1. Logiciel libre et (développement
Durable : Même combat ?
Pascal FLAMAND
pflamand@janua.fr
0 950 260 370
2. Un logiciel est dit « libre » s’il répond à 4
droits fondamentaux :
●
●
●
●
« right to use » : le droit d’utilisation sans restriction ; dès
que l’utilisation est restreinte à un groupe d’utilisateurs, ou
à un pays..., le logiciel n’est pas libre
« right to modify » : le droit d’étudier le logiciel et de
l’adapter à vos propres besoins, l’exercice de ce droit
n’est possible que si la recompilation des codes du
logiciel est possible, si l’accès au code source est libre
« right to redistribute » : le droit d’accorder les droits à qui
bon nous semble dans la communauté des utilisateurs
« copyleft » : le droit de donner les mêmes codes source
à tous avec vos modifications.
3. 3 enjeux environnementaux
majeurs :
●
Le dérèglement climatique,
●
L’écroulement de la biodiversité,
●
L’épuisement des stocks de ressources non
renouvelables.
=> une génération seulement pour trouver des
réponses et des solutions , que peuvent faire
les« geeks » et la communauté open Source ?
4. Un paradoxe apparent :
Le logiciel en soi ne produit pas de déchets, il n’a pas a
priori d’impacts directs sur l’environnement : pourquoi
donc parler du rapport entre développement durable et
logiciels ?
Les logiciels sont intangibles et immatériels, mais ils sont
utilisés sur des ordinateurs qui eux sont bien réels: ils
contiennent du mercure, des composants polluants... Par
conséquent, si les logiciels sont conçus de telle manière
qu’ils contraignent les utilisateurs d’ordinateurs à jeter
leur matériel vieux de 2 ans et à le remplacer, leurs
impacts sur l’environnement sont finalement très
importants. En utilisant des logiciels open source, la même
machine peut durer plus de 10 ans.
5. Un exemple :
●
●
Microsoft Office 2010 sous Windows Vista
nécessite 70 fois plus de ressources
qu’Office 97 sous Windows 98…
Les documents produits sont-ils 70 fois plus
percutants ou créés 70 fois plus vite ?
=> La gabegie logicielle est indéfendable....
6. Un constat :
●
●
●
●
Les logiciels propriétaires font leur apparition en 1969, en même temps que les premiers
PC, et sont livrés déjà intégrés aux ordinateurs. L’utilisateur a beau payer cher un logiciel
propriétaire, il n’a aucune garantie, et n’a aucun contrôle sur le logiciel. Économiquement, ce
modèle fait merveille: il exige de payer régulièrement pour disposer de la nouvelle version
ou des corrections de l’ancienne. Le coût du logiciel propriétaire est fixe, et son producteur
essaie d’en vendre le plus possible. Ce modèle de développement n’est donc pas durable,
et dans ce cycle, l’argent ne récompense pas la création de valeur.
Une réalité est souvent méconnue : des entreprises (respectables !) comme IBM et
ORACLE font l’essentiel de leurs revenus sur les services et non sur les revenus des
licences. Ces sociétés vendent principalement des solutions clés en main, des formations,
ou des adaptations. Leurs ingénieurs garantissent le service dans les entreprises
utilisatrices.
Finalement, ce modèle fondé sur le service est ancien et fonctionne. Si les revenus de
licences tendaient vers zéro à l’avenir, le modèle de ces sociétés ne serait pas mis en péril,
puisqu’il n’est pas très différent du modèle « libre » où est facturé le support et non la
licence.
A aucun moment nous n'avons indiqué que le logiciel libre était gratuit. Une association
majeure du monde Open Source en France (l’ADULLACT) aime d’ailleurs à répéter que le
logiciel est « gratuit une fois qu’il a été payé une fois ».
7. 2 défis pour les NTIC :
●
●
Prolonger la durée d’utilisation des
matériels existants;
Et à réduire les besoins, en termes
d’énergie et de ressources, sur la phase
d’utilisation.
=> on parle de « green IT », nous
préfèrerions le terme « freen IT » (Free and
Green IT ! )
8. Le logiciel libre à la rescousse !
●
●
●
●
●
les logiciels libres sont architecturés autour d’un noyau qui répond
à 80% des besoins essentiels.
Autour de ce noyau viennent se connecter des extensions qui
répondent aux besoins moins répandus.
Si une fonction devient incontournable, elle est intégrée au noyau.
Cette architecture modulaire et évolutive minimise les ressources
matérielles (puissance processeur, mémoire vive, etc.) nécessaires.
On obtient donc des logiciels performants même sur des matériels
modestes ou anciens, ce qui permet d’allonger la durée d’utilisation
du matériel… ou de redonner une seconde vie à un matériel
d’occasion.
Généralement alliée à une gratuité d’accès, la parcimonie des
logiciels libres (systèmes d’exploitation en tête) rend viable la filière
du reconditionnement des équipements d’occasion.....
9. Au delà des aspects techniques.....
●
●
●
●
●
●
●
Les communautés du libre reposent sur une organisation dont les
processus sont transparents.
Le pouvoir du créateur du logiciel est contrebalancé par le pouvoir
des utilisateurs.
Les utilisateurs peuvent « forker » un projet du jour au lendemain.
On ne peut donc pas verrouiller les utilisateurs et leur imposer un
rythme de mise à jour.
Les business modèles axés sur
développement économique local
le
service
imposent
un
La mutualisation et les standards sont la règle d'or !
Un pas supplémentaire : au delà des ressources, la communauté
Open Source partage la connaissance...
10. Des principes valables pour le
développement durable ?
●
●
A-t-on intérêt à appliquer ces principes – architecture modulaire,
méritocratie éclairée par le contre-pouvoir des utilisateurs,
standardisation, découplage des revenus directs du produit, etc.
– aux problématiques du développement durable ?
Que nous apprennent les communautés open source ? Sans
standard, point de salut. La (presque) totalité des logiciels libres
s’appuient sur des standards reconnus (qu’ils ont contribué à
faire émerger et / ou à forger) pour s’assurer de la pérennité des
développements. On touche ici au caractère « durable » des
développements. Pour s’imposer dans le temps, les solutions du
développement durable devront s’appuyer sur la même
approche de standards ouverts. Et ce d’autant plus que les
problématiques sont mondiales.
11. Un Framework et une méthodologie Open Source pour
vous aider à gérer le développement durable :
●
http://www.open-sustainability.org/
12. Qui sommes nous ?
●
●
●
●
Société de services (SS2L)/éditeur
fondée en 2004 à Sophia Antipolis
Notre métier : l'expertise en gestion des
identités numériques et les applications
d'infrastructures.
Notre crédo : l'Open Source
Notre force : les hommes, leur vécu et
leur motivation
13. Bibliographie, crédits et sources....
Cette présentation s'inspire très largement de :
●
Un article de Framablog de Frédéric Bordage et
François Letellier :
http://www.framablog.org/index.php/post/2010/10/20/logiciel-libre-et-developpement-durable-meme-combat
●
Un transcript d'une conférence de Roberto Di Cosmo :
http://www.acidd.com/UPLOAD/article/pages/85_article.php
●
●
Du site : http://www.open-sustainability.org
Des travaux de la commission Open Source de
Télécom Valley et de l'intelligence collective qui s'y
manifeste....
14. Merci pour votre attention,
Avez vous des Questions ?
Pascal FLAMAND
pflamand@janua.fr
0 950 260 370