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4 |LUNDI 10 OCTOBRE 2016 | LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ
 
VOTRE RÉGION
Les messages appelant à
l’arrêt du tabac vont se
m u l t i p l i e r   à   p a r t i r
d’aujourd’hui.
Radios,  télévision,  jour­
naux,  affichages,  et  sites
web appelleront à délais­
ser  le  tabac  à  partir  du
1er  novembre,  jusqu’au
30 novembre et au­delà si
possible. Jusqu’au 1er no­
vembre,  les  fumeurs  ont
un petit sursis. La derniè­
re  cigarette  du  condam­
né ?
« Le  tabac  tue.  C’est  la
première cause de morta­
lité  qu’on  peut  éviter.  Le
cancer du fumeur fait des
ravages.  Nous  lançons
donc  cette  campagne
“Moi(s)  sans  fumeur”
comme un défi collectif…
Cette campagne est inspi­
rée de l’opération Anglai­
se “Stop tober”. Quand on
a tenu un mois sans fumer,
les  dispositifs  récepteurs
de  nicotine  sont  affaiblis
et  on  a  cinq  fois  plus  de
chance de réussite d’arrêt
définitif »,  explique  Bri­
gitte  Saez,  directrice  du
Codes  (comité  départe­
mental  d’éducation  pour
la santé).
De gros moyens 
mobilisés
Sous le slogan “Je fume,
tu fumes, nous arrêtons”,
c’est  une  démarche  col­
lective qui est recherchée.
« La campagne prévoit un
fort  accompagnement,
notamment  en  direction
des jeunes dans les collè­
ges et lycées tout au long
de ce mois de novembre.
C’est  aussi  un  gros  défi
pour  les  entourages  des
fumeurs », précise le doc­
teur Laurence Sauvignet,
conseiller  technique  au
Codes.
Il s’agit de « faire entrer
dans  l’événement  le
maximum de personnes »,
pour Brigitte Saez.
Plusieurs événements 
dans le département
Des  flashs  mobs  et  des
groupes de paroles seront
organisés par les CSAPA
de  Briançon  et  de  Gap
(Centres de soins de pré­
vention et d’accompagne­
ment  en  addictologie).
Une  pièce  de  théâtre  iti­
nérante cheminera égale­
ment  dans  le  départe­
ment.  Plus  largement
l’ensemble  du  réseau  de
santé  est  informé  par
courrier  et  mobilisé  pour
apporter sa contribution à
l’événement.
« Les  fumeurs  pourront
s’inscrire  au  site  “tabac
info service” ou faire le 39
89  et  bénéficier  de  kits
gratuits d’aide à l’arrêt, de
brochures  d’aide  diététi­
que  à  l’accompagne­
ment… », poursuit Brigit­
te  Saez.  Le  feuilleton
“Plus belle la vie” s’y met
aussi. « Le scénario va in­
clure l’arrêt du tabac », in­
diquent  les  responsables
du Codes.
À partir d’aujourd’hui, le
tabac  sera  décidément
sous le feu médiatique.
Le tabac en chiffres
   n On recense 14 millions
de fumeurs en France.
n  Le  tabac  concerne
28 % de la population
n Le tabac représente la
première cause de morta­
lité en France
n Le tabac est responsa­
ble  de  73 000  décès  pré­
maturés chaque année
n Le tabac est responsa­
ble de 90 % des cancers
du poumon
n  Chaque  fumeur  perd
en  moyenne  10  à  15  ans
d’espérance de vie
Michel PEAN
Brigitte Saez, à gauche, et le docteur Laurence Sauvignet, directrice
et conseillère technique du Codes sont les chevilles ouvrières de la
campagne anti tabac qui s’ouvre aujourd’hui.
GAP  | La campagne anti tabac continue
De nouveaux messages
à l’attention des fumeurs
D
evant l’association dépar­
tementale des officiers de
réserve, lundi soir, la con­
férence mensuelle s’inscrivait 
pleinement dans une actuali­
té au long cours : la lutte con­
tre le terrorisme et ses limites.
Le général de gendarmerie
Guy Crouvizier a décrit la si­
tuation tandis que le capitaine
Nicolas Colombani, comman­
dant  de  brigade  de  Gap  a 
évoqué le dispositif de lutte tel
qu’il est décliné au plan dé­
partemental.  « La  menace 
terroriste demande qu’on arti­
cule la sécurité et la défense, 
le civil et le militaire, le natio­
nal  et  l’international,  la  pré­
vention et la réaction », expli­
quait  d’emblée  le  général 
Crouvizier.
Le général a rappelé l’évolu­
tion de l’arsenal législatif de­
puis 2012. « Nous avons une 
loi antiterroriste parmi les plus
sévères d’Europe. »
État d’urgence et principe 
d’urgence absolue évoqués
Le conférencier a également 
signalé l’importance de l’état 
d’urgence.
Cette  mesure  mine­t­elle
l’état  de  droit ?  Pour  Guy 
Crouvizier,  qui  rappelle  que 
l’État a le monopole de la vio­
lence légitime, la réponse est 
non. « La lutte contre le terro­
risme reste ancrée dans le res­
pect des droits humains fon­
damentaux. »
Le  dispositif  de  lutte  a  été
rassemblé dans les mains du 
ministre de l’intérieur, au sein 
d’un État­major opérationnel 
de prévention rattaché au ca­
binet du ministre. Quatre mis­
sions  principales  sont  assi­
gnées aux forces de sécurité, 
le  renseignement,  la  protec­
tion et la présence sur le ter­
rain, l’intervention et la lutte 
contre  la  radicalisation  isla­
miste.
Ce dernier point a été abor­
dé par le capitaine Colombani
(voir ci­contre). En ce qui con­
cerne l’intervention contre les 
terroristes, le principe d' “ur­
gence absolue” a mis fin aux 
rivalités entre le Raid et le GI­
GN, c’est le premier qui est 
prêt qui intervient.
Pour le général Crouvizier, il
s’agit là d’une guerre d’un ty­
pe nouveau. « Elle sera lon­
gue, sale et dure. Il faut des 
moyens  humains,  financiers 
et  matériels.  Nous  rencon­
trons  sans  aucun  doute  des 
succès dans cette lutte contre 
le terrorisme, pour autant les 
attentats récents démontrent 
à l’évidence que notre dispo­
sitif est largement perfectible. 
La recherche permanente de 
l’unité nationale et notre force
morale  sont  les  conditions 
pour parvenir à la résilience. »
Michel PEAN
Les participants, sous-officiers de réserve, à cette conférence ont écouté avec attention les propos tenus par
le geénéral Crouzivier (photo de gauche) et le capitaine Colombani.
GAP  | Conférence du général Crouvizier devant les officiers de réserve
« La lutte contre le terrorisme
est cohérente mais perfectible »
Capitaine Colombani : la prévention face à la radicalisation
«La  radicalisation  est
un  processus  pro­
gressif.  Elle  concerne
souvent des convertis, en­
doctrinés mais qui ont très
peu de culture religieuse.
Ils  dérivent  vers  l’islam
politique. »
Nicolas  Colombani  dé­
crit  différentes  phases :
« La  déplurisation,  c’est­
à­dire  la  séparation  des
liens existants de l’indivi­
du, sa dépersonnalisation
et sa déshumanisation. Le
sujet  perçoit  alors  les
autres  comme  des  enne­
mis,  comme  l’incarnation
du mal. »
Repérer les signaux
Pour l’officier de gendar­
merie il convient de repé­
rer les signaux. « Le passé
judiciaire, l’usage des ré­
seaux sociaux, le compor­
tement  en  détention.  Les
ruptures dans une vie fa­
miliale  dégradée,  les
changements  d’apparen­
ce  ou  de  comportement,
la  pratique  religieuse,  le
prosélytisme  sont  des  in­
dices à exploiter. »
Mais  aucun  de  ces  si­
gnes  n’est  déterminant.
« Seule la combinaison de
ces  éléments  montre
qu’un individu est en voie
de radicalisation. »
Une veille de proximité 
qui a son importance
La  lutte  est  opiniâtre.
« Un  plan  gouvernemen­
tal  avec  un  centre  natio­
nal  assistance  et  de  pré­
vention est en place avec
un numéro vert de signa­
lement. Une veille des si­
tes  radicalisés  sur  inter­
net est mise en place. Au
plan  départemental  le
préfet  suit  les  personnes
radicalisées au sein d’une
cellule  spécialisée  re­
groupant forces de sécuri­
té  et  acteurs  sociaux,  en
liaison  avec  le  procureur
de la République. » C’est
en  effet  dans  la  collecte
de  renseignements  dans
la  proximité,  dans  la  lu­
mière  mais  aussi  dans
l’ombre,  que  se  joue  la
partie.
M.P.
Numéro vert
“Stop djihadisme” :
0 800 00 56 96, pour
signaler, alerter et protéger
en cas de doute.
Le capitaine Colombani incite
à repérer les signaux qui
peuvent indiquer une
radicalisation.
Mardi  matin  avait  lieu  la
signature des contrats de
recrutement  pour  huit  jeu­
nes, l’un d’entre eux ayant
signé  la  veille  en  tant  que 
sous­officier.
Parmi  eux,  Antoine,  20
ans,  était  déterminé. 
« J’aime beaucoup le sport,
la course à pied, la muscula­
tion, la natation, le VTT. Je
suis pompier volontaire et je
vais aller à Brignoles au sein
de  l’unité  d’instruction  et
d’intervention de la Sécurité
civile.  J’en  suis  très  heu­
reux »,  expliquait  le  jeune
homme.
Et puis il y avait une jeune
femme  bien  connue  du
monde sportif. Alizée Baron,
qui a fini 3e des champion­
nats du monde de Ski cross,
incorporée à l’école militaire
de haute montagne de Cha­
monix. « Je vais faire partie
de l’équipe de France mili­
taire, ce qui va me permettre
de préparer les jeux olympi­
ques dans deux ans. Et puis
lorsque ma carrière sportive
sera  terminée  je  trouverai 
facilement  une  reconver­
sion  au  sein  de  l’armée »,
expliquait  la  jeune  femme.
Depuis le début une soixan­
taine de jeunes ont été re­
crutés par le Cirfa de Gap,
indiquait  le  responsable,
l’adjudant­chef Fabien.
Les jeunes engagés
n Rémi : 18 ans, de Val­Ma­
ravel  (26),  titulaire  d’un 
CAP, signe au 511e régiment
du train d’Auxonne, en tant
qu’agent  de  la  circulation
routière, pour une durée de
deux ans.
n Jérôme : 21 ans, de Jar­
jayes  (05),  titulaire  d’un 
CFG, signe au 4e régiment
de  chasseurs  de  Gap,  en 
tant  qu’équipage  engin
blindé,  pour  une  durée  de 
cinq ans.
n  Thibault :  19  ans,  de
Briançon (05), titulaire d’un
bac technologique, signe au
27e  bataillon  de  chasseurs
alpins  de  Cran­Gevrier,  en
tant  que  combattant,  pour
une durée de cinq ans.
n Mathias : 18 ans, de Gap
(05),  titulaire  du  BEPC,  si­
gne au 4e régiment de chas­
seurs  de  Gap,  en  tant
qu’équipage  engin  blindé, 
pour une durée de deux ans.
n Alizée : 24 ans, d’Orciè­
res  (05),  titulaire  d’un  bac,
signé à la compagnie sports
de  haut  niveau  hiver  de
Chamonix, en tant qu’athlè­
te militaire, pour une durée
de deux ans.
n Antoine : 20 ans, d’An­
not (04), titulaire d’un CAP,
signe à l’Unité n° 7 de Bri­
gnoles, en tant qu’équipier,
pour une durée d’un an.
n  Dylan :  21  ans,  de  Ro­
chebrune (05), titulaire d’un
CFG, signe au 132e bataillon
cynophile de l’armée de ter­
re de Suippes, en tant que
maître  de  chien,  pour  une
durée de cinq ans.
n Quentin : 19 ans, titulai­
re d’un Bac technologique,
signe à l’école nationale de
sous­officiers  d’active  de
Saint­Maixent, en tant que
combattant  des  blindés, 
pour une durée de cinq ans.
Six des jeunes recrutés au moment de la signature des contrats. Au premier plan à droite Alizée Baron, et
Antoine cités dans notre article. Présents également l’adjudant-chef Fabien, chef du Cirfa de Gap et conseiller
en recrutement et le brigadier-chef Fanny, agent d’appui au recrutement.
GAP  | Centre d’information et de recrutement des forces armées
Signature de huit contrats de recrutement
S’engager dans l’armée
Avec  15 000  emplois  of­
ferts chaque année, l’ar­
mée de terre est un parte­
naire majeur pour l’emploi 
des jeunes.
L’armée  recrute  quelque
soit  le  niveau  scolaire  ou 
universitaire, de sans quali­
fication à bac + 5, de 17 ans 
et demi à 30 ans au sein des 
400 spécialités proposées.
Le  recrutement  est  opéré
en qualité d’officier, de sous­
officier  ou  de  militaire  du 
rang,  dans  des  spécialités 
très variées comme chef de 
section,  chef  de  groupe, 
combattant,  pilote  d’héli­
coptère,  spécialistes  en 
droit, comptabilité­finances, 
ressources humaines, infor­
matique,  cuisinier…  “Cha­
cun peut s’épanouir dans sa 
fonction”, assure l’armée.
Pour  une  première  infor­
mation, les jeunes sont ap­
pelés à rencontrer les con­
seillers  en  recrutement  de 
Gap  au  Centre  d’informa­
tion et de recrutement des 
forces armées (Cirfa), 4 rue 
Bayard,  quartier  Reynier. 
Tel :  04 92 67 54 33  ou  sur 
internet : sengager.fr760779600

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  • 1. 4 |LUNDI 10 OCTOBRE 2016 | LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ   VOTRE RÉGION Les messages appelant à l’arrêt du tabac vont se m u l t i p l i e r   à   p a r t i r d’aujourd’hui. Radios,  télévision,  jour­ naux,  affichages,  et  sites web appelleront à délais­ ser  le  tabac  à  partir  du 1er  novembre,  jusqu’au 30 novembre et au­delà si possible. Jusqu’au 1er no­ vembre,  les  fumeurs  ont un petit sursis. La derniè­ re  cigarette  du  condam­ né ? « Le  tabac  tue.  C’est  la première cause de morta­ lité  qu’on  peut  éviter.  Le cancer du fumeur fait des ravages.  Nous  lançons donc  cette  campagne “Moi(s)  sans  fumeur” comme un défi collectif… Cette campagne est inspi­ rée de l’opération Anglai­ se “Stop tober”. Quand on a tenu un mois sans fumer, les  dispositifs  récepteurs de  nicotine  sont  affaiblis et  on  a  cinq  fois  plus  de chance de réussite d’arrêt définitif »,  explique  Bri­ gitte  Saez,  directrice  du Codes  (comité  départe­ mental  d’éducation  pour la santé). De gros moyens  mobilisés Sous le slogan “Je fume, tu fumes, nous arrêtons”, c’est  une  démarche  col­ lective qui est recherchée. « La campagne prévoit un fort  accompagnement, notamment  en  direction des jeunes dans les collè­ ges et lycées tout au long de ce mois de novembre. C’est  aussi  un  gros  défi pour  les  entourages  des fumeurs », précise le doc­ teur Laurence Sauvignet, conseiller  technique  au Codes. Il s’agit de « faire entrer dans  l’événement  le maximum de personnes », pour Brigitte Saez. Plusieurs événements  dans le département Des  flashs  mobs  et  des groupes de paroles seront organisés par les CSAPA de  Briançon  et  de  Gap (Centres de soins de pré­ vention et d’accompagne­ ment  en  addictologie). Une  pièce  de  théâtre  iti­ nérante cheminera égale­ ment  dans  le  départe­ ment.  Plus  largement l’ensemble  du  réseau  de santé  est  informé  par courrier  et  mobilisé  pour apporter sa contribution à l’événement. « Les  fumeurs  pourront s’inscrire  au  site  “tabac info service” ou faire le 39 89  et  bénéficier  de  kits gratuits d’aide à l’arrêt, de brochures  d’aide  diététi­ que  à  l’accompagne­ ment… », poursuit Brigit­ te  Saez.  Le  feuilleton “Plus belle la vie” s’y met aussi. « Le scénario va in­ clure l’arrêt du tabac », in­ diquent  les  responsables du Codes. À partir d’aujourd’hui, le tabac  sera  décidément sous le feu médiatique. Le tabac en chiffres    n On recense 14 millions de fumeurs en France. n  Le  tabac  concerne 28 % de la population n Le tabac représente la première cause de morta­ lité en France n Le tabac est responsa­ ble  de  73 000  décès  pré­ maturés chaque année n Le tabac est responsa­ ble de 90 % des cancers du poumon n  Chaque  fumeur  perd en  moyenne  10  à  15  ans d’espérance de vie Michel PEAN Brigitte Saez, à gauche, et le docteur Laurence Sauvignet, directrice et conseillère technique du Codes sont les chevilles ouvrières de la campagne anti tabac qui s’ouvre aujourd’hui. GAP  | La campagne anti tabac continue De nouveaux messages à l’attention des fumeurs D evant l’association dépar­ tementale des officiers de réserve, lundi soir, la con­ férence mensuelle s’inscrivait  pleinement dans une actuali­ té au long cours : la lutte con­ tre le terrorisme et ses limites. Le général de gendarmerie Guy Crouvizier a décrit la si­ tuation tandis que le capitaine Nicolas Colombani, comman­ dant  de  brigade  de  Gap  a  évoqué le dispositif de lutte tel qu’il est décliné au plan dé­ partemental.  « La  menace  terroriste demande qu’on arti­ cule la sécurité et la défense,  le civil et le militaire, le natio­ nal  et  l’international,  la  pré­ vention et la réaction », expli­ quait  d’emblée  le  général  Crouvizier. Le général a rappelé l’évolu­ tion de l’arsenal législatif de­ puis 2012. « Nous avons une  loi antiterroriste parmi les plus sévères d’Europe. » État d’urgence et principe  d’urgence absolue évoqués Le conférencier a également  signalé l’importance de l’état  d’urgence. Cette  mesure  mine­t­elle l’état  de  droit ?  Pour  Guy  Crouvizier,  qui  rappelle  que  l’État a le monopole de la vio­ lence légitime, la réponse est  non. « La lutte contre le terro­ risme reste ancrée dans le res­ pect des droits humains fon­ damentaux. » Le  dispositif  de  lutte  a  été rassemblé dans les mains du  ministre de l’intérieur, au sein  d’un État­major opérationnel  de prévention rattaché au ca­ binet du ministre. Quatre mis­ sions  principales  sont  assi­ gnées aux forces de sécurité,  le  renseignement,  la  protec­ tion et la présence sur le ter­ rain, l’intervention et la lutte  contre  la  radicalisation  isla­ miste. Ce dernier point a été abor­ dé par le capitaine Colombani (voir ci­contre). En ce qui con­ cerne l’intervention contre les  terroristes, le principe d' “ur­ gence absolue” a mis fin aux  rivalités entre le Raid et le GI­ GN, c’est le premier qui est  prêt qui intervient. Pour le général Crouvizier, il s’agit là d’une guerre d’un ty­ pe nouveau. « Elle sera lon­ gue, sale et dure. Il faut des  moyens  humains,  financiers  et  matériels.  Nous  rencon­ trons  sans  aucun  doute  des  succès dans cette lutte contre  le terrorisme, pour autant les  attentats récents démontrent  à l’évidence que notre dispo­ sitif est largement perfectible.  La recherche permanente de  l’unité nationale et notre force morale  sont  les  conditions  pour parvenir à la résilience. » Michel PEAN Les participants, sous-officiers de réserve, à cette conférence ont écouté avec attention les propos tenus par le geénéral Crouzivier (photo de gauche) et le capitaine Colombani. GAP  | Conférence du général Crouvizier devant les officiers de réserve « La lutte contre le terrorisme est cohérente mais perfectible » Capitaine Colombani : la prévention face à la radicalisation «La  radicalisation  est un  processus  pro­ gressif.  Elle  concerne souvent des convertis, en­ doctrinés mais qui ont très peu de culture religieuse. Ils  dérivent  vers  l’islam politique. » Nicolas  Colombani  dé­ crit  différentes  phases : « La  déplurisation,  c’est­ à­dire  la  séparation  des liens existants de l’indivi­ du, sa dépersonnalisation et sa déshumanisation. Le sujet  perçoit  alors  les autres  comme  des  enne­ mis,  comme  l’incarnation du mal. » Repérer les signaux Pour l’officier de gendar­ merie il convient de repé­ rer les signaux. « Le passé judiciaire, l’usage des ré­ seaux sociaux, le compor­ tement  en  détention.  Les ruptures dans une vie fa­ miliale  dégradée,  les changements  d’apparen­ ce  ou  de  comportement, la  pratique  religieuse,  le prosélytisme  sont  des  in­ dices à exploiter. » Mais  aucun  de  ces  si­ gnes  n’est  déterminant. « Seule la combinaison de ces  éléments  montre qu’un individu est en voie de radicalisation. » Une veille de proximité  qui a son importance La  lutte  est  opiniâtre. « Un  plan  gouvernemen­ tal  avec  un  centre  natio­ nal  assistance  et  de  pré­ vention est en place avec un numéro vert de signa­ lement. Une veille des si­ tes  radicalisés  sur  inter­ net est mise en place. Au plan  départemental  le préfet  suit  les  personnes radicalisées au sein d’une cellule  spécialisée  re­ groupant forces de sécuri­ té  et  acteurs  sociaux,  en liaison  avec  le  procureur de la République. » C’est en  effet  dans  la  collecte de  renseignements  dans la  proximité,  dans  la  lu­ mière  mais  aussi  dans l’ombre,  que  se  joue  la partie. M.P. Numéro vert “Stop djihadisme” : 0 800 00 56 96, pour signaler, alerter et protéger en cas de doute. Le capitaine Colombani incite à repérer les signaux qui peuvent indiquer une radicalisation. Mardi  matin  avait  lieu  la signature des contrats de recrutement  pour  huit  jeu­ nes, l’un d’entre eux ayant signé  la  veille  en  tant  que  sous­officier. Parmi  eux,  Antoine,  20 ans,  était  déterminé.  « J’aime beaucoup le sport, la course à pied, la muscula­ tion, la natation, le VTT. Je suis pompier volontaire et je vais aller à Brignoles au sein de  l’unité  d’instruction  et d’intervention de la Sécurité civile.  J’en  suis  très  heu­ reux »,  expliquait  le  jeune homme. Et puis il y avait une jeune femme  bien  connue  du monde sportif. Alizée Baron, qui a fini 3e des champion­ nats du monde de Ski cross, incorporée à l’école militaire de haute montagne de Cha­ monix. « Je vais faire partie de l’équipe de France mili­ taire, ce qui va me permettre de préparer les jeux olympi­ ques dans deux ans. Et puis lorsque ma carrière sportive sera  terminée  je  trouverai  facilement  une  reconver­ sion  au  sein  de  l’armée », expliquait  la  jeune  femme. Depuis le début une soixan­ taine de jeunes ont été re­ crutés par le Cirfa de Gap, indiquait  le  responsable, l’adjudant­chef Fabien. Les jeunes engagés n Rémi : 18 ans, de Val­Ma­ ravel  (26),  titulaire  d’un  CAP, signe au 511e régiment du train d’Auxonne, en tant qu’agent  de  la  circulation routière, pour une durée de deux ans. n Jérôme : 21 ans, de Jar­ jayes  (05),  titulaire  d’un  CFG, signe au 4e régiment de  chasseurs  de  Gap,  en  tant  qu’équipage  engin blindé,  pour  une  durée  de  cinq ans. n  Thibault :  19  ans,  de Briançon (05), titulaire d’un bac technologique, signe au 27e  bataillon  de  chasseurs alpins  de  Cran­Gevrier,  en tant  que  combattant,  pour une durée de cinq ans. n Mathias : 18 ans, de Gap (05),  titulaire  du  BEPC,  si­ gne au 4e régiment de chas­ seurs  de  Gap,  en  tant qu’équipage  engin  blindé,  pour une durée de deux ans. n Alizée : 24 ans, d’Orciè­ res  (05),  titulaire  d’un  bac, signé à la compagnie sports de  haut  niveau  hiver  de Chamonix, en tant qu’athlè­ te militaire, pour une durée de deux ans. n Antoine : 20 ans, d’An­ not (04), titulaire d’un CAP, signe à l’Unité n° 7 de Bri­ gnoles, en tant qu’équipier, pour une durée d’un an. n  Dylan :  21  ans,  de  Ro­ chebrune (05), titulaire d’un CFG, signe au 132e bataillon cynophile de l’armée de ter­ re de Suippes, en tant que maître  de  chien,  pour  une durée de cinq ans. n Quentin : 19 ans, titulai­ re d’un Bac technologique, signe à l’école nationale de sous­officiers  d’active  de Saint­Maixent, en tant que combattant  des  blindés,  pour une durée de cinq ans. Six des jeunes recrutés au moment de la signature des contrats. Au premier plan à droite Alizée Baron, et Antoine cités dans notre article. Présents également l’adjudant-chef Fabien, chef du Cirfa de Gap et conseiller en recrutement et le brigadier-chef Fanny, agent d’appui au recrutement. GAP  | Centre d’information et de recrutement des forces armées Signature de huit contrats de recrutement S’engager dans l’armée Avec  15 000  emplois  of­ ferts chaque année, l’ar­ mée de terre est un parte­ naire majeur pour l’emploi  des jeunes. L’armée  recrute  quelque soit  le  niveau  scolaire  ou  universitaire, de sans quali­ fication à bac + 5, de 17 ans  et demi à 30 ans au sein des  400 spécialités proposées. Le  recrutement  est  opéré en qualité d’officier, de sous­ officier  ou  de  militaire  du  rang,  dans  des  spécialités  très variées comme chef de  section,  chef  de  groupe,  combattant,  pilote  d’héli­ coptère,  spécialistes  en  droit, comptabilité­finances,  ressources humaines, infor­ matique,  cuisinier…  “Cha­ cun peut s’épanouir dans sa  fonction”, assure l’armée. Pour  une  première  infor­ mation, les jeunes sont ap­ pelés à rencontrer les con­ seillers  en  recrutement  de  Gap  au  Centre  d’informa­ tion et de recrutement des  forces armées (Cirfa), 4 rue  Bayard,  quartier  Reynier.  Tel :  04 92 67 54 33  ou  sur  internet : sengager.fr760779600