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CÔTÉS DES TERRITOIRES
Depuis le début des travaux de la nouvelle Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique,
LISEA n’a cessé de renforcer son engagement auprès des territoires traversés. Conscient
de ses responsabilités et des attentes de ses parties prenantes, de plus en plus sensibles à
la préservation de l’environnement, LISEA va au-delà des mesures réglementaires mises en
place sur le chantier. LISEA s’investit au sein de projets locaux et crée ainsi des partenariats
de long terme.
Cet engagement s’est traduit par la création de deux Fondations : la Fondation LISEA
Biodiversité et la Fondation LISEA Carbone. Dotées toutes deux de 5 millions d’euros,
les Fondations LISEA constituent deux outils au service des initiatives locales. Elles nous
permettent de contribuer à des projets ambitieux, concrets et diversifiés, portés par des
structures passionnées et inventives.
Au terme de deux années d’existence, un premier bilan peut déjà être effectué. Depuis
2013, ce sont 77 projets de préservation du patrimoine naturel qui ont été soutenus pour
la Fondation LISEA Biodiversité. La Fondation LISEA Carbone a, quant à elle, permis la
réalisation de 53 projets de rénovation thermique au sein de bâtiments municipaux.
Dotées de structures souples, les Fondations ont su répondre rapidement aux différentes
attentes des porteurs de projets. Aidées de partenaires aux expériences et connaissances
indispensables, elles interviennent auprès de projets dont les problématiques sont très
variées et parfois peu explorées.
Ces deux années d’actions ont permis de renforcer les liens de confiance établis avec les
territoires et de créer une réelle dynamique partenariale avec les porteurs de projets. Du
montage du dossier à la diffusion des résultats en passant par toutes les étapes de la mise
en œuvre, les Fondations LISEA accompagnent activement et durablement les projets
sélectionnés. Elles contribuent à leur mise en œuvre et à leur valorisation, développant ainsi
un réel mécénat de compétences.
Les Fondations LISEA continueront de s’impliquer aux côtés des porteurs de projets, car
le recueil d’expériences, de données, de connaissances auquel elles participent sont
nécessaires sur des territoires en pleine mutation. Les réalisations et les réelles réussites
des projets soutenus permettront à terme de mesurer la portée des engagements de LISEA.
Laurent CAVROIS
PRÉSIDENT DE LA FONDATION
LISEA BIODIVERSITÉ
©AlainMontaufier
3. UN AN APRÈS :
PREMIER BILAN
EN CHIFFRES
// P. 4 > 6
LES PROJETS
SOUTENUS EN 2014
// P. 8 > 17
AXE 1 . Améliorer l’état
des connaissances
P. 10-12
AXE 2 . Restaurer et
préserver les habitats
naturels
P. 14-15
AXE 3 . Sensibiliser les
acteurs du territoire
P. 16-17
NOTRE ACTION
DANS LA DURÉE
// P. 18
S O M M A I R E
©CPIEValdeTourraine
©NicolasRobouam
©PierreFantin
©GillesBossuet
©FIFODistibution
Contact : Lorène DUMEAUX
05 49 11 86 82
fondation-lisea-biodiversite@lisea.fr
© INRA Lusignan
4. 77 projets
accompagnés sur le long
terme depuis 2013
3 millions d’euros
de financement engagés
150 personnes
présentes aux Rencontres
de la Fondation le 4 février 2015
Un an après
premier bilan
en chiffres
4
30
Variétés fruitières anciennes retrouvées
par l’association Prom’Haies dans leur
inventaire en Poitou-Charentes. Parmi
elles, le châtaignier «Pointue», le prunier
«Hostie», le poirillon «Courte-queue»,
les pêchers «Persé» et «Merlicoton». Ces
variétés rustiques et traditionnelles seront
conservées dans des vergers.
©Prom’haies
5. 5
1000
Heures de bénévolat nécessaires à
l’association des pêches sportives de Saint
Maixent pour restaurer plus d’un kilomètre
de cours d’eau en faveur de la biodiversité.
En recréant des zones d’abri, d’alimentation
et de reproduction, l’association souhaite
restaurer les fonctionnalités du cours d’eau
afin de le rendre plus favorable à la faune et
la flore et assurer la pérennité des ressources.
©PNRLAT
20
Jeunes râles des genêts observés au sein
du Parc Naturel Régional Loire Anjou
Touraine, après la mise en place des
mesures de sauvegarde, favorisant
le succès de reproduction de l’espèce.
Après avoir repéré les parcelles
où nichent les couples, le parc propose
aux exploitants de maintenir une zone de
quiétude à proximité. Des résultats très
encourageants car la population locale
ne comptait que quelques individus.
©LISEA
103
Lycées girondins recevront le serious game
de Cap Sciences, Ecosys game, qui sera
également disponible sur le site Internet de
l’association en accès libre. Grâce à cet outil
de sensibilisation, les joueurs sont amenés
à gérer un territoire virtuel (transports,
urbanisme, tourisme, activité agricole,
etc) tout en prenant en considération les
impacts environnementaux, économiques
et sociaux de leurs projets.
6. 6
200
Élèves ont participé aux animations
organisées par l’association Jardins
d’Isis au sein du jardin pédagogique
aménagé sur la commune de
La Couronne (Charente).
Au programme : plantations de haies,
organisation de potager, découverte
d’espèces fruitières anciennes.
8 mg
Le poids de l’antenne de télémétrie
posée sur des libellules par l’association
Caudalis et l’Institut de Recherche sur la
Biologie de l’Insecte (CNRS /Université
François Rabelais de Tours) en Touraine.
Ce système permettra de suivre les
libellules afin de déterminer l’influence
des paysages dans leurs déplacements.
©ANEPECaudalis
©Jardinsd’Isis
7. 7
3 QUESTIONS À BERNARD FROCHOT
Quel bilan faites-vous des deux
premières années d’activité de la
Fondation ?
Je constate une réelle évolution dans les projets
présentés : de nature très diverse, ils portent
sur des sujets ambitieux et très novateurs pour
certains. La restauration et la protection de milieux
naturels sont désormais au centre des actions
proposées.
De plus, les projets sont tous menés en
partenariats, avec des structures parfois très
différentes : laboratoires de recherche et jeunes
entrepreneurs, associations locales et entreprises
internationales… Un point commun unit toutes
ces structures : c’est l’énergie et l’enthousiasme
employés par les porteurs au service du patrimoine
naturel.
Face au nombre de projets de qualité déposé, le
Comité de Sélection Technique a dû mobiliser toute
l’expérience et l’expertise de ses membres pour
effectuer une sélection transparente et rigoureuse.
Comment s’effectue le suivi des
projets et l’évaluation des résultats ?
Les rapports d’avancement des projets soutenus
sont régulièrement présentés au Comité de
Sélection Technique, qui en évalue les résultats
et émet des recommandations, si nécessaire.
La Fondation accompagne les projets tout au
long de leur réalisation, notamment au travers
de la valorisation des résultats, contribuant
ainsi au partage d’expériences, de données et de
connaissances naturalistes.
Il est essentiel de poursuivre ce travail à long terme.
En effet, en écologie, lorsque l’on s’intéresse à
l’évolution des habitats naturels, les résultats ne
sont pas visibles immédiatement.
Pour vous qui avez déjà contribué
à des initiatives comparables, quels
sont les particularités d’une fondation
d’entreprise dans l’accompagnement
de tels projets ?
Dotées d’une structure légère, les fondations
peuvent répondre au cas par cas aux différents
enjeux des porteurs. Elles leur offrent une assez
grande liberté sur la nature des projets soutenus et
les thématiques abordées. Ainsi, elles permettent
de mener des projets d’études appliquées sur le
terrain et de mener des expérimentations sur
des thématiques pour lesquelles les financements
sont souvent plus restreints. La Fondation LISEA
Biodiversité constitue, en cela, un vrai laboratoire
de projets concrets et originaux.
La Fondation LISEA Biodiversité : accompagner les projets sur le long terme
Professeur émérite de l’Université de Bourgogne
Membre du Comité de Sélection Technique de la
Fondation LISEA Biodiversité
8. L’OBJECTIF DE LA FONDATION EST DE PROMOUVOIR LA RESTAURATION ET
LA CONSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL LE LONG DU TRACÉ
DE LA LIGNE À GRANDE VITESSE SUD EUROPE ATLANTIQUE
LES PROJETS SOUTENUS EN 2014
Nous connaître
Le site internet
www.lisea.fr/partenaire-des-territoires/nos-fondations
Gravelot
© LPO France
© ADN 21
8
Dotée de 5 millions d’euros pour la période 2012-2017,
la Fondation participe au financement de projets de
proximité qui sont proposés par des associations,
entreprises ou établissements publics de recherche
implantés dans l’un des six départements concernés
par le tracé de la ligne à grande vitesse : Indre-et-Loire,
Vienne, Deux-Sèvres, Charente, Charente-Maritime
et Gironde.
Les actions aidées par la Fondation sont
complémentaires des engagements réglementaires
déjà pris par LISEA, COSEA et SNCF Réseau, et
viennent en sus des mesures compensatoires du projet.
1,6M €engagés
Durée de 2.5 ansen moyenne
138intentions de candidatures
47projets sélectionnés
40structures différentes soutenues
(57% associations, 23% établissements
publics et 20% des entreprises)
9. 9
T Y P E
D ’A C T I O N S
F I N A N C É E SB E S O I N SC O N S TAT
Manque de données sur
les milieux et les espèces
Études, inventaires
concrets
AMÉLIORER L’ÉTAT DES
CONNAISSANCES
A X E 1
Dégradation des milieux,
disparition des espèces
Travaux de restauration,
évolution de pratiques
RESTAURER ET PRÉSERVER
LES HABITATS NATURELS
A X E 2
Manque d’information,
de sensibilisation du public
aux enjeux de la perte
de biodivesité
Création de supports
pédagogiques
A X E 3
LES ACTIONS SOUTENUES
PAR LA FONDATION
RÉPONDENT AUX ENJEUX
ACTUELS DE PRÉSERVATION
DE LA BIODIVERSITÉ
© Alain Boussarie - Charente Nature
SENSIBILISER LES ACTEURS
DU TERRITOIRE
10. ÉTUDIER LES CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES, APPORTER DES RÉPONSES CONCRÈTES
AUX GESTIONNAIRES DES TERRITOIRES, VALORISER LA RICHESSE
DE LA BIODIVERSITÉ LOCALE ET CHANGER LES PRATIQUES CULTURALES
AMÉLIORER LES CONNAISSANCES NATURALISTES,
DANS UN SOUCI DE PRÉSERVATION
A X E 1
10
ÉTUDIER LES CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES
Les travaux menés avec le soutien de la Fondation LISEA Biodiversité
s’inscrivent dans une démarche ambitieuse, celle de mener des
recherches à l’échelle de milieux naturels, le long de trames écologiques.
Charente Nature réalise un schéma de trame verte et bleue à l’échelle
communale, afin d’identifier les chemins de déplacements des espèces
et les obstacles auxquels elles se heurtent.
L’étude des cours d’eau s’inscrit dans l’analyse des continuités
écologiques. Ces recherches participent à l’amélioration de la qualité
des milieux aquatiques, et se concrétisent par la mise en place de
travaux de restaurations écologiques. Dans ces études, plusieurs
espèces sont prises en tant qu’indicateurs de l’état écologique des
milieux, révélant ainsi différents symptômes d’un même mal : la
dégradation de la qualité de l’eau.
La Fédération départementale de Pêche de la Vienne réalise un
diagnostic des ruisseaux patrimoniaux, en suivant deux espèces
indicatrices : la Truite Fario et l’Ecrevisse à pattes blanches.
L’association Loire Grands Migrateurs (LOGRAMI) analyse l’évolution
des populations de lamproie du bassin de la Vienne, afin de déterminer
leur état et les facteurs influant sur leur développement.
Le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS) étudie la présence
d’oiseaux autour des cours d’eau afin d’analyser le lien entre la présence
d’espèces et la qualité des habitats.
L’association Vienne Nature réalise une étude de la répartition de la
Cistude d’Europe dans le département de la Vienne. En 2014, plus de
560 étangs ont été prospectés.
Cours d’eau restauré
© Fédération de pêche 86
Cistude d’Europe
© Vienne narture
Inventaire de
lamproies marine
© Logrami
11. 11
APPORTER DES RÉPONSES
CONCRÈTES AUX GESTIONNAIRES
DES TERRITOIRES
Ces études et inventaires exhaustifs se concluent tous
par des recommandations adressées aux propriétaires,
usagers et aménageurs des territoires, visant à faire
évoluer leurs pratiques de gestion.
Le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS)
évalue l’influence des grandes infrastructures
(autoroutes, lignes électriques et parcs éoliens) sur trois
espèces d’oiseaux de plaine d’intérêt communautaire
(busard, œdicnème criard, outarde canepetière).
Etude réalisée en partenariat avec le Centre d’Etudes
Biologiques de Chizé (CNRS / Université de La Rochelle).
L’Observatoire PELAGIS (CNRS / Université de La
Rochelle) suit la fréquentation et les corridors de
déplacement des marsouins en face du Bassin
d’Arcachon (Gironde). Cette action est menée en
partenariat avec les pêcheurs du Bassin d’Arcachon qui
contribuent à la mise en eau de matériel de recherche.
VALORISER LA RICHESSE
DE LA BIODIVERSITÉ LOCALE
Changer les modes de gestion, d’entretien ou changer
le regard que les propriétaires, usagers et gestionnaires
portent sur les territoires ; tels sont également les
objectifs des inventaires, qui valorisent la faune et la
flore locale.
Le Centre d’Etudes Techniques et d’Expérimentations
Forestières de la Charente (CETEF 16) a mis en œuvre
un outil de diagnostic des espaces boisés bocagers à
l’échelle communale en Charente Limousine.
Le CETEF 16 contribue également à la diffusion
d’un Indice de Biodiversité Potentielle dans
les forêts du Pays d’Horte et Tardoire. Mathieu
Bergeron, technicien forestier au CETEF :
« Plus de 30 essences forestières sont recensées en
Charente. Elles constituent et abritent une richesse
biologique insoupçonnée par les propriétaires forestiers. »
Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement
de Gâtine Poitevine développe un service gratuit de
renseignements aux particuliers, afin de connaître la
valeur patrimoniale de leurs mares. Baptisée « Un
dragon ! dans NOTRE Gâtine ? », l’opération a déjà
séduit plusieurs dizaines de particuliers en 2014, et
son succès n’est pas démenti en 2015.
Au sein du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine
(PNR LAT), l’association Caudalis met en place un
suivi participatif des populations de reptiles selon un
protocole national, élaboré par le Museum National
d’Histoire Naturelle. En formant le public aux méthodes
de suivi, l’association contribue à la protection
pérenne des espèces concernées en favorisant leur
reconnaissance par les habitants.
Infrastructures et
oiseaux de plaine
© Groupe Ornithologique
des Deux-Sèvres
Paysage bocager
© CETEF 16
Marsouin commun
© Floran Nicolas - GECC
12. 12
Repérage et protection des nids de jeunes busards
© Christine Delliaux - LPO Vienne
Une première !
La Société Herpétologique de
Touraine réalise le premier
inventaire d’amphibiens et reptiles
d’Indre-et-Loire afin d’étudier
leur répartition géographique
et de proposer des mesures de
conservation des espèces
et de leurs habitats. Mobilisant
plus de 100 bénévoles, aux côtés
de la Société d’Etude, de Protection
et d’Aménagement de Nature
en Touraine (SEPANT), et de
l’Association Naturaliste d’Etude
et de Protection des Ecosystèmes
(ANEPE) Caudalis, l’étude aboutira
à la publication d’un atlas, ainsi qu’à
des recommandations pour les
gestionnaires des territoires.
CHANGER LES PRATIQUES CULTURALES
Les parcelles agricoles abritent des espèces
patrimoniales, menacées pour certaines. La prise en
considération de la biodiversité au sein des pratiques
agricoles est essentielle. Allier production agricole et
préservation de la biodiversité, tel est l’objectif des
projets soutenus par la Fondation LISEA Biodiversité.
Le Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le
Milieu rural (CIVAM) de Châtellerault, en association
avec le réseau Cultivons la Biodiversité en Poitou-
Charentes, expérimentent les associations de cultures
(orge-pois, blé-féverole) au sein de 10 exploitations
en Vienne et évaluent leur intérêt écologique et
économique.
La Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Vienne
souhaite renforcer les actions de protection et de suivi
des busards, grâce à la formation et la sensibilisation
d’agriculteurs et de bénévoles. Pour Cyril Poirel,
animateur du programme : « Il parait essentiel
d’impliquer la profession agricole pour s’assurer d’une
protection à long terme de ces espèces. »
La Chambre Régionale d’Agriculture de Poitou-Charentes,
en partenariat avec les Chambres départementales
d’Agriculture de Poitou-Charentes, d’Indre-et-Loire et
de Gironde, ainsi que l’entreprise Jouffray Drillaud,
conduit les agriculteurs dans la mise en place de
mesures favorables à la biodiversité au sein de leurs
exploitations.
Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement
de Gâtine Poitevine (Deux-Sèvres) réalise des
diagnostics écologiques sur des exploitations agricoles.
La coopérative viticole la Cave des Vins de Rabelais
souhaite réaliser un état des lieux exhaustif de la
biodiversité présente dans 13 propriétés du vignoble
chinonais. « Ces premiers inventaires exhaustifs
permettront de mettre en place des initiatives favorables
aux espèces présentes, qui jouent un rôle essentiel dans
la production de raisin.», précise Anne-Sophie Debiais,
en charge du programme.
L’INRA de Lusignan (Vienne) travaille sur l’insertion
d’arbres dans les systèmes d’élevage et en particulier
sur leur valeur fourragère, afin d’évaluer l’opportunité
de développer la pratique de l’agroforesterie.
Le Centre Régional de la Propriété Forestière de Poitou-
Charentes réalise une étude sur le développement
de l’exploitation du chêne pubescent en Poitou-
Charentes, en partenariat avec l’Institut National
de l’Information Géographique et Forestière
(IGN). Cette espèce est plus résistante que les
autres aux effets du changement climatique.
Mesure d’un tubercule de Bufon spidossus
© Sylvain Durando
13. 13
Le Laboratoire Ecologie et Biologie des Interactions
(CNRS de Poitiers) s’est associé à La ferme aux
abeilles de Blandine (Vienne) afin d’étudier des liens
directs entre la santé de la ruche, la productivité
et l’exposition des abeilles à des facteurs de stress
(diversité alimentaire, pesticides). En comparant les
résultats sur des ruchers exploités selon des méthodes
similaires mais dans des contextes écologiques
différents, l’étude permettra de mesurer les impacts
des pratiques locales sur les ruches d’abeilles
domestiques.
Il existe donc une interdépendance entre l’activité
des agriculteurs et celle des insectes pollinisateurs
et des apiculteurs. C’est pourquoi la Coopérative
Agricole de La Tricherie a proposé la semence de
jachères apicoles (Minette, Phacélie, Lotier, Sainfoin)
sur les parcelles de ses membres. Suivies par les
apiculteurs locaux, ces parcelles seront entretenues
chaque année et les agriculteurs seront formés
afin de faire perdurer ces pratiques favorables aux
insectes pollinisateurs.
Les mélanges fleuris, de plus en plus utilisés, font l’objet
de recherches de la part des entreprises de semences.
C’est le cas de l’entreprise Jouffray-Drillaud, qui réalise
un inventaire et une étude génétique des populations
locales de bleuet en Vienne et en Deux-Sèvres. Elle
étudie également leur attractivité pour les pollinisateurs.
Les graines récoltées seront conservées et multipliées
en vue d’une éventuelle intégration aux
mélanges fleuris commercialisés, en lieu
et place des variétés de bleuet utilisées
actuellement, qui sont moins adaptées au
contexte écologique local.
Longtemps considérées comme des mauvaises
herbes, les plantes messicoles intéressent de plus en
plus de chercheurs, notamment pour leurs propriétés
mellifères. En Indre-et-Loire, le Conservatoire Botanique
National du Bassin Parisien (CBNBP) et l’Association
Hommes et Territoires s’associent pour améliorer la
connaissance sur la présence d’espèces messicoles
et étudier les facteurs et pratiques
agricoles favorables à ces espèces.
Des inventaires botaniques seront
réalisés en parallèl e auprès
d’agriculteurs volontaires.
LES CAUSES DU DÉCLIN DES INSECTES POLLINISATEURS FONT L’OBJET
DE DÉBATS. PARMI ELLES, ON TROUVE L’UTILISATION DE PESTICIDES,
L’APPARITION DE PARASITES ET PATHOGÈNES ET LES RESSOURCES
ALIMENTAIRES. LE NOMBRE D’ÉTUDES EN PLEIN CHAMPS RESTE
CEPENDANT ASSEZ FAIBLE.
PARTICIPER À LA PRÉSERVATION
DES INSECTES POLLINISATEURS
FOCUS
Abeilles devant leurs ruche
© La ferme aux abeilles de Blandine
14. 1414
RESTAURER DES HABITATS DÉGRADÉS, AMÉNAGER LES SITES D’ENTREPRISES
ET PÉRENNISER LES HABITATS ARTIFICIELS DE LA FAUNE
RESTAURER ET PRÉSERVER LES HABITATS NATURELS
AFIN D’ASSURER LEUR CONSERVATION
A X E 2
RESTAURER
DES HABITATS
DÉGRADÉS
Les opérations de res-
tauration écologique des
habitats nécessitent des
investissements importants.
Ces travaux participent à la
conservation des milieux,
de leurs fonctionnalités et
des espèces qui y vivent.
L’Association de Protection d’Information et d’Etude
de l’Eau et de son Environnement travaille à la
restauration des fonctionnalités écologiques du marais
de Chizé (Deux-Sèvres). Joëlle Lallemand,
présidente de l’association : « Le travail de
sensibilisation et d’animation devra perdurer
afin que les habitants s’approprient cet
espace de nature et apprennent à connaître
les espèces qui l’habitent.»
La Ligue de Protection des Oiseaux de la Vienne, en
partenariat avec le Syndicat Intercommunal du Plan
d’Eau de Smarves (Vienne), mène des actions de
restauration sur l’île du plan d’eau de la Filature. Afin de
favoriser la recolonisation du site par de nombreuses
espèces, l’association y créera 2 mares, une frayère,
transformera l’ancienne peupleraie (2.5ha) en prairie
humide, mettra en place un pâturage afin de pérenniser
son entretien et mènera une gestion adaptée des
espaces verts.
Dans le cadre du Plan National d’Actions en faveur
des libellules, le Conservatoire d’Espaces Naturels
d’Aquitaine met en place des plans de gestion et de
restauration de deux sites en Gironde (les étangs
de Mios, les lagunes du Médoc) qui sont les habitats
privilégiés de ces insectes. Le site sera l’objet de suivi
régulier et des animations régulières y seront organisées
afin de permettre au grand public de mieux connaître
ces espèces et leurs milieux.
L’Association pour la Défense et la Promotion des
Agneaux Certifiés en Poitou-Charentes (ADPAP) souhaite
planter des haies champêtres d’essences locales dans
une vingtaine d’élevages ovins de Poitou-Charentes.
Le suivi de ces plantations et la colonisation par les
espèces sont évalués par les éleveurs eux-mêmes,
formés par des associations naturalistes.
Martin pêcheur
© Lysiane Chupin - APIEEE
Étangs de la Surgènne
© Gilles Bayeux - CEN Aquitaine
Élevage ovin et bocage
© ADPAP
15. 1515
AMÉNAGER LES SITES D’ENTREPRISES
Les entreprises disposent parfois d’espaces qui ne sont
pas entièrement dédiés à la production. Aménager ces
espaces inoccupés en faveur de la biodiversité est le
défi qu’ont relevé plusieurs entreprises soutenues par
la Fondation LISEA Biodiversité.
L’entreprise Millet a installé 5 ruches, des haies et des
prairies mellifères sur son site de production à Bressuire
(Deux-Sèvres). Le projet est mené en partenariat avec
les associations l’Abeille des Deux-Sèvres, Bocage
Pays Branché et l’Atelier du Bocage qui organisent des
animations au sein de l’entreprise et forment certains
salariés aux rudiments de l’apiculture. « Ce projet en
faveur de la de biodiversité est une composante de la
démarche de développement durable qui est inscrite
dans les gênes de l’entreprise. » souligne Fabrice Gobin,
responsable environnement de l’entreprise Millet.
L’entreprise Aigle International réalise et met en place
un inventaire ainsi que des mesures de restauration
écologique sur le site de production de bottes
en caoutchouc d’Ingrandes-sur-Vienne (Vienne).
La direction du groupe souhaite faire de cet espace de
15 ha un site de référence sur les enjeux de biodiversité
et des services rendus par les écosystèmes, en
sensibilisant les salariés, clients et visiteurs.
PÉRENNISER LES HABITATS
ARTIFICIELS DE LA FAUNE
Les constructions anthropiques constituent parfois des
endroits très favorables aux espèces.
Le Groupement de Défense Sanitaire Apicole de
Charente-Maritime, a mis en place en 2013 le rucher
d’élevage d’abeilles noires d’Oléron. La Fondation
intervient dans la réalisation de plusieurs aménagements
en faveur des insectes pollinisateurs (semis de jachère,
entretien des haies et prairies mellifères).
Le pôle nature de la Cabane de Moins, espace de 140
ha géré par la Fédération des chasseurs de la Charente-
Maritime, est un lieu de passage privilégié pour 221
espèces d’oiseaux migrateurs et un terrain de jeu pour
les mammifères semi-aquatiques. La Fondation apporte
son soutien à l’association pour la restauration des zones
et l’entretien du patrimoine arboré.
Selon Grégoire Bouton, en charge du projet, « le site
accueille une réelle diversité d’espèces faunistiques et
floristiques mais il est peu connu. Nous espérons que
ces opérations de restauration contribueront à mieux
valoriser le site auprès d’un large public.»
Le Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage
créé par Charente Nature a pour mission d’accueillir,
de soigner, de remettre dans la nature les animaux
sauvages qui lui sont confiés. La Fondation apporte son
soutien dans le cadre de la construction d’une unité de
convalescence sur le site.
Observation au sein du site
de la Cabane de Moins
© Fédération des Chasseurs 17
Grenouille agile
© NCA Environnement
Ruches
© Fabrice Gobin - Millet
16. 16
La Fondation LISEA Biodiversité participe au déve-
loppement de formations liées à la préservation de
la biodiversité sur le territoire.
Le Centre de soins de la faune sauvage poitevine
a élaboré et dispense une formation aux gestes de
premiers soins à prodiguer aux animaux sauvages
retrouvés blessés. Lydia Bourdeau, responsable du
centre : « Les stagiaires pourront ainsi être des relais
pour rapatrier les animaux blessés vers le centre et
pour assurer les premiers soins sur le terrain. »
Le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS) :
organise des ateliers hebdomadaires et des séjours
d’été de découverte de la biodiversité pour les 8-12 ans.
Les Etablissements Publics Locaux d’Enseignement et
de Formation Professionnelle Agricole de Poitiers-Ve-
nours, de Melle et le Lycée Horticole et Paysage Le
Petit Chadignac de Saintes ont intégré la biodiversité
au sein de leurs formations. Les élèves sont sensibili-
sés aux enjeux de préservation de la biodiversité en
classe et participent à la mise en place d’aménage-
ments écologiques au sein des sites d’exploitations
des lycées.
L’association Prom’haies organise des forums annuels
sur la thématique de la haie et sur son rôle dans les
exploitations agricoles. Ces évènements permettront
aux élèves de lycées agricoles de Poitou-Charentes
de rencontrer des professionnels. Selon Françoise Sire,
directrice de Prom’haies : « Intervenir dans les lycées
est une nécessité, car nous sensibilisons et mobilisons
ainsi les futures générations d’agriculteurs. »
ASSURER LA FORMATION D’UN PUBLIC LARGE, AMÉNAGER DES ESPACES
DÉDIÉS À LA SENSIBILISATION ET CRÉER DES SUPPORTS
DE DIFFUSION ORIGINAUX ET PÉDAGOGIQUES
A X E 3
SENSIBILISER ET FORMER LES ACTEURS DU TERRITOIRE
ASSURER LA FORMATION D’UN PUBLIC LARGE
Hôtel à insectes
© Marie Barneix
17. 17
CRÉER DES SUPPORTS DE DIFFUSION ORIGINAUX ET PÉDAGOGIQUES
AMÉNAGER DES ESPACES DÉDIÉS
À LA SENSIBILISATION
Les animations autour de la biodiversité sont plus
perceptibles sur le terrain, en pleine nature. C’est
pourquoi certains porteurs de projets ont souhaité
mettre en place des aménagements spécifiques afin
d’accompagner le public à la découverte d’un patri-
moine naturel local.
L’association Double Nature met en place un sentier de
découverte de la biodiversité locale à Saint-Aigulin (Cha-
rente-Maritime). Situé le long de la Dronne, le chemin sera
l’objet de régulières animations de découverte, organisées
afin de sensibiliser le public à la richesse des espèces
locales, comme les Cistudes d’Europe par exemple.
L’association des Jardins Respectueux crée des jar-
dins pédagogiques adaptés au contexte écologique
local. Une fois réalisés selon une charte commune,
l’association forme les usagers à l’animation et à
l’entretien des jardins afin de les intégrer dans des
activités régulières et pérennes.
Les exploitants de la ferme caprine Cabri-au-lait (Indre-
et-Loire) souhaitent aménager une mare pédagogique,
afin de présenter son rôle et la diversité des espèces
qui l’habitent aux 3000 personnes qui visitent la ferme
chaque année.
Les connaissances acquises au gré des inventaires et
des opérations de restauration n’ont de valeur que
si elles sont largement diffusées, par des moyens
originaux. Ces supports doivent susciter l’envie d’agir
en faveur de la biodiversité.
La Fédération Régionale des organisations d’expéri-
mentation et de développement sylvicole a réalisé le
mémento « La biodiversité à travers bois », un recueil
d’expériences concret, qui a pour but d’inciter les
propriétaires forestiers à développer des procédés
favorables à la biodiversité sur leurs parcelles.
L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
valorisera son travail de recherche en faveur de la
tourterelle des bois et de son habitat, le bocage, au
moyen d’un film réalisé par la société FIFO Distribution.
En suivant le parcours de migration de cette espèce
en régression, ce film largement diffusé permettra
de sensibiliser le grand public à la préservation d’un
milieu particulièrement menacé : le bocage.
La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) mène de-
puis plusieurs années des actions de préservation
des laisses de mer, ces débris naturels d’origine vé-
gétale et animale, déposés par la mer sur les plages
du littoral. Fabien Mercier, animateur du programme,
précise : « Les laisses de mer sont un véritable écosys-
tème fréquenté par une grande diversité d’animaux
qui y trouvent le gîte et le couvert. En effet, les algues
et les débris constituent le premier maillon d’une
chaîne alimentaire complexe. La préservation de cet
écosystème est essentielle pour garantir la préserva-
tion de ces espèces.» L’association a mené plusieurs
opérations de sensibilisation du public (conférences,
sorties scolaires, nettoyage de plages). En 2015, elle
organise plusieurs expositions dédiées à ces milieux
fragiles en Poitou-Charentes.
L’Observatoire Aquitain de la Faune Sauvage mène
un travail de collecte et de synthèse des données sur
la faune exotique et invasive présente en Aquitaine.
Ces informations seront transmises aux décideurs
publics afin de mettre en œuvre des actions de gestion
concrètes, reposant sur des inventaires et analyses
homogénéisés et cartographiés.
Futur parcours à Saint Aigulin
© ADN 21
18. LANCÉ EN FÉVRIER 2015, LE TROISIÈME APPEL À PROJETS
A RÉUNI 70 CANDIDATURES. LA SÉLECTION FINALE EST PRÉVUE
À LA FIN DE L’ANNÉE 2015.
POURSUIVRE NOTRE ACTION DANS LA DURÉE
Porteurs de projets
sélectionnés en 2013
•Associations Loi 1901
•Établissements publics
Dossiers déposés en 2015
•Associations Loi 1901
•Établissements publics
•Entreprises
25%
75%
18
Porteurs de projets
sélectionnés en 2014
•Associations Loi 1901
•Établissements publics
•Entreprises
21%
22%
57%
23%
23%
54%
Le suivi des projets
La Fondation accompagne les porteurs de projets
tout au long de leur démarche, dès le montage destout au long de leur démarche, dès le montage destout au long de leur démarche,
dossiers. Elle a ainsi suivi plusieurs entreprises dont
l’activité n’est pas liée directement à la préservation
de la biodiversité. En 2015, 16 entreprises ont déposé
un dossier auprès de la Fondation.
19. CONTACTS
Lorène Dumeaux
Chargée de mission - Fondation LISEA Biodiversité
lorene.dumeaux@lisea.fr
05 49 11 86 82
thierry Charlemagne
Directeur du développement durable
thierry.charlemagne@lisea.fr
05 49 11 86 67
rue caroline aigle, cs 60484, 86012 Poitiers cedex
tél. 05 49 11 80 00 . Fax 05 49 88 17 50
fondation-lisea-biodiversite@lisea.fr
www.lisea.fr