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Les Echos Lundi 17 décembre 2018 FINANCE & MARCHES//29
Nessim Aït-Kacimi
@NessimAitKacimi
Les principaux risques pour
l’économie mondiale sont, par
ordre décroissant, la guerre
commerciale et le protection-
nisme, puis les développe-
ments politiques en Europe
(populisme) et aux Etats-Unis,
selon un sondage de 30 ban-
ques centrales et fonds souve-
rainschargésdegérerlesréser-
ves de change, interrogés au
début de l’été par UBS Asset
Management (*).
Un peu plus d’un quart des
sondés citent comme dangers :
la hausse trop forte des taux
d’intérêt, le ralentissement
marqué de l’économie chinoise
et l’évolution des cours du
pétrole. Une banque centrale
sur cinq estime que ses homo-
logues pourraient commettre
l’erreur de remonter trop vite
ses taux d’intérêt. Le risque de
récession outre-Atlantique est
perçu comme peu probable,
moins d’une institution sur
cinq envisageant cette hypo-
thèseavantfin2020.LaRéserve
fédérale remonterait ses taux
jusque dans la zone des 3 % à
3,5 % avant d’arrêter ses resser-
rements monétaires.
Euro entre 1,15
et 1,25 dollar
Pour la gestion de leurs réser-
ves de change, le niveau élevé
du prix des actifs, la hausse des
taux d’intérêt aux Etats-Unis et
l’incertitudepolitiquesontcités
par une institution sur deux.
Les trois quarts s’attendent
à une hausse des taux de la
Banque centrale européenne
l’année prochaine, et un quart
après 2019. Une sur deux anti-
cipe que l’euro évoluera entre
1,15 et 1,25 dollar dans un an, et
40 % entre 1,05 et 1,15 dollar.
Al’avenirellesvontprivilégier
des devises comme le dollar,
l’euro et le renminbi dans
le cadre de la gestion de leurs
réserves de change. Entre 2014
et 2018, la proportion des ban-
quescentralesquiontinvestisur
ladevisechinoiseou envisagent
de le faire est passée de 51 % à
85 %.Lerenminbireprésenteen
moyenne 3,2 % de leur alloca-
tion sur les monnaies. Pour
PROSPECTIVE
Les incertitudes
macroéconomiques
(guerre commer-
ciale, populisme)
l’emportent
sur les tensions
sur les marchés.
Protectionnisme
etpopulisme
inquiètentles
banquescentrales
L’effet des taux bas sur les revenus des établissements
Malgré la baisse des revenus d’intérêt, les ban-
ques françaises ont maintenu leur rentabilité en
2017 grâce à leur diversification. La remontée des
taux devrait avoir des effets contrastés: favoriser
le retour de la volatilité, positif pour les activités
de marché, mais éventuellement peser sur la
collecte en gestion d’actifs.
Progressivement, les banques françaises ont fait
croître la part des revenus liés aux commissions
et baisser celle liée aux revenus d’intérêts dans
leur produit net bancaire pour atténuer l’effet
des taux bas. Selon Sia partners, les revenus
d’intérêts ne pèsent plus qu’à hauteur de 48 %
dans leur PNB, contre 57 % en 2009.
la marge – d’abord sur les prêts les
plus courts – mais cela ne ferait que
compenserunprogressifrenchéris-
sementdeleursressources.
Dans le détail, dans la vieille
Europe, « la durée des prêts est géné-
ralement plus longue et cela prendra
doncdutempsavantquedenouveaux
prêts se voient appliquer des tarifs
plus élevés », remarque Moody’s. A
l’inverse, les banques canadiennes
et britanniques verront leurs reve-
nus d’intérêt progresser plus forte-
ment,« grâceàdesmaturitésdeprêts
généralementpluscourtes ».
Une hausse du loyer de l’argent
rend aussi le refinancement de la
banque plus onéreux. Cela se res-
sent plus ou moins selon le type de
refinancement utilisé. Une banque
reposant sur de grandes masses de
dépôts – surtout s’ils ne sont pas
rémunérés – ne devrait ainsi pas
souffrir. Aux Etats-Unis – où la
hausse des taux est déjà enclen-
chée–,lesecteurbancaireaainsisu
tirer son épingle du jeu.
« La hausse des taux n’a été réper-
cutée tout au plus qu’à 20 % vers les
déposants sous forme de hausse des
rémunérations sur leurs dépôts »,
souligneMoody’s.Del’autrecôtédu
spectre, les banques dépendant
davantage des marchés pour se
financer – les banques françaises
sont dans ce cas – verraient a priori
plus directement augmenter leurs
coûts de refinancement.
Acteur par acteur
Enfin, l’effet d’une hausse des taux
est à considérer acteur par acteur,
enfonctiondumodèleéconomique
dechacun.« L’effetlargementpositif
d’une hausse des taux peut être
annulé, diminué ou amplifié par
l’évolution des revenus non liés aux
intérêts que sont les frais et commis-
Edouard Lederer
@EdouardLederer
avec Sharon Wajsbrot
Les banques européennes guet-
taient ce moment depuis long-
temps. La Banque centrale euro-
péenne (BCE) vient d’annoncer la
fin prochaine du quantitative
easing (QE), l’une des principales
armes dans sa politique monétaire
ultra-accommodante, en vigueur
depuis 2015. Destinée à éviter une
déflation de la zone euro, elle a per-
misauxbanquesdeprêtermassive-
ment et très bon marché.
Mais,pourdesétablissementsen
manque de rentabilité, cette potion
aprisavecletempsungoûtamer,les
marges réalisées sur ces prêts étant
réduites et les bilans se chargeant
pour longtemps en prêts générant
peu de revenus. La perspective
d’une remontée des taux est vue
d’unbonœilparlesétablissements.
Sauf que ce nouvel environne-
ment ne devrait avoir dans un pre-
mier temps qu’un effet « neutre »
sur la profitabilité des banques en
France, en Italie et en Allemagne,
expliquel’agenceMoody’sdansune
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nes et britanniques, un tel contexte
serait« légèrementpositif »etfran-
chement « positif », pour les ban-
ques canadiennes seulement.
Renchérissement
Trèsschématiquement,lesbanques
duVieux Continentverraientcertes
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BANQUE
Les taux faibles ont été
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européennes.
Une remontée s’es-
quisse pour 2019, mais
sans résoudre à court
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de rentabilité.
comme l’avait été le « taper tan-
trum » provoqué par l’arrêt des
achatsdelaRéservefédéraleaméri-
caine en 2013. L’annonce de Mario
Draghi n’a créé aucune lame de
fond sur les marchés.
Pas de transferts
Notamment parce que la BCE ne se
retire pas entièrement. Elle s’est
engagée à réinvestir « sur une
période de temps prolongée » les
intérêts et les montants correspon-
dant au remboursement des titres
de son portefeuille arrivant à
échéance. Soit quelque 17 milliards
d’eurosparmoisl’anprochainpour
maintenir son stock de près de
2.600milliardsd’eurosmajoritaire-
mentcomposéd’obligationsd’Etats
et d’entreprises de la zone euro.
Très logiquement, les marchés
attendaientdeséclaircissementsde
la part de la Banque centrale sur la
façondontlamannedecesréinves-
tissements serait allouée. Première
certitude, les tombées pourront
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12 mois, contre trois auparavant.
Une façon de les lisser dans le
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si besoin.
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dire sur le point de savoir si elle
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fonction des besoins de chaque
Etat. En utilisant l’argent prove-
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mands pour acheter des titres ita-
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communiqué, la BCE exclut cette
Guillaume Benoit
@gb_eco
C’est un simple encadré, bordé de
rouge,quisertdefaire-part.Enhaut
de la page du site de la Banque cen-
traleeuropéenneconsacréeaupro-
gramme d’achat d’actifs (QE), il
annoncelafindesopérations« net-
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sacré jusqu’à 80 milliards d’euros
par mois – dès ce mercredi
19 décembre. La liquidité étant tra-
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marchés en fin d’année, la BCE pré-
fère s’abstenir, afin de ne pas créer
de distorsions dans les prix.
Cette extinction du programme
devrait se dérouler sans heurts. Le
directoire de l’institut d’émission
avait suffisamment préparé les
marchés à cet événement. Evitant
ainsi un mouvement de panique,
MARCHÉ
OBLIGATOIRE
La BCE a apporté des
précisions sur la façon
dont elle maintiendra
la taille de son stock
de titres de 2.600 mil-
liards d’euros.
Un programme
qui laisse peu de place
à la flexibilité.
Les Japonais ont particulièrement
acheté la dette de la France
La récente publication des statistiques sur les investisse-
ments étrangers par les résidents japonais montre un
vigoureux appétit pour les obligations d’Etat françaises.
Les investisseurs nippons ont misé près de 3.600 mil-
liards de yens sur les 10 premiers mois de l’année (envi-
ron 28 milliards d’euros). Un montant conséquent.
« Le déficit public au sens de Maastricht était de 61,355 mil-
liards l’année dernière, il sera de l’ordre de 60 milliards
cette année, confirme Stéphane Déo, chez LBPAM. Les
Japonais ont donc acheté à peu près la moitié des émissions
nettes cette année. » Un attrait qui s’explique notamment
par le fait que les coûts de couverture en dollars ont
détourné les investisseurs des Treasuries américains.
sions, les coûts opérationnels et le
niveau de provision sur les crédits
douteux », résume Moody’s.
Or,cesdernièresannées,nombre
de géants bancaires ont revu leur
« business mix » et se sont engagés
dansdeprofondsplansdetransfor-
mations.UnerécenteétudeSiaPar-
tnersindiqueainsiquepourlesban-
ques françaises, la marge nette
d’intérêt avait graduellement dimi-
nué, représentant 57 % de leurs
revenus en 2009 et 47 % en 2017.
Quant aux transformations, elles
restent pour l’heure synonymes de
coûts. « Ces plans de transformation
devraient permettre de produire des
économiesrécurrentesplusmatériel-
les en 2019, probablement supérieu-
res aux coûts d’investissement. Au
même moment, l’environnement de
taux devrait vraiment s’inverser en
Europe », estime Olivier Panis,
seniorcreditofficerchezMoody’s. n
Laremontéedestauxmettradutemps
àsoulagerlesbanqueseuropéennes
option,écritStéphaneDéo,chezLa
Banque Postale Asset Manage-
ment. Ce n’est pas une surprise
après le jugement de la Cour de jus-
tice de l’Union européenne. »
La Cour a en effet confirmé la
légitimité du QE, en particulier
parce que les investissements
étaientréalisésenrespectantlaclef
de répartition du capital de chaque
Etat au capital de la BCE. Les réin-
vestissements feront donc encore
lapartbelleàl’Allemagne.« Lephé-
nomènederaretédesBunds,lesobli-
gations d’Etat allemandes, n’est
donc pas près de s’éteindre », note
Société Générale. A l’inverse, avec
l’application de la nouvelle clef de
capital,lapartdel’Italiedevraitêtre
légèrement restreinte. Une réduc-
tion qui sera très progressive. Et
pourrait exercer une pression à la
haussesurlesrendementsitaliens.
Pas question non plus de trans-
fert entre les classes d’actifs. Cha-
que portefeuille (dette d’Etat, obli-
gations d’entreprise, titres adossés
àdesactifs,obligationssécurisées)
gardera la même taille. En revan-
che, la BCE est restée muette sur la
maturité moyenne de son stock.
En d’autres termes, utiliser les
remboursements de titres courts
pour acheter des titres longs, afin
de maintenir une pression bais-
sière sur les taux à long terme,
comme l’avait fait la Réserve fédé-
rale américaine avec son opéra-
tion Twist. L’option reste donc
ouverte. n
Lesréinvestissements
delaBCEseronttrèsencadrés
cause de Brexit, les institutions
sontméfiantesàl’écartdelalivre
sterlingdanslesmoisàvenir.
12 %dessondésestimentque
certaines banques centrales
investiront sur les devises
cryptographiques dans les dix
prochaines années. 60 % sont
d’un avis contraire, et 28 % que
ce mouvement de diversifica-
tionverslesdevises2.0prendra
plus de temps. Une banque
centrale sur deux appelle à
une régulation plus stricte
des cryptodevises et une sur
cinq pense qu’il n’est pas possi-
ble de les contrôler de manière
efficace. Une sur six les voit
comme une opportunité pour
l’économie et une même pro-
portion comme une menace
pour le système financier.
Pour augmenter le rende-
ment de leur portefeuille dans
l’année à venir, un sondé sur
deux veut augmenter ses inves-
tissements sur les obligations
émises par les organisations
supranationales et 40 % sur les
agences gouvernementales
américaines. 30 % vont se tour-
ner vers la dette d’entreprise,
dette émergente en devises
locales et la dette bancaire. Les
plus téméraires (10 %) vont
investir davantage sur les
actions, et les plus prudentes
(10 %) sur l’or.
Lesproduitsdérivéssontuti-
lisés en majorité à des fins de
couverture des risques de leurs
actifs,maisaussipouruneban-
que centrale sur quatre afin
d’améliorer le rendement de
leur portefeuille. Les banques
centrales gèrent la majorité
de leurs actifs elles-mêmes, et
30 % leur intégralité. Une sur
deux confie moins de 10 % de
ses capitaux à des sociétés de
gestion externes. Elles délè-
guentlagestionsurdesexperti-
ses comme la dette émergente,
lesactionsetlestitresobligatai-
res adossés à des actifs.
(*) « UBS annual reserve manager
survey 2018 », Massimiliano
Castelli, Philipp Salman.
Pour cause de Brexit,
les institutions sont
méfiantes à l’écart
de la livre sterling
dans les mois
à venir.
Le risque
de récession outre-
Atlantique est
perçu comme
peu probable.
Une banque centrale sur deux appelle à une régulation
plus stricte des cryptodevises et une sur cinq pense qu’il
n’est pas possible de les contrôler de manière efficace.
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Les Echos - La remontée des taux mettra du temps à soulager les banques européennes

  • 1. Les Echos Lundi 17 décembre 2018 FINANCE & MARCHES//29 Nessim Aït-Kacimi @NessimAitKacimi Les principaux risques pour l’économie mondiale sont, par ordre décroissant, la guerre commerciale et le protection- nisme, puis les développe- ments politiques en Europe (populisme) et aux Etats-Unis, selon un sondage de 30 ban- ques centrales et fonds souve- rainschargésdegérerlesréser- ves de change, interrogés au début de l’été par UBS Asset Management (*). Un peu plus d’un quart des sondés citent comme dangers : la hausse trop forte des taux d’intérêt, le ralentissement marqué de l’économie chinoise et l’évolution des cours du pétrole. Une banque centrale sur cinq estime que ses homo- logues pourraient commettre l’erreur de remonter trop vite ses taux d’intérêt. Le risque de récession outre-Atlantique est perçu comme peu probable, moins d’une institution sur cinq envisageant cette hypo- thèseavantfin2020.LaRéserve fédérale remonterait ses taux jusque dans la zone des 3 % à 3,5 % avant d’arrêter ses resser- rements monétaires. Euro entre 1,15 et 1,25 dollar Pour la gestion de leurs réser- ves de change, le niveau élevé du prix des actifs, la hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis et l’incertitudepolitiquesontcités par une institution sur deux. Les trois quarts s’attendent à une hausse des taux de la Banque centrale européenne l’année prochaine, et un quart après 2019. Une sur deux anti- cipe que l’euro évoluera entre 1,15 et 1,25 dollar dans un an, et 40 % entre 1,05 et 1,15 dollar. Al’avenirellesvontprivilégier des devises comme le dollar, l’euro et le renminbi dans le cadre de la gestion de leurs réserves de change. Entre 2014 et 2018, la proportion des ban- quescentralesquiontinvestisur ladevisechinoiseou envisagent de le faire est passée de 51 % à 85 %.Lerenminbireprésenteen moyenne 3,2 % de leur alloca- tion sur les monnaies. Pour PROSPECTIVE Les incertitudes macroéconomiques (guerre commer- ciale, populisme) l’emportent sur les tensions sur les marchés. Protectionnisme etpopulisme inquiètentles banquescentrales L’effet des taux bas sur les revenus des établissements Malgré la baisse des revenus d’intérêt, les ban- ques françaises ont maintenu leur rentabilité en 2017 grâce à leur diversification. La remontée des taux devrait avoir des effets contrastés: favoriser le retour de la volatilité, positif pour les activités de marché, mais éventuellement peser sur la collecte en gestion d’actifs. Progressivement, les banques françaises ont fait croître la part des revenus liés aux commissions et baisser celle liée aux revenus d’intérêts dans leur produit net bancaire pour atténuer l’effet des taux bas. Selon Sia partners, les revenus d’intérêts ne pèsent plus qu’à hauteur de 48 % dans leur PNB, contre 57 % en 2009. la marge – d’abord sur les prêts les plus courts – mais cela ne ferait que compenserunprogressifrenchéris- sementdeleursressources. Dans le détail, dans la vieille Europe, « la durée des prêts est géné- ralement plus longue et cela prendra doncdutempsavantquedenouveaux prêts se voient appliquer des tarifs plus élevés », remarque Moody’s. A l’inverse, les banques canadiennes et britanniques verront leurs reve- nus d’intérêt progresser plus forte- ment,« grâceàdesmaturitésdeprêts généralementpluscourtes ». Une hausse du loyer de l’argent rend aussi le refinancement de la banque plus onéreux. Cela se res- sent plus ou moins selon le type de refinancement utilisé. Une banque reposant sur de grandes masses de dépôts – surtout s’ils ne sont pas rémunérés – ne devrait ainsi pas souffrir. Aux Etats-Unis – où la hausse des taux est déjà enclen- chée–,lesecteurbancaireaainsisu tirer son épingle du jeu. « La hausse des taux n’a été réper- cutée tout au plus qu’à 20 % vers les déposants sous forme de hausse des rémunérations sur leurs dépôts », souligneMoody’s.Del’autrecôtédu spectre, les banques dépendant davantage des marchés pour se financer – les banques françaises sont dans ce cas – verraient a priori plus directement augmenter leurs coûts de refinancement. Acteur par acteur Enfin, l’effet d’une hausse des taux est à considérer acteur par acteur, enfonctiondumodèleéconomique dechacun.« L’effetlargementpositif d’une hausse des taux peut être annulé, diminué ou amplifié par l’évolution des revenus non liés aux intérêts que sont les frais et commis- Edouard Lederer @EdouardLederer avec Sharon Wajsbrot Les banques européennes guet- taient ce moment depuis long- temps. La Banque centrale euro- péenne (BCE) vient d’annoncer la fin prochaine du quantitative easing (QE), l’une des principales armes dans sa politique monétaire ultra-accommodante, en vigueur depuis 2015. Destinée à éviter une déflation de la zone euro, elle a per- misauxbanquesdeprêtermassive- ment et très bon marché. Mais,pourdesétablissementsen manque de rentabilité, cette potion aprisavecletempsungoûtamer,les marges réalisées sur ces prêts étant réduites et les bilans se chargeant pour longtemps en prêts générant peu de revenus. La perspective d’une remontée des taux est vue d’unbonœilparlesétablissements. Sauf que ce nouvel environne- ment ne devrait avoir dans un pre- mier temps qu’un effet « neutre » sur la profitabilité des banques en France, en Italie et en Allemagne, expliquel’agenceMoody’sdansune étude. Pour les banques américai- nes et britanniques, un tel contexte serait« légèrementpositif »etfran- chement « positif », pour les ban- ques canadiennes seulement. Renchérissement Trèsschématiquement,lesbanques duVieux Continentverraientcertes leursrevenusd’intérêtaugmenterà BANQUE Les taux faibles ont été en partie pénalisants pour les banques européennes. Une remontée s’es- quisse pour 2019, mais sans résoudre à court terme leurs questions de rentabilité. comme l’avait été le « taper tan- trum » provoqué par l’arrêt des achatsdelaRéservefédéraleaméri- caine en 2013. L’annonce de Mario Draghi n’a créé aucune lame de fond sur les marchés. Pas de transferts Notamment parce que la BCE ne se retire pas entièrement. Elle s’est engagée à réinvestir « sur une période de temps prolongée » les intérêts et les montants correspon- dant au remboursement des titres de son portefeuille arrivant à échéance. Soit quelque 17 milliards d’eurosparmoisl’anprochainpour maintenir son stock de près de 2.600milliardsd’eurosmajoritaire- mentcomposéd’obligationsd’Etats et d’entreprises de la zone euro. Très logiquement, les marchés attendaientdeséclaircissementsde la part de la Banque centrale sur la façondontlamannedecesréinves- tissements serait allouée. Première certitude, les tombées pourront être utilisées dans un délai de 12 mois, contre trois auparavant. Une façon de les lisser dans le temps,voired’augmenterlerythme si besoin. Elle sera moins flexible sur la question des juridictions, c’est-à- dire sur le point de savoir si elle pouvait redistribuer les fonds en fonction des besoins de chaque Etat. En utilisant l’argent prove- nant des remboursements alle- mands pour acheter des titres ita- liens, par exemple. « Dans son communiqué, la BCE exclut cette Guillaume Benoit @gb_eco C’est un simple encadré, bordé de rouge,quisertdefaire-part.Enhaut de la page du site de la Banque cen- traleeuropéenneconsacréeaupro- gramme d’achat d’actifs (QE), il annoncelafindesopérations« net- tes » – pour lesquelles la BCE a con- sacré jusqu’à 80 milliards d’euros par mois – dès ce mercredi 19 décembre. La liquidité étant tra- ditionnellement moindre sur les marchés en fin d’année, la BCE pré- fère s’abstenir, afin de ne pas créer de distorsions dans les prix. Cette extinction du programme devrait se dérouler sans heurts. Le directoire de l’institut d’émission avait suffisamment préparé les marchés à cet événement. Evitant ainsi un mouvement de panique, MARCHÉ OBLIGATOIRE La BCE a apporté des précisions sur la façon dont elle maintiendra la taille de son stock de titres de 2.600 mil- liards d’euros. Un programme qui laisse peu de place à la flexibilité. Les Japonais ont particulièrement acheté la dette de la France La récente publication des statistiques sur les investisse- ments étrangers par les résidents japonais montre un vigoureux appétit pour les obligations d’Etat françaises. Les investisseurs nippons ont misé près de 3.600 mil- liards de yens sur les 10 premiers mois de l’année (envi- ron 28 milliards d’euros). Un montant conséquent. « Le déficit public au sens de Maastricht était de 61,355 mil- liards l’année dernière, il sera de l’ordre de 60 milliards cette année, confirme Stéphane Déo, chez LBPAM. Les Japonais ont donc acheté à peu près la moitié des émissions nettes cette année. » Un attrait qui s’explique notamment par le fait que les coûts de couverture en dollars ont détourné les investisseurs des Treasuries américains. sions, les coûts opérationnels et le niveau de provision sur les crédits douteux », résume Moody’s. Or,cesdernièresannées,nombre de géants bancaires ont revu leur « business mix » et se sont engagés dansdeprofondsplansdetransfor- mations.UnerécenteétudeSiaPar- tnersindiqueainsiquepourlesban- ques françaises, la marge nette d’intérêt avait graduellement dimi- nué, représentant 57 % de leurs revenus en 2009 et 47 % en 2017. Quant aux transformations, elles restent pour l’heure synonymes de coûts. « Ces plans de transformation devraient permettre de produire des économiesrécurrentesplusmatériel- les en 2019, probablement supérieu- res aux coûts d’investissement. Au même moment, l’environnement de taux devrait vraiment s’inverser en Europe », estime Olivier Panis, seniorcreditofficerchezMoody’s. n Laremontéedestauxmettradutemps àsoulagerlesbanqueseuropéennes option,écritStéphaneDéo,chezLa Banque Postale Asset Manage- ment. Ce n’est pas une surprise après le jugement de la Cour de jus- tice de l’Union européenne. » La Cour a en effet confirmé la légitimité du QE, en particulier parce que les investissements étaientréalisésenrespectantlaclef de répartition du capital de chaque Etat au capital de la BCE. Les réin- vestissements feront donc encore lapartbelleàl’Allemagne.« Lephé- nomènederaretédesBunds,lesobli- gations d’Etat allemandes, n’est donc pas près de s’éteindre », note Société Générale. A l’inverse, avec l’application de la nouvelle clef de capital,lapartdel’Italiedevraitêtre légèrement restreinte. Une réduc- tion qui sera très progressive. Et pourrait exercer une pression à la haussesurlesrendementsitaliens. Pas question non plus de trans- fert entre les classes d’actifs. Cha- que portefeuille (dette d’Etat, obli- gations d’entreprise, titres adossés àdesactifs,obligationssécurisées) gardera la même taille. En revan- che, la BCE est restée muette sur la maturité moyenne de son stock. En d’autres termes, utiliser les remboursements de titres courts pour acheter des titres longs, afin de maintenir une pression bais- sière sur les taux à long terme, comme l’avait fait la Réserve fédé- rale américaine avec son opéra- tion Twist. L’option reste donc ouverte. n Lesréinvestissements delaBCEseronttrèsencadrés cause de Brexit, les institutions sontméfiantesàl’écartdelalivre sterlingdanslesmoisàvenir. 12 %dessondésestimentque certaines banques centrales investiront sur les devises cryptographiques dans les dix prochaines années. 60 % sont d’un avis contraire, et 28 % que ce mouvement de diversifica- tionverslesdevises2.0prendra plus de temps. Une banque centrale sur deux appelle à une régulation plus stricte des cryptodevises et une sur cinq pense qu’il n’est pas possi- ble de les contrôler de manière efficace. Une sur six les voit comme une opportunité pour l’économie et une même pro- portion comme une menace pour le système financier. Pour augmenter le rende- ment de leur portefeuille dans l’année à venir, un sondé sur deux veut augmenter ses inves- tissements sur les obligations émises par les organisations supranationales et 40 % sur les agences gouvernementales américaines. 30 % vont se tour- ner vers la dette d’entreprise, dette émergente en devises locales et la dette bancaire. Les plus téméraires (10 %) vont investir davantage sur les actions, et les plus prudentes (10 %) sur l’or. Lesproduitsdérivéssontuti- lisés en majorité à des fins de couverture des risques de leurs actifs,maisaussipouruneban- que centrale sur quatre afin d’améliorer le rendement de leur portefeuille. Les banques centrales gèrent la majorité de leurs actifs elles-mêmes, et 30 % leur intégralité. Une sur deux confie moins de 10 % de ses capitaux à des sociétés de gestion externes. Elles délè- guentlagestionsurdesexperti- ses comme la dette émergente, lesactionsetlestitresobligatai- res adossés à des actifs. (*) « UBS annual reserve manager survey 2018 », Massimiliano Castelli, Philipp Salman. Pour cause de Brexit, les institutions sont méfiantes à l’écart de la livre sterling dans les mois à venir. Le risque de récession outre- Atlantique est perçu comme peu probable. Une banque centrale sur deux appelle à une régulation plus stricte des cryptodevises et une sur cinq pense qu’il n’est pas possible de les contrôler de manière efficace. Shutterstock