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1 | P a g e
LIEU
Laura
Master 120 EJL
MASTERBLOG : APE
Carnet d’enquête
A. TEMOINS
1) Élèves en difficultés
Questions
Prénom + âge
1) pour quel cours (math, francais, etc) suivez-vous des cours en dehors de l'école ?
(Cours particuliers, coaching, remédiation, etc)
2) depuis combien de temps ?
3) combien cela coûte-t-il par mois ?
4) n'avez-vous recours qu'à des cours avec un prof particulier ? Si non, qu'elles autres
méthodes ?
5) y a-t-il eu une différence notoire ?
Laïla Valenti, 17 ans
10/04/2013
1) pour quel cours (math, francais, etc) suivez-vous des cours en dehors de l'école ? (Cours
particuliers, coaching, remédiation, etc)
Je suivais des cours de math le samedi matin de 9h à 12h30 pour des cours de rémédiation. Je
devais aller avec mon cours, on était un groupe de 6-7, et on faisait des exercices chacun de
notre côté en fonction des difficultés auxquelles on faisait face. Puis, quand avait des
questions, on les posait. Je ne trouve pas que ces cours m’ont beaucoup servis, car on
travaillait un peu « trop » par soi-même, et quand je n’avais pas envie de travailler, je ne le
faisais pas.
Je suivais aussi des cours particuliers, juste avant la session d’examen, ce qui m’a bien aidé
car étant une grande paresseuse, cela m’obligait de revoir mon cours, et les quelques heures d’
« études assistées » avec un professeur particulier me suffisaient à réussir mes examens.
2) depuis combien de temps ?
Durant 2-3 ans je dirais.
3) combien cela coûte-t-il par mois ?
La remédiation du samedi matin coutait +- 25euros pour un jour. Mais on était obligé de
payer par trimestre, donc si on ratait un cours, le cours devait quand même être payé.
Pour les cours particuliers, j’ai eu des professeurs à 10-15 euros en fonction du professeur.
5) y a-t-il eu une différence notoire ?
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Pour moi, oui car comme dis plus haut, je suis très paresseuse, et si je ne prenais pas ces
cours, je n’étudiais pas du tout, donc ils m’ont énormément servis. En fait, ils m’ont plus
servis comme un soutien qu’une aide.
10/04/2013
Jessica Flament
Loredana, 14 ans
1) J'ai pris des cours de math, français et sciences
2) J'en ai pris durant quelques semaines car j'ai du mal à étudier seule. J'ai besoin de quelqu'un
pour me réexpliquer la matière.
3) Je ne sais pas, c'est ma mère qui paie. C'est 15euro de l'heure. Je prenais 3,4h de cours par
semaine.
4) Oui, que des particuliers. Parfois on révise ensemble avec des amies mais le prof est mieux.
Je prends des cours car le prof ne peut pas passer 1h à me réexpliquer la matière. Le problème
c'est que je prends du retard à chaque cours car je ne comprends vraiment rien.
Manu Lecomte (contact par Jimmy Desterbecqet Fabian Godart)
11/04/2013
Morgane 14 ans
math ==> asbl entraide
depuis le début de l'année ==> + - 200 € un module
(module 6-7 semaines)
que des cours particuliers à l'asbl
Camille 15 ans
math asbl entraide
depuis janvier ==> prix idem
que des cours asbl entraide
Anthony 17 ans
math et physique => cours a domicile
en raison d'incompréhensions et difficultés
suivi depuis la 2e secondaire
a eu qq profs particuliers
Marine Leysen
14/04/2013
Thomas Brucciolo 17ans
math geo histoire français
math depuis la 3ème géo histoire français depuis la 5ème
plus de 400€ par moi
pour les math 2 et plusieurs profs qui étaient mis à disposition pour une 20 d’étudiants
Pas tout de suite dû changer de professeur particulier pour le tout et mtn retire un bon résultat
surtout en français mais en math c est surtout pour éviter l échec en fin d année
3 | P a g e
7 h semaine voir plus quand ce sont les exams
A fait des tables de méthodologie en début d année mais sans résultat et avant en remédiation
math à l école mais pas cette année
2) Adrien et sa mère
Voir fichier son
B. PROFESSIONNELS
1) ASBL Entraide
Voir fichier son
2) Pauline Filbiche
Interview (à son bureau UMons) 08/03/20013
Fonction : professeur en français, doctorante en sciences de l’éducation
Voir fichier son
3) Céline Vekeman
Interview (tél) 17/04/2013
Fonction : neuropsychologue au centre Odyssée (Chaussée du Roeulx à Mons)
Face à quelles difficultés vos jeunes patients sont-ils victime ?
Chez les enfants en primaire, c’est lié à des difficultés de l’attention et à des automatismes.
Alors que les adolescents sont plutôt face à un débordement du travail et tout ce qui est
question d’organisation. Et cela est plus particulièrement dû à leur méthode de travail, leur
stratégie. On travaille principalement sur la méthode de travail. Etre face à une quantité de
matière à étudier plus importante donc on va voir comment synthétiser, comment mémoriser,
etc. C’est aussi un travail de gestion mentale.
Qu’entendez-vous par « gestion mentale » ?
C’est une manière d’appréhender l’apprentissage. Tout est dans l’idée que le geste de
mémorisation, d’attention, sont des gestes qu’on peut décrire, expliquer, traduire par des mots
concrètement. C’est un travail qui tente de faire comprendre à l’adolescent en général qu’il
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peut lui-même décrire ces mécanismes. Et puisqu’il peut les décrire, les expliquer, il peut
mieux les contrôler et le modifier justement pour qu’il soit plus efficace chez lui.
Vous arrive-t-il de rediriger vos patients vers un de vos collègues si vous ne vous sentez
pas apte à aider l’enfant ?
Ça arrive que la reconnaissance des difficultés ne soit pas objectivée dès le départ. Quand on
parle de difficulté attentionnelle, c’est parfois simplement dû à la maturité de l’enfant à ce
moment-là. Et on ne peut pas lui demander une attention telle qu’un adolescent pourrait
l’avoir. Donc dans ces cas-là, il n’y a pas forcément lieu d’une prise en charge il faut
simplement laisser le temps à l’enfant. Si les enfants ont des difficultés liées à l’écriture,
logopédiques ou relationnelles … cela m’arrive tout à fait de les rediriger vers une logopède,
graphothérapeute ou une psychomotricienne. S’il y a des difficultés scolaires elles ne sont pas
nécessairement liées à l’apprentissage ou à un problème attentionnel.
Est-ce que vos méthodes marchent dès le début ou faut-il plusieurs années pour voir
apparaître un vrai résultat ?
Pour que ces méthodes fonctionnent, il faut une régularité dès le départ dans les séances. Il
faut une motivation de la part de l’enfant autant que des parents. Malheureusement, il est vrai
que parfois il n’y a pas forcément un transfert suffisant pour dire qu’il y a un réel changement.
Par exemple, dans le cas de l’attentionnel, un traitement médicamenteux est plus efficace
qu’un suivi en lui-même. Evidemment cela va apporter un confort au quotidien et au fait de se
gérer soi-même mais ce n’est pas forcément toujours suffisant.
Les parents reçoivent-ils un accompagnement spécial, une sorte de « coaching
parental »?
Nous avons un contact à chaque séance avant et après. On discute de choses qui doivent être
mises en place au quotidien mais je ne fais pas spécialement de coaching. S’ils veulent qqu’un
qui va les coacher, alors oui je les redigie vers qqu’un qui sera plus efficace
Quel est le prix d’une séance ?
Le prix est de 35 €. Comme j’ai le statut de psychologue, certaines mutuelles remboursent un
certain nombre de séances. Mais pas l’entièreté.
Comment les premières séances se déroulent-elles ?
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Il y a avant toute chose un bilan. On commence par trois séances de bilan pour justement
cibler à l’aide de tests et de questionnaires afin de savoir où se situe plus objectivement les
difficultés. Pcq si on ne se base que sur le discours des professeurs ou des parents, finalement
ce n’est pas objectif de dire qu’il y a un problème attentionnel.
Avez-vous eu connaissance de cas d’arnaques ?
Une maman m’a dit que juste un peu avant de venir me voir, elle avait fini par se retrouver
chez quelqu’un qui voulait lui vendre des semelles qui allaient régler les difficultés scolaires
de son fils. Et bon là, je me suis dit que c’était clairement de l’arnaque.
Les enfants qui viennent chez vous suivent-ils d’autres méthodes en parallèle ?
Cela arrive oui. Personnellement, je travaille plutôt sur les méthodes et tous les gestes
d’attention et de mémorisation. Et donc s’il y a des problèmes de compréhension au niveau
des acquis en langue ou en math, ça sort de mon domaine de compétences. Et donc cela arrive
régulièrement chez les ados qu’il y ait une remédiation en cours particuliers dans l’une ou
l’autre banche.
Vous trvaillez surtout sur les méthodes ?
Oui sur le contenu, je me base évidemment sur les cours réels. Ils viennent avec un cours pour
tout ce qui est résumé, synthèse, etc. Il faut se baser sur des chses dont ils ont besoin mais on
ne travaille pas sur le contenu.
4) Luca Rosania
Interview 21/04/2013
Fonction : professeur particulier et étudiant à l’UCL Mons
Matière : math, latin, anglais, physique et informatique
Statut reconnu : au black
À combien d’élèves : 9
Depuis combien de temps : depuis juillet de l’année passée, 10 mois
Comment ils le contactent : 2-3 bouche-à-oreille, le reste via un site
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Filles/garçons : A peu près autant de filles que de garçons, de manière générale, même si
jusqu'ici, les cours pour les filles ont souvent été plus longs que pour les garçons.
Combien d’heures : Le nombre d'heures par élève peut aller de deux (quand ils n'ont juste pas
compris un point de matière spécifique) à 20 (quand il faut refaire la moitié des chapitres).
Combien coûte une heure de cours : Je n'ai pas vraiment de moyenne mensuelle, je peux
rester deux mois sans donner un seul cours et puis donner quinze heures en trois semaines.
Je donne cours pour 12€/heure
Combien d’argent de poche : Pour les mois où je donne cours, je dois faire entre 50 et 100€
pendant l'année. pendant les vacances d'été, j'ai gagné 800€ en deux mois. Oui c'est ça, on a
préparé leurs exams
Pourquoi faire ça : J'ai commencé parce que j'avais besoin d'argent et que je ne trouvais pas de
job d'étudiant. Et puis j'ai continué parce que ça offre pas mal d'avantages : je choisis mes
horaires, mes élèves, mes prix, je travaille chez moi et je gagne plus qu'un job d'étudiant
moyen.
Qu’est-ce que ça lui apporte : Hum, ça m'apporte pas mal de choses je dois dire. D'abord, un
certain revenu financier. Mais c'est une occupation qui revêt aussi un certain aspect social,
c'est un job dans lequel je me sens utile, où je sais que j'ai aidé quelqu'un à s'en sortir, et c'est
très enrichissant. J'ai souvent des élèves blasés qui sont écœurés de l'école, et quand j'arrive à
leur rendre un peu le goût de l'apprentissage, ça me fait super plaisir. Ca me permet aussi de
rencontrer de chouettes personnes avec qui je garde parfois contact.
Disons que c'est intéressant dans la mesure où j'estime qu'on a un système scolaire très mal
fait, très castrateur, qui casse des élèves à tour de bras, et ce job me permet de lutter un peu
contre ça à mon niveau
Pour quelles raisons les élèves ont des difficultés : Dans la presque totalité des cas, ils ont
besoin de moi parce qu'ils ont des profs qui expliquent mal et/ou trop rapidement, et qu'à
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force ils développent un certain fatalisme : à force de ne pas comprendre, ils ne font plus
d'effort. Ce n'est pas de la fainéantise, plutôt de la résignation.
Ne font que ça ou d’autres méthodes : Souvent, mes élèves ont plusieurs profs particuliers
pour des matières différentes, mais en-dehors de ça (et souvent d'un travail acharné), ils n'ont
pas spécialement d'autres méthodes.
En quelle année et quelle option : bac 1 spol mais passer en shum
Ce qu’il veut devenir : J'aimerais travailler dans le social et dans l'humanitaire, et
éventuellement faire aussi un peu de recherche en sociologie politique.
Quelle ville : Charleroi
Quels hobbys : je joue du piano, je chante, j'aime voyager et sortir boire un verre (plutôt
classique).
Quel âge : 18 ans
C) LES CHIFFRES
15 ans d’études (3-18 ans) sans avoir redoublé, il coûte 76 511 € à la Fédération. Un du
spécialisé 215 000 €
En 2011 : 1 885 élèves ont été maintenus en 3ème maternelle => 3 093 € /élève donc 5.8
millions d’euros.
Redoublement : 3.9% primaire, 15.3% secondaire
Coût de l’échec scolaire : 49.6 millions d’euros et 372.3 dans le secondaire en 2011, soit 11.4
% du budget
22% des élèves du secondaire consacrent plus de 2h
16% toute la soirée
En primaire, 67% travaillent 1h ou plus
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En sachant que le décret du 29 mars 2001 vise à réguler les travaux à domicile de sorte à ce
qu’il n’y ait pas de devoirs en 1 et 2ème primaire à l’exception de l’entra^nement à la lecture et
à l’écriture et que le temps de tranail ne peut être supérieur à 20 minnutes par jour.
42% des parents signalent que leur enfant ne comprend pas toujours ce qui est expliqué en
classe.
7 parents sur 10 réexpliquent la matière.
Pour 60,5 % des enfants qui ont suivi des cours particuliers dans le secondaire, les cours se
donnaient à raison de 1 à 2 h/semaine. Pour certains, l’ampleur de ces cours pouvait aller
jusqu’à 4 h/semaine… ou plus!
Pour 59 % des adolescents, les cours se donnent au domicile du professeur particulier. Un
élève sur quatre recevra son professeur à la maison et 12% des sessions seront données dans
les locaux d’une école.
D) SITES INTERNET
1) Témoignages (forums)
http://forum.aufeminin.com/forum/f637/__f57_f637-Avis-sur-les-societes-de-soutien-scolaire.html
http://forum.quechoisir.org/maxicours-avis-sur-un-soutien-scolaire-trompeur-t14195-10.html
http://www.yabiladi.com/forum/soutien-scolaire-arnaque-68-1711987.html
2) Données statistiques
http://www.echecscolaire.be/belgique_francophone.php
http://www.fapeo.be/thematiques/echec-scolaire/externalisation-soutien-scolaire/
3) Enseignons.be
http://www.enseignons.be/actualites/2012/12/02/cout-scolarite-enfants/
http://communaute-francaise.lire-et-ecrire.be/content/view/223/86/
Le coût du redoublement est encore plus élevé: un jeune qui commence à travailler un an plus
tard paye ses impôts un an plus tard (et normalement un an de moins dans sa vie).
Il y a aussi le coût pour les parents qui n'est pas négligeable.
Enfin, si ce redoublement a comme conséquence que le jeune fera moins d'études, il sera
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moins qualifié, gagnera moins, donc moins d'impôts.
Et surtout le bien-être diminue: redoubler, ce n'est pas gai
QUE NOUS COÛTE LA SCOLARITÉ DE NOS ENFANTS?
La Fédération Wallonie-Bruxelles a consacré 6,8 milliards d’euros à son système éducatif
en 2011. Cela correspond à 75% de son budget total, qui dépassait les 9 milliards d’euros.
Cette proportion reste stable depuis dix ans. Mais concrètement, que nous coûte la scolarité de
nos enfants, des plus petits aux plus grands? Essayons d’y voir plus clair…
LE COÛT AUGMENTE DE 20% DANS LE PRIMAIRE
Un petit boutchou de maternelle a coûté, en moyenne, 3.093 euros en 2010-2011… contre
2.233 en 2001-2002. Mais l’augmentation est encore plus importante chez leurs aînés de
l’enseignement primaire : 4.093 euros contre 2.839 dix ans plus tôt, soit une augmentation
d’une vingtaine de pour cent, à prix constants.
Comment l’expliquer? Très simplement : 1) le nombre d’enfants scolarisés dans
l’enseignement fondamental n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Cela signifie très
logiquement une charge plus importante à assumer pour la collectivité. 2) Davantage
d’enfants signifie davantage d’instituteurs… qui de plus ont profité fin des années ’90 de
l’alignement de leur salaire sur celui des régents.
A retenir : Sur les 10 ans observés, le cout par élève a augmenté de 17,8 % à prix
constants dans l’enseignement fondamental ordinaire pour un accroissement des
effectifs élèves de 4,4 % au cours de la même période.
Au secondaire, le coût d’une année d’étude atteint 7.138 euros en 2010-2011… soit une
augmentation de 8,1% en dix ans, alors que les effectifs ont, eux, progressé de 2,3%. Dans le
supérieur, en revanche, les charges pour la Fédération diminuent, que ce soit dans
l’enseignement universitaire (7.937 euros/2011, soit -14,9%) ou non-universitaire (5.538
euros/2011, soit -1,6%). Dans la foulée, les effectifs ont augmenté : +9,6% d’étudiants dans
les Hautes-Ecoles et +36,3% dans les universités.Comment expliquer que le coût moyen
baisse alors que le nombre d’étudiants augmente? Tout simplement parce que les unifs,
comme les Hautes-Ecoles, fonctionnent avec une enveloppe fermée. Si on divise le budget du
supérieur (qui ne bouge pas) par le nombre d’étudiants, le coût moyen de cet enseignement
par étudiant est plus faible.
Dans l’enseignement spécialisé, une augmentation du cout de 13,3 % s’est produite contre une
augmentation d’effectifs de 13,9 % dans le même temps. Encore une fois, il aura fallu
renforcer l’encadrement et assumer l’entretien/la construction des infrastructures.
372 MILLIONS D’EUROS POUR LE REDOUBLEMENT AU SECONDAIRE
A retenir : si un élève entre à l’école à 3 ans et la quitte à 18 ans, sans avoir redoublé, il
aura coûté à la Fédération 76.511 euros en moyenne pour 15 années d’étude. Pour le
même nombre d’années, le coût d’un élève du spécialisé atteindra plus de 215.000 euros.
Mais au-delà du coût théorique, il y a lieu de prendre en compte les couts
supplémentaires engendrés par leredoublement et par le retard scolaire qui en découle. Et
là, on sait qu’il y a du travail à faire. En 2011, 1.885 élèvesauraient été maintenus en 3e
maternelle. Le surcoût? 3.093 euros/élève, ce qui donne 5,8 millions d’euros. Dans le
fondamental, le taux de redoublement a légèrement diminué (3,9%)… mais s’est maintenu à
un niveau élevé dans le secondaire (15,3%). Ainsi, le cout engendré par ces échecs
scolaires s’évalue à environ 49,6 millions d’euros dans le primaire et à 372,3 millions
d’euros dans le secondaire en 2011, soit 11,4 % du budget strictement consacré à ces niveaux
d’enseignement ordinaire.
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http://www.enseignons.be/actualites/2012/09/23/devoirs-neuf-parents-sur-dix-aident-
leur-enfant/
DEVOIRS : NEUF PARENTS SUR DIX AIDENT LEUR ENFANT
Les devoirs à la maison sont décidément au centre de l’actualité ces derniers jours. Après
avoir pris connaissance de l’étude menée par l’Université de Liège (ULg) à la demande de
l’Observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse qui concluait que les
jeunes élèves avaient finalement beaucoup trop de travail à la maison, ce qui avait pour
conséquence de renforcer les inégalités, voilà que l’Association de parents luttant contre
l’échec et l’abandon scolairepublie une enquête qui indique que tous les parents (ou presque)
aident leur enfant à réaliser leurs travaux à domicile.
70% DES PARENTS AIDENT « SOUVENT » L’ENFANT
Nous disons « presque » tous les parents car le chiffre communiqué est impressionnant : 96%
des sondés ont indiqué assister aux devoirs et aux répétitions de leçons. 70% le
font « souvent » et 26% « quelques fois ». Ils ne sont que 4% à ne jamais aider leur enfant.
Mais attention, il faut aussi noter que ce sondage se base sur les réponses de 258
personnes seulement, interrogées grâce à un questionnaire que l’ASBL avait fait circuler sur
les réseaux sociaux. L’échantillon se compose très majoritairement de femmes (92%)
actives sur le web… mais la répartition entre parents du fondamental et du secondaire est
équitable.
Sans surprise, les mamans (73%) sont plus attentives aux devoirs que les papas (45%). Plus de
6 parents sur 10 ont le sentiment que leur enfant a beaucoup de devoirs. La durée du travail
journalier à domicile est ainsi épinglée : 22% des élèves du secondaire y consacreraient plus
de 2 heures… et 16% toute leur soirée! En primaire, 67% des enfantsindiquent travailler
une heure ou plus… ce qui est beaucoup quand on sait que le décret du 29 mars 2001 visant à
réguler les travaux à domicile prévoit qu’il n’y ait pas de devoirs en 1ère et 2ème primaires, à
l’exception d’exercice d’entraînement à la lecture et à l’écriture, et que le temps de travail ne
soit pas supérieur à 20 minutes par jour en 3ème et 4ème primaires… et à 30 minutes par jour
en 5ème et 6ème primaires.
Autre constat, 42% des parents signalent que leur enfant ne comprend pas toujours ce qui
est expliqué en classe. Il est donc plus qu’utile de revoir certains points à la maison… Quand
ils s’en sentent capables, 7 parents sur 10, n’hésitent pas à réexpliquer la matière. Cette
observation doit interpeller les enseignants. D’autant que 31% des sondés indiquent que leur
enfant ne bénéficie jamais de remédiation à l’école.
7 PARENTS SUR 10 SOUHAITENT ÊTRE REPRÉSENTÉS LORS DES CONSEILS
DE CLASSE
25% des parents vont donc chercher un soutien scolaire à l’extérieur lorsque l’enfant a des
soucis de compréhension, tandis que 80% sont d’avis que le rythme de travail en classe est
trop rapide. En cas d’échec(s) scolaire(s), 63% des parents revoient la matière avec leur
enfant, tandis que 45% demandent conseil et soutien à l’enseignant.
Enfin, un parent sur deux jugerait inadaptée la décision de faire redoubler son enfant. La
crainte de le voir baisser les bras et abandonner ses études est réelle pour 65% d’entre-eux.
Ils sont plus de 70% à souhaiter qu’un représentant des parents soit présent lors des conseils
de classe. 53% des parents-enseignants n’y seraient d’ailleurs pas opposés.
http://www.enseignons.be/actualites/2012/08/24/cours-particuliers-marche-noir-gigantesque/
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COURS PARTICULIERS : UN MARCHÉ NOIR « GIGANTESQUE »
Les constats de l’échec scolaire en Communauté française sont inquiétants : 60.000 élèves
redoublent chaque année, près de 70 % des élèves recommencent au moins une année
durant leur scolarité et 20 % des élèves quittent l’enseignement sans diplôme à la fin du
secondaire. Faute de moyens, l’école peine à assumer sesmissions de remédiation, laissant
aux enfants, et à leurs parents, le soin d’avoir recours à une aide extérieure pour tenter de
combler les lacunes. Coaching scolaire, cours particuliers, école de devoirs… le marché est
vaste, et ne cesse de se développer depuis quelques années, avec l’apparition plus récente
d’entreprises offrant des cours privés payants. Les parents sont prêts à dépenser des sommes
folles pour aider leur enfant à réussir sa scolarité. Et quand on sait que, selon une étude
européenne, 10% des élèves belges suivent des cours de remédiation hors de l’école, cela
aiguise les appétits.
L’Ufapec (l’Union francophone des associations de parents du catholique) s’est penchée sur
la question des cours particuliers et vient de publier une enquête réalisée auprès de ses
affiliés. Enseignons.be en a pris connaissance. Attention, il convient de noter que ce travail
n’est pas exempt de reproches sur le planstatistique. L’échantillon sollicité n’est que de 172
parents (sur 225) dont un enfant au moins a reçu des cours particuliers dans le secondaire.
On peut cependant en dégager une tendance qui interpellera certainement nos lecteurs.
Tout d’abord, qu’entend-on par « cours particuliers » ? C’est tout simple. Il s’agit des cours
privés donnés à titre payant, dans des matières enseignées à l’école (ce compris des cours de
méthode de travail), de manière individuelle ou en petits groupes, en dehors de l’école, par un
professeur particulier (étudiant, professeur ou autre).
57 % DES JEUNES SUIVENT CES COURS DURANT TOUTE L’ANNÉE SCOLAIRE
Pour 60,5 % des enfants qui ont suivi des cours particuliers dans le secondaire, les cours se
donnaient à raison de 1 à 2 h/semaine. Pour certains, l’ampleur de ces cours pouvait aller
jusqu’à 4 h/semaine… ou plus! Plus d’un jeune sur deux suit ces cours pendant toute l’année,
alors que 40% y auront recours à l’approche des examens… et 30% pendant les vacances
scolaires. Les cours se donnent donc soit individuellement, soit en petits groupes… 81% des
jeunes profitent d’un cours particulier alors que 13% se rendent à des sessions organisées de 2
à 6 élèves.
Pour 59 % des adolescents, les cours se donnent au domicile du professeur particulier. Un
élève sur quatre recevra son professeur à la maison et 12% des sessions seront données dans
les locaux d’une école.
L’étude précise qu’il n’y a pas « un profil type » de l’élève qui suivrait des cours particuliers.
Cependant, c’est quand même en4e secondaire de l’enseignement général que le recours
aux cours privés semble le plus élevé.
Par contre, les raisons de prendre des cours particuliers diffèrent selon les niveaux d’étude.
Un enfant en 1ère secondaire sera peut-être davantage demandeur d’une aide en
méthodologie de travail, en « coaching » pour pouvoir s’organiser et autre, qu’un élève de
rhétorique qui souhaite se préparer à l’examen d’entrée en ingénieur civil par exemple.
Quelles sont les matières qui ont la cote (façon de parler…)? Les profs ne seront pas surpris
de lire que c’est pour des problèmes en mathématiques (88%), en langues (48%), en physique
(17%), en chimie (15%) et en français (15%) que les élèves sollicitent un peu d’aide.
17% DES COURS SONT DONNÉS PAR DES PROFS… À LEURS PROPRES
ÉLÈVES
Là où il pourrait y avoir un problème, c’est que certains enseignants se permettent de proposer
leurs services… à leurs propres élèves, ou à des élèves de leur école. Un comportement qui
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pose question et concerne 17% des cours privés .« Ce n’était jamais dit comme ça. Des
professeurs de l’école m’ont dit “ce serait bien qu’il suive des cours… et je donne cours”. Et
c’était 40 euros de l’heure ! »
Quelles en sont les conséquences? Le professeur n’effectuerait-il pas un certain chantage sur
le jeune (pour réussir, il doit payer des cours donnés par son professeur)? De plus, si le jeune
n’a pas compris un cours avec ce même professeur, celui-ci utilisant la même pédagogie
qu’en classe, sera-t-il à même de combler les lacunes de l’élève et de lui faire mieux
comprendre la matière? L’adolescent doit-il aller deux fois à l’école, avec le même
professeur, pour réussir?
Un enseignants averti en vaut deux : un tel comportement va à l’encontre du statut des
enseignants qui précise que ce dernier ne peut profiter de sa fonction pour obtenir
des avantages (cadeaux, argent…) auprès de ses élèves ou d’autres élèves de son école.
Dans 58% des cas, il s’agira d’un professeur ou d’un ancien professeur venu d’une autre
école et trouvé grâce au bouche-à-oreilles ou via des petites annonces. Il peut aussi s’agir d’un
étudiant (13%), d’un coach employé par une société de soutien scolaire (5%) ou tout
simplement d’un membre de la famille (7%). Bien sûr, toutes les personnes se disant «
professeurs particuliers » n’ont pas forcément les qualifications pédagogiques requises, ou
des formations suffisantes pour donner de tels cours. Même les coachs travaillant pour le
compte de société commerciales n’ont pas toujours les compétentes requises. Les parents
doivent rester prudents.
Bien sûr, la grande majorité de ces cours se font « en black » puisque les entreprises qui ont
pignon sur rue ne grignotent à peine que 5% du marché. Et les prix sont très variables d’un
prof à l’autre. Entre 11 et 15 euros pour 29% des parents sondés, entre 16 et 20 euros (25%)
et entre 21 et 25 euros pour 21%. 13% des enseignants facturent l’heure de cours au-delà de
25 euros et 8% font payer moins de 10 euros/h leurs bons services. Pour certains parents, la
facture peut monterjusqu’à 240 euros par mois! Le coût de la réussite… encore qu’elle n’est
jamais garantie. Cependant, les cours particuliers semblent avoir des répercussions réelles sur
les résultats scolaires des jeunes. 48,36 % des parents ont constaté une petite amélioration des
résultats de leurs enfants et 42,6 % ont constaté une forte amélioration des notes à l’école.
L’ÉCOLE DOIT RAMENER LA REMÉDIATION DANS SES MURS
Pour l’Ufapec, il ne faut pas rejeter les cours particuliers. « Les parents ont tous de bonnes
raisons d’offrir des cours particuliers à leurs enfants. Si cela fonctionne pour eux, les jeunes
ont tout intérêt à continuer à suivre ces cours. »
Si l’école ne parvient pas à remédier aux difficultés de l’élève, et que ce dernier se tourne
vers du soutien extrascolaire, ni les parents demandeurs, ni les fournisseurs de services ne
sont à blâmer!
Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas rester critique devant ce phénomène. En effet, les
jeunes qui ont suivi des cours particuliers semblent majoritairement venir de milieux aisés.
Du coup, ils participent, sans le vouloir, à accélérer cette dualisation de l’enseignement que
nous constatons tous. « Le recours à cette pratique payante, non accessible à tout le monde,
crée des inégalités entre familles. Les familles plus défavorisées peuvent moins se permettre
de financer de tels cours pour leurs enfants, au contraire des familles plus aisées. Nous
dirigeons-nous vers une dualisation de l’enseignement, entre une école gratuite et obligatoire,
et une école après l’école, payante et privée? »
L’association propose d’investir davantage dans l’accompagnement préventif (remédiation)
des élèves… à l’école! En misant sur le fait que si ces cours portent leurs fruits, la baisse du
taux de redoublement permettra de dégager de l’argent frais à réinjecter dans la remédiation,
etc. Sans oublier la formation continue et initiale des enseignants qui devrait être revue
(notamment sur la pédagogie différenciée, gestion mentale, les jeunes « dys », etc.), car ils
13 | P a g e
seront dès lors plus à même de détecter les besoins spécifiques de chaque élève et de l’aider
dans ses difficultés scolaires.
Pourquoi ne pas imaginer d’autres alternatives encore, complémentaires à la remédiation :
cours de méthode de travail, coaching interne à l’école (et à faibles coûts), pratiques de
tutorat ou de parrainage des élèves entre eux, plan individuel d’apprentissages, etc. En
attendant que la remédiation soit renforcée et généralisée à l’intérieur de l’école, des
alternatives sont possibles.
A l’école de se lancer un nouveau défi : ramener l’élève en difficulté dans ses murs et lui
offrir le soutien qu’il va aujourd’hui chercher ailleurs, avec plus ou moins de bonheur. C’est à
ce prix qu’elle regagnera la confiance des parents et de toute la société. Lorsqu’elle aura
prouvé qu’elle peut être efficace et porter vers la réussite tous ceux qui lui font confiance.1
1. L’enquête de l’Ufapec est disponible ici. [↩]
http://www.ufapec.be/nos-analyses/2112-etude-cours-particuliers/
60 000 élèves redoublent chaque année en Communauté française, près de 70 % des élèves
recommencent au moins une année durant leur scolarité, 20 % des élèves quittent
l'enseignement sans diplôme à la fin du secondaire[1] ... Les constats de l'échec scolaire en
Communauté française sont inquiétants : « l'école de la réussite pour tous », promue par le
décret « Missions »[2] , est-elle possible ?
Depuis quelques années, des formes de soutien scolaire hors école se développent : coaching
scolaire, cours particuliers, école de devoirs, etc. Avec les cours particuliers, c'est toute la
question de la remédiation qui s'externalise en dehors de l'école. Au lieu de se tourner vers des
dispositifs de remédiation interne à l'école, pour autant que l'école offre de tels services, les
parents vont avoir recours à une aide extérieure, une aide qui a un coût financier conséquent,
une aide qui pose question... Les cours particuliers ne sont pas une pratique récente (on en
connaît les premières traces dès le XIXe siècle[3] ), mais ce recours s'est étendu au XXe
siècle et le récent développement d'entreprises offrant des cours privés payants fait exploser
ce marché.
Ces constats d'un développement d'une « école » en parallèle, concurrente et complémentaire
à l'école, d'une école après l'école, nous renvoie directement à la problématique de l'échec
scolaire. En effet, pour lutter contre l'échec scolaire ou les difficultés d'apprentissage de leur
enfant, les parents vont souvent dépenser des sommes conséquentes en remédiation, cours
particuliers, coaching. Rien n'est trop bon pour leur permettre de réussir ! L'école ne leur
semblant pas à même de répondre seule à l’échec scolaire, les parents cherchent les clés de la
réussite en dehors...
La préoccupation pour l'école n'est pas nouvelle. L'école, passage obligé vers l'insertion
sociale et professionnelle, est une étape importante dans la vie de chacun. Le jeune passe plus
de dix ans de sa vie dans un établissement scolaire. L'obtention du diplôme est indispensable
dans notre société pour avoir un métier et reste important, qu’on l’admette ou non, en matière
de statut social. Cette course aux diplômes crée une grande compétition dans le monde
scolaire. Si tous les jeunes et les familles sont engagés dans cette compétition scolaire, tous ne
sont pas égaux et n'ont pas les mêmes chances et ressources (les jeunes et les familles ne sont
pas égaux face à l'école, de nombreuses inégalités sociales et économiques existent). Pour
faire réussir leurs enfants, les parents vont mettre en place un certain nombre de stratégies :
achat de matériel didactique, livres d'exercices supplémentaires, aide des parents dans les
devoirs et leçons, paiement d'un professeur particulier, inscription du jeune en étude dirigée,
en stages d'études durant les vacances, etc. Car bien souvent, l'échec de l'enfant est vécu par
les parents comme un échec parental[4] .
14 | P a g e
Cécile Van Honsté et Michaël Lontie
Téléchargez l'étude complète (31p.) ci-dessus
[1]http://www.ligue-enfants.be
[2]Décret du 24 juillet 1997 définissant les missions prioritaires de l'enseignement
fondamental et de l'enseignement secondaire et organisant les structures propres à les
atteindre.
[3]Glasman, D., Besson,L.,Le travail des élèves pour l’école et en dehors de l’école, Paris,
Haut Conseil de l’Évaluation de l’École, 2004.
[4]Silberberg,V.,Bazantay, A., «Les écoles de devoirs : au-delà du soutien
scolaire», La ligue de l'enseignement et de l'éducation permanente, décembre 2011.
http://www.enseignons.be/actualites/2011/03/01/enfants-divorces-difficultes/
LES ENFANTS DE DIVORCÉS ONT PLUS DE DIFFICULTÉS SCOLAIRES
Environ un enfant sur deux (50%) dont les parents
sont divorcés redouble au moins une année scolaire ou se dirige vers une filière plus facile,
selon des nouveaux chiffres établis par le professeur Koen Matthijs de la KU Leuven. Près
de la moitié des jeunes dont les parents sont toujours en couple ont par ailleurs un diplôme de
l’enseignement supérieur, contre seulement 22 % des enfants de parents divorcés, pouvait-on
lire lundi dans De Morgen.
Pour son étude, l’équipe du professeur Matthijs a analysé la situation scolaire de 1.256
adolescents en Flandre.
Dès le début du secondaire, une différence apparait*. Ainsi, 64 % des jeunes dont les parents
forment toujours un couple se lancent dans l’enseignement général, contre 10 % de
moins pour les enfants issus de familles monoparentales.
En outre, au cours de leur parcours scolaire, près de deux fois plus de filles de parents
divorcés doivent doubler au moins une année. Chez les garçons, ce rapport est encore plus
élevé.
L’étude montre aussi que le fait que l’un des parents se remette en couple ne limite pas les
dégâts, au contraire. Ainsi, moins de 20 % des enfants vivant au sein de familles
recomposées réussissent des études supérieures. Dans les familles monoparentales, ce
pourcentage s’élève à 24 % et jusqu’à 45,6 % dans les familles unies.1
* apparaît
Les mots suivis d’un astérisque sont écrits en accord avec l’orthographe réformée.
1.Belga – 28.02.11 [↩]

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  • 1. 1 | P a g e LIEU Laura Master 120 EJL MASTERBLOG : APE Carnet d’enquête A. TEMOINS 1) Élèves en difficultés Questions Prénom + âge 1) pour quel cours (math, francais, etc) suivez-vous des cours en dehors de l'école ? (Cours particuliers, coaching, remédiation, etc) 2) depuis combien de temps ? 3) combien cela coûte-t-il par mois ? 4) n'avez-vous recours qu'à des cours avec un prof particulier ? Si non, qu'elles autres méthodes ? 5) y a-t-il eu une différence notoire ? Laïla Valenti, 17 ans 10/04/2013 1) pour quel cours (math, francais, etc) suivez-vous des cours en dehors de l'école ? (Cours particuliers, coaching, remédiation, etc) Je suivais des cours de math le samedi matin de 9h à 12h30 pour des cours de rémédiation. Je devais aller avec mon cours, on était un groupe de 6-7, et on faisait des exercices chacun de notre côté en fonction des difficultés auxquelles on faisait face. Puis, quand avait des questions, on les posait. Je ne trouve pas que ces cours m’ont beaucoup servis, car on travaillait un peu « trop » par soi-même, et quand je n’avais pas envie de travailler, je ne le faisais pas. Je suivais aussi des cours particuliers, juste avant la session d’examen, ce qui m’a bien aidé car étant une grande paresseuse, cela m’obligait de revoir mon cours, et les quelques heures d’ « études assistées » avec un professeur particulier me suffisaient à réussir mes examens. 2) depuis combien de temps ? Durant 2-3 ans je dirais. 3) combien cela coûte-t-il par mois ? La remédiation du samedi matin coutait +- 25euros pour un jour. Mais on était obligé de payer par trimestre, donc si on ratait un cours, le cours devait quand même être payé. Pour les cours particuliers, j’ai eu des professeurs à 10-15 euros en fonction du professeur. 5) y a-t-il eu une différence notoire ?
  • 2. 2 | P a g e Pour moi, oui car comme dis plus haut, je suis très paresseuse, et si je ne prenais pas ces cours, je n’étudiais pas du tout, donc ils m’ont énormément servis. En fait, ils m’ont plus servis comme un soutien qu’une aide. 10/04/2013 Jessica Flament Loredana, 14 ans 1) J'ai pris des cours de math, français et sciences 2) J'en ai pris durant quelques semaines car j'ai du mal à étudier seule. J'ai besoin de quelqu'un pour me réexpliquer la matière. 3) Je ne sais pas, c'est ma mère qui paie. C'est 15euro de l'heure. Je prenais 3,4h de cours par semaine. 4) Oui, que des particuliers. Parfois on révise ensemble avec des amies mais le prof est mieux. Je prends des cours car le prof ne peut pas passer 1h à me réexpliquer la matière. Le problème c'est que je prends du retard à chaque cours car je ne comprends vraiment rien. Manu Lecomte (contact par Jimmy Desterbecqet Fabian Godart) 11/04/2013 Morgane 14 ans math ==> asbl entraide depuis le début de l'année ==> + - 200 € un module (module 6-7 semaines) que des cours particuliers à l'asbl Camille 15 ans math asbl entraide depuis janvier ==> prix idem que des cours asbl entraide Anthony 17 ans math et physique => cours a domicile en raison d'incompréhensions et difficultés suivi depuis la 2e secondaire a eu qq profs particuliers Marine Leysen 14/04/2013 Thomas Brucciolo 17ans math geo histoire français math depuis la 3ème géo histoire français depuis la 5ème plus de 400€ par moi pour les math 2 et plusieurs profs qui étaient mis à disposition pour une 20 d’étudiants Pas tout de suite dû changer de professeur particulier pour le tout et mtn retire un bon résultat surtout en français mais en math c est surtout pour éviter l échec en fin d année
  • 3. 3 | P a g e 7 h semaine voir plus quand ce sont les exams A fait des tables de méthodologie en début d année mais sans résultat et avant en remédiation math à l école mais pas cette année 2) Adrien et sa mère Voir fichier son B. PROFESSIONNELS 1) ASBL Entraide Voir fichier son 2) Pauline Filbiche Interview (à son bureau UMons) 08/03/20013 Fonction : professeur en français, doctorante en sciences de l’éducation Voir fichier son 3) Céline Vekeman Interview (tél) 17/04/2013 Fonction : neuropsychologue au centre Odyssée (Chaussée du Roeulx à Mons) Face à quelles difficultés vos jeunes patients sont-ils victime ? Chez les enfants en primaire, c’est lié à des difficultés de l’attention et à des automatismes. Alors que les adolescents sont plutôt face à un débordement du travail et tout ce qui est question d’organisation. Et cela est plus particulièrement dû à leur méthode de travail, leur stratégie. On travaille principalement sur la méthode de travail. Etre face à une quantité de matière à étudier plus importante donc on va voir comment synthétiser, comment mémoriser, etc. C’est aussi un travail de gestion mentale. Qu’entendez-vous par « gestion mentale » ? C’est une manière d’appréhender l’apprentissage. Tout est dans l’idée que le geste de mémorisation, d’attention, sont des gestes qu’on peut décrire, expliquer, traduire par des mots concrètement. C’est un travail qui tente de faire comprendre à l’adolescent en général qu’il
  • 4. 4 | P a g e peut lui-même décrire ces mécanismes. Et puisqu’il peut les décrire, les expliquer, il peut mieux les contrôler et le modifier justement pour qu’il soit plus efficace chez lui. Vous arrive-t-il de rediriger vos patients vers un de vos collègues si vous ne vous sentez pas apte à aider l’enfant ? Ça arrive que la reconnaissance des difficultés ne soit pas objectivée dès le départ. Quand on parle de difficulté attentionnelle, c’est parfois simplement dû à la maturité de l’enfant à ce moment-là. Et on ne peut pas lui demander une attention telle qu’un adolescent pourrait l’avoir. Donc dans ces cas-là, il n’y a pas forcément lieu d’une prise en charge il faut simplement laisser le temps à l’enfant. Si les enfants ont des difficultés liées à l’écriture, logopédiques ou relationnelles … cela m’arrive tout à fait de les rediriger vers une logopède, graphothérapeute ou une psychomotricienne. S’il y a des difficultés scolaires elles ne sont pas nécessairement liées à l’apprentissage ou à un problème attentionnel. Est-ce que vos méthodes marchent dès le début ou faut-il plusieurs années pour voir apparaître un vrai résultat ? Pour que ces méthodes fonctionnent, il faut une régularité dès le départ dans les séances. Il faut une motivation de la part de l’enfant autant que des parents. Malheureusement, il est vrai que parfois il n’y a pas forcément un transfert suffisant pour dire qu’il y a un réel changement. Par exemple, dans le cas de l’attentionnel, un traitement médicamenteux est plus efficace qu’un suivi en lui-même. Evidemment cela va apporter un confort au quotidien et au fait de se gérer soi-même mais ce n’est pas forcément toujours suffisant. Les parents reçoivent-ils un accompagnement spécial, une sorte de « coaching parental »? Nous avons un contact à chaque séance avant et après. On discute de choses qui doivent être mises en place au quotidien mais je ne fais pas spécialement de coaching. S’ils veulent qqu’un qui va les coacher, alors oui je les redigie vers qqu’un qui sera plus efficace Quel est le prix d’une séance ? Le prix est de 35 €. Comme j’ai le statut de psychologue, certaines mutuelles remboursent un certain nombre de séances. Mais pas l’entièreté. Comment les premières séances se déroulent-elles ?
  • 5. 5 | P a g e Il y a avant toute chose un bilan. On commence par trois séances de bilan pour justement cibler à l’aide de tests et de questionnaires afin de savoir où se situe plus objectivement les difficultés. Pcq si on ne se base que sur le discours des professeurs ou des parents, finalement ce n’est pas objectif de dire qu’il y a un problème attentionnel. Avez-vous eu connaissance de cas d’arnaques ? Une maman m’a dit que juste un peu avant de venir me voir, elle avait fini par se retrouver chez quelqu’un qui voulait lui vendre des semelles qui allaient régler les difficultés scolaires de son fils. Et bon là, je me suis dit que c’était clairement de l’arnaque. Les enfants qui viennent chez vous suivent-ils d’autres méthodes en parallèle ? Cela arrive oui. Personnellement, je travaille plutôt sur les méthodes et tous les gestes d’attention et de mémorisation. Et donc s’il y a des problèmes de compréhension au niveau des acquis en langue ou en math, ça sort de mon domaine de compétences. Et donc cela arrive régulièrement chez les ados qu’il y ait une remédiation en cours particuliers dans l’une ou l’autre banche. Vous trvaillez surtout sur les méthodes ? Oui sur le contenu, je me base évidemment sur les cours réels. Ils viennent avec un cours pour tout ce qui est résumé, synthèse, etc. Il faut se baser sur des chses dont ils ont besoin mais on ne travaille pas sur le contenu. 4) Luca Rosania Interview 21/04/2013 Fonction : professeur particulier et étudiant à l’UCL Mons Matière : math, latin, anglais, physique et informatique Statut reconnu : au black À combien d’élèves : 9 Depuis combien de temps : depuis juillet de l’année passée, 10 mois Comment ils le contactent : 2-3 bouche-à-oreille, le reste via un site
  • 6. 6 | P a g e Filles/garçons : A peu près autant de filles que de garçons, de manière générale, même si jusqu'ici, les cours pour les filles ont souvent été plus longs que pour les garçons. Combien d’heures : Le nombre d'heures par élève peut aller de deux (quand ils n'ont juste pas compris un point de matière spécifique) à 20 (quand il faut refaire la moitié des chapitres). Combien coûte une heure de cours : Je n'ai pas vraiment de moyenne mensuelle, je peux rester deux mois sans donner un seul cours et puis donner quinze heures en trois semaines. Je donne cours pour 12€/heure Combien d’argent de poche : Pour les mois où je donne cours, je dois faire entre 50 et 100€ pendant l'année. pendant les vacances d'été, j'ai gagné 800€ en deux mois. Oui c'est ça, on a préparé leurs exams Pourquoi faire ça : J'ai commencé parce que j'avais besoin d'argent et que je ne trouvais pas de job d'étudiant. Et puis j'ai continué parce que ça offre pas mal d'avantages : je choisis mes horaires, mes élèves, mes prix, je travaille chez moi et je gagne plus qu'un job d'étudiant moyen. Qu’est-ce que ça lui apporte : Hum, ça m'apporte pas mal de choses je dois dire. D'abord, un certain revenu financier. Mais c'est une occupation qui revêt aussi un certain aspect social, c'est un job dans lequel je me sens utile, où je sais que j'ai aidé quelqu'un à s'en sortir, et c'est très enrichissant. J'ai souvent des élèves blasés qui sont écœurés de l'école, et quand j'arrive à leur rendre un peu le goût de l'apprentissage, ça me fait super plaisir. Ca me permet aussi de rencontrer de chouettes personnes avec qui je garde parfois contact. Disons que c'est intéressant dans la mesure où j'estime qu'on a un système scolaire très mal fait, très castrateur, qui casse des élèves à tour de bras, et ce job me permet de lutter un peu contre ça à mon niveau Pour quelles raisons les élèves ont des difficultés : Dans la presque totalité des cas, ils ont besoin de moi parce qu'ils ont des profs qui expliquent mal et/ou trop rapidement, et qu'à
  • 7. 7 | P a g e force ils développent un certain fatalisme : à force de ne pas comprendre, ils ne font plus d'effort. Ce n'est pas de la fainéantise, plutôt de la résignation. Ne font que ça ou d’autres méthodes : Souvent, mes élèves ont plusieurs profs particuliers pour des matières différentes, mais en-dehors de ça (et souvent d'un travail acharné), ils n'ont pas spécialement d'autres méthodes. En quelle année et quelle option : bac 1 spol mais passer en shum Ce qu’il veut devenir : J'aimerais travailler dans le social et dans l'humanitaire, et éventuellement faire aussi un peu de recherche en sociologie politique. Quelle ville : Charleroi Quels hobbys : je joue du piano, je chante, j'aime voyager et sortir boire un verre (plutôt classique). Quel âge : 18 ans C) LES CHIFFRES 15 ans d’études (3-18 ans) sans avoir redoublé, il coûte 76 511 € à la Fédération. Un du spécialisé 215 000 € En 2011 : 1 885 élèves ont été maintenus en 3ème maternelle => 3 093 € /élève donc 5.8 millions d’euros. Redoublement : 3.9% primaire, 15.3% secondaire Coût de l’échec scolaire : 49.6 millions d’euros et 372.3 dans le secondaire en 2011, soit 11.4 % du budget 22% des élèves du secondaire consacrent plus de 2h 16% toute la soirée En primaire, 67% travaillent 1h ou plus
  • 8. 8 | P a g e En sachant que le décret du 29 mars 2001 vise à réguler les travaux à domicile de sorte à ce qu’il n’y ait pas de devoirs en 1 et 2ème primaire à l’exception de l’entra^nement à la lecture et à l’écriture et que le temps de tranail ne peut être supérieur à 20 minnutes par jour. 42% des parents signalent que leur enfant ne comprend pas toujours ce qui est expliqué en classe. 7 parents sur 10 réexpliquent la matière. Pour 60,5 % des enfants qui ont suivi des cours particuliers dans le secondaire, les cours se donnaient à raison de 1 à 2 h/semaine. Pour certains, l’ampleur de ces cours pouvait aller jusqu’à 4 h/semaine… ou plus! Pour 59 % des adolescents, les cours se donnent au domicile du professeur particulier. Un élève sur quatre recevra son professeur à la maison et 12% des sessions seront données dans les locaux d’une école. D) SITES INTERNET 1) Témoignages (forums) http://forum.aufeminin.com/forum/f637/__f57_f637-Avis-sur-les-societes-de-soutien-scolaire.html http://forum.quechoisir.org/maxicours-avis-sur-un-soutien-scolaire-trompeur-t14195-10.html http://www.yabiladi.com/forum/soutien-scolaire-arnaque-68-1711987.html 2) Données statistiques http://www.echecscolaire.be/belgique_francophone.php http://www.fapeo.be/thematiques/echec-scolaire/externalisation-soutien-scolaire/ 3) Enseignons.be http://www.enseignons.be/actualites/2012/12/02/cout-scolarite-enfants/ http://communaute-francaise.lire-et-ecrire.be/content/view/223/86/ Le coût du redoublement est encore plus élevé: un jeune qui commence à travailler un an plus tard paye ses impôts un an plus tard (et normalement un an de moins dans sa vie). Il y a aussi le coût pour les parents qui n'est pas négligeable. Enfin, si ce redoublement a comme conséquence que le jeune fera moins d'études, il sera
  • 9. 9 | P a g e moins qualifié, gagnera moins, donc moins d'impôts. Et surtout le bien-être diminue: redoubler, ce n'est pas gai QUE NOUS COÛTE LA SCOLARITÉ DE NOS ENFANTS? La Fédération Wallonie-Bruxelles a consacré 6,8 milliards d’euros à son système éducatif en 2011. Cela correspond à 75% de son budget total, qui dépassait les 9 milliards d’euros. Cette proportion reste stable depuis dix ans. Mais concrètement, que nous coûte la scolarité de nos enfants, des plus petits aux plus grands? Essayons d’y voir plus clair… LE COÛT AUGMENTE DE 20% DANS LE PRIMAIRE Un petit boutchou de maternelle a coûté, en moyenne, 3.093 euros en 2010-2011… contre 2.233 en 2001-2002. Mais l’augmentation est encore plus importante chez leurs aînés de l’enseignement primaire : 4.093 euros contre 2.839 dix ans plus tôt, soit une augmentation d’une vingtaine de pour cent, à prix constants. Comment l’expliquer? Très simplement : 1) le nombre d’enfants scolarisés dans l’enseignement fondamental n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Cela signifie très logiquement une charge plus importante à assumer pour la collectivité. 2) Davantage d’enfants signifie davantage d’instituteurs… qui de plus ont profité fin des années ’90 de l’alignement de leur salaire sur celui des régents. A retenir : Sur les 10 ans observés, le cout par élève a augmenté de 17,8 % à prix constants dans l’enseignement fondamental ordinaire pour un accroissement des effectifs élèves de 4,4 % au cours de la même période. Au secondaire, le coût d’une année d’étude atteint 7.138 euros en 2010-2011… soit une augmentation de 8,1% en dix ans, alors que les effectifs ont, eux, progressé de 2,3%. Dans le supérieur, en revanche, les charges pour la Fédération diminuent, que ce soit dans l’enseignement universitaire (7.937 euros/2011, soit -14,9%) ou non-universitaire (5.538 euros/2011, soit -1,6%). Dans la foulée, les effectifs ont augmenté : +9,6% d’étudiants dans les Hautes-Ecoles et +36,3% dans les universités.Comment expliquer que le coût moyen baisse alors que le nombre d’étudiants augmente? Tout simplement parce que les unifs, comme les Hautes-Ecoles, fonctionnent avec une enveloppe fermée. Si on divise le budget du supérieur (qui ne bouge pas) par le nombre d’étudiants, le coût moyen de cet enseignement par étudiant est plus faible. Dans l’enseignement spécialisé, une augmentation du cout de 13,3 % s’est produite contre une augmentation d’effectifs de 13,9 % dans le même temps. Encore une fois, il aura fallu renforcer l’encadrement et assumer l’entretien/la construction des infrastructures. 372 MILLIONS D’EUROS POUR LE REDOUBLEMENT AU SECONDAIRE A retenir : si un élève entre à l’école à 3 ans et la quitte à 18 ans, sans avoir redoublé, il aura coûté à la Fédération 76.511 euros en moyenne pour 15 années d’étude. Pour le même nombre d’années, le coût d’un élève du spécialisé atteindra plus de 215.000 euros. Mais au-delà du coût théorique, il y a lieu de prendre en compte les couts supplémentaires engendrés par leredoublement et par le retard scolaire qui en découle. Et là, on sait qu’il y a du travail à faire. En 2011, 1.885 élèvesauraient été maintenus en 3e maternelle. Le surcoût? 3.093 euros/élève, ce qui donne 5,8 millions d’euros. Dans le fondamental, le taux de redoublement a légèrement diminué (3,9%)… mais s’est maintenu à un niveau élevé dans le secondaire (15,3%). Ainsi, le cout engendré par ces échecs scolaires s’évalue à environ 49,6 millions d’euros dans le primaire et à 372,3 millions d’euros dans le secondaire en 2011, soit 11,4 % du budget strictement consacré à ces niveaux d’enseignement ordinaire.
  • 10. 10 | P a g e http://www.enseignons.be/actualites/2012/09/23/devoirs-neuf-parents-sur-dix-aident- leur-enfant/ DEVOIRS : NEUF PARENTS SUR DIX AIDENT LEUR ENFANT Les devoirs à la maison sont décidément au centre de l’actualité ces derniers jours. Après avoir pris connaissance de l’étude menée par l’Université de Liège (ULg) à la demande de l’Observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse qui concluait que les jeunes élèves avaient finalement beaucoup trop de travail à la maison, ce qui avait pour conséquence de renforcer les inégalités, voilà que l’Association de parents luttant contre l’échec et l’abandon scolairepublie une enquête qui indique que tous les parents (ou presque) aident leur enfant à réaliser leurs travaux à domicile. 70% DES PARENTS AIDENT « SOUVENT » L’ENFANT Nous disons « presque » tous les parents car le chiffre communiqué est impressionnant : 96% des sondés ont indiqué assister aux devoirs et aux répétitions de leçons. 70% le font « souvent » et 26% « quelques fois ». Ils ne sont que 4% à ne jamais aider leur enfant. Mais attention, il faut aussi noter que ce sondage se base sur les réponses de 258 personnes seulement, interrogées grâce à un questionnaire que l’ASBL avait fait circuler sur les réseaux sociaux. L’échantillon se compose très majoritairement de femmes (92%) actives sur le web… mais la répartition entre parents du fondamental et du secondaire est équitable. Sans surprise, les mamans (73%) sont plus attentives aux devoirs que les papas (45%). Plus de 6 parents sur 10 ont le sentiment que leur enfant a beaucoup de devoirs. La durée du travail journalier à domicile est ainsi épinglée : 22% des élèves du secondaire y consacreraient plus de 2 heures… et 16% toute leur soirée! En primaire, 67% des enfantsindiquent travailler une heure ou plus… ce qui est beaucoup quand on sait que le décret du 29 mars 2001 visant à réguler les travaux à domicile prévoit qu’il n’y ait pas de devoirs en 1ère et 2ème primaires, à l’exception d’exercice d’entraînement à la lecture et à l’écriture, et que le temps de travail ne soit pas supérieur à 20 minutes par jour en 3ème et 4ème primaires… et à 30 minutes par jour en 5ème et 6ème primaires. Autre constat, 42% des parents signalent que leur enfant ne comprend pas toujours ce qui est expliqué en classe. Il est donc plus qu’utile de revoir certains points à la maison… Quand ils s’en sentent capables, 7 parents sur 10, n’hésitent pas à réexpliquer la matière. Cette observation doit interpeller les enseignants. D’autant que 31% des sondés indiquent que leur enfant ne bénéficie jamais de remédiation à l’école. 7 PARENTS SUR 10 SOUHAITENT ÊTRE REPRÉSENTÉS LORS DES CONSEILS DE CLASSE 25% des parents vont donc chercher un soutien scolaire à l’extérieur lorsque l’enfant a des soucis de compréhension, tandis que 80% sont d’avis que le rythme de travail en classe est trop rapide. En cas d’échec(s) scolaire(s), 63% des parents revoient la matière avec leur enfant, tandis que 45% demandent conseil et soutien à l’enseignant. Enfin, un parent sur deux jugerait inadaptée la décision de faire redoubler son enfant. La crainte de le voir baisser les bras et abandonner ses études est réelle pour 65% d’entre-eux. Ils sont plus de 70% à souhaiter qu’un représentant des parents soit présent lors des conseils de classe. 53% des parents-enseignants n’y seraient d’ailleurs pas opposés. http://www.enseignons.be/actualites/2012/08/24/cours-particuliers-marche-noir-gigantesque/
  • 11. 11 | P a g e COURS PARTICULIERS : UN MARCHÉ NOIR « GIGANTESQUE » Les constats de l’échec scolaire en Communauté française sont inquiétants : 60.000 élèves redoublent chaque année, près de 70 % des élèves recommencent au moins une année durant leur scolarité et 20 % des élèves quittent l’enseignement sans diplôme à la fin du secondaire. Faute de moyens, l’école peine à assumer sesmissions de remédiation, laissant aux enfants, et à leurs parents, le soin d’avoir recours à une aide extérieure pour tenter de combler les lacunes. Coaching scolaire, cours particuliers, école de devoirs… le marché est vaste, et ne cesse de se développer depuis quelques années, avec l’apparition plus récente d’entreprises offrant des cours privés payants. Les parents sont prêts à dépenser des sommes folles pour aider leur enfant à réussir sa scolarité. Et quand on sait que, selon une étude européenne, 10% des élèves belges suivent des cours de remédiation hors de l’école, cela aiguise les appétits. L’Ufapec (l’Union francophone des associations de parents du catholique) s’est penchée sur la question des cours particuliers et vient de publier une enquête réalisée auprès de ses affiliés. Enseignons.be en a pris connaissance. Attention, il convient de noter que ce travail n’est pas exempt de reproches sur le planstatistique. L’échantillon sollicité n’est que de 172 parents (sur 225) dont un enfant au moins a reçu des cours particuliers dans le secondaire. On peut cependant en dégager une tendance qui interpellera certainement nos lecteurs. Tout d’abord, qu’entend-on par « cours particuliers » ? C’est tout simple. Il s’agit des cours privés donnés à titre payant, dans des matières enseignées à l’école (ce compris des cours de méthode de travail), de manière individuelle ou en petits groupes, en dehors de l’école, par un professeur particulier (étudiant, professeur ou autre). 57 % DES JEUNES SUIVENT CES COURS DURANT TOUTE L’ANNÉE SCOLAIRE Pour 60,5 % des enfants qui ont suivi des cours particuliers dans le secondaire, les cours se donnaient à raison de 1 à 2 h/semaine. Pour certains, l’ampleur de ces cours pouvait aller jusqu’à 4 h/semaine… ou plus! Plus d’un jeune sur deux suit ces cours pendant toute l’année, alors que 40% y auront recours à l’approche des examens… et 30% pendant les vacances scolaires. Les cours se donnent donc soit individuellement, soit en petits groupes… 81% des jeunes profitent d’un cours particulier alors que 13% se rendent à des sessions organisées de 2 à 6 élèves. Pour 59 % des adolescents, les cours se donnent au domicile du professeur particulier. Un élève sur quatre recevra son professeur à la maison et 12% des sessions seront données dans les locaux d’une école. L’étude précise qu’il n’y a pas « un profil type » de l’élève qui suivrait des cours particuliers. Cependant, c’est quand même en4e secondaire de l’enseignement général que le recours aux cours privés semble le plus élevé. Par contre, les raisons de prendre des cours particuliers diffèrent selon les niveaux d’étude. Un enfant en 1ère secondaire sera peut-être davantage demandeur d’une aide en méthodologie de travail, en « coaching » pour pouvoir s’organiser et autre, qu’un élève de rhétorique qui souhaite se préparer à l’examen d’entrée en ingénieur civil par exemple. Quelles sont les matières qui ont la cote (façon de parler…)? Les profs ne seront pas surpris de lire que c’est pour des problèmes en mathématiques (88%), en langues (48%), en physique (17%), en chimie (15%) et en français (15%) que les élèves sollicitent un peu d’aide. 17% DES COURS SONT DONNÉS PAR DES PROFS… À LEURS PROPRES ÉLÈVES Là où il pourrait y avoir un problème, c’est que certains enseignants se permettent de proposer leurs services… à leurs propres élèves, ou à des élèves de leur école. Un comportement qui
  • 12. 12 | P a g e pose question et concerne 17% des cours privés .« Ce n’était jamais dit comme ça. Des professeurs de l’école m’ont dit “ce serait bien qu’il suive des cours… et je donne cours”. Et c’était 40 euros de l’heure ! » Quelles en sont les conséquences? Le professeur n’effectuerait-il pas un certain chantage sur le jeune (pour réussir, il doit payer des cours donnés par son professeur)? De plus, si le jeune n’a pas compris un cours avec ce même professeur, celui-ci utilisant la même pédagogie qu’en classe, sera-t-il à même de combler les lacunes de l’élève et de lui faire mieux comprendre la matière? L’adolescent doit-il aller deux fois à l’école, avec le même professeur, pour réussir? Un enseignants averti en vaut deux : un tel comportement va à l’encontre du statut des enseignants qui précise que ce dernier ne peut profiter de sa fonction pour obtenir des avantages (cadeaux, argent…) auprès de ses élèves ou d’autres élèves de son école. Dans 58% des cas, il s’agira d’un professeur ou d’un ancien professeur venu d’une autre école et trouvé grâce au bouche-à-oreilles ou via des petites annonces. Il peut aussi s’agir d’un étudiant (13%), d’un coach employé par une société de soutien scolaire (5%) ou tout simplement d’un membre de la famille (7%). Bien sûr, toutes les personnes se disant « professeurs particuliers » n’ont pas forcément les qualifications pédagogiques requises, ou des formations suffisantes pour donner de tels cours. Même les coachs travaillant pour le compte de société commerciales n’ont pas toujours les compétentes requises. Les parents doivent rester prudents. Bien sûr, la grande majorité de ces cours se font « en black » puisque les entreprises qui ont pignon sur rue ne grignotent à peine que 5% du marché. Et les prix sont très variables d’un prof à l’autre. Entre 11 et 15 euros pour 29% des parents sondés, entre 16 et 20 euros (25%) et entre 21 et 25 euros pour 21%. 13% des enseignants facturent l’heure de cours au-delà de 25 euros et 8% font payer moins de 10 euros/h leurs bons services. Pour certains parents, la facture peut monterjusqu’à 240 euros par mois! Le coût de la réussite… encore qu’elle n’est jamais garantie. Cependant, les cours particuliers semblent avoir des répercussions réelles sur les résultats scolaires des jeunes. 48,36 % des parents ont constaté une petite amélioration des résultats de leurs enfants et 42,6 % ont constaté une forte amélioration des notes à l’école. L’ÉCOLE DOIT RAMENER LA REMÉDIATION DANS SES MURS Pour l’Ufapec, il ne faut pas rejeter les cours particuliers. « Les parents ont tous de bonnes raisons d’offrir des cours particuliers à leurs enfants. Si cela fonctionne pour eux, les jeunes ont tout intérêt à continuer à suivre ces cours. » Si l’école ne parvient pas à remédier aux difficultés de l’élève, et que ce dernier se tourne vers du soutien extrascolaire, ni les parents demandeurs, ni les fournisseurs de services ne sont à blâmer! Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas rester critique devant ce phénomène. En effet, les jeunes qui ont suivi des cours particuliers semblent majoritairement venir de milieux aisés. Du coup, ils participent, sans le vouloir, à accélérer cette dualisation de l’enseignement que nous constatons tous. « Le recours à cette pratique payante, non accessible à tout le monde, crée des inégalités entre familles. Les familles plus défavorisées peuvent moins se permettre de financer de tels cours pour leurs enfants, au contraire des familles plus aisées. Nous dirigeons-nous vers une dualisation de l’enseignement, entre une école gratuite et obligatoire, et une école après l’école, payante et privée? » L’association propose d’investir davantage dans l’accompagnement préventif (remédiation) des élèves… à l’école! En misant sur le fait que si ces cours portent leurs fruits, la baisse du taux de redoublement permettra de dégager de l’argent frais à réinjecter dans la remédiation, etc. Sans oublier la formation continue et initiale des enseignants qui devrait être revue (notamment sur la pédagogie différenciée, gestion mentale, les jeunes « dys », etc.), car ils
  • 13. 13 | P a g e seront dès lors plus à même de détecter les besoins spécifiques de chaque élève et de l’aider dans ses difficultés scolaires. Pourquoi ne pas imaginer d’autres alternatives encore, complémentaires à la remédiation : cours de méthode de travail, coaching interne à l’école (et à faibles coûts), pratiques de tutorat ou de parrainage des élèves entre eux, plan individuel d’apprentissages, etc. En attendant que la remédiation soit renforcée et généralisée à l’intérieur de l’école, des alternatives sont possibles. A l’école de se lancer un nouveau défi : ramener l’élève en difficulté dans ses murs et lui offrir le soutien qu’il va aujourd’hui chercher ailleurs, avec plus ou moins de bonheur. C’est à ce prix qu’elle regagnera la confiance des parents et de toute la société. Lorsqu’elle aura prouvé qu’elle peut être efficace et porter vers la réussite tous ceux qui lui font confiance.1 1. L’enquête de l’Ufapec est disponible ici. [↩] http://www.ufapec.be/nos-analyses/2112-etude-cours-particuliers/ 60 000 élèves redoublent chaque année en Communauté française, près de 70 % des élèves recommencent au moins une année durant leur scolarité, 20 % des élèves quittent l'enseignement sans diplôme à la fin du secondaire[1] ... Les constats de l'échec scolaire en Communauté française sont inquiétants : « l'école de la réussite pour tous », promue par le décret « Missions »[2] , est-elle possible ? Depuis quelques années, des formes de soutien scolaire hors école se développent : coaching scolaire, cours particuliers, école de devoirs, etc. Avec les cours particuliers, c'est toute la question de la remédiation qui s'externalise en dehors de l'école. Au lieu de se tourner vers des dispositifs de remédiation interne à l'école, pour autant que l'école offre de tels services, les parents vont avoir recours à une aide extérieure, une aide qui a un coût financier conséquent, une aide qui pose question... Les cours particuliers ne sont pas une pratique récente (on en connaît les premières traces dès le XIXe siècle[3] ), mais ce recours s'est étendu au XXe siècle et le récent développement d'entreprises offrant des cours privés payants fait exploser ce marché. Ces constats d'un développement d'une « école » en parallèle, concurrente et complémentaire à l'école, d'une école après l'école, nous renvoie directement à la problématique de l'échec scolaire. En effet, pour lutter contre l'échec scolaire ou les difficultés d'apprentissage de leur enfant, les parents vont souvent dépenser des sommes conséquentes en remédiation, cours particuliers, coaching. Rien n'est trop bon pour leur permettre de réussir ! L'école ne leur semblant pas à même de répondre seule à l’échec scolaire, les parents cherchent les clés de la réussite en dehors... La préoccupation pour l'école n'est pas nouvelle. L'école, passage obligé vers l'insertion sociale et professionnelle, est une étape importante dans la vie de chacun. Le jeune passe plus de dix ans de sa vie dans un établissement scolaire. L'obtention du diplôme est indispensable dans notre société pour avoir un métier et reste important, qu’on l’admette ou non, en matière de statut social. Cette course aux diplômes crée une grande compétition dans le monde scolaire. Si tous les jeunes et les familles sont engagés dans cette compétition scolaire, tous ne sont pas égaux et n'ont pas les mêmes chances et ressources (les jeunes et les familles ne sont pas égaux face à l'école, de nombreuses inégalités sociales et économiques existent). Pour faire réussir leurs enfants, les parents vont mettre en place un certain nombre de stratégies : achat de matériel didactique, livres d'exercices supplémentaires, aide des parents dans les devoirs et leçons, paiement d'un professeur particulier, inscription du jeune en étude dirigée, en stages d'études durant les vacances, etc. Car bien souvent, l'échec de l'enfant est vécu par les parents comme un échec parental[4] .
  • 14. 14 | P a g e Cécile Van Honsté et Michaël Lontie Téléchargez l'étude complète (31p.) ci-dessus [1]http://www.ligue-enfants.be [2]Décret du 24 juillet 1997 définissant les missions prioritaires de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre. [3]Glasman, D., Besson,L.,Le travail des élèves pour l’école et en dehors de l’école, Paris, Haut Conseil de l’Évaluation de l’École, 2004. [4]Silberberg,V.,Bazantay, A., «Les écoles de devoirs : au-delà du soutien scolaire», La ligue de l'enseignement et de l'éducation permanente, décembre 2011. http://www.enseignons.be/actualites/2011/03/01/enfants-divorces-difficultes/ LES ENFANTS DE DIVORCÉS ONT PLUS DE DIFFICULTÉS SCOLAIRES Environ un enfant sur deux (50%) dont les parents sont divorcés redouble au moins une année scolaire ou se dirige vers une filière plus facile, selon des nouveaux chiffres établis par le professeur Koen Matthijs de la KU Leuven. Près de la moitié des jeunes dont les parents sont toujours en couple ont par ailleurs un diplôme de l’enseignement supérieur, contre seulement 22 % des enfants de parents divorcés, pouvait-on lire lundi dans De Morgen. Pour son étude, l’équipe du professeur Matthijs a analysé la situation scolaire de 1.256 adolescents en Flandre. Dès le début du secondaire, une différence apparait*. Ainsi, 64 % des jeunes dont les parents forment toujours un couple se lancent dans l’enseignement général, contre 10 % de moins pour les enfants issus de familles monoparentales. En outre, au cours de leur parcours scolaire, près de deux fois plus de filles de parents divorcés doivent doubler au moins une année. Chez les garçons, ce rapport est encore plus élevé. L’étude montre aussi que le fait que l’un des parents se remette en couple ne limite pas les dégâts, au contraire. Ainsi, moins de 20 % des enfants vivant au sein de familles recomposées réussissent des études supérieures. Dans les familles monoparentales, ce pourcentage s’élève à 24 % et jusqu’à 45,6 % dans les familles unies.1 * apparaît Les mots suivis d’un astérisque sont écrits en accord avec l’orthographe réformée. 1.Belga – 28.02.11 [↩]