SlideShare ist ein Scribd-Unternehmen logo
1 von 59
1
Introduction
Le concept de la gouvernance a connu, ces derniÚres années, une évolution
conceptuelle considerable.ce développement est lié aux mutations opérées au sein
du systùme productif mondial de l’environnement et de la complexification des
besoins institutionnels dont il a appelĂ© Ă  satisfaire, a travers l’exploration d’une sĂ©rie
d’outils pour exprimer et Ă©valuer les portĂ©es de certaines visions et politique
A cet égard, il est construit auteur de la gouvernance une image de modernité,
d’efficacitĂ© et de pertinence qui provient de trois facteurs essentiels : la richesse du
concept, son caractÚre pragmatique et sa rigueur méthodologique
La gouvernance par son caractĂšre hĂ©tĂ©rogĂšne revĂȘt de multiple signification, et
est appliquĂ©e a plusieurs disciplines, telles les sciences politiques, l’économie, le
dĂ©veloppement durable, l’administration publique,
Cette polysémie, explique la complexité de cette notion autour de quelle
s’articulent de multiples contradictions. Quand a l’apprĂ©hension du concept, a sa
définition et a son contenu.
Par ailleurs la gouvernance est un terme fourchu qui se définie librement et
s’apparente partout, dans tout secteur et toute activitĂ©.il est donc plausible de
creuser au fin fond du terme et d’appuyer lĂ  ou ca fait mal pour Ă©liminer toute
grisaille, cicatriser toute entorse et combler toute lacune pénétrant le terme
« gouvernance »
Pour cela mon travail sera présenté sous forme de quatre grand axes lesquels
comportent plusieurs sous –titres :
Le premier axe : aborde sommairement l’origine du terme gouvernance, les
différentes définitions de ce dernier, tantÎt par des organisations internationales,
tantÎt par des professeurs conférenciers
etc.
Le deuxiĂšme axe : consacrĂ© aux principes fondamentales de la gouvernance a l’instar
de l’Etat de droit, la dĂ©mocratie et autres..
La portĂ©e de l’axe trois entamera les diffĂ©rentes types de la gouvernance
Et enfin le quatriĂšme et le dernier axe porte sur des mesures quantitatives, en
mettant en évidence les différents indicateurs de gouvernance y compris ceux de
L’OCDE, BM

2
AXE I : Origines et définition de la gouvernance :
I- Etymologie et Généalogie
1- Etymologie
Le terme « gouvernance » tire ses origines du verbe grec
« kubernan » qui signifie « piloter un navire ou un char », selon
S.N.Gueye(2007).il fut utilisé pour la premiÚre fois de façon
métaphorique par planton pour designer le fait de gouverner les
hommes, il Ă  donnĂ© naissance au verbe latin « gubernare »,qui revĂȘtait
les mĂȘmes significations et qui par le biais de ses dĂ©rivĂ©s, dont
« gubernantia », a lui-mĂȘme engendrĂ© de nombreux termes dans
plusieurs langues :1
 Français : gouverner, gouvernement, gouvernance...etc.
 Anglais : govern ,government,governance
etc
 Espagnol: gobernor,gobierno,gobernanza
etc
 Portugais: governer,governo,governoçùo,governoça
etc
 Italien: gouvernor,gouverno,gouvernomento
etc. 2
2- Généalogie
La notion de gouvernance est née de la langue française du mot qui
renvoyant dans le language politique du moyen Ăąge,au terme de
gouvernement qui l’a progressivemant remplacĂ©e. Le mot a disparu
pendant des siÚcles avant de reapparaitre dans un contexte trÚs différent
Ă  partir des annĂ©es 1970 ;celui de l’entreprise Ă  traver l’expression de
corporate governance « gouvernance d’entreprise »3
1 lucrarile Seminarului Geografic »D.Cantemir »nr.29.2009
2 http//ec.europa.eu.consalté le 20fevrier 2011
3 http/fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance/
3
II- Historique
Comme on a vue le mot gouvernance trouve son origine dans la
langue française au XIII° siÚcle, sa signification va ensuite évoluer en
fonction, d’une part, des transformations historiques des sociĂ©tĂ©s qui
vont l’employer, mais aussi, d’autre part de ses migrations
transfrontaliĂšres, et principalement transatlantique.
 -La gouvernance mĂ©diĂ©vale :
A l’origine,au XIII ° siùcle en France,les termes de
gouvernance,gouverne et gouvernement,ne semblaient pas
veritablement distincts sur le plan semantique,renvoyant tous Ă  la
mĂ©taphore du la gouvernail d’un navire,ces notions signifiaient « l’action
de piloter quelque chose » 4
 -La gouvernance de l’age classique :
L’émergence de l’Etat moderne Ă  partir du XVI siĂšcle et la rĂ©flexion
conceptuelle sur le pouvoir que ce phénomÚne a suscité,a
progrĂ©ssivement conduit Ă  l’autonomisation de la notion de
gouvernement par rapport a celle de gouvernance,en effet a partir des
reflexions de Machiavel sur l’Etat et de Jean Bodin sur la souverainetĂ©
absolue se forge progressivement la conception d’un Ă©tat monopolisant
l’entiĂšretĂ© du pouvoir s’exercant sur une population circonscrite Ă  un
territoire donné.Dans cette perspective,la notion de gouvernement
s’associe Ă  l’idĂ©e du pouvoir stato-centrĂ© et hierarchisĂ©,elle s’apparente
aux reflexions sur l’autoritĂ© de l’Etat comme totalitĂ©.
ParallĂšlement,la gouvernance prise dans le sens de la science de
gouvernement,c’est-Ă -dire conçu comme la maniĂšre de gĂ©rer
adéquatement la chose publique indépendemment de la gestion du
pouvoir,se perpetue,en retrait cependant .5
4 jeanbodin,les six livres de la republique 1576
5 conference de la chaire MCD-Mars 2004
4
 -La gouvernance moderne :
C’est selon cette conception,plus liĂ©e Ă  l’idĂ©e de la gestion qu’a celle de
pouvoir,que la gouvernance va s’exporter vers le monde anglo-
saxon,notament les Etats-Unis.
Ainsi,se nourissant du parogratisme americain,la notion de gouvernace
va occuper une place de choix dans l’analyse mĂ©thodique des politiques
publiques,de la gestion voir de la sociologie des organisations.le terme
rejailli dans les années 1990 pour « réferer à un pilotage pragmatique
des pouvoirs »6
tendont ainsi a recongueri son sens politique initial.
 -La gouvernance d’aujourd’hui :
Sans que cela soit le fait d’un theoricien ou d’une Ă©cole particuliĂšre. la
notion de gouvernance reapparait Ă  l’interieur d’un courant de pensĂ©es
assez heterocolite au début des années 1990 qui entend redéfinir les
processus classique de prise de décision en tenent compte de
multipolaritĂ© naissante au sein d’un monde en plein transformation.7
En fait avec la chute du mur de Berlin qui symbolisait la fin du monde
bipolaire,il semblerait que l’Etat ait perdu son cararctùre central dans
l’action politique,et ce dans trois domaines essentiellement ;les relations
internationales,les régulations économiques et le rapport au pouvoir
locaux.
Dans ce context de crise de l’Etat moderne,il est apparu nĂ©cessaire de
repriser les rapports entre les différent acteurs que ce soit au sein des
entreprises dans les Etats nationaux ou dans le systĂšme mondial . cette
nouvelle approche en terme de partenariat,de pluralitĂ© d’acteurs et des
pouvoirs conçu sur le mode de verticalité entre les autorités
ordonnoncĂ©es de maniĂšre hierarchique.elle privilĂšge plutĂŽt l’analyse en
rĂ©seaux au sein desquels une pluralitĂ© d’ acteurs echangent et
integrissent sur le mode de la cooperation ou de la concurrence,ce qui
implique une nouvelle forme procedurale a la fois de la prise de decision
6 Lid page,30
7 james Rossnain et Enest.Cgempril gouvernance Without Gouvernementcambridge universityp 1992
5
mais aussi de l’action publique il a donc etĂ© necesaire de repenser la
maniĂšre de gouverner et le rapport entre l’Etat et la societĂ©
III- DĂ©finitions
La gouvernance est une notion controversée, le terme de
gouvernance est un effet dĂ©fini et entendu aujourd’hui de maniĂšre trĂšs
diverse et parfois contradictoire, cependant et malgré la multiplicité des
applications du mots il existe une dynamique commune dans l’usage de
se terme chez la plupart de ceux qui, au sien du secteur public comme
au sien du secteur prive, emploient le terme de gouvernance, celui-ci
désigne avant tout un mouvement de «
décentrement »
de la prise de
décision avec une multiplication des lieux et des acteurs impliqués dans
cette décision.
«
IL renvoie à la mise en place de nouveaux modes de régulation plus
souples, fondés sur le partenariat entre différents acteurs »
.8
«
Qui dit gouvernance dit guider/orienter. Il s’agit du processus par
le quelle l’organisation humaines, qu’elles soient privĂ©es publiques ou
civiques prennent elle-mĂȘme la barre pour se gouverner »
. 9
«
La gouvernance dĂ©signe l’ensemble des mesures, des rĂšgles, des
organes de dĂ©cision, d’information et de surveillance qui permettent
d’assurer le bon fonctionnement et le contrîle d’un Etat, d’une institution
ou d’une organisation qu’elle soit publique ou privĂ©e, rĂ©gionale, nationale
ou internationale »
.10
«
Terme français dĂ©rivĂ© de l’anglais « gouvernance» apparu en
France au coure des années 1990, Il désigne la façon dont le pourvoir
est organisĂ© et exercĂ©s au sien d’une organisation. Il s’est gĂ©nĂ©ralisĂ© en
particulier dans son usage appliqué aux entreprise aux dépendes du
terme français gouvernement »
.11
8 Un article de Wikipedie, l’encyclopĂ©die libre.
9 J. Koorman, « finding, spéculations andrecommandations », dans J.Koorman moderne gouvernance, London, sage 1993.
10 Toupictionnaire, le dictionnaire politique.
11 Vernimmen 2050, chapitre 46. P 660.
6
«
La gouvernance concept Flou, mais pourtant Ă©tymologiquement
ancien, la notion trĂšs en vogue de gouvernance semble aujourd’hui ĂȘtre
mobilisée à fin de légitimer de nouveaux rapports entre la politique et
l’économie»
.12
IV- DĂ©finition De la gouvernance selon les organisations
internationales :
A la fin de la deuxiĂšme guerre mondiale et au niveau international
les Etats ont crées un nouvel ordre mondial, selon un nouveaux systÚme
international a reposĂ© d’un rĂ©seau d’organisations inter
gouvernementales (O G), parmi lesquelles ont peut différencies trois
catégorie :
* Les organisations Ă  vocation universelle, comme les nations Unies
et ses différents organes.
* Les institutions internationales telles que le FMI ou la banque
mondiale, mais aussi le GATT (Plus tard L’OMC).
* Les organisations multilatérales regroupant un certain nombre
d’Etat (comme l’OCDE ; l’UE ; L’ALENA. L’APEC ; Le MERCOSUR
).13
 Selon L’OMC :
«
Une coexistence et parfois une cohérence entre des points de vue
dĂ©fĂ©rents et parfois divergents, Il s’agit donc de rechercher les Ă©lĂ©ments
d’accord et les Ă©largir au point de trouver les possibilitĂ©s d’actions
communes »
.14
 Selon PNUD.
«
La gouvernance peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme l’exercice de l’autoritĂ©
Ă©conomique, politique et administrative en vue de gĂ©rer les affaires d’un
pays a tous les niveaux. Elle englobe les mécanismes, les processus et
les institutions par le biais desquelles les citoyens et les groupes
12 J.P. Gandin, pourquoi la gouvernance ? Paris, Presses de la FNSPcall. La bibliothĂšque du citoyen, 2002, p11.
13 Gouvernance (dossier documentaire rĂ©alisĂ©e par le centre de documentation de l’urbanisme CDU.). p 43.47.
14 Pascal Lowy, directeur de l’organisationmondiale du commerce (OMC).
7
expriment leurs intĂ©rĂȘts, exercent leurs droits juridiques, assument leurs
obligations et auxquels ils s’adressent en vue de rĂ©gler leurs diffĂ©rents.
La Bonne gouvernance se caractérise notamment par la participation la
transparence et la responsabilité  »
.15
 Selon La banque Mondiale.
«
Par gouvernance, nous entendons la maniĂšre dont le pouvoir est
exercĂ© dans la gestion des ressources Ă©conomiques et sociales d’un
pays en vue du développement »
.16
 Selon OCDE.
«
La gouvernance est un processus large, inclusif et un concept
multidimensionnel intégrant la démocratie, les droits humains, la
participation et l’Etat de droit. Elle peut ĂȘtre perçue comme La moyen
pour une société de développer des rÚgles, processus et comportements
nécessaires a sa survie et a son accomplissement. La gouvernance est la
gestion des relations entre les hommes, Les sociĂ©tĂ©s, entre l’espĂšce
humaine et la biosphĂšre, C’est ce rĂ©ussir L’unitĂ© la ou la diversitĂ© est
grande »17
IV - Gouvernance et concepts similaires.
* Gouverner : «
Verbe transitif latin gubernore diriger un navire du
grec kubernon, exercer sur un pays, un peuple, le pouvoir politique, en
particulier le pouvoir exécutif diverger les affaires publiques la vie
politique d’un Etat »
.18
* Gouvernance : «
Nom masculin, sens personne haut-placée qui détient
le pouvoir sur un territoire (politique), ex : le gouvernance des Etats –
Unis synonyme administrateur Anglais gouvernons »
.19
15 Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Economica.
16 Banque mondiale, gestion du développement, 1994 Washington D.C
17 L’organisation pour la coopĂ©rationet le dĂ©veloppementĂ©conomique. OCDE
18 Dictionnaire Larousse.
19 L’internaute, dictionnaire français (dĂ©finition synonymes) et expressions.
8
* Gouvernail : «
appareil constituĂ© d’une surface plane orientable
solidaire d’un axe verticale, et servant a diriger un navire un sous
marin »
.20
* Gouverne : - «
action de diriger une embarcation, aviron de
gouverner »
.
- «
chacun des organes utilisĂ©s pour obtenir la rotation d’un aĂ©ronef
auteur de ses trois axes : tangage (gouverne de profondeur) roulis
(gouverne latérale) lacet (gouverne de direction) »
.21
* Gouvernable : «
susceptible d’ĂȘtre gouvernĂ© »
.22
* Gouvernement : «
ensemble des services et des agents, chargés de
l’administration d’Etat Ensemble du personnel politique en charge de la
conduite des affaires d’un Etat »
.23
* Gouvernementale : -«
relatif au pouvoir exécutif organes
Gouvernemental »
-«
Relatif au ministre : ministériel »
-«
Qui soutient le ministĂšre. Journal gouvernemental
Ou partie gouvernemental »
. 24
* Gouvernante : - «
Femme a qui l’on confie la garde et l’éducation
D’enfants : Nurse»
- «
Femme chargĂ©e de s’occuper du mĂ©nage d’un
Homme seul »
.25
20 Le petit Larousse, les éditions françaises Inc., 1996. P 489.
21 OP. Cit.
22 OP .Cit
23 Alexandria, dictionnaire français (définitions, synonymes, analogique).
24 OP. Cit.
25 OP. Cit.
9
* Gouvernés : «
ceux qui sont soumis a un pouvoir gouvernemental par
Opposition à gouvernants ».26
« Malgré leurs différences, les deux concepts de
«
gouvernance »
et de «
gouvernabilité »
ont néon moins en
commun d’ĂȘtre trĂšs forcement lies a «
l’analysĂ© de systĂšme»
.Il
s’agit essentiellement de trouver des solutions pragmatiques a
des dĂ©faillances de marchĂ© ou d’intervention politique ».27
26 OP. Cit
27 Le petit Larousse, les éditions françaises Inc., 1996 p 489.
10
AXE II : Les principes de la gouvernance et la nouvelle
constitution de 2011 au Maroc.
Selon la nouvelle constitution de 2011,le Maroc est une monarchie
constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale, fondée sur la
sĂ©paration, l’équilibre et la collaboration des pouvoirs, ainsi que sur la
démocratie citoyenne et participative, et les principes de bonne
gouvernance et de la corrélation entre la responsabilité et la reddition
des comptes, en mettant l’accent sur le fait que l’organisation territoriale
du royaume est décentralisée basé sur la régionalisation avancée.
Sur la base de cette référence, une lecture attentive des différentes
dispositions de nouvelle constitution permet d’apprĂ©hender clairement la
problématique de la bonne gouvernance au sens large, ainsi que leurs
principes ce qui confirme que les fondements constitutionnels des rĂšgles
de la bonne gouvernance qui peuvent ĂȘtre synthĂ©tisĂ©e dans les axes
suivantes : 28
I - l’état de droit
GĂ©nĂ©ralement la notion de l’état de droit a Ă©tĂ© dĂ©finie au dĂ©but du
vingtiĂšme siĂšcle par le juriste autrichien Hans Kelsen, comme un Etat
dans la quel les normes juridiques sont hiérarchisées de telle sorte que
sa puissance s’entrouvre limitĂ©e, et qui signifiĂ© fondamentalement que
les pouvoirs publics doivent s’exercer leur fonctions selon les balises
définies par un ensemble de normes juridiques, Et «
en un sens plus
restreint nom que mérite seul un ordre juridique dans lequel le respect
du droit est réellement garanti aux sujets de droit, notamment contre
l’arbitraire » 29
Afin de consacrer l’Etat de droit, la nouvelle constitution au Maroc
confirme le choix de constitution un Etat démocratique régi par la loi et
le droit est fondé sur la participation, le pluralisme, la bonne
gouvernance, la solidaritĂ©, la sĂ©curitĂ©, la libertĂ©, l’égalitĂ© des chances et
les droits et devoirs citoyen
28 Instance centrale de prévention de la corruptionp 10.
29 G. Cornu : vocabulaire juridique PUE 1987. P 325.
11
Dans ce content, l’accent a Ă©tĂ© mis sur le principe d’égalitĂ© devant
la loi et l’engagement de toutes les personnes et les autoritĂ©s publiques
à s’y conformer l’engagement de ces derniers a fournir les conditions
adĂ©quates de la mise en Ɠuvre de la libertĂ© et l’égalitĂ© des citoyens, leur
participation à la vie publique et considérer la constitutionnalisation et la
diffusion des rĂšgles juridique comme principe contraignants.30
Ainsi la nouvelle constitution à aborder la question de la séparation
des pouvoirs comme base du systĂšme de gouvernance en clarifiait le
statut et prérogatives des différentes constitutions constitutionnelles
jusqu'elle inclut, en plus de la confirmation constitutionnelle d’une
monarchie citoyenne, des dispositions renvoyant Ă  deux principaux
aspects :
 Emergence dĂ©mocratique du pouvoir exĂ©cutif du Gouvernement dont
le Roi nomme le Chef, Ă©manent du parti politique arrivĂ© en tĂȘte lors
des élections de la Chambre des Représentants, et ses membres sur
proposition de celui-ci. Ce gouvernement est investi aprĂšs avoir
obtenu la confiance de la Chambre des Représentants exprimé par le
vote par majorité absolue en faveur du programme
gouvernemental

Un pouvoir parlementaire Ă  larges prĂ©rogatives dont la mesure oĂč la
nouvelle Constitution consacre le bicamérisme du systÚme
parlementaire qui avantage la Chambre des représentants, exerçant un
pouvoir de contrîle sur le gouvernement, en plus d’une seconde
Chambre avec un nombre réduit à caractÚre territoriale et à
représentation syndicale et professionnelle.
La nouvelle constitution, a procédé a sanctionner toute personne
qui tente influencer le juge de maniĂšre illicite. Pour faire de la justice un
pouvoir indépendant au service de la protection des droits et du respect
des lois.31
Cela nous ramùnent a conclure que le concept d’Etat de droit repose
généralement sur deux piliers :
30 Instance centrale de prévention de la corruption (article 6).
31 Instance centrale de prévention de la corruptionp 10.
12
 Le droit au droit, «
du point de vue formel, l’Etat de droit suppose
l’existence d’un ordre juridique et d’une hiĂ©rarchie des normes bien
Ă©tablis, mais il est Ă©galement liĂ© a l’adhĂ©sion du corps social a une
exigence démocratique »32
 Le droit au juge, «
la diversité et la hiérarchie des normes
impliquent pour leur respect la mise en place, de contrĂŽles de
constitutionalitĂ© des lois assure l’intĂ©gritĂ© de la pyramide des
normes » 33
II - la démocratie et participation :
Lors du sommet mondial de 2005, les gouvernements ont certifié
que la démocratie est une valeur universelle qui repos sur la volonté
librement exprimée du peuples de déterminer le systÚme politique,
économique, social et culturel dans lequel vu, ils ont signalé que la
démocratie, le développement et le respect de tous les droits de
l’homme et des libertĂ©s fondamentales sont liĂ©s et se renforcent
mutuellement.
Et selon les universitaires et les experts «
la démocratie est avant
tout affaire de pouvoir, ou qui ce sort l’utilisation, le partage, le contrîle
du pouvoir, ou la responsabilitĂ© de ceux qu’ils exercent ou qui cherchent
a l’exercice »34
Et selon la dĂ©claration de VIENNE sur les droits de l’homme affirme
que «
la démocratie est fondée sur la volonté, librement exprimée, du
peuple qui détermine le systÚme politique, économique, social et culturel
qui sera le sein et sur sa pleine participation a tous les aspects de la vie
de la société »
.35
Selon la nouvelle constitution 2011 au Maroc «
les Ă©lections libres,
sincÚres et transparentes constituent le fondement de la légitimité de la
représentation democratique.les pouvoirs publics. Sont ainsi tenue
32 B. Oppetit, philosophie du droit, Dalloz call. Précis 1999. P 96
33 . Oppetit, philosophie dudroit, Dalloz call. Précis 1999. P 96.
34 David BEETHOM : la démocratie, principes et réalisations, intra-parlimentary. Union 1998. P 3.
35 David BEETHOM : la démocratie, principes et réalisations, intra-parlimentary. Union 1998. P 6.
13
d’observer la stricte neutralitĂ© vis-Ă -vis des candidats et la discrimination
entre eux. La loi dĂ©finit ces rĂšgles grandissement l’accĂšs Ă©quitable aux
medias publics et le plein exercice des libertés et droits fondamentaux
liés aux compagnes électorales et aux opérations de vote.
Et pour renforcer la démocratie participative parallÚlement a la
démocratie représentative, la constitution garantit la contribution des
associations de la sociĂ©tĂ© civile a l’élaboration, la mise en Ɠuvre et
l’évaluation du dĂ©cisions et des projets des institutions Ă©lues et des
pouvoirs publics conformément aux conditions et modalités fixes par la
loi »
.36
Alors quels que soit la signification ou le contenu du mot
démocratie, ce qui la distingue des autres systÚmes de gouvernement
c’est le droit que le peuple de participer a la gestion des affaires
publiques, et la légitimité et la légitimation du gouvernement et des
pratiques de gouvernement. Donc «
la démocratie quelque soit sa
forme vise ; le droit a la vie, le droit a la liberté, le droit a la propriété, et
des garanties suffisantes du droit, l’égalitĂ©, la nom discrimination la
libertĂ© d’expression et du rĂ©union, le droit de saisir les tribunaux et de
former de recours »
.37
La dĂ©mocratie prends aussi une forme participative parce qu’elle
cherche a «
gĂ©nĂ©raliser l’implication et la participation des citoyens au
débat public et dans le prise de décision, a surgi dans la compagne pour
la prise comme pour le meilleur »
.38
III - la moralisation de la vie publique :
Parmi les problùmes qu’entre l’administration publique notamment
l’administration publique marocaine, la corruption est assurĂ©ment le plus
apparent. Il n’est plus un secret pour personne qu’au Maros, une
multitude d’agents de l’Etat manquent quotidiennement au devoir de
probitĂ© qui pĂšse sur tout possesseur de l’autoritĂ© publique.
36 Article 12 / Instance central de prévention de la corruption.
37 David BEETHOM : la démocratie, principes et réalisations, intra-parlimentary. Union 1998. P 7.
38 12 avis du HCCI : gouvernance démocratique et coopérationinternationale, 24/04/2002.
14
Pour affronté ce mal et donner un peu de fiabilité à notre
administration publique, des dispositifs de lutte contre la corruption des
agents de l’Etat ont Ă©tĂ© Ă©clairĂ©s dans le cadre de la moralisation de la vie
publique. Il s’agit en effet de :
La mise en place de la compagne nationale pour la moralisation de
la vie publique. Puisque la commission national de moralisation de la vie
publique a procùde au lancement d’une compagne de communication
nationale pour la promotion des valeurs a la base de la moralisation de la
vie publique.39
La nouvelle constitution a consacré pour la premiÚre fois, un
chapitre entier a la bonne gouvernance, dont le but de constitutionaliser
ses plusieurs principes. Ainsi que les instituions et instances de
protection des droits et libertés, de la bonne gouvernance, du
développement humain et durable et de la démocratie participative
notamment, le conseil de la communautĂ© marocaine a l’étranger,
l’autoritĂ© chargĂ©e de la paritĂ© et de la lutte contre toutes formes de
discrimination, haute autorité de la communication audiovisuelle, le
conseil de la concurrence et l’instance nationale de probitĂ© et de lutte
contre la corruption.40
Finalement on peut conclure que l’Etat joue un rîle primordial, qu’il
faut l’utilisĂ© d’une façon rationnelle pour mieux gĂ©rer l’action publique et
aussi pour arriver au dĂ©veloppement d’oĂč l’Etat doit «
ĂȘtre capable de
fonctionner correctement, il doit notamment veiller aux conditions
institutionnelles requises, il doit se montre actif et organisé pour parvenir
a régler et a contrÎler »
.41
Et pour réaliser le développement humain
l’Etat doit « assurer l’ordre, la sĂ©curitĂ© et la justice, de fixer les rĂšgles
grĂące auxquelles le systĂšme fonctionne et d’en corriger les dĂ©fauts, vde
crĂ©er et d’entretenir les infrastructures de bases, de fournir les services
publics indispensables au bien ĂȘtre de la population ».42
39 Commission nationale de moralisation de la vie publique, Avril 2002.
40 Instance centrale de prévention de la corruption, p 13.
41 Paul de Bruyene, la gouvernance nationale et locale en Afrique subsaharienne, Ă©dition l’HARMATTAN. 2001. p 22.
42 Paul de Bruyene, la gouvernance nationale et locale en Afrique subsaharienne, Ă©dition l’HARMATTAN. 2001. p 33.
15
IV - Culture de rendre compte :
L’obligation de rendre compte a des significations diffĂ©rentes selon le
contente et qui s’agit de sanction des fractions, et on peut la dĂ©finir
comme « les administrations publiques sont capables et désireuses de
montre en quoi leurs décisions sont conformes a des objectifs précis et
convenus ».43
Et selon Roderik Van dam : l’obligation de rendre compte
semble ĂȘtre un concept de gouvernance comme l’est une politique de
signalement dans une organisation, et qu’on peut le dĂ©finir selon deux
cĂŽtĂ© : Au sein d’une organisation, l’obligation de rendre compte au poste
occupe, et dans contenu moral, cela traduit les obligations envers une
autre personne en raison des rapports que vous entretenez avec elle.
Ainsi que l’existence d’une obligation de rendre compte est le rĂ©sultat
d’insuffisance et mal application de lĂ©gislation et la rĂ©glementation
nationale. Au niveau des contextes de rendre compte «
il peut s’agit de
sanctionner des enseignements des mĂ©decins et d’autres
professionnelles qui ne respectent pas les normes minimales de la
profession »44
. De cela en peut conclure que les contextes de rendre
compte permettent d’assurer que les responsables exercent leurs
fonctions de maniĂšre efficace et Ă©quitable.
La nouvelle constitution a considérée que la reddition de comptes
comme une pierre angulaire de la bonne gouvernance, puisqu’elle a
consacrĂ© la rĂšgle de corrĂ©lation entre l’exercice des responsabilitĂ©s et
fonctions publiques a la reddition de comptes.
Dans cette perspective, le tente de la constitution renforce le
contrÎle parlementaire, dont les mécanismes ont été modifiés, puisque
43 Lamine MANDIANG, réflexions autourdu concept de gouvernance DAKAR Cesti : 06-09 Mai 2008. P6.
44 PNUD rapport mondial sur le développement humain 2002 : approfondie la démocratie dans unmonde fragmenté. P 65.
16
les conditions du Coran nécessaire ont été assouplies notamment a
travers. 45
 Motion de censure : la chambre des reprĂ©sentants peut mettre en
cause la responsabilitĂ© du gouvernement par le vote d’une motion de
censure, celle-ci n’est recevable que si elle est signĂ© par le cinquiĂšme au
moins des membres composant la chambre (au lieu d’un quant dans la
constitution de 1996). Le vote de censure (par la majorité absolue)
entraßne la démission collective du gouvernement.
 Commissions parlementaire d’enquĂȘte :
la nouvelle constitution permet, a la demande du tierce des membres
des deux chambres du parlement (au lieu de la majorité dans le contexte
de 1996), la constitution de commissions d’enquĂȘte formĂ©es pour
recueillir les Ă©lĂ©ments d’information sur du faits dĂ©terminĂ©s ou sur la
gestion des services, entreprises et Ă©tablissements publics, et soumettre
leurs conclusions a la chambre concernée, une séance publique est
réservée par la chambre concernée a la discussion des rapports des
commissions d’enquĂȘte a l’issue des recommandations Ă©mises par l’ICP
dans son rapport annuel de 2009.
 Bilan d’étape de l’action gouvernementale :
A son initiative ou Ă  la demande du tiers des membres de la chambre
des Représentants ou de la majorité des membres de la chambre des
conseillers ,le chef du gouvernement présente devant le parlement un
bilan d’étape de l’action de son gouvernement.une sĂ©ance annuelle est
réservée par le parlement a sa discussion et à son évolution
 Audition des responsables publiques :
Les commissions parlementaires d’enquĂȘte dans chacune des deux
Chambres peuvent demander Ă  auditionner les responsables
des administrations et des Ă©tablissements et entreprises publics, en
présence des ministres de tutelle
‱ Opposition parlementaire :
la Constitution garantit à l’opposition parlementaire un statut lui
confĂ©rant des droits Ă  mĂȘme de lui permettre de s’acquitter
45 Instance centrale de prévention de la Corruptionp-10
17
convenablement de ses missions afférentes au travail parlementaire
et Ă  la vie politique dans la mesure oĂč elle est une composante
essentielle dans les deux Chambres exerçant un pouvoir législatif et de
contrĂŽle.
A fin de généraliser le principe de la responsabilisation à tous les
citoyens et la levée des exceptions, la nouvelle Constitution supprime
la Cour suprĂȘme qui jugeait les ministres. Les membres du
gouvernement, comme l’ensemble des citoyens, sont ainsi pĂ©nalement
responsables devant les juridictions du Royaume pour les crimes
et dĂ©lits commis dans l’exercice de leurs fonctions
Dans le mĂȘme contexte, l’immunitĂ© parlementaire est limitĂ©e Ă 
l’expression d’une opinion ou Ă  l’occasion d’un vote Ă©mis dans de leur
fonction. Ainsi, les parlementaires peuvent ĂȘtre poursuivis ou jugĂ©s
pour les crimes et dĂ©lits de droit commun Ă  l’instar de tous les citoyens
selon les rÚgles de la procédure pénale en vigueur
D’autre part, la nouvelle Constitution renforce la base
constitutionnelle de la Cour des comptes qui la définit comme l institution
supérieure de contrÎle des finances publiques. du Royaume .son
indépendance est garantie par la constitution .la Cour des Comptes a
pour mission la protection des principes et valeurs de bonne
gouvernance, de transparence et de reddition des comptes de l’Etat et
des organismes publics
V- Mieux d’Etat
Différents systÚmes. De ce fait, la question qui se pose serait :
Faut –il plus d Etat ? Moins d’Etat ? Ou mieux d’Etat ?
 Plus d’Etat ou l’Etat providence :
« Cette notion renvoie Ă  la forme prise par l intervention de l’Etat dans la
vie Ă©conomique et sociale, elle s’oppose Ă  la notion de l’Etat gendarme
En effet, l’Etat intervient dans la vie Ă©conomique et sociale pour rĂ©tablir
les grands équilibres économiques et sociaux menacés par les crises »46
46 Bruno Palier,marianne Groulez,3lecons sur l’Etat providence,edittionSeuil
18
De mĂȘme cette notion, dĂ©signe un ensemble de dispositions ayant
pour dessein de redistribuer les richesses et de prendre en charge
diffĂ©rents risques sociaux comme la maladie, l’indigence, la vieillesse,
l’emploi, la famille 
l’Etat –Providence est fondĂ© sur la solidaritĂ© entres
les différents classes sociales et la recherche de la justice sociale.
«dans les annĂ©es 1930, aprĂšs la grande crise de 1929, l’Etat-
Providence,sous le nom (WelfareState) ,s’est dĂ©veloppĂ©
au Royaume-Unis st dans les pays scandinaves afin d’éviter l’implosion
du capitalisme, par l’instauration d’un systùme de redistribution des
richesses vers les plus pauvres »47
Les Ă©conomistes keynĂ©siens prĂ©sentent l’Etat –Providence comme
une doctrine effective car l’augmentation des revenus des plus dĂ©munis
se manifestes machinalement par une augmentation Ă©quivalente de la
communication et donc une stipulation de la demande ,facteur de
croissance engendrant un cercle irrĂ©prochable .le principe de l’Etat –
Providence a été remis en question au début des années 1980 à cause
du niveau Ă©levĂ© des prĂ©lĂšvements obligatoires qu’il implique et de son
effet néfaste sur l initiative.
 Moins d’Etat ou l’Etat minimum :
« l’Etat minimum est un Etat dotĂ© de pouvoir rĂ©galiens (impĂŽts, police,
justice, armée) .il prend éventuellement en charge quelques fonctions
annexes (entretient du réseau routier ,électrique, ferroviaire, etc.) »48
En, effet ce modĂšle restreint de l’intervention de l’Etat a Ă©tĂ© rappelĂ©
dans les programmes D’ajustement à savoir le programme d’ajustement
Structurel et le consensus de Washington.
Enfaite ces programmes prînaient l’intervention minimale de l’Etat
dans l’économie.
Or, ce consensus de Washington et le PAS se révÚlent un cuisant
Ă©chec et leur logique empĂȘche tout espoir de dĂ©veloppement et de
bonne gouvernance mondiale
« 
l’ajustement s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un processus de plus longue haleine
qu’on ne l’avait enregistré . »49
47 http://www.doc-etudiant.fr/Economie-qr/
48 Liberalisme, neoliberalisme,ultraliberalisme,texte pedagogique,200Ăč,p4
49 World bank,1987,p2
19
Il s’engage une conclusion qui s’avùre de moins en moins
contestable :le rĂŽle Ă©conomique et sociale de l’Etat ne pouvait ĂȘtre sous-
estimĂ© ,mĂȘme dans le cas des Ă©conomies ouvertes aux flux commerciaux
et financiers internationaux .
Ainsi, il fallait commencer a penser a un nouveau modùle d’intervention
de l’Etat.
 Mieux d’Etat :
Le problĂ©matique ne rĂ©side plus dans un plus d’Etat ou moins d’Etat
mais dans un juste milieu qu’il convient d’appeler un mieux d’Etat .un
Etat diffĂ©rent en phase permanente avec l’évolution rapide du monde et
Ă  mĂȘme de faciliter chez les citoyens aussi bien que chez les acteurs
économiques ,sociaux, pédagogiques et culturels les adaptations
auxquelles chacun doit penser à un mieux d’Etat serai t donc penser à
un nouveau modĂšle de gouvernance mondiale
VI Culture de paix
Si la prĂ©occupation pour la paix est inscrite dans l’histoire mĂȘme de
l’humanitĂ© et accompagne l’activitĂ© humaine depuis les origines, le
concept de « culture de la paix » est le fruit d’une Ă©laboration beaucoup
plus récente. On peut pratiquement considérer que son apparition est
contemporaine de cette pĂ©riode charniĂšre importante qu’a constituĂ© la
fin des années 80 coïncidant avec la fin de la guerre froide. Ces
changements se sont eux-mĂȘmes produits aprĂšs les grands conflits et les
grands bouleversements qui ont fait du XXĂšme siĂšcle un siĂšcle de fer et
de sang mais aussi un moment particuliĂšrement riche en efforts de
construction et d’organisation de la communautĂ© mondiale. C’est ainsi
que la dĂ©colonisation et la construction europĂ©enne ont pu ĂȘtre perçues
par certains comme de véritables révolutions à la fois politiques et
culturelles. C’est pourquoi, Ă  l’opposition sĂšche et rĂ©ductrice : «
guerre - paix » - qui oblige Ă  affirmer que la paix n’est pas
uniquement l’absence de guerre – nous avons trùs rapidement
prĂ©fĂ©rĂ© l’opposition plus fĂ©conde « culture de guerre - culture
de paix » qui fait plutĂŽt appel Ă  l’idĂ©e de processus et rend
davantage compte de la complexité des comportements
humains, sans Ă©liminer, d’ailleurs, « l’ambiguĂŻtĂ© que cet Ă©tat [de paix]
comporte » comme l’écrivait en janvier 1994, Raymond Rehnicer, cet
20
intellectuel qui voulait rester yougoslave mais qui avait fini par devoir fuir
sa ville Sarajevo et qui était resté traumatisé par son siÚge.
Les racines du mot culture sont liées aux premiÚres sédentarisations : il
s’agit d’habiter, donc de cultiver le sol, de produire et de se nourrir

mais aussi d’honorer les morts. Au mĂȘme titre que la culture produit
pour nourrir, donc pour faire vivre, la culture de la paix va
produire la paix, la vie. Les lois de la physique constatent que tout
systĂšme, sans apport d’énergie extĂ©rieur, est vouĂ© Ă  se dĂ©grader ; le
régénérer suppose donc un travail et la vie implique donc de 
 cultiver
et de se cultiver. Le dictionnaire définit aussi la culture comme : «
l’ensemble des formes acquises de comportement dans les sociĂ©tĂ©s
humaines ». Notre volontĂ©, Ă  l’Ecole de la paix, et l’objet de notre
association étant bien de faire évoluer des mentalités pour que des
comportements changent et que s’instaurent, selon nos statuts, des «
relations sociales plus pacifiques », promouvoir la culture de la paix, ce
sera pour nous, logiquement, créer les conditions favorables au vivre
ensemble. A noter que le Cheikh Khaled BentounĂšs, maĂźtre soufi, Ă 
l’occasion d’une manifestation des Scouts musulmans de France en
2003, définissait la paix comme étant « la consolidation des liens entre
les hommes et le partage des biens communs » .
L’UNESCO qui, dans la famille des agences spĂ©cialisĂ©es de l’Organisation
des Nations Unies, a en charge, Ă  la fois, l’éducation, les sciences et la
culture, et dont la crĂ©ation s’est faite sur la conviction inscrite dans sa
constitution de 1945 que « les guerres prenant naissance dans
l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent
ĂȘtre Ă©levĂ©es les dĂ©fenses de la paix », a logiquement ƓuvrĂ© pour
promouvoir cette notion de culture de la paix et faire que la
communautĂ© mondiale s’y rĂ©fĂšre les plus systĂ©matiquement possible et
en tire les consĂ©quences. C’est grĂące Ă  elle que l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rales
des Nations Unies adopte en sa 53Ăšme session, en octobre 1999, le
texte qui stipule, en son article premier :
« La culture de la paix peut ĂȘtre dĂ©finie comme l’ensemble des
valeurs, des attitudes, des traditions, des comportements et des
modes de vie fondés sur :
 le respect de la vie, le rejet de la violence, la
pratique et la promotion de la non-violence,
21
 le respect des principes de la souverainetĂ©, de
l’intĂ©gritĂ© territoriale et de l’indĂ©pendance
politique des Etats et de la non-intervention

conformément à la Charte des Nations Unies et
au droit international,
 le respect des droits de l’Homme et des libertĂ©s
fondamentales et leur promotion,
 l’engagement de rĂ©gler pacifiquement les
conflits,
 l’effort de rĂ©pondre aux besoins des gĂ©nĂ©rations
actuelles et futures en ce qui concerne le
dĂ©veloppement et l’environnement,
 le respect et la promotion du droit au
développement,
 le respect et la promotion de la paritĂ©
hommes/femmes,
 le respect et la promotion des droits de chacun Ă 
la libertĂ© d’expression, d’opinion et
d’information,
 l’adhĂ©sion aux principes de libertĂ©, justice,
démocratie, tolérance, solidarité, coopération,
pluralisme, diversité culturelle, dialogue et
compréhension (dans la société et entre les
nations) ; encouragés par un environnement
nationale et international favorisant la paix » .
L’article second prĂ©cise : « L’épanouissement d’une culture de la paix
est fondé sur la transformation des valeurs, des attitudes et des
comportements de telle sorte qu’ils contribuent à promouvoir la paix
entre les individus, les groupes et les nations. »
Le Manifeste 2000 pour une culture de la paix et de la non-violence,
Ă©laborĂ© par un groupe de Prix Nobel de la paix Ă  l’occasion de la
célébration du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits
de l’homme, dresse la liste des engagements correspondants :
 1 – Respecter toutes les vies
22
 2 – Rejeter la violence
 3 – LibĂ©rer sa gĂ©nĂ©rositĂ©
 4 – Ecouter pour se comprendre
 5 – PrĂ©server la planĂšte
 6 – RĂ©inventer la solidaritĂ©50
50 http://www.irenees.net/bdf_fiche-notions-118_fr.html
23
AXE III : Typologie de la gouvernance
I-Gouvernance d’entreprise
« les systÚmes de gouvernance ont pour fonction de réduire les coûts
d'agence entre les apporteurs des capitaux (actionnaires et créanciers
financiers) et les dirigeants. De façon implicite, le facteur déterminant de
la création de valeur, donc de l'efficience, est la sécurisation de
l'investissement des apporteurs des capitaux »51
De mĂȘme, Jean Guy Degos (2002) est allĂ© dans le mĂȘme sens. Selon
lui :
« Le systÚme de gouvernance recouvre l'ensemble des mécanismes
ayant pour objet de discipliner les dirigeants et de réduire les conflits,
générateurs de coûts».
Par contre, beaucoup d'auteurs ont essayé d'aller plus loin pour
montrer que la gouvernance d'entreprise ne se limite pas seulement aux
conflits pouvant exister entre les dirigeants et les stakeholders. Elle ne se
limite pas seulement au contrĂŽle des dirigeants
Labelle et Martel (1997) définissent la gouvernance d'entreprise
comme « une procédure et une structure utilisée pour gérer les affaires
tant internes que commerciales de l'entreprise, dans le but d'en
augmenter la valeur pour les actionnaires, ce qui inclut d'en assurer la
viabilité financiÚre »52
.
Monks et Minow(1995) de leur cÎté, proposent la définition suivante :
« La gouvernance d'entreprise, traduction de corporate governance, est
constituée du réseau de relations liant plusieurs parties dans le cadre de
la détermination de la stratégie et de la performance de l'entreprise. Ces
parties sont, d'une part, les actionnaires, les dirigeants et le conseil
d'administration ; d'autre part, les clients, les fournisseurs, les banquiers
et la communauté ».53
51 . 1997 19CHARREAUXG., La théorie positive de l'Agence : lecture et relectures..., in KOENIGG, ed., De nouvelles théories pour gérer l'entreprise du XXI siÚcle,
Economica, 1999
52 Labelle R. et Martel L., « Exigences et pratique canadiennes en matiÚre de gouvernement d'entreprise, « in Gestion, volume 22, numéro4, 1997
53 Monks R.A.G.et Minow N., in CABY et HIRIGOYEN, la créationde la Valeur de l'Entreprise, 2 édition, Economica, Paris, 200 1.
24
Pour l'OCDE (1996), « le gouvernement d'entreprise renvoie au
systÚme par lequel, les activités d'une entreprise sont conduites et
surveillées. Il organise la répartition des droits et des responsabilités
entre les différents participants à la vie de l'entreprise dont le conseil
d'administration, les dirigeants, les actionnaires et les autres parties
prenantes et fixe les rÚgles et les procédures régissant la maniÚre dont
sont prises les décisions concernant la conduite des affaires. Il constitue
donc la structure par laquelle, sont définis les objectifs de l'entreprise
ainsi que les moyens de les atteindre et de suivre les résultats »54
L'initiative du secteur privé Kenyan pour la gouvernance des
entreprises quant à elle, définit la gouvernance comme « la maniÚre
dont la direction d'une société gÚre le portefeuille d'actifs et les
ressources de cette société avec l'objectif de maintenir et d'accroßtre la
valeur pour l'actionnaire tout en servant les intĂ©rĂȘts des autres
partenaires dans le cadre de la mission de la société »55
Au regard de ces différentes définitions, nous pouvons tout
simplement considérer la gouvernance d'entreprise comme la façon dont
l'entreprise est gérée et contrÎlée. C'est l'ensemble d'outils de contrÎle et
de gestion, pouvant inciter les dirigeants à rétablir l'équilibre en faveur
de tous les stakeholders, en créant et répartissant équitablement de la
«la richesse » afin d'améliorer l'efficacité de l'entreprise. Nous
retiendrons cette définition pour notre recherche.
II-Gouvernance mondiale
Dans une définition simple et large de la gouvernance mondiale on
utilise ce terme pour désigner l'ensemble de rÚgles d'organisation des
sociétés humaines à l'échelle de la planÚte3
. Un Indice de gouvernance
mondiale (IGM), développé en 2008, définit cinq champs clé à analyser
pour déterminer dans quelle mesure un pays donné respecte les
principes d'une « bonne gouvernance mondiale » : Paix / Sécurité ;
DĂ©mocratie / État de droit ; Droits de l'homme / Participation ;
DĂ©veloppement durable ; et DĂ©veloppement humain.
54 OCDE,p. 1 Pricipes de l'OCDE relatifs au gouvernement d'entreprise : questions-réponses, in DEFFAINS B. et Guigao Jdroit, gouvernement d'entreprise et marché de
capitaux, GREFIGE, Université de Nancy2, cahier de recherche n°2002-04, 2002.
55 OCDE,p. 1 Pricipes de l'OCDE relatifs au gouvernement d'entreprise : questions-réponses, in DEFFAINS B. et Guigao Jdroit, gouvernement d'entreprise et marché de
capitaux, GREFIGE, Université de Nancy2, cahier de recherche n°2002-04, 2002.
25
Le terme de « gouvernance mondiale » implique donc comme sous-
entendu l’idĂ©e d’une crise de la gouvernabilitĂ© au niveau supranational,
l’idĂ©e que les États ou du moins certains États ne sont plus capables de
bien assurer leurs tùches de régulation, notamment économique et
sociale, de faire face aux nouvelles donnĂ©es de la mondialisation, d’en
maütriser les flux, et que ce sont d’autres intervenants (comme le FMI,
l’OMC, et les FTN, ou firmes transnationales) qui devraient leurs dicter
ces tĂąches.
La notion de « gouvernance mondiale » met donc l’accent sur
l’émergence de nouvelles formes de rĂ©gulation, l’apparition de nouveaux
protagonistes des affaires mondiales, parmi lesquels les FTN auraient
une place de choix. L’idĂ©e de gouvernance mondiale, imposĂ©e par le
courant « transnationaliste », se distingue donc nettement de l’idĂ©e
classique du gouvernement, car elle dénonce le modÚle étatique, qui
confie aux seules autorités politiques la responsabilité de la gestion des
affaires publiques. S’inscrivant dans l’esprit du nĂ©o-libĂ©ralisme
économique, elle affirme la supériorité de la gestion managériale privée
sur le gouvernement public, elle prîne un dessaisissement par les États
de leurs attributions en matiĂšre notamment sociale et de droits de
l’homme, et un accroissement des pouvoirs des FTN.
La chute de l’Union soviĂ©tique en 1991 a marquĂ© la fin d’une trĂšs
longue pĂ©riode de l’histoire internationale, celle dite de l’« Ă©quilibre ».
Depuis cet événement historique, la planÚte est en phase de rupture
géostratégique. Le modÚle de la « sécurité nationale », par exemple,
bien que toujours en vigueur pour la plupart des gouvernements, laisse
place progressivement Ă  une conscience collective Ă©mergente qui
dépasse ce cadre étriqué.
Jusqu’au dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt-dix, la question de la
gouvernance mondiale n’était pas posĂ©e. Le terme utilisĂ© Ă©tait celui
d’interdĂ©pendance pour dĂ©finir la gestion des relations entre États. Dans
le contexte de l’aprùs-guerre froide, une nouvelle vision apparaüt au
cours de la dĂ©cennie, Ă  partir d’un ensemble d’interrogations :
 MontĂ©e du thĂšme de la mondialisation et de l’affaiblissement
consĂ©cutif des États-nations, qui dĂ©bouche logiquement sur une
perspective de transfert vers le niveau mondial d’instruments de
régulation qui ont perdu de leur efficacité au niveau national ou
régional.
26
 Intensification des prĂ©occupations relatives Ă  l’environnement
global, qui reçoivent une sanction multilatĂ©rale Ă  l’occasion du
Sommet de la Terre de Rio (1992). Les questions du climat et de la
biodiversité, qui sont mises en avant à cette occasion, sont
symboliques d’une approche nouvelle, qui trouvera bientît son
expression conceptuelle avec l’expression de biens publics
mondiaux.
 Apparition de conflits de normes (commerce et environnement,
commerce et droits sociaux, commerce et santé publique) qui,
prolongeant les débats classiques sur les effets sociaux des
politiques de stabilisation macroéconomique, soulÚvent la question
de l’arbitrage entre des objectifs Ă©galement lĂ©gitimes dans un
systĂšme de gouvernance sectorielle oĂč les grands domaines
d’interdĂ©pendance sont chacun confiĂ© Ă  une institution
internationale spécialisée. Souvent limités, ces conflits sont
cependant de grande portĂ©e symbolique, puisqu’ils posent la
question des principes et des institutions d’arbitrage.
 Contestation croissante, enfin, des normes et des institutions
internationales, de la part de pays en développement qui, ayant
fait l’effort de s’intĂ©grer dans l’économie mondiale, acceptent mal
de voir les pays industriels conserver le pouvoir et privilégier leurs
propres intĂ©rĂȘts, et de la part d’une sociĂ©tĂ© civile pour laquelle le
systĂšme de gouvernance internationale est devenu le vrai lieu du
pouvoir, et qui s’insurge tout à la fois contre ses principes et ses
procédures. Si ces deux critiques sont souvent opposées dans leurs
présupposés et leurs objectifs, elles peuvent se rejoindre pour
contester l’emprise des pays dĂ©veloppĂ©s et des grandes
institutions, comme l’a symboliquement montrĂ© l’échec de la
confĂ©rence ministĂ©rielle de l’OMC Ă  Seattle (1999).56
56 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance_mondiale
27
III-la gouvernance locale
La gouvernance est un concept utilisé lorsque l'on discute de la
réalisation de différents objectifs de développement tels que, la
réduction de la pauvreté, l'amélioration des services décanté et
d'Ă©ducation, ou la gestion des ressources naturelles. Les efforts de
développement ont toujours échoué lorsque les ressources n'ont pas été
utilisées d'une maniÚre efficace et attentive aux besoins des
bénéficiaires. Mais qu'est ce qu'au juste la gouvernance au niveau local ?
La gouvernance locale comprend un ensemble d'institutions, de
mécanisme set de processus par lesquels les citoyens et leurs groupes
peuvent exprimer leurs intĂ©rĂȘts et leurs besoins, NĂ©gocier leurs
différences et exercer leurs droits et leurs obligations au niveau local.
Elle NĂ©cessite un partenariat entre les institutions gouvernementales
locales, les organisations de
La société civile et le secteur privé, pour la prestation participative,
responsable et équitable des services et le développement local. Elle
nécessite le transfert aux collectivités locales de l'autorité et des
ressources nécessaires et le renforcement de leurs capacités à
fonctionner
Comme des institutions participatives sensibles et responsables vis-Ă -
vis des prĂ©occupations de tous les citoyens. En mĂȘme temps elle a le
souci d'Ɠuvrer au renforcement de la dĂ©mocratie Ă  la base et de donner
aux citoyens, aux communautés et à leurs organisations telles que les
organisations communautaires Ă  la base et les ONG les moyens de
participer entant que partenaire Ă©gaux Ă  la gouvernance et au processus
de développement local.
Cette notion de gouvernance locale est capitale pour comprendre le
local. C'est avant tout une question d'approche. Celle-ci, va dans le
mĂȘme sens avec ce qui est convenu d'appeler << l'Ăšre du temps collectif
>> notamment celle de la mondialisation et de la démocratisation, dans
laquelle le citoyen exige de plus en plus Ă  participer dans la gestion des
affaires destinées à lui servir.
Ainsi, la gouvernance locale est un outil de gestion au mĂȘme temps
une approche permettant de connaĂźtre les maux dont souffrent la
population au niveau local ce qui cadre avec l'objectif d'un projet de
développement qui vise à répondre aux besoins et aspirations de la
population.
La gouvernance implique la mise Ă  la disposition des individus des
moyens (sociaux, D’éducation de base, soins mĂ©dicaux primaires, des
28
ressources économiques) pouvant leur Permettre d'améliorer leurs
conditions matérielles de vie57
.
IV-gouvernance associative
« La gouvernance associative est un ensemble de bons comportements
permettant aux dirigeants d’organismes sans but lucratif de s’appuyer
sur des organisations efficaces et lisibles pour exercer sereinement leur
fonction. »58
« Le concept de gouvernance associative tourne autour de trois points
essentiels :
L’équilibre des pouvoirs et leur contrĂŽle ;
L’évaluation et la prĂ©vention des risques ;
La transparence et la responsabilité des acteurs.
Chaque membre de l’association doit pouvoir savoir comment les
dirigeants qu’ils ont Ă©lus gouvernent effectivement l’organisme. »59
 principes de la bonne gouvernance associative trouvent a
s’appliquer dans trois domaines :
 la rĂ©alisation du projet associatif et le fonctionnement statutaire
 le fonctionnement administratif de l’organisme
 la rĂ©alisation Ă  proprement parlĂ© des actions associatives 60
« il résulte de ces principes, plusieurs idées essentielles, entre autres ;les
rĂšgles en matiĂšre d’équilibre des pouvoirs et de contrĂŽle ,la notion d’
Ă©valuation des travaux du conseil d administration, ainsi que le recours Ă 
des comités spécialisés (comité des donateurs..) Ainsi que le contrÎle
interne »61
« S’assurer la bonne gouvernance d’une association commence par un
examen de cohérence de son activité au regard de sa vocation .un
travail préliminaire conduit l association à réaliser une auto évaluation de
sa situation, de son projet d associations et de ses actions ».62
57 www.mdci.gov.tn/fileadmin/Liste.../Gouvernorance_Locale.pdf
58 Francois Jegard, lagouvernance associative (DU CONCEPT A LA REALITE )prevention/association.p-25
59 www.cg49.fr/fileadmin/user_upload/internet/.../Gouvernan
60 www.coordinationsud.org/spip.php?...pdf
61 gouvernance des association(principes et criters) ;AFNORNov 2006 ;p3
62 Thomas Deitz,Elinor Ostrom and paul C .stern ;The struggle to governe the Commons ;Science 12 Dec 2003:

29
Alors, pour atteindre les objectifs et Ă©voluer l’association il faut avoir une
gouvernance lisible, transparente et évaluer réguliÚrement le
fonctionnement de son conseil d’administration et les modes de prises de
décision.
V-Gouvernance financiĂšre
La gouvernance financiùre est l’ensemble des processus, rùgles,
normes, valeurs et institutions grùce auxquels les différents acteurs
(organismes publics locaux, d’État et internationaux, entreprises,
mouvements sociaux et citoyens, entre autres) gùrent les finances, c’est-
à-dire les systÚmes et les marchés financiers sur tous les territoires,
aussi bien Ă  l’échelle mondiale que locale. S’enrichissant d’élĂ©ments
divers, la gouvernance financiÚre présente une « architecture » ou « une
cartographie », c’est-Ă -dire un modĂšle formel plus ou moins structurĂ©,
dans lequel ces Ă©lĂ©ments et les relations qui s’établissent entre eux
trouvent leur place.
La globalisation progressive des marchĂ©s financiers et l’influence
dĂ©terminante de l’économie mondiale sur les Ă©conomies nationales au
cours des derniÚres décennies ont fait que les problématiques, les
activitĂ©s et les dĂ©fis liĂ©s Ă  la gouvernance financiĂšre Ă  l’échelle mondiale
occupent aujourd’hui une place prĂ©pondĂ©rante au dĂ©triment des
systùmes financiers nationaux ou locaux. Cet aspect fera donc l’objet
d’une attention particuliĂšre dans l’analyse proposĂ©e.
Tout systùme financier a pour mission fondamentale l’apport,
l’autorisation et l’évaluation du crĂ©dit pour la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle il est
rattaché. Selon Dembinski 63
, la finance est un sous-systĂšme Ă©conomique
qui remplit trois fonctions spĂ©cifiques : tout d’abord, garantir la
circulation des transactions financiĂšres ; ensuite, rĂ©unir l’épargne et la
mettre au service de projets d’investissement ; enfin, Ă©valuer le risque,
lui attribuer une valeur et faire en sorte qu’il soit rentable. Selon Germain
64
, Ă  la mission principale de tout systĂšme financier contemporain qui est
d’assurer l’apport de fonds pour le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©, s’ajoute
la recherche d’un certain degrĂ© d’équitĂ© sociale et d’autonomie politique.
Actuellement, le systÚme financier se caractérise par une domination du
marchĂ© Ă©conomique, du fait d’une plus grande valeur et d’une plus
63 Dembinski, Paul H. et Morais, Natasha (Coord.), Sortir du dédale de la financiarisation : pour une finance au service duBien Commun, Observatoire de la Finance,
novembre 2001.
64 Germain, Randall, D., Financial Governance andTransnational Deliberative Democracy: Hard Case or Fluff andWaffle?, 2008.
30
grande promptitude de ses transactions, dans un contexte oĂč les deux
mĂ©canismes luttent sur le mĂȘme terrain (utilisation des mĂȘmes moyens
de change, concrĂštement le mĂȘme systĂšme monĂ©taire).
D’un point de vue gĂ©opolitique, le systĂšme financier mondial
contemporain se caractĂ©rise par un transfert croissant d’influence vers
les pays Ă©mergents en raison de l’expansion Ă©conomique de leurs
marchés. La Crise financiÚre de 2008 a ouvert le débat sur la nécessité
d’une gouvernance qui rĂ©ponde aux attentes de l’ensemble des acteurs
du systĂšme financier. Selon Germain, il s’agit d’essayer de dĂ©terminer
quelles sont les organisations impliquées dans la gouvernance et
comment elles interagissent, Ă  travers des normes et des accords, afin
de produire des systÚmes transparents, légitimes, efficaces et justes.
les institutions financiĂšres internationales (IFI)
 le Fonds monĂ©taire international (FMI)
Le Fonds Monétaire International a été défini par la Conférence de
Bretton Woods à la fin de la Seconde Guerre Mondiale afin de réguler le
systĂšme monĂ©taire international de changes fixes. L’abandon de ce
systÚme dans les années 70 a toutefois fait évoluer la mission de cette
institution. Aujourd’hui, le FMI continue de rĂ©guler le systĂšme financier,
tout en aidant les pays en voie de développement par le biais d'un
apport de fonds pour qu’ils puissent surmonter les crises Ă©ventuelles
dues au déficit dans leurs balances des paiements.
L'octroi de ces crédits, souvent indispensables pour les pays
concernés, a été soumis à certaines conditionnalités (dans le cadre de ce
qu’on appelle les politiques d’ajustement structurel), dont l’objectif devait
ĂȘtre l’équilibre de la balance des paiements, mĂȘme si le coĂ»t social Ă©levĂ©
de ces politiques a souvent empĂȘchĂ© ces pays de sortir de la spirale du
sous-développement, voire a contribué à les enfoncer.
Le systÚme de vote du FMI est basé sur le montant de la contribution
des pays qui en sont membres. Ainsi, les membres du G7 contrĂŽlent-ils
45 % des droits de vote, dont 17 % environ pour les États-Unis, ce qui
permet Ă  ce pays de disposer d’une minoritĂ© de blocage. Le Fonds
monétaire international a été souvent critiqué pour avoir pris la défense
31
des intĂ©rĂȘts des pays occidentaux, et en particulier de ceux des États-
Unis. Selon Bello, cela a notamment été le cas, lorsque le Japon, pour
prĂ©venir la crise financiĂšre de 1997, a proposĂ© la crĂ©ation d’un Fonds
monétaire asiatique, une initiative que les autres pays de la région ont
accueillie favorablement, tandis que le FMI et les États-unis s’y
opposaient farouchement 65
Selon Gonçalves « l’expĂ©rience historique montre que les
programmes dirigés par le FMI tendent à mettre les pays en
dĂ©veloppement sur la voie de l’instabilitĂ© et de la crise. Dans l’ensemble,
ces crises vont au-delĂ  de la dimension Ă©conomique, entraĂźnant des
problĂšmes sociaux et des ruptures politiques et institutionnelles dans les
pays en voie de développement. »66
À la suite du sommet du G20 Ă  Londres, en avril 2009, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©
de renforcer le FMI en injectant une Ă©norme quantitĂ© de fonds pour qu’il
puisse intervenir comme un organisme prĂȘteur en derniĂšre instance. On
lui a également attribué un rÎle fondamental de surveillance du systÚme
financier aux cÎtés du nouveau
[GouvernanciĂšre_financiĂšre#Gouvernance_des_institutions_financiĂšres#
Les_organismes_régulateurs|Conseil de stabilité financiÚre]. Le FMI a en
outre reçu pour missions d’augmenter son efficacitĂ© et sa transparence,
de mieux reprĂ©senter les pays en voie de dĂ©veloppement et d’en finir
avec les conditionnalités léonines qui accompagnaient ses crédits 67
Depuis cette crise, un nombre croissant d’auteurs s’accordent sur le
besoin de tourner la page sur un modÚle financier orienté vers la
maximisation du court terme et la spéculation, et sur la nécessité
d’entrer dans un autre modĂšle, qui rĂ©cupĂšre sa fonction de soutien Ă 
l’efficacitĂ© de l’économie productive et la reconnaĂźt comme un des
facteurs gĂ©nĂ©rateurs de bien-ĂȘtre social.
 La Banque mondiale
La Banque Mondiale est l’institution « jumelle » du FMI. Elle est
également issue de la conférence de Bretton Woods. Elle avait pour
objectif de réduire la pauvreté grùce à des emprunts à faible taux
65 Bello, Walden et de Los Reyes, Julie, Canthe IMF Be Reformed ?, 2005.
66 Gonçalves, Reinaldo, SystÚme régulateur, monnaie internationale, finance du développement, 2001.
67 De La Rocha VĂĄzquez, Ibid., 2009.
32
d’intĂ©rĂȘt, des crĂ©dits sans intĂ©rĂȘt au niveau bancaire et des soutiens
économiques aux pays en voie de développement. Elle a été initialement
crĂ©Ă©e afin d’aider Ă  la reconstruction europĂ©enne dans la pĂ©riode de
l’aprĂšs-guerre, ses fonctions ayant ensuite Ă©tĂ© Ă©tendues au domaine du
dĂ©veloppement, tandis que son organisation Ă©voluait vers ce que l’on
connaüt aujourd’hui et qui constitue la Banque mondiale dans son
ensemble, soit les agences suivantes : la Banque internationale pour la
reconstruction et le développement (BIRD), l'Association internationale
du développement (AID), la Société financiÚre internationale (SFI),
l'Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) et le
Centre international pour le rÚglement des différends relatifs aux
investissements (CIRDI).
La valeur du vote au sein de la Banque mondiale s’organise
Ă©galement Ă  travers les contributions, qui sont proportionnelles Ă  la
richesse de chaque pays reprĂ©sentĂ©. Ainsi les États-Unis contrĂŽlent-ils
16,39 % des droits de vote, le Japon 7,86 %, l’Allemagne 4,49 %, la
France, le Royaume-Uni et l’Italie 4,30 %, etc.
L’autonomie des institutions de Bretton Woods leur vient de leur
fondation. Elles sont considérées comme des « agences spécialisées »
selon la Charte de l’Organisation des Nations unies de 1945 et la nature
de leurs relations avec l’ONU, stipulĂ©e dans les accords de relations
respectifs, affirme l’autonomie des institutions financiùres internationales
dans les affaires qui sont de leur compĂ©tence. L’indĂ©pendance
organisationnelle de ces institutions et leur gouvernance favorable aux
pays les plus industrialisĂ©s ont eu d’énormes consĂ©quences sur la
politique économique et le développement social et économique de la
planÚte, particuliÚrement pour les pays en voie de développement 68
.. De
mĂȘme, elles ont Ă©galement empĂȘchĂ©, dans une grande mesure, que ces
institutions assument les missions pour lesquelles elles avaient été
crĂ©Ă©es Ă  l’origine : assurer la stabilitĂ© des grandes monnaies et faciliter la
reconstruction de l’aprĂšs-guerre. Leur mandat a Ă©tĂ© limitĂ© dĂšs le dĂ©but
par les États-Unis qui n’ont pas acceptĂ© les propositions de Keynes
d’instaurer un systĂšme monĂ©taire mondial. ConcrĂštement, aprĂšs 1971, le
FMI a perdu sa fonction de stabilisation des taux de change69
68 Tan, Celine; Reclaiming Development: Streamline the Bretton Woods Institutions; 2006.
69 Gonçalves, Reinaldo, Ibid, 2001.
33
VI-Gouvernance environnementale
L’environnement et les ressources naturelles doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s
comme des biens communs mondiaux, qui appartiennent aux catégories
spĂ©cifiques des biens non manufacturĂ©s qui, lorsqu’ils sont partagĂ©s,
peuvent ĂȘtre soit divisĂ©s soit dĂ©truits70
. Le caractĂšre mondial de ces
biens dĂ©coule de l’appartenance de chacun des Ă©lĂ©ments qui le
composent Ă  un systĂšme intĂ©grĂ©. Chacun peut profiter de l’atmosphĂšre,
du climat et de la biodiversitĂ© (entre autres) et, en mĂȘme temps, la
planÚte tout entiÚre souffre des effets dramatiques du réchauffement
global, de la rĂ©duction de la couche d'ozone ou de l’extinction des
espÚces. Cette dimension planétaire incite à une gestion partagée.
Un bien public se caractérise par sa non-rivalité (une ressource
naturelle consommĂ©e par une personne peut toujours l’ĂȘtre par une
autre) et par une non-exclusivitĂ© (il est impossible d’empĂȘcher quelqu’un
de consommer ce bien). On reconnaĂźt Ă©galement qu’un bien public est
bĂ©nĂ©fique et qu’il bĂ©nĂ©ficie, par voie de consĂ©quence, de l’attribution
d’une certaine valeur. La notion de bien commun mondial Ă©tablit la
distinction suivante : il s’agit de biens nĂ©cessaires Ă  la vie et qui dĂšs lors
ne doivent pas ĂȘtre contrĂŽlĂ©s par une seule personne ou un seul État.
Le caractÚre de non-rivalité du bien requiert donc une gestion qui ne
soit ni compĂ©titive ni dĂ©prĂ©datrice, comme l’est celle du marchĂ© libre, qui
conduirait Ă  son extinction, et il contraint parallĂšlement Ă  accorder une
valeur économique à la ressource en question, car sa gratuité conduirait
au mĂȘme rĂ©sultat. L’eau est peut-ĂȘtre le meilleur exemple de ce type de
biens.
L’état actuel de la situation en matiĂšre de gouvernance
environnementale est cependant loin de respecter un ou plusieurs de
ces impératifs. Face à la nécessité de répondre au caractÚre complexe de
la problématique environnementale, il est indispensable de mettre en
place une gestion multilatérale cohérente entre tous les acteurs
concernĂ©s. Or, jusqu’ici, la communautĂ© mondiale a Ă©tĂ© incapable de
relever ce défi et la gouvernance actuelle est la proie de nombreux
fléaux. Ainsi, malgré la prise de conscience croissante autour des
questions environnementales dans les pays développés et en voie de
dĂ©veloppement, la dĂ©gradation de l’environnement se poursuit et de
70 Launay, Claire, MouriĂšs, Thomas, Les diffĂ©rentes catĂ©gories de biens , rĂ©sumĂ© et extrait dulivre de Pierre Calame, ’’La dĂ©mocratie en miettes’’, 2003.
34
nouveaux problĂšmes environnementaux apparaissent. Tout cela est dĂ» Ă 
l’état critique dans lequel se trouve la gouvernance environnementale
mondiale. Cette derniÚre est incapable de traiter de maniÚre adéquate
les problÚmes environnementaux à cause de différents facteurs : la
gouvernance fragmentée au sein des Nations unies, le manque
d’implication de la part des institutions financiĂšres, la prolifĂ©ration
d’accords environnementaux qui entrent souvent en conflit avec des
mesures commerciales. Ajoutés à tout cela, la division entre les pays du
Nord et l’abĂźme persistant entre les pays dĂ©veloppĂ©s et les pays en voie
de dĂ©veloppement doivent ĂȘtre pris en compte pour comprendre l’échec
institutionnel de l’actuelle gouvernance environnementale mondiale 71
La gouvernance environnementale est l’ensemble des rùgles, des
pratiques et des institutions qui entourent la gestion de l’environnement
dans ses différentes modalités (conservation, protection, exploitation des
ressources naturelles, etc.)72
". Une autre définition la décrit comme
"l’ensemble des processus et institutions, aussi bien formels qu’informels,
qui englobe des normes et des valeurs, des comportements et des
modalités organisatrices, autour desquels les citoyens, les organisations
et les mouvements sociaux ainsi que les diffĂ©rents groupes d’intĂ©rĂȘts
articulent leurs intĂ©rĂȘts, dĂ©fendent leurs diffĂ©rences et exercent leurs
droits et obligations en matiùre d’accùs et d’utilisation des ressources
naturelles 73
" .
À l’échelle internationale, la gouvernance environnementale mondiale
est « la somme des organisations, des outils politiques, des mécanismes
financiers, des lois, des procédures et des normes qui régulent les
processus de protection environnementale mondiale74
».
 les institutions internationales
 Programme des Nations Unies pour l’Environnement
(PNUE)
Le PNUE, la grande réussite de la Conférence de Stockholm (1972),
est un acteur fondamental de la promotion de la durabilitĂ© Ă  l’échelle
71 Roussel, Marie; Institutional Failures ofthe Global Environmental Governance; inĂ©dit, universitĂ© d’AdĂ©laĂŻde, 2007
72 Fontaine, Guillaume; Verde y negro: ecologismoy conflictos por petrĂłleo en el Ecuador, "in" G. Fontaine, G. van Vliet, R. Pasquis (Coord.), PolĂ­ticas ambientales y
gobernabilidad en América Latina" ; Quito: FLACSO-IDDRI-CIRAD, 2007, pp. 223-254.
73 Ojeda, L., Gobernabilidad en la ConservaciĂłn de los Recursos Naturales, Red ECOUF, Universidad de la Florida (Ă©bauche), 2005.
74 [PDF] (en)Najam, A., Papa, M. andTaiyab, N. Global Environmental Governance. A Reform Agenda, IISD, 2006.
35
planétaire. Ce programme des Nations unies, dont le siÚge est à Nairobi,
fut fondé dans le but de diriger la gouvernance environnementale
mondiale, grĂące Ă  son rĂŽle de catalyseur entre les agences
environnementales des Nations Unies. Le programme collabore
rĂ©guliĂšrement avec ces agences, avec la Banque mondiale et d’autres
institutions internationales, avec les ONG, le secteur privé et la société
civile, dans le but d’encourager le dĂ©veloppement durable.
D’aprùs Ivanova75
, le PNUE est sans aucun doute une institution de
rĂ©fĂ©rence pour la gestion mondiale de l’environnement, mais son succĂšs
n’a Ă©tĂ© que partiel. Il a Ă©tĂ© efficace dans deux domaines clĂ©s, celui de la
surveillance et du conseil, et celui du dĂ©veloppement d’accords sur
l’environnement. Il a Ă©galement contribuĂ© Ă  renforcer la capacitĂ©
institutionnelle des ministùres de l’environnement du monde entier.
Dans le domaine de la consommation durable, le PNUE a ainsi lancé en
2002 l’initiative du cycle de vie, qui a permis de rĂ©unir autour d’une
mĂȘme table, des dirigeants de l’industrie, des universitaires et des
responsables politiques pour encourager l’application et la diffusion
d’outils pour l’évaluation de l’impact environnemental des produits tout
au long de leur vie. Le PNUE tente de faire en sorte que toutes les
institutions collaborent en faveur de l’intĂ©gration des questions
environnementales dans les procĂ©dures d’offre de biens et de services. Il
collabore en particulier avec les industries de la mode et de la publicité,
des finances et de la vente au détail, trÚs importantes pour la promotion
de la consommation durable.76
Fonds pour l'environnement mondial (FEM)
CrĂ©Ă© en 1991, le Fonds pour l’environnement mondial est une
organisation financiĂšre indĂ©pendante lancĂ©e Ă  l’initiative de
gouvernements donateurs, comme l’Allemagne et la France. Il s’agit de
la premiĂšre organisation financiĂšre qui se consacre pleinement Ă 
l’environnement Ă  l’échelle mondiale. Elle est composĂ©e de 177
membres. Ses dons sont destinés à des projets sur la biodiversité, le
changement climatique, les eaux internationales, la destruction de la
couche d'ozone, la dégradation des sols et les polluants organiques
persistants.
75 Ivanova, Maria, Can the Anchor Hold? Rethinking the UnitedNations Environment Programme for the 21stCentury, Yale Center for Environmental Law and Policy, 2005
76 Bouguerra, L., Ibid., 2005.
36
Le FEM conserve une structure institutionnelle qui dérive du
Programme des Nations unies pour le développement, du Programme
des Nations unies pour l’environnement et de la Banque mondiale.
Actuellement, le FEM est le mécanisme de soutien financier de quatre
conventions environnementales : la Convention-cadre des Nations unies
sur les changements climatiques, la Convention sur la diversité
biologique, la Convention sur les polluants organiques persistants et la
Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Le
FEM est financĂ© par les pays qui se sont engagĂ©s Ă  aider d’autres pays
moins développés dans le cadre de ces conventions. Il canalise ainsi les
fonds vers une sélection de projets qui sont élaborés et exécutés par le
PNUD, par le PNUE et par la Banque mondiale. Cela Ă©tant, si le PNUE et
le PNUD ont la responsabilité de coordonner et de gérer les projets, la
Banque mondiale est la gestionnaire principale du fonds77
.
Le budget annuel du FEM, 561,10 millions de dollars (USD), est trĂšs
supérieur à celui du PNUE (85 millions de dollars), mais il ne lui permet
pas de faire face Ă  toutes les demandes de gestion environnementale
des pays en voie de développement.
 Commission des Nations Unies sur le DĂ©veloppement
Durable (CNUDD)
Il s’agit d’une institution intergouvernementale qui se rĂ©unit deux fois
par an pour Ă©valuer les efforts consentis lors du Sommet de Rio.
ComposĂ©e de 53 États membres Ă©lus tous les trois ans, la CNUDD a Ă©tĂ©
rĂ©formĂ©e en 2004 pour faciliter une meilleure implantation de l’Agenda
21. DĂšs lors, elle s’est rĂ©unie deux fois par an, consacrant chaque
période de deux ans à un thÚme en particulier. Ainsi la période 2004-
2005 a-t-elle Ă©tĂ© dĂ©volue au thĂšme de l’eau et la pĂ©riode 2006-2007 au
changement climatique. La CNUDD a été critiquée pour son faible impact
sur les politiques environnementales des États, la faible implantation, en
gĂ©nĂ©ral et concrĂštement Ă  l’échelle des États, de l’Agenda 21, selon un
rapport du WRI78
. Par ailleurs, sa mission orientée vers la mise en place
d’accords l’a obligĂ©e Ă  participer Ă  la nĂ©gociation et Ă  la planification de
ces derniers, ce qui la place fréquemment en situation de conflit avec
77 Young, Zoe, A new green order: The World Bank and the politics of the global environnemental facility, PlutoPress, Londres, 2002.
78 World Resources Institute, WorldResources 2002–2004 : Decisions for the Earth : Balance, Voice andPower, Washington DC, 2004.
37
d’autres institutions, comme le PNUE et l’Organisation de coopĂ©ration et
de développement économiques (OCDE)79
 Les secrĂ©tariats
Selon Bauer, Busch et SiebenhĂŒner80
, le caractĂšre fondamental des
conventions et accords multilatéraux, en tant que piliers de la
réglementation environnementale mondiale émergente, transforme les
secrĂ©tariats de chacun d’eux en acteurs disposant d’une plus grande
influence que celle qui leur est habituellement attribuĂ©e, au-delĂ  d’une
recherche spécialisée. Cette influence varie toutefois en fonction du
secrétariat en question, en fonction de facteurs comme le degré
d’efficacitĂ© bureaucratique et le leadership, en fonction de sa position,
qui peut ĂȘtre plus “ technocratique ” (ou proche de l’exĂ©cution stricte des
demandes de tous les pays) ou plus “ engagĂ©e ” (advocacy approach) en
faveur de certains pays touchés, bien que cela puisse le conduire à
affronter certains pays dĂ©veloppĂ©s plus puissants. ConcrĂštement, c’est le
cas du secrétariat de la Convention sur la lutte contre la désertification.
 Organisation Mondiale de l’Environnement (OME)
La mondialisation croissante des menaces environnementales a
conduit de nombreux acteurs, y compris certains États, Ă  dĂ©fendre la
proposition de crĂ©ation d’une Organisation mondiale de l’environnement
dans le cadre des Nations unies, capable d’élaborer des traitĂ©s et de faire
entrer en vigueur des normes internationales. Le PNUE a parfois été
considĂ©rĂ© comme l’embryon de cette future organisation. On peut
trouver de plus amples informations sur cette conception dans le
paragraphe consacré aux propositions.81
 Fonds MonĂ©taire International (FMI)
Le FMI dĂ©fend sa mission d’aide aux États, aide destinĂ©e Ă  encourager
leur croissance et leur développement. Pour atteindre cet objectif de
croissance, le FMI fait pression sur les États en ce qui concerne plusieurs
79 Najam, Adil, Papa, Mihaela et Taiyab, Naada, Ibid.', 2006.
80 Bauer, Steffen, Busch, Per-Olof et SiebenhĂŒner, Bernd, Administering International Governance : What Role for Treaty Secretariats? Global Governance Working Paper
N° 29, Amsterdam et al, The Global Governance Project, 2006.
81 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance_environnementale
38
aspects, dont la rĂ©duction des dĂ©penses publiques et l’augmentation des
exportations et de l’investissement Ă©tranger. Chacun de ces aspects a
toutefois des retombĂ©es nĂ©gatives sur l’environnement des pays
concernés. Par ailleurs, la réduction des dépenses publiques implique la
rĂ©duction des dĂ©penses liĂ©es Ă  la politique environnementale des États,
consacrée à financer des zones protégées, à lutter contre la corruption, à
développer la bonne gouvernance et à produire des projets
environnementaux82
. De fait, l’environnement ne constitue pas la prioritĂ©
du FMI. Cet organisme dĂ©tient un Ă©norme pouvoir financier Ă  l’échelle
mondiale et sa philosophie de stimulation de la croissance encourage le
modÚle de développement néo-libéral dominant, responsable en partie
de la crise environnementale et qui, par conséquent, est de plus en plus
remis en question.
82 Roussel, Marie, Ibid., 2007.
39
AXE-IV : les indicateurs de la gouvernance.
1-Importance des indicateurs :
Les indicateurs de gouvernance sont d’un intĂ©rĂȘt essentiel dans la
réflexion stratégique sur le choix des pays avec lesquels des
coopĂ©rations doivent ĂȘtre mises en place.
Les études sur la qualité de la gouvernance ont commencé il y a
une douzaine d’annĂ©es Ă  partir d’une meilleure comprĂ©hension de son
importance pour le dĂ©veloppement. Aujourd’hui, de plus en plus
d’agences internationales ou de donateurs bilatĂ©raux souscrivent Ă  des
politiques et à des rÚgles de prise de décision basées sur les preuves et
décident de conditionner leur aide à des résultats satisfaisants en
matiùre de gouvernance. Les indicateurs de gouvernance sont d’un
intĂ©rĂȘt essentiel dans la rĂ©flexion stratĂ©gique sur le choix des pays avec
lesquels des coopĂ©rations doivent ĂȘtre mises en place. La Banque
Mondiale met ainsi à la disposition du public des données sur la
gouvernance de 212 pays. Il s’agit d’une aide pratique Ă  la dĂ©cision Ă 
laquelle on accĂšde par Internet.83
L’indicateur est la mesure du critĂšre, qui se rĂ©alise dans toutes les
disciplines par exemple le thermomÚtre est indicateur de température.
« Les indicateurs (
) prĂ©sentĂ©s par les institutions internationales,
reposant sur la mise en place d’un ensemble de mĂ©canismes destinĂ©s a
confĂ©rer une des citoyens la primautĂ© du droit et l’application des lois en
toute égalité »84
.
La sélection des indicateurs est fondé sur la qualité et les moyens
de vérification tel que données sources traitements groupes témoins.etc
83 http://www.gipspsi.org/Veille-strategique/Veille-thematique/Les-indicateurs-de-gouvernance-de-la-banque-mondiale
84 awatif LAGHRISSI : GOUVERNANCE AU MAROCapproches d’action publique : Edition 2010 : Pp 65-66.
40
 Les indicateurs ont une triple fonction :
 Les indicateurs informent :
Les indicateurs permettent de mener selon une bonne politique
d’indicateurs.des informations quelque soit de l’extĂ©rieur ou de l’intĂ©rieur
aux acteurs du systÚme. Mais ils sont également utilisés pour
informer les citoyens et plus globalement l’opinion « Cette trĂšs fort
demande d’évaluation d’indicateurs S’accompagne assez Paradoxalement
d’une rĂ©serve et d’un scepticisme qui renforcent la nĂ©cessitĂ© d’une
dĂ©marche rigoureuse tant au niveau de l’élaboration que de celui l’usage
des indicateurs »85
.
Et de cela on peut dĂ©finit la politique d’indicateurs comme rĂ©pondant
a une demande sociale.
 Les indicateurs alertent :
La deuxiùme fonction d’indicateurs c’est l’approfondissement et l’action,
c'est-Ă -dire plus qu’informĂ©s les indicateurs alertent donc il faut inciter
les acteurs concernĂ©s d’approfondir au niveau d’information retenue car
l’auto-«évaluation doit se situer en aval et en complĂ©ment d’un systĂšme
d’indicateurs. D’oĂč « Il faut considĂ©rer (
) un systĂšme d’indicateurs
comme un squelette qui a pour fonction d’alerter .Il donne des indices a
partir desquels les acteurs concernés qui , eux connaissent bien le
systÚme pourront efficacement approfondir les observations ,répondre
aux questions
Est-il exact 
 ? Est –il vrai que 
 ? »86
.
 Les indicateurs permettent l’action et le pilotage.
L’action et le pilotage sont le rĂ©sultat d’une vision instrumentale de
L’indicateur. « Les indicateurs ne constituent pas une Ɠuvre de science
mĂȘme s’ils sont de qualitĂ©. (
) . Ne doit pas faire oublier que les
85 L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE –L’IGM-/Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et Pourquoi faire ? : RenaudFRANCOIS1 /Octobre 2008 p 12.
86 L’INDICE DE GUVERNANCE MONDIALE –L’IGM -: Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et Pourquoi faire ? Renaud FRANCOIS1 /Octobre 2008P12.
41
indicateurs sont prioritairement conçus pour aider les organismes a
approfondir et a agir. C’est la que rĂ©side leur dimension politique, voila
en quoi les indicateurs sont des instruments. Des outils de pilotage »87
.
Alors que la gouvernance est cependant une réalité bien difficile a
cerner et a mesurer. Une rĂ©alitĂ© que l’on ne peut la rĂ©duire a quelque
indicateur. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© de tenir en compte des indicateurs qui
touchent plusieurs dimensions de la gouvernance, afin de corriger les
insuffisances et aussi pour mieux élargir et appréhender la
gouvernance88
.
« Dans le long temps les phénomÚnes changent leur énoncé leur
sens , leur apprĂ©ciation, aussi l’indicateur montrer les changement mais
aussi le justifier ,voire le remettre en cause ( les incidences de criminalité
a suscité le besoin de nouveaux instrument permettant et mesurer la
dĂ©linquance de mineurs, l’incivilitĂ© 
) .ceci explique l’introduction de
nouveaux indicateurs pour mieux appréhender une réalité mouvante »
89
.
II-Indicateur de la banque mondiale :
 L’approche de la banque mondiale :
A partir de 1986, la banque mondiale cherche de légitimer les
conditions complexes et aussi de comprendre les causes de la plus ou
moins grand rĂ©ussite des plans d’ajustement structural qu’elle met en
Ɠuvre. C’est ainsi que, pour la banque mondiale, « la gouvernance
recouvre les normes traditions et institutions a travers lesquelles un pays
exerce son autorité sur le bien commun dans une optique de
développement »90
.
« La banque mondiale a pris une avance considérable, les indicateurs
87 L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE -L’IGM -: Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et pourquoi faire ? Renaud FRANCOIS1 : Octobre 2008 pp 13-14.
88 Rapport PNUD 2000/ Droit de l’homme et dĂ©veloppement humain : p-14
89 Isabelle GUISNEL : Les indicateur de bonne gouvernance : fabrique et pratique des indicateurs de gouvernance : page 2.
90 Awatif LAGHRISSI : GOUBERNANCE AU MAROCapproches d’actionpublique : Edition2010 : p 66
42
KKZ qui portent sur 6 dimensions de la gouvernance : Voice et
accountability, political stability (no violence).gouvernement
effectivenesse, regulatory quality, rule of low control of corruption »91
Indicateur de la banque mondiale a pour objectif de suivre et mesurer
les progrÚs du processus gouvernementaux, processus budgétaire,
programmations et prévision Ainsi ils ont été passés de deux
gĂ©nĂ©rations, la premiĂšre avait comme objectif d’insĂ©rer la relation entre
gouvernance et dĂ©veloppement mais n’étaient pas susceptibles
puisqu’elle posait que des problĂšmes de gouvernance sans suggĂ©rer
de solution .Et la deuxiÚme était proposée par la banque mondiale qui
répond aux critique formulées jusqu'à alors sur les indicateurs de
perception 92
.
Les indicateurs et selon la banque mondiale doivent satisfaire aux
exigences suivantes :
« La transparence qui se traduit par la libertĂ© d’accĂšs aux documents
administratifs, est considérée comme le prolongement de la liberté
d’information, et la garantie d’une bonne justice administrative, ainsi
que la motivation des décisions ».93
« L’accountability (
) une affaire de mise en place le processus
dĂ©mocratiques qui permettent aux citoyens d’interpeller les institutions
étatiques sue des jeux concerts de développement de revendique des
droits ou de responsabiliser le secteur privé »94
.
« Empowerment une capabilité collective ou sociale permettent de
surmonter les problÚmes de raréfaction et de contrÎle des ressources en
mobilisant les réseaux sociaux ou en favorisant la participation aux
actions locales »95
.
91 Isabelle GUISNEL ; Les indicateurs de bonne gouvernance : fabrique et pratique des indicateurs de gouvernance : page 4 ,3.
92 http://portals .wi.wur.nl/files/docs/ppmefr/BMindicateursgouvernance.pdf
93 Awatif LAGHRISSI : GOUVERNANCE AU MAROCapproches d’action publique : Edition 2010 : p68.
94 Séverine BELLINA Hervé MAGRO, Violaine DE VILLEMEUR ; La gouvernance Démocratique :un nouveau paradigme pour le développement : KARTHALA Ed 2008 ;p365
95 Patrick MATAGNE : LE DEVELOPPEMENT DURABLE EN QUESTIONS :ACTES DES JOURN2ES D’ETUDES ;Ed l’Harmattan2007 ;p-154.
43
III- Indicateurs européenne:
La Commission européenne a fait inscrire sa propre notion de
gouvernance dans le livre blanc de la gouvernance européenne désigne
les rĂšgles les processus est les comportements qui influent sur
l’exercice, des participations de la responsabilitĂ© de l’efficacitĂ© et de la
cohérence ».96
Il a structuré son travail autour de 6 principaux critÚres de bonne
gouvernance qui renforce ceux de subsidiarité et de proportionnalité :
 Humains right.
 DĂ©mocratisation.
 Civil Society.
 Public Administration (financier and civil reform).
 DĂ©centralisation.
 Rule of law .97
IV-L’Indice de la Gouvernance Mondiale (IMG) :
L’élaboration d’Indice de Gouvernance Mondiale IGM est une tache
longue et complexe. « ComposĂ© d’une batterie d’indicateurs et de sous-
indicateurs, offre une vision globale de la gouvernance mondiale utile a
la réflexion ».98
« L’IGM possĂšde une double dimension. Une dimension analytique –(
)
S’efforcer de dresser (
) l’état lieux de la gouvernance mondiale – et
une dimension opĂ©rationnelle –il doit permette aux acteurs quel que soit
leur niveau, d’agir ou de rĂ©agir pour une gouvernance mondiale plus
efficace, plus dĂ©mocratique et plus en phase avec l’environnement. » 99
.
La premiĂšre dimension est plus facile a mesurer que la deuxiĂšme,
puisque cette derniÚre se semple plus délicate a quantifier Ainsi que
96 Le live blanc sur le site de la Commissioneuropéenne
97 Patrick SIMO ; La bonne gouvernance.uneculturede la paix ? avril2004.
98 http://forumdesdemocrates.over-blog.com/article-l-indice-de-gouvernance-mondiale-51374208.html
99 Renaud FRANCOIS : L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE –L’IGM–Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et pourquoi faire ? : Octobre 2008 ; p23-24.
44
cette double Ă©tude permet de dĂ©gager les Ă©lĂ©ments constitutifs d’un IGM
qui réponde a une nécessité analytique et un besoin opérationnel.
Selon le cahier de propositions « Refonder la gouvernance mondiale
pour rĂ©pondre aux dĂ©fis du 21Ă©me siĂšcle », l’objectif premier de la
gouvernance mondiale est de définir de nouvelles relations entre les
ĂȘtres humains, entre les sociĂ©tĂ©s et entre l’humanitĂ© et la biosphĂšre. Ce
cahier Ă©nonce trois principaux domaines retenus pour le calcul IGM et
aussi sont des objectifs que les institutions internationales devraient
adopter comme ligne directrice :
 DĂ©veloppement durable :
« Un mode développement qui répond aux besoins des génération
présentes sans compromettre le capacité des générations futures a
répondre a leurs propres » 100
 La rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s :
« La rĂ©duction des intĂ©gralitĂ©s n’est pas seulement un devoir moral .un
acte de compassion. C’est aussi un devoir de justice et une condition de
paix a long terme. Trouver les voies pour concilier la liberté de chacun
et la dignité de tous est le second objectif assigné a la gouvernance
mondiale ». 101
 L’instauration d’une paix durable dans le respect de la
diversité :
« La paix nĂ©cessite la reconnaissance d’une commune appartenance,
La recherche d’un bien commun et la conscience de l’unitĂ©,(
). C’est la
capacitĂ© a ne pas opposer l’unitĂ© et la diversitĂ© mais a les considĂ©rer
comme les deux faces d’une mĂȘme monnaie qui constitue, , depuis la
gestion d’un quartier ou d’un village jusqu'à la gestion de la planùte ,l’art
de la gouvernance .C’est cet art que la gouvernance mondiale doit
100 Yvette LAZZERI, Emmanuelle MOUSTIER, LE DEVELOPPEMENT DURABLE / DUconcept a la mesure : Edit L’HARMATTAN. 2008, p-12.
101 Refonder la gouvernance mondiale pour répondre auxdéfis du21éme siÚcle : cahier de propositions pour le XXIÚme siÚcle ; Ed Charles LEOPOLD MAYER.
45
pratiquer a l’échelle planĂ©taire et aider a pratiquer aux autres
niveaux »102
.
C’est trois objectifs, tels qu’ils sont prĂ©sentĂ© et Ă©noncĂ©s, collent au
plus prĂ©s des grands domaines classiques d’application de la
gouvernance mondiale que sont la paix, La Sécurité, La démocratie, La
libertĂ© et l’équitĂ©.
V-Autre indicateur de la gouvernance:
 Fonds MonĂ©taire International :
Le Fonds Monétaire International peut se définir comme « la maniÚre
dont il poursuit ses objectifs dans l’intĂ©rĂȘt de ses pays membres et joue
son rĂŽle de premier plan en adaptant sn mandat a l’évolution de
l’économie mondiale et a la situation des pays »103
.
Le fonds monétaire International (FMI) est une institution
internationale regroupant 185 pays, et qui tienne compte des intĂ©rĂȘts de
tous les pays membres et s’applique les mĂȘmes rĂšgles de transparence
dont le rĂŽle est de :
 Garantir la stabilitĂ© financiĂšre.
 Promouvoir la coopĂ©ration monĂ©taire internationale.
 Contribuer a un niveau Ă©levĂ© d’emploi, a la stabilitĂ©
Ă©conomique.
 Faire reculer la pauvretĂ©.
 Faciliter les Ă©changes internationaux.104
 L’organisation Mondiale du Commerce (OMC) :
L’OMC supervise les accords commerciaux grĂące a la dĂ©finition de
rĂšgles de commerce entre les Etats membres. « C’est une organisation
102 Refonder la gouvernance mondiale pour répondre auxdéfis du21éme siÚcle : cahier de propositions pour le XXIÚme siÚcle, Ed Charles LEOPOLD MAYAER
103 LĂ©o Van HOUTVEN, Entretien surles forces et les faiblesses de la Gouvernance du FMI, BulletinduFMI, 9DĂ©cembre 2002.
104 http://fr.wikipedia.org/wiki/fonds_mon%C3%A9taire_international
46
qui s’emploie a libĂ©raliser le commerce, C’est un cadre dans lequel les
gouvernements négocient des accords commerciaux » 105
« L’objectif fondamental de l’OCM Ă©tait de rĂ©duire ou d’éliminer
complĂštement les barriĂšres internationales en matiĂšre de commerce
(processus de libéralisation financiÚre) ».106
 Le G20 :
Le G20 est formé en 1999, qui se compose de
huit pays les plus industrialisés G8, et onze nouveaux
pays industrialisés appartenant a toutes les régions du
monde et l’Union europĂ©enne en tant qu’entitĂ© ; Mais
G20 reste plus reprĂ©sentatifs puisqu’il reprĂ©sente 70
% de la population mondiale .107
« Le G20 a été le premier sommet dans lequel
les grandes Ă©conomies Ă©mergentes comme la chine, le
BrĂ©sil, L’inde ou le Mexique, se sont assises avec les
mĂȘmes conditions d’égalitĂ© que les plus puissantes ».
108
105 WORLD TRADE ORGANIZATION .comprendre l’OMC, quatriùme Edition; p-9
106 Wikipedia -Organization Mondiale ducommerce.
107 De La Rocha Vazquez, Manuel, Ibid. 2009.
108 99 De La Rocha Vazquez, Manuel, Ibid. 2009.
47
Conclusion
Dans les sociétés régies par la démocratie libérale, la gouvernance
renvoie aux interactions entre l’État, le corps politique et la sociĂ©tĂ©, et
donc aussi aux systĂšmes de lobbysmes et de coalitions d'acteurs publics
et privĂ©s. La bonne gouvernance vise Ă  rendre l’action publique plus
efficace et proche du bien public et de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, et donc plus
légitime. Elle est supposée rendre les sociétés plus facilement ou
harmonieusement gouvernables. Elle suppose donc aussi un systĂšme qui
ne surexploite pas ses ressources et qui soit capable de résilience (notion
de dĂ©veloppement durable). C’est une notion qui a Ă©tĂ© abondamment
utilisĂ©e par les thĂ©oriciens de l’action publique, les politologues et les
sociologues depuis le Sommet de la Terre qui en 1992 a mis en exergue
le besoin urgent d'un développement plus soutenable...).
C'est donc aussi une théorie de la régulation sociale, qui pour
fonctionner doit ĂȘtre dĂ©clinĂ©e Ă  toutes les Ă©chelles de gouvernement.
Ainsi on parle de gouvernance locale, de gouvernance urbaine, de
gouvernance territoriale.
Gouvernance européenne, et de gouvernance mondiale : Il n'y a
donc pas un modĂšle unique de gouvernance mais bien des systĂšmes de
gouvernance.
La maniĂšre dont fonctionnement les institutions Ă  une incidence sur
la résilience de l'environnement .Elle est donc clairement senties. Dans
une population, elle se reflĂšte Ă  travers la transparence, la promotion de
l’équitĂ© et l’implication de tous les acteurs de la sociĂ©tĂ©
Celle-ci reste a mon avis : fondamentalement liées aux modes
d’intervention de l’action publique et des mĂ©canismes de transparence
,de participation et de reddition des comptes .pour qu’ elle soit efficace,
la bonne gouvernance doit opter pour que les principes du
développement durable constituent la matiÚre des politiques
publiques.109
109 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance
48
Référencés bibliographiques
 [PDF] (en) Najam, A., Papa, M. and Taiyab, N. Global
Environmental Governance. A Reform Agenda, IISD, 2006.
 1997 19CHARREAUX G., La thĂ©orie positive de l'Agence : lecture et
relectures..., in KOENIG G, Ed., De nouvelles théories pour gérer
l'entreprise du XXI siĂšcle, Economica, 1999
 Alexandria, dictionnaire français (dĂ©finitions, synonymes,
analogique).
 Article 12 / Instance central de prĂ©vention de la corruption.
 avis du HCCI : gouvernance dĂ©mocratique et coopĂ©ration
internationale, 24/04/2002.
 Awatif LAGHRISSI : GOUBERNANCE AU MAROC approches d’action
publique : Edition 2010 : p 66
 Awatif LAGHRISSI : GOUVERNANCE AU MAROC approches
d’action publique : Edition 2010 : Pp 65-66.
 Awatif LAGHRISSI : GOUVERNANCE AU MAROC approches d’action
publique : Edition 2010 : p68.
 B. Oppetit, philosophie du droit, Dalloz call. PrĂ©cis 1999. P 96.
 B. Oppetit, philosophie du droit, Dalloz call. PrĂ©cis 1999. P 96.
 Banque mondiale, gestion du dĂ©veloppement, 1994 Washington
D.C
 Bauer, Steffen, Busch, Per-Olof ET SiebenhĂŒner, Bernd,
Administering International Governance: What Role for Treaty
Secretariats? Global Governance Working Paper N° 29, Amsterdam
et al, The Global Governance Project, 2006. [archive]
 Bello, Walden et de Los Reyes, Julie, Can the IMF Be Reformed?,
2005.
 Bouguerra, L., Ibid., 2005.
 Bruno Palier, marianne Groulez, 3lecons sur l’Etat providence,
edittion Seuil
 Commission nationale de moralisation de la vie publique, Avril
2002.
49
 confĂ©rence de la chaire MCD-Mars 2004
 David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra-
parlimentary. Union 1998. P 3.
 David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra-
parlimentary. Union 1998. P 6.
 David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra-
parlimentary. Union 1998. P 7.
 De La Rocha VĂĄzquez, Ibid., 2009.
 De La Rocha Vazquez, Manuel, Ibid. 2009.
 De La Rocha Vazquez, Manuel, Ibid. 2009.
 Dembinski, Paul H. et Morais, Natasha (Coord.), Sortir du dĂ©dale
de la financiarisation : pour une finance au service du Bien
Commun, Observatoire de la Finance, novembre 2001.
 Dictionnaire Larousse.
 Fontaine, Guillaume; Verde y negro: Ă©cologisme y conflictos por
petrĂłleo en el Ecuador, "in" G. Fontaine, G. van Vliet, R. Pasquis
(Coord.), Políticas ambientales y gobernabilidad en América Latina"
; Quito: FLACSO-IDDRI-CIRAD, 2007, pp. 223-254.
 François Egard, la gouvernance associative (DU CONCEPT A LA
REALITE) prévention /association-25
 G. Cornu : vocabulaire juridique PUE 1987. P 325.
 Germain, Randall, D., Financial Governance and Transnational
Deliberative Democracy: Hard Case or Fluff and Waffle? 2008.
 Gonçalves, Rainaldo, Ibid., 2001.
 Gonçalves, Rainaldo, SystĂšme rĂ©gulateur, monnaie internationale,
finance du développement, 2001.
 Gouvernance (dossier documentaire rĂ©alisĂ©e par le centre de
documentation de l’urbanisme CDU.). p 43.47.
 gouvernance des association (principes et critĂšres) ; AFNOR Nov.
2006 ;p3
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance
 http//ec.europa.eu.consaltĂ© le 20fevrier 2011
 http/fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance/
 http://forumdesdemocrates.over-blog.com/article-l-indice-de-
gouvernance-mondiale-51374208.html
50
 http://fr.wikipedia.org/wiki/fonds_mon%C3%A9taire_international
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance_mondiale
 http://portals
.wi.wur.nl/files/docs/ppmefr/BMindicateursgouvernance.pdf
 http://www.doc-etudiant.fr/Economie-qr/
 http://www.gipspsi.org/Veille-strategique/Veille-thematique/Les-
indicateurs-de-gouvernance-de-la-banque-mondiale
 http://www.irenees.net/bdf_fiche-notions-118_fr.html
 Instance centrale de prĂ©vention de la corruption (article 6).
 Instance centrale de prĂ©vention de la corruption p 10.
 Instance centrale de prĂ©vention de la corruption p 10.
 Instance centrale de prĂ©vention de la Corruption p-10
 Instance centrale de prĂ©vention de la corruption, p 13.
 Isabelle GUISNEL : Les indicateur de bonne gouvernance : fabrique
et pratique des indicateurs de gouvernance : page 2.
 Isabelle GUISNEL ; Les indicateurs de bonne gouvernance :
fabrique et pratique des indicateurs de gouvernance : page 4 ,3.
 Ivanovo, Maria, Can the Anchor Hold? Rethinking the United
Nations Environment Programmed for the 21st Century, Yale
Center for Environmental Law and Policy, 2005
 J. Kooreman, « finding, spĂ©culations and recommandations »,
dans J.Koorman moderne gouvernance, London, sage 1993.
 J.P. Gandin, pourquoi la gouvernance ? Paris, Presses de la FNSP
call. La bibliothĂšque du citoyen, 2002, p 11.
 James Ross nain et Enest.Cgempril gouvernance Without
Gouvernement Cambridge universityp 1992
 jeanbodin, les, les six livres de la rĂ©publique 1576
 L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE -L’IGM - : Pourquoi
Ă©valuer la gouvernance mondiale et pourquoi faire ? Renaud
FRANCOIS1 : Octobre 2008 pp 13-14.
 L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE –L’IGM-/Pourquoi Ă©valuer
la gouvernance mondiale et Pourquoi faire ? : Renaud FRANCOIS1
/Octobre 2008 p 12.
gouvernance
gouvernance
gouvernance
gouvernance
gouvernance
gouvernance
gouvernance
gouvernance
gouvernance

Weitere Àhnliche Inhalte

Was ist angesagt?

Retraite CompléMentaire Au Maroc
Retraite CompléMentaire Au MarocRetraite CompléMentaire Au Maroc
Retraite CompléMentaire Au MarocMaroua Bouaouad
 
Stratégie de Gestion de Crises : Théorie, Témoignage et Analyses - Jean Barragan
Stratégie de Gestion de Crises : Théorie, Témoignage et Analyses - Jean BarraganStratégie de Gestion de Crises : Théorie, Témoignage et Analyses - Jean Barragan
Stratégie de Gestion de Crises : Théorie, Témoignage et Analyses - Jean BarraganJean Barragan
 
Résumé de thÚse - La digitalisation - Marie Hua
Résumé de thÚse - La digitalisation - Marie HuaRésumé de thÚse - La digitalisation - Marie Hua
Résumé de thÚse - La digitalisation - Marie HuaMarie Hua
 
PFE sur PME au maroc
PFE sur PME au marocPFE sur PME au maroc
PFE sur PME au marocNourABBAS5
 
MĂ©moire sur : Les Fintech
MĂ©moire sur : Les FintechMĂ©moire sur : Les Fintech
MĂ©moire sur : Les FintechYassine Talbi
 
Audit dans le_secteur_public
Audit dans le_secteur_publicAudit dans le_secteur_public
Audit dans le_secteur_publicMugiwara Kamel
 
286525541-Memoire-en-controle-de-gestion.pdf
286525541-Memoire-en-controle-de-gestion.pdf286525541-Memoire-en-controle-de-gestion.pdf
286525541-Memoire-en-controle-de-gestion.pdfachrafSy
 
La gestion prĂ©visionnelle de l’entreprise : Outil d’aide Ă  la dĂ©cision
La gestion prĂ©visionnelle de l’entreprise : Outil d’aide Ă  la dĂ©cisionLa gestion prĂ©visionnelle de l’entreprise : Outil d’aide Ă  la dĂ©cision
La gestion prĂ©visionnelle de l’entreprise : Outil d’aide Ă  la dĂ©cisionJadroun Sofiane
 
Presentation gouvernance
Presentation gouvernancePresentation gouvernance
Presentation gouvernanceOnshortunisie
 
La finance Sociale islamique et les objectifs du développement durable
La finance Sociale islamique et les objectifs du développement durable La finance Sociale islamique et les objectifs du développement durable
La finance Sociale islamique et les objectifs du développement durable Mahmoud Sami Nabi
 
GOUVERNANCE BANCAIRE ET RISQUE DE CRÉDIT
GOUVERNANCE BANCAIRE ET RISQUE DE CRÉDITGOUVERNANCE BANCAIRE ET RISQUE DE CRÉDIT
GOUVERNANCE BANCAIRE ET RISQUE DE CRÉDITMohamed Messaoudi
 
MĂ©moire sur les micro entreprises
MĂ©moire sur les micro entreprisesMĂ©moire sur les micro entreprises
MĂ©moire sur les micro entreprisesUlysse Dorioz, M. Sc.
 
Soutenance Master Gfery 24oct08
Soutenance Master Gfery 24oct08Soutenance Master Gfery 24oct08
Soutenance Master Gfery 24oct08Guillaume R. Fery
 
ThÚse - CFAR-m - Français
ThÚse - CFAR-m - FrançaisThÚse - CFAR-m - Français
ThÚse - CFAR-m - Françaisbusinessangeleu
 
La dématérialisation et la digitalisation des documents et procédures (CAS DG...
La dématérialisation et la digitalisation des documents et procédures (CAS DG...La dématérialisation et la digitalisation des documents et procédures (CAS DG...
La dématérialisation et la digitalisation des documents et procédures (CAS DG...Badr Mouhaid
 
Sujets de pfe pour etudiants en grh
Sujets de  pfe pour etudiants en  grhSujets de  pfe pour etudiants en  grh
Sujets de pfe pour etudiants en grhezzeddine mbarek
 
Sp 5 la gouvernance territoriale
Sp 5   la gouvernance territorialeSp 5   la gouvernance territoriale
Sp 5 la gouvernance territorialePatrick CRAVERI
 

Was ist angesagt? (20)

Retraite CompléMentaire Au Maroc
Retraite CompléMentaire Au MarocRetraite CompléMentaire Au Maroc
Retraite CompléMentaire Au Maroc
 
Bank Al Maghrib
Bank Al MaghribBank Al Maghrib
Bank Al Maghrib
 
Stratégie de Gestion de Crises : Théorie, Témoignage et Analyses - Jean Barragan
Stratégie de Gestion de Crises : Théorie, Témoignage et Analyses - Jean BarraganStratégie de Gestion de Crises : Théorie, Témoignage et Analyses - Jean Barragan
Stratégie de Gestion de Crises : Théorie, Témoignage et Analyses - Jean Barragan
 
Résumé de thÚse - La digitalisation - Marie Hua
Résumé de thÚse - La digitalisation - Marie HuaRésumé de thÚse - La digitalisation - Marie Hua
Résumé de thÚse - La digitalisation - Marie Hua
 
PFE sur PME au maroc
PFE sur PME au marocPFE sur PME au maroc
PFE sur PME au maroc
 
MĂ©moire sur : Les Fintech
MĂ©moire sur : Les FintechMĂ©moire sur : Les Fintech
MĂ©moire sur : Les Fintech
 
Audit dans le_secteur_public
Audit dans le_secteur_publicAudit dans le_secteur_public
Audit dans le_secteur_public
 
Soutenance memoire simon (2017)
Soutenance memoire simon (2017)Soutenance memoire simon (2017)
Soutenance memoire simon (2017)
 
286525541-Memoire-en-controle-de-gestion.pdf
286525541-Memoire-en-controle-de-gestion.pdf286525541-Memoire-en-controle-de-gestion.pdf
286525541-Memoire-en-controle-de-gestion.pdf
 
La gestion prĂ©visionnelle de l’entreprise : Outil d’aide Ă  la dĂ©cision
La gestion prĂ©visionnelle de l’entreprise : Outil d’aide Ă  la dĂ©cisionLa gestion prĂ©visionnelle de l’entreprise : Outil d’aide Ă  la dĂ©cision
La gestion prĂ©visionnelle de l’entreprise : Outil d’aide Ă  la dĂ©cision
 
Presentation gouvernance
Presentation gouvernancePresentation gouvernance
Presentation gouvernance
 
La finance Sociale islamique et les objectifs du développement durable
La finance Sociale islamique et les objectifs du développement durable La finance Sociale islamique et les objectifs du développement durable
La finance Sociale islamique et les objectifs du développement durable
 
GOUVERNANCE BANCAIRE ET RISQUE DE CRÉDIT
GOUVERNANCE BANCAIRE ET RISQUE DE CRÉDITGOUVERNANCE BANCAIRE ET RISQUE DE CRÉDIT
GOUVERNANCE BANCAIRE ET RISQUE DE CRÉDIT
 
MĂ©moire sur les micro entreprises
MĂ©moire sur les micro entreprisesMĂ©moire sur les micro entreprises
MĂ©moire sur les micro entreprises
 
Soutenance Master Gfery 24oct08
Soutenance Master Gfery 24oct08Soutenance Master Gfery 24oct08
Soutenance Master Gfery 24oct08
 
ThÚse - CFAR-m - Français
ThÚse - CFAR-m - FrançaisThÚse - CFAR-m - Français
ThÚse - CFAR-m - Français
 
La dématérialisation et la digitalisation des documents et procédures (CAS DG...
La dématérialisation et la digitalisation des documents et procédures (CAS DG...La dématérialisation et la digitalisation des documents et procédures (CAS DG...
La dématérialisation et la digitalisation des documents et procédures (CAS DG...
 
Memoire de master en GRH
Memoire de master en GRHMemoire de master en GRH
Memoire de master en GRH
 
Sujets de pfe pour etudiants en grh
Sujets de  pfe pour etudiants en  grhSujets de  pfe pour etudiants en  grh
Sujets de pfe pour etudiants en grh
 
Sp 5 la gouvernance territoriale
Sp 5   la gouvernance territorialeSp 5   la gouvernance territoriale
Sp 5 la gouvernance territoriale
 

Andere mochten auch

Présentation gouvernance
Présentation gouvernancePrésentation gouvernance
Présentation gouvernanceYounes Belfellah
 
Gouvernance des entreprises IMAT
Gouvernance des entreprises IMATGouvernance des entreprises IMAT
Gouvernance des entreprises IMATmoussadiom
 
Gouvernance d`entreprise
Gouvernance d`entrepriseGouvernance d`entreprise
Gouvernance d`entrepriseYan Huang
 
Legislation de travail
Legislation de travail Legislation de travail
Legislation de travail Karam Kabriti
 
Cas pratique de gouvernance
Cas pratique de gouvernanceCas pratique de gouvernance
Cas pratique de gouvernanceMarwoua Ben Salem
 
Contrat de travail
Contrat de travailContrat de travail
Contrat de travailMD010892
 

Andere mochten auch (8)

Présentation gouvernance
Présentation gouvernancePrésentation gouvernance
Présentation gouvernance
 
Gouvernance des entreprises IMAT
Gouvernance des entreprises IMATGouvernance des entreprises IMAT
Gouvernance des entreprises IMAT
 
Gouvernance d`entreprise
Gouvernance d`entrepriseGouvernance d`entreprise
Gouvernance d`entreprise
 
59009681 module-grh-
59009681 module-grh- 59009681 module-grh-
59009681 module-grh-
 
Legislation de travail
Legislation de travail Legislation de travail
Legislation de travail
 
Performance et gouvernance de l'entreprise
Performance et gouvernance de l'entreprise Performance et gouvernance de l'entreprise
Performance et gouvernance de l'entreprise
 
Cas pratique de gouvernance
Cas pratique de gouvernanceCas pratique de gouvernance
Cas pratique de gouvernance
 
Contrat de travail
Contrat de travailContrat de travail
Contrat de travail
 

Ähnlich wie gouvernance

Gouvernance
GouvernanceGouvernance
GouvernanceFrancesESAP
 
Gouvernance et administration_publique_au_mali
Gouvernance et administration_publique_au_maliGouvernance et administration_publique_au_mali
Gouvernance et administration_publique_au_maliParti Djibouti
 
Dossier : La Gouvernance
Dossier : La GouvernanceDossier : La Gouvernance
Dossier : La GouvernanceRachel Bocher
 
These carlos ojeda pdf
These carlos ojeda pdfThese carlos ojeda pdf
These carlos ojeda pdfcarlosojedab
 
Colloque ouaga-a5-boutalebd
Colloque ouaga-a5-boutalebdColloque ouaga-a5-boutalebd
Colloque ouaga-a5-boutalebdbibahassiba
 
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...Daniel Dufourt
 
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...SĂ©mi CHERIF
 
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...SĂ©mi CHERIF
 
Les communs à l'épreuve de la loi : perspectives juridiques récentes
Les communs à l'épreuve de la loi : perspectives juridiques récentesLes communs à l'épreuve de la loi : perspectives juridiques récentes
Les communs à l'épreuve de la loi : perspectives juridiques récentesFrédéric GASNIER
 
La gouvernance des services de sant.pptx
La gouvernance des services de sant.pptxLa gouvernance des services de sant.pptx
La gouvernance des services de sant.pptxZAKARIA HARNAFI
 
Le Nouveau Constitutionnalisme: Une Nouvelle Forme de Processus Constituant
Le Nouveau Constitutionnalisme: Une Nouvelle Forme de Processus ConstituantLe Nouveau Constitutionnalisme: Une Nouvelle Forme de Processus Constituant
Le Nouveau Constitutionnalisme: Une Nouvelle Forme de Processus ConstituantJamaity
 
Dictionnaire de la science politique et des institutions -- Hermet, Guy & Bad...
Dictionnaire de la science politique et des institutions -- Hermet, Guy & Bad...Dictionnaire de la science politique et des institutions -- Hermet, Guy & Bad...
Dictionnaire de la science politique et des institutions -- Hermet, Guy & Bad...Ali Zada
 
polycopie INTR ECONOMIE S1.pdf
polycopie INTR ECONOMIE S1.pdfpolycopie INTR ECONOMIE S1.pdf
polycopie INTR ECONOMIE S1.pdfLechhebHOUDA
 
Communication territoriale l2
Communication territoriale l2Communication territoriale l2
Communication territoriale l2alioune badara gueye
 
M1 exposé comment les classes supérieures protestent-elles
M1 exposé   comment les classes supérieures protestent-elles M1 exposé   comment les classes supérieures protestent-elles
M1 exposé comment les classes supérieures protestent-elles Benjamin Bakouch
 
PresentaciĂłn Cathalina SĂĄnchez 2 de marzo
PresentaciĂłn Cathalina SĂĄnchez 2 de marzoPresentaciĂłn Cathalina SĂĄnchez 2 de marzo
PresentaciĂłn Cathalina SĂĄnchez 2 de marzoGonzalo Ramirez
 

Ähnlich wie gouvernance (20)

Gouvernance
GouvernanceGouvernance
Gouvernance
 
Gouvernance et administration_publique_au_mali
Gouvernance et administration_publique_au_maliGouvernance et administration_publique_au_mali
Gouvernance et administration_publique_au_mali
 
Dossier : La Gouvernance
Dossier : La GouvernanceDossier : La Gouvernance
Dossier : La Gouvernance
 
La gouvernance
La gouvernanceLa gouvernance
La gouvernance
 
These carlos ojeda pdf
These carlos ojeda pdfThese carlos ojeda pdf
These carlos ojeda pdf
 
Gouvernance locale
Gouvernance localeGouvernance locale
Gouvernance locale
 
Colloque ouaga-a5-boutalebd
Colloque ouaga-a5-boutalebdColloque ouaga-a5-boutalebd
Colloque ouaga-a5-boutalebd
 
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
 
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
 
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
ELEMENTS DE REFLEXION SUR LES EVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET ...
 
Article de Charreaux.pdf
Article de Charreaux.pdfArticle de Charreaux.pdf
Article de Charreaux.pdf
 
Cours sociologie
Cours sociologieCours sociologie
Cours sociologie
 
Les communs à l'épreuve de la loi : perspectives juridiques récentes
Les communs à l'épreuve de la loi : perspectives juridiques récentesLes communs à l'épreuve de la loi : perspectives juridiques récentes
Les communs à l'épreuve de la loi : perspectives juridiques récentes
 
La gouvernance des services de sant.pptx
La gouvernance des services de sant.pptxLa gouvernance des services de sant.pptx
La gouvernance des services de sant.pptx
 
Le Nouveau Constitutionnalisme: Une Nouvelle Forme de Processus Constituant
Le Nouveau Constitutionnalisme: Une Nouvelle Forme de Processus ConstituantLe Nouveau Constitutionnalisme: Une Nouvelle Forme de Processus Constituant
Le Nouveau Constitutionnalisme: Une Nouvelle Forme de Processus Constituant
 
Dictionnaire de la science politique et des institutions -- Hermet, Guy & Bad...
Dictionnaire de la science politique et des institutions -- Hermet, Guy & Bad...Dictionnaire de la science politique et des institutions -- Hermet, Guy & Bad...
Dictionnaire de la science politique et des institutions -- Hermet, Guy & Bad...
 
polycopie INTR ECONOMIE S1.pdf
polycopie INTR ECONOMIE S1.pdfpolycopie INTR ECONOMIE S1.pdf
polycopie INTR ECONOMIE S1.pdf
 
Communication territoriale l2
Communication territoriale l2Communication territoriale l2
Communication territoriale l2
 
M1 exposé comment les classes supérieures protestent-elles
M1 exposé   comment les classes supérieures protestent-elles M1 exposé   comment les classes supérieures protestent-elles
M1 exposé comment les classes supérieures protestent-elles
 
PresentaciĂłn Cathalina SĂĄnchez 2 de marzo
PresentaciĂłn Cathalina SĂĄnchez 2 de marzoPresentaciĂłn Cathalina SĂĄnchez 2 de marzo
PresentaciĂłn Cathalina SĂĄnchez 2 de marzo
 

KĂŒrzlich hochgeladen

Sidonie au Japon . pptx Un film français
Sidonie    au   Japon  .  pptx  Un film françaisSidonie    au   Japon  .  pptx  Un film français
Sidonie au Japon . pptx Un film françaisTxaruka
 
COURS SVT 3 EME ANNEE COLLEGE 2EME SEM.pdf
COURS SVT 3 EME ANNEE COLLEGE 2EME SEM.pdfCOURS SVT 3 EME ANNEE COLLEGE 2EME SEM.pdf
COURS SVT 3 EME ANNEE COLLEGE 2EME SEM.pdfabatanebureau
 
Bolero. pptx . Film de A nnne Fontaine
Bolero. pptx . Film   de  A nnne FontaineBolero. pptx . Film   de  A nnne Fontaine
Bolero. pptx . Film de A nnne FontaineTxaruka
 
gestion des conflits dans les entreprises
gestion des  conflits dans les entreprisesgestion des  conflits dans les entreprises
gestion des conflits dans les entreprisesMajdaKtiri2
 
La nouvelle femme . pptx Film français
La   nouvelle   femme  . pptx  Film françaisLa   nouvelle   femme  . pptx  Film français
La nouvelle femme . pptx Film françaisTxaruka
 
Boléro. pptx Film français réalisé par une femme.
Boléro.  pptx   Film   français   réalisé  par une  femme.Boléro.  pptx   Film   français   réalisé  par une  femme.
Boléro. pptx Film français réalisé par une femme.Txaruka
 
Computer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptx
Computer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptxComputer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptx
Computer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptxRayane619450
 
Cours ofppt du Trade-Marketing-Présentation.pdf
Cours ofppt du Trade-Marketing-Présentation.pdfCours ofppt du Trade-Marketing-Présentation.pdf
Cours ofppt du Trade-Marketing-Présentation.pdfachrafbrahimi1
 
SUPPORT DE SUR COURS_GOUVERNANCE_SI_M2.pptx
SUPPORT DE SUR COURS_GOUVERNANCE_SI_M2.pptxSUPPORT DE SUR COURS_GOUVERNANCE_SI_M2.pptx
SUPPORT DE SUR COURS_GOUVERNANCE_SI_M2.pptxssuserbd075f
 

KĂŒrzlich hochgeladen (10)

Sidonie au Japon . pptx Un film français
Sidonie    au   Japon  .  pptx  Un film françaisSidonie    au   Japon  .  pptx  Un film français
Sidonie au Japon . pptx Un film français
 
COURS SVT 3 EME ANNEE COLLEGE 2EME SEM.pdf
COURS SVT 3 EME ANNEE COLLEGE 2EME SEM.pdfCOURS SVT 3 EME ANNEE COLLEGE 2EME SEM.pdf
COURS SVT 3 EME ANNEE COLLEGE 2EME SEM.pdf
 
Bolero. pptx . Film de A nnne Fontaine
Bolero. pptx . Film   de  A nnne FontaineBolero. pptx . Film   de  A nnne Fontaine
Bolero. pptx . Film de A nnne Fontaine
 
gestion des conflits dans les entreprises
gestion des  conflits dans les entreprisesgestion des  conflits dans les entreprises
gestion des conflits dans les entreprises
 
La nouvelle femme . pptx Film français
La   nouvelle   femme  . pptx  Film françaisLa   nouvelle   femme  . pptx  Film français
La nouvelle femme . pptx Film français
 
Boléro. pptx Film français réalisé par une femme.
Boléro.  pptx   Film   français   réalisé  par une  femme.Boléro.  pptx   Film   français   réalisé  par une  femme.
Boléro. pptx Film français réalisé par une femme.
 
Computer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptx
Computer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptxComputer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptx
Computer Parts in French - Les parties de l'ordinateur.pptx
 
EvaluaciĂłn Alumnos de Ecole Victor Hugo
EvaluaciĂłn Alumnos de Ecole  Victor HugoEvaluaciĂłn Alumnos de Ecole  Victor Hugo
EvaluaciĂłn Alumnos de Ecole Victor Hugo
 
Cours ofppt du Trade-Marketing-Présentation.pdf
Cours ofppt du Trade-Marketing-Présentation.pdfCours ofppt du Trade-Marketing-Présentation.pdf
Cours ofppt du Trade-Marketing-Présentation.pdf
 
SUPPORT DE SUR COURS_GOUVERNANCE_SI_M2.pptx
SUPPORT DE SUR COURS_GOUVERNANCE_SI_M2.pptxSUPPORT DE SUR COURS_GOUVERNANCE_SI_M2.pptx
SUPPORT DE SUR COURS_GOUVERNANCE_SI_M2.pptx
 

gouvernance

  • 1. 1 Introduction Le concept de la gouvernance a connu, ces derniĂšres annĂ©es, une Ă©volution conceptuelle considerable.ce dĂ©veloppement est liĂ© aux mutations opĂ©rĂ©es au sein du systĂšme productif mondial de l’environnement et de la complexification des besoins institutionnels dont il a appelĂ© Ă  satisfaire, a travers l’exploration d’une sĂ©rie d’outils pour exprimer et Ă©valuer les portĂ©es de certaines visions et politique A cet Ă©gard, il est construit auteur de la gouvernance une image de modernitĂ©, d’efficacitĂ© et de pertinence qui provient de trois facteurs essentiels : la richesse du concept, son caractĂšre pragmatique et sa rigueur mĂ©thodologique La gouvernance par son caractĂšre hĂ©tĂ©rogĂšne revĂȘt de multiple signification, et est appliquĂ©e a plusieurs disciplines, telles les sciences politiques, l’économie, le dĂ©veloppement durable, l’administration publique, Cette polysĂ©mie, explique la complexitĂ© de cette notion autour de quelle s’articulent de multiples contradictions. Quand a l’apprĂ©hension du concept, a sa dĂ©finition et a son contenu. Par ailleurs la gouvernance est un terme fourchu qui se dĂ©finie librement et s’apparente partout, dans tout secteur et toute activitĂ©.il est donc plausible de creuser au fin fond du terme et d’appuyer lĂ  ou ca fait mal pour Ă©liminer toute grisaille, cicatriser toute entorse et combler toute lacune pĂ©nĂ©trant le terme « gouvernance » Pour cela mon travail sera prĂ©sentĂ© sous forme de quatre grand axes lesquels comportent plusieurs sous –titres : Le premier axe : aborde sommairement l’origine du terme gouvernance, les diffĂ©rentes dĂ©finitions de ce dernier, tantĂŽt par des organisations internationales, tantĂŽt par des professeurs confĂ©renciers
etc. Le deuxiĂšme axe : consacrĂ© aux principes fondamentales de la gouvernance a l’instar de l’Etat de droit, la dĂ©mocratie et autres.. La portĂ©e de l’axe trois entamera les diffĂ©rentes types de la gouvernance Et enfin le quatriĂšme et le dernier axe porte sur des mesures quantitatives, en mettant en Ă©vidence les diffĂ©rents indicateurs de gouvernance y compris ceux de L’OCDE, BM

  • 2. 2 AXE I : Origines et dĂ©finition de la gouvernance : I- Etymologie et GĂ©nĂ©alogie 1- Etymologie Le terme « gouvernance » tire ses origines du verbe grec « kubernan » qui signifie « piloter un navire ou un char », selon S.N.Gueye(2007).il fut utilisĂ© pour la premiĂšre fois de façon mĂ©taphorique par planton pour designer le fait de gouverner les hommes, il Ă  donnĂ© naissance au verbe latin « gubernare »,qui revĂȘtait les mĂȘmes significations et qui par le biais de ses dĂ©rivĂ©s, dont « gubernantia », a lui-mĂȘme engendrĂ© de nombreux termes dans plusieurs langues :1  Français : gouverner, gouvernement, gouvernance...etc.  Anglais : govern ,government,governance
etc  Espagnol: gobernor,gobierno,gobernanza
etc  Portugais: governer,governo,governoçùo,governoça
etc  Italien: gouvernor,gouverno,gouvernomento
etc. 2 2- GĂ©nĂ©alogie La notion de gouvernance est nĂ©e de la langue française du mot qui renvoyant dans le language politique du moyen Ăąge,au terme de gouvernement qui l’a progressivemant remplacĂ©e. Le mot a disparu pendant des siĂšcles avant de reapparaitre dans un contexte trĂšs diffĂ©rent Ă  partir des annĂ©es 1970 ;celui de l’entreprise Ă  traver l’expression de corporate governance « gouvernance d’entreprise »3 1 lucrarile Seminarului Geografic »D.Cantemir »nr.29.2009 2 http//ec.europa.eu.consaltĂ© le 20fevrier 2011 3 http/fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance/
  • 3. 3 II- Historique Comme on a vue le mot gouvernance trouve son origine dans la langue française au XIII° siĂšcle, sa signification va ensuite Ă©voluer en fonction, d’une part, des transformations historiques des sociĂ©tĂ©s qui vont l’employer, mais aussi, d’autre part de ses migrations transfrontaliĂšres, et principalement transatlantique.  -La gouvernance mĂ©diĂ©vale : A l’origine,au XIII ° siĂšcle en France,les termes de gouvernance,gouverne et gouvernement,ne semblaient pas veritablement distincts sur le plan semantique,renvoyant tous Ă  la mĂ©taphore du la gouvernail d’un navire,ces notions signifiaient « l’action de piloter quelque chose » 4  -La gouvernance de l’age classique : L’émergence de l’Etat moderne Ă  partir du XVI siĂšcle et la rĂ©flexion conceptuelle sur le pouvoir que ce phĂ©nomĂšne a suscitĂ©,a progrĂ©ssivement conduit Ă  l’autonomisation de la notion de gouvernement par rapport a celle de gouvernance,en effet a partir des reflexions de Machiavel sur l’Etat et de Jean Bodin sur la souverainetĂ© absolue se forge progressivement la conception d’un Ă©tat monopolisant l’entiĂšretĂ© du pouvoir s’exercant sur une population circonscrite Ă  un territoire donnĂ©.Dans cette perspective,la notion de gouvernement s’associe Ă  l’idĂ©e du pouvoir stato-centrĂ© et hierarchisĂ©,elle s’apparente aux reflexions sur l’autoritĂ© de l’Etat comme totalitĂ©. ParallĂšlement,la gouvernance prise dans le sens de la science de gouvernement,c’est-Ă -dire conçu comme la maniĂšre de gĂ©rer adĂ©quatement la chose publique indĂ©pendemment de la gestion du pouvoir,se perpetue,en retrait cependant .5 4 jeanbodin,les six livres de la republique 1576 5 conference de la chaire MCD-Mars 2004
  • 4. 4  -La gouvernance moderne : C’est selon cette conception,plus liĂ©e Ă  l’idĂ©e de la gestion qu’a celle de pouvoir,que la gouvernance va s’exporter vers le monde anglo- saxon,notament les Etats-Unis. Ainsi,se nourissant du parogratisme americain,la notion de gouvernace va occuper une place de choix dans l’analyse mĂ©thodique des politiques publiques,de la gestion voir de la sociologie des organisations.le terme rejailli dans les annĂ©es 1990 pour « rĂ©ferer Ă  un pilotage pragmatique des pouvoirs »6 tendont ainsi a recongueri son sens politique initial.  -La gouvernance d’aujourd’hui : Sans que cela soit le fait d’un theoricien ou d’une Ă©cole particuliĂšre. la notion de gouvernance reapparait Ă  l’interieur d’un courant de pensĂ©es assez heterocolite au dĂ©but des annĂ©es 1990 qui entend redĂ©finir les processus classique de prise de dĂ©cision en tenent compte de multipolaritĂ© naissante au sein d’un monde en plein transformation.7 En fait avec la chute du mur de Berlin qui symbolisait la fin du monde bipolaire,il semblerait que l’Etat ait perdu son cararctĂšre central dans l’action politique,et ce dans trois domaines essentiellement ;les relations internationales,les rĂ©gulations Ă©conomiques et le rapport au pouvoir locaux. Dans ce context de crise de l’Etat moderne,il est apparu nĂ©cessaire de repriser les rapports entre les diffĂ©rent acteurs que ce soit au sein des entreprises dans les Etats nationaux ou dans le systĂšme mondial . cette nouvelle approche en terme de partenariat,de pluralitĂ© d’acteurs et des pouvoirs conçu sur le mode de verticalitĂ© entre les autoritĂ©s ordonnoncĂ©es de maniĂšre hierarchique.elle privilĂšge plutĂŽt l’analyse en rĂ©seaux au sein desquels une pluralitĂ© d’ acteurs echangent et integrissent sur le mode de la cooperation ou de la concurrence,ce qui implique une nouvelle forme procedurale a la fois de la prise de decision 6 Lid page,30 7 james Rossnain et Enest.Cgempril gouvernance Without Gouvernementcambridge universityp 1992
  • 5. 5 mais aussi de l’action publique il a donc etĂ© necesaire de repenser la maniĂšre de gouverner et le rapport entre l’Etat et la societĂ© III- DĂ©finitions La gouvernance est une notion controversĂ©e, le terme de gouvernance est un effet dĂ©fini et entendu aujourd’hui de maniĂšre trĂšs diverse et parfois contradictoire, cependant et malgrĂ© la multiplicitĂ© des applications du mots il existe une dynamique commune dans l’usage de se terme chez la plupart de ceux qui, au sien du secteur public comme au sien du secteur prive, emploient le terme de gouvernance, celui-ci dĂ©signe avant tout un mouvement de « dĂ©centrement » de la prise de dĂ©cision avec une multiplication des lieux et des acteurs impliquĂ©s dans cette dĂ©cision. « IL renvoie Ă  la mise en place de nouveaux modes de rĂ©gulation plus souples, fondĂ©s sur le partenariat entre diffĂ©rents acteurs » .8 « Qui dit gouvernance dit guider/orienter. Il s’agit du processus par le quelle l’organisation humaines, qu’elles soient privĂ©es publiques ou civiques prennent elle-mĂȘme la barre pour se gouverner » . 9 « La gouvernance dĂ©signe l’ensemble des mesures, des rĂšgles, des organes de dĂ©cision, d’information et de surveillance qui permettent d’assurer le bon fonctionnement et le contrĂŽle d’un Etat, d’une institution ou d’une organisation qu’elle soit publique ou privĂ©e, rĂ©gionale, nationale ou internationale » .10 « Terme français dĂ©rivĂ© de l’anglais « gouvernance» apparu en France au coure des annĂ©es 1990, Il dĂ©signe la façon dont le pourvoir est organisĂ© et exercĂ©s au sien d’une organisation. Il s’est gĂ©nĂ©ralisĂ© en particulier dans son usage appliquĂ© aux entreprise aux dĂ©pendes du terme français gouvernement » .11 8 Un article de Wikipedie, l’encyclopĂ©die libre. 9 J. Koorman, « finding, spĂ©culations andrecommandations », dans J.Koorman moderne gouvernance, London, sage 1993. 10 Toupictionnaire, le dictionnaire politique. 11 Vernimmen 2050, chapitre 46. P 660.
  • 6. 6 « La gouvernance concept Flou, mais pourtant Ă©tymologiquement ancien, la notion trĂšs en vogue de gouvernance semble aujourd’hui ĂȘtre mobilisĂ©e Ă  fin de lĂ©gitimer de nouveaux rapports entre la politique et l’économie» .12 IV- DĂ©finition De la gouvernance selon les organisations internationales : A la fin de la deuxiĂšme guerre mondiale et au niveau international les Etats ont crĂ©es un nouvel ordre mondial, selon un nouveaux systĂšme international a reposĂ© d’un rĂ©seau d’organisations inter gouvernementales (O G), parmi lesquelles ont peut diffĂ©rencies trois catĂ©gorie : * Les organisations Ă  vocation universelle, comme les nations Unies et ses diffĂ©rents organes. * Les institutions internationales telles que le FMI ou la banque mondiale, mais aussi le GATT (Plus tard L’OMC). * Les organisations multilatĂ©rales regroupant un certain nombre d’Etat (comme l’OCDE ; l’UE ; L’ALENA. L’APEC ; Le MERCOSUR
).13  Selon L’OMC : « Une coexistence et parfois une cohĂ©rence entre des points de vue dĂ©fĂ©rents et parfois divergents, Il s’agit donc de rechercher les Ă©lĂ©ments d’accord et les Ă©largir au point de trouver les possibilitĂ©s d’actions communes » .14  Selon PNUD. « La gouvernance peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme l’exercice de l’autoritĂ© Ă©conomique, politique et administrative en vue de gĂ©rer les affaires d’un pays a tous les niveaux. Elle englobe les mĂ©canismes, les processus et les institutions par le biais desquelles les citoyens et les groupes 12 J.P. Gandin, pourquoi la gouvernance ? Paris, Presses de la FNSPcall. La bibliothĂšque du citoyen, 2002, p11. 13 Gouvernance (dossier documentaire rĂ©alisĂ©e par le centre de documentation de l’urbanisme CDU.). p 43.47. 14 Pascal Lowy, directeur de l’organisationmondiale du commerce (OMC).
  • 7. 7 expriment leurs intĂ©rĂȘts, exercent leurs droits juridiques, assument leurs obligations et auxquels ils s’adressent en vue de rĂ©gler leurs diffĂ©rents. La Bonne gouvernance se caractĂ©rise notamment par la participation la transparence et la responsabilité  » .15  Selon La banque Mondiale. « Par gouvernance, nous entendons la maniĂšre dont le pouvoir est exercĂ© dans la gestion des ressources Ă©conomiques et sociales d’un pays en vue du dĂ©veloppement » .16  Selon OCDE. « La gouvernance est un processus large, inclusif et un concept multidimensionnel intĂ©grant la dĂ©mocratie, les droits humains, la participation et l’Etat de droit. Elle peut ĂȘtre perçue comme La moyen pour une sociĂ©tĂ© de dĂ©velopper des rĂšgles, processus et comportements nĂ©cessaires a sa survie et a son accomplissement. La gouvernance est la gestion des relations entre les hommes, Les sociĂ©tĂ©s, entre l’espĂšce humaine et la biosphĂšre, C’est ce rĂ©ussir L’unitĂ© la ou la diversitĂ© est grande »17 IV - Gouvernance et concepts similaires. * Gouverner : « Verbe transitif latin gubernore diriger un navire du grec kubernon, exercer sur un pays, un peuple, le pouvoir politique, en particulier le pouvoir exĂ©cutif diverger les affaires publiques la vie politique d’un Etat » .18 * Gouvernance : « Nom masculin, sens personne haut-placĂ©e qui dĂ©tient le pouvoir sur un territoire (politique), ex : le gouvernance des Etats – Unis synonyme administrateur Anglais gouvernons » .19 15 Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement (PNUD), Economica. 16 Banque mondiale, gestion du dĂ©veloppement, 1994 Washington D.C 17 L’organisation pour la coopĂ©rationet le dĂ©veloppementĂ©conomique. OCDE 18 Dictionnaire Larousse. 19 L’internaute, dictionnaire français (dĂ©finition synonymes) et expressions.
  • 8. 8 * Gouvernail : « appareil constituĂ© d’une surface plane orientable solidaire d’un axe verticale, et servant a diriger un navire un sous marin » .20 * Gouverne : - « action de diriger une embarcation, aviron de gouverner » . - « chacun des organes utilisĂ©s pour obtenir la rotation d’un aĂ©ronef auteur de ses trois axes : tangage (gouverne de profondeur) roulis (gouverne latĂ©rale) lacet (gouverne de direction) » .21 * Gouvernable : « susceptible d’ĂȘtre gouvernĂ© » .22 * Gouvernement : « ensemble des services et des agents, chargĂ©s de l’administration d’Etat Ensemble du personnel politique en charge de la conduite des affaires d’un Etat » .23 * Gouvernementale : -« relatif au pouvoir exĂ©cutif organes Gouvernemental » -« Relatif au ministre : ministĂ©riel » -« Qui soutient le ministĂšre. Journal gouvernemental Ou partie gouvernemental » . 24 * Gouvernante : - « Femme a qui l’on confie la garde et l’éducation D’enfants : Nurse» - « Femme chargĂ©e de s’occuper du mĂ©nage d’un Homme seul » .25 20 Le petit Larousse, les Ă©ditions françaises Inc., 1996. P 489. 21 OP. Cit. 22 OP .Cit 23 Alexandria, dictionnaire français (dĂ©finitions, synonymes, analogique). 24 OP. Cit. 25 OP. Cit.
  • 9. 9 * GouvernĂ©s : « ceux qui sont soumis a un pouvoir gouvernemental par Opposition Ă  gouvernants ».26 « MalgrĂ© leurs diffĂ©rences, les deux concepts de « gouvernance » et de « gouvernabilitĂ© » ont nĂ©on moins en commun d’ĂȘtre trĂšs forcement lies a « l’analysĂ© de systĂšme» .Il s’agit essentiellement de trouver des solutions pragmatiques a des dĂ©faillances de marchĂ© ou d’intervention politique ».27 26 OP. Cit 27 Le petit Larousse, les Ă©ditions françaises Inc., 1996 p 489.
  • 10. 10 AXE II : Les principes de la gouvernance et la nouvelle constitution de 2011 au Maroc. Selon la nouvelle constitution de 2011,le Maroc est une monarchie constitutionnelle, dĂ©mocratique, parlementaire et sociale, fondĂ©e sur la sĂ©paration, l’équilibre et la collaboration des pouvoirs, ainsi que sur la dĂ©mocratie citoyenne et participative, et les principes de bonne gouvernance et de la corrĂ©lation entre la responsabilitĂ© et la reddition des comptes, en mettant l’accent sur le fait que l’organisation territoriale du royaume est dĂ©centralisĂ©e basĂ© sur la rĂ©gionalisation avancĂ©e. Sur la base de cette rĂ©fĂ©rence, une lecture attentive des diffĂ©rentes dispositions de nouvelle constitution permet d’apprĂ©hender clairement la problĂ©matique de la bonne gouvernance au sens large, ainsi que leurs principes ce qui confirme que les fondements constitutionnels des rĂšgles de la bonne gouvernance qui peuvent ĂȘtre synthĂ©tisĂ©e dans les axes suivantes : 28 I - l’état de droit GĂ©nĂ©ralement la notion de l’état de droit a Ă©tĂ© dĂ©finie au dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle par le juriste autrichien Hans Kelsen, comme un Etat dans la quel les normes juridiques sont hiĂ©rarchisĂ©es de telle sorte que sa puissance s’entrouvre limitĂ©e, et qui signifiĂ© fondamentalement que les pouvoirs publics doivent s’exercer leur fonctions selon les balises dĂ©finies par un ensemble de normes juridiques, Et « en un sens plus restreint nom que mĂ©rite seul un ordre juridique dans lequel le respect du droit est rĂ©ellement garanti aux sujets de droit, notamment contre l’arbitraire » 29 Afin de consacrer l’Etat de droit, la nouvelle constitution au Maroc confirme le choix de constitution un Etat dĂ©mocratique rĂ©gi par la loi et le droit est fondĂ© sur la participation, le pluralisme, la bonne gouvernance, la solidaritĂ©, la sĂ©curitĂ©, la libertĂ©, l’égalitĂ© des chances et les droits et devoirs citoyen 28 Instance centrale de prĂ©vention de la corruptionp 10. 29 G. Cornu : vocabulaire juridique PUE 1987. P 325.
  • 11. 11 Dans ce content, l’accent a Ă©tĂ© mis sur le principe d’égalitĂ© devant la loi et l’engagement de toutes les personnes et les autoritĂ©s publiques Ă  s’y conformer l’engagement de ces derniers a fournir les conditions adĂ©quates de la mise en Ɠuvre de la libertĂ© et l’égalitĂ© des citoyens, leur participation Ă  la vie publique et considĂ©rer la constitutionnalisation et la diffusion des rĂšgles juridique comme principe contraignants.30 Ainsi la nouvelle constitution Ă  aborder la question de la sĂ©paration des pouvoirs comme base du systĂšme de gouvernance en clarifiait le statut et prĂ©rogatives des diffĂ©rentes constitutions constitutionnelles jusqu'elle inclut, en plus de la confirmation constitutionnelle d’une monarchie citoyenne, des dispositions renvoyant Ă  deux principaux aspects :  Emergence dĂ©mocratique du pouvoir exĂ©cutif du Gouvernement dont le Roi nomme le Chef, Ă©manent du parti politique arrivĂ© en tĂȘte lors des Ă©lections de la Chambre des ReprĂ©sentants, et ses membres sur proposition de celui-ci. Ce gouvernement est investi aprĂšs avoir obtenu la confiance de la Chambre des ReprĂ©sentants exprimĂ© par le vote par majoritĂ© absolue en faveur du programme gouvernemental
 Un pouvoir parlementaire Ă  larges prĂ©rogatives dont la mesure oĂč la nouvelle Constitution consacre le bicamĂ©risme du systĂšme parlementaire qui avantage la Chambre des reprĂ©sentants, exerçant un pouvoir de contrĂŽle sur le gouvernement, en plus d’une seconde Chambre avec un nombre rĂ©duit Ă  caractĂšre territoriale et Ă  reprĂ©sentation syndicale et professionnelle. La nouvelle constitution, a procĂ©dĂ© a sanctionner toute personne qui tente influencer le juge de maniĂšre illicite. Pour faire de la justice un pouvoir indĂ©pendant au service de la protection des droits et du respect des lois.31 Cela nous ramĂšnent a conclure que le concept d’Etat de droit repose gĂ©nĂ©ralement sur deux piliers : 30 Instance centrale de prĂ©vention de la corruption (article 6). 31 Instance centrale de prĂ©vention de la corruptionp 10.
  • 12. 12  Le droit au droit, « du point de vue formel, l’Etat de droit suppose l’existence d’un ordre juridique et d’une hiĂ©rarchie des normes bien Ă©tablis, mais il est Ă©galement liĂ© a l’adhĂ©sion du corps social a une exigence dĂ©mocratique »32  Le droit au juge, « la diversitĂ© et la hiĂ©rarchie des normes impliquent pour leur respect la mise en place, de contrĂŽles de constitutionalitĂ© des lois assure l’intĂ©gritĂ© de la pyramide des normes » 33 II - la dĂ©mocratie et participation : Lors du sommet mondial de 2005, les gouvernements ont certifiĂ© que la dĂ©mocratie est une valeur universelle qui repos sur la volontĂ© librement exprimĂ©e du peuples de dĂ©terminer le systĂšme politique, Ă©conomique, social et culturel dans lequel vu, ils ont signalĂ© que la dĂ©mocratie, le dĂ©veloppement et le respect de tous les droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales sont liĂ©s et se renforcent mutuellement. Et selon les universitaires et les experts « la dĂ©mocratie est avant tout affaire de pouvoir, ou qui ce sort l’utilisation, le partage, le contrĂŽle du pouvoir, ou la responsabilitĂ© de ceux qu’ils exercent ou qui cherchent a l’exercice »34 Et selon la dĂ©claration de VIENNE sur les droits de l’homme affirme que « la dĂ©mocratie est fondĂ©e sur la volontĂ©, librement exprimĂ©e, du peuple qui dĂ©termine le systĂšme politique, Ă©conomique, social et culturel qui sera le sein et sur sa pleine participation a tous les aspects de la vie de la sociĂ©tĂ© » .35 Selon la nouvelle constitution 2011 au Maroc « les Ă©lections libres, sincĂšres et transparentes constituent le fondement de la lĂ©gitimitĂ© de la reprĂ©sentation democratique.les pouvoirs publics. Sont ainsi tenue 32 B. Oppetit, philosophie du droit, Dalloz call. PrĂ©cis 1999. P 96 33 . Oppetit, philosophie dudroit, Dalloz call. PrĂ©cis 1999. P 96. 34 David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra-parlimentary. Union 1998. P 3. 35 David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra-parlimentary. Union 1998. P 6.
  • 13. 13 d’observer la stricte neutralitĂ© vis-Ă -vis des candidats et la discrimination entre eux. La loi dĂ©finit ces rĂšgles grandissement l’accĂšs Ă©quitable aux medias publics et le plein exercice des libertĂ©s et droits fondamentaux liĂ©s aux compagnes Ă©lectorales et aux opĂ©rations de vote. Et pour renforcer la dĂ©mocratie participative parallĂšlement a la dĂ©mocratie reprĂ©sentative, la constitution garantit la contribution des associations de la sociĂ©tĂ© civile a l’élaboration, la mise en Ɠuvre et l’évaluation du dĂ©cisions et des projets des institutions Ă©lues et des pouvoirs publics conformĂ©ment aux conditions et modalitĂ©s fixes par la loi » .36 Alors quels que soit la signification ou le contenu du mot dĂ©mocratie, ce qui la distingue des autres systĂšmes de gouvernement c’est le droit que le peuple de participer a la gestion des affaires publiques, et la lĂ©gitimitĂ© et la lĂ©gitimation du gouvernement et des pratiques de gouvernement. Donc « la dĂ©mocratie quelque soit sa forme vise ; le droit a la vie, le droit a la libertĂ©, le droit a la propriĂ©tĂ©, et des garanties suffisantes du droit, l’égalitĂ©, la nom discrimination la libertĂ© d’expression et du rĂ©union, le droit de saisir les tribunaux et de former de recours » .37 La dĂ©mocratie prends aussi une forme participative parce qu’elle cherche a « gĂ©nĂ©raliser l’implication et la participation des citoyens au dĂ©bat public et dans le prise de dĂ©cision, a surgi dans la compagne pour la prise comme pour le meilleur » .38 III - la moralisation de la vie publique : Parmi les problĂšmes qu’entre l’administration publique notamment l’administration publique marocaine, la corruption est assurĂ©ment le plus apparent. Il n’est plus un secret pour personne qu’au Maros, une multitude d’agents de l’Etat manquent quotidiennement au devoir de probitĂ© qui pĂšse sur tout possesseur de l’autoritĂ© publique. 36 Article 12 / Instance central de prĂ©vention de la corruption. 37 David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra-parlimentary. Union 1998. P 7. 38 12 avis du HCCI : gouvernance dĂ©mocratique et coopĂ©rationinternationale, 24/04/2002.
  • 14. 14 Pour affrontĂ© ce mal et donner un peu de fiabilitĂ© Ă  notre administration publique, des dispositifs de lutte contre la corruption des agents de l’Etat ont Ă©tĂ© Ă©clairĂ©s dans le cadre de la moralisation de la vie publique. Il s’agit en effet de : La mise en place de la compagne nationale pour la moralisation de la vie publique. Puisque la commission national de moralisation de la vie publique a procĂšde au lancement d’une compagne de communication nationale pour la promotion des valeurs a la base de la moralisation de la vie publique.39 La nouvelle constitution a consacrĂ© pour la premiĂšre fois, un chapitre entier a la bonne gouvernance, dont le but de constitutionaliser ses plusieurs principes. Ainsi que les instituions et instances de protection des droits et libertĂ©s, de la bonne gouvernance, du dĂ©veloppement humain et durable et de la dĂ©mocratie participative notamment, le conseil de la communautĂ© marocaine a l’étranger, l’autoritĂ© chargĂ©e de la paritĂ© et de la lutte contre toutes formes de discrimination, haute autoritĂ© de la communication audiovisuelle, le conseil de la concurrence et l’instance nationale de probitĂ© et de lutte contre la corruption.40 Finalement on peut conclure que l’Etat joue un rĂŽle primordial, qu’il faut l’utilisĂ© d’une façon rationnelle pour mieux gĂ©rer l’action publique et aussi pour arriver au dĂ©veloppement d’oĂč l’Etat doit « ĂȘtre capable de fonctionner correctement, il doit notamment veiller aux conditions institutionnelles requises, il doit se montre actif et organisĂ© pour parvenir a rĂ©gler et a contrĂŽler » .41 Et pour rĂ©aliser le dĂ©veloppement humain l’Etat doit « assurer l’ordre, la sĂ©curitĂ© et la justice, de fixer les rĂšgles grĂące auxquelles le systĂšme fonctionne et d’en corriger les dĂ©fauts, vde crĂ©er et d’entretenir les infrastructures de bases, de fournir les services publics indispensables au bien ĂȘtre de la population ».42 39 Commission nationale de moralisation de la vie publique, Avril 2002. 40 Instance centrale de prĂ©vention de la corruption, p 13. 41 Paul de Bruyene, la gouvernance nationale et locale en Afrique subsaharienne, Ă©dition l’HARMATTAN. 2001. p 22. 42 Paul de Bruyene, la gouvernance nationale et locale en Afrique subsaharienne, Ă©dition l’HARMATTAN. 2001. p 33.
  • 15. 15 IV - Culture de rendre compte : L’obligation de rendre compte a des significations diffĂ©rentes selon le contente et qui s’agit de sanction des fractions, et on peut la dĂ©finir comme « les administrations publiques sont capables et dĂ©sireuses de montre en quoi leurs dĂ©cisions sont conformes a des objectifs prĂ©cis et convenus ».43 Et selon Roderik Van dam : l’obligation de rendre compte semble ĂȘtre un concept de gouvernance comme l’est une politique de signalement dans une organisation, et qu’on peut le dĂ©finir selon deux cĂŽtĂ© : Au sein d’une organisation, l’obligation de rendre compte au poste occupe, et dans contenu moral, cela traduit les obligations envers une autre personne en raison des rapports que vous entretenez avec elle. Ainsi que l’existence d’une obligation de rendre compte est le rĂ©sultat d’insuffisance et mal application de lĂ©gislation et la rĂ©glementation nationale. Au niveau des contextes de rendre compte « il peut s’agit de sanctionner des enseignements des mĂ©decins et d’autres professionnelles qui ne respectent pas les normes minimales de la profession »44 . De cela en peut conclure que les contextes de rendre compte permettent d’assurer que les responsables exercent leurs fonctions de maniĂšre efficace et Ă©quitable. La nouvelle constitution a considĂ©rĂ©e que la reddition de comptes comme une pierre angulaire de la bonne gouvernance, puisqu’elle a consacrĂ© la rĂšgle de corrĂ©lation entre l’exercice des responsabilitĂ©s et fonctions publiques a la reddition de comptes. Dans cette perspective, le tente de la constitution renforce le contrĂŽle parlementaire, dont les mĂ©canismes ont Ă©tĂ© modifiĂ©s, puisque 43 Lamine MANDIANG, rĂ©flexions autourdu concept de gouvernance DAKAR Cesti : 06-09 Mai 2008. P6. 44 PNUD rapport mondial sur le dĂ©veloppement humain 2002 : approfondie la dĂ©mocratie dans unmonde fragmentĂ©. P 65.
  • 16. 16 les conditions du Coran nĂ©cessaire ont Ă©tĂ© assouplies notamment a travers. 45  Motion de censure : la chambre des reprĂ©sentants peut mettre en cause la responsabilitĂ© du gouvernement par le vote d’une motion de censure, celle-ci n’est recevable que si elle est signĂ© par le cinquiĂšme au moins des membres composant la chambre (au lieu d’un quant dans la constitution de 1996). Le vote de censure (par la majoritĂ© absolue) entraĂźne la dĂ©mission collective du gouvernement.  Commissions parlementaire d’enquĂȘte : la nouvelle constitution permet, a la demande du tierce des membres des deux chambres du parlement (au lieu de la majoritĂ© dans le contexte de 1996), la constitution de commissions d’enquĂȘte formĂ©es pour recueillir les Ă©lĂ©ments d’information sur du faits dĂ©terminĂ©s ou sur la gestion des services, entreprises et Ă©tablissements publics, et soumettre leurs conclusions a la chambre concernĂ©e, une sĂ©ance publique est rĂ©servĂ©e par la chambre concernĂ©e a la discussion des rapports des commissions d’enquĂȘte a l’issue des recommandations Ă©mises par l’ICP dans son rapport annuel de 2009.  Bilan d’étape de l’action gouvernementale : A son initiative ou Ă  la demande du tiers des membres de la chambre des ReprĂ©sentants ou de la majoritĂ© des membres de la chambre des conseillers ,le chef du gouvernement prĂ©sente devant le parlement un bilan d’étape de l’action de son gouvernement.une sĂ©ance annuelle est rĂ©servĂ©e par le parlement a sa discussion et Ă  son Ă©volution  Audition des responsables publiques : Les commissions parlementaires d’enquĂȘte dans chacune des deux Chambres peuvent demander Ă  auditionner les responsables des administrations et des Ă©tablissements et entreprises publics, en prĂ©sence des ministres de tutelle ‱ Opposition parlementaire : la Constitution garantit Ă  l’opposition parlementaire un statut lui confĂ©rant des droits Ă  mĂȘme de lui permettre de s’acquitter 45 Instance centrale de prĂ©vention de la Corruptionp-10
  • 17. 17 convenablement de ses missions affĂ©rentes au travail parlementaire et Ă  la vie politique dans la mesure oĂč elle est une composante essentielle dans les deux Chambres exerçant un pouvoir lĂ©gislatif et de contrĂŽle. A fin de gĂ©nĂ©raliser le principe de la responsabilisation Ă  tous les citoyens et la levĂ©e des exceptions, la nouvelle Constitution supprime la Cour suprĂȘme qui jugeait les ministres. Les membres du gouvernement, comme l’ensemble des citoyens, sont ainsi pĂ©nalement responsables devant les juridictions du Royaume pour les crimes et dĂ©lits commis dans l’exercice de leurs fonctions Dans le mĂȘme contexte, l’immunitĂ© parlementaire est limitĂ©e Ă  l’expression d’une opinion ou Ă  l’occasion d’un vote Ă©mis dans de leur fonction. Ainsi, les parlementaires peuvent ĂȘtre poursuivis ou jugĂ©s pour les crimes et dĂ©lits de droit commun Ă  l’instar de tous les citoyens selon les rĂšgles de la procĂ©dure pĂ©nale en vigueur D’autre part, la nouvelle Constitution renforce la base constitutionnelle de la Cour des comptes qui la dĂ©finit comme l institution supĂ©rieure de contrĂŽle des finances publiques. du Royaume .son indĂ©pendance est garantie par la constitution .la Cour des Comptes a pour mission la protection des principes et valeurs de bonne gouvernance, de transparence et de reddition des comptes de l’Etat et des organismes publics V- Mieux d’Etat DiffĂ©rents systĂšmes. De ce fait, la question qui se pose serait : Faut –il plus d Etat ? Moins d’Etat ? Ou mieux d’Etat ?  Plus d’Etat ou l’Etat providence : « Cette notion renvoie Ă  la forme prise par l intervention de l’Etat dans la vie Ă©conomique et sociale, elle s’oppose Ă  la notion de l’Etat gendarme En effet, l’Etat intervient dans la vie Ă©conomique et sociale pour rĂ©tablir les grands Ă©quilibres Ă©conomiques et sociaux menacĂ©s par les crises »46 46 Bruno Palier,marianne Groulez,3lecons sur l’Etat providence,edittionSeuil
  • 18. 18 De mĂȘme cette notion, dĂ©signe un ensemble de dispositions ayant pour dessein de redistribuer les richesses et de prendre en charge diffĂ©rents risques sociaux comme la maladie, l’indigence, la vieillesse, l’emploi, la famille 
l’Etat –Providence est fondĂ© sur la solidaritĂ© entres les diffĂ©rents classes sociales et la recherche de la justice sociale. «dans les annĂ©es 1930, aprĂšs la grande crise de 1929, l’Etat- Providence,sous le nom (WelfareState) ,s’est dĂ©veloppĂ© au Royaume-Unis st dans les pays scandinaves afin d’éviter l’implosion du capitalisme, par l’instauration d’un systĂšme de redistribution des richesses vers les plus pauvres »47 Les Ă©conomistes keynĂ©siens prĂ©sentent l’Etat –Providence comme une doctrine effective car l’augmentation des revenus des plus dĂ©munis se manifestes machinalement par une augmentation Ă©quivalente de la communication et donc une stipulation de la demande ,facteur de croissance engendrant un cercle irrĂ©prochable .le principe de l’Etat – Providence a Ă©tĂ© remis en question au dĂ©but des annĂ©es 1980 Ă  cause du niveau Ă©levĂ© des prĂ©lĂšvements obligatoires qu’il implique et de son effet nĂ©faste sur l initiative.  Moins d’Etat ou l’Etat minimum : « l’Etat minimum est un Etat dotĂ© de pouvoir rĂ©galiens (impĂŽts, police, justice, armĂ©e) .il prend Ă©ventuellement en charge quelques fonctions annexes (entretient du rĂ©seau routier ,Ă©lectrique, ferroviaire, etc.) »48 En, effet ce modĂšle restreint de l’intervention de l’Etat a Ă©tĂ© rappelĂ© dans les programmes D’ajustement Ă  savoir le programme d’ajustement Structurel et le consensus de Washington. Enfaite ces programmes prĂŽnaient l’intervention minimale de l’Etat dans l’économie. Or, ce consensus de Washington et le PAS se rĂ©vĂšlent un cuisant Ă©chec et leur logique empĂȘche tout espoir de dĂ©veloppement et de bonne gouvernance mondiale « 
l’ajustement s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un processus de plus longue haleine qu’on ne l’avait enregistré . »49 47 http://www.doc-etudiant.fr/Economie-qr/ 48 Liberalisme, neoliberalisme,ultraliberalisme,texte pedagogique,200Ăč,p4 49 World bank,1987,p2
  • 19. 19 Il s’engage une conclusion qui s’avĂšre de moins en moins contestable :le rĂŽle Ă©conomique et sociale de l’Etat ne pouvait ĂȘtre sous- estimĂ© ,mĂȘme dans le cas des Ă©conomies ouvertes aux flux commerciaux et financiers internationaux . Ainsi, il fallait commencer a penser a un nouveau modĂšle d’intervention de l’Etat.  Mieux d’Etat : Le problĂ©matique ne rĂ©side plus dans un plus d’Etat ou moins d’Etat mais dans un juste milieu qu’il convient d’appeler un mieux d’Etat .un Etat diffĂ©rent en phase permanente avec l’évolution rapide du monde et Ă  mĂȘme de faciliter chez les citoyens aussi bien que chez les acteurs Ă©conomiques ,sociaux, pĂ©dagogiques et culturels les adaptations auxquelles chacun doit penser Ă  un mieux d’Etat serai t donc penser Ă  un nouveau modĂšle de gouvernance mondiale VI Culture de paix Si la prĂ©occupation pour la paix est inscrite dans l’histoire mĂȘme de l’humanitĂ© et accompagne l’activitĂ© humaine depuis les origines, le concept de « culture de la paix » est le fruit d’une Ă©laboration beaucoup plus rĂ©cente. On peut pratiquement considĂ©rer que son apparition est contemporaine de cette pĂ©riode charniĂšre importante qu’a constituĂ© la fin des annĂ©es 80 coĂŻncidant avec la fin de la guerre froide. Ces changements se sont eux-mĂȘmes produits aprĂšs les grands conflits et les grands bouleversements qui ont fait du XXĂšme siĂšcle un siĂšcle de fer et de sang mais aussi un moment particuliĂšrement riche en efforts de construction et d’organisation de la communautĂ© mondiale. C’est ainsi que la dĂ©colonisation et la construction europĂ©enne ont pu ĂȘtre perçues par certains comme de vĂ©ritables rĂ©volutions Ă  la fois politiques et culturelles. C’est pourquoi, Ă  l’opposition sĂšche et rĂ©ductrice : « guerre - paix » - qui oblige Ă  affirmer que la paix n’est pas uniquement l’absence de guerre – nous avons trĂšs rapidement prĂ©fĂ©rĂ© l’opposition plus fĂ©conde « culture de guerre - culture de paix » qui fait plutĂŽt appel Ă  l’idĂ©e de processus et rend davantage compte de la complexitĂ© des comportements humains, sans Ă©liminer, d’ailleurs, « l’ambiguĂŻtĂ© que cet Ă©tat [de paix] comporte » comme l’écrivait en janvier 1994, Raymond Rehnicer, cet
  • 20. 20 intellectuel qui voulait rester yougoslave mais qui avait fini par devoir fuir sa ville Sarajevo et qui Ă©tait restĂ© traumatisĂ© par son siĂšge. Les racines du mot culture sont liĂ©es aux premiĂšres sĂ©dentarisations : il s’agit d’habiter, donc de cultiver le sol, de produire et de se nourrir
 mais aussi d’honorer les morts. Au mĂȘme titre que la culture produit pour nourrir, donc pour faire vivre, la culture de la paix va produire la paix, la vie. Les lois de la physique constatent que tout systĂšme, sans apport d’énergie extĂ©rieur, est vouĂ© Ă  se dĂ©grader ; le rĂ©gĂ©nĂ©rer suppose donc un travail et la vie implique donc de 
 cultiver et de se cultiver. Le dictionnaire dĂ©finit aussi la culture comme : « l’ensemble des formes acquises de comportement dans les sociĂ©tĂ©s humaines ». Notre volontĂ©, Ă  l’Ecole de la paix, et l’objet de notre association Ă©tant bien de faire Ă©voluer des mentalitĂ©s pour que des comportements changent et que s’instaurent, selon nos statuts, des « relations sociales plus pacifiques », promouvoir la culture de la paix, ce sera pour nous, logiquement, crĂ©er les conditions favorables au vivre ensemble. A noter que le Cheikh Khaled BentounĂšs, maĂźtre soufi, Ă  l’occasion d’une manifestation des Scouts musulmans de France en 2003, dĂ©finissait la paix comme Ă©tant « la consolidation des liens entre les hommes et le partage des biens communs » . L’UNESCO qui, dans la famille des agences spĂ©cialisĂ©es de l’Organisation des Nations Unies, a en charge, Ă  la fois, l’éducation, les sciences et la culture, et dont la crĂ©ation s’est faite sur la conviction inscrite dans sa constitution de 1945 que « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent ĂȘtre Ă©levĂ©es les dĂ©fenses de la paix », a logiquement ƓuvrĂ© pour promouvoir cette notion de culture de la paix et faire que la communautĂ© mondiale s’y rĂ©fĂšre les plus systĂ©matiquement possible et en tire les consĂ©quences. C’est grĂące Ă  elle que l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rales des Nations Unies adopte en sa 53Ăšme session, en octobre 1999, le texte qui stipule, en son article premier : « La culture de la paix peut ĂȘtre dĂ©finie comme l’ensemble des valeurs, des attitudes, des traditions, des comportements et des modes de vie fondĂ©s sur :  le respect de la vie, le rejet de la violence, la pratique et la promotion de la non-violence,
  • 21. 21  le respect des principes de la souverainetĂ©, de l’intĂ©gritĂ© territoriale et de l’indĂ©pendance politique des Etats et de la non-intervention
 conformĂ©ment Ă  la Charte des Nations Unies et au droit international,  le respect des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales et leur promotion,  l’engagement de rĂ©gler pacifiquement les conflits,  l’effort de rĂ©pondre aux besoins des gĂ©nĂ©rations actuelles et futures en ce qui concerne le dĂ©veloppement et l’environnement,  le respect et la promotion du droit au dĂ©veloppement,  le respect et la promotion de la paritĂ© hommes/femmes,  le respect et la promotion des droits de chacun Ă  la libertĂ© d’expression, d’opinion et d’information,  l’adhĂ©sion aux principes de libertĂ©, justice, dĂ©mocratie, tolĂ©rance, solidaritĂ©, coopĂ©ration, pluralisme, diversitĂ© culturelle, dialogue et comprĂ©hension (dans la sociĂ©tĂ© et entre les nations) ; encouragĂ©s par un environnement nationale et international favorisant la paix » . L’article second prĂ©cise : « L’épanouissement d’une culture de la paix est fondĂ© sur la transformation des valeurs, des attitudes et des comportements de telle sorte qu’ils contribuent Ă  promouvoir la paix entre les individus, les groupes et les nations. » Le Manifeste 2000 pour une culture de la paix et de la non-violence, Ă©laborĂ© par un groupe de Prix Nobel de la paix Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration du 50e anniversaire de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme, dresse la liste des engagements correspondants :  1 – Respecter toutes les vies
  • 22. 22  2 – Rejeter la violence  3 – LibĂ©rer sa gĂ©nĂ©rositĂ©  4 – Ecouter pour se comprendre  5 – PrĂ©server la planĂšte  6 – RĂ©inventer la solidaritĂ©50 50 http://www.irenees.net/bdf_fiche-notions-118_fr.html
  • 23. 23 AXE III : Typologie de la gouvernance I-Gouvernance d’entreprise « les systĂšmes de gouvernance ont pour fonction de rĂ©duire les coĂ»ts d'agence entre les apporteurs des capitaux (actionnaires et crĂ©anciers financiers) et les dirigeants. De façon implicite, le facteur dĂ©terminant de la crĂ©ation de valeur, donc de l'efficience, est la sĂ©curisation de l'investissement des apporteurs des capitaux »51 De mĂȘme, Jean Guy Degos (2002) est allĂ© dans le mĂȘme sens. Selon lui : « Le systĂšme de gouvernance recouvre l'ensemble des mĂ©canismes ayant pour objet de discipliner les dirigeants et de rĂ©duire les conflits, gĂ©nĂ©rateurs de coĂ»ts». Par contre, beaucoup d'auteurs ont essayĂ© d'aller plus loin pour montrer que la gouvernance d'entreprise ne se limite pas seulement aux conflits pouvant exister entre les dirigeants et les stakeholders. Elle ne se limite pas seulement au contrĂŽle des dirigeants Labelle et Martel (1997) dĂ©finissent la gouvernance d'entreprise comme « une procĂ©dure et une structure utilisĂ©e pour gĂ©rer les affaires tant internes que commerciales de l'entreprise, dans le but d'en augmenter la valeur pour les actionnaires, ce qui inclut d'en assurer la viabilitĂ© financiĂšre »52 . Monks et Minow(1995) de leur cĂŽtĂ©, proposent la dĂ©finition suivante : « La gouvernance d'entreprise, traduction de corporate governance, est constituĂ©e du rĂ©seau de relations liant plusieurs parties dans le cadre de la dĂ©termination de la stratĂ©gie et de la performance de l'entreprise. Ces parties sont, d'une part, les actionnaires, les dirigeants et le conseil d'administration ; d'autre part, les clients, les fournisseurs, les banquiers et la communautĂ© ».53 51 . 1997 19CHARREAUXG., La thĂ©orie positive de l'Agence : lecture et relectures..., in KOENIGG, ed., De nouvelles thĂ©ories pour gĂ©rer l'entreprise du XXI siĂšcle, Economica, 1999 52 Labelle R. et Martel L., « Exigences et pratique canadiennes en matiĂšre de gouvernement d'entreprise, « in Gestion, volume 22, numĂ©ro4, 1997 53 Monks R.A.G.et Minow N., in CABY et HIRIGOYEN, la crĂ©ationde la Valeur de l'Entreprise, 2 Ă©dition, Economica, Paris, 200 1.
  • 24. 24 Pour l'OCDE (1996), « le gouvernement d'entreprise renvoie au systĂšme par lequel, les activitĂ©s d'une entreprise sont conduites et surveillĂ©es. Il organise la rĂ©partition des droits et des responsabilitĂ©s entre les diffĂ©rents participants Ă  la vie de l'entreprise dont le conseil d'administration, les dirigeants, les actionnaires et les autres parties prenantes et fixe les rĂšgles et les procĂ©dures rĂ©gissant la maniĂšre dont sont prises les dĂ©cisions concernant la conduite des affaires. Il constitue donc la structure par laquelle, sont dĂ©finis les objectifs de l'entreprise ainsi que les moyens de les atteindre et de suivre les rĂ©sultats »54 L'initiative du secteur privĂ© Kenyan pour la gouvernance des entreprises quant Ă  elle, dĂ©finit la gouvernance comme « la maniĂšre dont la direction d'une sociĂ©tĂ© gĂšre le portefeuille d'actifs et les ressources de cette sociĂ©tĂ© avec l'objectif de maintenir et d'accroĂźtre la valeur pour l'actionnaire tout en servant les intĂ©rĂȘts des autres partenaires dans le cadre de la mission de la sociĂ©tĂ© »55 Au regard de ces diffĂ©rentes dĂ©finitions, nous pouvons tout simplement considĂ©rer la gouvernance d'entreprise comme la façon dont l'entreprise est gĂ©rĂ©e et contrĂŽlĂ©e. C'est l'ensemble d'outils de contrĂŽle et de gestion, pouvant inciter les dirigeants Ă  rĂ©tablir l'Ă©quilibre en faveur de tous les stakeholders, en crĂ©ant et rĂ©partissant Ă©quitablement de la «la richesse » afin d'amĂ©liorer l'efficacitĂ© de l'entreprise. Nous retiendrons cette dĂ©finition pour notre recherche. II-Gouvernance mondiale Dans une dĂ©finition simple et large de la gouvernance mondiale on utilise ce terme pour dĂ©signer l'ensemble de rĂšgles d'organisation des sociĂ©tĂ©s humaines Ă  l'Ă©chelle de la planĂšte3 . Un Indice de gouvernance mondiale (IGM), dĂ©veloppĂ© en 2008, dĂ©finit cinq champs clĂ© Ă  analyser pour dĂ©terminer dans quelle mesure un pays donnĂ© respecte les principes d'une « bonne gouvernance mondiale » : Paix / SĂ©curitĂ© ; DĂ©mocratie / État de droit ; Droits de l'homme / Participation ; DĂ©veloppement durable ; et DĂ©veloppement humain. 54 OCDE,p. 1 Pricipes de l'OCDE relatifs au gouvernement d'entreprise : questions-rĂ©ponses, in DEFFAINS B. et Guigao Jdroit, gouvernement d'entreprise et marchĂ© de capitaux, GREFIGE, UniversitĂ© de Nancy2, cahier de recherche n°2002-04, 2002. 55 OCDE,p. 1 Pricipes de l'OCDE relatifs au gouvernement d'entreprise : questions-rĂ©ponses, in DEFFAINS B. et Guigao Jdroit, gouvernement d'entreprise et marchĂ© de capitaux, GREFIGE, UniversitĂ© de Nancy2, cahier de recherche n°2002-04, 2002.
  • 25. 25 Le terme de « gouvernance mondiale » implique donc comme sous- entendu l’idĂ©e d’une crise de la gouvernabilitĂ© au niveau supranational, l’idĂ©e que les États ou du moins certains États ne sont plus capables de bien assurer leurs tĂąches de rĂ©gulation, notamment Ă©conomique et sociale, de faire face aux nouvelles donnĂ©es de la mondialisation, d’en maĂźtriser les flux, et que ce sont d’autres intervenants (comme le FMI, l’OMC, et les FTN, ou firmes transnationales) qui devraient leurs dicter ces tĂąches. La notion de « gouvernance mondiale » met donc l’accent sur l’émergence de nouvelles formes de rĂ©gulation, l’apparition de nouveaux protagonistes des affaires mondiales, parmi lesquels les FTN auraient une place de choix. L’idĂ©e de gouvernance mondiale, imposĂ©e par le courant « transnationaliste », se distingue donc nettement de l’idĂ©e classique du gouvernement, car elle dĂ©nonce le modĂšle Ă©tatique, qui confie aux seules autoritĂ©s politiques la responsabilitĂ© de la gestion des affaires publiques. S’inscrivant dans l’esprit du nĂ©o-libĂ©ralisme Ă©conomique, elle affirme la supĂ©rioritĂ© de la gestion managĂ©riale privĂ©e sur le gouvernement public, elle prĂŽne un dessaisissement par les États de leurs attributions en matiĂšre notamment sociale et de droits de l’homme, et un accroissement des pouvoirs des FTN. La chute de l’Union soviĂ©tique en 1991 a marquĂ© la fin d’une trĂšs longue pĂ©riode de l’histoire internationale, celle dite de l’« Ă©quilibre ». Depuis cet Ă©vĂ©nement historique, la planĂšte est en phase de rupture gĂ©ostratĂ©gique. Le modĂšle de la « sĂ©curitĂ© nationale », par exemple, bien que toujours en vigueur pour la plupart des gouvernements, laisse place progressivement Ă  une conscience collective Ă©mergente qui dĂ©passe ce cadre Ă©triquĂ©. Jusqu’au dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt-dix, la question de la gouvernance mondiale n’était pas posĂ©e. Le terme utilisĂ© Ă©tait celui d’interdĂ©pendance pour dĂ©finir la gestion des relations entre États. Dans le contexte de l’aprĂšs-guerre froide, une nouvelle vision apparaĂźt au cours de la dĂ©cennie, Ă  partir d’un ensemble d’interrogations :  MontĂ©e du thĂšme de la mondialisation et de l’affaiblissement consĂ©cutif des États-nations, qui dĂ©bouche logiquement sur une perspective de transfert vers le niveau mondial d’instruments de rĂ©gulation qui ont perdu de leur efficacitĂ© au niveau national ou rĂ©gional.
  • 26. 26  Intensification des prĂ©occupations relatives Ă  l’environnement global, qui reçoivent une sanction multilatĂ©rale Ă  l’occasion du Sommet de la Terre de Rio (1992). Les questions du climat et de la biodiversitĂ©, qui sont mises en avant Ă  cette occasion, sont symboliques d’une approche nouvelle, qui trouvera bientĂŽt son expression conceptuelle avec l’expression de biens publics mondiaux.  Apparition de conflits de normes (commerce et environnement, commerce et droits sociaux, commerce et santĂ© publique) qui, prolongeant les dĂ©bats classiques sur les effets sociaux des politiques de stabilisation macroĂ©conomique, soulĂšvent la question de l’arbitrage entre des objectifs Ă©galement lĂ©gitimes dans un systĂšme de gouvernance sectorielle oĂč les grands domaines d’interdĂ©pendance sont chacun confiĂ© Ă  une institution internationale spĂ©cialisĂ©e. Souvent limitĂ©s, ces conflits sont cependant de grande portĂ©e symbolique, puisqu’ils posent la question des principes et des institutions d’arbitrage.  Contestation croissante, enfin, des normes et des institutions internationales, de la part de pays en dĂ©veloppement qui, ayant fait l’effort de s’intĂ©grer dans l’économie mondiale, acceptent mal de voir les pays industriels conserver le pouvoir et privilĂ©gier leurs propres intĂ©rĂȘts, et de la part d’une sociĂ©tĂ© civile pour laquelle le systĂšme de gouvernance internationale est devenu le vrai lieu du pouvoir, et qui s’insurge tout Ă  la fois contre ses principes et ses procĂ©dures. Si ces deux critiques sont souvent opposĂ©es dans leurs prĂ©supposĂ©s et leurs objectifs, elles peuvent se rejoindre pour contester l’emprise des pays dĂ©veloppĂ©s et des grandes institutions, comme l’a symboliquement montrĂ© l’échec de la confĂ©rence ministĂ©rielle de l’OMC Ă  Seattle (1999).56 56 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance_mondiale
  • 27. 27 III-la gouvernance locale La gouvernance est un concept utilisĂ© lorsque l'on discute de la rĂ©alisation de diffĂ©rents objectifs de dĂ©veloppement tels que, la rĂ©duction de la pauvretĂ©, l'amĂ©lioration des services dĂ©cantĂ© et d'Ă©ducation, ou la gestion des ressources naturelles. Les efforts de dĂ©veloppement ont toujours Ă©chouĂ© lorsque les ressources n'ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©es d'une maniĂšre efficace et attentive aux besoins des bĂ©nĂ©ficiaires. Mais qu'est ce qu'au juste la gouvernance au niveau local ? La gouvernance locale comprend un ensemble d'institutions, de mĂ©canisme set de processus par lesquels les citoyens et leurs groupes peuvent exprimer leurs intĂ©rĂȘts et leurs besoins, NĂ©gocier leurs diffĂ©rences et exercer leurs droits et leurs obligations au niveau local. Elle NĂ©cessite un partenariat entre les institutions gouvernementales locales, les organisations de La sociĂ©tĂ© civile et le secteur privĂ©, pour la prestation participative, responsable et Ă©quitable des services et le dĂ©veloppement local. Elle nĂ©cessite le transfert aux collectivitĂ©s locales de l'autoritĂ© et des ressources nĂ©cessaires et le renforcement de leurs capacitĂ©s Ă  fonctionner Comme des institutions participatives sensibles et responsables vis-Ă - vis des prĂ©occupations de tous les citoyens. En mĂȘme temps elle a le souci d'Ɠuvrer au renforcement de la dĂ©mocratie Ă  la base et de donner aux citoyens, aux communautĂ©s et Ă  leurs organisations telles que les organisations communautaires Ă  la base et les ONG les moyens de participer entant que partenaire Ă©gaux Ă  la gouvernance et au processus de dĂ©veloppement local. Cette notion de gouvernance locale est capitale pour comprendre le local. C'est avant tout une question d'approche. Celle-ci, va dans le mĂȘme sens avec ce qui est convenu d'appeler << l'Ăšre du temps collectif >> notamment celle de la mondialisation et de la dĂ©mocratisation, dans laquelle le citoyen exige de plus en plus Ă  participer dans la gestion des affaires destinĂ©es Ă  lui servir. Ainsi, la gouvernance locale est un outil de gestion au mĂȘme temps une approche permettant de connaĂźtre les maux dont souffrent la population au niveau local ce qui cadre avec l'objectif d'un projet de dĂ©veloppement qui vise Ă  rĂ©pondre aux besoins et aspirations de la population. La gouvernance implique la mise Ă  la disposition des individus des moyens (sociaux, D’éducation de base, soins mĂ©dicaux primaires, des
  • 28. 28 ressources Ă©conomiques) pouvant leur Permettre d'amĂ©liorer leurs conditions matĂ©rielles de vie57 . IV-gouvernance associative « La gouvernance associative est un ensemble de bons comportements permettant aux dirigeants d’organismes sans but lucratif de s’appuyer sur des organisations efficaces et lisibles pour exercer sereinement leur fonction. »58 « Le concept de gouvernance associative tourne autour de trois points essentiels : L’équilibre des pouvoirs et leur contrĂŽle ; L’évaluation et la prĂ©vention des risques ; La transparence et la responsabilitĂ© des acteurs. Chaque membre de l’association doit pouvoir savoir comment les dirigeants qu’ils ont Ă©lus gouvernent effectivement l’organisme. »59  principes de la bonne gouvernance associative trouvent a s’appliquer dans trois domaines :  la rĂ©alisation du projet associatif et le fonctionnement statutaire  le fonctionnement administratif de l’organisme  la rĂ©alisation Ă  proprement parlĂ© des actions associatives 60 « il rĂ©sulte de ces principes, plusieurs idĂ©es essentielles, entre autres ;les rĂšgles en matiĂšre d’équilibre des pouvoirs et de contrĂŽle ,la notion d’ Ă©valuation des travaux du conseil d administration, ainsi que le recours Ă  des comitĂ©s spĂ©cialisĂ©s (comitĂ© des donateurs..) Ainsi que le contrĂŽle interne »61 « S’assurer la bonne gouvernance d’une association commence par un examen de cohĂ©rence de son activitĂ© au regard de sa vocation .un travail prĂ©liminaire conduit l association Ă  rĂ©aliser une auto Ă©valuation de sa situation, de son projet d associations et de ses actions ».62 57 www.mdci.gov.tn/fileadmin/Liste.../Gouvernorance_Locale.pdf 58 Francois Jegard, lagouvernance associative (DU CONCEPT A LA REALITE )prevention/association.p-25 59 www.cg49.fr/fileadmin/user_upload/internet/.../Gouvernan 60 www.coordinationsud.org/spip.php?...pdf 61 gouvernance des association(principes et criters) ;AFNORNov 2006 ;p3 62 Thomas Deitz,Elinor Ostrom and paul C .stern ;The struggle to governe the Commons ;Science 12 Dec 2003:

  • 29. 29 Alors, pour atteindre les objectifs et Ă©voluer l’association il faut avoir une gouvernance lisible, transparente et Ă©valuer rĂ©guliĂšrement le fonctionnement de son conseil d’administration et les modes de prises de dĂ©cision. V-Gouvernance financiĂšre La gouvernance financiĂšre est l’ensemble des processus, rĂšgles, normes, valeurs et institutions grĂące auxquels les diffĂ©rents acteurs (organismes publics locaux, d’État et internationaux, entreprises, mouvements sociaux et citoyens, entre autres) gĂšrent les finances, c’est- Ă -dire les systĂšmes et les marchĂ©s financiers sur tous les territoires, aussi bien Ă  l’échelle mondiale que locale. S’enrichissant d’élĂ©ments divers, la gouvernance financiĂšre prĂ©sente une « architecture » ou « une cartographie », c’est-Ă -dire un modĂšle formel plus ou moins structurĂ©, dans lequel ces Ă©lĂ©ments et les relations qui s’établissent entre eux trouvent leur place. La globalisation progressive des marchĂ©s financiers et l’influence dĂ©terminante de l’économie mondiale sur les Ă©conomies nationales au cours des derniĂšres dĂ©cennies ont fait que les problĂ©matiques, les activitĂ©s et les dĂ©fis liĂ©s Ă  la gouvernance financiĂšre Ă  l’échelle mondiale occupent aujourd’hui une place prĂ©pondĂ©rante au dĂ©triment des systĂšmes financiers nationaux ou locaux. Cet aspect fera donc l’objet d’une attention particuliĂšre dans l’analyse proposĂ©e. Tout systĂšme financier a pour mission fondamentale l’apport, l’autorisation et l’évaluation du crĂ©dit pour la sociĂ©tĂ© Ă  laquelle il est rattachĂ©. Selon Dembinski 63 , la finance est un sous-systĂšme Ă©conomique qui remplit trois fonctions spĂ©cifiques : tout d’abord, garantir la circulation des transactions financiĂšres ; ensuite, rĂ©unir l’épargne et la mettre au service de projets d’investissement ; enfin, Ă©valuer le risque, lui attribuer une valeur et faire en sorte qu’il soit rentable. Selon Germain 64 , Ă  la mission principale de tout systĂšme financier contemporain qui est d’assurer l’apport de fonds pour le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©, s’ajoute la recherche d’un certain degrĂ© d’équitĂ© sociale et d’autonomie politique. Actuellement, le systĂšme financier se caractĂ©rise par une domination du marchĂ© Ă©conomique, du fait d’une plus grande valeur et d’une plus 63 Dembinski, Paul H. et Morais, Natasha (Coord.), Sortir du dĂ©dale de la financiarisation : pour une finance au service duBien Commun, Observatoire de la Finance, novembre 2001. 64 Germain, Randall, D., Financial Governance andTransnational Deliberative Democracy: Hard Case or Fluff andWaffle?, 2008.
  • 30. 30 grande promptitude de ses transactions, dans un contexte oĂč les deux mĂ©canismes luttent sur le mĂȘme terrain (utilisation des mĂȘmes moyens de change, concrĂštement le mĂȘme systĂšme monĂ©taire). D’un point de vue gĂ©opolitique, le systĂšme financier mondial contemporain se caractĂ©rise par un transfert croissant d’influence vers les pays Ă©mergents en raison de l’expansion Ă©conomique de leurs marchĂ©s. La Crise financiĂšre de 2008 a ouvert le dĂ©bat sur la nĂ©cessitĂ© d’une gouvernance qui rĂ©ponde aux attentes de l’ensemble des acteurs du systĂšme financier. Selon Germain, il s’agit d’essayer de dĂ©terminer quelles sont les organisations impliquĂ©es dans la gouvernance et comment elles interagissent, Ă  travers des normes et des accords, afin de produire des systĂšmes transparents, lĂ©gitimes, efficaces et justes. les institutions financiĂšres internationales (IFI)  le Fonds monĂ©taire international (FMI) Le Fonds MonĂ©taire International a Ă©tĂ© dĂ©fini par la ConfĂ©rence de Bretton Woods Ă  la fin de la Seconde Guerre Mondiale afin de rĂ©guler le systĂšme monĂ©taire international de changes fixes. L’abandon de ce systĂšme dans les annĂ©es 70 a toutefois fait Ă©voluer la mission de cette institution. Aujourd’hui, le FMI continue de rĂ©guler le systĂšme financier, tout en aidant les pays en voie de dĂ©veloppement par le biais d'un apport de fonds pour qu’ils puissent surmonter les crises Ă©ventuelles dues au dĂ©ficit dans leurs balances des paiements. L'octroi de ces crĂ©dits, souvent indispensables pour les pays concernĂ©s, a Ă©tĂ© soumis Ă  certaines conditionnalitĂ©s (dans le cadre de ce qu’on appelle les politiques d’ajustement structurel), dont l’objectif devait ĂȘtre l’équilibre de la balance des paiements, mĂȘme si le coĂ»t social Ă©levĂ© de ces politiques a souvent empĂȘchĂ© ces pays de sortir de la spirale du sous-dĂ©veloppement, voire a contribuĂ© Ă  les enfoncer. Le systĂšme de vote du FMI est basĂ© sur le montant de la contribution des pays qui en sont membres. Ainsi, les membres du G7 contrĂŽlent-ils 45 % des droits de vote, dont 17 % environ pour les États-Unis, ce qui permet Ă  ce pays de disposer d’une minoritĂ© de blocage. Le Fonds monĂ©taire international a Ă©tĂ© souvent critiquĂ© pour avoir pris la dĂ©fense
  • 31. 31 des intĂ©rĂȘts des pays occidentaux, et en particulier de ceux des États- Unis. Selon Bello, cela a notamment Ă©tĂ© le cas, lorsque le Japon, pour prĂ©venir la crise financiĂšre de 1997, a proposĂ© la crĂ©ation d’un Fonds monĂ©taire asiatique, une initiative que les autres pays de la rĂ©gion ont accueillie favorablement, tandis que le FMI et les États-unis s’y opposaient farouchement 65 Selon Gonçalves « l’expĂ©rience historique montre que les programmes dirigĂ©s par le FMI tendent Ă  mettre les pays en dĂ©veloppement sur la voie de l’instabilitĂ© et de la crise. Dans l’ensemble, ces crises vont au-delĂ  de la dimension Ă©conomique, entraĂźnant des problĂšmes sociaux et des ruptures politiques et institutionnelles dans les pays en voie de dĂ©veloppement. »66 À la suite du sommet du G20 Ă  Londres, en avril 2009, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de renforcer le FMI en injectant une Ă©norme quantitĂ© de fonds pour qu’il puisse intervenir comme un organisme prĂȘteur en derniĂšre instance. On lui a Ă©galement attribuĂ© un rĂŽle fondamental de surveillance du systĂšme financier aux cĂŽtĂ©s du nouveau [GouvernanciĂšre_financiĂšre#Gouvernance_des_institutions_financiĂšres# Les_organismes_rĂ©gulateurs|Conseil de stabilitĂ© financiĂšre]. Le FMI a en outre reçu pour missions d’augmenter son efficacitĂ© et sa transparence, de mieux reprĂ©senter les pays en voie de dĂ©veloppement et d’en finir avec les conditionnalitĂ©s lĂ©onines qui accompagnaient ses crĂ©dits 67 Depuis cette crise, un nombre croissant d’auteurs s’accordent sur le besoin de tourner la page sur un modĂšle financier orientĂ© vers la maximisation du court terme et la spĂ©culation, et sur la nĂ©cessitĂ© d’entrer dans un autre modĂšle, qui rĂ©cupĂšre sa fonction de soutien Ă  l’efficacitĂ© de l’économie productive et la reconnaĂźt comme un des facteurs gĂ©nĂ©rateurs de bien-ĂȘtre social.  La Banque mondiale La Banque Mondiale est l’institution « jumelle » du FMI. Elle est Ă©galement issue de la confĂ©rence de Bretton Woods. Elle avait pour objectif de rĂ©duire la pauvretĂ© grĂące Ă  des emprunts Ă  faible taux 65 Bello, Walden et de Los Reyes, Julie, Canthe IMF Be Reformed ?, 2005. 66 Gonçalves, Reinaldo, SystĂšme rĂ©gulateur, monnaie internationale, finance du dĂ©veloppement, 2001. 67 De La Rocha VĂĄzquez, Ibid., 2009.
  • 32. 32 d’intĂ©rĂȘt, des crĂ©dits sans intĂ©rĂȘt au niveau bancaire et des soutiens Ă©conomiques aux pays en voie de dĂ©veloppement. Elle a Ă©tĂ© initialement crĂ©Ă©e afin d’aider Ă  la reconstruction europĂ©enne dans la pĂ©riode de l’aprĂšs-guerre, ses fonctions ayant ensuite Ă©tĂ© Ă©tendues au domaine du dĂ©veloppement, tandis que son organisation Ă©voluait vers ce que l’on connaĂźt aujourd’hui et qui constitue la Banque mondiale dans son ensemble, soit les agences suivantes : la Banque internationale pour la reconstruction et le dĂ©veloppement (BIRD), l'Association internationale du dĂ©veloppement (AID), la SociĂ©tĂ© financiĂšre internationale (SFI), l'Agence multilatĂ©rale de garantie des investissements (AMGI) et le Centre international pour le rĂšglement des diffĂ©rends relatifs aux investissements (CIRDI). La valeur du vote au sein de la Banque mondiale s’organise Ă©galement Ă  travers les contributions, qui sont proportionnelles Ă  la richesse de chaque pays reprĂ©sentĂ©. Ainsi les États-Unis contrĂŽlent-ils 16,39 % des droits de vote, le Japon 7,86 %, l’Allemagne 4,49 %, la France, le Royaume-Uni et l’Italie 4,30 %, etc. L’autonomie des institutions de Bretton Woods leur vient de leur fondation. Elles sont considĂ©rĂ©es comme des « agences spĂ©cialisĂ©es » selon la Charte de l’Organisation des Nations unies de 1945 et la nature de leurs relations avec l’ONU, stipulĂ©e dans les accords de relations respectifs, affirme l’autonomie des institutions financiĂšres internationales dans les affaires qui sont de leur compĂ©tence. L’indĂ©pendance organisationnelle de ces institutions et leur gouvernance favorable aux pays les plus industrialisĂ©s ont eu d’énormes consĂ©quences sur la politique Ă©conomique et le dĂ©veloppement social et Ă©conomique de la planĂšte, particuliĂšrement pour les pays en voie de dĂ©veloppement 68 .. De mĂȘme, elles ont Ă©galement empĂȘchĂ©, dans une grande mesure, que ces institutions assument les missions pour lesquelles elles avaient Ă©tĂ© crĂ©Ă©es Ă  l’origine : assurer la stabilitĂ© des grandes monnaies et faciliter la reconstruction de l’aprĂšs-guerre. Leur mandat a Ă©tĂ© limitĂ© dĂšs le dĂ©but par les États-Unis qui n’ont pas acceptĂ© les propositions de Keynes d’instaurer un systĂšme monĂ©taire mondial. ConcrĂštement, aprĂšs 1971, le FMI a perdu sa fonction de stabilisation des taux de change69 68 Tan, Celine; Reclaiming Development: Streamline the Bretton Woods Institutions; 2006. 69 Gonçalves, Reinaldo, Ibid, 2001.
  • 33. 33 VI-Gouvernance environnementale L’environnement et les ressources naturelles doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des biens communs mondiaux, qui appartiennent aux catĂ©gories spĂ©cifiques des biens non manufacturĂ©s qui, lorsqu’ils sont partagĂ©s, peuvent ĂȘtre soit divisĂ©s soit dĂ©truits70 . Le caractĂšre mondial de ces biens dĂ©coule de l’appartenance de chacun des Ă©lĂ©ments qui le composent Ă  un systĂšme intĂ©grĂ©. Chacun peut profiter de l’atmosphĂšre, du climat et de la biodiversitĂ© (entre autres) et, en mĂȘme temps, la planĂšte tout entiĂšre souffre des effets dramatiques du rĂ©chauffement global, de la rĂ©duction de la couche d'ozone ou de l’extinction des espĂšces. Cette dimension planĂ©taire incite Ă  une gestion partagĂ©e. Un bien public se caractĂ©rise par sa non-rivalitĂ© (une ressource naturelle consommĂ©e par une personne peut toujours l’ĂȘtre par une autre) et par une non-exclusivitĂ© (il est impossible d’empĂȘcher quelqu’un de consommer ce bien). On reconnaĂźt Ă©galement qu’un bien public est bĂ©nĂ©fique et qu’il bĂ©nĂ©ficie, par voie de consĂ©quence, de l’attribution d’une certaine valeur. La notion de bien commun mondial Ă©tablit la distinction suivante : il s’agit de biens nĂ©cessaires Ă  la vie et qui dĂšs lors ne doivent pas ĂȘtre contrĂŽlĂ©s par une seule personne ou un seul État. Le caractĂšre de non-rivalitĂ© du bien requiert donc une gestion qui ne soit ni compĂ©titive ni dĂ©prĂ©datrice, comme l’est celle du marchĂ© libre, qui conduirait Ă  son extinction, et il contraint parallĂšlement Ă  accorder une valeur Ă©conomique Ă  la ressource en question, car sa gratuitĂ© conduirait au mĂȘme rĂ©sultat. L’eau est peut-ĂȘtre le meilleur exemple de ce type de biens. L’état actuel de la situation en matiĂšre de gouvernance environnementale est cependant loin de respecter un ou plusieurs de ces impĂ©ratifs. Face Ă  la nĂ©cessitĂ© de rĂ©pondre au caractĂšre complexe de la problĂ©matique environnementale, il est indispensable de mettre en place une gestion multilatĂ©rale cohĂ©rente entre tous les acteurs concernĂ©s. Or, jusqu’ici, la communautĂ© mondiale a Ă©tĂ© incapable de relever ce dĂ©fi et la gouvernance actuelle est la proie de nombreux flĂ©aux. Ainsi, malgrĂ© la prise de conscience croissante autour des questions environnementales dans les pays dĂ©veloppĂ©s et en voie de dĂ©veloppement, la dĂ©gradation de l’environnement se poursuit et de 70 Launay, Claire, MouriĂšs, Thomas, Les diffĂ©rentes catĂ©gories de biens , rĂ©sumĂ© et extrait dulivre de Pierre Calame, ’’La dĂ©mocratie en miettes’’, 2003.
  • 34. 34 nouveaux problĂšmes environnementaux apparaissent. Tout cela est dĂ» Ă  l’état critique dans lequel se trouve la gouvernance environnementale mondiale. Cette derniĂšre est incapable de traiter de maniĂšre adĂ©quate les problĂšmes environnementaux Ă  cause de diffĂ©rents facteurs : la gouvernance fragmentĂ©e au sein des Nations unies, le manque d’implication de la part des institutions financiĂšres, la prolifĂ©ration d’accords environnementaux qui entrent souvent en conflit avec des mesures commerciales. AjoutĂ©s Ă  tout cela, la division entre les pays du Nord et l’abĂźme persistant entre les pays dĂ©veloppĂ©s et les pays en voie de dĂ©veloppement doivent ĂȘtre pris en compte pour comprendre l’échec institutionnel de l’actuelle gouvernance environnementale mondiale 71 La gouvernance environnementale est l’ensemble des rĂšgles, des pratiques et des institutions qui entourent la gestion de l’environnement dans ses diffĂ©rentes modalitĂ©s (conservation, protection, exploitation des ressources naturelles, etc.)72 ". Une autre dĂ©finition la dĂ©crit comme "l’ensemble des processus et institutions, aussi bien formels qu’informels, qui englobe des normes et des valeurs, des comportements et des modalitĂ©s organisatrices, autour desquels les citoyens, les organisations et les mouvements sociaux ainsi que les diffĂ©rents groupes d’intĂ©rĂȘts articulent leurs intĂ©rĂȘts, dĂ©fendent leurs diffĂ©rences et exercent leurs droits et obligations en matiĂšre d’accĂšs et d’utilisation des ressources naturelles 73 " . À l’échelle internationale, la gouvernance environnementale mondiale est « la somme des organisations, des outils politiques, des mĂ©canismes financiers, des lois, des procĂ©dures et des normes qui rĂ©gulent les processus de protection environnementale mondiale74 ».  les institutions internationales  Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) Le PNUE, la grande rĂ©ussite de la ConfĂ©rence de Stockholm (1972), est un acteur fondamental de la promotion de la durabilitĂ© Ă  l’échelle 71 Roussel, Marie; Institutional Failures ofthe Global Environmental Governance; inĂ©dit, universitĂ© d’AdĂ©laĂŻde, 2007 72 Fontaine, Guillaume; Verde y negro: ecologismoy conflictos por petrĂłleo en el Ecuador, "in" G. Fontaine, G. van Vliet, R. Pasquis (Coord.), PolĂ­ticas ambientales y gobernabilidad en AmĂ©rica Latina" ; Quito: FLACSO-IDDRI-CIRAD, 2007, pp. 223-254. 73 Ojeda, L., Gobernabilidad en la ConservaciĂłn de los Recursos Naturales, Red ECOUF, Universidad de la Florida (Ă©bauche), 2005. 74 [PDF] (en)Najam, A., Papa, M. andTaiyab, N. Global Environmental Governance. A Reform Agenda, IISD, 2006.
  • 35. 35 planĂ©taire. Ce programme des Nations unies, dont le siĂšge est Ă  Nairobi, fut fondĂ© dans le but de diriger la gouvernance environnementale mondiale, grĂące Ă  son rĂŽle de catalyseur entre les agences environnementales des Nations Unies. Le programme collabore rĂ©guliĂšrement avec ces agences, avec la Banque mondiale et d’autres institutions internationales, avec les ONG, le secteur privĂ© et la sociĂ©tĂ© civile, dans le but d’encourager le dĂ©veloppement durable. D’aprĂšs Ivanova75 , le PNUE est sans aucun doute une institution de rĂ©fĂ©rence pour la gestion mondiale de l’environnement, mais son succĂšs n’a Ă©tĂ© que partiel. Il a Ă©tĂ© efficace dans deux domaines clĂ©s, celui de la surveillance et du conseil, et celui du dĂ©veloppement d’accords sur l’environnement. Il a Ă©galement contribuĂ© Ă  renforcer la capacitĂ© institutionnelle des ministĂšres de l’environnement du monde entier. Dans le domaine de la consommation durable, le PNUE a ainsi lancĂ© en 2002 l’initiative du cycle de vie, qui a permis de rĂ©unir autour d’une mĂȘme table, des dirigeants de l’industrie, des universitaires et des responsables politiques pour encourager l’application et la diffusion d’outils pour l’évaluation de l’impact environnemental des produits tout au long de leur vie. Le PNUE tente de faire en sorte que toutes les institutions collaborent en faveur de l’intĂ©gration des questions environnementales dans les procĂ©dures d’offre de biens et de services. Il collabore en particulier avec les industries de la mode et de la publicitĂ©, des finances et de la vente au dĂ©tail, trĂšs importantes pour la promotion de la consommation durable.76 Fonds pour l'environnement mondial (FEM) CrĂ©Ă© en 1991, le Fonds pour l’environnement mondial est une organisation financiĂšre indĂ©pendante lancĂ©e Ă  l’initiative de gouvernements donateurs, comme l’Allemagne et la France. Il s’agit de la premiĂšre organisation financiĂšre qui se consacre pleinement Ă  l’environnement Ă  l’échelle mondiale. Elle est composĂ©e de 177 membres. Ses dons sont destinĂ©s Ă  des projets sur la biodiversitĂ©, le changement climatique, les eaux internationales, la destruction de la couche d'ozone, la dĂ©gradation des sols et les polluants organiques persistants. 75 Ivanova, Maria, Can the Anchor Hold? Rethinking the UnitedNations Environment Programme for the 21stCentury, Yale Center for Environmental Law and Policy, 2005 76 Bouguerra, L., Ibid., 2005.
  • 36. 36 Le FEM conserve une structure institutionnelle qui dĂ©rive du Programme des Nations unies pour le dĂ©veloppement, du Programme des Nations unies pour l’environnement et de la Banque mondiale. Actuellement, le FEM est le mĂ©canisme de soutien financier de quatre conventions environnementales : la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la Convention sur la diversitĂ© biologique, la Convention sur les polluants organiques persistants et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la dĂ©sertification. Le FEM est financĂ© par les pays qui se sont engagĂ©s Ă  aider d’autres pays moins dĂ©veloppĂ©s dans le cadre de ces conventions. Il canalise ainsi les fonds vers une sĂ©lection de projets qui sont Ă©laborĂ©s et exĂ©cutĂ©s par le PNUD, par le PNUE et par la Banque mondiale. Cela Ă©tant, si le PNUE et le PNUD ont la responsabilitĂ© de coordonner et de gĂ©rer les projets, la Banque mondiale est la gestionnaire principale du fonds77 . Le budget annuel du FEM, 561,10 millions de dollars (USD), est trĂšs supĂ©rieur Ă  celui du PNUE (85 millions de dollars), mais il ne lui permet pas de faire face Ă  toutes les demandes de gestion environnementale des pays en voie de dĂ©veloppement.  Commission des Nations Unies sur le DĂ©veloppement Durable (CNUDD) Il s’agit d’une institution intergouvernementale qui se rĂ©unit deux fois par an pour Ă©valuer les efforts consentis lors du Sommet de Rio. ComposĂ©e de 53 États membres Ă©lus tous les trois ans, la CNUDD a Ă©tĂ© rĂ©formĂ©e en 2004 pour faciliter une meilleure implantation de l’Agenda 21. DĂšs lors, elle s’est rĂ©unie deux fois par an, consacrant chaque pĂ©riode de deux ans Ă  un thĂšme en particulier. Ainsi la pĂ©riode 2004- 2005 a-t-elle Ă©tĂ© dĂ©volue au thĂšme de l’eau et la pĂ©riode 2006-2007 au changement climatique. La CNUDD a Ă©tĂ© critiquĂ©e pour son faible impact sur les politiques environnementales des États, la faible implantation, en gĂ©nĂ©ral et concrĂštement Ă  l’échelle des États, de l’Agenda 21, selon un rapport du WRI78 . Par ailleurs, sa mission orientĂ©e vers la mise en place d’accords l’a obligĂ©e Ă  participer Ă  la nĂ©gociation et Ă  la planification de ces derniers, ce qui la place frĂ©quemment en situation de conflit avec 77 Young, Zoe, A new green order: The World Bank and the politics of the global environnemental facility, PlutoPress, Londres, 2002. 78 World Resources Institute, WorldResources 2002–2004 : Decisions for the Earth : Balance, Voice andPower, Washington DC, 2004.
  • 37. 37 d’autres institutions, comme le PNUE et l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE)79  Les secrĂ©tariats Selon Bauer, Busch et SiebenhĂŒner80 , le caractĂšre fondamental des conventions et accords multilatĂ©raux, en tant que piliers de la rĂ©glementation environnementale mondiale Ă©mergente, transforme les secrĂ©tariats de chacun d’eux en acteurs disposant d’une plus grande influence que celle qui leur est habituellement attribuĂ©e, au-delĂ  d’une recherche spĂ©cialisĂ©e. Cette influence varie toutefois en fonction du secrĂ©tariat en question, en fonction de facteurs comme le degrĂ© d’efficacitĂ© bureaucratique et le leadership, en fonction de sa position, qui peut ĂȘtre plus “ technocratique ” (ou proche de l’exĂ©cution stricte des demandes de tous les pays) ou plus “ engagĂ©e ” (advocacy approach) en faveur de certains pays touchĂ©s, bien que cela puisse le conduire Ă  affronter certains pays dĂ©veloppĂ©s plus puissants. ConcrĂštement, c’est le cas du secrĂ©tariat de la Convention sur la lutte contre la dĂ©sertification.  Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) La mondialisation croissante des menaces environnementales a conduit de nombreux acteurs, y compris certains États, Ă  dĂ©fendre la proposition de crĂ©ation d’une Organisation mondiale de l’environnement dans le cadre des Nations unies, capable d’élaborer des traitĂ©s et de faire entrer en vigueur des normes internationales. Le PNUE a parfois Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme l’embryon de cette future organisation. On peut trouver de plus amples informations sur cette conception dans le paragraphe consacrĂ© aux propositions.81  Fonds MonĂ©taire International (FMI) Le FMI dĂ©fend sa mission d’aide aux États, aide destinĂ©e Ă  encourager leur croissance et leur dĂ©veloppement. Pour atteindre cet objectif de croissance, le FMI fait pression sur les États en ce qui concerne plusieurs 79 Najam, Adil, Papa, Mihaela et Taiyab, Naada, Ibid.', 2006. 80 Bauer, Steffen, Busch, Per-Olof et SiebenhĂŒner, Bernd, Administering International Governance : What Role for Treaty Secretariats? Global Governance Working Paper N° 29, Amsterdam et al, The Global Governance Project, 2006. 81 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance_environnementale
  • 38. 38 aspects, dont la rĂ©duction des dĂ©penses publiques et l’augmentation des exportations et de l’investissement Ă©tranger. Chacun de ces aspects a toutefois des retombĂ©es nĂ©gatives sur l’environnement des pays concernĂ©s. Par ailleurs, la rĂ©duction des dĂ©penses publiques implique la rĂ©duction des dĂ©penses liĂ©es Ă  la politique environnementale des États, consacrĂ©e Ă  financer des zones protĂ©gĂ©es, Ă  lutter contre la corruption, Ă  dĂ©velopper la bonne gouvernance et Ă  produire des projets environnementaux82 . De fait, l’environnement ne constitue pas la prioritĂ© du FMI. Cet organisme dĂ©tient un Ă©norme pouvoir financier Ă  l’échelle mondiale et sa philosophie de stimulation de la croissance encourage le modĂšle de dĂ©veloppement nĂ©o-libĂ©ral dominant, responsable en partie de la crise environnementale et qui, par consĂ©quent, est de plus en plus remis en question. 82 Roussel, Marie, Ibid., 2007.
  • 39. 39 AXE-IV : les indicateurs de la gouvernance. 1-Importance des indicateurs : Les indicateurs de gouvernance sont d’un intĂ©rĂȘt essentiel dans la rĂ©flexion stratĂ©gique sur le choix des pays avec lesquels des coopĂ©rations doivent ĂȘtre mises en place. Les Ă©tudes sur la qualitĂ© de la gouvernance ont commencĂ© il y a une douzaine d’annĂ©es Ă  partir d’une meilleure comprĂ©hension de son importance pour le dĂ©veloppement. Aujourd’hui, de plus en plus d’agences internationales ou de donateurs bilatĂ©raux souscrivent Ă  des politiques et Ă  des rĂšgles de prise de dĂ©cision basĂ©es sur les preuves et dĂ©cident de conditionner leur aide Ă  des rĂ©sultats satisfaisants en matiĂšre de gouvernance. Les indicateurs de gouvernance sont d’un intĂ©rĂȘt essentiel dans la rĂ©flexion stratĂ©gique sur le choix des pays avec lesquels des coopĂ©rations doivent ĂȘtre mises en place. La Banque Mondiale met ainsi Ă  la disposition du public des donnĂ©es sur la gouvernance de 212 pays. Il s’agit d’une aide pratique Ă  la dĂ©cision Ă  laquelle on accĂšde par Internet.83 L’indicateur est la mesure du critĂšre, qui se rĂ©alise dans toutes les disciplines par exemple le thermomĂštre est indicateur de tempĂ©rature. « Les indicateurs (
) prĂ©sentĂ©s par les institutions internationales, reposant sur la mise en place d’un ensemble de mĂ©canismes destinĂ©s a confĂ©rer une des citoyens la primautĂ© du droit et l’application des lois en toute Ă©galitĂ© »84 . La sĂ©lection des indicateurs est fondĂ© sur la qualitĂ© et les moyens de vĂ©rification tel que donnĂ©es sources traitements groupes tĂ©moins.etc 83 http://www.gipspsi.org/Veille-strategique/Veille-thematique/Les-indicateurs-de-gouvernance-de-la-banque-mondiale 84 awatif LAGHRISSI : GOUVERNANCE AU MAROCapproches d’action publique : Edition 2010 : Pp 65-66.
  • 40. 40  Les indicateurs ont une triple fonction :  Les indicateurs informent : Les indicateurs permettent de mener selon une bonne politique d’indicateurs.des informations quelque soit de l’extĂ©rieur ou de l’intĂ©rieur aux acteurs du systĂšme. Mais ils sont Ă©galement utilisĂ©s pour informer les citoyens et plus globalement l’opinion « Cette trĂšs fort demande d’évaluation d’indicateurs S’accompagne assez Paradoxalement d’une rĂ©serve et d’un scepticisme qui renforcent la nĂ©cessitĂ© d’une dĂ©marche rigoureuse tant au niveau de l’élaboration que de celui l’usage des indicateurs »85 . Et de cela on peut dĂ©finit la politique d’indicateurs comme rĂ©pondant a une demande sociale.  Les indicateurs alertent : La deuxiĂšme fonction d’indicateurs c’est l’approfondissement et l’action, c'est-Ă -dire plus qu’informĂ©s les indicateurs alertent donc il faut inciter les acteurs concernĂ©s d’approfondir au niveau d’information retenue car l’auto-«évaluation doit se situer en aval et en complĂ©ment d’un systĂšme d’indicateurs. D’oĂč « Il faut considĂ©rer (
) un systĂšme d’indicateurs comme un squelette qui a pour fonction d’alerter .Il donne des indices a partir desquels les acteurs concernĂ©s qui , eux connaissent bien le systĂšme pourront efficacement approfondir les observations ,rĂ©pondre aux questions Est-il exact 
 ? Est –il vrai que 
 ? »86 .  Les indicateurs permettent l’action et le pilotage. L’action et le pilotage sont le rĂ©sultat d’une vision instrumentale de L’indicateur. « Les indicateurs ne constituent pas une Ɠuvre de science mĂȘme s’ils sont de qualitĂ©. (
) . Ne doit pas faire oublier que les 85 L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE –L’IGM-/Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et Pourquoi faire ? : RenaudFRANCOIS1 /Octobre 2008 p 12. 86 L’INDICE DE GUVERNANCE MONDIALE –L’IGM -: Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et Pourquoi faire ? Renaud FRANCOIS1 /Octobre 2008P12.
  • 41. 41 indicateurs sont prioritairement conçus pour aider les organismes a approfondir et a agir. C’est la que rĂ©side leur dimension politique, voila en quoi les indicateurs sont des instruments. Des outils de pilotage »87 . Alors que la gouvernance est cependant une rĂ©alitĂ© bien difficile a cerner et a mesurer. Une rĂ©alitĂ© que l’on ne peut la rĂ©duire a quelque indicateur. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© de tenir en compte des indicateurs qui touchent plusieurs dimensions de la gouvernance, afin de corriger les insuffisances et aussi pour mieux Ă©largir et apprĂ©hender la gouvernance88 . « Dans le long temps les phĂ©nomĂšnes changent leur Ă©noncĂ© leur sens , leur apprĂ©ciation, aussi l’indicateur montrer les changement mais aussi le justifier ,voire le remettre en cause ( les incidences de criminalitĂ© a suscitĂ© le besoin de nouveaux instrument permettant et mesurer la dĂ©linquance de mineurs, l’incivilitĂ© 
) .ceci explique l’introduction de nouveaux indicateurs pour mieux apprĂ©hender une rĂ©alitĂ© mouvante » 89 . II-Indicateur de la banque mondiale :  L’approche de la banque mondiale : A partir de 1986, la banque mondiale cherche de lĂ©gitimer les conditions complexes et aussi de comprendre les causes de la plus ou moins grand rĂ©ussite des plans d’ajustement structural qu’elle met en Ɠuvre. C’est ainsi que, pour la banque mondiale, « la gouvernance recouvre les normes traditions et institutions a travers lesquelles un pays exerce son autoritĂ© sur le bien commun dans une optique de dĂ©veloppement »90 . « La banque mondiale a pris une avance considĂ©rable, les indicateurs 87 L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE -L’IGM -: Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et pourquoi faire ? Renaud FRANCOIS1 : Octobre 2008 pp 13-14. 88 Rapport PNUD 2000/ Droit de l’homme et dĂ©veloppement humain : p-14 89 Isabelle GUISNEL : Les indicateur de bonne gouvernance : fabrique et pratique des indicateurs de gouvernance : page 2. 90 Awatif LAGHRISSI : GOUBERNANCE AU MAROCapproches d’actionpublique : Edition2010 : p 66
  • 42. 42 KKZ qui portent sur 6 dimensions de la gouvernance : Voice et accountability, political stability (no violence).gouvernement effectivenesse, regulatory quality, rule of low control of corruption »91 Indicateur de la banque mondiale a pour objectif de suivre et mesurer les progrĂšs du processus gouvernementaux, processus budgĂ©taire, programmations et prĂ©vision Ainsi ils ont Ă©tĂ© passĂ©s de deux gĂ©nĂ©rations, la premiĂšre avait comme objectif d’insĂ©rer la relation entre gouvernance et dĂ©veloppement mais n’étaient pas susceptibles puisqu’elle posait que des problĂšmes de gouvernance sans suggĂ©rer de solution .Et la deuxiĂšme Ă©tait proposĂ©e par la banque mondiale qui rĂ©pond aux critique formulĂ©es jusqu'Ă  alors sur les indicateurs de perception 92 . Les indicateurs et selon la banque mondiale doivent satisfaire aux exigences suivantes : « La transparence qui se traduit par la libertĂ© d’accĂšs aux documents administratifs, est considĂ©rĂ©e comme le prolongement de la libertĂ© d’information, et la garantie d’une bonne justice administrative, ainsi que la motivation des dĂ©cisions ».93 « L’accountability (
) une affaire de mise en place le processus dĂ©mocratiques qui permettent aux citoyens d’interpeller les institutions Ă©tatiques sue des jeux concerts de dĂ©veloppement de revendique des droits ou de responsabiliser le secteur privĂ© »94 . « Empowerment une capabilitĂ© collective ou sociale permettent de surmonter les problĂšmes de rarĂ©faction et de contrĂŽle des ressources en mobilisant les rĂ©seaux sociaux ou en favorisant la participation aux actions locales »95 . 91 Isabelle GUISNEL ; Les indicateurs de bonne gouvernance : fabrique et pratique des indicateurs de gouvernance : page 4 ,3. 92 http://portals .wi.wur.nl/files/docs/ppmefr/BMindicateursgouvernance.pdf 93 Awatif LAGHRISSI : GOUVERNANCE AU MAROCapproches d’action publique : Edition 2010 : p68. 94 SĂ©verine BELLINA HervĂ© MAGRO, Violaine DE VILLEMEUR ; La gouvernance DĂ©mocratique :un nouveau paradigme pour le dĂ©veloppement : KARTHALA Ed 2008 ;p365 95 Patrick MATAGNE : LE DEVELOPPEMENT DURABLE EN QUESTIONS :ACTES DES JOURN2ES D’ETUDES ;Ed l’Harmattan2007 ;p-154.
  • 43. 43 III- Indicateurs europĂ©enne: La Commission europĂ©enne a fait inscrire sa propre notion de gouvernance dans le livre blanc de la gouvernance europĂ©enne dĂ©signe les rĂšgles les processus est les comportements qui influent sur l’exercice, des participations de la responsabilitĂ© de l’efficacitĂ© et de la cohĂ©rence ».96 Il a structurĂ© son travail autour de 6 principaux critĂšres de bonne gouvernance qui renforce ceux de subsidiaritĂ© et de proportionnalitĂ© :  Humains right.  DĂ©mocratisation.  Civil Society.  Public Administration (financier and civil reform).  DĂ©centralisation.  Rule of law .97 IV-L’Indice de la Gouvernance Mondiale (IMG) : L’élaboration d’Indice de Gouvernance Mondiale IGM est une tache longue et complexe. « ComposĂ© d’une batterie d’indicateurs et de sous- indicateurs, offre une vision globale de la gouvernance mondiale utile a la rĂ©flexion ».98 « L’IGM possĂšde une double dimension. Une dimension analytique –(
) S’efforcer de dresser (
) l’état lieux de la gouvernance mondiale – et une dimension opĂ©rationnelle –il doit permette aux acteurs quel que soit leur niveau, d’agir ou de rĂ©agir pour une gouvernance mondiale plus efficace, plus dĂ©mocratique et plus en phase avec l’environnement. » 99 . La premiĂšre dimension est plus facile a mesurer que la deuxiĂšme, puisque cette derniĂšre se semple plus dĂ©licate a quantifier Ainsi que 96 Le live blanc sur le site de la CommissioneuropĂ©enne 97 Patrick SIMO ; La bonne gouvernance.uneculturede la paix ? avril2004. 98 http://forumdesdemocrates.over-blog.com/article-l-indice-de-gouvernance-mondiale-51374208.html 99 Renaud FRANCOIS : L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE –L’IGM–Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et pourquoi faire ? : Octobre 2008 ; p23-24.
  • 44. 44 cette double Ă©tude permet de dĂ©gager les Ă©lĂ©ments constitutifs d’un IGM qui rĂ©ponde a une nĂ©cessitĂ© analytique et un besoin opĂ©rationnel. Selon le cahier de propositions « Refonder la gouvernance mondiale pour rĂ©pondre aux dĂ©fis du 21Ă©me siĂšcle », l’objectif premier de la gouvernance mondiale est de dĂ©finir de nouvelles relations entre les ĂȘtres humains, entre les sociĂ©tĂ©s et entre l’humanitĂ© et la biosphĂšre. Ce cahier Ă©nonce trois principaux domaines retenus pour le calcul IGM et aussi sont des objectifs que les institutions internationales devraient adopter comme ligne directrice :  DĂ©veloppement durable : « Un mode dĂ©veloppement qui rĂ©pond aux besoins des gĂ©nĂ©ration prĂ©sentes sans compromettre le capacitĂ© des gĂ©nĂ©rations futures a rĂ©pondre a leurs propres » 100  La rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s : « La rĂ©duction des intĂ©gralitĂ©s n’est pas seulement un devoir moral .un acte de compassion. C’est aussi un devoir de justice et une condition de paix a long terme. Trouver les voies pour concilier la libertĂ© de chacun et la dignitĂ© de tous est le second objectif assignĂ© a la gouvernance mondiale ». 101  L’instauration d’une paix durable dans le respect de la diversitĂ© : « La paix nĂ©cessite la reconnaissance d’une commune appartenance, La recherche d’un bien commun et la conscience de l’unitĂ©,(
). C’est la capacitĂ© a ne pas opposer l’unitĂ© et la diversitĂ© mais a les considĂ©rer comme les deux faces d’une mĂȘme monnaie qui constitue, , depuis la gestion d’un quartier ou d’un village jusqu'Ă  la gestion de la planĂšte ,l’art de la gouvernance .C’est cet art que la gouvernance mondiale doit 100 Yvette LAZZERI, Emmanuelle MOUSTIER, LE DEVELOPPEMENT DURABLE / DUconcept a la mesure : Edit L’HARMATTAN. 2008, p-12. 101 Refonder la gouvernance mondiale pour rĂ©pondre auxdĂ©fis du21Ă©me siĂšcle : cahier de propositions pour le XXIĂšme siĂšcle ; Ed Charles LEOPOLD MAYER.
  • 45. 45 pratiquer a l’échelle planĂ©taire et aider a pratiquer aux autres niveaux »102 . C’est trois objectifs, tels qu’ils sont prĂ©sentĂ© et Ă©noncĂ©s, collent au plus prĂ©s des grands domaines classiques d’application de la gouvernance mondiale que sont la paix, La SĂ©curitĂ©, La dĂ©mocratie, La libertĂ© et l’équitĂ©. V-Autre indicateur de la gouvernance:  Fonds MonĂ©taire International : Le Fonds MonĂ©taire International peut se dĂ©finir comme « la maniĂšre dont il poursuit ses objectifs dans l’intĂ©rĂȘt de ses pays membres et joue son rĂŽle de premier plan en adaptant sn mandat a l’évolution de l’économie mondiale et a la situation des pays »103 . Le fonds monĂ©taire International (FMI) est une institution internationale regroupant 185 pays, et qui tienne compte des intĂ©rĂȘts de tous les pays membres et s’applique les mĂȘmes rĂšgles de transparence dont le rĂŽle est de :  Garantir la stabilitĂ© financiĂšre.  Promouvoir la coopĂ©ration monĂ©taire internationale.  Contribuer a un niveau Ă©levĂ© d’emploi, a la stabilitĂ© Ă©conomique.  Faire reculer la pauvretĂ©.  Faciliter les Ă©changes internationaux.104  L’organisation Mondiale du Commerce (OMC) : L’OMC supervise les accords commerciaux grĂące a la dĂ©finition de rĂšgles de commerce entre les Etats membres. « C’est une organisation 102 Refonder la gouvernance mondiale pour rĂ©pondre auxdĂ©fis du21Ă©me siĂšcle : cahier de propositions pour le XXIĂšme siĂšcle, Ed Charles LEOPOLD MAYAER 103 LĂ©o Van HOUTVEN, Entretien surles forces et les faiblesses de la Gouvernance du FMI, BulletinduFMI, 9DĂ©cembre 2002. 104 http://fr.wikipedia.org/wiki/fonds_mon%C3%A9taire_international
  • 46. 46 qui s’emploie a libĂ©raliser le commerce, C’est un cadre dans lequel les gouvernements nĂ©gocient des accords commerciaux » 105 « L’objectif fondamental de l’OCM Ă©tait de rĂ©duire ou d’éliminer complĂštement les barriĂšres internationales en matiĂšre de commerce (processus de libĂ©ralisation financiĂšre) ».106  Le G20 : Le G20 est formĂ© en 1999, qui se compose de huit pays les plus industrialisĂ©s G8, et onze nouveaux pays industrialisĂ©s appartenant a toutes les rĂ©gions du monde et l’Union europĂ©enne en tant qu’entitĂ© ; Mais G20 reste plus reprĂ©sentatifs puisqu’il reprĂ©sente 70 % de la population mondiale .107 « Le G20 a Ă©tĂ© le premier sommet dans lequel les grandes Ă©conomies Ă©mergentes comme la chine, le BrĂ©sil, L’inde ou le Mexique, se sont assises avec les mĂȘmes conditions d’égalitĂ© que les plus puissantes ». 108 105 WORLD TRADE ORGANIZATION .comprendre l’OMC, quatriĂšme Edition; p-9 106 Wikipedia -Organization Mondiale ducommerce. 107 De La Rocha Vazquez, Manuel, Ibid. 2009. 108 99 De La Rocha Vazquez, Manuel, Ibid. 2009.
  • 47. 47 Conclusion Dans les sociĂ©tĂ©s rĂ©gies par la dĂ©mocratie libĂ©rale, la gouvernance renvoie aux interactions entre l’État, le corps politique et la sociĂ©tĂ©, et donc aussi aux systĂšmes de lobbysmes et de coalitions d'acteurs publics et privĂ©s. La bonne gouvernance vise Ă  rendre l’action publique plus efficace et proche du bien public et de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, et donc plus lĂ©gitime. Elle est supposĂ©e rendre les sociĂ©tĂ©s plus facilement ou harmonieusement gouvernables. Elle suppose donc aussi un systĂšme qui ne surexploite pas ses ressources et qui soit capable de rĂ©silience (notion de dĂ©veloppement durable). C’est une notion qui a Ă©tĂ© abondamment utilisĂ©e par les thĂ©oriciens de l’action publique, les politologues et les sociologues depuis le Sommet de la Terre qui en 1992 a mis en exergue le besoin urgent d'un dĂ©veloppement plus soutenable...). C'est donc aussi une thĂ©orie de la rĂ©gulation sociale, qui pour fonctionner doit ĂȘtre dĂ©clinĂ©e Ă  toutes les Ă©chelles de gouvernement. Ainsi on parle de gouvernance locale, de gouvernance urbaine, de gouvernance territoriale. Gouvernance europĂ©enne, et de gouvernance mondiale : Il n'y a donc pas un modĂšle unique de gouvernance mais bien des systĂšmes de gouvernance. La maniĂšre dont fonctionnement les institutions Ă  une incidence sur la rĂ©silience de l'environnement .Elle est donc clairement senties. Dans une population, elle se reflĂšte Ă  travers la transparence, la promotion de l’équitĂ© et l’implication de tous les acteurs de la sociĂ©tĂ© Celle-ci reste a mon avis : fondamentalement liĂ©es aux modes d’intervention de l’action publique et des mĂ©canismes de transparence ,de participation et de reddition des comptes .pour qu’ elle soit efficace, la bonne gouvernance doit opter pour que les principes du dĂ©veloppement durable constituent la matiĂšre des politiques publiques.109 109 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance
  • 48. 48 RĂ©fĂ©rencĂ©s bibliographiques  [PDF] (en) Najam, A., Papa, M. and Taiyab, N. Global Environmental Governance. A Reform Agenda, IISD, 2006.  1997 19CHARREAUX G., La thĂ©orie positive de l'Agence : lecture et relectures..., in KOENIG G, Ed., De nouvelles thĂ©ories pour gĂ©rer l'entreprise du XXI siĂšcle, Economica, 1999  Alexandria, dictionnaire français (dĂ©finitions, synonymes, analogique).  Article 12 / Instance central de prĂ©vention de la corruption.  avis du HCCI : gouvernance dĂ©mocratique et coopĂ©ration internationale, 24/04/2002.  Awatif LAGHRISSI : GOUBERNANCE AU MAROC approches d’action publique : Edition 2010 : p 66  Awatif LAGHRISSI : GOUVERNANCE AU MAROC approches d’action publique : Edition 2010 : Pp 65-66.  Awatif LAGHRISSI : GOUVERNANCE AU MAROC approches d’action publique : Edition 2010 : p68.  B. Oppetit, philosophie du droit, Dalloz call. PrĂ©cis 1999. P 96.  B. Oppetit, philosophie du droit, Dalloz call. PrĂ©cis 1999. P 96.  Banque mondiale, gestion du dĂ©veloppement, 1994 Washington D.C  Bauer, Steffen, Busch, Per-Olof ET SiebenhĂŒner, Bernd, Administering International Governance: What Role for Treaty Secretariats? Global Governance Working Paper N° 29, Amsterdam et al, The Global Governance Project, 2006. [archive]  Bello, Walden et de Los Reyes, Julie, Can the IMF Be Reformed?, 2005.  Bouguerra, L., Ibid., 2005.  Bruno Palier, marianne Groulez, 3lecons sur l’Etat providence, edittion Seuil  Commission nationale de moralisation de la vie publique, Avril 2002.
  • 49. 49  confĂ©rence de la chaire MCD-Mars 2004  David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra- parlimentary. Union 1998. P 3.  David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra- parlimentary. Union 1998. P 6.  David BEETHOM : la dĂ©mocratie, principes et rĂ©alisations, intra- parlimentary. Union 1998. P 7.  De La Rocha VĂĄzquez, Ibid., 2009.  De La Rocha Vazquez, Manuel, Ibid. 2009.  De La Rocha Vazquez, Manuel, Ibid. 2009.  Dembinski, Paul H. et Morais, Natasha (Coord.), Sortir du dĂ©dale de la financiarisation : pour une finance au service du Bien Commun, Observatoire de la Finance, novembre 2001.  Dictionnaire Larousse.  Fontaine, Guillaume; Verde y negro: Ă©cologisme y conflictos por petrĂłleo en el Ecuador, "in" G. Fontaine, G. van Vliet, R. Pasquis (Coord.), PolĂ­ticas ambientales y gobernabilidad en AmĂ©rica Latina" ; Quito: FLACSO-IDDRI-CIRAD, 2007, pp. 223-254.  François Egard, la gouvernance associative (DU CONCEPT A LA REALITE) prĂ©vention /association-25  G. Cornu : vocabulaire juridique PUE 1987. P 325.  Germain, Randall, D., Financial Governance and Transnational Deliberative Democracy: Hard Case or Fluff and Waffle? 2008.  Gonçalves, Rainaldo, Ibid., 2001.  Gonçalves, Rainaldo, SystĂšme rĂ©gulateur, monnaie internationale, finance du dĂ©veloppement, 2001.  Gouvernance (dossier documentaire rĂ©alisĂ©e par le centre de documentation de l’urbanisme CDU.). p 43.47.  gouvernance des association (principes et critĂšres) ; AFNOR Nov. 2006 ;p3  http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance  http//ec.europa.eu.consaltĂ© le 20fevrier 2011  http/fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance/  http://forumdesdemocrates.over-blog.com/article-l-indice-de- gouvernance-mondiale-51374208.html
  • 50. 50  http://fr.wikipedia.org/wiki/fonds_mon%C3%A9taire_international  http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance_mondiale  http://portals .wi.wur.nl/files/docs/ppmefr/BMindicateursgouvernance.pdf  http://www.doc-etudiant.fr/Economie-qr/  http://www.gipspsi.org/Veille-strategique/Veille-thematique/Les- indicateurs-de-gouvernance-de-la-banque-mondiale  http://www.irenees.net/bdf_fiche-notions-118_fr.html  Instance centrale de prĂ©vention de la corruption (article 6).  Instance centrale de prĂ©vention de la corruption p 10.  Instance centrale de prĂ©vention de la corruption p 10.  Instance centrale de prĂ©vention de la Corruption p-10  Instance centrale de prĂ©vention de la corruption, p 13.  Isabelle GUISNEL : Les indicateur de bonne gouvernance : fabrique et pratique des indicateurs de gouvernance : page 2.  Isabelle GUISNEL ; Les indicateurs de bonne gouvernance : fabrique et pratique des indicateurs de gouvernance : page 4 ,3.  Ivanovo, Maria, Can the Anchor Hold? Rethinking the United Nations Environment Programmed for the 21st Century, Yale Center for Environmental Law and Policy, 2005  J. Kooreman, « finding, spĂ©culations and recommandations », dans J.Koorman moderne gouvernance, London, sage 1993.  J.P. Gandin, pourquoi la gouvernance ? Paris, Presses de la FNSP call. La bibliothĂšque du citoyen, 2002, p 11.  James Ross nain et Enest.Cgempril gouvernance Without Gouvernement Cambridge universityp 1992  jeanbodin, les, les six livres de la rĂ©publique 1576  L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE -L’IGM - : Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et pourquoi faire ? Renaud FRANCOIS1 : Octobre 2008 pp 13-14.  L’INDICE DE GOUVERNANCE MONDIALE –L’IGM-/Pourquoi Ă©valuer la gouvernance mondiale et Pourquoi faire ? : Renaud FRANCOIS1 /Octobre 2008 p 12.