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1 von 32
LA SANTÉ DANS SHARE
12 septembre 2013
Marie-Eve JOËL, Nicolas BRIANT, Ludivine GENDRE,
Myrtille PROUTÉ
1
PLAN
2
1/ Présentation générale de l’enquête
SHARE
2/ La santé dans SHARE
3/ Questions méthodologiques
3
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
DE L’ENQUÊTE
SHARE, créée en 2004 par un ensemble de chercheurs
européens, (Etats-Unis : HRS depuis 1992 ; Angleterre : ELSA
depuis 1998)
- Internationale : près de 20 pays concernés (+ réseau mondial)
- Pluridisciplinaire : économie, santé, social
- Longitudinale (avec harmonisation ex ante): 50+ interrogés tous les 2
ans
Les deux dimensions du projet SHARE en France
- Gestion de l’enquête
- Recherche et valorisation
Le projet SHARE
4
3 domaines et 23 modules
Les différents modules (1)
Vie Familiale et santé
Composition du ménage (CV)
Démographie (DN)
Réseaux sociaux (SN)
Enfants (CH)
Entraide et services (SP)
Activités et bien être (AC)
Santé
Santé physique (PH)
Comportements à risque (BR)
Santé mentale (MH)
Soins de santé (HC) Capacités
cognitives (CF)
Force de préhension de la main
(GS)
Test de souffle (PF)
Lever de chaise (CS)
Vitesse de marche (WS)
Les différents modules (2)
Economie
Emploi et pensions (EP)
Transferts financiers (FT)
Logement (HO)
Revenus du ménage (HH)
Consommation (CO)
Patrimoine (AS)
Projets (EX)
Enquêteur
Evaluation des
conditions de
l’entretien :
Coopération
Logement
Appréciation
 Echantillon
-Sélection à partir des logements
-1 personne de 50 ans et plus + conjoint éventuel (quelque soit son âge)
 Rafraichissement
-En fonction des financements
-Large rafraichissement en France en vague 4 (3 000 individus  6 000 individus)
-Pas de rafraichissement en France en vague 5
Enquête en face à face (avec CAPI)
Outils informatiques spécifiques
-SMS (sample management system) utilisé par les enquêteurs
-SD (sample distributor) utilisé par les agences de collecte
 Durée
-15 min pour la description du ménage + 60 min d’entretien par personne
Méthodologie de SHARE
8
 Harmonisation
• Avant la collecte (ex-ante)
Tirage échantillon, conception du questionnaire, traduction
Formation des enquêteurs
• Pendant la collecte
Questionnaires, outils de collecte, instruments de mesure,
suivi du recueil des données
• Après la collecte (ex-post)
Apurement des données
Diffusion centralisée
 Coordination - réunions internationales
• Préparation du questionnaire
• Suivi du terrain/Échange de bonnes pratiques
• Informations institutionnelles et financières
 Accès en ligne et gratuit aux données (sous réserve d’affiliation
scientifique)
Méthodologie harmonisée
9
Architecture du projet
SHARE Central
Max Planck (Munich) – 15 personnes
Coordination, méthodes d’enquêtes, bases de
données, harmonisation
SHARE-ERIC
- Cadre unifié de gouvernance
- Mesures simplifiées pour appels
d’offre avec exonération de TVA
1 Questionnaire board – 6 membres
1 Conseil d’administration – 6
membres
1 Conseil scientifique
CentERdata
Université Tillburg – 4 personnes
Développement des outils
informatiques, centralisation des
données
Mise à disposition gratuite des
données européennes (guichet
unique)
20 Pays
Université – 3 personnes (en
moyenne) + équipe de
chercheurs
Financement, collecte,
valorisation 10
 Maitrise d’ouvrage
– Vague 1 à 4 : INSEE et IRDES : recherche de financement, organisation de la collecte,
valorisation, recherche
– Vague 5 : Université Paris-Dauphine : recherche de financement, organisation de la collecte,
valorisation, recherche
 Terrain d’enquête
– Vague 1 à 4 : INSEE (8 régions)
– Vague 4 : GfK-ISL pour extension du terrain (14 régions en plus)
– Vague 5 : GfK pour totalité du terrain (22 régions)
 Résultats
– Vague 1: 3 193 entretiens / Vague 2: 2 967 entretiens
– Vague 3: 2 385 entretiens / Vague 4: 5 850 entretiens (large rafraichissement)
Objectif vague 5: 4 600 entretiens
Historique de la collecte
en France
11
- Vague 1, 2, 4, 5 : Questionnaire sur les conditions de vie (éco / social / santé) des
personnes âgées dans la dernière année ou depuis le dernier entretien
- Vague 3 : Questionnaire SHARELIFE collectant les histoires de vie (de la naissance
jusqu’à aujourd’hui)
- A partir de la vague 2 : entretien fin-de-vie (dernière année, décès, obsèques, …)
Evolution de l’enquête
I
2004-05
I
2006-07
I
2008-09
I
2010-11
Vague 1 Vague 2 Vague 3 Vague 4
Nb total d’entretiens 31 115 34 415 26 836 58 489
Nb moyen
d’entretiens
2 600 2 500 2 100 3 700
Nb total de pays 12 pays 14 pays 13 pays 16 pays
12
Calendrier du projet SHARE
France
I
Jan 2012
I
Juil 2012
I
Jan 2013
I
Juil 2013
Pré-test W5 Préparation
collecte
Autorisations
administratives
(CNIL, Label, …)
Appel d’offres
public
Terrain d’enquête
W5
Travaux de recherche et valorisation
Apurement
données
Préparation W6
13
14
SHARE ET LA SANTÉ
Une grande richesse d’indicateurs de santé (+150 questions)
1/ Santé subjective
-Santé perçue: évaluation globale et questions sur les capacités cognitives, la
vue et l’audition
-Maladies symptômes et médicaments (utilisation de la Classification
internationale des maladies (CIM 10))
-Poids et taille déclarés
-Dépression (échelle EURO-D, facilite la recherche interculturelle européenne
sur la dépression chez les sujets âgés)
-Qualité de vie (adaptation de l’échelle CAPS-19, réduction de 19 à 12 items)
La classification qui suit reprend les trois axes définis par Blaxter pour mesurer l’état de santé.
Blaxter, M. (1989). A comparison of measures of inequality in morbidity. FoxJ. (ed.), Health ine, 414
Les variables de santé dans SHARE –
Les indicateurs de santé (1)
15
2/ Champs médical et physiologique
-Tests physiques (force de préhension, lever de chaise, vitesse de
marche, souffle). Le nombre de tests dans SHARE est variable
selon chaque vague.
-Capacité cognitives (orientation spatio-temporelle, mémoire,
fluence verbale, calcul mental)
Les variables de santé dans SHARE –
Les indicateurs de santé (2)
16
3/ Santé fonctionnelle
-Dentition
• Perte de dents naturelles
-Limitations des capacités physiques :
• Questions sur la mobilité (adaptation de l’échelle de Rosow-Breslau)
• Questions sur les limitations fonctionnelles (adaptation de l’échelle de Nagi)
-Limitations d’activités
• L’’échelle de Katz (ADL) évalue le niveau de dépendance,
• L’échelle de Lawton (IADL) (adaptée) évalue les activités instrumentales de la vie
quotidienne,
• Un nouvel indicateur évalue la limitation globale des activités
Les variables de santé dans SHARE –
Les indicateurs de santé (3)
17
Les variables de santé dans SHARE –
Les déterminants de santé
Le modèle de Dahlgren et Whitehead est utilisé ici pour expliquer les différents déterminants de
santé, étudiés par de nombreuses variables de SHARE
18
Les variables de santé dans SHARE –
Les déterminants de santé
Plusieurs questions fournissent des informations sur les déterminants de
santé :
-Facteurs liés au style de vie personnel (consommation de tabac, alcool,
alimentation (MNA), activités physiques, …)
-Réseaux sociaux et communautaires (nombre d’enfants, amis, soutien
social, aide reçue, aide apportée, loisirs, …)
-Facteurs liés aux conditions de vie et de travail (éducation, CSP, revenus,
autoconsommation, patrimoine, logement, recours aux soins, …)
19
Le site internet http://share.dauphine.fr/ met à disposition les bibliographie des travaux français et
des travaux internationaux réalisés à partir de SHARE.
1/ Connaissance des état de santé en Europe
- Comparaison des états de santé dans différents pays + Etats-Unis (HRS) et Royaume
Uni (ELSA), moins bonne santé dans les pays de l’Est et du Sud
- Effets de la crise sur la santé des populations: les populations les plus pauvres et les
populations dans les pays à fort sous- emploi sont les plus touchées
- Activités physiques et performances cognitives chez les personnes âgées : (Aichberger,
Busch, Reischies, Ströhle, Heinz, Rapp)
- Activités physiques et dépression chez les personnes âgées : (Lindwall, Larsman,
Hagger)
Etudes menées et résultats obtenus (1)
20
2/ Inégalité de santé, accès aux soins
 Survenance de maladies en fonction du pays, de l’âge, du sexe et du statut socio économique:
- Effet positif d’une enfance en bonne santé avec de bons résultats scolaires, sur le vieillissement en bonne santé
d’un individu. (Brandt, Deindl, Hank, SHARELIFE)
- Influence des CSP des parents sur le vieillissement en bonne santé des individus
- Important d’étudier le vieillissement en prenant en compte l’ensemble du parcours de vie des individus.
 Inégalités face à l’usage des services de soins préventifs:
- Effet positif de la richesse et du niveau d’éducation sur l’utilisation de ce type de services et conséquences sur
les dépenses en santé publique nécessaires pour réduire ces inégalités. (Jusot, Or, Sirven)
 Comparaisons avec les USA :
Comparaison de la santé des européens et des américains en fonction de leur niveau de vie (Avendano,
Glymour, Banks, Mackenbach) et de leur probabilité de survie( Delavande, Rohwedder)
Etudes menées et résultats obtenus (2)
21
3/ Fragilité et dépendance
De nombreux travaux économiques sur ces sujets :
Avenir de l’aide informelle : ajustement de l’aide informelle aux chocs démographiques et sociaux touchant la
famille (Fontaine)
Substituabilité/complémentarité des deux types d’aide (informelle et professionnelle) pour les personnes
âgées dépendantes: substituabilité et complémentarité limitée, dépend du type d’aide considéré et du niveau
d’incapacité de la personne aidée (Gannon et Davin; Bonsag).
 Arbitrage emploi/aide informelle/loisir : des aménagements de l’emploi et le renoncement à certaines
opportunités de carrière plutôt que le retrait de l’emploi pour les aidants informels en activité (Fontaine)
Prévalence de la fragilité dans les pays européens
(Santos-Eggimann, B., P. Cuénoud, J. Spagnoli and J. Junod)
Impact des facteurs socio-économiques sur le degré de fragilité: L’épargne, le logement, les réseaux sociaux
sont des déterminants importants de la fragilité, ce qui implique des inégalités sociales dans le processus de perte
d’autonomie. Les périodes de difficultés financières survenues au cours de la vie ont une influence significative et
positivement associée à des niveaux supérieurs de fragilité. (Sirven)
Etudes menées et résultats obtenus (3)
22
4/ Retraite, travail et santé
Multiples interrelations de causalité entre santé et travail et double causalités :
un mauvais état de santé peut précipiter les individus vers la retraite / le passage à la retraite
peut entraîner des effets néfastes sur la santé des individus. Déterminants du passage en retraite
précoce (Aichberger, Busch, Blanchet, Debrand…)
Effets des politiques de l’emploi, des conditions de travail, du sous-emploi sur la santé des
individus :
Dragano, Siegrist, Wahrendorf, Schröder
Etudes menées et résultats obtenus (4)
23
24
APPORTS, LIMITES
ET PERSPECTIVES
DE SHARE
 De nombreuses mesures objectives et subjectives qui ont
permis le développement de travaux importants liant les variables
de santé avec toute une gamme de données socio-économiques.
 Très utilisée par les économistes de la santé mais aussi des
sociologues, des gériatres, …
 Méthodologie harmonisée ex-ante permet de nombreux
travaux comparatifs et fait la démonstration de l’intérêt de
l’approche de la santé à travers de multiples indicateurs.
L’apport de SHARE (1)
25
 Conformité avec les bonnes pratiques gériatriques:
• Les variables de santé de l’enquête SHARE correspondent à la plupart des
grandes étapes de l’évaluation gériatrique :
– pathologies, traitements et facteurs de risque cardio-vasculaires;
– autonomie;
– locomotricité et risque de chute;
– force musculaire;
– humeur;
– capacités cognitives;
– qualité de vie;
– déterminants sociaux-économiques de santé
• L’évaluation de l’état nutritionnel, du fardeau des aidants et des fonctions
sensorielles pourrait cependant être améliorée dans SHARE.
L’apport de SHARE (2)
26
 Constat
– Différentes sources pour l’échantillonnage selon les pays : registres individuels vs
fichiers de ménages/logements ;
– Tailles des échantillons variables selon les pays et pas forcément représentatives
de l’importance du pays en Europe.
 Conséquences
– Comparaisons difficiles entre certains pays et représentativité européenne de
l’échantillon imparfaite ;
– Etude de populations spécifiques : difficultés pour certaines analyses croisant
plusieurs dimensions et notamment dans le domaine de la santé.
 Solutions
– Utilisation des pondérations calculées au niveau central par SHARE : différentes
versions disponibles (ménage/individu, transversale/longitudinale)
– Augmentation de la taille des échantillons à partir de la vague 4 de 3 000 à 6 000
individus par pays
Echantillons
27
 Une limite
Santé perçue (self rated health) : Présence de biais déclaratifs selon le statut socio-
économique de la personne et le contexte culturel
 Plusieurs réponses
Pour les comparaisons internationales notamment :
• Recours aux vignettes (vagues 1 & 2) : consiste à demander aux répondants
de se situer par rapport à un scénario générique. Les réponses permettent de
mesurer les écarts culturels et d’étalonner les pays entre eux et les différents
groupes de population au sein d’un pays.
Nombreux travaux (Teresa Bago d'Uva, Hendrik Juerges, Arthur van Soest,
Arie Kapteyn, …) et débat en cours.
• Calcul d’indicateur de santé perçue ajusté (Jürges 2007) : correction des biais
de déclaration en mobilisant d’autres informations de santé (maladies
déclarées, tests physiques, IMC) pour définir un score de santé qui sera
comparé à la santé perçue.
Limites des indicateurs de santé
subjectifs
28
 Intérêt et limites des mesures subjectives de santé dans SHARE = inclusion
nécessaire de nouvelles mesures objectives
 Les biomarqueurs sont des mesures objectives des fonctions physiques et
biologiques. Présence dans SHARE de biomarqueurs relatifs aux caractéristiques
physiques externes des individus (taille, poids, force de préhension de la main,
souffle).
En vague 6, le test des gouttes de sang séché permettra d’analyser 7
biomarqueurs: cholestérol total; hémoglobine glyquée (HbA1c); vitamine D (Vit. D);
protéine C réactive; interleukine 6 (IL-6); facteur neurotrophique dérivé du cerveau
(BDNF); facteur alpha de la nécrose tumorale associée aux cytokines (TNF- α)
 Objectifs :
•améliorer la mesure de la santé des répondants en utilisant des mesures objectives ;
•fournir de nouveaux indices sur les corrélations entre les conditions et les
comportements socio-économiques des individus et les risques de développer
certaines maladies ;
•identifier la maladie avant que l’individu ne la perçoive.
Vers des mesures objectives plus précises
29
 Inclusion déjà réalisée dans 6 pays (Pré-test vague 5:
Allemagne, Belgique, Danemark, Italie, Portugal, Suisse)
et dans HRS et ELSA
 Des résultats utiles en santé publique
Dans sa présentation, Biomarkers in population-based social surveys on
aging : Experiences from the English Longitudinal Study on Ageing (7
septembre 2013, Zurich), Meena Kumari, (UCL London), montre le lien
entre la richesse, le statut social et l’éducation et le diagnostique du
diabète (nombre et proportion de presonnes diagnostiquées).
 Une procédure d’autorisation en France en 4 étapes
•Demande d’avis au Comité de protection des personnes (CPP)
•Autorisation Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)
•Souscription à une assurance (Dauphine ou agence de collecte :
dossier à instruire);
•Nomination d’un médecin comme investigateur principal de
l’enquête;
À venir: Inclusion de biomarqueur
30
 Au niveau général
– Taux de réponse / effet enquêteurs / incitations aux enquêtés : Annelies Blom
and Julie Korbmacher, Ulrich Krieger, Mathis Schroder, … + collaboration avec
RAND, Université du Michigan (HRS), …
 Dans le cas particulier de la santé : quelques exemples
– Taille et poids déclarés et non pas mesurés ce qui génère à priori des biais
(Niedhammer ) -> possible sous-estimation significative du BMI et des taux de
surpoids et d'obésité.
– La taille n'est collectée qu'une fois, à l'entrée du panel, alors que la taille des
personnes âgées diminue avec l'âge. L'IMC est donc biaisé chez les enquêtés
rentrés depuis longtemps dans le panel.
– IMC doit-il être remplacé par d'autres mesures plus fines ? permettent de porter
un diagnostic plus précis sur l'obésité d'un individu : le tour de taille et le
pourcentage de graisse.
Une recherche méthodologique im
31
 Santé (suite)
– Tension artérielle très bon indicateur mesurée dans ELSA mais pas dans SHARE
– Polymédication non prise en compte
– Mesure du renoncement aux soins à améliorer pour la vague 6
– Reste-à-charge (OOP) en vague 5 pas assez bien compris par les répondants
– Retour des quantités de cigarettes fumées en vague 6 (calcul des paquets-années)
Questions méthodologiques
32

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  • 1. LA SANTÉ DANS SHARE 12 septembre 2013 Marie-Eve JOËL, Nicolas BRIANT, Ludivine GENDRE, Myrtille PROUTÉ 1
  • 2. PLAN 2 1/ Présentation générale de l’enquête SHARE 2/ La santé dans SHARE 3/ Questions méthodologiques
  • 4. SHARE, créée en 2004 par un ensemble de chercheurs européens, (Etats-Unis : HRS depuis 1992 ; Angleterre : ELSA depuis 1998) - Internationale : près de 20 pays concernés (+ réseau mondial) - Pluridisciplinaire : économie, santé, social - Longitudinale (avec harmonisation ex ante): 50+ interrogés tous les 2 ans Les deux dimensions du projet SHARE en France - Gestion de l’enquête - Recherche et valorisation Le projet SHARE 4
  • 5. 3 domaines et 23 modules
  • 6. Les différents modules (1) Vie Familiale et santé Composition du ménage (CV) Démographie (DN) Réseaux sociaux (SN) Enfants (CH) Entraide et services (SP) Activités et bien être (AC) Santé Santé physique (PH) Comportements à risque (BR) Santé mentale (MH) Soins de santé (HC) Capacités cognitives (CF) Force de préhension de la main (GS) Test de souffle (PF) Lever de chaise (CS) Vitesse de marche (WS)
  • 7. Les différents modules (2) Economie Emploi et pensions (EP) Transferts financiers (FT) Logement (HO) Revenus du ménage (HH) Consommation (CO) Patrimoine (AS) Projets (EX) Enquêteur Evaluation des conditions de l’entretien : Coopération Logement Appréciation
  • 8.  Echantillon -Sélection à partir des logements -1 personne de 50 ans et plus + conjoint éventuel (quelque soit son âge)  Rafraichissement -En fonction des financements -Large rafraichissement en France en vague 4 (3 000 individus  6 000 individus) -Pas de rafraichissement en France en vague 5 Enquête en face à face (avec CAPI) Outils informatiques spécifiques -SMS (sample management system) utilisé par les enquêteurs -SD (sample distributor) utilisé par les agences de collecte  Durée -15 min pour la description du ménage + 60 min d’entretien par personne Méthodologie de SHARE 8
  • 9.  Harmonisation • Avant la collecte (ex-ante) Tirage échantillon, conception du questionnaire, traduction Formation des enquêteurs • Pendant la collecte Questionnaires, outils de collecte, instruments de mesure, suivi du recueil des données • Après la collecte (ex-post) Apurement des données Diffusion centralisée  Coordination - réunions internationales • Préparation du questionnaire • Suivi du terrain/Échange de bonnes pratiques • Informations institutionnelles et financières  Accès en ligne et gratuit aux données (sous réserve d’affiliation scientifique) Méthodologie harmonisée 9
  • 10. Architecture du projet SHARE Central Max Planck (Munich) – 15 personnes Coordination, méthodes d’enquêtes, bases de données, harmonisation SHARE-ERIC - Cadre unifié de gouvernance - Mesures simplifiées pour appels d’offre avec exonération de TVA 1 Questionnaire board – 6 membres 1 Conseil d’administration – 6 membres 1 Conseil scientifique CentERdata Université Tillburg – 4 personnes Développement des outils informatiques, centralisation des données Mise à disposition gratuite des données européennes (guichet unique) 20 Pays Université – 3 personnes (en moyenne) + équipe de chercheurs Financement, collecte, valorisation 10
  • 11.  Maitrise d’ouvrage – Vague 1 à 4 : INSEE et IRDES : recherche de financement, organisation de la collecte, valorisation, recherche – Vague 5 : Université Paris-Dauphine : recherche de financement, organisation de la collecte, valorisation, recherche  Terrain d’enquête – Vague 1 à 4 : INSEE (8 régions) – Vague 4 : GfK-ISL pour extension du terrain (14 régions en plus) – Vague 5 : GfK pour totalité du terrain (22 régions)  Résultats – Vague 1: 3 193 entretiens / Vague 2: 2 967 entretiens – Vague 3: 2 385 entretiens / Vague 4: 5 850 entretiens (large rafraichissement) Objectif vague 5: 4 600 entretiens Historique de la collecte en France 11
  • 12. - Vague 1, 2, 4, 5 : Questionnaire sur les conditions de vie (éco / social / santé) des personnes âgées dans la dernière année ou depuis le dernier entretien - Vague 3 : Questionnaire SHARELIFE collectant les histoires de vie (de la naissance jusqu’à aujourd’hui) - A partir de la vague 2 : entretien fin-de-vie (dernière année, décès, obsèques, …) Evolution de l’enquête I 2004-05 I 2006-07 I 2008-09 I 2010-11 Vague 1 Vague 2 Vague 3 Vague 4 Nb total d’entretiens 31 115 34 415 26 836 58 489 Nb moyen d’entretiens 2 600 2 500 2 100 3 700 Nb total de pays 12 pays 14 pays 13 pays 16 pays 12
  • 13. Calendrier du projet SHARE France I Jan 2012 I Juil 2012 I Jan 2013 I Juil 2013 Pré-test W5 Préparation collecte Autorisations administratives (CNIL, Label, …) Appel d’offres public Terrain d’enquête W5 Travaux de recherche et valorisation Apurement données Préparation W6 13
  • 14. 14 SHARE ET LA SANTÉ
  • 15. Une grande richesse d’indicateurs de santé (+150 questions) 1/ Santé subjective -Santé perçue: évaluation globale et questions sur les capacités cognitives, la vue et l’audition -Maladies symptômes et médicaments (utilisation de la Classification internationale des maladies (CIM 10)) -Poids et taille déclarés -Dépression (échelle EURO-D, facilite la recherche interculturelle européenne sur la dépression chez les sujets âgés) -Qualité de vie (adaptation de l’échelle CAPS-19, réduction de 19 à 12 items) La classification qui suit reprend les trois axes définis par Blaxter pour mesurer l’état de santé. Blaxter, M. (1989). A comparison of measures of inequality in morbidity. FoxJ. (ed.), Health ine, 414 Les variables de santé dans SHARE – Les indicateurs de santé (1) 15
  • 16. 2/ Champs médical et physiologique -Tests physiques (force de préhension, lever de chaise, vitesse de marche, souffle). Le nombre de tests dans SHARE est variable selon chaque vague. -Capacité cognitives (orientation spatio-temporelle, mémoire, fluence verbale, calcul mental) Les variables de santé dans SHARE – Les indicateurs de santé (2) 16
  • 17. 3/ Santé fonctionnelle -Dentition • Perte de dents naturelles -Limitations des capacités physiques : • Questions sur la mobilité (adaptation de l’échelle de Rosow-Breslau) • Questions sur les limitations fonctionnelles (adaptation de l’échelle de Nagi) -Limitations d’activités • L’’échelle de Katz (ADL) évalue le niveau de dépendance, • L’échelle de Lawton (IADL) (adaptée) évalue les activités instrumentales de la vie quotidienne, • Un nouvel indicateur évalue la limitation globale des activités Les variables de santé dans SHARE – Les indicateurs de santé (3) 17
  • 18. Les variables de santé dans SHARE – Les déterminants de santé Le modèle de Dahlgren et Whitehead est utilisé ici pour expliquer les différents déterminants de santé, étudiés par de nombreuses variables de SHARE 18
  • 19. Les variables de santé dans SHARE – Les déterminants de santé Plusieurs questions fournissent des informations sur les déterminants de santé : -Facteurs liés au style de vie personnel (consommation de tabac, alcool, alimentation (MNA), activités physiques, …) -Réseaux sociaux et communautaires (nombre d’enfants, amis, soutien social, aide reçue, aide apportée, loisirs, …) -Facteurs liés aux conditions de vie et de travail (éducation, CSP, revenus, autoconsommation, patrimoine, logement, recours aux soins, …) 19
  • 20. Le site internet http://share.dauphine.fr/ met à disposition les bibliographie des travaux français et des travaux internationaux réalisés à partir de SHARE. 1/ Connaissance des état de santé en Europe - Comparaison des états de santé dans différents pays + Etats-Unis (HRS) et Royaume Uni (ELSA), moins bonne santé dans les pays de l’Est et du Sud - Effets de la crise sur la santé des populations: les populations les plus pauvres et les populations dans les pays à fort sous- emploi sont les plus touchées - Activités physiques et performances cognitives chez les personnes âgées : (Aichberger, Busch, Reischies, Ströhle, Heinz, Rapp) - Activités physiques et dépression chez les personnes âgées : (Lindwall, Larsman, Hagger) Etudes menées et résultats obtenus (1) 20
  • 21. 2/ Inégalité de santé, accès aux soins  Survenance de maladies en fonction du pays, de l’âge, du sexe et du statut socio économique: - Effet positif d’une enfance en bonne santé avec de bons résultats scolaires, sur le vieillissement en bonne santé d’un individu. (Brandt, Deindl, Hank, SHARELIFE) - Influence des CSP des parents sur le vieillissement en bonne santé des individus - Important d’étudier le vieillissement en prenant en compte l’ensemble du parcours de vie des individus.  Inégalités face à l’usage des services de soins préventifs: - Effet positif de la richesse et du niveau d’éducation sur l’utilisation de ce type de services et conséquences sur les dépenses en santé publique nécessaires pour réduire ces inégalités. (Jusot, Or, Sirven)  Comparaisons avec les USA : Comparaison de la santé des européens et des américains en fonction de leur niveau de vie (Avendano, Glymour, Banks, Mackenbach) et de leur probabilité de survie( Delavande, Rohwedder) Etudes menées et résultats obtenus (2) 21
  • 22. 3/ Fragilité et dépendance De nombreux travaux économiques sur ces sujets : Avenir de l’aide informelle : ajustement de l’aide informelle aux chocs démographiques et sociaux touchant la famille (Fontaine) Substituabilité/complémentarité des deux types d’aide (informelle et professionnelle) pour les personnes âgées dépendantes: substituabilité et complémentarité limitée, dépend du type d’aide considéré et du niveau d’incapacité de la personne aidée (Gannon et Davin; Bonsag).  Arbitrage emploi/aide informelle/loisir : des aménagements de l’emploi et le renoncement à certaines opportunités de carrière plutôt que le retrait de l’emploi pour les aidants informels en activité (Fontaine) Prévalence de la fragilité dans les pays européens (Santos-Eggimann, B., P. Cuénoud, J. Spagnoli and J. Junod) Impact des facteurs socio-économiques sur le degré de fragilité: L’épargne, le logement, les réseaux sociaux sont des déterminants importants de la fragilité, ce qui implique des inégalités sociales dans le processus de perte d’autonomie. Les périodes de difficultés financières survenues au cours de la vie ont une influence significative et positivement associée à des niveaux supérieurs de fragilité. (Sirven) Etudes menées et résultats obtenus (3) 22
  • 23. 4/ Retraite, travail et santé Multiples interrelations de causalité entre santé et travail et double causalités : un mauvais état de santé peut précipiter les individus vers la retraite / le passage à la retraite peut entraîner des effets néfastes sur la santé des individus. Déterminants du passage en retraite précoce (Aichberger, Busch, Blanchet, Debrand…) Effets des politiques de l’emploi, des conditions de travail, du sous-emploi sur la santé des individus : Dragano, Siegrist, Wahrendorf, Schröder Etudes menées et résultats obtenus (4) 23
  • 25.  De nombreuses mesures objectives et subjectives qui ont permis le développement de travaux importants liant les variables de santé avec toute une gamme de données socio-économiques.  Très utilisée par les économistes de la santé mais aussi des sociologues, des gériatres, …  Méthodologie harmonisée ex-ante permet de nombreux travaux comparatifs et fait la démonstration de l’intérêt de l’approche de la santé à travers de multiples indicateurs. L’apport de SHARE (1) 25
  • 26.  Conformité avec les bonnes pratiques gériatriques: • Les variables de santé de l’enquête SHARE correspondent à la plupart des grandes étapes de l’évaluation gériatrique : – pathologies, traitements et facteurs de risque cardio-vasculaires; – autonomie; – locomotricité et risque de chute; – force musculaire; – humeur; – capacités cognitives; – qualité de vie; – déterminants sociaux-économiques de santé • L’évaluation de l’état nutritionnel, du fardeau des aidants et des fonctions sensorielles pourrait cependant être améliorée dans SHARE. L’apport de SHARE (2) 26
  • 27.  Constat – Différentes sources pour l’échantillonnage selon les pays : registres individuels vs fichiers de ménages/logements ; – Tailles des échantillons variables selon les pays et pas forcément représentatives de l’importance du pays en Europe.  Conséquences – Comparaisons difficiles entre certains pays et représentativité européenne de l’échantillon imparfaite ; – Etude de populations spécifiques : difficultés pour certaines analyses croisant plusieurs dimensions et notamment dans le domaine de la santé.  Solutions – Utilisation des pondérations calculées au niveau central par SHARE : différentes versions disponibles (ménage/individu, transversale/longitudinale) – Augmentation de la taille des échantillons à partir de la vague 4 de 3 000 à 6 000 individus par pays Echantillons 27
  • 28.  Une limite Santé perçue (self rated health) : Présence de biais déclaratifs selon le statut socio- économique de la personne et le contexte culturel  Plusieurs réponses Pour les comparaisons internationales notamment : • Recours aux vignettes (vagues 1 & 2) : consiste à demander aux répondants de se situer par rapport à un scénario générique. Les réponses permettent de mesurer les écarts culturels et d’étalonner les pays entre eux et les différents groupes de population au sein d’un pays. Nombreux travaux (Teresa Bago d'Uva, Hendrik Juerges, Arthur van Soest, Arie Kapteyn, …) et débat en cours. • Calcul d’indicateur de santé perçue ajusté (Jürges 2007) : correction des biais de déclaration en mobilisant d’autres informations de santé (maladies déclarées, tests physiques, IMC) pour définir un score de santé qui sera comparé à la santé perçue. Limites des indicateurs de santé subjectifs 28
  • 29.  Intérêt et limites des mesures subjectives de santé dans SHARE = inclusion nécessaire de nouvelles mesures objectives  Les biomarqueurs sont des mesures objectives des fonctions physiques et biologiques. Présence dans SHARE de biomarqueurs relatifs aux caractéristiques physiques externes des individus (taille, poids, force de préhension de la main, souffle). En vague 6, le test des gouttes de sang séché permettra d’analyser 7 biomarqueurs: cholestérol total; hémoglobine glyquée (HbA1c); vitamine D (Vit. D); protéine C réactive; interleukine 6 (IL-6); facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF); facteur alpha de la nécrose tumorale associée aux cytokines (TNF- α)  Objectifs : •améliorer la mesure de la santé des répondants en utilisant des mesures objectives ; •fournir de nouveaux indices sur les corrélations entre les conditions et les comportements socio-économiques des individus et les risques de développer certaines maladies ; •identifier la maladie avant que l’individu ne la perçoive. Vers des mesures objectives plus précises 29
  • 30.  Inclusion déjà réalisée dans 6 pays (Pré-test vague 5: Allemagne, Belgique, Danemark, Italie, Portugal, Suisse) et dans HRS et ELSA  Des résultats utiles en santé publique Dans sa présentation, Biomarkers in population-based social surveys on aging : Experiences from the English Longitudinal Study on Ageing (7 septembre 2013, Zurich), Meena Kumari, (UCL London), montre le lien entre la richesse, le statut social et l’éducation et le diagnostique du diabète (nombre et proportion de presonnes diagnostiquées).  Une procédure d’autorisation en France en 4 étapes •Demande d’avis au Comité de protection des personnes (CPP) •Autorisation Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) •Souscription à une assurance (Dauphine ou agence de collecte : dossier à instruire); •Nomination d’un médecin comme investigateur principal de l’enquête; À venir: Inclusion de biomarqueur 30
  • 31.  Au niveau général – Taux de réponse / effet enquêteurs / incitations aux enquêtés : Annelies Blom and Julie Korbmacher, Ulrich Krieger, Mathis Schroder, … + collaboration avec RAND, Université du Michigan (HRS), …  Dans le cas particulier de la santé : quelques exemples – Taille et poids déclarés et non pas mesurés ce qui génère à priori des biais (Niedhammer ) -> possible sous-estimation significative du BMI et des taux de surpoids et d'obésité. – La taille n'est collectée qu'une fois, à l'entrée du panel, alors que la taille des personnes âgées diminue avec l'âge. L'IMC est donc biaisé chez les enquêtés rentrés depuis longtemps dans le panel. – IMC doit-il être remplacé par d'autres mesures plus fines ? permettent de porter un diagnostic plus précis sur l'obésité d'un individu : le tour de taille et le pourcentage de graisse. Une recherche méthodologique im 31
  • 32.  Santé (suite) – Tension artérielle très bon indicateur mesurée dans ELSA mais pas dans SHARE – Polymédication non prise en compte – Mesure du renoncement aux soins à améliorer pour la vague 6 – Reste-à-charge (OOP) en vague 5 pas assez bien compris par les répondants – Retour des quantités de cigarettes fumées en vague 6 (calcul des paquets-années) Questions méthodologiques 32

Hinweis der Redaktion

  1. Les individus interrogés Les personnes interrogées sont celles de 50 ans et plus (dites éligibles par l’âge) et leur conjoint éventuel (dit éligible « en tant que conjoint ») même si ce dernier a moins de 50 ans. En vague 1, tous les éligibles par l’âge étaient interrogés. Depuis la vague 2, un seul des éligibles est tiré au sort ; on interroge donc au maximum deux personnes par ménage. En France, les personnes sélectionnées pour l’enquête le sont à partir des logements et non des registres de personnes comme c’est le cas dans d’autres pays. L’INSEE tire au sort un logement, c’est-à-dire un ménage, dans lequel au moins une personne de plus de 50 ans a été recensée et c’est à cette adresse que l’enquêteur doit ensuite se rendre lors de la première interrogation. Les individus éligibles par l’âge sont ensuite suivis en cas de déménagement. Le rafraichissement de l’échantillon  Pour rester représentatifs des 50 ans et plus l’échantillon est en principe rafraîchi à chaque vague. On tire donc des nouveaux cinquantenaires, et de quoi combler l’attrition du panel. En pratique le rafraichissement de l’échantillon dépend aussi des financements obtenus. En vague 2, la plupart des pays a rafraîchi son échantillon. En vague 3 (SHARElife), aucun ne l’a fait. En vague 4, les pays ont été incités à rafraîchir fortement l’échantillon pour permettre des études plus fines de sous-populations d’âges différents. En France l’échantillon est ainsi passé de 3 000 à 6 000 individus.  Pour la vague 5, aucun rafraichissement n’est prévu en France et seuls les individus interrogés au cours des vagues précédentes seront réinterrogés. Le SMS est l’outil informatique fourni par SHARE et utilisé par les enquêteurs pour gérer les contacts et rendez-vous  lors du terrain, valider la composition du ménage et effectuer les entretiens individuels ; Le SD est l’outil informatique fourni par SHARE et utilisé par l’agence de collecte pour gérer l’échantillon à traiter dans chacun des pays ; il permet de communiquer avec le CentERdata et le SMS.
  2. Le SHARE ERIC  fournit un cadre unifié de gouvernance du projet, créant en particulier un conseil d'administration et pérennisant le conseil de surveillance scientifique. Il prévoit des mesures simplifiées en matière d'appel d'offre et fournit la possibilité d’exonérer de TVA la collecte considérée comme une opération de recherche.  
  3. Plusieurs études analysent la survenance de maladies en fonction du pays, de l’âge, du sexe et du statut socio économique. Parmi les résultats obtenus, on voit qu’une enfance en bonne santé et avec de bons résultats scolaires favorisent un vieillissement en bonne santé. De même, la catégorie socio-professionnelle des parents peut avoir des répercussions directes sur le vieillissement d’un individu. Il apparaît donc important d’étudier le vieillissement en prenant en compte l’ensemble du parcours de vie des individus. D’autres études mettent également en lumière les inégalités face à l’usage des services de soins préventifs. Une personne plus riche et avec un niveau d’éducation plus élevé utilise plus ce type de services. Les dépenses en santé publique apparaissent donc nécessaires pour réduire ces inégalités.
  4. Mesure du pourcentage de graisse assez coûteux à mesurer, nécessite une machine assez sophistiquée, mais c'est de loin la meilleure mesure. Le tour de taille (ou "waist circumference" en anglais) a été mesuré dans la vague 4 de SHARE (Allemagne uniquement).