1. Myriam Mayer _ ELICITACTION _ 5 juillet 2014 Page 1
Je n’ai pas le temps !
Combien de fois par jour, par semaine, par mois vous arrive-t-il de dire « je n’ai pas le
temps » ?
A vos collègues, à votre boss, à vos amis, à vos enfants, à votre conjoint/e … ?
Et à quelle fréquence vous entendez-vous répondre « je n’ai pas le temps » lorsque vous
attendez de quelqu’un un service, une tâche, une action ?
Etant moi-même un piètre exemple en matière de gestion du temps, j’ai à maintes reprises
tenté d’organiser mes journées pour trouver un meilleur équilibre, pour répondre encore
davantage aux demandes et attentes des autres ou pour intégrer dans mon emploi du temps
une nouvelle activité qui fait sens pour moi. Avec des résultats plus ou moins convaincants,
partiellement utiles, mais rarement durables !
Pendant une certaine période, j’ai essayé le « je ne prends pas le temps de … ». Cette
reformulation m’a certes permis d’assumer mes responsabilités dans ma manière de gérer
mon temps, de prendre conscience qu’il ne tenait qu’à moi de changer les choses et donc
d’arrêter de m’en prendre aux autres, à la vie …. J’ai aussi appris que le temps n’était pas
mon maître et encore moins mon ennemi.
Passionnément COACH
2. Myriam Mayer _ ELICITACTION _ 5 juillet 2014 Page 2
C’était déjà un beau progrès, car cela m’a permis de trouver des compromis avec moi-
même, de faire quelques aménagements mineurs dans mon emploi du temps et de réduire
partiellement le stress lié au manque de temps.
Toujours est-il qu’il continuait à me manquer pour faire tout ce que je devais ou voulais faire.
Mon attitude n’avait pas fondamentalement changé et le fameux équilibre visé était encore
loin d’être atteint.
Bien que je ne sois pas de nature à renoncer facilement, j’en étais presque arrivée à me dire
que mes efforts ne chasseraient jamais le naturel et qu’il valait mieux m’accommoder de mon
mode de fonctionnement plutôt que de me battre à vie contre ma mauvaise gestion du
temps. Mais quelque chose au fond de moi me disait qu’il arriverait bien un moment où une
solution émergerait, que ce n’était qu’une question de ... temps !
La solution est venue de là où je l’attendais le moins. Un jour, quelque peu agacée de ne pas
trouver le moyen d’aider un de mes client à sortir de son sempiternel « je n’ai pas le temps »,
je me suis entendue lui demander: « Si je vous proposais de changer le mot temps par un
autre, lequel choisiriez-vous » ?
Ma question m’a été dictée par mon intuition. Elle n’était pas réfléchie, ne s’inscrivait pas
dans une stratégie, elle s’est simplement présentée à moi le plus naturellement du monde.
Au moment même où je l’ai posée, j’ai mesuré l’impact qu’elle avait non seulement sur mon
client, mais également sur moi-même ! Je venais de poser à quelqu’un d’autre LA question
que j’aurais pu me poser depuis bien longtemps ! En faisant d’une pierre deux coups, j’avais
à la fois aidé mon client et moi-même.
Concernant mon client, ma question lui a permis de mettre un mot sur ce qui l’empêchait
d’agir, en prenant conscience que « je n’ai pas le temps » était un moyen de masquer « je
n’ai pas le courage ». Cette nouvelle phrase a permis de mettre en évidence le problème qui
se cachait derrière l’excuse du manque de temps. Dans ce cas particulier, il s’agissait pour
lui d’éviter d’entreprendre ce qu’il considérait comme un échec annoncé, ne se sentant pas
capable d’agir dans le sens prévu. Cette mise en évidence a enfin permis de débloquer la
situation en adressant le vrai problème.
Pour ma part, j’ai identifié les situations dans lesquelles je considérais n’avoir pas le temps et
le constat a été révélateur. Je n’ai pas l’envie … l’énergie … la compétence sont les mots qui
se sont présentés à moi.
Cela dit, le manque de temps peut aussi s’avérer être le vrai problème. Le tout est de
s’assurer que nous ne l’utilisons pas (inconsciemment) comme excuse pour contourner
notre réalité.
Car, au final, mieux vaut pointer rapidement le vrai problème que de passer beaucoup de
temps à tenter de résoudre un faux problème : celui du manque de temps !
Vous vous sentez concerné/e par le sujet ? Je vous invite à être attentif/ve aux fois où
vous prononcez cette fameuse phrase. Et de vérifier sa pertinence en essayant de
remplacer le mot temps par un autre, en étant pleinement sincère avec vous-même.
Car la bonne solution ne peut émerger que lorsqu’elle permet de résoudre le véritable
problème.