1. Enquête
Le baromètre
Graphitec 2013
l Voici, en
exclusivité, les
résultats de
l’enquête menée
par Caractère et
Comexposium à
l’occasion du salon.
D
ans un mois, l’édition 2013 de Graphitec ouvrira ses
portes au Parc des
expositions de la
Porte de Versailles (Paris, XV e). Un an
après la Drupa, les professionnels pourront ainsi faire le point sur les nouveautés qui leur auraient échappé et
voir quel accueil a été réservé, un an
après leur lancement, aux innovations
présentées à la Drupa.
À cette occasion, Caractère et l’organisateur du salon se sont associés pour
dresser un état des lieux des anticipations et des projets des professionnels
du secteur et des donneurs d’ordre, à
travers le baromètre Graphitec. Cette
enquête menée sur le Web fait l’objet
d’une restitution détaillée dans les
pages qui suivent. Mais, pour rester
plus proche de notre lectorat, nous y
avons privilégié le sous-groupe des
imprimeurs.
Sombres perspectives
à court terme
Toutes activités confondues, 15,64 %
des personnes interrogées estiment que
Graphitec joue un rôle « très important » au sein de la filière graphique
française. Et 38,48 % jugent ce rôle
« assez important ». Au total, dans le
contexte actuel, plus de 54 % des répondants pensent, à des degrés divers, que
ce salon est un événement important.
Selon le baromètre Graphitec, l’intérêt
du salon est donc incontestable. .
Les prescripteurs de l’enquête ont demandé aux personnes comment elles
voyaient l’avenir de la filière, à court,
moyen et long terme. À très court
terme, d’ici six mois, les personnes
interrogées sont très pessi mistes.
27,44 % d’entre elles estiment que,
24
Graphitec se tiendra à Paris,
au Parc des expositions,
du 11 au 14 juin prochain.
dans leur secteur d’activité, les perspectives sont bonnes ou assez bonnes ;
70,62 %, qu’elles ne sont pas très bonnes, voire pas bonnes du tout.
elle est de 50,31 %. À l’échéance de
trois à cinq ans, les anticipations,
bonnes et mauvaises, s’équilibrent
aux alentours de 33 % et au-delà de
cinq ans aux environs de 30 %. Ce
mouvement s’accompagne logiquement d’une montée des non-répon-
Le salon joue un rôle
important pour plus de la
moitié des répondants
Au fur et à mesure que l’on anticipe
dans le temps, les répondants sont de
moins en pessimistes. À l’échéance
de six mois à un an, la proportion de
pessimistes passe sous la barre des
70 % et à l’échéance de un à trois ans,
ses. Plus l’échéance fixée est lointaine, moins les répondants ont de
certitudes.
Ce scénario est assez cohérent avec
celui des économistes qui anticipent
une timide amélioration de la conjonc-
Une enquête menée sur le Web
L
e baromètre Graphitec 2013
est le fruit d’un partenariat
entre Caractère et les organisateurs du salon, la société
Comexposium. Le 28 février
dernier, une enquête a été menée
via une plateforme en ligne,
« are you net ». Une relance
a été effectuée le 6 mars
et l’enquête close le 12 mars.
473 réponses ont été exploitées.
Elles ont fait l’objet d’une
analyse globale. Puis deux sous-
populations ont été constituées.
Un sous-groupe composé
d’imprimeurs, soit 170 réponses.
Et un second groupe, plus important (303 répondants) comprenant des entreprises, des
administrations, des collectivités
et des professionnels de la création, de l’édition et du prépresse.
Pour mémoire, le baromètre
Graphitec 2011 avait mobilisé
un nombre quasi identique
de répondants, soit 490.
ture pour 2014, puis une amélioration
plus sensible par la suite, si, bien sûr,
rien ne vient remettre en question ces
perspectives d’embellie.
Augmenter
la productivité
Quelques remarques avant d’entrer
dans le détail sur les résultats de l’enquête menée auprès des imprimeurs,
enquête qui ne réserve pas de surprise
particulière mais souligne quelques
évolutions intéressantes.
Depuis des années, le prix de vente
reste un critère déterminant pour les
clients. La situation n’a pas changé
et aurait même tendance à se radicaliser avec la crise.
Dans ce contexte, les imprimeurs sont
évidemment à la recherche de nouveaux clients mais pas à l’étranger.
Chez nos voisins, les imprimeurs rencontrent peu ou prou les mêmes difficultés et les imprimeurs français en ont
bien conscience, d’autant que le secteur
ne se signale déjà pas, en temps ordinaire, par sa capacité à exporter.
Pour être plus compétitifs, les professionnels du secteur cherchent donc
d’abord à réaliser des gains de productivité, ce qui passe, évidemment, par
des investissements bien pensés. n
Analyse réalisée
par Dominique François
CARACTERE - Mai 2013 - N°697
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2. L’analyse de l’enquête
1. Les professionnels du secteur
par grands types d’activité
1. L’émergence des spécialistes
La répartition des professionnels par grands secteurs
d’activité reflète relativement bien ce que l’on sait de la réalité
de l’industrie graphique, avec une majorité d’imprimeurs.
Mais le prépresse est absent. Le routage et surtout l’emballage,
qui représente environ 30 % du volume imprimé, sont
sous-représentés. Une comparaison avec la structure
du secteur reste difficile, faute de données chiffrées récentes
donnant le poids de chaque activité dans l’ensemble.
Les codes APE ne permettant pas d’entrer dans le détail.
La comparaison avec la structure des répondants à l’enquête
précédente n’apporte pas d’information particulière. La notion
d’imprimerie de labeur n’apparaît pas cette année. La répartition
se fait entre la feuille, la rotative et les marchés de spécialité.
À côté des imprimeurs de labeur généralistes émergent
nettement des spécialistes présents sur des marchés en
croissance : impression numérique, grand format, emballage et
étiquettes ; et des niches qui font largement appel à l’impression
numérique : les livres photos, le transactionnel et l’éditique.
Rotativistes
7,65 %
Imprimeries de presse
4,12 %
Imprimeries numériques / reprographie
24,71 %
Imprimeurs d’emballages et d’étiquettes
4,71 %
Imprimeurs en grand format
3,53 %
Imprimeurs de photos
2,35 %
Imprimeries spécialisées dans le transactionnel,
l’éditique et le marketing
3,53 %
Finition
6,47 %
Routage, diffusion, stockage, logistique
2,93 %
3. Conjoncture économique :
les anticipations des professionnels
2. Le poids de l’imprimerie intégrée
La répartition des différents acteurs amenés à intervenir
dans l’industrie graphique, par domaine d’activité principal,
correspond bien à ce que l’on sait du secteur. Avec une majorité
d’imprimeurs qui englobe certainement la finition et le routage
– les prestataires mentionnés dans le tableau ci-dessus –
et une minorité d’intervenants en amont dans la création
et le prépresse. On notera, en revanche, le poids significatif
des réponses – près d’un quart – des entreprises, administrations
et collectivités qui possèdent une imprimerie « intégrée », activité
discrète mais toujours bien installée dans le paysage graphique.
40 %
Imprimeries feuilles
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2. Domaine d’activité principal
Création, édition, prépresse
6,47 %
Imprimeurs et prestataires
72,94 %
Entreprises, administrations et collectivités
20,59 %
3. Comment les professionnels
voient l’avenir ?
Plus on s’éloigne dans le temps, plus la visibilité diminue
et plus l’incertitude est grande. Les réponses aux questionnaires
vérifient cette évidence. Les anticipations des professionnels
pour les six mois à venir – attention, l’enquête a été bouclée
le 12 mars dernier – et celles à un an sont très proches
et très négatives, puisque plus de deux tiers des personnes
qui ont répondu estiment que la conjoncture ne sera pas
bonne du tout ou pas très bonne d’ici un an. Signe que la crise
est bien installée dans les têtes et dans la réalité avec une
prévision de croissance proche de zéro pour cette année.
Il faut attendre un délai de trois ans pour que la tendance
commence à s’infléchir mais sans que pourtant les prévisions
positives ne dépassent les négatives. À cette échéance, on
enregistre encore 34 % de bonnes anticipations contre 49 % de
mauvaises. La tendance ne s’inverse vraiment qu’à l’échéance
de trois à cinq ans. À cette échéance, 35 % des répondants
ont une vision positive de l’avenir contre 36 % qui ont une vision
négative. Au-delà des cinq ans, prévisions négatives et prévisions
positives s’équilibrent exactement mais les anticipations
négatives représentent encore un tiers des réponses.
CARACTERE - Mai 2013 - N°697
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Le retournement
économique : une échéance
à trois ans
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3. Enquête Graphitec
L’analyse de l’enquête
4. Activité : les critères déterminants
Prix de vente
Coût de la main-d’œuvre
4. Le prix : un argument
déterminant
Pas de surprises sur un marché où, depuis des années,
le moins-disant règne en maître. Un phénomène aggravé par
des surcapacités chroniques, la dégradation de la conjoncture
économique et le comportement des plateformes qui
profitent des tarifs plus compétitifs des pays à bas coûts.
Les professionnels du secteur ont, par ailleurs, toujours
autant de mal à faire payer leurs prestations de services.
Premier poste de dépenses de l’entreprise, le coût de la
main-d’œuvre est déterminant et fait l’objet d’une comparaison
permanente avec celui pratiqué par nos plus proches voisins.
Le volume imprimé, en troisième position, est aussi un facteur
clé. Le procédé offset restant majoritaire, plus la quantité
imprimée augmente plus le coût moyen par exemplaire diminue.
Le coût des matières premières et surtout des consommables,
on pense aux encres, arrive en quatrième position devant
le coût des transports plombé par la hausse des carburants
et celui de l’énergie tiré par la demande mondiale.
Ce classement est un peu différent de celui affiché
en 2011, où le volume imprimé arrivait en deuxième position.
La quasi-majorité des
imprimeurs juge important
d’engager des opérations
de diversification
5. Conquérir de nouveaux clients
Dans un contexte aussi difficile que celui d’aujourd’hui,
comment ne pas tenter sa chance auprès d’une nouvelle
clientèle ? Cette piste privilégiée recueille plus de deux
tiers des suffrages, devant l’amélioration du service client,
la diversification avec d’autres équipements, le développement
de la stratégie marketing et le développement durable.
Au total, 95 % des répondants jugent la diversification vers une
nouvelle clientèle très importante ou moyennement importante ;
92 %, la diversification vers d’autres équipements, 91 %,
l’amélioration du service client, 86 %, le développement
de la stratégie marketing, et 83 %, le développement durable.
Les personnes interrogées se montrent très sûres de leur
choix. Pour chaque axe de développement retenu, moins
de 3 % des personnes ayant répondu déclarent ne pas savoir.
Un seul point fait débat : l’implantation dans un nouveau
pays. 22 % des répondants n’ont pas d’opinion sur la question,
50 % estiment que cette stratégie est sans intérêt,
23 % qu’elle est moyennement importante et seuls 5 %,
qu’elle est très importante. Ces résultats sont à rapprocher
des mauvaises performances du secteur à l’exportation.
Peu enclins pour des raisons culturelles à se tourner
vers l’étranger, les professionnels du secteur qui, à l’exportation,
sont pénalisés par un cadre réglementaire et fiscal moins
avantageux que celui de leurs voisins, n’envisagent
pas de tenter l’aventure vers des cieux plus favorables.
Sans doute, parce qu’ils estiment, à juste titre, que
les frontières sont difficiles à franchir dans un marché européen
à maturité caractérisé par des surcapacités chroniques.
26
32,94 %
26,47 %
Volume de production
17,06 %
Coût des matières premières
13,53 %
Coût du transport
9,41 %
Énergie
7,65 %
Note : l’addition des différents pourcentages ne donne pas 100 %,
car ce classement correspond en fait à six questions
notées de 7 à 1 par ordre décroissant de priorité.
5. Les axes de développement dans les années à venir
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CARACTERE - Mai 2013 - N°697
4. 6. Les projets d’investissement
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6. Le numérique et la finition
sont en tête
Une remarque préliminaire, à la lecture de ce tableau, dans
la plupart des cas, plus de la moitié des personnes interrogées
n’ont aucun projet d’investissement. Dans trois cas,
l’héliogravure, la flexographie et la sérigraphie, la proportion de
celles qui n’envisagent pas d’investir dépasse les 80 %. Ce qui
semble évident pour l’héliogravure, une technologie très lourde
à mettre en œuvre avec un ticket d’entrée élevé, l’est sans doute
moins pour la flexographie et la sérigraphie. Une certitude :
l’impression numérique gagne du terrain. 38 % des répondants
ont un projet à moins d’un an. 21 % envisagent d’investir
dans un délai d’un à deux ans ; et 11 % dans plus de deux ans.
Et de 2011 à cette année, les projets sont en net progrès.
Lors de la dernière enquête, 30,65 % des personnes interrogées
disaient vouloir investir d’ici à moins d’un an ; 15,13 %,
d’ici un à deux ans ; 7,86 %, dans plus de deux ans ; et 46,37 %
n’avaient aucun projet, contre 30 % cette année. En deux ans,
les progrès de cette technologie sont donc spectaculaires
Autre secteur à séduire les professionnels des industries
graphiques : la finition/transformation. 35 % des personnes
interrogées envisagent d’y investir dans moins d’un an ;
22 %, d’ici un à deux ans ; et 13 %, dans plus de deux ans.
Pour mémoire, en 2011, seuls 17,88 % d’entre elles souhaitaient
investir dans moins d’un an ; 21,81 %, d’ici un à deux ans ;
et 14,54 % dans plus de deux ans. Elles étaient surtout
45,78 % à déclarer ne pas vouloir investir. La finition/
transformation a donc le vent en poupe. La tendance
au rapatriement de l’aval par les imprimeurs se poursuit.
Pour mieux maîtriser les délais et la qualité et pour dégager
plus de valeur ajoutée. Selon cette enquête, les professionnels
du secteur sont aussi de plus en plus tentés par le Web-to-print
et le multimédia, un outil et un moyen de communication
dont il est de plus en plus difficile de se passer. 36 % des
personnes interrogées veulent investir dans moins d’un an,
dont 17 % dans moins de six mois ; 16 % d’ici un à deux ans ;
et 6 % dans plus de deux ans. En 2011, ils étaient 30,65 %
à déclarer vouloir investir dans moins d’un an ; 20,43 %
d’ici un à deux ans ; et 9,43 % à plus de deux ans. Enfin,
les projets d’investissement en offset reprennent un peu de
vigueur. Même s’ils restent très en deçà de ceux enregistrés en
impression numérique : 8 % des répondants envisagent d’investir
dans moins de six mois, contre 3,54 % en 2009 ; 8 % d’ici
six mois à un an, contre 5,70 % ; 12 % d’ici un à deux ans,
contre 8,45 % ; et 8 % dans plus de deux ans, contre 10,81 %.
Dans les projets,
l’impression numérique
gagne du terrain
et les imprimeurs
rapatrient les opérations
de finition
dans leurs ateliers
CARACTERE - Mai 2013 - N°697
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5. Enquête Graphitec
L’analyse de l’enquête
7. Pourquoi les entreprises souhaitent investir
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7. Réaliser des gains
de productivité
Pourquoi investir ? D’abord pour réaliser des gains de
productivité. 66 % des professionnels qui ont participé à
l’enquête sont totalement d’accord avec cette proposition, signe
que, dans une conjoncture économique difficile, il faut être
plus compétitif et produire mieux. Parmi les raisons invoquées
pour investir viennent ensuite l’amélioration de la qualité (50 %
de « oui, tout à fait »), suivie par l’obtention de marchés et de
commandes (47 %) et la diversification des gammes de produits
(43 %). Une meilleure qualité et une offre élargie sans doute vers
des niches à plus forte valeur ajoutée sont donc perçues comme
des gages de développement et de pérennité des entreprises.
En 2011, l’enquête réalisée à l’occasion de Graphitec donnait
un ordre de priorité différent. Si la réalisation de gains
de productivité arrivait en tête, l’obtention de commandes
ou de marchés passait devant l’amélioration de la qualité.
En revanche, l’idée d’investir pour gagner des parts de marché
à l’étranger ne faisait pas recette. Et c’est toujours le cas,
cette année. Seuls 14 % des répondants estiment qu’elle
est tout à fait judicieuse et 13 % assez. Alors que 28 %
pensent que ce n’est pas vraiment une bonne idée et 15 %
pas du tout une bonne idée. Et, surtout, 31 % déclarent
qu’ils ne sont pas concernés. On l’a déjà vu précédemment, les
marchés étrangers, également à maturité, où les professionnels
locaux rencontrent des difficultés similaires à celles
des industriels français ne font pas figure d’eldorado.
Si l’on fait la somme des déclarations positives (tout à fait
d’accord + assez d’accord), la réalisation de gains de productivité
arrive toujours en tête (85 %), suivie, par contre, par l’obtention
de marchés ou de commandes (79 %). L’amélioration
de la qualité est en troisième position (76 %), alors que
la diversification des gammes de produits reste en quatrième
position (75 %). Les professionnels restant bien en quête
d’activité sur un marché où les volumes se réduisent.
8. L’Europe de l’Ouest
dans la ligne de mire
Un changement entre 2011 et cette année dans le top des pays
les plus cités comme concurrents par les professionnels français.
L’Europe de l’Est (35,15 % des réponses) arrive en première
position devant l’Europe de l’Ouest (30,96 %). C’était l’inverse
en 2011. L’Asie (Chine et Inde) reste en troisième position.
Ces résultats sont quelque peu étonnants, car, selon
les statistiques des douanes, les importations d’imprimés
sont issues à plus de 90 % des pays membres de l’ancienne
Union européenne à 15, donc sans les pays de l’Est.
Le décalage entre la réalité et sa perception s’explique sans
doute par la percée épisodique mais spectaculaire de certains
pays. En 2011, les importations en provenance de Pologne
ont ainsi progressé de 174,2 %, celles en provenance
de République tchèque de 46,6 %. Faute de chiffres récents
sur l’évolution du commerce extérieur, il est difficile de comparer
les résultats de l’enquête avec la réalité. De plus, la situation
est très contrastée selon les différents types d’imprimés.
28
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Conquérir des niches
à valeur ajoutée :
un objectif et un gage
de développement
pour les entreprises
8. Concurrence étrangère : les pays les plus cités
Europe de l’Ouest
30,96 %
Europe de l’Est
35,15 %
Maghreb
9,21 %
Autre Afrique
3,35 %
Asie
17,99 %
Amériques
3,35 %
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CARACTERE - Mai 2013 - N°697
6. 9. Les stratégies de développement à moyen terme
Investissement dans de nouveaux équipements
Investissement dans de nouvelles technologies
9. Aller vers les nouvelles
technologies
Les réponses à cette question sont intéressantes dans la mesure
où elles témoignent d’une nouvelle attitude par rapport à la
technologie. Il ne s’agit plus d’investir dans un nouveau matériel
(22,57 % des réponses), même si cette option est toujours
d’actualité, mais d’abord dans une nouvelle technologie (24,15 %
des réponses), ce qui correspond forcément à l’approche
de nouveaux marchés. D’ailleurs, la conquête de nouveaux
marchés arrive en troisième position avec 14,17 % des réponses.
Autres constats intéressants : la place accordée à la formation
(12,34 %), longtemps laissée pour compte ou exclusivement
utilisée pour s’adapter à l’arrivée d’un nouveau matériel. Cette
rupture avec la « culture de l’outil », qui a longtemps caractérisé
le secteur, va de paire avec l’abandon, plus ou moins marqué,
de celle de l’individualisme. En effet, 12,07 % des personnes
interrogées envisagent de se rapprocher d’un confrère.
22,57 %
24,15 %
Formation
12,34 %
Regroupement/rapprochement
avec une autre entreprise
12,07 %
Fermeture et regroupement de sites
3,67 %
Investissement direct à l’étranger
0,52 %
Investissement dans la R&D et l’innovation
4,72 %
Extension sur de nouveaux marchés
14,17 %
Ne se prononcent pas
5,77 %
On constate chez les
imprimeurs une rupture
de la culture de l’outil
10. L’impression numérique prendra-t-elle
le pas sur les autres procédés ?
10. L’impression numérique
s’impose
Si l’offset reste, sans aucun doute, le procédé d’impression le plus
utilisé, le regard des professionnels sur l’impression numérique
évolue. En 2011, 44 % des personnes interrogées, contre 48 %
d’un avis contraire, estimaient que l’impression numérique
ne prendrait pas le pas sur les autres procédés. Cette année,
la tendance s’inverse nettement. 57 % des répondants pensent
que l’impression numérique va s’imposer. Dans quels délais ?
La question n’a pas été posée. Mais l’impression numérique
est désormais bien ancrée dans le paysage graphique.
11. Vente en ligne :
un tiers des personnes équipées
De plus en plus de professionnels du secteur utilisent un site
de vente en ligne, même s’ils sont loin d’être majoritaires :
seuls 36 % des personnes interrogées, mais déjà plus
d’un tiers déclarent en effet être équipée d’un outil de ce type.
En 2011, la question n’avait pas été posée. Pas de
comparaison possible donc. L’enquête ne permet pas non plus
de déterminer le degré de sophistication de ces sites
ni de savoir quelle est la part des transactions
effectuée en ligne dans le chiffre d’affaires des entreprises.
12. La vente en ligne a de l’avenir
Le passage du site d’information au site commercial s’accélère,
ce qui suppose une réflexion plus approfondie. Si les projets
d’investissement dans ce type d’outil sont modestes à court
terme – 8 % des personnes interrogées souhaitent s’équiper d’ici
six mois –, ils sont nettement plus nombreux à plus longue
échéance avec 35 % de réponses positives pour la période allant
de six mois à deux ans et 58 % dans plus de deux ans.
Relativement peu utilisé, le site de vente en ligne qui correspond
à l’évolution du métier d’imprimeur avec la maîtrise du toutnumérique sera sans doute incontournable d’ici peu de temps.
CARACTERE - Mai 2013 - N°697
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11. Votre site Web vous permet-il de vendre en ligne ?
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12. Envisagez-vous de développer
un site de vente en ligne ?
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Le passage obligé
de la vente de l’imprimé
grâce à Internet
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