plus 
activement 
et 
plus 
fortement 
en 
commun 
les 
nombreuses 
initiatives 
qui 
coexistent 
en 
Auvergne 
tant 
en 
termes 
de 
connaissance 
des 
leviers 
que 
d’expériences 
en 
termes 
d’accueil 
de 
population. 
Un 
plan 
d’action 
ambitieux 
autour 
de 
l’attractivité 
pourrait 
être 
co-­‐construit 
entre 
les 
acteurs 
et 
servir 
de 
feuilles 
de 
route 
pour 
décliner 
opérationnellement 
la 
stratégie 
révisée 
du 
SRADDT. 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
28 
L’Auvergne 
dispose 
de 
nombreuses 
composantes 
qui 
contribuent 
à 
son 
attractivité 
: 
ü Positionnement 
géographique 
ü Accessibilité 
routière 
et 
aérienne 
/ 
meilleure 
perspective 
sur 
le 
ferroviaire 
ü Patrimoine 
naturel 
de 
très 
grande 
qualité 
(biodiversité, 
milieux, 
paysages…) 
et 
autres 
patrimoines 
(culturels 
matériels 
et 
immatériels) 
ü Qualité 
environnementale 
influant 
sur 
la 
santé 
ü Des 
grands 
sites 
ü Diversités 
des 
espaces 
(densité) 
et 
des 
pôles 
de 
vie 
(métropole, 
villes 
d’équilibre, 
centre-­‐ 
bourgs, 
petites 
communes 
rurales) 
ü Dynamisme 
économique 
et 
innovation 
ü Potentiel 
de 
recherche 
ü Infrastructures 
numériques 
ü Offre 
de 
formation 
ü Mode 
de 
vie 
et 
vivre 
ensemble, 
solidarités 
ü Coût 
de 
la 
vie 
ü Coût 
et 
diversité 
de 
l’offre 
immobilière 
ü Climat 
ü Offre 
touristique 
et 
culturelle 
ü Offre 
de 
services 
ü Tranquillité 
publique 
ü … 
Les 
4 
orientations 
stratégiques 
du 
SRADDT 
vont 
contribuer 
à 
répondre 
à 
ce 
défi 
de 
l’attractivité 
en 
agissant 
sur 
ces 
composantes 
pour 
porter 
un 
modèle 
de 
développement 
véritablement 
durable, 
différent 
des 
grandes 
régions 
très 
urbanisées, 
pour 
offrir 
un 
autre 
mode 
de 
vie.
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
29 
LE 
DÉFI 
DU 
NUMERIQUE 
AMBITION 
AUVERGNE 
NUMERIQUE 
2030 
: 
Le 
numérique 
au 
service 
des 
grands 
enjeux 
du 
territoire 
auvergnat 
L’innovation, 
pour 
86% 
des 
auvergnats, 
et 
le 
numérique, 
pour 
61%, 
doivent 
constituer 
des 
priorités 
pour 
les 
années 
futures 
Déjà 
2,4 
milliards 
d’internautes 
dans 
le 
monde 
et 
15 
milliards 
d’objets 
connectés 
: 
le 
numérique, 
porteur 
d’opportunités 
pour 
le 
citoyen, 
le 
territoire, 
l’économie 
? 
Le 
numérique 
imprègne 
progressivement 
et 
modifie 
en 
profondeur 
le 
quotidien 
du 
citoyen 
: 
accès 
à 
la 
connaissance, 
à 
la 
culture, 
modes 
de 
communication, 
de 
consommation, 
de 
partage, 
de 
déplacement. 
Il 
est 
porteur 
d’opportunités 
pour 
mieux 
apprendre, 
se 
soigner, 
travailler, 
s’informer, 
participer 
à 
la 
vie 
démocratique. 
Pour 
les 
collectivités 
publiques, 
il 
représente 
un 
levier 
incontournable 
de 
modernisation 
de 
l’action 
publique 
: 
aménagement 
du 
territoire, 
renforcement 
de 
l’attractivité 
et 
du 
développement 
économique 
(gommer 
les 
limites 
des 
contraintes 
géographiques), 
innovation 
sociale 
(nouveaux 
modes 
d’activités 
durables 
comme 
le 
télétravail), 
amélioration 
des 
services 
rendus 
aux 
usagers 
(égalité 
d’accès 
à 
l’éducation 
-­‐ 
formation 
tout 
au 
long 
de 
la 
vie 
-­‐, 
à 
la 
santé 
-­‐ 
accès 
aux 
soins 
-­‐, 
à 
la 
culture, 
etc). 
Le 
numérique 
est 
le 
moteur 
d’une 
économie 
nouvelle, 
qui 
représente 
aujourd’hui 
un 
quart 
de 
la 
croissance 
et 
de 
la 
création 
d’emplois 
en 
France, 
dans 
le 
commerce 
électronique, 
l’édition 
de 
logiciels, 
les 
réseaux 
ou 
la 
production 
de 
contenus 
en 
ligne. 
Au-­‐delà 
de 
l’économie 
numérique, 
l’ensemble 
des 
entreprises 
est 
concerné 
par 
la 
transformation 
de 
leur 
activité 
sous 
l’influence 
du 
numérique 
: 
nouveaux 
marchés, 
accroissements 
de 
productivité, 
notamment. 
Le 
coeur 
de 
la 
filière 
numérique 
est 
constitué 
de 
technologies 
irriguant 
de 
nombreuses 
branches 
industrielles, 
et 
le 
développement 
ainsi 
que 
la 
maitrise 
de 
ces 
technologies 
sont 
des 
sources 
de 
différenciation 
majeures 
pour 
les 
entreprises 
: 
objets 
connectés 
et 
intelligents 
et 
logiciels 
embarqués, 
technologies 
de 
calcul 
intensif 
et 
leur 
application 
à 
la 
simulation 
numérique, 
technologies 
d’exploitation 
massive 
des 
données 
collectées 
par 
les 
services 
numériques 
(« 
big 
data 
»), 
sécurité 
des 
systèmes 
d’information 
dans 
des 
environnements 
de 
plus 
en 
plus 
virtualisés 
(« 
cloud 
»). 
Grâce 
au 
numérique, 
l’économie, 
toujours 
davantage 
appuyée 
sur 
la 
collaboration 
et 
la 
mise 
en 
commun 
de 
moyens, 
tend 
à 
devenir 
une 
« 
économie 
des 
solutions 
», 
permettant 
de 
donner 
des 
réponses 
en 
temps 
réel 
aux 
besoins 
du 
marché. 
Comme 
tous 
les 
changements 
radicaux, 
la 
révolution 
numérique 
porte 
également 
de 
nouvelles 
manières 
de 
vivre 
en 
société, 
de 
nouveaux 
risques 
qu’il 
faut 
intégrer. 
Ces 
changements 
qui 
impactent 
notre 
modèle 
de 
société, 
sont 
porteurs 
de 
questionnements 
: 
réussir 
le 
défi 
numérique 
implique 
que 
le 
citoyen 
puisse 
« 
entrer 
et 
vivre 
en 
confiance 
dans 
le 
numérique 
»11. 
11 
CESER, 
Note 
sur 
les 
« 
usages 
numériques 
», 
Mai 
2014
Dans 
toute 
technologie 
ou 
système, 
il 
y 
a 
simultanément 
deux 
tendances 
opposées, 
l’une 
est 
bonne, 
positive, 
émancipatrice 
et 
l’autre 
négative, 
prédatrice 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
30 
« 
»12 
: 
pour 
le 
numérique 
s’opposent 
le 
« 
poison 
toxique 
» 
(collecte 
déloyale 
d’informations, 
revente 
des 
données 
personnelles, 
traçabilité 
et 
surveillance, 
atteintes 
à 
la 
confidentialité 
et 
à 
la 
vie 
privée, 
fin 
de 
l’anonymat, 
destruction 
d’emplois, 
et 
le 
« 
remède 
vivifiant 
» 
(développement 
et 
dynamisation 
du 
lien 
social, 
essor 
de 
l’économie 
positive 
et 
circulaire, 
démocratisation 
de 
l’accès 
au 
savoir 
et 
à 
la 
culture, 
élargissement 
de 
la 
parole 
publique, 
succès 
des 
logiques 
participatives, 
création 
de 
nouveaux 
métiers, 
etc.). 
La 
stratégie 
de 
l’Europe 
: 
exploiter 
le 
potentiel 
du 
numérique 
pour 
favoriser 
l’innovation, 
la 
croissance 
économique 
et 
le 
progrès 
Face 
à 
de 
tels 
enjeux, 
la 
stratégie 
numérique 
pour 
l'Europe13 
est 
l'une 
des 
7 
initiatives 
phare 
de 
la 
stratégie 
Europe 
2020. 
Elle 
se 
veut 
facteur 
d'innovation, 
de 
croissance 
économique 
et 
de 
progrès 
dans 
la 
vie 
quotidienne 
des 
particuliers 
comme 
des 
entreprises 
: 
meilleurs 
soins 
de 
santé, 
solutions 
de 
transport 
plus 
sûres 
et 
plus 
efficaces, 
environnement 
plus 
propre, 
nouvelles 
possibilités 
de 
communication 
et 
accès 
plus 
aisé 
aux 
services 
publics 
et 
aux 
contenus 
culturels. 
Le 
secteur 
des 
TIC 
génère 
directement 
5% 
du 
PIB 
européen 
mais 
il 
contribue 
bien 
davantage 
à 
l'augmentation 
globale 
de 
la 
productivité. 
Ceci 
s'explique 
par 
le 
degré 
élevé 
de 
dynamisme 
et 
d'innovation 
inhérent 
au 
secteur 
et 
par 
le 
rôle 
moteur 
que 
celui-­‐ci 
joue 
dans 
la 
transformation 
des 
modes 
opératoires 
des 
autres 
secteurs 
d'activité. 
Le 
développement 
de 
réseaux 
à 
haut 
et 
très 
haut 
débit 
aujourd'hui 
est 
aussi 
révolutionnaire 
que 
le 
développement 
des 
réseaux 
électriques 
et 
de 
transport 
il 
y 
a 
un 
siècle. 
En 
outre, 
avec 
l'évolution 
en 
cours 
dans 
l'électronique 
grand 
public, 
les 
frontières 
entre 
appareils 
numériques 
s'estompent. 
Il 
y 
a 
convergence 
des 
services 
qui, 
en 
passant 
du 
monde 
physique 
au 
monde 
numérique, 
sont 
accessibles 
partout 
sur 
n'importe 
quel 
appareil, 
téléphone 
intelligent, 
bloc-­‐notes 
électronique, 
ordinateur 
personnel 
ou 
téléviseur 
haute 
définition. 
La 
Feuille 
de 
route 
du 
gouvernement 
français 
sur 
le 
numérique 
au 
service 
de 
la 
jeunesse, 
de 
la 
compétitivité 
de 
l’économie, 
de 
la 
préservation 
des 
valeurs 
de 
la 
République 
Au 
plan 
national, 
l’ambition 
du 
Gouvernement 
consiste 
à 
faire 
de 
l’essor 
numérique 
un 
progrès 
économique, 
social, 
démocratique 
et 
environnemental 
pour 
l’ensemble 
des 
Français 
et 
des 
territoires. 
Elle 
se 
fonde 
autant 
sur 
les 
promesses 
de 
cette 
technologie 
que 
sur 
la 
détermination 
à 
en 
combattre 
les 
risques. 
Présentée 
en 
février 
2013, 
la 
feuille 
de 
route 
pour 
le 
numérique 
définit 
trois 
axes 
majeurs 
: 
- Une 
action 
résolue 
pour 
que 
la 
jeunesse 
s’approprie 
le 
numérique 
et 
l’utilise 
pour 
apprendre, 
penser, 
créer 
et 
construire 
la 
société 
de 
demain 
- Une 
économie 
plus 
compétitive 
grâce 
au 
numérique 
: 
convertir 
les 
atouts 
nationaux 
en 
facteurs 
de 
croissance, 
de 
développement 
et 
d’attractivité 
: 
soutien 
à 
la 
R&D 
dans 
le 
numérique, 
visibilité 
donnée 
aux 
entreprises 
du 
secteur 
(French 
Tech), 
soutien 
des 
démarches 
à 
l’international, 
à 
l’appropriation 
des 
outils 
numériques 
par 
les 
entreprises, 
à 
l’industrie 
de 
la 
sécurité 
(cyberdéfense). 
12 
Stéphane 
Vial 
citant 
Bernard 
Stiegler 
dans 
« 
L’Etre 
et 
l’Ecran 
», 
Presse 
Universitaire 
de 
France 
13 
« 
Une 
Stratégie 
Numérique 
pour 
l’Europe 
», 
communication 
présentée 
en 
Mai 
2010 
par 
la 
Commission 
européenne 
au 
Parlement 
européen, 
au 
Conseil, 
au 
Comité 
économique 
et 
social 
européen 
et 
au 
Comité 
des 
régions
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
31 
- Des 
valeurs 
préservées 
et 
renforcées 
: 
le 
numérique, 
outil 
de 
réduction 
des 
inégalités 
en 
matière 
d’éducation, 
de 
santé, 
d’emploi, 
d’accès 
à 
la 
culture 
ou 
aux 
services 
publics. 
Les 
objectifs 
: 
protéger 
les 
droits 
et 
libertés 
fondamentales, 
les 
données 
personnelles, 
encourager 
l’exemplarité 
de 
l’administration, 
revitaliser 
la 
vie 
démocratique, 
garantir 
la 
sécurité 
en 
luttant 
contre 
la 
cybercriminalité. 
Le 
territoire 
auvergnat 
au 
coeur 
des 
usages 
numériques 
Consciente 
des 
enjeux 
du 
numérique 
en 
terme 
d’attractivité 
du 
territoire, 
l’Auvergne 
a 
très 
tôt 
engagé 
une 
politique 
d’aménagement 
numérique 
volontariste 
et 
concertée 
en 
faveur 
du 
déploiement 
d’infrastructures 
performantes, 
prérequis 
à 
l’émergence 
de 
services 
innovants 
et 
à 
valeur 
ajoutée 
: 
« 
de 
la 
même 
manière 
que 
le 
chemin 
de 
fer 
a 
permis 
d’ouvrir 
des 
horizons 
nouveaux 
au 
XIXème 
siècle, 
le 
Très 
Haut 
Débit 
pourra 
redonner 
à 
tous, 
sans 
restrictions, 
les 
mêmes 
opportunités 
de 
développement. 
Il 
est 
donc 
temps 
de 
penser 
demain 
et 
de 
prendre 
le 
wagon 
de 
tête 
du 
train 
de 
l’Histoire14 
». 
- En 
2007, 
tandis 
que 
l’Agglomération 
Clermontoise 
déploie 
sur 
son 
périmètre 
un 
réseau 
à 
très 
haut 
débit 
pour 
les 
usages 
professionnels, 
la 
Région 
et 
les 
4 
Départements 
mettent 
en 
place 
un 
premier 
réseau 
d’initiative 
publique 
qui 
a 
permis 
de 
résorber 
les 
zones 
blanches 
de 
l’Internet 
dès 
2009. 
- En 
juillet 
2011, 
à 
l’issue 
de 
deux 
années 
de 
mise 
en 
concurrence, 
le 
Schéma 
Directeur 
Territorial 
d’Aménagement 
Numérique, 
adopté 
par 
la 
Région, 
les 
4 
Départements 
et 
les 
6 
Agglomérations, 
définit 
une 
stratégie 
de 
développement 
du 
très 
haut 
débit 
s’appuyant 
sur 
une 
articulation 
rigoureuse 
entre 
initiatives 
publiques 
et 
initiatives 
privées 
ainsi 
qu’une 
équité 
d’accès 
pour 
les 
auvergnats. 
- En 
juillet 
2013, 
un 
nouveau 
Réseau 
d’initiative 
Publique 
Très 
Haut 
Débit 
fait 
l’objet 
d’un 
contrat 
de 
partenariat 
(ordonnance 
du 
17 
juin 
2004 
du 
Code 
Général 
des 
Collectivités 
Territoriales) 
avec 
la 
société 
Orange. 
Il 
est 
financé 
collectivement 
par 
la 
Région, 
les 
Départements 
et 
associe 
tous 
les 
acteurs 
publics 
en 
vue 
d’un 
déploiement 
équilibré 
et 
réaliste 
du 
Très 
Haut 
Débit 
sur 
le 
territoire, 
en 
complément 
des 
initiatives 
des 
opérateurs 
privés. 
D’ici 
à 
2017, 
100% 
des 
foyers 
auvergnats 
auront 
une 
connexion 
Internet 
d’une 
rapidité 
supérieure 
à 
8Mb/s 
(déjà 
68% 
en 
2012). 
42% 
d’entre 
eux 
bénéficieront 
de 
débits 
à 
plus 
de 
100 
Mb/s. 
Le 
Très 
Haut 
Débit 
sera 
déployé 
dans 
la 
majorité 
des 
zones 
d’activité 
et 
des 
sites 
prioritaires 
d’enseignement, 
de 
santé 
et 
d’administration. 
En 
2025, 
77% 
des 
foyers 
seront 
éligibles 
à 
des 
débits 
de 
plus 
de 
100 
Mb/s. 
Concernant 
l’internet 
mobile 
3G 
et 
4G, 
les 
opérateurs 
privés 
sont 
les 
seuls 
détenteurs 
des 
licences 
pour 
les 
fréquences 
permettant 
de 
déployer 
ces 
réseaux. 
Toutefois 
et 
malgré 
la 
faible 
marge 
d’action 
publique, 
il 
est 
prévu 
au 
travers 
du 
contrat 
de 
partenariat 
public 
privé 
Auvergne 
THD 
(2013 
-­‐ 
2037), 
d’intensifier 
la 
prospection 
des 
opérateurs 
mobiles 
susceptibles 
de 
déployer 
de 
la 
4G 
(usages 
mobiles 
ou 
fixes) 
dans 
nos 
territoires 
ruraux 
grâce 
à 
des 
solutions 
de 
raccordements 
optiques 
de 
pylônes 
à 
conditions 
technico-­‐économiques 
adaptées 
prévues 
dans 
le 
catalogue 
commercial 
du 
Réseau 
d’Initiative 
Publique. 
14 
Allocution 
du 
Président 
René 
Souchon 
lors 
de 
la 
signature 
du 
contrat 
de 
partenariat 
avec 
Orange 
le 
16 
juillet 
2013.
Parallèlement 
à 
cette 
ambitieuse 
mobilisation 
sur 
les 
infrastructures, 
les 
initiatives 
locales 
en 
faveur 
du 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
32 
développement 
des 
usages 
du 
numérique 
se 
multiplient 
: 
manuels 
scolaires 
numériques, 
formation 
à 
distance, 
télémédecine 
(Ex. 
Cardiauvergne, 
pour 
le 
suivi 
à 
domicile 
des 
patients 
insuffisants 
cardiaques 
sévères), 
coaches 
numériques, 
etc. 
Une 
récente 
étude 
sur 
les 
équipements 
et 
usages 
des 
Technologies 
de 
l’Information 
et 
de 
la 
Communication 
en 
Auvergne15 
montre 
qu’en 
l’espace 
de 
4 
ans, 
le 
taux 
d’équipement 
des 
ménages 
auvergnats 
s’est 
considérablement 
développé 
: 
+22 
points 
pour 
l’équipement 
en 
ordinateur 
à 
domicile, 
+34 
points 
pour 
ce 
qui 
concerne 
les 
téléphones 
mobiles 
et 
+30 
points 
pour 
les 
connexions 
à 
Internet 
à 
domicile. 
3 
ans 
après 
le 
lancement 
du 
premier 
i-­‐pad, 
22% 
des 
foyers 
sont 
équipés 
de 
tablettes 
tactiles. 
Si 
aujourd’hui 
la 
tablette 
ne 
remplace 
pas 
l’ordinateur 
portable, 
16% 
des 
ménages 
non 
équipés 
en 
ordinateurs 
souhaiteraient 
en 
acquérir 
une. 
Ainsi 
: 
- 90% 
des 
foyers 
auvergnats 
sont 
équipés 
d’au 
moins 
un 
téléphone 
portable, 
- 78% 
des 
foyers 
auvergnats 
sont 
équipés 
d’au 
moins 
un 
ordinateur, 
- 76% 
des 
foyers 
auvergnats 
sont 
connectés 
à 
Internet. 
Sur 
les 
usages, 
par 
le 
biais 
de 
l’enquête 
menée 
dans 
le 
cadre 
de 
la 
mise 
à 
jour 
du 
SRADDT 
auprès 
des 
habitants, 
57% 
des 
répondants 
estiment 
que 
l’accès 
aux 
usages 
et 
services 
numériques 
en 
ligne 
est 
un 
point 
fort 
de 
la 
région 
et 
56% 
sont 
satisfaits 
ou 
très 
satisfaits 
des 
services 
numériques 
en 
ligne 
(e-­‐formation, 
e-­‐santé, 
e-­‐commerce) 
à 
l’échelle 
de 
leur 
bassin 
de 
vie. 
Cependant 
des 
efforts 
restent 
à 
faire 
pour 
les 
réponses 
apportées 
par 
le 
numérique 
aux 
besoins 
des 
personnes 
âgées 
(seuls 
36% 
des 
répondants 
en 
sont 
satisfaits 
à 
ce 
stade) 
et 
aux 
personnes 
handicapées 
(40% 
de 
satisfaits). 
Le 
numérique, 
outil 
d’attractivité 
et 
levier 
de 
l’atteinte 
des 
objectifs 
du 
territoire 
auvergnat 
à 
l’horizon 
2030 
Dans 
l’enquête 
d’actualisation 
du 
SRADDT, 
plus 
de 
6 
répondants 
sur 
10 
indiquent 
que 
le 
numérique 
doit 
être 
l’une 
des 
priorités 
de 
la 
région 
pour 
les 
années 
futures 
: 
le 
numérique 
est 
perçu 
comme 
un 
formidable 
outil, 
au 
service 
des 
enjeux 
d’attractivité 
du 
territoire 
auvergnat 
: 
- Pour 
le 
maintien 
des 
populations, 
de 
manière 
équilibrée 
entre 
territoires 
urbains 
et 
ruraux 
; 
anticipant 
l’évolution 
de 
ces 
populations 
et 
de 
leurs 
besoins 
(Ex. 
nouvelles 
attentes 
des 
jeunes 
générations, 
vieillissement 
de 
la 
population) 
- Pour 
l’accueil 
de 
nouvelles 
populations 
: 
jeunes 
actifs, 
créateurs 
de 
start-­‐up, 
cadres 
urbains, 
etc. 
Relever 
le 
défi 
du 
numérique, 
c’est, 
pour 
chaque 
territoire, 
faire 
le 
choix 
d’une 
politique 
volontariste 
d’innovation 
au 
service 
de 
ses 
spécificités 
: 
faire 
émerger 
les 
idées 
innovantes, 
capitaliser 
sur 
les 
bonnes 
pratiques, 
sensibiliser 
les 
citoyens, 
mobiliser 
les 
potentiels 
locaux 
d’innovation, 
créer 
les 
conditions 
favorables, 
pour 
que 
chacun 
puisse 
tirer 
le 
meilleur 
parti 
de 
la 
mutation 
numérique 
du 
21ème 
siècle. 
Grâce 
à 
une 
politique 
volontariste 
d’innovation, 
l’Auvergne 
s’inscrit 
sur 
la 
carte 
des 
écosystèmes 
d’excellence 
numérique 
européens. 
15 
« 
Baromètre 
numérique 
en 
Auvergne 
: 
les 
ménages 
», 
enquête 
du 
réseau 
SOURIR 
2013, 
observatoire 
des 
TIC 
de 
l’ARDTA.
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
33 
Relever 
le 
défi 
numérique, 
c’est 
aussi 
s’engager 
sur 
des 
ambitions 
numériques 
s’articulant 
autour 
des 
3 
piliers 
stratégiques 
qui 
feront 
de 
l’Auvergne 
un 
territoire 
attractif 
et 
différencié 
par 
rapport 
aux 
autres 
régions. 
1. 
Une 
économie 
forte, 
créatrice 
des 
emplois 
de 
demain 
- Ambition 
n°1. 
Créer 
les 
conditions 
favorables 
à 
la 
dynamique 
et 
au 
renforcement 
de 
l’écosystème 
numérique 
auvergnat, 
autour 
notamment 
de 
l’identité 
numérique, 
de 
la 
sécurité 
et 
de 
la 
traçabilité 
des 
données, 
thématiques 
transversales 
aux 
projets 
numériques 
des 
entreprises16 
- Ambition 
n°2. 
Favoriser 
l’émergence 
et 
l’usage 
d’outils 
d’accompagnement 
pour 
les 
filières 
économiques, 
au 
service 
de 
l’équité 
territoriale 
: 
encourager 
les 
usages 
du 
numérique 
(partage 
de 
la 
connaissance, 
nouveaux 
modèles 
économiques), 
la 
création 
et 
le 
développement 
d’outils 
pour 
accompagner 
les 
évolutions 
du 
monde 
agricole, 
le 
tourisme, 
vecteur 
d’excellence 
du 
territoire, 
etc. 
2. 
Un 
environnement 
préservé, 
valorisé 
- Ambition 
n°3. 
Maitriser 
l’accès 
pour 
tous 
aux 
ressources 
essentielles 
à 
l'Homme 
(énergie, 
eau) 
et 
faciliter 
leur 
gestion 
par 
l'usage 
du 
numérique 
: 
assurer 
une 
meilleure 
gestion 
des 
ressources 
naturelles 
et 
énergétiques 
en 
favorisant 
l’optimisation 
énergétique 
des 
bâtiments 
et 
des 
services 
des 
collectivités 
locales 
(éclairage 
public, 
collecte 
des 
données 
environnementales, 
etc.) 
- Ambition 
n°4. 
Accompagner 
les 
initiatives 
numériques 
en 
matière 
de 
culture 
et 
patrimoines 
au 
service 
de 
l'épanouissement 
des 
auvergnats 
: 
valoriser 
les 
outils 
numériques 
de 
connaissance 
de 
la 
biodiversité, 
patrimoine 
commun 
à 
préserver 
pour 
les 
générations 
futures, 
encourager 
l’exploitation 
des 
données 
des 
patrimoines 
culturel 
et 
bâti 
pour 
le 
développement 
d’applications 
numériques, 
dans 
les 
domaines 
du 
tourisme, 
de 
l’enseignement, 
des 
loisirs, 
etc. 
3. 
La 
qualité 
de 
vie 
du 
citoyen 
: 
une 
offre 
de 
services 
riche 
pour 
tous 
et 
homogène 
sur 
l’ensemble 
du 
territoire 
- Ambition 
n°5. 
Permettre 
le 
transport 
durable 
continu 
avec 
notamment 
la 
coordination 
des 
différents 
modes 
de 
transport 
-­‐ 
Garantir 
au 
citoyen 
la 
possibilité 
de 
se 
transporter 
utile 
(la 
continuité 
des 
services), 
optimiser 
ses 
déplacements, 
accéder 
à 
de 
nouveaux 
services 
de 
mobilité, 
voyager 
facile 
(tarification 
dématérialisée). 
- Ambition 
n°6. 
Améliorer 
le 
quotidien 
des 
citoyens 
grâce 
aux 
facilités 
du 
numérique 
(e-­‐ 
services) 
-­‐ 
Valoriser 
la 
démarche 
de 
libération 
des 
données, 
pour 
encourager 
le 
développement 
de 
e-­‐services 
spécifiques 
au 
territoire 
(vie 
quotidienne, 
tourisme, 
etc.), 
accessible 
à 
partir 
du 
terminal 
mobile. 
- Ambition 
n°7. 
Répondre 
aux 
attentes 
des 
populations 
pour 
le 
vivre 
mieux 
et 
plus 
longtemps 
: 
santé 
et 
qualité 
de 
vie 
-­‐ 
S’appuyer 
sur 
l’avance 
de 
l’Auvergne 
pour 
généraliser 
l’offre 
de 
télé-­‐santé 
sur 
l’ensemble 
du 
territoire 
; 
anticiper 
le 
potentiel 
d’opportunités 
qu’ouvre 
le 
numérique 
avec 
l’internet 
des 
objets 
; 
permettre 
et 
encourager 
les 
innovations. 
16 
Le 
CESER 
recommande 
que 
« 
les 
initiatives 
régionales 
privées 
et/ou 
publiques 
de 
nature 
à 
faire 
progresser 
de 
manière 
très 
concrète 
la 
question 
de 
l’identité 
numérique 
et 
de 
la 
signature 
numérique 
puissent 
être 
encouragées 
et 
soutenues 
», 
Note 
sur 
« 
les 
usages 
numériques 
» 
; 
Mai 
2014
- Ambition 
n°8. 
Favoriser 
l’accès 
à 
l’information, 
la 
formation 
et 
l’enseignement 
de 
qualité 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
34 
pour 
tous 
- Ambition 
n°9. 
Accompagner 
la 
mutation 
de 
la 
société 
liée 
à 
l’accélération 
des 
usages 
numériques 
en 
récréant 
le 
lien 
social 
(tiers 
lieux) 
-­‐ 
Encourager 
le 
développement 
des 
lieux 
de 
vie 
du 
21ème 
siècle 
dans 
les 
territoires 
pour 
travailler, 
échanger, 
accéder 
à 
la 
connaissance. 
9 
ambitions 
numériques 
pour 
un 
territoire 
attractif 
et 
différencié 
:
ü Le 
numérique 
n’est 
pas 
une 
fin 
en 
soi 
mais 
un 
moyen 
au 
service 
de 
politiques 
publiques 
ü Respecter 
le 
principe 
de 
subsidiarité 
ü Trouver 
le 
bon 
échelon 
de 
concertation/fédération/mutualisation/financement 
d’une 
partie 
de 
la 
conduite 
et 
de 
la 
mise 
en 
oeuvre 
de 
projets 
ü Notion 
d’observatoire 
et 
de 
coordination 
du 
Comité 
de 
Pilotage 
« 
infrastructures 
(SDTAN) 
et 
usages 
numériques 
» 
ü S’appuyer 
sur 
les 
meilleures 
pratiques, 
encourager 
leur 
duplication 
sur 
les 
territoires 
ou 
les 
adapter 
à 
l’existant, 
favoriser 
leur 
exportation 
et 
tirer 
les 
enseignements 
des 
expériences 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
35 
Principes 
visant 
une 
meilleure 
efficacité 
des 
projets 
numériques 
Ce 
défi 
numérique, 
majeur 
pour 
l’attractivité, 
le 
dynamisme 
et 
le 
vivre 
autrement 
en 
Auvergne 
va 
donc 
irriguer 
les 
4 
orientations 
stratégiques 
du 
SRADDT 
actualisé. 
Il 
est 
à 
la 
fois 
facteur 
et 
objet 
d’une 
croissance 
démographique 
et 
économique 
mais 
aussi 
du 
mieux 
vivre 
ensemble 
en 
Auvergne 
tout 
en 
étant 
connecté 
et 
ouvert 
au 
monde.
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
36 
LE 
DÉFI 
DES 
TRANSITIONS 
ÉCOLOGIQUES 
ET 
ÉNÉRGÉTIQUES 
« 
La 
crise 
écologique, 
qui 
se 
mêle 
et 
s’entrecroise 
à 
la 
crise 
économique 
et 
sociale 
touchant 
la 
France 
comme 
de 
nombreux 
autres 
pays 
depuis 
plusieurs 
années, 
vient 
nous 
rappeler 
non 
seulement 
que 
notre 
mode 
de 
consommation 
et 
de 
développement 
n’est 
pas 
durable 
pour 
les 
générations 
futures, 
mais 
qu'il 
est 
également 
de 
plus 
en 
plus 
problématique 
et 
inéquitable 
pour 
les 
générations 
actuelles. 
(…). 
Le 
changement 
climatique, 
la 
perte 
accélérée 
de 
biodiversité, 
la 
raréfaction 
des 
ressources 
ou 
encore 
la 
multiplication 
des 
risques 
sanitaires 
environnementaux 
affectent 
l'ensemble 
des 
territoires 
et 
menacent 
notre 
cohésion 
sociale 
et 
la 
vitalité 
de 
nos 
économies. 
(…). 
Il 
est 
à 
présent 
indispensable 
d’engager, 
au 
delà 
d'une 
correction 
à 
la 
marge 
des 
trajectoires 
actuelles, 
une 
transformation 
d’ampleur 
de 
l’économie 
et 
de 
la 
société 
pour 
répondre 
à 
ces 
enjeux 
et 
aux 
impacts 
économiques 
et 
sociaux 
qu'ils 
engendrent. 
Une 
telle 
transformation 
de 
notre 
modèle 
vers 
un 
développement 
durable 
ne 
peut 
être 
instantanée. 
Elle 
demande 
d’opérer 
progressivement 
une 
« 
transition 
écologique 
» 
(…) 
qui 
repose 
sur 
deux 
volets 
essentiels 
: 
-­‐ L’innovation 
technologique 
et 
la 
recherche 
et 
développement 
en 
matière 
de 
procédés 
industriels 
: 
il 
est 
nécessaire 
de 
travailler 
sur 
tous 
les 
procédés 
permettant 
d’économiser 
les 
ressources 
naturelles, 
les 
techniques 
de 
production 
des 
prochaines 
décennies 
se 
décidant 
aujourd’hui. 
C'est 
en 
particulier 
le 
cas 
pour 
des 
secteurs 
caractérisés 
par 
un 
faible 
rythme 
de 
renouvellement 
des 
infrastructures 
et 
des 
équipements 
(production 
d'énergies, 
bâtiment, 
transports, 
etc.), 
pour 
lesquels 
les 
choix 
des 
prochaines 
années 
seront 
déterminants 
pour 
infléchir 
la 
trajectoire 
de 
long 
terme. 
-­‐ L'innovation 
sociale, 
avec 
une 
rénovation 
profonde 
de 
nos 
modes 
de 
pensée 
et 
de 
notre 
socle 
culturel 
: 
la 
transition 
écologique 
suppose 
de 
faire 
émerger 
de 
nouvelles 
manières 
d’agir, 
de 
produire, 
de 
nouvelles 
pratiques 
de 
consommation 
plus 
sobres 
et 
qui 
soient 
partagées 
par 
l'ensemble 
des 
acteurs 
pour 
constituer 
progressivement 
de 
nouvelles 
références 
collectives.(…) 
» 
Stratégie 
nationale 
de 
transition 
écologique 
vers 
un 
développement 
durable 
2014 
– 
2020 
(Extrait) 
Ces 
enjeux 
constituent 
un 
vrai 
défi 
pour 
les 
territoires, 
mais 
l’Auvergne 
possède 
un 
atout 
majeur 
pour 
le 
relever 
: 
son 
territoire 
d’exception, 
avec 
sa 
mosaïque 
de 
milieux 
naturels 
(surface 
importante 
de 
prairies 
d’élevages, 
1/4 
de 
zones 
boisées, 
réseau 
bocager 
encore 
présent 
à 
préserver, 
densité 
importante 
de 
cours 
d’eau, 
lacs 
naturels 
et 
zones 
humides, 
…) 
qui 
constitue 
une 
très 
grande 
richesse 
en 
termes 
de 
patrimoines 
et 
ressources, 
mais 
aussi 
de 
multiples 
sites 
et 
monuments 
culturels 
…. 
Plusieurs 
documents 
cadres 
dressent 
des 
orientations 
en 
matière 
de 
prise 
en 
compte 
des 
enjeux 
écologiques 
et 
énergétiques 
: 
Les 
Schémas 
Directeurs 
d’Aménagement 
et 
de 
Gestion 
des 
Eaux 
(SDAGE) 
Loire-­‐Bretagne 
et 
Adour 
Garonne 
qui 
sont 
déclinés 
dans 
les 
Schémas 
d’Aménagement 
et 
de 
Gestion 
des 
Eaux 
(SAGE) 
constituent 
le 
cadre 
réglementaire 
en 
matière 
de 
gestion 
des 
ressources 
en 
eau 
et 
des 
milieux 
aquatiques.
Deux 
documents-­‐cadre, 
instaurés 
par 
les 
lois 
Grenelle 
I 
et 
II, 
constituent 
en 
outre 
la 
feuille 
de 
route 
régionale 
pour 
réussir 
cette 
transition 
en 
Auvergne 
: 
-­‐ Le 
Schéma 
Régional 
d’Aménagement 
et 
de 
Développement 
Durable 
du 
Territoire 
de 
l’Auvergne 
– 
Juin 
2014 
37 
schéma 
régional 
de 
cohérence 
écologique 
(SRCE) 
: 
en 
cours 
de 
finalisation 
en 
2014, 
ce 
schéma 
fixe 
un 
cadre 
permettant 
une 
meilleure 
prise 
en 
compte 
des 
continuités 
écologiques 
pour 
enrayer 
la 
perte 
de 
biodiversité 
(extraordinaire 
et 
ordinaire) 
alors 
que 
le 
paysage 
est 
de 
plus 
en 
plus 
fragmenté. 
Le 
SRCE 
constitue 
le 
volet 
régional 
de 
la 
Trame 
verte 
et 
bleue 
qui 
est 
elle-­‐même 
la 
déclinaison 
nationale 
du 
réseau 
écologique 
paneuropéen. 
La 
partie 
« 
verte 
» 
correspond 
aux 
milieux 
naturels 
et 
semi-­‐naturels 
terrestres 
et 
la 
composante 
« 
bleue 
» 
fait 
référence 
au 
réseau 
aquatique 
et 
humide 
(fleuves, 
rivières, 
zones 
humides, 
estuaires...). 
-­‐ Le 
schéma 
régional 
du 
climat, 
de 
l’air 
et 
de 
l’énergie 
(SRCAE) 
: 
arrêté 
le 
20 
juillet 
2012, 
ce 
schéma 
établit 
un 
état 
des 
lieux 
de 
la 
situation 
énergétique, 
atmosphérique 
et 
climatique 
de 
l’Auvergne, 
fixe 
des 
objectifs 
quantitatifs 
de 
réduction 
des 
consommations 
d’énergie, 
de 
réduction 
des 
émissions 
de 
GES 
et 
de 
production 
d’énergies 
renouvelables 
et 
propose 
une 
série 
d’orientations 
stratégiques 
à 
horizon 
2020 
pour 
atteindre 
ces 
objectifs. 
Celles-­‐ci 
identifient 
les 
leviers 
stratégiques 
sur 
lesquels 
les 
acteurs 
locaux 
sont 
invités 
à 
agir. 
Elles 
visent 
à 
orienter 
l’action 
collective 
au 
niveau 
régional, 
notamment 
l’action 
des 
collectivités 
locales 
à 
travers 
leurs 
Plans 
Climat-­‐Energie 
territoriaux 
(PCET), 
lesquels 
doivent 
être 
compatibles 
avec 
les 
objectifs 
et 
orientations 
du 
SRCAE. 
Lors 
de 
son 
évaluation, 
cinq 
ans 
après 
son 
adoption, 
il 
pourra 
proposer 
des 
objectifs 
révisés 
portant 
sur 
l’horizon 
2030 
ainsi 
que 
des 
orientations 
nouvelles. 
En 
plus 
de 
ces 
schémas 
« 
Grenelle 
», 
l’enjeu 
de 
la 
préservation 
du 
patrimoine 
naturel 
et 
de 
la 
biodiversité 
a 
fait 
l’objet 
dès 
2010 
d’une 
approche 
globale 
à 
travers 
le 
plan 
biodiversité 
qui 
a 
dressé 
un 
état 
de 
l’auvergne 
dans 
ce 
domaine 
et 
défini 
des 
enjeux 
de 
préservation 
dans 
les 
10 
ans 
à 
venir. 
Ces 
documents 
constituent 
des 
guides 
pour 
l’action 
des 
acteurs 
du 
territoire, 
publics 
comme 
privés. 
Ils 
doivent 
inspirer 
les 
politiques 
d’accueil 
des 
populations, 
les 
politiques 
d’aménagement, 
d’équipement, 
d’habitat 
ainsi 
que 
les 
politiques 
de 
développement 
économique. 
Les 
SRCAE 
constitueront 
vraisemblablement 
un 
volet 
obligatoire 
dans 
les 
prochaines 
générations 
de 
SRADDT. 
Dans 
ce 
cadre, 
ils 
bénéficieront 
d’une 
opposabilité 
renforcée 
via 
un 
rapport 
de 
compatibilité 
des 
SCoT 
et 
des 
documents 
d’urbanisme 
(mise 
en 
compatibilité 
lors 
de 
leur 
révision) 
-­‐ 
Une 
réforme 
de 
leur 
contenu 
dans 
le 
cadre 
du 
projet 
de 
loi 
sur 
la 
transition 
énergétique 
devrait 
ainsi 
renforcer 
la 
territorialisation 
et 
l’opérationnalité 
des 
recommandations. 
Les 
documents 
de 
planification 
(SCoT, 
PLUi, 
…) 
devront 
également 
prendre 
en 
compte 
les 
continuités 
écologiques 
en 
définissant 
les 
trames 
verte 
et 
bleue 
à 
leur 
échelle. 
L’Auvergne 
est 
une 
terre 
de 
nature 
qui 
représente 
un 
bien 
commun, 
un 
patrimoine 
à 
préserver, 
qui 
constitue 
aussi 
un 
ensemble 
de 
ressources, 
renouvelables 
en 
partie, 
qu’il 
importe 
de 
bien 
gérer 
afin 
qu’elles 
soient 
préservées 
et 
pourvoient 
durablement 
aux 
besoins 
des 
hommes 
et 
des 
activités 
installés 
ici 
et 
ailleurs, 
des 
ressources 
qui 
confortent 
l’attractivité 
de 
l’Auvergne 
et 
sa 
capacité 
d’accueil 
de 
nouvelles 
populations 
et 
qui 
peuvent 
faire 
grandir 
les 
germes 
d’une 
économie 
renouvelée, 
engagée 
dans 
la 
transition 
écologique. 
Pour 
86% 
des 
auvergnats 
l’environnement 
doit 
être 
une 
des 
priorités 
des 
années 
futures
Sraddt vd-15-juillet
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  • 1. SRADDT 2009 – 2030 ACTUALISATION Juin 2014 Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014
  • 2. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 2 SOMMAIRE Introduction P.3 La méthode mise en oeuvre : une démarche participative P.4 Les évolutions majeures portées par l’actualisation et présentation de la nouvelle architecture P.6 Les défis transversaux P.17 Le défi de l’attractivité P.19 Le défi du numérique P.29 Le défi des transitions écologique et énergétique P.36 Le défi de la gouvernance P.50 Les orientations P.57 L’Auvergne, un nouveau monde P.58 Axe 1 : Une Auvergne singulière, rayonnante, reconnue et attractive P.58 Axe 2 : Une Auvergne ouverte et collaborative P.68 L’Auvergne une terre d’accueil et du vivre ensemble P.71 Axe 1 : L’alliance des diversités territoriales P.71 Axe 2 : Des bassins de vie dynamiques et attractifs P.80 Axe 3 : Des territoires de solidarités et d’épanouissement P.93 L’Auvergne, un nouveau modèle économique au service de l’homme (emploi) et des territoires P.103 Axe 1 : Une économie performante et durable, ancrée dans les territoires et fondée sur des ressources exceptionnelles P.103 Axe 2 : Un environnement favorable à la compétitivité et à la performance du modèle économique auvergnat P.122 L’Auvergne, une offre de mobilité plus durable, plus performante et plus accessible P.135 Axe 1 : Une offre coordonnée, des réseaux et services interconnectés (au niveau régional et interrégional) P.135 Axe 2 : Des mobilités plus durables P.139 Axe 3 : Une région mieux connectée aux réseaux internationaux et nationaux P.144 Axe 4 : Des dessertes régionales performantes P.150 Axe 5 : Des bassins de vie disposant d’offres locales de mobilité adaptées et innovantes P.152 Glossaire du numérique P.155
  • 3. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 3 Mesdames, messieurs, Choisissant d’être au plus près de la réalité des territoires, le Conseil Régional d’Auvergne a souhaité actualiser sa stratégie dans une démarche de co-­‐construction innovante et ouverte. La crise économique et sociale qui n’épargne pas la région, mais aussi le développement des infrastructures, le cadre budgétaire contraint des collectivités sont des éléments que nous devons intégrer dans cette stratégie renouvelée avec le potentiel que recèle l’entrée dans l’ère numérique. Nous avons décidé de consulter largement. Tous nos partenaires institutionnels, économiques et associatifs ont été associés au travers d’ateliers et de cahiers d’acteurs, mais il fallait aller plus loin car nous pensons que les citoyens ont un avis sur les grandes questions stratégiques et qu’ils veulent le partager pour autant qu’on leur donne la parole. Lors des journées citoyennes, les Auvergnates et les Auvergnats se sont projetés vers l’avenir, 10 000 citoyens ont pris le temps de répondre à un questionnaire permettant d’identifier les enjeux de l’Auvergne et les attentes de la population pour 2030. C’est durant cette démarche de co-­‐construction que le Président de la République a annoncé une fusion des régions. Cette réforme, qui sera soumise au Parlement, renforce la nécessité de se donner des objectifs et une vision pour 2030. Ce schéma stratégique est le meilleur outil de négociation et de co-­‐construction de la future grande région que nous avons à disposition. Toutes nos ambitions partagées pour le développement de l’Auvergne dans le cadre d’une nouvelle région Rhône-­‐Alpes-­‐Auvergne sont à l’intérieur. Maintenant commence une nouvelle ère, nous devons prendre notre destin en main, construire l’avenir de l’Auvergne quelles que soit l’organisation administrative à venir. René Souchon
  • 4. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 4 La méthode mise en oeuvre pour l’actualisation : Une démarche participative
  • 5. 1 -­‐ Les instances de pilotage du processus d’actualisation Si la maîtrise d’ouvrage du processus d’actualisation a été portée par le Conseil régional d’Auvergne, deux instances partenariales de pilotage ont été constituées : Un Comité de pilotage Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 5 dont la composition était la suivante : o Président du Conseil régional o Présidents des 4 groupes politiques du Conseil régional o Présidents des Conseils généraux de l’Allier, du Cantal, de la Haute-­‐Loire et du Puy-­‐de-­‐ Dôme o Présidents des Communautés d’agglomérations d’Aurillac, Clermont-­‐Ferrand, Le Puy-­‐en-­‐ Velay, o Montluçon, Moulins, Vichy o Président du CESER o Présidents des Agences régionales de Développement (ARDE, ARDTA, CRDTA, le Transfo) o Président de l’Agence d’urbanisme et de développement Clermont Métropole o Président du Syndicat mixte Clermont Vichy Auvergne o Directeur de l’IADT Un Comité technique composé des Directions générales de chacune des institutions du comité de pilotage. Chaque instance s’est réunie à 4 reprises durant la démarche. Réunions du COTECH Réunions du COPIL § 4 novembre 2013 § 2 décembre 2013 § 20 mars 2014 § 24 avril 2014 § 20 mai 2014 § 18 décembre 2013 § 28 avril 2014 § 26 mai 2014 § 11 juin 2014 Tous les travaux ont été préparés et restitués devant les instances de pilotage tout au long de la démarche. Les membres des ces instances ont été destinataires le 19 mai d’un document de travail, ayant servi de support à la seconde vague d’ateliers, puis le 2 juin d’une première version du SRADDT actualisé et enfin le 13 juin de la version définitive ayant pris en compte l’ensemble des remarques, avis et ajustements énoncés lors du dernier du COPIL du 11 juin.
  • 6. 2 -­‐ Les étapes du processus d’actualisation Le Conseil régional et l’ensemble des partenaires, membres des instances de gouvernance, ont souhaité que cette démarche d’actualisation puisse être menée selon une démarche fortement participative tant vis à vis des institutionnels, des acteurs économiques et sociaux que des citoyens. Pour y parvenir les étapes suivantes ont été mises en oeuvre : Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 6 • Un Forum régional de lancement a été organisé le 25 octobre 2013 afin de présenter la démarche devant une centaine d’acteurs institutionnels et acteurs socio-­‐économiques régionaux. Ils ont pu échanger autour de deux tables rondes consacrées aux grands enjeux auxquels l’Auvergne est confrontée. • Conférence sur démarche prospective nationale : Territoires 2040 par la DATAR, le 14 janvier 2014 à l’IADT qui a réuni plus de 120 participants autour de 3 interventions : o Stéphane Cordobès, DATAR o Laurent Rieutort, directeur de l’IADT, CERAMAC o André Loechel, président de la fondation des territoires de demain • Début janvier 2014 début de mission pour le groupement en charge de l’assistance à maitrise d’ouvrage1 avec la réalisation : o D’une quarantaine d’entretiens auprès de personnes ressources (élus et directions de collectivités locales et de PNR, consulaires, agences de développement, services de l’Etat, experts… o D’un bilan évaluatif sur les réalisations des objectifs du SRADDT initial, depuis 2009, afin de servir de support aux analyses et aux ateliers o Analyse documentaire pour prise en compte des nouveaux schémas, nouvelles stratégies o Travail préparatoire des ateliers avec des membres du Comité technique • Les ateliers de travail. En février et mai se sont tenus deux séries d’ateliers, soit 12 journées de travail, qui ont rassemblé plus de 500 participants (représentants : des collectivités locales, CESER, services de l’Etat, PNR, grands opérateurs publics, agences, associations, opérateurs économiques et touristiques, consulaires, fédérations professionnelles, acteurs sociaux, universitaires, experts, membres de conseils de développement…). Ces ateliers ont permis de poser et comprendre les tendances, les enjeux et les opportunités de développement auxquels il faut répondre dès aujourd’hui mais aussi à l’horizon de 2030. Ils ont également été un temps et une possibilité d’échanges, de connaissance, de confrontation de points de vue entre des acteurs, des représentants des territoires, qui ne se croisent pas souvent. 1 Groupement constitué des cabinets : ETHEIS Conseil, EDATER et Destinature
  • 7. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 7 • Des cahiers d’acteurs Afin de compléter les travaux en atelier, de permettre aux acteurs qui n’avaient pas pu se rendre aux ateliers il a été lancé en mars et avril un appel à « cahier d’acteurs ». Plus d’une trentaine de cahiers d’acteurs ont été produits, auxquels sont venues s’ajouter une dizaine de contributions libres. Ces cahiers d’acteurs et contributions ont été une source précieuse d’apports pour la construction de la nouvelle stratégie. Tous les cahiers d’acteurs sont consultables en ligne sur le site : www.auvergne.fr/imaginons2030/ • Une large enquête auprès des auvergnats pour que chacune et chacun puisse s’exprimer sur l’avenir de l’Auvergne. Le questionnaire comptait plus de 150 questions couvrant une dizaine de thématiques. Cette enquête a été diffusée via le magazine « L’Auvergne en Grand » -­‐ n°18 de Février 2014 -­‐ sous un format papier, mais il était également possible de répondre en ligne. Près de 10 000 questionnaires ont été reçus et ont permis de mieux cerner les attentes, les préoccupations et les propositions des auvergnat(e)s. L’ensemble des réponses mobilisées pour l’analyse est disponible sur http://opendata.auvergne.fr/. Les résultats et l’analyse de l’enquête sont également disponibles sur le site : www.auvergne.fr/imaginons2030/ 8677 réponses ont pu être exploitées dont 3046 issues de l’enquête en ligne (soit 99% d’exploitabilité des réponses) et 5631 réponses issues de l’enquête papier (94% d’exploitabilité). Le profil des répondants permet de considérer les réponses comme étant représentatives de la population auvergnate. Localisation et nombre de répondants. Source et cartographie ETHEIS Conseil
  • 8. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 8 Quelques exemples de résultats de la consultation : Etes-­‐vous satisfait de vivre en Auvergne ? Considérez-­‐vous les thèmes suivants comme des points forts (en vert) ou des points faibles (en rouge) ? Dans les années futures, quelles doivent être les priorités pour l’Auvergne ?
  • 9. • Les 4 Journées Citoyennes Pour compléter ces données, des journées citoyennes ont été organisées. Le principe ? Des citoyens, sélectionnés au hasard invités à débattre toute une journée sur des thématiques balayant l’ensemble des aspects de la vie des habitants et des habitantes de la région. Plus de 160 personnes ont ainsi participé à ces journées organisées simultanément à Aurillac et au Puy le 5 avril et à Montluçon et Riom le 12 avril 2014. Pour garder une trace de leurs échanges, les citoyen(ne)s regroupés par 5 ou 6 sous la forme « d’ateliers en ruche »2 ont conçu des Unes de journaux que l’on pourrait lire en …avril 2030. Les échanges ont été riches et fructueux, animés entre des personnes qui ne se connaissaient pas, qui n’avaient pas forcément les mêmes points de vue. Mais cette mixité a été productrice de créativité et les résultats de cet exercice ont permis de compléter, de façon qualitative, les données quantitatives obtenues avec le questionnaire. 2 Technique d'animation qui permet une expression créative, un travail collaboratif : par petits groupes, les participants échangent, en s'appuyant sur des supports concrets à réaliser (en l’espèce des Unes de journaux mais de 2030). Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 9
  • 10. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 10 • Schémas récapitulatifs de la démarche
  • 11. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 11 Les évolutions majeures portées par l’actualisation et présentation de la nouvelle architecture
  • 12. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 12 Le 17 novembre 2009, le Conseil régional d’Auvergne adoptait son Schéma Régional de Développement Durable des Territoires (SRADDT). Sur la base d’une analyse du contexte auvergnat et des grandes tendances à l’oeuvre, la Région et ses partenaires ont affirmé l’ambition de « faire de l’Auvergne une région attractive, diversifiée et préservée ». Le scénario retenu prévoyait de conforter la qualification et le rayonnement de ses fonctions urbaines (développement des fonctions métropolitaines et amélioration de l’accessibilité externe) et d’organiser un fonctionnement en réseau permettant une meilleure organisation des services, une amélioration et une coordination des liaisons. L’ambition pour la région était basée sur : à 3 objectifs prioritaires : -­‐ Le redressement démographique. -­‐ L’accessibilité par la grande vitesse et le désenclavement des territoires. -­‐ Le développement durable spécifique tenant compte aussi des faibles densités. à 3 valeurs partagées : -­‐ Solidarités territoriales et sociales. -­‐ Préservation des équilibres écologiques. -­‐ L’ouverture de la société aux autres cultures. à 5 grands principes d’actions : -­‐ La mise en oeuvre de politiques différenciées. -­‐ Une organisation clarifiée des outils de gouvernance. -­‐ L’appropriation et la promotion d’une image décomplexée de l’Auvergne. -­‐ L’innovation pour atténuer les contraintes du territoire et optimiser ses atouts. -­‐ Le développement de liens avec les territoires européens. La mise en oeuvre de la stratégie se déclinait en 5 orientations : • Un espace vivant : conforter la démographie et les dynamiques économiques, rendre la société plus solidaire. • Une économie robuste : consolider et diversifier le socle économique. • Des villes rayonnantes et des territoires durables : qualifier les fonctions urbaines et favoriser leur rayonnement dans une perspective de durabilité. • Des espaces ruraux diversifiés : favoriser la structuration des espaces ruraux autour des bourgs centres tout en développant un cadre de vie de qualité. • Un environnement d’exception: préserver et valoriser les ressources naturelles et patrimoniales. Le SRADDT comporte également un volet Transports, décliné dans un document distinct qui constitue le Schéma Régional des Infrastructures et des Transports (SRIT).
  • 13. Les évolutions proposées sont issues de la capitalisation de l’ensemble des investigations et travaux réalisés depuis janvier 2014 (entretiens, ateliers, journées citoyennes, enquête habitant, cahiers d’acteurs et contributions…), du processus de co-­‐construction avec les partenaires. Les évolutions majeures qui marquent Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 13 l’actualisation: o Intégration des nouvelles stratégies : Schéma Régional Climat Air Energie, Schéma Régional de Cohérence Ecologique, Stratégie économique (incluant la S3 et premières pistes sur le SRDEII), Schéma Régional de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, Stratégie touristique o Intégration de toute la réflexion et ambitions sur le numérique o Intégration des évolutions législatives et réglementaires en vigueur à ce jour (y compris Loi MAPAM de janvier 2014) o Intégration et mise en cohérence avec les stratégies fondements des futurs Programmes Opérationnels Européens o Mise en cohérence avec la démarche Nouveau Monde et le souhait d’une plus grande ouverture à l’extérieur o Une nouvelle architecture qui articule mieux le transversal et le sectoriel, plus simple et plus lisible o Un marquage plus fort des singularités et atouts de l’Auvergne o Une stratégie qui prend mieux en compte les aspirations citoyennes et sociétales pour que l’Auvergne offre un autre mode de développement (plus humain, plus durable, plus ancré sur les ressources et le territoire) o Une développement territorial fondé sur l’alliance des diversités et la fertilisation croisée o Une stratégie plus ambitieuse (attractivité et croissance démographique, création de valeurs, protection et valorisation des ressources, modes de vie…) et plus équitable (territorialement et socialement) o Une stratégie plus prospective, qui s’inscrit dans l’avenir (pour les modes de vie, la recherche, l’économie, les mobilités, la prise en compte des nouvelles valeurs des aménités et ressources…) o L’intégration du défi de la gouvernance et de la volonté de refonder la démocratie territoriale Actualisacon 2014 Novembre 2009 adopcon SRADDT/SRIT
  • 14. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 14 La nouvelle architecture La capitalisation et le croisement de l’ensemble des analyses, contributions et réflexions ont conduit à proposer une actualisation fondée sur une nouvelle architecture permettant d’intégrer les évolutions citées précédemment. Il a donc été proposé de fonder cette nouvelle stratégie autour de 4 grands défis transversaux et de 4 orientations. 4 défis transversaux qui doivent irriguer les orientations et les objectifs stratégiques qui seront à mettre en oeuvre. L’attractivité : c’est la finalité majeure qui anime ce schéma. L’Auvergne doit poursuivre et amplifier son attractivité résidentielle, économique, touristique, culturelle. Cette attractivité sera source de croissance démographique qui devra se faire au bénéfice de tous les territoires et en veillant plus particulièrement à rajeunir la population par l’accueil de jeunes actifs. Toutes les orientations doivent contribuer à renforcer l’attractivité Les transitions écologiques et énergétiques : ce défi est essentiel pour l’avenir mais doit être relevé dès aujourd’hui. Les enjeux environnementaux, sociaux et économiques liés aux ressources naturelles et à l’énergie sont immenses et si ils sont de niveaux planétaire (alimentation mondiale, changement climatique, épuisement des énergies fossiles, biodiversité en diminution…) l’Auvergne est aussi particulièrement concernées car ses spécificités, ses singularités environnementales sont ses premiers atouts et nécessitent d’être préservés et valorisés. Mais ce sont aussi des potentiels de développement économique et de bien être considérables sur lesquels il faut s’appuyer mais dans une exigence de durabilité. Le défi du numérique est au coeur des nouvelles politiques de l’Auvergne. Le volontarisme de la Région, des 4 Départements et des 6 agglomérations pour équiper le territoire permet aujourd’hui de porter une véritable ambition atour du numérique. Celui-­‐ci imprègne progressivement et modifie en profondeur le quotidien du citoyen, il représente aussi un levier incontournable de modernisation de l’action publique et enfin il est le moteur d’une économie nouvelle. Sa dimension transversale à l’ensemble des politiques publiques imposait de le positionner comme un défi. Le défi de la gouvernance permet de poser des ambitions et des objectifs non seulement pour faciliter et garantir la bonne mise en oeuvre du SRADDT mais bien au delà pour mieux « gouverner » collectivement le territoire et faire progresser les politiques publiques. Dans un contexte paradoxal d’aspiration des citoyens à participer mais aussi de défiance vis à vis des responsables politiques, il est nécessaire de « gouverner » autrement et de refonder la démocratie territoriale. Les 4 orientations L’orientation 1 « L’Auvergne un monde nouveau » regroupe plusieurs objectifs. Tout d’abord valoriser les singularités et les atouts de l’Auvergne (positionnement géostratégique, atouts environnementaux et ressources naturelles, richesses patrimoniales, ressources humaines…) qui constituent tout à la fois son ADN mais aussi de formidables leviers de développement et d’attractivité. C’est mettre en oeuvre une politique d’attractivité plus partagée, cohérente et plus volontariste visant une croissance de 10% de la population d’ici 2030 et en s’appuyant sur les
  • 15. valeurs et le marque « Auvergne Nouveau Monde ». L’ambition portée par cette orientation cherche aussi rendre l’Auvergne plus ouverte sur l’extérieure, plus collaborative vis à vis des territoires voisins (poursuivre la dynamique massif central, coopérer avec les régions voisines) mais aussi à l’échelle nationale, européenne et même internationale en s’inscrivant dans les réseaux, dans des dynamiques, en portant des projets ambitieux et marqueurs. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 15 L’orientation 2 « l’Auvergne une terre d’accueil et du vivre ensemble » porte des objectifs de nature à se doter de meilleurs conditions pour que tous les territoires de l’Auvergne soient plus dynamiques. Si la démarche métropolitaine est considérée comme un atout à renforcer pour le bénéfice de toute la région, les autres territoires qu’ils soient urbains ou ruraux, denses ou peu denses doivent aussi pouvoir continuer à mener des politiques qui respectent et valorisent leurs spécificités. C’est l’alliance des diversités territoriales qui permettra à tous les territoires de se développer harmonieusement. Ne pas se développer les uns contre les autres ou les uns à côté des autres mais se développer en complémentarité, pour que les bassins de vie soient dynamiques et attractifs, telle est l’ambition portée par le SRADDT. Si les territoires sont des espaces à produire, ils sont aussi des territoires à vivre et cette orientation vise à leur permettre d’être encore plus des territoires de solidarité et d’épanouissement pour les femmes et les hommes qui y vivent. L’orientation 3 « L’Auvergne, un nouveau modèle économique au service de l’homme (emploi) et des territoires » a pour ambition de porter un modèle de développement économique tout à la fois plus durable (fondé sur les nombreuses ressources et respectueux de leur gestion et de leur devenir, en développant l’économie circulaire, en prenant en compte les transitions écologiques et énergétiques), plus offensif (permettre et accompagner toutes les entreprises sur des marchés d’avenir en valorisant leurs spécificités, en développant l’économie collaborative et les partenariats publics-­‐privés et en intégrant le défi du numérique) mais aussi qui valorise l’atout de l’Auvergne de disposer d’une économie diversifiée (industrielle et productive, résidentielle et touristique). C’est aussi chercher à développer plus de valeur ajoutée, à partir des productions locales et des savoir-­‐faire, sur le territoire régional plutôt que de les voir partir ailleurs. C’est également s’appuyer sur le développement de l’économie sociale et solidaire et sur le potentiel de la silver économie. Des stratégies de soutien et de développement seront ainsi portées par les acteurs et responsables publics en partenariat avec le monde économique. Mais pour soutenir ces stratégies qui visent à créer des richesses pour les territoires et de l’emploi (première priorité pour les auvergnats) il faut aussi développer un environnement favorable. Cela passe par un soutien actif à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation qui sont des facteurs de croissance et d’attractivité. C’est aussi améliorer la mobilisation et la qualification des ressources humaines par la formation et l’anticipation. Enfin c’est développer des outils adaptés et innovants pour mieux répondre aux besoins des entreprises. L’orientation 4 « L’Auvergne, une mobilité, plus durable, plus performante, plus accessible » a pour ambition, dans un contexte de raréfaction des ressources publiques mais aussi dans un monde où les besoins et les modes de mobilité évoluent, de continuer à poursuivre la construction d’une offre de mobilité mieux adaptée aux enjeux, plus durable (économiquement, socialement et environnementalement) et qui réponde mieux aux besoins des usagers.
  • 16. Le SRADDT veut ainsi mieux coordonner l’offre, les réseaux et les services grâce au développement de la multimodalité et de l’intermodalité et en s’appuyant sur le développement du numérique. C’est aussi viser une meilleure connexion aux réseaux nationaux et internationaux : dessertes aériennes, raccordement au TGV, améliorer la qualité et optimiser le temps de parcours avec la capitale et avec Lyon et avec d’autres villes périphériques (Bourges, Limoges, Toulouse…), améliorer le réseau routier sur les grands axes nationaux structurants. C’est aussi à l’intérieur de l’Auvergne disposer de dessertes régionales performantes (liaisons directes, meilleure qualité de service…). Enfin c’est permettre que chaque bassin de vie dispose d’offres locales de mobilité adaptées et innovantes par le renforcement de l’offre de transports urbains dans les principales agglomérations mais c’est aussi soutenir la constitution d’offres locales de mobilité dans les zones moins denses (mutualisation, transports à la demande, covoiturage, autopartage…). Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 16 Le schéma de la nouvelle architecture
  • 17. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 17 LES 4 DÉFIS TRANSVERSAUX
  • 18. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 18 LE DÉFI DE L’ATTRACTIVITÉ La population Auvergnate a fortement varié tout au long des deux derniers siècles, du fait de l’histoire et des dynamiques économiques et sociales. Année Population Année Population Année Population 1801 1 206 069 1872 1 497 874 1936 1 291 067 1806 1 322 436 1876 1 520 797 1946 1 267 303 1821 1 362 365 1881 1 535 474 1954 1 246 711 1826 1 398 836 1886 1 557 351 1962 1 273 162 1831 1 422 035 1891 1 544 984 1968 1 311 943 1836 1 456 209 1896 1 530 537 1975 1 330 479 1841 1 458 379 1901 1 510 787 1982 1 332 678 1846 1 498 774 1906 1 496 840 1990 1 321 214 1851 1 491 599 1911 1 459 406 1999 1 308 878 1856 1 490 962 1921 1 329 822 2006 1 335 938 1861 1 478 885 1926 1 343 570 2010 1 347 387 1866 1 498 509 1931 1 319 627 2013 1 355 630 En 1801 l’Auvergne comptait 1 206 000 habitants soit 150 000 de moins qu’aujourd’hui. En 1886 elle comptait 1 557 000 habitants, son plus haut niveau d’habitants avec 200 000 habitants de plus qu’aujourd’hui. De 1886 à 1999 elle a, sans cesse, perdu de la population (mises à part quelques variations à la hausse) pour atteindre 1 308 000 habitants. A partir de 1999 jusqu’à ce jour elle a réussi à retrouver une dynamique positive gagnant en 14 ans plus de 46 000 habitants (+ 3,6% soit une moyenne annuelle de + 0,26%). Durant la même période la population française progressait de 11%. Si l’attractivité était la finalité majeure du SRADDT initial3 adopté en 2009 (Faire de l’Auvergne une région attractive, diversifiée et préservée), elle le demeure dans la présente actualisation. En effet, les enjeux démographiques (nécessaire croissance et rajeunissement), les enjeux économiques (renforcer l’économie présentielle par les résidents et les touristes, attirer des créateurs d’entreprises et des entreprises qui souhaitent se délocaliser et/ou se relocaliser, des centres de recherche, des chercheurs, des étudiants…), les enjeux sociaux (mixité sociale, équilibre démographique..) et les enjeux territoriaux (combattre les décrochages et permettre à tous les bassins de vie d’être à minima en situation de stabilité ou/et puis de croissance) imposent à l’Auvergne de poursuivre et d’amplifier fortement son attractivité, ses attractivités. Pour 71% des auvergnats l’Auvergne est devenue plus attractive et pour 93% l’Auvergne doit continuer à accroître son attractivité 3 Dans le précédent SRADT « 2000-­‐2015 » la relance démographique constituait déjà le premier objectif prioritaire
  • 19. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 19 En effet l’Auvergne se veut attractive auprès de différentes « cibles » : • Attractive pour accueillir de nouvelles populations et ainsi augmenter sa croissance démographique. Ces nouvelles populations peuvent être très diverses : actifs et non actifs, créateurs et porteurs de projets (économique, sociaux, culturels…), étudiants, chercheurs… • Attractive pour les entreprises qui souhaitent se relocaliser en France ou s’implanter dans un territoire qui répond à leurs besoins • Attractive pour les clientèles touristiques françaises et étrangères L’attractivité ne se décrète pas, elle est la résultante d’un ensemble de facteurs intrinsèques au territoire d’accueil et d’actions volontaristes, différenciantes et innovantes qui permettent de l’atteindre. Depuis plus d’une décennie en Auvergne, les acteurs publics et particulièrement les collectivités locales ont agi pour mettre en place les conditions d’une attractivité. Cela a commencé à porter ces fruits puisque le déclin démographique a été enrayé. Mais il l’a seulement été d’un point de vue global et régional car de fortes disparités infrarégionales existent aujourd’hui. Ainsi sur la période récente 2006 / 2011 on constate les différences suivantes. Échelle territoriale 2006 2011 % d’évolution sur 5 ans Auvergne 1 335 938 1 350 682 + 1,1% Allier 343 309 342 729 -­‐ 0,2% Cantal 149 682 147 577 -­‐ 1,4% Haute-­‐Loire 219 484 224 907 + 2,5% Puy-­‐de-­‐Dôme 623 463 635 469 + 1,9% L’Auvergne est face à diverses et importantes disparités démographiques : o Nombre d’habitants par département (de 1 à 4) o Evolution démographique (de -­‐1,4% à +2,5%) très contrastée entre départements mais aussi en infra-­‐départemental o Pyramide des âges très différente selon les territoires L’attractivité recherchée doit donc viser plusieurs objectifs : • Une attractivité diversifiée en termes de « cibles » • Une attractivité qui renforce la croissance démographique • Une attractivité qui vise à corriger les déséquilibres démographiques (rajeunir la population, tendre vers un solde naturel positif) • Une attractivité qui bénéfice à tous les territoires • Une attractivité qui contribue à une image positive et dynamique Pour y parvenir cela impose de bien analyser et comprendre la situation actuelle, les tendances pour pouvoir définir les leviers d’actions.
  • 20. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 20 I – Les enjeux de la démographie auvergnate Rappel des projections et analyses démographiques du SRADDT initial de 2009 Le SRADDT pointait une stabilisation récente d’un recul démographique prolongé observé en région, avec un phénomène de vieillissement plus accentué qu’au niveau national. Les projections de l’INSEE à l’horizon 20304 prévoyaient que la population auvergnate resterait stable avec 1 328 700 habitants5. Grâce à un solde migratoire positif, elle continuerait à progresser jusqu’en 2015, pour décliner par la suite sous l’effet du vieillissement. On constaterait alors une très forte progression de la population de plus de 60 ans, tandis que la population active et les moins de 20 ans connaîtraient un recul sensible engendrant in fine une tendance structurelle à la baisse de la part des effectifs de la population en âge de travailler (20 -­‐59 ans). Selon ces projections, la hausse de population devait être concentrée sur les espaces à dominante urbaine (urbain / périurbain) tandis que les espaces à dominante rurale devaient afficher un déclin démographique. Le risque de baisse de la population active identifié ci-­‐avant serait plus accentué sur les territoires ruraux régionaux, caractérisés par un solde migratoire négatif (retrait démographique) engendrant un vieillissement accru de leur population. En réponse à ces différents phénomènes, le scénario de référence ciblé par le SRADDT initial se fixait un objectif de progression de population de 6 % à l’horizon 2030, soit 80 100 habitants supplémentaires. Il visait l’amélioration de la capacité régionale à attirer des jeunes et des actifs, avec un impact positif permettant de modérer les évolutions de la pyramide des âges dessinées par le scénario tendanciel : légère baisse des effectifs des moins de 20 ans (et non-­‐réduction de près de 10 % telle qu’inscrite dans les projections INSEE) et baisse plus limitée des actifs (-­‐ 6,8 % au lieu de -­‐ 15 %). En revanche, il prévoyait que la progression des plus de 60 ans resterait très marquée. Ce scénario qui supposait une stratégie volontariste de développement centrée sur les agglomérations et les pôles, devait accentuer les tendances observées en matière de répartition infrarégionale de la population. Ainsi, les espaces à dominante urbaine devaient regagner de la population (+ 90 000 habitants). Inversement, l’espace à dominante rurale, considéré dans sa globalité (pôles de l’espace rural et espace rural hors pôles), perdaient environ 20 000 habitants. Ce chiffre était légèrement plus favorable que l’évolution prévue par l’INSEE (environ 25 000 habitants de moins en 2030 par rapport à 1999). 4Projections Omphale calées sur le recensement 2005. 5Très légère baisse de ses effectifs (-­‐ 0,2 %).
  • 21. Ce que disent les dernières notes de conjoncture démographique de l’INSEE Des projections plus favorables qu’en 2005 Dans sa lettre d’actualisation des projections démographiques en date de Décembre 2010 (n°67) l’Insee Auvergne précise que « les tendances démographiques constatées ces dix dernières années Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 21 conduisent à réviser à la hausse les projections basées sur la période 1990-­‐2005 ». De 1999 à 2007, l’Auvergne a retrouvé une croissance démographique grâce à un net renforcement de son attractivité et un bilan migratoire désormais favorable dans tous les départements auvergnats dans un contexte de mobilité accrue sur l'ensemble du territoire. Comme le montre le tableau ci-­‐ dessous, l’évolution constatée vient contredire les projections de 2005 relatives aux moins de 20 ans du fait d’une hausse de la fécondité qui est venue accompagner cette dynamique. Ces nouvelles projections ne doivent pas faire oublier les tendances lourdes qui marqueront les prochaines années : vieillissement de la population, déséquilibres grandissants entre les espaces gagnés par la périurbanisation et les espaces plus ruraux. Tranches d’âge 2005 1er Janvier 2013 Evolution constatée Evolution à 2030 projetée en 2005 Evolution à 2040 projetée en 2010 Moins de 20 ans 291 500 294 767 1,12% -­‐1,9% 293 400 0 % 20 à 59 ans 708 500 673 176 -­‐4,99% -­‐6,8% 641 600 – 9 % Plus de 60 ans 331 400 387 687 16,98% +40,3% 512 600 + 49 % Dont 80 ans ou plus 75 440 168 000 + 103 % Ensemble 1 331 400 1 355 000 1,82% +6% 1 447 600 + 8 % Source : projections Insee 2005/2010 et population au 1er Janvier 2013, EDATER Un infléchissement de la progression démographique qui n’annule pas les prévisions de croissance démographique Malgré le fléchissement du regain de population constaté6, les publications de l’INSEE les plus récentes7 apparaissent toujours plus favorables à l’Auvergne que celles de 2005 : la population croîtrait de 5 % à l’horizon 2030, deux fois moins vite qu’au niveau national cependant. Une croissance démographique qui bénéficie principalement aux grandes aires urbaines auvergnates Si des déséquilibres s’observent, entre 2006 et 2011, la croissance démographique reste fortement concentrée sur les aires urbaines (+0,4%) notamment celles de Clermont-­‐Ferrand (+ 0,5% légère baisse par rapport à 1999-­‐2006), Vichy (+ 0,3% légère hausse), le Puy-­‐en-­‐Velay (+ 0,3% légère baisse) et Issoire (+ 0,7% légère baisse). Inversement, La dynamique démographique de l’aire urbaine aurillacoise s’est fortement détériorée (de +0,2 à -­‐0,2%). 6 Avec une progression de + 0,2 % par an entre 2006 et 2011 (+14 750 habitants pour une population totale de 1 350 700), la croissance de la population auvergnate s’est légèrement infléchie par rapport à la période précédente (+ 0,3 % entre 1999 et 2006). 7.
  • 22. Attractivité des couronnes des aires urbaines En Auvergne comme en France, les années 2006-­‐2011 se situent dans le prolongement des trois décennies précédentes Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 22 marquées par l’extension de l’étalement urbain et la tendance au renforcement des couronnes8. Offrant à la fois une proximité des fonctionnalités urbaines et un cadre de vie rural, la croissance démographique est la plus forte dans les communes situées sous l’influence directe des principaux pôles économiques. Cette croissance démographique des couronnes périurbaines est particulièrement dynamique dans l’Allier9 alors qu’elle se stabilise autour d’Aurillac voir s’atténue un peu dans les aires de Clermont-­‐Ferrand, d’Issoire et du Puy-­‐en-­‐Velay. Autour de Moulins, de Montluçon et d’Aurillac, les gains de population des couronnes périurbaines restent néanmoins insuffisants pour assurer la croissance démographique des aires urbaines … Au détriment des centralités (centre-­‐villes et centre-­‐bourgs) A l’inverse, en Auvergne comme dans la plupart des centres urbains du centre de la France, la situation démographique des pôles urbains pris dans leur ensemble se détériore10 . Ceci, s’explique en partie par le vieillissement de la population qui entraîne une détérioration du solde naturel mais aussi par une désertification des centre-­‐villes et de nombreux centre-­‐bourgs (coût foncier/immobilier, qualité de l’offre, envie d’espace…). En Auvergne, seuls les pôles de Clermont-­‐ Ferrand et d’Issoire gagnent encore de la population. Des dynamiques variables dans les espaces intermédiaires ou multipolarisés Dans les espaces intermédiaires, on constate un ralentissement de la croissance dans le « couloir central » délimité du nord au sud par les aires de Vichy, Clermont-­‐Ferrand, Issoire et Brioude et de la périurbanisation stéphanoise en Haute-­‐Loire ainsi qu’une nette progression démographique entre Riom et Vichy. Les petites aires en perte de vitesse Dans les territoires qui échappent à l’influence d’un grand pôle urbain, la baisse démographique tend à s’accentuer (-­‐0,2% entre 2006 à 2011). Cette tendance est très marquée pour les petites villes et leur éventuelle couronne. Toutes les petites aires auvergnates perdent des habitants, à l’exception de celles de Saint-­‐Flour, de Langeac et de l’Yssingelais. Le déficit démographique s’accentue dans les zones rurales L’évolution démographique des petites communes rurales isolées se détériore. Sur la période 2006-­‐2011, leur population diminue en moyenne de 0,4 % par an, contre – 0,3 % entre 1999 et 2006. Inversement à ce que prévoyaient les projections de 2005 cela est dû à une aggravation du déficit naturel engendré par le fort vieillissement de la population alors même que ces communes continuent d’attirer de nouvelles populations. Dans certaines zones du Cantal et du Puy-­‐de-­‐Dôme, le bilan démographique s’est plus particulièrement dégradé. 8 En Auvergne, 41 % des personnes habitant dans une aire urbaine résident dans sa couronne, soit 2 points de plus qu’en 2006. En 2011, 359 400 Auvergnats habitent en périphérie d’une grande agglomération, soit 27 % de la population. Cette part ne cesse d’augmenter. Elle était de 24 % en 1999 et de 26 % en 2006. 9 Depuis 2006, la population des couronnes de Montluçon et de Moulins progresse annuellement de 0,9 % contre 0,5 % entre 1999 et 2006, 0,7 % à 1,0 % pour l’aire urbaine de Vichy. 10 Les pertes se sont accentuées dans les pôles urbains de Montluçon, Moulins et Aurillac entre 2006 et 2011.
  • 23. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 23 Différents phénomènes devraient aboutir à une hausse de la demande de logement Cette croissance démographique localisée sur le territoire régional (hausse marquée dans les territoires de projection suivants : Grand Clermont, Monistrol-­‐sur-­‐Loire/Yssingeaux et Issoire), entraînera une augmentation du nombre de ménages (32 000 des 78 000 nouveaux ménages prévus en 2030 par les projections). Elle sera accompagnée par différents phénomènes sociétaux qui devraient entraîner une évolution des comportements en matière de cohabitation. Comme dans le reste de la France, l’Auvergne devrait connaître, à un rythme moins élevé cependant, une hausse de la part des résidents seuls (+38% entre 2009 et 2030) notamment impactée par l’augmentation de l’âge moyen, l’augmentation du nombre de familles monoparentales (+8%) ou l’affaiblissement de la vie en couple. En 2030, la part des personnes vivant seules devrait être équivalente à celle des couples (45 contre 46% contre 36/54% actuellement). Ces évolutions devraient entraîner une hausse de la demande de logement notamment dans les espaces périurbanisés qui resteraient donc attractifs en 2030. Plus qualitativement, ces phénomènes devraient entraîner des évolutions dans les types de logements recherchés : adaptés aux problématiques d’autonomie pour les séniors, moins grands pour les personnes seuls, … Ces évolutions sont à prendre en considération avec une très grande attention car ils vont impacter la vie sociale, le vivre ensemble mais aussi la politique de l’habitat, l’évolution des offres de services. Pour exemples : o l’augmentation du nombre de ménages âgés soulève plusieurs questions : accompagnement de la dépendance, lutte contre l’isolement, offre de parcours résidentiel, adaptation des logements... o la production de logements doit être mesurée en fonction de ces données car la capacité d’accueil de population nouvelle doit conduire à une production supérieure à celle déjà nécessaire pour accueillir le desserrement et l’évolution des ménages déjà présents sur le territoire (notion de point mort). Cela va donc avoir de très fortes conséquences sur l’urbanisme et la maitrise de la consommation d’espaces. Pour accroître l’offre de logement sans une production nouvelle, différentes solutions peuvent être mobilisées selon les territoires : remise sur le marché de logement vacants, réhabilitation, partage de parcelles déjà construites… Si la stratégie régionale intègre ces évolutions à venir il est impératif que chaque territoire, dans sa propre stratégie, intègre également ces facteurs démographiques majeurs, se fixe des objectifs et ses moyens d’actions en cohérence avec le cadre régional.
  • 24. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 24 II – Les leviers pour une démographie dynamique et renouvelée Objectif n°1 – Suivre au plus près les dynamiques démographiques, en comprendre les causes, identifier les leviers pertinents en fonction des types de territoires L’évolution de la démographie régionale et, en lien direct, de l’attractivité du territoire régional seront des éléments majeurs de la capacité du territoire auvergnat à s’inscrire dans une dynamique de développement régional positive à l’horizon 2030. L’attractivité d’un territoire et les dynamiques démographiques qui en découlent, sont le résultat d’interactions complexes entre caractéristiques des territoires (densité, localisation géographique, desserte, cadre de vie, …), dynamiques économiques (dynamisme du bassin d’emploi, attractivité présentielle, niveaux de revenus des habitants, …) et évolutions des modes de vie (comment les différentes tranches d’âges de la population se retrouvent, ou pas, dans les modes de vie que permettent d’adopter chaque type de territoire : mobilités, famille, relations sociales, activités culturelles,… Tout territoire régional est soumis à la concurrence de régions limitrophes et doit tirer parti au mieux des atouts qui sont les siens. Pour ce faire, il convient d’être en capacité de suivre et d’observer de manière réactive et en continu les dynamiques résidentielles dans et en dehors du territoire régional afin de comprendre quels leviers doivent être activés en priorité en fonction des caractéristiques des territoires. Il sera donc nécessaire : • de suivre au plus près les évolutions à l’oeuvre dans les dynamiques démographiques au niveau national et international et de diffuser l’information aux acteurs de l’accueil ; • de suivre au plus près les évolutions à l’oeuvre dans les dynamiques démographiques au niveau régional et infra-­‐régional et de diffuser l’information aux acteurs de l’accueil ; Il conviendrait de renforcer l’observatoire des territoires pour qu’il soit plus actif et plus proactif, en cohérence et avec l’appui des missions et des données des observatoires territoriaux existants, et qui pourrait ainsi jouer ce rôle de veille, d’analyse et de diffusion de l’information condition impérative pour alimenter les stratégies et être en capacité d’agir et de réagir. Objectif n°2 – Définir une stratégie régionale cohérente et inciter à sa déclinaison dans les projets de territoire L’intégration de ce défi de manière transversale dans le SRADDT a pour objectif de mettre au premier plan cet enjeu de renouvellement démographique qui conditionnera en grande partie l’évolution régionale dans les années à venir. Sur la base d’une connaissance fine des dynamiques existantes et leviers contributeurs de l’attractivité résidentielle des territoires auvergnats il sera nécessaire de concevoir de manière partagée et mettre en application une stratégie globale visant à amplifier la dynamique positive amorcée au début des années 2000.
  • 25. Pour ce faire, il s’agira notamment (nous rappelons ici sous l’angle démographique des éléments qui figurent dans la stratégie du SRADDT) : déployer une stratégie de développement qualitatif des territoires auvergnats visant à mettre en valeur les éléments patrimoniaux marqueurs de son histoire et de son Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 25 • d’amplifier la mobilisation autour d’une stratégie de marketing territorial devant permettre de « faire exister » l’Auvergne en tant que destination d’accueil résidentielle, de projets de vie et économiques. Il pourrait notamment s’agir de la continuation de la démarche autour d’Auvergne Nouveau monde mais plus globalement, d’intégrer l’enjeu du « faire parler de » ou « faire savoir » dans l’ensemble des initiatives prises en région et qui pourraient permettre de véhiculer une image positive de l’Auvergne, notamment auprès des publics cibles : renforcer la communication sur les évènements culturels, communiquer sur les initiatives de politiques publiques ou entrepreneuriales innovantes, valoriser les atouts du territoire (cadre de vie, qualité de la main d’oeuvre, …). Il faudra prendre des risques, montrer des postures iconoclastes, innovantes et expérimentales afin de donner envie aux porteurs de projets de venir s’installer en Auvergne ; • d’inciter à l’inscription de volet accueil dans les stratégies de territoire, diffuser les expériences, positive ou négatives, en matière d’accueil de nouvelles populations et favoriser l’appropriation de la culture de l’accueil (Cf-­‐ objectif 4) ; • de connecter encore plus l’Auvergne aux régions limitrophes, aux grands flux nationaux et au monde par tous les moyens de communication existants physiques ou à distance. L’Auvergne souffre encore d’un enclavement qui nuit fortement à son image et qui est un facteur limitant majeur pour de nombreuses dynamiques sociétales aujourd’hui en développement (retour des baby-­‐boomers dans leur région d’origine ou recherche d’un cadre de vie agréable pour la retraite, recherche d’installation de cadres urbains dans des territoires moins denses en proximité d’axes de communication leur permettant de se projeter rapidement en dehors du territoire ou leur permettant d’occuper un emploi hors région, installation de start-­‐up ou entreprises recherchant une connexion performante dans une économie mondialisée, …). A cet égard, l’amélioration des connexions physiques avec Lyon et Paris, vecteurs d’une ouverture de l’Auvergne à l’international, devront être traitées de manière prioritaire ; • de identité. L’Auvergne dispose de potentiels importants à cet égard notamment dans la mise en tourisme et la labellisation de sites historiques, naturels ou paysagers. Les initiatives récentes (labellisation du Puy-­‐de-­‐Dôme Grand site de France début 2008, candidature à l’Unesco pour la Chaine des Puys, labellisation Grand site de France Puy Mary …) ou en cours devront être suivies par d’autres. Notamment, il s’agira d’inventorier les sites porteurs de potentiel pour trouver un accueil favorable et faire écho au niveau national et international afin d’enclencher des opérations ambitieuses de mise en tourisme (Gergovie, vallée de l’Allier, Châteaux de l’Allier, Plus Beaux Villages de France…). Pour ce faire, il sera nécessaire de définir une liste de projets d’intérêt régional sur la base d’une grille de critères permettant d’étudier leur potentiel en tant qu’ambassadeurs de
  • 26. l’Auvergne. Au niveau plus local, les initiatives de restauration / valorisation du patrimoine devront être démultipliées afin de donner aux territoires auvergnats une image de qualité (petit patrimoine, sites paysages, …). Les territoires de PNR devront être particulièrement actifs à cet égard et assurer un transfert d’expérience à l’ensemble du territoire régionale (guide de rénovation du bâti, …) ; • d’accompagner l’accueil de nouvelles populations par une stratégie globale en matière Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 26 de planification territoriale, d’urbanisme, de logement et d’habitat. L’Auvergne connaît une forte concentration de la dynamique démographique sur les franges de ses grandes aires urbaines, entraînant des phénomènes ayant des impacts négatifs sur la qualité du territoire (mitage, périurbanisation, artificialisation des sols, …). Le cadre de vie rural, l’accessibilité du foncier, … sont des facteurs clés dans les recherches des nouveaux installés. Il s’agira donc de mobiliser l’ensemble des acteurs autour d’une stratégie régionale visant à renforcer l’attractivité des centralités auvergnates. A cet égard, des actions devront être menées différents niveaux : réalisation ou révision des plans locaux d’urbanisme au niveau intercommunal avec fixation d’objectifs de densification urbaine et de concentration des constructions nouvelles dans la continuité des centres bourgs, réhabilitation et adaptation des logements existants (réduire la vacance) et construction de nouveaux logements adaptés aux modes de vie d’aujourd’hui et de demain (performance thermique, connexion internet, taille des ménage, enjeu de l’autonomie des personnes âgées, …) tout en répondant aux critères de recherche des nouveaux arrivants (nouveaux modèle d’habitat semi-­‐collectif, partagé, …); opérations de redynamisation de centre-­‐bourgs (OPAH, ORAC, …) associées à des démarches de maintien ou d’installation de commerces de proximité (multiple rural, …). Il s’agira de redonner une attractivité aux centres urbains des agglomérations en jouant sur l’ensemble des leviers existants pouvant permettre de constituer une offre de vie en milieu urbain renouvelée : redynamisation de la vie commerciale (petits commerces, bars, restaurants, …) en facilitant l’installation et la relocalisation des commerces en centre-­‐ville (foncier), dynamiques culturelle et sociale à travers le soutien aux initiatives associatives permettant de faire vivre les quartiers urbains et l’organisation de manifestations culturelles tout au long de l’année. Objectif n°3 – Fixer un objectif ambitieux en matière de croissance démographique, décliné en fonction des types de territoires Le SRADDT initial de 2009 fixait un objectif de croissance démographique de 6% à l’horizon 2030, soit 80 100 habitants supplémentaires. Comme le montre l’état des lieux dressé ci-­‐avant, les projections les plus récentes prévoient une hausse de 5% à cette échéance. Il démontre aussi un réel déséquilibre dans cette dynamique avec certains territoires dont la population devrait stagner voir décliner. Ø Afin de fixer un cap mobilisateur, il pourrait être proposé d’augmenter l’objectif de croissance démographique à 10% à échéance 2030 soit 135 500 habitants supplémentaires et de calculer le taux de croissance démographique annuel moyen qui devra être obtenu sur la période (soit 0,56%).
  • 27. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 27 Ø Afin d’assurer sa contribution à la dynamique de développement régional, de lui adjoindre des déclinaisons plus qualitatives : maintenir une évolution positive des moins de 20 ans ; viser à stabiliser la part des 20-­‐59 ans (ou à limiter son évolution afin qu’elle ne diminue pas de plus de 5%), … Ø Afin de mobiliser l’ensemble des acteurs régionaux et qu’elle bénéficie à l’ensemble du territoire régional, une déclinaison géographique de cet objectif de croissance démographique pourrait aussi être retenue : inverser la dynamique de hausse de la part des personnes habitant dans une aire urbaine résident dans sa couronne ; atteindre un solde démographique neutre ou positif dans les communes rurales isolées, … Il reviendra aux Départements et aux territoires de déterminer leurs propres objectifs en cohérence avec cet objectif régional. L’Allier se fixe un objectif de croissance de 6 % d’ici 2030 et le Cantal de +1 %. Objectif n°4 – Mobiliser l’ensemble des territoires auvergnats autour de l’objectif d’attractivité résidentielle, partager les expériences et mutualiser les outils Depuis 10 ans, différents outils de soutien et d’accompagnement à la déclinaison de ces politiques dans les territoires régionaux mais aussi vis-­‐à-­‐vis d’autres régions ont été mis en place : Politique d’accueil du Massif central, ARDTA, Auvergne Nouveau Monde, stratégies locales en matière d’accueil de population (Mission Accueil Allier / démarches qualité mise en place avec l’ARDTA : la Communauté de communes en Bocage Bourbonnais, la Communauté de communes de l’Emblavez, le Conseil général de l’Allier, le Pays de Saint Flour Haute Auvergne, la Communauté de communes de la Vallée de l'Ance, la Communauté de communes du Pays de Murat, le Parc des Volcans d'Auvergne, la Mission Accueil du Pays Lafayette et la Communauté de communes du Pays de Montsalvy sont certifiés avec l’ARDTA. Le Pays d’Issoire Val d’Allier Sud et le Pays des Combrailles appliquent la démarche tandis que la communauté de communes du Pays de Maurs, la Communauté de communes de Commentry Néris les Bains ou encore la Communauté d'agglomération du Bassin d'Aurillac utilisent la méthode au quotidien et participent activement à la qualité de l'accueil en Auvergne) Le déploiement de ces politiques rencontre des succès variables en fonction des territoires. Les partenaires constatent que ces enjeux et objectifs ne sont pas encore suffisamment appropriés par les élus et habitants. Les élus sont encore trop centrés sur des approches aujourd’hui en partie dépassées (création de zones d’activité) alors que serait nécessaire un travail d’animation quotidien et de valorisation de leur territoire. Il convient par ailleurs de rattraper un certain retard stratégique dû au caractère récent de ces politiques en Auvergne. Enfin si des politiques d’accueil ont été mis en place par certains territoires, la région n’est pas totalement couverte par ce type d’initiative ce qui constitue une faiblesse au vu des enjeux. Chaque territoire doit intégrer de manière innovante et prospective ce type de question. Il faut faire évoluer les mentalités, moderniser les approches. Des incitations plus importantes à l’intégration de ce type d’approche dans les stratégies de territoire pourraient être mises en place.
  • 28. Il pourrait par ailleurs être pertinent de rechercher à mettre plus activement et plus fortement en commun les nombreuses initiatives qui coexistent en Auvergne tant en termes de connaissance des leviers que d’expériences en termes d’accueil de population. Un plan d’action ambitieux autour de l’attractivité pourrait être co-­‐construit entre les acteurs et servir de feuilles de route pour décliner opérationnellement la stratégie révisée du SRADDT. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 28 L’Auvergne dispose de nombreuses composantes qui contribuent à son attractivité : ü Positionnement géographique ü Accessibilité routière et aérienne / meilleure perspective sur le ferroviaire ü Patrimoine naturel de très grande qualité (biodiversité, milieux, paysages…) et autres patrimoines (culturels matériels et immatériels) ü Qualité environnementale influant sur la santé ü Des grands sites ü Diversités des espaces (densité) et des pôles de vie (métropole, villes d’équilibre, centre-­‐ bourgs, petites communes rurales) ü Dynamisme économique et innovation ü Potentiel de recherche ü Infrastructures numériques ü Offre de formation ü Mode de vie et vivre ensemble, solidarités ü Coût de la vie ü Coût et diversité de l’offre immobilière ü Climat ü Offre touristique et culturelle ü Offre de services ü Tranquillité publique ü … Les 4 orientations stratégiques du SRADDT vont contribuer à répondre à ce défi de l’attractivité en agissant sur ces composantes pour porter un modèle de développement véritablement durable, différent des grandes régions très urbanisées, pour offrir un autre mode de vie.
  • 29. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 29 LE DÉFI DU NUMERIQUE AMBITION AUVERGNE NUMERIQUE 2030 : Le numérique au service des grands enjeux du territoire auvergnat L’innovation, pour 86% des auvergnats, et le numérique, pour 61%, doivent constituer des priorités pour les années futures Déjà 2,4 milliards d’internautes dans le monde et 15 milliards d’objets connectés : le numérique, porteur d’opportunités pour le citoyen, le territoire, l’économie ? Le numérique imprègne progressivement et modifie en profondeur le quotidien du citoyen : accès à la connaissance, à la culture, modes de communication, de consommation, de partage, de déplacement. Il est porteur d’opportunités pour mieux apprendre, se soigner, travailler, s’informer, participer à la vie démocratique. Pour les collectivités publiques, il représente un levier incontournable de modernisation de l’action publique : aménagement du territoire, renforcement de l’attractivité et du développement économique (gommer les limites des contraintes géographiques), innovation sociale (nouveaux modes d’activités durables comme le télétravail), amélioration des services rendus aux usagers (égalité d’accès à l’éducation -­‐ formation tout au long de la vie -­‐, à la santé -­‐ accès aux soins -­‐, à la culture, etc). Le numérique est le moteur d’une économie nouvelle, qui représente aujourd’hui un quart de la croissance et de la création d’emplois en France, dans le commerce électronique, l’édition de logiciels, les réseaux ou la production de contenus en ligne. Au-­‐delà de l’économie numérique, l’ensemble des entreprises est concerné par la transformation de leur activité sous l’influence du numérique : nouveaux marchés, accroissements de productivité, notamment. Le coeur de la filière numérique est constitué de technologies irriguant de nombreuses branches industrielles, et le développement ainsi que la maitrise de ces technologies sont des sources de différenciation majeures pour les entreprises : objets connectés et intelligents et logiciels embarqués, technologies de calcul intensif et leur application à la simulation numérique, technologies d’exploitation massive des données collectées par les services numériques (« big data »), sécurité des systèmes d’information dans des environnements de plus en plus virtualisés (« cloud »). Grâce au numérique, l’économie, toujours davantage appuyée sur la collaboration et la mise en commun de moyens, tend à devenir une « économie des solutions », permettant de donner des réponses en temps réel aux besoins du marché. Comme tous les changements radicaux, la révolution numérique porte également de nouvelles manières de vivre en société, de nouveaux risques qu’il faut intégrer. Ces changements qui impactent notre modèle de société, sont porteurs de questionnements : réussir le défi numérique implique que le citoyen puisse « entrer et vivre en confiance dans le numérique »11. 11 CESER, Note sur les « usages numériques », Mai 2014
  • 30. Dans toute technologie ou système, il y a simultanément deux tendances opposées, l’une est bonne, positive, émancipatrice et l’autre négative, prédatrice Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 30 « »12 : pour le numérique s’opposent le « poison toxique » (collecte déloyale d’informations, revente des données personnelles, traçabilité et surveillance, atteintes à la confidentialité et à la vie privée, fin de l’anonymat, destruction d’emplois, et le « remède vivifiant » (développement et dynamisation du lien social, essor de l’économie positive et circulaire, démocratisation de l’accès au savoir et à la culture, élargissement de la parole publique, succès des logiques participatives, création de nouveaux métiers, etc.). La stratégie de l’Europe : exploiter le potentiel du numérique pour favoriser l’innovation, la croissance économique et le progrès Face à de tels enjeux, la stratégie numérique pour l'Europe13 est l'une des 7 initiatives phare de la stratégie Europe 2020. Elle se veut facteur d'innovation, de croissance économique et de progrès dans la vie quotidienne des particuliers comme des entreprises : meilleurs soins de santé, solutions de transport plus sûres et plus efficaces, environnement plus propre, nouvelles possibilités de communication et accès plus aisé aux services publics et aux contenus culturels. Le secteur des TIC génère directement 5% du PIB européen mais il contribue bien davantage à l'augmentation globale de la productivité. Ceci s'explique par le degré élevé de dynamisme et d'innovation inhérent au secteur et par le rôle moteur que celui-­‐ci joue dans la transformation des modes opératoires des autres secteurs d'activité. Le développement de réseaux à haut et très haut débit aujourd'hui est aussi révolutionnaire que le développement des réseaux électriques et de transport il y a un siècle. En outre, avec l'évolution en cours dans l'électronique grand public, les frontières entre appareils numériques s'estompent. Il y a convergence des services qui, en passant du monde physique au monde numérique, sont accessibles partout sur n'importe quel appareil, téléphone intelligent, bloc-­‐notes électronique, ordinateur personnel ou téléviseur haute définition. La Feuille de route du gouvernement français sur le numérique au service de la jeunesse, de la compétitivité de l’économie, de la préservation des valeurs de la République Au plan national, l’ambition du Gouvernement consiste à faire de l’essor numérique un progrès économique, social, démocratique et environnemental pour l’ensemble des Français et des territoires. Elle se fonde autant sur les promesses de cette technologie que sur la détermination à en combattre les risques. Présentée en février 2013, la feuille de route pour le numérique définit trois axes majeurs : - Une action résolue pour que la jeunesse s’approprie le numérique et l’utilise pour apprendre, penser, créer et construire la société de demain - Une économie plus compétitive grâce au numérique : convertir les atouts nationaux en facteurs de croissance, de développement et d’attractivité : soutien à la R&D dans le numérique, visibilité donnée aux entreprises du secteur (French Tech), soutien des démarches à l’international, à l’appropriation des outils numériques par les entreprises, à l’industrie de la sécurité (cyberdéfense). 12 Stéphane Vial citant Bernard Stiegler dans « L’Etre et l’Ecran », Presse Universitaire de France 13 « Une Stratégie Numérique pour l’Europe », communication présentée en Mai 2010 par la Commission européenne au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions
  • 31. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 31 - Des valeurs préservées et renforcées : le numérique, outil de réduction des inégalités en matière d’éducation, de santé, d’emploi, d’accès à la culture ou aux services publics. Les objectifs : protéger les droits et libertés fondamentales, les données personnelles, encourager l’exemplarité de l’administration, revitaliser la vie démocratique, garantir la sécurité en luttant contre la cybercriminalité. Le territoire auvergnat au coeur des usages numériques Consciente des enjeux du numérique en terme d’attractivité du territoire, l’Auvergne a très tôt engagé une politique d’aménagement numérique volontariste et concertée en faveur du déploiement d’infrastructures performantes, prérequis à l’émergence de services innovants et à valeur ajoutée : « de la même manière que le chemin de fer a permis d’ouvrir des horizons nouveaux au XIXème siècle, le Très Haut Débit pourra redonner à tous, sans restrictions, les mêmes opportunités de développement. Il est donc temps de penser demain et de prendre le wagon de tête du train de l’Histoire14 ». - En 2007, tandis que l’Agglomération Clermontoise déploie sur son périmètre un réseau à très haut débit pour les usages professionnels, la Région et les 4 Départements mettent en place un premier réseau d’initiative publique qui a permis de résorber les zones blanches de l’Internet dès 2009. - En juillet 2011, à l’issue de deux années de mise en concurrence, le Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique, adopté par la Région, les 4 Départements et les 6 Agglomérations, définit une stratégie de développement du très haut débit s’appuyant sur une articulation rigoureuse entre initiatives publiques et initiatives privées ainsi qu’une équité d’accès pour les auvergnats. - En juillet 2013, un nouveau Réseau d’initiative Publique Très Haut Débit fait l’objet d’un contrat de partenariat (ordonnance du 17 juin 2004 du Code Général des Collectivités Territoriales) avec la société Orange. Il est financé collectivement par la Région, les Départements et associe tous les acteurs publics en vue d’un déploiement équilibré et réaliste du Très Haut Débit sur le territoire, en complément des initiatives des opérateurs privés. D’ici à 2017, 100% des foyers auvergnats auront une connexion Internet d’une rapidité supérieure à 8Mb/s (déjà 68% en 2012). 42% d’entre eux bénéficieront de débits à plus de 100 Mb/s. Le Très Haut Débit sera déployé dans la majorité des zones d’activité et des sites prioritaires d’enseignement, de santé et d’administration. En 2025, 77% des foyers seront éligibles à des débits de plus de 100 Mb/s. Concernant l’internet mobile 3G et 4G, les opérateurs privés sont les seuls détenteurs des licences pour les fréquences permettant de déployer ces réseaux. Toutefois et malgré la faible marge d’action publique, il est prévu au travers du contrat de partenariat public privé Auvergne THD (2013 -­‐ 2037), d’intensifier la prospection des opérateurs mobiles susceptibles de déployer de la 4G (usages mobiles ou fixes) dans nos territoires ruraux grâce à des solutions de raccordements optiques de pylônes à conditions technico-­‐économiques adaptées prévues dans le catalogue commercial du Réseau d’Initiative Publique. 14 Allocution du Président René Souchon lors de la signature du contrat de partenariat avec Orange le 16 juillet 2013.
  • 32. Parallèlement à cette ambitieuse mobilisation sur les infrastructures, les initiatives locales en faveur du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 32 développement des usages du numérique se multiplient : manuels scolaires numériques, formation à distance, télémédecine (Ex. Cardiauvergne, pour le suivi à domicile des patients insuffisants cardiaques sévères), coaches numériques, etc. Une récente étude sur les équipements et usages des Technologies de l’Information et de la Communication en Auvergne15 montre qu’en l’espace de 4 ans, le taux d’équipement des ménages auvergnats s’est considérablement développé : +22 points pour l’équipement en ordinateur à domicile, +34 points pour ce qui concerne les téléphones mobiles et +30 points pour les connexions à Internet à domicile. 3 ans après le lancement du premier i-­‐pad, 22% des foyers sont équipés de tablettes tactiles. Si aujourd’hui la tablette ne remplace pas l’ordinateur portable, 16% des ménages non équipés en ordinateurs souhaiteraient en acquérir une. Ainsi : - 90% des foyers auvergnats sont équipés d’au moins un téléphone portable, - 78% des foyers auvergnats sont équipés d’au moins un ordinateur, - 76% des foyers auvergnats sont connectés à Internet. Sur les usages, par le biais de l’enquête menée dans le cadre de la mise à jour du SRADDT auprès des habitants, 57% des répondants estiment que l’accès aux usages et services numériques en ligne est un point fort de la région et 56% sont satisfaits ou très satisfaits des services numériques en ligne (e-­‐formation, e-­‐santé, e-­‐commerce) à l’échelle de leur bassin de vie. Cependant des efforts restent à faire pour les réponses apportées par le numérique aux besoins des personnes âgées (seuls 36% des répondants en sont satisfaits à ce stade) et aux personnes handicapées (40% de satisfaits). Le numérique, outil d’attractivité et levier de l’atteinte des objectifs du territoire auvergnat à l’horizon 2030 Dans l’enquête d’actualisation du SRADDT, plus de 6 répondants sur 10 indiquent que le numérique doit être l’une des priorités de la région pour les années futures : le numérique est perçu comme un formidable outil, au service des enjeux d’attractivité du territoire auvergnat : - Pour le maintien des populations, de manière équilibrée entre territoires urbains et ruraux ; anticipant l’évolution de ces populations et de leurs besoins (Ex. nouvelles attentes des jeunes générations, vieillissement de la population) - Pour l’accueil de nouvelles populations : jeunes actifs, créateurs de start-­‐up, cadres urbains, etc. Relever le défi du numérique, c’est, pour chaque territoire, faire le choix d’une politique volontariste d’innovation au service de ses spécificités : faire émerger les idées innovantes, capitaliser sur les bonnes pratiques, sensibiliser les citoyens, mobiliser les potentiels locaux d’innovation, créer les conditions favorables, pour que chacun puisse tirer le meilleur parti de la mutation numérique du 21ème siècle. Grâce à une politique volontariste d’innovation, l’Auvergne s’inscrit sur la carte des écosystèmes d’excellence numérique européens. 15 « Baromètre numérique en Auvergne : les ménages », enquête du réseau SOURIR 2013, observatoire des TIC de l’ARDTA.
  • 33. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 33 Relever le défi numérique, c’est aussi s’engager sur des ambitions numériques s’articulant autour des 3 piliers stratégiques qui feront de l’Auvergne un territoire attractif et différencié par rapport aux autres régions. 1. Une économie forte, créatrice des emplois de demain - Ambition n°1. Créer les conditions favorables à la dynamique et au renforcement de l’écosystème numérique auvergnat, autour notamment de l’identité numérique, de la sécurité et de la traçabilité des données, thématiques transversales aux projets numériques des entreprises16 - Ambition n°2. Favoriser l’émergence et l’usage d’outils d’accompagnement pour les filières économiques, au service de l’équité territoriale : encourager les usages du numérique (partage de la connaissance, nouveaux modèles économiques), la création et le développement d’outils pour accompagner les évolutions du monde agricole, le tourisme, vecteur d’excellence du territoire, etc. 2. Un environnement préservé, valorisé - Ambition n°3. Maitriser l’accès pour tous aux ressources essentielles à l'Homme (énergie, eau) et faciliter leur gestion par l'usage du numérique : assurer une meilleure gestion des ressources naturelles et énergétiques en favorisant l’optimisation énergétique des bâtiments et des services des collectivités locales (éclairage public, collecte des données environnementales, etc.) - Ambition n°4. Accompagner les initiatives numériques en matière de culture et patrimoines au service de l'épanouissement des auvergnats : valoriser les outils numériques de connaissance de la biodiversité, patrimoine commun à préserver pour les générations futures, encourager l’exploitation des données des patrimoines culturel et bâti pour le développement d’applications numériques, dans les domaines du tourisme, de l’enseignement, des loisirs, etc. 3. La qualité de vie du citoyen : une offre de services riche pour tous et homogène sur l’ensemble du territoire - Ambition n°5. Permettre le transport durable continu avec notamment la coordination des différents modes de transport -­‐ Garantir au citoyen la possibilité de se transporter utile (la continuité des services), optimiser ses déplacements, accéder à de nouveaux services de mobilité, voyager facile (tarification dématérialisée). - Ambition n°6. Améliorer le quotidien des citoyens grâce aux facilités du numérique (e-­‐ services) -­‐ Valoriser la démarche de libération des données, pour encourager le développement de e-­‐services spécifiques au territoire (vie quotidienne, tourisme, etc.), accessible à partir du terminal mobile. - Ambition n°7. Répondre aux attentes des populations pour le vivre mieux et plus longtemps : santé et qualité de vie -­‐ S’appuyer sur l’avance de l’Auvergne pour généraliser l’offre de télé-­‐santé sur l’ensemble du territoire ; anticiper le potentiel d’opportunités qu’ouvre le numérique avec l’internet des objets ; permettre et encourager les innovations. 16 Le CESER recommande que « les initiatives régionales privées et/ou publiques de nature à faire progresser de manière très concrète la question de l’identité numérique et de la signature numérique puissent être encouragées et soutenues », Note sur « les usages numériques » ; Mai 2014
  • 34. - Ambition n°8. Favoriser l’accès à l’information, la formation et l’enseignement de qualité Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 34 pour tous - Ambition n°9. Accompagner la mutation de la société liée à l’accélération des usages numériques en récréant le lien social (tiers lieux) -­‐ Encourager le développement des lieux de vie du 21ème siècle dans les territoires pour travailler, échanger, accéder à la connaissance. 9 ambitions numériques pour un territoire attractif et différencié :
  • 35. ü Le numérique n’est pas une fin en soi mais un moyen au service de politiques publiques ü Respecter le principe de subsidiarité ü Trouver le bon échelon de concertation/fédération/mutualisation/financement d’une partie de la conduite et de la mise en oeuvre de projets ü Notion d’observatoire et de coordination du Comité de Pilotage « infrastructures (SDTAN) et usages numériques » ü S’appuyer sur les meilleures pratiques, encourager leur duplication sur les territoires ou les adapter à l’existant, favoriser leur exportation et tirer les enseignements des expériences Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 35 Principes visant une meilleure efficacité des projets numériques Ce défi numérique, majeur pour l’attractivité, le dynamisme et le vivre autrement en Auvergne va donc irriguer les 4 orientations stratégiques du SRADDT actualisé. Il est à la fois facteur et objet d’une croissance démographique et économique mais aussi du mieux vivre ensemble en Auvergne tout en étant connecté et ouvert au monde.
  • 36. Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 36 LE DÉFI DES TRANSITIONS ÉCOLOGIQUES ET ÉNÉRGÉTIQUES « La crise écologique, qui se mêle et s’entrecroise à la crise économique et sociale touchant la France comme de nombreux autres pays depuis plusieurs années, vient nous rappeler non seulement que notre mode de consommation et de développement n’est pas durable pour les générations futures, mais qu'il est également de plus en plus problématique et inéquitable pour les générations actuelles. (…). Le changement climatique, la perte accélérée de biodiversité, la raréfaction des ressources ou encore la multiplication des risques sanitaires environnementaux affectent l'ensemble des territoires et menacent notre cohésion sociale et la vitalité de nos économies. (…). Il est à présent indispensable d’engager, au delà d'une correction à la marge des trajectoires actuelles, une transformation d’ampleur de l’économie et de la société pour répondre à ces enjeux et aux impacts économiques et sociaux qu'ils engendrent. Une telle transformation de notre modèle vers un développement durable ne peut être instantanée. Elle demande d’opérer progressivement une « transition écologique » (…) qui repose sur deux volets essentiels : -­‐ L’innovation technologique et la recherche et développement en matière de procédés industriels : il est nécessaire de travailler sur tous les procédés permettant d’économiser les ressources naturelles, les techniques de production des prochaines décennies se décidant aujourd’hui. C'est en particulier le cas pour des secteurs caractérisés par un faible rythme de renouvellement des infrastructures et des équipements (production d'énergies, bâtiment, transports, etc.), pour lesquels les choix des prochaines années seront déterminants pour infléchir la trajectoire de long terme. -­‐ L'innovation sociale, avec une rénovation profonde de nos modes de pensée et de notre socle culturel : la transition écologique suppose de faire émerger de nouvelles manières d’agir, de produire, de nouvelles pratiques de consommation plus sobres et qui soient partagées par l'ensemble des acteurs pour constituer progressivement de nouvelles références collectives.(…) » Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2014 – 2020 (Extrait) Ces enjeux constituent un vrai défi pour les territoires, mais l’Auvergne possède un atout majeur pour le relever : son territoire d’exception, avec sa mosaïque de milieux naturels (surface importante de prairies d’élevages, 1/4 de zones boisées, réseau bocager encore présent à préserver, densité importante de cours d’eau, lacs naturels et zones humides, …) qui constitue une très grande richesse en termes de patrimoines et ressources, mais aussi de multiples sites et monuments culturels …. Plusieurs documents cadres dressent des orientations en matière de prise en compte des enjeux écologiques et énergétiques : Les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Loire-­‐Bretagne et Adour Garonne qui sont déclinés dans les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) constituent le cadre réglementaire en matière de gestion des ressources en eau et des milieux aquatiques.
  • 37. Deux documents-­‐cadre, instaurés par les lois Grenelle I et II, constituent en outre la feuille de route régionale pour réussir cette transition en Auvergne : -­‐ Le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire de l’Auvergne – Juin 2014 37 schéma régional de cohérence écologique (SRCE) : en cours de finalisation en 2014, ce schéma fixe un cadre permettant une meilleure prise en compte des continuités écologiques pour enrayer la perte de biodiversité (extraordinaire et ordinaire) alors que le paysage est de plus en plus fragmenté. Le SRCE constitue le volet régional de la Trame verte et bleue qui est elle-­‐même la déclinaison nationale du réseau écologique paneuropéen. La partie « verte » correspond aux milieux naturels et semi-­‐naturels terrestres et la composante « bleue » fait référence au réseau aquatique et humide (fleuves, rivières, zones humides, estuaires...). -­‐ Le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) : arrêté le 20 juillet 2012, ce schéma établit un état des lieux de la situation énergétique, atmosphérique et climatique de l’Auvergne, fixe des objectifs quantitatifs de réduction des consommations d’énergie, de réduction des émissions de GES et de production d’énergies renouvelables et propose une série d’orientations stratégiques à horizon 2020 pour atteindre ces objectifs. Celles-­‐ci identifient les leviers stratégiques sur lesquels les acteurs locaux sont invités à agir. Elles visent à orienter l’action collective au niveau régional, notamment l’action des collectivités locales à travers leurs Plans Climat-­‐Energie territoriaux (PCET), lesquels doivent être compatibles avec les objectifs et orientations du SRCAE. Lors de son évaluation, cinq ans après son adoption, il pourra proposer des objectifs révisés portant sur l’horizon 2030 ainsi que des orientations nouvelles. En plus de ces schémas « Grenelle », l’enjeu de la préservation du patrimoine naturel et de la biodiversité a fait l’objet dès 2010 d’une approche globale à travers le plan biodiversité qui a dressé un état de l’auvergne dans ce domaine et défini des enjeux de préservation dans les 10 ans à venir. Ces documents constituent des guides pour l’action des acteurs du territoire, publics comme privés. Ils doivent inspirer les politiques d’accueil des populations, les politiques d’aménagement, d’équipement, d’habitat ainsi que les politiques de développement économique. Les SRCAE constitueront vraisemblablement un volet obligatoire dans les prochaines générations de SRADDT. Dans ce cadre, ils bénéficieront d’une opposabilité renforcée via un rapport de compatibilité des SCoT et des documents d’urbanisme (mise en compatibilité lors de leur révision) -­‐ Une réforme de leur contenu dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique devrait ainsi renforcer la territorialisation et l’opérationnalité des recommandations. Les documents de planification (SCoT, PLUi, …) devront également prendre en compte les continuités écologiques en définissant les trames verte et bleue à leur échelle. L’Auvergne est une terre de nature qui représente un bien commun, un patrimoine à préserver, qui constitue aussi un ensemble de ressources, renouvelables en partie, qu’il importe de bien gérer afin qu’elles soient préservées et pourvoient durablement aux besoins des hommes et des activités installés ici et ailleurs, des ressources qui confortent l’attractivité de l’Auvergne et sa capacité d’accueil de nouvelles populations et qui peuvent faire grandir les germes d’une économie renouvelée, engagée dans la transition écologique. Pour 86% des auvergnats l’environnement doit être une des priorités des années futures