2. Origine du mot Erasmus
Le mot Erasmus vient du théologien et humaniste
Desiderius Erasmus Roterodamus, plus connu sous
Erasme de Rotterdam. Cet hollandais de Rotterdam
était l'un des précurseurs du mouvement de la
Renaissance, connu pour sa conviction en une Europe
unie et éclairée au-delà des frontières et de tout
dogmatisme. Avant d'être mondialement connu
comme le programme de mobilité pour les étudiants,
l'humaniste du même nom a également essayé ces
séjours à l'étranger.
3. Origine du programme
La Commission européenne soutenait déjà des échanges pilotes d'étudiants six ans
avant la création d'ERASMUS. Elle a proposé le programme ERASMUS au début de
l'année 1986, mais a obtenu des réactions variées des États membres de l'UE: ceux qui
disposaient d'importants programmes d'échange étaient plutôt hostiles au projet tandis
que les autres pays y étaient en général favorables.
À la suite de la détérioration des échanges au cours du processus législatif européen, la
Commission a retiré sa proposition au début de l'année 1987 pour protester contre
l'insuffisance du budget proposé par certains États membres. Un compromis a
finalement été trouvé quelques mois plus tard, la majorité des États membres s'étant
mis d'accord. Le programme a été adopté en juin 1987.
Toutefois, le mode de scrutin (à la majorité simple) n'a pas été accepté par certains
États membres, qui ont remis en cause l'adoption du programme devant la Cour de
justice de l'Union européenne. La Cour a jugé qu'il y avait eu des vices de procédure,
mais a maintenu la substance de la décision, de sorte que le programme a ensuite été
rapidement adopté par le Conseil des ministres.
Le programme s'est inspiré des échanges pilotes d'étudiants qui ont eu lieu entre 1981
et 1986, et même s'il a été adopté peu de temps seulement avant le début de l'année
universitaire 1987/1988, 3 244 étudiants issus de 11 pays ont tout de même pu y
participer la première année.
À l'instar d'un certain nombre d'autres programmes d'éducation et de formation, le
programme Erasmus a été intégré au programme Socrates, qui a été créé en 1995.
Socrates a été remplacé par le programme Socrates II en janvier 2000, qui a lui-même
4. Quel est le publique visé par ce
programme
Le programme s'adresse non seulement aux étudiants mais aussi
aux professeurs et employés d'entreprise qui souhaitent
enseigner à l'étranger, ainsi qu'au personnel universitaire
désireux de bénéficier d'une formation à l'étranger. Il finance en
outre la coopération entre établissements d'enseignement
supérieur dans toute l'Europe. De plus des bourses Erasmus sont
accordées à l’étudiant pour apprendre dans un pays étranger.
5. Pourquoi avoir crée Erasmus
• Car de plus, de nombreux employeurs accordent beaucoup d'importance à ces
séjours à l'étranger, ce qui augmente l'employabilité des étudiants et leurs
perspectives d'emploi.
• L'un des objectifs primordiaux du programme est de contribuer à la création d'un
«espace européen de l'enseignement supérieur» et de favoriser l'innovation dans
toute l'Europe.
Outre les échanges («mobilité transnationale»), Erasmus permet aux
établissements de l'enseignement supérieur de collaborer par l'intermédiaire de
programmes intensifs, de réseaux et de projets multilatéraux.
Grâce à toutes ces actions, Erasmus favorise désormais la modernisation des
établissements et des systèmes d'enseignement supérieur en Europe et a
notamment inspiré la création du processus de Bologne.
Erasmus a été intégré au programme pour l’education et la formation tout au long
de la vie en 2007 et englobe depuis lors des domaines nouveaux tels que les
stages en entreprises pour les étudiants (transférés du programme Leonardo da
Vinci), la formation du personnel universitaire et l'enseignement pour le personnel
des entreprises.
6. Programme
Le programme Erasmus permet d'améliorer et
d'augmenter la mobilité étudiante et enseignante, ainsi
que la transparence et la compatibilité des qualifications
dans l'enseignement supérieur et la formation
professionnelle supérieure en Europe. Les avantages
principaux de ce programme sont l'exonération des droits
de scolarité de l'université d'accueil, la reconnaissance
formelle de la partie des études effectuées à l'étranger,
ainsi que le maintien des bourses, prêts et couverture
sociale du pays de l'université expéditrice. Afin de valider
sa période d'étude à l'étranger, l'étudiant doit choisir un
programme d'étude qui fait partie intégrante du
programme qu'il suit dans son université d'origine. De
plus, l'étudiant concerné doit avoir achevé sa première
année d'étude universitaire. Enfin, un contrat d'étude est
signé avant le départ de l'étudiant qui fixe la liste des
7. Réussite européenne
Si tant est qu'il y en ait jamais eu, peu nombreux sont les
programmes lancés par l'UE qui ont eu une telle portée à l'échelle
européenne. La grande majorité des universités européennes
prennent part au programme Erasmus et plus de 2,2 millions
d'étudiants y ont participé depuis son lancement en 1987, ainsi
que 250 000 professeurs et autres membres du personnel de
l'enseignement supérieur depuis 1997 (ce type d'échanges a été
davantage développé en 2007).
Son budget annuel dépasse les 450 millions d'euros et s'il
bénéficie de la participation de 4 000 établissements
d'enseignement supérieur dans 33 pays, ils sont encore
nombreux à attendre de les rejoindre.
9. ERASMUS MOBILITÉ
Présentation
La promotion et la mise en œuvre de la mobilité
est l'une des grandes priorités dans le domaine de
l'enseignement supérieur. L'objectif européen,
d'ici 2020, est que 20% des diplômés européens
aient séjourné à l'étranger à l'occasion de leurs
études ou d'un stage.
La mobilité des étudiants (études ou stages), des
enseignants, des personnels d'entreprise (mission
d'enseignement) et des personnels des
établissements d'enseignement supérieur (période
de formation) jouent un rôle fondamental dans la
création de l'espace européen de l'enseignement
supérieur. 9
10. Qui peut participer ?
Tous les établissements d'enseignement
supérieur titulaires d'une charte Erasmus. Les
universités ne sont pas les seules concernées,
les instituts, les écoles, les conservatoires et
les lycées (pour les cursus de BTS) ont accès à
la charte Erasmus.
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11. Quels objectifs ?
La mobilité Erasmus soutient le développement de la
dimension européenne de l'enseignement supérieur.
Pour les étudiants, le développement des compétences
linguistiques, interculturelles et professionnelles
favorisent une meilleure insertion sur le marché du travail
européen, une réelle plus-value sur un CV.
Pour les enseignants et les autres personnels des
établissements d'enseignement supérieur, l'acquisition de
connaissances et de savoir-faire à partir d'expériences à
l'étranger, l'élargissement et l'enrichissement des cours et
des contenus offerts développent la dimension
européenne de l'enseignement supérieur tout en
renforçant les coopérations entre établissements
européens et les entreprises.
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12. Où partir ?
Le programme Erasmus est ouvert :
• aux 27 Etats membres de l'Union européenne :
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre,
Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France,
Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie,
Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-
Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède.
• aux Etats de l'Espace économique européen
(AELE) :
Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse
• à deux Etats en procédure d'adhésion à l'Union
européenne :
Croatie, Turquie.
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13. Quelles sont les priorités?
1. Coopération entre établissement d'enseignement supérieur (EES) et
entreprises
Les projets couverts par cette priorité doivent soutenir des activités qui rassemblent
les EES et les partenaires extra-universitaires: entreprises, organisations
professionnelles, chambres de commerce, partenaires sociaux ou pouvoirs locaux/
régionaux.
Ces projets doivent démontrer une véritable coopération entre le monde du travail
et l’enseignement supérieur, avec la participation des deux parties. Voir aussi les
résultats précédents.
La priorité sera accordée aux projets ciblés sur:
• le renforcement du lien entre les activités d’éducation (académique et péri-
académique) et les besoins des entreprises et du marché du travail, par
exemple en évaluant les besoins futurs en aptitudes, en encourageant la
contribution des entreprises à la conception des cours, comme indiqué dans
l’initiative «Des compétences nouvelles pour des emplois nouveaux», ou encore
en facilitant l’acquisition de compétences entrepreneuriales;
• le développement de services d'enseignement pour les entreprises dans le
cadre de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, sur la base d’une
demande explicite et de la participation des employeurs, tels que des cours
spécifiques pour mettre à jour les connaissances et les compétences des
salariés. 13
14. 2. Dimension sociale de l’enseignement supérieur
Les projets couverts par cette priorité doivent soutenir les actions visant à renforcer
l’accès à l’enseignement supérieur et à en améliorer la dimension sociale. Les
principaux objectifs sont l’élargissement de la participation et la hausse du taux
d’achèvement des étudiants issus des groupes sous-représentés et des élèves non
traditionnels, ainsi que l’accroissement de l’équilibre des genres, en particulier dans les
domaines d’étude comme les sciences et les technologies. Les projets peuvent
également viser à renforcer l’éducation et la formation tout au long de la vie via des
voies d’apprentissage flexibles et à développer la responsabilité sociale des
établissements d’enseignement supérieur.
La priorité sera accordée aux projets ciblés sur:
• l’élargissement de l’accès à l’enseignement supérieur pour les groupes sous-
représentés et les apprenants aux parcours non traditionnels, par exemple en
encourageant la reconnaissance d’apprentissages antérieurs non-formels et
informels et en développant ou en améliorant l’accès aux services d’orientation;
• l’élaboration de dispositions flexibles, notamment pour les filières à temps partiel
ou personnalisées (y compris l’apprentissage à distance), afin de répondre aux
besoins particuliers des étudiants de l’enseignement supérieur;
• l’élaboration de politiques visant à améliorer les taux de réussite dans
l’enseignement supérieur, notamment en renforçant le soutien personnalisé
(financier ou autre) et l’orientation offerte aux étudiants;
• développer la responsabilité sociale des établissements d’enseignement supérieur,
notamment par l’intermédiaire d’activités d’information et de passerelles d'accès
pour permettre une plus grande intégration.
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15. 3. Stratégies de mobilité et suppression des obstacles à la mobilité dans l’enseignement
supérieur
Les projets dans le cadre de cette priorité doivent soutenir les activités visant à développer des
stratégies innovantes et des outils visant à stimuler la mobilité ou les moyens de lever les obstacles
à la mobilité dans l’enseignement supérieur.
Cette priorité couvre également les projets qui soutiennent la mobilité virtuelle inscrits dans une
stratégie globale d’intégration effective des TIC et de ressources pédagogiques en libre accès dans
les établissements d’enseignement supérieur participants. Plus d'informations sur les activités
soutenues précédemment par l'action Campus virtuel Erasmus.
La priorité sera accordée aux projets visant à:
• élaborer des stratégies visant à améliorer la mobilité à des fins d’apprentissage, par exemple
en encourageant l’ajout de «fenêtres de mobilité» dans les programmes d’enseignement ou en
favorisant l’implications de «multiplicateurs» (enseignants, formateurs) afin de promouvoir la
mobilité;
• analyser et supprimer les principaux obstacles à la mobilité et notamment ceux qui empêchent
la pleine reconnaissance du séjour à l’étranger des étudiants mobiles (dont la valorisation) et la
pleine utilisation des outils d’équivalence existants (ECTS, Europass, y compris le supplément
au diplôme, etc.);
• rendre des informations pertinentes et actuelles sur les possibilités de mobilité transnationale
disponibles à l’échelle nationale et régionale;
• fournir des ressources éducatives libres d’accès pour les campus virtuels, en s’assurant que les
questions organisationnelles, techniques et liées à la qualité sont résolues, de façon à pouvoir
partager le contenu et le rendre facilement accessible à l’échelon européen;
• renforcer la mobilité virtuelle en intégrant aux cours traditionnels un accès aux ressources
d’apprentissage virtuelles ainsi qu’aux communautés de pratique en ligne.
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16. 4. Soutien à l’agenda de modernisation de l’enseignement supérieur (réforme des programmes de cours,
réforme de la gouvernance et réforme du financement)
Les projets couverts par cette priorité doivent soutenir les activités qui s’inscrivent dans l’agenda européen de
modernisation de l’enseignement supérieur. Il est à noter que cette priorité remplace les deux anciens volets intitulés
Développement du programme des actions Erasmus et Modernisation de l’enseignement supérieur.
Les projets doivent aborder au moins un des domaines de réforme suivants de l’agenda de modernisation des
universités: réforme des programmes de cours (y compris des programmes de développement des programmes de
cours), réforme de la gouvernance ou réforme du financement.
En ce qui concerne la réforme des programmes, la priorité sera accordée aux projets ciblés sur:
• la conception d’initiatives ou d’instruments permettant d’évaluer et de valoriser l’employabilité des diplômés;
• l’élaboration de programmes intégrés couvrant soit 1) un cycle complet d’études (licence, master ou doctorat)
et conduisant à la délivrance de diplômes doubles ou conjoints reconnus; soit 2) des modules et programmes
de formation continue; ou 3) des modules d’enseignement dans des domaines fortement interdisciplinaires ou
des approches intersectorielles.
En ce qui concerne la réforme de la gouvernance, la priorité sera accordée aux projets ciblés sur:
• la facilitation de la coopération européenne en matière d’assurance de la qualité, par exemple en définissant et
en appliquant de nouvelles procédures d’évaluation interne et externe de la qualité des programmes d’études;
• le renforcement de l’autonomie et de la responsabilisation des établissements d’enseignement supérieurs et
l’amélioration des systèmes de gestion stratégique;
• la valorisation de la transparence de la diversité et de la performance des établissements d’enseignement
supérieur.
En ce qui concerne la réforme du financement, la priorité sera accordée aux projets ciblés sur:
• l’élaboration de stratégies visant à renforcer l’efficacité du financement, notamment des mécanismes de
financement orientés résultats;
• la valorisation de la diversification du financement des établissements d’enseignement supérieur;
• l’évaluation et la favorisation du retour sur investissement dans l’enseignement supérieur.
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17. 5. Renforcement de l’excellence et de l’innovation dans l’enseignement supérieur
Les projets couverts par cette priorité doivent soutenir les activités concernant le triangle de
connaissances constitué par l’éducation, la recherche et l’innovation. Les établissements européens
d’enseignement supérieur ont démontré un potentiel élevé en matière d’enseignement et de
recherche, mais souvent, ces deux domaines ne sont pas interconnectés de manière optimale et ne
sont pas bien connectés au troisième côté du triangle, l’innovation. Ces projets doivent avoir pour
objectif de combler ce manque, en complétant les initiatives de l’UE pour relier ces trois domaines
grâce à de nouvelles méthodes et de manière efficace comme l'a montré la création de l'Institut
européen d'innovation et de technologie (EIT).
Les consortiums participant aux programmes européens de recherche et d’innovation, comme les
programmes-cadres, sont particulièrement encouragés à soumettre des demandes au titre de cette
action afin de compléter leurs activités par des initiatives éducatives qui n’étaient pas prévues à
l’origine dans leurs programmes de travail.
La priorité sera accordée aux projets favorisant l’excellence et l’innovation en ciblant
particulièrement:
• l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement et de l’utilisation de méthodes
d’enseignement innovantes par l’établissement d’un lien étroit avec les recherches en cours,
moyennant par exemple la participation du personnel des instituts de recherche aux activités
éducatives;
• la possibilité offerte aux étudiants, particulièrement en licence, de travailler dans un cadre de
recherche, par exemple en établissant des liens avec les projets de recherche, les laboratoires,
etc.;
• la stimulation de l’esprit d’innovation et d’entreprise des étudiants, afin qu’ils puissent mettre
en pratique leurs connaissances et leurs idées de recherche, par exemple en encourageant la
création de microentreprises.
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