3. SOMMAIRE
AVANT-PROPOS.................................................................................................. 3
PRÉSENTATION GÉNÉRALE..................................................................................... 4
DISPOSITIF.............................................................................................. 4
ORGANIGRAMME....................................................................................... 4
RAPPEL.................................................................................................. 5
FAITS SAILLANTS DE L’ANNÉE 2011................................................................. 5
MISSIONS DU SCIE ...................................................................................... 6
VEILLE STRATÉGIQUE........................................................................................... 7
Plan de veille stratégique............................................................................ 8
Les trois angles de l’analyse stratégique.......................................................... 9
Poursuite du développement de collaborations.................................................. 9
Le laboratoire de recherche........................................................................ 10
La plate-forme ministérielle de veille E-veil..................................................... 11
Groupes de travail “Veille stratégique” et “e-learning”....................................... 11
SOUTIEN À LA COMPÉTITIVITÉ............................................................................... 12
Aide à la décision..................................................................................... 12
Accueil et accompagnement des entreprises..................................................... 12
Le groupe “Influence” et ses 5 sous-groupes..................................................... 14
SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE....................................................................................... 16
Représentation du SCIE dans les groupes de travail de la D2IE................................ 16
Protection des intérêts stratégiques de la Nation............................................... 16
Coordination au sein des ministères économique et financier sur des sujets communs... 17
Sécurisation des plates-formes des Pôles de compétitivité, mission confiée par le
Ministre 18
de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique......................................
Missions confiées au réseau des Chargés de mission régionaux à l’intelligence 18
économique (CRIE) à la demande du service du HFDS et pour son compte..................
19
L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE TERRITORIALE............................................................ 19
Contexte................................................................................................ 19
Appropriation de la PPIE au sein des Direccte et des 19
Dieccte.................................................................................................. 19
Illustration d’actions des CRIE au niveau territorial............................................. 25
- dans les régions métropolitaines..............................................
- dans les régions ultra-marines................................................. 26
26
RESSOURCES HUMAINES, GESTION DU PERSONNEL....................................................... 26
Recrutement 2011 (en administration centrale et dans le réseau des CRIE)................. 26
Renforcement de l’équipe en administration centrale.......................................... 26
Mouvements de personnel au sein du réseau des CRIE.........................................
Renforcement du réseau des correspondants à l’IE dans les régions ultramarines......... 27
27
FORMATION 27
Assises nationales de la formation en intelligence économique...............................
Formation à l’intelligence économique et à la veille........................................... 27
Le projet CHEIS en partenariat avec l’IGPDE et avec le soutien du CFRS
(étude préalable).....................................................................................
1
4. SOMMAIRE
PROMOTION DE L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE ET SENSIBILISATION DES ENTREPRISES ET DE LEURS 28
PARTENAIRES....................................................................................................... 28
Rencontres avec les acteurs régionaux............................................................... 28
Ateliers de recherche Mutécos......................................................................... 28
Les Etats généraux de l’intelligence économique................................................... 28
Les Matinées de l’intelligence économique.......................................................... 29
Etre en intelligence économique avec la Chine..................................................... 29
66ème Congrès des experts-comptables.............................................................. 29
Mission d’étude sur le Mittelstand allemand......................................................... 29
IEE’11 “L’entreprise compétitive”..................................................................... 30
INDICATEUR DE PERFORMANCE.................................................................................. 30
COMMUNICATION................................................................................................... 31
Communication éditoriale.............................................................................. 31
Internet.................................................................................................... 32
Communication externe................................................................................. 33
Communication interne.................................................................................. 33
Revue de presse et veille documentaire.............................................................. 33
Rapport..................................................................................................... 33
INFORMATIQUE..................................................................................................... 34
Projet DEDALE............................................................................................ 34
CONCLUSION......................................................................................................... 34
ANNEXES ............................................................................................................. 35
Circulaire du Premier ministre portant sur l’action de l’Etat en matière d’intelligence
économique................................................................................................ 37
Lettre du délégué interministériel à l’intelligence économique aux préfets de
région....................................................................................................... 41
2
5. AVANT-PROPOS
Presque deux ans après ma nomination en juillet 2010 comme chef du service de
coordination à l’intelligence économique et après que la circulaire du Premier
Ministre de septembre 2011 a confirmé les orientations de la politique publique
d’IE, le présent rapport d'activité constitue une opportunité pour faire le point sur
la nouvelle ingénierie mise en place à Bercy pour mettre en œuvre les différents
piliers de cette politique au service du développement économique de notre pays.
Le premier axe de la mission du SCIE consiste à placer la veille stratégique au cœur de la
démarche d’anticipation et de l’aide à la décision.
Le Service a ainsi été conduit à développer une capacité propre d’analyse et à élaborer un plan de
veille stratégique central visant à identifier les changements de paradigme ainsi que les
opportunités à saisir pour l’économie française.
Ses prestations couvrent trois angles d’approche : une veille de situation au travers de notes
d’alertes et une veille à moyen et plus long termes sur les évolutions et mutations des axes
structurants de l’économie donnant lieu à des notes d’information et d’anticipation. Un
laboratoire de recherche IE créé en cours d'année complète ce dispositif et vise à s’intéresser aux
grandes problématiques scientifiques et technologiques émergentes et à établir un lien novateur
avec le monde universitaire.
Le SCIE assure aussi une expertise et une formation en matière de veille. Cette action s’est
concrétisée par la mise en place d’une plate-forme de veille stratégique « E-veil » au sein des
ministères économique et financier. Ce projet innovant et de grande ampleur, initié dès la fin
2007, vise également à favoriser le partage d’informations entre les différentes administrations de
Bercy. Déployé progressivement dans l’ensemble des directions et des services déconcentrés, ce
système performant de recherche automatisée de l’information doit aussi venir en support des
plans de veille stratégiques territoriaux arrêtés par les préfets de région en lien avec le Service.
Le deuxième axe de la mission du SCIE est l’accompagnement des champions économiques de
demain, pour contribuer à augmenter la taille de nos entreprises innovantes à fort potentiel de
croissance et leur permettre de mieux se projeter à l’export.
Un dispositif de remontée d’information économique a ainsi été mis en place avec la constitution
d’un réseau de réseaux incluant les différents partenaires de l’écosystème des entreprises, ainsi
qu’un réseau d’informateurs économiques citoyens que le service anime en instituant des
« rapports d’étonnement ». Une cellule d’accueil des entreprises innovantes apportant un
accompagnement sur mesure a aussi été installée au sein du SCIE.
Un groupe Influence, public-privé, présidé par Dominique Lamiot, Secrétaire général des ministères
économique et financier, a initié ses travaux en vue de proposer la mise en œuvre de stratégies
d’influence au service de la compétitivité des entreprises françaises.
Un autre enjeu majeur concerne la formation de nos élites. A cette fin, la création d’un Centre
des Hautes Etudes en Intelligence Stratégique, en partenariat avec le Conseil Supérieur de la
Formation et de la Recherche Stratégiques, est en cours de réflexion afin d’offrir un cycle de haut
niveau à des cadres à haut potentiel, tant du public que du privé, pour diffuser la culture de
veille, d’anticipation et de stratégie de conquête économiques.
Afin de sécuriser les échanges d’informations au sein des pôles de compétitivité, un certificat de
sécurité économique est en cours de création dans le cadre d’un label « Intelligence économique «
conformément à la demande du Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie
numérique.
L’ensemble de cette nouvelle ingénierie a permis de replacer les ministères économique et
financier au cœur de la définition et de la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie du
soutien à la compétitivité des entreprises et des établissements de recherche.
Frédéric Lacave
Chef de service,
Coordonnateur ministériel à l’intelligence économique
3
6. PRÉSENTATION GÉNERALE
DISPOSITIF
Placé directement auprès du Secrétaire général, le (Direccte), auquel s'ajoute un réseau de
Coordonnateur ministériel à l’intelligence correspondants IE (CIE) placés dans les Directions
économique (CMIE) dispose d’une structure souple des Entreprises, de la Concurrence, de la
et proactive, le Service de coordination à Consommation, du Travail et de l’Emploi (dieccte)
l’Intelligence Economique (SCIE) qui comprend, en Outre-mer.
outre un échelon central, un réseau de 22 Chargés Au titre des ministères économique et financier, le
de mission Régionaux à l’Intelligence Economique Chef de service est le correspondant privilégié du
(CRIE), rattachés aux Directions Régionales des Délégué interministériel à l’intelligence
Entreprises, de la Concurrence, de la économique (D2IE).
Consommation, du Travail et de l’Emploi
ORGANIGRAMME
Service de Coordination
à l’Intelligence Economique (SCIE)
SECRETAIRE GENERAL
Chef de Service
Coordonnateur ministériel
à l’intelligence économique
(CMIE)
Frédéric LACAVE
Conseiller scientifique Conseiller spécial
Directeur du laboratoire Officier de sécurité
de recherche et de Adjoint au CMIE Gabriel GOLDSTEIN
la formation en IE Jean-Michel JARRY
Claude ROCHET
Budget, RH, logistique
Chargé de mission
Dominique JOURDAN
Département Département Département Département
de l’animation de l’IE territoriale de l’intelligence culturelle de l’analyse stratégique des outils de veille
et des réseaux partenaires et de la recherche et de la prospective et de l’e-communication
de l’information économique Chef de Département
Chef de Département Chef de Département Jean-Louis TERTIAN Chef de Département
Bruno JOLY Général (2S) Dominique GERARD Claudine MESNARD
Chef adjoint
Chef adjoint
Laurent DE MERCEY
Thierry VAUTRIN
22 Chargés de mission
Régionaux à l’IE (CRIE) et
10 Correspondants en IE
Mis à jour 30 novembre 2011
(CIE)
4
7. RAPPEL
Le 8 décembre 2010, Madame la Ministre de menaces qui peuvent peser sur eux, par exemple
l’économie, des finances et de l’industrie a en matière de propriété intellectuelle ;
présenté, en Conseil des Ministres, une Pilotée par un comité directeur présidé par le
communication relative à la nouvelle politique coordonnateur national du renseignement, la
publique d’intelligence économique (PPIE), volet à délégation interministérielle à l’intelligence
part entière de la politique économique de l'Etat, économique conçoit cette politique, anime et
ayant pour finalité de contribuer à la croissance de coordonne sa mise en oeuvre déclinée :
l'économie ainsi qu'à la préservation et à la au niveau ministériel, par le biais des différentes
création d'emplois sur le territoire national. administrations ou établissements sous tutelle
La PPIE s’articule autour de trois axes : concernés, qui ont nettement accru leur mobilisation
mener une veille stratégique sur les principales sur le sujet ;
évolutions et les défis auxquels est confrontée au niveau régional, sous la responsabilité des
l’économie française ; préfets de région, qui délèguent la mise en œuvre de
contribuer au soutien de la compétitivité de la politique d'IE territoriale à un membre du corps
l’économie française, notamment dans ses aspects de préfectoral, le coordonnateur régional de
valorisation de la recherche publique, de l’intelligence économique ;
développement de l’influence de la France dans les au niveau international, sous la responsabilité des
organisations internationales et les enceintes de ambassadeurs, qui coordonnent et animent l'action
normalisation et d’aide aux exportations ; en matière d'IE des services économiques et des
renforcer la sécurité économique des entreprises services scientifiques des ambassades placés sous
et des établissements de recherche face aux leur autorité.
FAITS SAILLANTS DE L'ANNEE 2011
Dans ce contexte rénové, le CMIE, anticipant et mise en œuvre de cette politique publique
traduisant les nouvelles priorités et orientations d'intelligence économique en région :
qu'il avait largement contribué à définir en la veille stratégique et le soutien à la
concertation avec le Délégué interministériel à compétitivité des entreprises relèvent
l’intelligence économique, a adressé, en date du prioritairement du ministère de l'économie, des
16 février 2011, une nouvelle lettre de mission aux finances et de l'industrie, notamment au travers des
CRIE. Direccte.
Les missions des CRIE sont précisées, à savoir :
Dans une circulaire du 15 septembre 2011 relative
un rôle d'information et d'orientation des
à l'action de l'Etat en matière d'intelligence
entreprises (particulièrement les PME et ETI) vers les
économique, le Premier ministre François FILLON, différents dispositifs publics de soutien au
après avoir rappelé les orientations de la PPIE et développement économique, de l'export, d'aide à
son dispositif, a précisé l’action de l’Etat au niveau l'innovation, de valorisation des partenariats
des administrations centrales et des services technologiques et d'amélioration du fonctionnement
déconcentrés. des marchés et du développement des pratiques de la
Suite à cette circulaire, le D2IE a défini, dans une concurrence ;
note du 27 septembre 2011 adressée aux Préfets une préparation des plans de veille stratégiques
de région, les conditions de la mise en œuvre de arrêtés par les préfets de région consistant à mettre
ces priorités à l'échelle territoriale. en place des capteurs territoriaux sur des sujets de
Les services de l’État ont ainsi initié et défini sur le prospective et d'anticipation économique ;
plan opérationnel la nouvelle PPIE visant les objectifs une participation au soutien du développement
suivants : international des entreprises.
assurer une veille stratégique facilitant la prise de Pour faciliter le déploiement et la conduite de cette
décision des acteurs publics en matière économique ; politique d'intelligence économique territoriale, un
soutenir la compétitivité des entreprises et la coordonnateur régional de l'IE est désigné par le
capacité de transfert de technologies des préfet de région, et les divers comités préexistants,
établissements de recherche en priorité au profit des variables en nombre selon les régions, sont réunis en
entreprises françaises et européennes ; un seul comité pouvant traiter à la fois des sujets de
garantir la sécurité économique des entreprises et veille stratégique, de soutien à la compétitivité et de
établissements de recherche. sécurité économique.
Plusieurs orientations sont à prendre en considération Au travers de ces priorités, les ministères économique
concernant l'articulation des responsabilités et financier couvrent désormais les 2/3 du champ de
respectives des différentes administrations dans la la politique publique d’intelligence économique, la
sécurité économique, à quelques exceptions près,
relevant du ressort du ministère de l’intérieur.
5
8. LES MISSIONS DU SCIE
Une véritable ingénierie de l'intelligence économique façon à répondre le plus complètement possible à la
accompagnée d'une redéfinition des missions et d'une lettre d'objectifs transmise au CMIE par le Secrétaire
réorganisation du service a été mise en place en général en début d'année.
plusieurs étapes courant 2011 au sein du SCIE, de
VEILLE STRATEGIQUE
La veille s'organise au travers du Plan de veille Complétant cette veille automatique, un
stratégique des mutations économiques du Service. processus de remontée et de traitement des
Une vingtaine de thèmes ont été retenus tels que les informations d'origine humaine venant notamment de
énergies décarbonées, les problématiques de l'eau, capteurs positionnés dans divers réseaux répartis sur
les matières premières stratégiques (en particulier le territoire (services de l'Etat et réseaux
les terres rares) l’optimisation du financement de partenaires) a été mis en place. Cette organisation
l'innovation au service de la ré-industrialisation. Ce permet de croiser les différents types de remontées
plan de veille stratégique a vocation à développer d’informations, de source numérique automatisée
des synergies avec les plans de veille stratégiques de comme de source humaine, avec l’objectif
chaque région et à enrichir les visions entre les plans d’optimiser le processus d’apport de valeur ajoutée
régionaux et national. au service de l’aide à la décision.
La recherche d’information de source numérique Les livrables, notes ou études, sont ensuite
automatisée s'effectue notamment à l'aide de l'outil diffusés à des destinataires ciblés tels que cabinets
de veille automatisé «E-veil» qui sera déployé à des Ministres, Directeurs, Délégation
terme dans l'ensemble des directions et services de interministérielle à l'IE, agences spécialisées,
Bercy, y compris les Direccte, et dont le SCIE assure Direccte.
la maîtrise d'ouvrage. A ce jour, 50 veilleurs sont en
place au sein des directions et services déjà équipés.
SOUTIEN A LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES
Au titre de la PPIE, le SCIE a souhaité tant commerce extérieur de la France (CNCCEF) et
renforcer les partenariats existants qu’en initier Ubifrance.
de nouveaux : Au-delà, le SCIE a initié depuis fin 2011 la
- Le partenariat avec les experts constitution d’un réseau de réseaux regroupant
comptables a été consolidé (mise en place d'un tant les partenaires que les informateurs
outil d'autodiagnostic IE, déploiement d'un économiques.
dispositif d'alertes professionnelles au travers du - Une action spécifique d'influence a été
«plan comptable intelligent» des entreprises). également développée au sein du service à la
- Des discussions approfondies devant demande et en étroite concertation avec le D2IE.
conduire à un partenariat (notamment en matière Un groupe «Influence» public-privé, composé de 5
de formation des avocats) ont été menées avec le sous-groupes de travail organisés autour de
Conseil National du Barreau et le Barreau de Paris grandes thématiques susceptibles d’impacter la
(50% des avocats de France). compétitivité des acteurs économiques français, a
- Concernant l'international, deux été mis en place sous la présidence du Secrétaire
conventions ont été préparées respectivement général (la réunion inaugurale a été tenue le 20
avec le Comité national des conseillers du septembre 2011). Un premier rapport de ce
groupe à vocation pérenne est prévu pour la fin du
premier semestre 2012.
SECURITE ECONOMIQUE
L’action en matière de sécurité économique interministériel sur la communication
s’effectue en particulier au sein des groupes de d’informations stratégiques ou sensibles.
travail du D2IE (protection des informations Suite à la sollicitation du Ministre de l'industrie,
stratégiques des entreprises, dépôt et publication de l’énergie et de l’économie numérique, le SCIE
des comptes des entreprises, échelle a produit un rapport « La sécurité économique des
d’appréciation de la sécurité des actifs des pôles de compétitivité, élément clé de la
entreprises, des laboratoires et des pôles de performance de l'innovation » remis au Ministre à
compétitivité). la fin du premier semestre 2011.
Le SCIE est également associé à l’instruction Un groupe de travail réunissant autour du SCIE la
des dossiers présentés au titre de la DGCIS, Oseo, la DCRI, l’ANR, l’ARF, la DATAR,
réglementation sur les investissements étrangers l’ANSSI, le CGIET, a été constitué pour valider les
en France. préconisations à mettre en œuvre en 2012.
Le SCIE assiste les entreprises sollicitant le
ministère dans le cadre du dispositif
6
9. INTELLIGENCE ECONOMIQUE TERRITORIALE
Les missions du CRIE ont été revues en fonction partenaires et dispositifs existants en matière de
des nouvelles orientations de la PPIE. développement économique, de soutien financier
Conformément à la nouvelle lettre de mission du (FSI), d'aide à l'innovation (Oseo), de valorisation
CMIE du 16 février 2011 (se substituant à des partenariats technologiques,
l'ancienne lettre de juillet 2007) adressée aux d'accompagnement à l'exportation (Ubifrance,
CRIE positionnés au sein des pôles 3 E regroupant réseau consulaire, clubs d'exportateurs…).
les divers aspects du développement économique, - Il met en œuvre un programme personnalisé
le CRIE occupe désormais une place centrale dans d'accompagnement d'entreprises prioritaires afin
le dispositif de l'IE territoriale : de faciliter leur développement.
- Il est référent veille de la Direccte et il a en - Concernant les pôles de compétitivité, il
charge, en concertation avec les autres services poursuit sa mission d'encouragement des structures
concernés, la préparation et l'élaboration du plan de gouvernance à définir une stratégie
de veille stratégique régional proposé par le d'identification de leur environnement
Direccte au Préfet de région qui l'arrête (il s'appuie concurrentiel international et de recherche de
notamment sur l'outil «e-veil» en cours de partenariats et, après avoir contribué à dresser
déploiement, mais également sur les capteurs l'état des lieux de la sécurisation des échanges
territoriaux d'information mis en place dans les d'informations au sein de ces écosystèmes, il
divers réseaux partenaires et dont il assure contribue à la mise en œuvre des
l'animation et le déploiement progressif). recommandations prioritaires du rapport du SCIE
- Il devient également un orienteur pour les sollicité par le Ministre de l'industrie, de l’énergie
entreprises (particulièrement les PME, ETI, et de l’économie numérique (mise en place du
pépites, micro-entrepreneurs) vers les divers label IE).
VEILLE STRATEGIQUE
En 2011, la mise en place du département de Parallèlement, le laboratoire d’IE, qui a été créé à
l’analyse stratégique et de la prospective (DASP) compter de mi-2010 au sein du DASP et a produit
commencée fin 2010 dans le cadre de la deux études au cours du premier semestre 2011,
réorganisation mise en place par le nouveau CMIE, est devenu une entité indépendante au sein du
a été achevée. Traduisant le renforcement des SCIE, avec un professeur des Universités à sa tête
activités d’anticipation conformément aux pour renforcer les synergies avec le monde
orientations de la nouvelle PPIE un département académique. Le DASP a ainsi établi le programme
chargé de l’analyse stratégique et de la de travail 2011 : suivi de sujets structurants
prospective (DASP), a été constitué (4 agents, dont donnant lieu à une étude annuelle (les thèmes,
2 cadres A+). pour 2011 étaient les nanotechnologies, l’eau,
Au milieu de l’année 2011, les exigences liées à l’innovation et les énergies décarbonées).
ces nouvelles missions ont conduit à renouveler la En plus des études et notes réalisées à la demande
quasi-totalité de l’équipe qui comprend des cabinets ministériels et des directions, le DASP
maintenant un administrateur civil HC, un a commencé progressivement à s’autosaisir de
ingénieur général des Mines et une cadre A, sujets lui semblant mériter d’être étudiés et
précédemment chargée de mission régionale à l’IE portés à la connaissance des cabinets ministériels
d’Ile-de-France. et des directions.
Suite à la refonte de la PPIE, le DASP se retrouve Les indicateurs dont le département avait la
au cœur des priorités de veille stratégique et du responsabilité (délai et qualité des études), et qui
soutien à la compétitivité des entreprises. Le furent tenus en 2010, ont été supprimés en 2011
département a quasiment cessé de s’occuper de dans le cadre de l’intégration des objectifs du SCIE
questions liées à des entreprises en difficulté pour dans ceux du SG qui a conduit à créer, garder,
s’orienter à partir de 2011 sur les sujets au cœur gérer celui des visites d’entreprises par les CRIE.
de la PPIE.
7
10. PLAN DE VEILLE STRATEGIQUE
Le DASP a piloté, en lien avec les autres La mise en place du plan de veille stratégique du
départements, l’élaboration du plan de veille service s’inscrit dans la démarche de la PPIE pour
stratégique des mutations économiques du SCIE, contribuer à la dynamique d’un Etat veilleur ainsi
centré sur les thématiques les plus susceptibles de qu’à contribuer à la diffusion de la culture
générer des changements de paradigmes pour les d’anticipation. Le plan de veille du SCIE a été
acteurs économiques et dont la détection en élaboré autour de six thématiques: matières
amont peut contribuer à influer sur la premières, finance / fiscalité, technologies,
compétitivité des entreprises françaises, en
territoires, métiers, influence.
particulier les PME et les ETI.
Thématique Sujets de veille
Matières premières
Problématiques de l’eau Conflits liés à l’eau, bassin méditerranéen
Matières premières stratégiques Terres rares
Energie Réseaux gazoduc
Agroalimentaire Industriels
Finance / fiscalité
Optimiser le financement de l’innovation au service de Financement, innovation, pépites
l’industrie
Economie numérique, réseaux sociaux et fiscalité Fiscalité des réseaux sociaux
Transmission de PME Transmission de PME
Investissements financiers Fonds souverains
Technologies
Nanotechnologies Normalisation, photovoltaïque, médical
Cloud computing Sécurité
Energies décarbonées Eolien, solaire, nucléaire, géothermie
Transferts de technologie Pays émergents
Ecotechnologies pour l’éco-industrie Ré-industrialisation
Territoires
Ultra-marin Compétitivité, territoires
Pôles de compétitivité Pôles de compétitivité
Métier
Benchmarking pratiques IE Généraliste, remontée rapports d’étonnement
Maroc, Tunisie
Bonnes pratiques de veille Méthodes et outils
Influence
Suivi des think-tanks, ONG Gouvernance, financement
Aide alimentaire Financement, processus décision
Droit comparé Droit romano-germanique, Common Law
Intelligence culturelle Vecteur d’influence
8
11. LES TROIS ANGLES DE L’ANALYSE STRATEGIQUE
Le SCIE a produit 59 notes d’alerte, Notes d’information autour des axes
d’information et d’anticipation au cours de structurants de l’économie
l’année 2011 (Pour mémoire, 47 demandes
avaient été faites au SCIE en 2010), dont 2 En 2010, plusieurs notes avaient été réalisées,
rapports du laboratoire sur la thématique des parmi lesquelles à titre d'exemple l’utilisation de
nanotechnologies au service du photovoltaïque et l’inscription de la gastronomie au patrimoine
des conflits liés à l’eau autour du Bassin immatériel de l’humanité, l'analyse des
méditerranéen. perspectives en matière d’uniformisation du droit
des affaires dans les Caraïbes, les problématiques
L’ensemble de ces notes a ciblé de très nombreux des transmissions de PME en Ile-de-France ou
décideurs au niveau central, l’ensemble des encore les opportunités pour les entreprises
cabinets des ministères économique et financier, françaises au Koweït.
les directions (DGCIS, Douane, TRACFIN, ADETEF Les principales notes réalisées en 2011 ont été
notamment), le CGIET, les Direccte (sur des diffusées aux cabinets Economie (problématique de
demandes ciblées) mais également le Médiateur du traduction des manuels d’instruction des aéronefs
crédit aux entreprises, le Médiateur inter- d’Air France par exemple) ou Industrie
entreprises, des commissaires à la ré- (opportunités pour la RATP dans la péninsule
industrialisation, des préfectures. Le D2IE a été Arabique). Des travaux pour les services
destinataire de l’ensemble de ces travaux. déconcentrés de la DGFIP sur les perspectives du
secteur de l’industrie du cristal, du bois et du bio
Plusieurs notes ont été réalisées en étroite ont également été réalisés ;
collaboration avec le DICRIE.
Les différentes notes et études couvraient les trois Notes d’anticipation centrées sur les
angles d’approche tels qu’identifiés dans la lettre évolutions et mutations structurelles
de mission : (intégrant les questions d’influence)
En 2010, différentes études avaient été réalisées à
Notes d’alerte la demande de prescripteurs variés (CGIET,
En 2010, le DASP avait continué de traiter un Direccte, DGCIS, Adetef) sur des sujets de long
certain nombre de cas impliquant des projets de terme tels que les biocarburants de deuxième
reprise d’activités par des repreneurs étrangers génération, le financement du changement
(Heuliez, Plysorol, Jallatte, Well, Snoras…). climatique ou les groupes chimiques du sud de
l’Alsace.
Une vingtaine de notes d’alerte sur des
investisseurs ont été réalisées en 2011 à l’attention En 2011, en plus des deux rapports du laboratoire
de plusieurs Direccte (Wamar, Destum Partners, d'IE, le DASP a réalisé des notes d’analyse sur des
GNMTC …) ou de l’ADETEF (Hulla) mais également sujets relevant du plan de veille stratégique
à destination des cabinets, en particulier Industrie (gazoducs notamment) ou d’influence (évolution
(Fibertechs, Plysorol, Girex Mazal, …). de l’influence dans certaines DG de la Commission
européenne).
POURSUITE DU DEVELOPPEMENT DE COLLABORATIONS
profit du SCIE. Des contacts ad hoc ont également
Le DASP a renforcé en 2011 sa collaboration avec
été pris pour du recueil d’informations ponctuelles
le CGIET, déjà entamée sur la normalisation dans à l’occasion de saisines dans le cas de notes
les nanotechnologies, en effectuant une étude sur d’alerte.
la géothermie en Guadeloupe. En 2010, le
partenariat avec le CGIET avait inclus notamment Le SCIE a initié une collaboration avec le CGEFi sur
l’implication du service dans les travaux de l’ISO, les séminaires Mutecos, co-organisés par le CGEFi
dont la participation à une réunion. et l’IGPDE. Le DASP a réalisé plusieurs
interventions à l’occasion de ces séminaires,
La collaboration avec la DG Trésor s’est également contribuant ainsi à diffuser la culture
poursuivie, le réseau des Services économiques à d’anticipation économique en direction des acteurs
l’étranger réalisant deux études, une sur la finance locaux et nationaux concernés.
islamique et l’autre sur les nanotechnologies, au
9
12. LE LABORATOIRE DE RECHERCHE ET DE LA FORMATION EN IE DU SCIE
Créé au cours du second semestre 2010, le Ces deux études ont permis d’identifier des
laboratoire de recherche du SCIE s'est problématiques économiques spécifiques à ces
progressivement mis en place en 2011. deux secteurs.
Son double objectif est à la fois de réaliser des
études sur les grandes problématiques émergentes Le laboratoire a également initié une réflexion sur
de notre société ainsi que de renforcer les liens les mécanismes d’innovation, qui a alimenté les
avec le monde académique. Pour ce faire, un travaux d’un séminaire Mutécos à Grenoble en
professeur des universités, spécialisé en politique octobre 2011 en particulier au travers de
publique et en innovation, a été recruté dans le l’animation d’une table ronde par le directeur du
courant de l’année. laboratoire.
En 2011, le laboratoire de recherche a réalisé deux En anticipation de la création du Conseil
études : scientifique et du Conseil d’Orientation
Stratégique du laboratoire, le programme de
les nanotechnologies au service de l’industrie
recherche 2012 a été élaboré et se concentrera sur
du photovoltaïque ; les écosystèmes urbains avec plusieurs focus : les
les conflits autour de la ressource en eau dans smart grids, l’eau, les nanotechnologies et
le bassin méditerranéen. l’agriculture.
10
13. LA PLATE-FORME MINISTERIELLE DE VEILLE
CONTEXTE
La plate-forme “E-veil” vise à constituer à terme E-veil permet, au travers d’un large panel de
un outil déterminant à la disposition des directions sources mutualisées au sein des deux ministères,
et services des ministères économique et financier, de recueillir l’information la plus pertinente, au
du réseau des CRIE et des Direccte. Le projet a service de l’aide à la décision. La plate-forme
pour objectifs la maîtrise de l’information, à la fois s’inscrit ainsi pleinement dans la logique de
sur des sujets prédéterminés et des sujets développement de l’activité de veille stratégique
émergents dans un environnement en constante au service d’une capacité d’anticipation à Bercy.
évolution, ainsi que la modernisation des méthodes E-veil offre également un vecteur permettant
de travail de nos administrations. d’encourager le partage d’informations entre
directions, aspect clé de la mise en place d’une
démarche d’IE.
POURSUITE DU DEPLOIEMENT
Le déploiement du projet s’est poursuivi en 2011. d’ouvrage (SCIE), le maître d’œuvre (SDI) et
La phase pilote s’est déroulée de janvier à l’administrateur de la plate-forme (CRD SEP/2D), a
septembre, impliquant la Direction des Affaires tenu une réunion de suivi hebdomadaire.
Juridiques (DAJ), la Direction Générale de la Le Comité de pilotage ministériel s’est réuni,
Modernisation de l’Etat (DGME), la DG Trésor, la quant à lui, à deux reprises, en juin et décembre.
D2IE, l’Agence pour l'informatique financière de Des présentations du dispositif ont été organisées
l'État (AIFE), l’Inspection Générale des Finances tant en interne auprès de 20 directions qu’auprès
(IGF), la Sous-direction informatique des services de 15 partenaires extérieurs.
centraux (SDI), le Centre de Ressources L’administration est assistée par les sociétés
Documentaires (SEP/2D), ainsi que le SCIE. La Alligra et Cybion, assistants à la maîtrise d’ouvrage
Vérification de Service Régulier (VSR) a été (AMOA) pour l’accompagnement au changement
prononcée fin avril. dans le cadre de la modernisation de l'Etat,
La phase de déploiement au sein des prenant en compte l’impact organisationnel du
administrations centrales de Bercy a débuté en projet, les nécessaires partage et mutualisation
octobre. La Direction Générale des Douanes et des informations ainsi que la mise en place d’une
Droits Indirects (DGDDI), le Conseil Général de démarche transversale. Dans ce cadre, une
l'Industrie, de l'Energie et des Technologies (CGIET) «Charte de gouvernance » ainsi qu’un « Kit de
et le Contrôle Général Economique et Financier déploiement » du projet ont été rédigés par
(CGEFi) ont rejoint le dispositif qui a concerné 50 l’AMOA.
veilleurs en 2011, conformément à l’objectif Un groupe de travail sur la furtivité, animé par
prévu. l’AMOA, s’est tenu à la demande de la SDI.
En région, l’expérimentation a débuté en fin Une fiche métier « Veilleur stratégique » a été
d’année dans trois Direccte : Ile-de-France, créée et figure désormais au référentiel des
Centre, Rhône-Alpes. Dans les Direccte, le CRIE métiers de l’administration centrale de Bercy.
sera le premier « veilleur » (appropriation de la Des réflexions sur différents sujets, en liaison avec
méthode et de l'outil, organisation adaptée) ; par le projet, ont été menées, telles que la politique
la suite il en restera le référent « veille ». Dans ce de filtrage des sites Internet au sein de Bercy ou la
cadre, un projet de convention financière mise en oeuvre d’outils collaboratifs. Ces sujets
concernant la prise en charge financière des coûts sont suivis dans le cadre du Comité stratégique des
du déploiement a été initié entre la Délégation applications de veille, instance co-présidée par le
Générale de Pilotage des Direccte et la sous- CMIE et le Sous-directeur informatique des services
direction informatique des services centraux. centraux.
Dans le cadre du suivi et de l’animation du
dispositif, l’équipe projet, constituée par le maître
GROUPES DE TRAVAIL « VEILLE STRATEGIQUE » ET « E-LEARNING »
Le SCIE a participé à deux groupes de travail retours d’expérience de veilleurs des directions de
animés par le Service de la communication de Bercy ont permis d’alimenter la réflexion du
Bercy. En matière de veille stratégique, des groupe de travail.
11
14. SOUTIEN A LA COMPETITIVITE
Accompagnement des entreprises
Au fur et à mesure de l’année 2011, il est apparu
nécessaire de mettre en place une ingénierie
Dans le cadre du deuxième axe de la politique d’accueil et surtout d’accompagnement des
publique d’IE de soutien à la compétitivité des entreprises, ce qui a également conduit en
entreprises et des établissements de recherche, le complémentarité à développer un « réseau de
SCIE a déterminé trois priorités : réseaux » allant au-delà des partenariats
Aide à la décision traditionnels développés par le Service.
Au-delà de l’analyse stratégique réalisée qui Actions d’influence
permet de fournir un éclairage à destination des Le SCIE a initié, sous la présidence du Secrétaire
décideurs (cabinets ministériels et directions),
général des ministères économique et financier, un
l’objectif est de décloisonner l’information et de groupe public-privé d’Influence.
faire bénéficier les entreprises, en tant que de L’ensemble de ces actions a vocation à se
besoin, des analyses effectuées. développer tout au long de l’année 2012.
AIDE A LA DECISION
Cette activité s’effectue en étroite collaboration Cette action, partie intégrante de la PPIE, vise à
entre le DASP et le DICRIE. Elle est compléter l’action d’accompagnement des
complémentaire de l’activité d’accueil et entreprises dans le respect du principe de non
d’accompagnement des entreprises décrite ci- discrimination. Elle n’a pas vocation à
dessous et s’appuie sur les travaux d’analyse concurrencer les acteurs privés, en particulier de
stratégique réalisés. L’activité, initiée en 2011, a conseil et d’accompagnement des entreprises.
vocation à monter en puissance au cours de
l’année 2012.
ACCUEIL ET ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES
La nécessité d’accueillir puis d’accompagner les DICRIE a été formé en qualité de veilleur par
entreprises, susceptibles de devenir les champions l’IGPDE en fin d’année 2011. Par ailleurs, ce
économiques de demain, est progressivement département, en liaison avec le DASP, a
apparue indispensable. En effet, dans un monde rapidement commencé à recevoir des acteurs
devenu multipolaire au sein duquel la croissance économiques tels que des entreprises, des
est tirée par des pays nouvellement émergés, les financiers, des informateurs économiques
BRICS1 et de nouveaux pays émergents, les d’horizons divers, des acteurs étatiques et des
entreprises françaises doivent impérativement membres d’organisations professionnelles.
viser les marchés internationaux. Or pour exporter, A partir d’octobre 2011, le DICRIE a initié
voire installer une filiale à l’étranger, il leur faut l’accompagnement de douze entreprises que ce
dépasser une taille critique et avoir une soit en matière de règlement de litiges, de
connaissance minimale des pays de destination aux développement industriel ou à l’international ainsi
fins d’y être compétitives. que de recherche de financement. Cette activité
Les actions du SCIE visant à soutenir la en phase de démarrage va être particulièrement
compétitivité des entreprises et augmenter développée tout au long de l’année 2012.
l’influence de la France l'ont conduit à se doter Des premiers résultats ont pu être obtenus auprès
d’un département de l'information économique dès de trois d’entre elles qui connaissaient des
le mois de mars 2011, devenu par la suite, en difficultés ponctuelles susceptibles de remettre en
octobre 2011 le DICRIE. cause leur viabilité.
Ce département est dirigé par un officier général
en 2ème section depuis la mi-novembre 2011,
secondé depuis le 1er décembre 2011 par un
administrateur civil qui a effectué une grande
partie de sa carrière au sein du ministère des
affaires étrangères et européennes.
En vue de lancer les premières requêtes de veille
dans son domaine par l’outil E-veil, l’adjoint du
1
Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud
12
15. DÉVELOPPEMENT D’UN «RESEAU DE RESEAUX»
Avec le traitement des premiers cas concrets également été rencontrés d’octobre à décembre
d’accompagnement d’entreprises – en particulier 2011.
deux cas de financement urgents pour le règlement Dans le cadre du développement du réseau de
desquels le SCIE a saisi le médiateur du crédit -, le réseaux évoqué ci-dessus, plusieurs actions ont été
besoin s’est fait sentir de pouvoir bénéficier d’un conduites à destination de différents partenaires.
«réseau de réseaux» de manière à mettre en Les relations avec les partenaires du Service se
synergie des acteurs et/ou de les faire bénéficier sont inscrites dans le nouveau cadre de la PPIE.
de connaissances, issues d’un traitement et d’une Elles visent, grâce à l’intermédiaire de ces
valorisation de l’information en amont. partenaires, à démultiplier l’action auprès des
Ainsi, la constitution d’un réseau de réseaux a-t- chefs d’entreprise, avec comme objectif que les
elle été lancée, initialement sur la base chefs d’entreprises utilisent au mieux l’intelligence
d’entreprises déjà connues – PME, ETI et pépites – économique pour améliorer leur compétitivité,
et un élargissement à d’autres acteurs étatiques et favoriser leur développement et les aider dans leur
privés, de France continentale, des DOM COM ou conquête de marchés à l’étranger.
de l’étranger, avec l’objectif d’augmenter ses Cette démarche partenariale s’est également
taille et qualité dès le début de l’année 2012. inscrite dans le cadre de la mobilisation des
Dans le cadre de la constitution de ce réseau de partenaires de l’export (charte nationale – guichet
réseaux, 135 informateurs économiques ont unique en région).
CONSEIL SUPERIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES (CSOEC)
- Une intervention du CMIE à la conférence sur le
Le partenariat préexistant avec cette institution a « cloud consulting et les alertes professionnelles »
connu une dynamisation et un approfondissement avec les experts-comptables le 8 juillet à Monaco,
voulus à la fois par le CMIE et la présidente du au congrès national de l’Ordre les 14 et 15 octobre
CSOEC. Ceci s’est notamment traduit par : à Marseille, à l’assemblée générale de conseil
La décision d’inscrire le partenariat dans une régional des experts-comptables du Languedoc-
nouvelle convention. Un nouvel outil a été élaboré Roussillon le 7 novembre.
à cette fin (autodiagnostic IE destiné aux chefs - L’élaboration d’un dossier complet sur l’IE au
d’entreprises) et le projet de texte de la nouvelle service des missions des experts-comptables au
convention a été préparé pour une signature en profit des chefs d’entreprise qui a été mis au
2012. premier plan dans l’agenda 2012 des experts-
Une communication ciblée au sein du réseau comptables.
des experts-comptables, tant au niveau national
que régional :
- La diffusion d’une interview du CMIE sur le
partenariat SCIE/CSOEC (RTL, 27 novembre).
CONVENTIONS CNCCEF ET UBIFRANCE
Dans le cadre du volet soutien à l’export des de contribuer ensemble à informer et orienter vers
entreprises de la PPIE, en accord avec le cabinet les partenaires et les dispositifs d’appui au
du Secrétaire d’Etat chargé du commerce développement à l’international les entreprises qui
extérieur, un travail collaboratif avec l’agence constituent les priorités du SCIE, à savoir les
française pour le développement international des PME/PMI innovantes, les pépites, les entreprises de
entreprises (Ubifrance) et le comité national des taille intermédiaire (ETI). Outre cet objectif d’une
conseillers du commerce extérieur de la France mise en place d’un accompagnement commun et
(CNCCEF) a été réalisé, en relation étroite avec la adapté aux besoins de ces entreprises, les
direction générale du Trésor. partenariats visent aussi à renforcer l’échange
Deux conventions de partenariat ont ainsi été d’informations économiques entre les trois
finalisées entre le SCIE et respectivement le organismes.
CNCCEF et Ubifrance. Dans les deux cas, il s’agit
GUICHETS UNIQUES REGIONAUX A L’EXPORTATION
Le SCIE a également agi en phase avec l’impulsion dispositions nécessaires devraient être prises pour
donnée par le Secrétaire d’Etat chargé du insérer les CRIE dans les guichets uniques
commerce extérieur, pour renforcer et simplifier régionaux à l’export. Une instruction sera donnée
le dispositif de soutien à l’export des PME et ETI. en ce sens aux directeurs et directrices des
Ainsi, en accord avec le cabinet du Secrétaire Direccte dans une note commune à la DG Trésor et
d’Etat et le directeur général du Trésor, les au SCIE à signer début 2012.
13
16. FONDS D’INVESTISSEMENT CALAO
Une relation partenariale a été nouée avec le sessions de sensibilisation à l’IE des conseillers
fonds d’investissement CALAO en vue de faciliter la dans 7 régions (Aquitaine, Bourgogne, Bretagne,
diffusion de la démarche d’IE auprès de conseillers Centre, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Midi-
en gestion de patrimoine, eux-mêmes relais vers Pyrénées).
les chefs d’entreprise. Les CRIE ont participé à des
AVOCATS
Les démarches préparatoires visant à établir des de formation du Barreau de Paris en vue
relations partenariales avec l’Ordre des avocats de d’intégrer une sensibilisation à l’intelligence
Paris ont été engagées à l’automne 2011, et se économique dans le programme de formation
sont traduites par : obligatoire des élèves-avocats.
L’officialisation du cadre des relations
informelles nouées avec l’interlocuteur de l’Ordre Ces actions s’inscrivent dans la perspective de
en matière d’IE nommé par le bâtonnier délégué relations partenariales que devraient initier en
du Barreau, à partir du 1er janvier 2012 ; 2012 la D2IE avec le Conseil national des Barreaux
ainsi qu’avec l’Ordre des avocats de Paris.
Une rencontre de travail approfondie en
décembre avec la directrice des études de l’école
LE GROUPE INFLUENCE ET SES 5 SOUS-GROUPES
Le groupe « Influence » a été lancé lors d’une pour atteindre une centaine de personnes à fin
réunion plénière le 20 septembre 2011, partant du 2011.
constat du déficit commercial croissant de la A l’issue de cette première réunion ont été choisis
France et de la volonté d’y remédier par tous les 5 présidents et désignés 5 rapporteurs pour les
outils appropriés, en incluant ceux que peut groupes de travail répondant aux axes de travail
apporter l’intelligence économique, au travers de principaux, arrêtés des calendriers de réunions,
réseaux de veille et d’expertise. mis en place un extranet sécurisé permettant des
échanges permanents, et fixée une date pour une
Ce groupe public-privé a ainsi été monté en seconde réunion plénière, 4 mois après le
parallèle et en symbiose avec d’autres initiatives lancement du groupe, permettant de faire un point
conduites simultanément, au titre de la d’avancement général et de disposer d’un rapport
Conférence nationale de l’Industrie, ou de diverses d’étape. Entre temps se sont tenues de
actions de politique économique, industrielle, de nombreuses réunions de groupes dont les
commerce extérieur ou européenne. Il s’est donné principaux échanges sont traduits ci-après, et de
cinq axes de travail : nombreuses réunions ou échanges de vues plus
la formation et les ressources humaines ; restreints. L’extranet mis en place a permis de
l’Outre-mer et les atouts géostratégiques de la regrouper dans un espace sécurisé les documents
France ; partagés par l’ensemble des participants dans une
l’émergence des « champions économiques de logique de mutualisation de l’information.
demain » ;
l’intelligence culturelle et humanitaire ; Le groupe s’est efforcé de travailler en tenant
la stratégie de positionnement dans les compte, sans les doublonner, des travaux de toutes
institutions internationales. natures menés en parallèle par l’Etat ou par des
organisations professionnelles, qui touchent à la
En outre, la question d’une « Task Force » de crise compétitivité externe des entreprises. Il constitue
permettant de répondre à des urgences (Lybie…) a en cela l’embryon d’un réseau réactif permettant
été envisagée mais poursuivie dans un autre cadre. à la fois d’émettre des propositions ou de réagir à
Si une quarantaine de décideurs et d’experts des événements ou à d’autres propositions
étaient présents lors de la première réunion, au fur affectant la compétitivité des entreprises ou
et à mesure des travaux des sous-groupes, le l’efficacité internationale de plusieurs appareils
nombre de participants s’est notablement accru, publics nationaux.
illustrant l’intérêt suscité par les sujets abordés,
GROUPE DE TRAVAIL 1 (GT1) – FORMATION ET RH
réseaux d’anciens élèves. Il a fait également
Le GT1 s’est principalement concentré sur le porter ses travaux sur la formation à la créativité
développement de corpus de bonnes pratiques et à l’entrepreneuriat.
ainsi que sur des expériences d’animation de
14
17. GT2 – OUTRE-MER
Caraïbe (OHADAC), les infrastructures (en
Le GT2 a lancé ses propres travaux sur l’outre-mer particulier l’énergie, les télécommunications et les
le 27 octobre 2011 après constitution du groupe et ports) et les autres activités économiques comme
validation d’un premier ordre du jour. Après avoir l’exploitation des ressources halieutiques et le
défini les zones géographiques relevant de sa tourisme. En cas concret, les activités du GT2 ont
compétence, le groupe a rapidement focalisé ses contribué au règlement d’un cas particulier
travaux sur trois thèmes : l’élaboration d’un cadre d’arbitrage impliquant une entreprise française,
juridique approprié pour l’harmonisation du droit au cœur des tensions entre zones de Common Law
des affaires avec un focus sur l’organisation pour
et de droit romano-germanique.
l’harmonisation du droit des affaires dans la
GT3 – CHAMPIONS ECONOMIQUES DE DEMAIN
Le GT3 a initié des réflexions sur un large Des thèmes comme l’accès aux marchés publics, le
ensemble de questions, en particulier le renforcement de l’information sur les pays, les
développement des entreprises de taille marchés et les projets ainsi que la responsabilité
intermédiaire (ETI) ciblées tant sous l’angle de la sociale des entreprises sont également au cœur
transmission des entreprises, que du financement des problématiques traitées.
et de l’internationalisation.
GT4 – INFLUENCE CULTURELLE ET HUMANITAIRE
publics venant d’horizons divers, pouvaient avoir.
Le GT4, après constitution du groupe et validation Dès le début des activités du groupe, les aspects
d’un ordre du jour, a mené sa première réunion le relevant de l’aide humanitaire ont été traités de
25 novembre 2011. Les deux premières réunions manière séparée ce qui a très tôt accrédité l’idée
ont permis de poser les différentes conceptions de de constituer sur ce thème un groupe séparé.
l’intelligence culturelle que des acteurs privés et
GT5 – PRESENCE FRANÇAISE DANS LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES
étudiant la présence française au sein d’un certain
Le GT5 a réalisé un premier état des lieux, centré nombre de think tanks et d’organismes gravitant
sur la situation dans les Directions générales de la autour des institutions étudiées.
Commission européenne, pour lesquelles les
statistiques sont les plus précises et à jour. En termes d’actions urgentes, la question de la
L’objectif du groupe est d’élargir ce panorama à la localisation du tribunal d’arbitrage des marques
fois aux autres institutions européennes et à des (l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni
organisations internationales du secteur proposent chacun d’accueillir ce nouvel
économique et financier. organisme) a été signalée comme devant donner
lieu, au niveau des autorités françaises, à une
L’ambition est de réaliser une cartographie des proposition concrète susceptible de donner un
postes jugés stratégiques et d’élargir la mesure de avantage supplémentaire à notre pays.
l’influence au-delà du périmètre institutionnel, en
15
18. SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE
Troisième pilier de la PPIE, les actions du domaine relevant du domaine de la sécurité économique
de la sécurité économique sont principalement du (en concertation avec le HFDS).
ressort du conseiller sécurité économique, officier
de sécurité du SCIE, qui assure, en appui aux A coté de ces trois catégories d’action, le SCIE a
quatre départements du SCIE, trois missions été chargé par le Ministre de l’Industrie, de
principales : l'énergie et de l'économie numérique, de la
représentation du SCIE dans les groupes de rédaction d’un rapport sur la sécurisation des pôles
travail du D2IE ; de compétitivité et assure, à la demande et pour
suivi des sujets de protection des intérêts le compte du service du Haut Fonctionnaire de
stratégiques de la Nation, en lien avec la DG défense et de sécurité des ministères économique
Trésor, le service du HFDS et le SGDSN ; et financier, des missions de sécurité économique
coordination, au sein des ministères réalisées par les CRIE.
économiques et financier, sur des sujets communs
REPRESENTATION DU SCIE DANS LES GROUPES DE TRAVAIL DE LA D2IE
Au titre de son expertise en matière de prévention s’est réuni à plusieurs reprises en 2010 et 2011, a
et de réduction des dépendances stratégiques remis, en décembre 2011, un rapport mettant en
subies par les entreprises françaises en matière de évidence le caractère dissymétrique de la
technologies de souveraineté et de services publication des comptes des entreprises, entre la
sensibles dans les domaines stratégiques, le SCIE a France et l’étranger (Union européenne et pays
apporté son concours aux travaux du Délégué tiers) et a formulé des recommandations en vue
interministériel à l’intelligence économique. de remédier à cette situation.
Dans ce cadre, il a participé aux travaux du : groupe de travail chargé de définir une
groupe « Protection des informations « Echelle d’appréciation de la sécurité des actifs
stratégiques des entreprises », communément des entreprises, laboratoires et pôles de
dénommée « secret des affaires », en vue de compétitivité », en vue d’aider les chefs
proposer une définition du secret des affaires et d’entreprises et les directeurs de laboratoires de
d’instaurer un « confidentiel entreprises ». A la recherche à apprécier le degré de sécurisation de
suite de la remise en avril 2011 par le Conseil leurs actifs. Concrètement, ce groupe vise à
d’Etat d’un avis négatif sur le projet de texte proposer à toutes les entreprises et
présenté par le groupe de travail, un nouveau établissements de recherche un outil d’auto-
projet de texte de loi amendé créant une nouvelle évaluation destiné à identifier rapidement et
incrimination pénale, et rendant compte des facilement le degré de protection de leur
recommandations émise par le Conseil d’Etat a structure face aux différentes menaces. Selon le
été élaboré. Ce projet a été présenté en réunion D2IE, la mise en place d’une telle évaluation est
interministérielle le 7 juillet 2011. Depuis, le de nature à favoriser une meilleure prise de
député Bernard Carayon a déposé une proposition conscience par les responsables de ces entités du
de loi parlementaire qui a été adoptée en niveau réel de la sécurité de leur
première lecture à l’Assemblée Nationale et entreprise/laboratoire et, en tant que de besoin,
transmise au Sénat. à les encourager à améliorer leurs dispositifs de
groupe de travail sur le « Dépôt et publication
protection ». Un guide est prévu pour 2012.
des comptes des entreprises ». Ce groupe, qui
PROTECTION DES INTERETS STRATEGIQUES DE LA NATION
Le SCIE est étroitement associé à l’instruction la loi n°68-678 du 26 juillet 1968, modifiée par la
des dossiers présentés auprès de la DG Trésor par loi n°80-538 du 16 juillet 1980, relative à la
des investisseurs étrangers, en application de la « communication de documents et renseignements
législation (article L-151-3 du code monétaire et d’ordre économique, commercial, industriel,
financier) et de la réglementation sur les financier ou technique à des personnes physiques
investissements étrangers en France (décret ou morales étrangères »
n°2005-1739 du 30 décembre 2005, rectifié le 4 Pour l’essentiel, cette loi, également appelée Loi
janvier 2006) ; de blocage, comporte trois dispositions, sous
Il assiste les entreprises qui sollicitent le MEIE réserve des traités ou des accords internationaux :
dans le cadre du dispositif interministériel de l’interdiction de communiquer certains documents
protection des entreprises contre les actions à une autorité étrangère ; l’obligation
engagées par des personnes étrangères pour d’information de l’autorité publique française
obtenir la communication d’informations compétente lorsque une personne est saisie d’une
stratégiques ou sensibles. Ce dispositif relève de telle demande par une autorité étrangère ; des
16
19. sanctions pénales en cas de non respect des dispositions précitées.
COORDINATION AU SEIN DES MINISTERES ECONOMIQUE ET FINANCIER SUR DES SUJETS COMMUNS
Le SCIE conduit des missions transversales sur des renseignements d’ordre économique, commercial,
sujets communs à plusieurs directions (DG Trésor, industriel, financier ou technique à des personnes
DGCIS, DAJ et HFDS). De façon générale, le SCIE physiques ou morales étrangères » ;
est conduit à animer des travaux sur des sujets
ayant trait au cadre juridique et à l’environnement la comparaison internationale des pratiques des
concurrentiel dans lesquels évoluent les grands pays de l’OCDE et de la Chine en matière
entreprises françaises. d’application des dispositifs internationaux de
lutte contre la corruption, dans le cadre
A titre d’exemples, on citera les sujets suivants : notamment d’un groupe de réflexion mixte
(interministériel et MEDEF).
le secret des affaires/publication des comptes
des entreprises ; Outre ces différents sujets, le conseiller du SCIE
la législation sur la non communication à des est chargé du suivi des questions relatives au Livre
autorités étrangères de données sensibles (groupe Blanc sur la sécurité et la défense, à la LOPPSI
de réflexion piloté par le SCIE sur les modalités ainsi qu’à celles ayant trait à la gestion de
d’application de la loi n°68-678 du 26 juillet 1968, l’information stratégique des entreprises et des
modifiée par la loi n°80-538 du 16 juillet 1980, administrations.
relative à la « communication de documents et
SECURISATION DES PLATES-FORMES DES POLES DE COMPETITIVITE – MISSION CONFIEE PAR LE MINISTRE DE
L’INDUSTRIE, DE L’ENERGIE ET DE L’ECONOMIE NUMERIQUE
Suite à la sollicitation du Ministre de l'industrie, Plusieurs recommandations de ce rapport ont
de l’énergie et de l’économie numérique, sur ce fait l'objet d'une communication du Ministre (par
thème fin 2010, un rapport du SCIE intitulé «La exemple la nécessité de mettre en place un label
sécurité économique des pôles de compétitivité, IE pour les pôles) et seront mises en œuvre dans le
élément clé de la performance de l'innovation» a cadre du renouvellement des contrats de
été remis au Ministre à la fin du premier semestre performance.
2011. Ce rapport a été réalisé à partir d’une
enquête – dont le cadre a été défini en Un groupe de travail réunissant autour du SCIE
collaboration avec l’ANSSI, le CGIET, la DCRI, la la DGCIS, Oseo, la DCRI, l’ANR, l’ARF, la DATAR,
DGCIS et Oseo – réalisée par les CRIE. 52 pôles sur l’ANSSI, le CGIET, a été constitué pour valider les
71 ont pu être interrogés. Ce rapport envisage la préconisations à mettre en œuvre en 2012, qui
sécurité du point de vue de la cohérence interne prendront la forme d’un certificat de sécurité
de l’écosystème que constitue un pôle de économique à obtenir, sur une base volontaire, par
les partenaires des projets menés au sein des
compétitivité et de l’architecture de ses relations
avec son environnement. pôles, et d’une liste de points de vigilance pour la
rédaction des clauses de confidentialité des
contrats conclus par les pôles.
17
20. MISSIONS CONFIEES AU RESEAU DES CHARGES DE MISSION REGIONAUX A L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE (CRIE)
A LA DEMANDE DU SERVICE DU HFDS ET POUR SON COMPTE
Pour exercer ces missions qui ne doivent pas
suit, au niveau de la zone, la réglementation
excéder 20 % de leur temps de travail, les CRIE
sont habilités au niveau « secret-défense ». relative aux secteurs d’activités d’importance
vitale (SAIV) par les opérateurs d’importance
Le CRIE assure dans ce cadre des missions de vitale (OIV) relevant des secteurs des
sécurité économique : communications électroniques, de l’audiovisuel et
de l’information, de l’industrie et de l’énergie ;
auprès du Direccte, délégué de zone de
assure, dans le cadre de la mission de
défense et de sécurité du ministère de
l’économie, des finances et de l’industrie ainsi protection du patrimoine scientifique et technique
que du ministère du travail, de l’emploi et de la du HFDS et en liaison étroite avec les services du
santé ; ministère de l’intérieur, et, au besoin avec le
concours des chargés de mission de sécurité
et sous l'autorité du Haut Fonctionnaire de économique placés auprès du préfet de zone, le
Défense et de Sécurité (HFDS) auprès du Ministre suivi des établissements à régime restrictif (ERR-
de l’économie, des finances et de l’industrie et du devenus en 2011 zones à régime restrictif) ainsi
Ministre du budget, des comptes publics et de la que l’identification des établissements nécessitant
réforme de l’Etat dans le cadre des attributions un tel classement (en particulier en cas de risque
fixées par les articles 1143-1 et suivants du code de prolifération, de détournement technologique,
de la Défense relatifs aux attributions des HFDS. de captation de technologies particulièrement
sensibles). Ces opérations de suivi des ERR
Pour l’essentiel, le CRIE : conduisent les CRIE à suivre un programme de
visites d’ERR et à remettre au service du HFDS des
participe à l’organisation et à la gestion de
fiches de visites ;
crise, assurant un rôle de veille et d’alerte,
contribuant au recueil d’informations et en est un acteur majeur de la politique de sécurité
assurant la synthèse pour le Direccte ainsi qu’en des systèmes d'information (sensibilisation des
participant au besoin à la cellule de crise quand acteurs économiques…) ;
celle-ci est activée. Dans ce cadre, il est le relais
établit et met à jour le plan de continuité
vis-à-vis des entreprises et des organismes
professionnels de la région et de la zone de d’activité de la Direccte.
défense ; Enfin, dans les cas où il est désigné officier de
participe également aux opérations de sécurité de la Direccte, le CRIE veille, au sein de
continuité de l’activité économique, de protection cette dernière, à la protection du secret de
des intérêts économiques de la nation au niveau défense, conformément à la nouvelle instruction
zonal (article 1311-24 du code de la défense) ; générale interministérielle approuvée par l’arrêté
du 23 juillet 2010.
18
21. L'INTELLIGENCE ECONOMIQUE TERRITORIALE
CONTEXTE
L’année a été marquée par la conduite du prioritairement leurs actions sur la veille
changement du métier des CRIE, rendue nécessaire stratégique et le soutien à la compétitivité des
compte tenu de l’évolution de leurs missions, entreprises.
consécutive à l’évolution de la PPIE, axant
APPROPRIATION DE LA PPIE AU SEIN DES DIRECCTE
Pour aider à l’appropriation par les Participation aux travaux de la mission d’audit
directeurs(rices) des Direccte et les chefs(fes) de de l’IGF/IGAS/CGIET sur l’évaluation de la mise en
pôles 3 E de la PPIE et du rôle des CRIE, les actions place des Direccte ;
suivantes ont été réalisées : Evolution du cadre des échanges avec les CRIE
Participation aux réunions organisées par les pour s’adapter à l’organisation des Direccte ;
Secrétaires généraux des ministères économique Amendements de la procédure de recrutement
et financier et du ministère du travail, de l’emploi des CRIE pour mieux y associer les
et de la santé afin d’accompagner la mise en directeurs(trices) des Direccte et les chefs(fes) de
place des Direccte-Dieccte ; pôles 3 E, tant dans la définition des fiches de
Intervention du CMIE devant les chefs de pôle poste que dans la procédure de sélection des
3E ; candidats.
Groupe de travail commun SCIE-DGP Direccte-
Dieccte ;
ILLUSTRATION D’ACTIONS DES CRIE AU NIVEAU TERRITORIAL
Hormis les activités communes à l’ensemble des d’informations, remontées d’informations
agents du réseau (élaboration d’un plan de veille économiques territoriales…), les CRIE et CIE ont
stratégique régional, participation à la mission réalisé plusieurs actions ciblées s’inscrivant dans le
confiée au SCIE par le Ministre de l'industrie, de cadre des nouvelles missions qui leur ont été
l'énergie et de l'économie numérique relative à la confiées. On notera, à titre d’illustration, les
sécurité économique des pôles de compétitivité, et actions suivantes :
notamment des plates-formes d’échange
Dans les régions métropolitaines
ALSACE
En Alsace, la nouvelle CRIE a participé au pilotage d’entreprises, qu’il s’agisse de grappes ou de
du programme IE conjoint Etat-Région dénommé pôles de compétitivité ;
COGITO, dont la maîtrise d’œuvre a été confiée à Mise en œuvre pour la 2ème année consécutive
la CCI de Région Alsace (dispositif actif depuis d’un grand rendez-vous annuel dédié à l’IE et
2001). En 2011, le comité de pilotage de COGITO point d’orgue de toutes les actions du programme
s’est notamment concentré sur 2 aspects : « COGITO EXPO 2011 », qui s’est tenu le 18
Evaluation des actions développées sur les octobre.
dernières années et réflexion sur les orientations Par ailleurs, dans le cadre du renforcement du
futures : il a été constaté que les objectifs partenariat SCIE/Conseil Supérieur de l’ordre des
chiffrés étaient atteints pour la plupart des Experts-Comptables (CSOEC), la CRIE a participé à
actions menées. Les partenaires ont toutefois une table ronde sur l’IE lors de l’AG du CROEC
estimé qu’un effet de levier à exploiter serait d’Alsace le 21 octobre. Son intervention -comme
d’orienter les prestations individuelles réalisées celle de la Présidente du CSOEC également
par le Centre Régional de Veille Stratégique présente- a porté sur l’IE comme levier de soutien
(financement notamment de la Direccte) au à la compétitivité des entreprises.
bénéfice des PME vers une offre de service
mutualisée au profit des groupements
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22. AQUITAINE
En Aquitaine, la CRIE s'est investie dans le montage économique aux PME, contribuant à renforcer
d'une action collective au bénéfice des entreprises l’attractivité du pôle.
du pôle de compétitivité Avenia en partenariat L’action s'articule autour de 3 volets :
avec la CCIT Pau Béarn et la CCIR. Les objectifs de l’organisation de sessions collectives de
cette action collective qui, débutera en 2012, sont sensibilisation / formation, la mise à disposition
de : d’un outil de veille collaboratif (Geoscope-IE),
Permettre aux entreprises du pôle Avenia de regroupant l’information stratégique du secteur
structurer leur démarche d’intelligence des géosciences avec des fonctionnalités de veille
économique et de veille stratégique en mettant à avancées, et enfin un accompagnement
leur disposition une plate-forme et des services personnalisé afin de définir plus précisément les
adaptés à leurs besoins et à un coût mutualisé ; besoins du chef d’entreprise en matière
Offrir une palette de prestations d’information et de veille.
opérationnelles et de qualité en intelligence
AUVERGNE
En Auvergne, la CRIE a contribué à la mise en Deuxième action collective, « cellule de
œuvre de deux actions collectives : veille » : cofinancée par la Direccte Auvergne et
Premièrement, « VolcanIE » : cofinancée par la portée par l’agence régionale de développement
Direccte Auvergne et le conseil général de l’Allier, économique, elle a été réalisée par des experts en
cette action innovante portée par l’atelier des TIC IE de l’Agence pour la Diffusion de l’Information
de Vichy a permis à 10 PME des secteurs de Technologique (ADIT) ; 50 missions de veille
l’industrie du département de s’approprier les répondant à une problématique stratégique ont
différentes composantes de l’intelligence été conduites au bénéfice des PME de la région
économique et d’être accompagnées par une (identification et qualification d’acteurs,
approche pragmatique et progressive : mise en benchmark, enquêtes de notoriété, collecte
place d’un système d’IE stratégique adapté aux d’informations..).
domaines d’activités stratégiques, à la gestion des De plus, la CRIE a mené plusieurs actions de
risques informationnels et à la gestion des sensibilisation / appropriation de l’IE, comme par
problématiques d’influence. L’action s’est exemple sa participation, à la demande du Conseil
déroulée sous forme collective (formation de 3 régional, à un atelier sur l’IE destiné aux PME à
jours par 3 cabinets IE) et individuelle (un cabinet l’occasion des « 1ères rencontres de l’innovation »
IE) à raison d’une journée par mois en entreprise en Auvergne les 29 et 30 novembre 2011.
avec l’équipe dirigeante pendant 8 mois.
BASSE-NORMANDIE
En Basse-Normandie, dans le cadre des orientations l’entreprise » ; la CRIE a suivi le déploiement de
retenues par le schéma régional d’intelligence l’outil de veille spécifique mais également le
économique (SRIE), la CRIE a participé à diverses modèle économique proposé pour pérenniser
actions d’appui aux pôles de compétitivité et aux l’outil ;
filières afin de renforcer la veille économique, La filière nautique : la CRIE s’est impliquée
technologique, et les études prospectives de leur dans l’étude financée par le Secrétariat
secteur d’activités (filière nautique, filière permanent à l’intelligence économique (structure
logistique…). du SRIE). Cette étude avait pour objectif de
Par ailleurs, des actions de sensibilisation ont été construire une stratégie d’influence pour le
engagées à destination des structures de formation développement économique des espaces
(formations initiale et continue) et des élus pour portuaires en intégrant des solutions, services et
les sensibiliser à l’utilisation de l’IE comme levier pratiques innovants ;
d’attractivité et de compétitivité territoriale. la filière logistique : la CRIE a accompagné la
De plus, dans le cadre du SRIE, la CRIE a mené trois filière dans une étude de positionnement et un
actions principales en 2011 à destination de : plan d’actions pour les 2 années à venir. La
L'Association Qualité et Management de Basse Direccte, l’animatrice de cette filière ainsi que les
Normandie (association de promotion de la 3 chefs d’entreprise en charge de l’IE au sein du
démarche Qualité) - la CRIE a contribué à la mise Conseil d’administration, se sont particulièrement
en œuvre de l’appel à projet « centre multi impliqués pour aboutir à des propositions
services » piloté par la Direccte, notamment sur le concrètes pour la filière.
volet « veille opérationnelle adaptée à
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23. BOURGOGNE
En Bourgogne, la CRIE contribue à l’élaboration des professionnels d’une filière professionnelle, et
Contrats d'appui à la performance économique et à aborde l'ensemble des aspects du développement
l'évolution des compétences (CAPéCO), forme des entreprises : innovation, exportation,
développée des comités stratégiques de filière intelligence économique / veille économique mais
régionaux. Un CAPéCO permet un développement aussi formation et développement des
équilibré de l'ensemble des entreprises de la compétences des salariés. Deux CAPéCO ont d'ores
filière, après un travail en 3 étapes : bilan et déjà été signés en Bourgogne : l'un avec le
économique complet de la filière ; choix de secteur de la plasturgie, l'autre avec la filière
positionnement stratégique des entreprises de la « pierre ». Deux autres CAPéCO viennent de passer
filière ; plan d'actions sur 3 ans et financements le stade du choix du positionnement stratégique et
associés. Ce plan d'actions prend la forme d'une sont en cours de finalisation avec les secteurs de
contractualisation entre l'État, la Région et les l'agro-alimentaire et avec la métallurgie.
BRETAGNE
En Bretagne, sous l’impulsion du coordonnateur grappes d’entreprises). La CRIE, avec l’appui du
régional à l’Intelligence économique avec l’appui pôle 3 E, est chargée de coordonner le travail de
de la CRIE qui en est animatrice, le Groupe recensement en région de ces « capteurs « et
d’Animation et de Coordination de l’IE (GACIE) a « relais » à même de constituer le réseau de veille
lancé de nouvelles actions comme la réalisation stratégique de l’Etat au niveau régional.
d’un tableau de « capteurs » et de « relais » Sous la conduite de la Direccte et avec la
territoriaux, ainsi que l’identification d’un vivier contribution de membres du GACIE, la CRIE dresse
d’entreprises cibles ayant un fort potentiel la liste des entreprises « cibles », les actions
d’innovation ou de création d’emplois (entreprises d’accompagnement menées par le Conseil
de haute technologies, pôles de compétitivité, Régional, les services de l’Etat et ses partenaires.
CENTRE
Dans la région Centre, le CRIE, dans le cadre d’un entreprises » inclus dans l’autotest du Centre ont
groupe de travail intégrant la Direccte, le SGAR et servi de base à l’élaboration du nouvel outil
la Gendarmerie nationale, a participé à (« autodiagnostic IE ») utilisé dans le cadre du
l’élaboration d’un autotest IE destiné aux renforcement du partenariat entre le SCIE et le
entreprises, et notamment aux PME. Les volets Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-
« veille » et « soutien à la compétitivité des Comptables.
CORSE
En Corse, le Correspondant à l’IE (CIE) a participé ressources). Une instance stratégique est créée, le
à l’élaboration du schéma régional à l’intelligence Comité Régional d’Intelligence Economique et
économique qui sera mis en œuvre en 2012. Ce Territoriale (CRIET), qui s’appuiera sur deux
schéma, adopté le 28 octobre 2011, prévoit 5 axes instances opérationnelles également créées, le
d’orientation (l’un d’eux vise à soutenir les pôles Comité d’Anticipations et Réflexions Stratégiques
de compétitivité, d’excellence, les filières et les (CARS) et le Comité de Sécurité Economique
entreprises par des projets de mutualisation de (COSE).
CHAMPAGNE-ARDENNE
En Champagne-Ardenne, le CRIE, en tant que et PME à fort potentiel sur un audit stratégique
représentant de la Direccte, a collaboré avec proposé gratuitement. Par ailleurs, le CRIE a
l’agence régionale de l’ADIT en vue de développer réalisé diverses actions de sensibilisation à l’IE /
un outil de formation / sensibilisation à l’IE pour appropriation d’une démarche d’IE, comme par
les PME et TPE. Cet outil sera testé en Haute- exemple le 10 mai devant les membres du Conseil
Marne en mars 2012. Ce travail s’inscrit dans le Economique et Social Régional ou le 11 mai devant
prolongement des échanges permanents entre le les membres du comité régional des Conseillers du
CRIE et la responsable de l’antenne de l’ADIT, commerce extérieur de la France (CCEF).
s’agissant, en particulier, d’orienter certaines TPE
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