SlideShare ist ein Scribd-Unternehmen logo
1 von 15
Downloaden Sie, um offline zu lesen
LYON CONFLUENCE

                          1998/2002 : Une démarche de concertation continue

                                                      Synthèse




       LE CADRE GENERAL DE LA CONCERTATION
La concertation a tout d’abord été ouverte par une délibération du conseil de communauté en date du
16 juin 1998 sur le site de Perrache Confluent, allant de la place Carnot au nord au confluent du
Rhône et de la Saône au sud. Elle a été ensuite relancée en 2002 par une délibération datée du 26 avril
pour accompagner le projet de première phase opérationnelle.


        LE PERIMETRE ET SON EXTENSION
A l’origine du projet, le périmètre de concertation ne concernait que le 2ème arrondissement de Lyon. Il
a ensuite été étendu aux 5ème et 7ème arrondissements, ainsi qu’à la commune de La Mulatière par une
délibération en date du 21 décembre 1998.


         LES OUTILS DE LA CONCERTATION
Pour mener la concertation, la délibération prévoyait la mise à disposition de la population d’un
dossier de concertation déposé en différents lieux officiels du périmètre d’étude. Ainsi, à partir du 6
juillet 1998, des dossiers de concertation ont été mis à la disposition du public à l’hôtel de la
Communauté Urbaine de Lyon, en mairie centrale de Lyon, en mairie des 2ème, 5ème et 7ème
arrondissements de Lyon, en mairie de La Mulatière, ainsi qu’à la Mission Lyon Confluence (28, rue
Casimir Périer Lyon 2ème). Ce dossier de concertation a été alimenté au fur et à mesure de
l’avancement de l’opération dans son ensemble, en parallèle des différentes expositions. A côté de cet
outil formel, se sont tenues quatre expositions qui ont été les outils opérationnels du processus continu
de concertation entre octobre 1998 et octobre 2002. Trois d’entre elles ont eu lieu au centre
d’information de Lyon Confluence qui est devenu permanent à partir de novembre 2000.


        UN PROCESSUS CONTINU
La délibération de la Communauté Urbaine qui a ouvert la concertation rappelle qu’il doit s’agir d’un
processus continu dans la vie du projet. C’est la raison pour laquelle la démarche s’est transformée aux
différents stades d’avancement du projet sans s’interrompre. Elle a connu trois phases :
    - 1998/99 : la concertation préalable au lancement de l’opération
    - 2000/02 : la concertation sur les études générales d’urbanisme de l’opération lancée en1999
    - 2002 : la concertation préalable à la réalisation de la 1ère phase opérationnelle du projet




                                                                                                       1
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
1998 / 1999
                 CONCERTATION PREALABLE AU LANCEMENT DE L’OPERATION


L’idée d’un grand projet pour le Confluent a été lancée par la Communauté Urbaine de Lyon en 1997.
Elle a donné lieu à un concours auprès d’équipes internationales d’urbanistes qui a conduit à la
désignation du groupement constitué de Oriol BOHIGAS, Thierry MELOT et Catherine MOSBACH. Le
projet proposé par cette équipe fixait comme ambition le doublement du centre ville de Lyon par un
développement au sud de la Presqu’île après suppression du verrou du pôle Perrache — Verdun.


1- LES OBJECTIFS

Les élus de la Communauté Urbaine de Lyon ont jugé que l’ambition de ce projet, sa durée, et les
enjeux pour l’agglomération lyonnaise justifiaient d’élargir les moyens de la concertation, afin de
solliciter l’avis du plus grand nombre. Cela s’est fait au travers d’une exposition qui s’est terminée en
décembre 1999, 14 mois après son inauguration. Elle a eu pour effets d’une part de faire connaître
l’intérêt de ce site pour l’agglomération, et d’autre part de rassembler les réactions de la population
face à ce projet qui n’en était encore qu’au stade des idées. Il s’agissait d’une démarche volontaire de
la part des élus qui ont souhaité que l’opération s’inscrive dans un processus d’association le plus large
possible de la population à la réflexion en cours.


2- LES MOYENS

Conformément aux objectifs poursuivis et à l’ambition du projet, d’importants moyens ont été mis au
service de la concertation.

    -    Dans chaque lieu officiel de la concertation, un totem a été placé où les habitants pouvaient
         trouver des cahiers afin d’exprimer leur opinion.
    -    Une exposition d’envergure a été conçue au centre d’information avec d’importants moyens en
         terme de scénographie. Elle a ouvert ses portes le 9 octobre 1998, pour trois mois. Devant le
         succès rencontré, l’exposition sera prolongée de 3 mois, puis le centre d'information sera par la
         suite conçu comme un outil permanent.
    -    Pour accueillir le public, 7 chargés de concertation ont été recrutés.
    -    Un catalogue de l’exposition a été diffusé en juillet 1999
    -    Les moyens déployés en matière de communication ont été très importants, et se sont
         développés à échelle de l’agglomération : panneaux publicitaires, relations presse…
    -    Outre l’exposition une réunion publique s’est tenue à l’ELAC, qui a permis de rassembler près
         de 500 personnes le 22 octobre 1998 autour des élus et des architectes.


3- LA PARTICIPATION

Cette mobilisation exceptionnelle de moyens de la part de la collectivité a permis le succès de
l’opération, puisque sur cette période 24 000 visiteurs ont été accueillis. Il est à noter que 90% l’ont
été dans les 6 premiers mois. Par ailleurs plus de 1 000 contributions écrites à la concertation ont été
recueillies sur les cahiers, ce qui est très important en valeur absolue, même si cela l’est moins en
proportion du flux (4%).

                                                                                                           2
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
4- LES RESULTATS

L'analyse des contributions écrites des particuliers, des scolaires, des associations, des professionnels,
des élus ou encore de la presse, a permis de dégager cinq thèmes généralement abordés de façon très
homogène par ces différents groupes.


        L’AUTOMOBILE, UN THEME DOMINANT ET DES PROPOSITIONS CRITIQUEES
Ce thème a sensibilisé une grande partie de la population, ainsi que les associations et la presse : 38%
des contributions l'évoquent. La disparition de l'autoroute sur le site du projet semble fondamentale
pour tous, même si la question des contournements, périphérique et autoroutier, suscite de
nombreuses réactions et critiques. La circulation actuelle sur le cours de Verdun est très critiquée et,
pour l’avenir, son maintien en trémie est le plus souvent demandé. Cela témoigne de la controverse
sur la place de la voiture.


         DES AVIS CONTROVERSES SUR LE CHOIX DU MODE DE TRANSPORTS EN COMMUN ET DE
         NOMBREUSES CRITIQUES SUR LE NOUVEAU POLE GARE
30% des contributions traitent des transports en commun. La volonté de détruire le centre d'échanges
est quasiment unanime ainsi que celle de voir disparaître l'ensemble des voies ferrées du site. Les
associations, la presse, ainsi que de nombreux visiteurs ont mis en avant le fait que la gare, telle
qu'elle est présentée dans le projet, reste une coupure pour la presqu'île. L'amélioration de la desserte
du site par les transports en commun paraît être une nécessité. Toutefois, le choix du mode de
transports, entre le tramway et le métro, reste très controversé.


        UN AVIS FAVORABLE POUR LE PORT DE PLAISANCE ET LE PAYSAGE
Ce thème est quasiment abordé par tous, notamment par les scolaires qui se montrent très favorables
à l'ensemble des aspects paysagers du projet. Le port de plaisance ainsi que le parc du Val de Saône
sont souvent appréciés. Cependant la place relative de l’eau et du parc fait l’objet de controverses.


       UNE FORTE DEMANDE EN EQUIPEMENTS PUBLICS
Les équipements publics, surtout sportifs, sont très demandés par les associations, les scolaires et une
grande partie de la population. Les équipements prévus paraissent insuffisants.


         UNE FORME URBAINE A TAILLE HUMAINE ET UNE ARCHITECTURE DE QUALITE
Globalement, l’uniformité de hauteur du bâti, identique celle que l’on trouve dans la presqu'île
historique, est appréciée. A contrario, celle des trois tours du quartier des affaires et de la tour Sud,
est très critiquée par les associations et la population.


        UN PROJET CONSIDERE COMME COUTEUX ET LONG
La population exprime fréquemment une inquiétude quant au coût du projet, ainsi qu’aux possibilités
de son financement. Ces questions sont également abordées lors des débats politiques.




                                                                                                             3
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
2000
                      PRESENTATION DES RESULTATS DE LA CONCERTATION


1- LES OBJECTIFS

L’exposition « Dialogues urbains » ne constitue pas en soi une nouvelle phase de concertation. Elle
vient conclure la précédente en présentant les avis recueillis. Il s’agissait pour les porteurs du projet
Lyon Confluence de revenir vers les Lyonnais afin de restituer les résultats de 14 mois de concertation.
Pour autant, dans la continuité du processus de concertation, les feuilles sur lesquelles les visiteurs
pouvaient donner leur avis restaient à la disposition du public.


2- LES MOYENS

L’exposition Lyon Confluence « Dialogues Urbains » s’est déroulée du 25 janvier au 18 mars 2000
dans la salle de l’ELAC, située au niveau 4 du centre d’échanges de Lyon Perrache. L’intérêt de ce lieu
était de bénéficier du flux qui transite quotidiennement par cet équipement.

Outre l’exposition et le dépliant mis à la disposition des visiteurs, reprenant la synthèse des résultats de
la concertation, un journal plus détaillé a été envoyé aux partenaires du projets et aux représentants
d’intérêts collectifs qui s’étaient mobilisés.


3- LA PARTICIPATION

La fréquentation générale de l’exposition a été de 2858 personnes en huit semaines d’ouverture, si l’on
additionne les visites individuelles et les visites de groupe.
    - L’exposition a accueilli 2634 visiteurs en 47 jours soit une moyenne de 56 personnes par jour.
    - Entre le 25 janvier et le 18 mars, 16 visites de groupe ont été organisées soit 224 personnes.
        Parmi ces groupes on retrouve des associations telles que l’UCIL, l’UDAF, les services de la
        Communauté Urbaine et de la Ville de Lyon ou de la SNCF. On peut également signaler la
        présence de nombreux groupes d’étudiants sur l’exposition.


4- LES RESULTATS

Dans le cadre de cette exposition, 48 personnes ont participé à la concertation par le biais d’une
contribution écrite. Les remarques se rapprochent de celles recueillies lors de l’exposition de
présentation du projet.

    -    Il ressort de ces nouvelles feuilles de concertation une volonté de voir ce projet se réaliser,
         malgré des critiques récurrentes sur la hauteur des tours, l’aménagement symbolique de la
         pointe (statue, jet d’eau…), la dimension insuffisante des espaces verts….
    -    Certaines critiques demeurent également sur l’ambition du projet, donc sa durée et son coût ;
         pour certains les priorités sont le départ du marché gare et l’amélioration du quartier Perrache
         existant.
    -    Une forte demande s’exprime également pour le développement des transports en commun et la
         destruction du centre d’échanges.

                                                                                                          4
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
2000 / 2001 L’ATELIER DU PROJET,
      CONCERTATION SUR LES ETUDES GENERALES D’URBANISME DE L’OPERATION



LE LANCEMENT DE L’OPERATION

Le succès rencontré par l’idée d’un grand projet pour le confluent, révélé par la 1ère phase de
concertation, a conduit la Communauté Urbaine de Lyon à identifier cette opération en avril 1999. Des
dispositions ont donc été prises pour mettre en œuvre le projet :
    - Une délibération du Grand Lyon de lancement de l’opération le 19 avril 1999
    - La création de la SEM Lyon Confluence le 9 juillet 1999
    - La décision du Grand Lyon du 25 octobre 1999 de confier par convention la concession
        d’aménagement pour les 150 hectares du projet à la SEM LYON CONFLUENCE.
    - Le déblocage par le Grand Lyon d’un budget d’investissement de 520 millions de Francs pour
        que la SEM puisse mener à bien ses missions dans la 1ère phase 1999/2004 :
            o les études
            o les acquissions foncières
            o les premiers aménagements
            o la promotion, la concertation du projet et la commercialisation

L’une des premières actions de la Sem a été d’organiser un appel d’offres pour une mission d’assistance
à maîtrise d’ouvrage. Le 31 mars 2000, le groupement constitué par l’urbaniste François Grether, le
paysagiste Michel Desvigne et le bureau d’études RFR a été retenu. Sa mission est triple :
    - Intégrer les principales remarques issues de la concertation
    - Vérifier la faisabilité technique et financière des propositions
    - Proposer une démarche de mise en œuvre du projet phasée dans le temps


1- LES OBJECTIFS

Durant ces deux années 2000/01, un important travail d’étude a été piloté par la SEM. Etudes de
diagnostic, étude de programmation urbaine, etc sont venues alimenter le projet. C’est ce travail
d’ensemble, intégrant les résultats de la 1ère phase de concertation, qui a fait l’objet de la 3ème
exposition. L’objectif était de présenter l’avancement des réflexions sur le projet, sans attendre qu’elles
aient préalablement fait l’objet d’une validation politique, et de susciter des réactions venant les
alimenter. Il s’inscrit donc dans une démarche de transparence autour de l’opération Lyon Confluence.



2- LES MOYENS

Le projet et la concertation dont il a fait l’objet durant cette période ont connu deux phases :
    - De novembre 2000 à mars 2001, date des élections municipales : période durant laquelle
        d’importants moyens ont été mis au service du projet : centre d’information, actions de
        communication, réunions de concertation….
    - D’avril 2001 à avril 2002 : période au cours de laquelle les nouvelles équipes communautaires
        se sont réapproprié le projet, et ont donc souhaité suspendre la communication, le temps de
        préciser de nouvelles orientations.

                                                                                                         5
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
LE CENTRE D’INFORMATION
L’exposition présentant les travaux de l’équipe de concepteurs GRETHER / DESVIGNE / RFR au
centre d’information de Lyon Confluence a ouvert ses portes le 30 octobre 2000. Elle s’est terminée un
an et demi plus tard. Elle a été conçue pour être actualisée au fur et à mesure de l’avancée des
réflexions, ce qui a été fait à quatre reprises. Le cœur de l’exposition, l’atelier du projet, présentait les
études générales d’urbanisme en réponse aux principales interrogations apparues dans la phase
précédente de concertation : le port, le parc, la suppression de l’autoroute, le traitement des voies
ferrées sud, la recréation de liaisons faciles avec le centre ville. L’exposition de l’atelier du projet a
ainsi permis d’expliciter leur prise en compte.


        LES REUNIONS DE CONCERTATION
Dans la période qui a précédé l’élection municipale, le processus de concertation a en outre été rythmé
par l’organisation de deux réunions avec les relais d’opinion du quartier, une quarantaine au total,
animées par le Président Raymond Barre. La première s’est tenue peu après l’inauguration de
l’exposition, le 16 novembre 2000, la deuxième suite à la présentation du projet global le 2 mars
2001.


         LES OUTILS INTERNET
La SEM Lyon Confluence a en outre mis à la disposition du public un site Internet présentant les
grandes lignes du projet www.lyon-confluence.fr. Il était accessible par le biais d’un lien sur le site du
Grand Lyon dans un premier temps. En outre une boîte aux lettres électronique a été créée, qui a été
au fil des mois de plus en plus utilisée : info@lyon-confluence.fr.


        LES DOCUMENTS D’INFORMATION
Enfin dans l’optique de faciliter l’accès du public à l’information sur le projet, une part des réflexions
(études, chantiers) a été mise à disposition sous forme de brochures à emporter :
    - Présentation générale de l’opération : Lyon Confluence, projet moteur de Lyon
    - Propositions issues des études d’urbanisme : Les voies ferrées sud ; Les rives des fleuves, le port
        et le parc ; Le pôle Perrache ; Le projet urbain
    - Chantiers d’aménagement engagés : La place des Archives ; La promenade des quais de Saône
    - Histoire du site : De mémoire de presqu’île…



3- LA PARTICIPATION



Durant cette période, le centre d’information a accueilli 5 000 visiteurs sur 19 mois, soit moins de 300
visiteurs par mois en moyenne. L’originalité de cette exposition par rapport aux deux précédentes tient
à la part prépondérante des groupes dans la fréquentation générale. Les groupes, une centaine au total,
représentant environ 2 600 visiteurs, étant constitués de personnes plus spécialement intéressées par ce
projet d’aménagement (professionnels, étudiants, associations…). On peut dire que cette exposition
aura été moins « grand public » et plus technique car plus fréquentée par un public de spécialistes.




                                                                                                           6
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
Les élections municipales ont eu un impact très fort sur la fréquentation.
    - Le premier mois (Novembre 2000) a généré le flux le plus important avec 600 visiteurs. Cette
         fréquentation s’est ensuite stabilisée autour de 350 visiteurs par mois de décembre 2000 à juin
         2001.
    - A partir de l’été 2001 la fréquentation a baissé à moins de 200 visiteurs par mois.
Durant cette deuxième phase (2000/02), le rapport entre le nombre de contributions à la concertation
(124), et le nombre de visiteurs (5 000) a été faible (2.5%). Sur ces 124 contributions écrites, 115 ont
été faites par écrit sur les fiches laissées à la disposition du public au centre d’information, 7 par mail,
2 par courrier. En outre les visites de groupes ont fait l’objet de comptes-rendus relatant les avis
exprimés oralement par les visiteurs.




4- LES RESULTATS



         UN PROJET APPRECIE MAIS TOUJOURS ATTENDU

Le principe d’un projet pour le Confluent est acquis, et souhaité par tous, et particulièrement par les
habitants du quartier. Il est perçu comme une chance pour Lyon et le quartier. Les critiques et les
craintes qui se sont exprimées sur l’opportunité du projet étaient de trois ordres :
    - L’impression pour certains d’une moindre ambition de ce projet par rapport à sa précédente
        version proposée par MBM / Melot.
    - La lenteur d’avancée du projet qui peine à passer au stade de la réalisation.
    - Enfin après le changement de majorité municipale et communautaire, les craintes que le projet
        était soit abandonné.


         LA DEMARCHE DE FRANÇOIS GRETHER / MICHEL DESVIGNE / RFR

Le contenu de cette nouvelle version du projet fait réagir, souvent en comparaison avec le projet MBM
/ Melot. Elle est perçue comme plus réaliste dans sa méthode et son contenu. Pour l’essentiel, le
principe d’une démarche progressive est très apprécié. La méthode consistant à ne pas donner de
représentation graphique précise du projet après aménagement donne la sensation à certains visiteurs
que cela cache une absence de réel projet. D’où des remarques sur son manque de visibilité au travers
de l’exposition, qui peut notamment induire chez les habitants une inquiétude sur leur avenir.


         LES FLEUVES, LE PORT ET LE PARC

Le principe de l’implantation d’un parc est quasiment unanimement apprécié. De la même façon le
réinvestissement des quais des fleuves est perçu comme positif. Le public non spécialiste est
spontanément séduit par le port. Par contre le risque de coupure engendrée par la transversalité de la
darse a régulièrement été évoqué. Le danger repéré est celui d’induire une nouvelle coupure interne au
quartier si le premier bassin côté Saône était doublé côté Rhône.




                                                                                                          7
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
LES DEPLACEMENTS

La question des transports est parmi les plus mobilisatrices.
    - Une large satisfaction s’exprime à l’égard de l’installation d’un mode lourd de transport en
       commun. Mais la décision d’installer le tramway, alors que les premières études de F.Grether
       faisaient apparaître la nécessité de commencer par le déplacement de la station de métro a été
       mal comprise. On constate que les habitants et les commerçants sont plutôt favorables à la
       solution du métro.
    - Des opinions divergentes s’expriment quant à la place à laisser à l’automobile dans ce projet.
       Certains insistent sur les capacités de stationnement à créer. Dans cette perspective la création
       d’un parking sous la future place des Archives apparaît comme une amélioration. Mais
       généralement ceux qui évoquent le thème de la voiture vont plutôt dans le sens d’une limitation
       forte de la place dévolue à ce mode de transport, au profit d’autres modes plus propres
       (piétons, vélos, transports en commun).
    - Le principe du départ de l’autoroute plaît beaucoup, particulièrement aux habitants du
       quartier. Mais il inquiète en même temps ses utilisateurs des banlieues ouest et sud qui jugent
       ce projet peu crédible en raison de l’évolution des flux automobiles. Ceci amène certains à
       proposer son passage en tunnel cours de Verdun et quai Perrache.
    - Enfin la création de nouveaux ponts sur le Rhône est régulièrement abordée, et appréciée.


         LES INFRASTRUCTURES FERROVIAIRES

Des avis insistent sur l’importance de la desserte TGV du quartier par la gare pour appuyer une
vocation de quartier d’affaires et d’accueil d’activités tertiaires. Ce besoin d’une desserte efficace est
aussi jugé très important pour le développement du TER. D’où des avis qui insistent sur
l’accompagnement à long terme de la croissance du trafic par l’intégration définitive des voies ferrées
sud. La perspective de voies ferrées sud réservées au transit voyageur avec la déviation des trains de
fret par le futur contournement est de l’agglomération est très appréciée.


         L’AMENAGEMENT DES EQUIPEMENTS DE TRANSPORT : CELP, TOP, COL

Les habitants du quartier expriment des attentes fortes à l’égard de la démolition du centre d’échanges,
ainsi que de la réalisation du TOP et du COL. Par opposition les habitants de l’Ouest lyonnais y voient
le simple déplacement des nuisances chez eux. Mais il existe aussi plus globalement un grand
scepticisme sur la capacité, voire la volonté, de les réalisation, ainsi qu’une inquiétude sur leur coût.


         LE MUSEE DES CONFLUENCES

C’est l’élément le plus controversé. Les personnes, notamment celles du quartier, sont dubitatives quant
à l’intérêt d’un tel équipement. Venant au début de la programmation, il n’apparaît pas comme
répondant aux besoins du quartier, et n’est pas perçu, vu son implantation, comme une locomotive pour
lui. Architecturalement, il plaît ou ne plaît pas, mais ne laisse pas indifférent. La localisation au
confluent est perçue comme une mise en valeur de ce site symbolique de Lyon. En même temps
beaucoup voient dans cet équipement de prestige une vitrine de la ville de Lyon pour les visiteurs qui
viennent par l’autoroute A7. Mais des interrogations existent concernant son accessibilité et les
capacités de stationnement sur le site.

                                                                                                        8
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
LES AMENAGEMENTS DE LA PLACE DES ARCHIVES
Un premier sentiment est celui de la lenteur de cette opération annoncée depuis longtemps et qui, dans
l’esprit des habitants, tarde à se concrétiser. Le principe de cette place est apprécié, particulièrement
de la part des commerçants, de même que l’installation des Archives municipales et le départ annoncé
des prisons. Mais la nécessité de traiter parallèlement la question du dépose minute de la gare est
soulignée par les habitants qui souffrent des nuisances induites par le mauvais fonctionnement du
dispositif actuel au pied de la gare.


        LES DEPARTS PROGRAMMES D’EQUIPEMENTS
L’impression est exprimée parfois qu’après une longue période de déclin du quartier liée à la baisse des
activités présentes sur le site, un fort espoir est né avec le lancement du projet en 1998/99. Désormais
certains ont le sentiment que l’élan est brisé, et que ce projet n’amène pas les changements escomptés.
Dans ce contexte, la question de nouveaux départs d’équipements (Ex : marché de gros) apparaît
comme particulièrement sensible, notamment chez les commerçants qui s’inquiètent de l’impact
économique de tels départs. Ils se disent donc très attentifs aux solutions alternatives qui pourront être
proposées. Leur argument est de dire qu’un non remplacement de ces activités se traduirait par un
processus de désertification difficilement réversible. Mais globalement le départ d’équipements comme
le marché de gros ou les prisons est perçu comme positif par la population qui y voit une réduction des
nuisances que ceux-ci génèrent (insécurité, bruit, flux de camions…). Enfin il existe des craintes
concernant l’utilisation des friches pour des activités jugées nuisantes comme le Luna Park, où au
contraire leur non utilisation qui génère automatiquement des phénomènes de squat de la part des gens
du voyage ou des forains.


         LA VIE DE VILLAGE DU QUARTIER
En dehors de craintes qui concernent les nuisances induites par les chantiers, diverses remarques
portent sur le devenir du quartier, et la compatibilité de ses caractéristiques actuelles, perçues comme
positives, avec ce projet de centre ville. En premier lieu le manque de lisibilité du projet, allié à
l’ampleur de l’ambition affichée, entraîne chez les habitants la crainte d’une disparition totale de
l’identité de ce quartier perçu comme un village. En outre, la dimension populaire du quartier est
perçue comme positive, a contrario du risque d’embourgeoisement du quartier avec un renouvellement
progressif de la population par la montée des prix de l’immobilier, et une faible place laissée au
logement social. Des interrogations existent en terme de programme sur la place faite aux équipements
facteurs de sociabilité sur le quartier : terrain de jeux, stade de foot, clubs de sport (ESB, SCKLM,
ASB), MJC, patinoire…. De la même manière le départ du boulodrome inquiète parfois en tant que tel,
car cet équipement véhicule une image positive : sport populaire et constitutif de l’identité lyonnaise.
Par contre l’importance accordée aux fleuves et aux activités fluviales est soulignée comme un juste
retour pour cette activité traditionnelle du site.



        CONCLUSION
Enfin pour comprendre les réactions récoltées dans la 3ème phase de concertation (2002), il importe de
mesurer l’impact qu’a eu la réserve des élus sur le projet Lyon Confluence, qui a duré près d’un an,
après l’élection municipale. Ceci est d’autant plus important que ce projet était fortement mis en avant
par les équipes précédentes. De grosses interrogations se sont faites jour, notamment chez les gens du
quartier, concernant la volonté des élus de poursuivre l’opération.



                                                                                                        9
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
2002
                        PREMIERE PHASE DE REALISATION (HORIZON 2015)


A partir des propositions globales et de l’esquisse de phasage arrêtés au début 2001, la Sem et l’équipe
conduite par François Grether ont travaillé, dès l’été 2001, à un projet de première phase
opérationnelle permettant une mise en œuvre rapide et très significative. Celle-ci comportait
notamment, donnant sur la darse proposée par F.Grether et M.Desvigne, un pôle de loisirs à
financement privé. En outre la décision de réaliser le tramway déjà prévue par le SYTRAL a été
intégrée au projet Lyon Confluence. Le déplacement de la station de métro au sud de la gare de
Perrache est reporté à une phase ultérieure.


1- LES OBJECTIFS

La concertation sur le projet LYON CONFLUENCE a été relancée à compter du 1er juin 2002 par la
délibération de l’assemblée communautaire du 26 avril 2002 autour du lancement de la 1ère phase de
réalisation dont les objectifs sont :
    - Le développement d’un pôle de loisirs urbains
    - la création d’un bassin à vocation de place publique
    - la création d’un quartier mixte à dominante résidentielle au nord du bassin
    - la valorisation des espaces paysagers
    - la reconversion du port Rambaud
    - la création du musée des Confluences
    - la programmation d’une nouvelle desserte de transports en commun.

Cette concertation a un caractère réglementaire, puisqu’elle est préalable à l’engagement des
procédures d’urbanisme que sont la révision d’urgence du plan d’occupation des sols (POS) et la
création d’une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC). L’assemblée communautaire est donc amenée à
statuer sur son bilan, avant de le faire sur les procédures qui font l’objet de cette concertation. La ZAC
pourra donc être créée début 2003. Par contre, la révision en urgence du POS ne pourra faire l’objet
d’une délibération qu’en fin d’année 2003, après l’examen conjoint des personnes publiques associées
début 2003 et l’enquête publique de mai à juin 2003.



2- LES MOYENS


         UNE NOUVELLE EXPOSITION

Une nouvelle exposition a ouvert ses portes le 17 juin. Cette exposition était divisée en 4 parties : le
projet de long terme, les composantes de la 1ère phase de réalisation, une salle dédiée à la concertation,
et à partir du 16 septembre, une 4ème salle présentant les quatre projets d’investisseurs en lice pour le
pôle de loisirs. A cette occasion, une brochure résumant le contenu de l’exposition a été mise à la
disposition des visiteurs du centre d’information. Enfin 4 chargés de concertation ont été mobilisés
pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions, tous les après-midi du lundi au vendredi
dans un 1er temps, puis le samedi et le dimanche à partir du 21 septembre.


                                                                                                       10
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
LE DEVELOPPEMENT DE L’OUTIL INTERNET

Le site Internet a été entièrement remis à jour et enrichi. Il est surtout devenu un vecteur de la
concertation avec les possibilités d’y trouver les supports d’expression (questionnaire), une adresse mail
dédiée à la concertation : concertation@lyon-confluence.fr et un formulaire d’inscription en ligne aux
réunions de concertation.


         LA PUBLICITE

Pour cette exposition d’importants moyens de communication ont été déployés : 3 mailings, 2
communiqués de presse, une conférence de presse, une campagne publicitaire dans la presse locale
(presse écrite, radios, presse en ligne), ainsi qu’une campagne d’affichage dans l’agglomération dans la
deuxième quinzaine d’octobre.


         UNE DEMARCHE DE CONCERTATION INNOVANTE

Pour concevoir et animer une démarche active de concertation, la SEM s’est appuyée sur un médiateur
indépendant, Gildas Leprêtre. Le processus a été lancé le 25 juin par le Président du Grand lyon lors
d’une 1ère réunion publique de quartier qui a réuni 200 habitants. A partir de là, la concertation s’est
structurée autour de trois phases :

    UNE PHASE D’ECOUTE
       L’objectif de cette phase d’écoute des habitants était de produire un maximum de remontées
       d’information par l’intermédiaire d’un questionnaire mis à la disposition du public.

    UNE PHASE DE « DIALOGUE » ET DE « PROPOSITIONS »
       Elle s’est appuyée sur :
       - Une réunion publique d’agglomération qui s’est tenu le 21 octobre sous la présidence de
       Gérard Collomb et qui a réuni 230 personnes.
       - Et quatre réunions de concertation à thème regroupant 50 personnes à chaque fois, ayant
       pour but de faire travailler les habitants avec l’appui de techniciens sur des propositions
       concrètes sur les sujets qui font le plus débat.
      o Le 1er octobre « Les transformations du quartier Perrache »
      o Le 8 octobre « L’articulation de la première phase avec les autres grands chantiers :
            autoroute, prisons, marché de gros, centre d’échanges de Perrache »
      o Le 17 octobre « Les déplacements : accessibilité, plan de circulation, transports en
            commun et autres modes »
      o Le 23 octobre « Les loisirs, les espaces verts et la mise en valeur des fleuves »

    UNE PHASE D’« ENGAGEMENTS »
    L’objectif de cette phase est pour les élus de présenter les résultats de la concertation et de préciser
    la manière dont ils entendent en tenir compte. Le bilan de la concertation et les engagements en
    résultant ont été présentés lors d’une réunion publique organisée à l’échelle de l’agglomération et
    présidée par Gérard Collomb.




                                                                                                         11
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
3- LA PARTICIPATION



         LA FREQUENTATION DE L’EXPOSITION

Cette exposition aura reçu 5 600 visiteurs en 4 mois et demi, soit en moyenne plus de 50 visiteurs par
jour d’ouverture. Il s’agit majoritairement de visiteurs individuels, les groupes (64 au total, soit 1 280
personnes) ne représentant qu’un quart du total. L’essentiel de la fréquentation (80%) s’est concentrée
sur les sept dernières semaines, ce qui correspond à la période où d’une part la majeure partie des
actions de communication a été mise en place, d’autre part où le centre d’information a ouvert ses
portes le week-end et enfin, où les propositions des investisseurs du pôle de loisirs étaient présentées au
public.


         LES CONTRIBUTIONS A LA CONCERTATION

Cette phase de concertation a été un réel succès du point de vue du nombre des contributions écrites,
plus de 1 000, soit près de 20% du nombre total des visiteurs et un quart des visiteurs individuels. Ce
taux d’expression est bien supérieur à celui rencontré lors des précédentes phases de concertation. Ceci
est essentiellement le fait du questionnaire, qui a facilité cette démarche pour les visiteurs et, plus
globalement, d’une forte incitation de la part des chargés de concertation dans ce sens.



4- LES RESULTATS



         LE DESENCLAVEMENT ET LE RETABLISSEMENT DES CONTINUITES URBAINES

Le désenclavement du quartier constitue à la fois une attente forte et comme une préoccupation de la
population.
Trois types de désenclavement se distinguent, qui concernent :
• La barrière nord/sud, la plus emblématique, qui est liée, dans l’esprit des personnes, à l’évolution
    de trois équipements : la restructuration de la gare, la démolition du centre d’échanges symbole de
    l’enclavement du site, et la suppression des autoroutes et des nuisances qui y sont liées.
• La coupure créée par les voies SNCF à l’intérieur du quartier, soucie plus particulièrement ses
    habitants qui semblent satisfaits par la création de passages sous ces voies.
• Les remèdes à l’absence de liaisons avec Gerland semble intéressées l’ensemble des habitants du
    Grand Lyon. En revanche, ils n’apparaissent que rarement comme une priorité absolue.




                                                                                                        12
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
LES DEPLACEMENTS

On peut déterminer trois grandes catégories pour analyser les contributions liées aux déplacements. Les
transports en commun, les circulations douces (non polluantes) et les circulations automobiles.
• Le développement des transports en commun est un sujet très présent dans les contributions.
    L’arrivée du tramway sur le site est controversée, certains auraient préférés une liaison plus
    directe avec la Presqu’île grâce au métro et espèrent donc le maintien de la navette n°91. On
    compte néanmoins, autant d’avis favorables au métro qu’au tramway.
• Les circulations douces sont appréciées en général, pourtant on leur reproche parfois leur fonction
    d’agrément (promenade), plutôt que de déplacement urbain.
• On note une insatisfaction à l’égard des conditions actuelles de circulation automobile dans le sud
    de la presqu’île. La concomitance d’une attractivité plus grande du quartier (pôle de loisirs, musée,
    docks, parc, darse…), et de la réduction des voies (cours Charlemagne, quai Rambaud) fait
    craindre un accroissement des difficultés de circuler dans ce quartier, sur l’exemple du centre ville.
    Cette peur est d’autant plus forte que Perrache est déjà perçu comme un point noir. En revanche
    les projets de nouveaux parkings sont bien accueillis, particulièrement par les Perrachois.


         LA RESTRUCTURATION DES FRICHES DES ACTIVITES INDUSTRIELLES ET LOGISTIQUES

Il y a une réelle demande de reconquête des friches et activités emblématiques de ce quartier en
particulier par ses habitants. Le MIN, les prisons, par exemple, ainsi que les nuisances qui y sont liées,
sont de plus en plus mal vécus. S’exprime en outre une réelle inquiétude quant à une absence éventuelle
de gestion de ces sites qui amènerait un développement de l’insécurité. Néanmoins, les efforts faits
pour implanter des activités transitoires sur les friches urbaines sont appréciés par les riverains (jardin
des écoles par exemple).


         LOISIRS ET CULTURE

Trois principaux sujets liés aux loisirs et à la culture engendrent des réactions.
• Le musée des Confluences est un projet controversé sur lequel s’expriment des points de vue
    tranchés, particulièrement sur l’architecture. Nombreux sont ceux qui l’apprécient, comme ceux
    qui le critiquent. Sont en outre très critiqués à la fois son opportunité et son isolement.
• Le pôle de loisirs est le sujet qui suscite le plus de réactions. Plus de la moitié des personnes s’étant
    exprimées réserve un accueil favorable à ce projet. Néanmoins, de nombreuses inquiétudes sont
    perceptibles (en particulier par les habitants du quartier) quant au bruit, aux activités nocturnes, à
    l’arrivée de nouvelles populations sur le site, à la gestion de nouveaux flux automobiles, au rôle des
    opérateurs… .On note toutefois chez les opposants à ce projet une certaine résignation. Le pôle de
    loisirs est le motif premier de visite d’une grande part des visiteurs qui, par ailleurs, « votent »
    volontiers en faveur de l’un ou l’autre de ces projets, avec une préférence marquée pour celui d’
    ALTAREA et Fuksas.
• En termes de loisirs, deux attentes se détachent clairement. Il s’agit avant tout d’activités ludico-
    sportives en lien avec l’eau (plaisance, kayak,…). Les Lyonnais souhaitent se rapprocher de leurs
    fleuves. On perçoit, en outre, une demande de loisirs culturels. Concernant cette offre de loisirs, une
    attente s’exprime clairement à l’égard d’une gestion publique ou associative qui permette de
    garantir l’accès de tous à ces activités. A contrario, on note une réserve à l’égard des loisirs dits
    « commerciaux », type multiplexe.


                                                                                                        13
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
LES ESPACES PUBLICS

De manière générale, on note indubitablement un désir d’une présence importante d’éléments naturels
dans ce futur quartier de centre ville (espaces verts, liens avec les fleuves). La mise en valeur, la
préservation et la mise à disposition du public des espaces naturels sont attendues par l’ensemble des
Lyonnais. Les personnes approuvent donc cette première phase dans ces aspects, notamment avec la
création du parc et du bassin. Les places et rues inspirent bien évidement plus particulièrement les
Perrachois. La place des archives (qui reçoit un accueil positif) et le cours Charlemagne sont les plus
souvent cités. Le cours est une artère très appréciée pour ses qualités de majesté ; une mise en garde
est faite quant à son traitement futur. La présence du tramway sur ce cours est parfois critiquée en
raison des nuisances sonores qu’il occasionne. A l’inverse, certains y sont favorables du fait de la
réduction de la place de l’automobile.


         LE QUARTIER PERRACHE

La réalisation d’un projet de cette envergure enthousiasme et inquiète à la fois. L’idée de créer un
quartier de centre ville est bien accueillie par tous les Lyonnais, en revanche les Perrachois insistent
sur la préservation de « la vie de village » qu’ils connaissent aujourd’hui. C’est très certainement la
mixité fonctionnelle qui est la plus applaudie. L’équilibre entre logements / activités / commerces est un
gage de réussite du projet. Mais des questions se posent sur la «cohabitation » avec le nouveau quartier
et des craintes s’expriment tant sur les futures formes urbaines (crainte des buildings), que sur
l’identité future du quartier (peur du « ghetto de riches »). On déplore le sous-équipement du sud de la
presqu’île. Aussi les propositions sont elles nombreuses : équipements sportifs (piscines,
boulodrome,…), équipements sociaux (crèches, écoles…). On constate aussi une forte demande de
commerces de proximité. Enfin l’arrivée de nouvelles populations soulève des questions : trafic
automobile, pollution atmosphérique, parkings, insécurité,…


         LE MANAGEMENT DU PROJET

Après une longue phase de gestation, certains restent dubitatifs quant au démarrage effectif de ce
projet. A l’inverse d’autres saluent le démarrage, même tardif, du projet et son pragmatisme. Une
demande importante d’information existe néanmoins, notamment sur son coût et son calendrier. Enfin
une réelle attente existe de voir pris en compte les avis exprimés par la population dans le cadre de
cette concertation.




                                                                                                       14
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
MEMENTO
         Calendrier des délibérations et des mises à jour du dossier officiel de concertation




       DELIBERATION DU GRAND LYON                              MISES A JOUR DU DOSSIER OFFICIEL

  16/06/98 Lancement de la concertation                       Juil-98 Dossier initial
                                                              Sept-98 Les grands principes d’aménagement
                                                              Oct-98 Exposition publique
  21/12/98 Extension du périmètre                             Janv-99 Extension du périmètre
  19/04/99 Lancement de l’opération                           Juin-99 Lancement de l’opération
  19/04/99 Création de la SAEML                               Juin-99 Création de la SAEML
  25/10/99 Convention de concession                           Mai-00 Catalogue de l’exposition publique
                                                              Mai-00 Bilan provisoire de la concertation
                                                              Mai-00 Concession de l’opération à la SEM
                                                              Mai-00 Exposition « Dialogues urbains »
                                                              Sept-01 Plaquette « projet moteur de Lyon »
                                                              Sept-01 Délibération sur le projet global
  30/10/00 DUP place des archives                             Sept-01 DUP place des archives
                                                              Sept-01 Les Notes de Lyon Confluence
  22/01/01 Projet global                                      Sept-01             «Projet             urbain»
                                                                Grether/Desvigne/RFR
  26/04/02 Concertation préalable à la révision               Juin-02 Concertation préalable à la révision
      du POS et à la création de la ZAC                           du POS et à la création de la ZAC
                                                              Juil-02 Exposition 1ère phase
                                                              Oct-02 4 projets pour le pôle de loisirs




                                                                                                                15
LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002

Weitere ähnliche Inhalte

Ähnlich wie Pdf Confluence

VP1 - Communiquer sur les projets urbains_#capcom18
VP1 - Communiquer sur les projets urbains_#capcom18VP1 - Communiquer sur les projets urbains_#capcom18
VP1 - Communiquer sur les projets urbains_#capcom18Cap'Com
 
Débat public : port Seine Ouest Metropole
Débat public : port Seine Ouest MetropoleDébat public : port Seine Ouest Metropole
Débat public : port Seine Ouest MetropoleFrédéric GASNIER
 
PFE_rapport_de_presentation
PFE_rapport_de_presentationPFE_rapport_de_presentation
PFE_rapport_de_presentationElise Mathieu
 
Le parc des jardins d’Éole
Le parc des jardins d’ÉoleLe parc des jardins d’Éole
Le parc des jardins d’Éoleparcorossani
 
Document-ESPACE-BLEU-BLAUWE-RUIMTE-print
Document-ESPACE-BLEU-BLAUWE-RUIMTE-printDocument-ESPACE-BLEU-BLAUWE-RUIMTE-print
Document-ESPACE-BLEU-BLAUWE-RUIMTE-printPiet Quataert
 
VP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieux
VP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieuxVP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieux
VP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieuxCap'Com
 
La Promenade de Seine en Essonne : une démarche fédératrice
La Promenade de Seine en Essonne : une démarche fédératriceLa Promenade de Seine en Essonne : une démarche fédératrice
La Promenade de Seine en Essonne : une démarche fédératriceSeine en Partage
 
Observatoire de la ville
Observatoire de la villeObservatoire de la ville
Observatoire de la villesp281062
 
Blosne - Séminaire services gestionnaires VdR
Blosne - Séminaire services gestionnaires VdRBlosne - Séminaire services gestionnaires VdR
Blosne - Séminaire services gestionnaires VdRfredbourcier
 
Ivry confluences : revue citoyenne de projets du 13 oct 2016
Ivry confluences : revue citoyenne de projets du 13 oct 2016Ivry confluences : revue citoyenne de projets du 13 oct 2016
Ivry confluences : revue citoyenne de projets du 13 oct 2016Association Villes Internet
 
Les neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilités
Les neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilitésLes neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilités
Les neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilitésPaperjam_redaction
 
Planifier les déplacements à l'heure de la gouvernance
Planifier les déplacements à l'heure de la gouvernancePlanifier les déplacements à l'heure de la gouvernance
Planifier les déplacements à l'heure de la gouvernanceHugo Argenton
 
Fondation Le Corbusier - Rapport activité 2013 exé (bat2)
Fondation Le Corbusier - Rapport activité 2013   exé (bat2)Fondation Le Corbusier - Rapport activité 2013   exé (bat2)
Fondation Le Corbusier - Rapport activité 2013 exé (bat2)Fondation Le Corbusier
 
Démarche participative pour le centre de Pully | 2015-2017
Démarche participative pour le centre de Pully | 2015-2017Démarche participative pour le centre de Pully | 2015-2017
Démarche participative pour le centre de Pully | 2015-2017SandrineDiv
 
Transformer la ville grâce à la contribution des parties prenante
Transformer la ville grâce à la contribution des parties prenanteTransformer la ville grâce à la contribution des parties prenante
Transformer la ville grâce à la contribution des parties prenantePMI-Montréal
 
Etalement urbain et peri urbanisation
Etalement urbain et peri urbanisationEtalement urbain et peri urbanisation
Etalement urbain et peri urbanisationSami Sahli
 

Ähnlich wie Pdf Confluence (20)

VP1 - Communiquer sur les projets urbains_#capcom18
VP1 - Communiquer sur les projets urbains_#capcom18VP1 - Communiquer sur les projets urbains_#capcom18
VP1 - Communiquer sur les projets urbains_#capcom18
 
Débat public : port Seine Ouest Metropole
Débat public : port Seine Ouest MetropoleDébat public : port Seine Ouest Metropole
Débat public : port Seine Ouest Metropole
 
Espaces publics
Espaces publicsEspaces publics
Espaces publics
 
PFE_rapport_de_presentation
PFE_rapport_de_presentationPFE_rapport_de_presentation
PFE_rapport_de_presentation
 
Le parc des jardins d’Éole
Le parc des jardins d’ÉoleLe parc des jardins d’Éole
Le parc des jardins d’Éole
 
Document-ESPACE-BLEU-BLAUWE-RUIMTE-print
Document-ESPACE-BLEU-BLAUWE-RUIMTE-printDocument-ESPACE-BLEU-BLAUWE-RUIMTE-print
Document-ESPACE-BLEU-BLAUWE-RUIMTE-print
 
VP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieux
VP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieuxVP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieux
VP5 - Grand Matabiau quais d’Oc : accompagner un projet de territoire ambitieux
 
La Promenade de Seine en Essonne : une démarche fédératrice
La Promenade de Seine en Essonne : une démarche fédératriceLa Promenade de Seine en Essonne : une démarche fédératrice
La Promenade de Seine en Essonne : une démarche fédératrice
 
Observatoire de la ville
Observatoire de la villeObservatoire de la ville
Observatoire de la ville
 
Blosne - Séminaire services gestionnaires VdR
Blosne - Séminaire services gestionnaires VdRBlosne - Séminaire services gestionnaires VdR
Blosne - Séminaire services gestionnaires VdR
 
Ivry confluences : revue citoyenne de projets du 13 oct 2016
Ivry confluences : revue citoyenne de projets du 13 oct 2016Ivry confluences : revue citoyenne de projets du 13 oct 2016
Ivry confluences : revue citoyenne de projets du 13 oct 2016
 
Les neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilités
Les neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilitésLes neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilités
Les neuf engagements et 27 propositions du Grenelle des mobilités
 
Planifier les déplacements à l'heure de la gouvernance
Planifier les déplacements à l'heure de la gouvernancePlanifier les déplacements à l'heure de la gouvernance
Planifier les déplacements à l'heure de la gouvernance
 
La concertation_outil
 La concertation_outil La concertation_outil
La concertation_outil
 
Fondation Le Corbusier - Rapport activité 2013 exé (bat2)
Fondation Le Corbusier - Rapport activité 2013   exé (bat2)Fondation Le Corbusier - Rapport activité 2013   exé (bat2)
Fondation Le Corbusier - Rapport activité 2013 exé (bat2)
 
Démarche participative pour le centre de Pully | 2015-2017
Démarche participative pour le centre de Pully | 2015-2017Démarche participative pour le centre de Pully | 2015-2017
Démarche participative pour le centre de Pully | 2015-2017
 
Compte-rendu Monmousseau
Compte-rendu MonmousseauCompte-rendu Monmousseau
Compte-rendu Monmousseau
 
Compte-rendu Monmousseau
Compte-rendu MonmousseauCompte-rendu Monmousseau
Compte-rendu Monmousseau
 
Transformer la ville grâce à la contribution des parties prenante
Transformer la ville grâce à la contribution des parties prenanteTransformer la ville grâce à la contribution des parties prenante
Transformer la ville grâce à la contribution des parties prenante
 
Etalement urbain et peri urbanisation
Etalement urbain et peri urbanisationEtalement urbain et peri urbanisation
Etalement urbain et peri urbanisation
 

Pdf Confluence

  • 1. LYON CONFLUENCE 1998/2002 : Une démarche de concertation continue Synthèse LE CADRE GENERAL DE LA CONCERTATION La concertation a tout d’abord été ouverte par une délibération du conseil de communauté en date du 16 juin 1998 sur le site de Perrache Confluent, allant de la place Carnot au nord au confluent du Rhône et de la Saône au sud. Elle a été ensuite relancée en 2002 par une délibération datée du 26 avril pour accompagner le projet de première phase opérationnelle. LE PERIMETRE ET SON EXTENSION A l’origine du projet, le périmètre de concertation ne concernait que le 2ème arrondissement de Lyon. Il a ensuite été étendu aux 5ème et 7ème arrondissements, ainsi qu’à la commune de La Mulatière par une délibération en date du 21 décembre 1998. LES OUTILS DE LA CONCERTATION Pour mener la concertation, la délibération prévoyait la mise à disposition de la population d’un dossier de concertation déposé en différents lieux officiels du périmètre d’étude. Ainsi, à partir du 6 juillet 1998, des dossiers de concertation ont été mis à la disposition du public à l’hôtel de la Communauté Urbaine de Lyon, en mairie centrale de Lyon, en mairie des 2ème, 5ème et 7ème arrondissements de Lyon, en mairie de La Mulatière, ainsi qu’à la Mission Lyon Confluence (28, rue Casimir Périer Lyon 2ème). Ce dossier de concertation a été alimenté au fur et à mesure de l’avancement de l’opération dans son ensemble, en parallèle des différentes expositions. A côté de cet outil formel, se sont tenues quatre expositions qui ont été les outils opérationnels du processus continu de concertation entre octobre 1998 et octobre 2002. Trois d’entre elles ont eu lieu au centre d’information de Lyon Confluence qui est devenu permanent à partir de novembre 2000. UN PROCESSUS CONTINU La délibération de la Communauté Urbaine qui a ouvert la concertation rappelle qu’il doit s’agir d’un processus continu dans la vie du projet. C’est la raison pour laquelle la démarche s’est transformée aux différents stades d’avancement du projet sans s’interrompre. Elle a connu trois phases : - 1998/99 : la concertation préalable au lancement de l’opération - 2000/02 : la concertation sur les études générales d’urbanisme de l’opération lancée en1999 - 2002 : la concertation préalable à la réalisation de la 1ère phase opérationnelle du projet 1 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 2. 1998 / 1999 CONCERTATION PREALABLE AU LANCEMENT DE L’OPERATION L’idée d’un grand projet pour le Confluent a été lancée par la Communauté Urbaine de Lyon en 1997. Elle a donné lieu à un concours auprès d’équipes internationales d’urbanistes qui a conduit à la désignation du groupement constitué de Oriol BOHIGAS, Thierry MELOT et Catherine MOSBACH. Le projet proposé par cette équipe fixait comme ambition le doublement du centre ville de Lyon par un développement au sud de la Presqu’île après suppression du verrou du pôle Perrache — Verdun. 1- LES OBJECTIFS Les élus de la Communauté Urbaine de Lyon ont jugé que l’ambition de ce projet, sa durée, et les enjeux pour l’agglomération lyonnaise justifiaient d’élargir les moyens de la concertation, afin de solliciter l’avis du plus grand nombre. Cela s’est fait au travers d’une exposition qui s’est terminée en décembre 1999, 14 mois après son inauguration. Elle a eu pour effets d’une part de faire connaître l’intérêt de ce site pour l’agglomération, et d’autre part de rassembler les réactions de la population face à ce projet qui n’en était encore qu’au stade des idées. Il s’agissait d’une démarche volontaire de la part des élus qui ont souhaité que l’opération s’inscrive dans un processus d’association le plus large possible de la population à la réflexion en cours. 2- LES MOYENS Conformément aux objectifs poursuivis et à l’ambition du projet, d’importants moyens ont été mis au service de la concertation. - Dans chaque lieu officiel de la concertation, un totem a été placé où les habitants pouvaient trouver des cahiers afin d’exprimer leur opinion. - Une exposition d’envergure a été conçue au centre d’information avec d’importants moyens en terme de scénographie. Elle a ouvert ses portes le 9 octobre 1998, pour trois mois. Devant le succès rencontré, l’exposition sera prolongée de 3 mois, puis le centre d'information sera par la suite conçu comme un outil permanent. - Pour accueillir le public, 7 chargés de concertation ont été recrutés. - Un catalogue de l’exposition a été diffusé en juillet 1999 - Les moyens déployés en matière de communication ont été très importants, et se sont développés à échelle de l’agglomération : panneaux publicitaires, relations presse… - Outre l’exposition une réunion publique s’est tenue à l’ELAC, qui a permis de rassembler près de 500 personnes le 22 octobre 1998 autour des élus et des architectes. 3- LA PARTICIPATION Cette mobilisation exceptionnelle de moyens de la part de la collectivité a permis le succès de l’opération, puisque sur cette période 24 000 visiteurs ont été accueillis. Il est à noter que 90% l’ont été dans les 6 premiers mois. Par ailleurs plus de 1 000 contributions écrites à la concertation ont été recueillies sur les cahiers, ce qui est très important en valeur absolue, même si cela l’est moins en proportion du flux (4%). 2 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 3. 4- LES RESULTATS L'analyse des contributions écrites des particuliers, des scolaires, des associations, des professionnels, des élus ou encore de la presse, a permis de dégager cinq thèmes généralement abordés de façon très homogène par ces différents groupes. L’AUTOMOBILE, UN THEME DOMINANT ET DES PROPOSITIONS CRITIQUEES Ce thème a sensibilisé une grande partie de la population, ainsi que les associations et la presse : 38% des contributions l'évoquent. La disparition de l'autoroute sur le site du projet semble fondamentale pour tous, même si la question des contournements, périphérique et autoroutier, suscite de nombreuses réactions et critiques. La circulation actuelle sur le cours de Verdun est très critiquée et, pour l’avenir, son maintien en trémie est le plus souvent demandé. Cela témoigne de la controverse sur la place de la voiture. DES AVIS CONTROVERSES SUR LE CHOIX DU MODE DE TRANSPORTS EN COMMUN ET DE NOMBREUSES CRITIQUES SUR LE NOUVEAU POLE GARE 30% des contributions traitent des transports en commun. La volonté de détruire le centre d'échanges est quasiment unanime ainsi que celle de voir disparaître l'ensemble des voies ferrées du site. Les associations, la presse, ainsi que de nombreux visiteurs ont mis en avant le fait que la gare, telle qu'elle est présentée dans le projet, reste une coupure pour la presqu'île. L'amélioration de la desserte du site par les transports en commun paraît être une nécessité. Toutefois, le choix du mode de transports, entre le tramway et le métro, reste très controversé. UN AVIS FAVORABLE POUR LE PORT DE PLAISANCE ET LE PAYSAGE Ce thème est quasiment abordé par tous, notamment par les scolaires qui se montrent très favorables à l'ensemble des aspects paysagers du projet. Le port de plaisance ainsi que le parc du Val de Saône sont souvent appréciés. Cependant la place relative de l’eau et du parc fait l’objet de controverses. UNE FORTE DEMANDE EN EQUIPEMENTS PUBLICS Les équipements publics, surtout sportifs, sont très demandés par les associations, les scolaires et une grande partie de la population. Les équipements prévus paraissent insuffisants. UNE FORME URBAINE A TAILLE HUMAINE ET UNE ARCHITECTURE DE QUALITE Globalement, l’uniformité de hauteur du bâti, identique celle que l’on trouve dans la presqu'île historique, est appréciée. A contrario, celle des trois tours du quartier des affaires et de la tour Sud, est très critiquée par les associations et la population. UN PROJET CONSIDERE COMME COUTEUX ET LONG La population exprime fréquemment une inquiétude quant au coût du projet, ainsi qu’aux possibilités de son financement. Ces questions sont également abordées lors des débats politiques. 3 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 4. 2000 PRESENTATION DES RESULTATS DE LA CONCERTATION 1- LES OBJECTIFS L’exposition « Dialogues urbains » ne constitue pas en soi une nouvelle phase de concertation. Elle vient conclure la précédente en présentant les avis recueillis. Il s’agissait pour les porteurs du projet Lyon Confluence de revenir vers les Lyonnais afin de restituer les résultats de 14 mois de concertation. Pour autant, dans la continuité du processus de concertation, les feuilles sur lesquelles les visiteurs pouvaient donner leur avis restaient à la disposition du public. 2- LES MOYENS L’exposition Lyon Confluence « Dialogues Urbains » s’est déroulée du 25 janvier au 18 mars 2000 dans la salle de l’ELAC, située au niveau 4 du centre d’échanges de Lyon Perrache. L’intérêt de ce lieu était de bénéficier du flux qui transite quotidiennement par cet équipement. Outre l’exposition et le dépliant mis à la disposition des visiteurs, reprenant la synthèse des résultats de la concertation, un journal plus détaillé a été envoyé aux partenaires du projets et aux représentants d’intérêts collectifs qui s’étaient mobilisés. 3- LA PARTICIPATION La fréquentation générale de l’exposition a été de 2858 personnes en huit semaines d’ouverture, si l’on additionne les visites individuelles et les visites de groupe. - L’exposition a accueilli 2634 visiteurs en 47 jours soit une moyenne de 56 personnes par jour. - Entre le 25 janvier et le 18 mars, 16 visites de groupe ont été organisées soit 224 personnes. Parmi ces groupes on retrouve des associations telles que l’UCIL, l’UDAF, les services de la Communauté Urbaine et de la Ville de Lyon ou de la SNCF. On peut également signaler la présence de nombreux groupes d’étudiants sur l’exposition. 4- LES RESULTATS Dans le cadre de cette exposition, 48 personnes ont participé à la concertation par le biais d’une contribution écrite. Les remarques se rapprochent de celles recueillies lors de l’exposition de présentation du projet. - Il ressort de ces nouvelles feuilles de concertation une volonté de voir ce projet se réaliser, malgré des critiques récurrentes sur la hauteur des tours, l’aménagement symbolique de la pointe (statue, jet d’eau…), la dimension insuffisante des espaces verts…. - Certaines critiques demeurent également sur l’ambition du projet, donc sa durée et son coût ; pour certains les priorités sont le départ du marché gare et l’amélioration du quartier Perrache existant. - Une forte demande s’exprime également pour le développement des transports en commun et la destruction du centre d’échanges. 4 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 5. 2000 / 2001 L’ATELIER DU PROJET, CONCERTATION SUR LES ETUDES GENERALES D’URBANISME DE L’OPERATION LE LANCEMENT DE L’OPERATION Le succès rencontré par l’idée d’un grand projet pour le confluent, révélé par la 1ère phase de concertation, a conduit la Communauté Urbaine de Lyon à identifier cette opération en avril 1999. Des dispositions ont donc été prises pour mettre en œuvre le projet : - Une délibération du Grand Lyon de lancement de l’opération le 19 avril 1999 - La création de la SEM Lyon Confluence le 9 juillet 1999 - La décision du Grand Lyon du 25 octobre 1999 de confier par convention la concession d’aménagement pour les 150 hectares du projet à la SEM LYON CONFLUENCE. - Le déblocage par le Grand Lyon d’un budget d’investissement de 520 millions de Francs pour que la SEM puisse mener à bien ses missions dans la 1ère phase 1999/2004 : o les études o les acquissions foncières o les premiers aménagements o la promotion, la concertation du projet et la commercialisation L’une des premières actions de la Sem a été d’organiser un appel d’offres pour une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage. Le 31 mars 2000, le groupement constitué par l’urbaniste François Grether, le paysagiste Michel Desvigne et le bureau d’études RFR a été retenu. Sa mission est triple : - Intégrer les principales remarques issues de la concertation - Vérifier la faisabilité technique et financière des propositions - Proposer une démarche de mise en œuvre du projet phasée dans le temps 1- LES OBJECTIFS Durant ces deux années 2000/01, un important travail d’étude a été piloté par la SEM. Etudes de diagnostic, étude de programmation urbaine, etc sont venues alimenter le projet. C’est ce travail d’ensemble, intégrant les résultats de la 1ère phase de concertation, qui a fait l’objet de la 3ème exposition. L’objectif était de présenter l’avancement des réflexions sur le projet, sans attendre qu’elles aient préalablement fait l’objet d’une validation politique, et de susciter des réactions venant les alimenter. Il s’inscrit donc dans une démarche de transparence autour de l’opération Lyon Confluence. 2- LES MOYENS Le projet et la concertation dont il a fait l’objet durant cette période ont connu deux phases : - De novembre 2000 à mars 2001, date des élections municipales : période durant laquelle d’importants moyens ont été mis au service du projet : centre d’information, actions de communication, réunions de concertation…. - D’avril 2001 à avril 2002 : période au cours de laquelle les nouvelles équipes communautaires se sont réapproprié le projet, et ont donc souhaité suspendre la communication, le temps de préciser de nouvelles orientations. 5 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 6. LE CENTRE D’INFORMATION L’exposition présentant les travaux de l’équipe de concepteurs GRETHER / DESVIGNE / RFR au centre d’information de Lyon Confluence a ouvert ses portes le 30 octobre 2000. Elle s’est terminée un an et demi plus tard. Elle a été conçue pour être actualisée au fur et à mesure de l’avancée des réflexions, ce qui a été fait à quatre reprises. Le cœur de l’exposition, l’atelier du projet, présentait les études générales d’urbanisme en réponse aux principales interrogations apparues dans la phase précédente de concertation : le port, le parc, la suppression de l’autoroute, le traitement des voies ferrées sud, la recréation de liaisons faciles avec le centre ville. L’exposition de l’atelier du projet a ainsi permis d’expliciter leur prise en compte. LES REUNIONS DE CONCERTATION Dans la période qui a précédé l’élection municipale, le processus de concertation a en outre été rythmé par l’organisation de deux réunions avec les relais d’opinion du quartier, une quarantaine au total, animées par le Président Raymond Barre. La première s’est tenue peu après l’inauguration de l’exposition, le 16 novembre 2000, la deuxième suite à la présentation du projet global le 2 mars 2001. LES OUTILS INTERNET La SEM Lyon Confluence a en outre mis à la disposition du public un site Internet présentant les grandes lignes du projet www.lyon-confluence.fr. Il était accessible par le biais d’un lien sur le site du Grand Lyon dans un premier temps. En outre une boîte aux lettres électronique a été créée, qui a été au fil des mois de plus en plus utilisée : info@lyon-confluence.fr. LES DOCUMENTS D’INFORMATION Enfin dans l’optique de faciliter l’accès du public à l’information sur le projet, une part des réflexions (études, chantiers) a été mise à disposition sous forme de brochures à emporter : - Présentation générale de l’opération : Lyon Confluence, projet moteur de Lyon - Propositions issues des études d’urbanisme : Les voies ferrées sud ; Les rives des fleuves, le port et le parc ; Le pôle Perrache ; Le projet urbain - Chantiers d’aménagement engagés : La place des Archives ; La promenade des quais de Saône - Histoire du site : De mémoire de presqu’île… 3- LA PARTICIPATION Durant cette période, le centre d’information a accueilli 5 000 visiteurs sur 19 mois, soit moins de 300 visiteurs par mois en moyenne. L’originalité de cette exposition par rapport aux deux précédentes tient à la part prépondérante des groupes dans la fréquentation générale. Les groupes, une centaine au total, représentant environ 2 600 visiteurs, étant constitués de personnes plus spécialement intéressées par ce projet d’aménagement (professionnels, étudiants, associations…). On peut dire que cette exposition aura été moins « grand public » et plus technique car plus fréquentée par un public de spécialistes. 6 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 7. Les élections municipales ont eu un impact très fort sur la fréquentation. - Le premier mois (Novembre 2000) a généré le flux le plus important avec 600 visiteurs. Cette fréquentation s’est ensuite stabilisée autour de 350 visiteurs par mois de décembre 2000 à juin 2001. - A partir de l’été 2001 la fréquentation a baissé à moins de 200 visiteurs par mois. Durant cette deuxième phase (2000/02), le rapport entre le nombre de contributions à la concertation (124), et le nombre de visiteurs (5 000) a été faible (2.5%). Sur ces 124 contributions écrites, 115 ont été faites par écrit sur les fiches laissées à la disposition du public au centre d’information, 7 par mail, 2 par courrier. En outre les visites de groupes ont fait l’objet de comptes-rendus relatant les avis exprimés oralement par les visiteurs. 4- LES RESULTATS UN PROJET APPRECIE MAIS TOUJOURS ATTENDU Le principe d’un projet pour le Confluent est acquis, et souhaité par tous, et particulièrement par les habitants du quartier. Il est perçu comme une chance pour Lyon et le quartier. Les critiques et les craintes qui se sont exprimées sur l’opportunité du projet étaient de trois ordres : - L’impression pour certains d’une moindre ambition de ce projet par rapport à sa précédente version proposée par MBM / Melot. - La lenteur d’avancée du projet qui peine à passer au stade de la réalisation. - Enfin après le changement de majorité municipale et communautaire, les craintes que le projet était soit abandonné. LA DEMARCHE DE FRANÇOIS GRETHER / MICHEL DESVIGNE / RFR Le contenu de cette nouvelle version du projet fait réagir, souvent en comparaison avec le projet MBM / Melot. Elle est perçue comme plus réaliste dans sa méthode et son contenu. Pour l’essentiel, le principe d’une démarche progressive est très apprécié. La méthode consistant à ne pas donner de représentation graphique précise du projet après aménagement donne la sensation à certains visiteurs que cela cache une absence de réel projet. D’où des remarques sur son manque de visibilité au travers de l’exposition, qui peut notamment induire chez les habitants une inquiétude sur leur avenir. LES FLEUVES, LE PORT ET LE PARC Le principe de l’implantation d’un parc est quasiment unanimement apprécié. De la même façon le réinvestissement des quais des fleuves est perçu comme positif. Le public non spécialiste est spontanément séduit par le port. Par contre le risque de coupure engendrée par la transversalité de la darse a régulièrement été évoqué. Le danger repéré est celui d’induire une nouvelle coupure interne au quartier si le premier bassin côté Saône était doublé côté Rhône. 7 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 8. LES DEPLACEMENTS La question des transports est parmi les plus mobilisatrices. - Une large satisfaction s’exprime à l’égard de l’installation d’un mode lourd de transport en commun. Mais la décision d’installer le tramway, alors que les premières études de F.Grether faisaient apparaître la nécessité de commencer par le déplacement de la station de métro a été mal comprise. On constate que les habitants et les commerçants sont plutôt favorables à la solution du métro. - Des opinions divergentes s’expriment quant à la place à laisser à l’automobile dans ce projet. Certains insistent sur les capacités de stationnement à créer. Dans cette perspective la création d’un parking sous la future place des Archives apparaît comme une amélioration. Mais généralement ceux qui évoquent le thème de la voiture vont plutôt dans le sens d’une limitation forte de la place dévolue à ce mode de transport, au profit d’autres modes plus propres (piétons, vélos, transports en commun). - Le principe du départ de l’autoroute plaît beaucoup, particulièrement aux habitants du quartier. Mais il inquiète en même temps ses utilisateurs des banlieues ouest et sud qui jugent ce projet peu crédible en raison de l’évolution des flux automobiles. Ceci amène certains à proposer son passage en tunnel cours de Verdun et quai Perrache. - Enfin la création de nouveaux ponts sur le Rhône est régulièrement abordée, et appréciée. LES INFRASTRUCTURES FERROVIAIRES Des avis insistent sur l’importance de la desserte TGV du quartier par la gare pour appuyer une vocation de quartier d’affaires et d’accueil d’activités tertiaires. Ce besoin d’une desserte efficace est aussi jugé très important pour le développement du TER. D’où des avis qui insistent sur l’accompagnement à long terme de la croissance du trafic par l’intégration définitive des voies ferrées sud. La perspective de voies ferrées sud réservées au transit voyageur avec la déviation des trains de fret par le futur contournement est de l’agglomération est très appréciée. L’AMENAGEMENT DES EQUIPEMENTS DE TRANSPORT : CELP, TOP, COL Les habitants du quartier expriment des attentes fortes à l’égard de la démolition du centre d’échanges, ainsi que de la réalisation du TOP et du COL. Par opposition les habitants de l’Ouest lyonnais y voient le simple déplacement des nuisances chez eux. Mais il existe aussi plus globalement un grand scepticisme sur la capacité, voire la volonté, de les réalisation, ainsi qu’une inquiétude sur leur coût. LE MUSEE DES CONFLUENCES C’est l’élément le plus controversé. Les personnes, notamment celles du quartier, sont dubitatives quant à l’intérêt d’un tel équipement. Venant au début de la programmation, il n’apparaît pas comme répondant aux besoins du quartier, et n’est pas perçu, vu son implantation, comme une locomotive pour lui. Architecturalement, il plaît ou ne plaît pas, mais ne laisse pas indifférent. La localisation au confluent est perçue comme une mise en valeur de ce site symbolique de Lyon. En même temps beaucoup voient dans cet équipement de prestige une vitrine de la ville de Lyon pour les visiteurs qui viennent par l’autoroute A7. Mais des interrogations existent concernant son accessibilité et les capacités de stationnement sur le site. 8 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 9. LES AMENAGEMENTS DE LA PLACE DES ARCHIVES Un premier sentiment est celui de la lenteur de cette opération annoncée depuis longtemps et qui, dans l’esprit des habitants, tarde à se concrétiser. Le principe de cette place est apprécié, particulièrement de la part des commerçants, de même que l’installation des Archives municipales et le départ annoncé des prisons. Mais la nécessité de traiter parallèlement la question du dépose minute de la gare est soulignée par les habitants qui souffrent des nuisances induites par le mauvais fonctionnement du dispositif actuel au pied de la gare. LES DEPARTS PROGRAMMES D’EQUIPEMENTS L’impression est exprimée parfois qu’après une longue période de déclin du quartier liée à la baisse des activités présentes sur le site, un fort espoir est né avec le lancement du projet en 1998/99. Désormais certains ont le sentiment que l’élan est brisé, et que ce projet n’amène pas les changements escomptés. Dans ce contexte, la question de nouveaux départs d’équipements (Ex : marché de gros) apparaît comme particulièrement sensible, notamment chez les commerçants qui s’inquiètent de l’impact économique de tels départs. Ils se disent donc très attentifs aux solutions alternatives qui pourront être proposées. Leur argument est de dire qu’un non remplacement de ces activités se traduirait par un processus de désertification difficilement réversible. Mais globalement le départ d’équipements comme le marché de gros ou les prisons est perçu comme positif par la population qui y voit une réduction des nuisances que ceux-ci génèrent (insécurité, bruit, flux de camions…). Enfin il existe des craintes concernant l’utilisation des friches pour des activités jugées nuisantes comme le Luna Park, où au contraire leur non utilisation qui génère automatiquement des phénomènes de squat de la part des gens du voyage ou des forains. LA VIE DE VILLAGE DU QUARTIER En dehors de craintes qui concernent les nuisances induites par les chantiers, diverses remarques portent sur le devenir du quartier, et la compatibilité de ses caractéristiques actuelles, perçues comme positives, avec ce projet de centre ville. En premier lieu le manque de lisibilité du projet, allié à l’ampleur de l’ambition affichée, entraîne chez les habitants la crainte d’une disparition totale de l’identité de ce quartier perçu comme un village. En outre, la dimension populaire du quartier est perçue comme positive, a contrario du risque d’embourgeoisement du quartier avec un renouvellement progressif de la population par la montée des prix de l’immobilier, et une faible place laissée au logement social. Des interrogations existent en terme de programme sur la place faite aux équipements facteurs de sociabilité sur le quartier : terrain de jeux, stade de foot, clubs de sport (ESB, SCKLM, ASB), MJC, patinoire…. De la même manière le départ du boulodrome inquiète parfois en tant que tel, car cet équipement véhicule une image positive : sport populaire et constitutif de l’identité lyonnaise. Par contre l’importance accordée aux fleuves et aux activités fluviales est soulignée comme un juste retour pour cette activité traditionnelle du site. CONCLUSION Enfin pour comprendre les réactions récoltées dans la 3ème phase de concertation (2002), il importe de mesurer l’impact qu’a eu la réserve des élus sur le projet Lyon Confluence, qui a duré près d’un an, après l’élection municipale. Ceci est d’autant plus important que ce projet était fortement mis en avant par les équipes précédentes. De grosses interrogations se sont faites jour, notamment chez les gens du quartier, concernant la volonté des élus de poursuivre l’opération. 9 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 10. 2002 PREMIERE PHASE DE REALISATION (HORIZON 2015) A partir des propositions globales et de l’esquisse de phasage arrêtés au début 2001, la Sem et l’équipe conduite par François Grether ont travaillé, dès l’été 2001, à un projet de première phase opérationnelle permettant une mise en œuvre rapide et très significative. Celle-ci comportait notamment, donnant sur la darse proposée par F.Grether et M.Desvigne, un pôle de loisirs à financement privé. En outre la décision de réaliser le tramway déjà prévue par le SYTRAL a été intégrée au projet Lyon Confluence. Le déplacement de la station de métro au sud de la gare de Perrache est reporté à une phase ultérieure. 1- LES OBJECTIFS La concertation sur le projet LYON CONFLUENCE a été relancée à compter du 1er juin 2002 par la délibération de l’assemblée communautaire du 26 avril 2002 autour du lancement de la 1ère phase de réalisation dont les objectifs sont : - Le développement d’un pôle de loisirs urbains - la création d’un bassin à vocation de place publique - la création d’un quartier mixte à dominante résidentielle au nord du bassin - la valorisation des espaces paysagers - la reconversion du port Rambaud - la création du musée des Confluences - la programmation d’une nouvelle desserte de transports en commun. Cette concertation a un caractère réglementaire, puisqu’elle est préalable à l’engagement des procédures d’urbanisme que sont la révision d’urgence du plan d’occupation des sols (POS) et la création d’une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC). L’assemblée communautaire est donc amenée à statuer sur son bilan, avant de le faire sur les procédures qui font l’objet de cette concertation. La ZAC pourra donc être créée début 2003. Par contre, la révision en urgence du POS ne pourra faire l’objet d’une délibération qu’en fin d’année 2003, après l’examen conjoint des personnes publiques associées début 2003 et l’enquête publique de mai à juin 2003. 2- LES MOYENS UNE NOUVELLE EXPOSITION Une nouvelle exposition a ouvert ses portes le 17 juin. Cette exposition était divisée en 4 parties : le projet de long terme, les composantes de la 1ère phase de réalisation, une salle dédiée à la concertation, et à partir du 16 septembre, une 4ème salle présentant les quatre projets d’investisseurs en lice pour le pôle de loisirs. A cette occasion, une brochure résumant le contenu de l’exposition a été mise à la disposition des visiteurs du centre d’information. Enfin 4 chargés de concertation ont été mobilisés pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions, tous les après-midi du lundi au vendredi dans un 1er temps, puis le samedi et le dimanche à partir du 21 septembre. 10 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 11. LE DEVELOPPEMENT DE L’OUTIL INTERNET Le site Internet a été entièrement remis à jour et enrichi. Il est surtout devenu un vecteur de la concertation avec les possibilités d’y trouver les supports d’expression (questionnaire), une adresse mail dédiée à la concertation : concertation@lyon-confluence.fr et un formulaire d’inscription en ligne aux réunions de concertation. LA PUBLICITE Pour cette exposition d’importants moyens de communication ont été déployés : 3 mailings, 2 communiqués de presse, une conférence de presse, une campagne publicitaire dans la presse locale (presse écrite, radios, presse en ligne), ainsi qu’une campagne d’affichage dans l’agglomération dans la deuxième quinzaine d’octobre. UNE DEMARCHE DE CONCERTATION INNOVANTE Pour concevoir et animer une démarche active de concertation, la SEM s’est appuyée sur un médiateur indépendant, Gildas Leprêtre. Le processus a été lancé le 25 juin par le Président du Grand lyon lors d’une 1ère réunion publique de quartier qui a réuni 200 habitants. A partir de là, la concertation s’est structurée autour de trois phases : UNE PHASE D’ECOUTE L’objectif de cette phase d’écoute des habitants était de produire un maximum de remontées d’information par l’intermédiaire d’un questionnaire mis à la disposition du public. UNE PHASE DE « DIALOGUE » ET DE « PROPOSITIONS » Elle s’est appuyée sur : - Une réunion publique d’agglomération qui s’est tenu le 21 octobre sous la présidence de Gérard Collomb et qui a réuni 230 personnes. - Et quatre réunions de concertation à thème regroupant 50 personnes à chaque fois, ayant pour but de faire travailler les habitants avec l’appui de techniciens sur des propositions concrètes sur les sujets qui font le plus débat. o Le 1er octobre « Les transformations du quartier Perrache » o Le 8 octobre « L’articulation de la première phase avec les autres grands chantiers : autoroute, prisons, marché de gros, centre d’échanges de Perrache » o Le 17 octobre « Les déplacements : accessibilité, plan de circulation, transports en commun et autres modes » o Le 23 octobre « Les loisirs, les espaces verts et la mise en valeur des fleuves » UNE PHASE D’« ENGAGEMENTS » L’objectif de cette phase est pour les élus de présenter les résultats de la concertation et de préciser la manière dont ils entendent en tenir compte. Le bilan de la concertation et les engagements en résultant ont été présentés lors d’une réunion publique organisée à l’échelle de l’agglomération et présidée par Gérard Collomb. 11 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 12. 3- LA PARTICIPATION LA FREQUENTATION DE L’EXPOSITION Cette exposition aura reçu 5 600 visiteurs en 4 mois et demi, soit en moyenne plus de 50 visiteurs par jour d’ouverture. Il s’agit majoritairement de visiteurs individuels, les groupes (64 au total, soit 1 280 personnes) ne représentant qu’un quart du total. L’essentiel de la fréquentation (80%) s’est concentrée sur les sept dernières semaines, ce qui correspond à la période où d’une part la majeure partie des actions de communication a été mise en place, d’autre part où le centre d’information a ouvert ses portes le week-end et enfin, où les propositions des investisseurs du pôle de loisirs étaient présentées au public. LES CONTRIBUTIONS A LA CONCERTATION Cette phase de concertation a été un réel succès du point de vue du nombre des contributions écrites, plus de 1 000, soit près de 20% du nombre total des visiteurs et un quart des visiteurs individuels. Ce taux d’expression est bien supérieur à celui rencontré lors des précédentes phases de concertation. Ceci est essentiellement le fait du questionnaire, qui a facilité cette démarche pour les visiteurs et, plus globalement, d’une forte incitation de la part des chargés de concertation dans ce sens. 4- LES RESULTATS LE DESENCLAVEMENT ET LE RETABLISSEMENT DES CONTINUITES URBAINES Le désenclavement du quartier constitue à la fois une attente forte et comme une préoccupation de la population. Trois types de désenclavement se distinguent, qui concernent : • La barrière nord/sud, la plus emblématique, qui est liée, dans l’esprit des personnes, à l’évolution de trois équipements : la restructuration de la gare, la démolition du centre d’échanges symbole de l’enclavement du site, et la suppression des autoroutes et des nuisances qui y sont liées. • La coupure créée par les voies SNCF à l’intérieur du quartier, soucie plus particulièrement ses habitants qui semblent satisfaits par la création de passages sous ces voies. • Les remèdes à l’absence de liaisons avec Gerland semble intéressées l’ensemble des habitants du Grand Lyon. En revanche, ils n’apparaissent que rarement comme une priorité absolue. 12 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 13. LES DEPLACEMENTS On peut déterminer trois grandes catégories pour analyser les contributions liées aux déplacements. Les transports en commun, les circulations douces (non polluantes) et les circulations automobiles. • Le développement des transports en commun est un sujet très présent dans les contributions. L’arrivée du tramway sur le site est controversée, certains auraient préférés une liaison plus directe avec la Presqu’île grâce au métro et espèrent donc le maintien de la navette n°91. On compte néanmoins, autant d’avis favorables au métro qu’au tramway. • Les circulations douces sont appréciées en général, pourtant on leur reproche parfois leur fonction d’agrément (promenade), plutôt que de déplacement urbain. • On note une insatisfaction à l’égard des conditions actuelles de circulation automobile dans le sud de la presqu’île. La concomitance d’une attractivité plus grande du quartier (pôle de loisirs, musée, docks, parc, darse…), et de la réduction des voies (cours Charlemagne, quai Rambaud) fait craindre un accroissement des difficultés de circuler dans ce quartier, sur l’exemple du centre ville. Cette peur est d’autant plus forte que Perrache est déjà perçu comme un point noir. En revanche les projets de nouveaux parkings sont bien accueillis, particulièrement par les Perrachois. LA RESTRUCTURATION DES FRICHES DES ACTIVITES INDUSTRIELLES ET LOGISTIQUES Il y a une réelle demande de reconquête des friches et activités emblématiques de ce quartier en particulier par ses habitants. Le MIN, les prisons, par exemple, ainsi que les nuisances qui y sont liées, sont de plus en plus mal vécus. S’exprime en outre une réelle inquiétude quant à une absence éventuelle de gestion de ces sites qui amènerait un développement de l’insécurité. Néanmoins, les efforts faits pour implanter des activités transitoires sur les friches urbaines sont appréciés par les riverains (jardin des écoles par exemple). LOISIRS ET CULTURE Trois principaux sujets liés aux loisirs et à la culture engendrent des réactions. • Le musée des Confluences est un projet controversé sur lequel s’expriment des points de vue tranchés, particulièrement sur l’architecture. Nombreux sont ceux qui l’apprécient, comme ceux qui le critiquent. Sont en outre très critiqués à la fois son opportunité et son isolement. • Le pôle de loisirs est le sujet qui suscite le plus de réactions. Plus de la moitié des personnes s’étant exprimées réserve un accueil favorable à ce projet. Néanmoins, de nombreuses inquiétudes sont perceptibles (en particulier par les habitants du quartier) quant au bruit, aux activités nocturnes, à l’arrivée de nouvelles populations sur le site, à la gestion de nouveaux flux automobiles, au rôle des opérateurs… .On note toutefois chez les opposants à ce projet une certaine résignation. Le pôle de loisirs est le motif premier de visite d’une grande part des visiteurs qui, par ailleurs, « votent » volontiers en faveur de l’un ou l’autre de ces projets, avec une préférence marquée pour celui d’ ALTAREA et Fuksas. • En termes de loisirs, deux attentes se détachent clairement. Il s’agit avant tout d’activités ludico- sportives en lien avec l’eau (plaisance, kayak,…). Les Lyonnais souhaitent se rapprocher de leurs fleuves. On perçoit, en outre, une demande de loisirs culturels. Concernant cette offre de loisirs, une attente s’exprime clairement à l’égard d’une gestion publique ou associative qui permette de garantir l’accès de tous à ces activités. A contrario, on note une réserve à l’égard des loisirs dits « commerciaux », type multiplexe. 13 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 14. LES ESPACES PUBLICS De manière générale, on note indubitablement un désir d’une présence importante d’éléments naturels dans ce futur quartier de centre ville (espaces verts, liens avec les fleuves). La mise en valeur, la préservation et la mise à disposition du public des espaces naturels sont attendues par l’ensemble des Lyonnais. Les personnes approuvent donc cette première phase dans ces aspects, notamment avec la création du parc et du bassin. Les places et rues inspirent bien évidement plus particulièrement les Perrachois. La place des archives (qui reçoit un accueil positif) et le cours Charlemagne sont les plus souvent cités. Le cours est une artère très appréciée pour ses qualités de majesté ; une mise en garde est faite quant à son traitement futur. La présence du tramway sur ce cours est parfois critiquée en raison des nuisances sonores qu’il occasionne. A l’inverse, certains y sont favorables du fait de la réduction de la place de l’automobile. LE QUARTIER PERRACHE La réalisation d’un projet de cette envergure enthousiasme et inquiète à la fois. L’idée de créer un quartier de centre ville est bien accueillie par tous les Lyonnais, en revanche les Perrachois insistent sur la préservation de « la vie de village » qu’ils connaissent aujourd’hui. C’est très certainement la mixité fonctionnelle qui est la plus applaudie. L’équilibre entre logements / activités / commerces est un gage de réussite du projet. Mais des questions se posent sur la «cohabitation » avec le nouveau quartier et des craintes s’expriment tant sur les futures formes urbaines (crainte des buildings), que sur l’identité future du quartier (peur du « ghetto de riches »). On déplore le sous-équipement du sud de la presqu’île. Aussi les propositions sont elles nombreuses : équipements sportifs (piscines, boulodrome,…), équipements sociaux (crèches, écoles…). On constate aussi une forte demande de commerces de proximité. Enfin l’arrivée de nouvelles populations soulève des questions : trafic automobile, pollution atmosphérique, parkings, insécurité,… LE MANAGEMENT DU PROJET Après une longue phase de gestation, certains restent dubitatifs quant au démarrage effectif de ce projet. A l’inverse d’autres saluent le démarrage, même tardif, du projet et son pragmatisme. Une demande importante d’information existe néanmoins, notamment sur son coût et son calendrier. Enfin une réelle attente existe de voir pris en compte les avis exprimés par la population dans le cadre de cette concertation. 14 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002
  • 15. MEMENTO Calendrier des délibérations et des mises à jour du dossier officiel de concertation DELIBERATION DU GRAND LYON MISES A JOUR DU DOSSIER OFFICIEL 16/06/98 Lancement de la concertation Juil-98 Dossier initial Sept-98 Les grands principes d’aménagement Oct-98 Exposition publique 21/12/98 Extension du périmètre Janv-99 Extension du périmètre 19/04/99 Lancement de l’opération Juin-99 Lancement de l’opération 19/04/99 Création de la SAEML Juin-99 Création de la SAEML 25/10/99 Convention de concession Mai-00 Catalogue de l’exposition publique Mai-00 Bilan provisoire de la concertation Mai-00 Concession de l’opération à la SEM Mai-00 Exposition « Dialogues urbains » Sept-01 Plaquette « projet moteur de Lyon » Sept-01 Délibération sur le projet global 30/10/00 DUP place des archives Sept-01 DUP place des archives Sept-01 Les Notes de Lyon Confluence 22/01/01 Projet global Sept-01 «Projet urbain» Grether/Desvigne/RFR 26/04/02 Concertation préalable à la révision Juin-02 Concertation préalable à la révision du POS et à la création de la ZAC du POS et à la création de la ZAC Juil-02 Exposition 1ère phase Oct-02 4 projets pour le pôle de loisirs 15 LYON CONFLUENCE - Synthèse de la concertation 1998/2002 — Novembre 2002