2. 2
Sommaire
• Communiqué de presse - p 3 et 4
• Le mot de Claude Jeannerot, Président du Conseil général,
sénateur du Doubs – p 4
• Le parcours de l’exposition – p 5 à 14
• Organisation de l’exposition : commissariat, scénographie,
publication – p 15
• Une exposition reconnue d’intérêt national par le ministère de la
Culture et de la Communication – p 16 à 17
• Visuels disponibles pour la presse - p 17 et 19
• Informations pratiques – page 20
• Pays de Courbet, Pays d’artiste - pages 21 à 27
Contacts presse
• Conseil général du Doubs :
Marie Payer
marie.payer@doubs.fr
81 25 80 27 - 06 84 74 19 65
• Agence de presse Marie D’Ouince Consultant
Camille Ayme
cayme@mdoc.fr
01 56 64 00 44 - 06 67 40 91 89
3. 3
Communiqué de presse
Courbet/Cézanne, la vérité en peinture
Une exposition d’exception cet été au musée Courbet !
Du 29 juin au 14 octobre 2013, le Conseil général du Doubs accueille l’exposition
Courbet/Cézanne, la vérité en peinture au musée Courbet à Ornans.
Une exposition inédite
Pour la première fois, une exposition est entièrement consacrée à mettre en parallèle des œuvres
de Courbet et Cézanne. Elle montre comment ces deux artistes, fondateurs de la modernité en
peinture, se sont construits à la fois dans un fort enracinement régional, la Franche-Comté pour
Courbet, le pays d’Aix pour Cézanne, et dans une constante volonté de s’imposer à Paris comme
référents d’une vision artistique nouvelle.
Dans le souci d’une confrontation au réel, les
deux peintres ont compris que la peinture devait
rester enracinée dans un terroir.
La beauté, comme idéal, n’est ainsi plus la raison
d’être de la peinture, mais celle qui doit révéler la
vérité face à la nature comme surgissement ou
force ; Courbet parle de «réalisme», Cézanne de
«réalisation».
L’exposition privilégie le paysage (thème de l’eau, de la neige, des arbres, des rochers...) ainsi
que des domaines communs aux deux artistes : portraits, nus, natures mortes et références à
Rembrandt.
Des prêts exceptionnels provenant des plus
grands musées internationaux et nationaux
L’exposition propose une cinquantaine d’œuvres
provenant des musées du monde entier (National
Gallery Of Art de Washington, NMWA de Tokyo, Moma,
MET, Brooklyn Museum, Musée des Beaux-Arts de
Budapest, Israel Museum de Jérusalem, Musée d’Orsay
(qui prête pour l’occasion dix tableaux majeurs), Musée
Fabre, Musée Granet…) et de collections privées.
Paul Cézanne, Maisons en Provence : la vallée de Riaux près
de l’Estaque, 1883, National Gallery of Art, Washington
Gustave Courbet, Environs d’Ornans, 1872,
Museum of Fine Arts, Budapest
4. 4
Une exposition reconnue d’intérêt national
Cette exposition est organisée par le musée Courbet sous la direction de Frédérique Thomas-
Maurin, Conservateur du musée, assistée de Julie Delmas, adjointe du conservateur et d’Élise
Boudon, assistante de conservation. Le Commissariat général est assuré par Denis Coutagne,
Président de la Société Paul Cézanne, assisté de Xavier Rey, Conservateur en charge des
peintures au Musée d’Orsay.
Elle est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la
Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle
bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
Le mot de Claude Jeannerot, Président du Conseil général,
sénateur du Doubs
Les visiteurs qui viennent jusqu’au musée d’Ornans s’y rendent bien sûr pour admirer le pays et
les œuvres de Gustave Courbet. Durant cet été 2013, nous leur offrons en plus la possibilité d’y
découvrir les peintures de Paul Cézanne. Et c’est une grande fierté pour le Conseil général du
Doubs de pouvoir présenter une exposition qui réunit ces deux grands maitres fondateurs de la
modernité picturale.
Une nouvelle fois, cette exposition a reçu le soutien et la collaboration généreuse du Musée
d’Orsay. Je voudrais dire ici toute ma reconnaissance à son Président, Guy Cogeval et à Xavier
Rey, conservateur, qui s’est associé au commissariat du projet.
Lorsque Denis Coutagne, conservateur honoraire du musée Granet d’Aix en Provence et Président
de l’Association des Amis de Paul Cézanne a proposé ce face à face artistique, il parut évident
qu’il devait, en collaboration avec l’équipe du Musée Courbet, en assurer le commissariat général.
Je tiens à le remercier pour l’implication qu’il a montrée dans cette grande et belle aventure.
Mes remerciements vont aussi à tous les particuliers, à toutes les institutions culturelles et
muséales qui ont accepté de nous accorder des prêts prestigieux. En particulier, je voudrais
exprimer mon entière gratitude à Madame Marie-Christine Labourdette, Directrice des musées de
France, dont la bienveillante attention accompagne le musée Courbet depuis sa réouverture.
Cette exposition a reçu le label « Exposition d’intérêt national », délivré par le ministère de la
Culture, et cela nous engage à une excellence que nous nous efforçons d’offrir à notre public en
réponse.
5. 5
Présentation de l’exposition
Courbet/Cézanne, la vérité en peinture
Certes Courbet n’a pas rencontré Cézanne. Mais Cézanne a pu mesurer l’œuvre de Courbet et dire
combien sa dette vis-à-vis de son aîné était forte. Il reste notamment ce mot de Cézanne à
Rivière et Schnerb venus rendre visite au Maître d’Aix au temps de l’atelier des Lauves en janvier
1905. Le peintre commente son tableau des Grandes Baigneuses : « J’ose à peine l’avouer, j’y
travaille depuis 1894. Je voulais peindre en pleine pâte comme Courbet ».
L’exposition a pour ambition de mettre en parallèle l’œuvre des deux peintres, à travers des
thèmes qui montrent que les recherches picturales de l’un et de l’autre se correspondent de
manière parfois étonnante, jusqu’à fonder une parenté artistique profonde.
La vie des deux peintres offre également des parallélismes étonnants. Provinciaux, chacun d’une
région fortement identifiée par la nature et l’histoire, l’un est enraciné en Franche-Comté (vallée
de la Loue), l’autre en Provence (pays d’Aix), les deux hommes « montent » à Paris, lieu de toute
modernité, pour devenir peintre.
Issus de milieux aisés, ils appartiennent à la bourgeoisie provinciale. Tous deux entendent,
comme peintres, vivre indépendants, mais ils s’appuient aussi sur la richesse matérielle de leur
famille respective.
L’exposition ne cherche pas à montrer l’influence directe et immédiate de Courbet sur telle ou
telle œuvre de Cézanne. Elle prend en compte une réalité plus profonde : Courbet comme
Cézanne appartiennent à leur pays d’origine, comme à celui de la peinture. Sans cesse, ils
reviendront, l’un à Ornans, l’autre à Aix-en-Provence, pour aller toujours plus loin dans les
expérimentations de leur art.
Ils ont besoin de revenir pour fonder leur peinture comme vérité. Et ce, à l’encontre d’un
régionalisme identitaire qui se développe au XIXe
siècle. L’enjeu devient donc celui de vérité :
« Je vais vous peindre la nature telle qu’elle est » annonce Courbet.
« Je vous dois la vérité en peinture et je vous la dirai » proclame Cézanne.
6. 6
• Première salle : les autoportraits
Courbet comme Cézanne ont multiplié picturalement les
autoportraits. Courbet avoue : « J'ai fait dans ma vie bien des
portraits de moi au fur et à mesure que je changeais de
situation d'esprit. J'ai écrit ma vie en un mot » (lettre à Alfred
Bruyas, 3 mai 1854). Cézanne n’écrit rien sur ce sujet, mais se
représente quelque vingt-cinq fois.
Cézanne reste toujours sur la réserve, sérieux et calme, un brin
malicieux. Il s'attache à établir de lui un personnage grave, au
regard aigu. Il profite de sa barbe pour cacher lèvres et
bouches. Seul l'œil doit compter. Ce faisant il rejoint Courbet,
pour qui peindre c'est avant tout voir et regarder.
Courbet, à la différence de Cézanne, se met plus volontiers en scène
et ne craint pas d’exprimer sa sensualité.
Un même souci les rapproche : quel genre d'homme sont-ils pour être
peintre, seulement peintre, totalement peintre ? Peintre-ouvrier dit
Courbet à son propos. « La peinture est ce qui me va le mieux »
répond Cézanne.
Œuvres présentées sur le thème de l’autoportrait
- Paul Cézanne, Portrait de l’artiste, v.1875, Musée d’Orsay
- Gustave Courbet, Petit portrait de l’artiste au chien noir, 1842, Musée municipal,
Pontarlier
- Paul Cézanne, Portrait de l’artiste, v.1877, Musée d’Orsay, MNR 228
- Gustave Courbet, L’homme à la ceinture de cuir, 1845-1846, Musée d’Orsay
- Gustave Courbet, Autoportrait, v. 1850, Musée des beaux-arts et d’archéologie, Besançon
- Palette de Gustave Courbet, Musée Courbet, Ornans
- Dernière palette de Paul Cézanne, Collection Philippe Cézanne
- Célestin Nanteuil, La Curée, lithographie, XIXe
s, Atelier de Cézanne, Aix-en-Provence
- Charles Heirieis, Les baigneuses, photographie, XIXe
s, Atelier de Cézanne, Aix-en-Provence
- Anonyme, Ecorché accroupi, plâtre, XIXe
s, Atelier de Cézanne, Aix-en-Provence
Paul Cézanne, Portrait de l’artiste, v.1875,
Musée d’Orsay
Gustave Courbet, Petit portrait de l’artiste au chien
noir, 1842, Musée municipal, Pontarlier
7. 7
• Salle 2 : Paysages d’eau, de mer, de neige
L’eau, la mer
Cézanne dès son enfance éprouve pour
l'eau une grande attirance : « la
possession de l'eau », dit à ce sujet Zola
qui a partagé avec son camarade de
collège à Aix les baignades dans la rivière
l'Arc ; et Cézanne transpose les clairières
où elle s'écoule en peignant Baigneurs et
Baigneuses.
Il aime aussi la mer qu'il découvre près de
Marseille à l'Estaque : « Des toits rouges
sur la mer bleue ». Bien différente, l'eau
le retient encore quand elle s'appelle
l'Oise, la Marne ou le Moing en Ile-de-
France.
Courbet peint l'eau de la vallée de la Loue, les
sources, les ruisseaux mouillant les rochers, les
mousses et les feuillages.
Il découvre la force de l’eau en contemplant ces
paysages sans horizons que sont les mers du
Nord. Il affronte alors le fracas des vagues,
comme une force torrentielle, et de son pinceau
se place devant elles pour retenir le tumulte de
mer.
La neige
La neige a fasciné les deux peintres.
Courbet reconnaît en elle la nature même de la Franche-Comté. Elle devient le révélateur de son
pays, parce que tous les hivers elle transfigure les terres en leur donnant transparence et lumière,
loin des couleurs trop bavardes de l'été. Mais elle reste matière.
Ses peintures de paysage font notamment l'admiration de Cézanne : "Son grand apport" affirme-t-
il à propos de Courbet "c'est l'entrée lyrique de la nature, de l'odeur des feuilles mouillées, des
parois moussues de la forêt, dans la peinture de dix-neuvième siècle [...]. Et la neige, il a peint
la neige comme personne !".
Paul Cézanne, Le bac à Bonnières, 1866, Musée Faure,
Aix-les-Bains
Gustave Courbet, La vague, 1870, Phoenix Art Museum,
Phoenix
8. 8
Au cours des années 1860, Cézanne utilise le couteau à palette selon la technique de Courbet. Il
lui emprunte également les couleurs sombres et la pâte épaisse.
Cézanne vécut un hiver très rude à Melun en 1878, au point de subir la morsure du froid jusque
chez lui. Un tableau en est l'expression : « Neige à Fontainebleau ». L'arbre est nu, terrible : la
lumière irise la neige de tons ocrés et violacés d'une rare qualité. Une œuvre entre réalisme et
impressionnisme !
Œuvres présentées sur le thème des paysages d’eau, de mer et de neige
- Gustave Courbet, Environs d’Ornans, 1872, Museum of Fine Arts, Budapest
- Gustave Courbet, Pont sur l’Areuse, près de Fleurier, 1873, dépôt du Musée d’Orsay au
Musée des beaux-arts et d’archéologie, Besançon
- Gustave Courbet (atelier de), Falaise rocheuse, sd, dépôt du Musée d’Orsay au Musée des
beaux-arts de Dole
- Paul Cézanne, Paysage, 1865, Collection particulière
- Paul Cézanne, Rochers au bord de la mer, v. 1865, Musée d’Israël, Jérusalem
- Paul Cézanne, Paysage à l’oratoire et Pont des trois Sautets, 1865-1866, Collection
particulière
- Paul Cézanne, Le bac à Bonnières, 1866, Musée Faure, Aix-les-Bains
- Paul Cézanne, Coin de rivière, 1865, Musée d’Israël, Jérusalem
- Gustave Courbet, Paysage d’hiver, 1865-1870, Von der Heydt Museum, Wuppertal
- Paul Cézanne, Neige fondante à Fontainebleau, 1879-1880, The Museum of Modern Art,
New York
- Gustave Courbet, La vague, 1870, Phoenix Art Museum, Phoenix
Paul Cézanne, Neige fondante à Fontainebleau, 1879-1880,
The Museum of Modern Art, New York
9. 9
• Salle 3 : les portraits
Courbet et Cézanne ont donné une place importante aux portraits de
leur entourage familier et intime : portraits des membres de leur
famille qui ont beaucoup compté pour eux, d’amis, de paysans et
« gens du peuple » dont ils se sentaient proches, de collectionneurs
ou de critiques d’art.
Ils ont tous deux bénéficié, de leur vivant, du soutien d’un
collectionneur qui leur a permis d’être reconnus et de vivre de leur
art. Courbet trouve en Bruyas un mécène, un ami, mieux un
interlocuteur qui saura influencer son travail.
Cézanne partage avec Victor Chocquet une passion commune pour
Delacroix. Le collectionneur possède jusqu' à 30 «Cézanne»,
devenant, dans un temps où le peintre aixois n'expose rien à Paris, la
personne à rencontrer pour voir quelques œuvres de lui.
Courbet et Cézanne ont également en commun d'avoir eu leur critique et «maître à penser».
Dans l'un et l'autre cas, le peintre participe au travail intellectuel
d'un philosophe ou d’un romancier. Courbet devient l'ami de
Proudhon, défenseur du Réalisme du peintre dans son livre de
philosophie esthétique : Du principe de l’art et de sa destination
sociale (1865).
Cézanne partage une grande amitié avec Zola au collège Bourbon
d'Aix. Poussé par ce dernier, il monte à Paris et devient peintre.
Cependant, Cézanne ne correspond aucunement à l'idée littéraire
que Zola se fait de la peinture malgré son soutien pour les
naturalistes.
La publication du roman L’Œuvre (1886) consacré à la figure d'un peintre raté du nom de Claude
Lantier marque le début d’une distance silencieuse qui par la suite s'établie entre le peintre et
l'écrivain. Zola ne peut comprendre un artiste se consacrant à peindre des pommes, des
baigneuses, loin des bruits de la ville et des luttes sociales.
Paul Cézanne, Victor Choquet assis, v.1877,
Colombus museum of Art, Colombus
Paul Cézanne, Portrait de Madame Cézanne,
1888-1890, Musée d’Orsay, Paris
Gustave Courbet, Pierre-Joseph Proudhon,
1865, Musée d’Orsay, Paris
10. 10
De leur vivant, les deux peintres connaîtront encore des critiques artistiques majeurs. Courbet
sera défendu par Champfleury, Castagnary ; Cézanne par Rivière, Natanson, Geoffroy, Denis,
Bernard... Quelques portraits traduiront des amitiés certaines...
Œuvres présentées sur le thème des portraits
- Gustave Courbet, Zélie, 1853, Musée des beaux-arts, Nancy
- Paul Cézanne, Etude de femme endormie, dessin, 1864-1867, Collection particulière
- Paul Cézanne, Portrait de Madame Cézanne, 1888-1890, Musée d’Orsay, Paris
- Gustave Courbet, Portrait d’Alfred Bruyas dit Bruyas malade, 1854, Musée Fabre,
Montpellier
- Paul Cézanne, Victor Choquet assis, v.1877, Colombus museum of Art, Colombus
- Gustave Courbet, Pierre-Joseph Proudhon, 1865, Musée d’Orsay, Paris
- Gustave Courbet, Portrait de Champfleury, 1855, Musée d’Orsay, Paris
- Paul Cézanne, Portrait d’Emile Zola, 1861-1862, Musée Granet, Aix-en-Provence
Paul Cézanne, Portrait d’Emile Zola, 1861-
1862, Musée Granet, Aix-en-Provence
11. 11
• Salle 4 : le corps, la nature morte
Le corps
Courbet comme Cézanne vont profondément
changer le regard du peintre sur le corps,
particulièrement le corps de la femme.
Les Baigneuses (Montpellier, musée Fabre) de
Courbet choquent le public tant le peintre rend
avec réalisme le corps d'une femme loin des
canons attendus de la beauté. Il n'est plus
question de Vénus, ni de Marie-Madeleine,
pécheresse, repentante ou exaltée dans la gloire !
Cézanne garde de ce tableau une reproduction
dans son atelier, attaché lui aussi à donner des
baigneurs ou baigneuses une figuration à
l'encontre des codes établis.
Certes Courbet plus que Cézanne saura exprimer la
sensualité du corps féminin jusqu'à la provocation, tant
sa peinture sait montrer l'émotion et le désir, suggérer
l'attente ou l'assouvissement. Cézanne traduit alors la
nature érotique d'une tentation qui devient celle d'une
peinture pour elle-même, en quête d’une expérience
plastique radicale. Loin de toute Olympia, la femme
baigneuse échappe à la catégorie des nymphes ou
déesses pour n’être que picturale.
Œuvres présentées sur le thème du corps
- Gustave Courbet, Femme nue couchée sur un fond de mer, 1868, Philadelphia museum of
Art, Philadelphie
- Paul Cézanne, Baigneuses, v. 1870, Collection particulière
- Paul Cézanne, Trois Baigneuses, 1874-1875, Musée d’Orsay, Paris
- Paul Cézanne, Les Baigneurs, 1896-1897, lithographie, Collection particulière
- Paul Cézanne, Bethsabée d’après Rembrandt, 1870, Collection particulière
Paul Cézanne, Trois Baigneuses, 1874-
1875, Musée d’Orsay, Paris
Gustave Courbet, Femme nue couchée sur un fond de mer,
1868, Philadelphia museum of Art, Philadelphie
12. 12
La nature morte
Ils ne sont pas nombreux au XIXe
siècle à pratiquer le
genre mineur qu'est alors «La nature morte».
Courbet, Bonvin, Fantin-Latour appartiennent à cette
catégorie avant Cézanne qui deviendra le peintre des
pommes.
Courbet, en prison à Sainte-Pélagie, s'attache à quelques
fruits (pommes le plus souvent) posés sur le rebord d’une
fenêtre, au pied d'un arbre ; ces fruits devenant les
métaphores de sa solitude, de sa tristesse.
Cézanne s’est reconnu dans ce travail lent et
opiniâtre… Il avait déjà pratiqué la nature morte dans
ses années de vie de bohème, peignant des pains,
œufs, tasse sur une draperie devant un fond presque
noir… Il reprend l'intuition de Courbet après 1871, et
devant un mur de papier peint, sur une commode ou
une table rustique de cuisine, il compose ses
arrangements de pommes parfois de poires, rarement
de cerises pour donner au genre «nature morte» une
noblesse inégalée.
Œuvres présentées sur le thème de la nature morte
- Gustave Courbet, Branche de pommiers en fleurs, 1872, Musée d’Orsay, Paris
- Gustave Courbet, Pommes, v. 1871, National museum of Western Art, Matsukata
Collection, Tokyo
- Paul Cézanne, Pommes, 1878-1879, The Metropolitan Museum of Art, New York
- Paul Cézanne, Bouteille, carafe, pot et citrons, 1902-1906, Musée Thyssen-Bornemisza,
Madrid
Paul Cézanne, Pommes, 1878-1879,
The Metropolitan Museum of Art, New York
Gustave Courbet, Pommes, v. 1871, National museum
of Western Art, Matsukata Collection, Tokyo
Gustave Courbet,
Branche de pommiers en fleurs, 1872,
Musée d’Orsay, Paris
13. 13
• Salle 5 : Le paysage
Arbres, rochers, falaises, maisons, châteaux de leur «pays» fascinent chacun des deux peintres.
Les lieux de référence sont la Vallée de la Loue pour le premier, le Pays d’Aix pour le second. Ils
reviendront sans cesse à ces motifs pour faire évoluer leur art.
« Ils n’ont pas de pays ces gens-là ... Pour peindre un
pays il faut le connaître. Moi je connais mon pays, je le
peins. Ces sous-bois, c’est chez moi ; cette rivière, c’est
la Loue, celle-ci est le Lison ; ces rochers, ce sont ceux
d’Ornans et du Puits Noir. Allez-y voir : vous
reconnaitrez tous mes tableaux». Et Courbet de
s'attacher à des ruisseaux, des gours, des moulins de son
pays. Le maître d'Ornans devient son titre.
Cézanne n'est pas en reste : « Il y aurait des trésors à emporter
de ce pays-ci, qui n’a pas trouvé encore un interprète à la
hauteur des richesses qu’il déploie».
Il peint le village de Gardanne, les allées du Jas de Bouffan, la
mer à l'Estaque, l'étrange maison appelée Château-noir, les
carrières de Bibémus …
Sans oublier la montagne Sainte-Victoire qui devient son
«obsession» : Sainte-Victoire lointaine vue de la colline de
Bellevue dans les années 1885-1890, Sainte Victoire inaccessible
vue de la route du Tholonet vers 1900, Sainte-Victoire enfin
offerte vue de la colline des Lauves entre 1902 et 1906. Elle
surgit et s'impose.
Courbet, quant à lui, revient inlassablement devant les Sources de
la Loue comme le lieu par excellence où la nature exprime son
mystère entre falaise et grotte, arbres et rochers, écoulement et
d'eau montant des abimes et solidité abrupte des pierres.
Ainsi chacun de ces deux peintres a eu le motif «absolu» pour
exprimer un rapport à la nature comme à ce qui se donne à voir, un
arbre de leur terroir ici à Flagey, là sur la colline de Bellevue, un
événement géologique majeur ici : Les Sources de la Loue, la
montagne Sainte-Victoire.
Gustave Courbet, La Source de la Loue,
1864, National Gallery of Art,
Washington
Paul Cézanne, Le Village de Gardanne,
1885-1886, Brooklyn Museum, New York
Paul Cézanne, Rochers près des grottes
au-dessus du Château-Noir, v. 1904,
Musée d’Orsay, Paris
14. 14
Œuvres présentées sur le thème du paysage
- Gustave Courbet, La Roche pourrie, étude géologique, 1864, Musée Max Claudet, Salins-
les-Bains
- Gustave Courbet, Le Gour de Conche, 1864, Musée d’Orsay, Paris
- Gustave Courbet, Le Ruisseau du Puits-Noir, Vallée de la Loue, 1855, National Gallery of
Art, Washington
- Gustave Courbet, La Source de la Loue, 1864, National Gallery of Art, Washington
- Gustave Courbet, Le Cèdre d’Hauteville, 1874, Museum of Fine Arts, Budapest
- Paul Cézanne, Le Village de Gardanne, 1885-1886, Brooklyn Museum, New York
- Paul Cézanne, Maisons en Provence : la vallée de Riaux près de l’Estaque, 1883, National
Gallery of Art, Washington
- Paul Cézanne, Rochers près des grottes au-dessus du Château-Noir, v. 1904, Musée
d’Orsay, Paris
- Paul Cézanne, Arbres et Rochers (Bibémus), aquarelle, v. 1895, Musée Granet, Aix-en-
Provence
- Paul Cézanne, Les Peupliers, 1879-1880, Musée d’Orsay, Paris
- Paul Cézanne, La montagne Sainte-Victoire, aquarelle, 1906, Musée Granet, Aix-en-
Provence
Gustave Courbet, Le Cèdre d’Hauteville, 1874, Museum
of Fine Arts, Budapest
15. 15
Organisation de l’exposition
Cette exposition a été réalisée par le musée Gustave Courbet en collaboration avec les services
du Conseil général du Doubs.
Elle a reçu le label « Exposition d’intérêt national » décerné par le Ministère de la Culture et de la
Communication.
Elle bénéficie de prêts exceptionnels du musée d’Orsay.
• Commissaire de l’exposition
Denis Coutagne, Conservateur honoraire du Patrimoine, Président de la Société Paul Cézanne
• Commissariat scientifique
Équipe de conservation du musée Courbet : Frédérique Thomas-Maurin, conservateur en chef,
directrice du musée Gustave Courbet, Julie Delmas, adjointe du conservateur et Élise Boudon,
assistante conservation et service des publics.
Xavier Rey, Conservateur des peintures au musée d’Orsay
• Scénographie
Jean-Pierre Breuillot, architecte départemental
• Graphisme de l’exposition
Fabienne Coste, Conseil général du Doubs
• Catalogue
Courbet Cézanne, la vérité en peinture, sous la direction scientifique de Denis Coutagne
Articles de Jean-Luc Marion, Mary Morton, James Rubin, Mary Tompkins-Lewis, Xavier Rey, Denis
Coutagne, Raymond Hurtu, Chantal Duverget et Frédérique Thomas-Maurin
Fage Éditions
• Remerciements
Cette exposition n’a été possible que grâce aux prêts généreux d’institutions publiques et de
collectionneurs privés :
Atelier Cézanne, Aix-en-Provence
Brooklyn Museum, New York
Colombus Museum of Art
16. 16
Monsieur Philippe Cézanne
Musée des Beaux-arts, Dole
Musée des Beaux-arts, Nancy
Musée des Beaux-arts et d’Archéologie, Besançon
Musée d’Orsay, Paris
Musée Fabre, Montpellier
Musée Faure, Aix-les-Bains
Musée Granet, Aix-en-Provence
Musée Max Claudet, Salins-les-Bains Musée municipal, Pontarlier
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Museum of Fine Arts, Budapest
National Gallery of Art, Washington
Philadelphia Museum of Art
Phoenix Art Museum
The Israël Museum, Jérusalem
The Metropolitan Museum of Art, New York
The Museum of Modern Art, New York
The National Museum of Western Art, Tokyo
Von der Heydt Museum, Wuppertal
Et ceux qui ont préféré garder l’anonymat.
22. 22
Informations pratiques
Musée Gustave Courbet
place Robert Fernier, 25290 Ornans
Ouverture tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h
Tél. 03 81 86 22 88 - Site internet : www.musee-courbet.fr
Ouverture exceptionnelle jusqu’à 21h les jeudis 11, 18 et 25 juillet !
Tarifs pendant l’exposition Courbet Cézanne, la vérité en peinture :
Individuels : entrée au musée 10 €, entrée et visite guidée 14 €
Tarifs réduits et groupes : entrée au musée 4 €, entrée et visite guidée 6 €
Gratuité pour les enfants de – de 12 ans, les demandeurs d’emploi, les personnes handicapées, les
bénéficiaires du RSA, les étudiants en histoire de l’art
Musée gratuit le 1er
dimanche de chaque mois
visites guidées de l’exposition temporaire sans réservation les lundis et mercredis à 14h samedis
et dimanches (sauf le 1er
dimanche du mois) à 11h dans la limite de 17 personnes
Visites guidées sur réservation pour les groupes à partir de 10 personnes au 03.81.86.59.55 -
reservationpaysdecourbet@doubs.fr
Visites proposées en français, anglais, allemand et espagnol
Voir toutes les animations autour de l’exposition
sur le site www.musee-courbet.fr
23. 23
Pays de courbet, Pays d’artiste
Le Doubs est une destination où Courbet se découvre dans un dialogue entre ses œuvres et nos
paysages. L’ambition du Conseil général du Doubs est de valoriser ce patrimoine et de le faire
partager par le plus grand nombre, grâce au projet « Pays de Courbet, pays d’artiste ».
«Pays de Courbet, pays d’artiste» est un projet scientifique et culturel qui allie nature et culture
autour du peintre et met en résonance les lieux symboliques de sa vie dans la vallée de la Loue et
qui ont fortement inspiré son œuvre : le musée Courbet à Ornans, pôle phare du projet, le
dernier atelier de l’artiste à Ornans, la ferme familiale de ses parents à Flagey, le site de la
source de la Loue et les «sentiers de Courbet», permettant à chacun d’admirer les paysages
courbétiens.
Cette identité territoriale est évidente, tant la présence et l’œil de Gustave Courbet sont encore
manifestes en ces lieux. Son œuvre ne se comprend pas sans référence à ses racines et les
paysages qui l’ont inspiré. Ce sont ces paysages et les gens de son « pays » qui l’ont façonné. À
tout moment, à Paris, au fait de sa notoriété, il revendiquait son appartenance à Ornans.
Le sens du projet « Pays de Courbet, pays d’artiste » est de faire rayonner l’artiste au-delà de son
territoire, à partir de son pays.
• Le musée courbet
Le musée Courbet, propriété du Conseil général du
Doubs, est labellisé «Musée de France» et «Maison des
illustres». Entièrement rénové et agrandi sous la
maîtrise d’œuvre de l’architecte Christine Eideikins et
de l’agence d’architecture Atelier 2/3/4, il s’ouvre
aujourd’hui sur les paysages environnants et offre plus
de 1000 m² d’expositions permanente et temporaire.
Empreinte d’une grande modernité, sa nouvelle
conception n’en respecte pas moins le caractère
historique et intime des lieux.
Depuis le 2 juillet 2011, date de réouverture du musée, plus de 140 000 visiteurs sont venus le
découvrir.
Sa configuration permet de réaliser des expositions temporaires en simultané avec l’exposition
permanente. Le parcours muséographique entraîne le visiteur de l’une à l’autre, tout en lui
offrant des vues inédites sur la Loue et Ornans. Le musée s’ouvre en effet en transparence sur
les paysages environnants grâce à une galerie vitrée, une vigie, un sol vitré au rez-de-chaussée
qui invite à marcher sur la Loue …
Connaître Courbet grâce à la collection permanente
La collection permanente entièrement restaurée, est composée
de 76 œuvres (peintures, dessins, sculptures, lettres, archives)
dont 42 peintures et quatre sculptures de Courbet.
Gustave Courbet, le Chêne de Flagey, 1864,
Musée départemental Courbet
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Dans la forme, il s’agit d’un parcours à la fois chronologique et biographique. Cette
présentation permet une réelle et vivante compréhension du milieu auquel appartenait Courbet
et de l’influence que l’artiste lui-même eut sur l’art de son temps.
Trois étapes importantes structurent ce parcours croisé « vie/œuvre » :
- 1819-1848 : Courbet, d’Ornans à Paris : sa famille, sa
formation, la tentation romantique,
- 1849-1851 : Rupture et affirmation d’une esthétique nouvelle
autour de L’après-dinée à Ornans puis de la trilogie du salon de
1850, Les casseurs de pierres, Les paysans de Flagey et Un
enterrement à Ornans,
- 1852-1877 : Courbet, chef de file de la modernité, du
Réalisme à l’Impressionnisme.
La diversité des collections permet d’aborder toutes les périodes de la vie du peintre et de sa
carrière artistique, depuis ses œuvres de jeunesse réalisées à Ornans auprès de son premier
professeur Claude–Antoine Beau jusqu’au magistral autoportrait à Sainte Pélagie, peinture
majeure du musée.
Des expositions temporaires pour comprendre l’influence de Courbet dans le
monde artistique
Deux à trois fois par an, le musée organise des expositions temporaires.
Les expositions réalisées :
- Courbet-Clésinger,
- Les graveurs de Courbet, À l’épreuve du réel, Les peintres et la photographie au XIXe
siècle
- Les chasses de Monsieur Courbet
- Ronan Barrot
L’exposition de cet été :
- Courbet / Cézanne, la vérité en peinture du 29 juin au 14 octobre 2013 sous le
commissariat de Denis Coutagne
Les expositions à venir :
- Hector Hanoteau (1823-1890), Un paysagiste ami de Courbet du 16 novembre 2013 au
17 février 2014
- Autour de « L’Origine du monde » Eté 2014, en collaboration avec le musée d’Orsay
• La ferme Courbet de Flagey
La ferme de Flagey fut la propriété familiale de la famille paternelle de Gustave Courbet jusqu’en
1910. Elle est aujourd’hui propriété du Conseil général du Doubs. Elle offre, au cœur du monde
rural, un espace culturel de qualité.
Un lieu de vie et d’échange culturel pour tous
Le Conseil général a souhaité que la Ferme Courbet devienne un lieu de vie et d’échanges
culturels pour un large public. Du potager au « Café de Juliette » où l’on peut consommer des
Gustave Courbet, autoportrait à Sainte-Pélagie,
Musée départemental Courbet, dépôt de la ville d’Ornans
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produits locaux, en passant par l’espace librairie/bibliothèque et les
animations, la culture sous toutes ses formes donne vie à la maison
familiale des Courbet.
La grange est aménagée pour accueillir des expositions et diverses
manifestations culturelles gratuites (concerts, conférences, théâtre,
expositions…).
Les chambres d’hôtes
L’ouverture de chambres d’hôtes en juin 2010, dont l’une
était la chambre de Gustave Courbet, contribue également à
faire vivre l’artiste et à marcher dans ses pas.
La Ferme de Flagey dispose de trois chambres labellisées
quatre épis par les Gîtes de France. L’une d’elles permet
d’accueillir les personnes à mobilité réduite. À cela s’ajoute
la chambre de Courbet, qui n’étant pas équipée en sanitaire
doit être louée avec une autre chambre.
• Le dernier atelier de Gustave Courbet à Ornans
C’est le dernier atelier où Gustave Courbet vécut et travailla de 1860 à son exil en 1873. Il est
aujourd’hui propriété du Conseil général du Doubs.
L’intérêt de cet atelier, au-delà de l’aspect
historique, réside dans le fait qu’il contient encore
des fresques réalisées par Gustave Courbet : la Seine
à Bougival et l’Escault se jetant dans la mer, paysages
chers au peintre.
Inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments
historiques, il fait l’objet d’une réflexion conjointe
des services de la DRAC et du Département sur les
conditions de restauration et d’aménagement
définitif. Dans l’attente de sa restauration, le site est
actuellement fermé au public.
• La source de la Loue : un site valorisé et sécurisé
Ce site était tellement cher à Courbet qu’il l’a peint treize fois.
Classé Natura 2000, il a été réaménagé par le Conseil général
du Doubs, pour le rendre plus accessible, et en raconter
l’histoire. Un film décrivant le site, son passé industriel et la
perception qu’en avait Gustave Courbet est projeté dans la
maison de la Source spécialement aménagée.
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• Les sentiers de Courbet
Afin de mieux connaître Courbet, le Conseil général du Doubs propose d’explorer les paysages qui
ont tant inspiré l’artiste, grâce à des parcours reliant différents sites qu’il a peints.
Sept sentiers ont été aménagés et permettent aux promeneurs de s’imprégner des ambiances qui
ont marqué l’artiste et façonné son regard. Ils ont été choisis pour leur intérêt culturel, historique
et environnemental, mais aussi pour leur facilité d’accès. Ils forment des boucles ponctuées de
clins d’œil et de points de vue privilégiés :
- le Parcours de vie (4,5 km) propose pas moins de 14 étapes dans Ornans, depuis le musée
jusqu’au cimetière – où se trouve la tombe de Gustave Courbet–, en passant par son ancien atelier
et la maison de ses grands-parents Oudot,
- le Parcours de la Cuderie (6,5 km) suit le chemin que les
habitants de Flagey empruntaient pour se rendre à la messe à
Chantrans, village voisin. Il entraîne aussi le promeneur vers le
moulin de la Bonneille qui appartenait au père de Gustave,
- le Parcours des roches (6,5 km) passe par quelques-uns des
paysages immortalisés par le peintre,
- le Parcours de la source de la Loue (13,5 km), où le randonneur
se retrouve au cœur de l’œuvre et des sites emblématiques : les
gorges de Nouailles, la grotte des faux monnayeurs, le belvédère de
Renédale…
- le parcours de la source du Lison, rend hommage à Charles Beauquier, autre personnage
illustre du département. Député du Doubs, contemporain de Courbet qui, à la suite du procès sur
la source du Lison, celui-ci fit voter le 21 avril 1906 la première loi de protection de
l'environnement, dite loi Beauquier.
- le parcours Eau-Chasse-Bataille d’Alésia de 65 km en vélo (5heures) passe par le creux-Billard,
la grotte Sarrazine, le Mont Mahoux, la forêt de levier et le pont du diable Migette.
- le parcours du ravin du puits noir (2, 5 km) nous fait découvrir la tuilerie des combes de
Punay, le puits noir, le ruisseau de la Brême, la gouille à la chèvre…
Au total, une dizaine de parcours constitueront une offre touristique nouvelle consacrée à
Courbet.
Ce projet est conçu en partenariat avec les maires des communes concernées, l’office de
tourisme d’Ornans, l’Union de la randonnée verte. L’Europe (FEDER), l’État (Commissariat de
massif) et la Région Franche-Comté apportent leur soutien financier.
• « Pays de Courbet, pays d’artiste » label Ethnopôle
Le projet a reçu le label Ethnopôle en 2010, reconnaissance scientifique de la valeur du projet
« Pays de Courbet, pays d’artiste ».
Il est attribué par le ministère de la culture à une structure ou un projet :
- qui met en œuvre à la fois une politique d'action culturelle et de recherche en sciences
sociales sur son territoire,
- qui travaille sur une thématique de territoire dont l’intérêt porte au-delà de ce territoire
et a pour vocation de devenir un pôle de référence sur le thème travaillé.
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Le projet « Pays de Courbet, pays d’artiste » a obtenu cette reconnaissance car il constitue à la
fois une politique d'action culturelle et de recherche sur les rapports entre arts et territoires, plus
précisément sur le rapport du peintre avec la Franche-Comté.
Dans l’œuvre de Courbet la question des rapports entre une production artistique et un lieu,
l’interrogation sur l’attachement de l’homme à un « territoire » sont omni-présentes.
C’est autour de cet axe que seront construits les programmes de recherche et d’animation
scientifique et culturelle de l’Ethnopôle, en regroupant autour du projet chercheurs en science
humaines et conservateurs, en partenariat avec le ministère de la Culture.
Seuls quatre projets nationaux sont détenteurs de ce label.