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L’AIU remercie…

L’Association internationale des Universités remercie sincèrement son hôte,
partenaire et sponsor pour son soutien dans l’organisation de la Conférence
internationale 2009.




  © Droits de reproduction, Association internationale des universités (AIU), 2009, tous droits réservés.

                               Publication arrêtée au 22 octobre, 2009.




Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel                             1
Jounieh, le 4 novembre 2009
Chers Collègues,
Bienvenue au Liban pour la Conférence internationale 2009 de l’AIU sur Le Rôle de
l’enseignement supérieur dans la promotion du dialogue et de la compréhension interculturels.
Le thème de cette conférence a été choisi conjointement, non seulement parce qu’il est en
accord avec l’une des priorités thématiques de l’Association internationale des universités mais
aussi parce que l’Université Notre-Dame est convaincue que l’enseignement supérieur joue un
rôle essentiel dans la promotion de l’apprentissage et de la compréhension interculturels. Il
n’est nul besoin d’expliquer pourquoi ce thème revêt une telle importance dans cette région.
Les établissements d’enseignement supérieur contribuent à favoriser l’apprentissage et le
dialogue interculturels de deux façons tout aussi importantes ; tout d’abord en assurant que le
dialogue est possible et encouragé sur le campus ; et deuxièmement en valorisant le dialogue
et la compréhension interculturels dans la société au sens large.
Les universités sont en effet des acteurs clés de la société au sens large. En plus de faciliter la
réussite des étudiants sur le marché du travail, l’ES vise principalement à enseigner aux
étudiants les compétences et l’expertise adéquates pour leur permettre de devenir des
citoyens bien informés, tolérants et critiques, prêts et capables de vivre ensemble dans une
société multiculturelle et multiethnique en respectant le principe d’égalité entre les hommes.
Ainsi, pour permettre aux diplômés de participer activement au développement de nos
sociétés futures, les universités doivent encourager le dialogue interculturel; elles doivent
assurer que l’éducation citoyenne est partie prenante de la mission même de l’enseignement,
de l’apprentissage et de la recherche. Le débat sur la façon d’intégrer l’apprentissage et le
dialogue interculturels dans les curricula devrait ainsi faire partie de la discussion mondiale sur
les réformes structurelles et l’élaboration de politiques actuelles ayant trait à l’enseignement
supérieur.
L’AIU remercie l’Université Notre-Dame de nous avoir invités au Liban et d’avoir
généreusement organisé cet événement important. Nous espérons que le programme et les
intervenants, couvrant différentes dimensions de ce vaste thème et issus de divers milieux
culturels, ouvriront la voie à des débats animés.        Nous espérons également que vous
profiterez de cette occasion pour en apprendre davantage sur l’Université, l’AIU et le Liban,
tout en échangeant vos opinions sur un thème qui, dans une large mesure, fait écho au rôle
de l’éducation prôné par Jacques Delors, le célèbre « Apprendre à vivre ensemble ».
Nous regrettons vivement que les leaders de l’enseignement supérieur de certains pays ne
puissent participer à la Conférence, en raison de conflits persistants et du manque de dialogue
constructif. Par ailleurs, l’AIU et l’Université Notre-Dame se réjouissent d’accueillir des
délégués venus des quatre coins du monde. Nous remercions les nombreuses organisations
partenaires avec lesquelles l’AIU est heureuse de collaborer sur ce thème. Nous remercions
notamment M. Federico Mayor, Président, Fondation pour la Culture de la Paix, Ancien
Directeur Général de l’UNESCO, Co-président du Groupe de haut niveau, Alliance des
Civilisations des Nations Unies, qui ouvrira le débat.
Grâce à vos contributions, nous espérons que cette Conférence marquera une étape décisive
vers une nouvelle initiative de l’AIU dans le domaine du dialogue et de la compréhension
interculturels.
Nous vous souhaitons une Conférence intéressante et réussie,
Cordialement,




  Prof. Juan Ramón de la Fuente                        Fr. Walid Moussa
  Président                                            Président
  Association internationale des Universités           Université Notre – Dame, Louaizé
                                                       Beyrouth, Liban


Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel                     2
Table des matières
Présentation des organisateurs…………………………………………………………… 4

         L’Association internationale des Universités
         L’Université Notre – Dame, Louaizé

L’enseignement supérieur au Liban……………………………………………………….6

Thème de la Conférence……………………………………………………………………….9

Programme et résumés des présentations……………………………………………10
Notes biographiques des modérateurs et des orateurs…………………………..28

Informations pratiques………………………………………………………………………46




Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel   3
Présentation des organisateurs

Association internationale des Universités (AIU)

         Pour une communauté mondiale de l’enseignement supérieur

Fondée en 1950 sous l’égide de l’UNESCO, l’AIU est une organisation non-
gouvernementale internationale et indépendante. Le Secrétariat permanent de
l’Association est basé à Paris (France).

L’AIU est une organisation de Membres rassemblant des universités, d’autres
établissements d’enseignement supérieur et des associations nationales et régionales
du monde entier. Sa mission est de renforcer l’enseignement supérieur au niveau
mondial, en jouant le rôle d’un forum global pour la réflexion et l’action sur des
problématiques présentant un intérêt commun.

L’Association constitue pour ses Membres et plus généralement pour l’ensemble des
acteurs de l’enseignement supérieur (décideurs, experts, administrateurs,
professeurs, chercheurs et étudiants) une plate-forme globale unique et offre
différents services tels que des informations (par l’intermédiaire du Centre
AIU/UNESCO d’Information sur l’Enseignement Supérieur), des analyses et des
recherches sur les évolutions les plus récentes dans le domaine de l’enseignement
supérieur (par l’intermédiaire de diverses publications de référence et rapports), la
défense des points de vue des établissements d’enseignement supérieur sur un
certain nombre de thématiques (par l’intermédiaire des déclarations de principes) et
la possibilité de développer des partenariats et des réseaux entre établissements
d’enseignement supérieur au niveau mondial et avec un certain nombre
d’organismes internationaux, régionaux et nationaux (par des conférences et plus
récemment, grâce au programme LEADHER).

L’AIU soutient les valeurs de liberté académique et d’autonomie institutionnelle tout
en encourageant une plus grande responsabilité institutionnelle et une plus grande
efficacité, ainsi que l’idéal d’un savoir accessible à tous grâce à la coopération,
l’engagement en faveur de la solidarité et un meilleur accès à l’enseignement
supérieur.



Secrétariat de l’AIU
Maison de l’UNESCO
1, rue Miollis
75732 Paris Cedex 15
France

Tel: +33(0)1 45 68 48 00
www.unesco.org/iau




Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel        4
Université Notre – Dame, Louaizé

                 En quête d’un enseignement de qualité

Fondée en 1987 par l’Ordre Maronite de la Sainte Vierge Marie, l’Université Notre -
Dame (NDU), Louaizé, université catholique à but non lucratif qui adopte le système
d’enseignement supérieur américain, soutient les valeurs de liberté académique,
d’enseignement de qualité, de services communautaires, d’éducation permanente, de
solidarité humaine, d’intégrité morale et de croyance en Dieu.

Fidèles à l’identité et à l’histoire de l’université, les programmes de NDU s’appuient
sur les valeurs inscrites au sein de sa mission ainsi que sur la richesse du contexte
multiculturel libanais afin de préparer les étudiants aux interactions avec les lettres
et les sciences du 21ème siècle. Pour l’année universitaire 2009-2010, NDU compte
sept Facultés, 73 diplômes de premier cycle et 19 diplômes de deuxième et troisième
cycles. La philosophie qui sous-tend ces disciplines a toujours été de proposer un
enseignement international et professionnel associant les arts libéraux et le travail
pratique en laboratoire.

Il ne fait aucun doute que NDU attire de plus en plus d’étudiants originaires du Liban,
des pays arabes voisins et de l’étranger. D’après une enquête récente, sa population
étudiante compte 44 nationalités différentes. Par ailleurs, NDU a respecté son
engagement d’établir des relations coopératives avec d’autres établissements en
créant un Bureau des affaires internationales au sein de l’Université, dont le rôle est
d’assurer la communication et l’échange académique entre NDU et plusieurs
universités et établissements d’enseignement supérieur. Au niveau local, NDU a
reconnu le besoin de s’ouvrir aux principales régions du Liban. Trois campus ont ainsi
été créés : le Campus principal de l’Université Notre Dame de Louaizé, situé
dans la banlieue de Beyrouth ; le Campus nord de NDU, situé dans la partie nord
du Liban ; et le Campus Shouf de NDU, situé sur le Mont-Liban.

NDU a en effet connu une croissance rapide. Est-ce pour autant un défi ? Il ne s’agit
pas de quantité mais de qualité et le défi pour NDU est d’être et de rester une
université fondée sur l’excellence et le mérite.



Université Notre – Dame, Louaizé
Campus principal
72, Zouk Mikael
Zouk Mosbeh
Liban

Tél: +961 9 218950
www.ndu.edu.lb




Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel          5
L’enseignement supérieur au Liban
Introduction

Les établissements d’enseignement supérieur libanais rassemblent plus de 160 000
étudiants. La moitié de ces effectifs étudie au sein de l’Université libanaise, la seule
université publique du pays. L’autre moitié est répartie entre 41 établissements
d’enseignement supérieur privés. Parmi ces établissements privés, on compte 20
universités et 21 instituts et collèges technologiques ou facultés théologiques.
L’Université libanaise compte 17 facultés, chacune étant divisée en sections réparties
entre les différentes régions du Liban. Toutes les universités ou instituts sont
reconnus par les autorités libanaises par l’intermédiaire de décrets publiés par le
Conseil Libanais des Ministres, suite à une procédure spécifique.
Il n’existe pas de système d’accréditation au Liban, ni de procédure d’évaluation
indépendante pour les diplômes offerts par les établissements d’enseignement
supérieur libanais.


Diplômes

Il n’y pas de système unifié pour la remise des diplômes au Liban. Le type de
diplômes décernés par chaque université libanaise dépend du modèle
d’enseignement suivi par l’institution à savoir le modèle français ou américain. Par
ailleurs, il est possible qu’une université fonctionne par l’intermédiaire de crédits ou
bien par un système de notation annuelle, voire les deux systèmes au sein d’une
même institution comme c’est le cas pour l’Université libanaise.

La plupart des facultés de l’Université libanaise offre des diplômes de niveau
« maîtrise » dans un domaine particulier, ce qui correspond au niveau Bac+4
(années d’études). L’Université Saint-Joseph offre également ce type de diplômes.
L’Université américaine de Beyrouth ainsi que toutes les autres institutions suivant le
modèle d’enseignement américain offrent un « Bachelor’s Degree » qui correspond à
un Bac+3 ou bien Bac+4 dans certaines matières.

Des efforts sont consentis afin de mettre en œuvre le système européen LMD ainsi
que le système associé des ECTS au sein de l’Université libanaise et dans quelques
autres institutions privées.

Certaines facultés de l’Université libanaise et le secteur privé offrent des diplômes de
troisième cycle.

Admission

Le Baccalauréat libanais (quel que soit la spécialité : Sciences, Sciences de la vie,
Sciences humaines et littérature ou Sciences sociales et économiques) ou le
Baccalauréat Technique libanais est nécessaire pour l’admission dans toute université
au Liban. Certaines facultés de l’Université libanaise (comme la Faculté d’Etudes
Médicales, la Faculté d’Ingénierie, ou la Faculté de Santé Publique) exigent
également la réussite d’un examen d’entrée très sélectif. Par ailleurs, toutes les
universités privées exigent la réussite d’un examen d’entrée.




Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel           6
Langue d’enseignement

Le français est la langue principale d’enseignement au sein de l’Université libanaise.
L’anglais est en train de devenir l’autre langue d’enseignement dans certaines des
Facultés de cette université.

Le français est également la langue principale d’enseignement dans les
établissements suivants : Université Saint-Joseph, Université Saint-Esprit – Kaslik,
ESIG, ALBA, IUL, UPA, ALKAFAAT, CUT, et ESA.

L’anglais est la langue d’enseignement dans la plupart des autres établissements
d’enseignement supérieur.

Frais de scolarité

Les frais de scolarité au sein de l’Université libanaise s’élèvent à 200 Euros par an.
Les frais de scolarité au sein des établissements privés (universités ou instituts)
varient entre 2,500 Euros et 15,000 Euros par an. Ces frais n’incluent pas les
dépenses liées au coût de la vie et autres dépenses (telles que l’achat des ouvrages
etc.)

Sites Internet des établissements d’enseignement supérieur libanais:


      Etablissements d’enseignement                        Sites Internet
             supérieur libanais
Lebanese University                                        www.ul.edu.lb
Saint Joseph University                                    www.usj.edu.lb
American University of Beirut                              www.aub.edu.lb
Holy Spirit University                                     www.usek.edu.lb
Beirut Arab University                                     www.bau.edu.lb
Lebanese American University                               www.lau.edu.lb
Notre Dame University – Louaize                            www.ndu.edu.lb
Haigazian University                                       www.haigazian.edu.lb
University of Balamand                                     www.balamand.edu.lb
Makassed University                                        www.makassed.org.lb
Arab Open University                                       www.arabou.org
The Islamic University of Lebanon                          www.iul.edu.lb
Antonine University                                        www.upa.edu.lb
Jinan University                                           www.jinan.edu.lb
Almanar University                                         www.almanar-university.com
Al-Kafaat University Institute                             www.al-kafaat.org
American University of Technology                          www.aut.edu.lb
American University of Science and                         www.aust.edu.lb
Technology
C&E American University Institute                          www.CandE.edu.lb
Tripoli University Institute for Islamic                   www.islamonline.org
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel               7
Studies
Maten University Institute of Technology                   www.matenu.edu.lb
Sainte Famille Institut de Nursery et                      www.iusfbat.inco.com.lb
Physiothérapie
Middle East University                                     www.meu.edu.lb
University of Sagesse                                      www.uls.edu.lb
Lebanese International University                          www.liu.edu.lb
Global University                                          www.gu.edu.lb
Hariri Canadian University                                 www.hcu.edu.lb
Lebanese German University                                 www.ispm.edu.lb
Modern University for Business and Science                 www.mubs.edu.lb
Arts, Sciences & Technology University in                  www.aul.edu.lb
Lebanon
Lebanese Canadian University                               www.lcu.edu.lb
Ecole Supérieure des Affaires                              www.esa.edu.lb
Ouzai University College                                   www.ouzai.org
Beirut Islamic University                                  www.biu.edu.lb
Saidon Institute of Dentary Laboratory,                    Pas de site Internet
Saidon Institute of Business
Joyaa Institute of Technology                              www.alijammalcharity.org
St. Paul Institute of Philosophy & Theology                institutstpaul@yahoo.fr
Near East Faculty of Theology                              nest.adm@inco.com
Daawa University Institute for Islamic                     Pas de site Internet
Studies

* Pour plus d’information, merci de vous render sur le site du Ministère de
l’Enseignement supérieur du Liban (www.higher-edu.gov.lb)




Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel             8
Thème de la Conférence
Le début du XXIème siècle témoigne de l’émergence de sérieux désordres et conflits
sociaux, culturels et politiques de par le monde. La crise économique exceptionnelle
que nous traversons tend à accroître la confusion et ne facilite pas l’élaboration de
solutions à ces conflits. La société d’aujourd’hui semble être plus divisée et plus
instable que jamais. Et ceci est particulièrement vrai dans les pays et sociétés
multiculturels, multiethniques et multiconfessionnels, comme c’est le cas au Liban où
la violence a souvent remplacé le dialogue et la compréhension mutuelle. Cependant,
c’est seulement grâce au dialogue que nous pourrons, au Liban comme ailleurs,
envisager de nous réconcilier.
Compte tenu de la diversité du Liban ainsi que des besoins du pays de parvenir à
déterminer un mode de vie harmonieux pour tous ses citoyens, l’Université Notre –
Dame, Louaizé est heureuse d’accueillir la Conférence internationale de l’AIU qui
portera sur « Le rôle de l’enseignement supérieur dans la promotion du dialogue et
de la compréhension interculturels » du 4 au 6 novembre 2009.
Le thème choisi s’inscrit dans la lignée de l’objectif de l’AIU visant à favoriser la
coopération et la compréhension mutuelle aux niveaux international, régional et
national ainsi qu’à contribuer à la liberté et à la justice, à la dignité humaine et à la
solidarité par l’enseignement et l’apprentissage, la recherche et les services.
Entant donné la diversité des communautés culturelles du Liban, diversité se
reflétant au sein de ses institutions éducatives, le pays fait office de microcosme
pour l’exploration de problématiques relatives au dialogue et à la compréhension
interculturels. La Conférence réunira des représentants d’établissements
d’enseignement supérieur, des spécialistes et des étudiants afin de s’interroger sur la
manière dont l’enseignement supérieur d’aujourd’hui contribue ou pourrait contribuer
à la création d’une culture du dialogue aux niveaux institutionnel, local, régional et
international.
La Conférence de l’AIU explorera et offrira un forum pour le partage d’idées,
d’exemples de bonnes pratiques ainsi que des moyens innovants par le biais
desquels l’enseignement supérieur peut promouvoir le dialogue et la compréhension
mutuelle dans un contexte de diversité.
Pour l’AIU et l’Université Notre – Dame, Louaizé, la co-organisation de cette
conférence vient s’inscrire dans la suite logique des questionnements suivants:
  •      La question du dialogue et de la compréhension mutuelle entre les cultures
         est une affaire d’importance institutionnelle, locale, régionale et
         internationale.
  •      Les établissements d’enseignement supérieur sont chaque fois davantage
         appelés à s’engager et à promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle
         à tous les niveaux de leur mission.
  •      Le développement continuel « d’espaces mondiaux d’interconnections » dans
         tous les secteurs liés – économie, social, politique, santé et environnement –
         est un défi qui ne pourra être relevé qu’au moyen de dialogue et de
         compréhension mutuels entre les futurs leaders et citoyens souvent diplômés
         d’établissements d’enseignement supérieur du monde entier.

La question de la diversité, en partie due à la mobilité et à l’internationalisation de
l’enseignement supérieur est centrale au développement des programmes
d’enseignement supérieur, de la formation pédagogique et professorale ainsi que des
activités extra scolaires pour les étudiants désireux d’améliorer le dialogue
interculturel.

Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel            9
Programme et résumés des présentations

 Mercredi, 4 novembre 2009

             Arrivée des participants

 16:00       Inscription des participants
             Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh

 18:00       Cocktail de bienvenue
             Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh

 Jeudi, 5 novembre 2009

 08:30       Inscription des participants
             Université Notre – Dame, Louaizé, Zouk Mosbeh

 10:00       Session inaugurale
             Issam Fares Hall

             Bienvenue et Ouverture
             Walid Moussa, Président, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban
             Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des
             Universités (AIU)


             Introduction sur l’enseignement supérieur au Liban
             Ahmed Jammal, Directeur général, Enseignement supérieur, Liban

             Message de son Excellence le Président de la République Libanaise

 11:30       Pause

 12:00       Conférence d’ouverture
             Issam Fares Hall

             Président de séance
             Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des
             Universités (AIU)
             Conférencier principal
             Federico Mayor Zaragoza, Président, Fondation pour la Culture de la Paix,
             Ancien Directeur Général de l’UNESCO, Coprésident, Groupe de haut niveau,
             Alliance des Civilisations des Nations Unies


 13:00       Déjeuner

 14:30       Séance plénière I
             Issam Fares Hall

             Pourquoi et comment développer la culture du dialogue ? Les défis,
             d’un point de vue institutionnel, local et mondial.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel         10
Le thème central de cette séance part du principe que le dialogue, une
             culture en soit, est un moyen permettant d’améliorer la communication, la
             compréhension et l’appréciation mutuelles entre les peuples de différentes
             cultures. Cette séance plénière servira de cadre au thème général de la
             conférence, et explorera à la fois les raisons nous poussant à choisir d’utiliser
             le dialogue comme une stratégie conduisant à l’accomplissement d’objectifs
             tels que la tolérance, l’acceptation et l’appréciation de l’autre, la
             transparence, l’ouverture et l’honnêteté, l’égalitarisme, mais aussi des
             approches démocratiques et/ou participatives de vie en société.
             Des conférenciers issus de l’enseignement supérieur et d’autres disciplines
             partageront leurs points de vue sur cette vaste problématique et inviteront le
             public à se concentrer sur quelques questions clefs qui y sont liées.

             Présidente de séance
             Janyne Hodder, Présidente, The College of the Bahamas, Les Bahamas

             Conférenciers
             Is-Haq Oloyede, Vice-chancelier, Université Ilorin, Nigeria, Président,
             Association des Universités africaines (AAU)

             Le pluralisme culturel : un défi pour l’efficacité de la formation
             universitaire en vue d’encourager la culture du dialogue et la
             compréhension au Nigeria

             Le monde contemporain est de plus en plus multiculturel et la crise d’identité
             qui en découle menace parfois la durabilité du développement humain. La
             promotion de la compréhension et du dialogue est donc un élément
             primordial dans la gestion du multiculturalisme, de la paix et de la sécurité
             mondiales. Quel rôle l’enseignement supérieur peut-il et devrait-il jouer pour
             atteindre cet objectif planétaire ? Comment ces rôles sont-ils remplis ? Quels
             sont les défis inhérents aux différents contextes ? Cette présentation tente de
             répondre à ces trois questions en proposant une observation critique des
             situations au Nigeria – l’un des pays au monde les plus complexes sur le plan
             culturel. La présentation est divisée en trois parties. La première partie
             expose brièvement la nature des conflits sociaux en se penchant sur les
             contestations ethniques et religieuses. L’impact de ces conflits sur le Nigeria
             dans son ensemble et plus précisément sur le système universitaire est
             ensuite analysé, en démontrant comment la crise d’une nation pourrait en
             partie freiner les capacités du système universitaire à maximiser son
             potentiel en vue de contribuer à la promotion de la compréhension et du
             dialogue nationaux. La dernière partie, qui est en réalité le pivot de cette
             présentation, met en avant le fait que malgré ces défis, les universités
             nigérianes (grâce à la Constitution et au savoir-faire des Vice-chanceliers)
             parviennent néanmoins à apporter des contributions notables dans la
             promotion du dialogue entre les forces en opposition dans le pays. Le cas du
             Nigeria revêt un caractère instructif international.


             Antoine Messarra, Professeur, Membre du Comité constitutionnel, Liban
             Quels repères et quelle formation universitaire aujourd’hui
             dans un monde déboussolé ?

             Des savoirs académiques se développent avec des perspectives purement
             cognitives et quantitatives, alors que d’autres savoirs prospèrent en sourdine
             dans les sociétés d’aujourd’hui à travers des groupes sociaux et des activistes
             qui ébranlent les acquis de la civilisation.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel              11
Des marchands de révolution et des experts en manipulation de la
             démocratie sapent les fondements de la Cité, lieu de rencontre et d’échange
             régi par des normes de vie commune.
             Il existe un mot en français, ratiociner, qui exprime le mieux les dérives de la
             civilisation technologique d’aujourd’hui, du postmodernisme, de la vogue des
             sciences dites humaines devenues le plus souvent des sciences « sociales » à
             tendance plus quantitative que qualitative… Dérives surtout qui proviennent
             de l’enseignement scolaire et universitaire et dont les effets sur le lien social
             et les comportements sont de la plus haute gravité.
             Dans un monde super technologique, il y a une extension de l’irrationalité,
             qui se manifeste dans les violences, les fanatismes, les intolérances, les
             terrorismes… Voltaire est aujourd’hui encore plus actuel qu’il ne l’a été de son
             temps. Que penserait en effet Voltaire ressuscité s’il vérifie l’usage que les
             humains d’aujourd’hui, par des répétiteurs à la mode, font à l’école et à
             l’universalité de la Raison ?
             Ratiociner (du latin ratiocinari ; de ratio, raison) signifie, péjorativement,
             raisonner d’une façon vaine, subtile et pédantesque.
             La ratiocination d’aujourd’hui a pénétré au cœur de l’enseignement, à l’école
             et à l’université, de la recherche académique et, surtout, de la vie
             quotidienne, en famille, avec les voisins, les collègues…
             Une nouvelle génération dans le monde, depuis le recul et même la
             suppression des Humanités de l’enseignement, a appris à cogiter, mais non à
             penser (pensare), c’est-à-dire à peser, combiner les idées, ré-fléchir, qui
             signifie renvoyer à une autre direction que l’idée en soi, confronter la
             cogitation au réel.
             A force de ratiociner dans notre enseignement dit académique, nous avons
             perdu le bon sens à la fois du paysan et du sage. Nous avons oublié la
             modeste leçon de Socrate que le savoir appartient à tous. Cogiter, penser,
             réfléchir, raisonner, ratiociner..., comment en sommes-nous arrivés à ne plus
             les distinguer et à vivre au quotidien dans une tour de Babel, n’oublient rien,
             sauf l’essentiel ?
             Pourquoi la mode de ratiociner se généralise ? Parce que nous avons aussi
             perdu la boussole, les repères, les normes. Oui, à bas le dogmatisme, tout
             dogmatisme. Mais on ne peut raisonner sans but, finalité, repère. Aucun
             repère n’est absolu ou à l’abri du doute. On raisonne pour se repérer. Sinon,
             ce n’est plus de la raison, mais la déraison.
             Revenir à Socrate et, dans toute éducation scolaire et universitaire, aux
             Humanités. Comprendre, c’est « embrasser dans un ensemble », nous dit
             clairement le Robert d’après l’origine étymologique de comprendre.



             Georges Nahas, Vice-président, Université de Balamand, Liban

             Initier une culture du dialogue et de la compréhension commune : le
             cas du Liban

             De par sa longue tradition de convivialité, Le Liban offre un environnement
             humain unique au Moyen Orient. Cependant, le climat post-11 septembre a
             créé des tensions entre et au sein même des pays individuels. Même un endroit
             comme le Liban n’a pas été épargné par ces tensions.
             Dans ce contexte, les universités libanaises, comme par exemple l’Université
             de Balamand, tentent de surmonter ces difficultés et de se préparer à un avenir
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel             12
plus ouvert. Quelles actions peuvent être entreprises ? Existe-t-il des exemples
             de réussite ? Quelles sont les recommandations possibles ?
             Cette présentation s’efforcera de répondre à ces questions et de souligner
             l’importance d’adopter de nouvelles approches relatives aux curricula des
             universités afin de surmonter ce problème et de promouvoir une société plus
             tolérante.

             Demianos Kattar, Ex Ministre des Finances et Ex-Ministre de l'Economie et
             du Commerce, Liban

             Discussion

 16:00       Pause

 16:30       Séance parallèle I. a.
             Issam Fares Hall


             Le citoyen de demain: quelles compétences les diplômés devront-ils
             acquérir pour un dialogue interculturel de qualité ?
             Le citoyen de demain est envisagé comme un individu capable de faire
             preuve de compréhension et de s’immerger dans les dynamiques d’une
             coopération et d’une collaboration globales.
             Ceci requiert une certaine appréciation et connaissance d’autres cultures,
             ainsi que la capacité à se développer tout au long de la vie. Au cours de cette
             séance, nous explorerons les aptitudes et compétences requises pour y
             parvenir ainsi que les programmes d’enseignement ou moyens pédagogiques
             à mettre en place pour servir au mieux cet objectif.


             Président de séance
             Norbert Kis, Vice-Recteur, Corvinus University of Budapest, Hongrie


             Conférenciers
             Darla Deardorff, Directrice exécutive, Association of International Education
             Administrators, Duke University, Etats-Unis (Conférence vidéo de 10 min.)
             Qu’est-ce que la compétence interculturelle ? Ce concept doit être clairement
             assimilé avant de pouvoir être analysé et évalué à travers les efforts de
             l’enseignement supérieur. Vous êtes invité à participer à une discussion sur la
             première étude visant à fournir des informations sur le consensus des experts
             interculturels aux Etats-Unis concernant les éléments spécifiques de la
             compétence interculturelle (Deardorff, 2006), et qui a entraîné la création de
             deux modèles de compétence interculturelle développés à partir des résultats
             de l’étude. Ciblés sur les résultats internes et externes des étudiants, ces
             modèles peuvent servir de cadre pour le développement du curriculum et la
             coordination des programmes ainsi que pour l’évaluation.


             Simon Ho, Vice-Recteur, Affaires académiques, Université de Macau, Macao
             SAR, Chine
             Le citoyen de demain : encourager le dialogue interculturel et la

Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel           13
compréhension
             La civilisation industrielle moderne a engendré des comportements
             dysfonctionnels. Outre les limites physiques, nos propres limites sociales et
             spirituelles alimentent de tels comportements comme l’aliénation par autrui
             et par la nature, la compétitivité et l’avidité extrêmes, les médias dominés
             par les intérêts commerciaux, le consumérisme capitaliste, le cynisme
             politique, l’inégalité des revenus, les conflits culturels et ethniques,
             l’exclusion et la misère. Outre la récente crise financière mondiale, nous
             sommes également confrontés au chaos mondial (sinon à la crise) des
             relations humaines.
             Les universités doivent prendre ces défis au sérieux. Peut-on s’appuyer sur
             les nouvelles opportunités sociales et technologiques (facteurs de
             transformation) et jouer un rôle actif pour engager l’humanité sur une voie
             positive ? Nous devons aider nos étudiants à restaurer notre identité humaine
             perdue, notre instinct communautaire et le pouvoir du respect et de l’amour.
             Nous devons apprendre à nos étudiants un nouveau sens du dessein commun
             et une vision du monde commune pour guérir les relations humaines.
             Nous analyserons également la manière dont la révolution de la
             communication globale (y compris Internet) pourrait encourager une nouvelle
             prise de conscience mondiale et améliorer les relations humaines. Nous avons
             besoin de nouveaux partenariats entre les êtres humains, du niveau local au
             niveau global. La réconciliation et la résolution de conflits pourraient être des
             domaines clés d’apprentissage dans les universités.


             Leila Fayad, Présidente du Centre                       national   de   Recherche   et   de
             Développement Pédagogiques, Liban


             Yazmín Cruz López, Chargée de projet, Global University Network for
             Innovation (GUNI)
             Une approche globale du rôle de l’enseignement supérieur : au-delà
             de la formation professionnelle, vers l’éducation de citoyens
             responsables
             Cette présentation exposera une approche globale sur la nécessité de
             changer l’objectif éducatif et le rôle de l’enseignement supérieur pour
             construire le citoyen de demain, en allant au-delà de la formation de
             professionnels hautement qualifiés vers l’éducation de citoyens engagés qui
             contribuent au bien commun. La présentation expliquera le contexte dans
             lequel l’enseignement supérieur joue son rôle et dans quelle mesure ce
             contexte exige de repenser le rôle de l’enseignement supérieur en répondant
             aux défis globaux.
             Cette présentation proposera également des lignes d’action sur la manière
             dont les établissements d’enseignement supérieur pourraient jouer un rôle
             actif dans le contexte actuel. En outre, la présentation sera également axée
             sur le besoin de repenser et renouveler leur vision et leur action de façon à
             pouvoir soutenir et même anticiper une compréhension complexe de la réalité
             qui permettra aux sociétés de jouer un rôle proactif et engagé. Dans ce sens,
             il existe un besoin de reconsidérer les aspects suivants :
             1. S’ouvrir à la société : engagement proactif dans le dialogue avec les
                citoyens.
             2. Intégrer la durabilité de façon transversale à l’enseignement, la recherche

Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel                        14
et l’action institutionnelle.
             3. Devenir des centres cosmopolites de culture globale : construire des
                passerelles entre les différentes cultures et sources de connaissances.
             4. Renouveler les modes de pensée : mettre fin à l’uniformité de pensée en
                critiquant le monde des idées de manière proactive.
             5. Aller au-delà de la formation de professionnels et vers l’éducation des
                citoyens.
             6. Introduire la complexité, l’incertitude et la transdisciplinarité dans les
                programmes d’études et dans la recherche, vers une vision holistique de
                la réalité.
             7. Analyser les implications éthiques, sociales et environnementales du
                progrès de la connaissance.
             8. Démocratiser l’accès au savoir : supprimer les barrières pour faciliter
                l’accès à un savoir d’expert, en le rendant aussi utile que possible.
                Développer l’idée selon laquelle un savoir pertinent sur le plan social est
                un patrimoine humain.
             9. Réseau pour la « glocalité » : coopération et co-création de savoir.
             10. Associer la recherche aux besoins locaux et à l’agenda de développement
                 global.


             Discussion


 16 :30      Séance parallèle I. b.
             Friends Hall


             Le dialogue en tant que moyen d’éviter, de gérer et de résoudre les
             conflits : le Liban comme étude de cas.
             Le dialogue contribue-t-il à la gestion, à l’évitement ou encore à la résolution
             des conflits dans le contexte des crises libanaises ?
             Les crises libanaises ont été abordées de différents points de vue. Cette
             séance présentera la situation qui prévaut au Liban et explorera les
             différentes dynamiques impliquées dans la gestion de la débâcle libanaise. On
             se concentrera sur le rôle que les établissements d’enseignement supérieur
             ont joué dans la recherche de résolutions de conflits et quelques
             commentaires « universels » sur l’évitement, la gestion et la résolution de
             conflits dans un contexte de diversité culturelle et de dissensions
             interculturelles seront présentés.
             Présidente de séance
             Agneta Bladh, Rectrice, Université de Kalmar, Suède


             Conférenciers
             Antoine Rajeh, Président, Université Antonine, Liban
             Le cas libanais
             Le thème débattu intéresse certes toutes les Universités au Monde mais il
             intéresse les universités libanaises en particulier, pour qui la diversité
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel              15
culturelle est le pain quotidien et un mode de vie, et étant donné que la
             formation et l’éducation à la bonne gestion de cette diversité et à son
             épanouissement constituent leur principale préoccupation.
             Quant à l’univers de l’enseignement supérieur est intrinsèquement lié à la
             problématique du dialogue des cultures. Mieux encore, il est le partenaire
             naturel dans ce chantier mondial, ayant vu le jour dans un contexte
             d’acculturation, avec l’établissement des premières universités aux Xème et
             XIème siècles. Toutefois, les universités du XXIème siècle font face à de
             nouveaux défis dans ce contexte et sont investies de missions : gérer la
             diversité culturelle de leurs étudiants, enseignants et employés, et
             développer des méthodes et des programmes d’enseignement favorables à la
             diversité culturelle et parrainer des recherches sérieuses à cet égard.
             Quant à l’absence de dialogue, elle est perçue comme le premier indicateur
             de l’existence d’un différend entre deux ou plusieurs parties. Partant, il est
             impératif de discerner le dialogue de la controverse qui pourrait se heurter,
             dans le cadre interrelationnel et institutionnel à un nombre d’entraves
             souvent responsables de son échec.
             Le dialogue n’est certes pas un simple échange de propos, surtout lorsqu’il
             est question du dialogue des cultures; il est plutôt toute interaction pacifique
             et innovatrice qui ouvre dans le Moi de tout un chacun des fenêtres sur
             l’altruisme, élargit sa conception de la vérité et de l’altérité et diffuse dans les
             pensées, les cœurs et les volontés, la sève d’une plus grande maturité
             humaine.
             Alors, sommes-nous suffisamment à l’écoute de ce dialogue quotidien
             silencieux?


             Amr Galal El-Adawi, Président, Beirut Arab University, Liban
             Dans les sociétés démocratiques, le conflit est à la source du changement
             social.
             Donc le problème n’est pas le conflit mais la manière dont nous choisissons
             de le résoudre. Il est entendu que l’Education joue un rôle crucial dans la
             promotion de la coopération et de la compréhension interpersonnelles mais
             aussi dans le renforcement de la cohésion sociale.
             Depuis sa création, la mission de Beirut Arab University a été d’offrir
             l’excellence en matière d’éducation, d’apprentissage et de recherche en
             prenant en considération les besoins de notre communauté tout en adhérant
             aux     valeurs académiques     de    liberté  intellectuelle, intégrité et
             professionnalisme.
             Néanmoins, le rôle de toute institution éducative est profondément affecté
             par la société qui l’entoure. Il est de notre devoir de chercher le changement
             et d’améliorer nos sociétés en développant les qualifications des étudiants et
             en encourageant le dialogue à un certain nombre de niveaux. L’une de ces
             procédures a constitué à ajouter un cours obligatoire sur les droits de
             l’homme pour tous les étudiants, quelle que soit leur discipline afin qu’ils
             puissent discuter des principes basiques liés à la dignité, l’égalité, la tolérance
             ainsi que d’autres questions éthiques et valeurs.
             Nous avons également décidé de créer le Centre pour les Droits de l’Homme
             dont l’objectif est de participer à la diffusion des valeurs des Droits de
             l’Homme au sein de l’université. Le centre fonctionnera de manière
             préventive au déclenchement de conflit en encourageant le dialogue entre les
             étudiants.
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel                16
En effet, améliorer le dialogue au sein de l’université en faisant évoluer le
             curriculum, créer un environnement éducatif plus tolérant et encourager les
             étudiants à s’impliquer dans des activités favorisant le dialogue a clairement
             contribué à prévenir, gérer et résoudre les conflits au sein de notre petite
             communauté.


             Michel Nehme, Professeur de science politique et affaires internationales,
             Directeur du Bureau des affaires internationales, Université Notre – Dame,
             Louaizé, Liban
             Le dialogue, un moyen de prévenir, gérer et résoudre les conflits :
             Une étude de cas libanaise
             Il faut admettre que par le passé, les religions et les diversités culturelles ont
             souvent été responsables des guerres, ou en ont été du moins mutuellement
             responsables, et on ne peut pas dire que ce n’est plus le cas aujourd’hui. La
             réalité est faite d’ombre et de lumière. A plusieurs reprises au cours de
             l’histoire, les facteurs religieux et culturels ont empêché ou modéré des actes
             de violence. On peut par exemple penser à « la Trêve de Dieu » au Moyen-
             âge chrétien ou aux conditions strictes que la Loi Islamique prônait au nom
             d’une « guerre juste » ; ou encore au soin apporté aux prisonniers de guerre
             et aux victimes innocentes au nom des religions. Cependant, la raison
             principale de ces guerres de religion et de diversités culturelles n’était pas
             tant l’hostilité entre les religions et les cultures orientées vers des valeurs
             divergentes mais davantage la soif de pouvoir d’individus et de groupes
             humains (empires, dynasties et nations) utilisant la religion et la culture pour
             servir une ambition personnelle ou collective.
             Pour ce qui est des conflits actuels, il est important d’examiner l’information
             de manière critique avant d’invoquer de simples motivations religieuses ou
             culturelles. Par exemple, il serait réducteur de désigner les conflits au Liban
             comme simplement « religieux » ou « culturels », de même que dans des
             pays connaissant une situation similaire comme l’Irlande du Nord, les
             Balkans, les Philippines et l’Afghanistan. En réalité, dans la plupart de ces
             cas, les autorités religieuses et/ou l’élite culturelle, loin d’avoir encouragé ces
             conflits, se sont au contraire toujours engagées à promouvoir la paix et la
             réconciliation.


             Discussion


 20:30       Dîner de Gala
             Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh

 Vendredi, 6 novembre 2009


 09:30       Séance plénière II
             Issam Fares Hall


             Intégrer la culture du dialogue interculturel dans l’enseignement
             supérieur
             Cette séance plénière aborde les manières et moyens que les établissements
             d’enseignement supérieur peuvent mobiliser pour intégrer la culture du
             dialogue interculturel à leurs missions d’enseignement et d’apprentissage, de
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel               17
recherche et de service.
            Les établissements d’enseignement supérieur accueillant les individus parmi
            les plus informés de la population et étant des lieux où les valeurs culturelles
            et politiques sont articulées, mises en contraste et comparées, ils ont
            l’importante responsabilité de trouver les moyens de s’assurer qu’ils servent
            de modèle institutionnel, mettent le dialogue en pratique, améliorent la
            connaissance et la compréhension d’autres cultures et étudient les impacts
            actuels et potentiels que les différences de culture peuvent avoir sur la
            manière dont les sociétés abordent une variété de problèmes internes et
            externes à l’université, incluant la vie quotidienne ou des problématiques
            majeures comme la gouvernance démocratique, le développement
            économique, la recherche scientifique, etc.


            Président de séance
            Deepak Pental, Vice-Chancelier, University of Delhi, Inde


            Conférenciers
            Sjur Bergan, Responsable du Département Enseignement supérieur et
            enseignement de l’histoire, Directorat Général IV - Education, culture et
            héritage culturel, Jeunesse et sport, Conseil de l’Europe, Strasbourg, France
            L’enseignement supérieur devrait naturellement laisser une place au
            dialogue. Ce dernier repose sur l’hypothèse selon laquelle les idées devraient
            être évaluées par rapport à leur qualité intrinsèque et que le progrès naît de
            la remise en question des idées reçues. L’aspect interculturel du dialogue
            devrait également être un élément clé de l’enseignement supérieur qui était
            international à ses origines et continue de l’être à l’heure actuelle.
            Néanmoins, la culture du dialogue ne s’acquiert pas une bonne fois pour
            toutes. Elle doit être développée à nouveau par chaque génération successive
            et ne peut être séparée d’une considération des rôles et des objectifs de
            l’enseignement      supérieur.  Le   discours  actuel   sur    les   politiques
            d’enseignement supérieur met fortement l’accent, du moins en Europe, sur le
            rôle de l’enseignement supérieur dans la préparation des apprenants au
            marché du travail. C’est l’un des rôles importants de l’enseignement
            supérieur mais l’enseignement supérieur doit tendre à réaliser l’ensemble de
            ses objectifs, qui incluent également la préparation à une vie de citoyens
            actifs dans des sociétés démocratiques, le développement personnel, le
            développement et la consolidation d’une base de connaissances approfondie
            et étendue1. La capacité et la volonté d’engager un dialogue sur les campus
            ainsi que dans et avec la société dans son ensemble doivent être envisagées
            comme une compétence clé que doivent acquérir les diplômés de
            l’enseignement supérieur. La présentation visera à placer ces objectifs dans
            le contexte plus global du programme de réforme de l’enseignement
            supérieur en Europe, et à s’appuyer sur le travail du Conseil de l’Europe dans
            ce domaine.


            Saleh Hashem, Secrétaire général, Association des Universités Arabes
            (AArU), Jordanie


1
 Cf. Recommandation CM/Rec(2007)6 du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe aux Etats membres
relative à la responsabilité publique pour l’enseignement supérieur et la recherche
http://www.coe.int/t/dg4/highereducation/News/Pub_res_EN.pdf
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel                      18
La convergence des civilisations est considérée comme une étape importante
             dans l’histoire de l’humanité. Il s’agit sans aucun doute d’un sort inévitable.
             L’Islam, en tant que religion et civilisation, s’oppose à la centralisation d’une
             culture dominante. A l’inverse, l’Islam encourage le monde à devenir un
             forum de civilisations qui interagissent et coopèrent pour renforcer les bases
             communes des valeurs universelles.
             Le monde doit façonner une philosophie universelle tolérante dont les
             principes découlent de toutes les différentes cultures en posant les bases
             pour une résolution non violente des conflits. L’Islam possède un grand
             patrimoine spirituel, comme il est démontré dans la Déclaration islamique
             universelle des droits de l’homme de l’UNESCO de 1981. Il a été prouvé que
             la philosophie des droits de l’homme n’est pas en contradiction avec les
             religions célestes, mais qu’elle s’oppose seulement à leurs interprétations
             fanatiques. Les religions telles que l’Islam et le Christianisme sont axées sur
             la dignité humaine et la promeuvent : il n’y a donc pas de contradiction entre
             les droits de Dieu et les droits de l’homme si nous appréhendons la religion
             de façon sensée et raisonnable.
             Par conséquent, les intellectuels, les imams et les membres du clergé, les
             universitaires et les enseignants en Orient et en Occident devraient continuer
             de s’efforcer de mettre en valeur l’acceptation des différences entre les
             religions et les doctrines dans le but de parvenir à une compréhension
             mutuelle, à travers une reconnaissance des points de vue divergents. Ils
             devraient également s’efforcer de rejeter l’intolérance et les confrontations
             forcées.
             De nouvelles politiques éducatives et des mesures communautaires devraient
             être établies pour favoriser la coexistence et la compréhension mutuelle afin
             de réaliser nos objectifs à travers une perspective rationnelle. Nous devons
             créer une société qui partage les valeurs de l’amour, de la tolérance, et de
             l’acceptation d’autrui. Le rôle de nos établissements scolaires à tous les
             niveaux d’enseignement est de développer des cadres et des projets
             éducatifs pour aider à façonner nos systèmes éducatifs.


             Abdo El Kahi, Directeur, Centre Libanais de Recherches Sociétales,
             Université Notre – Dame, Louaizé, Liban
             Comment peut-on encourager le dialogue en éducation ?
             Comment peut-on établir un vrai dialogue en éducation, et comment peut on
             œuvrer à encourager ce dialogue, quand on sait que tous les jeux éducatifs
             précédents et présents n’ont pas pu éviter d’être sous tendus par les
             mémoires des croyances dominantes ?
             Comment pourrions-nous faire dialoguer ces mémoires qui ont fait voyager
             l’éducation, tout d’abord, d’un climat culturaliste à un climat « acculturel »,
             (moderne), puis de nouveau à un climat culturaliste (technologique et défini
             d’une manière identitaire), assujettissant les sujets aux mémoires établies :
             virtuelles, scripturales et biologique, sans aucun espoir de réflexivité ?
             Discussion
 11:00       Pause

 11:30        Séance parallèle II. a.
              Issam Fares Hall

              Recherche comparative et études culturelles comme moyens destinés
              à améliorer le dialogue au travers de programmes de formation
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel             19
innovants.
              Comment la recherche comparative incluant deux ou plusieurs pays peut-
              elle stimuler la compréhension mutuelle où les différences sont admises, des
              synthèses développées et des similarités identifiées et explorées?
              L’éducation interdisciplinaire et l’échange interculturel enrichissent et
              élargissent le spectre de la compréhension et de l’innovation.

              Président de séance
              Justin Thorens, Ancien recteur, Université de Genève, Suisse, Président
              Honoraire de l’Association internationale des Universités (AIU)

              Conférenciers
              Saouma BouJaoude, Université américaine de Beyrouth, Liban
              Leçons tirées d’une étude interculturelle sur la théorie de l’évolution
              à l’Université américaine de Beyrouth

              L’objectif de cette présentation est de décrypter les leçons tirées d’une
              étude comparative concernant les conceptions sur la théorie de l’évolution et
              son enseignement dans divers contextes culturels (Egypte, Liban, Canada,
              Pakistan et Malaisie) et d’analyser les contributions potentielles de ces
              leçons au dialogue et à la compréhension interculturelle, ainsi qu’à
              l’apprentissage et à l’enseignement de questions polémiques dans un pays
              pluri-religieux comme le Liban. La théorie de l’évolution a été le thème
              central de cette étude car l’enseignement de cette théorie continue de
              prêter à controverse sur le plan social, essentiellement en raison de sa
              contradiction avec certaines croyances religieuses personnelles. De plus, il
              est probable que la controverse sociale sur la théorie de l’évolution et son
              enseignement s’invite dans la salle de classe car les étudiants et les
              enseignants sont influencés par leur culture et leur société. Des exemples de
              cette controverse sont nombreux aux Etats-Unis où l’enseignement de la
              théorie de l’évolution est devenu un problème politique important. Par
              ailleurs, il semblerait que les incidents à ce sujet soient en hausse en Europe
              et au Moyen Orient.

              Tore Saetersdal, Directeur, Programme de recherche du Bassin du Nil,
              Université de Bergen, Norvège

              Le Programme de recherche du Bassin du Nil (PRBN) de l’Université de
              Bergen (UdB) est un programme stratégique et multidisciplinaire de
              recherche et de formation sur des sujets ayant trait au Bassin du Nil. Il est
              financé par le ministère norvégien des Affaires étrangères. L’UdB s’appuie
              sur une importante communauté de recherche spécialisée dans des sujets
              ayant trait au Bassin du Nil et sur une collaboration approfondie en matière
              de recherche avec les pays de la région. Le PRBN sert de cadre général et
              de catalyseur pour les activités et les initiatives reflétant les priorités des
              chercheurs du Bassin du Nil en termes de recherche et de formation. Le
              PRBN propose à deux chercheurs issus d’instituts de recherche et
              d’établissements d’enseignement supérieur de chacun des dix pays riverains
              de séjourner à l’UdB pour un semestre. Au total, 56 chercheurs ont participé
              au programme depuis 2007.
             Durant le semestre passé en Norvège, des efforts sont mis dans le
             développement d’une identité de groupe dépassant les identités nationales
             et institutionnelles. Le programme vise à produire des publications
             académiques de grande qualité. Il vise également plus largement à
             contribuer à créer une plateforme où le dialogue et le discours académique
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel             20
puissent avoir libre cours, permettant ainsi d’initier une collaboration au-delà
             des frontières, des langues et des sexes, et d’influencer également les
             hommes politiques et les décideurs. La coopération réussie entre les
             chercheurs érythréens et éthiopiens dans le cadre du programme en est un
             exemple pertinent. Le programme a initié la création d’un Forum
             universitaire du Bassin du Nil ainsi que le développement de curricula
             conjoints sur des sujets ayant trait au Nil entre les universités de la région.



             Edward Alam, Secrétaire général, Council for Research in Values and
             Philosophy, Liban

             Il est très souvent avancé que l’enseignement supérieur a un rôle majeur à
             jouer aujourd’hui dans la promotion d’une culture du dialogue et de la
             compréhension, mais j’irai même encore plus loin en suggérant que
             l’enseignement supérieur doit lui-même se transformer « en » une culture du
             dialogue, d’où mon titre, L’enseignement supérieur « en tant que »
             plateforme du dialogue libre : la pédagogie à l’ère de la globalisation. Une
             telle transformation est une tâche colossale car bien qu’il soit en vogue voire
             même à la mode de parler de l’importance du dialogue interdisciplinaire et
             interculturel, force est de constater que dans la plupart des établissements
             d’enseignement supérieur du monde entier, en particulier dans les pays
             occidentaux, la spécialisation et la départementalisation aux niveaux
             disciplinaire et culturel continuent de s’intensifier.
             La spécialisation est si intense aujourd’hui que les personnes travaillant dans
             la même discipline ne peuvent même pas dialoguer ; quelle place est donc
             laissée au dialogue interdisciplinaire ? Dans certains cas, cette tendance est
             inévitable et profitable mais le défi est d’atteindre une précision et une
             efficacité « singulières » sans pour autant sacrifier le savoir « universel ». Ce
             défi est presque aussi ancien que la philosophie elle-même, comme en
             témoigne la tension entre la métaphysique platonicienne et aristotélicienne,
             une tension qui a des répercussions pédagogiques depuis la nuit des temps
             jusqu’à aujourd’hui. Mais en dépit de cette tension, les deux approches se
             rejoignent sur un point central : le besoin d’avoir une science unificatrice, ce
             qu’on appelait au Moyen-âge la « Reine des sciences ». Il est bien sûr
             impossible de revenir à une telle conception, ni même souhaitable étant
             donné le progrès réel (bien que très exagéré) généré par la spécialisation,
             mais il s’agit de souligner ici que sans une science centrale, unificatrice, voire
             même ce qu’on pourrait appeler une science supérieure, l’unité dans le
             curriculum est impossible. Sans unité ni globalité dans le curriculum
             permettant de faciliter le véritable dialogue entre les membres du corps
             enseignant de mêmes disciplines, il ne pourra jamais y avoir le type de
             dialogue interdisciplinaire et interculturel pourtant si urgent dans notre ère de
             globalisation.
             Cette présentation aborde les diverses façons de cultiver le dialogue
             interdisciplinaire et interculturel dans l’enseignement supérieur à travers une
             analyse approfondie de l’herméneutique gadamérienne, et se réfère au travail
             du Council for Research in Values and Philosophy (www.crvp.org) qui a
             permis de développer un modèle pratique et efficace pour atteindre cet
             objectif.




Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel              21
Andrea Blaettler, Membre du Comité Exécutif, European Students’ Union
             (ESU)
             Du point de vue étudiant, l’une des principales opportunités offertes pour
             établir une culture du dialogue au sein des établissements d’enseignement
             supérieur est d’adopter une approche participative vis-à-vis de l’ensemble
             de la communauté universitaire. Inclure les étudiants, le personnel
             académique et administratif dans le processus décisionnel d’une institution
             permet d’une part d’inclure une grande variété de perspectives sociales
             dans l’enseignement supérieur et offre par ailleurs la possibilité de
             construire une base d’échange avec la société en général. Etant donné que
             les établissements d’enseignement supérieur sont des entités nationales et
             en même temps des acteurs au niveau international, le dialogue avec
             toutes les parties prenantes au sein d’un établissement permet de créer
             une plate-forme internationale du dialogue et, de fait, il permet
             d’augmenter le potentiel qui est celui du secteur de l’enseignement
             supérieur de contribuer à la compréhension interculturelle.


              Discussion



 11:30        Séance parallèle II. b.
              Friends Hall

              Le rôle des chefs d’établissement, du personnel administratif, du
              corps enseignant et des étudiants dans l’émergence d’une culture du
              dialogue et de la compréhension sur le campus.
              En petits groupes, les participants seront invités à débattre de ce que les
              chefs d’établissement, le corps enseignant et les étudiants peuvent faire de
              manière concrète afin de créer et développer une culture du dialogue dans la
              salle de cours, pendant les diverses activités extrascolaires ainsi que dans le
              cadre d’initiatives visant la mise en relation des établissements
              d’enseignement supérieur avec la communauté locale voire internationale.
              Les participants seront invités à présenter brièvement des initiatives réussies
              de rapprochement de groupes différents afin de résoudre certaines
              problématiques ou encore d’en apprendre tout simplement davantage sur la
              culture et le point de vue de chacun.


              Modérateurs
              Patricia Pol, Vice-présidente, Université Paris 12 – Val de Marne, France

              Assaad Eid, Vice-Président, Sponsored Research and Development, Université
              Notre – Dame, Louaizé, Liban

              Cette séance sera organisée en groupes de discussion parallèles.
              Présentation des résultats des débats et Discussion

 13 :00       Déjeuner

 14:30        Séance parallèle III. a.
             Issam Fares Hall

              Internationalisation de l’enseignement supérieur – au-delà des
              frontières et sur place – et promotion de la culture du dialogue et de
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel            22
l’appréciation de la diversité
              L’internationalisation prend de multiples formes au sein des établissements
              d’enseignement supérieur, telles la collaboration en matière de recherche,
              les échanges de personnel académique et d’étudiants, ainsi que d’autres
              formes de mobilité par le biais de partenariats transfrontaliers. Il existe
              également des initiatives destinées à favoriser l’internationalisation des
              programmes, des cours et même des activités extrascolaires pour ceux
              n’ayant pas l’opportunité de voyager (internationalisation au sein même de
              l’université).
              Ces processus permettent d’améliorer la qualité de l’éducation et permettent
              à la recherche transfrontalière de finalement promouvoir l’innovation en
              introduisant diverses perspectives académiques et culturelles.
              Comment maximiser les bénéfices de telles initiatives et assurer que le
              dialogue mène bel et bien à l’appréciation de la diversité, tout en tenant
              compte du fait que cette diversité puisse de temps à autre conduire à un
              différend ou une polémique ?
              Comment s’assurer que du mélange d’étudiants différents tant du point de
              vue des origines ethniques, des genres, des langues ou des groupes
              religieux, émergera une interaction fructueuse s’inscrivant dans un espace
              intellectuel commun et offrant de belles opportunités d’apprentissage?
              Jusqu’à quel point les programmes d’échange permettent-ils d’aller au-delà
              des différences sociales, politiques et culturelles existant entre les
              institutions d’enseignement supérieur ? Jusqu’à quel point au contraire,
              renforcent-ils ces différences ?
              Comment pouvons-nous tirer profit d’une telle diversité culturelle et éviter
              ce que Huntington appellerait l’inévitable choc des civilisations ?


              Président de séance
              Duma Malaza, Directeur, Higher Education South Africa (HESA)

              Conférenciers
              Alf Rasmussen, Conseiller senior, Ministère norvégien de l’Education et de
              la Recherche, Département de l’enseignement supérieur, Norvège
              Internationalisation de l’enseignement
              Le gouvernement norvégien a soumis en février 2009 un Livre blanc au
              Parlement      norvégien   (le   Storting)   sur l’internationalisation de
              l’enseignement. Le Livre blanc traite de l’enseignement primaire et
              secondaire, de l’enseignement tertiaire non universitaire et de
              l’enseignement supérieur, y compris l’enseignement pour la recherche. C’est
              la première fois qu’un gouvernement norvégien rédige un Livre blanc qui
              s’articule autour d’une approche holistique.
             Les principales mesures présentées dans le Livre blanc entraîneront les
             conséquences suivantes :
               -    La qualité comme principe directeur : à la fois en ce qui concerne les
                    études à l’étranger et le développement de prestations au sein des
                    établissements norvégiens, la qualité constituera le principe directeur.
               -    Attirer les étudiants internationaux: les établissements norvégiens
                    deviendront plus attrayants pour les étudiants étrangers.
               -    Inclure l’ensemble des établissements: l’internationalisation concernera
                    l’ensemble des élèves, étudiants et personnel enseignant au sein des
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel           23
établissements.
               -    La coopération entre les établissements: l’accent sera mis sur la
                    coopération avec les établissements en dehors de la Norvège, y compris
                    ceux des pays en développement.
             Les perspectives internationales, les langues et l’ouverture culturelle sont des
             qualifications de plus en plus nécessaires pour les individus qui sont à la
             recherche d’un emploi. L’internationalisation de l’enseignement doit donc non
             seulement consister à envoyer des étudiants et des membres du personnel
             enseignant passer plusieurs semestres voire plusieurs années à l’étranger,
             mais également à faire en sorte que l’enseignement dispensé en Norvège ait
             une dimension internationale.
             Dans l’enseignement primaire et secondaire, la perspective internationale est
             importante pour de nombreuses cibles de compétences proposées dans le
             curriculum norvégien. Il existe cependant des différences significatives entre
             les écoles en termes de mobilité.
             Il existe également des différences considérables dans l’enseignement
             tertiaire non universitaire. On note un besoin d’améliorer et de systématiser
             davantage les connaissances en ce qui concerne les domaines d’études, le
             degré de formation, le taux d’abandon, et la mobilité.
             Dans l’enseignement supérieur, l’évaluation de la Réforme sur la qualité en
             Norvège (2003) montre que les établissements norvégiens ont réalisé des
             progrès significatifs sur l’internationalisation « à la maison » et sur la mobilité
             des étudiants et du personnel enseignant. Cependant, il sera important de
             concentrer davantage d’efforts sur la structure, l’implication et la
             collaboration     avec     les    établissements     étrangers,    et    d’associer
             l’internationalisation au développement stratégique des établissements.
             La mobilité est importante en soi mais doit reposer sur la qualité. Le nombre
             de participants norvégiens à des échanges étudiants et à des diplômes dans
             des universités étrangères doit augmenter, ce qui nécessitera un haut niveau
             d’information et d’orientation. La mobilité du personnel académique et
             administratif devrait également augmenter.
             La priorité continuera d’être axée sur les études à l’étranger, en particulier les
             échanges étudiants et les études de Master (étudiants diplômés). Le
             gouvernement adaptera son soutien pour les frais d’inscription, de sorte que
             les étudiants soient motivés pour choisir de suivre des études de grande
             qualité.



             Zixin Hou, Professeur et ancien président, Université Nankai et Qing Hua
             Liu, professeur associé, Institute of Higher Education, Université Nankai,
             Chine
             Internationalisation et compréhension internationale par le biais de
             l’enseignement supérieur – l’expérience de la Chine

             Les universités du 21e siècle doivent faire face aux réalités objectives qui
             sont celles de nos sociétés multiculturelles et multi civilisationnelles. Elles
             doivent prendre en compte ce que les différentes cultures ont à offrir autour
             du monde et assumer leurs responsabilités qui consistent à éduquer les
             citoyens d’aujourd’hui et de demain. L’éducation en Chine ne vise pas
             seulement à renforcer la compréhension internationale en faisant la
             promotion de l’internationalisation au sein de ses établissements
             d’enseignement supérieur, elle développe également l’échange culturel et la
             coopération en établissant des Instituts Confucius destinés à promouvoir le
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel               24
développement harmonieux de toutes les cultures au niveau global.

              Discussion


              Séance parallèle III. b.
              Friends Hall

              Les Technologies de l’information et de la communication (TICs)
              comme facilitateurs ou obstacles au dialogue interculturel dans
              l’enseignement supérieur
              Les universités en ligne ont prouvé qu’elles pouvaient permettre
              l’établissement de relations fortes entre la communauté académique et la
              communauté étudiante avec lesquelles elles travaillent. Les environnements
              d’apprentissage virtuels peuvent permettre de dépasser les barrières
              culturelles traditionnelles telles que les frontières et les fuseaux horaires.
              Lorsque la technologie est présente, quelle que soit ses modes pratiques, les
              personnes de différents pays et provenant d’horizons sociaux et économiques
              différents ont l’opportunité d’étudier et de travailler ensemble, sur un pied
              d’égalité.
              L’ubiquité et l’accessibilité n’ont jamais été aussi près d’être réalisées
              complètement par la communauté internationale de l’enseignement
              supérieur. Quoiqu’il en soit, les TICs ont joué un rôle majeur pour permettre
              aux personnes d’accéder à un enseignement de qualité depuis n’importe quel
              endroit.
              Néanmoins, puisque désormais des personnes de différentes parties du
              monde partageant des idées et des religions différentes étudient et
              travaillent ensemble, de nouveaux défis doivent être relevés.
              De quelle manière les TICs peuvent-elles contribuer à l’établissement d’une
              communauté réellement mondiale, basée sur la compréhension, le respect et
              l’appréciation des différences culturelles ?
              Ces problématiques sont déjà prises en considération par la communauté
              internationale de l’enseignement supérieur, avec des degrés de réussite
              divers et de nouveaux programmes et partenariats sont en train de fournir
              les premières réponses. Bien d’autres sont possibles.
              Un panel discutera des expériences menées actuellement, et des bonnes
              pratiques ainsi que des choses restant à accomplir pour relever les défis qui
              se présentent.
              Cette séance est proposée et préparée conjointement avec l’Universitat
              Oberta de Catalunya (UOC).


              Présidente de séance
              Imma Tubella, Présidente, Universitat Oberta de Catalunya (UOC), Espagne

              Conférenciers
              Bakary Diallo, Recteur, Université Virtuelle Africaine (UVA), Kenya
              Dépasser les frontières géographiques, linguistiques et culturelles :
              L’exemple du projet multinational de l’UVA initié dans dix pays et du
              Campus virtuel pour un projet de paix et de développement.

              L’objectif de cette présentation est de décrire brièvement l’Université
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel           25
Virtuelle Africaine (UVA) et de partager l’expérience de l’UVA relative à
              l’utilisation des TICs, dans l’optique de promouvoir l’intégration régionale et
              le dialogue interculturel. Le projet multinational de l’UVA a réuni 17 pays du
              réseau anglophone, francophone et lusophone. Cette expérience a permis à
              l’UVA d’établir le Campus virtuel pour un projet de paix et de
              développement, initiative qui favorisera le développement économique et la
              promotion de la paix au-delà des frontières géographiques et linguistiques.
              L’Université   Virtuelle   Africaine    (UVA)     est    une    organisation
              intergouvernementale panafricaine qui vise à renforcer l’accès à une
              formation et à un enseignement supérieur de qualité, à travers l’utilisation
              novatrice des technologies de l’information et des communications. En 12
              ans d’existence, l’UVA a formé plus de 40 000 étudiants et dispose
              aujourd’hui du plus vaste réseau d’établissements africains proposant un
              enseignement libre, à distance et électronique (ODeL). L’une de ses plus
              grandes forces est de pouvoir opérer au-delà des frontières géographiques et
              linguistiques en regroupant des pays africains du réseau anglophone,
              francophone et lusophone.
              Le projet multinational de l’UVA est financé en grande partie par la Banque
              africaine de développement. Le projet consiste à développer un programme
              commun pour quatre diplômes de Licence en ligne dans dix pays, à former le
              personnel universitaire de 17 pays, à implanter 10 centres d’apprentissage
              en ligne dans dix pays, et à encourager la parité et l’égalité entre les sexes.
              Le projet a contribué à favoriser la compréhension et la collaboration entre
              les pays participants.
              L’UVA lancera bientôt le Campus virtuel pour la paix et le développement,
              initiative développée en collaboration avec l’Université Ouverte de Catalogne.
              Cette initiative s’appuiera sur les TICs pour promouvoir le développement
              économique et la paix dans différentes régions d’Afrique.


              Ana Perona-Fjeldstad, Directrice exécutive, Le Centre européen
              Wergeland, Norvège
              Création du Centre européen Wergeland : construire des passerelles
              entre politique et pratique.

              Le Centre européen Wergeland est un centre de ressources sur l’éducation
              pour la compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la citoyenneté
              démocratique.
              Cette initiative de coopération innovante créée entre la Norvège et le Conseil
              de l’Europe en 2008 est basée à Oslo, en Norvège.
              Le Centre s’appuie sur le travail réalisé par le Conseil de l’Europe et la
              Norvège pour la compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la
              citoyenneté démocratique.
              Ouvert aux 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, les principaux groupes
              cibles de l’EWC sont les professionnels de l’éducation : enseignants,
              formateurs d’enseignants, décideurs et multiplicateurs de l’éducation pour la
              compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la citoyenneté
              démocratique. En proposant des stages pratiques, en appuyant la recherche,
              en facilitant les réseaux en vue d’une plus grande collaboration et en
              diffusant les informations, le Centre vise à réduire le fossé existant dans
              notre domaine entre la politique et la pratique.
              Discussion


Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel            26
16:00       Pause

 16:30       Séance de clôture
             Issam Fares Hall

             Présidente de séance
             Eva Egron-Polak, Secrétaire générale, Association internationale des
             Universités (AIU)

             Conclusions et remerciements
             Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des
             Universités (AIU)
             Walid Moussa, Président, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban

 Soirée      Soirée culturelle & Réception aux Grottes de Jeita




Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel           27
Notes biographiques des modérateurs et
orateurs
Edward Alam, Secrétaire général, Council for Research in Values and Philosophy,
Liban
                      Edward J. Alam est Professeur associé à la Faculté de Lettres de
                      l’ Université Notre – Dame, Louaizé, où il enseigne la philosophie et
                      la théologie depuis 1996. En tant que premier Directeur à
                      temps plein des Affaires académiques internationales (1999-
                      2004), il a travaillé avec l’Université Madonna pour garantir une
                      bourse de partenariat dans l’enseignement supérieur allouée
                      par le Département d’Etat des Etats-Unis ; il a mis en place un
                      programme d’ « échange » avec l’Ecole de commerce de
Bordeaux ; il a initié une série d’ouvrages diffusés à l’échelle internationale en
coopération avec la Georgia’s Press dans le New Jersey, et est à l’origine de la
signature d’un certain nombre d’accords avec des universités étrangères. Alam a
également initié et dirigé un projet LSI du Metanexus Institue dédié à l’interface
entre la religion et la science, qui s’est vu allouer une bourse supplémentaire en
2004 pour ses remarquables réalisations.
Alam a publié un ouvrage majeur et de nombreux articles dans des revues
philosophiques et théologiques réputées sur le plan international, en particulier dans
la Revue catholique internationale, Communio. En 2003, le Dr. Alam a prononcé un
discours en session plénière à Rome lors de la seconde Conférence mondiale sur la
métaphysique, et un autre discours à Bangkok lors du premier Congrès mondial
organisé en Asie sur la métaphysique et le mysticisme ; il a parcouru le monde,
donné des cours et présidé des séminaires en Iran, en Corée, en Inde, en Chine, en
Thaïlande, en Afrique, au Vietnam, à Taiwan, au Cambodge, en Espagne, en Suède
(en tant que professeur invité à l’Université d’Uppsala), et aux Etats-Unis. Il a
récemment conduit un séminaire de philosophie de cinq semaines à la Catholic
University of America (CUA), Washington D.C.
Alam a été élu Secrétaire/Trésorier de l’Union mondiale des sociétés catholiques de
philosophie en 2008, et est devenu plus récemment Secrétaire Général du Council
for Research in Values and Philosophy, CUA/NDU.


Sjur Bergan, Responsable du Département Enseignement supérieur et
enseignement de l’histoire, Directorat Général IV - Education, culture et héritage
culturel, Jeunesse et sport, Conseil de l’Europe, Strasbourg, France

                      Sjur Bergan est Responsable du Département Enseignement
                      supérieur et Enseignement de l’Histoire au Conseil de l’Europe.
                      Il représente le Conseil de l’Europe au sein du Groupe et du Comité
                      de suivi de Bologne, préside le Groupe de coordination sur les
                      cadres de qualifications, et est membre du Groupe de travail sur
                      l’Espace européen de l’enseignement supérieur dans le contexte
                      mondial.
                      Il a été Secrétaire du Comité directeur de l’enseignement supérieur
                      et de la recherche (CDESR) et a été membre du comité de
                      rédaction du Livre blanc du Conseil de l’Europe sur le dialogue
interculturel.
Sjur Bergan est responsable de publication de la série « Enseignement supérieur du
Conseil de l’Europe ». Il est l’auteur d’un livre intitulé Qualifications: Introduction to
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel              28
a Concept, ainsi que de nombreux articles. Il est également éditeur d’ouvrages sur
différents aspects relatifs aux politiques d’enseignement supérieur, et sur le
patrimoine des universités européennes.
Avant de rejoindre le Conseil de l’Europe, Sjur Bergan était administrateur à
l’Université d’Oslo, où il était, en tant qu’étudiant, membre du Sénat académique. Il
a participé dans sa jeunesse à un programme d’échanges universitaires AFS à Alton,
Illinois.

Agneta Bladh, Rectrice, Université de Kalmar, Suède, Membre du Conseil
d’administration de l’AIU

                     Agneta Bladh est Rectrice de l’Université de Kalmar depuis février
                     2004. Elle a obtenu son Doctorat en Sciences politiques à
                     l’Université de Stockholm en 1988. De 1998 à 2004, elle a été
                     Secrétaire d’Etat au ministère suédois de l’Education et de la
                     Science, en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche.
                     De 1995 à 1998, elle a occupé le poste de Directrice générale de
                     l’Agence nationale pour l’enseignement supérieur. Elle est membre
                     du Conseil d’administration de l’Association internationale des
                     universités et de plusieurs agences nationales. Elle est également
                     membre du Conseil d’administration de plusieurs universités
suédoises.
En 2009, La Docteure Bladh préside un Groupe d’évaluation international, chargé
d’évaluer certains aspects de la dernière réforme universitaire initiée au Danemark.

Andrea Blaettler, Membre du Comité exécutif, European Students’ Union (ESU)

                 Andrea Blaettler est Membre du Comité exécutif du European
                 Students’ Union (ESU) et elle étudie les Sciences Politiques et la
                 Philosophie à l’Université de Lucerne. En tant que Membre du Comité
                 exécutif elle est coordonnatrice du Comité des affaires académiques
                 et se concentre sur des thèmes tels l’application du processus de
                 Bologne, l’Assurance qualité, la participation étudiante, le
                 financement de l’enseignement supérieur et la gouvernance. Andréa
                 Blaettler est l’une des représentantes ESU du groupe de suivi du
processus de Bologne et a participé au Forum UNESCO sur l’enseignement supérieur
de la région Europe sur : l’accès, les valeurs, la qualité et la compétitivité et la
Conférence UNESCO sur l’enseignement supérieur 2009. Auparavant, pendant un an,
elle a présidé le groupe de travail sur la coopération internationale de ESU et elle a
alors co-organisé deux réunions mondiales d’étudiants, liées à la Conférence
mondiale de l’UNESCO. André continue ce travail au sein du Comité exécutif de ESU
dans le but également de renforcer le mouvement étudiant au niveau mondial.

Saouma BouJaoude, Professeur, Université américaine de Beyrouth, Liban

                 Saouma BouJaoude a obtenu son Doctorat en Curriculum et
                 Instruction (spécialité enseignement des sciences) à l’Université de
                 Cincinnati, Etats-Unis, en 1988. De 1988 à 1993, il a été Professeur
                 assistant au sein du Département « Enseignement scientifique » de
                 l’Université de Syracuse, Etats-Unis. Il a rejoint l’Université
                 américaine de Beyrouth (UAB) en 1993, où il a été Directeur du
                 Centre d’enseignement des sciences et des mathématiques (1994 –
                 2003) et Président du département « Enseignement » (2003 et
2009). Il est actuellement Directeur du Centre d’enseignement et d’apprentissage.


Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel          29
Le Professeur BouJaoude a publié des articles dans plusieurs revues internationales
telles que le Journal of Research in Science Teaching, le Journal of Research in
Science Education, l’International Journal of Science Education, le Journal of Science
Teacher Education, le Science Teacher and School Science Review. En outre, il est
l’auteur de chapitres publiés dans différents ouvrages en anglais et en arabe, et est
invité à participer à des conférences locales, régionales et internationales. Le
Professeur BouJaoude est aujourd’hui membre des comités de rédaction du Journal
of Science Teacher Education et de l’International Journal of Science and
Mathematics Education. Il est conseiller éditorial pour l’International Review of
Education et collabore à la rédaction de Science Education. Outre le Liban, le
Professeur BouJaoude a participé à des projets éducatifs à Dubaï, en Jordanie, en
Egypte, en Oman, au Qatar, et en Arabie saoudite.


Yazmín Cruz López, Chargée de projet, Global University Network for Innovation
(GUNI)

                            Yazmín Cruz est titulaire d’un Doctorat en Ingénierie
                            industrielle obtenu à l’Universitat Politècnica de Catalunya
                            (UPC). Sa thèse portait sur l’accréditation en tant que
                            mécanisme permettant d’assurer l’engagement social des
                            universités : proposition de critères et d’indicateurs qualitatifs.
                            Diplômée en Ingénierie civile, elle est titulaire d’un Master en
                            Ingénierie environnementale obtenu à l’Institut de Technologie
                            de Monterrey (ITESM) et d’un Master en Gestion des déchets
                            industriels obtenu à l’UPC.
                      Elle a travaillé au Centre environnemental (1996-2000), à
                      l’Université virtuelle et au Centre pour le développement
durable de l’ITESM. De 2000 à 2002, elle a occupé le poste de coordinatrice de
programmes en éco-efficacité au sein du Business Council for Sustainable
Development, section Amérique latine. Elle a également occupé le rôle de
consultante et de superviseuse pour la norme ISO 14001.
Entre 2003 et 2005, elle a travaillé au Bureau de planification environnementale de
l’UPC. Elle a également travaillé pour la Chaire UNESCO de développement durable à
l’UPC sur des projets européens dans l’enseignement supérieur. Elle est actuellement
responsable de projets au sein du réseau GUNI.


Darla K. Deardorff, Directrice exécutive, Association of International Education
Administrators (AIEA), Université de Duke, Etats-Unis

                  Darla K. Deardorff est Directrice exécutive de l’Association of
                  International   Education    Administrators    (AIEA),    organisation
                  professionnelle nationale basée à l’Université de Duke où elle est
                  également en charge des programmes interculturels. En outre, elle
                  est Professeur adjoint à la North Carolina State University (NCSU) et
                  à l’University of North Carolina-Chapel Hill. Elle est également
                  membre du corps enseignant du Summer Institute for Intercultural
Communication à Portland, Oregon. Elle a reçu de nombreuses invitations du monde
entier pour faire part de sa recherche sur la compétence et l’évaluation
interculturelles, et est une experte reconnue dans ces domaines. Avec près de vingt
ans d’expérience dans le domaine de l’éducation internationale, elle a publié de
nombreux ouvrages sur des sujets liés à l’éducation internationale, notamment son
récent ouvrage intitulé «Handbook of Intercultural Competence» (Sage, 2009). Dr.
Deardorff est titulaire d’un Master et d’un Doctorat obtenu à la NCSU où elle s’est
spécialisée dans l’éducation internationale. Son mémoire sur la définition et
Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel                  30
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  • 1. L’AIU remercie… L’Association internationale des Universités remercie sincèrement son hôte, partenaire et sponsor pour son soutien dans l’organisation de la Conférence internationale 2009. © Droits de reproduction, Association internationale des universités (AIU), 2009, tous droits réservés. Publication arrêtée au 22 octobre, 2009. Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 1
  • 2. Jounieh, le 4 novembre 2009 Chers Collègues, Bienvenue au Liban pour la Conférence internationale 2009 de l’AIU sur Le Rôle de l’enseignement supérieur dans la promotion du dialogue et de la compréhension interculturels. Le thème de cette conférence a été choisi conjointement, non seulement parce qu’il est en accord avec l’une des priorités thématiques de l’Association internationale des universités mais aussi parce que l’Université Notre-Dame est convaincue que l’enseignement supérieur joue un rôle essentiel dans la promotion de l’apprentissage et de la compréhension interculturels. Il n’est nul besoin d’expliquer pourquoi ce thème revêt une telle importance dans cette région. Les établissements d’enseignement supérieur contribuent à favoriser l’apprentissage et le dialogue interculturels de deux façons tout aussi importantes ; tout d’abord en assurant que le dialogue est possible et encouragé sur le campus ; et deuxièmement en valorisant le dialogue et la compréhension interculturels dans la société au sens large. Les universités sont en effet des acteurs clés de la société au sens large. En plus de faciliter la réussite des étudiants sur le marché du travail, l’ES vise principalement à enseigner aux étudiants les compétences et l’expertise adéquates pour leur permettre de devenir des citoyens bien informés, tolérants et critiques, prêts et capables de vivre ensemble dans une société multiculturelle et multiethnique en respectant le principe d’égalité entre les hommes. Ainsi, pour permettre aux diplômés de participer activement au développement de nos sociétés futures, les universités doivent encourager le dialogue interculturel; elles doivent assurer que l’éducation citoyenne est partie prenante de la mission même de l’enseignement, de l’apprentissage et de la recherche. Le débat sur la façon d’intégrer l’apprentissage et le dialogue interculturels dans les curricula devrait ainsi faire partie de la discussion mondiale sur les réformes structurelles et l’élaboration de politiques actuelles ayant trait à l’enseignement supérieur. L’AIU remercie l’Université Notre-Dame de nous avoir invités au Liban et d’avoir généreusement organisé cet événement important. Nous espérons que le programme et les intervenants, couvrant différentes dimensions de ce vaste thème et issus de divers milieux culturels, ouvriront la voie à des débats animés. Nous espérons également que vous profiterez de cette occasion pour en apprendre davantage sur l’Université, l’AIU et le Liban, tout en échangeant vos opinions sur un thème qui, dans une large mesure, fait écho au rôle de l’éducation prôné par Jacques Delors, le célèbre « Apprendre à vivre ensemble ». Nous regrettons vivement que les leaders de l’enseignement supérieur de certains pays ne puissent participer à la Conférence, en raison de conflits persistants et du manque de dialogue constructif. Par ailleurs, l’AIU et l’Université Notre-Dame se réjouissent d’accueillir des délégués venus des quatre coins du monde. Nous remercions les nombreuses organisations partenaires avec lesquelles l’AIU est heureuse de collaborer sur ce thème. Nous remercions notamment M. Federico Mayor, Président, Fondation pour la Culture de la Paix, Ancien Directeur Général de l’UNESCO, Co-président du Groupe de haut niveau, Alliance des Civilisations des Nations Unies, qui ouvrira le débat. Grâce à vos contributions, nous espérons que cette Conférence marquera une étape décisive vers une nouvelle initiative de l’AIU dans le domaine du dialogue et de la compréhension interculturels. Nous vous souhaitons une Conférence intéressante et réussie, Cordialement, Prof. Juan Ramón de la Fuente Fr. Walid Moussa Président Président Association internationale des Universités Université Notre – Dame, Louaizé Beyrouth, Liban Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 2
  • 3. Table des matières Présentation des organisateurs…………………………………………………………… 4 L’Association internationale des Universités L’Université Notre – Dame, Louaizé L’enseignement supérieur au Liban……………………………………………………….6 Thème de la Conférence……………………………………………………………………….9 Programme et résumés des présentations……………………………………………10 Notes biographiques des modérateurs et des orateurs…………………………..28 Informations pratiques………………………………………………………………………46 Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 3
  • 4. Présentation des organisateurs Association internationale des Universités (AIU) Pour une communauté mondiale de l’enseignement supérieur Fondée en 1950 sous l’égide de l’UNESCO, l’AIU est une organisation non- gouvernementale internationale et indépendante. Le Secrétariat permanent de l’Association est basé à Paris (France). L’AIU est une organisation de Membres rassemblant des universités, d’autres établissements d’enseignement supérieur et des associations nationales et régionales du monde entier. Sa mission est de renforcer l’enseignement supérieur au niveau mondial, en jouant le rôle d’un forum global pour la réflexion et l’action sur des problématiques présentant un intérêt commun. L’Association constitue pour ses Membres et plus généralement pour l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur (décideurs, experts, administrateurs, professeurs, chercheurs et étudiants) une plate-forme globale unique et offre différents services tels que des informations (par l’intermédiaire du Centre AIU/UNESCO d’Information sur l’Enseignement Supérieur), des analyses et des recherches sur les évolutions les plus récentes dans le domaine de l’enseignement supérieur (par l’intermédiaire de diverses publications de référence et rapports), la défense des points de vue des établissements d’enseignement supérieur sur un certain nombre de thématiques (par l’intermédiaire des déclarations de principes) et la possibilité de développer des partenariats et des réseaux entre établissements d’enseignement supérieur au niveau mondial et avec un certain nombre d’organismes internationaux, régionaux et nationaux (par des conférences et plus récemment, grâce au programme LEADHER). L’AIU soutient les valeurs de liberté académique et d’autonomie institutionnelle tout en encourageant une plus grande responsabilité institutionnelle et une plus grande efficacité, ainsi que l’idéal d’un savoir accessible à tous grâce à la coopération, l’engagement en faveur de la solidarité et un meilleur accès à l’enseignement supérieur. Secrétariat de l’AIU Maison de l’UNESCO 1, rue Miollis 75732 Paris Cedex 15 France Tel: +33(0)1 45 68 48 00 www.unesco.org/iau Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 4
  • 5. Université Notre – Dame, Louaizé En quête d’un enseignement de qualité Fondée en 1987 par l’Ordre Maronite de la Sainte Vierge Marie, l’Université Notre - Dame (NDU), Louaizé, université catholique à but non lucratif qui adopte le système d’enseignement supérieur américain, soutient les valeurs de liberté académique, d’enseignement de qualité, de services communautaires, d’éducation permanente, de solidarité humaine, d’intégrité morale et de croyance en Dieu. Fidèles à l’identité et à l’histoire de l’université, les programmes de NDU s’appuient sur les valeurs inscrites au sein de sa mission ainsi que sur la richesse du contexte multiculturel libanais afin de préparer les étudiants aux interactions avec les lettres et les sciences du 21ème siècle. Pour l’année universitaire 2009-2010, NDU compte sept Facultés, 73 diplômes de premier cycle et 19 diplômes de deuxième et troisième cycles. La philosophie qui sous-tend ces disciplines a toujours été de proposer un enseignement international et professionnel associant les arts libéraux et le travail pratique en laboratoire. Il ne fait aucun doute que NDU attire de plus en plus d’étudiants originaires du Liban, des pays arabes voisins et de l’étranger. D’après une enquête récente, sa population étudiante compte 44 nationalités différentes. Par ailleurs, NDU a respecté son engagement d’établir des relations coopératives avec d’autres établissements en créant un Bureau des affaires internationales au sein de l’Université, dont le rôle est d’assurer la communication et l’échange académique entre NDU et plusieurs universités et établissements d’enseignement supérieur. Au niveau local, NDU a reconnu le besoin de s’ouvrir aux principales régions du Liban. Trois campus ont ainsi été créés : le Campus principal de l’Université Notre Dame de Louaizé, situé dans la banlieue de Beyrouth ; le Campus nord de NDU, situé dans la partie nord du Liban ; et le Campus Shouf de NDU, situé sur le Mont-Liban. NDU a en effet connu une croissance rapide. Est-ce pour autant un défi ? Il ne s’agit pas de quantité mais de qualité et le défi pour NDU est d’être et de rester une université fondée sur l’excellence et le mérite. Université Notre – Dame, Louaizé Campus principal 72, Zouk Mikael Zouk Mosbeh Liban Tél: +961 9 218950 www.ndu.edu.lb Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 5
  • 6. L’enseignement supérieur au Liban Introduction Les établissements d’enseignement supérieur libanais rassemblent plus de 160 000 étudiants. La moitié de ces effectifs étudie au sein de l’Université libanaise, la seule université publique du pays. L’autre moitié est répartie entre 41 établissements d’enseignement supérieur privés. Parmi ces établissements privés, on compte 20 universités et 21 instituts et collèges technologiques ou facultés théologiques. L’Université libanaise compte 17 facultés, chacune étant divisée en sections réparties entre les différentes régions du Liban. Toutes les universités ou instituts sont reconnus par les autorités libanaises par l’intermédiaire de décrets publiés par le Conseil Libanais des Ministres, suite à une procédure spécifique. Il n’existe pas de système d’accréditation au Liban, ni de procédure d’évaluation indépendante pour les diplômes offerts par les établissements d’enseignement supérieur libanais. Diplômes Il n’y pas de système unifié pour la remise des diplômes au Liban. Le type de diplômes décernés par chaque université libanaise dépend du modèle d’enseignement suivi par l’institution à savoir le modèle français ou américain. Par ailleurs, il est possible qu’une université fonctionne par l’intermédiaire de crédits ou bien par un système de notation annuelle, voire les deux systèmes au sein d’une même institution comme c’est le cas pour l’Université libanaise. La plupart des facultés de l’Université libanaise offre des diplômes de niveau « maîtrise » dans un domaine particulier, ce qui correspond au niveau Bac+4 (années d’études). L’Université Saint-Joseph offre également ce type de diplômes. L’Université américaine de Beyrouth ainsi que toutes les autres institutions suivant le modèle d’enseignement américain offrent un « Bachelor’s Degree » qui correspond à un Bac+3 ou bien Bac+4 dans certaines matières. Des efforts sont consentis afin de mettre en œuvre le système européen LMD ainsi que le système associé des ECTS au sein de l’Université libanaise et dans quelques autres institutions privées. Certaines facultés de l’Université libanaise et le secteur privé offrent des diplômes de troisième cycle. Admission Le Baccalauréat libanais (quel que soit la spécialité : Sciences, Sciences de la vie, Sciences humaines et littérature ou Sciences sociales et économiques) ou le Baccalauréat Technique libanais est nécessaire pour l’admission dans toute université au Liban. Certaines facultés de l’Université libanaise (comme la Faculté d’Etudes Médicales, la Faculté d’Ingénierie, ou la Faculté de Santé Publique) exigent également la réussite d’un examen d’entrée très sélectif. Par ailleurs, toutes les universités privées exigent la réussite d’un examen d’entrée. Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 6
  • 7. Langue d’enseignement Le français est la langue principale d’enseignement au sein de l’Université libanaise. L’anglais est en train de devenir l’autre langue d’enseignement dans certaines des Facultés de cette université. Le français est également la langue principale d’enseignement dans les établissements suivants : Université Saint-Joseph, Université Saint-Esprit – Kaslik, ESIG, ALBA, IUL, UPA, ALKAFAAT, CUT, et ESA. L’anglais est la langue d’enseignement dans la plupart des autres établissements d’enseignement supérieur. Frais de scolarité Les frais de scolarité au sein de l’Université libanaise s’élèvent à 200 Euros par an. Les frais de scolarité au sein des établissements privés (universités ou instituts) varient entre 2,500 Euros et 15,000 Euros par an. Ces frais n’incluent pas les dépenses liées au coût de la vie et autres dépenses (telles que l’achat des ouvrages etc.) Sites Internet des établissements d’enseignement supérieur libanais: Etablissements d’enseignement Sites Internet supérieur libanais Lebanese University www.ul.edu.lb Saint Joseph University www.usj.edu.lb American University of Beirut www.aub.edu.lb Holy Spirit University www.usek.edu.lb Beirut Arab University www.bau.edu.lb Lebanese American University www.lau.edu.lb Notre Dame University – Louaize www.ndu.edu.lb Haigazian University www.haigazian.edu.lb University of Balamand www.balamand.edu.lb Makassed University www.makassed.org.lb Arab Open University www.arabou.org The Islamic University of Lebanon www.iul.edu.lb Antonine University www.upa.edu.lb Jinan University www.jinan.edu.lb Almanar University www.almanar-university.com Al-Kafaat University Institute www.al-kafaat.org American University of Technology www.aut.edu.lb American University of Science and www.aust.edu.lb Technology C&E American University Institute www.CandE.edu.lb Tripoli University Institute for Islamic www.islamonline.org Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 7
  • 8. Studies Maten University Institute of Technology www.matenu.edu.lb Sainte Famille Institut de Nursery et www.iusfbat.inco.com.lb Physiothérapie Middle East University www.meu.edu.lb University of Sagesse www.uls.edu.lb Lebanese International University www.liu.edu.lb Global University www.gu.edu.lb Hariri Canadian University www.hcu.edu.lb Lebanese German University www.ispm.edu.lb Modern University for Business and Science www.mubs.edu.lb Arts, Sciences & Technology University in www.aul.edu.lb Lebanon Lebanese Canadian University www.lcu.edu.lb Ecole Supérieure des Affaires www.esa.edu.lb Ouzai University College www.ouzai.org Beirut Islamic University www.biu.edu.lb Saidon Institute of Dentary Laboratory, Pas de site Internet Saidon Institute of Business Joyaa Institute of Technology www.alijammalcharity.org St. Paul Institute of Philosophy & Theology institutstpaul@yahoo.fr Near East Faculty of Theology nest.adm@inco.com Daawa University Institute for Islamic Pas de site Internet Studies * Pour plus d’information, merci de vous render sur le site du Ministère de l’Enseignement supérieur du Liban (www.higher-edu.gov.lb) Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 8
  • 9. Thème de la Conférence Le début du XXIème siècle témoigne de l’émergence de sérieux désordres et conflits sociaux, culturels et politiques de par le monde. La crise économique exceptionnelle que nous traversons tend à accroître la confusion et ne facilite pas l’élaboration de solutions à ces conflits. La société d’aujourd’hui semble être plus divisée et plus instable que jamais. Et ceci est particulièrement vrai dans les pays et sociétés multiculturels, multiethniques et multiconfessionnels, comme c’est le cas au Liban où la violence a souvent remplacé le dialogue et la compréhension mutuelle. Cependant, c’est seulement grâce au dialogue que nous pourrons, au Liban comme ailleurs, envisager de nous réconcilier. Compte tenu de la diversité du Liban ainsi que des besoins du pays de parvenir à déterminer un mode de vie harmonieux pour tous ses citoyens, l’Université Notre – Dame, Louaizé est heureuse d’accueillir la Conférence internationale de l’AIU qui portera sur « Le rôle de l’enseignement supérieur dans la promotion du dialogue et de la compréhension interculturels » du 4 au 6 novembre 2009. Le thème choisi s’inscrit dans la lignée de l’objectif de l’AIU visant à favoriser la coopération et la compréhension mutuelle aux niveaux international, régional et national ainsi qu’à contribuer à la liberté et à la justice, à la dignité humaine et à la solidarité par l’enseignement et l’apprentissage, la recherche et les services. Entant donné la diversité des communautés culturelles du Liban, diversité se reflétant au sein de ses institutions éducatives, le pays fait office de microcosme pour l’exploration de problématiques relatives au dialogue et à la compréhension interculturels. La Conférence réunira des représentants d’établissements d’enseignement supérieur, des spécialistes et des étudiants afin de s’interroger sur la manière dont l’enseignement supérieur d’aujourd’hui contribue ou pourrait contribuer à la création d’une culture du dialogue aux niveaux institutionnel, local, régional et international. La Conférence de l’AIU explorera et offrira un forum pour le partage d’idées, d’exemples de bonnes pratiques ainsi que des moyens innovants par le biais desquels l’enseignement supérieur peut promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle dans un contexte de diversité. Pour l’AIU et l’Université Notre – Dame, Louaizé, la co-organisation de cette conférence vient s’inscrire dans la suite logique des questionnements suivants: • La question du dialogue et de la compréhension mutuelle entre les cultures est une affaire d’importance institutionnelle, locale, régionale et internationale. • Les établissements d’enseignement supérieur sont chaque fois davantage appelés à s’engager et à promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle à tous les niveaux de leur mission. • Le développement continuel « d’espaces mondiaux d’interconnections » dans tous les secteurs liés – économie, social, politique, santé et environnement – est un défi qui ne pourra être relevé qu’au moyen de dialogue et de compréhension mutuels entre les futurs leaders et citoyens souvent diplômés d’établissements d’enseignement supérieur du monde entier. La question de la diversité, en partie due à la mobilité et à l’internationalisation de l’enseignement supérieur est centrale au développement des programmes d’enseignement supérieur, de la formation pédagogique et professorale ainsi que des activités extra scolaires pour les étudiants désireux d’améliorer le dialogue interculturel. Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 9
  • 10. Programme et résumés des présentations Mercredi, 4 novembre 2009 Arrivée des participants 16:00 Inscription des participants Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh 18:00 Cocktail de bienvenue Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh Jeudi, 5 novembre 2009 08:30 Inscription des participants Université Notre – Dame, Louaizé, Zouk Mosbeh 10:00 Session inaugurale Issam Fares Hall Bienvenue et Ouverture Walid Moussa, Président, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des Universités (AIU) Introduction sur l’enseignement supérieur au Liban Ahmed Jammal, Directeur général, Enseignement supérieur, Liban Message de son Excellence le Président de la République Libanaise 11:30 Pause 12:00 Conférence d’ouverture Issam Fares Hall Président de séance Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des Universités (AIU) Conférencier principal Federico Mayor Zaragoza, Président, Fondation pour la Culture de la Paix, Ancien Directeur Général de l’UNESCO, Coprésident, Groupe de haut niveau, Alliance des Civilisations des Nations Unies 13:00 Déjeuner 14:30 Séance plénière I Issam Fares Hall Pourquoi et comment développer la culture du dialogue ? Les défis, d’un point de vue institutionnel, local et mondial. Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 10
  • 11. Le thème central de cette séance part du principe que le dialogue, une culture en soit, est un moyen permettant d’améliorer la communication, la compréhension et l’appréciation mutuelles entre les peuples de différentes cultures. Cette séance plénière servira de cadre au thème général de la conférence, et explorera à la fois les raisons nous poussant à choisir d’utiliser le dialogue comme une stratégie conduisant à l’accomplissement d’objectifs tels que la tolérance, l’acceptation et l’appréciation de l’autre, la transparence, l’ouverture et l’honnêteté, l’égalitarisme, mais aussi des approches démocratiques et/ou participatives de vie en société. Des conférenciers issus de l’enseignement supérieur et d’autres disciplines partageront leurs points de vue sur cette vaste problématique et inviteront le public à se concentrer sur quelques questions clefs qui y sont liées. Présidente de séance Janyne Hodder, Présidente, The College of the Bahamas, Les Bahamas Conférenciers Is-Haq Oloyede, Vice-chancelier, Université Ilorin, Nigeria, Président, Association des Universités africaines (AAU) Le pluralisme culturel : un défi pour l’efficacité de la formation universitaire en vue d’encourager la culture du dialogue et la compréhension au Nigeria Le monde contemporain est de plus en plus multiculturel et la crise d’identité qui en découle menace parfois la durabilité du développement humain. La promotion de la compréhension et du dialogue est donc un élément primordial dans la gestion du multiculturalisme, de la paix et de la sécurité mondiales. Quel rôle l’enseignement supérieur peut-il et devrait-il jouer pour atteindre cet objectif planétaire ? Comment ces rôles sont-ils remplis ? Quels sont les défis inhérents aux différents contextes ? Cette présentation tente de répondre à ces trois questions en proposant une observation critique des situations au Nigeria – l’un des pays au monde les plus complexes sur le plan culturel. La présentation est divisée en trois parties. La première partie expose brièvement la nature des conflits sociaux en se penchant sur les contestations ethniques et religieuses. L’impact de ces conflits sur le Nigeria dans son ensemble et plus précisément sur le système universitaire est ensuite analysé, en démontrant comment la crise d’une nation pourrait en partie freiner les capacités du système universitaire à maximiser son potentiel en vue de contribuer à la promotion de la compréhension et du dialogue nationaux. La dernière partie, qui est en réalité le pivot de cette présentation, met en avant le fait que malgré ces défis, les universités nigérianes (grâce à la Constitution et au savoir-faire des Vice-chanceliers) parviennent néanmoins à apporter des contributions notables dans la promotion du dialogue entre les forces en opposition dans le pays. Le cas du Nigeria revêt un caractère instructif international. Antoine Messarra, Professeur, Membre du Comité constitutionnel, Liban Quels repères et quelle formation universitaire aujourd’hui dans un monde déboussolé ? Des savoirs académiques se développent avec des perspectives purement cognitives et quantitatives, alors que d’autres savoirs prospèrent en sourdine dans les sociétés d’aujourd’hui à travers des groupes sociaux et des activistes qui ébranlent les acquis de la civilisation. Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 11
  • 12. Des marchands de révolution et des experts en manipulation de la démocratie sapent les fondements de la Cité, lieu de rencontre et d’échange régi par des normes de vie commune. Il existe un mot en français, ratiociner, qui exprime le mieux les dérives de la civilisation technologique d’aujourd’hui, du postmodernisme, de la vogue des sciences dites humaines devenues le plus souvent des sciences « sociales » à tendance plus quantitative que qualitative… Dérives surtout qui proviennent de l’enseignement scolaire et universitaire et dont les effets sur le lien social et les comportements sont de la plus haute gravité. Dans un monde super technologique, il y a une extension de l’irrationalité, qui se manifeste dans les violences, les fanatismes, les intolérances, les terrorismes… Voltaire est aujourd’hui encore plus actuel qu’il ne l’a été de son temps. Que penserait en effet Voltaire ressuscité s’il vérifie l’usage que les humains d’aujourd’hui, par des répétiteurs à la mode, font à l’école et à l’universalité de la Raison ? Ratiociner (du latin ratiocinari ; de ratio, raison) signifie, péjorativement, raisonner d’une façon vaine, subtile et pédantesque. La ratiocination d’aujourd’hui a pénétré au cœur de l’enseignement, à l’école et à l’université, de la recherche académique et, surtout, de la vie quotidienne, en famille, avec les voisins, les collègues… Une nouvelle génération dans le monde, depuis le recul et même la suppression des Humanités de l’enseignement, a appris à cogiter, mais non à penser (pensare), c’est-à-dire à peser, combiner les idées, ré-fléchir, qui signifie renvoyer à une autre direction que l’idée en soi, confronter la cogitation au réel. A force de ratiociner dans notre enseignement dit académique, nous avons perdu le bon sens à la fois du paysan et du sage. Nous avons oublié la modeste leçon de Socrate que le savoir appartient à tous. Cogiter, penser, réfléchir, raisonner, ratiociner..., comment en sommes-nous arrivés à ne plus les distinguer et à vivre au quotidien dans une tour de Babel, n’oublient rien, sauf l’essentiel ? Pourquoi la mode de ratiociner se généralise ? Parce que nous avons aussi perdu la boussole, les repères, les normes. Oui, à bas le dogmatisme, tout dogmatisme. Mais on ne peut raisonner sans but, finalité, repère. Aucun repère n’est absolu ou à l’abri du doute. On raisonne pour se repérer. Sinon, ce n’est plus de la raison, mais la déraison. Revenir à Socrate et, dans toute éducation scolaire et universitaire, aux Humanités. Comprendre, c’est « embrasser dans un ensemble », nous dit clairement le Robert d’après l’origine étymologique de comprendre. Georges Nahas, Vice-président, Université de Balamand, Liban Initier une culture du dialogue et de la compréhension commune : le cas du Liban De par sa longue tradition de convivialité, Le Liban offre un environnement humain unique au Moyen Orient. Cependant, le climat post-11 septembre a créé des tensions entre et au sein même des pays individuels. Même un endroit comme le Liban n’a pas été épargné par ces tensions. Dans ce contexte, les universités libanaises, comme par exemple l’Université de Balamand, tentent de surmonter ces difficultés et de se préparer à un avenir Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 12
  • 13. plus ouvert. Quelles actions peuvent être entreprises ? Existe-t-il des exemples de réussite ? Quelles sont les recommandations possibles ? Cette présentation s’efforcera de répondre à ces questions et de souligner l’importance d’adopter de nouvelles approches relatives aux curricula des universités afin de surmonter ce problème et de promouvoir une société plus tolérante. Demianos Kattar, Ex Ministre des Finances et Ex-Ministre de l'Economie et du Commerce, Liban Discussion 16:00 Pause 16:30 Séance parallèle I. a. Issam Fares Hall Le citoyen de demain: quelles compétences les diplômés devront-ils acquérir pour un dialogue interculturel de qualité ? Le citoyen de demain est envisagé comme un individu capable de faire preuve de compréhension et de s’immerger dans les dynamiques d’une coopération et d’une collaboration globales. Ceci requiert une certaine appréciation et connaissance d’autres cultures, ainsi que la capacité à se développer tout au long de la vie. Au cours de cette séance, nous explorerons les aptitudes et compétences requises pour y parvenir ainsi que les programmes d’enseignement ou moyens pédagogiques à mettre en place pour servir au mieux cet objectif. Président de séance Norbert Kis, Vice-Recteur, Corvinus University of Budapest, Hongrie Conférenciers Darla Deardorff, Directrice exécutive, Association of International Education Administrators, Duke University, Etats-Unis (Conférence vidéo de 10 min.) Qu’est-ce que la compétence interculturelle ? Ce concept doit être clairement assimilé avant de pouvoir être analysé et évalué à travers les efforts de l’enseignement supérieur. Vous êtes invité à participer à une discussion sur la première étude visant à fournir des informations sur le consensus des experts interculturels aux Etats-Unis concernant les éléments spécifiques de la compétence interculturelle (Deardorff, 2006), et qui a entraîné la création de deux modèles de compétence interculturelle développés à partir des résultats de l’étude. Ciblés sur les résultats internes et externes des étudiants, ces modèles peuvent servir de cadre pour le développement du curriculum et la coordination des programmes ainsi que pour l’évaluation. Simon Ho, Vice-Recteur, Affaires académiques, Université de Macau, Macao SAR, Chine Le citoyen de demain : encourager le dialogue interculturel et la Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 13
  • 14. compréhension La civilisation industrielle moderne a engendré des comportements dysfonctionnels. Outre les limites physiques, nos propres limites sociales et spirituelles alimentent de tels comportements comme l’aliénation par autrui et par la nature, la compétitivité et l’avidité extrêmes, les médias dominés par les intérêts commerciaux, le consumérisme capitaliste, le cynisme politique, l’inégalité des revenus, les conflits culturels et ethniques, l’exclusion et la misère. Outre la récente crise financière mondiale, nous sommes également confrontés au chaos mondial (sinon à la crise) des relations humaines. Les universités doivent prendre ces défis au sérieux. Peut-on s’appuyer sur les nouvelles opportunités sociales et technologiques (facteurs de transformation) et jouer un rôle actif pour engager l’humanité sur une voie positive ? Nous devons aider nos étudiants à restaurer notre identité humaine perdue, notre instinct communautaire et le pouvoir du respect et de l’amour. Nous devons apprendre à nos étudiants un nouveau sens du dessein commun et une vision du monde commune pour guérir les relations humaines. Nous analyserons également la manière dont la révolution de la communication globale (y compris Internet) pourrait encourager une nouvelle prise de conscience mondiale et améliorer les relations humaines. Nous avons besoin de nouveaux partenariats entre les êtres humains, du niveau local au niveau global. La réconciliation et la résolution de conflits pourraient être des domaines clés d’apprentissage dans les universités. Leila Fayad, Présidente du Centre national de Recherche et de Développement Pédagogiques, Liban Yazmín Cruz López, Chargée de projet, Global University Network for Innovation (GUNI) Une approche globale du rôle de l’enseignement supérieur : au-delà de la formation professionnelle, vers l’éducation de citoyens responsables Cette présentation exposera une approche globale sur la nécessité de changer l’objectif éducatif et le rôle de l’enseignement supérieur pour construire le citoyen de demain, en allant au-delà de la formation de professionnels hautement qualifiés vers l’éducation de citoyens engagés qui contribuent au bien commun. La présentation expliquera le contexte dans lequel l’enseignement supérieur joue son rôle et dans quelle mesure ce contexte exige de repenser le rôle de l’enseignement supérieur en répondant aux défis globaux. Cette présentation proposera également des lignes d’action sur la manière dont les établissements d’enseignement supérieur pourraient jouer un rôle actif dans le contexte actuel. En outre, la présentation sera également axée sur le besoin de repenser et renouveler leur vision et leur action de façon à pouvoir soutenir et même anticiper une compréhension complexe de la réalité qui permettra aux sociétés de jouer un rôle proactif et engagé. Dans ce sens, il existe un besoin de reconsidérer les aspects suivants : 1. S’ouvrir à la société : engagement proactif dans le dialogue avec les citoyens. 2. Intégrer la durabilité de façon transversale à l’enseignement, la recherche Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 14
  • 15. et l’action institutionnelle. 3. Devenir des centres cosmopolites de culture globale : construire des passerelles entre les différentes cultures et sources de connaissances. 4. Renouveler les modes de pensée : mettre fin à l’uniformité de pensée en critiquant le monde des idées de manière proactive. 5. Aller au-delà de la formation de professionnels et vers l’éducation des citoyens. 6. Introduire la complexité, l’incertitude et la transdisciplinarité dans les programmes d’études et dans la recherche, vers une vision holistique de la réalité. 7. Analyser les implications éthiques, sociales et environnementales du progrès de la connaissance. 8. Démocratiser l’accès au savoir : supprimer les barrières pour faciliter l’accès à un savoir d’expert, en le rendant aussi utile que possible. Développer l’idée selon laquelle un savoir pertinent sur le plan social est un patrimoine humain. 9. Réseau pour la « glocalité » : coopération et co-création de savoir. 10. Associer la recherche aux besoins locaux et à l’agenda de développement global. Discussion 16 :30 Séance parallèle I. b. Friends Hall Le dialogue en tant que moyen d’éviter, de gérer et de résoudre les conflits : le Liban comme étude de cas. Le dialogue contribue-t-il à la gestion, à l’évitement ou encore à la résolution des conflits dans le contexte des crises libanaises ? Les crises libanaises ont été abordées de différents points de vue. Cette séance présentera la situation qui prévaut au Liban et explorera les différentes dynamiques impliquées dans la gestion de la débâcle libanaise. On se concentrera sur le rôle que les établissements d’enseignement supérieur ont joué dans la recherche de résolutions de conflits et quelques commentaires « universels » sur l’évitement, la gestion et la résolution de conflits dans un contexte de diversité culturelle et de dissensions interculturelles seront présentés. Présidente de séance Agneta Bladh, Rectrice, Université de Kalmar, Suède Conférenciers Antoine Rajeh, Président, Université Antonine, Liban Le cas libanais Le thème débattu intéresse certes toutes les Universités au Monde mais il intéresse les universités libanaises en particulier, pour qui la diversité Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 15
  • 16. culturelle est le pain quotidien et un mode de vie, et étant donné que la formation et l’éducation à la bonne gestion de cette diversité et à son épanouissement constituent leur principale préoccupation. Quant à l’univers de l’enseignement supérieur est intrinsèquement lié à la problématique du dialogue des cultures. Mieux encore, il est le partenaire naturel dans ce chantier mondial, ayant vu le jour dans un contexte d’acculturation, avec l’établissement des premières universités aux Xème et XIème siècles. Toutefois, les universités du XXIème siècle font face à de nouveaux défis dans ce contexte et sont investies de missions : gérer la diversité culturelle de leurs étudiants, enseignants et employés, et développer des méthodes et des programmes d’enseignement favorables à la diversité culturelle et parrainer des recherches sérieuses à cet égard. Quant à l’absence de dialogue, elle est perçue comme le premier indicateur de l’existence d’un différend entre deux ou plusieurs parties. Partant, il est impératif de discerner le dialogue de la controverse qui pourrait se heurter, dans le cadre interrelationnel et institutionnel à un nombre d’entraves souvent responsables de son échec. Le dialogue n’est certes pas un simple échange de propos, surtout lorsqu’il est question du dialogue des cultures; il est plutôt toute interaction pacifique et innovatrice qui ouvre dans le Moi de tout un chacun des fenêtres sur l’altruisme, élargit sa conception de la vérité et de l’altérité et diffuse dans les pensées, les cœurs et les volontés, la sève d’une plus grande maturité humaine. Alors, sommes-nous suffisamment à l’écoute de ce dialogue quotidien silencieux? Amr Galal El-Adawi, Président, Beirut Arab University, Liban Dans les sociétés démocratiques, le conflit est à la source du changement social. Donc le problème n’est pas le conflit mais la manière dont nous choisissons de le résoudre. Il est entendu que l’Education joue un rôle crucial dans la promotion de la coopération et de la compréhension interpersonnelles mais aussi dans le renforcement de la cohésion sociale. Depuis sa création, la mission de Beirut Arab University a été d’offrir l’excellence en matière d’éducation, d’apprentissage et de recherche en prenant en considération les besoins de notre communauté tout en adhérant aux valeurs académiques de liberté intellectuelle, intégrité et professionnalisme. Néanmoins, le rôle de toute institution éducative est profondément affecté par la société qui l’entoure. Il est de notre devoir de chercher le changement et d’améliorer nos sociétés en développant les qualifications des étudiants et en encourageant le dialogue à un certain nombre de niveaux. L’une de ces procédures a constitué à ajouter un cours obligatoire sur les droits de l’homme pour tous les étudiants, quelle que soit leur discipline afin qu’ils puissent discuter des principes basiques liés à la dignité, l’égalité, la tolérance ainsi que d’autres questions éthiques et valeurs. Nous avons également décidé de créer le Centre pour les Droits de l’Homme dont l’objectif est de participer à la diffusion des valeurs des Droits de l’Homme au sein de l’université. Le centre fonctionnera de manière préventive au déclenchement de conflit en encourageant le dialogue entre les étudiants. Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 16
  • 17. En effet, améliorer le dialogue au sein de l’université en faisant évoluer le curriculum, créer un environnement éducatif plus tolérant et encourager les étudiants à s’impliquer dans des activités favorisant le dialogue a clairement contribué à prévenir, gérer et résoudre les conflits au sein de notre petite communauté. Michel Nehme, Professeur de science politique et affaires internationales, Directeur du Bureau des affaires internationales, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban Le dialogue, un moyen de prévenir, gérer et résoudre les conflits : Une étude de cas libanaise Il faut admettre que par le passé, les religions et les diversités culturelles ont souvent été responsables des guerres, ou en ont été du moins mutuellement responsables, et on ne peut pas dire que ce n’est plus le cas aujourd’hui. La réalité est faite d’ombre et de lumière. A plusieurs reprises au cours de l’histoire, les facteurs religieux et culturels ont empêché ou modéré des actes de violence. On peut par exemple penser à « la Trêve de Dieu » au Moyen- âge chrétien ou aux conditions strictes que la Loi Islamique prônait au nom d’une « guerre juste » ; ou encore au soin apporté aux prisonniers de guerre et aux victimes innocentes au nom des religions. Cependant, la raison principale de ces guerres de religion et de diversités culturelles n’était pas tant l’hostilité entre les religions et les cultures orientées vers des valeurs divergentes mais davantage la soif de pouvoir d’individus et de groupes humains (empires, dynasties et nations) utilisant la religion et la culture pour servir une ambition personnelle ou collective. Pour ce qui est des conflits actuels, il est important d’examiner l’information de manière critique avant d’invoquer de simples motivations religieuses ou culturelles. Par exemple, il serait réducteur de désigner les conflits au Liban comme simplement « religieux » ou « culturels », de même que dans des pays connaissant une situation similaire comme l’Irlande du Nord, les Balkans, les Philippines et l’Afghanistan. En réalité, dans la plupart de ces cas, les autorités religieuses et/ou l’élite culturelle, loin d’avoir encouragé ces conflits, se sont au contraire toujours engagées à promouvoir la paix et la réconciliation. Discussion 20:30 Dîner de Gala Hôtel Le Royal Beyrouth, Dbayeh Vendredi, 6 novembre 2009 09:30 Séance plénière II Issam Fares Hall Intégrer la culture du dialogue interculturel dans l’enseignement supérieur Cette séance plénière aborde les manières et moyens que les établissements d’enseignement supérieur peuvent mobiliser pour intégrer la culture du dialogue interculturel à leurs missions d’enseignement et d’apprentissage, de Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 17
  • 18. recherche et de service. Les établissements d’enseignement supérieur accueillant les individus parmi les plus informés de la population et étant des lieux où les valeurs culturelles et politiques sont articulées, mises en contraste et comparées, ils ont l’importante responsabilité de trouver les moyens de s’assurer qu’ils servent de modèle institutionnel, mettent le dialogue en pratique, améliorent la connaissance et la compréhension d’autres cultures et étudient les impacts actuels et potentiels que les différences de culture peuvent avoir sur la manière dont les sociétés abordent une variété de problèmes internes et externes à l’université, incluant la vie quotidienne ou des problématiques majeures comme la gouvernance démocratique, le développement économique, la recherche scientifique, etc. Président de séance Deepak Pental, Vice-Chancelier, University of Delhi, Inde Conférenciers Sjur Bergan, Responsable du Département Enseignement supérieur et enseignement de l’histoire, Directorat Général IV - Education, culture et héritage culturel, Jeunesse et sport, Conseil de l’Europe, Strasbourg, France L’enseignement supérieur devrait naturellement laisser une place au dialogue. Ce dernier repose sur l’hypothèse selon laquelle les idées devraient être évaluées par rapport à leur qualité intrinsèque et que le progrès naît de la remise en question des idées reçues. L’aspect interculturel du dialogue devrait également être un élément clé de l’enseignement supérieur qui était international à ses origines et continue de l’être à l’heure actuelle. Néanmoins, la culture du dialogue ne s’acquiert pas une bonne fois pour toutes. Elle doit être développée à nouveau par chaque génération successive et ne peut être séparée d’une considération des rôles et des objectifs de l’enseignement supérieur. Le discours actuel sur les politiques d’enseignement supérieur met fortement l’accent, du moins en Europe, sur le rôle de l’enseignement supérieur dans la préparation des apprenants au marché du travail. C’est l’un des rôles importants de l’enseignement supérieur mais l’enseignement supérieur doit tendre à réaliser l’ensemble de ses objectifs, qui incluent également la préparation à une vie de citoyens actifs dans des sociétés démocratiques, le développement personnel, le développement et la consolidation d’une base de connaissances approfondie et étendue1. La capacité et la volonté d’engager un dialogue sur les campus ainsi que dans et avec la société dans son ensemble doivent être envisagées comme une compétence clé que doivent acquérir les diplômés de l’enseignement supérieur. La présentation visera à placer ces objectifs dans le contexte plus global du programme de réforme de l’enseignement supérieur en Europe, et à s’appuyer sur le travail du Conseil de l’Europe dans ce domaine. Saleh Hashem, Secrétaire général, Association des Universités Arabes (AArU), Jordanie 1 Cf. Recommandation CM/Rec(2007)6 du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe aux Etats membres relative à la responsabilité publique pour l’enseignement supérieur et la recherche http://www.coe.int/t/dg4/highereducation/News/Pub_res_EN.pdf Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 18
  • 19. La convergence des civilisations est considérée comme une étape importante dans l’histoire de l’humanité. Il s’agit sans aucun doute d’un sort inévitable. L’Islam, en tant que religion et civilisation, s’oppose à la centralisation d’une culture dominante. A l’inverse, l’Islam encourage le monde à devenir un forum de civilisations qui interagissent et coopèrent pour renforcer les bases communes des valeurs universelles. Le monde doit façonner une philosophie universelle tolérante dont les principes découlent de toutes les différentes cultures en posant les bases pour une résolution non violente des conflits. L’Islam possède un grand patrimoine spirituel, comme il est démontré dans la Déclaration islamique universelle des droits de l’homme de l’UNESCO de 1981. Il a été prouvé que la philosophie des droits de l’homme n’est pas en contradiction avec les religions célestes, mais qu’elle s’oppose seulement à leurs interprétations fanatiques. Les religions telles que l’Islam et le Christianisme sont axées sur la dignité humaine et la promeuvent : il n’y a donc pas de contradiction entre les droits de Dieu et les droits de l’homme si nous appréhendons la religion de façon sensée et raisonnable. Par conséquent, les intellectuels, les imams et les membres du clergé, les universitaires et les enseignants en Orient et en Occident devraient continuer de s’efforcer de mettre en valeur l’acceptation des différences entre les religions et les doctrines dans le but de parvenir à une compréhension mutuelle, à travers une reconnaissance des points de vue divergents. Ils devraient également s’efforcer de rejeter l’intolérance et les confrontations forcées. De nouvelles politiques éducatives et des mesures communautaires devraient être établies pour favoriser la coexistence et la compréhension mutuelle afin de réaliser nos objectifs à travers une perspective rationnelle. Nous devons créer une société qui partage les valeurs de l’amour, de la tolérance, et de l’acceptation d’autrui. Le rôle de nos établissements scolaires à tous les niveaux d’enseignement est de développer des cadres et des projets éducatifs pour aider à façonner nos systèmes éducatifs. Abdo El Kahi, Directeur, Centre Libanais de Recherches Sociétales, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban Comment peut-on encourager le dialogue en éducation ? Comment peut-on établir un vrai dialogue en éducation, et comment peut on œuvrer à encourager ce dialogue, quand on sait que tous les jeux éducatifs précédents et présents n’ont pas pu éviter d’être sous tendus par les mémoires des croyances dominantes ? Comment pourrions-nous faire dialoguer ces mémoires qui ont fait voyager l’éducation, tout d’abord, d’un climat culturaliste à un climat « acculturel », (moderne), puis de nouveau à un climat culturaliste (technologique et défini d’une manière identitaire), assujettissant les sujets aux mémoires établies : virtuelles, scripturales et biologique, sans aucun espoir de réflexivité ? Discussion 11:00 Pause 11:30 Séance parallèle II. a. Issam Fares Hall Recherche comparative et études culturelles comme moyens destinés à améliorer le dialogue au travers de programmes de formation Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 19
  • 20. innovants. Comment la recherche comparative incluant deux ou plusieurs pays peut- elle stimuler la compréhension mutuelle où les différences sont admises, des synthèses développées et des similarités identifiées et explorées? L’éducation interdisciplinaire et l’échange interculturel enrichissent et élargissent le spectre de la compréhension et de l’innovation. Président de séance Justin Thorens, Ancien recteur, Université de Genève, Suisse, Président Honoraire de l’Association internationale des Universités (AIU) Conférenciers Saouma BouJaoude, Université américaine de Beyrouth, Liban Leçons tirées d’une étude interculturelle sur la théorie de l’évolution à l’Université américaine de Beyrouth L’objectif de cette présentation est de décrypter les leçons tirées d’une étude comparative concernant les conceptions sur la théorie de l’évolution et son enseignement dans divers contextes culturels (Egypte, Liban, Canada, Pakistan et Malaisie) et d’analyser les contributions potentielles de ces leçons au dialogue et à la compréhension interculturelle, ainsi qu’à l’apprentissage et à l’enseignement de questions polémiques dans un pays pluri-religieux comme le Liban. La théorie de l’évolution a été le thème central de cette étude car l’enseignement de cette théorie continue de prêter à controverse sur le plan social, essentiellement en raison de sa contradiction avec certaines croyances religieuses personnelles. De plus, il est probable que la controverse sociale sur la théorie de l’évolution et son enseignement s’invite dans la salle de classe car les étudiants et les enseignants sont influencés par leur culture et leur société. Des exemples de cette controverse sont nombreux aux Etats-Unis où l’enseignement de la théorie de l’évolution est devenu un problème politique important. Par ailleurs, il semblerait que les incidents à ce sujet soient en hausse en Europe et au Moyen Orient. Tore Saetersdal, Directeur, Programme de recherche du Bassin du Nil, Université de Bergen, Norvège Le Programme de recherche du Bassin du Nil (PRBN) de l’Université de Bergen (UdB) est un programme stratégique et multidisciplinaire de recherche et de formation sur des sujets ayant trait au Bassin du Nil. Il est financé par le ministère norvégien des Affaires étrangères. L’UdB s’appuie sur une importante communauté de recherche spécialisée dans des sujets ayant trait au Bassin du Nil et sur une collaboration approfondie en matière de recherche avec les pays de la région. Le PRBN sert de cadre général et de catalyseur pour les activités et les initiatives reflétant les priorités des chercheurs du Bassin du Nil en termes de recherche et de formation. Le PRBN propose à deux chercheurs issus d’instituts de recherche et d’établissements d’enseignement supérieur de chacun des dix pays riverains de séjourner à l’UdB pour un semestre. Au total, 56 chercheurs ont participé au programme depuis 2007. Durant le semestre passé en Norvège, des efforts sont mis dans le développement d’une identité de groupe dépassant les identités nationales et institutionnelles. Le programme vise à produire des publications académiques de grande qualité. Il vise également plus largement à contribuer à créer une plateforme où le dialogue et le discours académique Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 20
  • 21. puissent avoir libre cours, permettant ainsi d’initier une collaboration au-delà des frontières, des langues et des sexes, et d’influencer également les hommes politiques et les décideurs. La coopération réussie entre les chercheurs érythréens et éthiopiens dans le cadre du programme en est un exemple pertinent. Le programme a initié la création d’un Forum universitaire du Bassin du Nil ainsi que le développement de curricula conjoints sur des sujets ayant trait au Nil entre les universités de la région. Edward Alam, Secrétaire général, Council for Research in Values and Philosophy, Liban Il est très souvent avancé que l’enseignement supérieur a un rôle majeur à jouer aujourd’hui dans la promotion d’une culture du dialogue et de la compréhension, mais j’irai même encore plus loin en suggérant que l’enseignement supérieur doit lui-même se transformer « en » une culture du dialogue, d’où mon titre, L’enseignement supérieur « en tant que » plateforme du dialogue libre : la pédagogie à l’ère de la globalisation. Une telle transformation est une tâche colossale car bien qu’il soit en vogue voire même à la mode de parler de l’importance du dialogue interdisciplinaire et interculturel, force est de constater que dans la plupart des établissements d’enseignement supérieur du monde entier, en particulier dans les pays occidentaux, la spécialisation et la départementalisation aux niveaux disciplinaire et culturel continuent de s’intensifier. La spécialisation est si intense aujourd’hui que les personnes travaillant dans la même discipline ne peuvent même pas dialoguer ; quelle place est donc laissée au dialogue interdisciplinaire ? Dans certains cas, cette tendance est inévitable et profitable mais le défi est d’atteindre une précision et une efficacité « singulières » sans pour autant sacrifier le savoir « universel ». Ce défi est presque aussi ancien que la philosophie elle-même, comme en témoigne la tension entre la métaphysique platonicienne et aristotélicienne, une tension qui a des répercussions pédagogiques depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui. Mais en dépit de cette tension, les deux approches se rejoignent sur un point central : le besoin d’avoir une science unificatrice, ce qu’on appelait au Moyen-âge la « Reine des sciences ». Il est bien sûr impossible de revenir à une telle conception, ni même souhaitable étant donné le progrès réel (bien que très exagéré) généré par la spécialisation, mais il s’agit de souligner ici que sans une science centrale, unificatrice, voire même ce qu’on pourrait appeler une science supérieure, l’unité dans le curriculum est impossible. Sans unité ni globalité dans le curriculum permettant de faciliter le véritable dialogue entre les membres du corps enseignant de mêmes disciplines, il ne pourra jamais y avoir le type de dialogue interdisciplinaire et interculturel pourtant si urgent dans notre ère de globalisation. Cette présentation aborde les diverses façons de cultiver le dialogue interdisciplinaire et interculturel dans l’enseignement supérieur à travers une analyse approfondie de l’herméneutique gadamérienne, et se réfère au travail du Council for Research in Values and Philosophy (www.crvp.org) qui a permis de développer un modèle pratique et efficace pour atteindre cet objectif. Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 21
  • 22. Andrea Blaettler, Membre du Comité Exécutif, European Students’ Union (ESU) Du point de vue étudiant, l’une des principales opportunités offertes pour établir une culture du dialogue au sein des établissements d’enseignement supérieur est d’adopter une approche participative vis-à-vis de l’ensemble de la communauté universitaire. Inclure les étudiants, le personnel académique et administratif dans le processus décisionnel d’une institution permet d’une part d’inclure une grande variété de perspectives sociales dans l’enseignement supérieur et offre par ailleurs la possibilité de construire une base d’échange avec la société en général. Etant donné que les établissements d’enseignement supérieur sont des entités nationales et en même temps des acteurs au niveau international, le dialogue avec toutes les parties prenantes au sein d’un établissement permet de créer une plate-forme internationale du dialogue et, de fait, il permet d’augmenter le potentiel qui est celui du secteur de l’enseignement supérieur de contribuer à la compréhension interculturelle. Discussion 11:30 Séance parallèle II. b. Friends Hall Le rôle des chefs d’établissement, du personnel administratif, du corps enseignant et des étudiants dans l’émergence d’une culture du dialogue et de la compréhension sur le campus. En petits groupes, les participants seront invités à débattre de ce que les chefs d’établissement, le corps enseignant et les étudiants peuvent faire de manière concrète afin de créer et développer une culture du dialogue dans la salle de cours, pendant les diverses activités extrascolaires ainsi que dans le cadre d’initiatives visant la mise en relation des établissements d’enseignement supérieur avec la communauté locale voire internationale. Les participants seront invités à présenter brièvement des initiatives réussies de rapprochement de groupes différents afin de résoudre certaines problématiques ou encore d’en apprendre tout simplement davantage sur la culture et le point de vue de chacun. Modérateurs Patricia Pol, Vice-présidente, Université Paris 12 – Val de Marne, France Assaad Eid, Vice-Président, Sponsored Research and Development, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban Cette séance sera organisée en groupes de discussion parallèles. Présentation des résultats des débats et Discussion 13 :00 Déjeuner 14:30 Séance parallèle III. a. Issam Fares Hall Internationalisation de l’enseignement supérieur – au-delà des frontières et sur place – et promotion de la culture du dialogue et de Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 22
  • 23. l’appréciation de la diversité L’internationalisation prend de multiples formes au sein des établissements d’enseignement supérieur, telles la collaboration en matière de recherche, les échanges de personnel académique et d’étudiants, ainsi que d’autres formes de mobilité par le biais de partenariats transfrontaliers. Il existe également des initiatives destinées à favoriser l’internationalisation des programmes, des cours et même des activités extrascolaires pour ceux n’ayant pas l’opportunité de voyager (internationalisation au sein même de l’université). Ces processus permettent d’améliorer la qualité de l’éducation et permettent à la recherche transfrontalière de finalement promouvoir l’innovation en introduisant diverses perspectives académiques et culturelles. Comment maximiser les bénéfices de telles initiatives et assurer que le dialogue mène bel et bien à l’appréciation de la diversité, tout en tenant compte du fait que cette diversité puisse de temps à autre conduire à un différend ou une polémique ? Comment s’assurer que du mélange d’étudiants différents tant du point de vue des origines ethniques, des genres, des langues ou des groupes religieux, émergera une interaction fructueuse s’inscrivant dans un espace intellectuel commun et offrant de belles opportunités d’apprentissage? Jusqu’à quel point les programmes d’échange permettent-ils d’aller au-delà des différences sociales, politiques et culturelles existant entre les institutions d’enseignement supérieur ? Jusqu’à quel point au contraire, renforcent-ils ces différences ? Comment pouvons-nous tirer profit d’une telle diversité culturelle et éviter ce que Huntington appellerait l’inévitable choc des civilisations ? Président de séance Duma Malaza, Directeur, Higher Education South Africa (HESA) Conférenciers Alf Rasmussen, Conseiller senior, Ministère norvégien de l’Education et de la Recherche, Département de l’enseignement supérieur, Norvège Internationalisation de l’enseignement Le gouvernement norvégien a soumis en février 2009 un Livre blanc au Parlement norvégien (le Storting) sur l’internationalisation de l’enseignement. Le Livre blanc traite de l’enseignement primaire et secondaire, de l’enseignement tertiaire non universitaire et de l’enseignement supérieur, y compris l’enseignement pour la recherche. C’est la première fois qu’un gouvernement norvégien rédige un Livre blanc qui s’articule autour d’une approche holistique. Les principales mesures présentées dans le Livre blanc entraîneront les conséquences suivantes : - La qualité comme principe directeur : à la fois en ce qui concerne les études à l’étranger et le développement de prestations au sein des établissements norvégiens, la qualité constituera le principe directeur. - Attirer les étudiants internationaux: les établissements norvégiens deviendront plus attrayants pour les étudiants étrangers. - Inclure l’ensemble des établissements: l’internationalisation concernera l’ensemble des élèves, étudiants et personnel enseignant au sein des Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 23
  • 24. établissements. - La coopération entre les établissements: l’accent sera mis sur la coopération avec les établissements en dehors de la Norvège, y compris ceux des pays en développement. Les perspectives internationales, les langues et l’ouverture culturelle sont des qualifications de plus en plus nécessaires pour les individus qui sont à la recherche d’un emploi. L’internationalisation de l’enseignement doit donc non seulement consister à envoyer des étudiants et des membres du personnel enseignant passer plusieurs semestres voire plusieurs années à l’étranger, mais également à faire en sorte que l’enseignement dispensé en Norvège ait une dimension internationale. Dans l’enseignement primaire et secondaire, la perspective internationale est importante pour de nombreuses cibles de compétences proposées dans le curriculum norvégien. Il existe cependant des différences significatives entre les écoles en termes de mobilité. Il existe également des différences considérables dans l’enseignement tertiaire non universitaire. On note un besoin d’améliorer et de systématiser davantage les connaissances en ce qui concerne les domaines d’études, le degré de formation, le taux d’abandon, et la mobilité. Dans l’enseignement supérieur, l’évaluation de la Réforme sur la qualité en Norvège (2003) montre que les établissements norvégiens ont réalisé des progrès significatifs sur l’internationalisation « à la maison » et sur la mobilité des étudiants et du personnel enseignant. Cependant, il sera important de concentrer davantage d’efforts sur la structure, l’implication et la collaboration avec les établissements étrangers, et d’associer l’internationalisation au développement stratégique des établissements. La mobilité est importante en soi mais doit reposer sur la qualité. Le nombre de participants norvégiens à des échanges étudiants et à des diplômes dans des universités étrangères doit augmenter, ce qui nécessitera un haut niveau d’information et d’orientation. La mobilité du personnel académique et administratif devrait également augmenter. La priorité continuera d’être axée sur les études à l’étranger, en particulier les échanges étudiants et les études de Master (étudiants diplômés). Le gouvernement adaptera son soutien pour les frais d’inscription, de sorte que les étudiants soient motivés pour choisir de suivre des études de grande qualité. Zixin Hou, Professeur et ancien président, Université Nankai et Qing Hua Liu, professeur associé, Institute of Higher Education, Université Nankai, Chine Internationalisation et compréhension internationale par le biais de l’enseignement supérieur – l’expérience de la Chine Les universités du 21e siècle doivent faire face aux réalités objectives qui sont celles de nos sociétés multiculturelles et multi civilisationnelles. Elles doivent prendre en compte ce que les différentes cultures ont à offrir autour du monde et assumer leurs responsabilités qui consistent à éduquer les citoyens d’aujourd’hui et de demain. L’éducation en Chine ne vise pas seulement à renforcer la compréhension internationale en faisant la promotion de l’internationalisation au sein de ses établissements d’enseignement supérieur, elle développe également l’échange culturel et la coopération en établissant des Instituts Confucius destinés à promouvoir le Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 24
  • 25. développement harmonieux de toutes les cultures au niveau global. Discussion Séance parallèle III. b. Friends Hall Les Technologies de l’information et de la communication (TICs) comme facilitateurs ou obstacles au dialogue interculturel dans l’enseignement supérieur Les universités en ligne ont prouvé qu’elles pouvaient permettre l’établissement de relations fortes entre la communauté académique et la communauté étudiante avec lesquelles elles travaillent. Les environnements d’apprentissage virtuels peuvent permettre de dépasser les barrières culturelles traditionnelles telles que les frontières et les fuseaux horaires. Lorsque la technologie est présente, quelle que soit ses modes pratiques, les personnes de différents pays et provenant d’horizons sociaux et économiques différents ont l’opportunité d’étudier et de travailler ensemble, sur un pied d’égalité. L’ubiquité et l’accessibilité n’ont jamais été aussi près d’être réalisées complètement par la communauté internationale de l’enseignement supérieur. Quoiqu’il en soit, les TICs ont joué un rôle majeur pour permettre aux personnes d’accéder à un enseignement de qualité depuis n’importe quel endroit. Néanmoins, puisque désormais des personnes de différentes parties du monde partageant des idées et des religions différentes étudient et travaillent ensemble, de nouveaux défis doivent être relevés. De quelle manière les TICs peuvent-elles contribuer à l’établissement d’une communauté réellement mondiale, basée sur la compréhension, le respect et l’appréciation des différences culturelles ? Ces problématiques sont déjà prises en considération par la communauté internationale de l’enseignement supérieur, avec des degrés de réussite divers et de nouveaux programmes et partenariats sont en train de fournir les premières réponses. Bien d’autres sont possibles. Un panel discutera des expériences menées actuellement, et des bonnes pratiques ainsi que des choses restant à accomplir pour relever les défis qui se présentent. Cette séance est proposée et préparée conjointement avec l’Universitat Oberta de Catalunya (UOC). Présidente de séance Imma Tubella, Présidente, Universitat Oberta de Catalunya (UOC), Espagne Conférenciers Bakary Diallo, Recteur, Université Virtuelle Africaine (UVA), Kenya Dépasser les frontières géographiques, linguistiques et culturelles : L’exemple du projet multinational de l’UVA initié dans dix pays et du Campus virtuel pour un projet de paix et de développement. L’objectif de cette présentation est de décrire brièvement l’Université Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 25
  • 26. Virtuelle Africaine (UVA) et de partager l’expérience de l’UVA relative à l’utilisation des TICs, dans l’optique de promouvoir l’intégration régionale et le dialogue interculturel. Le projet multinational de l’UVA a réuni 17 pays du réseau anglophone, francophone et lusophone. Cette expérience a permis à l’UVA d’établir le Campus virtuel pour un projet de paix et de développement, initiative qui favorisera le développement économique et la promotion de la paix au-delà des frontières géographiques et linguistiques. L’Université Virtuelle Africaine (UVA) est une organisation intergouvernementale panafricaine qui vise à renforcer l’accès à une formation et à un enseignement supérieur de qualité, à travers l’utilisation novatrice des technologies de l’information et des communications. En 12 ans d’existence, l’UVA a formé plus de 40 000 étudiants et dispose aujourd’hui du plus vaste réseau d’établissements africains proposant un enseignement libre, à distance et électronique (ODeL). L’une de ses plus grandes forces est de pouvoir opérer au-delà des frontières géographiques et linguistiques en regroupant des pays africains du réseau anglophone, francophone et lusophone. Le projet multinational de l’UVA est financé en grande partie par la Banque africaine de développement. Le projet consiste à développer un programme commun pour quatre diplômes de Licence en ligne dans dix pays, à former le personnel universitaire de 17 pays, à implanter 10 centres d’apprentissage en ligne dans dix pays, et à encourager la parité et l’égalité entre les sexes. Le projet a contribué à favoriser la compréhension et la collaboration entre les pays participants. L’UVA lancera bientôt le Campus virtuel pour la paix et le développement, initiative développée en collaboration avec l’Université Ouverte de Catalogne. Cette initiative s’appuiera sur les TICs pour promouvoir le développement économique et la paix dans différentes régions d’Afrique. Ana Perona-Fjeldstad, Directrice exécutive, Le Centre européen Wergeland, Norvège Création du Centre européen Wergeland : construire des passerelles entre politique et pratique. Le Centre européen Wergeland est un centre de ressources sur l’éducation pour la compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la citoyenneté démocratique. Cette initiative de coopération innovante créée entre la Norvège et le Conseil de l’Europe en 2008 est basée à Oslo, en Norvège. Le Centre s’appuie sur le travail réalisé par le Conseil de l’Europe et la Norvège pour la compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la citoyenneté démocratique. Ouvert aux 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, les principaux groupes cibles de l’EWC sont les professionnels de l’éducation : enseignants, formateurs d’enseignants, décideurs et multiplicateurs de l’éducation pour la compréhension interculturelle, les droits de l’homme et la citoyenneté démocratique. En proposant des stages pratiques, en appuyant la recherche, en facilitant les réseaux en vue d’une plus grande collaboration et en diffusant les informations, le Centre vise à réduire le fossé existant dans notre domaine entre la politique et la pratique. Discussion Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 26
  • 27. 16:00 Pause 16:30 Séance de clôture Issam Fares Hall Présidente de séance Eva Egron-Polak, Secrétaire générale, Association internationale des Universités (AIU) Conclusions et remerciements Juan Ramón de la Fuente, Président, Association internationale des Universités (AIU) Walid Moussa, Président, Université Notre – Dame, Louaizé, Liban Soirée Soirée culturelle & Réception aux Grottes de Jeita Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 27
  • 28. Notes biographiques des modérateurs et orateurs Edward Alam, Secrétaire général, Council for Research in Values and Philosophy, Liban Edward J. Alam est Professeur associé à la Faculté de Lettres de l’ Université Notre – Dame, Louaizé, où il enseigne la philosophie et la théologie depuis 1996. En tant que premier Directeur à temps plein des Affaires académiques internationales (1999- 2004), il a travaillé avec l’Université Madonna pour garantir une bourse de partenariat dans l’enseignement supérieur allouée par le Département d’Etat des Etats-Unis ; il a mis en place un programme d’ « échange » avec l’Ecole de commerce de Bordeaux ; il a initié une série d’ouvrages diffusés à l’échelle internationale en coopération avec la Georgia’s Press dans le New Jersey, et est à l’origine de la signature d’un certain nombre d’accords avec des universités étrangères. Alam a également initié et dirigé un projet LSI du Metanexus Institue dédié à l’interface entre la religion et la science, qui s’est vu allouer une bourse supplémentaire en 2004 pour ses remarquables réalisations. Alam a publié un ouvrage majeur et de nombreux articles dans des revues philosophiques et théologiques réputées sur le plan international, en particulier dans la Revue catholique internationale, Communio. En 2003, le Dr. Alam a prononcé un discours en session plénière à Rome lors de la seconde Conférence mondiale sur la métaphysique, et un autre discours à Bangkok lors du premier Congrès mondial organisé en Asie sur la métaphysique et le mysticisme ; il a parcouru le monde, donné des cours et présidé des séminaires en Iran, en Corée, en Inde, en Chine, en Thaïlande, en Afrique, au Vietnam, à Taiwan, au Cambodge, en Espagne, en Suède (en tant que professeur invité à l’Université d’Uppsala), et aux Etats-Unis. Il a récemment conduit un séminaire de philosophie de cinq semaines à la Catholic University of America (CUA), Washington D.C. Alam a été élu Secrétaire/Trésorier de l’Union mondiale des sociétés catholiques de philosophie en 2008, et est devenu plus récemment Secrétaire Général du Council for Research in Values and Philosophy, CUA/NDU. Sjur Bergan, Responsable du Département Enseignement supérieur et enseignement de l’histoire, Directorat Général IV - Education, culture et héritage culturel, Jeunesse et sport, Conseil de l’Europe, Strasbourg, France Sjur Bergan est Responsable du Département Enseignement supérieur et Enseignement de l’Histoire au Conseil de l’Europe. Il représente le Conseil de l’Europe au sein du Groupe et du Comité de suivi de Bologne, préside le Groupe de coordination sur les cadres de qualifications, et est membre du Groupe de travail sur l’Espace européen de l’enseignement supérieur dans le contexte mondial. Il a été Secrétaire du Comité directeur de l’enseignement supérieur et de la recherche (CDESR) et a été membre du comité de rédaction du Livre blanc du Conseil de l’Europe sur le dialogue interculturel. Sjur Bergan est responsable de publication de la série « Enseignement supérieur du Conseil de l’Europe ». Il est l’auteur d’un livre intitulé Qualifications: Introduction to Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 28
  • 29. a Concept, ainsi que de nombreux articles. Il est également éditeur d’ouvrages sur différents aspects relatifs aux politiques d’enseignement supérieur, et sur le patrimoine des universités européennes. Avant de rejoindre le Conseil de l’Europe, Sjur Bergan était administrateur à l’Université d’Oslo, où il était, en tant qu’étudiant, membre du Sénat académique. Il a participé dans sa jeunesse à un programme d’échanges universitaires AFS à Alton, Illinois. Agneta Bladh, Rectrice, Université de Kalmar, Suède, Membre du Conseil d’administration de l’AIU Agneta Bladh est Rectrice de l’Université de Kalmar depuis février 2004. Elle a obtenu son Doctorat en Sciences politiques à l’Université de Stockholm en 1988. De 1998 à 2004, elle a été Secrétaire d’Etat au ministère suédois de l’Education et de la Science, en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. De 1995 à 1998, elle a occupé le poste de Directrice générale de l’Agence nationale pour l’enseignement supérieur. Elle est membre du Conseil d’administration de l’Association internationale des universités et de plusieurs agences nationales. Elle est également membre du Conseil d’administration de plusieurs universités suédoises. En 2009, La Docteure Bladh préside un Groupe d’évaluation international, chargé d’évaluer certains aspects de la dernière réforme universitaire initiée au Danemark. Andrea Blaettler, Membre du Comité exécutif, European Students’ Union (ESU) Andrea Blaettler est Membre du Comité exécutif du European Students’ Union (ESU) et elle étudie les Sciences Politiques et la Philosophie à l’Université de Lucerne. En tant que Membre du Comité exécutif elle est coordonnatrice du Comité des affaires académiques et se concentre sur des thèmes tels l’application du processus de Bologne, l’Assurance qualité, la participation étudiante, le financement de l’enseignement supérieur et la gouvernance. Andréa Blaettler est l’une des représentantes ESU du groupe de suivi du processus de Bologne et a participé au Forum UNESCO sur l’enseignement supérieur de la région Europe sur : l’accès, les valeurs, la qualité et la compétitivité et la Conférence UNESCO sur l’enseignement supérieur 2009. Auparavant, pendant un an, elle a présidé le groupe de travail sur la coopération internationale de ESU et elle a alors co-organisé deux réunions mondiales d’étudiants, liées à la Conférence mondiale de l’UNESCO. André continue ce travail au sein du Comité exécutif de ESU dans le but également de renforcer le mouvement étudiant au niveau mondial. Saouma BouJaoude, Professeur, Université américaine de Beyrouth, Liban Saouma BouJaoude a obtenu son Doctorat en Curriculum et Instruction (spécialité enseignement des sciences) à l’Université de Cincinnati, Etats-Unis, en 1988. De 1988 à 1993, il a été Professeur assistant au sein du Département « Enseignement scientifique » de l’Université de Syracuse, Etats-Unis. Il a rejoint l’Université américaine de Beyrouth (UAB) en 1993, où il a été Directeur du Centre d’enseignement des sciences et des mathématiques (1994 – 2003) et Président du département « Enseignement » (2003 et 2009). Il est actuellement Directeur du Centre d’enseignement et d’apprentissage. Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 29
  • 30. Le Professeur BouJaoude a publié des articles dans plusieurs revues internationales telles que le Journal of Research in Science Teaching, le Journal of Research in Science Education, l’International Journal of Science Education, le Journal of Science Teacher Education, le Science Teacher and School Science Review. En outre, il est l’auteur de chapitres publiés dans différents ouvrages en anglais et en arabe, et est invité à participer à des conférences locales, régionales et internationales. Le Professeur BouJaoude est aujourd’hui membre des comités de rédaction du Journal of Science Teacher Education et de l’International Journal of Science and Mathematics Education. Il est conseiller éditorial pour l’International Review of Education et collabore à la rédaction de Science Education. Outre le Liban, le Professeur BouJaoude a participé à des projets éducatifs à Dubaï, en Jordanie, en Egypte, en Oman, au Qatar, et en Arabie saoudite. Yazmín Cruz López, Chargée de projet, Global University Network for Innovation (GUNI) Yazmín Cruz est titulaire d’un Doctorat en Ingénierie industrielle obtenu à l’Universitat Politècnica de Catalunya (UPC). Sa thèse portait sur l’accréditation en tant que mécanisme permettant d’assurer l’engagement social des universités : proposition de critères et d’indicateurs qualitatifs. Diplômée en Ingénierie civile, elle est titulaire d’un Master en Ingénierie environnementale obtenu à l’Institut de Technologie de Monterrey (ITESM) et d’un Master en Gestion des déchets industriels obtenu à l’UPC. Elle a travaillé au Centre environnemental (1996-2000), à l’Université virtuelle et au Centre pour le développement durable de l’ITESM. De 2000 à 2002, elle a occupé le poste de coordinatrice de programmes en éco-efficacité au sein du Business Council for Sustainable Development, section Amérique latine. Elle a également occupé le rôle de consultante et de superviseuse pour la norme ISO 14001. Entre 2003 et 2005, elle a travaillé au Bureau de planification environnementale de l’UPC. Elle a également travaillé pour la Chaire UNESCO de développement durable à l’UPC sur des projets européens dans l’enseignement supérieur. Elle est actuellement responsable de projets au sein du réseau GUNI. Darla K. Deardorff, Directrice exécutive, Association of International Education Administrators (AIEA), Université de Duke, Etats-Unis Darla K. Deardorff est Directrice exécutive de l’Association of International Education Administrators (AIEA), organisation professionnelle nationale basée à l’Université de Duke où elle est également en charge des programmes interculturels. En outre, elle est Professeur adjoint à la North Carolina State University (NCSU) et à l’University of North Carolina-Chapel Hill. Elle est également membre du corps enseignant du Summer Institute for Intercultural Communication à Portland, Oregon. Elle a reçu de nombreuses invitations du monde entier pour faire part de sa recherche sur la compétence et l’évaluation interculturelles, et est une experte reconnue dans ces domaines. Avec près de vingt ans d’expérience dans le domaine de l’éducation internationale, elle a publié de nombreux ouvrages sur des sujets liés à l’éducation internationale, notamment son récent ouvrage intitulé «Handbook of Intercultural Competence» (Sage, 2009). Dr. Deardorff est titulaire d’un Master et d’un Doctorat obtenu à la NCSU où elle s’est spécialisée dans l’éducation internationale. Son mémoire sur la définition et Conférence internationale AIU – NDU sur l’ES et le dialogue interculturel 30