1. Analyse des nouvelles pratiques culturelles liées à l’application
de réalité augmentée : Pokémon GO
2. Le terrain
- 5 entretiens semi-directifs de 15 à 30 minutes en moyenne
- Corpus scientifique
- Observation participante tout au long de l’enquête
- Analyse de corpus de productions numériques par les usagers
- Analyse de l’application
Discord Silphroad «à propos» de la page Pokémon
GO Lille
3. La base des game studies
- Le jeu est donc plutôt défini comme un ensemble de règles à respecter lorsqu’on veut faire l’intégrer, il y a quelque
chose à la clé qui se joue plutôt au niveau du sentiment mais dans cette définition la pratique du public n’a pas de
rôle à jouer.
- Une base posée par l’étude du jeu en général : Homo Ludens
«Le jeu est une action qui se déroule dans certaines limites, de lieu, de temps et de
volonté, dans un ordre apparent, suivant des règles librement consenties, et hors
de la sphère de l'utilité et de la nécessité matérielles. L'ambiance du jeu est celle
du ravissement et de l'enthousiasme, qu'il s'agisse d'un jeu sacré, ou d'une simple
fête, d'un mystère ou d'un divertissement. L'action s'accompagne de sentiments
de transport et de tension et entraîne avec elle joie et détente.» Homo Ludens
p.217 Johan Huizinga
4. Avec cette seconde approche, vouloir étudier le jeu en tant que phénomène sans s’intéresser directement à l’activité
des joueurs semble assez illogique. Pour comprendre le fonctionnement du jeu il faut s’intéresser à la fois au game, à
l’idée plus théorique de ce qu’est le jeu et à la manière dont il est produit. Mais aussi et surtout, à comment il est
reçu, pratiqué et détourné par les joueurs. Pour le dire simplement : regarder ce qui apparaît à l’écran ne suffit pas
pour comprendre ce qui se joue dans un jeu vidéo, il faut y jouer pour en comprendre l’expérience.
Plus récemment, Matthieu Triclot s'intéresse aux game studies en
distinguant deux composantes du jeu :
-Le game: consiste à s'intéresser au jeu comme un ensemble de
règles créées par l’éditeur et respectées par les joueurs comme vérité
absolue.
-Le play : consiste à envisager le jeu comme une pratique,
performée par les joueurs en intégrant leur réappropriation des règles.
On s’intéresse plus à ce qui se passe concrètement lors du jeu, cette
approche offre une place plus importante au joueur.
6. La démarche
Nous avons choisi l’observation participante et semi-participante pour
envisager les phénomènes engendrés par l’application selon différents points
de vue.
Cette démarche a été mise en place lors d'événements communautaires, à
l'occasion de simples sorties quotidiennes ou encore sur les réseaux sociaux.
Nous avons tous les trois commencé à jouer, repris le jeu, ou continué à
jouer afin de pouvoir approcher les groupes de joueurs de pair à pair ainsi
que pour permettre une meilleure compréhension des mécanismes de jeu.
7. Pokemon GO : La chasse grandeur nature.
Basiquement, le jeu consiste à reproduire dans le monde réel une expérience vécue par de nombreux joueurs depuis des années
dans le monde virtuel de Pokémon.
Le joueur doit donc parcourir son environnement pour capturer les fameux monstres de poche (Pocket Monsters).
Le jeu se base sur 2 choses directement en lien avec le monde extérieur :
- Les pokestops sont des points de repère situés sur des sites importants (monuments,
oeuvres d’art..) et permettent au joueur à proximité de récolter des pokéballs (pour
attraper des pokémons). Grâce au jeu, les joueurs découvrent donc des lieux qui leur
étaient inconnus ou qu’ils n’auraient peut-être pas remarqués sans le jeu.
- Les pokémons apparaissent presque partout et il suffit d’être assez proche pour
tenter de les attraper. Le joueur peut même utiliser la fonction réalité augmentée pour
voir le pokémon se déplacer dans le monde qui l’entoure.
8. - Ces messages ont pour but de réguler les pratiques car la dissociation de deux réalités peut
être source de danger pour la collectivité. Ils sont apparus au début du jeu après que certains
cas aient posé problème.
- Depuis peu, la météo du jeu se calque sur celle du monde réel et influence les apparitions de
pokémons
Les liens entre l’environnement extérieur «réel» et le jeu influent sur la pratique du jeu :
- En voiture, un message d’avertissement apparaît : jouer à Pokemon Go en voiture peut avoir des
conséquences graves dans l’environnement réel et donc l’environnement du jeu se charge de nous
le rappeler.
9. La réalité augmentée, simulacre
ou extension du monde réel ?
-On peut réinterpréter cette notion de simulacre de manière plus contemporaine, comme un genre d’autre réalité qui
est partagée par les joueurs qui sont capables de «voir» ce que les autres ne voient pas grâce à leur appareil. La réalité
augmentée n’est pas une simulation.
- Ce n’est pas quelque chose d’irréel, celà est bien réel pour les individus qui font partie du jeu :
«Pour moi ce n’est plus seulement un arrêt
de métro, c’est aussi une arène et un lieu de
raid» Julie, 23 ans
«Vu de l’extérieur ça peut sembler bizarre mais quand
je dis qu’il y a un Giratina à Porte des Postes, les gens
sur messenger comprennent de quoi je parle» Marc,
24 ans
« Le simulacre n'est jamais ce qui cache la vérité – c'est la vérité qui cache
qu'il n'y en a pas. Le simulacre est vrai. » Jean Baudrillard 1958
10. Modèle économique
Il s’agit d’un classique du jeu mobile gratuit avec micro transaction, offrant la possibilité de «farmer» la monnaie
virtuelle mais nécessitant un temps long. Il semble donc “rentable” aux joueurs de payer.
«Pokémon Go est très loin d’être mort, les chiffres de l’année 2018 donnent le vertige. Le jeu a généré 795,000,000$
de revenu dans le monde en 2018 soit une augmentation de 35% par rapport à 2017.»
https://www.nintendo-town.fr/2019/01/05/pokemon-go-des-revenus-records-en-2018/
Pokémon Go en Novembre 2018 : 80 Millions de Dollars (2,5x Nov2017)
https://actu.meilleurmobile.com/pokemon-go-les-revenus-grimpent-jusqua-80-millions-de-dollars-en-novembre-2018_186745
«J’ai acheté une fois pour augmenter la
taille du sac à dos car j’en avais besoin, et
que payer 5-10€ pour un jeu gratuit qu’on
aime bien et que ca aide les développeurs
et ca semble juste» Matthieu, 21 ans«J’achète régulièrement les boîtes cadeaux
pour les events, surtout pour les incubateurs
on en a jamais trop… et puis c’est toujours
moins cher qu’un abonnement WoW»
Joueur rencontré durant le community day
du 01/12/2018
11. «L’idéal-type» des joueurs
- L’idéal-type est un concept théorisé par Max Weber.
- Il consiste à définir les traits principaux permettant de comprendre un sujet d’étude. Cet idéal-type ne cherche
pas à définir la réalité mais à guider l’enquêteur dans sa construction d’hypothèses.
Deux idéaux types apparaissent assez clairement de nos rencontres sur le terrain :
- Des joueurs de 15 à 25 ans ; étudiants ou jeunes travailleurs jouant avec leur groupe d’amis principalement.
- Des joueurs de 30 à 45 ans ; jouant surtout avec ou pour leurs enfants.
«L’avantage c’est que c’est pratique pour
faire sortir les gosses, par contre après ils
veulent plus s’arrêter.» Joanni, 41 ans
joue avec ses deux enfants.
«Ce qui est bien aussi c’est pour farmer
on xp plus vite parce que moi là les
Cadoizo j’en peux plus…» Joanni, 41 ans
12. Les adaptations technologiques
- Jouer à Pokemon GO, c’est subir ou s’adapter aux contraintes d’un objet comme un téléphone portable. Jouer en
extérieur inclut de ne pas pouvoir brancher son téléphone et recharger sa batterie, d’autant qu’une application
comme Pokemon Go consomme la batterie à grande vitesse.
«J’ai toujours ma batterie portable dans mon sac parce que
je ne sais jamais quand je vais jouer à Pokémon. Avec
l’application, le téléphone se vide très vite donc la batterie
devient vite indispensable. Devoir s’arrêter par manque de
batterie est très frustrant» David, 25 ans
13. D’autres encore améliorent leur expérience en multipliant les dispositifs :
« Il m’arrive de prendre avec moi
mon téléphone du travail pour
jouer avec mon deuxième compte
pour les raids » Marc, 24 ans
« J’ai toujours ma tablette quand je fais
une sortie pokémon, c’est plus simple
pour les combats et plus rapide avec
deux comptes » Julie, 23 ans
Chen san-yan «l’oncle pokémon» et ses 11
téléphones branchés sur des batteries reliées à son
vélo.
14. Polarisation du gameplay en zone urbaine
En campagne, peu de Pokestops et
les gens se déplacent surtout en
voiture donc il le jeu est plus difficile
et moins amusant.
En ville plein de Pokestops dans les
zones touristiques fréquentés et
facilité d’accès à pied ou en
transports en commun, de plus on se
déplace beaucoup à pied dans les
villes et leurs centres.
Comparaison entre une grande ville à gauche et campagne à droite
15. Un jeu social avant tout
- Pokémon go, à l’inverse des jeux pokémon classiques est par essence fait pour se jouer à plusieurs. Il est aujourd’hui
impossible de faire certaines activités seuls comme les raids.
- Une expérience solitaire du jeu est possible mais elle est limitée et incomplète.
-C’est ce que Mizuko Ito appelle une «culture de pair à pair» l’expérience de ce bien culturel prend forme en grande
partie grâce à ce que les utilisateurs en font, l’éditeur propose un bien et c’est lui qui met en place les mécanismes qui
permettent les évènements. Mais ce sont bien les joueurs qui organisent leur expérience entre eux à niveau pair à
pair.
- Niantic organise d’ailleurs de nombreux évènements
regroupant la communauté: raids, festivals, «community
days»... Ces propositions sont faites à échelle mondiale, les
joueurs s’organisent ensuite via les réseaux sociaux pour
participer.
16. Réorganisation sociale par le public
Pour beaucoup, la pratique du jeu se construit aussi autour de l’utilisation de réseaux sociaux, qui permettent de se
retrouver et d’organiser des rencontres. On trouve un fil de discussion Messenger spécifique pour pratiquement
chaque quartier de Lille.
“Je suis sur les groupes messenger et
facebook de Lille ca me permet de me tenir
informé et de me regrouper avec d’autres
joueurs” Marc, 24 ans
“Sans faire partie des groupes
je ne vois pas comment on peut
faire les raids et attraper les
pokémon légendaires” Julie, 23
ans
“Coucou @everyone ! Demain le Community Day "Mémoire d'un Pokémon
passé" démarre ! De ce que j'en ai compris la fenêtre bonus (donc avec un
taux de shinies augmenté) sera demain, Samedi 1er Décembre, de 11 à 14 !
Rendez-vous à la statue Faidherbe comme d'hab entre 10 et 11 pour celles et
ceux qui voudraient se regrouper (ou juste pour le badges sur la carte
Silphroad :p )” Rohnounours, Administrateur SilphRoad Lille
17. SilphRoad
Le rôle des administrateurs, outre l’organisation, est de
répondre et d’aider tous les joueurs qui le demandent.
- L’application SilphRoad permet aux participants d’aller plus
loin dans la collection, en ajoutant une carte de membre
(similaire à celle des jeux originaux) permettant de récolter
d’autres badges que ceux déjà existant en jeu.
- Le subreddit (/r/TheSilphRoad) est devenue la plus grosse communauté en ligne de joueurs Pokémon GO. collabore avec Niantic,
se considère comme un groupe de joueurs intègres qui refusent les pratiques de triche.
- Chacun peut créer une communauté Pokemon Go et rejoindre SilphRoad. L’administrateur doit cependant aller à des rencontres
avec les autres responsables de communauté SilphRoad pour discuter et s’aider dans la gestion et l’organisation.
19. Réorganisation de l'expérience
par le public
-Le jeu et ses mécaniques ont été pensés d’une certaine façon par les
développeurs, les joueurs peuvent organiser leurs pratiques et leur
expérience d’une toute autre manière.
- Le système d’arènes est conçu pour être compétitif avec un concept
de «teams» par couleurs. Or certains joueurs utilisent les arènes
comme un mécanisme collaboratif pour monter de niveau ou encore
récolter des Poké Pièces, la monnaie virtuelle du jeu.
20. Gamification du quotidien
- « La gamification, qui s’accompagne souvent d’un éloge du pouvoir des jeux et des joueurs, repose en réalité
sur un mépris total du médium, réduit à des mécaniques pavloviennes.» (Triclot, 2011, p. 234)
- Parler de gamification, pousse donc un problème de terminologie cela signifierait que le quotidien serait
soumis au règles du jeu on perdrait tout l’aspect ludique et la liberté.
- En reprenant les notions de play et game, dont parle Matthieu Triclot, on se rend
compte que ce terme semblerait plutôt se référer au support, au game . Or parler de
gamification réfère plutôt aux pratiques qui font que le jeu s’intègre au quotidien, on
parle plutôt de play donc.
21. - L’application promet une aventure sur le long terme avec ses systèmes de niveau et de collection, mais ce sont
bien les pratiques des joueurs qui font du jeu une activité quotidienne. Le jeu récompense les joueurs
quotidiens en leur offrant un bonus supplémentaire, il récompense aussi les nouvelles découvertes. Pourtant
les joueurs interrogés assument se sentir obligés de lancer le jeu chaque jour pour ne rien perdre mais
effectuent le même trajet de jeu quotidien.
- Il y a un rapport de rentabilité et de contrainte, le dictat de l’expérience gagnée se fait ressentir mais
seulement dans la mesure où il est peu contraignant.
- «L’activité “jouer” définit l’objet “jeu” » Matthieu Triclot.
«Je lance le jeu tous les jours pour
le bonus d’expérience, je me sens
gêné d’oublier on perd tellement en
oubliant de se connecter une
journée dans la semaine»
Marc, 24 ans
«L’expérience est vraiment importante dans
le jeu, alors on cherche à optimiser au
mieux ca passe par se connecter tous les
jours. Par contre je ne ferai pas de détours
pour découvrir de nouveaux pokestops si
ce n’est pas sur mon chemin, c’est trop
contraignant.» Julie, 23 ans
22. Une application du quotidien
- De nombreux joueurs voient le jeu comme un simple accompagnement de leurs déplacement, ça remplace la
musique par exemple.
- La pratique du jeu vient avec la routine du trajet quotidien vers le lieu de travail.
«Je ne suis même plus dans un groupe, je
joue juste pour la marche quand je vais à
la fac par exemple, rien d’autre.»
Alexandre, 20 ans
«Je n’aime pas être passif
quand je me déplace, j’en
profite pour farmer le jeu. Ca
remplace ma musique.» Marc,
24 ans
«Tous les jours c’est ma routine
quand je ne suis pas pressé pour
aller au boulot, le lance le jeu et je
tourne les pokestops» Marc, 24 ans
«Ce me permet de faire quelque
chose pendant que je marche, je
pense à autre chose qu’au travail»
Julie, 23 ans
23. Un jeu vidéo comme un autre?
- Parmi les joueurs rencontrés, certains mettaient en avant leur expérience de joueur «hardcore» de jeux vidéo, World
of Warcraft, League of Legends… Ces jeux offrent une expérience différente et une relation au jeu toute autre que
Pokémon Go.
Rapport aux entretiens, tryhard pas tryhard
- Le «tryhard» littéralement « essayer fort » consiste à s’impliquer fortement dans un jeu ou une activité dans un
objectif compétitif. Ce concept semble difficile à appliquer dans pokémon go, à part la collection, peu de chose
demandent une grande implication.
«Ca m’arrive de vouloir tryhard mais bon, il n’y
a pas vraiment de compétition. Tout ce qu’on
peut faire c’est sortir plus et plus longtemps. Je
préfère m’impliquer plus dans un jeu compétitif
comme League of Legends» Alexandre, 20 ans
«Ca me rappelle parfois les anciens jeux, on
retrouve certains systèmes comme les arènes et
les types de pokémon mais la stratégie est
totalement absente» Julie, 23 ans
24. Et pokémon dans l’histoire?
“
«Nous avons tous entre 23 et 25 ans. Nous sommes de la
génération des premiers jeux Pokemon et des débuts de
l’animé. Je ne sais pas si nous aurions joué à Pokemon
Go si nous ne connaissions pas aussi bien la franchise.
Personnellement, je joue aussi à Pokemon Go en tant que
fan de Pokemon» Marion, 24 ans et ses amis
«Je suis une énorme fan de pokémons ! J’ai tout vu,
j’ai joué à tout !» Julie, 23 ans
«Aujourd’hui il ne reste que les vrais fans,
ceux qui n’aiment pas vraiment pokémon sont
partis avec la hype» Alexandre, 20 ans
Pokémon est la franchise la plus rentable du monde.
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_highest-grossing_media_franchises
25. Que reste-t-il après la vague de hype?
Pokemon Go a connu un phénomène de hype assez incroyable à ses débuts. Une sorte de tube de l’été. Tout le
monde en parlait, beaucoup y jouaient. L’été 2016, c’était Pokemon Go.
Alors que reste-t-il, plus de deux ans plus tard, de cette hype ? Si le nombre de joueurs a considérablement baissé, la
fan-base active reste non négligeable. Nous avons interrogé les joueurs sur cette thématique.
«Je joue à Pokemon Go depuis le début, et ce qui
me fait rester c’est le côté communauté, de
pouvoir jouer avec mes potes, de s’envoyer des
cadeaux ou de se battre dans les arènes. Seule,
je pense que je m'ennuierais vite.» Marion, 24
ans
«Dès que l’application était sortie aux
Etats-Unis je l’ai téléchargée en .apk
pour pouvoir y jouer avant la sortie
française. Depuis qu’il y a moins de
joueurs je joue moins souvent, mais je
joue toujours avec d’autres amis»
Matthieu, 21 ans
26. Comment la production s’arrange avec les
nouvelles pratiques des joueurs
- Des joueurs ont développé une carte affichant les pokémons en temps réel. Mais cette carte
utilisait beaucoup de ressources de l’API et ralentissait les serveurs, de plus une partie de la
communauté considérait ça comme de la triche. Niantic à donc interdit ces cartes et a fait fermer
les sites qui les hébergeaient. Pour pallier à cette fermeture, ils ont intégré une fonction proche
dans le jeu : un radar à pokémons proche qui permet de les localiser dans un rayon de 5km.
Exemple de carte bannie
Radar présent dans l’application
27. Les dérivés de Pokemon Go
- A l’apogée en 2016 on trouvait des produits dérivés Niantic comme le bracelet «Pokemon go Plus»
- Suivi par d’autres productions indépendantes surfant sur la vague
- Pokemon : Let’s Go sorti sur Nintendo switch en novembre 2018
Campagne Starbucks coffee
Pokémon Go en 2016
«Pokéball launcher» à attacher à
son smartphone
Bracelet «Pokémon go
Plus»
Pokémon Let’s GO Nintendo Switch 2018
28. Comme tout phénomène d’une telle ampleur pokémon go a aussi droit à ses célébrités :
Misha/ Mishovi Silentosi “Pokémon go song” 76 Millions de vues
Amixem “La brigade pokémon Go” 6,5 millions de vue
29. Conclusion
Pokémon GO rend donc compte d’une expérience vidéoludique assez unique sur plusieurs aspects.
- Au niveau des mécanismes du jeu, bien qu’il ne soit pas le premier jeu vidéo outdoor il est le premier à avoir
autant d’ampleur. C’est donc celui qui a permis à beaucoup de découvrir ce type.
- Au niveau des pratiques communautaires, la création de groupes sur les réseaux sociaux n’a rien de nouveau
au sein des communautés de jeu vidéo. Ce qui est original en revanche, c’est que l’appartenance à ces groupes
apporte autre chose que des informations sur le jeu, elle fait partie intégrante de la pratique.
- Les regroupements et la création de contenu grâce à ces réseaux fait tout autant partie du jeu en tant que play
que ce que l’éditeur du jeu propose au sein du game.
30. Bibliographie
Ouvrages :
BAUDRILLARD Jean, Simulacres et simulation, Paris, Galilée, 1981.
HUIZINGA John, Homo Ludens, Paris, Gallimard, 1951.
TRICLOT Matthieu, Philosophie des jeux vidéos, Saint-Denis, Zones, 2011.
WEBER Max, Le savant et le politique, Paris, Union Générale d’Éditions, 1963.
Articles en ligne :
HAYDEE Silva, La « gamification » de la vie : sous couleur de jouer ? », Sciences du jeu [En ligne], 1 2013, mis en ligne le 01
octobre 2013, consulté le 07 janvier 2019. URL : http://journals.openedition.org/sdj/261
ITO Mizuko, Amateur cultural production and peer to peer Learning , Annual meeting of the American Educational Research
Association [en ligne] 2008, mis en ligne le 02 juillet 2007, consulté le 07 janvier 2019 URL :
http://digitalyouth.ischool.berkeley.edu/node/114