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ETUDE EN VUE DE LA CREATION D’UN SCHEMA
 DIRECTEUR POUR LE DEVELOPPEMENT DES
        ENERGIES RENOUVELABLES


                    RAPPORT 3 :
                 GISEMENTS NETS
  LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DES FILIERES




                    MARS 2009
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E               Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                            G I S EM ENT S NE TS




MAITRE D’OUVRAGE                             Grenoble Alpes Métropole
                                             Le Forum
                                             3, rue Malakoff
                                             38 031 GRENOBLE Cedex 01




GROUPEMENT                                   AXENNE
                                             2, petite rue de la Rize
                                             69 100 VILLEURBANNE
                                             Tél. : 04 37 44 15 80




                                             EXPLICIT
                                             13, rue du Faubourg Poissonnière
                                             75 009 PARIS
                                             Tél. : 01 47 70 47 21




           Date de
  Version modification                           Nature de la modification               Auteurs             Vérificateurs

      V1           29/09/2008 Création                                              Camille SOULEZ Henri-Louis GAL
                   24/11/2008 Mise à jour gisements nets                            Henri-Louis GAL
                   18/02/2009 Mise à jour des rejets de CO2 et                      Henri-Louis GAL Camille SOULEZ
                              des ratios emplois/MW
                   02/03/2009 Hypothèses pour les gisements                         Henri-Louis GAL
                              plausibles




AXENNE                                                     MARS 2009                                                        P.2
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E   Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                G I S EM ENT S NE TS



                                             SOMMAIRE
SYNTHESE                                                                                                          6

GISEMENTS NETS / LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DES FILIERES                                                 11

           1.         OBJECTIFS                                                                                 11

           2.         LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES : L’HABITAT                                                 12

                2.1. CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT                                                              12

                2.2. LA DYNAMIQUE DU LOGEMENT                                                                   19

                2.3. LES GRANDS PROJETS DE CONSTRUCTION ET D’AMENAGEMENT                                        20

           3.         ANALYSE CARTOGRAPHIQUE                                                                    21

                3.1. TYPOLOGIE DES BATIMENTS                                                                    21

                3.2. LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES DE PROTECTION DU PATRIMOINE BATI                            23

                3.3. LES CONTRAINTES D’EXPOSITION : BATIMENT A L’OMBRE                                          26

                3.4. LES CONTRAINTES D’ORIENTATION DES BATIMENTS                                                28

                3.5. SYNTHESE DES CONTRAINTES PATRIMONIALES ET D’ENSOLEILLEMENT                                 29

           4.         PRESENTATION DES GISEMENTS NETS                                                           30

                4.1. LES FILIERES « SOLAIRE THERMIQUE »                                                         30

                4.2. LES FILIERES « BOIS ENERGIE »                                                              39

                4.3. LES FILIERES « GEOTHERMIE »                                                                43

                4.4. LES FILIERES « PHOTOVOLTAÏQUE »                                                            46

                4.5. LES FILIERES « HYDROELECTRICITE »                                                          51

                4.6. LES FILIERES « EOLIEN »                                                                    51

           5.         BILAN GLOBAL DES GISEMENTS NETS                                                           56

                5.1. TABLEAUX RECAPITULATIFS PAR FILIERE                                                        56

                5.2. TABLEAU RECAPITULATIF GENERAL                                                              57

                5.3. REPARTITION DES GISEMENTS NETS GLOBAUX AUX HORIZONS 2015 ET 2020                           58

           6.         GISEMENTS PLAUSIBLES A L’HORIZON 2020                                                     66

                6.1. LES HYPOTHESES                                                                             66

                6.2. TABLEAU RECAPITULATIF GENERAL                                                              73

CONCLUSION                                                                                                      78




AXENNE                                             MARS 2009                                                    P.3
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E                   Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                                G I S EM ENT S NE TS



                                 TABLE DES ILLUSTRATIONS
                                                                 FIGURES
Figure 1 : Répartition des gisements en 2020 (100% des gisements nets) ............................................. 10
Figure 2 : Répartition du parc de logements (sources : INSEE - RPG99, DRE - SITADEL)........................ 13
Figure 3 : Mode de chauffage dans les logements en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL).... 14
Figure 4 : Répartition des énergies de chauffage des logements collectifs en 2007 (sources : INSEE -
     RP99, DRE - SITADEL) ................................................................................................................... 15
Figure 5 : Répartition des énergies de chauffage des logements collectifs en 2007 (sources : INSEE -
     RP99, DRE - SITADEL) ................................................................................................................... 16
Figure 6 : Répartition des énergies de chauffage après 1990 (source : INSEE - RP99)............................ 17
Figure 7 : Mode de chauffage de l’eau chaude sanitaire en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE -
     SITADEL) ....................................................................................................................................... 19
Figure 9 : Répartition des surfaces de toiture par type de bâtiment et de toiture.................................... 22
Figure 10 : Méthodologie de prise en compte des bâtiments à l’ombre .................................................. 26
Figure 11 : Répartition de la production d’énergie par les énergies renouvelables en 2007 .................... 59
Figure 12 : Production potentielle en 2015 (gisements nets non pondérés)............................................ 59
Figure 13 : Production potentielle en 2020 (gisements nets non pondérés)............................................ 59
Figure 14 : Empilement des moyens de production – source : EDF R&D – Février 2008.......................... 60
Figure 15 : émissions de CO2 relatives à la construction des installations d’énergies renouvelables et
     affectées à la production sur la durée de vie des installations ........................................................ 61
Figure 16 : rejets de CO2 évités des installations d’énergies renouvelables électriques tenant compte
     des émissions amonts ................................................................................................................... 62
Figure 17 : Rejets de CO2 évités des installations d’énergies renouvelables thermiques sans prise en
     compte des émissions amonts ....................................................................................................... 63
Figure 18 : nombre d’euros investis pour chaque kgCO2 évités pendant la durée de vie des
     installations ................................................................................................................................... 64
Figure 19 : Emplois créés pour la fabrication/installation des équipements ainsi que lors du
     fonctionnement des installations.................................................................................................... 65




                                                                   CARTES
Carte     1 : Répartition des différentes énergies de chauffage des maisons en 2007 .................................. 17
Carte     2 : Dynamique du logement entre 1999 et 2007 ........................................................................... 20
Carte     3 : Répartition des maisons, immeubles et bâtiments industriels.................................................. 21
Carte     4 : Le patrimoine culturel .............................................................................................................. 24
Carte      5 : Niveau d’enjeu pour l’implantation de panneaux solaires au regard des contraintes
                patrimoniales ....................................................................................................................... 25
Carte     6 : Représentation des bâtiments à l’ombre .................................................................................. 27
Carte     7 : Positionnement des piscines et surface des bassins................................................................. 38
Carte     8 : L’occupation du sol : le tissu urbain......................................................................................... 52
Carte     9 : Le tissu urbain et la contrainte de 500 mètres autour des habitations ..................................... 53
Carte     10 : Gisement éolien net ............................................................................................................... 54




AXENNE                                                               MARS 2009                                                                       P.4
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E                    Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                                 G I S EM ENT S NE TS



                                                               TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des surfaces de toiture par type de bâtiment et de toiture ................................. 22
Tableau 2 : Répartition des surfaces de toiture par contrainte patrimoniale ........................................... 26
Tableau 3 : surfaces de toiture à l’ombre par typologie de bâtiment ...................................................... 28
Tableau 4 : Surface des toitures à deux pans mal orientées ................................................................... 29
Tableau 5 : Surface de toiture sans aucune contrainte............................................................................ 29
Tableau 6 : Temps de retour sur investissement de l'eau chaude solaire pour l'habitat .......................... 30
Tableau 7 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires individuels sur le parc des maisons existantes .. 31
Tableau 8 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires individuels sur le parc des maisons neuves ....... 31
Tableau 9 : Temps de retour sur investissement du chauffage solaire pour l'habitat............................... 32
Tableau 10 : Gisement net pour les systèmes solaires combinés dans les maisons existantes ............... 33
Tableau 11 : Gisement net pour les systèmes solaires combinés sur des maisons neuves...................... 33
Tableau 12 : Temps de retour sur investissement de l'eau chaude solaire pour les logements
     collectifs ........................................................................................................................................ 34
Tableau 13 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires collectifs sur le parc de logements collectifs
     existants ........................................................................................................................................ 35
Tableau 14 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires collectifs sur des immeubles de logements
     neufs.............................................................................................................................................. 35
Tableau 15 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires sur des bâtiments publics neufs...................... 36
Tableau 16 : Gisement net pour les installations solaires dans les piscines existantes ........................... 37
Tableau 17 : Gisement net pour le solaire thermique dans l’industrie .................................................... 39
Tableau 18 : Gisement net pour les équipements de poêles et inserts .................................................... 40
Tableau 19 : Temps de retour sur investissement des chaudières automatiques au bois dans
     l'habitat ......................................................................................................................................... 40
Tableau 20 : Gisement net pour les chaudières automatiques au bois dans les maisons ........................ 41
Tableau 21 : Gisement global pour les installations de bois-énergie sur une partie des bâtiments
     collectifs ........................................................................................................................................ 42
Tableau 22 : Gisement net des pompes à chaleurs dans l’habitat individuel existant ............................. 44
Tableau 23 : Gisement net des pompes à chaleurs dans l’habitat individuel neuf ................................... 45
Tableau 24 : Gisement net des pompes à chaleurs dans l’habitat collectif neuf...................................... 45
Tableau 25 : Temps de retour sur investissement d'une installation photovoltaïque pour différents
     maîtres d'ouvrage .......................................................................................................................... 46
Tableau 26 : Gisement net des installations photovoltaïques sur les maisons......................................... 47
Tableau 27 : Gisement net pour les installations photovoltaïques sur les immeubles de logements
     neufs.............................................................................................................................................. 48
Tableau 28 : Gisement net pour les installations photovoltaïques sur les grands bâtiments neufs .......... 49
Tableau 29 : Gisement net pour les installations photovoltaïques sur les grands bâtiments existants .... 49
Tableau 30 : Gisement net des installations photovoltaïques sur les bâtiments industriels..................... 50
Tableau 31 : Bilan global des gisements nets identifiés sur le territoire.................................................. 57




AXENNE                                                                MARS 2009                                                                        P.5
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E   Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                G I S EM ENT S NE TS




                                             SYNTHESE

A) BILAN DE LA PRODUCTION DES ENERGIES
   RENOUVELABLES FIN 2007
Avec 883 GWh/an produits par les énergies renouvelables, le territoire de
l’agglomération grenobloise affiche un bilan contrasté suivant les différentes filières.
La part des énergies renouvelables sur la consommation totale du territoire
(11 654 GWh/an) s’élève à 8 % à fin 2007.

L’hydroélectricité, grâce à dix centrales, dont quatre d’une puissance
supérieure à 10 MW, représente presque la moitié (48%) de la production.

Les deux chaufferies alimentant le réseau de chaleur urbain de Grenoble et
utilisant entre autres combustibles du bois, démontrent que quelques
opérations d’envergure permettent d’atteindre et même dépasser l’objectif
national que s’est fixé la France pour l’horizon 2015. Le bois énergie (76
chaudières automatiques, dont 10 collectives) représente 20% de la
production à partir d’énergies renouvelables.

Sur l’ensemble du territoire, le bois bûches énergie (poêles, cheminées)
représente 13 % de la production. Cette filière totalise le plus grand nombre
d’installations.

Une usine d’incinération des ordures ménagères et la centrale de la Poterne à
Grenoble valorisent des déchets en électricité et en chaleur. La part organique
(soit 50% du total) est intégrée au bilan des énergies renouvelables (18 %).

Le solaire thermique, bien que représentant près de 50% des installations (si
on exclut les cheminées et poêles) utilisant les énergies renouvelables (plus de
400 sur le territoire), n’a que peu de poids dans le bilan énergétique : 0,28 %.
Cela est dû à la petite taille des installations. On observe un boom des
installations depuis 2005 chez les particuliers, mais également dans le
secteur collectif depuis 2007. D’une manière générale, le territoire a atteint
les mêmes résultats que la moyenne nationale en terme de m² de capteurs
solaires thermiques installés par habitant.

Le solaire photovoltaïque est bien représenté sur le territoire puisque près de
4 600 m² de modules, soit 457 kWc, y sont installés. La Métro devrait pouvoir
atteindre, pour son territoire, l’objectif que s’est fixé la France pour 2015
puisque la puissance installée actuellement représente déjà plus de 70% de
cet objectif.

La géothermie dans l’habitat est estimée à 0,6 % du bilan de la production.

Enfin, il faut noter qu’il n’existe aucune installation de valorisation du biogaz
de décharge, et qu’aucune éolienne n’est installée sur le territoire.




AXENNE                                             MARS 2009                                                    P.6
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E   Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                G I S EM ENT S NE TS



B) GISEMENTS   BRUTS                                                   DES                 ENERGIES
   RENOUVELABLES
                    L’ensoleillement moyen annuel est plutôt bon sur le territoire, il faut noter
                    qu’en moyenne cet ensoleillement est équivalent à celui de villes comme
                    Mont-de-Marsan ou Dax (Landes). Le potentiel est aussi intéressant dans la
                    mesure où la surface de toitures exploitables (pour du photovoltaïque et/ou
                    du solaire thermique) est a priori très importante du fait de l’urbanisation.

          Le gisement brut en bois énergie sur la Métro de Grenoble est multiple :
          ressources forestières, connexes de scieries, élagage, bois de rebut. Il est
          intéressant dans le sens où il pourrait alimenter un nombre important de
          chaufferies (suivant leur puissance), en plus de l’utilisation actuelle.
          Cependant, la ressource, notamment en ce qui concerne la forêt, peut avoir
d’autres rôles et fonctions dont il faut tenir compte. D’une manière générale, s’il est
intéressant de valoriser les ressources du territoire, une partie du bois énergie peut
aussi provenir du reste du département.

         La ressource hydraulique concerne la rénovation des anciens moulins, le
         turbinage sur des ouvrages d'adduction d'eau (potable ou usée) et la mise en
         place de nouveaux équipements. En ce qui concerne le turbinage de l’eau
potable, outre les deux installations existantes, la microcentrale des Mousses, détruite
en 2005, va être reconstruite en aval de l’emplacement initial pour une production
estimée de 575 GWh/an. Une nouvelle centrale hydroélectrique va voir le jour à
Echirolles en 2011.

           Le potentiel géothermique exploitable sur le territoire est un gisement à très
           basse énergie, c’est-à-dire valorisable via des pompes à chaleur. Les
           capteurs sur nappe seront essentiellement favorables sur une large zone le
long de l’Isère et du Drac. Pour les installations utilisant des capteurs verticaux, les
zones est et nord-ouest semblent les plus propices. Les perspectives pour les
installations de capteurs horizontaux, pour les habitations disposant d’une surface de
terrain importante, semblent plus intéressantes au sud et à l’ouest du territoire.

           Le gisement éolien est faible sur le territoire (vitesse des vents) ; il ne laisse
           entrevoir qu’une zone favorable, le secteur nord-ouest, à affiner avec les
           autres contraintes et notamment la distance de 500 mètres à respecter
           autour des habitations. Quant aux éoliennes implantées sur les bâtiments,
elles ont un avenir dès lors qu’elles seront à maturité technologique et financièrement
accessibles. Par ailleurs, quelques projets peuvent être mis en place dans le but de
permettre à la filière de se développer.

          Le gisement brut concerne les déchets urbains, les déchets des industries
          agro-alimentaires, les déchets verts et les effluents agricoles. Par exemple
          sur la Métro, la valorisation du biogaz issu des déchets verts, de la fraction
fermentescible des ordures ménagères, des huiles alimentaires et des boues de STEP
pourrait permettre la production de 22 GWh/an, énergie qui peut être valorisée par
cogénération en électricité et en chaleur ; cependant, ces gisements sont déjà en
partie valorisés.




AXENNE                                             MARS 2009                                                    P.7
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E                     Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                                               G I S EM ENT S NE TS



             C) GISEMENTS NETS A L’HORIZON 2020
             Les données des potentiels nets, présentées ci-dessous, correspondent à toutes les
             installations qu’il serait possible de réaliser sur le territoire d’ici à 2020, en ayant
             exclu toutes celles qui ne peuvent l’être compte tenu des contraintes réglementaires,
             techniques et patrimoniales.

             Gisements nets pour les installations solaires thermiques
MWh/an
                                         Sur le neuf
45 000                                   Dans l'existant                            Soit, à l’horizon 2020 :
                                                                                    - 74 GWh sur l’existant
40 000
                                                                                    - 28 GWh sur le neuf
35 000
                                                                                     102 GWh/an pour les installations solaires
30 000
                                                                                                   thermiques
25 000                                                                                     soit 265 000 m² de capteurs
20 000                                                                              Le potentiel le plus important est sur les
15 000
                                                                                    maisons existantes (plus de 32 500 sur le
                                                                                    territoire) pour des installations solaires
10 000                                                                              thermiques d’eau chaude sanitaire
 5 000

    0
             CESI         SSC        CESC -        CESC Piscines          Ind.
                                     habitat        hors
                                     collectif     habitat




             Gisements nets pour les installations bois énergie (y compris bois bûche)
MWh/an                                   Sur le neuf                                Soit, à l’horizon 2020 :
 160 000                                 Dans l'existant
                                                                                    - 181 GWh sur l’existant
 140 000
                                                                                    - 174 GWh sur le neuf
 120 000
                                                                                            355 GWh/an pour le bois énergie
 100 000
                                                                                                 soit 312 MW installés
  80 000
                                                                                    Le gisement net montre bien que l’effort doit
  60 000                                                                            porter sur les grosses installations, mais aussi
  40 000                                                                            sur celles plus petites et diffuses. Le gisement
                                                                                    brut doit être pris en compte.
  20 000
                                                                                    Remarque : Les « Autres gros projets » sont en fait
         0                                                                          compris dans la rubrique biomasse ; il s’agit
              Inserts et          Maison          Installations    Autres gros      essentiellement des projets de la CCIAG.
                Poêles          individuelle       collectives       projets
             performants                                             (Giant,
                                                                  Campus,etc.)




             AXENNE                                                               MARS 2009                                                    P.8
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E                          Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                                                G I S EM ENT S NE TS


         Gisements nets pour les installations de PAC géothermiques
MWh/an
                                    Sur le neuf
                                    Dans l'existant
45 000                                                                               Soit, à l’horizon 2020 :
40 000                                                                               - 44 GWh sur l’existant
35 000
                                                                                     - 48 GWh sur le neuf
30 000
25 000                                                                                  92 GWh/an pour les PAC géothermiques
20 000                                                                                     (Part renouvelable de la production)
15 000
                                                                                     Le potentiel sur les maisons existantes est
10 000
                                                                                     important, ainsi que celui sur l’habitat
 5 000
                                                                                     collectif, mais il faut tenir compte des
    0
         Maison existante -      Maison neuve -        Habitat collectif -
                                                                                     capacités de la nappe.
              vertical             horizontal            sur nappe




         Gisements nets pour les installations photovoltaïques
MWh/an
                                                        Sur le neuf
120 000
                                                        Dans l'existant              Soit, à l’horizon 2020 :
100 000                                                                              - 215 GWh sur l’existant
                                                                                     - 44 GWh sur le neuf
  80 000
                                                                                      259 GWh/an pour les installations solaires
  60 000
                                                                                                    thermiques
  40 000                                                                                   soit 2 000 000 m² de capteurs

  20 000                                                                             Le    potentiel    pour    les    installations
                                                                                     photovoltaïques est élevé puisqu’il prévoit
         0                                                                           que soit équipée une partie importante des
               Maison
             individuelle
                                Habitat
                                collectif
                                                Installations
                                                 collectives
                                                                Industrie
                                                                                     millions de m² de toiture existants, y compris
                                                                                     dans l’industrie.



         Gisements nets pour les autres filières
             Le gisement net sur des projets hydroélectriques est évalué à un peu moins de
             16 GWh/an (en plus de l’existant) ; il s’agit de la mise en place de la
             microcentrale des Mousses et de la centrale à Échirolles.
             Les éoliennes urbaines ont été prises en compte dans le gisement net à hauteur
             d’une quinzaine d’installations pour une production d’environ 1 GWh/an. Aucun
             parc de grandes éoliennes n’a été comptabilisé.
             Le gisement net pour des installations valorisant le biogaz de décharge pourrait
             atteindre 668 MWh/an, répartis par exemple : 434 MWhthermique/an et
             234 MWhélectrique/an. La vérification de la disponibilité du gisement s’impose.
             Une production stable a été considérée pour l’énergie issue de la valorisation des
             ordures ménagères en prenant comme hypothèse une stabilité du tonnage des
             déchets. D’autre part, les projets de la CCIAG (bois/biomasse) ont été pris en
             compte (augmentation de la part du bois-énergie dans l’incinération). Au final, la
             production est de 355 GWh/an dont 323 GWhthermique.


         AXENNE                                                                    MARS 2009                                                    P.9
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E                             Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                                          G I S EM ENT S NE TS


Conclusion
Les gisements nets à l’horizon 2020 les plus importants sont respectivement sur les
filières bois énergie (attention à prendre en compte l’approvisionnement disponible
sur le département c’est-à-dire le gisement brut), biomasse (projets de la CCIAG) et
photovoltaïques. Les filières solaires thermiques et pompes à chaleur présentent
également des potentiels intéressants, bien que plus faibles et plus diffus.
L’éolien, le biogaz et l’hydroélectricité ne devraient se développer que marginalement.
Le biogaz mériterait d’être étudié pour en préciser la faisabilité.

   400 000                                                                                                               Sur le neuf




                                                                                                     0
                                                                                                                         Dans l'existant
   350 000

   300 000
                                             173 848




                                                                          44 003
   250 000




                                                                                                     355 364
   200 000

   150 000
                            28 723




                                                                          214 577
                                             180 998




   100 000




                                                                                                                   15 600 0
                                                       44 394 47 920




                                                                                             667 0




                                                                                                                                    0
                          73 788




     50 000




                                                                                                                                    1 125
             0
                        1                2             3                 4               5           6         7                8


                  Figure 1 : Répartition des gisements en 2020 (100% des gisements nets)


Les gisements nets totaux en 2020 représentent 1 191 207 MWh, cela représente
donc une capacité théorique de + 140% par rapport à ce qui est produit à fin 2007.
En prenant l’hypothèse que toutes les installations voient le jour (ce qui est très
ambitieux) la production totale en 2020 atteindrait 2 074 341 MWh pour
433 992 tCO2 évités.
En se proposant d’atteindre un objectif plausible pour chaque filière, l’agglomération
grenobloise peut multiplier par deux sa production d’énergies renouvelables d’ici
2020, par rapport à 2007.

En exploitant tout le potentiel identifié dans l’étude, l’agglomération grenobloise
peut couvrir près de 19 % de ses consommations par les énergies renouvelables ;
en atteignant des objectifs réalistes par filière, elle peut couvrir plutôt 14 % de ses
consommations. Cela nécessitera de toute façon de renforcer fortement les
politiques locales de soutien aux énergies renouvelables, par des mesures de
sensibilisation, mais aussi économiques et réglementaires.
L’objectif de 23 % d’énergies renouvelables fixé dans le cadre du Grenelle de
l’Environnement 2007 pour la France semble difficilement atteignable à l’échelle de
l’agglomération, même si une politique de réduction des consommations d’énergie
ambitieuse est menée sur le territoire : il faudrait que l’ensemble des gisements
identifiés soit exploité et que les consommations d’énergie connaissent
simultanément une baisse de 20 %.



AXENNE                                                                              MARS 2009                                               P.10
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E   Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                G I S EM ENT S NE TS




   GISEMENTS NETS / LES PERSPECTIVES DE
       DEVELOPPEMENT DES FILIERES


1.           OBJECTIFS
Nous allons utiliser les gisements bruts déterminés précédemment, et leur adjoindre
l'ensemble des éléments et des données géostatistiques qui nous permettront
d'établir les gisements nets.

Cette démarche s'effectue par étape à l'aide de l'outil cartographique. Elle se veut
rigoureuse et concrète dans le but d'obtenir des gisements nets réels qui tiennent
compte de l'ensemble des contraintes et faisabilités techniques du territoire.

Il s'agit donc d'évaluer précisément, pour chaque filière, le gisement atteignable
compte tenu :
       des contraintes liées au patrimoine culturel (sites classés, sites inscrits, secteur
       sauvegardé, monuments historiques, etc.),
       de la typologie des bâtiments (bâtiment industriel ou collectif ou maison
       d'habitation, type de toiture),
       du positionnement des bâtiments (orientation, ombre portée d'un bâtiment sur
       l'autre, etc.),
       du mode de chauffage des habitations et de l'énergie utilisée pour l'eau chaude
       sanitaire,
       de la date d'achèvement des constructions,
       etc.

Les données utilisées pour atteindre les gisements nets de chaque filière sont les
suivantes :
       des données socio-économiques,
       des données réglementaires,
       l'ensemble des contraintes environnementales, patrimoniales, urbanistiques et
       les servitudes d'utilité publique,
       etc.

Chaque filière étudiée sera considérée dans le cadre d’une grille d’analyse afin de
définir un gisement potentiellement mobilisable.

Cette grille d’analyse sera construite à partir des données objectives interdisant ou
contraignant fortement les potentiels identifiés ci-dessus.




AXENNE                                             MARS 2009                                                   P.11
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                                                                                                G I S EM ENT S NE TS



2.           LES    DONNEES                                 SOCIO-ECONOMIQUES :
             L’HABITAT

        2.1. CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT
Une connaissance précise de la typologie de l’habitat sur les différentes communes du
territoire de la Métro nous permet d’alimenter la méthodologie sur le calcul du
potentiel net de développement pour les filières énergies renouvelables solaires,
géothermie et bois-énergie. La typologie d’un logement se compose de la nature du
logement (maison individuelle, logement collectif, etc.), son âge et son mode de
chauffage.

En effet, l'implantation de systèmes à énergies renouvelables est soumise à des
contraintes réglementaires et techniques d’une part, mais aussi à des considérations
économiques qui vont influer directement sur la rentabilité des investissements et
donc du passage à l'acte.

Pour les logements existants (immeubles et maisons), le mode de chauffage des
logements ainsi que le mode de chauffage de l'eau chaude sanitaire sont des
paramètres dont il faut tenir compte dans le cadre d'une installation à énergie
renouvelable.

L'âge du logement ou des équipements de chauffage est aussi un paramètre à prendre
en compte puisqu'il conditionne le changement éventuel d'une chaudière ou la
rénovation du bâti. Il est plus avantageux de passer aux énergies renouvelables lors du
changement programmé de ces équipements ou d'une réhabilitation plus lourde.

La facilité de mise en œuvre d'un système à énergie renouvelable par rapport au type
d'énergie existante est également prise en compte : ce paramètre peut très bien
compenser un temps de retour sur investissement plus important. Par exemple, le
temps de retour d'un chauffe-eau solaire est plus faible pour une habitation déjà
équipée avec du fioul plutôt qu'avec un cumulus électrique ; toutefois, il est plus facile
de remplacer un cumulus électrique par un ballon solaire que de trouver un
emplacement pour ce même ballon solaire à proximité de la chaudière au fioul.



                      2.1.1. LA NATURE DU PARC DE LOGEMENTS EN 2007
Le parc était composé de 161 495 logements en 1999 ; d’après le fichier SITADEL de
la DRE (permis de construire entre 1999 et 2007), 15 469 logements ont été
construits entre 1999 et 2007 sur les 26 communes du territoire de la Métro, ce qui
porte à 176 964 le nombre de logements sur le territoire.

À partir des données du recensement de la population réalisé par l’INSEE en 1999 et
du fichier SITADEL, nous avons pu reconstituer la nature du parc de logements en
2007 :




AXENNE                                             MARS 2009                                                   P.12
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                                                                                                         G I S EM ENT S NE TS




                                               176 964 logements en
                                             tout sur le territoire de la
                                                       Métro




   144 164 logements collectifs,                                                 32 800 de maisons,
     soit 81% des logements                                                    soit 19% des logements



                                                                                       16 723 maison construites avant
                     96 771 construits avant 1975,
                                                                                                    1975,
                   soit 67% des logements collectifs
                                                                                            soit 51% des maisons



                                                                                       16 077 maison construites avant
                     47 393 construits après 1975,
                                                                                                    1975,
                   soit 33% des logements collectifs
                                                                                            soit 49% des maisons



Figure 2 : Répartition du parc de logements (sources : INSEE - RPG99, DRE - SITADEL)


Le parc de logement est constitué sans surprise à plus de 80 % d’appartements ;
pour 67 % d’entre eux, ils ont été construits avant 1975 (en 1999 ce taux était de
88 %).
Les maisons individuelles représentent presque 20 % du parc de logement ; un peu
plus de la moitié d’entre elles a été construite avant 1975 (en 1999 ce taux était de
91 %).




                      2.1.2. LE MODE DE CHAUFFAGE DES LOGEMENTS EN 2007
Le mode de chauffage du logement est un paramètre important puisqu’il conditionne
l’opportunité (facilité, rentabilité) de changer de système de chauffage et d’énergie
pour un particulier qui souhaiterait s’équiper avec un système à énergie renouvelable.

Remarque : Le mode de chauffage influe également pour des bâtiments collectifs,
tertiaires ou industriels existants.

Les données disponibles et utilisées sont celles du recensement de la population de
1999 complétées par les données du fichier SITADEL.




AXENNE                                                      MARS 2009                                                   P.13
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                                                      176 964 logements


                  144 164 logements collectifs                                      176 964 maisons individuelles
                             81 %                                                              19 %



   43 203 chauffage central individuel gaz naturel                                         11 336 gaz naturel
                      30%                                                                        35%

                            38 666 électricité                                                  7 295 électricité
                                  27%                                                                22%


                      24 768 chauffage urbain                                                     6 870 fioul
                               17%                                                                   21%


    20 413 chauffage central collectif gaz naturel                                          674 gaz bouteille
                       14%                                                                        2%


           7 106 chauffage central collectif fioul                                  395 chauffage central collectif
                           5%                                                                   1%


           849 chauffage central individuel fioul                                           387 charbon/bois
                          0,6%                                                                    1%


                            355 charbon/bois
                                  0,2%


                   328 chauffage gaz bouteille
                              0,2%


                        8 476 autres moyens                                              5 842 autres moyens
                                6%                                                               18%


Autres moyens = poêles, cheminée, cuisinière, radiateur mobile, appareil à accumulation, etc.

Figure 3 : Mode de chauffage dans les logements en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE -
SITADEL)

Le gaz naturel est l’énergie la plus utilisée dans les maisons et dans les logements
collectifs. L’électricité vient en second poste. Le fioul est encore significatif dans les
maisons, mais peu utilisé dans les immeubles. Par contre, presque un immeuble sur
six est desservi par le chauffage urbain. Le gaz bouteille, le charbon et le bois sont
peu utilisés. Enfin, le recours est des modes de chauffage moins traditionnels (poêles,
cheminées, cuisinières, radiateurs mobiles, etc.) est important, surtout dans les
maisons (presque une sur cinq en dispose).




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                                   2.1.2.1. Les logements collectifs
Chauffages individuels et collectifs confondus, le gaz naturel est l’énergie de chauffage
de presque la moitié des logements collectifs sur la Métro. Avec l’électricité, on
dépasse les deux tiers des logements. La diversité n’est donc pas très importante en
termes d’énergies de chauffage. A noter, une particularité de la Métro : le chauffage
urbain est l’énergie de chauffage de près d’un logement collectif sur six.


                                                                                          6%
                    44%
                                                                                                                 27%




                                                                                     6%
                                                  17%                                                    0,23%
                                                                                            0,25%
                 chauffage urbain            gaz naturel               fioul                       électricité
                 gaz bouteille               charbon/bois              autres moyens


Figure 4 : Répartition des énergies de chauffage des logements collectifs en 2007 (sources :
INSEE - RP99, DRE - SITADEL)

Parmi les sources d’énergie les plus facilement substituables se trouvent le fioul et le
gaz propane : ce sont des énergies relativement chères et leur utilisation suppose
qu’un réseau de distribution de chaleur (radiateurs) existe déjà, contrairement aux
logements en chauffage électrique. Ces logements représentent environ 6% du parc
de logements collectifs.

La mise en œuvre d'énergies renouvelables comme le solaire thermique est possible
sur les logements dont la production d'eau chaude sanitaire est collective. Il suffit de
placer un ballon solaire en amont du ballon d'ECS existant. Pour le chauffage des
logements, c'est plus délicat, puisqu'il faut disposer :
      d’un chauffage central collectif,
      dans le cas du bois-énergie, d'un stockage pour le combustible,
      pour le solaire, d’une surface importante pour les capteurs (env.
      1,5 m²/logement).




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                                   2.1.2.2. Les maisons individuelles


                                                          21%
                                                                                                 22%
                                   35%




                                                                                                    2%
                                                                                            1%
                                                     1%                        18%

                    chauffage central collectif   gaz naturel                    fioul
                    électricité                   gaz bouteille                  charbon/bois
                    autres moyens



Figure 5 : Répartition des énergies de chauffage des logements collectifs en 2007 (sources :
INSEE - RP99, DRE - SITADEL)


Le gaz naturel est l'énergie prépondérante pour le chauffage des maisons, suivi par
l’électricité et le fioul qui est toutefois en net recul depuis 19751. Les 18% affectés à
« autres moyens » de chauffage concernent les maisons chauffées par des appareils
indépendants (poêle à pétrole, radiateur mobile, cuisinière) ou avec une autre énergie
(géothermie, énergie solaire).

Comme pour les logements collectifs, on peut cibler préférentiellement (mais pas
uniquement) les logements chauffés au fioul ou au propane, soit presque un quart des
maisons individuelles.




1
    Les maisons construites avant 1975 sont majoritairement chauffées au gaz naturel (34%) et au fioul
    (34%), l'électricité ne comptant que pour 12%.


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           Carte 1 : Répartition des
  différentes énergies de chauffage
               des maisons en 2007


                                   2.1.2.3. Evolution des modes de chauffage
Sur les logements collectifs et les maisons individuelles, la répartition des énergies de
chauffage a évolué. Le fioul recule très fortement au profit de l'électricité
essentiellement. L’électricité et le gaz naturel deviennent quasiment les seules
énergies utilisées (85% des logements entre 1990 et 1999). En nombre de logements,
l’électricité devance le gaz naturel. À noter toujours, l’importance du chauffage urbain
sur le territoire par rapport à d’autres agglomérations.


                                        2%                                                        49%




                                  36%                                                        0,8%
                                                                                 5%       0,1%
                                                                      7%
                                    chauffage urbain     gaz naturel               fioul
                                    électricité          gaz bouteille             charbon/bois
                                    autres moyens

        Figure 6 : Répartition des énergies de chauffage après 1990 (source : INSEE - RP99)




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Si la répartition des énergies de chauffage semble relativement diversifiée pour
l'ensemble du parc existant, il n'en est pas de même pour les nouvelles constructions
qui s'orientent de plus en plus sur des solutions de chauffage au gaz naturel ou à
l'électricité (dont pompes à chaleur).

La nécessité de favoriser les énergies renouvelables en substitution du gaz est
évidente puisqu'il s'agit là de réduire les émissions de gaz à effets de serre, quant à la
substitution de l'électricité, les arguments sont, là aussi, multiples :
 1.la demande d'électricité doit être limitée pour le chauffage si l'on veut éviter le
    recours important à des centrales thermiques en hiver (le chauffage électrique est
    responsable à hauteur de 180 gCO2/kWh ou 500 gCO2/kWh selon la méthodologie
    de calcul2, alors que la moyenne annuelle pour l'électricité est d’environ
    80 gCO2/kWh),
    2.la prise en compte de l’énergie primaire dans la réglementation milite pour
      l’utilisation de systèmes de chauffage très performants et la substitution des
      systèmes conventionnels électriques (une centrale nucléaire ou thermique a un
      rendement de 35% environ, auquel déplorable il faut ajouter les pertes dans le
      réseau de transport),
    3.les systèmes de chauffage à l'électricité entraînent d'importants et coûteux
      investissements pour le renforcement des réseaux électriques.


                      2.1.3. LE MODE DE CHAUFFAGE DE L’EAU CHAUDE SANITAIRE
Le mode de chauffage de l’eau chaude sanitaire n’est pas une donnée disponible dans
le recensement de la population de l’INSEE. Seule l’énergie de chauffage est connue ;
il nous faut donc prendre une hypothèse dans la mesure où cette énergie n’est pas
nécessairement la même que pour le chauffage du logement.

L’eau chaude sanitaire peut être assurée par les énergies suivantes : l’électricité, le
gaz (de ville ou en bouteille), un réseau de chaleur et plus rarement par le fioul.




2
    Note ADEME/EDF, 2005 : contenu moyen de 180 gCO2/kWh - Note ADEME/RTE, 2007 : contenu
    marginal de 500gCO2/kWh.


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Nous prendrons les hypothèses suivantes pour la détermination de l’énergie de
chauffage de l’eau chaude sanitaire :

      176 964 logements

                                                                       19 234 ECS électrique
                                                                              58,6%
                                                                    11 336 ECS au gaz naturel
                                                                             34,6%
                             144 164 logements                           1 374 ECS au fioul
                                  collectifs                                   4,2%

                                                                     540 ECS au gaz bouteille
                                                                             1,6%

                                                                         316 ECS collective
                                                                               1%


                                                                       58 699 ECS électrique
                                                                              40,7%
                                                                    43 203 ECS au gaz naturel
                                                                             30%
                                                                       41 969 ECS collective
                                32 800 maisons
                                                                              29,1%
                                                                          170 ECS au fioul
                                                                               0,1%
                                                                     123 ECS au gaz bouteille
                                                                             0,1%
Figure 7 : Mode de chauffage de l’eau chaude sanitaire en 2007 (sources : INSEE - RP99,
DRE - SITADEL)



        2.2. LA DYNAMIQUE DU LOGEMENT
Nous nous intéressons à la dynamique du logement entre 1999 et 2007. Ces données
nous renseignent quant au nombre de logements collectifs et de maisons individuelles
qui ont été construits en neuf ans sur le territoire.
La plupart de ces maisons individuelles auraient pu être équipées d'un système
solaire combiné ou d’une chaufferie bois. Cette approche sur la dynamique du
logement, sur une période de neuf ans, met également en évidence que si un effort
important doit être effectué pour que ces logements et maisons soient équipés
d'énergies renouvelables, le parc existant est toutefois beaucoup plus important en
regard du nombre de constructions neuves réalisées.

Près de 13 000 logements collectifs et de 2 600 maisons ont été construits en neuf
ans (entre 1999 et 2007) sur un total de plus de 144 000 logements collectifs et près
de 33 000 maisons sur le territoire de la Métro (en 2007). Le gisement est donc
beaucoup plus important sur les constructions existantes - sur lesquelles il est
toutefois plus difficile d'intervenir que sur le neuf.




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        Carte 2 : Dynamique du logement
                      entre 1999 et 2007




La création d’une dynamique importante sur le neuf permettrait de motiver les
propriétaires (surtout de maisons individuelles) à équiper leur patrimoine de systèmes
à énergies renouvelables.

La dynamique de construction retenue pour l’analyse des gisements nets à l’horizon
2020 est d’environ 1 600 logements/an et 300 maisons/an.
Il faut noter que cette dynamique de construction est sensiblement équivalente à ce
qu’il nous a été donné par le service Habitat – Logement de la Métro (1 800
logements/an en première estimation).



        2.3. LES GRANDS PROJETS                                     DE        CONSTRUCTION                     ET
             D’AMENAGEMENT
Nous avons tenu compte des projets Giant et Campus dans les gisements nets. Une
production prévisionnelle de 50 000 MWh/an pour du chauffage au bois a été estimé.
Bien que le projet du ruban photovoltaïque de 2km de long ai été abandonné, nous
avons conservé une puissance en photovoltaïque importante pour l’équivalent d’un ou
deux projets d’envergure (12 MWc et 10 200MWh/an).




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3.           ANALYSE CARTOGRAPHIQUE

        3.1. TYPOLOGIE DES BATIMENTS
Nous avons établi une typologie des bâtiments sur la base des caractéristiques des
toitures (terrasse ou inclinée), de la hauteur des bâtiments ainsi que sur leur
positionnement en regard de la cartographie Corine Land Cover3.

Cette typologie nous permet de faire la distinction entre les maisons d'habitations et
les immeubles. Cela nous permet également d'identifier les bâtiments en zone
industrielle.




                     Carte 3 : Répartition des maisons, immeubles et bâtiments industriels




3
    Corine Land Cover est une base de données géographique issue du programme européen CORINE
    (COordination de l’INformation sur l’Environnement). C’est un véritable référentiel d’occupation du
    sol suivant 44 postes répartis selon 5 grands types d'occupation du territoire :
     Territoires artificialisés,
     Territoires agricoles
     Forêts et milieux semi-naturels,
     Zones humides,
     Surfaces en eau.


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G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E              Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                           G I S EM ENT S NE TS



                                             Bâtiment       Typologie         Surface
                                                              toiture           (m²)
                               Bâtiment industriel           Inclinée         2 846 406          17%
                               Bâtiment industriel           Terrasse         1 815 793          11%
                               Immeuble                      Inclinée         3 837 147          23%
                               Immeuble                      Terrasse         1 565 503          10%
                               Maison                        Inclinée         6 166 626          38%
                               Maison                        Terrasse           180 263           1%
                                                                             16 411 738         100%

           Tableau 1 : Répartition des surfaces de toiture par type de bâtiment et de toiture




              16 411 738 m²
              de toiture
                                                           Immeubles
                                                                                          71% en toiture inclinée
                                                         4 662 199 m²
                                                 33%     de toiture
                                                                                          29% en toiture terrasse


                                                            Maisons
                                                                                          97% en toiture inclinée
                                                         5 402 650 m²
                                                 39%     de toiture
                                                                                          3% en toiture terrasse


                                                         Bâtiments en
                                                             zone
                                                          industrielle
                                                                                          61% en toiture inclinée
                                                         6 346 889 m²
                                                 28%     de toiture
                                                                                          39% en toiture terrasse

             Figure 8 : Répartition des surfaces de toiture par type de bâtiment et de toiture




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        3.2. LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES DE PROTECTION DU
                        PATRIMOINE BATI
Le positionnement d'un bâtiment en regard des protections patrimoniales définit les
possibilités d'implanter un capteur solaire thermique ou photovoltaïque sur une
toiture. Il faut également tenir compte des dispositions générales du PLU (Plan Local
d'Urbanisme) qui indique les contraintes à respecter. Dans certains secteurs, des
règlements plus contraignants existent (Site classé, ZPPAUP, périmètre des
monuments historiques …). Nous présentons ci-après le classement de ces zones de
protection de la plus contraignante à la moins rédhibitoire pour l'implantation de
panneaux solaires.

La réglementation va prochainement évoluer à la suite du Grenelle de
l’environnement. En effet, la mesure N°4 présentée dans le document « 50 mesures
pour un développement des énergies renouvelables à haute qualité
environnementale » précise :
Mesure n°4 - Le permis de construire ne pourra plus s’opposer à l’installation de
systèmes de production d’énergie renouvelable sur les bâtiments, sauf dans des
périmètres nécessitant une protection, identifiés par l’autorité compétente en matière de plan
local d’urbanisme, ou dans des zones spécifiques (secteur sauvegardé, site inscrit ou classé,
…).
Cela signifie notamment que la notion du périmètre de 500 m aux abords d’un
monument historique devrait être repensée et évoluer vers une définition plus précise
de la zone d’interaction avec le monument historique.
Les indications ci-dessous ne tiennent pas compte de ces évolutions qui ne sont pas
encore actées.

    1. Les secteurs sauvegardés
Les capteurs solaires vont très difficilement s’insérer dans un secteur sauvegardé. Il
n’est pas envisageable d’installer des capteurs solaires dans un secteur sauvegardé,
à moins qu’ils ne soient pas visibles depuis l’espace public.
  Il n’y a pas de secteur sauvegardé en Isère.

    2. Les sites classés
Les capteurs solaires devront être parfaitement intégrés au site. Il faut absolument
éviter les pièces rapportées et les perceptions visuelles qui entreraient en concurrence
avec le site classé. Il paraît difficile d’installer des capteurs solaires dans un site
classé.
  Deux sites classés sur le territoire : la propriété Léon Besson et le Rocher du Fontanil.

    3. Les ZPPAUP (Zones de Protection du Patrimoine Architecturale, Urbain et
       Paysager)
L’implantation de capteurs solaires à l’intérieur d’une ZPPAUP est délicate puisque
les capteurs ne devront pas être visibles du domaine public. Au cas où cela s’avérerait
impossible, les capteurs devront offrir une discrétion maximale en recherchant une
teinte assurant un fondu avec le matériau dominant de couverture. Dans tous les cas,
un positionnement en façade principale est strictement interdit.
   Le centre historique de Grenoble est classé en ZPPAUP.

      4. Les monuments historiques


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L’implantation d’un champ solaire est possible dans un périmètre de 500 mètres de
rayon autour d’un édifice protégé, sous réserve d’étudier précisément les perceptions
du champ solaire depuis les édifices et d’effectuer un examen des covisibilités de
l’édifice et du champ solaire depuis différents points de vue remarquables.
   Il y a 49 monuments historiques sur le territoire (d’une croix en pierre jusqu'à un édifice
comme une cathédrale ou un château).

     5. Les sites inscrits
L’implantation d’un champ solaire est possible dans un site inscrit, sous réserve
d’étudier précisément les perceptions du champ solaire depuis les édifices et
d’effectuer un examen des covisibilités de l’édifice et du champ solaire depuis
différents points de vue remarquables.
   Il y a 17 sites inscrits sur le territoire (exemple : place de Verdun à Grenoble).




                                             Carte 4 : Le patrimoine culturel




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D’après la classification présentée et les différentes zones protégées au titre
patrimonial, une carte représentant quatre niveaux d'enjeu pour l'implantation de
panneaux solaires a pu être réalisée (voir page suivante) :
1. un niveau d'enjeu rédhibitoire où l'implantation de panneaux solaires est interdite,
2. un niveau d'enjeu fort où l'implantation de panneaux solaires est difficile,
3. un niveau d'enjeu moyen où l'implantation de panneaux solaires est délicate,
4. les zones où il n'y a pas de contraintes patrimoniales.




 Carte 5 : Niveau d’enjeu pour l’implantation de panneaux solaires au regard des contraintes
                                        patrimoniales




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                                             Contraintes (patrimoine
                                                                     Surface (m²)
                                                    culturel)
                                             Implantation impossible                      0      0%
                                             Implantation difficile                 631 205      4%
                                             Implantation délicate                1 536 568      9%
                                             Pas de contrainte                   14 243 965     87%
                 Tableau 2 : Répartition des surfaces de toiture par contrainte patrimoniale


Si dans l'ensemble peu de toitures semblent concernées par une contrainte d'ordre
patrimonial, il faut toutefois noter que sur certaines communes la surface de toitures
en zones délicates est quasiment aussi importante que la surface de toitures en zones
non contraintes (exemple : Domène, Veurey-Voroize, Sassenage) voire même est plus
importante comme sur la commune de Corenc. Ceci est dû à la présence de
monuments historiques. Aucune zone sur le territoire de la Métro ne présente une
interdiction d’implantation de capteurs solaires du fait d’une protection patrimoniale
forte. Le plus fort niveau de contrainte implique une implantation difficile ; il
s’applique sur le site classé situé sur la commune de Sassenage et dans la ZPPAUP
du centre historique de Grenoble.



        3.3. LES CONTRAINTES D’EXPOSITION : BATIMENT A L’OMBRE
Nous avons isolé les toitures de tous les immeubles ou maisons qui sont à l'ombre du
fait de la présence d'un bâtiment de plus grande hauteur situé au sud. Pour cela,
seuls les bâtiments susceptibles d'être à l'ombre de 10 heures à 14 heures (heure
solaire) pendant plus de six mois de l'année ont été pris en compte.
Ainsi, le bâtiment 2 sur la figure ci-dessous est considéré comme non favorable à
l'implantation de panneaux solaires. Par contre, le bâtiment 3 n'étant à l'ombre qu'en
début de matinée nous ne l'avons pas éliminé puisque l'ensoleillement à cette période
de la journée est moins important. L'orographie est bien sûr prise en compte dans le
cadre de cette analyse.




                                     10 heures                  Bât                      14 heures
                                                                 1       Bât 2

                                                Bât
                                                 3
      Bien qu'étant à
 l'ombre en début de
matinée, ce bâtiment                                                                Zone d'ombre du mois
     n'est pas pris en                                                              d'octobre au mois de
              compte                                                                février

                       Figure 9 : Méthodologie de prise en compte des bâtiments à l’ombre

La carte suivante fait apparaître les bâtiments susceptibles d'être à l'ombre (en rouge)
pendant une période trop importante dans l'année pour que la production de
panneaux solaires qui y seraient installés soit intéressante.



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                                         Carte 6 : Représentation des bâtiments à l’ombre




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                                                                                                        en % de la
                      Type de bâtiment            Type de toiture        Surface à l'ombre (m²)
                                                                                                      surface totale
                  Immeuble                   Inclinée                                  449 481               12%
                  Immeuble                   Terrasse                                  139 917               9%
                  Maison                     Inclinée                                  408 746               7%
                  Maison                     Terrasse                                   42 284               23%
                  Bâtiment industriel        Inclinée                                  227 196               8%
                  Bâtiment industriel        Terrasse                                   58 749               3%
                                                                                     1 326 373               8%
                        Tableau 3 : surfaces de toiture à l’ombre par typologie de bâtiment


Les bâtiments le plus souvent à l’ombre sont les maisons avec toiture-terrasse, mais
elles représentent le plus faible nombre de bâtiments. Ce sont ensuite les immeubles
qui sont les plus touchés.

D’une manière générale, les bâtiments se font peu d’ombre de manière continue les
uns aux autres.



        3.4. LES CONTRAINTES D’ORIENTATION DES BATIMENTS
L'orientation des bâtiments est également un paramètre dont il faut tenir compte dans
le cas de l'implantation d'un générateur photovoltaïque ou de capteurs solaires
thermiques.
Cette orientation doit être idéalement au sud. Voilà pourquoi nous avons identifié
toutes les maisons et immeubles dont les toitures sont à deux pans et mal orientées
pour l'implantation de ces systèmes.
Seuls les bâtiments rectangulaires sont pris en compte puisqu'il y a une incertitude
sur l'orientation des toitures pour les bâtiments carrés.
Les bâtiments qui ont une toiture orientée en deçà du sud-est et au-delà du sud-ouest
sont considérés comme n'étant pas favorables à l'implantation de capteurs solaires.
Ainsi sur la figure ci-dessous, le bâtiment A est bien orienté, le bâtiment B se trouve
en limite acceptable et le bâtiment C est identifié comme étant mal orienté.


                                                                          Y4
                                                                                                               Y4




                                                                          Y2
                                                                                                               Y2

                                                                                      X1                X3
                                             X1                     X3
               Bâtiment A                         Bâtiment B                               Bâtiment C




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                                                                                                                  G I S EM ENT S NE TS


                                  Type de bâtiment                  Surfaces des toitures à      en % de la
                                                                   deux pans mal orientées      surface totale
                           Immeuble                                               1 171 157           22%
                           Maison                                                 1 445 280           23%
                           Bâtiment industriel                                      684 665           15%

                                Tableau 4 : Surface des toitures à deux pans mal orientées




        3.5. SYNTHESE DES CONTRAINTES                                                           PATRIMONIALES                    ET
             D’ENSOLEILLEMENT
Nous présentons ici les surfaces qui n'ont aucune contrainte, patrimoniale ou
technique, et qui sont donc susceptibles d'accueillir des panneaux solaires.
Les tableaux ci-dessous présentent les résultats à l’échelle de la Métro, mais ils sont
disponibles à l’échelle communale.

                               Typologie de               Type de toiture         Surface sans          en % de la
                                 bâtiment                                            aucune          surface totale de
                                                                                  contrainte(m²)       la typologie
                       Immeuble                              Terrasse                 1 335 940              85%
                       Immeuble                              Inclinée                 1 705 229              44%
                       Maison                                Inclinée                 3 924 372              64%
                       Maison                                Terrasse                   132 870              74%
                       Bâtiment industriel                   Terrasse                 1 710 560              94%
                       Bâtiment industriel                   Inclinée                 1 817 046              64%
                                                                                     10 626 017

Les données détaillées en fonction du type de toiture sont utilisées essentiellement
pour la filière photovoltaïque, pour les autres filières, on utilise les ratios ci-dessous.

                                                Typologie de           Surface sans       en % de la
                                                  bâtiment                aucune         surface totale
                                                                       contrainte(m²)        de la
                                                                                           typologie

                                             Immeuble                        3 041 169               56%

                                             Maison                          4 057 242               64%

                                             Bâtiment industriel             3 527 606               76%
                                                                            10 626 017


                                     Tableau 5 : Surface de toiture sans aucune contrainte
Cette analyse cartographique du potentiel solaire montre que la grande majorité des
bâtiments de l’agglomération ne subit ni contrainte réglementaire ni contrainte
d’ensoleillement. Ces surfaces d’immeubles, de maisons et de bâtiments industriels
sans contrainte totalisent plus de dix millions de mètres carrés. Elles concernent en
moyenne plus d’un immeuble sur deux, deux maisons sur trois et les trois quarts des
bâtiments industriels sur le territoire de La Métro.




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                                                                                                          G I S EM ENT S NE TS




4.           PRESENTATION DES GISEMENTS NETS

        4.1. LES FILIERES « SOLAIRE THERMIQUE »

                      4.1.1. LES CHAUFFE-EAU SOLAIRES INDIVIDUELS (CESI)

                                   4.1.1.1. Considérations économiques
Nous indiquons ci-après les temps de retour sur investissement d'une installation
solaire pour le chauffage de l'eau chaude sanitaire, suivant l’énergie qu’elle substitue :


   CHAUFFE-EAU
  SOLAIRE POUR
   LES MAISONS
  INDIVIDUELLES


Energie substituée                           Gaz nat   Fioul              Propane       Electricité HC Chauffage urbain
Temps de retour
                                               13        10                 8                 12                  14
investisseur (ans)
Nombre total de
maisons (cible                               11 336    1 374               540              19 234               316
totale)
           Électricité heure creuse : dans une optique de renouvellement d'un cumulus électrique en fin de vie
       Tableau 6 : Temps de retour sur investissement de l'eau chaude solaire pour l'habitat


Ces temps de retour sur investissement tiennent compte d'une augmentation du coût
des différentes énergies et de l'inflation. Ils ont été calculés pour une installation
solaire thermique de 4,5 m² (moyenne des installations sur l’agglomération). Le crédit
d'impôt est bien sûr pris en compte tout comme les subventions de la Région (le
temps de retour étant beaucoup plus important sinon).


                                   4.1.1.2. Considérations techniques
Nous ne prendrons pas en compte les quelques maisons alimentées par le chauffage
urbain. Les maisons équipées d'un cumulus électrique seront prises en compte
malgré un temps de retour sur investissement important. En effet, la facilité de mise
en œuvre d'un chauffe-eau solaire individuel sur une maison équipée d'un cumulus,
compensera en partie le temps de retour plus important.

Les cibles indiquées dans le tableau - maisons chauffées par les différentes énergies -
sont pondérées par le coefficient déterminé avec l'approche cartographique sur les
contraintes d'implantation des panneaux solaires afin de déterminer le gisement
atteignable techniquement et légalement (gisement net). Pour les maisons, 64 % sont
« éligibles » pour l'installation de capteurs solaires (voir Tableau 5 : Surface de toiture
sans aucune contrainte).



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G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E       Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                    G I S EM ENT S NE TS



Gisement net des chauffe-eau solaires individuels dans les maisons existantes :


                 CHAUFFE-EAU SOLAIRE
               INDIVIDUEL DANS L'HABITAT
                       EXISTANT

                   Nombre total de Maisons
                                                    19 234            1 374               540               11 336
                         (cible totale)
                   Energie utilisée pour l'eau
x 64%                                             Electricité         Fioul          Gaz bouteille        Gaz naturel
                       chaude sanitaire
                      Gisement net CESI
                                                   12 295              878                345               7 246
                      (nb d'installations)
                     Gisement net annuel
                                                  1 025/an            59/an              23/an              483/an
                      (nb d'installations)

  Tableau 7 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires individuels sur le parc des maisons
                                         existantes


Le gisement net annuel tient compte du renouvellement des équipements (tous les 15
ans pour une chaudière fioul ou gaz et tous les 12 ans pour un cumulus électrique). Il
est en effet plus facile de proposer un CESI lors du changement des actuels systèmes
de chauffage de l'eau chaude sanitaire.


Gisement net des chauffe-eau solaires individuels dans les maisons neuves :
Le gisement net des chauffe-eau solaires individuels est présenté dans le tableau ci-
dessous, sachant qu'il est préférable de s'orienter sur un système solaire combiné
(chauffage + eau chaude) lorsque l'habitation n'est pas construite.



                  CHAUFFE-EAU SOLAIRE
                INDIVIDUEL DANS L'HABITAT
                           NEUF


                   Nombre de Maisons/an
                                                  146/an             3/an              8/an              167/an
                        (cible totale)
                  Energie utilisée pour l'eau
 x 64%                                           Electricité        Fioul          Gaz propane        Gaz naturel
                      chaude sanitaire
                Gisement net annuel CESI (nb
                                                   93/an             2/an              5/an              107/an
                       d'installations)


  Tableau 8 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires individuels sur le parc des maisons
                                           neuves


  Rappel des données 2007 :
  Fin 2007, le nombre total de CESI installés sur le territoire de l’agglomération
  grenobloise était de 299 pour une surface totale de 1 380 m².




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                      4.1.2. LES SYSTEMES SOLAIRES COMBINES (SSC)

                                   4.1.2.1. Considérations économiques
Nous indiquons ci-après les temps de retour sur investissement d'une installation
solaire pour le chauffage d'une habitation et de l'eau chaude sanitaire (ECS) :


     SYSTEME
     SOLAIRE
  COMBINE POUR
   LES MAISONS
  INDIVIDUELLES

Energie substituée                       Gaz nat      Fioul            Propane        Electricité HC Chauffage urbain
Temps de retour
                                              12        9                  7                 15                 13
investisseur (ans)
Nombre total de
maisons (cible                               11 336   6 870               674              7 295                395
totale)

           Électricité heure creuse : dans une optique de renouvellement d'un cumulus électrique en fin de vie
         Tableau 9 : Temps de retour sur investissement du chauffage solaire pour l'habitat


Ces temps de retour sur investissement tiennent compte d'une augmentation du coût
des différentes énergies et de l'inflation. Ils ont été calculés pour une installation
solaire thermique de 19 m² (moyenne des installations existantes sur
l’agglomération). Le crédit d'impôt est bien sûr pris en compte tout comme les
subventions de la Région (le temps de retour étant beaucoup plus important sinon).


                                   4.1.2.2. Considérations techniques
Pour les maisons existantes, les maisons chauffées au gaz naturel, de même que les
quelques maisons alimentées par le chauffage urbain et celles chauffées à l'électricité,
ne sont pas prises en compte. Seules les maisons équipées d'un système de chauffage
au gaz propane ou au fioul seront prises en compte. Pour une habitation chauffée à
l'électricité la mise en œuvre d'un chauffage solaire demanderait un investissement
trop important, et pour les habitations chauffées au gaz naturel ou via le chauffage
urbain, le temps de retour sur investissement est trop important. L'idéal pour
l'installation d'un système solaire combiné est de se trouver en présence d'un plancher
chauffant existant à basse température qui peut être alimenté par une pompe à
chaleur air-eau par exemple.

Pour les maisons neuves, toutes les énergies sauf le chauffage urbain (complexité de
mise en place) sont prises en compte ; en effet, les coûts sont nettement réduits
lorsque l’installation est prévue dès la conception de la maison, ce qui la rend plus
attractive même si l’énergie principale de chauffage de la maison est « peu chère ».

La mise en place d'un système solaire combiné impose de trouver un espace dégagé
orienté au sud et incliné à plus de 45°, cela signifie qu'il ne sera pas possible
d'implanter ces systèmes sur toutes les habitations ciblées. Voilà pourquoi nous avons


AXENNE                                                        MARS 2009                                                 P.32
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E               Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                                 G I S EM ENT S NE TS


     volontairement pris un coefficient de 50% qui sera appliqué en plus de celui que nous
     avons déterminé avec l'approche cartographique sur les contraintes d'implantation
     des panneaux solaires.


     Gisement net des systèmes solaires combinés dans les maisons existantes :


                                         SYSTEME SOLAIRE COMBINE
                                          DANS L'HABITAT EXISTANT


                                             Nombre total de Maisons
                                                                                   6 870               674
                                                   (cible totale)
                                             Energie utilisée pour l'eau
                 x 64% x 50%                                                       Fioul          Gaz Propane
                                                 chaude sanitaire
                                                Gisement net SSC
                                                                                  2 196                216
                                                (nb d'installations)
                                               Gisement net annuel
                                                                                  146/an              14/an
                                                (nb d'installations)
     Tableau 10 : Gisement net pour les systèmes solaires combinés dans les maisons existantes


     Le gisement net annuel tient compte du renouvellement des équipements (tous les 15
     ans pour une chaudière fioul ou gaz). Il faudra en effet proposer un système solaire
     combiné lors du changement des actuels systèmes de chauffage de l'habitation et de
     l'eau chaude sanitaire.


     Gisement net des systèmes solaires combinés dans les maisons neuves :


                     SYSTEME SOLAIRE COMBINE
                       DANS L'HABITAT NEUF


                         Nombre de Maisons/an
                                                                69/an            166/an             17/an              10/an
                              (cible totale)
                         Energie utilisée pour le
x 64% x 50%                                                   Electricité     Gaz naturel           Fioul          Gaz bouteille
                               chauffage
                        Gisement net annuel SSC
                                                                22/an            53/an              5/an               3/an
                           (nb d'installations)


         Tableau 11 : Gisement net pour les systèmes solaires combinés sur des maisons neuves


     Le gisement dans les habitations neuves est inférieur à ce qu'il serait possible de faire
     sur les maisons existantes.

       Rappel des données 2007 :
       Fin 2007 le nombre total de SSC installés sur le territoire de l’agglomération
       grenobloise était de 34 pour une surface totale de 646 m².




     AXENNE                                                         MARS 2009                                                      P.33
G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E            Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs
                                                                                                         G I S EM ENT S NE TS


                      4.1.3. LES CHAUFFE-EAU SOLAIRES COLLECTIFS (CESC)

                                   4.1.3.1. Considérations économiques
Nous indiquons ci-après les temps de retour sur investissement d'une installation
solaire pour le chauffage de l'eau chaude sanitaire pour les différentes énergies
existantes :



   CHAUFFE-EAU
     SOLAIRE
    COLLECTIF


Energie substituée                       Gaz nat      Fioul              Propane         Electricité    Chauffage urbain
Temps de retour
                                              18        16                 7                 13                  14
investisseur (ans)
Nombre total de
logements (cible                             20 413   7 106               174              38 666             24 768
totale)
Tableau 12 : Temps de retour sur investissement de l'eau chaude solaire pour les logements
                                         collectifs


Ces temps de retour sur investissement tiennent compte d'une augmentation du coût
des différentes énergies et de l'inflation. Ils ont été calculés pour une installation
solaire thermique de 45 m² (moyenne des installations existantes sur
l’agglomération). Les subventions de la Région - 30 % - sont prises en compte (le
temps de retour étant beaucoup plus important sinon).



                                   4.1.3.2. Considérations techniques
Dans l’habitat collectif
Les immeubles collectifs existants équipés d'un chauffage de l'eau chaude sanitaire
individuel (type chaudière gaz ou cumulus électrique) ne sont pas pris en compte.
Seuls les bâtiments existants équipés d'eau chaude solaire collective au fioul ou au
propane sont comptabilisés pour l'analyse du gisement net. Les bâtiments existants
raccordés au réseau de chaleur et au gaz naturel sont moins disposés à basculer sur
l'énergie solaire (temps de retour sur investissement plus important).

Pour les immeubles collectifs neufs, les chauffages au gaz naturel et électricité sont
pris en compte ; en effet, les coûts sont nettement réduits lorsque l’installation est
prévue dès la conception de l’immeuble, ce qui la rend plus attractive même si
l’énergie principale de chauffage est « peu chère ». Les autres énergies n’ont pas été
prises en compte en raison essentiellement du faible nombre d’immeubles y
recourant.

La cible indiquée dans le tableau est pondérée avec le coefficient issu de l'approche
cartographique sur les contraintes d'implantation des panneaux solaires afin de
déterminer le gisement atteignable techniquement et légalement (gisement net). Pour



AXENNE                                                       MARS 2009                                                  P.34
Rapport 3 metro v2
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Rapport 3 metro v2

  • 1. ETUDE EN VUE DE LA CREATION D’UN SCHEMA DIRECTEUR POUR LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES RAPPORT 3 : GISEMENTS NETS LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DES FILIERES MARS 2009
  • 2. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS MAITRE D’OUVRAGE Grenoble Alpes Métropole Le Forum 3, rue Malakoff 38 031 GRENOBLE Cedex 01 GROUPEMENT AXENNE 2, petite rue de la Rize 69 100 VILLEURBANNE Tél. : 04 37 44 15 80 EXPLICIT 13, rue du Faubourg Poissonnière 75 009 PARIS Tél. : 01 47 70 47 21 Date de Version modification Nature de la modification Auteurs Vérificateurs V1 29/09/2008 Création Camille SOULEZ Henri-Louis GAL 24/11/2008 Mise à jour gisements nets Henri-Louis GAL 18/02/2009 Mise à jour des rejets de CO2 et Henri-Louis GAL Camille SOULEZ des ratios emplois/MW 02/03/2009 Hypothèses pour les gisements Henri-Louis GAL plausibles AXENNE MARS 2009 P.2
  • 3. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS SOMMAIRE SYNTHESE 6 GISEMENTS NETS / LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DES FILIERES 11 1. OBJECTIFS 11 2. LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES : L’HABITAT 12 2.1. CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT 12 2.2. LA DYNAMIQUE DU LOGEMENT 19 2.3. LES GRANDS PROJETS DE CONSTRUCTION ET D’AMENAGEMENT 20 3. ANALYSE CARTOGRAPHIQUE 21 3.1. TYPOLOGIE DES BATIMENTS 21 3.2. LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES DE PROTECTION DU PATRIMOINE BATI 23 3.3. LES CONTRAINTES D’EXPOSITION : BATIMENT A L’OMBRE 26 3.4. LES CONTRAINTES D’ORIENTATION DES BATIMENTS 28 3.5. SYNTHESE DES CONTRAINTES PATRIMONIALES ET D’ENSOLEILLEMENT 29 4. PRESENTATION DES GISEMENTS NETS 30 4.1. LES FILIERES « SOLAIRE THERMIQUE » 30 4.2. LES FILIERES « BOIS ENERGIE » 39 4.3. LES FILIERES « GEOTHERMIE » 43 4.4. LES FILIERES « PHOTOVOLTAÏQUE » 46 4.5. LES FILIERES « HYDROELECTRICITE » 51 4.6. LES FILIERES « EOLIEN » 51 5. BILAN GLOBAL DES GISEMENTS NETS 56 5.1. TABLEAUX RECAPITULATIFS PAR FILIERE 56 5.2. TABLEAU RECAPITULATIF GENERAL 57 5.3. REPARTITION DES GISEMENTS NETS GLOBAUX AUX HORIZONS 2015 ET 2020 58 6. GISEMENTS PLAUSIBLES A L’HORIZON 2020 66 6.1. LES HYPOTHESES 66 6.2. TABLEAU RECAPITULATIF GENERAL 73 CONCLUSION 78 AXENNE MARS 2009 P.3
  • 4. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS TABLE DES ILLUSTRATIONS FIGURES Figure 1 : Répartition des gisements en 2020 (100% des gisements nets) ............................................. 10 Figure 2 : Répartition du parc de logements (sources : INSEE - RPG99, DRE - SITADEL)........................ 13 Figure 3 : Mode de chauffage dans les logements en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL).... 14 Figure 4 : Répartition des énergies de chauffage des logements collectifs en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL) ................................................................................................................... 15 Figure 5 : Répartition des énergies de chauffage des logements collectifs en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL) ................................................................................................................... 16 Figure 6 : Répartition des énergies de chauffage après 1990 (source : INSEE - RP99)............................ 17 Figure 7 : Mode de chauffage de l’eau chaude sanitaire en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL) ....................................................................................................................................... 19 Figure 9 : Répartition des surfaces de toiture par type de bâtiment et de toiture.................................... 22 Figure 10 : Méthodologie de prise en compte des bâtiments à l’ombre .................................................. 26 Figure 11 : Répartition de la production d’énergie par les énergies renouvelables en 2007 .................... 59 Figure 12 : Production potentielle en 2015 (gisements nets non pondérés)............................................ 59 Figure 13 : Production potentielle en 2020 (gisements nets non pondérés)............................................ 59 Figure 14 : Empilement des moyens de production – source : EDF R&D – Février 2008.......................... 60 Figure 15 : émissions de CO2 relatives à la construction des installations d’énergies renouvelables et affectées à la production sur la durée de vie des installations ........................................................ 61 Figure 16 : rejets de CO2 évités des installations d’énergies renouvelables électriques tenant compte des émissions amonts ................................................................................................................... 62 Figure 17 : Rejets de CO2 évités des installations d’énergies renouvelables thermiques sans prise en compte des émissions amonts ....................................................................................................... 63 Figure 18 : nombre d’euros investis pour chaque kgCO2 évités pendant la durée de vie des installations ................................................................................................................................... 64 Figure 19 : Emplois créés pour la fabrication/installation des équipements ainsi que lors du fonctionnement des installations.................................................................................................... 65 CARTES Carte 1 : Répartition des différentes énergies de chauffage des maisons en 2007 .................................. 17 Carte 2 : Dynamique du logement entre 1999 et 2007 ........................................................................... 20 Carte 3 : Répartition des maisons, immeubles et bâtiments industriels.................................................. 21 Carte 4 : Le patrimoine culturel .............................................................................................................. 24 Carte 5 : Niveau d’enjeu pour l’implantation de panneaux solaires au regard des contraintes patrimoniales ....................................................................................................................... 25 Carte 6 : Représentation des bâtiments à l’ombre .................................................................................. 27 Carte 7 : Positionnement des piscines et surface des bassins................................................................. 38 Carte 8 : L’occupation du sol : le tissu urbain......................................................................................... 52 Carte 9 : Le tissu urbain et la contrainte de 500 mètres autour des habitations ..................................... 53 Carte 10 : Gisement éolien net ............................................................................................................... 54 AXENNE MARS 2009 P.4
  • 5. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS TABLEAUX Tableau 1 : Répartition des surfaces de toiture par type de bâtiment et de toiture ................................. 22 Tableau 2 : Répartition des surfaces de toiture par contrainte patrimoniale ........................................... 26 Tableau 3 : surfaces de toiture à l’ombre par typologie de bâtiment ...................................................... 28 Tableau 4 : Surface des toitures à deux pans mal orientées ................................................................... 29 Tableau 5 : Surface de toiture sans aucune contrainte............................................................................ 29 Tableau 6 : Temps de retour sur investissement de l'eau chaude solaire pour l'habitat .......................... 30 Tableau 7 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires individuels sur le parc des maisons existantes .. 31 Tableau 8 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires individuels sur le parc des maisons neuves ....... 31 Tableau 9 : Temps de retour sur investissement du chauffage solaire pour l'habitat............................... 32 Tableau 10 : Gisement net pour les systèmes solaires combinés dans les maisons existantes ............... 33 Tableau 11 : Gisement net pour les systèmes solaires combinés sur des maisons neuves...................... 33 Tableau 12 : Temps de retour sur investissement de l'eau chaude solaire pour les logements collectifs ........................................................................................................................................ 34 Tableau 13 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires collectifs sur le parc de logements collectifs existants ........................................................................................................................................ 35 Tableau 14 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires collectifs sur des immeubles de logements neufs.............................................................................................................................................. 35 Tableau 15 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires sur des bâtiments publics neufs...................... 36 Tableau 16 : Gisement net pour les installations solaires dans les piscines existantes ........................... 37 Tableau 17 : Gisement net pour le solaire thermique dans l’industrie .................................................... 39 Tableau 18 : Gisement net pour les équipements de poêles et inserts .................................................... 40 Tableau 19 : Temps de retour sur investissement des chaudières automatiques au bois dans l'habitat ......................................................................................................................................... 40 Tableau 20 : Gisement net pour les chaudières automatiques au bois dans les maisons ........................ 41 Tableau 21 : Gisement global pour les installations de bois-énergie sur une partie des bâtiments collectifs ........................................................................................................................................ 42 Tableau 22 : Gisement net des pompes à chaleurs dans l’habitat individuel existant ............................. 44 Tableau 23 : Gisement net des pompes à chaleurs dans l’habitat individuel neuf ................................... 45 Tableau 24 : Gisement net des pompes à chaleurs dans l’habitat collectif neuf...................................... 45 Tableau 25 : Temps de retour sur investissement d'une installation photovoltaïque pour différents maîtres d'ouvrage .......................................................................................................................... 46 Tableau 26 : Gisement net des installations photovoltaïques sur les maisons......................................... 47 Tableau 27 : Gisement net pour les installations photovoltaïques sur les immeubles de logements neufs.............................................................................................................................................. 48 Tableau 28 : Gisement net pour les installations photovoltaïques sur les grands bâtiments neufs .......... 49 Tableau 29 : Gisement net pour les installations photovoltaïques sur les grands bâtiments existants .... 49 Tableau 30 : Gisement net des installations photovoltaïques sur les bâtiments industriels..................... 50 Tableau 31 : Bilan global des gisements nets identifiés sur le territoire.................................................. 57 AXENNE MARS 2009 P.5
  • 6. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS SYNTHESE A) BILAN DE LA PRODUCTION DES ENERGIES RENOUVELABLES FIN 2007 Avec 883 GWh/an produits par les énergies renouvelables, le territoire de l’agglomération grenobloise affiche un bilan contrasté suivant les différentes filières. La part des énergies renouvelables sur la consommation totale du territoire (11 654 GWh/an) s’élève à 8 % à fin 2007. L’hydroélectricité, grâce à dix centrales, dont quatre d’une puissance supérieure à 10 MW, représente presque la moitié (48%) de la production. Les deux chaufferies alimentant le réseau de chaleur urbain de Grenoble et utilisant entre autres combustibles du bois, démontrent que quelques opérations d’envergure permettent d’atteindre et même dépasser l’objectif national que s’est fixé la France pour l’horizon 2015. Le bois énergie (76 chaudières automatiques, dont 10 collectives) représente 20% de la production à partir d’énergies renouvelables. Sur l’ensemble du territoire, le bois bûches énergie (poêles, cheminées) représente 13 % de la production. Cette filière totalise le plus grand nombre d’installations. Une usine d’incinération des ordures ménagères et la centrale de la Poterne à Grenoble valorisent des déchets en électricité et en chaleur. La part organique (soit 50% du total) est intégrée au bilan des énergies renouvelables (18 %). Le solaire thermique, bien que représentant près de 50% des installations (si on exclut les cheminées et poêles) utilisant les énergies renouvelables (plus de 400 sur le territoire), n’a que peu de poids dans le bilan énergétique : 0,28 %. Cela est dû à la petite taille des installations. On observe un boom des installations depuis 2005 chez les particuliers, mais également dans le secteur collectif depuis 2007. D’une manière générale, le territoire a atteint les mêmes résultats que la moyenne nationale en terme de m² de capteurs solaires thermiques installés par habitant. Le solaire photovoltaïque est bien représenté sur le territoire puisque près de 4 600 m² de modules, soit 457 kWc, y sont installés. La Métro devrait pouvoir atteindre, pour son territoire, l’objectif que s’est fixé la France pour 2015 puisque la puissance installée actuellement représente déjà plus de 70% de cet objectif. La géothermie dans l’habitat est estimée à 0,6 % du bilan de la production. Enfin, il faut noter qu’il n’existe aucune installation de valorisation du biogaz de décharge, et qu’aucune éolienne n’est installée sur le territoire. AXENNE MARS 2009 P.6
  • 7. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS B) GISEMENTS BRUTS DES ENERGIES RENOUVELABLES L’ensoleillement moyen annuel est plutôt bon sur le territoire, il faut noter qu’en moyenne cet ensoleillement est équivalent à celui de villes comme Mont-de-Marsan ou Dax (Landes). Le potentiel est aussi intéressant dans la mesure où la surface de toitures exploitables (pour du photovoltaïque et/ou du solaire thermique) est a priori très importante du fait de l’urbanisation. Le gisement brut en bois énergie sur la Métro de Grenoble est multiple : ressources forestières, connexes de scieries, élagage, bois de rebut. Il est intéressant dans le sens où il pourrait alimenter un nombre important de chaufferies (suivant leur puissance), en plus de l’utilisation actuelle. Cependant, la ressource, notamment en ce qui concerne la forêt, peut avoir d’autres rôles et fonctions dont il faut tenir compte. D’une manière générale, s’il est intéressant de valoriser les ressources du territoire, une partie du bois énergie peut aussi provenir du reste du département. La ressource hydraulique concerne la rénovation des anciens moulins, le turbinage sur des ouvrages d'adduction d'eau (potable ou usée) et la mise en place de nouveaux équipements. En ce qui concerne le turbinage de l’eau potable, outre les deux installations existantes, la microcentrale des Mousses, détruite en 2005, va être reconstruite en aval de l’emplacement initial pour une production estimée de 575 GWh/an. Une nouvelle centrale hydroélectrique va voir le jour à Echirolles en 2011. Le potentiel géothermique exploitable sur le territoire est un gisement à très basse énergie, c’est-à-dire valorisable via des pompes à chaleur. Les capteurs sur nappe seront essentiellement favorables sur une large zone le long de l’Isère et du Drac. Pour les installations utilisant des capteurs verticaux, les zones est et nord-ouest semblent les plus propices. Les perspectives pour les installations de capteurs horizontaux, pour les habitations disposant d’une surface de terrain importante, semblent plus intéressantes au sud et à l’ouest du territoire. Le gisement éolien est faible sur le territoire (vitesse des vents) ; il ne laisse entrevoir qu’une zone favorable, le secteur nord-ouest, à affiner avec les autres contraintes et notamment la distance de 500 mètres à respecter autour des habitations. Quant aux éoliennes implantées sur les bâtiments, elles ont un avenir dès lors qu’elles seront à maturité technologique et financièrement accessibles. Par ailleurs, quelques projets peuvent être mis en place dans le but de permettre à la filière de se développer. Le gisement brut concerne les déchets urbains, les déchets des industries agro-alimentaires, les déchets verts et les effluents agricoles. Par exemple sur la Métro, la valorisation du biogaz issu des déchets verts, de la fraction fermentescible des ordures ménagères, des huiles alimentaires et des boues de STEP pourrait permettre la production de 22 GWh/an, énergie qui peut être valorisée par cogénération en électricité et en chaleur ; cependant, ces gisements sont déjà en partie valorisés. AXENNE MARS 2009 P.7
  • 8. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS C) GISEMENTS NETS A L’HORIZON 2020 Les données des potentiels nets, présentées ci-dessous, correspondent à toutes les installations qu’il serait possible de réaliser sur le territoire d’ici à 2020, en ayant exclu toutes celles qui ne peuvent l’être compte tenu des contraintes réglementaires, techniques et patrimoniales. Gisements nets pour les installations solaires thermiques MWh/an Sur le neuf 45 000 Dans l'existant Soit, à l’horizon 2020 : - 74 GWh sur l’existant 40 000 - 28 GWh sur le neuf 35 000 102 GWh/an pour les installations solaires 30 000 thermiques 25 000 soit 265 000 m² de capteurs 20 000 Le potentiel le plus important est sur les 15 000 maisons existantes (plus de 32 500 sur le territoire) pour des installations solaires 10 000 thermiques d’eau chaude sanitaire 5 000 0 CESI SSC CESC - CESC Piscines Ind. habitat hors collectif habitat Gisements nets pour les installations bois énergie (y compris bois bûche) MWh/an Sur le neuf Soit, à l’horizon 2020 : 160 000 Dans l'existant - 181 GWh sur l’existant 140 000 - 174 GWh sur le neuf 120 000 355 GWh/an pour le bois énergie 100 000 soit 312 MW installés 80 000 Le gisement net montre bien que l’effort doit 60 000 porter sur les grosses installations, mais aussi 40 000 sur celles plus petites et diffuses. Le gisement brut doit être pris en compte. 20 000 Remarque : Les « Autres gros projets » sont en fait 0 compris dans la rubrique biomasse ; il s’agit Inserts et Maison Installations Autres gros essentiellement des projets de la CCIAG. Poêles individuelle collectives projets performants (Giant, Campus,etc.) AXENNE MARS 2009 P.8
  • 9. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Gisements nets pour les installations de PAC géothermiques MWh/an Sur le neuf Dans l'existant 45 000 Soit, à l’horizon 2020 : 40 000 - 44 GWh sur l’existant 35 000 - 48 GWh sur le neuf 30 000 25 000 92 GWh/an pour les PAC géothermiques 20 000 (Part renouvelable de la production) 15 000 Le potentiel sur les maisons existantes est 10 000 important, ainsi que celui sur l’habitat 5 000 collectif, mais il faut tenir compte des 0 Maison existante - Maison neuve - Habitat collectif - capacités de la nappe. vertical horizontal sur nappe Gisements nets pour les installations photovoltaïques MWh/an Sur le neuf 120 000 Dans l'existant Soit, à l’horizon 2020 : 100 000 - 215 GWh sur l’existant - 44 GWh sur le neuf 80 000 259 GWh/an pour les installations solaires 60 000 thermiques 40 000 soit 2 000 000 m² de capteurs 20 000 Le potentiel pour les installations photovoltaïques est élevé puisqu’il prévoit 0 que soit équipée une partie importante des Maison individuelle Habitat collectif Installations collectives Industrie millions de m² de toiture existants, y compris dans l’industrie. Gisements nets pour les autres filières Le gisement net sur des projets hydroélectriques est évalué à un peu moins de 16 GWh/an (en plus de l’existant) ; il s’agit de la mise en place de la microcentrale des Mousses et de la centrale à Échirolles. Les éoliennes urbaines ont été prises en compte dans le gisement net à hauteur d’une quinzaine d’installations pour une production d’environ 1 GWh/an. Aucun parc de grandes éoliennes n’a été comptabilisé. Le gisement net pour des installations valorisant le biogaz de décharge pourrait atteindre 668 MWh/an, répartis par exemple : 434 MWhthermique/an et 234 MWhélectrique/an. La vérification de la disponibilité du gisement s’impose. Une production stable a été considérée pour l’énergie issue de la valorisation des ordures ménagères en prenant comme hypothèse une stabilité du tonnage des déchets. D’autre part, les projets de la CCIAG (bois/biomasse) ont été pris en compte (augmentation de la part du bois-énergie dans l’incinération). Au final, la production est de 355 GWh/an dont 323 GWhthermique. AXENNE MARS 2009 P.9
  • 10. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Conclusion Les gisements nets à l’horizon 2020 les plus importants sont respectivement sur les filières bois énergie (attention à prendre en compte l’approvisionnement disponible sur le département c’est-à-dire le gisement brut), biomasse (projets de la CCIAG) et photovoltaïques. Les filières solaires thermiques et pompes à chaleur présentent également des potentiels intéressants, bien que plus faibles et plus diffus. L’éolien, le biogaz et l’hydroélectricité ne devraient se développer que marginalement. Le biogaz mériterait d’être étudié pour en préciser la faisabilité. 400 000 Sur le neuf 0 Dans l'existant 350 000 300 000 173 848 44 003 250 000 355 364 200 000 150 000 28 723 214 577 180 998 100 000 15 600 0 44 394 47 920 667 0 0 73 788 50 000 1 125 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Figure 1 : Répartition des gisements en 2020 (100% des gisements nets) Les gisements nets totaux en 2020 représentent 1 191 207 MWh, cela représente donc une capacité théorique de + 140% par rapport à ce qui est produit à fin 2007. En prenant l’hypothèse que toutes les installations voient le jour (ce qui est très ambitieux) la production totale en 2020 atteindrait 2 074 341 MWh pour 433 992 tCO2 évités. En se proposant d’atteindre un objectif plausible pour chaque filière, l’agglomération grenobloise peut multiplier par deux sa production d’énergies renouvelables d’ici 2020, par rapport à 2007. En exploitant tout le potentiel identifié dans l’étude, l’agglomération grenobloise peut couvrir près de 19 % de ses consommations par les énergies renouvelables ; en atteignant des objectifs réalistes par filière, elle peut couvrir plutôt 14 % de ses consommations. Cela nécessitera de toute façon de renforcer fortement les politiques locales de soutien aux énergies renouvelables, par des mesures de sensibilisation, mais aussi économiques et réglementaires. L’objectif de 23 % d’énergies renouvelables fixé dans le cadre du Grenelle de l’Environnement 2007 pour la France semble difficilement atteignable à l’échelle de l’agglomération, même si une politique de réduction des consommations d’énergie ambitieuse est menée sur le territoire : il faudrait que l’ensemble des gisements identifiés soit exploité et que les consommations d’énergie connaissent simultanément une baisse de 20 %. AXENNE MARS 2009 P.10
  • 11. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS GISEMENTS NETS / LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DES FILIERES 1. OBJECTIFS Nous allons utiliser les gisements bruts déterminés précédemment, et leur adjoindre l'ensemble des éléments et des données géostatistiques qui nous permettront d'établir les gisements nets. Cette démarche s'effectue par étape à l'aide de l'outil cartographique. Elle se veut rigoureuse et concrète dans le but d'obtenir des gisements nets réels qui tiennent compte de l'ensemble des contraintes et faisabilités techniques du territoire. Il s'agit donc d'évaluer précisément, pour chaque filière, le gisement atteignable compte tenu : des contraintes liées au patrimoine culturel (sites classés, sites inscrits, secteur sauvegardé, monuments historiques, etc.), de la typologie des bâtiments (bâtiment industriel ou collectif ou maison d'habitation, type de toiture), du positionnement des bâtiments (orientation, ombre portée d'un bâtiment sur l'autre, etc.), du mode de chauffage des habitations et de l'énergie utilisée pour l'eau chaude sanitaire, de la date d'achèvement des constructions, etc. Les données utilisées pour atteindre les gisements nets de chaque filière sont les suivantes : des données socio-économiques, des données réglementaires, l'ensemble des contraintes environnementales, patrimoniales, urbanistiques et les servitudes d'utilité publique, etc. Chaque filière étudiée sera considérée dans le cadre d’une grille d’analyse afin de définir un gisement potentiellement mobilisable. Cette grille d’analyse sera construite à partir des données objectives interdisant ou contraignant fortement les potentiels identifiés ci-dessus. AXENNE MARS 2009 P.11
  • 12. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 2. LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES : L’HABITAT 2.1. CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT Une connaissance précise de la typologie de l’habitat sur les différentes communes du territoire de la Métro nous permet d’alimenter la méthodologie sur le calcul du potentiel net de développement pour les filières énergies renouvelables solaires, géothermie et bois-énergie. La typologie d’un logement se compose de la nature du logement (maison individuelle, logement collectif, etc.), son âge et son mode de chauffage. En effet, l'implantation de systèmes à énergies renouvelables est soumise à des contraintes réglementaires et techniques d’une part, mais aussi à des considérations économiques qui vont influer directement sur la rentabilité des investissements et donc du passage à l'acte. Pour les logements existants (immeubles et maisons), le mode de chauffage des logements ainsi que le mode de chauffage de l'eau chaude sanitaire sont des paramètres dont il faut tenir compte dans le cadre d'une installation à énergie renouvelable. L'âge du logement ou des équipements de chauffage est aussi un paramètre à prendre en compte puisqu'il conditionne le changement éventuel d'une chaudière ou la rénovation du bâti. Il est plus avantageux de passer aux énergies renouvelables lors du changement programmé de ces équipements ou d'une réhabilitation plus lourde. La facilité de mise en œuvre d'un système à énergie renouvelable par rapport au type d'énergie existante est également prise en compte : ce paramètre peut très bien compenser un temps de retour sur investissement plus important. Par exemple, le temps de retour d'un chauffe-eau solaire est plus faible pour une habitation déjà équipée avec du fioul plutôt qu'avec un cumulus électrique ; toutefois, il est plus facile de remplacer un cumulus électrique par un ballon solaire que de trouver un emplacement pour ce même ballon solaire à proximité de la chaudière au fioul. 2.1.1. LA NATURE DU PARC DE LOGEMENTS EN 2007 Le parc était composé de 161 495 logements en 1999 ; d’après le fichier SITADEL de la DRE (permis de construire entre 1999 et 2007), 15 469 logements ont été construits entre 1999 et 2007 sur les 26 communes du territoire de la Métro, ce qui porte à 176 964 le nombre de logements sur le territoire. À partir des données du recensement de la population réalisé par l’INSEE en 1999 et du fichier SITADEL, nous avons pu reconstituer la nature du parc de logements en 2007 : AXENNE MARS 2009 P.12
  • 13. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 176 964 logements en tout sur le territoire de la Métro 144 164 logements collectifs, 32 800 de maisons, soit 81% des logements soit 19% des logements 16 723 maison construites avant 96 771 construits avant 1975, 1975, soit 67% des logements collectifs soit 51% des maisons 16 077 maison construites avant 47 393 construits après 1975, 1975, soit 33% des logements collectifs soit 49% des maisons Figure 2 : Répartition du parc de logements (sources : INSEE - RPG99, DRE - SITADEL) Le parc de logement est constitué sans surprise à plus de 80 % d’appartements ; pour 67 % d’entre eux, ils ont été construits avant 1975 (en 1999 ce taux était de 88 %). Les maisons individuelles représentent presque 20 % du parc de logement ; un peu plus de la moitié d’entre elles a été construite avant 1975 (en 1999 ce taux était de 91 %). 2.1.2. LE MODE DE CHAUFFAGE DES LOGEMENTS EN 2007 Le mode de chauffage du logement est un paramètre important puisqu’il conditionne l’opportunité (facilité, rentabilité) de changer de système de chauffage et d’énergie pour un particulier qui souhaiterait s’équiper avec un système à énergie renouvelable. Remarque : Le mode de chauffage influe également pour des bâtiments collectifs, tertiaires ou industriels existants. Les données disponibles et utilisées sont celles du recensement de la population de 1999 complétées par les données du fichier SITADEL. AXENNE MARS 2009 P.13
  • 14. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 176 964 logements 144 164 logements collectifs 176 964 maisons individuelles 81 % 19 % 43 203 chauffage central individuel gaz naturel 11 336 gaz naturel 30% 35% 38 666 électricité 7 295 électricité 27% 22% 24 768 chauffage urbain 6 870 fioul 17% 21% 20 413 chauffage central collectif gaz naturel 674 gaz bouteille 14% 2% 7 106 chauffage central collectif fioul 395 chauffage central collectif 5% 1% 849 chauffage central individuel fioul 387 charbon/bois 0,6% 1% 355 charbon/bois 0,2% 328 chauffage gaz bouteille 0,2% 8 476 autres moyens 5 842 autres moyens 6% 18% Autres moyens = poêles, cheminée, cuisinière, radiateur mobile, appareil à accumulation, etc. Figure 3 : Mode de chauffage dans les logements en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL) Le gaz naturel est l’énergie la plus utilisée dans les maisons et dans les logements collectifs. L’électricité vient en second poste. Le fioul est encore significatif dans les maisons, mais peu utilisé dans les immeubles. Par contre, presque un immeuble sur six est desservi par le chauffage urbain. Le gaz bouteille, le charbon et le bois sont peu utilisés. Enfin, le recours est des modes de chauffage moins traditionnels (poêles, cheminées, cuisinières, radiateurs mobiles, etc.) est important, surtout dans les maisons (presque une sur cinq en dispose). AXENNE MARS 2009 P.14
  • 15. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 2.1.2.1. Les logements collectifs Chauffages individuels et collectifs confondus, le gaz naturel est l’énergie de chauffage de presque la moitié des logements collectifs sur la Métro. Avec l’électricité, on dépasse les deux tiers des logements. La diversité n’est donc pas très importante en termes d’énergies de chauffage. A noter, une particularité de la Métro : le chauffage urbain est l’énergie de chauffage de près d’un logement collectif sur six. 6% 44% 27% 6% 17% 0,23% 0,25% chauffage urbain gaz naturel fioul électricité gaz bouteille charbon/bois autres moyens Figure 4 : Répartition des énergies de chauffage des logements collectifs en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL) Parmi les sources d’énergie les plus facilement substituables se trouvent le fioul et le gaz propane : ce sont des énergies relativement chères et leur utilisation suppose qu’un réseau de distribution de chaleur (radiateurs) existe déjà, contrairement aux logements en chauffage électrique. Ces logements représentent environ 6% du parc de logements collectifs. La mise en œuvre d'énergies renouvelables comme le solaire thermique est possible sur les logements dont la production d'eau chaude sanitaire est collective. Il suffit de placer un ballon solaire en amont du ballon d'ECS existant. Pour le chauffage des logements, c'est plus délicat, puisqu'il faut disposer : d’un chauffage central collectif, dans le cas du bois-énergie, d'un stockage pour le combustible, pour le solaire, d’une surface importante pour les capteurs (env. 1,5 m²/logement). AXENNE MARS 2009 P.15
  • 16. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 2.1.2.2. Les maisons individuelles 21% 22% 35% 2% 1% 1% 18% chauffage central collectif gaz naturel fioul électricité gaz bouteille charbon/bois autres moyens Figure 5 : Répartition des énergies de chauffage des logements collectifs en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL) Le gaz naturel est l'énergie prépondérante pour le chauffage des maisons, suivi par l’électricité et le fioul qui est toutefois en net recul depuis 19751. Les 18% affectés à « autres moyens » de chauffage concernent les maisons chauffées par des appareils indépendants (poêle à pétrole, radiateur mobile, cuisinière) ou avec une autre énergie (géothermie, énergie solaire). Comme pour les logements collectifs, on peut cibler préférentiellement (mais pas uniquement) les logements chauffés au fioul ou au propane, soit presque un quart des maisons individuelles. 1 Les maisons construites avant 1975 sont majoritairement chauffées au gaz naturel (34%) et au fioul (34%), l'électricité ne comptant que pour 12%. AXENNE MARS 2009 P.16
  • 17. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Carte 1 : Répartition des différentes énergies de chauffage des maisons en 2007 2.1.2.3. Evolution des modes de chauffage Sur les logements collectifs et les maisons individuelles, la répartition des énergies de chauffage a évolué. Le fioul recule très fortement au profit de l'électricité essentiellement. L’électricité et le gaz naturel deviennent quasiment les seules énergies utilisées (85% des logements entre 1990 et 1999). En nombre de logements, l’électricité devance le gaz naturel. À noter toujours, l’importance du chauffage urbain sur le territoire par rapport à d’autres agglomérations. 2% 49% 36% 0,8% 5% 0,1% 7% chauffage urbain gaz naturel fioul électricité gaz bouteille charbon/bois autres moyens Figure 6 : Répartition des énergies de chauffage après 1990 (source : INSEE - RP99) AXENNE MARS 2009 P.17
  • 18. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Si la répartition des énergies de chauffage semble relativement diversifiée pour l'ensemble du parc existant, il n'en est pas de même pour les nouvelles constructions qui s'orientent de plus en plus sur des solutions de chauffage au gaz naturel ou à l'électricité (dont pompes à chaleur). La nécessité de favoriser les énergies renouvelables en substitution du gaz est évidente puisqu'il s'agit là de réduire les émissions de gaz à effets de serre, quant à la substitution de l'électricité, les arguments sont, là aussi, multiples : 1.la demande d'électricité doit être limitée pour le chauffage si l'on veut éviter le recours important à des centrales thermiques en hiver (le chauffage électrique est responsable à hauteur de 180 gCO2/kWh ou 500 gCO2/kWh selon la méthodologie de calcul2, alors que la moyenne annuelle pour l'électricité est d’environ 80 gCO2/kWh), 2.la prise en compte de l’énergie primaire dans la réglementation milite pour l’utilisation de systèmes de chauffage très performants et la substitution des systèmes conventionnels électriques (une centrale nucléaire ou thermique a un rendement de 35% environ, auquel déplorable il faut ajouter les pertes dans le réseau de transport), 3.les systèmes de chauffage à l'électricité entraînent d'importants et coûteux investissements pour le renforcement des réseaux électriques. 2.1.3. LE MODE DE CHAUFFAGE DE L’EAU CHAUDE SANITAIRE Le mode de chauffage de l’eau chaude sanitaire n’est pas une donnée disponible dans le recensement de la population de l’INSEE. Seule l’énergie de chauffage est connue ; il nous faut donc prendre une hypothèse dans la mesure où cette énergie n’est pas nécessairement la même que pour le chauffage du logement. L’eau chaude sanitaire peut être assurée par les énergies suivantes : l’électricité, le gaz (de ville ou en bouteille), un réseau de chaleur et plus rarement par le fioul. 2 Note ADEME/EDF, 2005 : contenu moyen de 180 gCO2/kWh - Note ADEME/RTE, 2007 : contenu marginal de 500gCO2/kWh. AXENNE MARS 2009 P.18
  • 19. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Nous prendrons les hypothèses suivantes pour la détermination de l’énergie de chauffage de l’eau chaude sanitaire : 176 964 logements 19 234 ECS électrique 58,6% 11 336 ECS au gaz naturel 34,6% 144 164 logements 1 374 ECS au fioul collectifs 4,2% 540 ECS au gaz bouteille 1,6% 316 ECS collective 1% 58 699 ECS électrique 40,7% 43 203 ECS au gaz naturel 30% 41 969 ECS collective 32 800 maisons 29,1% 170 ECS au fioul 0,1% 123 ECS au gaz bouteille 0,1% Figure 7 : Mode de chauffage de l’eau chaude sanitaire en 2007 (sources : INSEE - RP99, DRE - SITADEL) 2.2. LA DYNAMIQUE DU LOGEMENT Nous nous intéressons à la dynamique du logement entre 1999 et 2007. Ces données nous renseignent quant au nombre de logements collectifs et de maisons individuelles qui ont été construits en neuf ans sur le territoire. La plupart de ces maisons individuelles auraient pu être équipées d'un système solaire combiné ou d’une chaufferie bois. Cette approche sur la dynamique du logement, sur une période de neuf ans, met également en évidence que si un effort important doit être effectué pour que ces logements et maisons soient équipés d'énergies renouvelables, le parc existant est toutefois beaucoup plus important en regard du nombre de constructions neuves réalisées. Près de 13 000 logements collectifs et de 2 600 maisons ont été construits en neuf ans (entre 1999 et 2007) sur un total de plus de 144 000 logements collectifs et près de 33 000 maisons sur le territoire de la Métro (en 2007). Le gisement est donc beaucoup plus important sur les constructions existantes - sur lesquelles il est toutefois plus difficile d'intervenir que sur le neuf. AXENNE MARS 2009 P.19
  • 20. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Carte 2 : Dynamique du logement entre 1999 et 2007 La création d’une dynamique importante sur le neuf permettrait de motiver les propriétaires (surtout de maisons individuelles) à équiper leur patrimoine de systèmes à énergies renouvelables. La dynamique de construction retenue pour l’analyse des gisements nets à l’horizon 2020 est d’environ 1 600 logements/an et 300 maisons/an. Il faut noter que cette dynamique de construction est sensiblement équivalente à ce qu’il nous a été donné par le service Habitat – Logement de la Métro (1 800 logements/an en première estimation). 2.3. LES GRANDS PROJETS DE CONSTRUCTION ET D’AMENAGEMENT Nous avons tenu compte des projets Giant et Campus dans les gisements nets. Une production prévisionnelle de 50 000 MWh/an pour du chauffage au bois a été estimé. Bien que le projet du ruban photovoltaïque de 2km de long ai été abandonné, nous avons conservé une puissance en photovoltaïque importante pour l’équivalent d’un ou deux projets d’envergure (12 MWc et 10 200MWh/an). AXENNE MARS 2009 P.20
  • 21. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 3. ANALYSE CARTOGRAPHIQUE 3.1. TYPOLOGIE DES BATIMENTS Nous avons établi une typologie des bâtiments sur la base des caractéristiques des toitures (terrasse ou inclinée), de la hauteur des bâtiments ainsi que sur leur positionnement en regard de la cartographie Corine Land Cover3. Cette typologie nous permet de faire la distinction entre les maisons d'habitations et les immeubles. Cela nous permet également d'identifier les bâtiments en zone industrielle. Carte 3 : Répartition des maisons, immeubles et bâtiments industriels 3 Corine Land Cover est une base de données géographique issue du programme européen CORINE (COordination de l’INformation sur l’Environnement). C’est un véritable référentiel d’occupation du sol suivant 44 postes répartis selon 5 grands types d'occupation du territoire : Territoires artificialisés, Territoires agricoles Forêts et milieux semi-naturels, Zones humides, Surfaces en eau. AXENNE MARS 2009 P.21
  • 22. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Bâtiment Typologie Surface toiture (m²) Bâtiment industriel Inclinée 2 846 406 17% Bâtiment industriel Terrasse 1 815 793 11% Immeuble Inclinée 3 837 147 23% Immeuble Terrasse 1 565 503 10% Maison Inclinée 6 166 626 38% Maison Terrasse 180 263 1% 16 411 738 100% Tableau 1 : Répartition des surfaces de toiture par type de bâtiment et de toiture 16 411 738 m² de toiture Immeubles 71% en toiture inclinée 4 662 199 m² 33% de toiture 29% en toiture terrasse Maisons 97% en toiture inclinée 5 402 650 m² 39% de toiture 3% en toiture terrasse Bâtiments en zone industrielle 61% en toiture inclinée 6 346 889 m² 28% de toiture 39% en toiture terrasse Figure 8 : Répartition des surfaces de toiture par type de bâtiment et de toiture AXENNE MARS 2009 P.22
  • 23. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 3.2. LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES DE PROTECTION DU PATRIMOINE BATI Le positionnement d'un bâtiment en regard des protections patrimoniales définit les possibilités d'implanter un capteur solaire thermique ou photovoltaïque sur une toiture. Il faut également tenir compte des dispositions générales du PLU (Plan Local d'Urbanisme) qui indique les contraintes à respecter. Dans certains secteurs, des règlements plus contraignants existent (Site classé, ZPPAUP, périmètre des monuments historiques …). Nous présentons ci-après le classement de ces zones de protection de la plus contraignante à la moins rédhibitoire pour l'implantation de panneaux solaires. La réglementation va prochainement évoluer à la suite du Grenelle de l’environnement. En effet, la mesure N°4 présentée dans le document « 50 mesures pour un développement des énergies renouvelables à haute qualité environnementale » précise : Mesure n°4 - Le permis de construire ne pourra plus s’opposer à l’installation de systèmes de production d’énergie renouvelable sur les bâtiments, sauf dans des périmètres nécessitant une protection, identifiés par l’autorité compétente en matière de plan local d’urbanisme, ou dans des zones spécifiques (secteur sauvegardé, site inscrit ou classé, …). Cela signifie notamment que la notion du périmètre de 500 m aux abords d’un monument historique devrait être repensée et évoluer vers une définition plus précise de la zone d’interaction avec le monument historique. Les indications ci-dessous ne tiennent pas compte de ces évolutions qui ne sont pas encore actées. 1. Les secteurs sauvegardés Les capteurs solaires vont très difficilement s’insérer dans un secteur sauvegardé. Il n’est pas envisageable d’installer des capteurs solaires dans un secteur sauvegardé, à moins qu’ils ne soient pas visibles depuis l’espace public. Il n’y a pas de secteur sauvegardé en Isère. 2. Les sites classés Les capteurs solaires devront être parfaitement intégrés au site. Il faut absolument éviter les pièces rapportées et les perceptions visuelles qui entreraient en concurrence avec le site classé. Il paraît difficile d’installer des capteurs solaires dans un site classé. Deux sites classés sur le territoire : la propriété Léon Besson et le Rocher du Fontanil. 3. Les ZPPAUP (Zones de Protection du Patrimoine Architecturale, Urbain et Paysager) L’implantation de capteurs solaires à l’intérieur d’une ZPPAUP est délicate puisque les capteurs ne devront pas être visibles du domaine public. Au cas où cela s’avérerait impossible, les capteurs devront offrir une discrétion maximale en recherchant une teinte assurant un fondu avec le matériau dominant de couverture. Dans tous les cas, un positionnement en façade principale est strictement interdit. Le centre historique de Grenoble est classé en ZPPAUP. 4. Les monuments historiques AXENNE MARS 2009 P.23
  • 24. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS L’implantation d’un champ solaire est possible dans un périmètre de 500 mètres de rayon autour d’un édifice protégé, sous réserve d’étudier précisément les perceptions du champ solaire depuis les édifices et d’effectuer un examen des covisibilités de l’édifice et du champ solaire depuis différents points de vue remarquables. Il y a 49 monuments historiques sur le territoire (d’une croix en pierre jusqu'à un édifice comme une cathédrale ou un château). 5. Les sites inscrits L’implantation d’un champ solaire est possible dans un site inscrit, sous réserve d’étudier précisément les perceptions du champ solaire depuis les édifices et d’effectuer un examen des covisibilités de l’édifice et du champ solaire depuis différents points de vue remarquables. Il y a 17 sites inscrits sur le territoire (exemple : place de Verdun à Grenoble). Carte 4 : Le patrimoine culturel AXENNE MARS 2009 P.24
  • 25. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS D’après la classification présentée et les différentes zones protégées au titre patrimonial, une carte représentant quatre niveaux d'enjeu pour l'implantation de panneaux solaires a pu être réalisée (voir page suivante) : 1. un niveau d'enjeu rédhibitoire où l'implantation de panneaux solaires est interdite, 2. un niveau d'enjeu fort où l'implantation de panneaux solaires est difficile, 3. un niveau d'enjeu moyen où l'implantation de panneaux solaires est délicate, 4. les zones où il n'y a pas de contraintes patrimoniales. Carte 5 : Niveau d’enjeu pour l’implantation de panneaux solaires au regard des contraintes patrimoniales AXENNE MARS 2009 P.25
  • 26. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Contraintes (patrimoine Surface (m²) culturel) Implantation impossible 0 0% Implantation difficile 631 205 4% Implantation délicate 1 536 568 9% Pas de contrainte 14 243 965 87% Tableau 2 : Répartition des surfaces de toiture par contrainte patrimoniale Si dans l'ensemble peu de toitures semblent concernées par une contrainte d'ordre patrimonial, il faut toutefois noter que sur certaines communes la surface de toitures en zones délicates est quasiment aussi importante que la surface de toitures en zones non contraintes (exemple : Domène, Veurey-Voroize, Sassenage) voire même est plus importante comme sur la commune de Corenc. Ceci est dû à la présence de monuments historiques. Aucune zone sur le territoire de la Métro ne présente une interdiction d’implantation de capteurs solaires du fait d’une protection patrimoniale forte. Le plus fort niveau de contrainte implique une implantation difficile ; il s’applique sur le site classé situé sur la commune de Sassenage et dans la ZPPAUP du centre historique de Grenoble. 3.3. LES CONTRAINTES D’EXPOSITION : BATIMENT A L’OMBRE Nous avons isolé les toitures de tous les immeubles ou maisons qui sont à l'ombre du fait de la présence d'un bâtiment de plus grande hauteur situé au sud. Pour cela, seuls les bâtiments susceptibles d'être à l'ombre de 10 heures à 14 heures (heure solaire) pendant plus de six mois de l'année ont été pris en compte. Ainsi, le bâtiment 2 sur la figure ci-dessous est considéré comme non favorable à l'implantation de panneaux solaires. Par contre, le bâtiment 3 n'étant à l'ombre qu'en début de matinée nous ne l'avons pas éliminé puisque l'ensoleillement à cette période de la journée est moins important. L'orographie est bien sûr prise en compte dans le cadre de cette analyse. 10 heures Bât 14 heures 1 Bât 2 Bât 3 Bien qu'étant à l'ombre en début de matinée, ce bâtiment Zone d'ombre du mois n'est pas pris en d'octobre au mois de compte février Figure 9 : Méthodologie de prise en compte des bâtiments à l’ombre La carte suivante fait apparaître les bâtiments susceptibles d'être à l'ombre (en rouge) pendant une période trop importante dans l'année pour que la production de panneaux solaires qui y seraient installés soit intéressante. AXENNE MARS 2009 P.26
  • 27. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Carte 6 : Représentation des bâtiments à l’ombre AXENNE MARS 2009 P.27
  • 28. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS en % de la Type de bâtiment Type de toiture Surface à l'ombre (m²) surface totale Immeuble Inclinée 449 481 12% Immeuble Terrasse 139 917 9% Maison Inclinée 408 746 7% Maison Terrasse 42 284 23% Bâtiment industriel Inclinée 227 196 8% Bâtiment industriel Terrasse 58 749 3% 1 326 373 8% Tableau 3 : surfaces de toiture à l’ombre par typologie de bâtiment Les bâtiments le plus souvent à l’ombre sont les maisons avec toiture-terrasse, mais elles représentent le plus faible nombre de bâtiments. Ce sont ensuite les immeubles qui sont les plus touchés. D’une manière générale, les bâtiments se font peu d’ombre de manière continue les uns aux autres. 3.4. LES CONTRAINTES D’ORIENTATION DES BATIMENTS L'orientation des bâtiments est également un paramètre dont il faut tenir compte dans le cas de l'implantation d'un générateur photovoltaïque ou de capteurs solaires thermiques. Cette orientation doit être idéalement au sud. Voilà pourquoi nous avons identifié toutes les maisons et immeubles dont les toitures sont à deux pans et mal orientées pour l'implantation de ces systèmes. Seuls les bâtiments rectangulaires sont pris en compte puisqu'il y a une incertitude sur l'orientation des toitures pour les bâtiments carrés. Les bâtiments qui ont une toiture orientée en deçà du sud-est et au-delà du sud-ouest sont considérés comme n'étant pas favorables à l'implantation de capteurs solaires. Ainsi sur la figure ci-dessous, le bâtiment A est bien orienté, le bâtiment B se trouve en limite acceptable et le bâtiment C est identifié comme étant mal orienté. Y4 Y4 Y2 Y2 X1 X3 X1 X3 Bâtiment A Bâtiment B Bâtiment C AXENNE MARS 2009 P.28
  • 29. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Type de bâtiment Surfaces des toitures à en % de la deux pans mal orientées surface totale Immeuble 1 171 157 22% Maison 1 445 280 23% Bâtiment industriel 684 665 15% Tableau 4 : Surface des toitures à deux pans mal orientées 3.5. SYNTHESE DES CONTRAINTES PATRIMONIALES ET D’ENSOLEILLEMENT Nous présentons ici les surfaces qui n'ont aucune contrainte, patrimoniale ou technique, et qui sont donc susceptibles d'accueillir des panneaux solaires. Les tableaux ci-dessous présentent les résultats à l’échelle de la Métro, mais ils sont disponibles à l’échelle communale. Typologie de Type de toiture Surface sans en % de la bâtiment aucune surface totale de contrainte(m²) la typologie Immeuble Terrasse 1 335 940 85% Immeuble Inclinée 1 705 229 44% Maison Inclinée 3 924 372 64% Maison Terrasse 132 870 74% Bâtiment industriel Terrasse 1 710 560 94% Bâtiment industriel Inclinée 1 817 046 64% 10 626 017 Les données détaillées en fonction du type de toiture sont utilisées essentiellement pour la filière photovoltaïque, pour les autres filières, on utilise les ratios ci-dessous. Typologie de Surface sans en % de la bâtiment aucune surface totale contrainte(m²) de la typologie Immeuble 3 041 169 56% Maison 4 057 242 64% Bâtiment industriel 3 527 606 76% 10 626 017 Tableau 5 : Surface de toiture sans aucune contrainte Cette analyse cartographique du potentiel solaire montre que la grande majorité des bâtiments de l’agglomération ne subit ni contrainte réglementaire ni contrainte d’ensoleillement. Ces surfaces d’immeubles, de maisons et de bâtiments industriels sans contrainte totalisent plus de dix millions de mètres carrés. Elles concernent en moyenne plus d’un immeuble sur deux, deux maisons sur trois et les trois quarts des bâtiments industriels sur le territoire de La Métro. AXENNE MARS 2009 P.29
  • 30. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 4. PRESENTATION DES GISEMENTS NETS 4.1. LES FILIERES « SOLAIRE THERMIQUE » 4.1.1. LES CHAUFFE-EAU SOLAIRES INDIVIDUELS (CESI) 4.1.1.1. Considérations économiques Nous indiquons ci-après les temps de retour sur investissement d'une installation solaire pour le chauffage de l'eau chaude sanitaire, suivant l’énergie qu’elle substitue : CHAUFFE-EAU SOLAIRE POUR LES MAISONS INDIVIDUELLES Energie substituée Gaz nat Fioul Propane Electricité HC Chauffage urbain Temps de retour 13 10 8 12 14 investisseur (ans) Nombre total de maisons (cible 11 336 1 374 540 19 234 316 totale) Électricité heure creuse : dans une optique de renouvellement d'un cumulus électrique en fin de vie Tableau 6 : Temps de retour sur investissement de l'eau chaude solaire pour l'habitat Ces temps de retour sur investissement tiennent compte d'une augmentation du coût des différentes énergies et de l'inflation. Ils ont été calculés pour une installation solaire thermique de 4,5 m² (moyenne des installations sur l’agglomération). Le crédit d'impôt est bien sûr pris en compte tout comme les subventions de la Région (le temps de retour étant beaucoup plus important sinon). 4.1.1.2. Considérations techniques Nous ne prendrons pas en compte les quelques maisons alimentées par le chauffage urbain. Les maisons équipées d'un cumulus électrique seront prises en compte malgré un temps de retour sur investissement important. En effet, la facilité de mise en œuvre d'un chauffe-eau solaire individuel sur une maison équipée d'un cumulus, compensera en partie le temps de retour plus important. Les cibles indiquées dans le tableau - maisons chauffées par les différentes énergies - sont pondérées par le coefficient déterminé avec l'approche cartographique sur les contraintes d'implantation des panneaux solaires afin de déterminer le gisement atteignable techniquement et légalement (gisement net). Pour les maisons, 64 % sont « éligibles » pour l'installation de capteurs solaires (voir Tableau 5 : Surface de toiture sans aucune contrainte). AXENNE MARS 2009 P.30
  • 31. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS Gisement net des chauffe-eau solaires individuels dans les maisons existantes : CHAUFFE-EAU SOLAIRE INDIVIDUEL DANS L'HABITAT EXISTANT Nombre total de Maisons 19 234 1 374 540 11 336 (cible totale) Energie utilisée pour l'eau x 64% Electricité Fioul Gaz bouteille Gaz naturel chaude sanitaire Gisement net CESI 12 295 878 345 7 246 (nb d'installations) Gisement net annuel 1 025/an 59/an 23/an 483/an (nb d'installations) Tableau 7 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires individuels sur le parc des maisons existantes Le gisement net annuel tient compte du renouvellement des équipements (tous les 15 ans pour une chaudière fioul ou gaz et tous les 12 ans pour un cumulus électrique). Il est en effet plus facile de proposer un CESI lors du changement des actuels systèmes de chauffage de l'eau chaude sanitaire. Gisement net des chauffe-eau solaires individuels dans les maisons neuves : Le gisement net des chauffe-eau solaires individuels est présenté dans le tableau ci- dessous, sachant qu'il est préférable de s'orienter sur un système solaire combiné (chauffage + eau chaude) lorsque l'habitation n'est pas construite. CHAUFFE-EAU SOLAIRE INDIVIDUEL DANS L'HABITAT NEUF Nombre de Maisons/an 146/an 3/an 8/an 167/an (cible totale) Energie utilisée pour l'eau x 64% Electricité Fioul Gaz propane Gaz naturel chaude sanitaire Gisement net annuel CESI (nb 93/an 2/an 5/an 107/an d'installations) Tableau 8 : Gisement net pour les chauffe-eau solaires individuels sur le parc des maisons neuves Rappel des données 2007 : Fin 2007, le nombre total de CESI installés sur le territoire de l’agglomération grenobloise était de 299 pour une surface totale de 1 380 m². AXENNE MARS 2009 P.31
  • 32. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 4.1.2. LES SYSTEMES SOLAIRES COMBINES (SSC) 4.1.2.1. Considérations économiques Nous indiquons ci-après les temps de retour sur investissement d'une installation solaire pour le chauffage d'une habitation et de l'eau chaude sanitaire (ECS) : SYSTEME SOLAIRE COMBINE POUR LES MAISONS INDIVIDUELLES Energie substituée Gaz nat Fioul Propane Electricité HC Chauffage urbain Temps de retour 12 9 7 15 13 investisseur (ans) Nombre total de maisons (cible 11 336 6 870 674 7 295 395 totale) Électricité heure creuse : dans une optique de renouvellement d'un cumulus électrique en fin de vie Tableau 9 : Temps de retour sur investissement du chauffage solaire pour l'habitat Ces temps de retour sur investissement tiennent compte d'une augmentation du coût des différentes énergies et de l'inflation. Ils ont été calculés pour une installation solaire thermique de 19 m² (moyenne des installations existantes sur l’agglomération). Le crédit d'impôt est bien sûr pris en compte tout comme les subventions de la Région (le temps de retour étant beaucoup plus important sinon). 4.1.2.2. Considérations techniques Pour les maisons existantes, les maisons chauffées au gaz naturel, de même que les quelques maisons alimentées par le chauffage urbain et celles chauffées à l'électricité, ne sont pas prises en compte. Seules les maisons équipées d'un système de chauffage au gaz propane ou au fioul seront prises en compte. Pour une habitation chauffée à l'électricité la mise en œuvre d'un chauffage solaire demanderait un investissement trop important, et pour les habitations chauffées au gaz naturel ou via le chauffage urbain, le temps de retour sur investissement est trop important. L'idéal pour l'installation d'un système solaire combiné est de se trouver en présence d'un plancher chauffant existant à basse température qui peut être alimenté par une pompe à chaleur air-eau par exemple. Pour les maisons neuves, toutes les énergies sauf le chauffage urbain (complexité de mise en place) sont prises en compte ; en effet, les coûts sont nettement réduits lorsque l’installation est prévue dès la conception de la maison, ce qui la rend plus attractive même si l’énergie principale de chauffage de la maison est « peu chère ». La mise en place d'un système solaire combiné impose de trouver un espace dégagé orienté au sud et incliné à plus de 45°, cela signifie qu'il ne sera pas possible d'implanter ces systèmes sur toutes les habitations ciblées. Voilà pourquoi nous avons AXENNE MARS 2009 P.32
  • 33. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS volontairement pris un coefficient de 50% qui sera appliqué en plus de celui que nous avons déterminé avec l'approche cartographique sur les contraintes d'implantation des panneaux solaires. Gisement net des systèmes solaires combinés dans les maisons existantes : SYSTEME SOLAIRE COMBINE DANS L'HABITAT EXISTANT Nombre total de Maisons 6 870 674 (cible totale) Energie utilisée pour l'eau x 64% x 50% Fioul Gaz Propane chaude sanitaire Gisement net SSC 2 196 216 (nb d'installations) Gisement net annuel 146/an 14/an (nb d'installations) Tableau 10 : Gisement net pour les systèmes solaires combinés dans les maisons existantes Le gisement net annuel tient compte du renouvellement des équipements (tous les 15 ans pour une chaudière fioul ou gaz). Il faudra en effet proposer un système solaire combiné lors du changement des actuels systèmes de chauffage de l'habitation et de l'eau chaude sanitaire. Gisement net des systèmes solaires combinés dans les maisons neuves : SYSTEME SOLAIRE COMBINE DANS L'HABITAT NEUF Nombre de Maisons/an 69/an 166/an 17/an 10/an (cible totale) Energie utilisée pour le x 64% x 50% Electricité Gaz naturel Fioul Gaz bouteille chauffage Gisement net annuel SSC 22/an 53/an 5/an 3/an (nb d'installations) Tableau 11 : Gisement net pour les systèmes solaires combinés sur des maisons neuves Le gisement dans les habitations neuves est inférieur à ce qu'il serait possible de faire sur les maisons existantes. Rappel des données 2007 : Fin 2007 le nombre total de SSC installés sur le territoire de l’agglomération grenobloise était de 34 pour une surface totale de 646 m². AXENNE MARS 2009 P.33
  • 34. G R E N O B L E A L PE S M E T R O P O L E Etude en vue d’un Schéma Directeur pour le développement des EnRs G I S EM ENT S NE TS 4.1.3. LES CHAUFFE-EAU SOLAIRES COLLECTIFS (CESC) 4.1.3.1. Considérations économiques Nous indiquons ci-après les temps de retour sur investissement d'une installation solaire pour le chauffage de l'eau chaude sanitaire pour les différentes énergies existantes : CHAUFFE-EAU SOLAIRE COLLECTIF Energie substituée Gaz nat Fioul Propane Electricité Chauffage urbain Temps de retour 18 16 7 13 14 investisseur (ans) Nombre total de logements (cible 20 413 7 106 174 38 666 24 768 totale) Tableau 12 : Temps de retour sur investissement de l'eau chaude solaire pour les logements collectifs Ces temps de retour sur investissement tiennent compte d'une augmentation du coût des différentes énergies et de l'inflation. Ils ont été calculés pour une installation solaire thermique de 45 m² (moyenne des installations existantes sur l’agglomération). Les subventions de la Région - 30 % - sont prises en compte (le temps de retour étant beaucoup plus important sinon). 4.1.3.2. Considérations techniques Dans l’habitat collectif Les immeubles collectifs existants équipés d'un chauffage de l'eau chaude sanitaire individuel (type chaudière gaz ou cumulus électrique) ne sont pas pris en compte. Seuls les bâtiments existants équipés d'eau chaude solaire collective au fioul ou au propane sont comptabilisés pour l'analyse du gisement net. Les bâtiments existants raccordés au réseau de chaleur et au gaz naturel sont moins disposés à basculer sur l'énergie solaire (temps de retour sur investissement plus important). Pour les immeubles collectifs neufs, les chauffages au gaz naturel et électricité sont pris en compte ; en effet, les coûts sont nettement réduits lorsque l’installation est prévue dès la conception de l’immeuble, ce qui la rend plus attractive même si l’énergie principale de chauffage est « peu chère ». Les autres énergies n’ont pas été prises en compte en raison essentiellement du faible nombre d’immeubles y recourant. La cible indiquée dans le tableau est pondérée avec le coefficient issu de l'approche cartographique sur les contraintes d'implantation des panneaux solaires afin de déterminer le gisement atteignable techniquement et légalement (gisement net). Pour AXENNE MARS 2009 P.34