Les neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilités
Sraddt vd-15-juillet
1. SRADDT
2009
–
2030
ACTUALISATION
Juin
2014
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
2. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
2
SOMMAIRE
Introduction
P.3
La
méthode
mise
en
oeuvre
:
une
démarche
participative
P.4
Les
évolutions
majeures
portées
par
l’actualisation
et
présentation
de
la
nouvelle
architecture
P.6
Les
défis
transversaux
P.17
Le
défi
de
l’attractivité
P.19
Le
défi
du
numérique
P.29
Le
défi
des
transitions
écologique
et
énergétique
P.36
Le
défi
de
la
gouvernance
P.50
Les
orientations
P.57
L’Auvergne,
un
nouveau
monde
P.58
Axe
1
:
Une
Auvergne
singulière,
rayonnante,
reconnue
et
attractive
P.58
Axe
2
:
Une
Auvergne
ouverte
et
collaborative
P.68
L’Auvergne
une
terre
d’accueil
et
du
vivre
ensemble
P.71
Axe
1
:
L’alliance
des
diversités
territoriales
P.71
Axe
2
:
Des
bassins
de
vie
dynamiques
et
attractifs
P.80
Axe
3
:
Des
territoires
de
solidarités
et
d’épanouissement
P.93
L’Auvergne,
un
nouveau
modèle
économique
au
service
de
l’homme
(emploi)
et
des
territoires
P.103
Axe
1
:
Une
économie
performante
et
durable,
ancrée
dans
les
territoires
et
fondée
sur
des
ressources
exceptionnelles
P.103
Axe
2
:
Un
environnement
favorable
à
la
compétitivité
et
à
la
performance
du
modèle
économique
auvergnat
P.122
L’Auvergne,
une
offre
de
mobilité
plus
durable,
plus
performante
et
plus
accessible
P.135
Axe
1
:
Une
offre
coordonnée,
des
réseaux
et
services
interconnectés
(au
niveau
régional
et
interrégional)
P.135
Axe
2
:
Des
mobilités
plus
durables
P.139
Axe
3
:
Une
région
mieux
connectée
aux
réseaux
internationaux
et
nationaux
P.144
Axe
4
:
Des
dessertes
régionales
performantes
P.150
Axe
5
:
Des
bassins
de
vie
disposant
d’offres
locales
de
mobilité
adaptées
et
innovantes
P.152
Glossaire
du
numérique
P.155
3. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
3
Mesdames,
messieurs,
Choisissant
d’être
au
plus
près
de
la
réalité
des
territoires,
le
Conseil
Régional
d’Auvergne
a
souhaité
actualiser
sa
stratégie
dans
une
démarche
de
co-‐construction
innovante
et
ouverte.
La
crise
économique
et
sociale
qui
n’épargne
pas
la
région,
mais
aussi
le
développement
des
infrastructures,
le
cadre
budgétaire
contraint
des
collectivités
sont
des
éléments
que
nous
devons
intégrer
dans
cette
stratégie
renouvelée
avec
le
potentiel
que
recèle
l’entrée
dans
l’ère
numérique.
Nous
avons
décidé
de
consulter
largement.
Tous
nos
partenaires
institutionnels,
économiques
et
associatifs
ont
été
associés
au
travers
d’ateliers
et
de
cahiers
d’acteurs,
mais
il
fallait
aller
plus
loin
car
nous
pensons
que
les
citoyens
ont
un
avis
sur
les
grandes
questions
stratégiques
et
qu’ils
veulent
le
partager
pour
autant
qu’on
leur
donne
la
parole.
Lors
des
journées
citoyennes,
les
Auvergnates
et
les
Auvergnats
se
sont
projetés
vers
l’avenir,
10
000
citoyens
ont
pris
le
temps
de
répondre
à
un
questionnaire
permettant
d’identifier
les
enjeux
de
l’Auvergne
et
les
attentes
de
la
population
pour
2030.
C’est
durant
cette
démarche
de
co-‐construction
que
le
Président
de
la
République
a
annoncé
une
fusion
des
régions.
Cette
réforme,
qui
sera
soumise
au
Parlement,
renforce
la
nécessité
de
se
donner
des
objectifs
et
une
vision
pour
2030.
Ce
schéma
stratégique
est
le
meilleur
outil
de
négociation
et
de
co-‐construction
de
la
future
grande
région
que
nous
avons
à
disposition.
Toutes
nos
ambitions
partagées
pour
le
développement
de
l’Auvergne
dans
le
cadre
d’une
nouvelle
région
Rhône-‐Alpes-‐Auvergne
sont
à
l’intérieur.
Maintenant
commence
une
nouvelle
ère,
nous
devons
prendre
notre
destin
en
main,
construire
l’avenir
de
l’Auvergne
quelles
que
soit
l’organisation
administrative
à
venir.
René
Souchon
4. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
4
La
méthode
mise
en
oeuvre
pour
l’actualisation
:
Une
démarche
participative
5. 1
-‐
Les
instances
de
pilotage
du
processus
d’actualisation
Si
la
maîtrise
d’ouvrage
du
processus
d’actualisation
a
été
portée
par
le
Conseil
régional
d’Auvergne,
deux
instances
partenariales
de
pilotage
ont
été
constituées
:
Un
Comité
de
pilotage
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
5
dont
la
composition
était
la
suivante
:
o Président
du
Conseil
régional
o Présidents
des
4
groupes
politiques
du
Conseil
régional
o Présidents
des
Conseils
généraux
de
l’Allier,
du
Cantal,
de
la
Haute-‐Loire
et
du
Puy-‐de-‐
Dôme
o Présidents
des
Communautés
d’agglomérations
d’Aurillac,
Clermont-‐Ferrand,
Le
Puy-‐en-‐
Velay,
o Montluçon,
Moulins,
Vichy
o Président
du
CESER
o Présidents
des
Agences
régionales
de
Développement
(ARDE,
ARDTA,
CRDTA,
le
Transfo)
o Président
de
l’Agence
d’urbanisme
et
de
développement
Clermont
Métropole
o Président
du
Syndicat
mixte
Clermont
Vichy
Auvergne
o Directeur
de
l’IADT
Un
Comité
technique
composé
des
Directions
générales
de
chacune
des
institutions
du
comité
de
pilotage.
Chaque
instance
s’est
réunie
à
4
reprises
durant
la
démarche.
Réunions
du
COTECH
Réunions
du
COPIL
§ 4
novembre
2013
§ 2
décembre
2013
§ 20
mars
2014
§ 24
avril
2014
§ 20
mai
2014
§ 18
décembre
2013
§ 28
avril
2014
§ 26
mai
2014
§ 11
juin
2014
Tous
les
travaux
ont
été
préparés
et
restitués
devant
les
instances
de
pilotage
tout
au
long
de
la
démarche.
Les
membres
des
ces
instances
ont
été
destinataires
le
19
mai
d’un
document
de
travail,
ayant
servi
de
support
à
la
seconde
vague
d’ateliers,
puis
le
2
juin
d’une
première
version
du
SRADDT
actualisé
et
enfin
le
13
juin
de
la
version
définitive
ayant
pris
en
compte
l’ensemble
des
remarques,
avis
et
ajustements
énoncés
lors
du
dernier
du
COPIL
du
11
juin.
6. 2
-‐
Les
étapes
du
processus
d’actualisation
Le
Conseil
régional
et
l’ensemble
des
partenaires,
membres
des
instances
de
gouvernance,
ont
souhaité
que
cette
démarche
d’actualisation
puisse
être
menée
selon
une
démarche
fortement
participative
tant
vis
à
vis
des
institutionnels,
des
acteurs
économiques
et
sociaux
que
des
citoyens.
Pour
y
parvenir
les
étapes
suivantes
ont
été
mises
en
oeuvre
:
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
6
• Un
Forum
régional
de
lancement
a
été
organisé
le
25
octobre
2013
afin
de
présenter
la
démarche
devant
une
centaine
d’acteurs
institutionnels
et
acteurs
socio-‐économiques
régionaux.
Ils
ont
pu
échanger
autour
de
deux
tables
rondes
consacrées
aux
grands
enjeux
auxquels
l’Auvergne
est
confrontée.
• Conférence
sur
démarche
prospective
nationale
:
Territoires
2040
par
la
DATAR,
le
14
janvier
2014
à
l’IADT
qui
a
réuni
plus
de
120
participants
autour
de
3
interventions
:
o Stéphane
Cordobès,
DATAR
o Laurent
Rieutort,
directeur
de
l’IADT,
CERAMAC
o André
Loechel,
président
de
la
fondation
des
territoires
de
demain
• Début
janvier
2014
début
de
mission
pour
le
groupement
en
charge
de
l’assistance
à
maitrise
d’ouvrage1
avec
la
réalisation
:
o D’une
quarantaine
d’entretiens
auprès
de
personnes
ressources
(élus
et
directions
de
collectivités
locales
et
de
PNR,
consulaires,
agences
de
développement,
services
de
l’Etat,
experts…
o D’un
bilan
évaluatif
sur
les
réalisations
des
objectifs
du
SRADDT
initial,
depuis
2009,
afin
de
servir
de
support
aux
analyses
et
aux
ateliers
o Analyse
documentaire
pour
prise
en
compte
des
nouveaux
schémas,
nouvelles
stratégies
o Travail
préparatoire
des
ateliers
avec
des
membres
du
Comité
technique
• Les
ateliers
de
travail.
En
février
et
mai
se
sont
tenus
deux
séries
d’ateliers,
soit
12
journées
de
travail,
qui
ont
rassemblé
plus
de
500
participants
(représentants
:
des
collectivités
locales,
CESER,
services
de
l’Etat,
PNR,
grands
opérateurs
publics,
agences,
associations,
opérateurs
économiques
et
touristiques,
consulaires,
fédérations
professionnelles,
acteurs
sociaux,
universitaires,
experts,
membres
de
conseils
de
développement…).
Ces
ateliers
ont
permis
de
poser
et
comprendre
les
tendances,
les
enjeux
et
les
opportunités
de
développement
auxquels
il
faut
répondre
dès
aujourd’hui
mais
aussi
à
l’horizon
de
2030.
Ils
ont
également
été
un
temps
et
une
possibilité
d’échanges,
de
connaissance,
de
confrontation
de
points
de
vue
entre
des
acteurs,
des
représentants
des
territoires,
qui
ne
se
croisent
pas
souvent.
1
Groupement
constitué
des
cabinets
:
ETHEIS
Conseil,
EDATER
et
Destinature
7. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
7
• Des
cahiers
d’acteurs
Afin
de
compléter
les
travaux
en
atelier,
de
permettre
aux
acteurs
qui
n’avaient
pas
pu
se
rendre
aux
ateliers
il
a
été
lancé
en
mars
et
avril
un
appel
à
«
cahier
d’acteurs
».
Plus
d’une
trentaine
de
cahiers
d’acteurs
ont
été
produits,
auxquels
sont
venues
s’ajouter
une
dizaine
de
contributions
libres.
Ces
cahiers
d’acteurs
et
contributions
ont
été
une
source
précieuse
d’apports
pour
la
construction
de
la
nouvelle
stratégie.
Tous
les
cahiers
d’acteurs
sont
consultables
en
ligne
sur
le
site
:
www.auvergne.fr/imaginons2030/
• Une
large
enquête
auprès
des
auvergnats
pour
que
chacune
et
chacun
puisse
s’exprimer
sur
l’avenir
de
l’Auvergne.
Le
questionnaire
comptait
plus
de
150
questions
couvrant
une
dizaine
de
thématiques.
Cette
enquête
a
été
diffusée
via
le
magazine
«
L’Auvergne
en
Grand
»
-‐
n°18
de
Février
2014
-‐
sous
un
format
papier,
mais
il
était
également
possible
de
répondre
en
ligne.
Près
de
10
000
questionnaires
ont
été
reçus
et
ont
permis
de
mieux
cerner
les
attentes,
les
préoccupations
et
les
propositions
des
auvergnat(e)s.
L’ensemble
des
réponses
mobilisées
pour
l’analyse
est
disponible
sur
http://opendata.auvergne.fr/.
Les
résultats
et
l’analyse
de
l’enquête
sont
également
disponibles
sur
le
site
:
www.auvergne.fr/imaginons2030/
8677
réponses
ont
pu
être
exploitées
dont
3046
issues
de
l’enquête
en
ligne
(soit
99%
d’exploitabilité
des
réponses)
et
5631
réponses
issues
de
l’enquête
papier
(94%
d’exploitabilité).
Le
profil
des
répondants
permet
de
considérer
les
réponses
comme
étant
représentatives
de
la
population
auvergnate.
Localisation
et
nombre
de
répondants.
Source
et
cartographie
ETHEIS
Conseil
8. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
8
Quelques
exemples
de
résultats
de
la
consultation
:
Etes-‐vous
satisfait
de
vivre
en
Auvergne
?
Considérez-‐vous
les
thèmes
suivants
comme
des
points
forts
(en
vert)
ou
des
points
faibles
(en
rouge)
?
Dans
les
années
futures,
quelles
doivent
être
les
priorités
pour
l’Auvergne
?
9. • Les
4
Journées
Citoyennes
Pour
compléter
ces
données,
des
journées
citoyennes
ont
été
organisées.
Le
principe
?
Des
citoyens,
sélectionnés
au
hasard
invités
à
débattre
toute
une
journée
sur
des
thématiques
balayant
l’ensemble
des
aspects
de
la
vie
des
habitants
et
des
habitantes
de
la
région.
Plus
de
160
personnes
ont
ainsi
participé
à
ces
journées
organisées
simultanément
à
Aurillac
et
au
Puy
le
5
avril
et
à
Montluçon
et
Riom
le
12
avril
2014.
Pour
garder
une
trace
de
leurs
échanges,
les
citoyen(ne)s
regroupés
par
5
ou
6
sous
la
forme
«
d’ateliers
en
ruche
»2
ont
conçu
des
Unes
de
journaux
que
l’on
pourrait
lire
en
…avril
2030.
Les
échanges
ont
été
riches
et
fructueux,
animés
entre
des
personnes
qui
ne
se
connaissaient
pas,
qui
n’avaient
pas
forcément
les
mêmes
points
de
vue.
Mais
cette
mixité
a
été
productrice
de
créativité
et
les
résultats
de
cet
exercice
ont
permis
de
compléter,
de
façon
qualitative,
les
données
quantitatives
obtenues
avec
le
questionnaire.
2
Technique
d'animation
qui
permet
une
expression
créative,
un
travail
collaboratif
:
par
petits
groupes,
les
participants
échangent,
en
s'appuyant
sur
des
supports
concrets
à
réaliser
(en
l’espèce
des
Unes
de
journaux
mais
de
2030).
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
9
10. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
10
• Schémas
récapitulatifs
de
la
démarche
11. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
11
Les
évolutions
majeures
portées
par
l’actualisation
et
présentation
de
la
nouvelle
architecture
12. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
12
Le
17
novembre
2009,
le
Conseil
régional
d’Auvergne
adoptait
son
Schéma
Régional
de
Développement
Durable
des
Territoires
(SRADDT).
Sur
la
base
d’une
analyse
du
contexte
auvergnat
et
des
grandes
tendances
à
l’oeuvre,
la
Région
et
ses
partenaires
ont
affirmé
l’ambition
de
«
faire
de
l’Auvergne
une
région
attractive,
diversifiée
et
préservée
».
Le
scénario
retenu
prévoyait
de
conforter
la
qualification
et
le
rayonnement
de
ses
fonctions
urbaines
(développement
des
fonctions
métropolitaines
et
amélioration
de
l’accessibilité
externe)
et
d’organiser
un
fonctionnement
en
réseau
permettant
une
meilleure
organisation
des
services,
une
amélioration
et
une
coordination
des
liaisons.
L’ambition
pour
la
région
était
basée
sur
:
à
3
objectifs
prioritaires
:
-‐ Le
redressement
démographique.
-‐ L’accessibilité
par
la
grande
vitesse
et
le
désenclavement
des
territoires.
-‐ Le
développement
durable
spécifique
tenant
compte
aussi
des
faibles
densités.
à
3
valeurs
partagées
:
-‐ Solidarités
territoriales
et
sociales.
-‐ Préservation
des
équilibres
écologiques.
-‐ L’ouverture
de
la
société
aux
autres
cultures.
à
5
grands
principes
d’actions
:
-‐ La
mise
en
oeuvre
de
politiques
différenciées.
-‐ Une
organisation
clarifiée
des
outils
de
gouvernance.
-‐ L’appropriation
et
la
promotion
d’une
image
décomplexée
de
l’Auvergne.
-‐ L’innovation
pour
atténuer
les
contraintes
du
territoire
et
optimiser
ses
atouts.
-‐ Le
développement
de
liens
avec
les
territoires
européens.
La
mise
en
oeuvre
de
la
stratégie
se
déclinait
en
5
orientations
:
• Un
espace
vivant
:
conforter
la
démographie
et
les
dynamiques
économiques,
rendre
la
société
plus
solidaire.
• Une
économie
robuste
:
consolider
et
diversifier
le
socle
économique.
• Des
villes
rayonnantes
et
des
territoires
durables
:
qualifier
les
fonctions
urbaines
et
favoriser
leur
rayonnement
dans
une
perspective
de
durabilité.
• Des
espaces
ruraux
diversifiés
:
favoriser
la
structuration
des
espaces
ruraux
autour
des
bourgs
centres
tout
en
développant
un
cadre
de
vie
de
qualité.
• Un
environnement
d’exception:
préserver
et
valoriser
les
ressources
naturelles
et
patrimoniales.
Le
SRADDT
comporte
également
un
volet
Transports,
décliné
dans
un
document
distinct
qui
constitue
le
Schéma
Régional
des
Infrastructures
et
des
Transports
(SRIT).
13. Les
évolutions
proposées
sont
issues
de
la
capitalisation
de
l’ensemble
des
investigations
et
travaux
réalisés
depuis
janvier
2014
(entretiens,
ateliers,
journées
citoyennes,
enquête
habitant,
cahiers
d’acteurs
et
contributions…),
du
processus
de
co-‐construction
avec
les
partenaires.
Les
évolutions
majeures
qui
marquent
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
13
l’actualisation:
o Intégration
des
nouvelles
stratégies
:
Schéma
Régional
Climat
Air
Energie,
Schéma
Régional
de
Cohérence
Ecologique,
Stratégie
économique
(incluant
la
S3
et
premières
pistes
sur
le
SRDEII),
Schéma
Régional
de
l’Enseignement
supérieur,
de
la
Recherche
et
de
l’innovation,
Stratégie
touristique
o Intégration
de
toute
la
réflexion
et
ambitions
sur
le
numérique
o Intégration
des
évolutions
législatives
et
réglementaires
en
vigueur
à
ce
jour
(y
compris
Loi
MAPAM
de
janvier
2014)
o Intégration
et
mise
en
cohérence
avec
les
stratégies
fondements
des
futurs
Programmes
Opérationnels
Européens
o Mise
en
cohérence
avec
la
démarche
Nouveau
Monde
et
le
souhait
d’une
plus
grande
ouverture
à
l’extérieur
o Une
nouvelle
architecture
qui
articule
mieux
le
transversal
et
le
sectoriel,
plus
simple
et
plus
lisible
o Un
marquage
plus
fort
des
singularités
et
atouts
de
l’Auvergne
o Une
stratégie
qui
prend
mieux
en
compte
les
aspirations
citoyennes
et
sociétales
pour
que
l’Auvergne
offre
un
autre
mode
de
développement
(plus
humain,
plus
durable,
plus
ancré
sur
les
ressources
et
le
territoire)
o Une
développement
territorial
fondé
sur
l’alliance
des
diversités
et
la
fertilisation
croisée
o Une
stratégie
plus
ambitieuse
(attractivité
et
croissance
démographique,
création
de
valeurs,
protection
et
valorisation
des
ressources,
modes
de
vie…)
et
plus
équitable
(territorialement
et
socialement)
o Une
stratégie
plus
prospective,
qui
s’inscrit
dans
l’avenir
(pour
les
modes
de
vie,
la
recherche,
l’économie,
les
mobilités,
la
prise
en
compte
des
nouvelles
valeurs
des
aménités
et
ressources…)
o L’intégration
du
défi
de
la
gouvernance
et
de
la
volonté
de
refonder
la
démocratie
territoriale
Actualisacon
2014
Novembre
2009
adopcon
SRADDT/SRIT
14. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
14
La
nouvelle
architecture
La
capitalisation
et
le
croisement
de
l’ensemble
des
analyses,
contributions
et
réflexions
ont
conduit
à
proposer
une
actualisation
fondée
sur
une
nouvelle
architecture
permettant
d’intégrer
les
évolutions
citées
précédemment.
Il
a
donc
été
proposé
de
fonder
cette
nouvelle
stratégie
autour
de
4
grands
défis
transversaux
et
de
4
orientations.
4
défis
transversaux
qui
doivent
irriguer
les
orientations
et
les
objectifs
stratégiques
qui
seront
à
mettre
en
oeuvre.
L’attractivité
:
c’est
la
finalité
majeure
qui
anime
ce
schéma.
L’Auvergne
doit
poursuivre
et
amplifier
son
attractivité
résidentielle,
économique,
touristique,
culturelle.
Cette
attractivité
sera
source
de
croissance
démographique
qui
devra
se
faire
au
bénéfice
de
tous
les
territoires
et
en
veillant
plus
particulièrement
à
rajeunir
la
population
par
l’accueil
de
jeunes
actifs.
Toutes
les
orientations
doivent
contribuer
à
renforcer
l’attractivité
Les
transitions
écologiques
et
énergétiques
:
ce
défi
est
essentiel
pour
l’avenir
mais
doit
être
relevé
dès
aujourd’hui.
Les
enjeux
environnementaux,
sociaux
et
économiques
liés
aux
ressources
naturelles
et
à
l’énergie
sont
immenses
et
si
ils
sont
de
niveaux
planétaire
(alimentation
mondiale,
changement
climatique,
épuisement
des
énergies
fossiles,
biodiversité
en
diminution…)
l’Auvergne
est
aussi
particulièrement
concernées
car
ses
spécificités,
ses
singularités
environnementales
sont
ses
premiers
atouts
et
nécessitent
d’être
préservés
et
valorisés.
Mais
ce
sont
aussi
des
potentiels
de
développement
économique
et
de
bien
être
considérables
sur
lesquels
il
faut
s’appuyer
mais
dans
une
exigence
de
durabilité.
Le
défi
du
numérique
est
au
coeur
des
nouvelles
politiques
de
l’Auvergne.
Le
volontarisme
de
la
Région,
des
4
Départements
et
des
6
agglomérations
pour
équiper
le
territoire
permet
aujourd’hui
de
porter
une
véritable
ambition
atour
du
numérique.
Celui-‐ci
imprègne
progressivement
et
modifie
en
profondeur
le
quotidien
du
citoyen,
il
représente
aussi
un
levier
incontournable
de
modernisation
de
l’action
publique
et
enfin
il
est
le
moteur
d’une
économie
nouvelle.
Sa
dimension
transversale
à
l’ensemble
des
politiques
publiques
imposait
de
le
positionner
comme
un
défi.
Le
défi
de
la
gouvernance
permet
de
poser
des
ambitions
et
des
objectifs
non
seulement
pour
faciliter
et
garantir
la
bonne
mise
en
oeuvre
du
SRADDT
mais
bien
au
delà
pour
mieux
«
gouverner
»
collectivement
le
territoire
et
faire
progresser
les
politiques
publiques.
Dans
un
contexte
paradoxal
d’aspiration
des
citoyens
à
participer
mais
aussi
de
défiance
vis
à
vis
des
responsables
politiques,
il
est
nécessaire
de
«
gouverner
»
autrement
et
de
refonder
la
démocratie
territoriale.
Les
4
orientations
L’orientation
1
«
L’Auvergne
un
monde
nouveau
»
regroupe
plusieurs
objectifs.
Tout
d’abord
valoriser
les
singularités
et
les
atouts
de
l’Auvergne
(positionnement
géostratégique,
atouts
environnementaux
et
ressources
naturelles,
richesses
patrimoniales,
ressources
humaines…)
qui
constituent
tout
à
la
fois
son
ADN
mais
aussi
de
formidables
leviers
de
développement
et
d’attractivité.
C’est
mettre
en
oeuvre
une
politique
d’attractivité
plus
partagée,
cohérente
et
plus
volontariste
visant
une
croissance
de
10%
de
la
population
d’ici
2030
et
en
s’appuyant
sur
les
15. valeurs
et
le
marque
«
Auvergne
Nouveau
Monde
».
L’ambition
portée
par
cette
orientation
cherche
aussi
rendre
l’Auvergne
plus
ouverte
sur
l’extérieure,
plus
collaborative
vis
à
vis
des
territoires
voisins
(poursuivre
la
dynamique
massif
central,
coopérer
avec
les
régions
voisines)
mais
aussi
à
l’échelle
nationale,
européenne
et
même
internationale
en
s’inscrivant
dans
les
réseaux,
dans
des
dynamiques,
en
portant
des
projets
ambitieux
et
marqueurs.
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
15
L’orientation
2
«
l’Auvergne
une
terre
d’accueil
et
du
vivre
ensemble
»
porte
des
objectifs
de
nature
à
se
doter
de
meilleurs
conditions
pour
que
tous
les
territoires
de
l’Auvergne
soient
plus
dynamiques.
Si
la
démarche
métropolitaine
est
considérée
comme
un
atout
à
renforcer
pour
le
bénéfice
de
toute
la
région,
les
autres
territoires
qu’ils
soient
urbains
ou
ruraux,
denses
ou
peu
denses
doivent
aussi
pouvoir
continuer
à
mener
des
politiques
qui
respectent
et
valorisent
leurs
spécificités.
C’est
l’alliance
des
diversités
territoriales
qui
permettra
à
tous
les
territoires
de
se
développer
harmonieusement.
Ne
pas
se
développer
les
uns
contre
les
autres
ou
les
uns
à
côté
des
autres
mais
se
développer
en
complémentarité,
pour
que
les
bassins
de
vie
soient
dynamiques
et
attractifs,
telle
est
l’ambition
portée
par
le
SRADDT.
Si
les
territoires
sont
des
espaces
à
produire,
ils
sont
aussi
des
territoires
à
vivre
et
cette
orientation
vise
à
leur
permettre
d’être
encore
plus
des
territoires
de
solidarité
et
d’épanouissement
pour
les
femmes
et
les
hommes
qui
y
vivent.
L’orientation
3
«
L’Auvergne,
un
nouveau
modèle
économique
au
service
de
l’homme
(emploi)
et
des
territoires
»
a
pour
ambition
de
porter
un
modèle
de
développement
économique
tout
à
la
fois
plus
durable
(fondé
sur
les
nombreuses
ressources
et
respectueux
de
leur
gestion
et
de
leur
devenir,
en
développant
l’économie
circulaire,
en
prenant
en
compte
les
transitions
écologiques
et
énergétiques),
plus
offensif
(permettre
et
accompagner
toutes
les
entreprises
sur
des
marchés
d’avenir
en
valorisant
leurs
spécificités,
en
développant
l’économie
collaborative
et
les
partenariats
publics-‐privés
et
en
intégrant
le
défi
du
numérique)
mais
aussi
qui
valorise
l’atout
de
l’Auvergne
de
disposer
d’une
économie
diversifiée
(industrielle
et
productive,
résidentielle
et
touristique).
C’est
aussi
chercher
à
développer
plus
de
valeur
ajoutée,
à
partir
des
productions
locales
et
des
savoir-‐faire,
sur
le
territoire
régional
plutôt
que
de
les
voir
partir
ailleurs.
C’est
également
s’appuyer
sur
le
développement
de
l’économie
sociale
et
solidaire
et
sur
le
potentiel
de
la
silver
économie.
Des
stratégies
de
soutien
et
de
développement
seront
ainsi
portées
par
les
acteurs
et
responsables
publics
en
partenariat
avec
le
monde
économique.
Mais
pour
soutenir
ces
stratégies
qui
visent
à
créer
des
richesses
pour
les
territoires
et
de
l’emploi
(première
priorité
pour
les
auvergnats)
il
faut
aussi
développer
un
environnement
favorable.
Cela
passe
par
un
soutien
actif
à
l’enseignement
supérieur,
à
la
recherche
et
à
l’innovation
qui
sont
des
facteurs
de
croissance
et
d’attractivité.
C’est
aussi
améliorer
la
mobilisation
et
la
qualification
des
ressources
humaines
par
la
formation
et
l’anticipation.
Enfin
c’est
développer
des
outils
adaptés
et
innovants
pour
mieux
répondre
aux
besoins
des
entreprises.
L’orientation
4
«
L’Auvergne,
une
mobilité,
plus
durable,
plus
performante,
plus
accessible
»
a
pour
ambition,
dans
un
contexte
de
raréfaction
des
ressources
publiques
mais
aussi
dans
un
monde
où
les
besoins
et
les
modes
de
mobilité
évoluent,
de
continuer
à
poursuivre
la
construction
d’une
offre
de
mobilité
mieux
adaptée
aux
enjeux,
plus
durable
(économiquement,
socialement
et
environnementalement)
et
qui
réponde
mieux
aux
besoins
des
usagers.
16. Le
SRADDT
veut
ainsi
mieux
coordonner
l’offre,
les
réseaux
et
les
services
grâce
au
développement
de
la
multimodalité
et
de
l’intermodalité
et
en
s’appuyant
sur
le
développement
du
numérique.
C’est
aussi
viser
une
meilleure
connexion
aux
réseaux
nationaux
et
internationaux
:
dessertes
aériennes,
raccordement
au
TGV,
améliorer
la
qualité
et
optimiser
le
temps
de
parcours
avec
la
capitale
et
avec
Lyon
et
avec
d’autres
villes
périphériques
(Bourges,
Limoges,
Toulouse…),
améliorer
le
réseau
routier
sur
les
grands
axes
nationaux
structurants.
C’est
aussi
à
l’intérieur
de
l’Auvergne
disposer
de
dessertes
régionales
performantes
(liaisons
directes,
meilleure
qualité
de
service…).
Enfin
c’est
permettre
que
chaque
bassin
de
vie
dispose
d’offres
locales
de
mobilité
adaptées
et
innovantes
par
le
renforcement
de
l’offre
de
transports
urbains
dans
les
principales
agglomérations
mais
c’est
aussi
soutenir
la
constitution
d’offres
locales
de
mobilité
dans
les
zones
moins
denses
(mutualisation,
transports
à
la
demande,
covoiturage,
autopartage…).
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
16
Le
schéma
de
la
nouvelle
architecture
17. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
17
LES
4
DÉFIS
TRANSVERSAUX
18. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
18
LE
DÉFI
DE
L’ATTRACTIVITÉ
La
population
Auvergnate
a
fortement
varié
tout
au
long
des
deux
derniers
siècles,
du
fait
de
l’histoire
et
des
dynamiques
économiques
et
sociales.
Année Population Année Population Année Population
1801 1 206 069 1872 1 497 874 1936 1 291 067
1806 1 322 436 1876 1 520 797 1946 1 267 303
1821 1 362 365 1881 1 535 474 1954 1 246 711
1826 1 398 836 1886 1 557 351 1962 1 273 162
1831 1 422 035 1891 1 544 984 1968 1 311 943
1836 1 456 209 1896 1 530 537 1975 1 330 479
1841 1 458 379 1901 1 510 787 1982 1 332 678
1846 1 498 774 1906 1 496 840 1990 1 321 214
1851 1 491 599 1911 1 459 406 1999 1 308 878
1856 1 490 962 1921 1 329 822 2006 1 335 938
1861 1 478 885 1926 1 343 570 2010 1 347 387
1866 1 498 509 1931 1 319 627 2013 1 355 630
En
1801
l’Auvergne
comptait
1
206
000
habitants
soit
150
000
de
moins
qu’aujourd’hui.
En
1886
elle
comptait
1
557
000
habitants,
son
plus
haut
niveau
d’habitants
avec
200
000
habitants
de
plus
qu’aujourd’hui.
De
1886
à
1999
elle
a,
sans
cesse,
perdu
de
la
population
(mises
à
part
quelques
variations
à
la
hausse)
pour
atteindre
1
308
000
habitants.
A
partir
de
1999
jusqu’à
ce
jour
elle
a
réussi
à
retrouver
une
dynamique
positive
gagnant
en
14
ans
plus
de
46
000
habitants
(+
3,6%
soit
une
moyenne
annuelle
de
+
0,26%).
Durant
la
même
période
la
population
française
progressait
de
11%.
Si
l’attractivité
était
la
finalité
majeure
du
SRADDT
initial3
adopté
en
2009
(Faire
de
l’Auvergne
une
région
attractive,
diversifiée
et
préservée),
elle
le
demeure
dans
la
présente
actualisation.
En
effet,
les
enjeux
démographiques
(nécessaire
croissance
et
rajeunissement),
les
enjeux
économiques
(renforcer
l’économie
présentielle
par
les
résidents
et
les
touristes,
attirer
des
créateurs
d’entreprises
et
des
entreprises
qui
souhaitent
se
délocaliser
et/ou
se
relocaliser,
des
centres
de
recherche,
des
chercheurs,
des
étudiants…),
les
enjeux
sociaux
(mixité
sociale,
équilibre
démographique..)
et
les
enjeux
territoriaux
(combattre
les
décrochages
et
permettre
à
tous
les
bassins
de
vie
d’être
à
minima
en
situation
de
stabilité
ou/et
puis
de
croissance)
imposent
à
l’Auvergne
de
poursuivre
et
d’amplifier
fortement
son
attractivité,
ses
attractivités.
Pour
71%
des
auvergnats
l’Auvergne
est
devenue
plus
attractive
et
pour
93%
l’Auvergne
doit
continuer
à
accroître
son
attractivité
3
Dans
le
précédent
SRADT
«
2000-‐2015
»
la
relance
démographique
constituait
déjà
le
premier
objectif
prioritaire
19. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
19
En
effet
l’Auvergne
se
veut
attractive
auprès
de
différentes
«
cibles
»
:
• Attractive
pour
accueillir
de
nouvelles
populations
et
ainsi
augmenter
sa
croissance
démographique.
Ces
nouvelles
populations
peuvent
être
très
diverses
:
actifs
et
non
actifs,
créateurs
et
porteurs
de
projets
(économique,
sociaux,
culturels…),
étudiants,
chercheurs…
• Attractive
pour
les
entreprises
qui
souhaitent
se
relocaliser
en
France
ou
s’implanter
dans
un
territoire
qui
répond
à
leurs
besoins
• Attractive
pour
les
clientèles
touristiques
françaises
et
étrangères
L’attractivité
ne
se
décrète
pas,
elle
est
la
résultante
d’un
ensemble
de
facteurs
intrinsèques
au
territoire
d’accueil
et
d’actions
volontaristes,
différenciantes
et
innovantes
qui
permettent
de
l’atteindre.
Depuis
plus
d’une
décennie
en
Auvergne,
les
acteurs
publics
et
particulièrement
les
collectivités
locales
ont
agi
pour
mettre
en
place
les
conditions
d’une
attractivité.
Cela
a
commencé
à
porter
ces
fruits
puisque
le
déclin
démographique
a
été
enrayé.
Mais
il
l’a
seulement
été
d’un
point
de
vue
global
et
régional
car
de
fortes
disparités
infrarégionales
existent
aujourd’hui.
Ainsi
sur
la
période
récente
2006
/
2011
on
constate
les
différences
suivantes.
Échelle
territoriale
2006
2011
%
d’évolution
sur
5
ans
Auvergne
1 335 938
1
350
682
+
1,1%
Allier
343
309
342
729
-‐
0,2%
Cantal
149
682
147
577
-‐
1,4%
Haute-‐Loire
219
484
224
907
+
2,5%
Puy-‐de-‐Dôme
623
463
635
469
+
1,9%
L’Auvergne
est
face
à
diverses
et
importantes
disparités
démographiques
:
o Nombre
d’habitants
par
département
(de
1
à
4)
o Evolution
démographique
(de
-‐1,4%
à
+2,5%)
très
contrastée
entre
départements
mais
aussi
en
infra-‐départemental
o Pyramide
des
âges
très
différente
selon
les
territoires
L’attractivité
recherchée
doit
donc
viser
plusieurs
objectifs
:
• Une
attractivité
diversifiée
en
termes
de
«
cibles
»
• Une
attractivité
qui
renforce
la
croissance
démographique
• Une
attractivité
qui
vise
à
corriger
les
déséquilibres
démographiques
(rajeunir
la
population,
tendre
vers
un
solde
naturel
positif)
• Une
attractivité
qui
bénéfice
à
tous
les
territoires
• Une
attractivité
qui
contribue
à
une
image
positive
et
dynamique
Pour
y
parvenir
cela
impose
de
bien
analyser
et
comprendre
la
situation
actuelle,
les
tendances
pour
pouvoir
définir
les
leviers
d’actions.
20. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
20
I
–
Les
enjeux
de
la
démographie
auvergnate
Rappel
des
projections
et
analyses
démographiques
du
SRADDT
initial
de
2009
Le
SRADDT
pointait
une
stabilisation
récente
d’un
recul
démographique
prolongé
observé
en
région,
avec
un
phénomène
de
vieillissement
plus
accentué
qu’au
niveau
national.
Les
projections
de
l’INSEE
à
l’horizon
20304
prévoyaient
que
la
population
auvergnate
resterait
stable
avec
1
328
700
habitants5.
Grâce
à
un
solde
migratoire
positif,
elle
continuerait
à
progresser
jusqu’en
2015,
pour
décliner
par
la
suite
sous
l’effet
du
vieillissement.
On
constaterait
alors
une
très
forte
progression
de
la
population
de
plus
de
60
ans,
tandis
que
la
population
active
et
les
moins
de
20
ans
connaîtraient
un
recul
sensible
engendrant
in
fine
une
tendance
structurelle
à
la
baisse
de
la
part
des
effectifs
de
la
population
en
âge
de
travailler
(20
-‐59
ans).
Selon
ces
projections,
la
hausse
de
population
devait
être
concentrée
sur
les
espaces
à
dominante
urbaine
(urbain
/
périurbain)
tandis
que
les
espaces
à
dominante
rurale
devaient
afficher
un
déclin
démographique.
Le
risque
de
baisse
de
la
population
active
identifié
ci-‐avant
serait
plus
accentué
sur
les
territoires
ruraux
régionaux,
caractérisés
par
un
solde
migratoire
négatif
(retrait
démographique)
engendrant
un
vieillissement
accru
de
leur
population.
En
réponse
à
ces
différents
phénomènes,
le
scénario
de
référence
ciblé
par
le
SRADDT
initial
se
fixait
un
objectif
de
progression
de
population
de
6
%
à
l’horizon
2030,
soit
80
100
habitants
supplémentaires.
Il
visait
l’amélioration
de
la
capacité
régionale
à
attirer
des
jeunes
et
des
actifs,
avec
un
impact
positif
permettant
de
modérer
les
évolutions
de
la
pyramide
des
âges
dessinées
par
le
scénario
tendanciel
:
légère
baisse
des
effectifs
des
moins
de
20
ans
(et
non-‐réduction
de
près
de
10
%
telle
qu’inscrite
dans
les
projections
INSEE)
et
baisse
plus
limitée
des
actifs
(-‐
6,8
%
au
lieu
de
-‐
15
%).
En
revanche,
il
prévoyait
que
la
progression
des
plus
de
60
ans
resterait
très
marquée.
Ce
scénario
qui
supposait
une
stratégie
volontariste
de
développement
centrée
sur
les
agglomérations
et
les
pôles,
devait
accentuer
les
tendances
observées
en
matière
de
répartition
infrarégionale
de
la
population.
Ainsi,
les
espaces
à
dominante
urbaine
devaient
regagner
de
la
population
(+
90
000
habitants).
Inversement,
l’espace
à
dominante
rurale,
considéré
dans
sa
globalité
(pôles
de
l’espace
rural
et
espace
rural
hors
pôles),
perdaient
environ
20
000
habitants.
Ce
chiffre
était
légèrement
plus
favorable
que
l’évolution
prévue
par
l’INSEE
(environ
25
000
habitants
de
moins
en
2030
par
rapport
à
1999).
4Projections
Omphale
calées
sur
le
recensement
2005.
5Très
légère
baisse
de
ses
effectifs
(-‐
0,2
%).
21. Ce
que
disent
les
dernières
notes
de
conjoncture
démographique
de
l’INSEE
Des
projections
plus
favorables
qu’en
2005
Dans
sa
lettre
d’actualisation
des
projections
démographiques
en
date
de
Décembre
2010
(n°67)
l’Insee
Auvergne
précise
que
«
les
tendances
démographiques
constatées
ces
dix
dernières
années
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
21
conduisent
à
réviser
à
la
hausse
les
projections
basées
sur
la
période
1990-‐2005
».
De
1999
à
2007,
l’Auvergne
a
retrouvé
une
croissance
démographique
grâce
à
un
net
renforcement
de
son
attractivité
et
un
bilan
migratoire
désormais
favorable
dans
tous
les
départements
auvergnats
dans
un
contexte
de
mobilité
accrue
sur
l'ensemble
du
territoire.
Comme
le
montre
le
tableau
ci-‐
dessous,
l’évolution
constatée
vient
contredire
les
projections
de
2005
relatives
aux
moins
de
20
ans
du
fait
d’une
hausse
de
la
fécondité
qui
est
venue
accompagner
cette
dynamique.
Ces
nouvelles
projections
ne
doivent
pas
faire
oublier
les
tendances
lourdes
qui
marqueront
les
prochaines
années
:
vieillissement
de
la
population,
déséquilibres
grandissants
entre
les
espaces
gagnés
par
la
périurbanisation
et
les
espaces
plus
ruraux.
Tranches
d’âge
2005
1er
Janvier
2013
Evolution
constatée
Evolution
à
2030
projetée
en
2005
Evolution
à
2040
projetée
en
2010
Moins
de
20
ans
291
500
294
767
1,12%
-‐1,9%
293
400
0
%
20
à
59
ans
708
500
673
176
-‐4,99%
-‐6,8%
641
600
–
9
%
Plus
de
60
ans
331
400
387
687
16,98%
+40,3%
512
600
+
49
%
Dont
80
ans
ou
plus
75
440
168
000
+
103
%
Ensemble
1
331
400
1
355
000
1,82%
+6%
1
447
600
+
8
%
Source
:
projections
Insee
2005/2010
et
population
au
1er
Janvier
2013,
EDATER
Un
infléchissement
de
la
progression
démographique
qui
n’annule
pas
les
prévisions
de
croissance
démographique
Malgré
le
fléchissement
du
regain
de
population
constaté6,
les
publications
de
l’INSEE
les
plus
récentes7
apparaissent
toujours
plus
favorables
à
l’Auvergne
que
celles
de
2005
:
la
population
croîtrait
de
5
%
à
l’horizon
2030,
deux
fois
moins
vite
qu’au
niveau
national
cependant.
Une
croissance
démographique
qui
bénéficie
principalement
aux
grandes
aires
urbaines
auvergnates
Si
des
déséquilibres
s’observent,
entre
2006
et
2011,
la
croissance
démographique
reste
fortement
concentrée
sur
les
aires
urbaines
(+0,4%)
notamment
celles
de
Clermont-‐Ferrand
(+
0,5%
légère
baisse
par
rapport
à
1999-‐2006),
Vichy
(+
0,3%
légère
hausse),
le
Puy-‐en-‐Velay
(+
0,3%
légère
baisse)
et
Issoire
(+
0,7%
légère
baisse).
Inversement,
La
dynamique
démographique
de
l’aire
urbaine
aurillacoise
s’est
fortement
détériorée
(de
+0,2
à
-‐0,2%).
6
Avec
une
progression
de
+
0,2
%
par
an
entre
2006
et
2011
(+14
750
habitants
pour
une
population
totale
de
1
350
700),
la
croissance
de
la
population
auvergnate
s’est
légèrement
infléchie
par
rapport
à
la
période
précédente
(+
0,3
%
entre
1999
et
2006).
7.
22. Attractivité
des
couronnes
des
aires
urbaines
En
Auvergne
comme
en
France,
les
années
2006-‐2011
se
situent
dans
le
prolongement
des
trois
décennies
précédentes
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
22
marquées
par
l’extension
de
l’étalement
urbain
et
la
tendance
au
renforcement
des
couronnes8.
Offrant
à
la
fois
une
proximité
des
fonctionnalités
urbaines
et
un
cadre
de
vie
rural,
la
croissance
démographique
est
la
plus
forte
dans
les
communes
situées
sous
l’influence
directe
des
principaux
pôles
économiques.
Cette
croissance
démographique
des
couronnes
périurbaines
est
particulièrement
dynamique
dans
l’Allier9
alors
qu’elle
se
stabilise
autour
d’Aurillac
voir
s’atténue
un
peu
dans
les
aires
de
Clermont-‐Ferrand,
d’Issoire
et
du
Puy-‐en-‐Velay.
Autour
de
Moulins,
de
Montluçon
et
d’Aurillac,
les
gains
de
population
des
couronnes
périurbaines
restent
néanmoins
insuffisants
pour
assurer
la
croissance
démographique
des
aires
urbaines
…
Au
détriment
des
centralités
(centre-‐villes
et
centre-‐bourgs)
A
l’inverse,
en
Auvergne
comme
dans
la
plupart
des
centres
urbains
du
centre
de
la
France,
la
situation
démographique
des
pôles
urbains
pris
dans
leur
ensemble
se
détériore10 .
Ceci,
s’explique
en
partie
par
le
vieillissement
de
la
population
qui
entraîne
une
détérioration
du
solde
naturel
mais
aussi
par
une
désertification
des
centre-‐villes
et
de
nombreux
centre-‐bourgs
(coût
foncier/immobilier,
qualité
de
l’offre,
envie
d’espace…).
En
Auvergne,
seuls
les
pôles
de
Clermont-‐
Ferrand
et
d’Issoire
gagnent
encore
de
la
population.
Des
dynamiques
variables
dans
les
espaces
intermédiaires
ou
multipolarisés
Dans
les
espaces
intermédiaires,
on
constate
un
ralentissement
de
la
croissance
dans
le
«
couloir
central
»
délimité
du
nord
au
sud
par
les
aires
de
Vichy,
Clermont-‐Ferrand,
Issoire
et
Brioude
et
de
la
périurbanisation
stéphanoise
en
Haute-‐Loire
ainsi
qu’une
nette
progression
démographique
entre
Riom
et
Vichy.
Les
petites
aires
en
perte
de
vitesse
Dans
les
territoires
qui
échappent
à
l’influence
d’un
grand
pôle
urbain,
la
baisse
démographique
tend
à
s’accentuer
(-‐0,2%
entre
2006
à
2011).
Cette
tendance
est
très
marquée
pour
les
petites
villes
et
leur
éventuelle
couronne.
Toutes
les
petites
aires
auvergnates
perdent
des
habitants,
à
l’exception
de
celles
de
Saint-‐Flour,
de
Langeac
et
de
l’Yssingelais.
Le
déficit
démographique
s’accentue
dans
les
zones
rurales
L’évolution
démographique
des
petites
communes
rurales
isolées
se
détériore.
Sur
la
période
2006-‐2011,
leur
population
diminue
en
moyenne
de
0,4
%
par
an,
contre
–
0,3
%
entre
1999
et
2006.
Inversement
à
ce
que
prévoyaient
les
projections
de
2005
cela
est
dû
à
une
aggravation
du
déficit
naturel
engendré
par
le
fort
vieillissement
de
la
population
alors
même
que
ces
communes
continuent
d’attirer
de
nouvelles
populations.
Dans
certaines
zones
du
Cantal
et
du
Puy-‐de-‐Dôme,
le
bilan
démographique
s’est
plus
particulièrement
dégradé.
8
En
Auvergne,
41
%
des
personnes
habitant
dans
une
aire
urbaine
résident
dans
sa
couronne,
soit
2
points
de
plus
qu’en
2006.
En
2011,
359
400
Auvergnats
habitent
en
périphérie
d’une
grande
agglomération,
soit
27
%
de
la
population.
Cette
part
ne
cesse
d’augmenter.
Elle
était
de
24
%
en
1999
et
de
26
%
en
2006.
9
Depuis
2006,
la
population
des
couronnes
de
Montluçon
et
de
Moulins
progresse
annuellement
de
0,9
%
contre
0,5
%
entre
1999
et
2006,
0,7
%
à
1,0
%
pour
l’aire
urbaine
de
Vichy.
10
Les
pertes
se
sont
accentuées
dans
les
pôles
urbains
de
Montluçon,
Moulins
et
Aurillac
entre
2006
et
2011.
23. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
23
Différents
phénomènes
devraient
aboutir
à
une
hausse
de
la
demande
de
logement
Cette
croissance
démographique
localisée
sur
le
territoire
régional
(hausse
marquée
dans
les
territoires
de
projection
suivants
:
Grand
Clermont,
Monistrol-‐sur-‐Loire/Yssingeaux
et
Issoire),
entraînera
une
augmentation
du
nombre
de
ménages
(32
000
des
78
000
nouveaux
ménages
prévus
en
2030
par
les
projections).
Elle
sera
accompagnée
par
différents
phénomènes
sociétaux
qui
devraient
entraîner
une
évolution
des
comportements
en
matière
de
cohabitation.
Comme
dans
le
reste
de
la
France,
l’Auvergne
devrait
connaître,
à
un
rythme
moins
élevé
cependant,
une
hausse
de
la
part
des
résidents
seuls
(+38%
entre
2009
et
2030)
notamment
impactée
par
l’augmentation
de
l’âge
moyen,
l’augmentation
du
nombre
de
familles
monoparentales
(+8%)
ou
l’affaiblissement
de
la
vie
en
couple.
En
2030,
la
part
des
personnes
vivant
seules
devrait
être
équivalente
à
celle
des
couples
(45
contre
46%
contre
36/54%
actuellement).
Ces
évolutions
devraient
entraîner
une
hausse
de
la
demande
de
logement
notamment
dans
les
espaces
périurbanisés
qui
resteraient
donc
attractifs
en
2030.
Plus
qualitativement,
ces
phénomènes
devraient
entraîner
des
évolutions
dans
les
types
de
logements
recherchés
:
adaptés
aux
problématiques
d’autonomie
pour
les
séniors,
moins
grands
pour
les
personnes
seuls,
…
Ces
évolutions
sont
à
prendre
en
considération
avec
une
très
grande
attention
car
ils
vont
impacter
la
vie
sociale,
le
vivre
ensemble
mais
aussi
la
politique
de
l’habitat,
l’évolution
des
offres
de
services.
Pour
exemples
:
o l’augmentation
du
nombre
de
ménages
âgés
soulève
plusieurs
questions
:
accompagnement
de
la
dépendance,
lutte
contre
l’isolement,
offre
de
parcours
résidentiel,
adaptation
des
logements...
o la
production
de
logements
doit
être
mesurée
en
fonction
de
ces
données
car
la
capacité
d’accueil
de
population
nouvelle
doit
conduire
à
une
production
supérieure
à
celle
déjà
nécessaire
pour
accueillir
le
desserrement
et
l’évolution
des
ménages
déjà
présents
sur
le
territoire
(notion
de
point
mort).
Cela
va
donc
avoir
de
très
fortes
conséquences
sur
l’urbanisme
et
la
maitrise
de
la
consommation
d’espaces.
Pour
accroître
l’offre
de
logement
sans
une
production
nouvelle,
différentes
solutions
peuvent
être
mobilisées
selon
les
territoires
:
remise
sur
le
marché
de
logement
vacants,
réhabilitation,
partage
de
parcelles
déjà
construites…
Si
la
stratégie
régionale
intègre
ces
évolutions
à
venir
il
est
impératif
que
chaque
territoire,
dans
sa
propre
stratégie,
intègre
également
ces
facteurs
démographiques
majeurs,
se
fixe
des
objectifs
et
ses
moyens
d’actions
en
cohérence
avec
le
cadre
régional.
24. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
24
II
–
Les
leviers
pour
une
démographie
dynamique
et
renouvelée
Objectif
n°1
–
Suivre
au
plus
près
les
dynamiques
démographiques,
en
comprendre
les
causes,
identifier
les
leviers
pertinents
en
fonction
des
types
de
territoires
L’évolution
de
la
démographie
régionale
et,
en
lien
direct,
de
l’attractivité
du
territoire
régional
seront
des
éléments
majeurs
de
la
capacité
du
territoire
auvergnat
à
s’inscrire
dans
une
dynamique
de
développement
régional
positive
à
l’horizon
2030.
L’attractivité
d’un
territoire
et
les
dynamiques
démographiques
qui
en
découlent,
sont
le
résultat
d’interactions
complexes
entre
caractéristiques
des
territoires
(densité,
localisation
géographique,
desserte,
cadre
de
vie,
…),
dynamiques
économiques
(dynamisme
du
bassin
d’emploi,
attractivité
présentielle,
niveaux
de
revenus
des
habitants,
…)
et
évolutions
des
modes
de
vie
(comment
les
différentes
tranches
d’âges
de
la
population
se
retrouvent,
ou
pas,
dans
les
modes
de
vie
que
permettent
d’adopter
chaque
type
de
territoire
:
mobilités,
famille,
relations
sociales,
activités
culturelles,…
Tout
territoire
régional
est
soumis
à
la
concurrence
de
régions
limitrophes
et
doit
tirer
parti
au
mieux
des
atouts
qui
sont
les
siens.
Pour
ce
faire,
il
convient
d’être
en
capacité
de
suivre
et
d’observer
de
manière
réactive
et
en
continu
les
dynamiques
résidentielles
dans
et
en
dehors
du
territoire
régional
afin
de
comprendre
quels
leviers
doivent
être
activés
en
priorité
en
fonction
des
caractéristiques
des
territoires.
Il
sera
donc
nécessaire
:
• de
suivre
au
plus
près
les
évolutions
à
l’oeuvre
dans
les
dynamiques
démographiques
au
niveau
national
et
international
et
de
diffuser
l’information
aux
acteurs
de
l’accueil
;
• de
suivre
au
plus
près
les
évolutions
à
l’oeuvre
dans
les
dynamiques
démographiques
au
niveau
régional
et
infra-‐régional
et
de
diffuser
l’information
aux
acteurs
de
l’accueil
;
Il
conviendrait
de
renforcer
l’observatoire
des
territoires
pour
qu’il
soit
plus
actif
et
plus
proactif,
en
cohérence
et
avec
l’appui
des
missions
et
des
données
des
observatoires
territoriaux
existants,
et
qui
pourrait
ainsi
jouer
ce
rôle
de
veille,
d’analyse
et
de
diffusion
de
l’information
condition
impérative
pour
alimenter
les
stratégies
et
être
en
capacité
d’agir
et
de
réagir.
Objectif
n°2
–
Définir
une
stratégie
régionale
cohérente
et
inciter
à
sa
déclinaison
dans
les
projets
de
territoire
L’intégration
de
ce
défi
de
manière
transversale
dans
le
SRADDT
a
pour
objectif
de
mettre
au
premier
plan
cet
enjeu
de
renouvellement
démographique
qui
conditionnera
en
grande
partie
l’évolution
régionale
dans
les
années
à
venir.
Sur
la
base
d’une
connaissance
fine
des
dynamiques
existantes
et
leviers
contributeurs
de
l’attractivité
résidentielle
des
territoires
auvergnats
il
sera
nécessaire
de
concevoir
de
manière
partagée
et
mettre
en
application
une
stratégie
globale
visant
à
amplifier
la
dynamique
positive
amorcée
au
début
des
années
2000.
25. Pour
ce
faire,
il
s’agira
notamment
(nous
rappelons
ici
sous
l’angle
démographique
des
éléments
qui
figurent
dans
la
stratégie
du
SRADDT)
:
déployer
une
stratégie
de
développement
qualitatif
des
territoires
auvergnats
visant
à
mettre
en
valeur
les
éléments
patrimoniaux
marqueurs
de
son
histoire
et
de
son
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
25
• d’amplifier
la
mobilisation
autour
d’une
stratégie
de
marketing
territorial
devant
permettre
de
«
faire
exister
»
l’Auvergne
en
tant
que
destination
d’accueil
résidentielle,
de
projets
de
vie
et
économiques.
Il
pourrait
notamment
s’agir
de
la
continuation
de
la
démarche
autour
d’Auvergne
Nouveau
monde
mais
plus
globalement,
d’intégrer
l’enjeu
du
«
faire
parler
de
»
ou
«
faire
savoir
»
dans
l’ensemble
des
initiatives
prises
en
région
et
qui
pourraient
permettre
de
véhiculer
une
image
positive
de
l’Auvergne,
notamment
auprès
des
publics
cibles
:
renforcer
la
communication
sur
les
évènements
culturels,
communiquer
sur
les
initiatives
de
politiques
publiques
ou
entrepreneuriales
innovantes,
valoriser
les
atouts
du
territoire
(cadre
de
vie,
qualité
de
la
main
d’oeuvre,
…).
Il
faudra
prendre
des
risques,
montrer
des
postures
iconoclastes,
innovantes
et
expérimentales
afin
de
donner
envie
aux
porteurs
de
projets
de
venir
s’installer
en
Auvergne
;
• d’inciter
à
l’inscription
de
volet
accueil
dans
les
stratégies
de
territoire,
diffuser
les
expériences,
positive
ou
négatives,
en
matière
d’accueil
de
nouvelles
populations
et
favoriser
l’appropriation
de
la
culture
de
l’accueil
(Cf-‐
objectif
4)
;
• de
connecter
encore
plus
l’Auvergne
aux
régions
limitrophes,
aux
grands
flux
nationaux
et
au
monde
par
tous
les
moyens
de
communication
existants
physiques
ou
à
distance.
L’Auvergne
souffre
encore
d’un
enclavement
qui
nuit
fortement
à
son
image
et
qui
est
un
facteur
limitant
majeur
pour
de
nombreuses
dynamiques
sociétales
aujourd’hui
en
développement
(retour
des
baby-‐boomers
dans
leur
région
d’origine
ou
recherche
d’un
cadre
de
vie
agréable
pour
la
retraite,
recherche
d’installation
de
cadres
urbains
dans
des
territoires
moins
denses
en
proximité
d’axes
de
communication
leur
permettant
de
se
projeter
rapidement
en
dehors
du
territoire
ou
leur
permettant
d’occuper
un
emploi
hors
région,
installation
de
start-‐up
ou
entreprises
recherchant
une
connexion
performante
dans
une
économie
mondialisée,
…).
A
cet
égard,
l’amélioration
des
connexions
physiques
avec
Lyon
et
Paris,
vecteurs
d’une
ouverture
de
l’Auvergne
à
l’international,
devront
être
traitées
de
manière
prioritaire
;
• de
identité.
L’Auvergne
dispose
de
potentiels
importants
à
cet
égard
notamment
dans
la
mise
en
tourisme
et
la
labellisation
de
sites
historiques,
naturels
ou
paysagers.
Les
initiatives
récentes
(labellisation
du
Puy-‐de-‐Dôme
Grand
site
de
France
début
2008,
candidature
à
l’Unesco
pour
la
Chaine
des
Puys,
labellisation
Grand
site
de
France
Puy
Mary
…)
ou
en
cours
devront
être
suivies
par
d’autres.
Notamment,
il
s’agira
d’inventorier
les
sites
porteurs
de
potentiel
pour
trouver
un
accueil
favorable
et
faire
écho
au
niveau
national
et
international
afin
d’enclencher
des
opérations
ambitieuses
de
mise
en
tourisme
(Gergovie,
vallée
de
l’Allier,
Châteaux
de
l’Allier,
Plus
Beaux
Villages
de
France…).
Pour
ce
faire,
il
sera
nécessaire
de
définir
une
liste
de
projets
d’intérêt
régional
sur
la
base
d’une
grille
de
critères
permettant
d’étudier
leur
potentiel
en
tant
qu’ambassadeurs
de
26. l’Auvergne.
Au
niveau
plus
local,
les
initiatives
de
restauration
/
valorisation
du
patrimoine
devront
être
démultipliées
afin
de
donner
aux
territoires
auvergnats
une
image
de
qualité
(petit
patrimoine,
sites
paysages,
…).
Les
territoires
de
PNR
devront
être
particulièrement
actifs
à
cet
égard
et
assurer
un
transfert
d’expérience
à
l’ensemble
du
territoire
régionale
(guide
de
rénovation
du
bâti,
…)
;
• d’accompagner
l’accueil
de
nouvelles
populations
par
une
stratégie
globale
en
matière
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
26
de
planification
territoriale,
d’urbanisme,
de
logement
et
d’habitat.
L’Auvergne
connaît
une
forte
concentration
de
la
dynamique
démographique
sur
les
franges
de
ses
grandes
aires
urbaines,
entraînant
des
phénomènes
ayant
des
impacts
négatifs
sur
la
qualité
du
territoire
(mitage,
périurbanisation,
artificialisation
des
sols,
…).
Le
cadre
de
vie
rural,
l’accessibilité
du
foncier,
…
sont
des
facteurs
clés
dans
les
recherches
des
nouveaux
installés.
Il
s’agira
donc
de
mobiliser
l’ensemble
des
acteurs
autour
d’une
stratégie
régionale
visant
à
renforcer
l’attractivité
des
centralités
auvergnates.
A
cet
égard,
des
actions
devront
être
menées
différents
niveaux
:
réalisation
ou
révision
des
plans
locaux
d’urbanisme
au
niveau
intercommunal
avec
fixation
d’objectifs
de
densification
urbaine
et
de
concentration
des
constructions
nouvelles
dans
la
continuité
des
centres
bourgs,
réhabilitation
et
adaptation
des
logements
existants
(réduire
la
vacance)
et
construction
de
nouveaux
logements
adaptés
aux
modes
de
vie
d’aujourd’hui
et
de
demain
(performance
thermique,
connexion
internet,
taille
des
ménage,
enjeu
de
l’autonomie
des
personnes
âgées,
…)
tout
en
répondant
aux
critères
de
recherche
des
nouveaux
arrivants
(nouveaux
modèle
d’habitat
semi-‐collectif,
partagé,
…);
opérations
de
redynamisation
de
centre-‐bourgs
(OPAH,
ORAC,
…)
associées
à
des
démarches
de
maintien
ou
d’installation
de
commerces
de
proximité
(multiple
rural,
…).
Il
s’agira
de
redonner
une
attractivité
aux
centres
urbains
des
agglomérations
en
jouant
sur
l’ensemble
des
leviers
existants
pouvant
permettre
de
constituer
une
offre
de
vie
en
milieu
urbain
renouvelée
:
redynamisation
de
la
vie
commerciale
(petits
commerces,
bars,
restaurants,
…)
en
facilitant
l’installation
et
la
relocalisation
des
commerces
en
centre-‐ville
(foncier),
dynamiques
culturelle
et
sociale
à
travers
le
soutien
aux
initiatives
associatives
permettant
de
faire
vivre
les
quartiers
urbains
et
l’organisation
de
manifestations
culturelles
tout
au
long
de
l’année.
Objectif
n°3
–
Fixer
un
objectif
ambitieux
en
matière
de
croissance
démographique,
décliné
en
fonction
des
types
de
territoires
Le
SRADDT
initial
de
2009
fixait
un
objectif
de
croissance
démographique
de
6%
à
l’horizon
2030,
soit
80
100
habitants
supplémentaires.
Comme
le
montre
l’état
des
lieux
dressé
ci-‐avant,
les
projections
les
plus
récentes
prévoient
une
hausse
de
5%
à
cette
échéance.
Il
démontre
aussi
un
réel
déséquilibre
dans
cette
dynamique
avec
certains
territoires
dont
la
population
devrait
stagner
voir
décliner.
Ø Afin
de
fixer
un
cap
mobilisateur,
il
pourrait
être
proposé
d’augmenter
l’objectif
de
croissance
démographique
à
10%
à
échéance
2030
soit
135
500
habitants
supplémentaires
et
de
calculer
le
taux
de
croissance
démographique
annuel
moyen
qui
devra
être
obtenu
sur
la
période
(soit
0,56%).
27. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
27
Ø Afin
d’assurer
sa
contribution
à
la
dynamique
de
développement
régional,
de
lui
adjoindre
des
déclinaisons
plus
qualitatives
:
maintenir
une
évolution
positive
des
moins
de
20
ans
;
viser
à
stabiliser
la
part
des
20-‐59
ans
(ou
à
limiter
son
évolution
afin
qu’elle
ne
diminue
pas
de
plus
de
5%),
…
Ø Afin
de
mobiliser
l’ensemble
des
acteurs
régionaux
et
qu’elle
bénéficie
à
l’ensemble
du
territoire
régional,
une
déclinaison
géographique
de
cet
objectif
de
croissance
démographique
pourrait
aussi
être
retenue
:
inverser
la
dynamique
de
hausse
de
la
part
des
personnes
habitant
dans
une
aire
urbaine
résident
dans
sa
couronne
;
atteindre
un
solde
démographique
neutre
ou
positif
dans
les
communes
rurales
isolées,
…
Il
reviendra
aux
Départements
et
aux
territoires
de
déterminer
leurs
propres
objectifs
en
cohérence
avec
cet
objectif
régional.
L’Allier
se
fixe
un
objectif
de
croissance
de
6
%
d’ici
2030
et
le
Cantal
de
+1
%.
Objectif
n°4
–
Mobiliser
l’ensemble
des
territoires
auvergnats
autour
de
l’objectif
d’attractivité
résidentielle,
partager
les
expériences
et
mutualiser
les
outils
Depuis
10
ans,
différents
outils
de
soutien
et
d’accompagnement
à
la
déclinaison
de
ces
politiques
dans
les
territoires
régionaux
mais
aussi
vis-‐à-‐vis
d’autres
régions
ont
été
mis
en
place
:
Politique
d’accueil
du
Massif
central,
ARDTA,
Auvergne
Nouveau
Monde,
stratégies
locales
en
matière
d’accueil
de
population
(Mission
Accueil
Allier
/
démarches
qualité
mise
en
place
avec
l’ARDTA
:
la
Communauté
de
communes
en
Bocage
Bourbonnais,
la
Communauté
de
communes
de
l’Emblavez,
le
Conseil
général
de
l’Allier,
le
Pays
de
Saint
Flour
Haute
Auvergne,
la
Communauté
de
communes
de
la
Vallée
de
l'Ance,
la
Communauté
de
communes
du
Pays
de
Murat,
le
Parc
des
Volcans
d'Auvergne,
la
Mission
Accueil
du
Pays
Lafayette
et
la
Communauté
de
communes
du
Pays
de
Montsalvy
sont
certifiés
avec
l’ARDTA.
Le
Pays
d’Issoire
Val
d’Allier
Sud
et
le
Pays
des
Combrailles
appliquent
la
démarche
tandis
que
la
communauté
de
communes
du
Pays
de
Maurs,
la
Communauté
de
communes
de
Commentry
Néris
les
Bains
ou
encore
la
Communauté
d'agglomération
du
Bassin
d'Aurillac
utilisent
la
méthode
au
quotidien
et
participent
activement
à
la
qualité
de
l'accueil
en
Auvergne)
Le
déploiement
de
ces
politiques
rencontre
des
succès
variables
en
fonction
des
territoires.
Les
partenaires
constatent
que
ces
enjeux
et
objectifs
ne
sont
pas
encore
suffisamment
appropriés
par
les
élus
et
habitants.
Les
élus
sont
encore
trop
centrés
sur
des
approches
aujourd’hui
en
partie
dépassées
(création
de
zones
d’activité)
alors
que
serait
nécessaire
un
travail
d’animation
quotidien
et
de
valorisation
de
leur
territoire.
Il
convient
par
ailleurs
de
rattraper
un
certain
retard
stratégique
dû
au
caractère
récent
de
ces
politiques
en
Auvergne.
Enfin
si
des
politiques
d’accueil
ont
été
mis
en
place
par
certains
territoires,
la
région
n’est
pas
totalement
couverte
par
ce
type
d’initiative
ce
qui
constitue
une
faiblesse
au
vu
des
enjeux.
Chaque
territoire
doit
intégrer
de
manière
innovante
et
prospective
ce
type
de
question.
Il
faut
faire
évoluer
les
mentalités,
moderniser
les
approches.
Des
incitations
plus
importantes
à
l’intégration
de
ce
type
d’approche
dans
les
stratégies
de
territoire
pourraient
être
mises
en
place.
28. Il
pourrait
par
ailleurs
être
pertinent
de
rechercher
à
mettre
plus
activement
et
plus
fortement
en
commun
les
nombreuses
initiatives
qui
coexistent
en
Auvergne
tant
en
termes
de
connaissance
des
leviers
que
d’expériences
en
termes
d’accueil
de
population.
Un
plan
d’action
ambitieux
autour
de
l’attractivité
pourrait
être
co-‐construit
entre
les
acteurs
et
servir
de
feuilles
de
route
pour
décliner
opérationnellement
la
stratégie
révisée
du
SRADDT.
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
28
L’Auvergne
dispose
de
nombreuses
composantes
qui
contribuent
à
son
attractivité
:
ü Positionnement
géographique
ü Accessibilité
routière
et
aérienne
/
meilleure
perspective
sur
le
ferroviaire
ü Patrimoine
naturel
de
très
grande
qualité
(biodiversité,
milieux,
paysages…)
et
autres
patrimoines
(culturels
matériels
et
immatériels)
ü Qualité
environnementale
influant
sur
la
santé
ü Des
grands
sites
ü Diversités
des
espaces
(densité)
et
des
pôles
de
vie
(métropole,
villes
d’équilibre,
centre-‐
bourgs,
petites
communes
rurales)
ü Dynamisme
économique
et
innovation
ü Potentiel
de
recherche
ü Infrastructures
numériques
ü Offre
de
formation
ü Mode
de
vie
et
vivre
ensemble,
solidarités
ü Coût
de
la
vie
ü Coût
et
diversité
de
l’offre
immobilière
ü Climat
ü Offre
touristique
et
culturelle
ü Offre
de
services
ü Tranquillité
publique
ü …
Les
4
orientations
stratégiques
du
SRADDT
vont
contribuer
à
répondre
à
ce
défi
de
l’attractivité
en
agissant
sur
ces
composantes
pour
porter
un
modèle
de
développement
véritablement
durable,
différent
des
grandes
régions
très
urbanisées,
pour
offrir
un
autre
mode
de
vie.
29. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
29
LE
DÉFI
DU
NUMERIQUE
AMBITION
AUVERGNE
NUMERIQUE
2030
:
Le
numérique
au
service
des
grands
enjeux
du
territoire
auvergnat
L’innovation,
pour
86%
des
auvergnats,
et
le
numérique,
pour
61%,
doivent
constituer
des
priorités
pour
les
années
futures
Déjà
2,4
milliards
d’internautes
dans
le
monde
et
15
milliards
d’objets
connectés
:
le
numérique,
porteur
d’opportunités
pour
le
citoyen,
le
territoire,
l’économie
?
Le
numérique
imprègne
progressivement
et
modifie
en
profondeur
le
quotidien
du
citoyen
:
accès
à
la
connaissance,
à
la
culture,
modes
de
communication,
de
consommation,
de
partage,
de
déplacement.
Il
est
porteur
d’opportunités
pour
mieux
apprendre,
se
soigner,
travailler,
s’informer,
participer
à
la
vie
démocratique.
Pour
les
collectivités
publiques,
il
représente
un
levier
incontournable
de
modernisation
de
l’action
publique
:
aménagement
du
territoire,
renforcement
de
l’attractivité
et
du
développement
économique
(gommer
les
limites
des
contraintes
géographiques),
innovation
sociale
(nouveaux
modes
d’activités
durables
comme
le
télétravail),
amélioration
des
services
rendus
aux
usagers
(égalité
d’accès
à
l’éducation
-‐
formation
tout
au
long
de
la
vie
-‐,
à
la
santé
-‐
accès
aux
soins
-‐,
à
la
culture,
etc).
Le
numérique
est
le
moteur
d’une
économie
nouvelle,
qui
représente
aujourd’hui
un
quart
de
la
croissance
et
de
la
création
d’emplois
en
France,
dans
le
commerce
électronique,
l’édition
de
logiciels,
les
réseaux
ou
la
production
de
contenus
en
ligne.
Au-‐delà
de
l’économie
numérique,
l’ensemble
des
entreprises
est
concerné
par
la
transformation
de
leur
activité
sous
l’influence
du
numérique
:
nouveaux
marchés,
accroissements
de
productivité,
notamment.
Le
coeur
de
la
filière
numérique
est
constitué
de
technologies
irriguant
de
nombreuses
branches
industrielles,
et
le
développement
ainsi
que
la
maitrise
de
ces
technologies
sont
des
sources
de
différenciation
majeures
pour
les
entreprises
:
objets
connectés
et
intelligents
et
logiciels
embarqués,
technologies
de
calcul
intensif
et
leur
application
à
la
simulation
numérique,
technologies
d’exploitation
massive
des
données
collectées
par
les
services
numériques
(«
big
data
»),
sécurité
des
systèmes
d’information
dans
des
environnements
de
plus
en
plus
virtualisés
(«
cloud
»).
Grâce
au
numérique,
l’économie,
toujours
davantage
appuyée
sur
la
collaboration
et
la
mise
en
commun
de
moyens,
tend
à
devenir
une
«
économie
des
solutions
»,
permettant
de
donner
des
réponses
en
temps
réel
aux
besoins
du
marché.
Comme
tous
les
changements
radicaux,
la
révolution
numérique
porte
également
de
nouvelles
manières
de
vivre
en
société,
de
nouveaux
risques
qu’il
faut
intégrer.
Ces
changements
qui
impactent
notre
modèle
de
société,
sont
porteurs
de
questionnements
:
réussir
le
défi
numérique
implique
que
le
citoyen
puisse
«
entrer
et
vivre
en
confiance
dans
le
numérique
»11.
11
CESER,
Note
sur
les
«
usages
numériques
»,
Mai
2014
30. Dans
toute
technologie
ou
système,
il
y
a
simultanément
deux
tendances
opposées,
l’une
est
bonne,
positive,
émancipatrice
et
l’autre
négative,
prédatrice
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
30
«
»12
:
pour
le
numérique
s’opposent
le
«
poison
toxique
»
(collecte
déloyale
d’informations,
revente
des
données
personnelles,
traçabilité
et
surveillance,
atteintes
à
la
confidentialité
et
à
la
vie
privée,
fin
de
l’anonymat,
destruction
d’emplois,
et
le
«
remède
vivifiant
»
(développement
et
dynamisation
du
lien
social,
essor
de
l’économie
positive
et
circulaire,
démocratisation
de
l’accès
au
savoir
et
à
la
culture,
élargissement
de
la
parole
publique,
succès
des
logiques
participatives,
création
de
nouveaux
métiers,
etc.).
La
stratégie
de
l’Europe
:
exploiter
le
potentiel
du
numérique
pour
favoriser
l’innovation,
la
croissance
économique
et
le
progrès
Face
à
de
tels
enjeux,
la
stratégie
numérique
pour
l'Europe13
est
l'une
des
7
initiatives
phare
de
la
stratégie
Europe
2020.
Elle
se
veut
facteur
d'innovation,
de
croissance
économique
et
de
progrès
dans
la
vie
quotidienne
des
particuliers
comme
des
entreprises
:
meilleurs
soins
de
santé,
solutions
de
transport
plus
sûres
et
plus
efficaces,
environnement
plus
propre,
nouvelles
possibilités
de
communication
et
accès
plus
aisé
aux
services
publics
et
aux
contenus
culturels.
Le
secteur
des
TIC
génère
directement
5%
du
PIB
européen
mais
il
contribue
bien
davantage
à
l'augmentation
globale
de
la
productivité.
Ceci
s'explique
par
le
degré
élevé
de
dynamisme
et
d'innovation
inhérent
au
secteur
et
par
le
rôle
moteur
que
celui-‐ci
joue
dans
la
transformation
des
modes
opératoires
des
autres
secteurs
d'activité.
Le
développement
de
réseaux
à
haut
et
très
haut
débit
aujourd'hui
est
aussi
révolutionnaire
que
le
développement
des
réseaux
électriques
et
de
transport
il
y
a
un
siècle.
En
outre,
avec
l'évolution
en
cours
dans
l'électronique
grand
public,
les
frontières
entre
appareils
numériques
s'estompent.
Il
y
a
convergence
des
services
qui,
en
passant
du
monde
physique
au
monde
numérique,
sont
accessibles
partout
sur
n'importe
quel
appareil,
téléphone
intelligent,
bloc-‐notes
électronique,
ordinateur
personnel
ou
téléviseur
haute
définition.
La
Feuille
de
route
du
gouvernement
français
sur
le
numérique
au
service
de
la
jeunesse,
de
la
compétitivité
de
l’économie,
de
la
préservation
des
valeurs
de
la
République
Au
plan
national,
l’ambition
du
Gouvernement
consiste
à
faire
de
l’essor
numérique
un
progrès
économique,
social,
démocratique
et
environnemental
pour
l’ensemble
des
Français
et
des
territoires.
Elle
se
fonde
autant
sur
les
promesses
de
cette
technologie
que
sur
la
détermination
à
en
combattre
les
risques.
Présentée
en
février
2013,
la
feuille
de
route
pour
le
numérique
définit
trois
axes
majeurs
:
- Une
action
résolue
pour
que
la
jeunesse
s’approprie
le
numérique
et
l’utilise
pour
apprendre,
penser,
créer
et
construire
la
société
de
demain
- Une
économie
plus
compétitive
grâce
au
numérique
:
convertir
les
atouts
nationaux
en
facteurs
de
croissance,
de
développement
et
d’attractivité
:
soutien
à
la
R&D
dans
le
numérique,
visibilité
donnée
aux
entreprises
du
secteur
(French
Tech),
soutien
des
démarches
à
l’international,
à
l’appropriation
des
outils
numériques
par
les
entreprises,
à
l’industrie
de
la
sécurité
(cyberdéfense).
12
Stéphane
Vial
citant
Bernard
Stiegler
dans
«
L’Etre
et
l’Ecran
»,
Presse
Universitaire
de
France
13
«
Une
Stratégie
Numérique
pour
l’Europe
»,
communication
présentée
en
Mai
2010
par
la
Commission
européenne
au
Parlement
européen,
au
Conseil,
au
Comité
économique
et
social
européen
et
au
Comité
des
régions
31. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
31
- Des
valeurs
préservées
et
renforcées
:
le
numérique,
outil
de
réduction
des
inégalités
en
matière
d’éducation,
de
santé,
d’emploi,
d’accès
à
la
culture
ou
aux
services
publics.
Les
objectifs
:
protéger
les
droits
et
libertés
fondamentales,
les
données
personnelles,
encourager
l’exemplarité
de
l’administration,
revitaliser
la
vie
démocratique,
garantir
la
sécurité
en
luttant
contre
la
cybercriminalité.
Le
territoire
auvergnat
au
coeur
des
usages
numériques
Consciente
des
enjeux
du
numérique
en
terme
d’attractivité
du
territoire,
l’Auvergne
a
très
tôt
engagé
une
politique
d’aménagement
numérique
volontariste
et
concertée
en
faveur
du
déploiement
d’infrastructures
performantes,
prérequis
à
l’émergence
de
services
innovants
et
à
valeur
ajoutée
:
«
de
la
même
manière
que
le
chemin
de
fer
a
permis
d’ouvrir
des
horizons
nouveaux
au
XIXème
siècle,
le
Très
Haut
Débit
pourra
redonner
à
tous,
sans
restrictions,
les
mêmes
opportunités
de
développement.
Il
est
donc
temps
de
penser
demain
et
de
prendre
le
wagon
de
tête
du
train
de
l’Histoire14
».
- En
2007,
tandis
que
l’Agglomération
Clermontoise
déploie
sur
son
périmètre
un
réseau
à
très
haut
débit
pour
les
usages
professionnels,
la
Région
et
les
4
Départements
mettent
en
place
un
premier
réseau
d’initiative
publique
qui
a
permis
de
résorber
les
zones
blanches
de
l’Internet
dès
2009.
- En
juillet
2011,
à
l’issue
de
deux
années
de
mise
en
concurrence,
le
Schéma
Directeur
Territorial
d’Aménagement
Numérique,
adopté
par
la
Région,
les
4
Départements
et
les
6
Agglomérations,
définit
une
stratégie
de
développement
du
très
haut
débit
s’appuyant
sur
une
articulation
rigoureuse
entre
initiatives
publiques
et
initiatives
privées
ainsi
qu’une
équité
d’accès
pour
les
auvergnats.
- En
juillet
2013,
un
nouveau
Réseau
d’initiative
Publique
Très
Haut
Débit
fait
l’objet
d’un
contrat
de
partenariat
(ordonnance
du
17
juin
2004
du
Code
Général
des
Collectivités
Territoriales)
avec
la
société
Orange.
Il
est
financé
collectivement
par
la
Région,
les
Départements
et
associe
tous
les
acteurs
publics
en
vue
d’un
déploiement
équilibré
et
réaliste
du
Très
Haut
Débit
sur
le
territoire,
en
complément
des
initiatives
des
opérateurs
privés.
D’ici
à
2017,
100%
des
foyers
auvergnats
auront
une
connexion
Internet
d’une
rapidité
supérieure
à
8Mb/s
(déjà
68%
en
2012).
42%
d’entre
eux
bénéficieront
de
débits
à
plus
de
100
Mb/s.
Le
Très
Haut
Débit
sera
déployé
dans
la
majorité
des
zones
d’activité
et
des
sites
prioritaires
d’enseignement,
de
santé
et
d’administration.
En
2025,
77%
des
foyers
seront
éligibles
à
des
débits
de
plus
de
100
Mb/s.
Concernant
l’internet
mobile
3G
et
4G,
les
opérateurs
privés
sont
les
seuls
détenteurs
des
licences
pour
les
fréquences
permettant
de
déployer
ces
réseaux.
Toutefois
et
malgré
la
faible
marge
d’action
publique,
il
est
prévu
au
travers
du
contrat
de
partenariat
public
privé
Auvergne
THD
(2013
-‐
2037),
d’intensifier
la
prospection
des
opérateurs
mobiles
susceptibles
de
déployer
de
la
4G
(usages
mobiles
ou
fixes)
dans
nos
territoires
ruraux
grâce
à
des
solutions
de
raccordements
optiques
de
pylônes
à
conditions
technico-‐économiques
adaptées
prévues
dans
le
catalogue
commercial
du
Réseau
d’Initiative
Publique.
14
Allocution
du
Président
René
Souchon
lors
de
la
signature
du
contrat
de
partenariat
avec
Orange
le
16
juillet
2013.
32. Parallèlement
à
cette
ambitieuse
mobilisation
sur
les
infrastructures,
les
initiatives
locales
en
faveur
du
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
32
développement
des
usages
du
numérique
se
multiplient
:
manuels
scolaires
numériques,
formation
à
distance,
télémédecine
(Ex.
Cardiauvergne,
pour
le
suivi
à
domicile
des
patients
insuffisants
cardiaques
sévères),
coaches
numériques,
etc.
Une
récente
étude
sur
les
équipements
et
usages
des
Technologies
de
l’Information
et
de
la
Communication
en
Auvergne15
montre
qu’en
l’espace
de
4
ans,
le
taux
d’équipement
des
ménages
auvergnats
s’est
considérablement
développé
:
+22
points
pour
l’équipement
en
ordinateur
à
domicile,
+34
points
pour
ce
qui
concerne
les
téléphones
mobiles
et
+30
points
pour
les
connexions
à
Internet
à
domicile.
3
ans
après
le
lancement
du
premier
i-‐pad,
22%
des
foyers
sont
équipés
de
tablettes
tactiles.
Si
aujourd’hui
la
tablette
ne
remplace
pas
l’ordinateur
portable,
16%
des
ménages
non
équipés
en
ordinateurs
souhaiteraient
en
acquérir
une.
Ainsi
:
- 90%
des
foyers
auvergnats
sont
équipés
d’au
moins
un
téléphone
portable,
- 78%
des
foyers
auvergnats
sont
équipés
d’au
moins
un
ordinateur,
- 76%
des
foyers
auvergnats
sont
connectés
à
Internet.
Sur
les
usages,
par
le
biais
de
l’enquête
menée
dans
le
cadre
de
la
mise
à
jour
du
SRADDT
auprès
des
habitants,
57%
des
répondants
estiment
que
l’accès
aux
usages
et
services
numériques
en
ligne
est
un
point
fort
de
la
région
et
56%
sont
satisfaits
ou
très
satisfaits
des
services
numériques
en
ligne
(e-‐formation,
e-‐santé,
e-‐commerce)
à
l’échelle
de
leur
bassin
de
vie.
Cependant
des
efforts
restent
à
faire
pour
les
réponses
apportées
par
le
numérique
aux
besoins
des
personnes
âgées
(seuls
36%
des
répondants
en
sont
satisfaits
à
ce
stade)
et
aux
personnes
handicapées
(40%
de
satisfaits).
Le
numérique,
outil
d’attractivité
et
levier
de
l’atteinte
des
objectifs
du
territoire
auvergnat
à
l’horizon
2030
Dans
l’enquête
d’actualisation
du
SRADDT,
plus
de
6
répondants
sur
10
indiquent
que
le
numérique
doit
être
l’une
des
priorités
de
la
région
pour
les
années
futures
:
le
numérique
est
perçu
comme
un
formidable
outil,
au
service
des
enjeux
d’attractivité
du
territoire
auvergnat
:
- Pour
le
maintien
des
populations,
de
manière
équilibrée
entre
territoires
urbains
et
ruraux
;
anticipant
l’évolution
de
ces
populations
et
de
leurs
besoins
(Ex.
nouvelles
attentes
des
jeunes
générations,
vieillissement
de
la
population)
- Pour
l’accueil
de
nouvelles
populations
:
jeunes
actifs,
créateurs
de
start-‐up,
cadres
urbains,
etc.
Relever
le
défi
du
numérique,
c’est,
pour
chaque
territoire,
faire
le
choix
d’une
politique
volontariste
d’innovation
au
service
de
ses
spécificités
:
faire
émerger
les
idées
innovantes,
capitaliser
sur
les
bonnes
pratiques,
sensibiliser
les
citoyens,
mobiliser
les
potentiels
locaux
d’innovation,
créer
les
conditions
favorables,
pour
que
chacun
puisse
tirer
le
meilleur
parti
de
la
mutation
numérique
du
21ème
siècle.
Grâce
à
une
politique
volontariste
d’innovation,
l’Auvergne
s’inscrit
sur
la
carte
des
écosystèmes
d’excellence
numérique
européens.
15
«
Baromètre
numérique
en
Auvergne
:
les
ménages
»,
enquête
du
réseau
SOURIR
2013,
observatoire
des
TIC
de
l’ARDTA.
33. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
33
Relever
le
défi
numérique,
c’est
aussi
s’engager
sur
des
ambitions
numériques
s’articulant
autour
des
3
piliers
stratégiques
qui
feront
de
l’Auvergne
un
territoire
attractif
et
différencié
par
rapport
aux
autres
régions.
1.
Une
économie
forte,
créatrice
des
emplois
de
demain
- Ambition
n°1.
Créer
les
conditions
favorables
à
la
dynamique
et
au
renforcement
de
l’écosystème
numérique
auvergnat,
autour
notamment
de
l’identité
numérique,
de
la
sécurité
et
de
la
traçabilité
des
données,
thématiques
transversales
aux
projets
numériques
des
entreprises16
- Ambition
n°2.
Favoriser
l’émergence
et
l’usage
d’outils
d’accompagnement
pour
les
filières
économiques,
au
service
de
l’équité
territoriale
:
encourager
les
usages
du
numérique
(partage
de
la
connaissance,
nouveaux
modèles
économiques),
la
création
et
le
développement
d’outils
pour
accompagner
les
évolutions
du
monde
agricole,
le
tourisme,
vecteur
d’excellence
du
territoire,
etc.
2.
Un
environnement
préservé,
valorisé
- Ambition
n°3.
Maitriser
l’accès
pour
tous
aux
ressources
essentielles
à
l'Homme
(énergie,
eau)
et
faciliter
leur
gestion
par
l'usage
du
numérique
:
assurer
une
meilleure
gestion
des
ressources
naturelles
et
énergétiques
en
favorisant
l’optimisation
énergétique
des
bâtiments
et
des
services
des
collectivités
locales
(éclairage
public,
collecte
des
données
environnementales,
etc.)
- Ambition
n°4.
Accompagner
les
initiatives
numériques
en
matière
de
culture
et
patrimoines
au
service
de
l'épanouissement
des
auvergnats
:
valoriser
les
outils
numériques
de
connaissance
de
la
biodiversité,
patrimoine
commun
à
préserver
pour
les
générations
futures,
encourager
l’exploitation
des
données
des
patrimoines
culturel
et
bâti
pour
le
développement
d’applications
numériques,
dans
les
domaines
du
tourisme,
de
l’enseignement,
des
loisirs,
etc.
3.
La
qualité
de
vie
du
citoyen
:
une
offre
de
services
riche
pour
tous
et
homogène
sur
l’ensemble
du
territoire
- Ambition
n°5.
Permettre
le
transport
durable
continu
avec
notamment
la
coordination
des
différents
modes
de
transport
-‐
Garantir
au
citoyen
la
possibilité
de
se
transporter
utile
(la
continuité
des
services),
optimiser
ses
déplacements,
accéder
à
de
nouveaux
services
de
mobilité,
voyager
facile
(tarification
dématérialisée).
- Ambition
n°6.
Améliorer
le
quotidien
des
citoyens
grâce
aux
facilités
du
numérique
(e-‐
services)
-‐
Valoriser
la
démarche
de
libération
des
données,
pour
encourager
le
développement
de
e-‐services
spécifiques
au
territoire
(vie
quotidienne,
tourisme,
etc.),
accessible
à
partir
du
terminal
mobile.
- Ambition
n°7.
Répondre
aux
attentes
des
populations
pour
le
vivre
mieux
et
plus
longtemps
:
santé
et
qualité
de
vie
-‐
S’appuyer
sur
l’avance
de
l’Auvergne
pour
généraliser
l’offre
de
télé-‐santé
sur
l’ensemble
du
territoire
;
anticiper
le
potentiel
d’opportunités
qu’ouvre
le
numérique
avec
l’internet
des
objets
;
permettre
et
encourager
les
innovations.
16
Le
CESER
recommande
que
«
les
initiatives
régionales
privées
et/ou
publiques
de
nature
à
faire
progresser
de
manière
très
concrète
la
question
de
l’identité
numérique
et
de
la
signature
numérique
puissent
être
encouragées
et
soutenues
»,
Note
sur
«
les
usages
numériques
»
;
Mai
2014
34. - Ambition
n°8.
Favoriser
l’accès
à
l’information,
la
formation
et
l’enseignement
de
qualité
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
34
pour
tous
- Ambition
n°9.
Accompagner
la
mutation
de
la
société
liée
à
l’accélération
des
usages
numériques
en
récréant
le
lien
social
(tiers
lieux)
-‐
Encourager
le
développement
des
lieux
de
vie
du
21ème
siècle
dans
les
territoires
pour
travailler,
échanger,
accéder
à
la
connaissance.
9
ambitions
numériques
pour
un
territoire
attractif
et
différencié
:
35. ü Le
numérique
n’est
pas
une
fin
en
soi
mais
un
moyen
au
service
de
politiques
publiques
ü Respecter
le
principe
de
subsidiarité
ü Trouver
le
bon
échelon
de
concertation/fédération/mutualisation/financement
d’une
partie
de
la
conduite
et
de
la
mise
en
oeuvre
de
projets
ü Notion
d’observatoire
et
de
coordination
du
Comité
de
Pilotage
«
infrastructures
(SDTAN)
et
usages
numériques
»
ü S’appuyer
sur
les
meilleures
pratiques,
encourager
leur
duplication
sur
les
territoires
ou
les
adapter
à
l’existant,
favoriser
leur
exportation
et
tirer
les
enseignements
des
expériences
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
35
Principes
visant
une
meilleure
efficacité
des
projets
numériques
Ce
défi
numérique,
majeur
pour
l’attractivité,
le
dynamisme
et
le
vivre
autrement
en
Auvergne
va
donc
irriguer
les
4
orientations
stratégiques
du
SRADDT
actualisé.
Il
est
à
la
fois
facteur
et
objet
d’une
croissance
démographique
et
économique
mais
aussi
du
mieux
vivre
ensemble
en
Auvergne
tout
en
étant
connecté
et
ouvert
au
monde.
36. Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
36
LE
DÉFI
DES
TRANSITIONS
ÉCOLOGIQUES
ET
ÉNÉRGÉTIQUES
«
La
crise
écologique,
qui
se
mêle
et
s’entrecroise
à
la
crise
économique
et
sociale
touchant
la
France
comme
de
nombreux
autres
pays
depuis
plusieurs
années,
vient
nous
rappeler
non
seulement
que
notre
mode
de
consommation
et
de
développement
n’est
pas
durable
pour
les
générations
futures,
mais
qu'il
est
également
de
plus
en
plus
problématique
et
inéquitable
pour
les
générations
actuelles.
(…).
Le
changement
climatique,
la
perte
accélérée
de
biodiversité,
la
raréfaction
des
ressources
ou
encore
la
multiplication
des
risques
sanitaires
environnementaux
affectent
l'ensemble
des
territoires
et
menacent
notre
cohésion
sociale
et
la
vitalité
de
nos
économies.
(…).
Il
est
à
présent
indispensable
d’engager,
au
delà
d'une
correction
à
la
marge
des
trajectoires
actuelles,
une
transformation
d’ampleur
de
l’économie
et
de
la
société
pour
répondre
à
ces
enjeux
et
aux
impacts
économiques
et
sociaux
qu'ils
engendrent.
Une
telle
transformation
de
notre
modèle
vers
un
développement
durable
ne
peut
être
instantanée.
Elle
demande
d’opérer
progressivement
une
«
transition
écologique
»
(…)
qui
repose
sur
deux
volets
essentiels
:
-‐ L’innovation
technologique
et
la
recherche
et
développement
en
matière
de
procédés
industriels
:
il
est
nécessaire
de
travailler
sur
tous
les
procédés
permettant
d’économiser
les
ressources
naturelles,
les
techniques
de
production
des
prochaines
décennies
se
décidant
aujourd’hui.
C'est
en
particulier
le
cas
pour
des
secteurs
caractérisés
par
un
faible
rythme
de
renouvellement
des
infrastructures
et
des
équipements
(production
d'énergies,
bâtiment,
transports,
etc.),
pour
lesquels
les
choix
des
prochaines
années
seront
déterminants
pour
infléchir
la
trajectoire
de
long
terme.
-‐ L'innovation
sociale,
avec
une
rénovation
profonde
de
nos
modes
de
pensée
et
de
notre
socle
culturel
:
la
transition
écologique
suppose
de
faire
émerger
de
nouvelles
manières
d’agir,
de
produire,
de
nouvelles
pratiques
de
consommation
plus
sobres
et
qui
soient
partagées
par
l'ensemble
des
acteurs
pour
constituer
progressivement
de
nouvelles
références
collectives.(…)
»
Stratégie
nationale
de
transition
écologique
vers
un
développement
durable
2014
–
2020
(Extrait)
Ces
enjeux
constituent
un
vrai
défi
pour
les
territoires,
mais
l’Auvergne
possède
un
atout
majeur
pour
le
relever
:
son
territoire
d’exception,
avec
sa
mosaïque
de
milieux
naturels
(surface
importante
de
prairies
d’élevages,
1/4
de
zones
boisées,
réseau
bocager
encore
présent
à
préserver,
densité
importante
de
cours
d’eau,
lacs
naturels
et
zones
humides,
…)
qui
constitue
une
très
grande
richesse
en
termes
de
patrimoines
et
ressources,
mais
aussi
de
multiples
sites
et
monuments
culturels
….
Plusieurs
documents
cadres
dressent
des
orientations
en
matière
de
prise
en
compte
des
enjeux
écologiques
et
énergétiques
:
Les
Schémas
Directeurs
d’Aménagement
et
de
Gestion
des
Eaux
(SDAGE)
Loire-‐Bretagne
et
Adour
Garonne
qui
sont
déclinés
dans
les
Schémas
d’Aménagement
et
de
Gestion
des
Eaux
(SAGE)
constituent
le
cadre
réglementaire
en
matière
de
gestion
des
ressources
en
eau
et
des
milieux
aquatiques.
37. Deux
documents-‐cadre,
instaurés
par
les
lois
Grenelle
I
et
II,
constituent
en
outre
la
feuille
de
route
régionale
pour
réussir
cette
transition
en
Auvergne
:
-‐ Le
Schéma
Régional
d’Aménagement
et
de
Développement
Durable
du
Territoire
de
l’Auvergne
–
Juin
2014
37
schéma
régional
de
cohérence
écologique
(SRCE)
:
en
cours
de
finalisation
en
2014,
ce
schéma
fixe
un
cadre
permettant
une
meilleure
prise
en
compte
des
continuités
écologiques
pour
enrayer
la
perte
de
biodiversité
(extraordinaire
et
ordinaire)
alors
que
le
paysage
est
de
plus
en
plus
fragmenté.
Le
SRCE
constitue
le
volet
régional
de
la
Trame
verte
et
bleue
qui
est
elle-‐même
la
déclinaison
nationale
du
réseau
écologique
paneuropéen.
La
partie
«
verte
»
correspond
aux
milieux
naturels
et
semi-‐naturels
terrestres
et
la
composante
«
bleue
»
fait
référence
au
réseau
aquatique
et
humide
(fleuves,
rivières,
zones
humides,
estuaires...).
-‐ Le
schéma
régional
du
climat,
de
l’air
et
de
l’énergie
(SRCAE)
:
arrêté
le
20
juillet
2012,
ce
schéma
établit
un
état
des
lieux
de
la
situation
énergétique,
atmosphérique
et
climatique
de
l’Auvergne,
fixe
des
objectifs
quantitatifs
de
réduction
des
consommations
d’énergie,
de
réduction
des
émissions
de
GES
et
de
production
d’énergies
renouvelables
et
propose
une
série
d’orientations
stratégiques
à
horizon
2020
pour
atteindre
ces
objectifs.
Celles-‐ci
identifient
les
leviers
stratégiques
sur
lesquels
les
acteurs
locaux
sont
invités
à
agir.
Elles
visent
à
orienter
l’action
collective
au
niveau
régional,
notamment
l’action
des
collectivités
locales
à
travers
leurs
Plans
Climat-‐Energie
territoriaux
(PCET),
lesquels
doivent
être
compatibles
avec
les
objectifs
et
orientations
du
SRCAE.
Lors
de
son
évaluation,
cinq
ans
après
son
adoption,
il
pourra
proposer
des
objectifs
révisés
portant
sur
l’horizon
2030
ainsi
que
des
orientations
nouvelles.
En
plus
de
ces
schémas
«
Grenelle
»,
l’enjeu
de
la
préservation
du
patrimoine
naturel
et
de
la
biodiversité
a
fait
l’objet
dès
2010
d’une
approche
globale
à
travers
le
plan
biodiversité
qui
a
dressé
un
état
de
l’auvergne
dans
ce
domaine
et
défini
des
enjeux
de
préservation
dans
les
10
ans
à
venir.
Ces
documents
constituent
des
guides
pour
l’action
des
acteurs
du
territoire,
publics
comme
privés.
Ils
doivent
inspirer
les
politiques
d’accueil
des
populations,
les
politiques
d’aménagement,
d’équipement,
d’habitat
ainsi
que
les
politiques
de
développement
économique.
Les
SRCAE
constitueront
vraisemblablement
un
volet
obligatoire
dans
les
prochaines
générations
de
SRADDT.
Dans
ce
cadre,
ils
bénéficieront
d’une
opposabilité
renforcée
via
un
rapport
de
compatibilité
des
SCoT
et
des
documents
d’urbanisme
(mise
en
compatibilité
lors
de
leur
révision)
-‐
Une
réforme
de
leur
contenu
dans
le
cadre
du
projet
de
loi
sur
la
transition
énergétique
devrait
ainsi
renforcer
la
territorialisation
et
l’opérationnalité
des
recommandations.
Les
documents
de
planification
(SCoT,
PLUi,
…)
devront
également
prendre
en
compte
les
continuités
écologiques
en
définissant
les
trames
verte
et
bleue
à
leur
échelle.
L’Auvergne
est
une
terre
de
nature
qui
représente
un
bien
commun,
un
patrimoine
à
préserver,
qui
constitue
aussi
un
ensemble
de
ressources,
renouvelables
en
partie,
qu’il
importe
de
bien
gérer
afin
qu’elles
soient
préservées
et
pourvoient
durablement
aux
besoins
des
hommes
et
des
activités
installés
ici
et
ailleurs,
des
ressources
qui
confortent
l’attractivité
de
l’Auvergne
et
sa
capacité
d’accueil
de
nouvelles
populations
et
qui
peuvent
faire
grandir
les
germes
d’une
économie
renouvelée,
engagée
dans
la
transition
écologique.
Pour
86%
des
auvergnats
l’environnement
doit
être
une
des
priorités
des
années
futures