Ces slides sur les diarrhées aigue de l'enfant est l'object d'un travail pratique éffectué par le médecin stagiaire Alain MBUTYABO BACHWEKI, étudiant en médecine à l'université de Goma, interne à l'hopital HEAL AFRICA GOMA, dirigé par Dr Ivan MUPHANO, résident en pédiatrie/ Hopital HEAL AFRICA. Les slides contiennent un rappel physiopathologique de la diarrhée aigue, étude clinique et la prise en charge. alainbachweki@gmail.com
2. PLAN
1. GENERALITES
Définition
Rappel physiologique
Physiopathologie de la diarrhée et déshydratation
2. Diagnostic
Clinique
Paraclinique
Etiologiques
3. Prise en charge
4. Prévention
5. Pronostic
6. Conclusion
3. INTRODUCTION
Définitions:
Par définition, une diarrhée aigüe se définit par une
émission plus de 3 à 4 selles liquide/jour avec une durée
généralement inférieure à 7 jours. (OMS).
En partant de la physiopathologie, toute diarrhée aigue
est la conséquence de la rupture de cycle
enterosystémique causant une perte fécale anormale
d’eau et d’électrolytes.
4. INTRODUCTION
Définitions: Déshydratation
La déshydratation aigue (DHA) se définit comme un état
morbide en rapport avec une perte d’eau et/ou
d’électrolytes par l’organisme.
Dans 90% de cas, elle est secondaire à une diarrhée
aigue.
Elle représente une urgence pédiatrique fréquente et une
cause importante de mortalité infantile.
5. INTERET
1ere cause de consultation et d’hospitalisation des
nourrissons < 2ans, causant ainsi un Problème de santé
publique
Risque de déshydratation, malnutrition et de septicémie
Cause la plus fréquente de la déshydratation chez l’enfant
(90% des cas)
En dehors de la pathologie néonatale, la diarrhée aiguë est la
2éme cause de mortalité infantile et de morbidité après les
infections respiratoires aiguës (OMS 2016)
Le pronostic: mortalité élevé:3-4 millons dans le monde
6. RAPPELS PHYSIOLOGIQUES
Le cycle entérosystémique (CES)
Est l’équilibre entre les phénomènes d'absorption et de sécrétion
électrolytique.
Les mouvements de l’eau sont passifs.
Chaque jour, 9 litres d’eau arrivent au duodénum: 2L des ingesta ,7L
des secrétions digestives (estomac, bile, pancréas).
La réabsorption est maximal au niveau proximal (3 littre dans le
duodenom, 3,5 littre dans le jejunum, 1 L dans l’iléon et 1 L dans le
colon)
et seulement la quantité restante de 0,1 à 0,2 L est excrétée dans les
selles.
7.
8. C’est au niveau de l’intestin que passent les phénomènes
d’absorption (dans les entérocytes des villosités) et de
sécrétion (dans les entérocytes des cryptes)
La Rupture de ce cycle entraine une diarrhée et comme
conséquence une déshydratation
9. 1/ Absorption de l’eau et des électrolytes:
se déroule au niveau des entérocytes des villosités,
l’eau est absorbée par un mouvement passif (osmose)
de la lumière intestinale vers le milieu intérieur et suit
les mouvements des ions et surtout du sodium.
Les électrolytes (Na+, K+) sont absorbés pars un
mouvement actif par l’intermédiaire de la pompe Na+
K+ ATPase (étant situé sur la membrane basolatérale
de l’enterocyte)
11. 2. La sécrétion d’eau
Elle est tributaire de la sécrétion de chlore chassé activement de l’enterocyte
vers la lumière intestinale sous la dépendance de l’AMP Cyclique.
Le chlore est sécrété par l’intermediaire de canaux CFTR (canal sélectif cystic
fibrosis trans-membrane conductance.
L’ouverture de ces canaux est modulée par la concentration intra cellulaire
d’AMP Cyclique et du Calcium.
La régulation de ce second messager intracellulaires est effectuée par
l’intermediaire de récepteurs mebranaires couplé à des proteines inhibitrices
(Gi) ou stimulatrice (Gs)
« Il existe en permanence un équilibre entre l'absorption et l'excrétion du
sodium et donc de l'eau, qui réalise le cycle entéro systémique de l’eau »
12. PHYSIOPATHOLOGIE
La diarrhée aigue peut être due à deux grands mécanismes:
Diminution des phénomènes d’absorption
Augmentation de la sécrétion intestinale
13. 1. Diarrhée par diminution de l’absorption
Destruction de l’épithélium: l’agent pathogène se multiplie en detruisant
l’enterocyte de villosité. Il en résulte une diminution des capacités d’absorption
hydroélectrolytique.
(Le ROTAVIRUS+++, E.Coli enteropathogene, Giardia, Cryptosporidium)
Production des cytokines: entraine la mort cellulaire (Shigella=Shigatoxine)
Invasion épithéliale: lors du syndrome dysentérique (glaire et sang) : exemple :
SALMONELLES, SHIGELLES. Les bacteries se fixent sur l’iléon terminale et le colon,
elles adherent aux cellules par chimiotactisme et vont se multiplier et envahier la
cellule.
14. 1. Diarrhée par diminution de l’absorption
Troubles de la motricité digestive: soit par
accélération du transit, ou motricité inverse
(accompagnée par des vomissements).
(en cas des reaction inflamatoire)
15. 2. Diarrhée par Augmentation de la sécrétion
intestinale
Contrairement aux germes entero invasifs, les
bactéries entero-toxinogenes ne detruisent pas la
bordure en brosse et n’envahisent pas la
muqueuse.
Elle élaborent des toxines qui se lient à des
récepteurs spécifiques de la membrane
entérocytaire.
Cette interaction augmente de façon considérable la
concentration des médiateurs intracellulaires (AMP C
et GMP cyclique) et aboutit à la mis en œuvre d’un
processus sécrétoire.
16. Selon Deborah M. Consolini , MD, Thomas Jefferson University
Hospital,
Les mécanismes de la diarrhée peuvent être classes comme
• Osmotique
• Sécrétoire
• Inflammatoire
• Malabsorption
17. Une diarrhée osmotique résulte de la présence d'éléments non
absorbables dans le tube digestif, comme dans l'intolérance au lactose. Le
jeûne pendant 2 à 3 jours arrête la diarrhée osmotique.
Une diarrhée inflammatoire est associée aux maladies qui provoquent
une inflammation ou des ulcérations de la muqueuse intestinale (p. ex.,
maladie de Crohn, rectocolite ulcéro-hémorragique)
18. DESHYDRATATION: Perte d’eau et d’électrolytes
par l’organisme sans perte en tissu de soutien.
On reconnait 3 types des DHA:
- La DHA isotonique ou iso natrémie: Na+ entre 130 et 150
mEq/L
- La DHA hypotonique: Natrémie inferieure à 130 mEq/L
- La DHA hypertonique : Na+ supérieure à 150mEq/L
19. Les compartiments hydriques
L’eau est le principal constituant de l’organisme: 60% chez l’adulte et 75%
chez le nouveau né.
L’eau corporelle totale et sa répartition varient selon l'âge:
20.
21. Compartiment liquidien
L’eau total de l’organisme se subdivise en 2 secteurs:
1. Secteur intra cellulaire: 50%
2. Secteur extra cellulaire: 20%
- Secteur ou liquide interstitiel : 15%
- Secteur ou volume plasmatique: 5%
23. Rôle du tube digestif
Le CES de l’eau:
Chaque jour certaine quantité d’eau secreté sont
réabsorbées; seulement une petite quantité est excrété
dans le selle.
Pour un nourrisson de 3 mois, la quantité
réabsorbée correspond à l’équivalent de la
totalité de son LEC et la moitié de son eau totale.
Toute interruption du cycle entero-systémique de
l’eau aboutit rapidement à un bilan négatif et à
une déshydratation aigue.
24. DETERMINATION DE BESOIN HYDRIQUE
ET ELECTROLYTIQUE
Méthode basée sur la surface corporelle: Les calories
dépensées sont proportionnelles à la surface
corporelle.
Surf Corp: 4XPoidsKg+7/Poids+90
Méthode rapide de HOLIDAY SEGAR: pour chaque
100kcal dépensés, 100ml d’eau sont requis. (++
utilisé)
EAU 1500ml/m2/24h
Na+ 30-50 mmol/m2/24h
K+ 20-40 mmol/m2/24h
25. Rythme de perfusion selon le type de
déshydratation
½ des pertes sur 4Heures.
½ des pertes + besoins de maintenance sur 20H
Exemple : si l’enfant pèse 10kg et les pertes sont estimées
à 10% du poids corporel soit à 100 ml/kg, on donnera :
• ½ des pertes (50 ml/kg soit 500 ml) sur 4 heures
•puis ½ des pertes (50 ml/kg soit 500 ml) + besoins de
maintenance (100ml/kg/j soit 1000 ml)= 1500 ml sur 20H
Sauf si DHA est hypertonique:
26. Si la déshydratation est hypertonique
(natrémie > 150 mEq/l),
La réhydratation parentérale sera faite sur 48 heures:
½ des pertes + besoins de maintenance sur 24 H
• ½ des pertes + besoins de maintenance sur 24 H
L’objectif de cette réhydratation lente étant une correction
progressive de l’hypernatrémie avec une vitesse de sa
diminution d’environ 0,5 à 1 mmol/l/h.
Une correction trop rapide de l’hypernatrémie
s’accompagne d’un risque élevé d’œdème cérébral
28. ETIOLOGIES DE LA DIARRHEE
En 80%: Causes entérales ( entérite ou entero colite)
avec une infection virale ou bacterienne.
La contamination : par l’ingestion d’aliments ou d’eau
contaminés ou aux contact des mains souillées.
Facteurs de risque: Individuels et
environnementaux
29. Facteurs individuels
Allaitement au sein interrompu précocement
Jeune âge (moins de 6 mois)
Malnutrition protéino-calorique
Déficit immunitaire physiologique du à l’age ou à une pathologie
Hypo acidité gastrique
Motricité intestinale reduite
Note: « La plus part des épisodes diarrhéiques se produisent au cours des 2 premières
années de la vie. L’incidence la plus élevée s’observe dans la tranche d'âge 6 à 12 mois (
coïncident avec la période de sevrage) »
30. Agents étiologiques de la diarrhée
Les infections virales: 80% dans les pays
industrialisés
Dans les pays en voie de développement,
Rotavirus, E. coli enterotoxinogene, Vibrio
Cholerae, cryptosporidium sont les causes les
plus importantes des diarrhées infantiles
33. Diarrhée aigue au cours des infections
parentérales
Infections ORL
Infections Urinaire
Infections pulmonaire
34. AUTRES CAUSES NON INFECTIEUSES
Diarrhées par erreur diététique:
elles sont en rapport avec une
diarrhée osmotique par
suralimentation ou
surconsomation de sucres ou par
erreur dans la reconstitution des
biberons (lait très concentré)
Allergies alimentaires
DIARRHÉE SECONDAIRE À LA
PRISE D’ANTIBIOTIQUES
Elle sont habituellement la
conséquence d’une toxicité
directe mais peuvent être le
symptôme d’une colite
pseudo membraneuse par
pullulation bactérienne.
37. EVALUATION CLINIQUE
Diagnostic positif: est clinique +++
Motifs de consultation: -Accélération du transit de
façon inhabituelle avec ou sans fièvre, vomissement,
douleur abdominale. Dans ce cas, le Diagnostic est
facile et évident, avec parfois des signes de
déshydratation.
Le diagnostic différentiel : -La diarrhée prandiale du
nourrisson au sein : c’est des selles semi liquides
émissent lors ou après les tétés avec une bonne prise
pondérale+++
38. ANAMNESE
Données concernant l’enfant: âge, alimentation de
l’enfant tout en précisant la durée de l’allaitement, lait
artificiel utilisé, mode de préparation et le type de
biberon, conservation des aliments et surtout du lait.
Donnée concernant la symptomatologie actuelle:
durée de diarrhée, nombre des selles par jours,
aspect des selles, la présence de sang ou de glaire,
pus; notion de vomissement associé, de fievre; la
prise d’antibiotique à domicile ou produits ndigene
ou autres.
39. EXAMEN CLINIQUE
Objectif: Rechercher les signes de déshydratation
1. Inspection: Fontanelle antérieur, Globes oculaires; Larmes,
Bouches et Muqueuse, Respiration
2. Palpation: Pli cutané, Etat des pouls peripherique, Chaleurs
des extrémités, TRC
40. Evaluer l’état nutritionnel de l’enfant:
Anthropométries
Examen complet de l’enfant: appareil par appareil
- Prendre la temperature
- Identifier les signes d’acidose: myosis, dyspnée sine-
materia, marbrure
- Reconnaitre l’état de choc hypovolémique:
froide, TRC prolongé, Pouls radial faible et
PAS faible ou imprenable, trouble de la
42. Il faut apprécier le degré de gravité de la déshydratation par:
- Le % de perte pondérale
- La sévérité des signes de déshydratation
Perte pondéral Déshydratation EG et Neurologique
˂ 5% Mineure (A de l’OMS) Bon éveillé, actif
5 – 10% Modérée (B de OMS) Moyen agité, irritable
˃ 10% Sévère (C de OMS) Mauvais , apathique,
froid et moite
˃= 15% Risque vitale
43. Les signes de déshydratation :
Extracellulaire : le pli cutané persistant, signes
oculaires (cernes, enfoncement des globes,
hypotonie des globes), dépression de la
fontanelle.
Intracellulaire : soif, sécheresse des muqueuses,
fièvre, troubles de la conscience (de la torpeur
au coma).
44.
45.
46. Signes hémodynamiques : hypotension, pouls
filant, marbrures, allongement du temps de
recoloration, oligo-anurie.
Signes d’acidose: myosis, dyspnée, marbrures.
Les signes neurologiques : les convulsions: sont
secondaires à: l’hypothermie, l’hypoglycémie,
hyponatrémie et hyper natrémie.
47. DIAGNOSTIC DE DEHYDRATATION EN CAS
DE MAS/KWARSH
Le principal diagnostic repose sur les
antécédents du patient plutôt que sur
son examen clinique.
48. Les signes ci-après doivent être présents pour
penser à une déshydratation chez le marasme:
Des antécédents de pertes liquidiennes
récentes – en général des selles
diarrhéiques liquides comme de l’eau (et
non molles ou muqueuses) et fréquentes
avec changement récent dans les dernières
heures ou jours
49. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE: de
retentissement
Ionogramme sanguin et urinaire pour typer la
déshydratation
Hématocrite et Protidémie (signes
d’hémoconcentration).
Gaz du sang ou pH (acidose métabolique)
Bilan rénal (insuffisance rénale fonctionnelle).
DIAGNOSTIC D’ORIENTATION: EDS, Adenorata
virus test, GE, Copro culture.
50. En général Examens para cliniques :
Si déshydratation importante : ionogramme
sanguin (K, Na, urée, créatinine, bicarbonate)
Si sepsis : CRP, NFS, hémocultures.
Si vomissements bilieux : ASP
Si sang-glaires, voyage outre-mer : coproculture
voir parasitologie des selles.
Autres si signes extra-digestifs (ECBU, PL …)
52. PRISE EN CHARGE DE LA DIARRHEE AIGUE
A/La prise en charge d’une diarrhée aigue repose sur:
- Prévention de la DHA des le début de la diarrhée
- Rééquilibration hydroélectrolytique si l’enfant est
déshydraté
- Prévention des troubles nutritionnels par une
alimentation précoce
- Administration de supplément de Zinc
53. B/ Qui hospitaliser ?
Déshydratation grave : perte de poids > 10 %,
collapsus cardio-vasculaire
Signes septiques
Impossibilité de boire le soluté d’hydratation
(vomissements incessants), diarrhée profuse
Terrain fragile : prématuré, hypotrophe
Suspicion d’affection chirurgicale sous-jacente
Parents peu fiables
54. Réhydratation orale par le SRO
permet la correction des déficit hydroélectrolytiques dus à la
diarrhée (Sodium, potassium, bicarbonate, chlore, eau, …) Doit être
reconstitué dans un litre d’eau bouilli et refroidie, la solution ne doit
pas être conservé plus de 24heures et doit être gardé au frais.
Ne faut jamais bouillir une solution déjà reconstituée
55. Les raisons de l’échec de la thérapie par
réhydratation orale par SRO:
vomissement incoercibles.
Diarrhées profuses.
Refus de boire.
Défaut de préparation et d’utilisation
Débit de boisson trop rapide
Etat de DHA trop avancé
Distension abdominal et iléus paralytique
56. Médicaments
Antiseptiques et antispasmodiques, anti sécrétoires
ne sont pas recommandés
L’usage des antibiotiques est inutile et non
recommandé ( peut favoriser le développement des
souches résistants)
Ce pendant il existe certaines exceptions:
- Amibiase: Metronidazole
- Shigella: Bactrim (sulfametoxazol et trimethoprime)
Administration du zinc
57. Médicaments
Administration du zinc:
- réduit la durée et la gravité de l’épisode
- réduit l’incidence dans les 2-3mois suivants *
- Posologie : 10-20mg/jr selon l'âge durant 10-
14jrs (OMS/UNICEF)
- rôle structural, régulateur d’enzymes, stabilisation
du matériel génétique, synthèse d’AA
58. Indication des ATB
la fragilité du terrain: nourrisson de moins de 3 mois,
dénutrition sévère, maladie préexistante telle un
déficit immunitaire ou la drépanocytose.
la sévérité du syndrome infectieux: syndrome toxi-
infectieux grave; diarrhée glairo-sanglante durant plus
de 7 jours; Hémocultures positives.
Une infection extradigestive: L’antibiothérapie peut
être justifiée pour une infection extradigestive (ORL,
urinaire, etc...)
59. L’OMS considère comme anti diarrhéique un
médicament qui réduit le débit des selles d’au moins
30% par rapport à un placébo. ( Smecta,..)
Pas de ralentisseur du transit (Imodium):
d’iléus avant 2 ans =>septicémie à point de
départ digestif) +++.
65. Déshydratation chez le marasme
Le traitement et/ou un faux diagnostic de la
déshydratation sont la cause de décès la plus
fréquente du traitement des MAS
La fenêtre thérapeutique chez ces patients est
très étroite, et de ce fait ils peuvent passer
rapidement d’une déshydratation à une
hyperhydratation avec surcharge liquidienne et
défaillance cardiaque
66.
67.
68. Si la déshydratation est hypertonique
(natrémie > 150 mEq/l),
La réhydratation parentérale sera faite sur 48 heures:
½ des pertes + besoins de maintenance sur 24 H
• ½ des pertes + besoins de maintenance sur 24 H
L’objectif de cette réhydratation lente étant une correction
progressive de l’hypernatrémie avec une vitesse de sa
diminution d’environ 0,5 à 1 mmol/l/h.
Une correction trop rapide de l’hypernatrémie
s’accompagne d’un risque élevé d’œdème cérébral
69. PRINCIPE DE TRAITEMENT DE LA GASTRO ENTERITE
AIGUE, (Sandhu et coll modifié)
1. Les SRO devraient être toujours utilisés pour la réhydratation
2. La réhydratation orale devrait être effectuée rapidement dans les
4heures
3. Une réalimentation rapide de l’enfant est recommandée. Elle doit
être non restrictive, en fonction de l'âge de l’enfant et ce des que la
déshydratation a été corrigée
4. Administration de zinc
5. Enfant nourris au sein: poursuite de l’allaitement maternel
6. Enfants au biberon: Poursuite de l’alimentation lactée, ne pas diluer
le lait
7. Utiliser le SRO pour compenser les pertes en cours
70. PREVENTION
1. Stratégie nationale de prévention de la diarrhée
aigue
Promotion de l’allaitement maternel
Recommander le lavage fréquent des mains
Utilisation d’eau potable ou faire bouillir l’eau
Bonne pratique du sevrage
Evacuation hygiénique des selles du nourrisson
Vaccination contre la rougeole
71. PREVENTION
2. Stratégie de prise en charge précoce et
correcte des diarrhées (SRO dés l’apparition
de première selle à domicile)
règles d’or:
- Donner plus à boire à l’enfant
- Donner plus à manger pendant et après l’épisode
de diarrhée
- Reconnaitre les signes de gravité de diarrhée
- Administration de Zinc
72. PRONOSTIC
Le pronostic, à court terme, est conditionné
par le risque de choc hypovolémique
mettant en jeu le pronostic vital immédiat et,
à long terme, par le risque de séquelles
neurologiques consécutives aux troubles
hydroélectrolytiques et à l’altération de l’état
hémodynamique
73. CONCLUSION
La diarrhée aigüe est un Problème de santé publique,
son risque majeur est la déshydratation.
Par la prévention (la promotion de l’allaitement
maternel et les conditions d’hygiène) on diminue la
morbidité et la mortalité par diarrhée dans notre pays.
Savoir utiliser les SRO.
Utiliser le Zinc.
Promotion de l’allaitement maternel
74. BIBLIOGRAPHIE
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RDC: programme national de la malnutrition aigue , Ed 2016
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