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01
sxsw JOUR :
COUP D’ENVOI DU SXSW :
MOT D’OUVERTURE DE
BRE PETTIS
QUI VEUT D’UNE INFOPUB ?
Bre Pettis est l’un des fondateurs de Makerbot, une entreprise spécialisée dans
la conception et la vente d’imprimantes 3D. Manifestement, cet homme étonnant
sait s’entourer de gens talentueux capables d’innovations exceptionnelles. Dommage
qu’à mi-chemin, son mot d’ouverture se soit transformé en infopub médiocre vantant
son nouveau produit. En fait, j’ai eu un mauvais pressentiment quand Bre est monté
sur scène vêtu d’un costume de cyborg en plastique (accroché sur la chaise, à gauche).
Quoi qu’il en soit, vous constaterez comme moi qu’il avait tout de même des choses
vraiment intéressantes à dire.
MAKERBOT… INCROYABLE, OUI, MAIS EST-CE POUR LE GRAND PUBLIC ?
Bre affirme que les imprimantes 3D de Makerbot offrent un moyen économique de créer
ou reproduire des objets tridimensionnels, puis de les modifier et de les réimprimer
rapidement en cas de besoin. Il s’agit aussi d’une façon révolutionnaire d’envoyer
des pièces vers des lieux inaccessibles. Pensons à une station spatiale où l’on aurait
besoin d’une pièce en plastique. Selon Bre, la solution est simple : « téléportation ! »
C’est fascinant, oui, mais tout ce que je vois, c’est un produit spécialisé, à moins qu’il
ne soit commercialisé autrement.

Applications pratiques
Bre a des arguments très convaincants quant au potentiel de ses imprimantes dans
les secteurs du design, de l’architecture et des prothèses médicales.
D’abord, on peut imprimer des modèles réduits selon diverses configurations presque
instantanément, ce qui élimine le laborieux processus de construction et de reconstruction
au moyen de colle, de bâtonnets de bois et de mousse chaque fois qu’une modification
est nécessaire.
Pour des organismes comme la NASA, il devient rapide, facile et économique de produire
des pièces sans recourir aux services de moulage par injection, qui sont coûteux en temps
et en argent.
Les prothèses coûtent cher. C’est pourquoi les enfants, dont la croissance est très rapide,
doivent souvent attendre l’âge adulte avant d’en bénéficier. Il est maintenant possible,
au fil de la croissance, de simplement agrandir les morceaux et d’imprimer à mesure
ce dont on a besoin.
Bre a aussi dévoilé son dernier prototype : le numériseur Makerbot, à la fois capable
de numériser et de reproduire de petits objets. Somme toute, le « tout-en-un »
de la reproduction 3D.
http://www.makerbot.com/

Ce que Bre a dit
« Je veux donner aux gens le pouvoir de créer. »
« La nouvelle révolution sera imprimée en 3D. »
« On s’est un jour rendu compte que notre plus grand client était la NASA…
Mon geek intérieur était content pas à peu près ! »
« Joignez-vous à nous dans la révolution 3D ! »

L’intérêt pour Cossette ?
Difficile de dire si les imprimantes 3D deviendront un jour choses communes à la maison
ou au bureau, mais elles pourraient receler un puissant potentiel créatif en donnant
un moyen inédit de faire valoir une marque dans les salons professionnels ou les stands
d’exposition. Imaginez une imprimante vous permettant de façonner votre propre modèle
dans un espace numérique exclusif à la marque : il s’agit là d’un véritable outil publicitaire
3D à domicile.
NUMÉRISEUR MAKERBOT : LE TOUT NOUVEAU PROTOTYPE DE BRE                       WOW : SÉRIEUSEMENT ? CÔTÉ PUBLICITÉ, UN PEU PLUS DE SUBTILITÉ NE FERAIT PAS DE TORT.




GRANDS TITRES : ILS ONT OUBLIÉ D’AJOUTER « MAIS ATTENDEZ, IL Y A PLUS POUR   UNE BANDE DE TALENTS FOUS : JE DOUTAIS PEUT-ÊTRE DE SES MOTIVATIONS AU SXSW,
SEULEMENT 19,99 $ ! »                                                        MAIS BRE SAIT VISIBLEMENT ATTIRER LA CRÈME DE LA CRÈME.
TECHNOLOGIE, IMAGINATION
ET PENSÉE EXPONENTIELLE
JASON SILVA ET SES « DOSES D’EXPRESSO PHILOSOPHIQUE »
Impossible d’ignorer Jason Silva quand il monte sur scène : il s’exprime à un train d’enfer,
et ce qu’il dit nous laisse bouche bée. Son intensité a même d’abord fait rire quelques
membres du public.
Cela n’a pas duré longtemps.
Jamais dans ma vie je n’ai vu quelqu’un avec une pareille mémoire photographique, une
telle capacité à établir, en claquant de doigts, des liens fascinants entre des idées n’ayant
apparemment aucun rapport entre elles. Ajoutez à cela le don de livrer un discours à la fois
puissant et passionné.
Pensez à Robin Williams jouant un philosophe sur le crack.
Jason s’est d’abord fait connaître avec ses « doses d’expresso philosophique »,
des vidéos en ligne dans lesquelles il déploie ce qui ressemble à une offensive d’effets
visuels percutants défilant à un rythme effréné et entrecoupés de scènes où il s’adresse
à la caméra, l’air de souffrir d’un trouble déficitaire de l’« innovation » combiné à une
bonne dose de méthamphétamine.
Silva s’intéresse à la notion de pensée exponentielle. Il affirme qu’en tant que société,
nous devons changer notre façon de penser pour mieux nous adapter aux effets de la
technologie sur notre vie et le monde qui nous entoure. Il était un temps où les hommes
des cavernes devaient suivre un certain nombre d’étapes linéaires pour arriver à leurs fins.
Par exemple : « J’ai faim. Je vais chasser. Je tue un animal. Je mange l’animal ». L’évolution
même de notre cerveau se fonde sur l’analyse des choses de manière simple et linéaire.
Par contre, le monde d’aujourd’hui demande un cerveau capable de réactions rapides
selon une croissance exponentielle.
On devrait donc se conditionner à oublier la suite « 1, 2, 3, 4, 5 […] »
pour penser plutôt « 1, 2, 4, 8, 16 [...] ».
DE GRANDES IDÉES EN VERSION CONDENSÉE
On peut comparer Jason Silva, qui a déjà travaillé avec Al Gore et participé à TEDGlobal,
à un gigantesque entonnoir à idées. Voici quelques liens et références à des livres
et auteurs que j’ai réussi à prendre en note pendant sa conférence.
Livres : Technosis, The Singularity is near, The Denial of Death, The Immortals, Wonderlust
Auteurs : Erik Davis, Carl Sagan, Sir Ken Robinson
Documentaire : Flight from Death
Liens :
Radical Openness
The Biological Advantage of Being Awestruck
To Understand Is to Perceive Patterns
The Beginning of Infinity
The Mirroring Mind


Ce que Jason a dit
« Aujourd’hui, si vous ne souffrez pas d’un déficit d’attention, c’est que vous ne voyez
pas ce qui se passe dans le monde. »
« Nous devrions voir la technologie comme une seconde peau. »
« Peu importe si nous sommes des primates aveugles qui marchent presque à quatre
pattes ; quand nous nous unissons, nous devenons des primates capables de voler. »


L’intérêt pour Cossette ?
D’abord, tout le monde devrait jeter un œil aux vidéos de Jason et découvrir cet
homme follement génial, ne serait-ce que pour connaître les ouvrages auxquels il fait
référence. Ensuite, l’intérêt pour Cossette vient principalement du fait que le monde
de la publicité évolue plus rapidement que le rythme d’adaptation des agences et des
clients. Les consommateurs sautent sur les nouveaux moyens de communication, les
abandonnent et les forcent à évoluer avant même que les publicitaires ne comprennent
ce qui se passe. Ces vidéos ont peut-être des choses à nous montrer. Elles pourraient
nous aider à trouver des façons d’exprimer et de relever les défis de la publicité ensemble
de manière plus habile.
CONFÉRENCE D’Elon Musk
Le Henry Ford D’AUJOURD’HUI
Né en Afrique du Sud, l’entrepreneur américain Elon Musk est surtout connu pour
avoir fondé SpaceX et cofondé Tesla Motors et PayPal (à l’origine X.com). À la barre
de ces entreprises, il a supervisé la conception de la première voiture électrique
de l’ère moderne, la Tesla Roadster, de la fusée Falcon 9/Dragon et du système
de paiement en ligne PayPal. Elon Musk est PDG et concepteur en chef à SpaceX,
PDG et architecte de produits à Tesla Motors et président de SolarCity.
Oh, et il a aussi inventé PayPal…
« Il paraît qu’un de vos astronefs est amarré à la station spatiale de la NASA ».
Lorsqu’une entrevue commence de cette façon, vous savez que la suite sera extraordinaire.
En parcourant la feuille de route d’Elon Musk, on ne peut qu’être rempli d’admiration :
on lui doit certaines des avancées technologiques les plus novatrices de l’histoire moderne.
J’ai découvert par hasard qu’il avait aussi inventé PayPal lorsque ce « détail » s’est glissé
presque incidemment dans notre conversation. Il n’a que 41 ans et toutes ces réalisations
à son actif !
Son intérêt pour l’exploration spatiale serait né d’une grande déception : la NASA ne
prévoyait pas envoyer un homme sur Mars à court terme. Il a tenté d’amasser de l’argent
pour aider la NASA dans cette mission avant de saisir l’envergure des dépenses associées
à la construction de l’astronef requis. Il a donc décidé d’explorer les possibilités de voyage
dans l’espace par lui-même, en tentant de trouver une solution abordable et viable.
Actuellement, il cherche à concevoir une fusée réutilisable, mais il n’y est pas encore parvenu.
http://www.youtube.com/watch?v=AHHwXUm3iIg


L’intérêt pour Cossette ?
Cela se résume peut-être à une façon de s’inspirer des idées nouvelles et de la volonté
de mener celles-ci à terme. Les réalisations et la passion d’un homme de cette trempe
sont d’une envergure phénoménale. On gagne à s’imprégner d’une énergie aussi inspirante
pour ensuite repousser ses limites.
RENCONTRE IMPROMPTUE
AVEC socialcode
ARCHITECTES DES VALEURS SOCIALES ET DE LA TRANSPARENCE
J’ai rencontré l’un des représentants de SocialCode, qui m’a parlé des services
intéressants offerts par son entreprise. Voici quelques renseignements tirés
de www.socialcode.com/.


Gestion, mesure et optimisation de campagnes publicitaires
Que vous cherchiez à construire une communauté, à rejoindre et à mobiliser un public
cible ou à promouvoir les offres en aval auprès des utilisateurs, nos services de publicité
sont conçus pour répondre aux objectifs de marketing de votre marque. Nous assurons
la gestion d’une campagne de bout en bout, de la conception du matériel créatif
jusqu’à l’analyse approfondie, en passant par l’optimisation avancée au moyen de
SocialSegementsMC et du ciblage des influenceurs. Notre solution entièrement gérée
exploite tous les types de publicité et de placement sur Facebook, Twitter et LinkedIn.


L’intérêt pour Cossette ?
SocialCode semble cibler la façon dont on mesure la réussite d’une campagne dans
les médias sociaux et la pertinence des données recueillies. Quand on dit qu’une
campagne « fonctionne » parce que les chiffres sont élevés, mesurons-nous ce qui
compte vraiment ? SocialCode semble s’attaquer à cette question et proposer au moins
une partie de la solution.
http://www.socialcode.com/
HUMOUR TECHNO :
COMMENT LE RIRE
FAÇONNE NOTRE avenir
Nous savons que l’humour et le Web font bon ménage, mais serait-ce la pointe
de l’iceberg ?
D’où vient réellement le succès de Funny or Die, de College Humor et de Cracked ?
Reddit, Tumblr, Facebook et Twitter partagent-ils ce point commun ?
Oublions les vidéos de chats et les « mèmes » pour voir comment des spécialistes
du comportement, des journalistes, de même qu’une roboticienne et son robot font
avancer notre compréhension du monde en se penchant sur le rire et en développant
des algorithmes qui pourraient bien constituer la clé du code secret de l’humour.
Voilà ce qui nous attendait, ET en prime : la toute première prestation d’un robot
humoriste au SXSW !
AUTOMATISATION DE L’humour ?
Cette présentation était un peu tirée par les cheveux, et il était difficile de suivre un
quelconque fil conducteur. Les experts étaient indéniablement très compétents dans leur
domaine respectif, mais j’ai noté un manque de cohérence typique des tables rondes.


Le robot humoriste
La partie la plus intéressante était celle de Heather Knight, PDG de Marylin Monrobot.
C’était plutôt drôle de voir Data, son robot humoriste, briser la glace avec un numéro
comique. Heather Knight mène des recherches intéressantes qui visent à améliorer
le rôle de compagnon et d’aidant que rempliront les robots auprès des humains dans
l’avenir. Elle compare l’idée de programmer les robots pour les « humaniser » à l’expérience
d’un étranger qui doit assimiler la langue et la culture de sa nouvelle terre d’accueil.
Selon Heather Knight, une fois qu’il a appris la langue du pays, le nouvel arrivant
commence à réellement comprendre la culture lorsqu’il saisit une blague et peut
en raconter une. Elle croit que les blagues en disent long sur l’empathie, soit la capacité
complexe à décoder le langage corporel, le message et le contexte, puis à s’adapter
à ces éléments de manière à se rapprocher du public.
Actuellement, Data peut analyser la réaction du public à ses blagues et adapter son numéro
en conséquence en puisant dans sa base de données. Il « apprend » et change son numéro
à la volée selon le ton et la réponse de son public. Qui sait, le jour viendra peut-être où nous
verrons un robot humoriste qui ne se plaint jamais de l’hostilité de la salle ?
http://www.ted.com/talks/heather_knight_silicon_based_comedy.html


L’intérêt pour Cossette ?
Je vois là une nouvelle façon d’analyser le comportement du public et d’y répondre
efficacement, chose que nous pouvons maintenant faire grâce aux outils de mesure des
plateformes numériques. Je suis étonné de constater que, dans le monde de la publicité,
nous commençons à peine à exploiter notre capacité à suivre les utilisateurs et à réagir
à leur comportement de manière optimale au moment du reciblage, surtout dans les
médias sociaux. Nous pourrions économiser beaucoup de temps et d’argent ainsi.
03
sxsw JOUR :
LE SIGNAL ET LE BRUIT
BONNE AVENTURE ET BÊTISE
Nate Silver a conçu un système révolutionnaire pour prédire les résultats de baseball,
a deviné l’issue des élections présidentielles de 2008 à un poil près et est devenu
le blogueur de l’heure au pays – tout cela avant l’âge de 30 ans. Le New York Times
publie maintenant FiveThirtyEight, la chronique de ce prévisionniste politique parmi
les plus influents aux États-Unis.
Nate utilise ses propres techniques novatrices pour analyser le monde des prévisions
et étudier la différence entre un signal réel et le bruit causé par l’abondance de données.
La plupart des prévisions échouent – et la société en paie le prix – parce que la majorité
des gens ont une mauvaise compréhension des probabilités et de l’incertitude. Il n’est
pas rare, pour l’expert comme pour le néophyte, de confondre degré de certitude et degré
de précision. En effet, il faut comprendre la notion d’incertitude pour améliorer ses
prévisions. C’est le « paradoxe de la prédiction » : plus on fait preuve d’humilité, plus
nos prédictions sont réussies.
ALORS, QUE VOULEZ-VOUS PRÉDIRE ?
Si j’ai vraiment aimé cette conférence, c’est parce que Nate Silver s’est montré très
honnête quant au degré d’exactitude qu’on peut atteindre en analysant des masses
de données. Il a souligné que certains domaines, comme l’économie, échappent presque
systématiquement à toute prévision, tandis que d’autres, comme le vote républicain
ou démocrate dans un quartier donné, peuvent dans une certaine mesure se fonder
sur des détails étranges, comme la présence ou l’absence de trottoirs dans les rues !
D’après vous, les trottoirs, c’est pour les démocrates ou les républicains ?
Anecdote racontée pendant la conférence :
Il y a quelques années, le champion d’échecs Kasparov s’est mesuré à Deep Blue,
le superordinateur censé être en mesure de prédire le résultat d’un nombre infini
de coups d’échecs au cours d’une partie pour ensuite déterminer le meilleur coup à jouer.
L’homme a battu la machine à la première partie. À la deuxième, l’ordinateur a joué
un coup que Kasparov n’avait tout simplement pas vu venir, parce qu’il était illogique.
Ébranlé, Kasparov s’est dit que l’ordinateur devait avoir vu quelque chose qui lui avait
échappé : il s’est mis à jouer de façon défensive. Il a perdu cette partie et les quatre
qui ont suivi. Kasparov a tout simplement perdu pied en accordant trop de crédibilité
aux prédictions de l’ordinateur.
Fasciné par cette histoire, Nate Silver a demandé aux concepteurs de Deep Blue de lui
en dire plus sur le fameux coup de grâce. Les ingénieurs se sont attelés à la tâche, pour
constater que le coup venait d’une défaillance du système. On utilise un chronomètre dans
les tournois d’échecs. Une fois le temps écoulé, le joueur qui n’a fait aucun coup perd son
tour. C’est à ce moment critique que Deep Blue a « gelé » et qu’un processus « d’urgence »
a été enclenché pour jouer un coup complètement au hasard. Il n’y avait aucune stratégie.
J’adore cette histoire, car elle illustre bien le plus intéressant des observations
de Nate Silver : si on veut se lancer dans les prévisions, on ne peut se contenter d’analyser
des données ; il faut faire preuve de jugement, et peut-être aussi un peu d’intuition, selon
ce qu’on cherche à prédire. Dans quelle mesure, et sur quels points ? La question reste
un mystère que Nate commence à éclaircir, un bit à la fois.
https://www.youtube.com/watch?v=jU64QMpFGVw


L’intérêt pour Cossette ?
Ces propos remettent en question les données que nous recueillons pour nos campagnes
numériques et ce que nous voulons en faire, par exemple, prédire où nous trouverons
nos publics cibles dans l’avenir.
LE MARKETING DES GRANDES
ENTREPRISES NE SERA PLUS
JAMAIS CE QU’IL ÉTAIT
Traditionnellement, le marketing consiste à définir les principaux messages d’une
marque, puis à trouver les moyens les plus efficaces de les diffuser. Or, cette technique
ne suffit plus à attirer l’attention : aujourd’hui, il faut passer par les contacts de personne
à personne. Autrement dit, se tourner vers les réseaux sociaux et dire adieu à l’approche
traditionnelle. Ainsi, les spécialistes du marketing doivent voir au-delà de leur équipe
interne de spécialistes et comprendre que, dans le monde des réseaux sociaux,
le marketing est entre les mains de tout le monde, depuis le PDG jusqu’à l’employé
de succursale. Si cette prise de conscience ouvre des horizons insoupçonnés, elle n’est
pas non plus sans présenter son lot de défis : en effet, comment bien gérer un message
quand il est relayé par tant de voix ?
Dans cette conférence, Clara Shih, présidente et chef de la direction de Hearsay Social
et auteure renommée, présente des exemples inspirés des plus grands praticiens
du marketing social. Elle raconte aussi des anecdotes éloquentes montrant ce qu’il
ne faut pas faire. Cette conférence vise à aider les participants à sortir des sentiers
battus pour prendre le virage du réseautage social.
UNE BATAILLE ACHARNÉE
Ils ne ménageaient pas leurs effets, et ils parlaient avec passion, mais on s’est vite rendu
compte qu’ils prêchaient à des convertis.

Ce que je retiens de la conférence
Les attentes des consommateurs à l’égard des entreprises ont complètement changé :
on ne fait plus confiance à l’organisation, mais aux personnes. Conséquence :
les responsables des ventes doivent devenir surhumains, et, pour ce faire, il faut
exploiter les médias sociaux.
À l’ère du numérique, il n’y a plus d’intermédiaire pour les achats extrêmement
courants comme les livres ou les réservations de voyage : quand le besoin est simple,
le consommateur fonde sa décision sur le prix.
Par contre, dans les domaines complexes comme les services financiers, le consommateur
fonde sa décision sur la confiance. Il est donc indispensable pour les établissements
comme les banques, par exemple, d’exploiter les réseaux sociaux pour communiquer
avec le consommateur de manière transparente et individuelle. Plus facile à dire qu’à faire.
Les nouveaux « canaux de communication », ce sont les employés. Mais encore faut-il
savoir comment surveiller et encadrer leurs interactions pour éviter les dérapages.
Les dirigeants des grandes sociétés traditionalistes sont extrêmement réticents à prendre
le virage de la transparence et des réseaux sociaux, en raison des risques et des coûts
évidents.
La réponse de Clara Shih au sujet du risque :
La vague des médias sociaux est considérée comme irréversible. Pour rester concurrentielles,
les grandes sociétés sont donc obligées d’en tenir compte soit maintenant, soit à très
court terme. Ce n’est plus une question de choix : le changement est là, il ne reste
qu’à s’adapter.
La réponse de Clara Shih au sujet de la rentabilité du changement :
La présence sur les réseaux sociaux a un coût et ne semble pas encore pouvoir contribuer
concrètement aux ventes. Cependant, les comptables seront peut-être plus ouverts
s’ils comprennent qu’il s’agit d’un déplacement de coûts et non de coûts nouveaux. Il faut
oublier les groupes de discussion et autres exercices du genre pour plutôt observer
ce qui se passe dans les réseaux sociaux. Personnellement, je trouve que cette perspective
manque de réalisme. Qu’est-ce qui nous dit que les utilisateurs des médias sociaux sont
représentatifs de l’ensemble de la population ?

L’intérêt pour Cossette ?
Il semble que les médias sociaux soient là pour longtemps. Nous aurons donc la tâche
ardue de réfléchir à la nature de la publicité en tant qu’activité commerciale et à ce que
nous devons faire pour nous adapter aux changements, qui s’enchaînent de plus en plus
rapidement dans un contexte où les consommateurs continuent de dicter leurs besoins
et la façon dont ils veulent qu’on s’adresse à eux.
AFFINITÉS, INTENTIONS
ET REVENUS PUBLICITAIRES
INEXPLOITÉS
Tous les jours, il se fait des milliards d’interrogations sur Google, et ce moteur de recherche
crée ainsi ce que John Battelle a appelé une « base de données des intentions », expression
devenue célèbre. L’entreprise dispose ainsi d’un gigantesque registre des désirs du monde
entier qui lui rapporte des dizaines de milliards de dollars en revenus de publicité.
Facebook, qui est peut-être la seule autre entreprise ayant recueilli autant de données
que Google, est pourtant loin d’avoir réussi à en faire une telle source de revenus. Pourquoi ?
Parce que si Google a constitué une « base de données des intentions », Facebook
a involontairement constitué une « base de données des affinités » : un gigantesque
registre de ce que les gens aiment, et non de ce qu’ils comptent faire.
La seconde base de données a autant de potentiel que la première, mais ni Facebook ni
les spécialistes du marketing n’ont réussi à l’exploiter ou à en mesurer la valeur. La question :
qui révélera au grand jour la valeur cachée de cette base de données des affinités, et quelle
sera l’incidence de cette découverte sur le marketing ?
LA FIN DE FACEBOOK ?
Nate Silver est très convaincant lorsqu’il explique pourquoi, selon lui, Google est
infiniment mieux placé que Facebook pour jouer un rôle important dans le marketing
mix. Pas étonnant que Google touche des millions de dollars de plus que son rival
en revenus publicitaires.

Intentions vs affinités
Qu’est-ce qu’une intention ? C’est le fait d’être résolu ou déterminé à faire quelque
chose. Qu’est-ce qu’une affinité ? C’est le fait d’être attiré spontanément par un produit
ou une personne.
Google construit une base de données des intentions. Comment ? En recueillant des
renseignements sur ce que les gens cherchent AVANT d’acheter, pour ensuite associer
ces données à des profils d’utilisateur. Il ne reste plus ensuite qu’à leur offrir ce qu’ils
cherchent. Simple et efficace.
Facebook, pour sa part, construit une base de données des affinités. Le problème, explique
Nate Silver, c’est qu’on exprime ses affinités APRÈS avoir fait un achat, et Facebook peine
à prouver que cette action peut servir à vendre des produits.
Ce que j’aime de ce point de vue, c’est qu’il remet en question tout ce que les gens
de SocialCode affirmaient avant-hier, à savoir qu’ils sont capables de chiffrer la valeur
des actions posées sur les réseaux sociaux. Évidemment, la question mérite d’être creusée,
et je devrai vous revenir plus tard à ce sujet ! J’adore SXSW… C’est un affrontement d’idées
permanent auquel prennent part les plus brillants éléments de notre domaine, tous réunis
pour l’occasion.
Dans une demi-heure, autre débat sur le sujet. J’ai vraiment hâte !


L’intérêt pour Cossette ?
J’espère revenir chez Cossette avec quelques nouvelles idées sur la façon dont
on pourrait proposer les stratégies numériques les plus pertinentes, en tenant compte
des fonctionnalités actuelles de Facebook et de l’intérêt apparemment supérieur de Google
pour le marketing.
04
sxsw JOUR :
LE NIRVANA DU GEEK –
DES DONNÉES POUR ATTEINDRE
LE BONHEUR EN ÉQUIPE
Cette autre table ronde recelait quelques trésors dignes d’intérêt. Il était principalement
question du fait qu’en rehaussant le niveau de bonheur des employés, on obtient une
main-d’œuvre plus productive. Le premier conférencier, Chris Shultz, faisait la promotion
de l’application Niko Niko, qui mesure quotidiennement le niveau de bonheur des
employés. Selon lui, ce système d’évaluation permet de mesurer les composantes
essentielles du bonheur à partir de cinq critères, qu’il regroupe sous l’acronyme PERMA :
- Émotions positives positive emotion
- Dévouement engagement
- Relations humaines relationships
- Signification meaning
- Réalisations accomplishments
http://blog.nikoniko.co/post/39495265717/the-key-to-happiness-in-2013-track-it
La conférence de Jenn Lim était sans doute la plus intéressante. Cette dernière a relaté
comment l’accueil enthousiaste qu’a reçu son livre, Delivering Happiness, lui a permis
de démarrer une entreprise qui connaît maintenant beaucoup de succès en fournissant
des « solutions de bonheur » aux organisations.
http://www.deliveringhappiness.com/
Brian Welle est responsable du bonheur à Google. Ses propos étaient très généraux
et évasifs, ce qui veut évidemment dire qu’il cache quelque chose… C’est pour cette raison
que je crois que nous devrions accorder une attention particulière à ce qui se trame chez
eux. Son mot d’ouverture allait comme suit :
« … tout le monde croit que travailler à Google se résume à jouer au ping-pong et à profiter
de repas gastronomiques gratuits. La vérité est beaucoup plus complexe… en partie
à cause de ce que nous appelons le Projet Oxygène. »
Brian Welle a ensuite parlé de deux approches utilisées par Google pour mesurer
la satisfaction des employés : un « évaluateur de bonheur », soit un questionnaire
de 30 minutes rempli chaque trimestre et dont les résultats sont accessibles à tous dans
la compagnie, et un système d’évaluation des gestionnaires, qui est consultable uniquement
par les supérieurs des gestionnaires. J’ai trouvé que ces méthodes n’étaient pas très
technos pour Google, alors attention ! Ils sont sur le point de nous surprendre...
http://www.nytimes.com/2011/03/13/business/13hire.html?pagewanted=all
Swan Dive : Les Acadiens enflamment la scène à Planète Québec !      Le chérubin du salon : Juste avant qu’il joue un riff de Van Halen
                                                                     à la micro-harpe.




Swan Dive : La foule était en délire tout juste après cette photo,   Maman, elle peut venir à la maison ? Des vélos-taxis conduits
croyez-moi.                                                          par des punkettes… oh oui.
BRUCE STERLING –
MOT DE LA FIN INTERACTIF
Président Bruce et la fin des « grandes avancées » technologiques
Sterling est l’un des auteurs les plus importants du mouvement cyberpunk, un sous-genre
de la science-fiction, et l’un de ses principaux promoteurs idéologiques, ce qui lui a valu
le surnom de « président Bruce ». Il fait aussi partie des premiers organisateurs du Turkey
City Writer’s Workshop et assiste régulièrement au Sycamore Hill Writer’s Workshop.
Il a gagné un prix Hugo pour ses nouvelles Bicycle Repairman et Taklamakan.
Mais de quoi il parle, lui ?
Quand il a commencé à parler, j’arrivais à peine à le suivre. Pas parce que je ne comprenais
pas les mots qui sortaient de sa bouche, mais parce que je ne réussissais pas à saisir
parfaitement sa position.
D’une part, il est de toute évidence très mal à l’aise devant l’agonie du monde imprimé
et troublé par le fait que les avancées technologiques sont perçues comme étant
« géniales ». D’autre part, sa tendance futuriste lui permet de s’adapter au changement
dès qu’il survient et de soulever plusieurs questions concernant la redéfinition de nos rôles
à mesure que nous supprimons activement les « choses désuètes » dans notre société :
le télécopieur, le Rolodex, l’ordinateur « personnel », les blogues, les bibliothèques, les
rédacteurs professionnels, les emplois, etc.
Plusieurs se plaignent que nous perdons beaucoup en nous propulsant vers l’avenir,
et affirment que ce que nous perdons nous a en fait été « volé ». La vérité, bien sûr,
est qu’on ne lit plus ; on regarde des vidéos sur YouTube. On n’entretient plus de blogues ;
on gazouille. On n’utilise plus d’ordinateurs ; on se sert de l’iPhone. Ce sont des choix
auxquels nous adhérons tous, et il clame que nous devrions arrêter de prétendre que
nous ne sommes pas consentants.
Selon Stirling, nous devrions assumer notre soif vorace de nouveauté et aborder
franchement notre rôle dans la suppression des choses que nous pensons aimer. Nous
devons tous endosser un rôle dans la création de l’avenir et ressentir une joie intense
du fait que le phénix qui renaît des cendres des vieilles technologies, industries
et habitudes est un oiseau de proie.
Autrement dit, arrêtons de chialer et apprenons à savourer le goût d’autrefois qui reste
en bouche.
Pour un échantillon de ses divagations, voir cette vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=rPfW9zudELg
Un conférencier au loin : n’oubliez pas vos jumelles




Okayyyy... : sculpture étrange sur East 5th            Non : sans commentaire

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  • 2. COUP D’ENVOI DU SXSW : MOT D’OUVERTURE DE BRE PETTIS QUI VEUT D’UNE INFOPUB ? Bre Pettis est l’un des fondateurs de Makerbot, une entreprise spécialisée dans la conception et la vente d’imprimantes 3D. Manifestement, cet homme étonnant sait s’entourer de gens talentueux capables d’innovations exceptionnelles. Dommage qu’à mi-chemin, son mot d’ouverture se soit transformé en infopub médiocre vantant son nouveau produit. En fait, j’ai eu un mauvais pressentiment quand Bre est monté sur scène vêtu d’un costume de cyborg en plastique (accroché sur la chaise, à gauche). Quoi qu’il en soit, vous constaterez comme moi qu’il avait tout de même des choses vraiment intéressantes à dire.
  • 3. MAKERBOT… INCROYABLE, OUI, MAIS EST-CE POUR LE GRAND PUBLIC ? Bre affirme que les imprimantes 3D de Makerbot offrent un moyen économique de créer ou reproduire des objets tridimensionnels, puis de les modifier et de les réimprimer rapidement en cas de besoin. Il s’agit aussi d’une façon révolutionnaire d’envoyer des pièces vers des lieux inaccessibles. Pensons à une station spatiale où l’on aurait besoin d’une pièce en plastique. Selon Bre, la solution est simple : « téléportation ! » C’est fascinant, oui, mais tout ce que je vois, c’est un produit spécialisé, à moins qu’il ne soit commercialisé autrement. Applications pratiques Bre a des arguments très convaincants quant au potentiel de ses imprimantes dans les secteurs du design, de l’architecture et des prothèses médicales. D’abord, on peut imprimer des modèles réduits selon diverses configurations presque instantanément, ce qui élimine le laborieux processus de construction et de reconstruction au moyen de colle, de bâtonnets de bois et de mousse chaque fois qu’une modification est nécessaire. Pour des organismes comme la NASA, il devient rapide, facile et économique de produire des pièces sans recourir aux services de moulage par injection, qui sont coûteux en temps et en argent. Les prothèses coûtent cher. C’est pourquoi les enfants, dont la croissance est très rapide, doivent souvent attendre l’âge adulte avant d’en bénéficier. Il est maintenant possible, au fil de la croissance, de simplement agrandir les morceaux et d’imprimer à mesure ce dont on a besoin. Bre a aussi dévoilé son dernier prototype : le numériseur Makerbot, à la fois capable de numériser et de reproduire de petits objets. Somme toute, le « tout-en-un » de la reproduction 3D. http://www.makerbot.com/ Ce que Bre a dit « Je veux donner aux gens le pouvoir de créer. » « La nouvelle révolution sera imprimée en 3D. » « On s’est un jour rendu compte que notre plus grand client était la NASA… Mon geek intérieur était content pas à peu près ! » « Joignez-vous à nous dans la révolution 3D ! » L’intérêt pour Cossette ? Difficile de dire si les imprimantes 3D deviendront un jour choses communes à la maison ou au bureau, mais elles pourraient receler un puissant potentiel créatif en donnant un moyen inédit de faire valoir une marque dans les salons professionnels ou les stands d’exposition. Imaginez une imprimante vous permettant de façonner votre propre modèle dans un espace numérique exclusif à la marque : il s’agit là d’un véritable outil publicitaire 3D à domicile.
  • 4. NUMÉRISEUR MAKERBOT : LE TOUT NOUVEAU PROTOTYPE DE BRE WOW : SÉRIEUSEMENT ? CÔTÉ PUBLICITÉ, UN PEU PLUS DE SUBTILITÉ NE FERAIT PAS DE TORT. GRANDS TITRES : ILS ONT OUBLIÉ D’AJOUTER « MAIS ATTENDEZ, IL Y A PLUS POUR UNE BANDE DE TALENTS FOUS : JE DOUTAIS PEUT-ÊTRE DE SES MOTIVATIONS AU SXSW, SEULEMENT 19,99 $ ! » MAIS BRE SAIT VISIBLEMENT ATTIRER LA CRÈME DE LA CRÈME.
  • 5. TECHNOLOGIE, IMAGINATION ET PENSÉE EXPONENTIELLE JASON SILVA ET SES « DOSES D’EXPRESSO PHILOSOPHIQUE » Impossible d’ignorer Jason Silva quand il monte sur scène : il s’exprime à un train d’enfer, et ce qu’il dit nous laisse bouche bée. Son intensité a même d’abord fait rire quelques membres du public. Cela n’a pas duré longtemps. Jamais dans ma vie je n’ai vu quelqu’un avec une pareille mémoire photographique, une telle capacité à établir, en claquant de doigts, des liens fascinants entre des idées n’ayant apparemment aucun rapport entre elles. Ajoutez à cela le don de livrer un discours à la fois puissant et passionné. Pensez à Robin Williams jouant un philosophe sur le crack. Jason s’est d’abord fait connaître avec ses « doses d’expresso philosophique », des vidéos en ligne dans lesquelles il déploie ce qui ressemble à une offensive d’effets visuels percutants défilant à un rythme effréné et entrecoupés de scènes où il s’adresse à la caméra, l’air de souffrir d’un trouble déficitaire de l’« innovation » combiné à une bonne dose de méthamphétamine. Silva s’intéresse à la notion de pensée exponentielle. Il affirme qu’en tant que société, nous devons changer notre façon de penser pour mieux nous adapter aux effets de la technologie sur notre vie et le monde qui nous entoure. Il était un temps où les hommes des cavernes devaient suivre un certain nombre d’étapes linéaires pour arriver à leurs fins. Par exemple : « J’ai faim. Je vais chasser. Je tue un animal. Je mange l’animal ». L’évolution même de notre cerveau se fonde sur l’analyse des choses de manière simple et linéaire. Par contre, le monde d’aujourd’hui demande un cerveau capable de réactions rapides selon une croissance exponentielle. On devrait donc se conditionner à oublier la suite « 1, 2, 3, 4, 5 […] » pour penser plutôt « 1, 2, 4, 8, 16 [...] ».
  • 6. DE GRANDES IDÉES EN VERSION CONDENSÉE On peut comparer Jason Silva, qui a déjà travaillé avec Al Gore et participé à TEDGlobal, à un gigantesque entonnoir à idées. Voici quelques liens et références à des livres et auteurs que j’ai réussi à prendre en note pendant sa conférence. Livres : Technosis, The Singularity is near, The Denial of Death, The Immortals, Wonderlust Auteurs : Erik Davis, Carl Sagan, Sir Ken Robinson Documentaire : Flight from Death Liens : Radical Openness The Biological Advantage of Being Awestruck To Understand Is to Perceive Patterns The Beginning of Infinity The Mirroring Mind Ce que Jason a dit « Aujourd’hui, si vous ne souffrez pas d’un déficit d’attention, c’est que vous ne voyez pas ce qui se passe dans le monde. » « Nous devrions voir la technologie comme une seconde peau. » « Peu importe si nous sommes des primates aveugles qui marchent presque à quatre pattes ; quand nous nous unissons, nous devenons des primates capables de voler. » L’intérêt pour Cossette ? D’abord, tout le monde devrait jeter un œil aux vidéos de Jason et découvrir cet homme follement génial, ne serait-ce que pour connaître les ouvrages auxquels il fait référence. Ensuite, l’intérêt pour Cossette vient principalement du fait que le monde de la publicité évolue plus rapidement que le rythme d’adaptation des agences et des clients. Les consommateurs sautent sur les nouveaux moyens de communication, les abandonnent et les forcent à évoluer avant même que les publicitaires ne comprennent ce qui se passe. Ces vidéos ont peut-être des choses à nous montrer. Elles pourraient nous aider à trouver des façons d’exprimer et de relever les défis de la publicité ensemble de manière plus habile.
  • 7.
  • 8. CONFÉRENCE D’Elon Musk Le Henry Ford D’AUJOURD’HUI Né en Afrique du Sud, l’entrepreneur américain Elon Musk est surtout connu pour avoir fondé SpaceX et cofondé Tesla Motors et PayPal (à l’origine X.com). À la barre de ces entreprises, il a supervisé la conception de la première voiture électrique de l’ère moderne, la Tesla Roadster, de la fusée Falcon 9/Dragon et du système de paiement en ligne PayPal. Elon Musk est PDG et concepteur en chef à SpaceX, PDG et architecte de produits à Tesla Motors et président de SolarCity.
  • 9. Oh, et il a aussi inventé PayPal… « Il paraît qu’un de vos astronefs est amarré à la station spatiale de la NASA ». Lorsqu’une entrevue commence de cette façon, vous savez que la suite sera extraordinaire. En parcourant la feuille de route d’Elon Musk, on ne peut qu’être rempli d’admiration : on lui doit certaines des avancées technologiques les plus novatrices de l’histoire moderne. J’ai découvert par hasard qu’il avait aussi inventé PayPal lorsque ce « détail » s’est glissé presque incidemment dans notre conversation. Il n’a que 41 ans et toutes ces réalisations à son actif ! Son intérêt pour l’exploration spatiale serait né d’une grande déception : la NASA ne prévoyait pas envoyer un homme sur Mars à court terme. Il a tenté d’amasser de l’argent pour aider la NASA dans cette mission avant de saisir l’envergure des dépenses associées à la construction de l’astronef requis. Il a donc décidé d’explorer les possibilités de voyage dans l’espace par lui-même, en tentant de trouver une solution abordable et viable. Actuellement, il cherche à concevoir une fusée réutilisable, mais il n’y est pas encore parvenu. http://www.youtube.com/watch?v=AHHwXUm3iIg L’intérêt pour Cossette ? Cela se résume peut-être à une façon de s’inspirer des idées nouvelles et de la volonté de mener celles-ci à terme. Les réalisations et la passion d’un homme de cette trempe sont d’une envergure phénoménale. On gagne à s’imprégner d’une énergie aussi inspirante pour ensuite repousser ses limites.
  • 10. RENCONTRE IMPROMPTUE AVEC socialcode ARCHITECTES DES VALEURS SOCIALES ET DE LA TRANSPARENCE J’ai rencontré l’un des représentants de SocialCode, qui m’a parlé des services intéressants offerts par son entreprise. Voici quelques renseignements tirés de www.socialcode.com/. Gestion, mesure et optimisation de campagnes publicitaires Que vous cherchiez à construire une communauté, à rejoindre et à mobiliser un public cible ou à promouvoir les offres en aval auprès des utilisateurs, nos services de publicité sont conçus pour répondre aux objectifs de marketing de votre marque. Nous assurons la gestion d’une campagne de bout en bout, de la conception du matériel créatif jusqu’à l’analyse approfondie, en passant par l’optimisation avancée au moyen de SocialSegementsMC et du ciblage des influenceurs. Notre solution entièrement gérée exploite tous les types de publicité et de placement sur Facebook, Twitter et LinkedIn. L’intérêt pour Cossette ? SocialCode semble cibler la façon dont on mesure la réussite d’une campagne dans les médias sociaux et la pertinence des données recueillies. Quand on dit qu’une campagne « fonctionne » parce que les chiffres sont élevés, mesurons-nous ce qui compte vraiment ? SocialCode semble s’attaquer à cette question et proposer au moins une partie de la solution. http://www.socialcode.com/
  • 11. HUMOUR TECHNO : COMMENT LE RIRE FAÇONNE NOTRE avenir Nous savons que l’humour et le Web font bon ménage, mais serait-ce la pointe de l’iceberg ? D’où vient réellement le succès de Funny or Die, de College Humor et de Cracked ? Reddit, Tumblr, Facebook et Twitter partagent-ils ce point commun ? Oublions les vidéos de chats et les « mèmes » pour voir comment des spécialistes du comportement, des journalistes, de même qu’une roboticienne et son robot font avancer notre compréhension du monde en se penchant sur le rire et en développant des algorithmes qui pourraient bien constituer la clé du code secret de l’humour. Voilà ce qui nous attendait, ET en prime : la toute première prestation d’un robot humoriste au SXSW !
  • 12. AUTOMATISATION DE L’humour ? Cette présentation était un peu tirée par les cheveux, et il était difficile de suivre un quelconque fil conducteur. Les experts étaient indéniablement très compétents dans leur domaine respectif, mais j’ai noté un manque de cohérence typique des tables rondes. Le robot humoriste La partie la plus intéressante était celle de Heather Knight, PDG de Marylin Monrobot. C’était plutôt drôle de voir Data, son robot humoriste, briser la glace avec un numéro comique. Heather Knight mène des recherches intéressantes qui visent à améliorer le rôle de compagnon et d’aidant que rempliront les robots auprès des humains dans l’avenir. Elle compare l’idée de programmer les robots pour les « humaniser » à l’expérience d’un étranger qui doit assimiler la langue et la culture de sa nouvelle terre d’accueil. Selon Heather Knight, une fois qu’il a appris la langue du pays, le nouvel arrivant commence à réellement comprendre la culture lorsqu’il saisit une blague et peut en raconter une. Elle croit que les blagues en disent long sur l’empathie, soit la capacité complexe à décoder le langage corporel, le message et le contexte, puis à s’adapter à ces éléments de manière à se rapprocher du public. Actuellement, Data peut analyser la réaction du public à ses blagues et adapter son numéro en conséquence en puisant dans sa base de données. Il « apprend » et change son numéro à la volée selon le ton et la réponse de son public. Qui sait, le jour viendra peut-être où nous verrons un robot humoriste qui ne se plaint jamais de l’hostilité de la salle ? http://www.ted.com/talks/heather_knight_silicon_based_comedy.html L’intérêt pour Cossette ? Je vois là une nouvelle façon d’analyser le comportement du public et d’y répondre efficacement, chose que nous pouvons maintenant faire grâce aux outils de mesure des plateformes numériques. Je suis étonné de constater que, dans le monde de la publicité, nous commençons à peine à exploiter notre capacité à suivre les utilisateurs et à réagir à leur comportement de manière optimale au moment du reciblage, surtout dans les médias sociaux. Nous pourrions économiser beaucoup de temps et d’argent ainsi.
  • 14. LE SIGNAL ET LE BRUIT BONNE AVENTURE ET BÊTISE Nate Silver a conçu un système révolutionnaire pour prédire les résultats de baseball, a deviné l’issue des élections présidentielles de 2008 à un poil près et est devenu le blogueur de l’heure au pays – tout cela avant l’âge de 30 ans. Le New York Times publie maintenant FiveThirtyEight, la chronique de ce prévisionniste politique parmi les plus influents aux États-Unis. Nate utilise ses propres techniques novatrices pour analyser le monde des prévisions et étudier la différence entre un signal réel et le bruit causé par l’abondance de données. La plupart des prévisions échouent – et la société en paie le prix – parce que la majorité des gens ont une mauvaise compréhension des probabilités et de l’incertitude. Il n’est pas rare, pour l’expert comme pour le néophyte, de confondre degré de certitude et degré de précision. En effet, il faut comprendre la notion d’incertitude pour améliorer ses prévisions. C’est le « paradoxe de la prédiction » : plus on fait preuve d’humilité, plus nos prédictions sont réussies.
  • 15. ALORS, QUE VOULEZ-VOUS PRÉDIRE ? Si j’ai vraiment aimé cette conférence, c’est parce que Nate Silver s’est montré très honnête quant au degré d’exactitude qu’on peut atteindre en analysant des masses de données. Il a souligné que certains domaines, comme l’économie, échappent presque systématiquement à toute prévision, tandis que d’autres, comme le vote républicain ou démocrate dans un quartier donné, peuvent dans une certaine mesure se fonder sur des détails étranges, comme la présence ou l’absence de trottoirs dans les rues ! D’après vous, les trottoirs, c’est pour les démocrates ou les républicains ? Anecdote racontée pendant la conférence : Il y a quelques années, le champion d’échecs Kasparov s’est mesuré à Deep Blue, le superordinateur censé être en mesure de prédire le résultat d’un nombre infini de coups d’échecs au cours d’une partie pour ensuite déterminer le meilleur coup à jouer. L’homme a battu la machine à la première partie. À la deuxième, l’ordinateur a joué un coup que Kasparov n’avait tout simplement pas vu venir, parce qu’il était illogique. Ébranlé, Kasparov s’est dit que l’ordinateur devait avoir vu quelque chose qui lui avait échappé : il s’est mis à jouer de façon défensive. Il a perdu cette partie et les quatre qui ont suivi. Kasparov a tout simplement perdu pied en accordant trop de crédibilité aux prédictions de l’ordinateur. Fasciné par cette histoire, Nate Silver a demandé aux concepteurs de Deep Blue de lui en dire plus sur le fameux coup de grâce. Les ingénieurs se sont attelés à la tâche, pour constater que le coup venait d’une défaillance du système. On utilise un chronomètre dans les tournois d’échecs. Une fois le temps écoulé, le joueur qui n’a fait aucun coup perd son tour. C’est à ce moment critique que Deep Blue a « gelé » et qu’un processus « d’urgence » a été enclenché pour jouer un coup complètement au hasard. Il n’y avait aucune stratégie. J’adore cette histoire, car elle illustre bien le plus intéressant des observations de Nate Silver : si on veut se lancer dans les prévisions, on ne peut se contenter d’analyser des données ; il faut faire preuve de jugement, et peut-être aussi un peu d’intuition, selon ce qu’on cherche à prédire. Dans quelle mesure, et sur quels points ? La question reste un mystère que Nate commence à éclaircir, un bit à la fois. https://www.youtube.com/watch?v=jU64QMpFGVw L’intérêt pour Cossette ? Ces propos remettent en question les données que nous recueillons pour nos campagnes numériques et ce que nous voulons en faire, par exemple, prédire où nous trouverons nos publics cibles dans l’avenir.
  • 16. LE MARKETING DES GRANDES ENTREPRISES NE SERA PLUS JAMAIS CE QU’IL ÉTAIT Traditionnellement, le marketing consiste à définir les principaux messages d’une marque, puis à trouver les moyens les plus efficaces de les diffuser. Or, cette technique ne suffit plus à attirer l’attention : aujourd’hui, il faut passer par les contacts de personne à personne. Autrement dit, se tourner vers les réseaux sociaux et dire adieu à l’approche traditionnelle. Ainsi, les spécialistes du marketing doivent voir au-delà de leur équipe interne de spécialistes et comprendre que, dans le monde des réseaux sociaux, le marketing est entre les mains de tout le monde, depuis le PDG jusqu’à l’employé de succursale. Si cette prise de conscience ouvre des horizons insoupçonnés, elle n’est pas non plus sans présenter son lot de défis : en effet, comment bien gérer un message quand il est relayé par tant de voix ? Dans cette conférence, Clara Shih, présidente et chef de la direction de Hearsay Social et auteure renommée, présente des exemples inspirés des plus grands praticiens du marketing social. Elle raconte aussi des anecdotes éloquentes montrant ce qu’il ne faut pas faire. Cette conférence vise à aider les participants à sortir des sentiers battus pour prendre le virage du réseautage social.
  • 17. UNE BATAILLE ACHARNÉE Ils ne ménageaient pas leurs effets, et ils parlaient avec passion, mais on s’est vite rendu compte qu’ils prêchaient à des convertis. Ce que je retiens de la conférence Les attentes des consommateurs à l’égard des entreprises ont complètement changé : on ne fait plus confiance à l’organisation, mais aux personnes. Conséquence : les responsables des ventes doivent devenir surhumains, et, pour ce faire, il faut exploiter les médias sociaux. À l’ère du numérique, il n’y a plus d’intermédiaire pour les achats extrêmement courants comme les livres ou les réservations de voyage : quand le besoin est simple, le consommateur fonde sa décision sur le prix. Par contre, dans les domaines complexes comme les services financiers, le consommateur fonde sa décision sur la confiance. Il est donc indispensable pour les établissements comme les banques, par exemple, d’exploiter les réseaux sociaux pour communiquer avec le consommateur de manière transparente et individuelle. Plus facile à dire qu’à faire. Les nouveaux « canaux de communication », ce sont les employés. Mais encore faut-il savoir comment surveiller et encadrer leurs interactions pour éviter les dérapages. Les dirigeants des grandes sociétés traditionalistes sont extrêmement réticents à prendre le virage de la transparence et des réseaux sociaux, en raison des risques et des coûts évidents. La réponse de Clara Shih au sujet du risque : La vague des médias sociaux est considérée comme irréversible. Pour rester concurrentielles, les grandes sociétés sont donc obligées d’en tenir compte soit maintenant, soit à très court terme. Ce n’est plus une question de choix : le changement est là, il ne reste qu’à s’adapter. La réponse de Clara Shih au sujet de la rentabilité du changement : La présence sur les réseaux sociaux a un coût et ne semble pas encore pouvoir contribuer concrètement aux ventes. Cependant, les comptables seront peut-être plus ouverts s’ils comprennent qu’il s’agit d’un déplacement de coûts et non de coûts nouveaux. Il faut oublier les groupes de discussion et autres exercices du genre pour plutôt observer ce qui se passe dans les réseaux sociaux. Personnellement, je trouve que cette perspective manque de réalisme. Qu’est-ce qui nous dit que les utilisateurs des médias sociaux sont représentatifs de l’ensemble de la population ? L’intérêt pour Cossette ? Il semble que les médias sociaux soient là pour longtemps. Nous aurons donc la tâche ardue de réfléchir à la nature de la publicité en tant qu’activité commerciale et à ce que nous devons faire pour nous adapter aux changements, qui s’enchaînent de plus en plus rapidement dans un contexte où les consommateurs continuent de dicter leurs besoins et la façon dont ils veulent qu’on s’adresse à eux.
  • 18. AFFINITÉS, INTENTIONS ET REVENUS PUBLICITAIRES INEXPLOITÉS Tous les jours, il se fait des milliards d’interrogations sur Google, et ce moteur de recherche crée ainsi ce que John Battelle a appelé une « base de données des intentions », expression devenue célèbre. L’entreprise dispose ainsi d’un gigantesque registre des désirs du monde entier qui lui rapporte des dizaines de milliards de dollars en revenus de publicité. Facebook, qui est peut-être la seule autre entreprise ayant recueilli autant de données que Google, est pourtant loin d’avoir réussi à en faire une telle source de revenus. Pourquoi ? Parce que si Google a constitué une « base de données des intentions », Facebook a involontairement constitué une « base de données des affinités » : un gigantesque registre de ce que les gens aiment, et non de ce qu’ils comptent faire. La seconde base de données a autant de potentiel que la première, mais ni Facebook ni les spécialistes du marketing n’ont réussi à l’exploiter ou à en mesurer la valeur. La question : qui révélera au grand jour la valeur cachée de cette base de données des affinités, et quelle sera l’incidence de cette découverte sur le marketing ?
  • 19. LA FIN DE FACEBOOK ? Nate Silver est très convaincant lorsqu’il explique pourquoi, selon lui, Google est infiniment mieux placé que Facebook pour jouer un rôle important dans le marketing mix. Pas étonnant que Google touche des millions de dollars de plus que son rival en revenus publicitaires. Intentions vs affinités Qu’est-ce qu’une intention ? C’est le fait d’être résolu ou déterminé à faire quelque chose. Qu’est-ce qu’une affinité ? C’est le fait d’être attiré spontanément par un produit ou une personne. Google construit une base de données des intentions. Comment ? En recueillant des renseignements sur ce que les gens cherchent AVANT d’acheter, pour ensuite associer ces données à des profils d’utilisateur. Il ne reste plus ensuite qu’à leur offrir ce qu’ils cherchent. Simple et efficace. Facebook, pour sa part, construit une base de données des affinités. Le problème, explique Nate Silver, c’est qu’on exprime ses affinités APRÈS avoir fait un achat, et Facebook peine à prouver que cette action peut servir à vendre des produits. Ce que j’aime de ce point de vue, c’est qu’il remet en question tout ce que les gens de SocialCode affirmaient avant-hier, à savoir qu’ils sont capables de chiffrer la valeur des actions posées sur les réseaux sociaux. Évidemment, la question mérite d’être creusée, et je devrai vous revenir plus tard à ce sujet ! J’adore SXSW… C’est un affrontement d’idées permanent auquel prennent part les plus brillants éléments de notre domaine, tous réunis pour l’occasion. Dans une demi-heure, autre débat sur le sujet. J’ai vraiment hâte ! L’intérêt pour Cossette ? J’espère revenir chez Cossette avec quelques nouvelles idées sur la façon dont on pourrait proposer les stratégies numériques les plus pertinentes, en tenant compte des fonctionnalités actuelles de Facebook et de l’intérêt apparemment supérieur de Google pour le marketing.
  • 21. LE NIRVANA DU GEEK – DES DONNÉES POUR ATTEINDRE LE BONHEUR EN ÉQUIPE Cette autre table ronde recelait quelques trésors dignes d’intérêt. Il était principalement question du fait qu’en rehaussant le niveau de bonheur des employés, on obtient une main-d’œuvre plus productive. Le premier conférencier, Chris Shultz, faisait la promotion de l’application Niko Niko, qui mesure quotidiennement le niveau de bonheur des employés. Selon lui, ce système d’évaluation permet de mesurer les composantes essentielles du bonheur à partir de cinq critères, qu’il regroupe sous l’acronyme PERMA : - Émotions positives positive emotion - Dévouement engagement - Relations humaines relationships - Signification meaning - Réalisations accomplishments http://blog.nikoniko.co/post/39495265717/the-key-to-happiness-in-2013-track-it La conférence de Jenn Lim était sans doute la plus intéressante. Cette dernière a relaté comment l’accueil enthousiaste qu’a reçu son livre, Delivering Happiness, lui a permis de démarrer une entreprise qui connaît maintenant beaucoup de succès en fournissant des « solutions de bonheur » aux organisations. http://www.deliveringhappiness.com/ Brian Welle est responsable du bonheur à Google. Ses propos étaient très généraux et évasifs, ce qui veut évidemment dire qu’il cache quelque chose… C’est pour cette raison que je crois que nous devrions accorder une attention particulière à ce qui se trame chez eux. Son mot d’ouverture allait comme suit : « … tout le monde croit que travailler à Google se résume à jouer au ping-pong et à profiter de repas gastronomiques gratuits. La vérité est beaucoup plus complexe… en partie à cause de ce que nous appelons le Projet Oxygène. » Brian Welle a ensuite parlé de deux approches utilisées par Google pour mesurer la satisfaction des employés : un « évaluateur de bonheur », soit un questionnaire de 30 minutes rempli chaque trimestre et dont les résultats sont accessibles à tous dans la compagnie, et un système d’évaluation des gestionnaires, qui est consultable uniquement par les supérieurs des gestionnaires. J’ai trouvé que ces méthodes n’étaient pas très technos pour Google, alors attention ! Ils sont sur le point de nous surprendre... http://www.nytimes.com/2011/03/13/business/13hire.html?pagewanted=all
  • 22. Swan Dive : Les Acadiens enflamment la scène à Planète Québec ! Le chérubin du salon : Juste avant qu’il joue un riff de Van Halen à la micro-harpe. Swan Dive : La foule était en délire tout juste après cette photo, Maman, elle peut venir à la maison ? Des vélos-taxis conduits croyez-moi. par des punkettes… oh oui.
  • 23. BRUCE STERLING – MOT DE LA FIN INTERACTIF Président Bruce et la fin des « grandes avancées » technologiques Sterling est l’un des auteurs les plus importants du mouvement cyberpunk, un sous-genre de la science-fiction, et l’un de ses principaux promoteurs idéologiques, ce qui lui a valu le surnom de « président Bruce ». Il fait aussi partie des premiers organisateurs du Turkey City Writer’s Workshop et assiste régulièrement au Sycamore Hill Writer’s Workshop. Il a gagné un prix Hugo pour ses nouvelles Bicycle Repairman et Taklamakan.
  • 24. Mais de quoi il parle, lui ? Quand il a commencé à parler, j’arrivais à peine à le suivre. Pas parce que je ne comprenais pas les mots qui sortaient de sa bouche, mais parce que je ne réussissais pas à saisir parfaitement sa position. D’une part, il est de toute évidence très mal à l’aise devant l’agonie du monde imprimé et troublé par le fait que les avancées technologiques sont perçues comme étant « géniales ». D’autre part, sa tendance futuriste lui permet de s’adapter au changement dès qu’il survient et de soulever plusieurs questions concernant la redéfinition de nos rôles à mesure que nous supprimons activement les « choses désuètes » dans notre société : le télécopieur, le Rolodex, l’ordinateur « personnel », les blogues, les bibliothèques, les rédacteurs professionnels, les emplois, etc. Plusieurs se plaignent que nous perdons beaucoup en nous propulsant vers l’avenir, et affirment que ce que nous perdons nous a en fait été « volé ». La vérité, bien sûr, est qu’on ne lit plus ; on regarde des vidéos sur YouTube. On n’entretient plus de blogues ; on gazouille. On n’utilise plus d’ordinateurs ; on se sert de l’iPhone. Ce sont des choix auxquels nous adhérons tous, et il clame que nous devrions arrêter de prétendre que nous ne sommes pas consentants. Selon Stirling, nous devrions assumer notre soif vorace de nouveauté et aborder franchement notre rôle dans la suppression des choses que nous pensons aimer. Nous devons tous endosser un rôle dans la création de l’avenir et ressentir une joie intense du fait que le phénix qui renaît des cendres des vieilles technologies, industries et habitudes est un oiseau de proie. Autrement dit, arrêtons de chialer et apprenons à savourer le goût d’autrefois qui reste en bouche. Pour un échantillon de ses divagations, voir cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=rPfW9zudELg
  • 25. Un conférencier au loin : n’oubliez pas vos jumelles Okayyyy... : sculpture étrange sur East 5th Non : sans commentaire