1. 7Post PARIS
Ellen von Unwerth @ARCHIVE18-20BYGalerie208
IMPRIMÉENFRANCE,PRIXFRANCE2€,MARDI29SEPTEMBRE2015.Numéro1.www.7post-magazine.com
L14307-1-F:2,00€-RD
3. David Setrouk et David Koskievic
pour l’organisation des événements liés à la
parution de ce magazine et pour leur implication
dans la naissance et la réussite de ce projet.
7Postet son équipe tiennent à remercier
edito 3S
uite au succès du numéro ART de 7PostMagazine, nous avons le plaisir
de vous présenter ce nouveau numéro mensuel dédié à nos artistes
contributeurs. La volonté de l’équipe étant de mettre en avant
nos collaborations avec les photographes qui nous ont fait confiance
depuis le début. C’est avec Ellen Von Unwerth que nous commençons
cette aventure et nous avons le plaisir de l’exposer avec Archive
18-20 et Galerie 208.
Five Eyes Production est une agence de relations
publiques spécialisée dans les domaines de
l’entertainment, du sponsoring, du placement
de produit et de l’endorsement.
4. 7POST: Patricia, de Saint Germain à L’Hôtel de
Ville, pourquoi as-tu ouvert cette galerie dans la
Rue des Archives?
Patricia Chicheportiche: Je n’ai pas monté cette
galerie seule, je me suis associée avec Séverine
dans son projet de concept store, qui est un projet
qui m’a séduit puisqu’il associe à la fois l’univers
du luxe et de la mode et nous proposons une galerie
d’art ainsi qu’un restaurant avec un chef qui nous
cuisinera les saveurs.
“La vocation de ce lieu c’est de montrer l’Art
sous toutes ses formes”
Nous aurons également des éditions, Taschen, des
éditions d’artistes et des éditions de photographies.
La galerie aura pour axe, de représenter la jeune
scène artistique, tous les mediums confondus, et
quand je dis mediums confondus ça va du plasticien
en passant par la photographie et par le design. Ce
qu’on n’a pas l’habitude de retrouver dans une galerie
traditionnelle.
Aujourd’hui la galerie a vocation de représenter des
artistes d’univers semblables. Donc avec Séverine
nous avons décidé de partir sur une représentation
beaucoup plus importante, plus variée en associant
justement de la photographie avec du design et en
mélangeant aussi bien les genres que les notoriétés.
C’est à dire que l’on pourra très bien voir des
œuvres d’artistes majeurs mais nous mettrons aussi
l’accent sur des jeunes artistes que l’on n’a pas
nécessairement l’habitude de voir dans une galerie.
En effet la galerie traditionnelle peut avoir peur
par exemple de choquer ou de ne pas entrer dans un
carcan classique. Je pense que l’idée d’un concept
store c’est aussi l’idée du partage et des échanges
qui pourront se faire dans ce lieu là.
Notre vocation ici est de proposer un espace où les
gens vont pouvoir s’assoir sur une chaise de designer
et feuilleter une édition de Taschen, puis aller dans
l’espace de prêt-à-porter et s’acheter un vêtement,
puis aller naturellement déguster ce qu’aura réalisé
en cuisine le chef.
Pour moi la galerie d’aujourd’hui doit s’ouvrir et
proposer un lieu d’échange. Elle doit aussi permettre
à des jeunes collectionneurs peu avertis de l’âge de
18 ans, ou même moins, de se familiariser à l’univers
de l’Art. Je pense qu’un environnement tel que le
concept store permet de créer un contact avec les
futurs collectionneurs de demain et de les familiariser
très rapidement à l’art.
7POST: Et vous, Séverine, vous êtes créatrice de
mode?
Séverine Lahyani: J’ai monté une ligne de vêtement
pour homme il y a quatre ans, Ly Adams, et dans le
cadre du développement de celle ci je voulais ouvrir
la Maison Ly Adams afin de montrer l’univers lié à la
marque. Pour partager mes créations, mes passions,
mes rencontres. On a eu la chance de trouver ce joli
lieu de la Rue des Archives, puis l’idée est venue
de créer cet espace où les univers se mélangent, où
tout l’Art avec un grand A serait déployé: la mode,
l’édition, la restauration, la photographie etc…
Mais surtout de proposer un Art de vivre. C’est un lieu
qui va devenir une destination, où l’on va partager
des expériences, des rencontres et des découvertes.
Pour moi c’était important que tous les univers se
côtoient. Et le choix, aussi, de cette rue là, de
cet emplacement, n’était pas anodin. Je trouvais
ce côté du Marais intéressant, qui est quand même,
historiquement « le Marais », quoi que le Haut Marais
se soit étalé, mais cette partie là du Marais c’est
l’île Saint Louis, c’est le centre de Paris.
Ce n’est pas non plus un hasard que les maisons de
luxe viennent s’encanailler dans ce quartier. Elles
sont à la recherche de ces nouveaux consommateurs de
luxe, ces jeunes qui n’ont plus peur de passer les
portes des grandes maisons, il n’y a plus de honte. Et
en même temps les consommateurs des grandes maisons
de luxe recherchent des jeunes créateurs, des jeunes
découvertes, des jeunes propositions, des nouveaux
lieux.
“C’est une nouvelle façon de découvrir et de
consommer”
Aujourd’hui une assiette peut devenir un tableau.
Quand vous avez un chef qui vous dresse une assiette
c’est comme un dessin qu’il vous fait.
Toutes les frontières ont bougé !
Et aujourd’hui quasiment tout peut devenir artistique
et je trouvais intéressant de confronter tous ces
univers là et de partager tout ce qui me touche avec
les clients de la marque Ly Adams.
7POST: Les frontières, pour ainsi dire, deviennent
floues.
Séverine: Ah oui, complètement.
7POST: Qu’est ce qui vous attire dans le magazine
7POST?
Séverine: Ce qui est intéressant c’est que
justement, au-delà d’être un magazine de mode, c’est
un magazine de photos d’art.
L’idée n’était pas de dire : “On est un concept store,
on va prendre des photographes habituellement adaptés
à des magazines de mode ».
Mais plutôt : « On va créer des photos d’art. »
Et ça c’était intéressant pour nous dans ce contexte
là, pour faire une exposition de photos d’art. On
sort de ces photographies habituellement conçues pour
de la mode et c’est là que ça devient de l’art à
part entière. C’est intéressant aussi parce que le
7POST déplace les frontières, et sort de la case du
magazine de mode.
7POST: Ellen von Unwerth dont les photos seront
exposées chez vous, a décrit 7POST comme un magazine
“Anti-Mode”. Elle voulait marquer le fait que 7POSTest
un magazine culturel qui traite la mode comme un
élément important de la culture de nos jours.
Séverine: Les sujets sont traités du début à la
fin, avec une liberté d’expression.
7POST: Ce qui nous a intéressé chez vous c’est
que bien sûr nous travaillons avec des artistes connus
mais en même temps une partie très importante de notre
Patricia Chicheportiche et Séverine Lahyani pour 7POST
5. CONVERSATION 5
mission est de promouvoir les jeunes créateurs, et
les nouveaux talents.
Séverine: Ou ceux qui ont une réputation mais
qui ont besoin d’un coup de pouce, ou d’une visibilité
plus grande.
7POST: C’est aussi les gens oubliés parce que nous
traitons des génies oubliés, comme Michel Dubost dans
notre numéro spécial ART. Il représente parfaitement
la rencontre entre l’art et la mode. La mode donne
refuge à beaucoup d’artistes et beaucoup d’artisans
qui seraient obligés de travailler chez MacDo.
Patricia: Je pense que vous avez la même
philosophie que la nôtre. À la fois ce désir de
faire découvrir, et de partager les efforts de ces
artistes qui ont pour vocation d’être reconnus. Il
faut à la fois des gens comme vous, et des gens qui
veulent prendre des risques comme nous, dans l’esprit
de vouloir les mettre dans la lumière et de les
représenter.
7POST: Les artistes aussi prennent des risques.
C’est quand même énorme de s’exposer. La peur de
chaque artiste avant d’exposer est énorme. Et grâce
à cette peur que l’on peut déterminer qui sont les
grands artistes.
Patricia: Je crois que les artistes ont déjà
une peur de la rencontre qu’ils peuvent avoir avec
un galeriste. Ils ne connaissent pas l’univers d’une
galerie, ils ont peur d’avoir la porte qui se ferme
sur eux. C’est très difficile. Et la problématique est
que aujourd’hui beaucoup de galeristes ne prennent pas
ce risque de représenter la jeune création, qu’elle
soit dans la mode, la peinture, le design, etc…
“On ne pourra dénicher les futurs talents de
demain qu’en prenant des risques”
Tous ces grands artistes ont toujours été décriés.
Quant on pense à Basquiat qui, il y a quelques d’années,
venait à Paris pour vendre ses tableaux à 1500 ou
2000 Euros et on se moquait de lui. Aujourd’hui ses
oeuvres se vendent à des millions et les gens achètent
du Basquiat pour la spéculation et non pour ce qu’ils
auraient pu voir il y a quelques années de ça.
7POST: Expliquez nous l’évolution de votre logo.
Patricia: C’était tout à fait naturel. Le logo
d’il y a dix ans était beaucoup moins arrondi que
celui d’aujourd’hui. J’ai cherché à créer un échange
avec le G et le 8 de Galerie 208, avec Archive 18-20,
il y a ce 8 qui revient. Alors on a travaillé cette
forme-là. Pour la Galerie 208 il fallait un logo qui
saisisse les trois activités que j’ai, représenter
la jeune scène française et étrangère, organiser
des évènements culturels avec des institutions ou
des entreprises, et la partie plus confidentielle qui
traite des artistes majeurs. Aujourd’hui je suis moins
carrée.
Séverine : Avec ce lieu nous allons essayer
de garder cette liberté de ton pour aller vers les
rencontres et les coups de cœur.
7POST: Patricia, Séverine merci beaucoup.
6.
7. Prosper Keating:
When we were planning this shoot, you
mentioned being inspired, partly,
by the Zürich photographer Karlheinz
Weinberger and his photos of the
‘halbstarke’, of Swiss Rockers over
fifty years ago.
Ellen von Unwerth:
I think they’re just extraordinary
pictures. You don’t see people
looking like this anywhere else. He
went around with them but he also
put up a little set in his sitting
room, where they posed for portraits.
And the pictures where they are
all, like, hanging out and having
drinks...
PK:
Would you say it’s fair to describe
your images as Zürich - meets -
Hamburg nineteen-sixty-two?
EvU:
If you felt that, it’s interesting!
But we also did the mode of today.
It’s the inspiration of yesterday
but it’s always...
Well, you know, you always get
inspired by something.
PK:
So, you’d say it’s a homage to
yesterday but in a very modern
way. It’s today. We didn’t try to
recreate the early ‘sixties. We
just recreated a vibe.
EvU:
Yeah. Exactly.
PK: Ellen von Unwerth, thank you.
Prosper Keating:
Quand nous avons programmé ce shoot,
tu as mentionné avoir été, en
partie, inspirée par le photographe
zurichois Karlheinz Weinberger et sa
série de photos du ‘halbstarke’,
sur des rockeurs suisses d’il y a
plus de cinquante ans.
Ellen von Unwerth:
Je pense que ce sont des photos
extraordinaires. On ne peut voir
des personnes comme ça nul part
ailleurs. Il les a suivi mais il
avait aussi créé un petit studio
dans son salon où ils posaient pour
des portraits. Et les photos où ils
sont tous ensemble, ils trainent et
boivent des verres ...
PK:
Dirais-tu qu’il est pertinent de
décrire tes images comme étant:
Zürich - rencontrant - Hamburg en
1962?
EvU:
Si tu le ressens comme ça c’est
interessant! Mais nous avons aussi
fait avec la mode actuelle. C’est
l’inspiration d’hier mais c’est
éternel...
Bon, tu sais, on est toujours inspiré
par quelque chose.
PK:
Donc, tu dirais que c’est un hommage
à la belle époque mais d’une manière
très moderne. C’est maintenant. Nous
n’avons pas essayé de recréer le
début des années soixante. Nous en
avons simplement recréé l’essence.
EvU:
Oui. Exactement.
PK: Ellen von Unwerth, merci.
ELLEN VON UNWERTH
ÀPROPOS 7
20. Rezo
Dimensions:
160 x90 cm
Materiaux:
Métal et Manchon
Banc Concrete pine bench
Dimensions:
150 x 40 x 43 cm
Poids: 30 kg!
Materiaux :
Pin, béton cellulaire,
renforcement en acier
GWENDOLINE DEL CAMPO
ROBIN BERREWAERTS
23. FLY SMARTER IN BUSINESS CLASS
FROM NEW YORK TO PARIS OR LONDON
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