2. FÊTE DES LUMIÈRES
La Fête des Lumières, autrefois appelée fête du 8 décembre ou fête des illuminations,
est une manifestation populaire qui se tient chaque année quatre jours autour du 8
décembre, date traditionnelle de l'évènement, à Lyon.
En 1852, est inaugurée la statue de la Vierge Marie érigée sur la chapelle de la colline
de Fourvière. Réalisée par le sculpteur Joseph-Hugues Fabisch, elle a été proposée par
quelques notables lyonnais et fervents catholiques puis acceptée par le cardinal de
Bonald en 1850. L'inauguration de la statue aurait dû avoir lieu le 8 septembre 1852,
jour de la fête de la nativité de la Vierge et date anniversaire du vœu des échevins de
1643. Mais une crue de la Saône aurait empêché qu'elle fût prête ce jour-là et que la
cérémonie s'effectuât. L'archevêché, en accord avec la commission des laïcs, choisit
alors de reporter l'inauguration à la date du 8 décembre.
Or, le 8 décembre est la date de la fête de l'Immaculée Conception de la Vierge, fête
célébrée depuis le IXe siècle, même si la proclamation du dogme ne date que de 1854.
Les jours qui précèdent l'inauguration, tout est en place pour les festivités : la statue doit
être illuminée par des feux de Bengale, on prévoit des feux d'artifices depuis le haut de
la colline et des fanfares vont jouer dans les rues. Les notables catholiques lyonnais
proposent d'illuminer les façades de leurs maisons comme cela se fait
traditionnellement pour les grands évènements (entrées royales, victoires militaires...).
Mais le 8 décembre au matin, un violent orage s'abat sur Lyon. Le maître des
cérémonies décide aussitôt de tout annuler et de reporter les réjouissances nocturnes
au dimanche suivant. Puis, finalement, le ciel se dégage, et la population lyonnaise qui
avait tant attendu cette cérémonie, d'un geste spontané, illumine ses fenêtres, descend
dans les rues et quelques feux de bengale allumés à la hâte éclairent la statue et la
chapelle de Notre-Dame-de-Fourvière (la basilique n'existe pas encore). Les Lyonnais
chantent des cantiques et crient « Vive Marie ! » jusque tard dans la nuit.
3. FOURVIÈRES
Fourvière est la colline qui domine le centre de Lyon à l'ouest, et le quartier central de cette
colline.
Du nord au sud de Lyon, la Saône puis le Rhône longent les derniers contreforts du Massif central.
Ce qu'on appelle la colline de Fourvière est en réalité un alignement qui domine la Saône depuis
Vaise jusqu'au confluent, avec un dénivelé atteignant jusqu'à 120 mètres, son altitude absolue
étant de 287 mètres. Elle comporte, du nord au sud, les quartiers de Saint-Irénée, Loyasse,
Fourvière, Saint-Just1, et se poursuit plus au sud sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon. La Saône
la contourne à son pied, enserrant en son centre le quartier médiéval et renaissance du Vieux
Lyon.
Du sommet de la colline se dégage la vue sur les jardins du Rosaire, le Vieux Lyon ; au-delà de la
Saône, la Presqu'île; au-delà du Rhône tous les quartiers est de la ville dont les Brotteaux, la Part-
Dieu, la Guillotière, Gerland et Monplaisir notamment. Au-delà du périphérique lyonnais, on
aperçoit sa banlieue, les plaines du Dauphiné laissent la vue aller jusqu'au Bugey, à la Chartreuse,
et aux Grandes Alpes2.
Cette position géographique a son revers : l'accès à Fourvière depuis le Vieux-Lyon se fait par des
voies très raides et peu nombreuses (Montée Saint-Barthélémy, Montée du Chemin-Neuf, Montée
de Choulans, Montée des Épies). La plus ancienne est la montée du Gourguillon. On accède aussi à
la colline par des escaliers qui offrent des vues sur la ville (montée des Chazeaux avec une vue sur
le quartier de Saint-Jean et sa cathédrale Saint-Jean, montée du Garillan, montée du Change).
Ce site est desservi par la station de funiculaire Fourvière.
4. TRANSPORTS URBAINS
Lyon dispose du premier réseau de transports en commun hors Île-de-France84 avec 1,4 millions de voyages par jour85 (dont
681 00085 pour le seul réseau métro), et 195 millions de déplacements par an85.
Le SYTRAL est chargé de mission par le Grand Lyon du plan de déplacements urbains, donc des « déplacements doux » et du
développement des transports en commun, ceux-ci étant gérés par Keolis Lyon via un cahier des charges et un protocole
d'accord, qui exploite la marque TCL. Il comprend 4 lignes de métro (A, B, C, D), 4 lignes de tramway (T1, T2, T3, T4,
Rhônexpress étant géré par le département du Rhône), deux funiculaires, huit lignes de trolleybus (dont 3 lignes fortes Cristalis
C1, C2 et C3), et quelque 150 lignes de bus et de cars départementaux (accessibles avec un titre TCL à l'intérieur du Grand
Lyon, qui vient de s'agrandir à 58 communes, avec l'arrivée de Lissieu, au nord, la limite dite « interurbaine » faisant passer le
déplacement au tarif départemental). De même, les TCL ont la charge d'environ 170 lignes scolaires.
Rames du tramway à la station Porte des Alpes.
Différents projets on été mis en œuvre pour développer le métro lyonnais dont la continuation du métro B jusqu'à Oullins. Ce
prolongement agrandira le réseau de 1,5 kilomètre et une nouvelle station verra le jour en 2013 sous le nom de "Oullins Gare"
De plus, en 2009 ont commencé les travaux d'un tram-train, reliant la gare Saint-Paul à plusieurs communes du Rhône (Tram-
train de l'Ouest lyonnais), vraisemblablement sous gestion du département, comme le Rhône-Express.
Enfin, un projet de « RER à la lyonnaise » appelé REAL (Réseau Express de l'Aire métropolitaine Lyonnaise) est en cours de
déploiement par Rhône-Alpes. Il consiste principalement en un cadencement des TER, la réorganisation des gares et la
création de la gare de Lyon-Jean Macé, entre autres (d'autres sont en projet, tel qu'au Confluent). Une tarification en « zones »
sera également mise en place. Le REAL comportera huit lignes, et desservira les départements de l'Ain, l'Isère, la Loire et le
Rhône. Ainsi, de nouvelles liaisons seront possibles à l'intérieur et à l'extérieur de la région (Lyon - Saint-Étienne - Grenoble,
mais aussi Genève), ces villes étant en effet le véritable poumon économique et industriel de la région Rhône-Alpes et de ses
alentours.
Trolleybus vers l'Opéra.
En 2011, le département du Rhône créant son Syndicat de Transport en Commun (comme le SYTRAL, pour le Grand Lyon), les
cars du Rhône, les tram-trains et les TER seront gérés indépendamment du Grand Lyon via le Sytral et les TCL, respectivement
par le département du Rhône pour les cars et les tram-trains et la région Rhône-Alpes pour les TER.
Bientôt, le Département et la Région ne formant plus qu'un Territoire, le RER pourra alors être créé. Le Grand Lyon, devenant «
Lyon Métropole », viendra apporter avec Grenoble et Saint-Étienne sa pierre à l'édifice du « RER lyonnais ».
Par ailleurs, en mai 2005, le Grand Lyon a mis en place avec l'entreprise JCDecaux un système de vélos en location, dénommé
Vélo'v. Le système est déployé sur les communes de Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Caluire-et-Cuire et Vénissieux. Système
informatisé de location de vélos en libre-service, Vélo'v fut à son lancement pionnier et, jusqu'au lancement du Vélib' à Paris, le
plus important service de vélos en libre service en France86. 33 701 Vélo'v sont loués chaque jour et 315 712 Vélo'v ont été
loués en février 2009. 343 stations de vélos en libre-service sont répartis dans le Grand Lyon.
Il y a enfin plus de 50 stations de taxi au sein de la ville, que se partagent plusieurs centrales de taxis de l'agglomération.
5. VILLE COSMOPOLITE
Fondée par les Romains, la cité de Lugdunum accueillait dans l'Antiquité d'importantes communautés
orientales (Asie Mineure, Grecs, etc.) selon l'épigraphie des monuments funéraires.
Durant la Renaissance, Lyon a vu s'installer de nombreux transalpins, notamment Génois, Lombards, Lucquois
et Florentins (dont les familles de banquiers, les Guadagni - patronyme francisé « Gadagne ») ; à ces
populations se sont ajoutés des Flamands, des Germains et des Helvètes.
Au cours de son histoire, Lyon a accueilli de nombreux Italiens. Jusqu'à la fin du XIX e siècle siècle, ils étaient
surtout originaires du nord de la péninsule. On notait aussi à cette période l'installation de Suisses et de
Prussiens.
Au début du XXe siècle, les Russes, les Juifs ashkénazes fuyant les pogroms et les Arméniens, cibles de
génocide dans l'Empire Ottoman, s'établissent aussi à Lyon. Cette dernière communauté compte aujourd'hui 60
000 individus. Les Grecs d'Asie Mineure se joignirent à eux dans le quartier de la Guillotière.
Dans les années 1930, Lyon connait un afflux massif d'Italiens fuyant le fascisme ou cherchant du travail ; ils
sont surtout originaires de la Ciociaria, une province située entre Rome et Naples. Interrompue par la Seconde
Guerre Mondiale, cette immigration reprendra jusqu'à la fin dans les années 1960 alors que les Italiens sont
désormais originaires du sud de l'Italie (Sicile, Pouilles, Campanie, etc.). Aujourd'hui, la population lyonnaise
d'origine italienne est très importante. Parallèlement, au cours des années 1940, commença aussi
l'immigration depuis l'Espagne (30 000 à 40 000 personnes) et le Portugal (aujourd'hui, environ 60 000
personnes).
Avec la Guerre d'Algérie et les guerres d'indépendance, ce sont les populations maghrébines d'Algérie, de
Tunisie et du Maroc - une communauté qui représente actuellement entre 150 000 et 180 000 personnes - qui
s'installent dans l'agglomération mais aussi 50 000 à 60 000 Pieds-Noirs et des Juifs séfarades. Aujourd'hui,
l'ensemble de la communauté juive comprend entre 30 000 et 40 000 personnes.
Depuis les années 1970, les immigrants sont surtout originaires de l'Afrique subsaharienne (environ 40 000
personnes), de Turquie (environ 20 000 personnes), d'Asie (2 e Chinatown de France, dans le 7e
arrondissement ; mais aussi du Laos, du Cambodge, du Vietnam) et d'Europe de l'Est. Le nombre d'Antillais et
de Réunionnais s'élève environ à 40 000 membres. Par ailleurs, c'est à Lyon que les Réunionnais sont les plus
nombreux en France métropolitaine. Enfin, une communauté sud -américaine est présente notamment dans le
quartier de Perrache depuis les années 1980.
Il convient de mentionner que le quartier de l'ancien faubourg de la Guillotière, complètement intégré à la
ville dès la fin du XIXe siècle, constitue un point d'ancrage pour les populations immigrées, un lieu de rendez -
vous pour ces dernières, ses rues comportent de nombreux commerces dits « ethniques » ; à ce titre, l'épicerie
« Bahadourian » se situe non loin de la Place Gabriel Péri (Place du Pont pour les Lyonnais).
Les différentes autorités religieuses notamment catholiques, juives et musulmanes, soulignent régulièrement
la qualité du dialogue interreligieux existant à Lyon.