2. « L’amour est
enfant de
Bohème, il n’a
jamais jamais
connu de loi. »
« Oui, dans tes bras
j’ai connu l’ivresse. »
« On est tou-jours fière dese montrer au
bras d’un
homme. »
Stéphane Duquette
David Boisclair
« ...timidement dis-moi Michèle je t’aime,amoureusement je suis restée la même. »
Après l’obtention d’un baccalauréat en production
cinématographique à l’Université Concordia à
Montréal, David a déjà produit, réalisé et scénarisé
cinq courts métrages. Son film À quoi penses-tu?
(2002) a été sélectionné au Festival des films du
monde de Montréal et au Toronto World of Comedy
International Film Festival. Ayant œuvré dans le
domaine des relations médiatiques et de la rédac-
tion, il s’est joint à l’équipe de l’Office national du
film du Canada, à la mise en marché et au marketing,
pour ensuite créer sa propre boîte, Hysterico
Productions.
Pour sa part, Stéphane a à son crédit plu-
sieurs réalisations artistiques touchant la
mise en scène, le chant, le théâtre et la créa-
tion de décors et de costumes. Véritable
amoureux des arts, il conjugue habilement
cette passion avec les bases de sa profes-
sion, définissant ainsi les orientations de sa
pédagogie. Il est de ceux qui croient que les
expériences artistiques influencent positi-
vement le cheminement scolaire des enfants
à qui il enseigne. Il s’organise donc pour
suivre les enfants de la première à la deuxième
année en présentant le projet à la Commission
scolaire. Il monte un programme sur deux
ans à partir de ce film, en touchant, entre
autres, aux arts, à l’expression, à la langue
et à l’histoire. L’époque du film est étudiée :
les chansons, l’origine, la vie et le pays de
chaque chanteur.
D’aborddeuxamisetuneidée
Un enseignant à la Commission scolaire des Grandes-
Seigneuriesdepuis1994,StéphaneDuquette,téléphone
à David Boisclair, réalisateur, un jour de révélation,
pour lui annoncer qu’il a la classe de sa vie, une
première année du primaire. Il veut faire un projet
sortant de l’ordinaire avec ses élèves : un film. David,
animé d’une passion créatrice depuis toujours,
accepte immédiatement d’en faire la réalisation.
David, de son côté, se concentre sur la réalisation,
mettant tout en marche pour concrétiser ce projet.
Son imaginaire déborde d’images, d’idées, de pro-
jets, qu’il finit toujours par réaliser. Il adore souligner
l’absurde et la beauté de la vie, avec un souci de
l’esthétique extrêmement poussé, un sens de l’humour
aux multiples clins d’œil et une précision chirurgi-
cale dans les petits détails qui font craquer. Très
visuel et toujours concret dans les idées qu’il avance,
David rassemble très facilement, par son enthou-
siasme communicatif, une équipe prête à soulever
des montagnes pour ce film. Mobiliser d’autres éner-
gies créatrices autour de lui est une de ses forces.
Ambiance tamisée. Glissements feutrés. Mots chuchotés. Soirée endimanchée. Bulles de cham-
pagne prêtes à s’envoler. Conversations éparpillées. Regards croisés. Sourires accordés. Silences
échangés. Mesdames et Messieurs, ça va commencer! Des couples se rencontrent et se racon-
tent au rythme de voix a cappella chantant l’amour. Les couples sont des enfants. La musique :
Plamondon, Kaas, Piaf, Lenorman, Ferland et les autres, interprétés par des voix d’adultes. L’amour
joue sur tous les tableaux, faisant sourire, rêver, danser, pleurer, rager et aimer
encore. D’un souffle, les voix se répondent, s’interpellent et
s’entremêlent au fil de cette soirée croquée
sur le vif, un soir d’été.
3. Trivox
Louis-Michel
Taillefer
Virgo
Michèle Chappaz
« Paroles, paroles, paroles... »Unevingtaine
d’extraitsmusicaux
Exceptionnellement, le découpage technique est
une chorégraphie sur un collage musical. La trame
sonore a servi de matériel de base pour tout le film.
Stéphane croit que les chansons ouvrent les portes
de l’humanité, car souvent les mots transportent
des pensées, des idées, des sentiments, des façons
de dire et de voir les choses. Elles diffusent des mes-
sages, des philosophies, des histoires qui donnent
un sens à ce que nous lisons. Pour lui, les arts pous-
sent l’enfant à sortir de sa coquille, à prendre sa
place sur la scène de la vie. Ils offrent, à qui s’y
adonnent, la possibilité de laisser sa trace. David
et Stéphane ont fouillé parmi leurs disques, dans
les grands classiques de l’amour qu’ils chérissent.
Les paroles découpées sur le tapis du salon de
Stéphaneformentlalignenarrativedel’histoire,ledia-
logue, le scénario. Une vingtaine d’extraits musicaux
choisis un à un et montés bout à bout détermine-
ront chaque scène, chaque mouvement. La réalisation
en fera un ballet d’une précision méthodique, arti-
culéparDavid,surchacunedesparolespréenregistrées.
Les extraits s’enchaîneront les uns à la suite des
autres pour nous faire vivre un moment, une soirée.
Les années 30, cabaret chic, ambiance tamisée.
Des glissements feutrés, chuchotements d’une soi-
rée endimanchée. Des bulles de champagne prêtes
à s’envoler. Les conversations s’éparpillent. Les
regards se croisent sur des sourires et des silences
échangés. Mesdames et Messieurs, ça va com-
mencer! Les enfants jouent aux adultes, avec des
airs de grands. Le ton est donné. L’amour n’a rien
de facile. Sur scène, une chanteuse de cabaret
entame Carmen, le refrain bien connu : « Si je t’aime,
prends garde à toi! ». Carmen sera un motif,
ponctuant l’intrigue, des pieds de nez
à la continuité et aux conventions
avec les trois choristes, personnages
métaphoriques, prolongement de cette
chanteuse trônant sur scène, regar-
dant l’amour avec un sourire en coin.
Et les couples évoluent au rythme des
thèmes : Mon mec à moi, C’est beau un
homme, Cœur de rocker, Aimer d’amour,
L’amour est un oiseau rebelle. L’amour
amuse, trahit, déçoit, emporte, confronte,
inspire, limite, transcende, grince, illu-
mine. Les voix s’entremêlent, les regards
attendent tant, les gestes disent tout, et les extraits
défilent : Emmène-moi danser ce soir, T’es mon
amour t’es ma maîtresse, Michèle, Paroles, paroles,
Si j’étais un homme...Tous finissent en chœur, levant
leur verre et leur voix à l’amour, à la vie, à la chanson
et au cinéma.
Uneclassededeuxièmeannéeduprimaire
Stéphane se laisse inspirer par les enfants qui croi-
sent son chemin et stimulent sa créativité. Et cette
classe l’a inspiré. Il a suivi ces élèves pendant deux
ans. Les a guidés tout au long de la route jusqu’au
tournage. Il a voulu donner la possibilité à ces vingt-
six enfants de laisser leur trace en devenant porteurs
de culture plutôt que d’en être de simples témoins.
Il nous faut devenir acteurs de nos jours et metteurs
en scène de nos heures. C’est ce qu’il leur a appris
pendant deux ans en les faisant participer à toutes
les étapes de production d’un film, de la recherche
à la distribution. Stéphane voulait que son rôle d’en-
seignant dépasse le programme, pour devenir un
stimulant à la prise en charge personnelle de sa vie
auprès de ses élèves. Il leur a permis de se réali-
ser, de se dépasser, de s’épater.
Vingt-sixélèvesdeseptans
Tous les élèves de la classe sont à l’écran.
Ilsonttousparticipé,sansexception.Certains
sont plus au premier plan, c’était leur choix.
De plusieurs, cependant, on ne voit que le
sourire dans le film. Mais quelle présence!
Leur professionnalisme, leur talent et leur
charme crèvent l’écran. Ils ont trouvé la
préparation fascinante, les cinq jours de
tournage exigeants et ils sont fiers du
résultat.
Troisvoix
Les trois voix s’appellent Trivox. S’étant rencontrés
au hasard des chemins, en 2002, Michèle Chappaz,
Louis-Michel Taillefer et Virgo ont découvert qu’ils
avaient le même élan de création ludique. Issus de
milieux divers, ils se stimulent et s’enrichissent les
uns les autres en puisant dans leurs cultures musi-
cales pour créer et interpréter des chansons. Ils
rencontrent David et Stéphane. Coup de foudre pour
le projet. Ils interprètent avec délice les extraits
musicaux choisis. Le désir de chanter prend nais-
sance au plus profond de l’être. Cette exaltation se
cultive et s’épanouit dans un climat de confiance
où la créativité demeure au premier plan. Trivox est
né d’un tel désir d’expression. Au fil du film, les trois
voix se répondent, s’interpellent, se multiplient, se
dédoublent, se complètent, s’amusent et courent
sur les extraits des chansons. Cette collaboration
donne des interprétations surprenantes et origi-
nales sur des airs connus que tous ont un jour sifflotés.
Gabrielle Archambault
Samuel Aubé
Alexis Belleville
Claudia Benoît
Mathieu Bilodeau
Marianne Bleau
Christophe Defoy
Rosalie Dumais
Jessica Ferreira
Annie Gagnon-Mercier
Guillaume Gervais
Jérémie Guerrier
Mélodie Langelier
Élizabeth Leone
Jasmin Leroux
Myriam Letendre
James Midouin
Benjamin Morissette
Catherine Pelletier
Julien Petit
Laurence Proulx
Antoine Richard
Jordane Sénécal
Marc-Antoine Simard
Amélie Vallerand
Xavier Vanasse-Piché
« Mon amour,
tu es ma vie. »
4. Vingt-septpersonnages
La caméra glisse d’un visage à l’autre, d’un sourire
à un regard, d’une voix à une main, dans une cho-
régraphie de chaque mouvement. Une esthétique
visuelle se dégage de l’ensemble, un soin soucieux
de présenter chacun des personnages sous son
meilleur éclairage à l’intérieur des quinze minutes.
Un des rôles est gracieusement interprété par la
comédienne Sylvie Moreau. Seule figure adulte du
court métrage, elle apparaît dans ce cabaret pour
nous parler d’amour, le temps d’une chanson, appa-
rition clin d’œil à titre d’amoureuse du barman. « Dès
que David et Stéphane m’ont proposé un rôle dans
le film, j’ai accepté, confie-t-elle. C’est fascinant de
regarder travailler des enfants en tant qu’actrice.
Ils ne s’analysent pas, ne se jugent pas, ils jouent
en se croyant, et ça, c’est impressionnant. Ce sont
exactement ces qualités que l’on nous demande en
état de jeu. »
Ensuite,unfilm
« Les belles mélodies ne meurent jamais, elles tra-
versent le temps et sont éternelles. » Dans ce film,
des airs connus revivent. Dans un cabaret chic, des
enfants chantent l’amour. Ils sont vêtus avec l’élé-
gance des années 30. Pour cette grande soirée, on
leur prête des voix d’adultes. A cappella, ils chan-
teront la vie, l’amour, comme Tell, Dalida, Piaf,
Lenorman et les autres l’ont fait. Le cabaret scin-
tillant de tous ses feux illumine ces couples qui se
forment et se défont au rythme des voix. L’amour
les fait sourire, rêver, danser, pleurer, rager et aimer
encore. D’un souffle, les voix se répondent, s’inter-
pellent et s’entremêlent au fil de cette soirée croquée
sur le vif, un soir de grands frissons.
RÉALISATION
David Boisclair
IDÉE ORIGINALE ET SCÉNARIO
David Boisclair
Stéphane Duquette
CHORÉGRAPHIES
Stéphane Duquette
RECHERCHE
David Boisclair
Geneviève Boulay
Stéphane Duquette
Isabelle Morissette
PREMIÈRE ASSISTANTE
À LA RÉALISATION
Lisa Sfriso
DEUXIÈME ASSISTANTE
À LA RÉALISATION
Sylvie Duquette
SCRIPTE
Virginie Jaffredo
COORDONNATRICE
DE PRODUCTION
Ginette Racine
IMAGE
Claudine Sauvé
PREMIÈRE ASSISTANTE
À LA CAMÉRA
Ina Lopez
CHEF ÉCLAIRAGISTE
Yves Arseneau
ÉCLAIRAGISTES
Jean-François Abran
Luc Dupont
Marie-Ève Lamarche
CHEF MACHINISTE
Dominic Thibault
MACHINISTE
Christophe Taets
ÉLECTRICIEN
Rémy Vallière
MONTEUR IMAGE
Guillaume Millet
INGÉNIEUR DU SON
ET MIXAGE DES VOIX
Marc Provençal
PIANISTE
Marie-Claude Audet
TROMPETTISTE
Stéphane Boulanger
ENREGISTREMENT DE LA MUSIQUE
Rémi-Israël Lanciault
PLAYBACK
Mélodie-Geneviève Racine
MAKING OF, CAMÉRA DV
Isabelle Morissette
PHOTOGRAPHE DE PLATEAU
Simon Du Sablon
CHEF COIFFEUSE
Stéphanie Tremblay
COIFFEUSES
Dominique Dupras
Stéphanie Larochelle
Josée Lemelin
ASSISTANTS COIFFEURS
Stéphane Desjardins
Binita Sow
COSTUMIÈRE
Geneviève Boulay
COUTURIÈRES
Isabelle Chopin
Lina Chopin
CHEF MAQUILLEUSE
Suzie Sareault
MAQUILLEUSES
Erika Brindel
Kim Julien
Christelle Proulx
Josiane Trempe
DIRECTRICE ARTISTIQUE
Valérie Seers
ASSISTÉE DE
Claude Duquette
Stéphane Duquette
Sylvie Duquette
Philippe Langlois
MENUISIER
Claude Duquette
ACCESSOIRISTE DE PLATEAU
Isabelle Chopin
LABORATOIRE
Vision Globale Citélab
COORDONNATEUR DE
POSTPRODUCTION
Jean-François Laprise j.
ÉTALONNEUR ET TRANSFERT VIDÉO
Richard Lanoue
INFOGRAPHISTE
Guillaume Millet
SOUTIEN TECHNIQUE AU MONTAGE
Martine Forget
GRAPHISTE
Karl Rowley
ADMINISTRATRICES
Louise Lamarre
Carole Harvey
Ginette Racine
DESSINS (découpage technique)
Jeff Hughes
RÉDACTRICE
Florence François
TYPOGRAPHIE ET GÉNÉRIQUE
Ginette Racine
SOUS-TITRAGE ANGLAIS
Louis-Michel Taillefer
NÉGOCIATION DES DROITS
DE SYNCHRONISATION
David Boisclair
ATTACHÉE DE PRESSE (Canada)
Manon Gagnon
MISE EN MARCHÉ
David Boisclair
Stéphane Duquette
PRODUCTEURS
David Boisclair
(Hysterico Productions)
Stéphane Duquette
(Didaduq)
AVEC LA PARTICIPATION
FINANCIÈRE DE :
Ministère de l’Éducation
Ministère des Affaires
municipales, du Sport et du Loisir
Ministère de la Culture et
des Communications
Jean Dubuc,
Député provincial
du Comté de La Prairie
Uneéquipedecinquantepersonnes
« Aimer
d’amour,
c’est aimer
comme moi
je t’aime. »
« C’est beau un homme,
c’est si beau un homme. »
« C’est vrai que j’étais pas très fidèle,mais j’étais totalement fou d’elle. »
Photographies : Simon Du Sablon
Graphisme : Krafix – Karl Rowley
Impression : Gracieuseté de Litho Mille-Îles ltée
EN COLLABORATION AVEC :