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Université de Paris-Sorbonne Année 2014/2015
UFR Langues Etrangères Appliquées
108 Boulevard Malesherbes
75017 Paris
Rapport de stage de Licence
MELAG France
Expert en hygiène
Stage : Secrétaire commerciale
BEDNARSKI Jessica
N° informatique : 13001026
Tuteur de stage (au sein de l’université) : M. Olivier Duchatelle
Tuteur de stage (en entreprise) : Mme Emmanuelle Firmin
Langue de rédaction : Français
2
TABLE DES MATIERES
I. Introduction ............................................................................................................ 3
II. Présentation de l’entreprise et de son activité ..................................................... 5
a) Qu’est-ce l’entreprise Melag France ?.......................................................................... 5
b) Dans quel secteur étais-je et quel rôle avais-je?............................................................8
c) Mes tâches au sein du groupe…………………………………………………………9
III. Mes expériences au sein de l‘entreprise ............................................................. 15
a) Mes impressions et mes expériences........................................................................... 15
b) Les relations interpersonnelles .................................................................................... 20
c) Les points forts et les points faibles de Melag France……………………………….21
IV. Le bilan…………………………………………………………………………..22
V. Remarques………………………………………………………….....................25
VI. Sources…………………………………………………………………………...26
3
I. Introduction
Chaque étudiant doit effectuer un stage d’au moins de deux mois pour valider la licence en
Langues Etrangères Appliquées (LEA) à l’Université Paris-Sorbonne. La première difficulté
que j’aie rencontrée a été de trouver un stage qui pourrait me plaire. Je suis intéressée par
beaucoup de domaines, et au cours de nos études, nous avons étudié différentes matières.
C’est la raison pour laquelle j’ai décidé finalement d’envoyer des candidatures à plusieurs
entreprises exerçant dans différents secteurs d’activité. Cependant, lors de mes recherches,
j’ai particulièrement mis l’accent sur des stages en traduction ou en interprétation, car je
voulais utiliser au moins une des langues que j’étudie (allemand/polonais) ainsi que le
français pour pouvoir approfondir mes connaissances. Certaines organisations, telles que
l’ATI (Association des Traducteurs et Interprètes) ou Technicis, ont répondu à ma demande et
m’ont même envoyé des tests pour vérifier mon niveau de langue. Mais il y a eu beaucoup
d’autres postulants et ils ont préféré d’embaucher des étudiants en master ayant des
techniques et des connaissances plus développées que celles d’un étudiant en licence. La
recherche, aussi bien que la candidature elle-même (rédiger le CV et la lettre de motivation,
l’entretien d’embauche) ont été une étape importante, mais en même temps compliquées. J’ai
ainsi pu constater qu’il n’est pas facile de trouver des bons arguments pour convaincre une
entreprise de m’embaucher. C’est finalement grâce à des amis proches, que j’ai pris
connaissance de l’entreprise Melag France à Argenteuil (95).
Je ne connaissais pas très bien cette entreprise, la seule chose que je savais, c’était que cette
entreprise était qu’il y avait une filiale à Berlin et qu’elle vendait des machines aux médecins.
Sinon, elle était inconnue pour moi.
Après plusieurs recherches sur Internet pour m’informer, je me suis dit que ce serait
intéressant de faire mon stage à Melag, car lors de ce stage, j’aurais l’occasion d’utiliser le
français et ma langue maternelle (allemand), mais également un peu l’anglais. Ce qui
m’intéressait en plus, c’était le fait de travailler dans un domaine qui était complètement
nouveau pour moi. Par le passé, j’avais déjà effectué des stages à l’hôpital, à l’hôtel et au
restaurant, mais ce stage en entreprise représentait pour moi un nouveau défi, car j’allais y
apprendre un vocabulaire nouveau. J’ai donc décidé d’envoyer ma candidature, et cette fois-
4
ci, j’ai eu de la chance. Le président du groupe, Monsieur Pascal Jansen, m’a contactée par
téléphone pour me demander de venir à l’entreprise, le lendemain. Il m’a posé des questions
sur mes études, mes buts, mes intérêts. Le fait d’être d’origine allemande a été un avantage
pour obtenir cette poste.
A partir de cette rencontre, tout s’est passé rapidement : la préparation, les signatures des
contrats et puis mon premier jour chez Melag France, le 15 juin 2015. Pendant deux mois, j’ai
fait partie de l’équipe administrative en tant que secrétaire commerciale. Pendant huit
semaines, j’ai pu observer le fonctionnement de l’entreprise Melag : j’ai ainsi découvert ce
qu’elle représente, qui est responsable pour quelle tâche, et j’ai pu voir son activité de
l’intérieur et de l’extérieur.
5
II. Présentation de l’entreprise et de son
activité
a) Qu’est-ce l’entreprise Melag France ?
Melag France n’a pas toujours existé sous sa forme telle qu’on la connaît aujourd’hui. Son
prédécesseur qui s’appelait Import Dentaire a été fondé en 1936.
Comme sa dénomination l’indique, l’entreprise importait et vendait exclusivement des des
ustensiles dentaires. A cette époque, c’était leur seule tâche.
En 1951, Melag a été créé. Le siège social se trouve à Berlin en Allemagne. Puis, ils ont créé
une filiale à Argenteuil (95), à
proximité de Paris où j’ai effectué
mon stage et une autre filiale au
Cannet des Maures (83) dans le
Sud de la France. A Argenteuil se
trouve le service commercial et au
Cannet des Maures, c’est le
service Technique et Commandes. Illustration 1 : Le site de production et le siège social
Import Dentaire existe parallèlement
à Melag France.Mais son activité a diminué.
Pendant quelques années, Melag France et Import Dentaire ont fusionné et sont devenues
M2I qui était une holding1
. Par contre, les impôts et les autres frais ont augmenté de manière
trop élevés, donc les dirigeants ont décidé de faire marche arrière et de garder deux
entreprises autonomes qui coopèrent entre elles. C’est alors Import Dentaire qui continue à
importer les ustensiles dentaires et Melag qui s’est spécialisée en machines telles que les
stérilisateurs, les soudeuses, les imprimantes ou les désinfecteurs ainsi que les pièces
(détachées) qui vont avec.
Le site de production se trouve à Berlin, tout comme le siège social .
1
Une holding est une société-mère.
6
Les deux filiales en France font seulement importer les machines de l’Allemagne et les
vendent indirectement ! Ce sont des vendeurs des organisations ou des points de vente qui
achètent les machines de Melag et les médecins les achètent chez ces vendeurs. Il est rare
qu’un client achète directement chez Melag, mais ce n’est pas impossible.
Melag est une société par action simplifiée (SAS) qui en 2010 atteignait un chiffre d’affaires
de 53.000.000 €. La production en Allemagne est supérieure à 30.000 d’unités par an et une
grande partie est exportée aux deux filiales françaises. L’entreprise à Argenteuil est beaucoup
plus petite que celle à Berlin, car ce n’est que le lieu administratif et commercial. Le nombre
des employés est évidemment inférieur en France qu’en Allemagne. Dans le service
administratif, on comptait treize personnes – moi incluse. Mais l’entreprise avait aussi
d’autres employés que je n’ai pas rencontrés lors de mon stage, car ils travaillaient à
l’extérieur.
Le directoire La comptabilité L’administration
L’informatique Le stock Les techniciens
Illustration 2 :
Diagramme de l’entreprise.
Pascal Jansen
(Président)
David Glück
(Chef adjoint)
Aline Mabille
(Chef comptable)
Georgette Franz
(Comptable)
Céline Franz
(Comptable)
Emmanuelle Firmin
(Chef adjointe)
Edmonde Cattaneo
(Commandes)
Viktoria Schweizer
(Correspondance)
Christophe Le Dieu
(Informaticien)
Muriel Boitier
Nasser
Hichem Torchi
José Ribeiro
7
Si on veut prendre en considération chaque membre de l’équipe, il faudrait ajouter les
techniciens et les employés de Melag Sud (Le Cannet des Maures), car les deux filiales
travaillent toujours ensemble. Le travail est partagé en zones et chacun doit être informé de ce
qui se passe chez l’autre. Melag France est une entreprise familiale. Pascal Jansen, le
président de Melag à Argenteuil et Serge Jansen, le président de Melag Sud sont des cousins.
Ils ont suivi leur oncle Antoine Glück qui avait hérité l’entreprise de sa mère qui avait fondé
Import Dentaire. David Glück, chef adjoint et fils d’Antoine Glück va reprendre l’entreprise
après son cousin Pascal Jansen.
Aujourd’hui, Melag s’est établi sur le marché des stérilisateurs. Elle est considérée comme
une marque qui représente une bonne qualité et un bon service (service de livraison, de
techniciens). C’est pourquoi certaines machines ont peut-être un prix assez élevé, mais elles
se vendent quand même grâce à leur bonne réputation. La qualité joue un très grand rôle pour
le groupe. Il s’engage dans la recherche et le développement (R&D) pour améliorer
constamment leurs produits et pour assurer à sa clientèle les meilleures conditions et la plus
grande efficacité possible. Au niveau juridique, Melag est obligée de suivre des normes
installées par la loi et par l’Union européenne. Car ces dernières n’existent pas depuis très
longtemps, cela peut causer parfois des difficultés en matière de production ou de réalisation
de certaines commandes. Pourtant, Melag se positionne toute en haut du classement dans ce
secteur. Avec des partenaires comme Hu-Friedy (Américain), Jota (Suisse) et Henry Schein
(Américain), l’entreprise assure le bon fonctionnement du groupe et la coopération parmi des
entreprises se concentrant sur le marché médical. Mais à côté des partenaires, il y a aussi de la
concurrence. Sirona (Américain), Miele (Allemand), Dürr Dental (Allemand), Euronda ou
W&H (Allemand) sont également connus pour leur engagement dans ce secteur. Bien qu’ils
soient tous des concurrents, il faut dire également que dans certaines circonstances, ils
travaillent bien ensemble. Melag France est constamment en train de développer la qualité et
le fonctionnement de ses produits. Les producteurs adaptent les machines à l’actualité, aux
besoins et au progrès dans des nouvelles technologies. Chaque produit doit passer un contrôle
et recevoir un cachet de qualité. Ce n’est qu’avec ce cachet, qu’ils ont le droit d’être vendus.
Car le travail chez Melag est très spécifique et demande beaucoup attention en apprenant le
vocabulaire médical et juridique ainsi que la compréhension de l’histoire de l’entreprise et le
fonctionnement de chaque machine qui est vendue, c’est pourquoi l’entreprise a souvent des
difficultés à trouver un stagiaire qui présente le bon profil ou qui veut faire ce travail. Il arrive
que certaines années, l’entreprise n’embauche pas de stagiaires. Mais en général, elle recrute.
8
Illustration 3 : Les concurrents Illustration 4 : Les partenaires
b) Dans quel secteur étais-je active et quel rôle avais-je ?
Durant les deux mois, j’ai travaillé dans le service administratif de Melag France qui se situe
à Argenteuil. La plupart du temps, j’ai effectué les tâches d’une secrétaire commerciale et
j’étais engagée dans le service de l’achat et des ventes. Mais il m’est arrivée de changer de
poste. Parfois, j’ai fait de la comptabilité ce qui était très rare et parfois j’étais active dans le
domaine du stock et de la poste (Melag possède une propre machine pour affranchir les
lettres, colis, etc. pour qu’on puisse travailler plus vite). Je me suis très souvent occupée de la
communication et de la correspondance avec la filiale en Allemagne et également avec les
partenaires anglophones. Mon rôle était très varié, mais il demandait une bonne capacité de
compréhension, fidélité, précision et par rapport au secteur une certaine curiosité et l’envie de
relever des défis. De plus, il est important d’avoir l’esprit de travailler en équipe, car Melag
attend de chaque employé une bonne coopération avec les autres employés et le partage des
idées et de la créativité, s’il faut créer des dossiers.
Il y a une certaine hiérarchie dans l’entreprise. Mais elle n’est pas vraiment évidente. Le
président de Melag France attache beaucoup d’importance à une ambiance agréable et
9
familiale. On peut lui parler à tout moment, fût-ce pour les affaires ou pour des blagues.
Tout le monde se tutoie et propose de l’aide, si un collègue n’avance pas. On est tous égaux.
Mais tout le monde respecte les autres et le président installe les conditions générales et prend
les décisions finales.
c) Mes tâches au sein du groupe
Souvent, les entreprises proposent ou exigent des formations en début du stage, mais ceci
n’était pas nécessaire chez Melag. Par contre, il fallait que j’apprenne l’histoire de
l’entreprise : sa fondation, son développement, ses buts, sa capacité, le règlement et quel
chemin elle poursuit. Il était indispensable d’apprendre tout sur ses produits (machines,
modèles, plus au moins les années et celles au rebut) et leur qualité ainsi que sur le bâtiment
où j’irai travailler. J’ai donc passé beaucoup de temps à apprendre l’histoire et le
fonctionnement de Melag France et également de Melag Berlin.
Tout au long de mon stage, ma tutrice Emmanuelle Firmin qui était chef adjointe en cas
d’absence du président ou son suppléant, était présente pour m’aider et pour répondre à mes
questions et à mes problèmes. Officiellement, elle était responsable pour moi, mais cela ne
signifiait pas que je ne pouvais pas demander de l’aide aux autres. C’était comme je l’ai déjà
dit une entreprise où tout le monde travaillait ensemble, donc on partageait également nos
tâches.
Le travail en équipe est très important et se passe la plupart du temps en harmonie. Il y a eu
quelques débats de temps en temps, parce qu’on n’était pas d’accord sur un sujet ou parce
qu’un collègue était de mauvaise humeur. Mais nous avons toujours essayé de discuter pour
ne pas aggraver la situation et pour pouvoir continuer notre travail de manière efficace.
Même si le travail en équipe joue un très grand rôle chez Melag, il est aussi important d’être
autonome et de se débrouiller tout seul, s’il le faut. Cette autonomie prouve qu’on comprend
ce qu’il faut faire et qu’on peut nous confier des tâches. Pour un stagiaire, il est très important
d’être autonome, pour que les collègues ne vérifient pas tout le temps ce qu’il fait et s’il le fait
correctement. En ce qui me concerne, j’ai eu souvent la possibilité d’accomplir une tâche
moi-même ce qui m’a plu, car je me suis sentie acceptée par toute l’équipe.
Melag participe aussi régulièrement aux différentes réunions (p. ex. : commerciales, en
équipe, invitations de la presse, etc.). Il est nécessaire d’y aller parce qu’ainsi on représente
l’entreprise. C’est à la fois une publicité pour le groupe et la marque, mais c’est aussi
10
l’occasion de rencontrer ses partenaires et ses concurrents. Cela offre la possibilité de
s’échanger, d’avoir des nouvelles idées, de comparer sa position avec celles des autres et
d’approfondir les liens et éventuellement d’entrer en contact avec des futurs partenaires.
Bien sûr, il fallait que je travaille en plusieurs langues. A Argenteuil, la langue de travail est le
français ce qui m’allait très bien, car je voulais en profiter pour améliorer mes connaissances
et enrichir mon vocabulaire. Une grande partie du travail était aussi en allemand car le siège
social est en Allemagne et le site de production s’y trouve également. La langue principale est
l’allemand. Donc, il est nécessaire de bien coopérer avec cette filiale pour ne pas mettre des
obstacles. Mais il y a aussi des clients et des employés qui ne parle ni français ni allemand et
dans ce cas, il faut parler en anglais. Dans l’entreprise Melag, chaque employé possède son
propre ordinateur avec son mot de passe et l’accès à la base des données. Je n’ai pas eu
d’ordinateur personnel, mais j’ai souvent utilisé les ordinateurs des autres employés. J’ai eu
accès à presque tous les ordinateurs, car j’étais obligé de faire des enregistrements, répondre
aux emails et établir des tableaux sur Excel. J’étais obligée de connaître au moins les bases
des logiciels, mais ils ne m’ont pas demandé d’avoir un niveau avancé.
J’ai maîtrisé déjà tous ces programmes avant mon arrivée à l’entreprise, mais en les utilisant
régulièrement, m’a permis de devenir plus rapide et encore plus à l’aise.
Mes tâches variaient selon les demandes de la part de la clientèle et selon les événements
importants pour Melag, mes tâches pouvaient changer. Mais la plupart du temps, j’ai dû
accomplir les tâches suivantes :
Trier et classer : C’est la tâche principale dans l’administration. Chaque employé doit
faire le tri et le classement, sinon on ne retrouverait plus rien avec tous les papiers.
La première semaine, je ne faisais presque que ça. C’était un travail qui était facile à
accomplir, mais c’était aussi un peu ennuyeux. En plus, il fallait faire très attention pour ne
pas confondre les modèles ou les médecins (les clients de Melag). Mais il est nécessaire de
dire que c’était un travail utile. D’abord parce que tout était en ordre et nous pouvions
retrouver facilement tous les dossiers. Puis parce que j’ai retenu rapidement les machines et
parfois le nom de quelques clients. C’était plus facile d’accomplir les autres tâches après avoir
appris tous les modèles. Il fallait que je trie également les garanties pour les machines. J’étais
très prudente, car les garanties sont très importantes pour les clients et pour l’entreprise.
11
Surveillance de la concurrence : Melag a beaucoup de concurrents sur le marché.
C’est la raison pour laquelle j’ai dû apprendre qui sont ces concurrents et ce qu’ils font, c’est-
à-dire que j’ai vérifié dans des magazines médicaux tels que le Dentoscope, Le fil dentaire et
Information Dentaire. J’ai regardé quels concurrents y sont représentés par des articles ou par
des publicités. Il y a eu trois différents magazines à vérifier et il fallait le faire pour ceux de
l’année dernière et ceux de l’année en cours. J’ai noté chaque apparition et je les ai
additionnées pour avoir un chiffre total. En dehors des publicités, je devais aussi regarder
quels produits étaient les plus souvent affichés et vendus. Ce travail nous a aidé à voir où on
se positionne parmi les concurrents et où il faut éventuellement investir. La comparaison des
publicités est importante pour voir ce qui manque dans notre publicité et ce que les
concurrents font mieux que nous.
Etablir des prévisions et vérifier les prévisions déjà faite : Avec le programme Excel,
j’ai fait un tableau de prévision pour tous les mois de l’année et pour chaque machine que
notre entreprise vend. J’ai fait les deux premiers mois avec ma tutrice. Après, elle me l’a
laissé faire toute seule. Les prévisions servent à voir quelle machine va se vendre le plus et ce
qui a changé par rapport aux années précédentes. Elles permettent à avoir une idée ou on fait
des bénéfices et des pertes. Pour vérifier les prévisions déjà faites, nous avons travaillé de
nouveau à deux. Car le contrôle des chiffres notés sur papier et des chiffres enregistrés dans la
base, c’est une tâche qu’il faut toujours faire à deux. Il ne faut pas se tromper dessus, donc il
faut être à deux pour cette tâche. Emmanuelle a lu le modèle, le nombre du modèle et le prix
au total, et j’ai vérifié, si tous les données étaient justes. Après nous avons envoyé les chiffres
pour le président et à Melag Sud.
Manier la photocopieuse et la facture : J’ai dû faire beaucoup de travail auprès de la
photocopieuse. Pour chaque installation d’une machine chez un médecin, il faut que le
technicien fasse un protocole d’installation. Si le technicien répare une machine, il doit
remplir un protocole de maintenance. J’ai fait des copies de ces protocoles, car il nous fallait
deux copies à chaque fois – une pour notre entreprise, et une autre pour le client qui le reçoit
par poste. En même temps, on facture le service effectué. J’ai fait aussi des copies des bons
d’intervention où au moins deux machines ont été notées, car chaque machine – même si
c’était le même client – possède son propre dossier.
12
Remplir les enveloppes/colis et les affranchir : J’ai mis toutes les factures, tous les
protocoles et autres papiers qui devaient être envoyés par la poste dans des enveloppes. Puis,
je suis descendue au stock où se trouve la « petite poste de Melag ». Là, j’ai affranchi les
lettres selon leurs poids et le tarif correspondant. J’ai fait la même chose avec les colis. Nous
avons rempli les paquets avec des pièces détachées ou des machines ou d’autres ustensiles et
après on les a mis tous ensemble ou un facteur vient les chercher.
Création des certificats : Avec une collègue j’ai assisté à la création des certificats
pour Melag (Argenteuil et Le Cannet des Maures). Elle m’a montré où se trouvent les outils
nécessaires sur l’ordinateur et ce qu’un certificat doit contenir (quelques mots d’attestation,
quel secteur, quel produit, endroit, année, le nom et la signature du président, …). Après nous
avons imprimé plusieurs exemplaires. Nous avons fait un dernier contrôle, s’il n’y avait pas
de fautes d’orthographes ou de grammaire. Et la dernière étape, j’ai fait moi-même. J’ai soudé
les certificats dans des transparents.
Traduction des dossiers/documents : Comme tâche j’ai eu également des petites
traductions à faire. J’ai traduit des protocoles (d’habitude juste une partie) ou des courriers
(électroniques), des commandes. Les traductions étaient assez compliquées car le vocabulaire
était très technique. En plus, la langue vers laquelle j’ai traduit, changeait tout le temps. Une
fois, c’était de l’anglais vers l’allemand, puis du français vers l’allemand et parfois j’ai fait
aussi l’inverse, ça veut dire que j’ai traduit de l’allemand vers le français. Il y a bien sûr,
toujours eu quelqu’un qui relisait et corrigeait mes traductions.
Répondre au téléphone/fax : Ce qui est normal pour chaque entreprise,
c’est de répondre au téléphone. Dans le service administratif, cela arrive encore plus souvent
que dans d’autres services. Parfois, ils sonnent du matin jusqu’au soir ce qui peut énerver
énormément. Mais il faut répondre. La plupart du temps, il s’agit de médecins qui veulent soit
passer une commande, soit réclamer une machine. Mais les collègues des deux filiales
s’informent aussi par téléphone. J’ai répondu souvent au téléphone, car mes collègues
pensaient que c’est un bon entraînement pour moi de parler en français (anglais et allemand
aussi). En plus, je devais me débrouiller avec les différents accents.
Je me suis occupée aussi des fax – surtout vers Melag Sud.
13
Accompagner des collègues aux réunions : Lors de mon stage, j’ai dû assister à deux
événements importants. La première était une invitation du magazine Information Dentaire
sur un bateau dans le 16ème
arrondissement. J’y suis allée avec ma collègue Viktoria. Il y a eu
des concurrents de Melag (Sirona et Euronda), mais aussi d’autres invités (médecins,
journalistes, écrivains, photographes). Il y a eu des petites activités (p.ex. créer des
accessoires avec des vraies fleurs), des cocktails, à manger et des informations sur le
magazine. Cette réunion a eu lieu dans le but de se rencontrer et s’informer. Il ne s’agissait
pas d’espionner la concurrence. La deuxième réunion se passait au sein de l’entreprise Melag.
C’était une réunion commerciale où nous avons discuté des progrès, des défaites, du budget,
des projets, etc. Nous avons cherché des idées et ils m’ont intégré dans les parties que je
connaissais déjà.
La comptabilité : Je n’ai pas travaillé souvent dans la comptabilité, mais il m’est
arrivé quelques fois d’aider les employés. J’ai rempli parfois le tableau de l’actif et passif. J’ai
vérifié si les calculs étaient justes et parfois j’ai fait les calculs moi-même.
Relecture : J’ai beaucoup travaillé sur la relecture. Ça pouvait être des dossiers, des
courriers, des documents et d’autres papiers. J’ai corrigé les fautes et j’ai donné des
propositions pour améliorer quelques phrases ou expressions si nécessaire. Parfois, la
relecture se passait aussi dans des langues différentes.
Création des proformas 2: Ma collègue m’a appris tout ce qu’il faut savoir des
proformas. J’ai essayé d’en créer un. Les proformas sont une aide pour l’entreprise et doivent
être établi pour chaque client.
Création d’un dossier argumentaire commercial : A l’aide des chiffres, des idées,
des connaissances sur les produits et la concurrence, j’ai travaillé sur ce dossier. C’était un
travail complexe avec beaucoup de discussions, modifications et essais. Ce dossier est censé
d’expliquer le fonctionnement et les projets de Melag à des personnes extérieures. Il devrait
donc contenir toutes les informations sur l’entreprise, les atouts et les inconvénients sur les
produits, les modèles les plus importants de manière argumentative, les explication de
2
Un proforma ressemble à une facture dans laquelle on indique les conditions de vente et défini un prix. Il
n’engage personne et peut-être modifier à tout moment.
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fonctionnement des machines, des images, un dossier Plans & Raccordements, des options et
des accessoires, un tableau qui indique les prix et les garanties des machines, un exemplaire
du contrat privilège, la fiche d’identification, une fiche sur l’organisation administrative,
commerciale et technique et les tarifs de vente 2015.
Il nous a fallu du temps, car tout le monde a eu des idées et c’était difficile de trouver un bon
début. J’ai eu le droit de donner des idées, faire des esquisses et ajouter des arguments. Mais
le plus grand travail venait des autres. Ils ont continué le travail à la maison, ils se sont
beaucoup plus téléphoné et ils ont tout mis dans une forme.
A la fin, j’ai fait la relecture des dossiers, je les ai imprimés et classés.
Dans l’ensemble, je suis contente de mon travail chez Melag France. Il y a certes eu des
moments où je n’avais plus envie de faire certaines tâches, mais je continué et j’ai vu que la
plupart de mes activités que j’ai effectuées avaient un sens et étaient nécessaires. Il a fallu que
je m’adapte et que je m’informe sur l’entreprise et la meilleure façon de le faire, c’est de
travailler un peu partout. J’ai eu de la chance que l’équipe m’ait bien intégrée dès le début.
Ainsi, je n’étais ni sous pression ni stressée ou dans une situation inconfortable. Je pense que
mon stage m’a permis de découvrir les différents services et responsabilités de l’entreprise, et
m’a également permis de pratiquer les différentes langues que j’étudie. Il faut quand même
dire que les tâches qui m’étaient confiées n’étaient pas les tâches les plus difficiles à
accomplir au sein de l’entreprise.
15
III. Mes expériences au sein de
l’entreprise
Le stage à la fin de la licence doit nous montrer le quotidien au travail, c’est-à-dire la manière
de travailler chaque jour avec les mêmes personnes (parfois avec des personnes différentes).
Il nous permet à acquérir une nouvelle perception du travail effectué et des nouvelles
connaissances en ce qui concerne la langue (une langue technique), la méthodologie de
travailler et son propre planning. Le monde du travail est plus strict et encore plus sérieux que
l’université. Cela j’ai pu apprendre pendant les deux mois chez Melag France.
a) Mes impressions et mes expériences
A l’arrivée dans l’entreprise, j’étais très nerveuse. Bien sûr, je voulais leur montrer mon bon
côté, c’est pourquoi je ne voulais pas faire de fautes ou être maladroite. Pour aller à
Argenteuil, j’ai pris le train tous les jours, et le jour où j’ai commencé mon travail, j’ai
réfléchi comment je pourrais me présenter et me comporter. Je n’ai jamais été chez Melag
France, auparavant. Et je suis sûre que les autres passagers pouvaient voir que j’étais stressée.
Devant l’entreprise, il y a eu déjà la première surprise. Le bâtiment où j’ai travaillé n’était pas
du tout ce que j’avais imaginé ! Sur Internet, j’ai vu le bâtiment de Melag Berlin qui semble
grand et grâce à une rénovation, il est assez beau. Mais à Argenteuil, le bâtiment était très
petit et en plus caché. Heureusement, j’étais en avance. Ce n’était pas vraiment une déception,
parce que la taille n’est pas forcément le détail le plus important pour une première fois dans
une entreprise comme Melag, mais j’avoue que j’étais étonnée.
En ce qui concerne l’accueil, je ne pouvais pas me plaindre. Le président lui-même est venu
m’accueillir. Dès le début, il m’a parlé avec une voix calme et agréable et il a toujours souris.
Cela m’a beaucoup plu, car ça a créé une ambiance tranquille et paisible. J’étais plus rassurée
et je pouvais lui parler sans difficulté et sans stresse. En entrant dans le bâtiment, il y a déjà la
deuxième surprise. Car l’intérieur de l’entreprise ne correspondait pas à ce que j’ai vu à
l’extérieur. Les bureaux étaient grands et aérés. Il y a eu assez de place pour bien travailler.
En plus, c’était très propre. Mais à la fin, c’est une entreprise qui vend des produits
hygiénique (Melag France – Expert en hygiène), donc il est nécessaire de faire attention à la
16
propreté. Le bâtiment comptait deux étages : au premier étage travaillent Pascal Jansen, le
président et son chef adjoint David Glück. Le deuxième étage est occupé par les filles, c’est-à-
dire, les trois personnes de la comptabilité et les autres trois et moi de l’administration. Puis, il
y a en bas le stock, que j’ai appelé « cave » ou « garage », parce qu’il fallait sortir du bâtiment
et les portes ressemblaient à celles des garages et l’intérieur ressemblait à une cave.
J’ai rencontré la plupart de mes collègues, le premier jour du travail. Eux, aussi m’ont
accueilli chaleureusement. J’étais presque un peu intimidée, parce que j’avais pensé que le
premier jour serait plutôt rigide. Le premier jour passait sans beaucoup de travail ce qui me
convenait, car j’ai passé le temps à apprendre l’histoire de l’entreprise, connaître mieux mes
collègues et les locaux. Ce qui m’a fasciné, c’étaient les cuisines qui se trouvaient au premier
et au deuxième étage avec tout ce qu’il faut : machines à café, théières, couverts, assiettes,
etc.). Le chef a dit une fois : « Pour bien travailler, il faut de force, pour avoir de la force, il
faut bien manger et rire. ». Au début, je n’ai pas beaucoup pensé à cette phrase, mais plus
tard, elle est devenue pour moi une sorte de slogan de l’équipe, car de midi à 14 heures, toute
l’équipe faisait la pause et ils ont presque toujours mangé ensemble à table comme une
famille. Chacun a aidé à mettre la table, à préparer des repas et à débarrasser à la fin. A table,
j’ai remarqué que tout le monde s’entend vraiment bien : ils se parlent, rigolent et se
taquinent. Il y avait des sujets différents et souvent très privés, mais apparemment, ils se font
tous confiance. Parfois, il m’est arrivé de ne pas comprendre des histoires ou des phrases, soit
je n’ai pas compris un mot important pour comprendre le contexte, soit c’étaient des
expressions idiomatiques. Mais il y a toujours eu quelqu’un qui m’expliquait ce que je n’avais
pas compris. Après les pauses, l’équipe continuait à travailler. Et c’était à ce moment où je
repensais à la phrase du patron. C’est vraiment ainsi comme il l’avait dit.
Les horaires du travail me paraissent normaux. Mes collègues commençaient à 8h30. Moi, j’ai
eu le droit de venir à 9h30 pour avoir le temps pour le trajet. Je trouve que c’était
compréhensif et gentil de la part du patron. Mais la plupart du temps, je suis arrivée à l’heure
que les autres commençaient, car je ne voulais pas être favorisée juste parce que je suis une
stagiaire. Nous avons tous terminé à la même heure à 17h30. J’avoue que j’étais toujours très
fatiguée et contente de sortir. Ce n’est pas forcément un plaisir restée planter devant
l’ordinateur ou dans le bureau toute la journée. J’ai remarqué que chez mes collègues, ce n’est
pas différent.
17
Le travail n’était pas très compliqué. Le tri et le classement, c’est une tâche standard. Il faut le
faire, sinon on n’a plu le vu d’ensemble. Au début, c’était une tâche appréciée, car elle m’a
permis d’apprendre beaucoup sur la clientèle, les produits et les endroits où on a vendu les
machines. J’ai trié par exemple les bons d’intervention. Ces bons contiennent les informations
sur : le client (souvent des médecins – en particulier les dentistes, mais aussi des vétérinaires
et des tatoueurs), leurs coordonnées (dans toute la France, mais parfois aussi en Suisse ou
dans le Luxembourg), le techniciens de notre entreprise et quel défaut il a constaté, ce qu’il a
fait pour corriger la faute, et le modèle et l’année de la machine ces cycles, etc.
C’est avec ces bons que j’ai appris rapidement les modèles et le vocabulaire qui va avec.
Avant, je ne pouvais pas parler des autoclaves (44B, 23B, etc.) ou des soudeuses (SPF) ou
encore des désinfecteurs (Melatherm 100, Melatherm 200). Il y a eu beaucoup de modèles à
retenir.
Illustration 4 : Ce sont deux autoclaves du modèles 44B. La différence est que le premier autoclave
est l’ancien 44B. La machine à gauche est le nouvel autoclave 44B avec un écran
tactile et une puissance plus forte que l’ancien.
Mais une fois que j’ai maîtrisé les détails et que le tri et le classement avançaient plus vite, je
ne voulais plus faire ce travail. J’étais très contente que mes collègues m’ont donné
régulièrement la possibilité d’essayer des nouvelles tâches. Pendant deux mois, j’ai travaillé
dans plusieurs domaines (voir p. 10 et suivantes) et je crois que je me suis battue vaillamment.
Je n’avais jamais refusé une tâche. J’étais motivée et je voulais leur montrer que je suis
capable de travailler partout. De plus, je ne voulais pas décevoir le groupe. Ma curiosité et
mon ambition étaient des points forts. Mais parfois, j’étais trop ambitionnée, car je voulais
faire le plus que possible et ça rapidement, mais parfois il fallait être prudent et bien réfléchir
avant de prendre une décision. Cela m’a causé des problèmes, car je suis très impatiente.
Mais avec le temps, j’ai appris à m’adapter et à contrôler mon impatience – mais pas toujours.
18
La traduction et la communication avec Berlin étaient mes tâches préférées. J’ai utilisé les
langues que j’avais étudiées et j’étais en contact avec des personnes gentilles et intelligentes.
Parfois j’ai dû demander de l’aide, parce que je ne connaissais pas toutes les démarches ou les
décisions prises. Mais les interlocuteurs étaient patients et compréhensifs.
Néanmoins, j’ai rencontré et j’ai parlé aussi des gens pressés et malpolis. Mais je crois qu’on
ne le peut pas éviter. J’ai eu du mal à garder mon sang froid. Si quelqu’un me parle de
manière inappropriée, j’ai envie de lui parler de la même façon. Il est clair que je ne pouvais
pas le faire dans ce cas. Il s’agissait des clients qui paient cher et il faut absolument qu’on soit
gentil, respectueux et avenant. Ce n’était pas facile du tout. J’étais très impressionnée par mes
collègues qui n’ont pas eu de difficultés à rester aimable. Ni la voix, ni le corps et ni la
manière de parler a trahi leur colère ou l’agacement. On voyait bien l’attitude professionnelle.
Ils étaient toujours à l’écoute de la clientèle ou aux filiales, ont pris leur temps et ont essayé,
ensemble ou autonome, de résoudre efficacement les soucis et de répondre le mieux que
possible aux demandes. J’étais éblouie par le bon fonctionnement et la bonne organisation
chez Melag. Les semaines dans l’entreprise passaient très vite. J’ai eu toujours des tâches à
effectuer – des petites bien que des grandes.
Et une des plus grandes tâches était certainement la création du dossier argumentaire
commercial. J’étais étonnée qu’ils m’aient permis d’y participer. Après tout, il s’agissait d’un
dossier qui devait contenir beaucoup d’informations détaillées et des arguments forts qui
persuadent les clients, les partenaires et les personnes de l’extérieur que les machines de
Melag sont meilleures par rapport à celles des concurrents. Il fallait des très bonnes
connaissances des produits, du déroulement dans l’entreprise, des idées réalistes et le sens
argumentatif. Il fallait aussi d’autres aspects tels que la précision, la ponctualité pour
continuer rapidement (et pour respecter le délai), la créativité et la volonté de bien réussir.
J’ai remarqué que le dossier était très important pour l’ensemble de l’équipe. C’était la
première fois où j’ai eu vraiment peur d’échouer ou d’être inutile.
Mais à la fin, ces soucis étaient inutiles, car tout s’est passé bien. Ils m’ont intégré dans une
partie du travail, mais pas dans le travail entier. Parfois, ils m’ont demandé, si j’avais des
idées pour des arguments ou quelles photos des machines vont mieux pour le dossier. Parfois,
j’étais juste là pour écouter et observer. J’ai appris que c’est bien de participer, mais la
participation ne doit pas toujours être active, elle peut être également passive. C’est
d’avantage d’apprendre à écouter les autres pour élargir ces horizons. Si on prend
connaissance des faits et des idées des collègues, la communication se fait plus facilement.
19
Le dossier m’a montré aussi l’importance de chaque membre. Tout le monde peut être créatif
et utile, car parfois on néglige ou oublie des aspects et ce sont souvent les autres qui
complètent le schéma. Il y a eu beaucoup de détails à ajouter dans le dossier. Et le délai était
assez court. Avec certaines parties, ils ont commencé déjà avant mon arrivée. Le délai, c’était
fin juillet. L’engagement de chacun m’a marqué, en particulier. J’ai déjà travaillé en groupe
lors de mes autres stages et à l’université ou à l’école. Mais d’habitude, il y a eu toujours
quelqu’un qui ne voulait pas travailler ou qui se plaignait tout le temps. Mais chez Melag, ce
n’était pas le cas. Ils aiment bien leur travail et sont très motivés. J’ai douté parfois la manière
qu’ils se sont présentés. Je me suis dit qu’un jour ils en doivent avoir marre ou qu’ils vont
râler plus tôt ou plus tard. Mais ce n’est jamais arrivé. Au contraire, il me semble qu’avec des
projets comme le dossier, ils sont satisfaits. Le plus j’ai passé le temps avec eux, le plus les
doutes disparaissaient. Je trouvais que c’était un lieu paisible, mais c’était presque trop
paisible. Mais mes collègues ont dit que ce n’est juste l’apparence. En vérité, il y a aussi de
temps en temps des disputes ou des désaccords. Il y a aussi des défauts, des fautes et des
méprises. Ça arrive aussi avec le temps. Il ne faut pas se laisser tromper.
Actuellement, ils ont aussi un cas juridique. Il y a un partenaire qui voulait mettre fin au
contrat conclut avec Melag il y a plusieurs ans. Mais selon le contrat, il est obligé de rester
encore un temps. C’est le côté négatif d’une coopération. Une collègue m’avait expliqué que
c’est souvent le moment ou toute la gentilles et compréhension disparaît. Parfois, on est
obligé de changer et d’agir avec du sang froid si nécessaire. Si on pense que tout va toujours
bien, c’est une grande erreur. Il y a toujours des points positifs ainsi que des points positifs !
Cela a été une relation commerciale qui tournait mal, mais j’ai pu constater quand même que
les clients de Melag font confiance à l’entreprise et ses employés et que la majorité apprécie
ses produits. J’ai rencontré un client qui m’avait parlé de ces expériences avec Melag.
Il a loué l’entreprise et on a pu remarquer sa satisfaction, mais il a critiqué aussi quelques
petites pièces que nous avons vendues. Il était très honnête. Mais je trouve que c’était
important de l’avoir écouté, car les points négatifs servent comme aide pour améliorer les
produits et pour développer la production et le fonctionnement des machines.
20
b) Les relations interpersonnelles
Dans une entreprise, une bonne communication et une bonne atmosphère est très importante.
Il faut dire que les deux critères sont présents chez Melag France.
Dès le début de mon stage, je pouvais constater l’amabilité du patron et de ses employés.
Je n’ai pas rencontré d’haine ou d’hostilité ni envers moi ni envers les autres.
Parfois, j’ai eu l’impression qu’il y a certains employés qui ressentaient un peu de jalousie
envers un autre en ce qui concerne des tâches. Mais ce n’était pas très évident.
La coopération au sein de l’entreprise marchait vraiment bien. On pouvait toujours poser des
questions. Il n’y avait pas de bêtes questions. Même s’il y
avait d’autres problèmes, on pouvait toujours se confier
aux autres. Mes collègues n’ont pas eu de problèmes de se
raconter leur vie. Cela est une chose que je n’arrivais pas
faire, car je ne les connaissais assez bien pour m’ouvrir à
ce point-là. Bien sûr, j’ai parlé un peu de ma vie, mais il y
avait des limites. L’équipe est bien rodée, la façon de se
parler le montre tout de suite. Ils se tutoient, font des blagues, utilisent la langue familière et
rigolent beaucoup. Ils m’ont tutoyé également – dès le début et sans demander. Je trouvais ça
étrange, mais ce n’était pas gênant pour moi.
Par contre, si c’était quelqu’un d’autre, il pourrait être fâché. Je ne crois pas que c’est bien de
tutoyer tout de suite « un étranger ».
Le travail ainsi que les pauses se passaient dans une atmosphère très amicale, même familiale.
J’ai apprécié ce temps, parce que cela a donné un sentiment d’être accepté, intégré et respecté.
21
c) Les points forts et les points faibles de Melag France ?
Si on entend parler de l’entreprise Melag France pour la première fois, c’est possible qu’on
n’associe rien ou peu avec cette marque. Je ne connaissais rien sur elle non plus.
De plus, il y a plusieurs aspects qui font monter les doutes. J’ai beaucoup réfléchi sur le fait
d’y poser ma candidature, parce que le nom m’a rien dit, je voulais faire de la traduction et
chez Melag, je n’étais pas sûre de pouvoir y traduire. Le secteur d’hygiène médicale est en
plus très technique. Il faut apprendre beaucoup de vocabulaire technique et le fonctionnement
des machines pour pouvoir travailler dessus. Le stresse est aussi un facteur, mais cela peut
arriver dans toutes les entreprises. En ce qui concerne le travail à effectuer, il faut accepter
qu’il y ait parfois des collègues qui te regardent faire certaines tâches. Ce n’est pas qu’ils ne te
font pas confiance, mais c’est un contrôle que tout se passe correctement.
Certains clients de Melag sont en plus exigeants et malpolis. Mais il faut maintenir la
contenance, cela fait partie du travail. Un autre point important est le déplacement. J’ai fait
chaque jour l’aller-retour de Paris à Argenteuil. Bien sûr, c’est faisable, mais pour certaines
personnes ça peut être épuisant, il faut donc bien réfléchir, si on veut faire ce trajet ou pas.
Mais Melag France a aussi ses avantages. C’est une petite entreprise avec une ambiance
familiale où on se sent à l’aise. Les gens qui y travaillent sont gentils, avenants et sociables.
L’organisation et aussi sa structure est facile à comprendre par rapport à d’autres entreprises
qui sont plus grandes. Ils mettent l’accent sur l’honnêteté, gentillesse, discussion à l’intérieur
et à l’extérieur. Ils sont ouverts envers tout le monde, mais demandent quand même de
flexibilité, de diligence et de bonne coopération. Ils demandent ces aspects aux candidats et à
ses employés, mais en même temps, ils les appliquent eux-mêmes aussi.
Je crois que le stage chez Melag France est une bonne étape pour faire de l’expérience. Les
employés m’ont donné la possibilité de découvrir des nouvelles choses et de développer moi-
même. Melag se trouve dans un secteur qui est utile. Il y a beaucoup de médecins qui
prennent soin des gens et des animaux. Melag livre des machines hygiéniques et de haute
qualité et peux résister à la concurrence. Je l’ai vécu moi-même. De plus, l’entreprise est déjà
active au niveau international avec une filiale en Allemagne et des ventes en Suisse et aux
Luxembourg.
22
IV. Le bilan
Lors de mon stage, j’ai remarqué que j’ai appliqué beaucoup de choses que j’ai apprises à
l’université. Dans mes cours de version et de thème en allemand et en polonais, j’ai appris la
bonne méthodologie : lire attentivement, traduire sans changer le sens du texte original, faire
attention à chaque mot utilisé et trouver le mot correspondant. La traduction doit être fiable et
juste. Je me suis souvenue à chaque chose au moment que j’ai fait les traductions chez Melag
France. Mais ce n’était pas toujours facile de le faire comme on l’avait appris. Le vocabulaire
et le sens changent avec chaque texte. Mais c’est un travail que j’adore. J’aime la
communication écrite et orale. J’aime le défi de chercher et trouver les mots qui expriment la
même chose et aussi le fait que c’est facile de se tromper complètement avec un seul mot.
Aujourd’hui, il faut aussi posséder des connaissances en informatique. Les cours m’ont
permis de travailler régulièrement avec Word et Excel ou de faire des présentations
PowerPoint. J’ai pu appliquer ces connaissances acquises dans l’entreprise (Word et Excel).
Les cours de gestion financière m’ont servi seulement un peu, car je n’ai pas travaillé
beaucoup dans la comptabilité, mais si c’était le cas, il me fallait plus expliquer grande chose,
parce que j’ai appris le vocabulaire et je savais appliquer ce que j’avais acquis.
La même chose comptait pour le droit. Les seules choses qui concernaient le droit étaient les
conformités selon les règles de l’Union européenne et les normes générales portant sur les
machines. Les cours de droit m’ont aidé à comprendre les phrases juridiques et m’ont facilité
ma tâche d’établir un protocole. Les cours du marketing, du français et de l’économie ont été
très importants pour mes activités chez Melag France. Ce n’était pas toujours le cas
d’appliquer ce qu’on a appris, mais le savoir (le vocabulaire, les idées, des structures et des
méthodologies) étaient de grande utilité. Dans l’entreprise, je pouvais voir comment ces cours
sont devenus réels, c’est-à-dire l’entreprise met de l’effort de vendre ses produits. Elle doit
faire du marketing : il faut appliquer le tableau SWOT (Strength, Weakness, Opportunities &
Threats). Comme ça, on a une meilleure vue sur les points forts et faibles à l’intérieur et à
l’extérieur de l’entreprise. On peut mieux et vite travailler. Elle doit également faire une
analyse de la concurrence et faire de la publicité. Ce sont tous des aspects qui sont vraiment
utile et nécessaire. C’est chez Melag que j’ai aperçu que les cours à l’université peuvent être
d’une grande importance. Bien sûr, comme stagiaire on ne peut pas tout connaître et
23
appliquer, mais les connaissances acquises à l’université facilitent l’intégration dans
l’entreprise et la vitesse du progrès.
Je trouve que ce stage était de grande utilité pour moi. Je n’avais jamais fait un stage qui
durait deux mois. C’est un temps qui suffit pour voir comment l’entreprise fonctionne, quel
chemin elle poursuit et ce quel travail le groupe effectue. Mais je pense aussi que c’est mieux
de faire un stage qui dure encore plus de temps. Deux mois, c’est pour le stagiaire trop court.
Il commence à s’habituer à tout, et puis, c’est le moment de quitter l’entreprise. Si je devais
refaire ce stage, je choisirais une date plus longue que deux mois.
Melag était une très belle expérience et je ne regrette pas du tout d’avoir choisi de poser ma
candidature chez eux. L’entreprise était très intéressante, j’ai fait plus au moins ce que je
voulais faire et je trouve que j’ai progressé dans mon expression orale et écrite en français et
en anglais. En même temps, j’ai pu utiliser l’allemand ce qui m’a permis de raviver ma langue
maternelle. Ça aurait été bien, si j’avais pu utiliser le polonais. Mais c’est difficile de
combiner toutes ces langues. On ne peut pas tout avoir. J’ai grandis dans l’entreprise en
prenant de la responsabilité pour mon travail qui pourrait avoir des conséquences positives ou
négatives. J’ai eu du courage de faire certains travaux moi-même. Je me suis lancé dans un
secteur qui m’était inconnu. J’ai donc forcément appris quelque chose de nouveau. Je pense
que les mots médicaux sont importants à connaître, car tout le monde va chez le médecin un
jour et on comprend mieux ce qu’il fait, si on sait comment les ustensiles s’appellent et
comment elle fonctionne.
Je pourrais imaginer de travailler pour Melag. C’était un plaisir de travailler avec une équipe
sympa et compétente. Il est important d’avoir une équipe qui te soutient et qui a plus ou moins
les mêmes ambitions que toi. Je ne veux pas imager une équipe où il y a de la concurrence
extrême parmi les employés. Cela rend tout le monde mal à l’aise et a des conséquences
négatives sur l’efficacité du groupe et de l’individu. Mais même si j’ai aimé le travail dans
cette entreprise je voudrais bien essayer de travailler dans d’autres secteurs tels que l’industrie
automobile ou dans les institutions politiques. Ça m’intéresserait aussi de faire un stage chez
Melag Berlin ou chez Melag Sud pour comparer les équipes et le fonctionnement. Melag
Berlin m’intéresse maintenant beaucoup. D’un côté parce que c’est mon pays d’origine et de
l’autre côté, je voudrais bien voir comment ça change au niveau de la nationalité : est-ce que
les Français de Melag France travaillent de la même façon que les Allemands de Melag
Berlin ? Même si ce sont des filiales, poursuivent-ils le même chemin et ont-ils la même
attitude ? Ce sont des questions que je me pose depuis un bon moment.
24
En tout cas, je serais assez motivée et curieuse pour trouver des réponses à mes questions.
Je peux aussi recommander cette entreprise aux autres. Elle ne prend pas toujours des
stagiaires et je trouve que ça vaut l’expérience. Je ne pense pas qu’on trouve toujours une
équipe où on se sent aussi bien que chez Melag France et où on a le droit de faire autant de
tâches que j’avais fait sans avoir une formation ou des connaissances dans ce domaine.
Si le stagiaire mettra un peu d’effort et sera motivé, il s’intégrera rapidement dans
l’entreprise. Avec ce stage, j’ai constaté qu’il y a des domaines dont on ne pense pas toujours.
Parfois, il y a un travail qui nous plaît, mais il faut d’abord le trouver. Je ne suis pas fascinée
par tout ce que j’ai fait chez Melag, mais c’était un travail qui faisait plaisir dans son
ensemble. Je ne dis pas que c’est sûr et certain que je reviens un jour dans une entreprise
comme Melag, mais je réfléchirais bien avant de dire non.
25
Remarques
Je remercie Monsieur Pascal Jansen, le Président de Melag France, Madame Emmanuelle
Firmin, ma tutrice tout au long de mon stage et toute l’équipe de Melag France pour leur
accueil chaleureux et la bonne intégration au sein de l’entreprise. Je les remercie également
pour leur soutien et leur coopération ainsi que pour la permission d’utiliser les documents
appartenant à l’entreprise pour pouvoir rédiger mon stage.
26
Les Sources
 www.leo.org
 www.melag.de
 www.melag.fr
 www.société.com
 Documents de Melag France

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  • 1. 1 Université de Paris-Sorbonne Année 2014/2015 UFR Langues Etrangères Appliquées 108 Boulevard Malesherbes 75017 Paris Rapport de stage de Licence MELAG France Expert en hygiène Stage : Secrétaire commerciale BEDNARSKI Jessica N° informatique : 13001026 Tuteur de stage (au sein de l’université) : M. Olivier Duchatelle Tuteur de stage (en entreprise) : Mme Emmanuelle Firmin Langue de rédaction : Français
  • 2. 2 TABLE DES MATIERES I. Introduction ............................................................................................................ 3 II. Présentation de l’entreprise et de son activité ..................................................... 5 a) Qu’est-ce l’entreprise Melag France ?.......................................................................... 5 b) Dans quel secteur étais-je et quel rôle avais-je?............................................................8 c) Mes tâches au sein du groupe…………………………………………………………9 III. Mes expériences au sein de l‘entreprise ............................................................. 15 a) Mes impressions et mes expériences........................................................................... 15 b) Les relations interpersonnelles .................................................................................... 20 c) Les points forts et les points faibles de Melag France……………………………….21 IV. Le bilan…………………………………………………………………………..22 V. Remarques………………………………………………………….....................25 VI. Sources…………………………………………………………………………...26
  • 3. 3 I. Introduction Chaque étudiant doit effectuer un stage d’au moins de deux mois pour valider la licence en Langues Etrangères Appliquées (LEA) à l’Université Paris-Sorbonne. La première difficulté que j’aie rencontrée a été de trouver un stage qui pourrait me plaire. Je suis intéressée par beaucoup de domaines, et au cours de nos études, nous avons étudié différentes matières. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé finalement d’envoyer des candidatures à plusieurs entreprises exerçant dans différents secteurs d’activité. Cependant, lors de mes recherches, j’ai particulièrement mis l’accent sur des stages en traduction ou en interprétation, car je voulais utiliser au moins une des langues que j’étudie (allemand/polonais) ainsi que le français pour pouvoir approfondir mes connaissances. Certaines organisations, telles que l’ATI (Association des Traducteurs et Interprètes) ou Technicis, ont répondu à ma demande et m’ont même envoyé des tests pour vérifier mon niveau de langue. Mais il y a eu beaucoup d’autres postulants et ils ont préféré d’embaucher des étudiants en master ayant des techniques et des connaissances plus développées que celles d’un étudiant en licence. La recherche, aussi bien que la candidature elle-même (rédiger le CV et la lettre de motivation, l’entretien d’embauche) ont été une étape importante, mais en même temps compliquées. J’ai ainsi pu constater qu’il n’est pas facile de trouver des bons arguments pour convaincre une entreprise de m’embaucher. C’est finalement grâce à des amis proches, que j’ai pris connaissance de l’entreprise Melag France à Argenteuil (95). Je ne connaissais pas très bien cette entreprise, la seule chose que je savais, c’était que cette entreprise était qu’il y avait une filiale à Berlin et qu’elle vendait des machines aux médecins. Sinon, elle était inconnue pour moi. Après plusieurs recherches sur Internet pour m’informer, je me suis dit que ce serait intéressant de faire mon stage à Melag, car lors de ce stage, j’aurais l’occasion d’utiliser le français et ma langue maternelle (allemand), mais également un peu l’anglais. Ce qui m’intéressait en plus, c’était le fait de travailler dans un domaine qui était complètement nouveau pour moi. Par le passé, j’avais déjà effectué des stages à l’hôpital, à l’hôtel et au restaurant, mais ce stage en entreprise représentait pour moi un nouveau défi, car j’allais y apprendre un vocabulaire nouveau. J’ai donc décidé d’envoyer ma candidature, et cette fois-
  • 4. 4 ci, j’ai eu de la chance. Le président du groupe, Monsieur Pascal Jansen, m’a contactée par téléphone pour me demander de venir à l’entreprise, le lendemain. Il m’a posé des questions sur mes études, mes buts, mes intérêts. Le fait d’être d’origine allemande a été un avantage pour obtenir cette poste. A partir de cette rencontre, tout s’est passé rapidement : la préparation, les signatures des contrats et puis mon premier jour chez Melag France, le 15 juin 2015. Pendant deux mois, j’ai fait partie de l’équipe administrative en tant que secrétaire commerciale. Pendant huit semaines, j’ai pu observer le fonctionnement de l’entreprise Melag : j’ai ainsi découvert ce qu’elle représente, qui est responsable pour quelle tâche, et j’ai pu voir son activité de l’intérieur et de l’extérieur.
  • 5. 5 II. Présentation de l’entreprise et de son activité a) Qu’est-ce l’entreprise Melag France ? Melag France n’a pas toujours existé sous sa forme telle qu’on la connaît aujourd’hui. Son prédécesseur qui s’appelait Import Dentaire a été fondé en 1936. Comme sa dénomination l’indique, l’entreprise importait et vendait exclusivement des des ustensiles dentaires. A cette époque, c’était leur seule tâche. En 1951, Melag a été créé. Le siège social se trouve à Berlin en Allemagne. Puis, ils ont créé une filiale à Argenteuil (95), à proximité de Paris où j’ai effectué mon stage et une autre filiale au Cannet des Maures (83) dans le Sud de la France. A Argenteuil se trouve le service commercial et au Cannet des Maures, c’est le service Technique et Commandes. Illustration 1 : Le site de production et le siège social Import Dentaire existe parallèlement à Melag France.Mais son activité a diminué. Pendant quelques années, Melag France et Import Dentaire ont fusionné et sont devenues M2I qui était une holding1 . Par contre, les impôts et les autres frais ont augmenté de manière trop élevés, donc les dirigeants ont décidé de faire marche arrière et de garder deux entreprises autonomes qui coopèrent entre elles. C’est alors Import Dentaire qui continue à importer les ustensiles dentaires et Melag qui s’est spécialisée en machines telles que les stérilisateurs, les soudeuses, les imprimantes ou les désinfecteurs ainsi que les pièces (détachées) qui vont avec. Le site de production se trouve à Berlin, tout comme le siège social . 1 Une holding est une société-mère.
  • 6. 6 Les deux filiales en France font seulement importer les machines de l’Allemagne et les vendent indirectement ! Ce sont des vendeurs des organisations ou des points de vente qui achètent les machines de Melag et les médecins les achètent chez ces vendeurs. Il est rare qu’un client achète directement chez Melag, mais ce n’est pas impossible. Melag est une société par action simplifiée (SAS) qui en 2010 atteignait un chiffre d’affaires de 53.000.000 €. La production en Allemagne est supérieure à 30.000 d’unités par an et une grande partie est exportée aux deux filiales françaises. L’entreprise à Argenteuil est beaucoup plus petite que celle à Berlin, car ce n’est que le lieu administratif et commercial. Le nombre des employés est évidemment inférieur en France qu’en Allemagne. Dans le service administratif, on comptait treize personnes – moi incluse. Mais l’entreprise avait aussi d’autres employés que je n’ai pas rencontrés lors de mon stage, car ils travaillaient à l’extérieur. Le directoire La comptabilité L’administration L’informatique Le stock Les techniciens Illustration 2 : Diagramme de l’entreprise. Pascal Jansen (Président) David Glück (Chef adjoint) Aline Mabille (Chef comptable) Georgette Franz (Comptable) Céline Franz (Comptable) Emmanuelle Firmin (Chef adjointe) Edmonde Cattaneo (Commandes) Viktoria Schweizer (Correspondance) Christophe Le Dieu (Informaticien) Muriel Boitier Nasser Hichem Torchi José Ribeiro
  • 7. 7 Si on veut prendre en considération chaque membre de l’équipe, il faudrait ajouter les techniciens et les employés de Melag Sud (Le Cannet des Maures), car les deux filiales travaillent toujours ensemble. Le travail est partagé en zones et chacun doit être informé de ce qui se passe chez l’autre. Melag France est une entreprise familiale. Pascal Jansen, le président de Melag à Argenteuil et Serge Jansen, le président de Melag Sud sont des cousins. Ils ont suivi leur oncle Antoine Glück qui avait hérité l’entreprise de sa mère qui avait fondé Import Dentaire. David Glück, chef adjoint et fils d’Antoine Glück va reprendre l’entreprise après son cousin Pascal Jansen. Aujourd’hui, Melag s’est établi sur le marché des stérilisateurs. Elle est considérée comme une marque qui représente une bonne qualité et un bon service (service de livraison, de techniciens). C’est pourquoi certaines machines ont peut-être un prix assez élevé, mais elles se vendent quand même grâce à leur bonne réputation. La qualité joue un très grand rôle pour le groupe. Il s’engage dans la recherche et le développement (R&D) pour améliorer constamment leurs produits et pour assurer à sa clientèle les meilleures conditions et la plus grande efficacité possible. Au niveau juridique, Melag est obligée de suivre des normes installées par la loi et par l’Union européenne. Car ces dernières n’existent pas depuis très longtemps, cela peut causer parfois des difficultés en matière de production ou de réalisation de certaines commandes. Pourtant, Melag se positionne toute en haut du classement dans ce secteur. Avec des partenaires comme Hu-Friedy (Américain), Jota (Suisse) et Henry Schein (Américain), l’entreprise assure le bon fonctionnement du groupe et la coopération parmi des entreprises se concentrant sur le marché médical. Mais à côté des partenaires, il y a aussi de la concurrence. Sirona (Américain), Miele (Allemand), Dürr Dental (Allemand), Euronda ou W&H (Allemand) sont également connus pour leur engagement dans ce secteur. Bien qu’ils soient tous des concurrents, il faut dire également que dans certaines circonstances, ils travaillent bien ensemble. Melag France est constamment en train de développer la qualité et le fonctionnement de ses produits. Les producteurs adaptent les machines à l’actualité, aux besoins et au progrès dans des nouvelles technologies. Chaque produit doit passer un contrôle et recevoir un cachet de qualité. Ce n’est qu’avec ce cachet, qu’ils ont le droit d’être vendus. Car le travail chez Melag est très spécifique et demande beaucoup attention en apprenant le vocabulaire médical et juridique ainsi que la compréhension de l’histoire de l’entreprise et le fonctionnement de chaque machine qui est vendue, c’est pourquoi l’entreprise a souvent des difficultés à trouver un stagiaire qui présente le bon profil ou qui veut faire ce travail. Il arrive que certaines années, l’entreprise n’embauche pas de stagiaires. Mais en général, elle recrute.
  • 8. 8 Illustration 3 : Les concurrents Illustration 4 : Les partenaires b) Dans quel secteur étais-je active et quel rôle avais-je ? Durant les deux mois, j’ai travaillé dans le service administratif de Melag France qui se situe à Argenteuil. La plupart du temps, j’ai effectué les tâches d’une secrétaire commerciale et j’étais engagée dans le service de l’achat et des ventes. Mais il m’est arrivée de changer de poste. Parfois, j’ai fait de la comptabilité ce qui était très rare et parfois j’étais active dans le domaine du stock et de la poste (Melag possède une propre machine pour affranchir les lettres, colis, etc. pour qu’on puisse travailler plus vite). Je me suis très souvent occupée de la communication et de la correspondance avec la filiale en Allemagne et également avec les partenaires anglophones. Mon rôle était très varié, mais il demandait une bonne capacité de compréhension, fidélité, précision et par rapport au secteur une certaine curiosité et l’envie de relever des défis. De plus, il est important d’avoir l’esprit de travailler en équipe, car Melag attend de chaque employé une bonne coopération avec les autres employés et le partage des idées et de la créativité, s’il faut créer des dossiers. Il y a une certaine hiérarchie dans l’entreprise. Mais elle n’est pas vraiment évidente. Le président de Melag France attache beaucoup d’importance à une ambiance agréable et
  • 9. 9 familiale. On peut lui parler à tout moment, fût-ce pour les affaires ou pour des blagues. Tout le monde se tutoie et propose de l’aide, si un collègue n’avance pas. On est tous égaux. Mais tout le monde respecte les autres et le président installe les conditions générales et prend les décisions finales. c) Mes tâches au sein du groupe Souvent, les entreprises proposent ou exigent des formations en début du stage, mais ceci n’était pas nécessaire chez Melag. Par contre, il fallait que j’apprenne l’histoire de l’entreprise : sa fondation, son développement, ses buts, sa capacité, le règlement et quel chemin elle poursuit. Il était indispensable d’apprendre tout sur ses produits (machines, modèles, plus au moins les années et celles au rebut) et leur qualité ainsi que sur le bâtiment où j’irai travailler. J’ai donc passé beaucoup de temps à apprendre l’histoire et le fonctionnement de Melag France et également de Melag Berlin. Tout au long de mon stage, ma tutrice Emmanuelle Firmin qui était chef adjointe en cas d’absence du président ou son suppléant, était présente pour m’aider et pour répondre à mes questions et à mes problèmes. Officiellement, elle était responsable pour moi, mais cela ne signifiait pas que je ne pouvais pas demander de l’aide aux autres. C’était comme je l’ai déjà dit une entreprise où tout le monde travaillait ensemble, donc on partageait également nos tâches. Le travail en équipe est très important et se passe la plupart du temps en harmonie. Il y a eu quelques débats de temps en temps, parce qu’on n’était pas d’accord sur un sujet ou parce qu’un collègue était de mauvaise humeur. Mais nous avons toujours essayé de discuter pour ne pas aggraver la situation et pour pouvoir continuer notre travail de manière efficace. Même si le travail en équipe joue un très grand rôle chez Melag, il est aussi important d’être autonome et de se débrouiller tout seul, s’il le faut. Cette autonomie prouve qu’on comprend ce qu’il faut faire et qu’on peut nous confier des tâches. Pour un stagiaire, il est très important d’être autonome, pour que les collègues ne vérifient pas tout le temps ce qu’il fait et s’il le fait correctement. En ce qui me concerne, j’ai eu souvent la possibilité d’accomplir une tâche moi-même ce qui m’a plu, car je me suis sentie acceptée par toute l’équipe. Melag participe aussi régulièrement aux différentes réunions (p. ex. : commerciales, en équipe, invitations de la presse, etc.). Il est nécessaire d’y aller parce qu’ainsi on représente l’entreprise. C’est à la fois une publicité pour le groupe et la marque, mais c’est aussi
  • 10. 10 l’occasion de rencontrer ses partenaires et ses concurrents. Cela offre la possibilité de s’échanger, d’avoir des nouvelles idées, de comparer sa position avec celles des autres et d’approfondir les liens et éventuellement d’entrer en contact avec des futurs partenaires. Bien sûr, il fallait que je travaille en plusieurs langues. A Argenteuil, la langue de travail est le français ce qui m’allait très bien, car je voulais en profiter pour améliorer mes connaissances et enrichir mon vocabulaire. Une grande partie du travail était aussi en allemand car le siège social est en Allemagne et le site de production s’y trouve également. La langue principale est l’allemand. Donc, il est nécessaire de bien coopérer avec cette filiale pour ne pas mettre des obstacles. Mais il y a aussi des clients et des employés qui ne parle ni français ni allemand et dans ce cas, il faut parler en anglais. Dans l’entreprise Melag, chaque employé possède son propre ordinateur avec son mot de passe et l’accès à la base des données. Je n’ai pas eu d’ordinateur personnel, mais j’ai souvent utilisé les ordinateurs des autres employés. J’ai eu accès à presque tous les ordinateurs, car j’étais obligé de faire des enregistrements, répondre aux emails et établir des tableaux sur Excel. J’étais obligée de connaître au moins les bases des logiciels, mais ils ne m’ont pas demandé d’avoir un niveau avancé. J’ai maîtrisé déjà tous ces programmes avant mon arrivée à l’entreprise, mais en les utilisant régulièrement, m’a permis de devenir plus rapide et encore plus à l’aise. Mes tâches variaient selon les demandes de la part de la clientèle et selon les événements importants pour Melag, mes tâches pouvaient changer. Mais la plupart du temps, j’ai dû accomplir les tâches suivantes : Trier et classer : C’est la tâche principale dans l’administration. Chaque employé doit faire le tri et le classement, sinon on ne retrouverait plus rien avec tous les papiers. La première semaine, je ne faisais presque que ça. C’était un travail qui était facile à accomplir, mais c’était aussi un peu ennuyeux. En plus, il fallait faire très attention pour ne pas confondre les modèles ou les médecins (les clients de Melag). Mais il est nécessaire de dire que c’était un travail utile. D’abord parce que tout était en ordre et nous pouvions retrouver facilement tous les dossiers. Puis parce que j’ai retenu rapidement les machines et parfois le nom de quelques clients. C’était plus facile d’accomplir les autres tâches après avoir appris tous les modèles. Il fallait que je trie également les garanties pour les machines. J’étais très prudente, car les garanties sont très importantes pour les clients et pour l’entreprise.
  • 11. 11 Surveillance de la concurrence : Melag a beaucoup de concurrents sur le marché. C’est la raison pour laquelle j’ai dû apprendre qui sont ces concurrents et ce qu’ils font, c’est- à-dire que j’ai vérifié dans des magazines médicaux tels que le Dentoscope, Le fil dentaire et Information Dentaire. J’ai regardé quels concurrents y sont représentés par des articles ou par des publicités. Il y a eu trois différents magazines à vérifier et il fallait le faire pour ceux de l’année dernière et ceux de l’année en cours. J’ai noté chaque apparition et je les ai additionnées pour avoir un chiffre total. En dehors des publicités, je devais aussi regarder quels produits étaient les plus souvent affichés et vendus. Ce travail nous a aidé à voir où on se positionne parmi les concurrents et où il faut éventuellement investir. La comparaison des publicités est importante pour voir ce qui manque dans notre publicité et ce que les concurrents font mieux que nous. Etablir des prévisions et vérifier les prévisions déjà faite : Avec le programme Excel, j’ai fait un tableau de prévision pour tous les mois de l’année et pour chaque machine que notre entreprise vend. J’ai fait les deux premiers mois avec ma tutrice. Après, elle me l’a laissé faire toute seule. Les prévisions servent à voir quelle machine va se vendre le plus et ce qui a changé par rapport aux années précédentes. Elles permettent à avoir une idée ou on fait des bénéfices et des pertes. Pour vérifier les prévisions déjà faites, nous avons travaillé de nouveau à deux. Car le contrôle des chiffres notés sur papier et des chiffres enregistrés dans la base, c’est une tâche qu’il faut toujours faire à deux. Il ne faut pas se tromper dessus, donc il faut être à deux pour cette tâche. Emmanuelle a lu le modèle, le nombre du modèle et le prix au total, et j’ai vérifié, si tous les données étaient justes. Après nous avons envoyé les chiffres pour le président et à Melag Sud. Manier la photocopieuse et la facture : J’ai dû faire beaucoup de travail auprès de la photocopieuse. Pour chaque installation d’une machine chez un médecin, il faut que le technicien fasse un protocole d’installation. Si le technicien répare une machine, il doit remplir un protocole de maintenance. J’ai fait des copies de ces protocoles, car il nous fallait deux copies à chaque fois – une pour notre entreprise, et une autre pour le client qui le reçoit par poste. En même temps, on facture le service effectué. J’ai fait aussi des copies des bons d’intervention où au moins deux machines ont été notées, car chaque machine – même si c’était le même client – possède son propre dossier.
  • 12. 12 Remplir les enveloppes/colis et les affranchir : J’ai mis toutes les factures, tous les protocoles et autres papiers qui devaient être envoyés par la poste dans des enveloppes. Puis, je suis descendue au stock où se trouve la « petite poste de Melag ». Là, j’ai affranchi les lettres selon leurs poids et le tarif correspondant. J’ai fait la même chose avec les colis. Nous avons rempli les paquets avec des pièces détachées ou des machines ou d’autres ustensiles et après on les a mis tous ensemble ou un facteur vient les chercher. Création des certificats : Avec une collègue j’ai assisté à la création des certificats pour Melag (Argenteuil et Le Cannet des Maures). Elle m’a montré où se trouvent les outils nécessaires sur l’ordinateur et ce qu’un certificat doit contenir (quelques mots d’attestation, quel secteur, quel produit, endroit, année, le nom et la signature du président, …). Après nous avons imprimé plusieurs exemplaires. Nous avons fait un dernier contrôle, s’il n’y avait pas de fautes d’orthographes ou de grammaire. Et la dernière étape, j’ai fait moi-même. J’ai soudé les certificats dans des transparents. Traduction des dossiers/documents : Comme tâche j’ai eu également des petites traductions à faire. J’ai traduit des protocoles (d’habitude juste une partie) ou des courriers (électroniques), des commandes. Les traductions étaient assez compliquées car le vocabulaire était très technique. En plus, la langue vers laquelle j’ai traduit, changeait tout le temps. Une fois, c’était de l’anglais vers l’allemand, puis du français vers l’allemand et parfois j’ai fait aussi l’inverse, ça veut dire que j’ai traduit de l’allemand vers le français. Il y a bien sûr, toujours eu quelqu’un qui relisait et corrigeait mes traductions. Répondre au téléphone/fax : Ce qui est normal pour chaque entreprise, c’est de répondre au téléphone. Dans le service administratif, cela arrive encore plus souvent que dans d’autres services. Parfois, ils sonnent du matin jusqu’au soir ce qui peut énerver énormément. Mais il faut répondre. La plupart du temps, il s’agit de médecins qui veulent soit passer une commande, soit réclamer une machine. Mais les collègues des deux filiales s’informent aussi par téléphone. J’ai répondu souvent au téléphone, car mes collègues pensaient que c’est un bon entraînement pour moi de parler en français (anglais et allemand aussi). En plus, je devais me débrouiller avec les différents accents. Je me suis occupée aussi des fax – surtout vers Melag Sud.
  • 13. 13 Accompagner des collègues aux réunions : Lors de mon stage, j’ai dû assister à deux événements importants. La première était une invitation du magazine Information Dentaire sur un bateau dans le 16ème arrondissement. J’y suis allée avec ma collègue Viktoria. Il y a eu des concurrents de Melag (Sirona et Euronda), mais aussi d’autres invités (médecins, journalistes, écrivains, photographes). Il y a eu des petites activités (p.ex. créer des accessoires avec des vraies fleurs), des cocktails, à manger et des informations sur le magazine. Cette réunion a eu lieu dans le but de se rencontrer et s’informer. Il ne s’agissait pas d’espionner la concurrence. La deuxième réunion se passait au sein de l’entreprise Melag. C’était une réunion commerciale où nous avons discuté des progrès, des défaites, du budget, des projets, etc. Nous avons cherché des idées et ils m’ont intégré dans les parties que je connaissais déjà. La comptabilité : Je n’ai pas travaillé souvent dans la comptabilité, mais il m’est arrivé quelques fois d’aider les employés. J’ai rempli parfois le tableau de l’actif et passif. J’ai vérifié si les calculs étaient justes et parfois j’ai fait les calculs moi-même. Relecture : J’ai beaucoup travaillé sur la relecture. Ça pouvait être des dossiers, des courriers, des documents et d’autres papiers. J’ai corrigé les fautes et j’ai donné des propositions pour améliorer quelques phrases ou expressions si nécessaire. Parfois, la relecture se passait aussi dans des langues différentes. Création des proformas 2: Ma collègue m’a appris tout ce qu’il faut savoir des proformas. J’ai essayé d’en créer un. Les proformas sont une aide pour l’entreprise et doivent être établi pour chaque client. Création d’un dossier argumentaire commercial : A l’aide des chiffres, des idées, des connaissances sur les produits et la concurrence, j’ai travaillé sur ce dossier. C’était un travail complexe avec beaucoup de discussions, modifications et essais. Ce dossier est censé d’expliquer le fonctionnement et les projets de Melag à des personnes extérieures. Il devrait donc contenir toutes les informations sur l’entreprise, les atouts et les inconvénients sur les produits, les modèles les plus importants de manière argumentative, les explication de 2 Un proforma ressemble à une facture dans laquelle on indique les conditions de vente et défini un prix. Il n’engage personne et peut-être modifier à tout moment.
  • 14. 14 fonctionnement des machines, des images, un dossier Plans & Raccordements, des options et des accessoires, un tableau qui indique les prix et les garanties des machines, un exemplaire du contrat privilège, la fiche d’identification, une fiche sur l’organisation administrative, commerciale et technique et les tarifs de vente 2015. Il nous a fallu du temps, car tout le monde a eu des idées et c’était difficile de trouver un bon début. J’ai eu le droit de donner des idées, faire des esquisses et ajouter des arguments. Mais le plus grand travail venait des autres. Ils ont continué le travail à la maison, ils se sont beaucoup plus téléphoné et ils ont tout mis dans une forme. A la fin, j’ai fait la relecture des dossiers, je les ai imprimés et classés. Dans l’ensemble, je suis contente de mon travail chez Melag France. Il y a certes eu des moments où je n’avais plus envie de faire certaines tâches, mais je continué et j’ai vu que la plupart de mes activités que j’ai effectuées avaient un sens et étaient nécessaires. Il a fallu que je m’adapte et que je m’informe sur l’entreprise et la meilleure façon de le faire, c’est de travailler un peu partout. J’ai eu de la chance que l’équipe m’ait bien intégrée dès le début. Ainsi, je n’étais ni sous pression ni stressée ou dans une situation inconfortable. Je pense que mon stage m’a permis de découvrir les différents services et responsabilités de l’entreprise, et m’a également permis de pratiquer les différentes langues que j’étudie. Il faut quand même dire que les tâches qui m’étaient confiées n’étaient pas les tâches les plus difficiles à accomplir au sein de l’entreprise.
  • 15. 15 III. Mes expériences au sein de l’entreprise Le stage à la fin de la licence doit nous montrer le quotidien au travail, c’est-à-dire la manière de travailler chaque jour avec les mêmes personnes (parfois avec des personnes différentes). Il nous permet à acquérir une nouvelle perception du travail effectué et des nouvelles connaissances en ce qui concerne la langue (une langue technique), la méthodologie de travailler et son propre planning. Le monde du travail est plus strict et encore plus sérieux que l’université. Cela j’ai pu apprendre pendant les deux mois chez Melag France. a) Mes impressions et mes expériences A l’arrivée dans l’entreprise, j’étais très nerveuse. Bien sûr, je voulais leur montrer mon bon côté, c’est pourquoi je ne voulais pas faire de fautes ou être maladroite. Pour aller à Argenteuil, j’ai pris le train tous les jours, et le jour où j’ai commencé mon travail, j’ai réfléchi comment je pourrais me présenter et me comporter. Je n’ai jamais été chez Melag France, auparavant. Et je suis sûre que les autres passagers pouvaient voir que j’étais stressée. Devant l’entreprise, il y a eu déjà la première surprise. Le bâtiment où j’ai travaillé n’était pas du tout ce que j’avais imaginé ! Sur Internet, j’ai vu le bâtiment de Melag Berlin qui semble grand et grâce à une rénovation, il est assez beau. Mais à Argenteuil, le bâtiment était très petit et en plus caché. Heureusement, j’étais en avance. Ce n’était pas vraiment une déception, parce que la taille n’est pas forcément le détail le plus important pour une première fois dans une entreprise comme Melag, mais j’avoue que j’étais étonnée. En ce qui concerne l’accueil, je ne pouvais pas me plaindre. Le président lui-même est venu m’accueillir. Dès le début, il m’a parlé avec une voix calme et agréable et il a toujours souris. Cela m’a beaucoup plu, car ça a créé une ambiance tranquille et paisible. J’étais plus rassurée et je pouvais lui parler sans difficulté et sans stresse. En entrant dans le bâtiment, il y a déjà la deuxième surprise. Car l’intérieur de l’entreprise ne correspondait pas à ce que j’ai vu à l’extérieur. Les bureaux étaient grands et aérés. Il y a eu assez de place pour bien travailler. En plus, c’était très propre. Mais à la fin, c’est une entreprise qui vend des produits hygiénique (Melag France – Expert en hygiène), donc il est nécessaire de faire attention à la
  • 16. 16 propreté. Le bâtiment comptait deux étages : au premier étage travaillent Pascal Jansen, le président et son chef adjoint David Glück. Le deuxième étage est occupé par les filles, c’est-à- dire, les trois personnes de la comptabilité et les autres trois et moi de l’administration. Puis, il y a en bas le stock, que j’ai appelé « cave » ou « garage », parce qu’il fallait sortir du bâtiment et les portes ressemblaient à celles des garages et l’intérieur ressemblait à une cave. J’ai rencontré la plupart de mes collègues, le premier jour du travail. Eux, aussi m’ont accueilli chaleureusement. J’étais presque un peu intimidée, parce que j’avais pensé que le premier jour serait plutôt rigide. Le premier jour passait sans beaucoup de travail ce qui me convenait, car j’ai passé le temps à apprendre l’histoire de l’entreprise, connaître mieux mes collègues et les locaux. Ce qui m’a fasciné, c’étaient les cuisines qui se trouvaient au premier et au deuxième étage avec tout ce qu’il faut : machines à café, théières, couverts, assiettes, etc.). Le chef a dit une fois : « Pour bien travailler, il faut de force, pour avoir de la force, il faut bien manger et rire. ». Au début, je n’ai pas beaucoup pensé à cette phrase, mais plus tard, elle est devenue pour moi une sorte de slogan de l’équipe, car de midi à 14 heures, toute l’équipe faisait la pause et ils ont presque toujours mangé ensemble à table comme une famille. Chacun a aidé à mettre la table, à préparer des repas et à débarrasser à la fin. A table, j’ai remarqué que tout le monde s’entend vraiment bien : ils se parlent, rigolent et se taquinent. Il y avait des sujets différents et souvent très privés, mais apparemment, ils se font tous confiance. Parfois, il m’est arrivé de ne pas comprendre des histoires ou des phrases, soit je n’ai pas compris un mot important pour comprendre le contexte, soit c’étaient des expressions idiomatiques. Mais il y a toujours eu quelqu’un qui m’expliquait ce que je n’avais pas compris. Après les pauses, l’équipe continuait à travailler. Et c’était à ce moment où je repensais à la phrase du patron. C’est vraiment ainsi comme il l’avait dit. Les horaires du travail me paraissent normaux. Mes collègues commençaient à 8h30. Moi, j’ai eu le droit de venir à 9h30 pour avoir le temps pour le trajet. Je trouve que c’était compréhensif et gentil de la part du patron. Mais la plupart du temps, je suis arrivée à l’heure que les autres commençaient, car je ne voulais pas être favorisée juste parce que je suis une stagiaire. Nous avons tous terminé à la même heure à 17h30. J’avoue que j’étais toujours très fatiguée et contente de sortir. Ce n’est pas forcément un plaisir restée planter devant l’ordinateur ou dans le bureau toute la journée. J’ai remarqué que chez mes collègues, ce n’est pas différent.
  • 17. 17 Le travail n’était pas très compliqué. Le tri et le classement, c’est une tâche standard. Il faut le faire, sinon on n’a plu le vu d’ensemble. Au début, c’était une tâche appréciée, car elle m’a permis d’apprendre beaucoup sur la clientèle, les produits et les endroits où on a vendu les machines. J’ai trié par exemple les bons d’intervention. Ces bons contiennent les informations sur : le client (souvent des médecins – en particulier les dentistes, mais aussi des vétérinaires et des tatoueurs), leurs coordonnées (dans toute la France, mais parfois aussi en Suisse ou dans le Luxembourg), le techniciens de notre entreprise et quel défaut il a constaté, ce qu’il a fait pour corriger la faute, et le modèle et l’année de la machine ces cycles, etc. C’est avec ces bons que j’ai appris rapidement les modèles et le vocabulaire qui va avec. Avant, je ne pouvais pas parler des autoclaves (44B, 23B, etc.) ou des soudeuses (SPF) ou encore des désinfecteurs (Melatherm 100, Melatherm 200). Il y a eu beaucoup de modèles à retenir. Illustration 4 : Ce sont deux autoclaves du modèles 44B. La différence est que le premier autoclave est l’ancien 44B. La machine à gauche est le nouvel autoclave 44B avec un écran tactile et une puissance plus forte que l’ancien. Mais une fois que j’ai maîtrisé les détails et que le tri et le classement avançaient plus vite, je ne voulais plus faire ce travail. J’étais très contente que mes collègues m’ont donné régulièrement la possibilité d’essayer des nouvelles tâches. Pendant deux mois, j’ai travaillé dans plusieurs domaines (voir p. 10 et suivantes) et je crois que je me suis battue vaillamment. Je n’avais jamais refusé une tâche. J’étais motivée et je voulais leur montrer que je suis capable de travailler partout. De plus, je ne voulais pas décevoir le groupe. Ma curiosité et mon ambition étaient des points forts. Mais parfois, j’étais trop ambitionnée, car je voulais faire le plus que possible et ça rapidement, mais parfois il fallait être prudent et bien réfléchir avant de prendre une décision. Cela m’a causé des problèmes, car je suis très impatiente. Mais avec le temps, j’ai appris à m’adapter et à contrôler mon impatience – mais pas toujours.
  • 18. 18 La traduction et la communication avec Berlin étaient mes tâches préférées. J’ai utilisé les langues que j’avais étudiées et j’étais en contact avec des personnes gentilles et intelligentes. Parfois j’ai dû demander de l’aide, parce que je ne connaissais pas toutes les démarches ou les décisions prises. Mais les interlocuteurs étaient patients et compréhensifs. Néanmoins, j’ai rencontré et j’ai parlé aussi des gens pressés et malpolis. Mais je crois qu’on ne le peut pas éviter. J’ai eu du mal à garder mon sang froid. Si quelqu’un me parle de manière inappropriée, j’ai envie de lui parler de la même façon. Il est clair que je ne pouvais pas le faire dans ce cas. Il s’agissait des clients qui paient cher et il faut absolument qu’on soit gentil, respectueux et avenant. Ce n’était pas facile du tout. J’étais très impressionnée par mes collègues qui n’ont pas eu de difficultés à rester aimable. Ni la voix, ni le corps et ni la manière de parler a trahi leur colère ou l’agacement. On voyait bien l’attitude professionnelle. Ils étaient toujours à l’écoute de la clientèle ou aux filiales, ont pris leur temps et ont essayé, ensemble ou autonome, de résoudre efficacement les soucis et de répondre le mieux que possible aux demandes. J’étais éblouie par le bon fonctionnement et la bonne organisation chez Melag. Les semaines dans l’entreprise passaient très vite. J’ai eu toujours des tâches à effectuer – des petites bien que des grandes. Et une des plus grandes tâches était certainement la création du dossier argumentaire commercial. J’étais étonnée qu’ils m’aient permis d’y participer. Après tout, il s’agissait d’un dossier qui devait contenir beaucoup d’informations détaillées et des arguments forts qui persuadent les clients, les partenaires et les personnes de l’extérieur que les machines de Melag sont meilleures par rapport à celles des concurrents. Il fallait des très bonnes connaissances des produits, du déroulement dans l’entreprise, des idées réalistes et le sens argumentatif. Il fallait aussi d’autres aspects tels que la précision, la ponctualité pour continuer rapidement (et pour respecter le délai), la créativité et la volonté de bien réussir. J’ai remarqué que le dossier était très important pour l’ensemble de l’équipe. C’était la première fois où j’ai eu vraiment peur d’échouer ou d’être inutile. Mais à la fin, ces soucis étaient inutiles, car tout s’est passé bien. Ils m’ont intégré dans une partie du travail, mais pas dans le travail entier. Parfois, ils m’ont demandé, si j’avais des idées pour des arguments ou quelles photos des machines vont mieux pour le dossier. Parfois, j’étais juste là pour écouter et observer. J’ai appris que c’est bien de participer, mais la participation ne doit pas toujours être active, elle peut être également passive. C’est d’avantage d’apprendre à écouter les autres pour élargir ces horizons. Si on prend connaissance des faits et des idées des collègues, la communication se fait plus facilement.
  • 19. 19 Le dossier m’a montré aussi l’importance de chaque membre. Tout le monde peut être créatif et utile, car parfois on néglige ou oublie des aspects et ce sont souvent les autres qui complètent le schéma. Il y a eu beaucoup de détails à ajouter dans le dossier. Et le délai était assez court. Avec certaines parties, ils ont commencé déjà avant mon arrivée. Le délai, c’était fin juillet. L’engagement de chacun m’a marqué, en particulier. J’ai déjà travaillé en groupe lors de mes autres stages et à l’université ou à l’école. Mais d’habitude, il y a eu toujours quelqu’un qui ne voulait pas travailler ou qui se plaignait tout le temps. Mais chez Melag, ce n’était pas le cas. Ils aiment bien leur travail et sont très motivés. J’ai douté parfois la manière qu’ils se sont présentés. Je me suis dit qu’un jour ils en doivent avoir marre ou qu’ils vont râler plus tôt ou plus tard. Mais ce n’est jamais arrivé. Au contraire, il me semble qu’avec des projets comme le dossier, ils sont satisfaits. Le plus j’ai passé le temps avec eux, le plus les doutes disparaissaient. Je trouvais que c’était un lieu paisible, mais c’était presque trop paisible. Mais mes collègues ont dit que ce n’est juste l’apparence. En vérité, il y a aussi de temps en temps des disputes ou des désaccords. Il y a aussi des défauts, des fautes et des méprises. Ça arrive aussi avec le temps. Il ne faut pas se laisser tromper. Actuellement, ils ont aussi un cas juridique. Il y a un partenaire qui voulait mettre fin au contrat conclut avec Melag il y a plusieurs ans. Mais selon le contrat, il est obligé de rester encore un temps. C’est le côté négatif d’une coopération. Une collègue m’avait expliqué que c’est souvent le moment ou toute la gentilles et compréhension disparaît. Parfois, on est obligé de changer et d’agir avec du sang froid si nécessaire. Si on pense que tout va toujours bien, c’est une grande erreur. Il y a toujours des points positifs ainsi que des points positifs ! Cela a été une relation commerciale qui tournait mal, mais j’ai pu constater quand même que les clients de Melag font confiance à l’entreprise et ses employés et que la majorité apprécie ses produits. J’ai rencontré un client qui m’avait parlé de ces expériences avec Melag. Il a loué l’entreprise et on a pu remarquer sa satisfaction, mais il a critiqué aussi quelques petites pièces que nous avons vendues. Il était très honnête. Mais je trouve que c’était important de l’avoir écouté, car les points négatifs servent comme aide pour améliorer les produits et pour développer la production et le fonctionnement des machines.
  • 20. 20 b) Les relations interpersonnelles Dans une entreprise, une bonne communication et une bonne atmosphère est très importante. Il faut dire que les deux critères sont présents chez Melag France. Dès le début de mon stage, je pouvais constater l’amabilité du patron et de ses employés. Je n’ai pas rencontré d’haine ou d’hostilité ni envers moi ni envers les autres. Parfois, j’ai eu l’impression qu’il y a certains employés qui ressentaient un peu de jalousie envers un autre en ce qui concerne des tâches. Mais ce n’était pas très évident. La coopération au sein de l’entreprise marchait vraiment bien. On pouvait toujours poser des questions. Il n’y avait pas de bêtes questions. Même s’il y avait d’autres problèmes, on pouvait toujours se confier aux autres. Mes collègues n’ont pas eu de problèmes de se raconter leur vie. Cela est une chose que je n’arrivais pas faire, car je ne les connaissais assez bien pour m’ouvrir à ce point-là. Bien sûr, j’ai parlé un peu de ma vie, mais il y avait des limites. L’équipe est bien rodée, la façon de se parler le montre tout de suite. Ils se tutoient, font des blagues, utilisent la langue familière et rigolent beaucoup. Ils m’ont tutoyé également – dès le début et sans demander. Je trouvais ça étrange, mais ce n’était pas gênant pour moi. Par contre, si c’était quelqu’un d’autre, il pourrait être fâché. Je ne crois pas que c’est bien de tutoyer tout de suite « un étranger ». Le travail ainsi que les pauses se passaient dans une atmosphère très amicale, même familiale. J’ai apprécié ce temps, parce que cela a donné un sentiment d’être accepté, intégré et respecté.
  • 21. 21 c) Les points forts et les points faibles de Melag France ? Si on entend parler de l’entreprise Melag France pour la première fois, c’est possible qu’on n’associe rien ou peu avec cette marque. Je ne connaissais rien sur elle non plus. De plus, il y a plusieurs aspects qui font monter les doutes. J’ai beaucoup réfléchi sur le fait d’y poser ma candidature, parce que le nom m’a rien dit, je voulais faire de la traduction et chez Melag, je n’étais pas sûre de pouvoir y traduire. Le secteur d’hygiène médicale est en plus très technique. Il faut apprendre beaucoup de vocabulaire technique et le fonctionnement des machines pour pouvoir travailler dessus. Le stresse est aussi un facteur, mais cela peut arriver dans toutes les entreprises. En ce qui concerne le travail à effectuer, il faut accepter qu’il y ait parfois des collègues qui te regardent faire certaines tâches. Ce n’est pas qu’ils ne te font pas confiance, mais c’est un contrôle que tout se passe correctement. Certains clients de Melag sont en plus exigeants et malpolis. Mais il faut maintenir la contenance, cela fait partie du travail. Un autre point important est le déplacement. J’ai fait chaque jour l’aller-retour de Paris à Argenteuil. Bien sûr, c’est faisable, mais pour certaines personnes ça peut être épuisant, il faut donc bien réfléchir, si on veut faire ce trajet ou pas. Mais Melag France a aussi ses avantages. C’est une petite entreprise avec une ambiance familiale où on se sent à l’aise. Les gens qui y travaillent sont gentils, avenants et sociables. L’organisation et aussi sa structure est facile à comprendre par rapport à d’autres entreprises qui sont plus grandes. Ils mettent l’accent sur l’honnêteté, gentillesse, discussion à l’intérieur et à l’extérieur. Ils sont ouverts envers tout le monde, mais demandent quand même de flexibilité, de diligence et de bonne coopération. Ils demandent ces aspects aux candidats et à ses employés, mais en même temps, ils les appliquent eux-mêmes aussi. Je crois que le stage chez Melag France est une bonne étape pour faire de l’expérience. Les employés m’ont donné la possibilité de découvrir des nouvelles choses et de développer moi- même. Melag se trouve dans un secteur qui est utile. Il y a beaucoup de médecins qui prennent soin des gens et des animaux. Melag livre des machines hygiéniques et de haute qualité et peux résister à la concurrence. Je l’ai vécu moi-même. De plus, l’entreprise est déjà active au niveau international avec une filiale en Allemagne et des ventes en Suisse et aux Luxembourg.
  • 22. 22 IV. Le bilan Lors de mon stage, j’ai remarqué que j’ai appliqué beaucoup de choses que j’ai apprises à l’université. Dans mes cours de version et de thème en allemand et en polonais, j’ai appris la bonne méthodologie : lire attentivement, traduire sans changer le sens du texte original, faire attention à chaque mot utilisé et trouver le mot correspondant. La traduction doit être fiable et juste. Je me suis souvenue à chaque chose au moment que j’ai fait les traductions chez Melag France. Mais ce n’était pas toujours facile de le faire comme on l’avait appris. Le vocabulaire et le sens changent avec chaque texte. Mais c’est un travail que j’adore. J’aime la communication écrite et orale. J’aime le défi de chercher et trouver les mots qui expriment la même chose et aussi le fait que c’est facile de se tromper complètement avec un seul mot. Aujourd’hui, il faut aussi posséder des connaissances en informatique. Les cours m’ont permis de travailler régulièrement avec Word et Excel ou de faire des présentations PowerPoint. J’ai pu appliquer ces connaissances acquises dans l’entreprise (Word et Excel). Les cours de gestion financière m’ont servi seulement un peu, car je n’ai pas travaillé beaucoup dans la comptabilité, mais si c’était le cas, il me fallait plus expliquer grande chose, parce que j’ai appris le vocabulaire et je savais appliquer ce que j’avais acquis. La même chose comptait pour le droit. Les seules choses qui concernaient le droit étaient les conformités selon les règles de l’Union européenne et les normes générales portant sur les machines. Les cours de droit m’ont aidé à comprendre les phrases juridiques et m’ont facilité ma tâche d’établir un protocole. Les cours du marketing, du français et de l’économie ont été très importants pour mes activités chez Melag France. Ce n’était pas toujours le cas d’appliquer ce qu’on a appris, mais le savoir (le vocabulaire, les idées, des structures et des méthodologies) étaient de grande utilité. Dans l’entreprise, je pouvais voir comment ces cours sont devenus réels, c’est-à-dire l’entreprise met de l’effort de vendre ses produits. Elle doit faire du marketing : il faut appliquer le tableau SWOT (Strength, Weakness, Opportunities & Threats). Comme ça, on a une meilleure vue sur les points forts et faibles à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. On peut mieux et vite travailler. Elle doit également faire une analyse de la concurrence et faire de la publicité. Ce sont tous des aspects qui sont vraiment utile et nécessaire. C’est chez Melag que j’ai aperçu que les cours à l’université peuvent être d’une grande importance. Bien sûr, comme stagiaire on ne peut pas tout connaître et
  • 23. 23 appliquer, mais les connaissances acquises à l’université facilitent l’intégration dans l’entreprise et la vitesse du progrès. Je trouve que ce stage était de grande utilité pour moi. Je n’avais jamais fait un stage qui durait deux mois. C’est un temps qui suffit pour voir comment l’entreprise fonctionne, quel chemin elle poursuit et ce quel travail le groupe effectue. Mais je pense aussi que c’est mieux de faire un stage qui dure encore plus de temps. Deux mois, c’est pour le stagiaire trop court. Il commence à s’habituer à tout, et puis, c’est le moment de quitter l’entreprise. Si je devais refaire ce stage, je choisirais une date plus longue que deux mois. Melag était une très belle expérience et je ne regrette pas du tout d’avoir choisi de poser ma candidature chez eux. L’entreprise était très intéressante, j’ai fait plus au moins ce que je voulais faire et je trouve que j’ai progressé dans mon expression orale et écrite en français et en anglais. En même temps, j’ai pu utiliser l’allemand ce qui m’a permis de raviver ma langue maternelle. Ça aurait été bien, si j’avais pu utiliser le polonais. Mais c’est difficile de combiner toutes ces langues. On ne peut pas tout avoir. J’ai grandis dans l’entreprise en prenant de la responsabilité pour mon travail qui pourrait avoir des conséquences positives ou négatives. J’ai eu du courage de faire certains travaux moi-même. Je me suis lancé dans un secteur qui m’était inconnu. J’ai donc forcément appris quelque chose de nouveau. Je pense que les mots médicaux sont importants à connaître, car tout le monde va chez le médecin un jour et on comprend mieux ce qu’il fait, si on sait comment les ustensiles s’appellent et comment elle fonctionne. Je pourrais imaginer de travailler pour Melag. C’était un plaisir de travailler avec une équipe sympa et compétente. Il est important d’avoir une équipe qui te soutient et qui a plus ou moins les mêmes ambitions que toi. Je ne veux pas imager une équipe où il y a de la concurrence extrême parmi les employés. Cela rend tout le monde mal à l’aise et a des conséquences négatives sur l’efficacité du groupe et de l’individu. Mais même si j’ai aimé le travail dans cette entreprise je voudrais bien essayer de travailler dans d’autres secteurs tels que l’industrie automobile ou dans les institutions politiques. Ça m’intéresserait aussi de faire un stage chez Melag Berlin ou chez Melag Sud pour comparer les équipes et le fonctionnement. Melag Berlin m’intéresse maintenant beaucoup. D’un côté parce que c’est mon pays d’origine et de l’autre côté, je voudrais bien voir comment ça change au niveau de la nationalité : est-ce que les Français de Melag France travaillent de la même façon que les Allemands de Melag Berlin ? Même si ce sont des filiales, poursuivent-ils le même chemin et ont-ils la même attitude ? Ce sont des questions que je me pose depuis un bon moment.
  • 24. 24 En tout cas, je serais assez motivée et curieuse pour trouver des réponses à mes questions. Je peux aussi recommander cette entreprise aux autres. Elle ne prend pas toujours des stagiaires et je trouve que ça vaut l’expérience. Je ne pense pas qu’on trouve toujours une équipe où on se sent aussi bien que chez Melag France et où on a le droit de faire autant de tâches que j’avais fait sans avoir une formation ou des connaissances dans ce domaine. Si le stagiaire mettra un peu d’effort et sera motivé, il s’intégrera rapidement dans l’entreprise. Avec ce stage, j’ai constaté qu’il y a des domaines dont on ne pense pas toujours. Parfois, il y a un travail qui nous plaît, mais il faut d’abord le trouver. Je ne suis pas fascinée par tout ce que j’ai fait chez Melag, mais c’était un travail qui faisait plaisir dans son ensemble. Je ne dis pas que c’est sûr et certain que je reviens un jour dans une entreprise comme Melag, mais je réfléchirais bien avant de dire non.
  • 25. 25 Remarques Je remercie Monsieur Pascal Jansen, le Président de Melag France, Madame Emmanuelle Firmin, ma tutrice tout au long de mon stage et toute l’équipe de Melag France pour leur accueil chaleureux et la bonne intégration au sein de l’entreprise. Je les remercie également pour leur soutien et leur coopération ainsi que pour la permission d’utiliser les documents appartenant à l’entreprise pour pouvoir rédiger mon stage.
  • 26. 26 Les Sources  www.leo.org  www.melag.de  www.melag.fr  www.société.com  Documents de Melag France