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Dossier Golfe d' Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie
de la région
1 Connaître la Somalie, le comment et le pourquoi
La Somalie a une certaine unité de langue, de culture et de religion (l'islam sunnite,
fortement marqué par le soufisme). Des Somalis se trouvent même à Djibouti, au Kenya
et en Éthiopie (Ogaden). Les divisions du pays sont donc claniques et non ethniques.
Cinq clans familiaux très larges se répartissent sur les territoires peuplés de Somalis.
Pourtant, il n'y a jamais d'État unifié avant la colonisation.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'Ethiopie recouvre son indépendance et la Somalie
italienne est provisoirement sous tutelle. Elle accède à l'indépendance en 1960 et
fusionne avec la Somalie britannique, elle aussi émancipée. Les premières années qui
suivent l'indépendance sont plutôt prometteuses pour le pays. Pendant la guerre froide,
la Somalie penche d'abord du côté occidental, les États-Unis prenant la place du
Royaume-Uni dans le Golfe d'Aden. Le pays a déjà des revendications sur les territoires
des pays voisins peuplés de Somalis (Kenya et Ethiopie).
Les années 1980 voient donc la situation politique et sociale se dégrader lentement. Les
clans tentent de contrôler des parcelles plus importantes de pouvoir, notamment en
s'armant. Face aux velléités indépendantistes du Somaliland, où son opposition est bien
implantée, Siyad Barré utilise la manière forte. Les tensions s'accumulent et poussent le
pays vers la guerre civile. En janvier 1991, Siyad Barré, après une violente résistance
dans la capitale, est contraint de s'enfuir. C'est le début d'une longue période d'anarchie
pour le pays. Différents clans s'affrontent pour le pouvoir, dont celui de Mohammed
Farah Aïdid qui est à la tête de l'État.
Les États-Unis et la communauté internationale, longtemps accaparés par la Guerre du
Golfe, décident finalement d'intervenir en décembre 1992. Georges Bush Sr., prédicateur
du "nouvel ordre mondial", lance l'opération Restore Hope (restaurer l'espoir) avec près
de 30 000 soldats sous mandat de l'ONU. Mais les affrontements ne cessent pas et les
milices s'en prennent aux troupes américaines lors de scènes de guérilla urbaine très
médiatisées.
La Somalie est dès lors morcelée en territoires plus ou moins vastes, contrôlés
notamment par des chefs de guerre. Certains de ces territoires comme le Somaliland
(autoproclamé indépendant en 1991) et le Puntland (qui a délcaré son autonomie en
1998) deviennent même des États quasi-indépendants qui disposent de tous les
attributs de la souveraineté sans toutefois être reconnus par l'ONU. Des accords signés
le plus souvent à l'étranger (au Kenya ou à Djibouti notamment) envisagent une sortie
de la guerre civile. Un premier Gouvernement fédéral de transition (GFT) a été désigné
en 2000 avec à sa tête le dirigeant du Puntland Abdullahi Yusuf. Mais le maintien de
l'insécurité à Mogadiscio a empêché qu'il s'installe dans la capitale.
Un accord est de nouveau trouvé à Djibouti en 2008 entre le GFT et certains islamistes
jugés "modérés" (quitte à être idéalisés), mais qui écarte d'autres mouvements jugés
trop extrémistes (et quant à eux diabolisés). En janvier 2009, suite à cet accord, l'ancien
dirigeant des Tribunaux islamiques Sheikh Sharif Ahmed a été désigné président et les
troupes éthipiennes ont quitté le pays. Mais de nombreuses oppositions subsistent, le
plus souvent armées comme celle des Shebab (les jeunes en arabe), plus radicaux que
leurs prédécesseurs des tribunaux islamiques. Les affrontements continuent, en
particulier dans le sud et l'autorité de l'Etat est encore loin d'être reconnue par tous ce
qui laisse la place à toutes les aventures. Seul le Somaliland semble échapper à cette
anarchie et fonctionner comme un véritable Etat souverain. Les autorités du Puntland
sont régulièrement accusées de favoriser la piraterie dont elles tireraient profit.
Source : http://lhistgeobox.blogspot.com/2009_12_01_archive.html
2 Pirates vs Otan, le pourquoi de la piraterie
La question de la piraterie maritime est revenue sur le devant de la scène depuis 2008
avec l'augmentation des abordages au large de la Somalie. Voyez ci-dessus une image
satellite du supertanker saoudien Sirius Star au large des côtes au main de pirates en
novembre 2008.
Les actes de piraterie ont en effet considérablement augmenté dans le secteur de la mer
d'Oman et du Golfe d'Aden depuis 2005. En nombre d'actes, la zone a ainsi dépassé les
zones traditionnelles de piraterie comme le détroit de Malacca, voie de passage
stratégique du pétrole du Moyen Orient vers l'Asie orientale entre Indonésie, Malaisie et
Singapour où de nombreuses îles constituent des caches très commodes pour les
pirates. C'est aussi l'un des axes majeurs du transport maritime de conteneurs entre
l'Asie et l'Europe.
Si l'on se rapproche de la Somalie (carte ci-dessus, toujours de janvier à novembre
2009), on voit que l'essentiel des actes se produisent dans le Golfe d'Aden mais aussi
dans l'Océan Indien, de plus en plus loin des côtes somaliennes.
Comment expliquer cette augmentation ? Il y a bien sûr la déliquescence de l'Etat
somalien depuis 1991 que je viens d'évoquer. Cette situation ne s'est pas améliorée
avec la partition de fait du pays. Seul le Somaliland parvient à empêcher la piraterie
depuis ses côtes. Par contre, les autorités de la province autonome du Puntland ne la
dissuadent pas et semblent au contraire l'encourager. A cette absence d'autorité de
l'État s'ajoutent des difficultés économiques et sociales qui apparaissent comme des
facteurs déclenchant. La pêche a toujours été une activité importante pour les habitants
des côtes somaliennes. A la fin de la période Siyad Barré, les entreprises de pêche
industrielle des pays développés se sont accaparées les zones de pêche somaliennes, le
plus souvent avec l'accord d'autorités y voyant un moyen de s'enrichir. Les pêcheurs
somaliens n'ont pas eu le moyen de lutter contre cette concurrence des navires-usines.
Leur connaissance de la mer les a alors parfois poussé vers la piraterie. Éric Frecon (voir
sources) estime que les gains des compagnies occidentales se sont élevés à 300 millions
de $ en 2008 (contre une estimation de 100 millions pour les rançons obtenues par les
pirates). Le port d'Eyl, aujourd'hui l'une des principales bases des pirates, était
auparavant l'un des principaux ports de pêche. La piraterie est donc devenue une
opportunité intéressante pour ceux qui ne souhaitaient pas émigrer vers les côtes du
Yémen où se multiplient les camps de réfugiés somaliens. En 2008, 700 personnes sont
mortes en tentant de traverser le Golfe d'Aden soit 700 fois plus que le nombre de morts
causés par la piraterie...
Autre évènement aggravant, le Tsunami de 2004 qui a également touché les côtes
somaliennes, en particulier les pêcheurs et leurs bateaux. Il faut ajouter à cela la forte
probabilité (soulignée par K'Naan) que de nombreux navires occidentaux viennent
abandonner leurs déchets toxiques (nucléaires en particulier) dans les eaux territoriales
somaliennes, suscitant des réactions violentes de la part des pêcheurs, décidés à
s'armer pour l'empêcher.
Les tsunamis qui ont frappé l’Asie en décembre dernier ont permis de redécouvrir des
déchets radioactifs immergés illégalement par les pays occidentaux le long des côtes de
la corne africaine. C’est ce que révèle un rapport du Programme des Nations Unies pour
l’Environnement, intitulé « Après le tsunami - Une évaluation environnementale
préliminaire », publié fin février 2005.
Le rapport en question (anglais) :
http://www.unep.org/tsunami/reports/TSUNAMI_report_complete.pdf
Concernant les liens supposés avec le terrorisme islamiste, Alain Gascon écrit que "les
pirates sont moins des émules de Ben Laden que des pêcheurs ruinés par la guerre et
par le pillage de leur ressource".
« Nous ne sommes pas des pirates, nous voulons juste protéger nos ressources
naturelles marines. Certains pays veulent faire de nos eaux une décharge pour les
déchets industriels de l’Ouest », a notamment argumenté le porte-parole, affirmant «
avoir le soutien des communautés villageoises ».
( Pour le contexte de cette citation voir
http://afp.google.com/article/ALeqM5js4mFQGnRHs3XjGS-r5LSMXh7z0A ).
geoff78
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Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mar 14 Déc
2010 - 16:41
S'il est vrai que, selon les déclarations de l'époque du premier ministre
somalien, M. Awad Ahmed Ashra, tenues lors d'une conférence de presse à
Nairobi (Kenya) : “Le tsunami qui a frappé la côte somalienne a rejeté sur les
plages de nombreux futs contenant des déchets toxiques. Suite à quoi
plusieurs rapports ont fait état de problèmes de santé liés à des hémorragies
abdominales et des problèmes cutanés inhabituels.”Des questions qu'il
conviendrait peut-être de poser à Giorgio Comerio, voire à Giancarlo
Marrocchino, nommément mis en cause par le rapport de Greenpeace comme
étant le commanditaire du meurtre d'Ilaria Alpi et de Miran Hrovatin, qui
enquêtaient en Somalie sur les méfaits de la coopération italienne dans le
cadre de l'opération ONU "Restore Hope", ainsi que sur le "troc" trafics
d'armes contre trafics de déchets (y compris nucléaires), outre sur
l'enfouissement de ces déchets le long de la route Garoe-Bosasso et sous la
jetée du port de Eel Ma’aan, 30 km au nord de Mogadiscio.
Or en mars 2010, Greenpeace a été autorisée à consulter les milliers de
pages du dossier n° 395/97 du Tribunal d'Asti, où les témoignages de
certains des « acteurs » de cet immense désastre écologique sont sans
équivoque !
Revenons au discours. Que dit le Président ?
"De l'autre côté du Golfe d'Aden, en Somalie, l'enjeu est clair : les attentats
meurtriers de Kampala, en juillet, ont montré que les milices islamistes des
Shebab ont désormais la capacité d'étendre leurs combats bien au-delà des
frontières. Leur victoire à Mogadiscio transformerait la Somalie en base de
départ d'Al Qaïda. Elle achèverait de déstabiliser toute une région déjà
fragilisée par les déchirements du Soudan."
"La France contribue par sa présence militaire à Djibouti, au Tchad et en RCA,
à la stabilité régionale. Elle va accentuer son effort en Somalie, en réponse
aux demandes de l'Union africaine et avec ses partenaires européens. Après
les 500 formés à Djibouti, ce sont 2.000 soldats somaliens qui sont
actuellement entraînés en Ouganda, tandis que la force africaine AMISOM
dont nous avons déjà formé 5.600 hommes, va être renforcée. Bien sûr, il n'y
aura pas de solution purement militaire. L'Union européenne, premier
donateur d'aide, doit maintenir son effort et, avec tous les autres soutiens
extérieurs, aider le gouvernement à élargir son assise politique, préalable
nécessaire à la reconstruction de structures étatiques. C'est ce chemin aussi
qui permettra de régler dans la durée le problème de la piraterie"
Les pirates somaliens, des forces paramilitaires et professionnelles
Qui sont ces pirates du Golfe d'Aden? Quelles sont leurs méthodes? Pourquoi
ces eaux ont une importance capitale? Comment lutter contre eux?Éléments
de réponse : Dans le Golfe d'Aden et en mer d'Arabie, les pirates somaliens
sont devenus de "véritables forces paramilitaires", bien équipées et
"professionnelles", souligne l'amiral Gérard Valin, commandant des forces
maritimes françaises de l'océan Indien. En un instant, de paisibles marins
naviguant à bord de "skiffs" traditionnels comme des milliers de pêcheurs
peuvent se transformer en de redoutables flibustiers, équipés de
kalachnikovs, fusils d'assaut, RPG-7 (lance-roquettes), GPS et autres
téléphones satellitaires. "Il faut un quart d'heure à ces prétendus pêcheurs
pour mener l'assaut contre un navire de commerce et prendre son équipage
en otage", note l'amiral Valin interrogé mardi au téléphone par l'AFP, à bord
du Var, en escale à Djibouti.
Leurs méthodes ont évolué. Autrefois cantonnés par la faible autonomie de
leurs embarcations à une bande côtière de quelques dizaines de kilomètres le
long des côtes somaliennes, les pirates recourent désormais à des "bateaux-
mères", comme de vieux cargos qui remorquent jusqu'à quatre "skiffs"
rapides. Ils peuvent ainsi surprendre leurs proies en haute mer.Il est arrivé
que des hélicoptères militaires français donnent l'alerte après avoir détecté
la présence d'échelles à bord. "On ne pêche pas avec des échelles", remarque
l'amiral Valin.
La "zone de chalandise" des pirates, longtemps limitée au Golfe d'Aden, sur
le rail de navigation qui longe les côtes du Yémen, s'est étendue en
septembre lorsqu'un deuxième "front" est monté en puissance plus au sud,
sur une zone de 400 milles nautiques (740 km) au large de Mogadiscio. Six
attaques y ont été recensées en un mois. Mais les pirates somaliens opèrent
parfois plus loin encore de leurs bases. Le Sirius Star, un super pétrolier
saoudien saisi samedi, l'a été à plus de 450 milles nautiques (800 km) au
sud-est de Mombasa (Kenya).
L'Otan rejette pour l'heure un blocus naval ou un raid terrestre (25/11/08)
L'Otan réfléchit au rôle qu'elle pourrait jouer face aux pirates somaliens mais
elle n'envisage à ce stade ni blocus naval ni opération terrestre contre eux,
malgré des appels en ce sens, ont affirmé lundi ses plus hauts responsables.
Le blocus des ports (de Somalie) n'est pas envisagé par l'Otan, a déclaré
lundi son secrétaire général Jaap de Hoop Scheffer, soulignant qu'aucune
action de ce genre n'avait été jusqu'à présent autorisée par le Conseil de
sécurité des Nations unies. Cela ne fait pas partie, aujourd'hui, des options, a
ajouté M. de Hoop Scheffer à l'issue d'une réunion Otan-UE, tout en rappelant
que l'alliance réfléchissait à ses responsabilités à plus long terme face au
phénomène de la piraterie. (…)
La réflexion de l'Alliance atlantique n'en est encore qu'à un stade initial de
défrichage, a cependant souligné l'officier américain, évoquant un travail de
pionnier. Le général Craddock a notamment observé que l'on ne bloque pas la
piraterie sur la mer mais sur terre. Interrogé sur l'opportunité de planifier
une opération terrestre, il a cependant répondu : Je pourrais avoir à le faire,
mais aujourd'hui je me concentre sur les opérations navales.Une intervention
terrestre, préconisée notamment le 19 novembre par l'ambassadeur de
Russie auprès de l'Otan, est bien au-delà de ce que je fais aujourd'hui et de
ce que l'on m'a demandé de faire, a assuré le commandant en chef des forces
alliées en Europe.
(Copyright AFP marine-marchande.com 25/11/08)
La présence militaire de l'Otan
Toutes les marines sont en position ou convergent actuellement vers la
Somalie avec l’objectif avoué de combattre et de protéger les navires de la
menace pirate, avec la bénédiction de l’ONU. Très bien, mais… y aurait-il (pur
hasard, certainement) d’autres objectifs inavoués (inavouables?) à vouloir
être tous présents maintenant ?
On rappellera maintenant un élément essentiel de la stratégie navale
chinoise : la constitution d’un réseau de bases navales et de facilités
portuaires tout autour de l’océan Indien (Birmanie-détroit d’Ormuz) : la
stratégie du collier de perles. La perle des perles, opérationnelle depuis le 21
décembre 2008 est le port de Gwadar : coût 1,2 milliard de dollars
(financement à 85 % par la Chine), avec base navale, raffinerie de pétrole,
cuves de stockage, installations de défense aérienne, liaison Chine (2500
km) par la route du Karakorum
Un des avantages de Gwadar, et non des moindres, est qu’il permet d’éviter
Karachi, port tenu par Don Ibrahim Dawood, le parrain indien, qui règne
aussi sur Mumbai, contrôle le circuit de la drogue afghane.
Voici les forces en présence dans le Golfe d'Aden :
-marine US
-marine Otan (France, Royaune-Uni, Allemagne, Grèce, Espagne)
-marine Indienne
-marine Chinoise
-marine Iranienne (et oui eux-aussi)
-marine Japonaise
-marine Turque
-marine Russe
-marine Italienne
-marine Coréenne du Sud
-marine Belge
-marine Australienne
-marine Bulgare
-marine Canadienne
-marine Danoise
-marine royale Saoudienne
-marine de la République de Singapour
-marine Suèdoise
-marine royale Thaïlandaise
-marine Hollandaise
Ca fait beaucoup de monde contre des pirates, non?
geoff78
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Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mar 14 Déc
2010 - 17:40
3 Géostratégie, enjeux énergétiques, écologiques, de survie...
Les États-Unis, depuis la présidence Carter (doctrines Carter & Brzezinski) et
singulièrement au cours de la présidence George W. Bush, se sont lancés
dans un vaste programme de contrôle militaire des ressources énergétiques
mondiales, non seulement du pétrole et du gaz, mais aussi du nucléaire civil.
Cette ambition les a conduit à occuper l'Afghanistan (au sein d'une force de
l'OTAN) et l'Irak (au sein d'une coalition) et les pousse aujourd'hui à
menacer l'Iran, la Syrie, le Soudan et le Venezuela. Ne se limitant pas à la
défense de leurs intérêts directs, les États-Unis ont décidé de contrôler
l'accès des autres puissances aux sources d'énergie (doctrine Kissinger) et
même de brider la consommation et le développement des rivaux émergents
que sont la Chine et la Russie (doctrine Wolfowitz).
Tout d'abord voici une carte de l'organisation militaire stratégique à but
énergétique dans le Golfe :
Nous pouvons donc voir d'après la carte ci-dessus, que la concentration
militaire n'est pas seulement présente pour lutter contre la piraterie
somalienne mais aussi pour assurer les échanges énergétiques transitant par
cette région. Et donc aussi de protéger leurs intérêts!
Ci-dessous, une carte afin d'illustrer les points de passages stratégiques de
la région :
La sécurité énergétique et la présence militaire états-unienne
L’eau et les hydrocarbures sont les deux ressources naturelles cruciales pour
le Moyen-Orient, en considérant leur aspect économique et sécuritaire. Les
routes commerciales revêtent également une importance stratégique.
À première vue, la superposition des sites de bases militaires ou de pays
alliés et des quinze principaux pays exportant du pétrole vers les États-Unis
présente une divergence significative.
En excluant les alliés de l'OTAN que sont le Canada, la Norvège et le
Royaume-Uni, seuls trois des 12 principaux fournisseurs actuels restants ont
passé des accords de stationnement de troupes avec les États-Unis : l'Arabie
Saoudite, le Koweït et l'Équateur, et l'un d'entre eux, l'Irak, est actuellement
occupé par des unités militaires états-uniennes.
Dans le cadre de la guerre visant officiellement à écarter les Talibans du
pouvoir en Afghanistan, les États-Unis ont sécurisé des FOLs (sites
d'opération avancées) en Ouzbékistan (la base aérienne de Khanabad) et au
Kirghizstan (la base aérienne de Manas près de Bishkek) pour environ 1000
ou 1200 militaires. Ces deux bases sont des FOLs toujours actifs. En
Afghanistan même, les États-Unis paraissent certains de garder le contrôle
de la base aérienne de Bagram à l'extérieur de Kandahar. De plus, une base
aérienne à Shindand, qui se situe à seulement quinze kilomètres de la
frontière iranienne, abrite quelques 100 membres de forces spéciales avec un
appui héliporté. Il a été rapporté que les Iraniens soupçonnent une possible
transformation de Shindand en une base d'interception ou une base avancée
pour une future attaque états-unienne.
Cela dit, la situation est différente lorsque les pays n'appartenant pas à
l'OTAN et qui sont les principales sources ou sources potentielles de pétrole
pour le marché états-unien, ont les plus grandes réserves de pétrole, et ont
des installations de transit vitales pour acheminer le pétrole sont comparés
avec des pays qui ont des accords militaires avec les États-Unis, abritent une
présence militaire états-unienne ou ont été identifiés comme possibles hôtes.
D'autres têtes de pont importantes dans le Golfe persique incluent le Bahrein
et le Qatar, qui tous les deux accueillent des installations militaires
stratégiques ; les Émirats arabes unis et Oman. En Europe de l'Est, suite à la
fin des hostilités majeures en Irak, 150 Marines demeuraient stationnés dans
une FOL du port de Constanta sur le rivage roumain de la mer Noire. En
revanche, la présence états-unienne sur la base de Incirlik, en Turquie, a été
nettement réduite, passant de 3000 à 500 militaires.
Depuis environ cinq ans, les navires, reliant la mer Rouge à l’océan Indien
par le détroit de Bāb al-Mandab et le golfe d’Aden, subissent les attaques
répétées de pirates qui se réfugient dans les ports de l’est de la Somalie.
Ce passage, par où transite la moitié du trafic mondial des hydrocarbures, est
devenu l’un des plus dangereux du monde avec le détroit de Malacca et le
delta du Niger. Or, basée à Djibouti, croise dans l’océan Indien et la mer
d’Oman, la flotte de soutien des forces terrestres de l’OTAN engagées en
Afghanistan dans le « combat contre le terrorisme ». Disposant d’avions de
reconnaissance et d’hélicoptères et avec le renfort de vaisseaux chinois,
russes, indiens, elle semble impuissante à traquer quelques centaines de
pirates, à bord de canots rapides. Elle n’a pu empêcher que les prises soient
de plus en plus nombreuses et de plus en plus grosses, entraînant l’escalade
des rançons qui dépassent maintenant couramment le million de dollars. Ces
pirates, héritiers d’une longue tradition de navigation entre Chiraz et Oman,
au nord, et Madagascar et le Mozambique, au sud, connaissent
remarquablement les côtes de la Corne de l’Afrique et de la péninsule
Arabique, les abris, les courants et les vents des moussons. Ils ont, toutefois,
abandonné leurs boutres et la voile pour le hors-bord, les mitraillettes, les
lance-roquettes et la localisation et les communications par satellite.
Il est légitime de se demander si la recrudescence de la piraterie et des
passages clandestins de réfugiés africains vers les côtes du Yémen ne serait
pas la continuation, par-delà la guerre froide, de la violence historique,
intrinsèque à la région. Durant cette période, comme dans les autres points
d’affrontements entre les deux blocs, l’hyperactivité militaire a « gelé » les
rivalités traditionnelles et limité les échanges entre les rives. Depuis 2001, la
mobilisation contre le terrorisme international dans l’arrière-cour du Moyen-
Orient a réveillé les tensions et fait naître cette interrogation : les pirates
somaliens travaillent-ils pour le compte d’Al-Qaïda ? En effet, qu’ils partent
et se réfugient au Puntland, à l’extrémité de la Corne, ils opèrent, en
majorité, au large et parallèlement aux rivages yéménites. Sans doute sont-
ils également impliqués dans le passage des clandestins africains et ont-ils
trouvé quelques complicités au Yémen dans les ports de la « tihama », la
plaine littorale torride et aride ? De même, la capture de gros navires, entre
autres un pétrolier, au-delà des 200 milles marins en plein océan Indien, fait
penser à des connivences avec les Somalis réfugiés ou établis au Kenya. La
récente intervention de l’Éthiopie, censée installer à Mogadiscio le
gouvernement fédéral de transition (GFT) somalien et y préparer la venue de
soldats de la paix envoyés par l’Union africaine (UA), a enflammé la
péninsule somalienne. Les combats ont dévasté la capitale et sa région,
provoqué la fuite de milliers de réfugiés et entraîné une nette reprise des
actes de piraterie.
Dans cette réflexion sur la récente recrudescence de la piraterie, la première
partie étudiera la position stratégique du détroit et du golfe qui en ferait une
« mer » d’élection pour des pirates attirés par les trafics en tout genre
comme l’étaient ceux qui rançonnaient les caravanes. Dans l’histoire, seuls
les pouvoirs « forts » ont su imposer leur loi à ces populations turbulentes
de pillards. Dans la région, la fin de la guerre froide et des dictatures ne s’est
pas immédiatement traduite par l’« explosion » de la piraterie qui est même
plus récente que l’engagement des forces de l’OTAN en Afghanistan. Elle
semble être bien plus liée aux péripéties de la crise somalienne et aux
rivalités entre États de la Corne de l’Afrique et de la péninsule Arabique.
Trois décennies de famines et de conflits :
Les pirates somaliens sont moins des partisans de Ben Laden que des
pêcheurs ruinés par la guerre et par le pillage de leur ressource.
Les pêcheurs devinrent pirates « à temps complet » à l’automne du
patriarche dictateur de Siyaad Barre. Malade, le président était tombé sous la
coupe de sa famille à laquelle il avait octroyé des pans entiers des revenus,
des bâtiments et des terres de l’État. Au moment de sa chute, ce fut la ruée
et le pillage des ressources et notamment des ressources halieutiques. Les
Soviétiques avaient promu la pêche industrielle au détriment de la pêche
traditionnelle affectée par la reconversion, avec l’aval de la FAO, de paysans
du Nord, sinistrés par la sécheresse. La société de pêche, aux mains de
Cabdirahmaan Jaama Barre, demi-frère du président, échut à Maxamed Farax
Aydeed, allié puis adversaire de l’ONUSOM. À sa mort, les chefs de guerre et
la diaspora du Kenya passèrent des accords ouvrant les eaux somaliennes
aux navires-usines. Ils noyèrent, au large, des conteneurs d’ordures et de
matières toxiques sans qu’aucune autorité, ni nationale ni internationale, se
soucie de la population. Toutefois, le président du Puntland les encouragea à
défendre par les armes les eaux territoriales : c’est pourquoi ils capturèrent
des thoniers, les convertirent en bateaux-mères, puis s’enhardissant, ils
prirent des proies de plus en plus grosses. Cet oubli du monde se manifesta à
nouveau lors du tsunami du 26 décembre 2004 : les Somaliens de la côte de
l’océan Indien n’ont jamais obtenu le moindre secours (Mérer, 2009). En
attaquant toujours plus de navires, toujours plus gros, toujours plus loin, les
damnés de la mer ne tentent-ils pas d’échapper à leur disparition ?
Conclusion
La recrudescence de la piraterie au large des côtes somaliennes rappelle à la
communauté internationale qu’elle a laissé, sans s’en soucier, disparaître un
État, membre de l’ONU et de l’UA. Elle a espéré que ce foyer de désordre
resterait cantonné dans la péninsule, isolé par un cordon sanitaire d’États «
sûrs » : Djibouti, l’Éthiopie, le Yémen. Or, la contagion déborde au-delà des
côtes et menace les arrières des forces intervenant en Afghanistan. L’OTAN
détache de gros bâtiments, des avions et des hélicoptères inadaptés à la
police de six millions de kilomètres carrés de mer et d’océan et des milliers
de kilomètres de côtes, refuge d’un ennemi ubiquiste. Toutefois, la
communauté internationale traite avec des chefs de guerre pour qu’ils
escortent les cargos du Programme alimentaire mondial (PAM) qui
ravitaillent, chaque mois, entre 1,5 et 2 millions de déplacés à la suite des
combats de Mogadiscio. Même si elle ne s’en vante pas, on comprend qu’elle
le fasse, mais la martialité des déclarations est contredite par la modicité de
ses engagements financiers : en 2008, la Somalie a reçu 200 millions de
dollars d’aide internationale. On annonce, périodiquement, que la piraterie,
comme dans le détroit de Malacca, sera éradiquée. Sans débarquement en
Somalie, sans enquête sur les complicités des commanditaires et des pirates
avec la diaspora kenyane et au Yémen, on ne pourra obtenir de résultat
probant. Plus on attend, plus les connexions entre seigneurs de la guerre,
commanditaires, diasporas et mafias, déjà connues, ne manqueront pas de se
multiplier.
La contagion régionale de la crise somalienne sera très difficile à prévenir et
à traiter. En effet, le Somaliland, qui lutte efficacement contre la piraterie sur
ses côtes, n’est toujours pas reconnu par la communauté internationale
devant l’opposition de la Ligue arabe. Elle maintient un État somalien uni «
Potemkine » en payant les salaires des représentations somaliennes à
l’étranger. Sous l’influence de l’Arabie saoudite, principalement, elle dissuade
les Somaliens de parler et d’écrire, qui plus est en caractères latins, une
langue différente de celle du Prophète et de pratiquer un islam entaché de
paganisme. L’Égypte, bien qu’affectée par la baisse du trafic du canal de
Suez, veut que l’Éthiopie, qui détient les sources du Nil bleu, demeure
enclavée. Djibouti la rejoint car il craint qu’un Somaliland indépendant ne lui
fasse perdre le quasi-monopole du commerce extérieur de 80 millions
d’Éthiopiens. Cette inquiétude est partagée par l’Érythrée qui cherche un
second front, au sud, contre son ex-allié. C’est cette implication érythréenne
aux côtés des tribunaux islamistes et les difficultés à combattre les fronts
islamistes en Ogadén qui est à l’origine de l’intervention éthiopienne en
Somalie, bien plus que les exhortations des États-Unis et de l’Europe :
programmes régionaux et internationaux ne coïncident pas toujours.
Ces représentations, héritées du temps long de l’histoire et réactivées et
renouvelées au gré des tensions et des conflits, sont partagées par les
dirigeants et leurs peuples. Elles importent plus dans les décisions que le sort
des pêcheurs somaliens dont la menace, jusqu’à présent, est apparue comme
secondaire.
Le déploiement de l'archipel militaire US au Moyen-Orient répond à 4
impératifs stratégiques majeurs :
> Sécuriser la production et l'approvisionnement des ressources
énergétiques.
> Imposer une vassalité de fait aux Etats de la région en leur garantissant
une protection militaire optimale contre leurs concurrents régionaux.
> Répondre aux doctrines US dites de « containment » des concurrents
stratégiques :
Encerclement de l'Iran, la Chine et la Russie.
> Disposer de bases militaires « relais » indispensables aux déploiements de
troupes rapides et dévastatrices sur les champs de bataille conformément
aux réformes tactiques en cours au Pentagone.
On comprend bien que la volonté implacable des USA et de leurs alliés de
construire un oléoduc qui passerait par l'Afghanistan pour aboutir aux ports
pakistanais est guidée par deux prérogatives :
> S'accaparer les réserves énergétiques d'Asie centrale et en particulier de la
mer Caspienne.
> Contourner les puissances rivales que sont la Russie, l'Iran et la Chine en
leur privant de ressources et de positions stratégiques déterminantes pour
l'avenir économique et géopolitique.
D'une manière générale, le gouvernement Bush est l'émanation d'un groupe
de multinationales, dont chaque ministre important est issu. Plus
précisément, ce gouvernement reflète prioritairement les intérêts particuliers
du lobby pétrolier. Le président Bush lui-même a fait fortune en obtenant
l'exclusivité de l'exploitation du pétrole du Bahrein pour la compagnie
Harken Energy Corporation qu'il dirigeait, et dont Khaled Ben Mahfouz et
Salem Ben Laden étaient les principaux actionnaires.
Robert Cheney est l'ancien patron d'Halliburton, le principal équipementier
pétrolier au monde. Condoleezza Rice, la conseillère nationale de sécurité,
est une ex responsable de Chevron-Texaco.
Gale Norton, secrétaire à l'Intérieur, représente les intérêts du pétrolierBP-
Amoco.
La Maison-Blanche a coutume d'affirmer que les terroristes en veulent au
mode de vie occidental, entre autre « l'American way of life ». C'est l'inverse
qui est vrai : la préservation du mode de vie capitaliste, excessivement
consommateur d'énergie, contraint les États-Unis et leurs alliés à un
déploiement militaire tous azimuts sous prétexte de lutte contre le
terrorisme. Et ce phénomène s'auto-alimente, car l'armée de l'Empire est
elle-même le plus grand consommateur mondial d'énergie.
Le Moyen-Orient reste un enjeu géopolitique majeur au XXIème siècle,
comme il le fut dans les siècles précédents. Les enjeux sur les ressources
vont s’amplifier avec la baisse des réserves d’eau et de pétrole, liée à
l’augmentation prévisible de la population du Moyen-Orient. Les questions
des peuples palestiniens et kurdes ne semblent pas avoir de solutions dans
un avenir proche. Elles réclameront des années pour être résolues, même
après d’éventuels accords politiques. L’émergence, à la suite d’Israël, de
deux autres puissances moyen-orientales non arabes, l’Iran et la Turquie,
pourrait changer les rapports de force régionaux. La conséquence pourrait
être l’édification d’une véritable puissance régionale arabe et sunnite,
comme l’Egypte ou l’Arabie saoudite. Ceci pourrait déclencher de nouveaux
conflits, éventuellement violents, entre ces puissances régionales qui sont
toutes appuyées par des acteurs extérieurs ayant des besoins énergétiques
et commerciaux...
Sources globales :
http://goodmorningafrika.blogspot.com/2010/08/saison-2010-2011-
pourquoi-la-corne-va.html
http://lhistgeobox.blogspot.com/2009_12_01_archive.html
http://www.lescarnetsdeclarisse.fr/2008/12/geopolitique/une-si-pratique-
somalie/
http://www.diplomatie-presse.com/?p=30
http://www.afcan.org/dossier_piraterie/novembre08b.html
http://geolibertaire.org/geochaos/Empire/domination_energetique.html
http://geolibertaire.org/geochaos/Empire/domination_militaire.html
https://mecanoblog.wordpress.com/tag/yemen/
http://pourconvaincre.blogspot.com/
http://www.grands-reporters.com/Somalie-la-loi-des-pirates.html
http://julienassoun.wordpress.com/2009/01/15/la-piraterie-espoir-de-la-
somalie/
http://www.lefigaro.fr/international/2009/04/15/01003-
20090415ARTFIG00021-la-saison-des-pirates-a-repris-dans-le-golfe-d-aden-
.php
Ordre de bâillonner l’information venant du Golfe
d’Aden?
Ceci de très suspect:
Trois séismes ont été enregistrés au large du Yemen : http://www.emsc-
csem.org/Earthquake/index.php
Je vous mets les captures écran au cas où l'information de ce site venait à
disparaître :
Ces trois séismes ne figurent pas sur le site d’USGS pourtant toujours très
bien détaillé :
http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/recenteqsww/Quakes/quakes_all.
ph
Le premier lien mentionne la source : http://www.emsc-
csem.org/Earthquake/earthquake.php?id=203250
Si l’on clique sur la source en bas de la page : la page est introuvable…
On dirait qu’ils ne veulent plus qu’on les voit, la dernière fois ça fait le tour
de l’internet, on a du les déranger un peu dans leur plan top secret «
Stargate ». Ce n’est pas normal en tout cas. C’est là qu’on peu se douter pour
qui travail USGS, c’est gouvernemental bien sur, et Américain si je ne me
trompe pas.
Un autre séisme hier de 6.1 en Indonésie semble totalement absent aussi,
pourtant Météo-World en parle: http://www.meteo-world.com/news/index-
3261.php
Et là c’est le sud de la Californie qui s’affole…un essein de petits séismes, 13
jusqu’ici, vient de survenir, dont un de 4.4
http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/recenteqsww/Quakes/quakes_all.
php
Source : http://noxmail.us/Syl20Jonathan/?p=14396
Dernière édition par geoff78 le Jeu 16 Déc 2010 - 3:11, édité 2 fois
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Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mar 14 Déc
2010 - 18:01
lol que des pirates mais bien sur !!!
ils sont pire que barbosa et jack sparow ceux la pour mobilisé quasi toute les
forces navale de la planète !! sérieux qui peut encore croire ca !
geoff78
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Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mar 14 Déc
2010 - 19:08
En tous cas moi je le crois pas! J'ai fais ce dossier afin de montrer les
véritables enjeux qui sont d'ordres énergétiques et géostratégiques pour
cette région du monde. Sinon il est aussi possible de justifier la présence
militaire maritime dernièrement grâce au vortex d'Aden, mais là c'est
développé dans un autre post.
Mais il faut comprendre aussi pourquoi il y a la piraterie, chose que j'ai
amplement développé dans le dossier.
geoff78
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Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mer 9 Fév
2011 - 20:37
Opération navale de l'UE contre la piraterie
(EUNAVFOR Somalie - Opération ATALANTA) :
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/missionPress/file
s/091117%20Factsheet%20EU%20NAVFOR%20Somalia%20-
%20version%2012_FR.pdf
Zoom sur l'opération navale Atalante :
http://www.elysee.fr/president/root/bank/pdf/president-6540.pdf
Résolution pour renforcer la coopération
internationale afin de lutter contre la piraterie :
http://www.francophonie.org/IMG/pdf/SOM_XIII_RESOL7_piraterie_LOGO.
pdf
DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME A LA LUTTE
CONTRE LA PIRATERIE, La Somalie sombre dans un
engrenage chaotique :
http://www.cerium.ca/IMG/pdf/Somalie.pdf
Rapport sur la sécurité du secteur énergétique et
de son infrastructure au Yémen ( document de la
défense nationale canadienne) :
http://pubs.drdc.gc.ca/inbasket/pubofficer_cora.101119_1512.CR2009-
001.pdf
LUTTE CONTRE LA PIRATERIE, LES OUTILS D' EADS
:
http://www.ttu.fr/francais/frdocpdf/Luttepiraterie2009.pdf
LES ARMES LÉGÈRES EN RÉPUBLIQUE DU YÉMEN :
http://www.smallarmssurvey.org/fileadmin/docs/A-
Yearbook/2003/fr/Small-Arms-Survey-2003-Chapter-05-summary-FR.pdf
Étude pluri-disciplinaire (gravi, sismo) dans le
Golfe d’Aden :
http://eost.u-strasbg.fr/semipgs/pres_Tiberi_31_01_08.pdf
SERVICE HYDROGRAPHIQUE ET
OCÉANOGRAPHIQUE DE LA MARINE, mer rouge,
Golfe d'Aden :
http://www.shom.fr/fr_page/fr_prod_ouvrage/INL7-Fasc%203_2010.pdf
FLOTTE OCEANOGRAPHIQUE FRANÇAISE
HAUTURIERE, APPEL D’OFFRES SCIENTIFIQUES
2012/2013 :
http://flotte.ifremer.fr/flotte/content/download/3527/92010/file/appel-
offres-2012-2013.pdf
Analyse 2010 des grandes manoeuvres dans le
Golfe d'Aden :
http://www.paxchristiwb.be/files/files/2010-analyse-grandes-manoeuvres-
dans-le-golfe-d-aden.pdf
La piraterie : « menace stratégique » ou
épiphénomène ? :
http://www.frstrategie.org/barreFRS/publications/colloques/20091207.pdf
Contre les pirates dans le golfe d'Aden qui
attaquaient nos navires, nous avons lancé
l'opération « Atalante » : c'est la première
opération navale de l'UE, la première opération qui
défend des intérêts proprement européens, et plus,
la première opération militaire de l'UE commandée
par le Royaume-Uni. » :
http://www.elysee.fr/president/root/bank/pdf/president-6641.pdf
Coup d’oeil sur la Politique de sécurité et de
défense commune de l’UE :
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/110131_CSDP_Newsle
tter_gp_cwi_final.pdf
Lettre informative sécurité européenne et défense
(04/02/2011) :
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/esd
p/119162.pdf
La lutte contre la piraterie passe par une
“somalisation” des solutions, affirme le Conseiller
spécial du Secrétaire général de l’ONU :
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/mailing/file987.P
DF
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET DE DÉFENSE
COMMUNE Opération navale de l'UE contre la
piraterie (EUNAVFOR Somalie - Opération
ATALANTA) du 18/01/2011 :
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/missionPress/file
s/110118%20Factsheet%20EU%20NAVFOR%20Somalia%20-
%20version%2027_FR11.pdf
Rapport de l'assemblée nationale PAR LA
COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES
FORCES ARMÉES sur la piraterie maritime ( 125
pages > voir autre lien ci-dessous, il vous fera
gagner du temps) :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i1670.pdf
Compte rendu de la Commission de la défense
nationale et des forces armées sur la piraterie
maritime :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/cr-cdef/08-09/c0809045.pdf
Rapport explicatif sur Révision du loi sur l’armée et
l’administration militaire en rapport avec la
Message concernant l’arrêté fédéral portant
approbation de l’engagement de l’armée en service
d’appui à l’étranger dans le cadre de l’opération
NAVFOR Atalanta de l’Union européenne et la
modification de la loi sur l’armée et l’administration
militaire :
http://www.admin.ch/ch/f/gg/pc/documents/1749/Vorlage_Bericht.pdf
La lettre d’information de l’ambassade de France à
Oslo sur la piraterie maritime :
http://www.ambafrance-no.org/IMG/pdf/Den_franske_avisen_2-3.pdf
Mobilisation internationale anti-piraterie au large
des côtes somaliennes :
http://www.hei.ulaval.ca/fileadmin/hei/documents/documents/Section_Pu
blications/Mise_au_point/mobilisation_anti-piraterie.pdf
LES DISPOSITIFS MILITAIRES ET JURIDIQUES
SUFFISENT-ILS POUR VENIR À BOUT DE LA
PIRATERIE ?
http://www.cerium.ca/IMG/pdf/Somalie_lutte_contre_piraterie-doc.pdf
FLOTTE OCEANOGRAPHIQUE APPEL D’OFFRES 2009
et 2010 (très instructif) :
http://marc.fournier.free.free.fr/projects/owen_2008.pdf
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Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Jeu 10 Fév
2011 - 20:12

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  • 1. Dossier Golfe d' Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région 1 Connaître la Somalie, le comment et le pourquoi La Somalie a une certaine unité de langue, de culture et de religion (l'islam sunnite, fortement marqué par le soufisme). Des Somalis se trouvent même à Djibouti, au Kenya et en Éthiopie (Ogaden). Les divisions du pays sont donc claniques et non ethniques. Cinq clans familiaux très larges se répartissent sur les territoires peuplés de Somalis. Pourtant, il n'y a jamais d'État unifié avant la colonisation. Après la Seconde Guerre mondiale, l'Ethiopie recouvre son indépendance et la Somalie italienne est provisoirement sous tutelle. Elle accède à l'indépendance en 1960 et fusionne avec la Somalie britannique, elle aussi émancipée. Les premières années qui suivent l'indépendance sont plutôt prometteuses pour le pays. Pendant la guerre froide, la Somalie penche d'abord du côté occidental, les États-Unis prenant la place du Royaume-Uni dans le Golfe d'Aden. Le pays a déjà des revendications sur les territoires des pays voisins peuplés de Somalis (Kenya et Ethiopie).
  • 2. Les années 1980 voient donc la situation politique et sociale se dégrader lentement. Les clans tentent de contrôler des parcelles plus importantes de pouvoir, notamment en s'armant. Face aux velléités indépendantistes du Somaliland, où son opposition est bien implantée, Siyad Barré utilise la manière forte. Les tensions s'accumulent et poussent le pays vers la guerre civile. En janvier 1991, Siyad Barré, après une violente résistance dans la capitale, est contraint de s'enfuir. C'est le début d'une longue période d'anarchie pour le pays. Différents clans s'affrontent pour le pouvoir, dont celui de Mohammed Farah Aïdid qui est à la tête de l'État.
  • 3. Les États-Unis et la communauté internationale, longtemps accaparés par la Guerre du Golfe, décident finalement d'intervenir en décembre 1992. Georges Bush Sr., prédicateur du "nouvel ordre mondial", lance l'opération Restore Hope (restaurer l'espoir) avec près de 30 000 soldats sous mandat de l'ONU. Mais les affrontements ne cessent pas et les milices s'en prennent aux troupes américaines lors de scènes de guérilla urbaine très médiatisées. La Somalie est dès lors morcelée en territoires plus ou moins vastes, contrôlés notamment par des chefs de guerre. Certains de ces territoires comme le Somaliland (autoproclamé indépendant en 1991) et le Puntland (qui a délcaré son autonomie en 1998) deviennent même des États quasi-indépendants qui disposent de tous les attributs de la souveraineté sans toutefois être reconnus par l'ONU. Des accords signés le plus souvent à l'étranger (au Kenya ou à Djibouti notamment) envisagent une sortie de la guerre civile. Un premier Gouvernement fédéral de transition (GFT) a été désigné en 2000 avec à sa tête le dirigeant du Puntland Abdullahi Yusuf. Mais le maintien de l'insécurité à Mogadiscio a empêché qu'il s'installe dans la capitale.
  • 4. Un accord est de nouveau trouvé à Djibouti en 2008 entre le GFT et certains islamistes jugés "modérés" (quitte à être idéalisés), mais qui écarte d'autres mouvements jugés trop extrémistes (et quant à eux diabolisés). En janvier 2009, suite à cet accord, l'ancien dirigeant des Tribunaux islamiques Sheikh Sharif Ahmed a été désigné président et les troupes éthipiennes ont quitté le pays. Mais de nombreuses oppositions subsistent, le plus souvent armées comme celle des Shebab (les jeunes en arabe), plus radicaux que leurs prédécesseurs des tribunaux islamiques. Les affrontements continuent, en particulier dans le sud et l'autorité de l'Etat est encore loin d'être reconnue par tous ce qui laisse la place à toutes les aventures. Seul le Somaliland semble échapper à cette anarchie et fonctionner comme un véritable Etat souverain. Les autorités du Puntland sont régulièrement accusées de favoriser la piraterie dont elles tireraient profit. Source : http://lhistgeobox.blogspot.com/2009_12_01_archive.html
  • 5. 2 Pirates vs Otan, le pourquoi de la piraterie La question de la piraterie maritime est revenue sur le devant de la scène depuis 2008 avec l'augmentation des abordages au large de la Somalie. Voyez ci-dessus une image satellite du supertanker saoudien Sirius Star au large des côtes au main de pirates en novembre 2008. Les actes de piraterie ont en effet considérablement augmenté dans le secteur de la mer d'Oman et du Golfe d'Aden depuis 2005. En nombre d'actes, la zone a ainsi dépassé les
  • 6. zones traditionnelles de piraterie comme le détroit de Malacca, voie de passage stratégique du pétrole du Moyen Orient vers l'Asie orientale entre Indonésie, Malaisie et Singapour où de nombreuses îles constituent des caches très commodes pour les pirates. C'est aussi l'un des axes majeurs du transport maritime de conteneurs entre l'Asie et l'Europe. Si l'on se rapproche de la Somalie (carte ci-dessus, toujours de janvier à novembre 2009), on voit que l'essentiel des actes se produisent dans le Golfe d'Aden mais aussi dans l'Océan Indien, de plus en plus loin des côtes somaliennes. Comment expliquer cette augmentation ? Il y a bien sûr la déliquescence de l'Etat somalien depuis 1991 que je viens d'évoquer. Cette situation ne s'est pas améliorée avec la partition de fait du pays. Seul le Somaliland parvient à empêcher la piraterie depuis ses côtes. Par contre, les autorités de la province autonome du Puntland ne la dissuadent pas et semblent au contraire l'encourager. A cette absence d'autorité de l'État s'ajoutent des difficultés économiques et sociales qui apparaissent comme des facteurs déclenchant. La pêche a toujours été une activité importante pour les habitants des côtes somaliennes. A la fin de la période Siyad Barré, les entreprises de pêche industrielle des pays développés se sont accaparées les zones de pêche somaliennes, le plus souvent avec l'accord d'autorités y voyant un moyen de s'enrichir. Les pêcheurs somaliens n'ont pas eu le moyen de lutter contre cette concurrence des navires-usines. Leur connaissance de la mer les a alors parfois poussé vers la piraterie. Éric Frecon (voir sources) estime que les gains des compagnies occidentales se sont élevés à 300 millions de $ en 2008 (contre une estimation de 100 millions pour les rançons obtenues par les pirates). Le port d'Eyl, aujourd'hui l'une des principales bases des pirates, était auparavant l'un des principaux ports de pêche. La piraterie est donc devenue une opportunité intéressante pour ceux qui ne souhaitaient pas émigrer vers les côtes du Yémen où se multiplient les camps de réfugiés somaliens. En 2008, 700 personnes sont
  • 7. mortes en tentant de traverser le Golfe d'Aden soit 700 fois plus que le nombre de morts causés par la piraterie... Autre évènement aggravant, le Tsunami de 2004 qui a également touché les côtes somaliennes, en particulier les pêcheurs et leurs bateaux. Il faut ajouter à cela la forte probabilité (soulignée par K'Naan) que de nombreux navires occidentaux viennent abandonner leurs déchets toxiques (nucléaires en particulier) dans les eaux territoriales somaliennes, suscitant des réactions violentes de la part des pêcheurs, décidés à s'armer pour l'empêcher. Les tsunamis qui ont frappé l’Asie en décembre dernier ont permis de redécouvrir des déchets radioactifs immergés illégalement par les pays occidentaux le long des côtes de la corne africaine. C’est ce que révèle un rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, intitulé « Après le tsunami - Une évaluation environnementale préliminaire », publié fin février 2005. Le rapport en question (anglais) : http://www.unep.org/tsunami/reports/TSUNAMI_report_complete.pdf Concernant les liens supposés avec le terrorisme islamiste, Alain Gascon écrit que "les pirates sont moins des émules de Ben Laden que des pêcheurs ruinés par la guerre et par le pillage de leur ressource". « Nous ne sommes pas des pirates, nous voulons juste protéger nos ressources
  • 8. naturelles marines. Certains pays veulent faire de nos eaux une décharge pour les déchets industriels de l’Ouest », a notamment argumenté le porte-parole, affirmant « avoir le soutien des communautés villageoises ». ( Pour le contexte de cette citation voir http://afp.google.com/article/ALeqM5js4mFQGnRHs3XjGS-r5LSMXh7z0A ). geoff78 Messages: 41 00 Date d'inscription: 02/05/2009 Age: 27 Localisation: Partout Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mar 14 Déc 2010 - 16:41 S'il est vrai que, selon les déclarations de l'époque du premier ministre somalien, M. Awad Ahmed Ashra, tenues lors d'une conférence de presse à Nairobi (Kenya) : “Le tsunami qui a frappé la côte somalienne a rejeté sur les plages de nombreux futs contenant des déchets toxiques. Suite à quoi plusieurs rapports ont fait état de problèmes de santé liés à des hémorragies abdominales et des problèmes cutanés inhabituels.”Des questions qu'il conviendrait peut-être de poser à Giorgio Comerio, voire à Giancarlo Marrocchino, nommément mis en cause par le rapport de Greenpeace comme étant le commanditaire du meurtre d'Ilaria Alpi et de Miran Hrovatin, qui enquêtaient en Somalie sur les méfaits de la coopération italienne dans le cadre de l'opération ONU "Restore Hope", ainsi que sur le "troc" trafics d'armes contre trafics de déchets (y compris nucléaires), outre sur l'enfouissement de ces déchets le long de la route Garoe-Bosasso et sous la jetée du port de Eel Ma’aan, 30 km au nord de Mogadiscio.
  • 9. Or en mars 2010, Greenpeace a été autorisée à consulter les milliers de pages du dossier n° 395/97 du Tribunal d'Asti, où les témoignages de certains des « acteurs » de cet immense désastre écologique sont sans équivoque ! Revenons au discours. Que dit le Président ? "De l'autre côté du Golfe d'Aden, en Somalie, l'enjeu est clair : les attentats meurtriers de Kampala, en juillet, ont montré que les milices islamistes des Shebab ont désormais la capacité d'étendre leurs combats bien au-delà des frontières. Leur victoire à Mogadiscio transformerait la Somalie en base de départ d'Al Qaïda. Elle achèverait de déstabiliser toute une région déjà fragilisée par les déchirements du Soudan." "La France contribue par sa présence militaire à Djibouti, au Tchad et en RCA, à la stabilité régionale. Elle va accentuer son effort en Somalie, en réponse aux demandes de l'Union africaine et avec ses partenaires européens. Après les 500 formés à Djibouti, ce sont 2.000 soldats somaliens qui sont actuellement entraînés en Ouganda, tandis que la force africaine AMISOM dont nous avons déjà formé 5.600 hommes, va être renforcée. Bien sûr, il n'y aura pas de solution purement militaire. L'Union européenne, premier donateur d'aide, doit maintenir son effort et, avec tous les autres soutiens extérieurs, aider le gouvernement à élargir son assise politique, préalable nécessaire à la reconstruction de structures étatiques. C'est ce chemin aussi
  • 10. qui permettra de régler dans la durée le problème de la piraterie" Les pirates somaliens, des forces paramilitaires et professionnelles Qui sont ces pirates du Golfe d'Aden? Quelles sont leurs méthodes? Pourquoi ces eaux ont une importance capitale? Comment lutter contre eux?Éléments de réponse : Dans le Golfe d'Aden et en mer d'Arabie, les pirates somaliens sont devenus de "véritables forces paramilitaires", bien équipées et "professionnelles", souligne l'amiral Gérard Valin, commandant des forces maritimes françaises de l'océan Indien. En un instant, de paisibles marins naviguant à bord de "skiffs" traditionnels comme des milliers de pêcheurs peuvent se transformer en de redoutables flibustiers, équipés de kalachnikovs, fusils d'assaut, RPG-7 (lance-roquettes), GPS et autres téléphones satellitaires. "Il faut un quart d'heure à ces prétendus pêcheurs pour mener l'assaut contre un navire de commerce et prendre son équipage en otage", note l'amiral Valin interrogé mardi au téléphone par l'AFP, à bord du Var, en escale à Djibouti. Leurs méthodes ont évolué. Autrefois cantonnés par la faible autonomie de leurs embarcations à une bande côtière de quelques dizaines de kilomètres le long des côtes somaliennes, les pirates recourent désormais à des "bateaux- mères", comme de vieux cargos qui remorquent jusqu'à quatre "skiffs" rapides. Ils peuvent ainsi surprendre leurs proies en haute mer.Il est arrivé que des hélicoptères militaires français donnent l'alerte après avoir détecté la présence d'échelles à bord. "On ne pêche pas avec des échelles", remarque l'amiral Valin.
  • 11. La "zone de chalandise" des pirates, longtemps limitée au Golfe d'Aden, sur le rail de navigation qui longe les côtes du Yémen, s'est étendue en septembre lorsqu'un deuxième "front" est monté en puissance plus au sud, sur une zone de 400 milles nautiques (740 km) au large de Mogadiscio. Six attaques y ont été recensées en un mois. Mais les pirates somaliens opèrent parfois plus loin encore de leurs bases. Le Sirius Star, un super pétrolier saoudien saisi samedi, l'a été à plus de 450 milles nautiques (800 km) au sud-est de Mombasa (Kenya). L'Otan rejette pour l'heure un blocus naval ou un raid terrestre (25/11/08) L'Otan réfléchit au rôle qu'elle pourrait jouer face aux pirates somaliens mais elle n'envisage à ce stade ni blocus naval ni opération terrestre contre eux, malgré des appels en ce sens, ont affirmé lundi ses plus hauts responsables.
  • 12. Le blocus des ports (de Somalie) n'est pas envisagé par l'Otan, a déclaré lundi son secrétaire général Jaap de Hoop Scheffer, soulignant qu'aucune action de ce genre n'avait été jusqu'à présent autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Cela ne fait pas partie, aujourd'hui, des options, a ajouté M. de Hoop Scheffer à l'issue d'une réunion Otan-UE, tout en rappelant que l'alliance réfléchissait à ses responsabilités à plus long terme face au phénomène de la piraterie. (…) La réflexion de l'Alliance atlantique n'en est encore qu'à un stade initial de défrichage, a cependant souligné l'officier américain, évoquant un travail de pionnier. Le général Craddock a notamment observé que l'on ne bloque pas la piraterie sur la mer mais sur terre. Interrogé sur l'opportunité de planifier une opération terrestre, il a cependant répondu : Je pourrais avoir à le faire, mais aujourd'hui je me concentre sur les opérations navales.Une intervention terrestre, préconisée notamment le 19 novembre par l'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, est bien au-delà de ce que je fais aujourd'hui et de ce que l'on m'a demandé de faire, a assuré le commandant en chef des forces alliées en Europe. (Copyright AFP marine-marchande.com 25/11/08) La présence militaire de l'Otan
  • 13. Toutes les marines sont en position ou convergent actuellement vers la Somalie avec l’objectif avoué de combattre et de protéger les navires de la menace pirate, avec la bénédiction de l’ONU. Très bien, mais… y aurait-il (pur hasard, certainement) d’autres objectifs inavoués (inavouables?) à vouloir être tous présents maintenant ? On rappellera maintenant un élément essentiel de la stratégie navale chinoise : la constitution d’un réseau de bases navales et de facilités portuaires tout autour de l’océan Indien (Birmanie-détroit d’Ormuz) : la stratégie du collier de perles. La perle des perles, opérationnelle depuis le 21 décembre 2008 est le port de Gwadar : coût 1,2 milliard de dollars (financement à 85 % par la Chine), avec base navale, raffinerie de pétrole, cuves de stockage, installations de défense aérienne, liaison Chine (2500 km) par la route du Karakorum
  • 14. Un des avantages de Gwadar, et non des moindres, est qu’il permet d’éviter Karachi, port tenu par Don Ibrahim Dawood, le parrain indien, qui règne aussi sur Mumbai, contrôle le circuit de la drogue afghane. Voici les forces en présence dans le Golfe d'Aden : -marine US -marine Otan (France, Royaune-Uni, Allemagne, Grèce, Espagne) -marine Indienne -marine Chinoise -marine Iranienne (et oui eux-aussi) -marine Japonaise -marine Turque -marine Russe -marine Italienne -marine Coréenne du Sud -marine Belge -marine Australienne -marine Bulgare -marine Canadienne -marine Danoise -marine royale Saoudienne -marine de la République de Singapour -marine Suèdoise -marine royale Thaïlandaise -marine Hollandaise Ca fait beaucoup de monde contre des pirates, non? geoff78 Messages: 41 00 Date d'inscription: 02/05/2009 Age: 27 Localisation: Partout Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mar 14 Déc 2010 - 17:40 3 Géostratégie, enjeux énergétiques, écologiques, de survie... Les États-Unis, depuis la présidence Carter (doctrines Carter & Brzezinski) et singulièrement au cours de la présidence George W. Bush, se sont lancés dans un vaste programme de contrôle militaire des ressources énergétiques mondiales, non seulement du pétrole et du gaz, mais aussi du nucléaire civil. Cette ambition les a conduit à occuper l'Afghanistan (au sein d'une force de l'OTAN) et l'Irak (au sein d'une coalition) et les pousse aujourd'hui à menacer l'Iran, la Syrie, le Soudan et le Venezuela. Ne se limitant pas à la défense de leurs intérêts directs, les États-Unis ont décidé de contrôler l'accès des autres puissances aux sources d'énergie (doctrine Kissinger) et même de brider la consommation et le développement des rivaux émergents que sont la Chine et la Russie (doctrine Wolfowitz). Tout d'abord voici une carte de l'organisation militaire stratégique à but énergétique dans le Golfe :
  • 15. Nous pouvons donc voir d'après la carte ci-dessus, que la concentration militaire n'est pas seulement présente pour lutter contre la piraterie somalienne mais aussi pour assurer les échanges énergétiques transitant par cette région. Et donc aussi de protéger leurs intérêts! Ci-dessous, une carte afin d'illustrer les points de passages stratégiques de la région :
  • 16. La sécurité énergétique et la présence militaire états-unienne L’eau et les hydrocarbures sont les deux ressources naturelles cruciales pour le Moyen-Orient, en considérant leur aspect économique et sécuritaire. Les routes commerciales revêtent également une importance stratégique. À première vue, la superposition des sites de bases militaires ou de pays alliés et des quinze principaux pays exportant du pétrole vers les États-Unis présente une divergence significative. En excluant les alliés de l'OTAN que sont le Canada, la Norvège et le Royaume-Uni, seuls trois des 12 principaux fournisseurs actuels restants ont passé des accords de stationnement de troupes avec les États-Unis : l'Arabie Saoudite, le Koweït et l'Équateur, et l'un d'entre eux, l'Irak, est actuellement occupé par des unités militaires états-uniennes. Dans le cadre de la guerre visant officiellement à écarter les Talibans du pouvoir en Afghanistan, les États-Unis ont sécurisé des FOLs (sites d'opération avancées) en Ouzbékistan (la base aérienne de Khanabad) et au Kirghizstan (la base aérienne de Manas près de Bishkek) pour environ 1000 ou 1200 militaires. Ces deux bases sont des FOLs toujours actifs. En Afghanistan même, les États-Unis paraissent certains de garder le contrôle
  • 17. de la base aérienne de Bagram à l'extérieur de Kandahar. De plus, une base aérienne à Shindand, qui se situe à seulement quinze kilomètres de la frontière iranienne, abrite quelques 100 membres de forces spéciales avec un appui héliporté. Il a été rapporté que les Iraniens soupçonnent une possible transformation de Shindand en une base d'interception ou une base avancée pour une future attaque états-unienne. Cela dit, la situation est différente lorsque les pays n'appartenant pas à l'OTAN et qui sont les principales sources ou sources potentielles de pétrole pour le marché états-unien, ont les plus grandes réserves de pétrole, et ont des installations de transit vitales pour acheminer le pétrole sont comparés avec des pays qui ont des accords militaires avec les États-Unis, abritent une présence militaire états-unienne ou ont été identifiés comme possibles hôtes. D'autres têtes de pont importantes dans le Golfe persique incluent le Bahrein et le Qatar, qui tous les deux accueillent des installations militaires stratégiques ; les Émirats arabes unis et Oman. En Europe de l'Est, suite à la fin des hostilités majeures en Irak, 150 Marines demeuraient stationnés dans une FOL du port de Constanta sur le rivage roumain de la mer Noire. En revanche, la présence états-unienne sur la base de Incirlik, en Turquie, a été nettement réduite, passant de 3000 à 500 militaires. Depuis environ cinq ans, les navires, reliant la mer Rouge à l’océan Indien par le détroit de Bāb al-Mandab et le golfe d’Aden, subissent les attaques répétées de pirates qui se réfugient dans les ports de l’est de la Somalie. Ce passage, par où transite la moitié du trafic mondial des hydrocarbures, est devenu l’un des plus dangereux du monde avec le détroit de Malacca et le delta du Niger. Or, basée à Djibouti, croise dans l’océan Indien et la mer d’Oman, la flotte de soutien des forces terrestres de l’OTAN engagées en Afghanistan dans le « combat contre le terrorisme ». Disposant d’avions de reconnaissance et d’hélicoptères et avec le renfort de vaisseaux chinois, russes, indiens, elle semble impuissante à traquer quelques centaines de
  • 18. pirates, à bord de canots rapides. Elle n’a pu empêcher que les prises soient de plus en plus nombreuses et de plus en plus grosses, entraînant l’escalade des rançons qui dépassent maintenant couramment le million de dollars. Ces pirates, héritiers d’une longue tradition de navigation entre Chiraz et Oman, au nord, et Madagascar et le Mozambique, au sud, connaissent remarquablement les côtes de la Corne de l’Afrique et de la péninsule Arabique, les abris, les courants et les vents des moussons. Ils ont, toutefois, abandonné leurs boutres et la voile pour le hors-bord, les mitraillettes, les lance-roquettes et la localisation et les communications par satellite.
  • 19. Il est légitime de se demander si la recrudescence de la piraterie et des
  • 20. passages clandestins de réfugiés africains vers les côtes du Yémen ne serait pas la continuation, par-delà la guerre froide, de la violence historique, intrinsèque à la région. Durant cette période, comme dans les autres points d’affrontements entre les deux blocs, l’hyperactivité militaire a « gelé » les rivalités traditionnelles et limité les échanges entre les rives. Depuis 2001, la mobilisation contre le terrorisme international dans l’arrière-cour du Moyen- Orient a réveillé les tensions et fait naître cette interrogation : les pirates somaliens travaillent-ils pour le compte d’Al-Qaïda ? En effet, qu’ils partent et se réfugient au Puntland, à l’extrémité de la Corne, ils opèrent, en majorité, au large et parallèlement aux rivages yéménites. Sans doute sont- ils également impliqués dans le passage des clandestins africains et ont-ils trouvé quelques complicités au Yémen dans les ports de la « tihama », la plaine littorale torride et aride ? De même, la capture de gros navires, entre autres un pétrolier, au-delà des 200 milles marins en plein océan Indien, fait penser à des connivences avec les Somalis réfugiés ou établis au Kenya. La récente intervention de l’Éthiopie, censée installer à Mogadiscio le gouvernement fédéral de transition (GFT) somalien et y préparer la venue de soldats de la paix envoyés par l’Union africaine (UA), a enflammé la péninsule somalienne. Les combats ont dévasté la capitale et sa région, provoqué la fuite de milliers de réfugiés et entraîné une nette reprise des actes de piraterie.
  • 21. Dans cette réflexion sur la récente recrudescence de la piraterie, la première partie étudiera la position stratégique du détroit et du golfe qui en ferait une « mer » d’élection pour des pirates attirés par les trafics en tout genre comme l’étaient ceux qui rançonnaient les caravanes. Dans l’histoire, seuls les pouvoirs « forts » ont su imposer leur loi à ces populations turbulentes de pillards. Dans la région, la fin de la guerre froide et des dictatures ne s’est pas immédiatement traduite par l’« explosion » de la piraterie qui est même plus récente que l’engagement des forces de l’OTAN en Afghanistan. Elle semble être bien plus liée aux péripéties de la crise somalienne et aux rivalités entre États de la Corne de l’Afrique et de la péninsule Arabique. Trois décennies de famines et de conflits :
  • 22. Les pirates somaliens sont moins des partisans de Ben Laden que des
  • 23. pêcheurs ruinés par la guerre et par le pillage de leur ressource. Les pêcheurs devinrent pirates « à temps complet » à l’automne du patriarche dictateur de Siyaad Barre. Malade, le président était tombé sous la coupe de sa famille à laquelle il avait octroyé des pans entiers des revenus, des bâtiments et des terres de l’État. Au moment de sa chute, ce fut la ruée et le pillage des ressources et notamment des ressources halieutiques. Les Soviétiques avaient promu la pêche industrielle au détriment de la pêche traditionnelle affectée par la reconversion, avec l’aval de la FAO, de paysans du Nord, sinistrés par la sécheresse. La société de pêche, aux mains de Cabdirahmaan Jaama Barre, demi-frère du président, échut à Maxamed Farax Aydeed, allié puis adversaire de l’ONUSOM. À sa mort, les chefs de guerre et la diaspora du Kenya passèrent des accords ouvrant les eaux somaliennes aux navires-usines. Ils noyèrent, au large, des conteneurs d’ordures et de matières toxiques sans qu’aucune autorité, ni nationale ni internationale, se soucie de la population. Toutefois, le président du Puntland les encouragea à défendre par les armes les eaux territoriales : c’est pourquoi ils capturèrent des thoniers, les convertirent en bateaux-mères, puis s’enhardissant, ils prirent des proies de plus en plus grosses. Cet oubli du monde se manifesta à nouveau lors du tsunami du 26 décembre 2004 : les Somaliens de la côte de l’océan Indien n’ont jamais obtenu le moindre secours (Mérer, 2009). En attaquant toujours plus de navires, toujours plus gros, toujours plus loin, les damnés de la mer ne tentent-ils pas d’échapper à leur disparition ? Conclusion La recrudescence de la piraterie au large des côtes somaliennes rappelle à la communauté internationale qu’elle a laissé, sans s’en soucier, disparaître un État, membre de l’ONU et de l’UA. Elle a espéré que ce foyer de désordre resterait cantonné dans la péninsule, isolé par un cordon sanitaire d’États « sûrs » : Djibouti, l’Éthiopie, le Yémen. Or, la contagion déborde au-delà des côtes et menace les arrières des forces intervenant en Afghanistan. L’OTAN détache de gros bâtiments, des avions et des hélicoptères inadaptés à la police de six millions de kilomètres carrés de mer et d’océan et des milliers de kilomètres de côtes, refuge d’un ennemi ubiquiste. Toutefois, la communauté internationale traite avec des chefs de guerre pour qu’ils escortent les cargos du Programme alimentaire mondial (PAM) qui ravitaillent, chaque mois, entre 1,5 et 2 millions de déplacés à la suite des combats de Mogadiscio. Même si elle ne s’en vante pas, on comprend qu’elle le fasse, mais la martialité des déclarations est contredite par la modicité de ses engagements financiers : en 2008, la Somalie a reçu 200 millions de dollars d’aide internationale. On annonce, périodiquement, que la piraterie, comme dans le détroit de Malacca, sera éradiquée. Sans débarquement en Somalie, sans enquête sur les complicités des commanditaires et des pirates avec la diaspora kenyane et au Yémen, on ne pourra obtenir de résultat probant. Plus on attend, plus les connexions entre seigneurs de la guerre, commanditaires, diasporas et mafias, déjà connues, ne manqueront pas de se multiplier.
  • 24. La contagion régionale de la crise somalienne sera très difficile à prévenir et à traiter. En effet, le Somaliland, qui lutte efficacement contre la piraterie sur ses côtes, n’est toujours pas reconnu par la communauté internationale devant l’opposition de la Ligue arabe. Elle maintient un État somalien uni « Potemkine » en payant les salaires des représentations somaliennes à l’étranger. Sous l’influence de l’Arabie saoudite, principalement, elle dissuade les Somaliens de parler et d’écrire, qui plus est en caractères latins, une langue différente de celle du Prophète et de pratiquer un islam entaché de paganisme. L’Égypte, bien qu’affectée par la baisse du trafic du canal de Suez, veut que l’Éthiopie, qui détient les sources du Nil bleu, demeure enclavée. Djibouti la rejoint car il craint qu’un Somaliland indépendant ne lui fasse perdre le quasi-monopole du commerce extérieur de 80 millions d’Éthiopiens. Cette inquiétude est partagée par l’Érythrée qui cherche un second front, au sud, contre son ex-allié. C’est cette implication érythréenne aux côtés des tribunaux islamistes et les difficultés à combattre les fronts islamistes en Ogadén qui est à l’origine de l’intervention éthiopienne en Somalie, bien plus que les exhortations des États-Unis et de l’Europe :
  • 25. programmes régionaux et internationaux ne coïncident pas toujours. Ces représentations, héritées du temps long de l’histoire et réactivées et renouvelées au gré des tensions et des conflits, sont partagées par les dirigeants et leurs peuples. Elles importent plus dans les décisions que le sort des pêcheurs somaliens dont la menace, jusqu’à présent, est apparue comme secondaire. Le déploiement de l'archipel militaire US au Moyen-Orient répond à 4 impératifs stratégiques majeurs : > Sécuriser la production et l'approvisionnement des ressources énergétiques. > Imposer une vassalité de fait aux Etats de la région en leur garantissant une protection militaire optimale contre leurs concurrents régionaux. > Répondre aux doctrines US dites de « containment » des concurrents stratégiques : Encerclement de l'Iran, la Chine et la Russie. > Disposer de bases militaires « relais » indispensables aux déploiements de troupes rapides et dévastatrices sur les champs de bataille conformément aux réformes tactiques en cours au Pentagone. On comprend bien que la volonté implacable des USA et de leurs alliés de construire un oléoduc qui passerait par l'Afghanistan pour aboutir aux ports
  • 26. pakistanais est guidée par deux prérogatives : > S'accaparer les réserves énergétiques d'Asie centrale et en particulier de la mer Caspienne. > Contourner les puissances rivales que sont la Russie, l'Iran et la Chine en leur privant de ressources et de positions stratégiques déterminantes pour l'avenir économique et géopolitique. D'une manière générale, le gouvernement Bush est l'émanation d'un groupe de multinationales, dont chaque ministre important est issu. Plus précisément, ce gouvernement reflète prioritairement les intérêts particuliers du lobby pétrolier. Le président Bush lui-même a fait fortune en obtenant l'exclusivité de l'exploitation du pétrole du Bahrein pour la compagnie Harken Energy Corporation qu'il dirigeait, et dont Khaled Ben Mahfouz et Salem Ben Laden étaient les principaux actionnaires. Robert Cheney est l'ancien patron d'Halliburton, le principal équipementier pétrolier au monde. Condoleezza Rice, la conseillère nationale de sécurité, est une ex responsable de Chevron-Texaco. Gale Norton, secrétaire à l'Intérieur, représente les intérêts du pétrolierBP- Amoco. La Maison-Blanche a coutume d'affirmer que les terroristes en veulent au mode de vie occidental, entre autre « l'American way of life ». C'est l'inverse qui est vrai : la préservation du mode de vie capitaliste, excessivement consommateur d'énergie, contraint les États-Unis et leurs alliés à un déploiement militaire tous azimuts sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Et ce phénomène s'auto-alimente, car l'armée de l'Empire est elle-même le plus grand consommateur mondial d'énergie. Le Moyen-Orient reste un enjeu géopolitique majeur au XXIème siècle, comme il le fut dans les siècles précédents. Les enjeux sur les ressources vont s’amplifier avec la baisse des réserves d’eau et de pétrole, liée à l’augmentation prévisible de la population du Moyen-Orient. Les questions des peuples palestiniens et kurdes ne semblent pas avoir de solutions dans un avenir proche. Elles réclameront des années pour être résolues, même après d’éventuels accords politiques. L’émergence, à la suite d’Israël, de deux autres puissances moyen-orientales non arabes, l’Iran et la Turquie, pourrait changer les rapports de force régionaux. La conséquence pourrait être l’édification d’une véritable puissance régionale arabe et sunnite, comme l’Egypte ou l’Arabie saoudite. Ceci pourrait déclencher de nouveaux conflits, éventuellement violents, entre ces puissances régionales qui sont toutes appuyées par des acteurs extérieurs ayant des besoins énergétiques et commerciaux... Sources globales : http://goodmorningafrika.blogspot.com/2010/08/saison-2010-2011- pourquoi-la-corne-va.html http://lhistgeobox.blogspot.com/2009_12_01_archive.html http://www.lescarnetsdeclarisse.fr/2008/12/geopolitique/une-si-pratique- somalie/ http://www.diplomatie-presse.com/?p=30 http://www.afcan.org/dossier_piraterie/novembre08b.html
  • 28. csem.org/Earthquake/index.php Je vous mets les captures écran au cas où l'information de ce site venait à disparaître :
  • 29. Ces trois séismes ne figurent pas sur le site d’USGS pourtant toujours très bien détaillé : http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/recenteqsww/Quakes/quakes_all. ph Le premier lien mentionne la source : http://www.emsc- csem.org/Earthquake/earthquake.php?id=203250 Si l’on clique sur la source en bas de la page : la page est introuvable… On dirait qu’ils ne veulent plus qu’on les voit, la dernière fois ça fait le tour de l’internet, on a du les déranger un peu dans leur plan top secret « Stargate ». Ce n’est pas normal en tout cas. C’est là qu’on peu se douter pour qui travail USGS, c’est gouvernemental bien sur, et Américain si je ne me trompe pas. Un autre séisme hier de 6.1 en Indonésie semble totalement absent aussi, pourtant Météo-World en parle: http://www.meteo-world.com/news/index- 3261.php Et là c’est le sud de la Californie qui s’affole…un essein de petits séismes, 13 jusqu’ici, vient de survenir, dont un de 4.4 http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/recenteqsww/Quakes/quakes_all. php
  • 30. Source : http://noxmail.us/Syl20Jonathan/?p=14396 Dernière édition par geoff78 le Jeu 16 Déc 2010 - 3:11, édité 2 fois SHAKA ZULU Messages: 1 404 Date d'inscription: 01/06/2010 Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mar 14 Déc 2010 - 18:01 lol que des pirates mais bien sur !!! ils sont pire que barbosa et jack sparow ceux la pour mobilisé quasi toute les forces navale de la planète !! sérieux qui peut encore croire ca !
  • 31. geoff78 Messages: 41 00 Date d'inscription: 02/05/2009 Age: 27 Localisation: Partout Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mar 14 Déc 2010 - 19:08 En tous cas moi je le crois pas! J'ai fais ce dossier afin de montrer les véritables enjeux qui sont d'ordres énergétiques et géostratégiques pour cette région du monde. Sinon il est aussi possible de justifier la présence militaire maritime dernièrement grâce au vortex d'Aden, mais là c'est développé dans un autre post. Mais il faut comprendre aussi pourquoi il y a la piraterie, chose que j'ai amplement développé dans le dossier. geoff78 Messages: 41 00 Date d'inscription: 02/05/2009 Age: 27 Localisation: Partout Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Mer 9 Fév 2011 - 20:37 Opération navale de l'UE contre la piraterie (EUNAVFOR Somalie - Opération ATALANTA) : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/missionPress/file s/091117%20Factsheet%20EU%20NAVFOR%20Somalia%20- %20version%2012_FR.pdf Zoom sur l'opération navale Atalante : http://www.elysee.fr/president/root/bank/pdf/president-6540.pdf Résolution pour renforcer la coopération internationale afin de lutter contre la piraterie : http://www.francophonie.org/IMG/pdf/SOM_XIII_RESOL7_piraterie_LOGO. pdf DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME A LA LUTTE CONTRE LA PIRATERIE, La Somalie sombre dans un engrenage chaotique : http://www.cerium.ca/IMG/pdf/Somalie.pdf Rapport sur la sécurité du secteur énergétique et
  • 32. de son infrastructure au Yémen ( document de la défense nationale canadienne) : http://pubs.drdc.gc.ca/inbasket/pubofficer_cora.101119_1512.CR2009- 001.pdf LUTTE CONTRE LA PIRATERIE, LES OUTILS D' EADS : http://www.ttu.fr/francais/frdocpdf/Luttepiraterie2009.pdf LES ARMES LÉGÈRES EN RÉPUBLIQUE DU YÉMEN : http://www.smallarmssurvey.org/fileadmin/docs/A- Yearbook/2003/fr/Small-Arms-Survey-2003-Chapter-05-summary-FR.pdf Étude pluri-disciplinaire (gravi, sismo) dans le Golfe d’Aden : http://eost.u-strasbg.fr/semipgs/pres_Tiberi_31_01_08.pdf SERVICE HYDROGRAPHIQUE ET OCÉANOGRAPHIQUE DE LA MARINE, mer rouge, Golfe d'Aden : http://www.shom.fr/fr_page/fr_prod_ouvrage/INL7-Fasc%203_2010.pdf FLOTTE OCEANOGRAPHIQUE FRANÇAISE HAUTURIERE, APPEL D’OFFRES SCIENTIFIQUES 2012/2013 : http://flotte.ifremer.fr/flotte/content/download/3527/92010/file/appel- offres-2012-2013.pdf Analyse 2010 des grandes manoeuvres dans le Golfe d'Aden :
  • 33. http://www.paxchristiwb.be/files/files/2010-analyse-grandes-manoeuvres- dans-le-golfe-d-aden.pdf La piraterie : « menace stratégique » ou épiphénomène ? : http://www.frstrategie.org/barreFRS/publications/colloques/20091207.pdf Contre les pirates dans le golfe d'Aden qui attaquaient nos navires, nous avons lancé l'opération « Atalante » : c'est la première opération navale de l'UE, la première opération qui défend des intérêts proprement européens, et plus, la première opération militaire de l'UE commandée par le Royaume-Uni. » : http://www.elysee.fr/president/root/bank/pdf/president-6641.pdf Coup d’oeil sur la Politique de sécurité et de défense commune de l’UE : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/110131_CSDP_Newsle tter_gp_cwi_final.pdf Lettre informative sécurité européenne et défense (04/02/2011) : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/esd p/119162.pdf La lutte contre la piraterie passe par une “somalisation” des solutions, affirme le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/mailing/file987.P DF
  • 34. POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET DE DÉFENSE COMMUNE Opération navale de l'UE contre la piraterie (EUNAVFOR Somalie - Opération ATALANTA) du 18/01/2011 : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/missionPress/file s/110118%20Factsheet%20EU%20NAVFOR%20Somalia%20- %20version%2027_FR11.pdf Rapport de l'assemblée nationale PAR LA COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES sur la piraterie maritime ( 125 pages > voir autre lien ci-dessous, il vous fera gagner du temps) : http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i1670.pdf Compte rendu de la Commission de la défense nationale et des forces armées sur la piraterie maritime : http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/cr-cdef/08-09/c0809045.pdf Rapport explicatif sur Révision du loi sur l’armée et l’administration militaire en rapport avec la Message concernant l’arrêté fédéral portant approbation de l’engagement de l’armée en service d’appui à l’étranger dans le cadre de l’opération NAVFOR Atalanta de l’Union européenne et la modification de la loi sur l’armée et l’administration militaire : http://www.admin.ch/ch/f/gg/pc/documents/1749/Vorlage_Bericht.pdf La lettre d’information de l’ambassade de France à Oslo sur la piraterie maritime :
  • 35. http://www.ambafrance-no.org/IMG/pdf/Den_franske_avisen_2-3.pdf Mobilisation internationale anti-piraterie au large des côtes somaliennes : http://www.hei.ulaval.ca/fileadmin/hei/documents/documents/Section_Pu blications/Mise_au_point/mobilisation_anti-piraterie.pdf LES DISPOSITIFS MILITAIRES ET JURIDIQUES SUFFISENT-ILS POUR VENIR À BOUT DE LA PIRATERIE ? http://www.cerium.ca/IMG/pdf/Somalie_lutte_contre_piraterie-doc.pdf FLOTTE OCEANOGRAPHIQUE APPEL D’OFFRES 2009 et 2010 (très instructif) : http://marc.fournier.free.free.fr/projects/owen_2008.pdf geoff78 Messages: 41 00 Date d'inscription: 02/05/2009 Age: 27 Localisation: Partout Sujet: Re: Dossier Golfe d'Aden/Somalie/Pirates vs Otan/Géostratégie de la région Jeu 10 Fév 2011 - 20:12